Edito de L ETINCELLE
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Re: Edito de L ETINCELLE
groupuscule sectaire et prétentieux
Paroles d'expert...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Toussaint a écrit:groupuscule sectaire et prétentieux
Paroles d'expert...
En tronquant ce morceau de phrase,Toussaint,tu montre ta malhonneteté de manipulateur.Alors que je parle d'un "comportement de..."sur un point précis,ton"extrait"laisse entendre que j"accuse d'etre un groupuscule sectaire et prétentieux.La nuance est de taille.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Edito de L ETINCELLE
Je trouve toujours étonnant que quelqu'un affirme avec aplomb le contraire de ce qu'il niait quelques messages plus haut, alors que tout le monde peut le constater (et le lire) Voila donc ce que tu disais quelques messages plus tots :
Donc ce n'est pas "un comportement précis" mais bien une identité de fond entre l'étincelle et les fractions de la claire. Au lieu de dire "je me suis laissé entrainer par le feu de la polémique a dire quelque chose qui excéde largement ce que je voulais dire, en fait". Mais, et c'est bien le probléme, le comportement de LO c'est "on ne se trompe jamais, et on ne s'est jamais trompé". D'ou le fait que l'accusation de "sectaire et prétentieux" se retourne réguliérement contre vous...
.
.comment se fait il que,dans un 1er temps vous n'ayez pas réussi a unifier cette opposition?perso,j'ai la réponse,vous avez,comme eux,un comportement de groupuscule sectaire et prétentieux,mais j'aimerai avoir la tienne
Donc ce n'est pas "un comportement précis" mais bien une identité de fond entre l'étincelle et les fractions de la claire. Au lieu de dire "je me suis laissé entrainer par le feu de la polémique a dire quelque chose qui excéde largement ce que je voulais dire, en fait". Mais, et c'est bien le probléme, le comportement de LO c'est "on ne se trompe jamais, et on ne s'est jamais trompé". D'ou le fait que l'accusation de "sectaire et prétentieux" se retourne réguliérement contre vous...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Puisqu'ils veulent la bagarre...
Lundi 20 mai 2013
Puisqu'ils veulent la bagarre...
Jeudi dernier, Hollande est venu à la télévision nous promettre une « offensive ». On n'a pas tardé à comprendre que dans son collimateur ne figuraient ni les licenciements ni les spéculateurs, mais nos retraites.
Certes, comme le répète le ministère du Travail, « toutes les options sont sur la table ». Le problème, c'est qu'elles ressemblent comme deux gouttes d'eau aux revendications du syndicat... des patrons. « Rien n'est tranché », d'accord, mais le Medef tient le manche fermement en main, et ce n'est pas une pelle à tarte pour partager le gâteau, mais bien plutôt un couteau de boucher pour dépecer un peu plus la protection sociale.
Hollande reprend toute honte bue le slogan de Sarkozy « Travailler plus ». À sa sauce, il est vrai : il a supprimé « pour gagner plus ». Il s'agit en effet selon Hollande de dire « la vérité » aux travailleurs, et la vérité ce serait que la population vieillit et que l'âge de la retraite doit suivre. Un gros mensonge, en fait, qui oublie au passage l'accroissement des inégalités devant l'âge, qui fait qu'un cadre profite davantage de ses vieilles années qu'un ouvrier. Un gros mensonge qui oublie également l'accroissement de la productivité. On produit aujourd'hui la même quantité de biens qu'il y a 20 ans avec deux fois moins de travail. En bonne logique, nous pouvons donc payer des retraites deux fois plus longues !
Retraites, emplois, salaires... tout se tient
Hollande peut s'appuyer pour mener son attaque anti-ouvrière sur les déficits des caisses de retraite. Ils sont incontestables. Tout comme est incontestable le fait que les licenciements en pagaille ou la stagnation des salaires en sont les principaux responsables. Travailler plus ? Les caissières de supermarché en temps partiel imposé ne demandent que de travailler… à temps plein, avec un vrai salaire. Quant aux 25 % des 18-25 ans au chômage, c'est à travailler tout court qu'ils aspirent. Porter à 43 annuités le temps de cotisation nécessaire pour partir en retraite à taux plein remplira-t-il les caisses ? C’est à voir. Il est plus probable que cela empêchera d’innombrables jeunes – et aussi moins jeunes – de trouver du travail !
En réalité, ce qui est à l'ordre du jour, c'est le partage du travail entre tous, en commençant par interdire les licenciements, et en embauchant là où les restructurations ont porté les cadences ou les charges de travail à un niveau intolérable. C'est aussi d'augmenter tous les salaires de 300 euros mensuels – dans la fonction publique, ils sont bloqués depuis trois ans, c'est-à-dire qu'en fait ils reculent face au coût de la vie – et de porter le salaire minimum à 1 500 euros nets pour tous.
Prendre l'argent où il est
Démagogie ? Revendications impossibles à satisfaire en temps de crise ? Il suffit de faire un tour dans les assemblées générales d'actionnaires qui se tiennent en ce printemps pour comprendre qu'il n'en est rien. PSA geint à qui mieux mieux sur la mévente de ses voitures. Et consacre pas moins de 350 millions d'euros à des opérations boursières pour relever le cours de son action. Une manière moins voyante que les dividendes de satisfaire les détenteurs du capital. Quant à Vinci, son patron vient de se faire voter une augmentation de 30 %, alors même qu'il emploie, via une cascade de sous-traitants des ouvriers portugais sur ses chantiers en France payés au salaire de leur pays : 650 euros par mois...
Oui, de l'argent, il y en a plus que jamais dans les coffres du patronat. Il est grand temps de nous organiser pour aller le chercher.
Puisqu'ils veulent la bagarre...
Jeudi dernier, Hollande est venu à la télévision nous promettre une « offensive ». On n'a pas tardé à comprendre que dans son collimateur ne figuraient ni les licenciements ni les spéculateurs, mais nos retraites.
Certes, comme le répète le ministère du Travail, « toutes les options sont sur la table ». Le problème, c'est qu'elles ressemblent comme deux gouttes d'eau aux revendications du syndicat... des patrons. « Rien n'est tranché », d'accord, mais le Medef tient le manche fermement en main, et ce n'est pas une pelle à tarte pour partager le gâteau, mais bien plutôt un couteau de boucher pour dépecer un peu plus la protection sociale.
Hollande reprend toute honte bue le slogan de Sarkozy « Travailler plus ». À sa sauce, il est vrai : il a supprimé « pour gagner plus ». Il s'agit en effet selon Hollande de dire « la vérité » aux travailleurs, et la vérité ce serait que la population vieillit et que l'âge de la retraite doit suivre. Un gros mensonge, en fait, qui oublie au passage l'accroissement des inégalités devant l'âge, qui fait qu'un cadre profite davantage de ses vieilles années qu'un ouvrier. Un gros mensonge qui oublie également l'accroissement de la productivité. On produit aujourd'hui la même quantité de biens qu'il y a 20 ans avec deux fois moins de travail. En bonne logique, nous pouvons donc payer des retraites deux fois plus longues !
Retraites, emplois, salaires... tout se tient
Hollande peut s'appuyer pour mener son attaque anti-ouvrière sur les déficits des caisses de retraite. Ils sont incontestables. Tout comme est incontestable le fait que les licenciements en pagaille ou la stagnation des salaires en sont les principaux responsables. Travailler plus ? Les caissières de supermarché en temps partiel imposé ne demandent que de travailler… à temps plein, avec un vrai salaire. Quant aux 25 % des 18-25 ans au chômage, c'est à travailler tout court qu'ils aspirent. Porter à 43 annuités le temps de cotisation nécessaire pour partir en retraite à taux plein remplira-t-il les caisses ? C’est à voir. Il est plus probable que cela empêchera d’innombrables jeunes – et aussi moins jeunes – de trouver du travail !
En réalité, ce qui est à l'ordre du jour, c'est le partage du travail entre tous, en commençant par interdire les licenciements, et en embauchant là où les restructurations ont porté les cadences ou les charges de travail à un niveau intolérable. C'est aussi d'augmenter tous les salaires de 300 euros mensuels – dans la fonction publique, ils sont bloqués depuis trois ans, c'est-à-dire qu'en fait ils reculent face au coût de la vie – et de porter le salaire minimum à 1 500 euros nets pour tous.
Prendre l'argent où il est
Démagogie ? Revendications impossibles à satisfaire en temps de crise ? Il suffit de faire un tour dans les assemblées générales d'actionnaires qui se tiennent en ce printemps pour comprendre qu'il n'en est rien. PSA geint à qui mieux mieux sur la mévente de ses voitures. Et consacre pas moins de 350 millions d'euros à des opérations boursières pour relever le cours de son action. Une manière moins voyante que les dividendes de satisfaire les détenteurs du capital. Quant à Vinci, son patron vient de se faire voter une augmentation de 30 %, alors même qu'il emploie, via une cascade de sous-traitants des ouvriers portugais sur ses chantiers en France payés au salaire de leur pays : 650 euros par mois...
Oui, de l'argent, il y en a plus que jamais dans les coffres du patronat. Il est grand temps de nous organiser pour aller le chercher.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Retraites : l’offensive est lancée
Lundi 27 mai 2013
Retraites : l’offensive est lancée
Hollande l’a annoncé dans sa dernière conférence de presse et son premier ministre l’a confirmé cette semaine : le gouvernement prévoit une nouvelle attaques contre les retraites, avec baisse des pensions et allongement de la durée de cotisation jusqu’à 44 ans.
Mais avant de présenter un projet de loi en octobre, une grande « concertation » est lancée avec les syndicats qui démarrera par une « Conférence sociale » fin juin laquelle durera tout l’été.
Toutes les centrales syndicales ont répondu présentes, la CFDT a même annoncé d’avance qu’elle accepterait une augmentation des annuités !
Le temps passé dans les salons à négocier des reculs est du temps perdu pour préparer la riposte d’envergure qu’une telle mesure appelle.
Il faut remplir les caisses de retraites ? C’est simple, imposons l’augmentation des salaires de 300 euros pour tous et l’interdiction des licenciements ! Ce n’est pas autour d’une table ronde qu’on contraindra patronat et gouvernement à céder sur ces revendications essentielles.
La méthode de la gauche, c’est les courbettes devant le patronat, le blabla à l’intention des syndicats et au milieu un tir de canon contre les travailleurs. Voilà ce qu’ils appellent le dialogue social.
Il ne manque qu’une chose : qu’on leur réponde.
Le pillage du Niger par Areva et le terrorisme de la Franc-à-Fric
Jeudi dernier, deux attentats ont eu lieu simultanément au Niger. L'un contre une mine d'uranium exploitée par la multinationale française du nucléaire, Areva, blessant des travailleurs nigériens ; l'autre contre une base militaire nigérienne, à la solde du gouvernement français. Pour le groupe djihadiste les revendiquant, il s'agit de représailles contre la guerre au Mali menée par les troupes françaises et les armées de plusieurs Etats africains dont le Niger.
Cette guerre, « contre le terrorisme » expliquait le gouvernement Hollande, devait être rapide et propre. Propre ? Combien de civils tombés sous les balles ou les bombardements ? Combien de morts au sein des armées tchadienne et malienne, réservoir de chair à canon pour les troupes françaises ? Une guerre courte ? Comme en Afghanistan, où la guerre dure depuis onze ans maintenant ? Où les talibans sont de retour et ont récupéré leur influence grâce à l'impopularité de l'occupation militaire par les Américains et leurs alliés ?
Loin de protéger la population de la violence des groupes islamistes, la guerre française au Mali cultive le racisme et renforce les rivalités. Revancharde, l'armée régulière malienne a perpétré tortures et exécutions sommaires contre les civils arabes et touaregs du Nord Mali. Même au Sud, en février dernier, en plein cœur de Bamako, des affrontements ont eu lieu entre différentes troupes, chacune affiliée à un ex président et général malien. Et au milieu de tous ces conflits, combien de jeunes seront jetés dans les bras des djihadistes ?
L'intervention de l'armée française n'a rien à voir avec la libération des populations. Il s'agit de maintenir et d'accroître le pillage du sous-sol sahélien par les trusts français. En particulier au Niger où Areva pille d’importants gisements d’uranium, tout en surexploitant les ouvriers nigériens (qui ont d’ailleurs fait grève en 2012), pollue l’environnement, chasse de leurs terres les paysans, tout en laissant dans la misère la population de l’un des pays les plus pauvres du monde.
La réalité, c'est la domination de l'impérialisme français dans la région, qui s’appuie sur tel dictateur contre tel autre, pour les seuls profits de ses grandes entreprises.
Les rivalités entre communautés et entre despotes régionaux que la France attise ne peuvent avoir que des conséquences dramatiques. Il n'y a pas d'issue pour les peuples et les travailleurs que de s'en prendre à la racine du problème : en finir, des deux côtés de la Méditerranée, avec la dictature et le terrorisme du capital, à commencer par le capitalisme français.
Retraites : l’offensive est lancée
Hollande l’a annoncé dans sa dernière conférence de presse et son premier ministre l’a confirmé cette semaine : le gouvernement prévoit une nouvelle attaques contre les retraites, avec baisse des pensions et allongement de la durée de cotisation jusqu’à 44 ans.
Mais avant de présenter un projet de loi en octobre, une grande « concertation » est lancée avec les syndicats qui démarrera par une « Conférence sociale » fin juin laquelle durera tout l’été.
Toutes les centrales syndicales ont répondu présentes, la CFDT a même annoncé d’avance qu’elle accepterait une augmentation des annuités !
Le temps passé dans les salons à négocier des reculs est du temps perdu pour préparer la riposte d’envergure qu’une telle mesure appelle.
Il faut remplir les caisses de retraites ? C’est simple, imposons l’augmentation des salaires de 300 euros pour tous et l’interdiction des licenciements ! Ce n’est pas autour d’une table ronde qu’on contraindra patronat et gouvernement à céder sur ces revendications essentielles.
La méthode de la gauche, c’est les courbettes devant le patronat, le blabla à l’intention des syndicats et au milieu un tir de canon contre les travailleurs. Voilà ce qu’ils appellent le dialogue social.
Il ne manque qu’une chose : qu’on leur réponde.
Le pillage du Niger par Areva et le terrorisme de la Franc-à-Fric
Jeudi dernier, deux attentats ont eu lieu simultanément au Niger. L'un contre une mine d'uranium exploitée par la multinationale française du nucléaire, Areva, blessant des travailleurs nigériens ; l'autre contre une base militaire nigérienne, à la solde du gouvernement français. Pour le groupe djihadiste les revendiquant, il s'agit de représailles contre la guerre au Mali menée par les troupes françaises et les armées de plusieurs Etats africains dont le Niger.
Cette guerre, « contre le terrorisme » expliquait le gouvernement Hollande, devait être rapide et propre. Propre ? Combien de civils tombés sous les balles ou les bombardements ? Combien de morts au sein des armées tchadienne et malienne, réservoir de chair à canon pour les troupes françaises ? Une guerre courte ? Comme en Afghanistan, où la guerre dure depuis onze ans maintenant ? Où les talibans sont de retour et ont récupéré leur influence grâce à l'impopularité de l'occupation militaire par les Américains et leurs alliés ?
Loin de protéger la population de la violence des groupes islamistes, la guerre française au Mali cultive le racisme et renforce les rivalités. Revancharde, l'armée régulière malienne a perpétré tortures et exécutions sommaires contre les civils arabes et touaregs du Nord Mali. Même au Sud, en février dernier, en plein cœur de Bamako, des affrontements ont eu lieu entre différentes troupes, chacune affiliée à un ex président et général malien. Et au milieu de tous ces conflits, combien de jeunes seront jetés dans les bras des djihadistes ?
L'intervention de l'armée française n'a rien à voir avec la libération des populations. Il s'agit de maintenir et d'accroître le pillage du sous-sol sahélien par les trusts français. En particulier au Niger où Areva pille d’importants gisements d’uranium, tout en surexploitant les ouvriers nigériens (qui ont d’ailleurs fait grève en 2012), pollue l’environnement, chasse de leurs terres les paysans, tout en laissant dans la misère la population de l’un des pays les plus pauvres du monde.
La réalité, c'est la domination de l'impérialisme français dans la région, qui s’appuie sur tel dictateur contre tel autre, pour les seuls profits de ses grandes entreprises.
Les rivalités entre communautés et entre despotes régionaux que la France attise ne peuvent avoir que des conséquences dramatiques. Il n'y a pas d'issue pour les peuples et les travailleurs que de s'en prendre à la racine du problème : en finir, des deux côtés de la Méditerranée, avec la dictature et le terrorisme du capital, à commencer par le capitalisme français.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Un printemps turc !
Lundi 2 juin 2013
Un printemps turc !
Après les printemps arabes de Tunis et du Caire, après les explosions sociales de Grèce ou d’Espagne, c’est en Turquie, ce pays chéri de Renault, Bosch ou Siemens pour sa main d’œuvre bon marché, que la colère fait rage. La place Taksim, au centre d'Istanbul a été envahie depuis vendredi dernier par des dizaines de milliers de manifestants. Ils y expriment un ras-le-bol généralisé face au gouvernement et à la situation sociale.
La répression de la police turque ne s'est pas faite attendre faisant plus de 1000 blessés du côté des manifestants. La mobilisation n'a pas désarmé pour autant, et s'est étendue comme une traînée de poudre dans tout le pays, contraignant les forces de l'ordre à se mettre provisoirement en retrait. Un printemps turc est-il en train de naître à Istanbul ?
Au départ de cette mobilisation, il y a la décision de la municipalité AKP (parti conservateur du premier ministre Erdogan dit « islamiste modéré ») de raser un parc du centre-ville au profit d'un centre commercial. Contre cette décision, quelques centaines de personnes ont installé leur campement pour empêcher la progression des travaux. Vendredi, une violente tentative de les déloger a déclenché une formidable vague de mobilisation. Les manifestants ont alors mis toutes leurs revendications sur le tapis. La goutte d'eau a fait déborder le vase. Et le vase commençait déjà à être bien rempli.
De nombreuses grèves ces derniers mois
Car si on présente souvent la Turquie comme un pays à la croissance modèle, là comme ailleurs, les problèmes sociaux sont explosifs. Le salaire minimum s'établit à 410 euros, tandis que la durée légale de travail s'élève à 45h/semaine pour monter à plus de 60h dans la pratique. Dans ce contexte, alors que la bourgeoisie au pouvoir ne cesse d'afficher une arrogante prospérité, de nombreuses grèves ont éclaté ces derniers mois. Bien souvent, d’abord pour obtenir la création de syndicats dans un pays où la plupart des patrons interdisent de fait leur existence. Autre motif de mécontentement, l'inflation qui s'est élevée à 40% pour le gaz ou le pétrole sur l'année écoulée. Les augmentations de salaire n'en sont que plus cruciales. A Renault Bursa, en novembre dernier, 1500 salariés ont fait grève pour contester les augmentations ridicules accordées et le syndicat qui les avait acceptées derrière leur dos. Ce type de grève s'est multiplié récemment, touchant des entreprises dans le textile, la métallurgie (Bosch...) ou encore la compagnie aérienne Türkish Airlines.
Face à cette contestation sociale, le gouvernement AKP manie la matraque. Après avoir arrêté 126 syndicalistes en février dernier, il a fait interdire la manifestation du 1er mai à Istanbul. Craignant la convergence des mécontentements, 22 000 policiers avaient été déployés pour empêcher tout rassemblement.
Aujourd'hui, ces mesures policières sont insuffisantes pour contenir la montée de la colère populaire. Une cinquantaine de villes ont vu des manifestations monstres parcourir leurs rues. Et la contestation va bien au-delà de la question du parc : la vie chère, les loyers, les salaires et le renversement d'un régime autoritaire sont mis sur le devant de la scène.
Ce printemps turc sera-t-il suivi d’un été prometteur ? En tout cas, il a déjà pris au dépourvu non seulement le régime turc, mais tous les régimes de la région et les grandes puissances.
La classe ouvrière en Turquie est nombreuse et forte de nombreuses luttes courageuses. Si elle devenait le fer de lance de la mobilisation populaire, elle redonnerait espoir aux révolutions d’Egypte et de Tunisie, tout en nous donnant l’exemple des luttes contre les patrons de Turquie, qui sont aussi les nôtres. Nous sommes tous concernés.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Vive le printemps turc !
Lundi 10 juin 2013
Vive le printemps turc !
Vendredi 31 mai, la colère a explosé à Istanbul : des dizaines de milliers de manifestants campent sur la place Taksim et affrontent la police.
L’étincelle à l’origine de cette explosion : un campement opposé à un projet immobilier condamnant à la destruction un parc attenant à la place Taksim. Les habitants du quartier, indignés par la répression policière, ont rejoint les occupants. En l'espace de 24 heures des manifestations impressionnantes ont eu lieu dans tout le pays. Les manifestants réclament la démission du gouvernement islamiste prétendument « modéré » qui brandit le miracle de la croissance et feint d'oublier que celle-ci s'est construite sur une exploitation accrue des travailleurs de Turquie. Et tout y passe, du ras-le-bol de la pression religieuse et moralisatrice à celui de la matraque des flics, en passant par l’exigence de laïcité, de la liberté de mœurs et du droit à l’avortement, etc.
Le 1er mai dernier, la police était en ordre de bataille pour empêcher la manifestation syndicale de rejoindre la place Taksim. Le gouvernement craignait que la rencontre de dizaines de milliers de travailleurs avec les opposants au projet immobilier ne devienne explosive. Mais aujourd’hui c’est ce scénario qui pourrait bien se produire, dans l’autre sens, et à une toute autre ampleur. Partie de la place Taksim, la contestation s’est généralisée.
La classe ouvrière turque a participé à une succession de mouvements de grèves ces derniers mois. Elle n’était pas en tant que telle, sur ses objectifs, présente dans les dernières manifestations d’Istanbul, même si nombre de travailleurs y participaient. Mais elle pourrait bien se saisir de ce climat général de contestation du régime pour entrer dans la danse, avec ses propres revendications politiques (notamment la liberté de s’organiser) et économiques (chômage, bas salaires, etc.). Et ne pas se contenter alors d’un changement à la tête du régime.
Après l’assassinat de Clément, jeune militant étudiant,
Combattre l’extrême droite et ses idées
Clément, jeune de 18 ans, militant antifasciste et syndicaliste étudiant, a été assassiné mercredi dernier 5 juin, frappé à mort par une bande de nervis d’extrême droite.
Depuis quelques temps les petits groupes d’extrême droite, plus ou moins proches de Marine Le Pen ou en tout cas de ses idées, jouent des muscles pour s’en prendre à tout ce qui leur déplait. On les a vus récemment faisant de la surenchère lors des manifestations de la droite réactionnaire contre la loi sur le mariage pour tous, et jouant les provocations. Ou agressant en pleine rue des couples homosexuels à Nice ou à Paris. Sans parler des agressions racistes perpétrées par ce genre d’individus.
Tout petits groupes pour l’instant, ils sont encore loin de pouvoir s’en prendre au mouvement ouvrier ou de jouer les briseurs de grèves et agresseurs de grévistes. Mais dans la situation de crise d’aujourd’hui, c’est à cela qu’ils ambitionnent pour se rendre utiles aux patrons et gravir les échelons du monde politique. Bien difficile de compter, pour s’en débarrasser, sur un Manuel Valls qui, en multipliant les expulsions d’immigrés, alimente tous les préjugés sur le terreau desquels grandit l’extrême droite. Pas plus sur Hollande et son gouvernement qui, en menant la même politique que Sarkozy à l’encontre de la population laborieuse ou partant guerroyer en Afrique au profit des trusts français facilitent toutes les démagogies du Front National et de ses émules.
Pour éradiquer la gangrène d’extrême droite, pour combattre la progression des préjugés qu’elle colporte dans le but de gagner de l’influence, y compris dans les quartiers pauvres, en opposant les uns aux autres au nom de la France ou de la race, il faut que les travailleurs montrent leur force. Qu’ils donnent, par leurs luttes, par leur solidarité de classe, Français et immigrés tous ensemble, un espoir à la jeunesse et une issue à la crise dans laquelle le monde capitaliste nous plonge.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
En l'espace de 24 heures des manifestations impressionnantes ont eu lieu dans tout le pays. Les manifestants réclament la démission du gouvernement islamiste prétendument « modéré » qui brandit le miracle de la croissance et feint d'oublier que celle-ci s'est construite sur une exploitation accrue des travailleurs de Turquie. Et tout y passe, du ras-le-bol de la pression religieuse et moralisatrice à celui de la matraque des flics, en passant par l’exigence de laïcité, de la liberté de mœurs et du droit à l’avortement, etc.
Le 1er mai dernier, la police était en ordre de bataille pour empêcher la manifestation syndicale de rejoindre la place Taksim. Le gouvernement craignait que la rencontre de dizaines de milliers de travailleurs avec les opposants au projet immobilier ne devienne explosive. Mais aujourd’hui c’est ce scénario qui pourrait bien se produire, dans l’autre sens, et à une toute autre ampleur. Partie de la place Taksim, la contestation s’est généralisée.
La classe ouvrière turque a participé à une succession de mouvements de grèves ces derniers mois. Elle n’était pas en tant que telle, sur ses objectifs, présente dans les dernières manifestations d’Istanbul, même si nombre de travailleurs y participaient. Mais elle pourrait bien se saisir de ce climat général de contestation du régime pour entrer dans la danse, avec ses propres revendications politiques (notamment la liberté de s’organiser) et économiques (chômage, bas salaires, etc.). Et ne pas se contenter alors d’un changement à la tête du régime.
Ca me plait bien...Dommage que les rédacteurs, "unitaires plus que nous tu meurs", aient choisi de se désunir de la maison-mère, pour rejoindre un bateau à la dérive...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
C'est assez tordant de voir que vous "regrettiez" ce départ alors que vous les avez viré a coup de botte dans le derriére...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Edito de L ETINCELLE
gérard menvussa a écrit:C'est assez tordant de voir que vous "regrettiez" ce départ alors que vous les avez viré a coup de botte dans le derriére...
Militant communiste ne s'exprimant ici que strictement qu'en son nom
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Il me semble que, depuis, des dizaines de milliers de travailleurs appelés par les deux principaux syndicats, dont le DSK (proche de l'extrême-gauche), ont rejoints les manifestants, à Istambul comme dans les autres villes.Le 1er mai dernier, la police était en ordre de bataille pour empêcher la manifestation syndicale de rejoindre la place Taksim.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Prochaine « conférence sociale »
Lundi 17 juin 2013
Prochaine « conférence sociale » :
Haro sur les retraites !
Leur bourrage de crâne :
« Nous vivons plus longtemps et il y a moins d’actifs par rapport aux retraités, donc il faut travailler plus longtemps ». C’est l’argument éculé de ceux qui veulent faire les poches aux retraités et aux salariés. Qui fait baisser les effectifs salariés ?
Les patrons qui vident les usines et licencient à tour de bras ! Combler les déficits en faisant 7 milliards d’économie, ajoute la conseillère d’Etat Yannick Moreau dans son rapport sur les retraites. Mais qui creuse ces déficits, sinon ces mêmes patrons licencieurs qui privent les caisses de retraite des cotisations apportées par les salariés devenus chômeurs ?
Jamais patrons et politiciens de gauche et de droite ne parlent des formidables gains de productivité dus au progrès technique qui permettent aux patrons de produire plus en embauchant moins et d’augmenter d’autant leurs profits en ne laissant que des miettes aux travailleurs qui créent ces richesses.
La déclaration de guerre
Déjà avec l’accord sur les retraites complémentaires du 13 mars, celles-ci augmenteront moins vite que l’inflation ; avec la hausse des cotisations sociales de 0,3% au 1er avril, 11 millions de retraités voient leur pension amputée.
Présenté le 14 juin par la conseillère d’Etat Yannick Moreau à Ayrault, c’est une déclaration de guerre aux retraités et aux salariés : pensions augmentant moins vite que l’inflation, passage de 41,5 à 43 ans de la durée de cotisation d’ici 2020 hausse de la CSG (Contribution sociale généralisée) et pour les agents du public, calcul de leur pension, non plus sur les 6 derniers mois de salaire, mais « sur une période plus longue ». Ces mesures reflètent les vœux du patronat et du gouvernement qui les soutient.
Un programme de démolition des retraites et des syndicats prêts… à négocier
Hollande a convoqué une « conférence sociale » les 20 et 21 juin et compte sur la servilité des syndicats pour faire passer ce programme. Une servilité qui lui a si bien réussi le 11 janvier dernier avec la signature de l’accord de l’ANI (Accord national interprofessionnel), ces accords de « compétitivité » où CFDT et CFTC se sont couchés devant le Medef en livrant les salariés au bon vouloir de leurs exploiteurs (licenciements facilités, gel des salaires, mobilité obligatoire, etc.). La CFDT se dit déjà favorable à un allongement de la durée de cotisation. La confédération CGT reconnaît que « le rapport ne reprend que les propositions du Medef », mais elle joue un jeu de dupes en acceptant de négocier sur la base de ces propositions. Au lieu d’organiser la riposte, les syndicats organisent… des parlotes autour d’une table.
Il faudra bien que la riposte vienne d’en bas
Les entreprises ferment à tour de rôle : Goodyear-Amiens-Nord, Kem One, Virgin, Michelin-Joué-lès-Tours, PSA-Aulnay… Le chômage explose : 40 000 chômeurs de plus en avril. Dans le même temps le gouvernement sabre les retraites. Mais dans différents secteurs, les salariés sont loin d’être résignés et réagissent : grève des contrôleurs aériens, grève des cheminots contre la réforme ferroviaire et les conditions de travail, débrayage sur les salaires à Eurocopter- Marignane, grève de 4 mois à l’usine PSA d’Aulnay, débrayages contre les heures sups sur le site de St-Ouen, manifestation samedi dernier à Paris des hospitaliers d’un peu partout dans le pays contre le manque d’effectifs…
« Je suis sûr qu’un mouvement social d’ampleur est évitable », se vante un proche de François Hollande. Pas si sûr ! Salariés et retraités unis risquent de réserver des surprises à un pouvoir qui les harcèle.Tant va la cruche à l’eau…
alexi- Messages : 1815
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Mondial de la contestation sociale :
Lundi 24 juin 2013
Mondial de la contestation sociale :
Et maintenant, le Brésil !
« Une mer humaine, un déluge de pancartes et de banderoles » selon la presse : un million de personnes dans tout le Brésil jeudi dernier, 300 000 rien qu’à Rio de Janeiro. La répression policière s’est déchaînée à coups de matraque, de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc, faisant des centaines de blessés.
Voilà presque deux semaines que le mouvement a commencé contre l’augmentation des tarifs des transports en commun, au moment même où des sommes colossales sont dépensées pour l’organisation de la Coupe Fifa et 15 milliards de dollars pour le Mondial de 2014. Alors que le salaire minimum brésilien équivaut à 240 €, que le salaire ouvrier moyen à Sao Paulo est d’environ le double, la dépense moyenne en transport est de 80 € par mois. Inabordable. Romario, ancien joueur de foot, champion du monde 1994 et actuel député fédéral, ne mâche pas ses mots : la Fifa (exemptée d’impôts par le gouvernement en avril 2010) « monte un cirque, ne dépense pas un centime et emporte tout ». Rivaldo, champion du monde 2002, évoque la « honte de dépenser tant d’argent pour cette Coupe du monde et laisser les hôpitaux et les écoles dans des conditions précaires ». Des gouverneurs d’État et des maires ont dû reculer devant la mobilisation. Mais si les manifestants ont obtenu par endroits le retour à l’ancien tarif, un étudiant explique : « On ne peut pas s’arrêter là. Tout le monde sait que nos revendications dépassent le cadre du relèvement du tarif des transports. »
Le gouvernement « de gauche » commande des grands travaux qui profitent aux riches, corruption à la clé, et réserve aux pauvres expropriations, expulsions et hausses d’impôts. Malgré les promesses – d’ailleurs bidon – de la présidente Dilma Rousseff, samedi, le mouvement ne s’est pas essoufflé : des dizaines de milliers de manifestants dans plus de 100 villes. Il est soutenu par les trois quarts de la population, l’idée est lancée d’une grève générale le 1er juillet. De quoi semer la panique au gouvernement comme chez ses amis capitalistes. Et pas seulement au Brésil !
En France, une conférence antisociale :
« Ce n’est pas dans les salons, qu’on obtiendra satisfaction ! »
« Tout le monde s’emmerde, on trouve ça long » a déclaré Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, à propos de la “conférence sociale” qui a réuni, la semaine dernière, gouvernement, patronat et confédérations syndicales. Mais, pas plus que les autres dirigeants syndicaux, il n’a jugé bon de claquer la porte de cette grand-messe dont il n’y avait rien de bon à attendre pour les travailleurs…
Ne voulant pas rater une occasion de pérorer dans les salons, les différents invités y sont allés de leur couplet vantant les prétendus aspects positifs du “dialogue social” et de la méthode gouvernementale !
Et à l’arrivée ? D’un côté beaucoup de vent, de l’autre la confirmation d’une nouvelle offensive programmée contre les retraites. Et pour cet été, un nouveau round de “concertation” que le premier ministre espère « dense, riche et sincère » !
Une façon de nous lanterner alors qu’est déjà prévu un nouvel allongement de la durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein. Ce serait, selon François Hollande, la mesure « la plus juste » ! Chacun sait pourtant que la principale conséquence en serait une baisse généralisée des pensions, dont le gouvernement envisage d’ailleurs la désindexation par rapport à l’inflation, comme c’est déjà le cas des retraites complémentaires. Une mesure « juste » ? Elle consisterait à redresser, sur le dos des actuels et futurs retraités, les comptes des caisses de retraite dont le déficit est dû au chômage massif et aux bas salaires ! Et cela ne suffirait même pas à contenter le Medef, qui continue à réclamer un nouveau report de l’âge d’ouverture des droits.
Au diable donc les “tables rondes” avec le patronat et le gouvernement ! C’est dans la lutte, tous ensemble, que les travailleurs se feront respecter.
alexi- Messages : 1815
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La révolution égyptienne ne désarme pas
Lundi 1er juillet 2013
La révolution égyptienne ne désarme pas
Dimanche, le raz-de marée annoncé a bien eu lieu en Égypte. Les manifestants étaient plus de 500 000 sur la place Tahrir du Caire, des centaines de milliers à Alexandrie, seconde ville du pays, à Mahalla, ville de l’industrie textile qui a connu les plus grandes grèves de ces dernières années, à Port Saïd, etc.
Les opposants au président Morsi ont réclamé son départ et l'arrêt de la politique autoritaire des Frères musulmans, comme ils avaient exigé et obtenu le départ de Moubarak il y a deux ans et demi. Les affrontements avec les hommes de main du régime, appelés à contre-manifester, ont fait 6 morts ce dimanche, qui s’ajoutent aux 9 morts de la semaine précédente lors des manifestations dans diverses villes. Cela n’empêche pas les opposants au régime d’annoncer de nouvelles manifestations si Morsi ne démissionne pas dans les jours qui viennent.
Succès de la « Rébellion »
Depuis deux mois, un mouvement nommé Tamarrud (« rébellion ») a rassemblé des millions de signatures contre la politique du gouvernement. Un succès qui faisait suite aux grandes manifestations de décembre 2012 contre la nouvelle Constitution anti-démocratique imposée par le gouvernement Morsi.
Décidément, cette révolution égyptienne qui a renversé en février 2011 le dictateur Moubarak ne désarme pas. Et ce, malgré toutes les pressions non seulement des privilégiés d’Égypte, mais aussi des grandes puissances (USA en tête), qui ont tout tenté pour faire rentrer la contestation dans le rang. Le pouvoir a d’abord été confié directement à l’armée pendant plus d’un an, pour soi-disant assurer une « transition démocratique », puis soutien a été donné au président Morsi, élu en juin 2012 et présenté comme « islamiste modéré ». L’armée restant, en arrière plan, le véritable pouvoir du pays.
En deux ans et demi, rien n’a changé pour les masses pauvres. Si ce n’est en pire : une nouvelle loi d’interdiction des grèves, une Constitution favorisant l’arbitraire des instances religieuses, l’amnistie des anciens tenants de la dictature de Moubarak, les procès par les tribunaux militaires des manifestants, les emprisonnements à la pelle et même des condamnations à mort, qui avaient soulevé de nouvelles vagues de manifestations.
Le gouvernement des Frères musulmans s’est efforcé de mettre partout en place ses hommes ou ceux de ses alliés. Ce qui a suscité des protestations. Notamment lorsqu’il avait nommé gouverneur de la province de Louxor un ancien chef d’un groupe djihadiste qui avait commis des attentats dans la région. La colère des habitants avait imposé sa démission.
Les diktats du FMI, la duperie de l’armée
Parallèlement, le chômage s’est encore accru. Les prix ont fait un bon de 40 % en un an. Et les grandes puissances n’y sont pas pour rien : si le FMI vient de promettre 4,8 milliards de dollars d’aides à l’Égypte, c’est en y mettant comme condition la réduction de toutes les dépenses sociales, dans ce pays où tous les grands trusts mondiaux, de la métallurgie au textile, font de si bonnes affaires.
Un an à peine après l’élection de Morsi, une nouvelle tentative de duperie est déjà évoquée : le retour au pouvoir direct de l’armée, censée jouer l’arbitre entre partisans et opposants de Morsi, et surtout pour maintenir l’ordre contre les manifestants et les grévistes, comme elle l’a fait en assumant les pleins pouvoirs de février 2011 à juin 2012.
Mais c'est aujourd’hui la rue qui donne à nouveau de la voix, qui exprime le ras-le-bol du chômage, des coupures d'électricité, des pénuries d'eau, de carburant, en même temps que le ras-le-bol des arrestations, du mépris pour les femmes, de la poursuite en justice des journalistes jugés trop indépendants.
Et c'est bien une deuxième révolution qu'il faudra, politique mais aussi sociale cette fois-ci. Pas seulement pour faire déguerpir les dictateurs du moment, mais pour en finir avec la misère et les patrons qui l’entretiennent et en profitent.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
La révolution égyptienne et ses ennemis
Lundi 8 juillet 2013
La révolution égyptienne et ses ennemis
Après « Moubarak, dégage », cela a été « Morsi, dégage ». 22 millions d'égyptiens avaient signé la pétition contre Morsi du mouvement « Tamarod » (Rébellion), et des millions sont descendus dans les rues, pour des manifestations longues, jour après jour, déterminées malgré les attaques meurtrières des partisans de Morsi. Pas seulement place Tahrir au Caire, mais dans toute l'Egypte. Une nouvelle immense mobilisation populaire ce 30 juin 2013, suite à quoi l'armée égyptienne a préféré écarter Morsi et reprendre les rênes du gouvernement, plutôt que de laisser la vague de fond révolutionnaire se développer encore plus. Un coup d'Etat militaire, comme disent les partisans de Morsi ? Façon de parler, car l'armée était toujours au pouvoir.
C'était déjà l'armée qui avait confisqué la révolution après avoir écarté le général Moubarak en 2011.
C'est l'armée qui avait fixé les modalités des élections et pactisé avec les Frères musulmans de Morsi, élu président en juin 2012. De façon à conserver l'essentiel du pouvoir, sans se retrouver au devant de la scène... et des critiques. Mais cette combinaison qui devait remettre la population dans le rang, n'aura tenu qu'un an.
Car pour la population égyptienne, c'est toujours la misère, et la situation s'aggrave : pénuries d'essence, de mazout, de pain, de lait pour les enfants, coupures d'électricité incessantes, prix qui explosent. Les Frères musulmans avaient promis une amélioration de la condition des plus pauvres : ils se sont montrés au pouvoir tout aussi corrompus que leurs prédécesseurs. Cela fait donc des mois que la contestation sociale gronde en Égypte, avec des milliers de manifestations et de grèves dans de nombreuses régions du pays, dans les différents secteurs de l'économie, cheminots, dockers du canal de Suez, ouvriers du textile de al-Mahallah et bien d'autres.
L'armée espère couper court à la vague révolutionnaire.
Elle veut mettre en place une nouvelle façade au régime en cherchant la participation et le soutien des partis dits démocrates mais aussi du parti salafiste Al Nour, même si ce dernier vient de se retirer de ces négociations. Elle n’hésite pas à réprimer dans le sang son ancien partenaire, les Frères musulmans. Et c’est sur le dos de toute la population que pourraient se faire demain les règlements de compte entre eux.
Le peuple égyptien n'a bien entendu rien à attendre de l'armée, de ces généraux qui se sont taillé des fortunes sur le dos de la population. L'armée est un grand propriétaire foncier et ses chefs possèdent de grandes entreprises. Sans oublier que l’état-major est soutenu, politiquement et financièrement, par le gouvernement des Etats-Unis, car c'est un allié pour maintenir un ordre injuste dans la région.
Bien des manifestants anti-Morsi se souviennent que c'est la police et l'armée qui, à plusieurs reprises dans cette révolution, ont tiré sur les manifestants, torturé et tué des opposants. Et s’ils ont continué à manifester place Tahrir après la destitution de Morsi, c'est parce que nombreux se défient des militaires.
La nécessité d’un parti ouvrier révolutionnaire
La bourgeoisie, ses représentants politiques, qu'ils soient militaires, islamistes ou libéraux démocrates, craignent la force d'une population qui ne désarme pas et dont la conscience politique progresse vite. Mais il manque certainement une voix, un parti, qui se place pleinement du côté de la population laborieuse, de la jeunesse, des ouvriers, des paysans, des plus pauvres. Un parti ouvrier révolutionnaire qui donne une toute autre perspective politique que cette prétendue démocratie bourgeoise appuyée sur l’armée ou la réaction religieuse.
Pour que la mobilisation révolutionnaire en Égypte débouche sur un réel changement, il est indispensable que s'exprime une politique représentant les revendications sociales et politiques des travailleurs. Que les classes populaires ne se limitent pas à contester le pouvoir des dictateurs et démagogues, militaires ou islamistes, mais qu'elles envisagent de prendre directement leur avenir en main, en exerçant elles-mêmes le pouvoir politique et économique. C’est le seul avenir démocratique envisageable. C’est la seule façon de faire réussir une révolution.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Économies mortelles
Lundi 15 juillet 2013
Économies mortelles
Six morts et plusieurs dizaines de blessés, le bilan de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge en dit long sur la violence de l'accident. D’après une communication de la direction de la SNCF, une pièce de métal se serait désolidarisée du rail et serait venue se loger dans un aiguillage provoquant ainsi le déraillement du train.
Un tel dysfonctionnement, s'il était confirmé, exclurait d'emblée toute « erreur humaine », et plus encore tout acte de malveillance. Impossible alors pour les pouvoirs publics d'appliquer leur stratégie habituelle du « bouc émissaire ». Il ne se trouve guère qu'un dirigeant de la fédération CFDT pour évoquer un « acte de sabotage » ! Tous les cheminots qui travaillent sur cette ligne et les usagers qui l’empruntent chaque jour connaissent son état de délabrement et la vétusté du matériel qui y circule. Même Guillaume Pépy, président de la SNCF, après avoir tergiversé, a fini par reconnaître : « Je veux le dire avec la plus grande clarté, la SNCF se considère comme responsable ».
Cet accident est survenu sur une des douze lignes ferroviaires déclarées « malades » par la SNCF en 2011 et qui devaient faire l’objet d’investissements lourds dans les années qui viennent. Guillaume Pépy avait même annoncé à l’époque un « plan d’urgence » pour ces lignes. Mais les rames et le réseau ont en réalité été de moins en moins entretenus. Suppressions de postes, réorganisations incessantes et absurdes, allègement et espacement des tournées de sécurité, voilà la politique réelle de la direction de la SNCF sur cette ligne comme sur bien d'autres. Hollande, Ayrault et Pépy ont beau saluer l'engagement des cheminots qui se sont rendus sur les lieux de l'accident sur leur temps de repos, ils ne feront pas oublier que leur politique d'austérité peut avoir des conséquences dramatiques. La fédération CGT des cheminots, largement majoritaire à la SNCF, a refusé jusque-là de « se répandre ou polémiquer » et annonce prudemment « attendre les conclusions des enquêtes en cours». Certes, il est sage de se garder de conclusions hâtives, et de ne pas reprendre sans précautions la version avancée par la direction de la SNCF moins de 24 heures après les faits. Mais que peut-on attendre des enquêtes officielles – l'une émanant du ministère des transports, l'autre de la justice et la dernière de la direction de la SNCF ? Car si c'était bien la vétusté du réseau ou du matériel qui était directement en cause, imagine-t-on l’État accuser sa propre politique d'austérité ? Et en attendant les conclusions des enquêtes, quel principe de précaution pour les cheminots et les usagers ?
Car les inquiétudes légitimes quant à la sécurité ferroviaire ne datent pas du dernier accident. En dix ans, 30 000 postes de cheminots ont été supprimés. Résultats : les accidents aux passages à niveau non aménagés ont encore causé 33 morts l’an passé ; 2012 a été une année noire pour les accidents mortels du travail à la SNCF et dans les entreprises sous-traitantes.
Pendant plusieurs dizaines d’années, le réseau classique, celui sur lequel circulent les trains Intercités, TER et RER a été délaissé, voire abandonné au profit des lignes à grande vitesse, mais surtout au plus grand profit de géants du BTP comme Vinci, Bouygues qui ont construit ces nouvelles lignes ou d’Alstom qui fabrique les rames TGV. Pendant que ces grands trusts se partagent ces juteux marchés, les voyageurs qui prennent le train tous les jours pour aller travailler subissent les retards, les suppressions dues aux avaries matérielles et aux incidents sur le réseau classique.
La sécurité ferroviaire est un choix politique. Réduire les risques impose des investissements et des embauches, soit exactement l'inverse de la politique d'austérité appliquée dans tous les services publics. Même après un tel drame, il ne faut pas compter sur une quelconque « prise de conscience » des pouvoirs publics, mais bien sur notre conscience collective, salariés ou usagers des services publics, de la nécessité de se battre pied à pied, tous ensemble, pour défendre notre travail et nos vies.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Cadeaux pour les patrons
Cadeaux pour les patrons, factures et austérité pour les travailleurs
21 millions, c’est l’estimation du nombre de ceux qui ne partiront pas en vacances cet été, pour la plupart faute de moyens.
Ce n’est pas étonnant lorsqu’on sait que l’appauvrissement des classes populaires va croissant, que nombre d’entreprises continuent de fermer ou licencier tous les jours. Dans le même temps les factures d’énergie et des produits de première nécessité explosent : +5% pour EDF en août, encore + 5% annoncés pour 2014. Les produits frais augmentent dix fois plus vite que l’inflation. Quant au gaz et aux loyers dans les grandes villes il semblerait qu’il n’y ait plus de limite ! Ils sont constamment réévalués à la hausse. Mais pas nos salaires.
Le gouvernement a beau vouloir se montrer rassurant sur les chiffres du chômage ou promettre la reprise après les sacrifices, ce n’est que pour cacher la vraie teneur de la politique qu’il mène depuis plus d’un an, dans la droite ligne de celle menée par Sarkozy : les factures pour les travailleurs, les cadeaux pour les grands patrons.
Lois et réformes selon leurs désirs
Tous les désirs du patronat sont des ordres pour le gouvernement Hollande : ceux-ci réclament une loi pour faire des licenciements collectifs plus expéditifs ? Obliger les travailleurs à accepter des mutations sous peine d’être congédiés ? Imposer des baisses des salaires ? Qu’à cela ne tienne : il existe à présent l’ANI, loi votée en juin dernier et qui laisse encore les coudées plus franches aux employeurs pour faire leur loi.
En ce moment même, 64 travailleurs d’une entreprise du Puy de Dôme, Elba, font la cruelle expérience de cette loi taillée pour fermer une entreprise en deux temps trois mouvements. Le lendemain de l’entrée en vigueur de la mesure, le patron a annoncé la fermeture de leur usine et de trois autres du groupe largement bénéficiaire qui fabrique du matériel scolaire (cahiers Oxford, papier Canson,...). Très vite les salariés ont décidé de se mettre en grève pour exiger le maintien de leurs emplois.
Le patronat exige encore une réforme des retraites ? Que les travailleurs cotisent pendant 44 ans ? Que les cotisations des salariés augmentent pour combler le prétendu trou des retraites et qu’ils touchent une pension plus amaigrie au final ? Cette réforme est déjà dans les tuyaux ! Se sentant tous les droits, Pierre Gattaz, le successeur de Laurence Parisot à la tête du Medef, fait 24 « propositions »…disons plutôt exigences et annonce tout de suite la couleur : ce n’est pas aux patrons de faire des efforts. Le patronat pourrait bien accepter une augmentation de ses cotisations de 0,1%... à condition que le gouvernement supprime les 5,4% que les employeurs versent pour les allocations familiales. Un cadeau de 13 milliards – encore un ! – demandé sans sourciller et qu’ils pourraient bien obtenir s’il n’y a pas de réaction dans le monde du travail.
La rigueur pour les travailleurs, ça suffit !
Pour répondre à tous ces desiderata, le gouvernement prévoit un budget pour l’année qui vient avec d’entrée 14 milliards d’économies supplémentaires. Cela implique encore des milliers de suppressions d’emplois dans la fonction publique, la baisse des dotations des collectivités locales qui du coup baisseront les aides sociales dont beaucoup de travailleurs et chômeurs ont besoin pour joindre les deux bouts.
A entendre le gouvernement, il n’y aurait pas d’autre moyen pour sortir de la crise… Seulement, dans le même temps, les mêmes ministres trouvent un chèque de 100 milliards d’euros pour... les industriels de l’armement.
Le 10 septembre, tous en grève
Toutes ces attaques contre les droits et les conditions de vie des travailleurs n’ont qu’un but : nous faire payer une crise dont nous ne sommes pas responsables et accroître les profits d’une poignée de capitalistes. Il n’y a qu’une contre-offensive de la part des travailleurs qui y mettra un coup d’arrêt. La journée de grève du 10 septembre appelée par des confédérations syndicales permettra d’exprimer notre refus de cette politique et notre volonté de donner une suite rapide pour une mobilisation d’ampleur qui nous est vitale.
7 août 2013
21 millions, c’est l’estimation du nombre de ceux qui ne partiront pas en vacances cet été, pour la plupart faute de moyens.
Ce n’est pas étonnant lorsqu’on sait que l’appauvrissement des classes populaires va croissant, que nombre d’entreprises continuent de fermer ou licencier tous les jours. Dans le même temps les factures d’énergie et des produits de première nécessité explosent : +5% pour EDF en août, encore + 5% annoncés pour 2014. Les produits frais augmentent dix fois plus vite que l’inflation. Quant au gaz et aux loyers dans les grandes villes il semblerait qu’il n’y ait plus de limite ! Ils sont constamment réévalués à la hausse. Mais pas nos salaires.
Le gouvernement a beau vouloir se montrer rassurant sur les chiffres du chômage ou promettre la reprise après les sacrifices, ce n’est que pour cacher la vraie teneur de la politique qu’il mène depuis plus d’un an, dans la droite ligne de celle menée par Sarkozy : les factures pour les travailleurs, les cadeaux pour les grands patrons.
Lois et réformes selon leurs désirs
Tous les désirs du patronat sont des ordres pour le gouvernement Hollande : ceux-ci réclament une loi pour faire des licenciements collectifs plus expéditifs ? Obliger les travailleurs à accepter des mutations sous peine d’être congédiés ? Imposer des baisses des salaires ? Qu’à cela ne tienne : il existe à présent l’ANI, loi votée en juin dernier et qui laisse encore les coudées plus franches aux employeurs pour faire leur loi.
En ce moment même, 64 travailleurs d’une entreprise du Puy de Dôme, Elba, font la cruelle expérience de cette loi taillée pour fermer une entreprise en deux temps trois mouvements. Le lendemain de l’entrée en vigueur de la mesure, le patron a annoncé la fermeture de leur usine et de trois autres du groupe largement bénéficiaire qui fabrique du matériel scolaire (cahiers Oxford, papier Canson,...). Très vite les salariés ont décidé de se mettre en grève pour exiger le maintien de leurs emplois.
Le patronat exige encore une réforme des retraites ? Que les travailleurs cotisent pendant 44 ans ? Que les cotisations des salariés augmentent pour combler le prétendu trou des retraites et qu’ils touchent une pension plus amaigrie au final ? Cette réforme est déjà dans les tuyaux ! Se sentant tous les droits, Pierre Gattaz, le successeur de Laurence Parisot à la tête du Medef, fait 24 « propositions »…disons plutôt exigences et annonce tout de suite la couleur : ce n’est pas aux patrons de faire des efforts. Le patronat pourrait bien accepter une augmentation de ses cotisations de 0,1%... à condition que le gouvernement supprime les 5,4% que les employeurs versent pour les allocations familiales. Un cadeau de 13 milliards – encore un ! – demandé sans sourciller et qu’ils pourraient bien obtenir s’il n’y a pas de réaction dans le monde du travail.
La rigueur pour les travailleurs, ça suffit !
Pour répondre à tous ces desiderata, le gouvernement prévoit un budget pour l’année qui vient avec d’entrée 14 milliards d’économies supplémentaires. Cela implique encore des milliers de suppressions d’emplois dans la fonction publique, la baisse des dotations des collectivités locales qui du coup baisseront les aides sociales dont beaucoup de travailleurs et chômeurs ont besoin pour joindre les deux bouts.
A entendre le gouvernement, il n’y aurait pas d’autre moyen pour sortir de la crise… Seulement, dans le même temps, les mêmes ministres trouvent un chèque de 100 milliards d’euros pour... les industriels de l’armement.
Le 10 septembre, tous en grève
Toutes ces attaques contre les droits et les conditions de vie des travailleurs n’ont qu’un but : nous faire payer une crise dont nous ne sommes pas responsables et accroître les profits d’une poignée de capitalistes. Il n’y a qu’une contre-offensive de la part des travailleurs qui y mettra un coup d’arrêt. La journée de grève du 10 septembre appelée par des confédérations syndicales permettra d’exprimer notre refus de cette politique et notre volonté de donner une suite rapide pour une mobilisation d’ampleur qui nous est vitale.
7 août 2013
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Le vrai bras de fer, en Egypte
Lundi 19 août 2013
Le vrai bras de fer, en Egypte
En Egypte, les affrontements entre l’armée égyptienne et les partisans de l’ex-président Morsi ont fait officiellement plus de 750 morts, autant de blessés et des centaines d’arrestations. Deux factions rivales pour le pouvoir s’affrontent : d’un côté l’état major de l’armée qui de fait dirige le pays depuis les années 1950 et contrôle une grande partie de l’économie, de l’autre ce parti des Frères musulmans qui avec la chute de Moubarak en février 2011 a cru son heure venue. Il était interdit sous l’ancien dictateur mais avait pourtant sa place au soleil par ses mosquées, ses banques et ses hommes d’affaires.
Devant le massacre, les chefs d’Etat occidentaux, dont Hollande et Fabius, ont appelé à plus de « retenue » et à la recherche d’une solution politique. Mais laquelle ? De nouvelles élections pour berner le monde, comme les précédentes où il n’y avait le choix qu’entre le candidat de l’armée et celui des Frères musulmans, la peste ou le choléra ?
Le peuple égyptien aimerait son armée, nous dit-on. Ce sont les Etats-Unis et les puissances européennes qui ont appelé l’armée à prendre le relais de Moubarak, quand celui-ci a dû dégager en février 2011. Il ne fallait pas laisser le terrain aux manifestants de la place Tahrir et aux travailleurs qui avaient multiplié les grèves et menaçaient de les généraliser. Les militaires promulguèrent aussitôt un décret anti-grève, traînèrent des manifestants devant des tribunaux militaires, usèrent d’hommes de main contre eux. Quant aux Frères musulmans, qui avaient fort peu participé aux mobilisations de la place Tahrir, ils gagnèrent leur reconnaissance officielle en soutenant l’armée et en appelant au calme.
Mais le pouvoir direct de l’armée, de février 2011 à juin 2012, n’a pas réussi à étouffer l’agitation sociale et politique. Les espoirs soulevés par le renversement de Moubarak étaient toujours bien vivants. En guise de « retour à la démocratie », l’élection présidentielle organisée alors, un an et demi après la révolution, n’a fait que raviver la rivalité entre chefs de l’armée et Frères musulmans, et Morsi n’a emporté le morceau que d’une très courte tête et avec une faible participation électorale. Pour ensuite ne rien changer à rien, et susciter une nouvelle montée de mécontentement jusqu’à ces manifestations grandioses de la fin du printemps dernier, qui ont une nouvelle fois inquiété tous les privilégiés d’Egypte. C’est pour mieux reprendre le contrôle de la situation que l’Etat-major a décidé son coup d’Etat et cette répression sanglante contre les partisans de Morsi qui fait aujourd’hui l’actualité.
L’armée égyptienne fait mine de défendre ceux qui ne veulent pas d’une dictature des intégristes religieux. Elle a embarqué dans son gouvernement provisoire des politiciens démocrates, et même un dirigeant syndical prétendu « indépendant ». La politique de l’armée reste pourtant tout entière dirigée contre le peuple. Outre que sa manière sanglante pourrait tourner à une sorte de guerre civile prétexte à toutes les répressions, l’armée menace surtout les millions d’Egyptiens qui luttent et ne se démobilisent pas depuis les premières heures de la révolution. Par exemple ces grévistes de l’usine sidérurgique de Suez, 2000 ouvriers en grève depuis près d’un mois pour leurs salaires : deux de leurs leaders ont été arrêtés.
Les travailleurs et les jeunes qui ont renversé Moubarak en février 2011, n’ont pas renoncé à leurs revendications, ni démocratiques contre l’arbitraire policier, pour des droits politiques et syndicaux, ni sociales pour du travail et du pain. Le vrai bras de fer, il est entre militaires et intégristes d’un côté, qui s’entretuent aujourd’hui mais peuvent s’acoquiner demain sur le dos du peuple comme ils l’ont fait hier, et de l’autre ces millions d’Egyptiens des classes populaires qui depuis plus de deux ans se mobilisent et se remobilisent, pour une autre vie qu’ils ne pourront pourtant arracher qu’eux-mêmes, par leur propre organisation.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Le 10 septembre, un point de départ, tous ensemble
Lundi 2 septembre 2013
Le 10 septembre, un point de départ, tous ensemble !
Le gouvernement après des longues semaines de discussion, et probablement anxieux de nos réactions, a dévoilé sa réforme des retraites.
Ayrault nous raconte qu’il ne touche pas à l’âge légal de départ ? Mais le nombre d'annuités pour bénéficier d'une retraite pleine atteindra 43 ans. Il devient donc presque impossible de partir avec une retraite à taux plein à 62 ans.
On nous raconte aussi – air connu – qu’il faudrait travailler plus longtemps car aujourd’hui on vit plus vieux ? Mais si la société capitaliste ne fonctionnait pas si mal, si elle ne fabriquait pas des millions de chômeurs, les caisses de retraite seraient pleines. La principale cause de déficit est là.
On nous raconte enfin qu’il va falloir augmenter les cotisations et que ce serait notre intérêt ? Mais deux poids deux mesures : tandis que nous allons perdre sur toute la ligne, les patrons vont gagner d’un côté ce qu’ils vont perdre de l’autre ! Et davantage même ! La hausse de leurs cotisations retraites sera compensée par la réduction d'autres cotisations (notamment d’allocations familiales) et d'impôts. Le ministre des finances Moscovici, a été vivement applaudi par les patrons à leur université d'été !
Et nous les travailleurs, devrions le payer par tous les bouts ? Non merci !
Les syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU appellent à une journée d'action le mardi 10 septembre prochain. Il ne suffira pas d’un jour pour contrer les sales coups de ce gouvernement prétendu de gauche. Mais nous devons montrer notre colère. Et une journée réussie peut et doit en annoncer d’autres.
Hollande, le premier des « va-t-en-guerre » ?
Après le retrait de la Grande-Bretagne, puis la décision d’Obama de solliciter l’approbation de son parlement, Hollande qui se préparait à envoyer ses Rafales en Syrie dès cette semaine, doit quelque peu rabaisser son caquet. Il avait dégainé trop vite.
Mais le projet est toujours là, d’une opération militaire américano-française en Syrie dans les semaines qui viennent. Encore une ? La guerre d’Afghanistan, déclenchée en 2001, dure toujours. Celle d’Irak, de 2003, a laissé un pays en proie aux attentats et guerres de clans. Celle de Libye, dont Sarkozy était si fier en 2011 et qu’Hollande et Fabius ont soutenue, a laissé un pays en ruine et un peuple entre les mains de cliques militaires et religieuses tout aussi dictatoriales que ne l’était Kadhafi.
Les « frappes » qu’Hollande et Obama ont annoncées ne seraient pas la guerre, nous dit-on. Mais combien de destructions et de morts feraient-elles ? Et quelle escalade ensuite ? Et cette « leçon » donnée à Al-Assad… à quel prix et quel sang pour les Syriens ?
Les interventions militaires des grandes puissances n’ont pas pour but de libérer les peuples. Bachar Al-Assad est un dictateur sanglant. Ni plus ni moins que ne l’étaient Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte, ces deux grands amis de la France avant que leurs peuples ne les renversent. Bachar Al-Assad a été bon ami aussi, reçu par Sarkozy à l’Elysée. Et quand il a entamé sa répression féroce contre des révoltés qui le menaçaient à son tour, les grandes puissances occidentales ont laissé faire. Ce qui les inquiète aujourd’hui, après une répression qui aurait déjà fait près de 100 000 morts, ce n’est pas l’utilisation supposée d’armes chimiques qui violerait les « lois internationales » de la guerre bien policée. Ce qui les inquiète, c’est que Bachar Al-Assad n’ait pas réussi à rétablir l’ordre, c’est l’instabilité du pays et de la région. Y compris celle de l’Egypte où vient de se rompre l’alliance entre l’Etat-major de l’armée et les Frères musulmans : une alliance que les USA avaient encouragée dans l’espoir de mieux dominer le peuple égyptien qui, deux ans et demi après sa révolution, continue à se mobiliser et faire grève.
Hollande l’a d’ailleurs précisé : il ne s’agit pas de renverser Al-Assad. L’objectif serait de faire pression sur lui pour qu’il accepte un compromis avec une partie des chefs autoproclamés de la rébellion, notables du « gouvernement provisoire » soutenus par les grandes puissances occidentales, officiers dissidents de l’armée d’Al-Assad ou chefs de groupes islamistes intégristes. Une telle réconciliation des chefs devrait permettre de tenir à nouveau le peuple syrien d’une main de fer, et de lui faire supporter sa misère.
Voilà dans quel but Hollande et Obama sont prêts à rajouter leurs bombardements à la guerre qui sévit en Syrie depuis plus de deux ans.
Une opération militaire contre les peuples du Moyen Orient, mais à sa façon contre nous ici.
Le 10 septembre, un point de départ, tous ensemble !
Le gouvernement après des longues semaines de discussion, et probablement anxieux de nos réactions, a dévoilé sa réforme des retraites.
Ayrault nous raconte qu’il ne touche pas à l’âge légal de départ ? Mais le nombre d'annuités pour bénéficier d'une retraite pleine atteindra 43 ans. Il devient donc presque impossible de partir avec une retraite à taux plein à 62 ans.
On nous raconte aussi – air connu – qu’il faudrait travailler plus longtemps car aujourd’hui on vit plus vieux ? Mais si la société capitaliste ne fonctionnait pas si mal, si elle ne fabriquait pas des millions de chômeurs, les caisses de retraite seraient pleines. La principale cause de déficit est là.
On nous raconte enfin qu’il va falloir augmenter les cotisations et que ce serait notre intérêt ? Mais deux poids deux mesures : tandis que nous allons perdre sur toute la ligne, les patrons vont gagner d’un côté ce qu’ils vont perdre de l’autre ! Et davantage même ! La hausse de leurs cotisations retraites sera compensée par la réduction d'autres cotisations (notamment d’allocations familiales) et d'impôts. Le ministre des finances Moscovici, a été vivement applaudi par les patrons à leur université d'été !
Et nous les travailleurs, devrions le payer par tous les bouts ? Non merci !
Les syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU appellent à une journée d'action le mardi 10 septembre prochain. Il ne suffira pas d’un jour pour contrer les sales coups de ce gouvernement prétendu de gauche. Mais nous devons montrer notre colère. Et une journée réussie peut et doit en annoncer d’autres.
Hollande, le premier des « va-t-en-guerre » ?
Après le retrait de la Grande-Bretagne, puis la décision d’Obama de solliciter l’approbation de son parlement, Hollande qui se préparait à envoyer ses Rafales en Syrie dès cette semaine, doit quelque peu rabaisser son caquet. Il avait dégainé trop vite.
Mais le projet est toujours là, d’une opération militaire américano-française en Syrie dans les semaines qui viennent. Encore une ? La guerre d’Afghanistan, déclenchée en 2001, dure toujours. Celle d’Irak, de 2003, a laissé un pays en proie aux attentats et guerres de clans. Celle de Libye, dont Sarkozy était si fier en 2011 et qu’Hollande et Fabius ont soutenue, a laissé un pays en ruine et un peuple entre les mains de cliques militaires et religieuses tout aussi dictatoriales que ne l’était Kadhafi.
Les « frappes » qu’Hollande et Obama ont annoncées ne seraient pas la guerre, nous dit-on. Mais combien de destructions et de morts feraient-elles ? Et quelle escalade ensuite ? Et cette « leçon » donnée à Al-Assad… à quel prix et quel sang pour les Syriens ?
Les interventions militaires des grandes puissances n’ont pas pour but de libérer les peuples. Bachar Al-Assad est un dictateur sanglant. Ni plus ni moins que ne l’étaient Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte, ces deux grands amis de la France avant que leurs peuples ne les renversent. Bachar Al-Assad a été bon ami aussi, reçu par Sarkozy à l’Elysée. Et quand il a entamé sa répression féroce contre des révoltés qui le menaçaient à son tour, les grandes puissances occidentales ont laissé faire. Ce qui les inquiète aujourd’hui, après une répression qui aurait déjà fait près de 100 000 morts, ce n’est pas l’utilisation supposée d’armes chimiques qui violerait les « lois internationales » de la guerre bien policée. Ce qui les inquiète, c’est que Bachar Al-Assad n’ait pas réussi à rétablir l’ordre, c’est l’instabilité du pays et de la région. Y compris celle de l’Egypte où vient de se rompre l’alliance entre l’Etat-major de l’armée et les Frères musulmans : une alliance que les USA avaient encouragée dans l’espoir de mieux dominer le peuple égyptien qui, deux ans et demi après sa révolution, continue à se mobiliser et faire grève.
Hollande l’a d’ailleurs précisé : il ne s’agit pas de renverser Al-Assad. L’objectif serait de faire pression sur lui pour qu’il accepte un compromis avec une partie des chefs autoproclamés de la rébellion, notables du « gouvernement provisoire » soutenus par les grandes puissances occidentales, officiers dissidents de l’armée d’Al-Assad ou chefs de groupes islamistes intégristes. Une telle réconciliation des chefs devrait permettre de tenir à nouveau le peuple syrien d’une main de fer, et de lui faire supporter sa misère.
Voilà dans quel but Hollande et Obama sont prêts à rajouter leurs bombardements à la guerre qui sévit en Syrie depuis plus de deux ans.
Une opération militaire contre les peuples du Moyen Orient, mais à sa façon contre nous ici.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Réforme des retraites, bas salaires, chômage
8 septembre 2013
Réforme des retraites, bas salaires, chômage : ça suffit !
La réforme des retraites du gouvernement Ayrault est donc en route, et dans la droite ligne des réformes précédentes. Ayrault nous raconte qu’il ne touche pas à l’âge légal de départ ? Mais le nombre d'annuités pour bénéficier d'une retraite pleine sera augmenté encore et encore, jusqu'à atteindre 43 ans pour ceux nés après 1973. Il devient donc presque impossible de partir avec une retraite à taux plein à 62 ans. Il faudra travailler au-delà, ou bien partir avec une retraite sévèrement amputée... ou les deux à la fois ! Si nous laissons faire.
Aux salariés, et même aux retraités de payer !
On nous raconte qu’il faudrait augmenter les cotisations et que ce serait notre intérêt ? Que l'effort serait également réparti entre salariés et patrons ? Balivernes. Les patrons ont reçu l'assurance que les hausses de cotisations patronales seraient compensées par des baisses de cotisations pour les allocations familiales, ou d’impôts. Ils vont gagner d'un côté ce qu'ils peuvent perdre de l'autre. Pas de « hausse du coût du travail », leur a promis le gouvernement. Ce qui a valu au ministre des finances Moscovici d’être vivement applaudi à l'université d'été du Medef !
Mais comme le gouvernement s'apprête à faire de nouveaux cadeaux aux patrons, il devra bien prendre l'argent quelque part ! En augmentant la CSG, la TVA ou un autre impôt, ou en réduisant les budgets des services publics ? C’est à l’étude, c’est ce que vise le gouvernement… en faisant un peu plus les poches des travailleurs.
Le gouvernement compte même voler encore de l’argent aux retraités. Les plus isolés et les plus faibles ! Avec une modalité roublarde : en retardant d'avril à octobre les revalorisations des retraites, il compte grappiller 6 mois ! Soit par retraité, quelques dizaines d'euros environ économisées chaque année. Peu de choses, direz-vous ? Mais le gouvernement compte ainsi avoir économisé 1,7 milliard en 2020. Seuls ceux qui sont au minimum vieillesse seront épargnés, mais de justesse ! Tous les autres, même avec des revenus modestes, devront voir les prix augmenter tandis que leur pension reculera...
Ils nous parlent de croissance et d’emploi...
Hollande et Ayrault gouvernent bel et bien pour les patrons. Cet été, ils se félicitaient de la croissance retrouvée. Croissance des salaires et du niveau de vie ? Non, croissance des profits des grandes entreprises ! Pour les travailleurs, prix et loyers caracolent en tête des hausses, loin devant les salaires. Et des patrons s'empressent d'utiliser la loi scélérate sur les accords « compétitivité emploi », adoptée par le gouvernement Ayrault, pour faire travailler en heures supplémentaires gratuitement ou pour carrément baisser les salaires.
… et n’augmentent que le chômage
A la hausse aussi, le chômage, alimenté par les licenciements à la chaîne qui continuent. Et pendant que les jeunes ne trouvent pas d’emplois, il nous faudrait trimer pendant 43 ans !
Or la première cause des déficits des caisses de retraite est précisément cette gangrène du chômage. Car ce sont des millions de cotisants en moins aux caisses sociales. Un trou énorme, qui ne cesse de se creuser.
Il serait urgent d'en finir avec cette dégradation de nos conditions de vie, par tous les bouts. Urgent d’augmenter les salaires et les pensions. Urgent de mettre un coup d'arrêt au chômage en interdisant les licenciements, et en partageant le travail entre tous, sans diminution de salaire évidemment. Urgent que notre colère qui gonfle, explose enfin et que le monde du travail fasse entendre sa voix. Le calme actuel est de ceux qui précèdent les tempêtes.
Les syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU appellent à une journée d'action le mardi 10 septembre prochain. La CFDT s’abstient, satisfaite de la réforme gouvernementale ! Participons le plus nombreux possible aux grèves et manifestations, en sachant bien qu’il ne suffira pas d’une grève d’un jour pour contrer les sales coups des patrons et de leur gouvernement !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Ils nous imposent ? Imposons nos revendications !
Lundi 16 septembre 2013
Ils nous imposent ? Imposons nos revendications !
Au moment où chacun reçoit sa feuille d’impôt et constate que, si le salaire n’a pas bougé, l’impôt sur le revenu, lui, a augmenté de 100 ou 200 euros, voire plus, Hollande a tenté, dimanche soir sur TF1, de faire avaler la pilule en annonçant qu’il devrait s’en arrêter là. Enfin, pas tout à fait.
Il reconnait avoir augmenté de 30 milliards d’euros les impôts et taxes payés par les ménages, qui s’ajoutent aux 30 milliards déjà mis en place par Sarkozy. Et la « pause » qu’il a annoncée est toute relative. La nouvelle réforme des retraites prévoit une batterie de cotisations et taxes supplémentaires pour les salariés et les retraités. Au 1er janvier 2014, la TVA va encore augmenter de 19,6 % à 20 % : 6 milliards d’euros de plus prélevés principalement dans la poche des travailleurs.
Mais, explique Hollande, il aurait pu faire pire, puisque Sarkozy avait prévu une TVA à 21,2 % !
Attaques contre les travailleurs…
Alors que salaires et retraites sont loin de suivre l’inflation, le gel du barème de l’impôt a augmenté de 940 000 le nombre de foyers à faibles revenus qui sont devenus imposables et redevables de la taxe d’habitation.
À cela s’ajoutent d’autres mesures : abaissement du quotient familial, suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité, etc.
La seule des mesures fiscales de son prédécesseur qu’Hollande ait abrogée est la défiscalisation des heures supplémentaires, ce qui accroît l’impôt pour ceux qui en étaient à boucler leurs fins de mois à coup d’heures supplémentaires. Certes, les travailleurs n’ont pas à regretter cette défiscalisation : elle n’avait pour but que d’aider les patrons à faire travailler plus longtemps, plutôt que d’embaucher et d’augmenter les salaires.
… Cadeaux fiscaux aux patrons
Vis-à-vis du patronat, c’est exactement le contraire. On envisage de baisser de 33 % à 30 % l’impôt sur les bénéfices des sociétés. Pourtant les grosses entreprises sont déjà loin de payer tout cet impôt puisque les plus grosses, celles du Cac 40, ne payent en moyenne que 8 % d’impôts sur les bénéfices grâce aux combines d’« optimisation fiscale » tout à fait légales. Sans parler d’Orange, dont on a appris récemment qu’il n’avait payé aucun impôt sur les sociétés entre 2000 et 2010 ! Pour ces sociétés, même « l’évasion fiscale » n’est pas de la fraude : c’est en toute légalité qu’elles peuvent « domicilier » leurs bénéfices où bon leur semble pour ne rien payer.
Le faux prétexte des déficits publics…
Le gouvernement se justifie de faire les poches des travailleurs au nom du déficit public à combler. Mais les impôts et taxes supplémentaires ne vont pas servir à financer les hôpitaux, les retraites, la sécurité sociale, à embaucher des enseignants pour décharger les classes saturées ou encore à financer l’aide sociale. Au contraire, on continue les coupes sur les budgets publics : 15 milliards de dépenses en moins prévues, dont près de la moitié en réduction de crédits pour les services sociaux.
Un exemple des plus choquants vient d’être livré à Clermont-Ferrand où 352 sans domicile, dont 150 enfants, ont été mis à la rue du jour au lendemain parce que le financement public de l’association qui payait leur hébergement a été coupé.
À qui vont donc servir ces hausses d’impôts ?
La hausse de la TVA doit compenser en partie les 20 milliards de « crédits d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » offerts aux patrons. Alors que le patronat y gagne déjà par le gel des salaires et les suppressions d’emplois, traduction de cette « compétitivité » que Hollande souhaite promouvoir dans les entreprises en imposant des sacrifices supplémentaires aux salariés.
Face à ces attaques contre notre niveau de vie, il va falloir que nous imposions nos revendications !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
A nous de nous imposer
Lundi 23 septembre 2013
A nous de nous imposer
Tout le monde a reçu sa feuille d'impôt et pu constater qu'elle a bien souvent augmenté de 100 à 200 euros. De plus ce seraient entre 1,2 et 1,6 millions de nouveaux foyers qui se retrouveraient imposables du fait du gel du barème de l’impôt sur le revenu ou de la suppression d'une demi-part accordée aux personnes seules avec enfant
Le gouvernement fait les poches aux travailleurs.....
Ajoutée à cela l'augmentation de la TVA au premier janvier, l'impôt le plus inégalitaire, le couplet de l'Internationale se vérifie un peu plus : L'impôt saigne le malheureux ! Il sait par contre être doux aux plus fortunés ou aux grandes entreprises qui par diverses combines d'optimisations fiscales, tout à fait légales, peuvent la plupart du temps payer des clopinettes. Ajoutons à cela la fraude fiscale qui s’élèverait à au moins 60 milliards d'euros et la conclusion est évidente : ce n'est pas à nous les travailleurs de se laisser intimider et de combler les soi-disant déficits publics
…pour mieux remplir celles du patronat
Si le gouvernement peut sans rire parler de pause fiscale pour les prochains mois c'est parce qu’il a allègrement mélangé les hausses, frappant en priorité les milieux populaires, aux baisses généreusement accordées au patronat. En moyenne le tout n'augmente alors que de 0,5 % du PIB.
Les baisses en faveur du patronat, comme le crédit impôt compétitivité emploi (11 milliards d'euros de prévu) ne sont assorties de conditions que sur le papier. Moscovici, le ministre des finances, ayant assuré d'avance les milieux patronaux de la clémence des contrôleurs fiscaux lors de sa visite à l'université d'été du Medef en échange de leur engagement à créer de l'emploi.
A nous de réagir
Les salariés du groupe PSA ont d'ores et déjà pu mesurer ce que valent les vœux pieux du gouvernement au patronat lui demandant de jouer le jeu de l'emploi.
La semaine dernière, ils ont été des milliers à débrayer sur différents sites pour dénoncer les accords compétitivité du groupe (pompeusement baptisés Nouveau Contrat Social) : au menu suppression de la prime de rentrée, de la prime d'ancienneté, baisse de la majoration des heures de nuit, des heures supplémentaires et des samedis travaillés, alors que ceux-ci se multiplient ; gel des salaires jusqu'en 2016 ou encore baisse de la rémunération du chômage partiel et avec en prime des mutations forcées entre établissements ou prêts de personnels d'un bout à l'autre de la France.
C'est donc logiquement aux différents coins de France que la colère s'est manifestée dès le 10 septembre où les débrayages ont concernés des sites comme Valenciennes, Sochaux, Vesoul, Poissy, ou Mulhouse. Mercredi dernier, plus de 2 500 ouvriers ont débrayé dans tout le groupe à l’appel de la CGT. 600 à PSA Sochaux, 600 à Vesoul (sans compter les équipes de nuits sur ces deux sites), 470 à Poissy… Le reste à Mulhouse, Tremery, Valenciennes, Saint-Ouen, Aulnay et dans bien d’autres sites.
Tous ensemble
La mobilisation n'a pour l'instant pas fait abandonner tous ses projets à la direction de PSA mais l'ébauche de tous ensemble est l'exemple à suivre pour tous les travailleurs dans le pays.
Face à un patronat qui sait avoir l'oreille du gouvernement quels que soient les sales coups qu'il veut nous infliger, il faudra bien que nous utilisions les seules armes à notre disposition : la grève et la manifestation.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Un gouvernement qui Valls avec Le Pen
Lundi 30 septembre 2013
Un gouvernement qui Valls avec Le Pen
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls chasse décidément sur les terres du Front National. C'est ce qu'a révélé sa récente déclaration sur les Roms, qu'il faudrait selon lui renvoyer dans leurs pays d'origine, car ces personnes auraient des « modes de vie extrêmement différents des nôtres ». Il a bien dit « différents » ? Les riches portant Rolex au poignet et partant en vacances sur des yachts privés ont bien un mode de vie différent du nôtre, mais Valls ne parle pourtant pas de les expulser.
Une démagogie raciste en vue des municipales
Non. Le gouvernement socialiste préfère s’en prendre aux Roms. Et pas seulement en propos odieux. Lors de la campagne électorale de 2012, François Hollande avait pourtant condamné la pratique des expulsions forcées. « Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées », avait-il déclaré. Encore une promesse non tenue, puisque le nombre d’expulsions de campements et de squats n’a fait qu’augmenter, sans que pour autant on ne voie la couleur des « solutions » promises. Reste une politique raciste et une chasse aux plus pauvres transformés en boucs émissaires.
À l'approche des élections municipales, les candidats de droite comme de gauche n'hésitent pas à renchérir sur le terrain de la démagogie anti-Roms. Et parfaitement mensongère. Les Roms sont moins de 20 000 en France, chiffre stable depuis une décennie. Ce pays de 65 millions d’habitants aurait mille fois les moyens d’accueillir correctement et sans problèmes cette infime minorité au lieu de les reléguer d’un mini-bidonville à l’autre au fil des expulsions.
Ce sont la pauvreté et les discriminations qui poussent les Roms à quitter leurs pays d'origine. Aucun dispositif public n'est prévu en France pour les accueillir, les forçant à s'installer dans des campements aux abords des grandes villes. Ce n’est pas pour des raisons « culturelles » qu’ils vivent dans ces conditions ! Eux aussi aspirent à une vie « normale ». Mais jusqu’à présent, ceux de nationalité roumaine ou bulgare n'ont pas le droit d'exercer en France le métier de leur choix. Reste les métiers de ferrailleurs, de chiffonniers ou la mendicité forcée. Quant aux aides sociales, les Roms n'en perçoivent aucune. En tant que ressortissants européens, ils ne sont autorisés à rester en France au-delà de trois mois que s’ils disposent de revenus de subsistance jugés suffisants. Comme c’est rarement le cas, ils tombent dans l’irrégularité, donc dans la marginalité avec l’expulsion à l’appui.
Valls et ses pareils distillent les préjugés, mais les travailleurs savent aussi raisonner
On nous présente les Roms comme des mendiants, voire des chapardeurs. Mais qui sont les grands mendiants de cette société, sinon les patrons qui ne cessent de réclamer des aides ? Et qui nous vide vraiment les poches, sinon ceux qui nous font travailler plus pour les mêmes salaires de misère ? Qui sont les pickpockets, sinon ce gouvernement qui s’apprête comme l’ancien à faire main basse une fois de plus sur nos retraites, entre autres ?
Les préoccupations des Roms sont bien plus proches des nôtres que celles des bourgeois qui n’ont rien à craindre des politiciens démagogues, de la gauche à l’extrême droite. Comme nous, tous les jours, ils cherchent à assurer leur subsistance. Même si pour beaucoup ils sont éloignés du travail (en fait tenus éloignés par les règlements pondus par les autorités françaises), ils font partie de notre classe sociale. Une classe sociale que nos adversaires aimeraient bien voir divisée, désorientée et minée par leur propagande raciste.
À nous de refuser de partager les sales préjugés de ceux qui nous gouvernent et nous exploitent. À nous de discerner nos véritables adversaires. Les licenciements, le chômage, ce ne sont certainement pas les Roms qui en sont responsables.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
La politique des barbelés
Lundi 7 octobre 2013
La politique des barbelés
Plus de 300 Somaliens et Erythréens engloutis au large de Lampedusa, aux marges d’une Europe de 500 millions d’habitants, qui déploie des moyens ultramodernes pour refouler ceux qui fuient la misère, la guerre et les dictatures. 17 000 Roms pourchassés de bidonville en bidonville dans une France de 65 millions d’habitants. 150 Syriens fuyant le régime d’Assad, traqués par la police à Calais… Et tant d’autres se fracassant aux barbelés de ces forteresses impérialistes, lesquelles ont construit la richesse de leurs industriels sur le pillage d’autres continents et l’exploitation des immigrés des générations précédentes.
La France, terre d’accueil ?
Mais si, la France est une terre d’accueil, un havre de paix, ouverte sur le monde. Prenez le milliardaire Rifaat el-Assad, par exemple, l'oncle du dictateur syrien. Il possède un hôtel particulier de 7 étages près des Champs Elysées, plus quelques appartements dans les beaux quartiers parisiens et autres demeures... On l’a vu à la télévision ces jours-ci. Et combien de ses pareils ? Aucun problème de papiers pour les monarques du Golfe, les oligarques russes, les milliardaires américains, les dictateurs d’Afrique ou d’ailleurs et autres amis de la France des affaires. Pour ces gens-là, les portes sont grandes ouvertes ! Avec cérémonies et tapis rouges.
Tenez : le 30 septembre, Hollande était à Cherbourg aux côtés du président du Mozambique. Ce dictateur a acheté six navires militaires. Un contrat chiffré en millions d'euros. Une réussite pour les marchands d’armes français… mais un poids bien lourd sur la population de ce pays dévasté, où les plus désespérés iront tenter leur chance ailleurs au péril de leur vie.
La traque pour les plus pauvres
Pour ceux qui fuient les tortionnaires ou la misère, l'Europe, à commencer par la France, n'a rien d'un refuge. Depuis
1988, 20 000 personnes sont mortes en tentant d'atteindre les côtes européennes. Le plus souvent, en silence. Le naufrage de Lampedusa n'en est que le dernier épisode.
Nos dirigeants versent cette fois quelques larmes de crocodile. Mais ce sont eux, les premiers coupables. Eux qui ont mis en place une surveillance des frontières digne d'un temps de guerre, avec patrouilles maritimes et aériennes, et même satellites. Cette véritable traque à l'homme pousse les émigrants à prendre de plus en plus de risques. Ce sont nos dirigeants qui ont édicté des lois crapuleuses aux conséquences dramatiques. Des pêcheurs italiens qui avaient simplement porté secours à des bateaux en difficulté se sont retrouvés ces dernières années traduits devant des tribunaux, accusés « d'aide à l'immigration clandestine » !
Des lois d’autant plus odieuses et hypocrites, qu’elles permettent au patronat de surexploiter sans entraves les rescapés qu’on préfère « clandestins ».
L’humanitaire de la matraque et des expulsions
Hollande voulait faire de « l’humanitaire » en Syrie. Par des bombardements ? Il y a plus de deux millions de réfugiés syriens, dont 760 000 dans le seul Liban, un petit pays de 4,5 millions d'habitants, et presqu’autant en Jordanie (6 millions d’habitants). Mais seuls 700 ont été admis en France en 2013. L'humanitaire de Hollande s’est réduit à cette intervention policière à Calais contre une poignée d’entre eux.
Pourtant citoyens européens, les Roms de Roumanie et de Bulgarie se retrouvent aujourd'hui les premiers boucs émissaires de la démagogie politicienne. Valls en a rajouté sur les Guéant et les Le Pen, et pas seulement en paroles. Hollande lui a donné son approbation tacite. On ne compte que 17 000 Roms en France. Et ce serait là le problème ? Vraiment ? Un million de Pieds-noirs venus d’Algérie en 1962 ont été intégrés sans problème en à peine deux ans…
« On ne peut accueillir toute la misère du monde », nous répète-t-on, à tout propos, tout en accueillant tous les riches prédateurs qui se présentent... Les capitalistes savent surtout en créer, de la misère, partout dans le monde.
Ne nous trompons pas : les véritables frontières, ce sont les frontières de classes, celles qui séparent exploiteurs et exploités.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Lundi 14 octobre 2013
Ni Front national, ni Front républicain :
Aux travailleurs de construire un front des luttes
À Brignoles, dans le Var, c’est finalement le Front National qui l’emporte aux cantonales avec 53,9 % des voix. Ce que les scores montrent, en fait, c’est moins la progression fulgurante du FN qu’un duel « 100 % à droite ». Un duel auquel le PS a gentiment participé au nom de ce qu’il appelle le « Front républicain ». Autrement dit une « solidarité républicaine » avec cette droite qui demande au gouvernement d’en faire encore plus pour écraser les travailleurs. Comme si le gouvernement ne s’était pas déjà assez aplati devant les exigences du grand patronat.
Oui, c’est vrai, il n’y a plus de différence entre cette gauche au gouvernement et la droite. Mais ceux qui se disent qu’il n’y a qu’à « essayer » l’extrême droite se mettent sacrément le doigt dans l’œil électoral. L’extrême droite mènerait une politique tout aussi radicale contre le monde du travail.
En revanche, il y aurait une politique radicale à mener contre cette bourgeoisie et le grand patronat qui multiplient les charrettes de licenciements pour démultiplier leurs dividendes. De cela, la famille Le Pen ne parle jamais. Oui, il serait vital que les salariés fassent enfin irruption sur la scène politique pour que ce soient eux qui imposent leurs exigences et non tous les repus du CAC 40. C’est loin d’être utopique. Il suffirait de nous coordonner, de centraliser nos protestations aujourd’hui dispersées. Mieux vaut leur faire craindre de casser la baraque capitaliste, que se défouler à perte sur la petite vaisselle électorale.
« Tous les mêmes » … que le Front national ?
En attendant, on assiste surtout à une sale comédie politicienne : c’est à qui, des dirigeants UMP et PS, concurrencera le mieux le Front national dans sa haine anti-pauvres et anti-immigrés. Valls, Copé, Fillon et Le Pen nous servent le même ragoût avarié.
Pour l’heure, c’est le gouvernement qui mène la guerre la plus dure contre les immigrés. 8 jours après les 300 morts de Lampedusa, pour lesquels François Hollande n’a pas fait la moindre déclaration, ce sont 33 personnes, notamment des Syriens, qui viennent encore de perdre la vie, toujours au large de Malte. On fait tout pour refouler ceux qui fuient la misère, la guerre et les tortionnaires, mais pas les oncles de dictateurs pleins de fric, amis ou anciens amis de la France, comme celui de Bachar el-Assad avec son patrimoine immobilier parisien.
Valls se pavane dans toutes les villes en affirmant que son ministère a expulsé autant d’étrangers en « situation irrégulière » que sous Sarkozy. Il se vante que l’aide au retour pour les résidents européens, qui était auparavant de 300 €, soit passée à 50 €. Pour les migrants expulsés hors d’Europe, la somme a été divisée par quatre. Une arme contre le FN, cette guerre contre les immigrés que le FN rêverait lui aussi de mener au gouvernement ?
Toute cette démagogie consiste à désigner comme bouc émissaire le voisin ou le plus pauvre que soi, faute de s’en prendre collectivement aux exploiteurs et licencieurs.
En attendant ce sont les patrons qui se sentent les coudées franches, pour licencier, fermer les sites, supprimer des emplois, imposer leurs accords de compétitivité à PSA, Alcatel-Lucent, Heuliez, aux abattoirs GAD, où 889 emplois sur 1 700 doivent être supprimés, le site fermé, et où les cochons ne sont décidément pas ceux qu’on croit.
À chaque fois, les salariés réagissent, protestent, manifestent leur colère. Mais ce qui est rageant, c’est de voir ces mobilisations locales se succéder au fil des jours, des semaines et des mois, sans jamais se rejoindre. Il n’y a pourtant pas de fatalité à cet émiettement de la combattivité ouvrière. Laissons aux aveugles le défouloir pro-FN dans l’isoloir. Quitte à « essayer » une véritable politique, c’est à cette convergence de nos forces qu’il faut s’atteler.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
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