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Edito de L'Etincelle

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Message  alexi Sam 10 Juil - 19:30

Ah, ça ira !

Exit Alain Joyandet et Christian Blanc ! Sur ordre de Sarkozy, ils ont démissionné du gouvernement. Pourtant, les dépenses certes immodérées de ces deux secrétaires d'Etat – le premier amateur de vol en jet privé en Martinique à 116 000 euros, le second accro au cigare pour 12 000 euros, aux frais du budget – sont loin d'atteindre le montant au coeur du scandale qui touche leur désormais ex-collègue Éric Woerth. Là, 30 millions d'euros sont en jeu. Soit la somme remboursée par les impôts à Liliane Bettencourt, classée selon les années au second ou au premier rang des fortunes françaises.
Tandis qu'Éric Woerth, alors ministre du budget, avait pour tâche de faire rentrer l'impôt, sa femme Florence, payée par Bettencourt, cherchait toutes les combines afin que sa patronne y échappe. Pour le moins un sérieux « conflit d'intérêt », selon les mots pudiques de la ministre de l'économie Christine Lagarde ! Mais qui ne tombe pas sous le coup de la loi pour autant. Grand ami de Chirac, le milliardaire François Pinault ne payait-il pas ainsi au début des années 2000, zéro centime d'impôt ? Il utilisait toutes sortes de niches fiscales comme « l'aide à la création artistique ». C'est précisément tout l'intérêt pour les grands bourgeois d'entretenir des relations avec des hommes et des femmes politiques, lesquels restent fondamentalement leurs laquais.

Une longue tradition On sait depuis que Woerth a encaissé dans la même période des chèques de Liliane Bettencourt en soutien à l'UMP dont il était trésorier, et à un club de députés de droite censés doper les idées de leur parti et sa propre carrière personnelle. L'héritière de L'Oréal ne fait que reprendre le flambeau d'une tradition familiale. Ses aïeuls finançaient dans les années trente bien des politiciens, et même une organisation secrète fascisante : la Cagoule. Celle-ci exécuta des militants ouvriers italiens réfugiés en France et, suite à la trouille que la grève générale de Juin 36 avait inspiré aux grandes fortunes, entraîna plusieurs milliers d'officiers français dans un projet de putsch militaire.

Petits services entre amis

Enfin, Eric Woerth a mis au frigo pendant un an et demi le courrier d'un juge de Nanterre exposant les soupçons de fraude fiscale pesant sur Liliane Bettencourt. Celle-ci a omis de déclarer quelques comptes suisses ainsi qu'une île aux Seychelles ! La lettre du juge aurait dû déclencher aussitôt un contrôle fiscal. Ce dernier l'a d'ailleurs révélée à la presse en partie parce que lui-même est connu, notamment grâce au Canard Enchaîné, pour classer les dossiers gênants de la Sarkozie.

Comme un besoin de révolution !

Ces scandales ne sont pour autant pas réservés au petit monde des courtisans et proches de l'actuel président de la République. La crise les rend juste plus insupportables, car ils mouillent précisément ceux qui veulent nous la faire payer. Entretemps, Woerth est devenu ministre du travail et grand manitou de l'attaque en cours contre les retraites. Et c'est surtout cette réforme scélérate que Sarkozy veut préserver en maintenant Woerth à son poste, alors même qu'une partie de la droite le sacrifierait bien. Quant au PS, s’il dénonce le scandale – c’est bien le minimum –, il se garde bien de remettre réellement en question la “réforme” des retraites, lui qui dit accepter l’idée de l’allongement de la durée des cotisations. Du reste, les scandales de la Miterrandie d'avant-hier valent bien ceux de la Chiraquie d'hier ou de la Sarkozye d'aujourd'hui.
D'autres politiciens peuvent bien promettre de laver plus blanc demain, d'introduire de l'éthique. En réalité, l’appareil gouvernemental et étatique, par mille liens de connivences et d’échanges de petits et grands service, est à la solde de la grande bourgeoisie. Qui plus est – et c’est le vrai scandale – tout cela le plus souvent en toute légalité, tant la loi est faite pour la même clique de privilégiés. Aujourd’hui, comme en 1789, c’est devenu intolérable car cela apparaît au grand jour. Aujourd’hui comme il y a un peu plus de deux cents ans, cela devrait logiquement aboutir à la révolution.

Lundi 5 juillet 2010

alexi

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Message  alexi Mar 13 Juil - 9:08

Les femmes et les enfants d’abord !

Habituellement, la grande bourgeoisie lave son linge sale en famille. Une fois n’est pas coutume, l’affaire Woerth donne un aperçu du train de vie de ces privilégiés. Une ancienne comptable a défrayé la chronique en affirmant que Liliane Bettencourt avait financé illégalement la campagne de Sarkozy. L’occasion d’apprendre que son travail consistait à retirer deux fois par mois 50 000 euros en liquide : « de l’argent de poche », explique l’avocat de la milliardaire, pour payer « des médecins, des coiffeurs, du petit personnel ».
Il ne serait pas étonnant qu’une partie de cette menue monnaie ait servi à faciliter les relations avec tel ou tel homme politique. Mais l’essentiel n’est même pas là. Le plus choquant dans cette affaire, c’est ce qui est parfaitement légal. Le patrimoine de Mme Bettencourt, troisième fortune de France, s’élève à 17 milliards d’euros (auxquels il faut ajouter une île aux Seychelles et un compte en Suisse qu’elle dissimulait au fisc) et ses revenus à 200 millions par an. Elle s’est vantée dans toute la presse de payer 40 millions d’impôts par an. A peine 20 % de ses revenus et seulement 0,24 % de son patrimoine connu !
Voilà le véritable montant de la « fiscalité écrasante » que la droite dénonce en permanence ! Ce n’est pas tout. Depuis 2006, les grandes fortunes sont protégées par le bouclier fiscal : leurs impôts ne peuvent plus dépasser 50 % des revenus. Miracle de « l’optimisation fiscale », Bettencourt en a bénéficié : elle a reçu 30 millions de l’Etat, rien que pour l’année 2008 !

Assistance aux riches, racket sur les pauvres

Subventions, exonérations, niches, bouclier fiscal pour une minorité de privilégiés. Mais une mince couverture sociale pour de nombreuses familles ouvrières. Dans quel budget tailler, puisqu’il faudrait, paraît-il, commencer une nouvelle cure d’austérité ? Le gouvernement a tranché cette semaine en précisant ses mesures contre le naufrage des comptes de l’Etat : ce sont plus pauvres et les plus précaires qui paieront.
Au menu de ce drôle de sauve-qui-peut : des économies sur l’aide aux handicapés, sur les aides au logement des étudiants, sur les emplois aidés dans les associations pour les chômeurs de longue durée. Dans la ligne de mire : les aides à l’accession à la propriété, la construction de logements sociaux et la prime pour l’emploi !

Le mot d’ordre de Sarkozy : Sus aux emplois, aux retraites, aux salaires !

Ces mesures s’ajoutent aux précédentes : 31 000 postes de fonctionnaires seront supprimés cette année, dont 16 000 dans l’éducation. Un exemple que les patrons s’empressent de suivre en multipliant les plans de licenciements, comme à Continental Toulouse ou à Téléperformance. De même, le gel annoncé des salaires des fonctionnaires se propagera à tout le secteur privé : c’est une façon pour l’Etat de donner carte blanche aux patrons pour ne rien lâcher. Cerise sur le gâteau, la réforme des retraites prévue pour la rentrée dégradera considérablement les pensions de tous les salariés, sans épargner ni ceux qui ont commencé à travailler à 14 ans ni les mères de trois enfants…
En pleine crise, le gouvernement n’a qu’un seul objectif : servir toujours mieux les plus riches, quitte à aggraver dramatiquement les inégalités. Cette politique est menée en France par la droite, mais en Grèce et en Espagne par des partis socialistes. Dans ces conditions, la colère monte et leur système inspire le dégoût !

De la colère à la révolution
Le capitalisme plonge le monde entier dans la crise, mais la bourgeoisie maintient ses profits grâce à des Etats prétendument démocratiques qui font les poches des travailleurs et des pauvres. Oui, la colère est légitime et devra bien s’exprimer de façon plus explosive que les rituelles journées d’action auxquelles les confédérations nous appellent prudemment. Arrivera un moment où des défilés massifs dans les rues déboucheront sur une grève générale, laquelle annoncera une véritable révolution sociale. Une révolution permettant d’en finir avec ce système pourri jusqu’à la moelle.

12 juillet 2010

alexi

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Message  alexi Mar 20 Juil - 21:19

Ali bobard et les quarante voleurs

Une semaine après son intervention télévisée il ne reste pas grand-chose de la prestation de Sarkozy. Passé le petit numéro de vertu outragée victime de la calomnie, il ne reste que quelques beaux mensonges tels que « je ne toucherai pas aux pensions des 15 millions de retraités » ou encore « la pénibilité, cela n’existait pas jusqu’à présent. Nous créons un nouveau droit. ».
Faux. Le droit à un départ anticipé pour certains salariés existe. Au lieu de créer un nouveau droit, sa réforme repousse ce départ à 60 ans ! Et uniquement pour les salariés qui feront reconnaître une incapacité de travail d’au moins 20 %. Alors pour trouver du neuf, il valait mieux tendre l’oreille du côté de la ministre du budget, Christine Lagarde, qui parle de politique de « rilance » !
Défense de rire. Sans doute effrayée par le trop grand nombre de journalistes français, la ministre n’a fait que la moitié du chemin. Il aura fallu que Fillon traverse la moitié de la planète pour oser employer devant les médias, japonais, le mot complet de « rigueur ».
Une rigueur que vivent déjà uniquement les classes populaires et que le gouvernement s’apprête à sérieusement aggraver.

Les femmes et les enfants d’abord !

Pour les plus modestes et les plus vulnérables, le ministre du budget, François Baroin, a précisé quelques mesures. Attaques contre les aides aux logements des étudiants, contre les emplois aidés pour les chômeurs de longue durée, les allocations aux handicapés et dans la ligne de mire, la prime pour l’emploi, la construction de logements sociaux.
Avec en plus une réforme des retraites qui devrait, entre autres, mettre fin à la possibilité de départ anticipé pour les femmes fonctionnaires, mères de trois enfants. Pour les riches, Sarkozy a réaffirmé le maintien du bouclier fiscal en essayant de nous faire pleurer sur le sort de Mme Bettencourt. La troisième fortune de France —17 milliards d’euros pour ce qu’elle veut bien déclarer— s’est vantée dans les journaux de payer 40 millions d’euros d’impôt sur le revenu par an. Miracle du bouclier et de l’optimisation fiscale, sur les 0,24 % de sa fortune que représente cet impôt, les ¾ lui sont revenus sous la forme d’un chèque de 30 millions de la part du fisc en 2008 !

Les collectivités locales ensuite

Sarkozy a également invité les collectivités locales à suivre l’exemple de l’État avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Il n’y aurait aucune raison selon lui que « les régions continuent une politique d’augmentation du nombre de fonctionnaires : 34 000 chaque année depuis 10 ans à compétences constantes. » Mensonge par omission ! Cela fait des années que l’État se débarrasse vers les collectivités locales de nombreux services publics : le fonctionnement extrascolaire et l’entretien des collèges et lycée, la protection maternelle et infantile, la politique médico-sociale de proximité...
Mais il suffit de lui renvoyer une autre affirmation de son show télévisé : « Nous avons supprimé 100 000 postes de fonctionnaires en trois ans, dans le budget 2011 nous en supprimerons encore 34 000. » Pas besoin de chercher plus loin les 34 000 emplois reprochés aux collectivités territoriales.

L’avocat des riches

Le plaidoyer auquel s’est livré Sarkozy pendant une heure est celui de la guerre de classe menée par la bourgeoisie contre les travailleurs. Subventions, exonérations, bouclier fiscal pour une minorité de privilégiés et racket sur le reste de la population, avec appauvrissement en règle et démantèlement des services publics et sociaux.
Sans compter un signal envoyé aux patrons : le gel des salaires des fonctionnaires, destiné bien sûr à se propager à tout le secteur privé. Et pour couronner le tout, l’attaque contre nos maigres pensions de retraite, prévue pour la rentrée.
De quoi susciter, le plus tôt possible, une même colère explosive du monde du travail !

19 juillet 2010

alexi

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Message  alexi Mer 28 Juil - 7:34

Madame est servie

Chaque semaine qui passe amène son lot de révélations autour de l’affaire Wœrth-Bettencourt. Le fil conducteur, de celles-ci, outre l’énormité des sommes évoquées reste les liens entre le personnel politique gouvernemental et la grande bourgeoisie française. Des liens qui dans le cas actuel mettent au grand jour cette réalité : le premier est bien le larbin de la seconde.

Éric Wœrth prétendait il y a un mois, avoir dressé une « muraille de Chine » entre ses activités de ministre du budget, et celles de sa femme, gestionnaire du patrimoine de la troisième fortune de France. Le week-end dernier, le patron de sa femme a été contraint en garde à vue de le démentir. Mais à vrai dire peu importe, même si tout s’était déroulé en parfaite légalité

Un service salarié comme c’est le cas de la femme du ministre, dont on apprend au fil des perquisitions que son travail au sein de la société Clymène consistait à faire fructifier le capital de Mme Bettencourt par tous les moyens financiers possibles, hedges-fund, private equity, etc. En bon français, de la spéculation sur titre, celle-là même que Sarkozy et consorts fustigeaient à l’époque de la crise des subprimes, voir lors du dernier G20 en mars dernier.

Un service fiscal, le scandale actuel aura révélé à la plupart d’entre nous l’existence d’une cellule fiscale spécialisée au sein du ministère du budget, qui traitait directement les dossiers des plus grandes fortunes. Celles-ci pouvant quasiment négocier le montant de leurs impôts. Sans oublier le fameux bouclier fiscal, qui aura permis à Bettencourt de se faire rembourser 100 millions d’euros en quatre ans par le Trésor Public selon le Canard Enchainé. A ce prix-là elle avait les moyens de reverser un pourboire généreux à l’UMP et de financer les campagnes électorales de Sarkozy, Woerth et bien d’autres.

Un service idéologique. Sarkozy a profité de son interview du 12 juillet pour ressortir le couplet de l’impôt « confiscatoire » et expliquer que le traitement plein d’égards auquel avait droit Mme Bettencourt était nécessaire pour maintenir en France, les 64 000 emplois et les profits faramineux réalisés par l’Oréal.

Cette rengaine sur les menaces de délocalisation, d’évasion fiscale est un mensonge pur et simple. Il y a bien longtemps que les milliards de Bettencourt sont à l’abri. Si ce n’est ici, protégés par la loi et le pouvoir pour produire du profit sur la sueur des travailleurs de ce pays, dans un paradis fiscal quelconque, masqué au fisc par une cascade de société écrans ou peut-être sur une île dont on ignore encore l’existence... Ces scandales ne sont pour autant pas réservés au petit monde des courtisans et proches de l’actuel président de la République. La crise les rend juste plus insupportables, car ils mouillent précisément ceux qui veulent nous la faire payer. Entre temps, Wœrth est devenu ministre du travail et grand manitou de l’attaque en cours contre les retraites. Et c’est surtout cette réforme scélérate que Sarkozy veut préserver en maintenant Wœrth à son poste, alors même qu’une partie de la droite le sacrifierait bien. Quant au PS, s’il dénonce le scandale – c’est bien le minimum – il se garde bien de remettre réellement en question la “réforme” des retraites, lui qui dit accepter l’idée de l’allongement de la durée des cotisations. Du reste, les scandales de la Mitterrandie d’avant-hier valent bien ceux de la Chiraquie d’hier ou de la Sarkozye d’aujourd’hui.

D’autres politiciens peuvent bien promettre de laver plus blanc demain, d’introduire de l’éthique. En réalité, l’appareil gouvernemental et étatique, par mille liens de connivences et d’échanges de petits et grands service, est à la solde de la grande bourgeoisie. Qui plus est – et c’est le vrai scandale – tout cela le plus souvent en toute légalité, tant la loi est faite pour la même clique de privilégiés. Aujourd’hui, comme en 1789, c’est devenu intolérable car cela apparaît au grand jour. Aujourd’hui comme il y a un peu plus de deux cents ans, cela devrait logiquement aboutir à la révolution.

28 juillet 2010

alexi

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Message  alexi Mar 17 Aoû - 20:36


De l’intox pour masquer les vrais problèmes



Décidément, nous aurons passé l’été dans un climat de surenchère raciste et xénophobe. Tandis que le ministère du travail annonce le chiffre de 255 000 destructions d’emplois en 2009, que les effets de la crise touchent durement les couches populaires, tandis que l’affaire Bettencourt n’en finit pas d’éclabousser des ministres et Nicolas Sarkozy, mettant en lumière les liens étroits entre la haute bourgeoisie et les dignitaires politiques à sa solde, que fait le gouvernement pendant ce temps-là ?

Vieilles ficelles


Il surfe encore et encore sur le thème de l’insécurité. Pour la énième fois, Sarkozy a déclaré la guerre aux « voyous » et aux « délinquants », mettant l’accent ce coup-ci sur ceux « d’origine étrangère ». Les derniers en date seraient les familles roms, particulièrement celles venues de Bulgarie et de Roumanie, condamnées à l’errance et à la précarité, ainsi que les gens du voyage en général. Ces familles, victimes d’un racisme ouvert partout où elles passent, à commencer par leur pays d’origine où la discrimination à l’embauche est quasi-totale à leur égard, n’ont d’autre choix que de s’installer là où elles peuvent. C’est sur elles que Brice Hortefeux a choisi de taper, annonçant le démantèlement de 40 camps illégaux en 15 jours et 700 reconduites à la frontière. Samedi matin à l’aube, quelques-unes de ces familles, en quête d’un logement depuis des années, ont encore été expulsées manu militari à Montreuil. Mais à Bordeaux les gens du voyage ne se laissent pas faire.

La criminalisation des nomades, vieille lune des politiciens réactionnaires de tout poil qui les traitaient autrefois de « voleurs de poules », n’est que le dernier avatar de la propagande que mène le gouvernement en quête de popularité par les moyens les plus nauséabonds.

Sarkozy, lors de son discours du 30 juillet à Grenoble, a promis un arsenal répressif pour faire la guerre aux voyous (ils seraient, selon lui, le fruit de 50 ans d’immigration et d’intégration ratée !). Et ses ministres ne tarissent pas de propositions rances telles que la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, la prison ferme pour les parents de mineurs délinquants ou la déchéance de nationalité pour des délinquants « d’origine étrangère ». Ils espèrent bien, en faisant l’amalgame entre délinquance et immigration, enfoncer un coin entre les différents milieux des couches populaires, dresser une partie de la classe ouvrière contre l’autre.

Les vrais voleurs

Pendant ce temps, la patronne de l’Oréal, du haut de sa fortune avoisinant les 17 milliards d’euros, a délesté le fisc de 30 millions d’euros supplémentaires – en tout 100 millions depuis 2007 grâce à la mise en place du bouclier fiscal. Sans parler des services largement médiatisés que lui a rendus un petit ministre…

Pendant ce temps, les patrons font payer la crise aux travailleurs, ferment les entreprises et se frottent les mains en espérant que le gouvernement réussira à imposer sa réforme des retraites qui amputera encore les revenus des salariés à leur profit.

Derrière la guerre aux prétendus délinquants Sarkozy et son gouvernement mènent une vraie guerre contre les couches populaires et le monde du travail, c'est-à-dire l’immense majorité de la population. Il vient de donner son feu vert à EDF pour l’augmentation des tarifs. Les nouveaux actionnaires d’EDF ont vu, à leur plus grande joie, le prix des actions grimper de 5,38% lors de cette annonce.

Le 7 septembre en grève et dans la rue !

Si le gouvernement reprend la démagogie d’un Le Pen, c’est de peur que la classe ouvrière, ne retrouve l’envie de se battre, qu’elle ne réponde par la lutte aux attaques en règle qu’on lui porte. A nous de déjouer ses infâmes calculs. Puisque les confédérations syndicales nous appellent le 7 septembre, profitons-en pour descendre dans la rue et faire entendre notre colère. Exigeons dès maintenant que ce soit le patronat qui renfloue les caisses de retraite, c’est bien le minimum de ce qu’il doit aux travailleurs !

Lundi 16 août 2010

alexi

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Message  alexi Lun 23 Aoû - 16:36

Expulsions crapuleuses !

La surenchère raciste et xénophobe de Sarkozy et de son gouvernement bat son plein. Pour l’heure c’est la communauté rom qui est dans le collimateur. Jeudi dernier 70 Roms ont été expulsés vers la Roumanie. Vendredi un autre avion transportant près de 130 Roms a décollé de l’aéroport de Roissy. De nouvelles expulsions sont également prévues pour le 26 août, au mépris le plus total de la liberté de circulation des personnes au sein de la communauté européenne. Ces expulsions forcenées surviennent quelques jours seulement après qu’Hortefeux ait démantelé des camps de fortune dans lesquels logeaient des centaines de familles roms.

Cette politique d’expulsions n’a pourtant rien de bien nouveau : en 2009, pas moins de 10 000 Roms ont été rapatriés vers la Roumanie ou vers la Bulgarie. Mais l’acharnement avec lequel le gouvernement s’évertue depuis le mois de juillet à fermer leurs camps et à les expulser, est monté d’un cran.

Tout ce branle-bas de combat est orchestré exclusivement à des fins électorales. Sarkozy surfe sur la vague de l’insécurité dans l’espoir de faire oublier la calamiteuse affaire Woerth-Bettencourt, le chiffre calamiteux lui aussi du chômage qui atteint les 2,6 millions, et sa côte de popularité qui n’en fini plus de tomber. Objectif : grappiller quelques points dans les sondages, reconquérir une partie de l’électorat du Front national en marchant dans ses pas et en appliquant sa politique nauséabonde.

Après les délinquants d’origine étrangère qu’il faudrait déchoir de la nationalité française, après les parents d’enfants délinquants qu’il faudrait mettre en prison, après les maires « laxistes face à l’insécurité », c’est au tour des Roms de servir de boucs-émissaires. Ces familles de nomades, victimes d’un racisme ouvert partout où elles passent, à commencer par leur pays où la discrimination à l’embauche est quasi-totale, n’ont pourtant d’autre choix que de s’installer où elles peuvent.

Dans ces conditions, comment appeler des hommes qui pour faire aboutir leurs petites combines politiciennes et pour satisfaire leurs aspirations électorales, désignent comme boucs-émissaires les hommes et les femmes les plus démunis, dont le seul crime est celui d’être pauvre ? N’a-t-on pas affaire là à des crapules ?

En faisant l’amalgame entre délinquance, immigration, Roms et gens du voyage, nos dirigeants espèrent bien enfoncer un coin entre les différents milieux des couches populaires, dresser une partie de la classe ouvrière contre l’autre. Si le gouvernement reprend la démagogie d’un Le Pen, c’est de peur que la classe ouvrière, ne retrouve l’envie de se battre, qu’elle réponde aux attaques en règles qu’on lui porte. Alors oui, nous sommes tous des Roms ! A nous de déjouer les infâmes calculs des délinquants qui nous gouvernent !


23 août 2010

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Message  alexi Lun 30 Aoû - 20:57


Démagogie raciste, attaques sur les retraites : il y a urgence à riposter !

Depuis un mois, Sarkozy s'est distingué sur le terrain de la « sécurité » et de l'immigration. Son gouvernement, à sa suite, a multiplié les annonces démagogiques et xénophobes. Son complice Hortefeux, ministre de l'Intérieur se fait une joie à mettre en place des charters qui renvoient des Roms ou des expulsions de camps de gens du voyage. Avec en toile de fond, tout un discours nauséabond qui fait l'amalgame entre insécurité et immigration.

Non aux attaques contre les Roms !

Les premiers attaqués ont été les Roms, une population pauvre et victime de bien des préjugés. Ils seraient 15 000 en France. Ils se retrouvent renvoyés par centaines, au mépris de leur citoyenneté européenne, en Roumanie ou Bulgarie, des pays qui ne leur laissent aucune place et où ils vivent cantonnés dans la plus grande misère. Face aux critiques, y compris quelques unes issues de leur propre camp, Sarkozy et sa troupe ne font qu'en rajouter dans leur imitation du langage et du programme de Le Pen. Cet acharnement sur une population démunie est particulièrement révoltant.

Des partis de gauche, des associations et des syndicats appellent à des manifestations le samedi 4 septembre contre la xénophobie. S'y joindre sera bien sûr l'occasion d'exprimer le rejet de l'ignominie gouvernementale !

Une vieille ficelle...

Mais le choix de Sarkozy de monter d'un cran dans le flirt avec les thèmes de l'extrême-droite n'est pas innocent. Il est bien sûr à visées électorales, il veut récupérer les voix de Le Pen. C'est aussi une tentative de diversion, en pleine affaire Woerth-Bettencourt. Il espère aussi qu'avec les expulsions, les autres mesures du gouvernement passeront au second plan. Comme les mauvais coups qui se cachent derrière les mesures annoncées depuis le fort de Brégançon... Ainsi le gouvernement prétend s'en prendre aux niches fiscales pour trouver dix milliards. Mais tout en laissant indemne le bouclier fiscal... celui-là même qui a rapporté 30 millions d'euros à Liliane Bettencourt ! Et il s'agit encore moins de toucher aux milliards d'exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises, ces exonérations qui pèsent bien lourd sur les caisses de la sécurité sociale (y compris les caisses de retraites) et de l'Etat ! Toujours du côté des plus riches et des patrons ! Alors qui va payer ?

Les vrais problèmes


La réforme des retraites, c'est la même chose. Car derrière les arguments prétendument « démographiques », la logique gouvernementale, c'est bien de faire payer les travailleurs et d'épargner les patrons.

Le projet prévoit de faire passer l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans, et l'âge pour bénéficier d'une retraite dite « à taux plein » de 65 à 67 ans. La conséquence de ces mesures, qui s'ajouteraient aux précédentes réformes des retraites, serait surtout de faire baisser les montants des retraites à venir. Avec cette réforme, accéder à une retraite correcte deviendrait de plus en plus difficile, pour ne pas dire impossible.

Les travailleurs n'ont aucune raison de laisser passer cette attaque frontale contre leurs conditions de vie. La diversion que tente le gouvernement en agitant insécurité et immigration est un piège... bien grossier. Les organisations syndicales appellent à une journée d'action de grèves et de manifestations le mardi 7 septembre contre la réforme des retraites. C'est une occasion qu'il faut saisir. Bien sûr, une seule journée d'action ne suffira pas à faire reculer le gouvernement. Mais un succès sera un encouragement pour une riposte d'ensemble du monde du travail !

Lundi 30 août 2010

alexi

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Message  alexi Dim 5 Sep - 18:36


Le 7 septembre : engager la contre-offensive !


Samedi dernier, cent mille personnes ont défilé dans tout le pays contre la politique raciste du gouvernement. Pas question de laisser celui-ci s’en prendre aux plus démunis en désignant les Roms ou les sans-papiers comme boucs émissaires d’une situation sociale dramatique dont il est le principal responsable.
Car si le gouvernement se distingue sur le terrain du racisme le plus crasseux au point de faire réagir même le Vatican ou les Nations Unies, c’est pour faire oublier qu’il est en train de faire les poches de tous les travailleurs. En commençant par liquider nos retraites.
Bien sûr, les ministres y sont allés de leur baratin. En « gentlemen cambrioleurs », ils ont doctement expliqué qu’il fallait travailler plus longtemps, aggraver la décote et repousser l’âge de départ pour « sauver le système par répartition ». Mais n’est pas Arsène Lupin qui veut : ces messieurs veulent apparaître préoccupés par le déficit des retraites alors même qu’ils en ont coupé les recettes !

La délinquance patronale


Car plus les caisses de retraites s’appauvrissent, plus la bourgeoisie s’enrichit… et vice versa. Non seulement depuis vingt ans les cotisations patronales n’ont pratiquement pas augmenté (elles ont en fait baissé si on tient compte de l’inflation), mais une grande partie d’entre elles sont désormais exonérées, voire purement et simplement impayées. Oubliés les discours sur la tolérance zéro face à la délinquance en col blanc !
En jetant des centaines de milliers de salariés à la rue avec la bénédiction de l’État, le grand patronat n’a cessé d’augmenter le nombre des chômeurs, et donc de diminuer le nombre de cotisants salariés. Quant à ceux d’entre nous qui ont un emploi, leur cotisation retraite est aussi réduite que leur salaire…

Nos revendications


Sauver le système de retraites – puisqu’on nous dit qu’il est en danger - c’est en finir avec le chômage, la précarité et les bas salaires.
C’est pourquoi nous devons exiger :
Le retrait pur et simple de la réforme actuelle et de toutes les précédentes, pour revenir à une retraite pleine à 60 ans après 37,5 ans de cotisation pour tous
L’augmentation de tous les salaires d’au moins 300 € par mois, l’interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous.

Vaste programme ? Indéniablement, comparé aux timides revendications de la gauche ou des principaux syndicats qui ne réclament que des « négociations » dont on sait qu’elles seront bidon. Mais ces mesures d’urgence ne sont pourtant que le minimum qui permettrait aux travailleurs de conserver leur niveau de vie.
Il ne faut pas s’y tromper : le patronat et les gouvernements à son service ont déclenché une véritable guerre sociale contre la classe ouvrière. Les plans de rigueur qui touchent un à un tous les pays européens signent le début d’une offensive redoublée. Mais l’issue d’un tel conflit n’est jamais certaine, et on a vu dans l’histoire bien des armées parties la fleur au fusil rentrer à la maison la queue entre les jambes.

Après le 7

A propos de la journée de grèves et de manifestation du 7 septembre, Woerth, pourtant mal placé pour jouer les matamores, a déclaré que « ce n’est pas ça qui peut faire changer la réforme des retraites ». La méthode Coué, sûrement. Car il sait bien que la réussite du 7 incitera les salariés à engager sérieusement le combat contre sa réforme et plus généralement contre toute la politique de casse sociale menée depuis des années.
C’est en tout cas dans cet esprit qu’il faudra participer et faire participer aux grèves et aux manifestations du 7 septembre. Certainement pas pour « faire pression » avec quelques manifestations plan-plan sur le débat parlementaire qui s’ouvre et espérer obtenir des cacahuètes… et plus sûrement rien du tout. Mais pour redonner du courage à tous les hésitants, préparer les indispensables luttes à venir et discuter d’un véritable plan de mobilisation vers la grève générale.
Lundi 6 septembre 2010

alexi

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Message  oxy Lun 6 Sep - 14:22

Mais pour redonner du courage à tous les hésitants, préparer les indispensables luttes à venir et discuter d’un véritable plan de mobilisation vers la grève générale

En lisant les communiqués de l'Etincelle et de Claire on perçoit une différence de forme ( même si je ne suis pas d'accord) alors peut-on être révolutionnaire ( 100% pur sans adjonction de "centrisme" ou "réformisme") sans dénoncer les trahisons/compromis de .......(vous choisissez !) on perçoit une culture à la LO Génétiquement Non Modifié...Rousseau devrait faire un stage de remise à niveau pour apprendre qu'il ne suffit pas de bien chanter dans sa salle bain mais il faut pouvoir le faire devant une salle attentive . Il verra on apprend à tout âge ....

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Message  Roseau Lun 6 Sep - 23:22

Encore raté. Des quantités de salles...
On attend toujours la moindre discussion de Oxy sur les propositions de la tendance Claire ou l'Etincelle.
Les vieux crabes d'EG, on a plus le temps avec la crise





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Message  alexi Lun 13 Sep - 18:54



Le 23 septembre et après : gagner le bras de fer des retraites


La mobilisation du mardi 7 septembre contre la casse des retraites a été un énorme succès : des taux de grévistes importants, dans le public comme dans le privé, et entre 2,4 et 3 millions de personnes dans la rue. L'ambiance témoignait de la colère ressentie par tous. Dans les cortèges, le mot d'ordre de retrait pur et simple du projet de loi l'emportait sur les autres. Et la majorité de la population partage ce point de vue. Il s'agit désormais de stopper l'attaque du gouvernement, pas d’espérer en atténuer les effets en croyant arracher quelques concessions par des négociations bidon.
Des concessions ? Les quelques modifications évoquées par Fillon Woerth et Sarkozy au lendemain de la grève sont dérisoires. Par exemple, la baisse de 20 à 10 % du taux d'invalidité ouvrant droit à une éventuelle retraite anticipée concernerait non plus 10 000 personnes... mais 30 000. Autant dire pas grand monde !
Un ras-le-bol plus large s'est aussi invité dans les rues ce mardi 7 septembre, qu'il s'agisse des suppressions d'emplois massives dans le public, des licenciements dans le privé, des salaires trop bas – qui sont les vraies causes du déficit des caisses de retraite, en diminuant le montant des cotisations – et des conditions de travail dégradées partout. Sans compter l’indignation qui s’est faite entendre ici et là contre la politique sécuritaire et anti-immigrés du gouvernement.
Alors, battons le fer quand il est chaud et ne comptons surtout pas sur les promesses électorales. Ségolène royal, du Parti socialiste, a annoncé que si elle était élue aux présidentielles de 2012, elle rétablirait l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, mais en se gardant bien de parler du retour au 37 annuités et demie de cotisation. La ficelle est un peu usée : le PS a non seulement maintenu en 1997, en violation de ses promesses, la réforme Balladur de 1993 qui imposait 40 annuités de cotisation aux salariés du privé, mais il a préparé son élargissement aux salariés du public. Finalement, il n'a dû qu'à sa défaite électorale de 2002 de laisser à la droite le soin de la mener à terme ! En fait, le PS est d'accord avec l'UMP pour nous faire cotiser plus longtemps. Or pour nous, le problème n'est pas seulement d’avoir « le droit » de partir à 60 ans – avec une retraite de misère ! –, mais de ne pas voir nos pensions amputées par les décotes sous prétexte que nous n'avons pas travaillé non stop depuis l'âge de 18 ans ! Nous voulons l’annulation de toutes les réformes précédentes, à commencer par le retour aux 37 ans et demie d’annuités.
Et pour cela, nous ne pouvons compter que sur nos forces, sur nos luttes. C’est dès maintenant que nous devons faire reculer le gouvernement. La loi va passer le 15 septembre, avec la majorité UMP ? Et alors ! La majorité des salariés peut annuler leur loi. Après tout, c’est ainsi qu’en tenant bon et en élargissant leur mobilisation, les jeunes ont contraint le gouvernement à renoncer à la loi sur le CPE en 2006. C’est ainsi qu’en 1995, une grande grève qui menaçait de tourner à la grève générale a fait remballer sa réforme à un ministre qui se voulait « droit dans ses bottes ».
Les confédérations syndicales appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestation le jeudi 23 septembre. Il faut en faire un succès, plus large que le mardi 7 si possible. Et d’ici là, tout ce qui peut renforcer la mobilisation et préparer la suite : rassemblements, départs de grèves, etc. est bon à prendre.
Car c’est dès maintenant qu’il s’agit de préparer la suite. Des journées de manifestations, même massives, ne suffiront pas à faire reculer le gouvernement. Elles ne porteront leurs fruits que si leur montée en puissance débouche sur la multiplication de grèves reconductibles, en un mot sur une grève générale capable de susciter la panique chez nos adversaires. Le test de la mobilisation du 7 septembre est plus que positif. La meilleure façon de transformer l'essai, ce serait de ne pas reprendre le travail le 24 septembre.

Lundi 13 septembre 2010

alexi

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Message  alexi Lun 20 Sep - 20:16


Les retraites… et tout le reste !


Le moins qu’on puisse dire, au vu du succès des manifestations du 7 septembre et des préparatifs de la journée du 23, dont la journée du 15, c’est qu’au bout de plus d’un an, l’intox gouvernementale sur les retraites n’a pas fonctionné. Le prétendu argument « démographique » – « nous vivons désormais trop vieux, le déficit des caisses menace… » – fait flop. La retraite de misère, après avoir travaillé plus longtemps et gagné moins, en chaise roulante ou avec les articulations comme le moral bousillés, tout le monde est contre. Sauf bien entendu les actionnaires du CAC 40, les PDG à parachutes dorés, les dorés sur tranche de la République à la Tapie, les exemptés du fisc à la Bettencourt et toutes les petites mains gouvernementales qui leur servent les plats en échange du financement de leurs campagnes. Ceux-là s’accommodent du chômage massif, du travailler plus pour gagner moins, des suicides au travail, des classes surchargées et des retraites amputées… pour les autres. Pour eux, le robinet de la caisse est toujours ouvert. Aux pauvres d’être solidaires des banques et des gros actionnaires, aux riches d’être rentiers à vie sur le dos des retraités.

Le gouvernement a bien cherché un vieux dérivatif. Un bouc émissaire. C’est tombé sur les Roms, les plus pauvres parmi les pauvres. Mais la crapulerie était trop grosse. Jusqu’à l’Eglise, l’ONU et les instances européennes qui s’en émeuvent. Les politiciens du PS ayant trouvé le moyen, en l’occurrence, d’être nettement plus timorés que les curés, en se contentant d’expliquer que la politique sécuritaire du gouvernement n’était pas assez efficace ! Démagogie électorale, quand ça les tient ! Et pourtant, selon un sondage Sofres du 13 septembre, ladite « sécurité » serait le dernier souci de la population, après le chômage et l’emploi, les retraites, la qualité des soins, le pouvoir d’achat et l’école… L’ignominie sécuritaire ne fait qu’ajouter au discrédit gouvernemental.

Car la préoccupation de l’heure des salariés, c’est de faire remballer au gouvernement sa réforme des retraites, même votée au parlement. C’est de faire en sorte que la loi s’incline devant la mobilisation populaire. L’indignation des quelque 3 millions de salariés dans les rues le 7 septembre et des millions d’autres qui les soutenaient, ne se limite d’ailleurs pas à la réforme des retraites. Il y a tout le contexte : le chômage, les licenciements, la précarité, les bas salaires, l’école et les hôpitaux sacrifiés. Mais faire reculer le gouvernement sur les retraites, ce serait le début d’un changement de rapport de force entre les travailleurs et les nantis. Le problème étant de savoir ce qui le fera vraiment reculer.

Les confédérations syndicales nous appellent à une nouvelle manifestation le 23 septembre. Une chose est sûre : une succession de quelques manifestions nationales, même massives mais finissant par s’épuiser (on l’a vu en 2009), ne suffira pas à faire céder le gouvernement. Or manifestement, les principales confédérations qui se contentent de quémander l’ouverture de « vraies négociations » ne proposent aucun plan de mobilisation sérieux au-delà du 23.

Les initiatives devront partir d’en bas.

D’ici là, tout ce qui peut renforcer la mobilisation et préparer la suite : rassemblements, départs de grèves, etc. est bon à prendre. C’est dès maintenant qu’il s’agit de préparer la suite. La montée en puissance des manifestations ne portera ses fruits que si elle débouche sur la multiplication de grèves reconductibles, en un mot sur une grève générale capable de susciter la panique chez nos adversaires. Le test de la mobilisation du 7 septembre est plus que positif. La meilleure façon de transformer l'essai, ce serait de ne pas reprendre le travail le 24 septembre. Et que tous ceux qui ne reprennent pas le travail, forts de leur propre détermination, ne restent pas isolés dans leur coin mais s’adressent aux autres salariés, localement et nationalement. C’est ainsi que le ras-le-bol général peut se transformer en une vague de fond sociale changeant totalement la donne.

Lundi 20 septembre 2010

alexi

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Message  alexi Lun 27 Sep - 17:19

Leur sale réforme, comme tout le reste, on n’en veut pas !


Suite à la manifestation du 23, il faudrait être aveugle, comme le gouvernement, pour ne pas voir que la colère est très profonde. Les cortèges étaient au moins aussi fournis que le 7 septembre, et plus encore dans de nombreuses villes petites et moyennes, avec une participation de salariés du privé très remarquée. Autre évolution notable : les jeunes qui commencent à s’y mettre. Il faut dire qu’ils ont du souci à se faire pour leur avenir, face à une réforme qui prétend garder les vieux au boulot, alors que les jeunes subissent le chômage et la précarité. Ce qui explique le caractère massif des manifestations du 7 et du 23 à travers tout le pays, c’est que le ras-le-bol est profond et général : il y a les vagues de licenciements, les salaires trop bas, tout un contexte dans lequel la réforme des retraites est finalement une injustice de plus !

Reste à se donner les moyens de faire reculer le gouvernement, sans se contenter de quelques aménagements à la marge, comme le laissent entendre déjà certains dirigeants syndicaux. Le gouvernement pourra bien lâcher de grandes phrases sur l’égalité homme-femme, ou s’engager à laisser partir plus tôt ceux qui auront 10 % d’incapacité reconnue – et à quel prix, au moment où la médecine du travail est menacée de passer toujours plus sous la coupe des employeurs.

Non. Il n’y a rien à attendre de ces éventuels rafistolages. Il faut se donner les moyens de faire remballer à Sarkozy toute sa réforme. Dès maintenant. Surtout pas en attendant les présidentielles de 2012. Surtout pas en croyant aux vagues promesses du Parti socialiste qui parle de revenir sur la « possibilité » de partir à 60 ans, mais pas du tout sur l’allongement de la durée de cotisation. Nous pourrions alors « choisir » de partir à 60 ans, mais pas à taux plein, donc avec une retraite de misère ! C’est donc maintenant que ça se joue. Car même une fois la loi votée, une lutte d’ampleur peut défaire ce que le parlement a fait. La lutte contre le CPE en 2006 en a été un bon exemple.

Les syndicats appellent à deux nouvelles journées de mobilisation, le 2 puis le 12 octobre. Il faut se saisir de ces journées, y participer pour continuer à exprimer notre colère, notre révolte, et se sentir forts de notre nombre.

Il est certain que ces manifestations à répétition ne suffiront pas pour gagner, mais elles peuvent contribuer à la montée en puissance de la protestation. En 1995, ou en 2006 pour le CPE, la lutte avait mis plusieurs mois à se lancer, pour finalement déboucher sur des victoires. Ce ne sont pas les directions syndicales qui donneront le signal de la mobilisation générale, mais à la faveur de leur agenda, des conflits, que ce soit sur les retraites, contre les licenciements ou sur les salaires, peuvent se radicaliser et surtout se coordonner. Ceux qui hésitaient jusque-là à faire grève peuvent aussi rejoindre les plus déterminés et les plus militants. Ici ou là, dans les raffineries Total, l’automobile, la grande distribution ou dans tout autre secteur public ou privé, des grèves peuvent éclater, pour ensuite se généraliser. Une vague de fond sociale, celle qui suscite la panique chez ceux qui gouvernent et protègent les riches, celle qui permet de changer radicalement le rapport de force, ça se construit ainsi par en bas.

Alors le 2 puis le 12, soyons des millions à exiger le retrait de la réforme, le retour aux 37,5 annuités de cotisation retraite pour tous et à manifester notre colère sur tout le reste ! Sans oublier d’envisager la suite.

27 septembre 2010

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Message  alexi Lun 4 Oct - 20:03

Oui, il faut passer à la vitesse supérieure !

C’est à nouveau 2 ou 3 millions de travailleurs qui sont descendus dans la rue ce samedi, dans plus de 200 villes. Et pas tous les mêmes que le 7 et 23 septembre. De nombreux salariés du privé ont défilé, beaucoup en famille. Même les jeunes commencent à s’y mettre.
Le gouvernement Sarkozy veut nous empêcher légalement d’accéder à la retraite dès 60 ans, mais le Parti socialiste, qui veut prendre le relais au pouvoir, tout en s’opposant à la loi verbalement veut lui aussi allonger le nombre d’annuités de cotisation, ce qui va forcément exclure des millions de vieux du droit à avoir des pensions correctes. Bref, pour les travailleurs, pas question de s’en remettre à de vagues promesses électorales et d’attendre 2012 pour leur faire remballer la réforme. C’est maintenant qu’on peut gagner.

A qui vont les milliards ?

L’Etat, pour mieux subventionner les riches, se sert à grosses brassées dans les caisses des services collectifs. Le système des soins est saccagé ; les budgets de la Sécu et des hôpitaux coupés ras ou supprimés.
D’un côté les retraites et salaires de misère, le chômage et la précarité, de l’autre des centaines de milliards d’un coup de baguette pour reconstituer les fortunes bancaires flambées dans le dernier krach boursier. C’est la solidarité nationale à leur sauce : Cosette doit travailler plus pour rembourser les dettes de jeux des Thénardier. Ce serait une question de compétitivité nationale ! Victor Hugo n’aurait rien compris !

Nous pouvons gagner

Les hommes au pouvoir et les patrons craignent profondément qu’une vraie colère n’éclate tant nos motifs d’indignation sont profonds. Ils sont d’ailleurs d’autant plus agressifs qu’ils sont sur le qui-vive.
Sarkozy et Fillon prétendent ne pas vouloir « plier » face à notre mobilisation… Mais la force de millions de salariés en colère pourrait bien les briser. L’atout du gouvernement, pour l’heure, c’est juste nos propres hésitations mais aussi le manque de détermination des dirigeants des principales confédérations syndicales, qui jusqu’ici se sont bien gardés d’en appeler clairement à la préparation de la grève générale. A moins qu’ils ne soient contraints de courir après la base, qui commence sérieusement à se manifester.

Les initiatives de la base

Le gouvernement, lui, espère l’épuisement et le délitement des défilés. Mais il pourrait avoir des surprises. Localement, des travailleurs, des équipes militantes, des fédérations syndicales ont décidé de ne pas attendre les consignes confédérales et en appellent déjà à des grèves reconductibles. Des grèves locales ont éclaté spontanément sur les restructurations, les baisses d’effectifs, les salaires et les conditions de travail. Et pas seulement à Marseille.
Il suffirait d’une pichenette pour que notre colère s’enflamme et coordonne toutes les contestations et luttes locales.
La colère est grande dans les rangs ouvriers. Chaque secteur se sent poussé vers la lutte avec le désir de participer à une bagarre que chacun pressent puissante et salutaire si elle prenait toute son ampleur dans une grève générale à la « Mai 68 »… mais en espérant un peu se glisser à la suite d’un plus gros contingent, de cheminots ou autre.
Au fond, peu importe qui embraye. Tous les secteurs sont susceptibles d’être la locomotive ! L’industrie, comme le commerce, la restauration, les services, les étudiants, les précaires, la SNCF, l’EDF, les filles du nettoyage, les gars du bâtiment, les supermarchés, les fast-foods, les profs, les centres d’appels, les hospitaliers, les ports ou les terminaux pétroliers… Tous les secteurs salariés qui entrent en luttent sont à égalité : chacun exprime le ras-le-bol d’une même classe ouvrière. Et l’on s’y retrouve tous.
Battons le fer chaud de la contestation générale contre la réforme des retraites : ne laissons pas passer ce hold-up social.
Soyons nombreux en grève le mardi 12… et le lendemain ; soyons nombreux dans la rue aussi. Soyons nombreux pour non seulement montrer notre force mais l’exercer en passant à la suite. Il est temps de leur faire remballer leur politique.

Lundi 4 octobre 2010

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Message  alexi Mer 6 Oct - 19:47

Mardi 5 octobre 2010


Oui, il faut passer à la vitesse supérieure !


Ce sont à nouveau 2 ou 3 millions de travailleurs qui sont descendus dans la rue samedi dernier, dans plus de 200 villes. Et pas tous les mêmes que les 7 et 23 septembre. De nombreux salariés du privé ont défilé, beaucoup en famille. Même les jeunes commencent à s’y mettre.
C’est par une loi que le gouvernement Sarkozy veut nous empêcher d’accéder à la retraite dès 60 ans. Mais le Parti socialiste, s’il s’oppose à ce volet du texte, accepte l’augmentation du nombre d’annuités pour une pension complète : il annonce déjà que, s’il prend le relais au pouvoir, il continuera tout comme la droite à allonger la durée de cotisation. Dans un cas comme dans l’autre, cela exclura des millions de retraités de demain du droit à une pension correcte. Bref, pour les travailleurs, pas question de s’en remettre à de vagues promesses électorales et d’attendre 2012 pour leur faire remballer la réforme. C’est maintenant qu’on peut gagner.

À qui vont les milliards ?

L’État, pour mieux subventionner les riches, se sert à pleines brassées dans les caisses des services collectifs : le système de soins est saccagé, les budgets de la Sécu et des hôpitaux amputés.
D’un côté les retraites et salaires de misère, le chômage et la précarité, de l’autre des centaines de milliards d’un coup de baguette pour sauver les fortunes flambées dans la dernière crise financière. C’est la solidarité nationale à leur sauce : Cosette doit travailler plus pour rembourser les dettes de jeux des Thénardier. Ce serait une question de compétitivité nationale ! Victor Hugo n’aurait rien compris !

Nous pouvons gagner

Les hommes au pouvoir et les patrons craignent profondément qu’une vraie colère n’éclate tant nos motifs d’indignation sont profonds. Ils sont d’ailleurs d’autant plus agressifs qu’ils sont sur le qui-vive.
Sarkozy et Fillon prétendent ne pas vouloir « plier » face à notre mobilisation… Mais la force de millions de salariés en colère pourrait bien les briser. Les atouts du gouvernement, pour l’heure, ce sont nos propres hésitations mais aussi le manque de détermination des dirigeants des principales confédérations syndicales. Jusqu’ici, ils se sont bien gardés d’en appeler clairement à la préparation de la grève générale mais ils pourraient bien être contraints de courir après la base, qui commence sérieusement à se manifester.

Les initiatives de la base

Le gouvernement, lui, espère l’épuisement et le délitement des défilés. Mais il pourrait avoir des surprises. Localement, des travailleurs, des équipes militantes, des fédérations syndicales ont décidé de ne pas attendre les consignes confédérales et en appellent déjà à des grèves reconductibles, tels la CGT, FO et Sud à la RATP après le 12 octobre.. Des grèves locales ont éclaté spontanément sur les restructurations, les baisses d’effectifs, les salaires ou les conditions de travail. Et pas seulement à Marseille.
Il suffirait d’une pichenette pour que notre colère enflamme et coordonne toutes les contestations et luttes locales.
La colère est grande dans les rangs ouvriers. Chaque secteur se sent poussé vers la lutte avec le désir de participer à une bagarre que chacun pressent puissante et salutaire si elle prenait toute son ampleur dans une grève générale à la « Mai 68 »… mais en espérant un peu se glisser à la suite d’un plus gros contingents, de cheminots ou d’autres.
Au fond, peu importe qui embraye. Tous les secteurs sont susceptibles d’être la locomotive ! L’industrie, comme le commerce, la restauration, les services, les étudiants, les précaires, la SNCF, l’EDF, les salariés du nettoyage ou du bâtiment, les supermarchés, les fast-food, les profs, les centres d’appels, les hospitaliers, les ports ou les terminaux pétroliers… Tous les secteurs salariés qui entrent en lutte sont à égalité : chacun exprime le ras-le-bol d’une même classe ouvrière. Et l’on s’y retrouve tous.
Battons le fer chaud de la contestation générale contre la réforme des retraites : ne laissons pas passer ce hold-up social.
Soyons nombreux en grève et dans la rue le mardi 12… et le lendemain. Non seulement pour montrer notre force mais pour préparer la suite. Il est temps de faire remballer aux gouvernants leur politique.

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Message  alexi Dim 10 Oct - 20:23

Demain 12 octobre en grève et dans la rue,

et après-demain on continue !



Vendredi dernier, le gouvernement a fait voter au Sénat en urgence les reculs à 62 et 67 ans des âges du départ en retraite minimum et à taux plein. À côté de ces mesures, les « avancées » annoncées la veille pour les mères de 3 enfants nées entre 1951 et 1955 (et les autres, elles peuvent crever au boulot ?) et les parents d'enfants handicapés (en fait seulement la moitié d'entre eux !) sont loin du compte.

Le gouvernement tente de faire croire que la partie est jouée. Non ! Et même si prochainement sa loi sur la réforme des retraites était définitivement votée par le parlement et le sénat elle pourrait tout autant être jetée à la poubelle. Tout comme le CPE (« Contrat Première Embauche »), adopté le 9 février 2006, avait été abrogé le 10 avril suivant.


L'arme des travailleurs, c'est la grève

Ce mardi 12 octobre, il faudra à nouveau faire le plein dans les rues, convaincre les collègues, les amis, les parents, les voisins de battre le pavé. Mais chacun sent bien que ces journées, indispensables pour mesurer le rejet profond de la loi dans la population et renforcer la mobilisation, ne suffiront pas à l'emporter.

Le gouvernement l'a claironné après le 7 septembre : il regarde avant tout le nombre de grévistes. Il doit s'en mordre les doigts, car ici et là, le défi commence à être relevé. De la Poste à la SNCF en passant par la RATP, les raffineries de pétrole ou la fonction publique, les préavis de grève reconductible pleuvent. Certes, il faut transformer ces intentions en une authentique grève générale. Mais certains n'ont pas attendu le 12 octobre.

Les retraites… et tout le reste

A commencer par les jeunes, qui entrent dans la danse : les lycéens ont rassemblé des cortèges de 10 000 puis 20 000 manifestants jeudi et vendredi derniers dans tout le pays. Surtout, différents secteurs de salariés se sont déjà mis en grève, autant sur les questions d’emploi, de conditions de travail et de salaires que sur les retraites. C’est le cas des dockers, des infirmiers anesthésistes, des employées de Monoprix, des cantines, des crèches, le cas aussi localement d’instits ou de postiers et de bien d’autres. Et pas seulement dans la région marseillaise.

Ils se sont mis en grève sur tel ou tel problème spécifique, et ont bien raison ! Car non seulement il est normal que les salariés s'appuient sur la menace de grève générale planant sur le pays pour marquer des points face à leur patron. Mais c'est même la seule vraie solution à la question du financement de nos retraites : reprendre le terrain perdu sur les salaires, l'emploi ou les conditions de travail ces vingt dernières années.À quoi bon faire travailler les vieux quand 5 millions d'entre nous au moins sont au chômage ou à temps partiel imposé ? C'est au contraire en augmentant les salaires et en arrachant des embauches qu'on augmentera les cotisations.

Une semaine sans doute déterminante

Nous faisons face à un gouvernement et un patronat qui affichent d’autant plus des postures agressives qu’ils sont sur le qui-vive. Rarement nous n'aurons eu autant notre avenir dans nos mains que cette semaine. Car la colère est grande dans les rangs ouvriers. Et chacun sent que la situation exigerait une bagarre puissante et salutaire si elle prenait toute son ampleur dans une grève générale à la « Mai 68 ».

Bien sûr, pas mal d'entre nous hésitent encore et observent les autres. Mais nous sommes nombreux à comprendre la nécessité de cette lutte d’ensemble.

Alors, quand les plus déterminés reconduiront la grève mercredi, ils devront tout de suite chercher à s’adresser et entraîner les autres. Certes, rien ne garantit qu'ils y arrivent. Mais l'enjeu vaut largement le coup pour qu'on le tente... tous ensemble, tous ensemble, ouais !

Lundi 11 octobre 2010


alexi

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Message  alexi Lun 18 Oct - 9:50

Marée montante


Le gouvernement le craignait. Pour le coup, il avait raison. Les jeunes sont entrés dans la danse. Non seulement dans des cortèges dynamiques et plein de vie lors des manifestations nationales du 12 et 16 octobre. Mais tous les jours depuis une semaine, pratiquant la grève marchante d’un lycée à un autre. De ces grèves marchantes qui sont en passe de se répandre, entre les différents secteurs de salariés.

Ils ont bonne mine ces ministres qui voulaient opposer les générations entre elles ! Et que les retraités seraient en retraite trop tôt, et que ce serait au détriment des jeunes, et qu’il fallait bien que nous cotisions plus, plus longtemps en gagnant moins, pour nous contenter d’une retraite de misère, et autres balivernes.

L’intox n’a pas marché. Toutes unies, les différentes générations du monde du travail ! Dans la rue, dans la grève, dans les blocages, dans les assemblées inter-professionnelles, dans les manifs, dans les slogans !

Cheminots, enseignants, lycéens, chauffeurs routiers… et bien d’autres !

D’autant que cette même semaine, il n’y a pas que les lycéens, nos enfants, qui sont entrés dans la danse. Les cheminots s’y sont mis parmi les premiers. Mais ils ont été clairs : pas question que notre locomotive avance toute seule. Rejoignez-nous dans la grève, ont-ils dit au reste des salariés. Et au fil de la semaine, leur appel a été entendu. En fait, des locomotives, il y en avait déjà quelques autres : les dockers, les cantinières et les postiers de Marseille, les gars des raffineries… Mais il fallait que ça se multiplie, après le nouveau succès de la manif nationale du mardi 12 octobre.

Alors chez les profs et les instits, par exemple, où jusque-là ça hésitait, on a discuté : « on ne va tout de même pas laisser les cheminots tous seuls ! ». Et en quelques jours des centaines de lycées ont été bloqués, et pas seulement par les lycéens. Et quand le gouvernement a donné la consigne aux préfets de faire donner les lacrymos et les Flashballs contre les mômes, les profs, les syndicalistes et bien d’autres sont venus protester, s’interposer, et soutenir les lycéens.

Ce qui se passe chez une partie des enseignants, cela se passe aussi dans des tas de secteurs. Et pas seulement dans le secteur public. Dans les manifestations, les travailleurs du privé, des petites, moyennes et grandes boîtes, se montrent de plus en plus. Oh, tout n’explose pas d’un coup. Il y a le chômage, les bas salaires, les emplois précaires, les chantages patronaux. Alors on réfléchit, on pèse les chances d’un véritable mouvement d’ensemble, on s’observe. Mais les états d’esprit évoluent vite. Le temps social s’accélère.

Fin de l’isolement

Pour l’heure, ce sont le plus souvent des minorités qui prennent l’initiative. Mais un peu partout dans le pays. On se réunit en assemblées générales. On ne part pas forcément tout de suite en grève. Mais on participe à des débrayages, à des rassemblements locaux. On va voir les salariés d’à côté, on va soutenir les cheminots ou le blocage des raffineries.

Car c’est l’une des caractéristiques les plus prometteuses du mouvement en cours : les salariés en lutte, ou en passe de l’être, sortent de leur isolement, de leur seule entreprise, de leur seul secteur. Des noyaux inter-entreprises sont en train de se constituer.

Toutes ces initiatives locales doivent tendre vers un même but, vers un même mouvement d’ensemble irrésistible. Voilà comment de proche en proche le pays pourrait bien aller vers la grève générale, la vraie. Ce nouveau Mai 68 auquel tout le monde pense et qui pourrait bien devenir un Octobre 2010 encore bien plus dangereux pour le gouvernement et le patronat. Un raz-de-marée social qui emporterait sur son passage non seulement leur réforme scélérate des retraites, mais tous leurs plans contre l’emploi, les salaires et les acquis sociaux.

Alors, dès demain 19 octobre, tous ensemble dans la grève et dans la rue, et le lendemain on continue !
17 octobre 2010



alexi

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Message  alexi Mar 26 Oct - 19:24

Plus de pétrole ? Mais de l’énergie en réserve pour les manifs et l’extension de la grève !

Le pays n’a plus de pétrole et Sarkozy, à part envoyer les CRS et brandir la réquisition contre le droit de grève, est à court d’idées. Car la mobilisation continue malgré la propagande du gouvernement.

9 raffineries sur 12 continuent la grève. Et si les éboueurs de Marseille ont suspendu provisoirement leur mouvement après 15 jours de grève, les éboueurs de différentes régions ont pris le relais et se mettent en grève à leur tour. Du côté des cheminots, même si certains font une pause, c’est pour reprendre la grève dès la journée de jeudi prochain 28 octobre, où il faudra nous retrouver tous ensemble et ne pas lâcher le morceau.

Sans compter que bien des travailleurs se disent que c’est le moment de régler des comptes avec le patron, en attendant de faire canner le gouvernement.

Salaires, emploi, retraites : même combat !


Un exemple parmi d’autres un peu partout dans le pays : 25 des 38 salariés de Pousseur réfractaires, sous-traitant de la sidérurgie basé à Vireux-Molain dans les Ardennes (1 850 habitants), ont fait grève jeudi et vendredi derniers avec pour mot d’ordre « Retraites et salaires même combat ! ». Comme bon nombre d’entre nous, ils savent que le vrai moyen de sauver les retraites, c’est d’engranger les cotisations. Le déficit actuel, 32 milliards d’euros, serait comblé si, au choix : ou bien tous les salaires augmentaient de 300 euros par mois, ou bien 3 des 5 millions de chômeurs étaient embauchés. Ou, mieux, pour que le régime retraite soit largement bénéficiaire, les deux à la fois !

Jeudi 28, tous dans la rue

Jeudi prochain, le 28 octobre, aura lieu une nouvelle journée de grève et de manifestation dans tout le pays. Il s’agira de montrer que le vote définitif de la loi qui devrait intervenir la veille à l’Assemblée ne sonne pas la fin de la contestation... mais que nous sommes passés du mot d’ordre de « retrait du projet » à « abrogation de la loi » ! Rappelons encore une fois que le CPE, adopté le 9 février et abrogé le 10 avril 2006, montre que c’est possible de gagner !

Rejoindre toutes les initiatives


Tout ce qui peut entretenir la contestation et la faire passer à la phase supérieure est bon à prendre. Dans la plupart des villes, des blocages, des rassemblements, des manifestations, tous secteurs réunis, sont prévus. Les lycées sont en vacances, mais les facs, elles, viennent tout juste de prendre le chemin de la lutte.

La morgue affichée du gouvernement indique que nous ne pouvons en rester là. En coupant les accès d’un dépôt pétrolier à quelques centaines, nous ralentissons la machine et exprimons notre solidarité. Mais seule une grève massive, qui se généralise, peut acculer et faire céder ceux qui profitent de notre travail, pour en finir, comme disait un slogan de manif, avec « Pour eux des couilles en or, pour nous des nouilles encore ! ».

Pour l’heure, quel que soit le poste occupé, chaque gréviste compte.

D’abord parce que les camarades cheminots, raffineurs ou éboueurs, dont la grève embarrasse déjà sacrément le patronat et le gouvernement, ne peuvent faire tout le boulot à eux seuls. Mais surtout parce que seule la propagation de la grève dans toute la société est à même d’acculer ceux d’en haut à céder sur les retraites, faute de quoi ils risqueraient de perdre bien plus encore !

Tous ensemble dans la rue et dans la grève jeudi 28 octobre et après !


26 octobre 2010



alexi

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Message  alexi Mar 2 Nov - 18:05


Nous n’en sommes qu’à la mi-temps

Deux millions de manifestants ont à nouveau défilé
jeudi dernier contre la réforme des retraites et face aux
attaques générales contre le monde du travail. Si,
après plus d'un mois et demi et en période de vacances
scolaires, les cortèges étaient moins gros que les 12 et
19 octobre, ils ne ressemblaient en rien à un baroud
d'honneur. L’heure était au dynamisme militant et à la
combativité.

Loi ou pas, à bas la réforme scélérate !

Le recul de l'âge légal de départ en retraite – dans
les faits une baisse généralisée des pensions – reste
inacceptable. Que la loi ait été votée au parlement n'y
change rien. Comme cela ne change rien à la
possibilité de faire reculer Sarkozy et son
gouvernement. En 2006, la loi sur le Contrat Première
Embauche avait été votée, mais Villepin avait dû
reculer. Ce qui reste à l'ordre du jour c'est d'imposer,
dans la rue et dans la grève, le retrait de cette réforme,
mais aussi le retour à la retraite à 60 ans après 37,5 ans
de cotisation pour tous. Et d'imposer en même temps
l'ensemble des revendications vitales pour le monde
du travail comme l'interdiction des licenciements,
des suppressions d’emplois et de la précarité, avec
une augmentation générale de tous les salaires d'au
moins 300€ par mois. Ce qui, entre autres, rendrait
nos caisses de retraites largement bénéficiaires.


Des liens essentiels se sont tissés entre les
entreprises et les secteurs


Ce n'est pas du tout la résignation chez ceux qui se
sont le plus mobilisés comme les cheminots, les
travailleurs des raffineries et des ports, mais aussi par
exemple ceux de collectivités territoriales comme les
éboueurs de Marseille et d’ailleurs. Sans doute était-il
difficile de poursuivre une grève reconductible après
plus de trois semaines, en attendant que les autres
secteurs les rejoignent. Mais l’enjeu était que la grève
se généralise, et il faudra bien y parvenir dans les
prochaines manches du bras de fer avec le
gouvernement et le patronat.
En tout cas, la détermination est toujours là. Ces
dernières semaines, s'est souvent manifestée la volonté
de tisser les liens entre les travailleurs des différentes
entreprises : par des actions locales en tous genres,
comme des débrayages répétés de Marseille au Havre,
de Rouen à Toulouse, de Lyon à la région parisienne…
un peu partout en fait pour se rassembler, s'adresser à
d'autres, ou participer à des Assemblées Générales
interprofessionnelles ou de cheminots. Dans toutes les
villes et localités, grandes et petites, on a assisté à des
actions collectives réunissant raffineurs, cheminots,
enseignants, postiers, territoriaux, salariés du privé…
C’est ainsi qu’a commencé à se constituer, au-delà de
chaque entreprise, un milieu militant en commun pour
une grève qui s'étendrait et se généraliserait. De telles
initiatives doivent se poursuivre et permettre de
renforcer ces liens précieux pour le mouvement actuel
et pour l'avenir.
Et ceci, sans attendre l’échéance électorale
illusoire de 2012. C’est dès maintenant, alors que
nous avons commencé par riposter massivement
contre le gouvernement, et que la population nous
soutient, qu’il faut pousser l’avantage. Nos
adversaires de classe espèrent le reflux, préparonsleur
le raz-de-marée social !


Tous dans la rue samedi 6 novembre, pour
préparer la suite !


Les confédérations syndicales appellent à une
nouvelle journée nationale de manifestation samedi
6 novembre. Nous devons y être. Comme nous devons
nous joindre à toutes les initiatives qui seraient prises
d'ici là ou après, par exemple par les jeunes de retour
de vacances. On l'a vu, pour gagner il ne suffit pas de
quelques secteurs en pointe dans la grève, ni de
journées d'action interprofessionnelles très réussies.
Alors saisissons-nous de toutes ces initiatives, non
seulement pour montrer que notre détermination
est intacte, mais pour affirmer qu'il faut un
mouvement d'ensemble, une grève générale, et, par
les liens tissés à ces occasions, contribuer sans
attendre à la construire en se donnant les moyens
de la diriger nous-mêmes.


Lundi 1er novembre 2010

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Message  alexi Lun 8 Nov - 18:06

Chaudes, les braises !


Plus d’un million de manifestants ont à nouveau défilé samedi dernier contre la réforme des retraites et face aux attaques générales contre le monde du travail. Bien sûr cette huitième journée de mobilisation a rassemblé moins de monde que les grosses journées du 12 et 19 octobre. Mais après deux mois de mobilisation d’un mouvement qui a passé les vacances scolaires et malgré une météo peu clémente, la journée de samedi montre que la colère est toujours là.

La colère générale

Si ce mouvement dure depuis si longtemps, c’est parce que le ras-le-bol de la politique gouvernementale et patronale est général. Contre le recul de l’âge légal de départ en retraite bien sûr, qui correspond dans les faits à une baisse généralisée des pensions. Mais pas seulement. Ras-le-bol de la dégradation des conditions de travail, des surcharges de travail. Ras-le-bol des licenciements, des compressions d’effectifs. Ras-le-bol des chantages patronaux alors que les dividendes des actionnaires explosent. Ras-le-bol de la précarité, du chômage et des bas salaires. On l’a bien vu au cours de ce mouvement où les slogans et revendications dépassaient le simple cadre de la réforme des retraites. À commencer par les raffineries dont les possibles fermetures ont contribué à la radicalisation de leurs salariés. Ce qui a poussé des millions de salariés et la jeunesse à crier deux mois durant leur colère dans la rue, c’est toute cette société pourrie.

Comment gagner ?

Pourtant, après deux mois de mobilisation et 8 journées d’action massives, le gouvernement n’a pas cédé. Pas parce qu’il n’est pas possible de le faire reculer. Loin de là. Mais en ces temps de crise capitaliste, les profiteurs mènent une véritable guerre sociale contre le monde du travail. A nous, qui créons toutes les richesses sans en bénéficier, de répondre par les grands moyens.

Les journées d’actions, même nombreuses et rapprochées ne sont donc pas suffisantes. Il faut passer à un autre stade de la mobilisation. Un stade où il n’y pas seulement d’une part certains secteurs en grève qui servent de locomotives au mouvement, et d’autre part ceux qui, tout en étant solidaires, font grève par procuration. L’enjeu était que la grève se généralise à tous les secteurs, à toutes les entreprises grandes ou petites, et il faudra bien y parvenir dans les prochaines manches du bras de fer avec le gouvernement et le patronat.

Le mouvement de ces dernières semaines nous a permis de faire un certain nombre d’expérimentations qui vont dans le sens d’une authentique grève générale. La volonté de tisser les liens entre les travailleurs des différentes entreprises s’est souvent manifestée : par des actions locales en tous genres, comme des débrayages et des blocages répétés de Marseille au Havre, de Rouen à Toulouse, de Lyon à la région parisienne… un peu partout en fait pour se rassembler, s’adresser à d’autres, ou participer à des Assemblées Générales interprofessionnelles ou de cheminots. Dans toutes les villes et localités, grandes et petites, on a assisté à des actions collectives réunissant raffineurs, cheminots, enseignants, postiers, territoriaux, salariés du privé… C’est ainsi qu’a commencé à se constituer, au-delà de chaque entreprise, un milieu militant en commun pour une grève qui s’étendrait et se généraliserait. C’est là où se forgera l’unité d’action effective, le véritable Tous ensemble, sans tenir compte des hésitations et calculs des directions confédérales.

Ce n’est qu’un début


De telles initiatives doivent se poursuivre et permettre de renforcer ces liens précieux pour l’avenir.

Et ceci, sans attendre l’échéance électorale illusoire de 2012. C’est dès maintenant, alors que nous avons commencé par riposter massivement contre le gouvernement, et que la population nous soutient, qu’il faut pousser l’avantage. Cette mobilisation doit nous servir de répétition générale pour les proches combats à venir. Nos adversaires de classe espèrent le reflux, préparons-leur le raz-de-marée social !

8 novembre 2010



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Message  gérard menvussa Lun 8 Nov - 18:28

Trés bien, cet éditorial ! Laughing
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Message  polo2010 Lun 8 Nov - 19:53

Très gaucho cette édito (dans le sens : la lutte, la lutte....tjs la lutte sans aucunes perspectives) sans un mot sur la responsabilité écrasante des bureaucraties syndicales et politiques du mouvement ouvrier (pas la moindre trace d'une tactique de front unique ouvrier)...

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Message  alexi Mar 9 Nov - 14:34

Polo :
(...) sans un mot sur la responsabilité écrasante des bureaucraties syndicales et politiques du mouvement ouvrier (...)

Encore faut il bien vouloir lire ce qui est écrit :

"C’est là où se forgera l’unité d’action effective, le véritable Tous ensemble, sans tenir compte des hésitations et calculs des directions confédérales."
ou :
"Et ceci, sans attendre l’échéance électorale illusoire de 2012."

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Message  polo2010 Mar 9 Nov - 14:59

Et bien Alexi je maintiens ce que j'ai dit (et ton exemple est parlant) car pensez que les directions syndicales ne sont qu'hésitantes et qu'il suffirait de "bien les pousser" ou des les "oublier" et de passer par dessus leur tête en faisant comme si elles n'existaient pas revient quelque part à ne pas comprendre le rôle de barrage de ces directions syndicales ou pire de couvrir par la gauche ces directions (c'est semez quelques illusions dans votre milieu)....c'est une attitude gauchiste assez éloigné finalement de la tactique de front unique ouvrier des trotskystes

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Message  alexi Mar 9 Nov - 15:10

Là où tu ne voyais pas un seul mot pour condamner les directions syndicales et politiques, il y en avait plusieurs !
Que tu ne soit pas d'accord avec ce que L'Etincelle a écrit, c'est autre chose.

alexi

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