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Message  alexi Dim 19 Aoû - 9:53


Mardi 14 août 2012

Après les jeux, les pains


La Grande-Bretagne a récolté « suffisamment d'or pour rembourser la dette grecque », plaisantait le maire conservateur de Londres la semaine dernière, pendant les Jeux Olympiques. Mais il faudra d'abord songer à payer la facture salée des festivités : douze milliards d'euros de dépenses publiques qui ont profité aux géants du BTP, aux sponsors et autres publicitaires en tous genres. Et qui s'ajouteront au fardeau de la dette que les gouvernements européens font peser sur les plus pauvres en coupant dans les dépenses publiques. En tout cas dans celles qui n'intéressent pas directement les capitalistes !

Enterrer la crise sous les médailles ?

Passée la torpeur de l'été, la rentrée s'annonce chaude. Retardés volontairement pour ne pas déranger les candidats au trône présidentiel, les licenciements pleuvent. PSA, Air France, Alcatel, Sanofi, Bouygues Telecom, SFR sont les têtes d'affiche d'un drame qui concerne 80 000 travailleuses et travailleurs d'après la CGT. La partie émergée de l'iceberg puisqu'on estime que seulement 10 % des licenciements sont le résultats de plans sociaux. Ce sont donc des centaines de milliers d'emplois qui pourraient être détruits dans les mois qui viennent.
Dans cette hécatombe, personne ne sera épargné. Si par exemple le groupe PSA a annoncé 8 000 suppressions d'emplois, Le Monde estime que les conséquences en cascade chez les sous-traitants pourraient concerner 50 000 travailleurs. Les réductions d'effectifs, sous forme de licenciements secs ou de départs plus ou moins volontaires non remplacés, auront des conséquences même pour ceux qui passeront entre les gouttes. Il faudra faire toujours plus avec moins de moyens. Accélérer les cadences, augmenter la productivité, se serrer la ceinture.
Un poste supprimé, quelle que soit la méthode, c'est un chômeur en plus. Et cette pression du chômage s'exerce sur tout le monde du travail en poussant les plus jeunes comme les plus âgés à accepter la précarité, des salaires qui ne suivent pas le coût de la vie et des conditions de travail dégradées.

Un plan de sauvegarde pour notre classe

Les patrons prennent bien soin de maquiller les licenciements collectifs en « plans de sauvegarde de l'emploi ». Un mot est juste au moins dans l'expression : des plans, ils en font ! Une véritable politique, même, agressive et coordonnée pour sauvegarder leurs profits et nous faire payer la crise dont ils sont responsables.
De son côté, le gouvernement, avec Arnaud Montebourg comme ministre du baratin productif en tête de gondole, parle d'un plan pour « réindustrialiser » la France. En somme, il ne fera rien face à la vague actuelle de licenciements, sinon promettre des lendemains qui chantent aux nouveaux inscrits à Pôle Emploi. Une simple farce, si ce n'était pas le prétexte pour mettre les licencieurs sous perfusion d'argent public.
Quant aux dirigeants des grandes confédérations syndicales, si certains promettent presque à regrets une « rentrée tumultueuse », c'est qu'ils lorgnent surtout sur une nouvelle « conférence sociale » promise par Hollande à l'automne. La deuxième sous le nouveau gouvernement socialiste, enclin à multiplier les « tables rondes », « rounds de négociations » et autres discussions de salon. Tout pour que les comptes ne se règlent pas dans la rue !
Des luttes ne manqueront pas d'éclater dès la rentrée. La question est de savoir si elles seront menées au pied du mur et de manière dispersée, ou si au contraire elles convergeront pour former un mouvement capable d'entraîner une large partie du monde du travail. C'est cette dernière option que les salariés de PSA à Aulnay-sous-Bois ont proposé en juillet lors d'un débrayage pour protester contre la fermeture annoncée du leur usine.
Ils ont raison. Il faut unifier nos forces, non pas seulement par solidarité, mais parce que nous serions alors en mesure d'imposer un véritable plan de sauvegarde pour l'ensemble du monde du travail. Un plan dont les premiers objectifs seraient l'interdiction des licenciements et des suppressions de postes et l'augmentation de 300 euros par mois de tous les salaires et minima sociaux.


alexi

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Message  alexi Mar 21 Aoû - 13:07


Lundi 20 août 2012

Syrie : un peuple dans l'étau

La population syrienne, insurgée contre la dictature d'El Assad depuis 17 mois, continue de payer un lourd tribut. La partie de l'armée et les milices restées fidèles au régime sèment la terreur et bombardent les civils sans discontinuer. Les grandes puissances y vont de leurs larmes de crocodile, conférences et appels au cessez-le-feu, mais le fait est que le massacre de la population syrienne est le cadet de leurs soucis.
Fabius, actuel ministre des affaires étrangères, s’est rendu dans un camp de réfugiés à la frontière turque et a affirmé, avec une émotion de façade, que Bachar El Assad ne « méritait pas d’être sur terre »… Mais en réalité, l’État français tout comme celui des États-Unis, de l’Arabie Saoudite ou de la Russie ne sont préoccupés que d’une chose : rétablir l’ordre en Syrie.
Faut-il pour cela appuyer Assad jusqu'au bout, quoiqu'il en coûte, comme le pensent la Chine et la Russie ? Ou faut-il au contraire lâcher leur allié de trente ans pour le remplacer par un régime plus acceptable par le peuple, mais qui appliquera le même programme avec des méthodes comparables ? C'est cette dernière solution que préconisent à présent les puissances impérialistes occidentales.

Voler la lutte du peuple syrien
Mais certainement pas pour encourager ou appuyer la lutte de la jeunesse pauvre de Syrie contre l'arbitraire policier, contre les inégalités et pour les libertés démocratiques.
Non, il leur faut trouver des forces politiques qui seront en mesure de remplacer le régime musclé du clan Assad dans son rôle de gendarme contre son propre peuple. Ce ne sont pas les candidats à la succession qui manquent : anciens officiers ou ministres d’Assad faisant défection ou bien islamistes sunnites liés aux frères musulmans. Tout ce petit monde tente d’organiser et mener la dite « Armée Syrienne Libre » afin de s’assurer une place au futur gouvernement. On voit le résultat en Egypte et en Tunisie où les régimes dirigés par l’armée et les islamistes serrent la vis, des grèves et des manifestations ont eu lieu dernièrement contre les pouvoirs en place.
Obama, mais aussi Fabius, ont affirmé qu’ils ne fourniraient pas d’armes aux rebelles. Ce serait de la faute des russes et des chinois qui ont voté contre au conseil de sécurité de l’ONU, ou bien des islamistes qui pourraient se les accaparer. Mais tous ces dirigeants s’accordent tacitement sur une chose : plus la population syrienne restera sous les bombes, plus les jeunes combattants révoltés embrigadés par les ex-officiers d’Assad ou par des islamistes s’épuiseront au combat, plus le risque de la révolution s’éloignera.

La peur de la révolution
Car ce risque, ils le mesurent : la population pauvre de Syrie ne manque pas d’alliés potentiels, tout d’abord dans les pays arabes où des débuts de révolutions ont eu lieu et où les revendications politiques et sociales n’ont pas été satisfaites. Parmi ses voisins aussi, au Liban, en Palestine, en Israël où s’étaient déroulées des manifestations contre la vie chère pendant le printemps arabe. Les revendications partagées par la classe ouvrière de tous ces pays sont les mêmes, elles n’ont pas de frontières : le pain, la liberté, le logement, le travail.
Les puissances impérialistes et les régimes locaux comme celui de Bachar El Assad, de l’État d’Israël, du roi de Jordanie ou des ayatollahs iraniens n’ont eu de cesse de dresser des murs entre les peuples, d’attiser des conflits confessionnels ou ethniques. Le pouvoir des Assad a notamment réprimé et ostracisé le combat du peuple palestinien en raison de la trop grande sympathie qu’il rencontrait parmi la population syrienne, de peur que leur révolte ne fasse tache d’huile.
La lutte héroïque du peuple syrien risque fort d’être écrasée sous les bombes ou de tourner au conflit confessionnel. Pour balayer les régimes inféodés à la bourgeoisie, qu’ils soient militaires ou islamistes, les peuples arabes devront se doter d’une force politique révolutionnaire et internationaliste au service des luttes de la classe ouvrière et des masses pauvres.

alexi

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Message  verié2 Mer 22 Aoû - 9:54


Edito L'Etincelle
Mais en réalité, l’État français tout comme celui des États-Unis, de l’Arabie Saoudite ou de la Russie ne sont préoccupés que d’une chose : rétablir l’ordre en Syrie.
Ca ne me semble pas juste. Les Occidentaux font au contraire tout ce qu'ils peuvent pour déstabiliser le régime d'Assad. Le fait qu'ils ne fournissent pas officiellement et directement d'armes à l'ALS ne prouve rien en soi. Par exemple ils donnent en permanence des informations sur les positions des troupes d'Assad. Récemment encore un article du Monde expliquait qu'un bateau allemand spécialisé avait été envoyé avec cette mission.

Donc, affirmer que les Occidentaux n'ont pas lâché Assad comme le fait cet édito n'est pas sérieux.
La lutte héroïque du peuple syrien risque fort d’être écrasée sous les bombes ou de tourner au conflit confessionnel. Pour balayer les régimes inféodés à la bourgeoisie, qu’ils soient militaires ou islamistes, les peuples arabes devront se doter d’une force politique révolutionnaire et internationaliste au service des luttes de la classe ouvrière et des masses pauvres.
La deuxième partie de cette conclusion est bien évidemment juste. Mais la première est vraiment en retard sur la réalité de cette guerre civile ! Comme vient de le montrer encore récemment un affrontement... au Liban entre Sunnites et Alaouites partisans d'Assad.

verié2

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Message  alexi Lun 27 Aoû - 18:53



Lundi 27 août 2012

La rentrée du gouvernement... et la nôtre


Même les dérisoires promesses électorales ne sont pas tenues. Avant de prendre des décisions, Hollande veut “faire le tour de la question”.
A croire que la priorité gouvernementale en cette rentrée c'est l'évacuation policière des camps de Roms, de façon aussi odieuse que sous Sarkozy !
Résultat, plus question du blocage du prix de l'essence, qui atteint des sommets, mais d'une baisse “modeste et provisoire” des taxes perçues par l'Etat, et la demande faite aux trusts pétroliers de fournir “leur propre part d'effort” (ce dont ils n'ont bien sûr nullement l'intention). Mais pendant que les prix augmentent de façon vertigineuse, et pas seulement ceux des carburants, le blocage des salaires, lui, continue bel et bien.
Concernant l'emploi, sujet crucial, la porte- parole du gouvernement a déclaré « Ce que je peux assurer, c’est que nous allons travailler sur une loi pour la reprise des sites industriels rentables… mais pour le reste, ce n’est pas dans l’immédiat ». Pas question donc d'interdire aux patrons de licencier, même quand leurs entreprises font des profits. 150 000 “Contrats d'avenir” devraient être créés, concernant les jeunes sans qualification. Mais il pourrait s'agir, selon le ministre du travail Michel Sapin de “CDI”... à durée déterminée de un à trois ans. Ce qui ressemble fort à feu le CPE (Contrat Première Embauche) assorti d'une période de “consolidation” de deux ans pendant laquelle l'employeur pouvait le rompre. CPE que le gouvernement Chirac avait dû abandonner en 2006 sous la pression des manifestations.

Montebourg-famille Peugeot, même combat !
Et voilà qu’après avoir fait ami-ami avec les grands patrons du CAC 40, le gouvernement, par la voix d’Arnaud Montebourg, appelle les syndicats de PSA à la « responsabilité ». Autrement dit, comme a rétorqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA Aulnay, « Gonflé le Montebourg. Même langage que PSA: faut accepter notre sort… », en ajoutant dans une interview qu’il retrouverait la semaine prochaine ses camarades de l’usine d’Aulnay, « prêts à en découdre » et à préparer la riposte avec tous les salariés de PSA et au-delà.
Concernant les logements sociaux le gouvernement dit vouloir en construire 150 000 par an, contre 120 000 actuellement, ce qui est très loin de répondre aux besoins, même les plus urgents.
Le gouvernement parle d'une réforme du secteur bancaire. En attendant, on constate que même sur l'augmentation du plafond livret A, dont les fonds servent à construire les logements sociaux, le gouvernement a revu sa copie à la baisse “pour ne pas déstabiliser les banques”. Alors qu'il avait promis de doubler ce plafond, il n'est plus prévu que de l'augmenter de 50% d'ici la fin de l'année. Et ceci ne concerne de toute façon que la toute petite minorité dont le montant dépasse 15 300 euros (8% des livrets A)... La moitié étant crédités de moins de 150 euros.

Et pour nous, la rentrée c'est quand ?

Le gouvernement a fait sa rentrée. Pour nous il y a urgence à préparer la nôtre. Parce que les licenciements, c'est maintenant, la baisse de notre pouvoir d'achat et la dégradation de nos conditions de vie, c'est maintenant !
Aucun objectif n'est clairement fixé par les directions syndicales mais, avec ou sans elles, il faudra bien entrer en lutte pour nos revendications essentielles. Nos objectifs à nous, ce sont :
- des revenus qui nous permettent de vivre, c'est-à dire au minimum 1700 euros nets par mois
- une augmentation pour tous les salaires, retraites, allocations de chômage de 300 euros par mois, avec bien entendu la garantie que ces revenus suivront de façon automatique et immédiate la hausse des prix.
- l'interdiction des licenciements
- le contrôle des travailleurs sur les entreprises.
Pour cela, il nous reste à prendre conscience de notre force, à coordonner nos luttes, et à mettre fin à ce paradoxe : dans cette société ce sont ceux qui créent tous les biens qui, périodiquement, sont condamnés à la paupérisation, pendant qu'une minorité continue à s'enrichir.

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Message  dug et klin Mar 28 Aoû - 10:14

Pas mal cet édito,espérons que l'étincelle va entrainer tout le NPA sur ces bases la.Et que l'on vas tous se retrouver dans les luttes pour nos revendications.Et merde aux référendumistes du POI et du F.deG.La meilleure facon de combattre les traités et autres saloperies de l'UE.c'est de lutter pour nos revendications,contre notre propre bourgeoisie,et cela,de la Grece a l'Irlande,du Portugal a la Pologne,en passant par l'Angleterre et l'Allemagne.Le reste c'est du pipeau,nos politiciens ont bien montrés qu'ils se moquent pas mal des résultats de référendums dépotoirs mélange tout.
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Message  alexi Lun 3 Sep - 19:46


3 septembre 2012

La rentrée du gouvernement... et la nôtre

Hollande, en visite à la foire de Châlons-en-Champagne vendredi dernier, s'est vu interpeller par des syndicalistes armés de banderoles : « Le changement, c'est pour quand ? » Quelques mètres plus loin, des salariés de Sodimédical qui n'ont pas touché leur salaire depuis 11 mois malgré la condamnation de leur groupe, l'attendaient eux aussi de pied ferme. Nombreux sont les salariés qui lui rappellent ses promesses de campagne, les Fralib et bien d'autres.
Car même les dérisoires promesses électorales ne sont pas tenues.
A croire que la priorité gouvernementale en cette rentrée c’est l’évacuation policière des camps de Roms, de façon aussi odieuse que sous Sarkozy !
Concernant l’emploi, sujet vital pour des centaines de milliers de travailleurs dont les emplois sont menacés, la porte- parole du gouvernement a déclaré « Ce que je peux assurer, c’est que nous allons travailler sur une loi pour la reprise des sites industriels rentables… mais pour le reste, ce n’est pas dans l’immédiat ». Pas question donc d’interdire aux patrons de licencier, même quand leurs entreprises font des profits. 150 000 “Contrats d’avenir” devraient être créés, concernant les jeunes sans qualification. Mais il pourrait s’agir, selon le ministre du travail Michel Sapin de “CDI”... à durée déterminée de un à trois ans ! Rien de bien nouveau donc : en guise d'avenir, des contrats précaires, financés par l’État.

Ventre à terre au devant du Medef
Le même gouvernement a mis beaucoup d'empressement à aller rencontrer les patrons rassemblés à l'université d'été du Medef : une dizaine de ministres présents, dont le Premier d'entre eux, leur déclarant qu'il comprend leurs inquiétudes ! Que de célérité à se mettre à leur service, comme Montebourg, ministre du Redressement productif qui appelait les syndicats de PSA à la « responsabilité » lors d'une interview télé le 26 août dernier : il ne faut pas risquer « d' affaiblir Peugeot » pour ne pas compromettre l'avenir des salariés qui ne seront pas licenciés. Quel cynisme ! De quoi achever de convaincre les salariés d'Aulnay-sous-Bois qu'ils ne pourront compter que sur leurs propres forces.
Concernant les logements sociaux le gouvernement dit vouloir en construire 150 000 par an, contre 120 000 actuellement, ce qui est très loin de répondre aux besoins, même les plus urgents.
Le gouvernement parle d’une réforme du secteur bancaire. En attendant, on constate que même sur l’augmentation du plafond livret A, dont les fonds servent à construire les logements sociaux, le gouvernement a revu sa copie à la baisse “pour ne pas déstabiliser les banques”. Alors qu’il avait promis de doubler ce plafond, il n’est plus prévu que de l’augmenter de 50% d’ici la fin de l’année. Et ceci ne concerne de toute façon que la toute petite minorité dont le montant dépasse 15 300 euros (8% des livrets A)... La moitié étant créditée de moins de 150 euros. Pas de problème en revanche pour se ruer de nouveau au chevet d'une banque, le Crédit immobilier de France.

Et pour nous, la rentrée c’est quand ?
Le gouvernement a fait sa rentrée. Pour nous il y a urgence à préparer la nôtre. Parce que les licenciements, c’est maintenant, la baisse de notre pouvoir d’achat et la dégradation de nos conditions de vie, c’est maintenant !
Il faudra bien entrer en lutte pour nos revendications essentielles. Nos objectifs à nous, ce sont :
Des revenus qui nous permettent de vivre, c’est-à dire au minimum 1700 euros nets par mois
Une augmentation pour tous les salaires, retraites, allocations de chômage de 300 euros par mois, avec bien entendu la garantie que ces revenus suivront de façon automatique et immédiate la hausse des prix.
L’interdiction des licenciements
Le contrôle des travailleurs sur les entreprises.
Pour cela, il nous reste à prendre conscience de notre force, à coordonner nos luttes, et à mettre fin à ce paradoxe : dans cette société ce sont ceux qui créent tous les biens qui, périodiquement, sont condamnés à la paupérisation, pendant qu’une minorité continue à s’enrichir.

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Message  alexi Sam 15 Sep - 10:50

Lundi 10 septembre 2010

Pitié pour les patrons voyous ?


Sur TF1 dimanche soir, Hollande nous a donc expliqué qu’il voulait une société solidaire… des patrons ! Il veut « plus de souplesse et plus de protection » pour les salariés ET les entreprises. Traduction : la protection pour le patronat, la flexibilité pour les salariés ! Il souhaite un « compromis historique » avec le patronat, du « donnant-donnant » qui soit « gagnant-gagnant ». Autrement dit, il demande aux syndicats de négocier les plans de licenciements, la précarisation du travail et les bas salaires. Aux salariés de donner double, aux patrons de gagner doublement ! Et de sa part, le compromis commence par « accompagner », donc accepter… « les plans de licenciements déjà en cours », à commencer par celui de PSA.
Quant à sa minuscule annonce électorale, la taxe de 75% sur la part des revenus supérieure au million d’euros, promesse « symbolique » comme il l’a rappelé lui-même, elle n’aura pas résisté longtemps à la pression estivale du patronat.

Ceux qui pleurent la bouche pleine
Mesure symbolique, mais c’en était trop pour les grands patrons. Ils ont défilé les uns après les autres fin août à l’Élysée pour verser leurs larmes de crocodiles. Jean marc Ayrault, lui, est allé prêter son épaule à l’université d’été du Medef, pour les écouter pleurer sur leur sort. La 4ème fortune mondiale, Bernard Arnault, patron de LVMH, a même entrepris les démarches pour se faire naturaliser belge et échapper, par principe, à cette fiscalité marginale. Qu’il parte-donc, bon débarras, et qu’on lui confisque sa fortune, laquelle équivaut à la moitié du budget de l’Education nationale !
Mais, dit Hollande, pas question de mesures « confiscatoires »… mêmes symboliques ! Et la stratégie d’intimidation a eu facilement raison du gouvernement socialiste, pris de pitié pour ses pauvres patrons. Résultat : la taxe de 75 % intègrera d’autres impôts déjà prélevés sur le salaire comme la CSG, ce qui en diminuera le montant à 67%. Elle ne concernera que les revenus du travail mais plus ceux du capital et, a confirmé Hollande, elle sera provisoire. Sans compter qu’elle ne s’appliquerait finalement qu’à partir de deux millions d’euros pour les couples. Ouf !

Montebourg et Hollande au chevet de PSA
Il n’y a pas qu’en matière de fiscalité que le gouvernement socialiste est pris de pitié pour le patronat. En matière d’emploi également. Le rapport d’expert commandé par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, est en passe de « confirmer la grande fragilité du groupe » et de faire « valider » le plan de fermeture de l’usine Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois. Est-il si fragile, le groupe PSA qui dispose de 10 milliards de fonds propres ? Fragile, la famille Peugeot, dont la fortune augmente de deux millions d’euros par jour depuis deux ans ? Il n’y a guère que Montebourg et Hollande pour faire semblant d’y croire.

Notre stratégie face à leur rouleau compresseur
Il n’y pas que PSA que le gouvernement laisse licencier impunément ! Les plans de licenciements tombent les uns après les autres, Air France, Sanofi, Doux, Alcatel Lucent, et bien d’autres.
Pour empêcher ces licenciements, nous ne pourrons pas compter sur le baratin de Hollande ou Montebourg. Il faudra bien en passer par la lutte collective, la lutte d’ensemble.
Le 29 septembre, un rassemblement est prévu à la cité des 3000 à Aulnay où habitent plusieurs centaines de camarades de PSA. Le 9 octobre, les syndicats CGT de PSA et de Renault appellent à manifester nationalement. Ces manifestations, pour dire « Non aux licenciements », « Non aux accords de compétitivité », peuvent être le point de départ d’une lutte qui regrouperait tous les salariés, nombreux, menacés par les licenciements, les restructurations ou les suppressions de postes. Il n’y a guère que cela que les patrons redoutent. Eux ont leur stratégie pour intimider le gouvernement, à nous de mettre en œuvre la notre pour faire reculer tous ces patrons voyous.

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Message  alexi Lun 17 Sep - 19:02


Lundi 17 septembre 2012


Interdiction des licenciements !
Pas d’accords de compétitivité-flexibilité !



Le rapport de l’expert gouvernemental sur PSA, du dénommé monsieur Sartorius, est tombé la semaine dernière. La direction de PSA peut jubiler : son plan massif de réduction de 8 000 postes vient d’être entériné par l’expert : « … la nécessité, dans son principe, d’un plan de réduction des effectifs n’est malheureusement pas contestable » a-t-il déclaré.
Mais de l’aveu même de ce rapport, « Le groupe PSA a distribué des dividendes pour un montant total de 2,8 milliards d’euros ». Les voilà les prétendues difficultés financières de PSA !

Le gouvernement entérine les licenciements massifs…


Côté gouvernement, ce qui était « inacceptable » pour François Hollande en juillet est désormais devenu « normal ». Arnaud Montebourg, qui avait fait semblant de gronder PSA, juge aujourd’hui que « des mesures de redressement sont indispensables ».
Ce n’est pas pour rien que tous les travailleurs ont aujourd’hui les yeux fixés sur le sort des ouvriers de PSA. Nous sommes tous dans le même bain.
Car ces licenciements et fermetures à PSA, Fralib, Air France, Sanofi, Doux et tous les autres ne sont que les premiers volets d’une attaque générale contre les travailleurs que le patronat prépare avec l’aide active du gouvernement.

… et voudrait faire avaler le chantage patronal par des négociations

Une attaque que le gouvernement voudrait « négocier », et qu’il qualifie de « réforme du marché du travail ». Traduire : la flexibilité, la baisse des salaires et la précarité pour les salariés, et de nouvelles dérogations au droit du travail, de nouvelles subventions et protections pour les grands patrons voulant se tailler une meilleure part de gâteau dans la concurrence internationale.

Et cette réforme au bénéfice des multinationales française, prend le nom de ce que les patrons et le gouvernement baptisent « accords compétitivité-emploi ». De quoi s’agit-il ?

Le ministère du travail vient d’amorcer vendredi un long cycle de négociations avec les confédérations syndicales, « pour une meilleure sécurisation de l’emploi », dit-il, présenté comme un « accord gagnant/gagnant ». Doublement gagnant pour le patronat, oui, et doublement perdant pour les travailleurs.
Car le prototype de ce type d’accords, salué par le patronat de la métallurgie, est celui qui a été signé en juillet dernier à Sevelnord – une entreprise qui est passée en dix ans de 4 500 à 2700 salariés, désormais propriété du seul groupe PSA (encore lui) – par tous les syndicats sauf la CGT.
Au menu de l’accord Sevelnord : gel des salaires sur au moins 2 ans ; perte de jours de RTT ; remplacement de la prime d’intéressement de 1000 € annuels en moyenne, par une prime de 350 € ; un temps de rattrapage quotidien non payé « si la production journalière n’est pas atteinte » ; mobilité interne à Sevelnord ou au groupe PSA devenue « prérogative de l’employeur » ; possibilité de mutation du salarié vers un poste de qualification inférieure, et ainsi de suite. Objectif de la direction : gagner 1000 € par véhicule produit, et supprimer malgré cela près de 1000 postes supplémentaires selon les calculs de la CGT. Voilà l’accord prototype que le gouvernement voudrait « négocier », et donc faire accepter aux syndicats complaisants.

C’est cela que les travailleurs doivent refuser en préparant une riposte d’ensemble. C’est ce refus que les salariés de l’automobile et d’ailleurs préparent à l’occasion du rassemblement des ouvriers de PSA, le 29 septembre à Aulnay-sous-Bois, de la montée à Paris le même jour des ouvriers de Ford Blanquefort, du rassemblement le 9 octobre au salon de l’auto et de les manifestations nationales, également le 9 octobre, contre l’austérité, avec bien d’autres entreprises.

alexi

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Message  alexi Lun 24 Sep - 18:34



Lundi 24 septembre 2012

Dans les semaines qui viennent,
manifestons pour interdire les licenciements !



Jeudi dernier, François Hollande a reçu les syndicats de PSA Aulnay. Une fois encore, il n'a rien voulu faire contre le plan massif de suppression de 8 000 emplois à PSA et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Bien sûr, les salariés de PSA n'avaient pas d'illusions à se faire sur cette rencontre. La semaine précédente, il avait suffi qu'un prétendu expert justifie le plan de licenciements pour que celui-ci, « inacceptable » pour Hollande en juillet, devienne « normal » à ses yeux.
Le président « socialiste » a promis des négociations tripartites, entre les syndicats, la direction de PSA et l'État. Mais de « parties », il n'y en a que deux : ceux qui acceptent les licenciements et ceux qui se battent contre. Et le gouvernement a montré qu'il n'était pas du côté de ceux qui se battent.

Le chantage patronal

Au delà de PSA, tous les travailleurs sont menacés. Les licenciements et fermetures à PSA, Fralib, Air France, Sanofi, Doux et tous les autres ne sont que les premiers volets d’une attaque générale contre les travailleurs. Une attaque que le gouvernement voudrait « négocier », avec les fameux « accords compétitivité-emploi ». Traduire : la flexibilité, la baisse des salaires et la précarité pour les salariés, et de nouvelles subventions et protections pour les grands patrons voulant se tailler une meilleure part de gâteau dans la concurrence internationale.

Les exemples de Sevelnord et Brittany Ferries

Le prototype de ce type d’accords est celui qui a été signé en juillet dernier à PSA Sevelnord par tous les syndicats sauf la CGT. Au menu : gel des salaires sur au moins 2 ans ; perte de 4 jours de RTT ; temps de rattrapage obligatoire « si la production journalière n’est pas atteinte » ; mobilité interne devenue « prérogative de l’employeur »e et donc imposée, avec possibilité de mutation vers un poste de qualification inférieure ; mobilité externe dans le groupe PSA ou dans d’autres entreprises, etc.
À Brittany Ferries, qui assure des liaisons maritimes entre la Bretagne et l'Angleterre, l'Irlande et l'Espagne, le « plan de retour à la compétitivité » impose, lui, une réduction des salaires de 30 %. Le personnel s'est mis en grève pour garder au moins quelques primes et limiter dans le temps les « efforts salariaux » ; la direction a répondu par un lock-out avant de « négocier ».

Non à l’austérité avec ou sans traité

Pour combattre l’austérité, le Front de gauche, Mélenchon en tête et Parti Communiste, nous invite à combattre et manifester contre le nouveau traité européen, le TSCG, Mais même si celui-ci était repoussé, qu’est-ce que cela changerait ? Les gouvernements, de droite auparavant et maintenant de gauche, ont engagé une politique d’austérité sans attendre le TSCG ; tout comme le patronat qui licencie, ferme les usines et supprime les emplois depuis années.
S’opposer au TSCG n’est donc pas exactement s’opposer à l’austérité. La preuve : Europe Ecologie a décidé de voter « Non » au TSCG mais... « Oui » au budget d’austérité qui va être présenté la semaine prochaine et de laisser ses ministres en place pour la mettre en pratique. Quant au Front de gauche, il refuse toujours de se dire dans l’opposition. Ainsi il manifeste contre la politique du gouvernement dimanche... et lui fait allégeance dans la semaine. Drôle de manière d’engager le combat contre l’austérité.

Une riposte d'ensemble contre toute austérité
Les travailleurs doivent refuser l'austérité d'où qu'elle vienne, en commençant par refuser les suppressions d'emplois. Ce refus, les salariés de l’automobile et de tous les autres secteurs, privés comme publics, pourront le préparer à l’occasion :
du rassemblement appelé par les salariés de PSA le 29 septembre à Aulnay-sous-Bois,
• de la montée à Paris le même jour des ouvriers de Ford Blanquefort,
• du rassemblement le 9 octobre au salon de l’automobile à Paris,
• et des manifestations nationales contre l’austérité et les licenciements, également le 9 octobre.

alexi

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Message  alexi Lun 1 Oct - 18:39


Lundi 1er octobre 2012

Le 9 octobre, manifestons
contre l’austérité et pour interdire les licenciements !



Samedi soir sur nos écrans télé, on a pu voir les ouvriers de Ford Blanquefort, venus de Bordeaux, et ceux de PSA d’Aulnay, investir le Salon de l'automobile pour y semer un joyeux bazar. Les reportages de France 3 ont également montré les salariés des différentes entreprises du 93, rejoints par ceux de Ford, aux côtés de ceux de PSA, lors du rassemblement de l’après-midi à la cité des 3000 d’Aulnay. Ce qui était aussi remarquable, c’est qu’au salon de l’auto les ouvriers qui manifestaient ont reçu un accueil enthousiaste et solidaire de la part du public. Car ceux qui viennent admirer les belles mécaniques du Mondial (sans pouvoir se les payer d'ailleurs !) sont souvent eux-mêmes des travailleurs qui craignent pour leur emploi. Alors tant mieux si ceux qui se battent en ce moment dans toutes les entreprises, nombreuses, où plane la menace des licenciements, parviennent à attirer l'attention de ceux qui ne se battent pas encore, mais pourraient les rejoindre bientôt !

Le chantage patronal
Car le patronat, de son côté, est plus que jamais résolu à mener l'offensive contre les travailleurs. En témoignent les récentes déclarations de Philippe Varin et Carlos Ghosn, PDG de PSA et de Renault, sur la « compétitivité ». Ces messieurs, la bouche pleine de profits (1,15 milliards d'euros pour PSA, 1,2 milliards pour Renault en 2011), en appellent au gouvernement pour assurer plus de « flexibilité » et faire baisser le « coût du travail ». Tout cela dans le seul but de grignoter le plus de parts possibles sur le marché mondial, en s’entendant pour mener la guerre aux travailleurs. C’est ainsi que les patrons réclament en chœur la possibilité de licencier comme ils l'entendent, et de surcharger de boulot ceux qui restent tout en gelant leurs salaires, pour faire toujours plus de profits. Là-dessus, plus question de concurrence : Varin, Ghosn et tous les autres, oublient bien vite leurs différends, dès lors qu'il s'agit de mettre au point une stratégie pour presser les travailleurs comme des citrons.
Stratégie qui passe, d'abord, par les (trop !) fameux accords de « flexibilité » ou de « compétitivité » que les patrons comme le gouvernement essayent de faire avaler aux salariés. Baisse des effectifs, mobilité interne forcée, suppression de RTT... en échange de déclarations bidon sur le maintien de l'emploi. Et tout cela se fait avec la complicité du gouvernement socialiste, qui appelle ces accords pourris du « donnant-donnant » ! Une complicité active d'ailleurs, puisque Hollande vient de dévoiler son plan d'austérité : au programme, hausse d'impôts même pour les ménages modestes, et coupes claires dans des budgets comme celui de la santé et de la culture, bref coup bas sur coup bas et la volonté, là aussi, de faire payer la crise aux travailleurs.

Refusons l'austérité !
Face à ces attaques en règle, les travailleurs doivent se donner leur propre stratégie. Et commencer par coordonner les luttes qui existent déjà. Après la manif au Salon de l'auto, une cinquantaine de travailleurs de Ford se sont joints, à l’invitation de la CGT de PSA Aulnay, au rassemblement organisé à la Cité des 3000, où ils ont retrouvé leurs camarades de PSA, mais aussi ceux de Sanofi, Air France, Presstalis, Magneto (sous-traitant de PSA) et de bien d'autres boîtes plus petites. C'est à ce genre d'occasions que l'on peut poser les premières pierres d'une telle coordination. Il faut que ceux qui se battent déjà unissent leurs forces, et s'adressent aux autres travailleurs, dans le privé et dans le public, car les problèmes sont les mêmes pour tous.
Refusons l'austérité, les accords piégés du patronat et du gouvernement, et imposons certaines mesures vitales pour les travailleurs, comme l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous avec maintien des salaires.
La journée du 9 octobre contre l'austérité, peut et doit être une occasion de se retrouver tous ensemble dans l'action, dans la grève, dans les manifestations. Et de préparer déjà la suite !

alexi

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Message  Rougevert Lun 1 Oct - 19:05

alexi a écrit:
Lundi 1er octobre 2012

Le 9 octobre, manifestons
contre l’austérité et pour interdire les licenciements !



Samedi soir sur nos écrans télé, on a pu voir les ouvriers de Ford Blanquefort, venus de Bordeaux, et ceux de PSA d’Aulnay, investir le Salon de l'automobile pour y semer un joyeux bazar. Les reportages de France 3 ont également montré les salariés des différentes entreprises du 93, rejoints par ceux de Ford, aux côtés de ceux de PSA, lors du rassemblement de l’après-midi à la cité des 3000 d’Aulnay. Ce qui était aussi remarquable, c’est qu’au salon de l’auto les ouvriers qui manifestaient ont reçu un accueil enthousiaste et solidaire de la part du public. Car ceux qui viennent admirer les belles mécaniques du Mondial (sans pouvoir se les payer d'ailleurs !) sont souvent eux-mêmes des travailleurs qui craignent pour leur emploi. Alors tant mieux si ceux qui se battent en ce moment dans toutes les entreprises, nombreuses, où plane la menace des licenciements, parviennent à attirer l'attention de ceux qui ne se battent pas encore, mais pourraient les rejoindre bientôt !

Le chantage patronal
Car le patronat, de son côté, est plus que jamais résolu à mener l'offensive contre les travailleurs. En témoignent les récentes déclarations de Philippe Varin et Carlos Ghosn, PDG de PSA et de Renault, sur la « compétitivité ». Ces messieurs, la bouche pleine de profits (1,15 milliards d'euros pour PSA, 1,2 milliards pour Renault en 2011), en appellent au gouvernement pour assurer plus de « flexibilité » et faire baisser le « coût du travail ». Tout cela dans le seul but de grignoter le plus de parts possibles sur le marché mondial, en s’entendant pour mener la guerre aux travailleurs. C’est ainsi que les patrons réclament en chœur la possibilité de licencier comme ils l'entendent, et de surcharger de boulot ceux qui restent tout en gelant leurs salaires, pour faire toujours plus de profits. Là-dessus, plus question de concurrence : Varin, Ghosn et tous les autres, oublient bien vite leurs différends, dès lors qu'il s'agit de mettre au point une stratégie pour presser les travailleurs comme des citrons.
Stratégie qui passe, d'abord, par les (trop !) fameux accords de « flexibilité » ou de « compétitivité » que les patrons comme le gouvernement essayent de faire avaler aux salariés. Baisse des effectifs, mobilité interne forcée, suppression de RTT... en échange de déclarations bidon sur le maintien de l'emploi. Et tout cela se fait avec la complicité du gouvernement socialiste, qui appelle ces accords pourris du « donnant-donnant » ! Une complicité active d'ailleurs, puisque Hollande vient de dévoiler son plan d'austérité : au programme, hausse d'impôts même pour les ménages modestes, et coupes claires dans des budgets comme celui de la santé et de la culture, bref coup bas sur coup bas et la volonté, là aussi, de faire payer la crise aux travailleurs.

Refusons l'austérité !
Face à ces attaques en règle, les travailleurs doivent se donner leur propre stratégie. Et commencer par coordonner les luttes qui existent déjà. Après la manif au Salon de l'auto, une cinquantaine de travailleurs de Ford se sont joints, à l’invitation de la CGT de PSA Aulnay, au rassemblement organisé à la Cité des 3000, où ils ont retrouvé leurs camarades de PSA, mais aussi ceux de Sanofi, Air France, Presstalis, Magneto (sous-traitant de PSA) et de bien d'autres boîtes plus petites. C'est à ce genre d'occasions que l'on peut poser les premières pierres d'une telle coordination. Il faut que ceux qui se battent déjà unissent leurs forces, et s'adressent aux autres travailleurs, dans le privé et dans le public, car les problèmes sont les mêmes pour tous.
Refusons l'austérité, les accords piégés du patronat et du gouvernement, et imposons certaines mesures vitales pour les travailleurs, comme l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous avec maintien des salaires.
La journée du 9 octobre contre l'austérité, peut et doit être une occasion de se retrouver tous ensemble dans l'action, dans la grève, dans les manifestations. Et de préparer déjà la suite !
Et ceux qui fabriquent des tanks ou des Rafales, n'en parlons pas! Ils ne peuvent pas se les payer non plus!
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Message  alexi Mar 9 Oct - 16:20


Lundi 8 octobre 2012


Des Pigeons-la-Terreur ?


La semaine dernière, donc, un petit gang de pigeons-postiches attaquent sur internet. Panique au gouvernement. Tous à plat-ventre ! Le ministre délégué au budget, tout tremblant, leur tend la caisse. Et voilà comment, avec une simple pétition sur le web, des patrons millionnaires de start-up très prospères, prétendant être plumés par la hausse de la taxation des plus-values sur la revente spéculative d'entreprises, ont réussi à faire reculer piteusement le gouvernement.
Et qui sont-ils, ces malheureux “pigeons” ? Parmi eux, un certain Xavier Niel, fondateur de Free (8ème fortune française). Entre autres volatiles pleins aux as qui menacent même de jouer les pigeons voyageurs en s'expatriant en Suisse ou en Belgique afin de payer moins d'impôts.

Pitié pour les patrons voyous,
mais “budget de combat”
contre la population

Bien entendu, la présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est félicitée de la déballonnade du gouvernement. Il faut dire que tous les voeux du patronat sont exaucés. Voilà que, la même semaine, le gouvernement Hollande mène la charge contre les salariés : il veut “abaisser le coût du travail” (vieille revendication patronale) par une diminution des charges patronales de 40 milliards, qui serait compensée par une hausse de la CSG.
Pendant que l'on distribue les cadeaux aux patrons, les impôts vont augmenter, et pas seulement pour les plus favorisés comme on voudrait nous le faire croire : du simple fait du maintien du gel du barême d'imposition sur le revenu (non réévalué en fonction de l'inflation), 10 millions de foyers fiscaux verront leur impôts augmenter l'an prochain.
Quant aux restrictions budgétaires, les fonctionnaires continueront à voir leurs salaires bloqués, et les économies réalisées sur les services publics et les prestations sociales vont d'abord frapper la population la plus démunie. C'est ce que Hollande a appelé un “budget de combat”, mais ses attaques c'est aux travailleurs qu'il les réserve.
Il a suffi d'un buzz sur le net pour que le gouvernement plie devant les patrons. Mais les salariés de Sanofi, Arcelor, Doux, PSA... et tous les autres doivent se contenter de belles paroles. Terminées, les rodomontades d'un Montebourg. Selon Le Parisien, il aurait évoqué à propos de la fermeture de l'usine d'Aulnay “un mal nécessaire pour permettre au groupe de se remettre sur de bons rails”. Un “mal nécessaire”, pour le plus grand bien de la famille Peugeot ! Bref, le gouvernement socialiste compte bel et bien accompagner les plans de licenciements.
Dans le même temps, gouvernement et patrons ont lancé des discussions avec les confédérations syndicales pour leur faire avaler des “Accords-compétitivité-emploi”, par lesquels les salariés devraient accepter le blocage de leurs salaires, la réduction des jours de congés et des horaires de travail plus flexibles. Des accords d’entreprise type Sevelnord dont tant de travailleurs ces dernières années se sont mordu les doigts avant de se révolter.

Face à l’entente
Patrons-gouvernement,
aux travailleurs de se coordonner

Chaque jour nous apprend que telle ou telle entreprise va licencier ou est menacée de fermeture. Dans le secteur public également des emplois sont supprimés. Les luttes ne doivent pas rester isolées, chacun se battant dans son entreprise, le dos au mur.
Il est vital que la classe ouvrière se donne pour objectif l'interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous, une augmentation de 300 euros mensuels minimum, la défense des services publics. Cela nécessite de coordonner les luttes, car c'est cela la grande trouille du patronat et du gouvernement : que les réactions ne restent pas isolées, mais se transforment en une contre-offensive d’ensemble.

Voilà pourquoi la journée de manifestations de ce 9 octobre ne doit pas rester une simple protestation contre l’austérité et les licenciements, mais être une étape pour engager tous ensemble de vraies batailles.

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Message  alexi Lun 15 Oct - 20:53


Lundi 15 octobre 2012


Un gouvernement de combat...
au service du patronat !


Comme le signalait le 9 octobre un délégué CGT de l’usine PSA d’Aulnay : « Si le gouvernement était vraiment du côté des travailleurs, les CRS devraient être envoyés au Medef et à la direction de Renault et Peugeot, car c’est eux les délinquants qui licencient ». Mais le nouveau président socialiste a choisi ouvertement son camp en recevant à coups de matraques et de gaz lacrymogènes les ouvriers de PSA, Renault, Doux, Sanofi, Goodyear, Ford, Fralib et bien d’autres, venus défendre leur emploi devant le salon de l’auto.

La matraque pour les ouvriers, le tapis rouge pour les patrons

La différence de traitement est remarquable lorsque le gouvernement s’adresse au patronat. Quelques pirates millionnaires du monde des start-up prennent la mouche contre un nouvel impôt ? Il leur suffit de monter un groupe facebook sous le faux nez des « pigeons » pour qu’en un rien de temps la mesure soit retirée.
La famille Peugeot annonce la suppression de 8000 emplois et la fermeture d’Aulnay ? Mais c’est le gouvernement qui commande un rapport pour justifier les licenciements et Montebourg, ministre du redressement productif, explique doctement que c’est « un mal nécessaire pour remettre le groupe sur de bons rails ».
Mittal annonce la fermeture des hauts-fourneaux de Florange alors que le groupe fait des profits record ? Mais le gouvernement accepte son chantage intolérable : soixante jours, pas un de plus, pour trouver un repreneur. Sanofi, 9 milliards de bénéfice net en 2011, annonce la suppression de 900 postes en France ? Mais Montebourg tient à préciser que le groupe a « suivi les recommandations du gouvernement ».
Comme si cela ne suffisait pas, la politique de la droite sur le « coût du travail » est intégralement reprise : le gouvernement promet d'alléger les cotisations patronales de quarante milliards d'euros d'ici 2017. Toutes les pistes sont envisagées pour compenser le manque à gagner pour les finances publiques : la hausse de la CSG tient la corde, et elle pourrait être complétée par une hausse de la TVA. Sarkozy avait rêvé de la fameuse « TVA sociale », c'est Hollande qui veut la mettre en place !

Tourner autour de tables rondes ou se mettre au carré ?

Les démonstrations sont donc faites : le nouveau gouvernement est sans ambiguïté du côté du patronat. Et pourtant, les directions des grandes confédérations syndicales continuent de faire comme si la négociation avec les ministres socialistes pouvait améliorer le sort des travailleurs. Contrats de génération, augmentation de la flexibilité, accords « compétitivité-emploi » sont l'objet de différentes tables rondes locales ou nationales presque quotidiennes, en présence du Medef et d'où ne filtre aucune information.
Pas étonnant dans ces conditions que les initiatives de lutte soient savamment dispersées secteur par secteur : un jour l'industrie, un autre les retraités, un jour la santé, un autre les cheminots, etc. Et lorsque l'une d'entre elles sort du lot, comme la journée du 9 octobre sur l'emploi, les grands manitous des directions syndicales s'en excusent à demi-mot en prétextant qu'il s'agit d'une « aide apportée au gouvernement pour prendre les bonnes décisions » (Bernard Thibault). Ce n'est pourtant pas des compliments sur Hollande qu'on entendait dans les cortèges nombreux et déterminés de travailleurs venus dire non aux licenciements !
Non, l'heure n'est pas à négocier les reculs sociaux. Mais plutôt à rassembler nos forces pour imposer des mesures vitales pour notre classe, à commencer par l'interdiction des licenciements dans le privé, la fin des suppressions de postes dans le public et le refus de tous les chantages contre nos salaires et nos conditions de travail.
C'est pour mettre en avant ces objectifs qu'il faudra saisir toutes les occasions de protester, en œuvrant pour que les réactions isolées se transforment en une contre-offensive d'ensemble.

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Message  verié2 Mar 16 Oct - 10:31

les CRS devraient être envoyés au Medef et à la direction de Renault et Peugeot, car c’est eux les délinquants
Ce genre de formule un peu démagogique n'est pas juste. Elle laisse entendre que les CRS seraient des fonctionnaires "neutres" qu'un bon gouvernement, vraiment socialiste, pourrait utiliser contre le patronat.

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Message  Rougevert Mar 16 Oct - 18:39

Cette formule laisse surtout entendre AVEC RAISON quels sont les choix du gouvernement.
Donc, elle est juste.
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Message  verié2 Mar 16 Oct - 19:50

Rougevert a écrit:Cette formule laisse surtout entendre AVEC RAISON quels sont les choix du gouvernement.
Donc, elle est juste.
Il suffisait de constater que le gouvernement envoie les CRS (en fait les gendarmes mobiles...) contre les travailleurs sans ajouter qu'il faudrait les envoyer contre les patrons...

verié2

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Message  alexi Lun 22 Oct - 20:15



Lundi 22 octobre 2012

Tous dans le même bateau :
Avis de tempête sociale en Europe !


Ce samedi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté au Royaume-Uni contre la politique d'austérité du Premier ministre David Cameron. Son gouvernement venait d'annoncer qu'il allait encore tailler dans les dépenses sociales, en annulant par exemple l'aide au logement pour les moins de 25 ans. Le chômage des jeunes n'a jamais été aussi fort, et ils étaient nombreux à manifester à Londres, Glasgow en Écosse ou Belfast en Irlande du Nord, aux côtés des pompiers, infirmières, enseignants et bien d'autres catégories.
Partout en Europe, au Nord comme au Sud, la population est confrontée à ces attaques. En Grèce s'est déroulée cette semaine la deuxième grève générale du mois d'octobre, contre de nouvelles baisses des salaires et des retraites. Les manifestations rassemblaient les salariés du public et du privé mais aussi de nombreux petits commerçants. Une nouvelle grève est prévue le 14 novembre, date à laquelle les syndicats portugais et espagnols appelleront aussi à se mobiliser.
Dans tous les pays, de l’Espagne à l’Irlande, de la Grèce à l’Angleterre, tout comme en France, les gouvernements de gauche ou de droite s’entendent pour faire payer la population. Une servilité envers les plus riches qui est si visible qu'elle provoque la colère, comme au Portugal où le Premier ministre est maintenant surnommé « le Robin des bois des patrons » !

En France, la tourterelle du MEDEF
Hollande n'en est plus très loin depuis l'affaire des « pigeons », dont il n'est pas difficile de deviner qui est le pigeon de qui. Un chahut en ligne suffit à faire roucouler le gouvernement aux oreilles du patronat. Tous invoquent la « crise », mais derrière ce refrain se cache uniquement la volonté de sauvegarder les profits des plus grosses entreprises. Et pour cela, tout est bon : fermetures d'entreprises, suppressions d'emplois, qui sont souvent présentées comme des plans de départs volontaires mais vont tout autant envoyer les salariés à Pôle emploi, ou plans dits de « compétitivité ». Renault veut ainsi imposer à ses trois usines espagnoles le blocage des salaires jusqu'en 2016, des baisses de primes et l'augmentation du nombre d'heures de travail annuelles. Un avant-goût de ce qu'ils entendent imposer à leurs salariés en France, tout comme PSA l'a déjà fait cet été à Sevelnord.
Face à cette situation, la colère monte. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler de mobilisation des travailleurs : les Petroplus à Rouen ou les Technicolor à Angers dont la liquidation judiciaire de l'entreprise vient d'être prononcée dans les deux cas ; les PSA qui se battent contre le plan de 8 000 suppressions d'emplois et la fermeture du site d'Aulnay-Sous-Bois. Et bien d'autres.
Le cynisme de leur patron a mobilisé les salariés d'Ikea en grève ce week-end : diviser par trois la prime d'intéressement qui équivalait jusque là presque à un 13e mois, alors que le chiffre d'affaire a lui augmenté de 3,2 % cette année, ne passe vraiment pas !

Pour un jeudi chaud, ce 25 octobre !
Tout le problème serait de coordonner ces luttes, pour que chacun ne se retrouve plus isolé. Cette semaine, plusieurs actions sont prévues : jeudi 25 octobre les salariés de PSA manifestent le matin au siège, avenue de la Grande Armée, puis l'après-midi à Bercy où doit se tenir une rencontre tripartite État-syndicats-PSA organisée par le gouvernement. Le même jour, les salariés de la SNCF sont appelés à la grève, tout comme les Sanofi qui affrontent eux aussi un plan de suppressions d'emplois. Le lendemain ce sont les salariés d'Air France qui sont appelés à la grève contre les 5 122 suppressions d'emplois prévues par le plan Transform 2015.

Ces actions sont pour tous les travailleurs qui le souhaitent l'occasion de prendre des contacts, quels que soient les secteurs, pour préparer la suite.

alexi

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Message  alexi Lun 29 Oct - 20:28


Lundi 29 octobre 2012


Des pigeons ? Non, des vautours !

Après les pigeons aux dents longues, voilà le grand patron Louis Gallois, ex président de la SNCF, puis PDG d’EADS et d’Airbus, qui fait part de ses exigences au gouvernement serpillière. Son rapport sur la « compétitivité », destiné à François Hollande, préconiserait, selon la presse, un « choc de compétitivité », comprenez des cadeaux massifs aux patrons. Un « choc » ? Au gouvernement on préfère parler de « pacte de compétitivité », non pas pour se distinguer des mesures proposées, mais pour les étaler dans le temps. Une sorte de choc… prolongé, en somme !
D’autres oiseaux de mauvais augure proposent eux aussi un « pacte ». Le lobby patronal l’Afep (Association française des entreprises privées) qui réunit tous les patrons du CAC 40, propose sans rire un « pacte pour relancer la croissance et l’emploi ». Ainsi, Sanofi qui détruit en ce moment même 1700 emplois et également membre du club, donne son avis sur la « relance de l’emploi ».
Cette relance « de l’emploi », exigerait d’après eux 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales, et de « permettre aux entreprises de s’adapter aux aléas de conjecture », c’est-à-dire de licencier et mettre au chômage technique plus facilement. L’emploi passerait donc… par les licenciements et le chômage ! Ces PDG et autres grands bénéficiaires des subventions de l’Etat, réclament aussi la baisse de 60 milliards d’euros des dépenses (sociales et en services publics) de l’Etat et la hausse de la TVA. Bref, ils veulent des milliards d’assistance pour eux, et l’austérité pour la population.
Le grand patronat en veut simplement toujours plus. Et pour cela, il nous déclare la guerre sociale, avec l’aide du gouvernement, comme dans toute l’Europe.

Austérité sans frontières

Mais cette offensive des capitalistes et des Etats ne passe pas sans réaction sur le continent. Le 18 octobre, c’était la grève générale en Grèce contre de nouvelles baisses des salaires et des retraites. Le 20 octobre, c’est au Royaume-Uni que les travailleurs manifestaient massivement contre les coupes dans les dépenses sociales. Et samedi dernier, c’est Rome qui voyait défiler des milliers de personnes contre la politique d’austérité.
Dans tous les pays, de l’Espagne à l’Irlande, de la Grèce à l’Angleterre, tout comme en France, les gouvernements de gauche ou de droite s’entendent pour faire payer la population. De quoi manifester tous ensemble contre cette politique, comme le 14 novembre prochain suite à l’initiative des syndicats d’Espagne et du Portugal qui appellent ce jour-là à une grève générale, tant les attaques se ressemblent de part et d’autre des frontières.

Des patrons à l’offensive

PSA, Sanofi, Air France, Electrolux, Coca-Cola, Alcatel… on ne compte plus les plans de licenciements et de suppressions de postes. Les patrons n’attendent pas de récolter les fruits de leur lobbying de choc pour passer à l’offensive. La guerre sociale, ils l’ont déjà déclarée, ils demandent simplement au gouvernement de leur donner un peu plus la main.
Des attaques qui appellent à une contre-offensive généralisée de la classe ouvrière, pour imposer ses objectifs vitaux : l’interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous et l’augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros.

Préparons le choc en retour !
De toute façon, il n’y a même plus de place dans le calendrier pour manifester séparément. Ainsi, jeudi dernier, les travailleurs de PSA à Paris et de Sanofi à Lyon manifestaient contre les licenciements. Le même jour, c’était aussi la grève à la SNCF, et le lendemain, la grève d’Air France. Une simultanéité des mobilisations qui se fait au moins dans le calendrier, et qu’il s’agit désormais de faire réellement converger pour enfin faire reculer un patronat plus arrogant que jamais.
Pour les patrons, ce sera un choc, mais s’il y a quelque chose qu’ils n’ont pas volé, c’est bien cela.


alexi

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Message  alexi Mar 6 Nov - 11:12




Le flic de Sarkozy en rêvait, celui de Hollande le fait !


5 novembre 2012



Manuel Valls, pire que Claude Guéant : c’est la leçon à tirer de l’arrestation, pour ses seules opinions politiques, de la militante indépendantiste basque Aurore Martin, jeudi dernier 1er novembre, par la police française.

En juin 2011, la police avait bien tenté d’arrêter Aurore Martin dans le centre de Bayonne, mais devant la réaction de dizaines de personnes alertées, elle avait dû abandonner l’opération. Après cela, le gouvernement Sarkozy et le ministre Guéant n’avaient pas osé refaire une deuxième tentative.

Mais Hollande et Valls, eux, l’ont fait ! Arrêtée lors d’un contrôle routier prétendument fortuit, elle a été livrée le soir même à la police espagnole. Cette arrestation scandaleuse a provoqué une vive émotion au Pays basque. L’humanisme tant promis par le candidat Hollande est décidément bien oublié !

Valls, le ministre de l’Intérieur, aime jouer des muscles. Mais ce qu’il appelle « la fermeté » ne s’applique pas à tous.

Le gouvernement ne s’en prend pas aux patrons qui licencient, ni aux riches qui cherchent à éviter de payer des impôts .

Et les milliers de patrons qui violent les lois chaque jour dans leurs entreprises, savent bien qu’ils n’ont rien à craindre du gouvernement de François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

Le ton a été vite donné par le nouveau gouvernement. D’abord, avec les nombreuses opérations d’expulsions de campements de Roms. Pendant l’été, il y a eu 2 000 personnes chassées sans ménagement dans des opérations policières musclées au petit matin. Et cela continue. En quelques semaines, Valls a égalé Guéant sur le terrain d’une démagogie xénophobe qui s’abat sur les plus pauvres.

Face aux opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ce projet de prestige si cher au premier ministre Jean-Marc Ayrault, élu dans la circonscription), 1 200 gendarmes ont été déployés pour les déloger. Une opération de grande envergure et particulièrement brutale qui dure depuis plus de deux semaines... Au plus grand profit d’abord des affaires de l’entreprise Vinci, qui a décroché le contrat pour la construction de cet aéroport, chiffré en centaines de millions d’euros.

Le « choc de confiance » de Gallois : les subventions aux licencieurs, les gaz lacrymogènes aux travailleurs

Et voilà que Louis Gallois, ex patron de la SNCF et d’EADS, nous sert l’intox du « choc de compétitivité », rebaptisé in extremis « choc de confiance », en remettant son rapport au premier ministre. Le choc en question, consiste à faire un cadeau de 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales au patronat en prenant dans la poche de la population via les augmentations de TVA ou de CSG et autres coupes dans les services publics et sociaux. Et ce monsieur voudrait faire avaler cela aux représentants syndicaux au nom d’un prétendu « pacte social » et de la « solidarité nationale » ! Une solidarité à sens unique qui consiste à être aux petits soins pour les licencieurs et féroce envers les exploités.

On voudrait nous culpabiliser et faire croire que les responsables du chômage, ce ne sont pas ceux qui licencient, mais les travailleurs ! C’est ainsi que ce gouvernement socialiste aux ordres de Peugeot, Ghosn et leurs semblables du CAC 40, s’est déjà attaqué aux salariés en lutte pour leurs emplois. Comme ce 9 octobre dernier au Salon de l’Auto, quand il a aligné les CRS munis de gaz lacrymogènes contre les travailleurs, en particulier ceux de Citroën-Aulnay, venus dénoncer les licenciements programmés par PSA.

Cette gauche ne cherche même plus à se distinguer de la droite, ni dans la politique, ni dans ses méthodes répressives. C’est sans aucun masque qu’elle se montre au service de l’ordre établi, c’est-à-dire celui de la bourgeoisie. A nous, travailleurs, de rassembler nos forces et de riposter comme il se doit.






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Message  alexi Lun 12 Nov - 23:52


Lundi 12 novembre 2012


Un gouvernement de gauche à la solde du patronat


Enfin ! Le gouvernement vient de trouver la cause du chômage, des fermetures d'usines et des suppressions de postes. Les responsables ? Pas les licencieurs. Mais nos salaires « trop élevés », la durée de notre travail « trop courte » et notre protection sociale « trop avantageuse ». En un mot, nous ne sommes pas assez « compétitifs » dans leur course internationale aux profits.

Un cadeau sans retour !
Le MEDEF et sa patronne, Laurence Parisot, ont chaleureusement applaudi au plan socialiste. Et pour cause ! Le gouvernement a choisi Louis Gallois – ex patron de la SNCF et d'EADS – pour pondre un rapport qui exige un « choc de compétitivité ». Du « choc », on est passé au « pacte » gouvernement-patronat. Et le rapport s'est transformé en plan d'austérité. Au menu : les cotisations patronales sur les salaires compris entre 1 et 2,5 Smic seront supprimées ou allégées. Soit un manque à gagner de 20 milliards d'euros pour l’État qui le compensera en soutirant de l'argent aux couches populaires.
Cela vient compléter les précédentes exonérations d'impôts patronaux sous gouvernement Fillon. Le Parti socialiste, alors dans l'opposition, s'était offusqué des 20 milliards d'euros par an que coûte cette mesure ; aujourd'hui, il double le montant de ce chèque en blanc à l'ordre du patronat.
Le « pacte » de Jean-Marc Ayrault n'est assujetti à aucune obligation de créer des emplois ou d'augmenter les salaires. Les syndicats patronaux avaient prévenu, il s'agissait de « la ligne rouge » à ne pas franchir. « Ainsi soit-il ! » a conclu le gouvernement.

Des actionnaires repus...
De fait, cette énième coupe dans les impôts patronaux gonflera un peu plus les fortunes des grands actionnaires. 39 milliards d'euros ont été distribués à ceux du CAC 40 en 2011. Ces dernières années, un dixième de la valeur de tout ce qui a été produit par les salariés des entreprises non financières a atterri directement dans les poches de ces rentiers. Mais bien sûr, le rapport Gallois et autre « pacte » du gouvernement ne soufflent mot du « coût » de la rente que se partagent les actionnaires. Si le « coût du travail », c’est-à-dire le montant de nos salaires directs ou indirects les obnubile, c'est parce que moins ils nous paient, plus ils s’enrichissent. Cela s’appelle l’exploitation !

...sur le dos des salariés à la diète
Les 20 milliards d'euros offerts au patronat seront compensés pour moitié par de nouvelles coupes sombres dans les services publics et, pour plus de 7 milliards, par une augmentation de la TVA. Hollande, avait abrogé la TVA « sociale » de Sarkozy après avoir fait campagne contre son caractère antisocial ; la revoilà à l'ordre du jour. La TVA est l'impôt le plus injuste parce que ce sont ceux qui consomment leur salaire entier qui y sont le plus soumis, c'est à dire les couches populaires. L'austérité de gauche a le même sale goût que l'austérité droite.

Du « choc de compétitivité » au « choc » des luttes !
Les plans d'austérité pleuvent sur l'Europe au nom de la prétendue compétitivité des entreprises de chaque pays. Mais si ces capitalistes se font peut-être concurrence, ils s’entendent parfaitement contre les travailleurs des différents pays. Or c’est une même colère des classes populaires qui s’exprime désormais à travers l’Europe, comme lors des manifestations monstres à Londres, Madrid, Athènes, Rome ou Lisbonne.
Mercredi 14 novembre, plusieurs syndicats appellent à une manifestation dans tous les pays européens. Saisissons cette occasion ainsi que toutes celles qui suivront pour unir nos forces et organiser le contre-choc du monde du travail. C'est en faisant converger nos luttes, au sein d’un même pays comme au-delà des frontières, que nous imposerons aux exploiteurs les mesures qui répondent à l'urgence sociale : interdiction des licenciements, partage du travail entre tous et augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros par mois.

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Message  toma95 Mer 14 Nov - 18:44

alexi a écrit: et augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros par mois.

J'ai entendu parler de l’échelle mobile des salaires et l'indexation des salaires sur les prix.
Vous en pensez quoi ?
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Message  Copas Mer 14 Nov - 19:22

toma95 a écrit:
alexi a écrit: et augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros par mois.

J'ai entendu parler de l’échelle mobile des salaires et l'indexation des salaires sur les prix.
Vous en pensez quoi ?

Oui, c'est une revendication basique.
Dans le fil du rasoir de la grande crise, nous pouvons passer de périodes de déflation à des périodes d'hyper-inflation. Les masses colossales de monnaie injectées dans le système par les banques centrales peuvent à un moment redescendre sur terre et alors il faudra une brouette de billets pour acheter sa baguette.

Mais l'échelle mobile des salaires est aussi un élément actuel, compliqué à obtenir car les chiffres officiels évacuent bien des choses et ne correspondent pas à la situation des plus pauvres.

C'est une revendication à tenir et à ré-injecter au besoin.

Mais elle doit se faire en tenant compte de l’intérêt de demander des revendications d'augmentation uniformes.
Car, en admettant que tu demandes une augmentation de 3% par exemple, pour celui qui gagne 1000 euros ça fera 30 euros de plus, tandis que celui qui gagne 3000 euros touchera 90 euros en plus et celui qui a 10 000 euros, banco, ça fait 300 euros de plus.

Mais c'est vrai que si tu as un cliquet par l'échelle mobile, ton salaire ne baisse pas (à condition que l'indice choisi soit honnête, ce qu'il n'est pas).
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Message  toma95 Mer 14 Nov - 20:17

Copas a écrit:des périodes d'hyper-inflation. Les masses colossales de monnaie injectées dans le système par les banques centrales peuvent à un moment redescendre sur terre et alors il faudra une brouette de billets pour acheter sa baguette.

Oui mais du coup, avec 300€ supp, ça suffit ou non pour se payer les baguettes ? Ou il faut une brouette de billets ? En puissance de 10, une brouette, c'est combien à peu près ?

Au fait, actuellement, on est plutôt en période d'inflation nan ?
J'espère que mes questions ne te sont pas rasoir. Au mieux, un coup de censure et hop.

Copas a écrit: Mais l'échelle mobile des salaires est aussi un élément actuel, compliqué à obtenir car les chiffres officiels évacuent bien des choses et ne correspondent pas à la situation des plus pauvres.
Et à celle des prolos ?

Copas a écrit: C'est une revendication à tenir et à ré-injecter au besoin.
Pourquoi ce n'est pas tenu dans le tract ?

Copas a écrit: Mais elle doit se faire en tenant compte de l’intérêt de demander des revendications d'augmentation uniformes.
Car, en admettant que tu demandes une augmentation de 3% par exemple, pour celui qui gagne 1000 euros ça fera 30 euros de plus, tandis que celui qui gagne 3000 euros touchera 90 euros en plus et celui qui a 10 000 euros, banco, ça fait 300 euros de plus.

Ah, en fait, c'est un simple principe de proportionnalité ? J'avais pas compris ça comme ça moi.
Et celui qui gagner O€, du coup il gagnera combien ? Car j'suis pas vraiment fort en proportionnalité, tu sais, à ce qui parait je méprise l'instruction. Puis la vulgarité et la science n'ont jamais fait bon ménage.

Copas a écrit: Mais c'est vrai que si tu as un cliquet par l'échelle mobile, ton salaire ne baisse pas (à condition que l'indice choisi soit honnête, ce qu'il n'est pas).

J'ai pas compris ton histoire de cliquet et de salaire qui baisse pas ... Même si l'indice est négatif ? Ne baisse pas relativement ? en valeur absolue ? en équivalent "pouvoir d’achat" ?
"à condition que l'indice choisi soit honnête, ce qu'il n'est pas" : tu l'as fixé à combien ?

Tu n'as pas parlé de l'indexation des salaires sur les prix ? C'est différent de l'échelle mobile des salaires ?






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Message  Copas Mer 14 Nov - 21:35

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Message  alexi Lun 19 Nov - 20:33



Lundi 19 novembre 2012

Les bombes sur Gaza et leurs cibles


Après des mois de propagande et menaces de frappes aériennes contre l’Iran, le gouvernement israélien de Netanyahou s'est rabattu sur une cible plus à sa portée : la population palestinienne désarmée de la bande de Gaza. Soit 1,6 million d'habitants enfermés depuis des décennies dans un territoire qui fait trois fois Paris. Une prison à ciel ouvert qui est régulièrement saccagée par l'armée israélienne.
En juillet 2006, les troupes d’Israël avaient envahi Gaza en faisant quelque 200 morts et 800 blessés, détruit les infrastructures nécessaires à la vie quotidienne. À nouveau fin 2008, l'approche d'élections avait incité le gouvernement israélien à lancer une opération militaire qui fit 1 700 morts. Aujourd'hui, après quelques jours de bombardements et sur fond de campagne électorale, on compte des dizaines de victimes palestiniennes. Et Israël est sur le pied de guerre.

L'hypocrisie et le cynisme des grandes puissances
Des attaques israéliennes ont marqué tout le mois d'octobre sans qu’aucune puissance occidentale ne proteste. L’assassinat du responsable militaire du Hamas ciblé par l’armée israélienne a déclenché les roquettes palestiniennes, que l’État d’Israël invoque maintenant pour s’engouffrer dans la brèche qu’il avait lui-même ouverte.
Netanyahou, Premier ministre israélien, se sent carte blanche pour faire campagne sur le dos des Palestiniens. Obama a aussitôt donné un blanc-seing, déclarant hypocritement que « le facteur déclenchant » du conflit était les tirs de roquettes du Hamas (un parti qu'Israël avait favorisé à l’époque pour contrer l'OLP d’Arafat). Et peu importe que Netanyahou ait milité contre sa réélection : l’État d’Israël reste la tête de pont militaire des puissances occidentales dans un Moyen-Orient bousculé par les vagues des révolutions arabes. Hollande suit son maître américain. Il a reçu récemment Netanyahou sans la moindre critique, et son ministre Fabius pérore en Israël sur la paix, devant le spectacle des morts palestiniens sous les bombes.

Quand les peuples s’allieront contre leurs oppresseurs
Mais il y a la situation sociale, aussi. Tel-Aviv étale ses quartiers à la Beverly Hills. Mais le plus grand nombre en Israël vit dans la pauvreté, parmi les Arabes israéliens mais aussi parmi tous les autres aux petits salaires et boulots précaires. C’est qu’Israël dépense quelque 6,5 % de son PIB en armement, l'un des pourcentages les plus élevés au monde. C’est aussi qu’Israël aujourd’hui, comme tous les États, privatise et précarise à tout crin – dans l’intérêt du patronat. L’austérité a sa traduction en hébreu. Netanyahou avance précisément un nouveau programme d’étranglement, qui trouve de la résistance dans les classes populaires, parmi nombre de travailleurs, syndicalistes, enseignants descendus dans la rue au printemps dernier, à l’instar des voisins égyptiens.
Faire parler les bombes, faire résonner les bruits de bottes et brandir le drapeau de la prétendue « union nationale » pour détourner les classes populaires de leurs intérêts communs, c’est une politique classique de toutes les bourgeoisies. Les dirigeants du Hamas, de leur côté à Gaza, l’utilisent de la même façon.

Le 14 novembre dernier, jour J des nouveaux bombardements sur Gaza, des travailleurs se mobilisaient partout en Europe, particulièrement nombreux et déterminés en Espagne et au Portugal, avec la conviction, un peu partout exprimée, d’appartenir à une seule et même communauté d’intérêts. Les prolétaires d’Israël, de Gaza ou d’Égypte, ont comme nous des intérêts communs à faire prévaloir face à la crise. C’est de la contagion potentielle, en Israël, des colères contre les effets de la crise que Netanyahou tente aussi de se prémunir par ses bombes. À leur façon, celles-ci nous visent aussi.

alexi

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