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Message  le glode Mar 29 Nov - 23:09

Mais avant que d'être majoritaires aux soviets, ils étaient largement représentés à la constituante (à plus de 25% quand même !) Ce qui leur permettait largement de "poser la question du pouvoir". Et ce qu'ils n'auraient pas pu faire dans les mêmes termes si ils avaient plafonnés à 0,5%
25% c'est la majorité ?

Poser la question du pouvoir ce n'est pas faire 50% à la constituante, c'est la dissoudre, comme l'ont fait les bolcheviks


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Message  gérard menvussa Mer 30 Nov - 9:20

Pour la dissoudre, encore faut il être légitime pour le faire. Et à 0.5%, ils ne l'auraient pas été ! Et si ils avaient dépassé les 50%, tu crois VRAIMENT qu'ils auraient dissout la Douma ? santa
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Message  sylvestre Mer 30 Nov - 13:04

gérard menvussa a écrit:

- à prendre le chiffre des élections à l'assemblée constituante et pas celui des soviets (où les bolcheviks avaient la majorité) d'une part
Mais avant que d'être majoritaires aux soviets, ils étaient largement représentés à la constituante

Non, pas avant - les bolcheviks ont été majoritaires dans les soviets en septembre-octobre (en tous cas au congrès panrusse des soviets de fin octobre (début novembre)), et les élections à l'assemblée constituate se sont déroulées en décembre 1917.

Tu penses peut-être à leur présence dans les soviets de mars à juin.

(et après tu parles de la Douma, dont les dernières élections ont eu lieu en 1912...)


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Message  gérard menvussa Mer 30 Nov - 13:48

Effectivement : ne pas confondre la "douma" (le parlement "représentatif" a la sauce tzariste) et l'assemblée constituante. D'autre part, tu as tout a fait raison pour les dates (celles dans les soviets ont précédés celles a la constituante)
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Message  alexi Lun 5 Déc - 20:44



Ce n’est pas la crise pour les actionnaires et les patrons voyous !


Tout le monde n’a pas la larme à l’œil comme la ministre du Travail italienne annonçant de nouveaux sacrifices aux travailleurs. Les grands patrons, pour doper les dividendes des actionnaires, multiplient joyeusement les « restructurations » et autres opérations de bradages destinées à sous-traiter les licenciements tout en intensifiant l’exploitation de ceux qui restent.

Ce lundi 5 décembre, les travailleurs de différents sites d'Arkema (industrie chimique) ont manifesté leur colère devant le siège de ce groupe, à Colombes en région parisienne. Leur direction veut se débarrasser de la fabrication du PVC, qui occupe le tiers des 6 500 emplois basés en France. Non seulement elle donne le « pôle vinylique », mais elle offre 96 millions d'euros au soi-disant « repreneur » Klesch, un monsieur dont la spécialité est de racheter des usines pour les dépecer, vendre les machines et le terrain, après avoir viré au moindre coût les salariés. Quant à ceux qui resteront dans l'entreprise, Arkema entend obtenir d'eux une rentabilité de 16 à 18 % !

D'Honeywell à Condé/Noireau (Calvados) en passant par Fralib à Gémenos (Bouches-du-Rhône), ce genre d'histoires se multiplie dans toutes les régions du pays.

Ni vu ni connu...

Le grand patronat licencie, directement ou par prestataires et filiales interposés, mais fait tout pour le dissimuler. Ainsi, Peugeot-Citroën se vante de supprimer 6 800 postes sans licencier. Triple mensonge. Car pour l'intérimaire dont le contrat n'est pas renouvelé, pour le prestataire dont le patron n'a pas d'autre poste à proposer qu'une mission chez PSA, où est la différence ? Dans tous les cas, c'est un aller simple pour Pôle Emploi. Quant aux travailleurs en CDI, si les promesses de reclassement ou de formation bidon pour une hypothétique reconversion ne suffisent pas, ça n'empêchera pas la direction de chercher à les pousser dehors par tous les moyens, y compris le licenciement.

La casse de l’emploi par l’État-patron

Pas étonnant alors que le nombre de chômeurs de toutes catégories augmente, comme l'affirment les statistiques publiées la semaine dernière. L’État-patron n'est pas le dernier à creuser le trou du chômage. En ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux partant en retraite, il prive d'un boulot des pans entiers de la jeunesse. Qu'à cela ne tienne : le plan de 100 000 postes détruits en dix ans dans l’Éducation nationale est à peine atteint, que le ministre Luc Chatel fait savoir qu'il en envisage un autre de 14 000 à la rentrée prochaine.


Ils disent « combattre » la crise... en la précipitant !

Le pire est encore à venir, à l'image du plan anglais : 710 000 emplois publics en moins, amputation des retraites de 100 euros et augmentation des cotisations d'autant, retraite à 67 ans au lieu de 60, etc.

De tels plans n'enrayent pas la crise, ils l'accélèrent ! En Grèce, l'application des plans successifs, en aggravant le chômage, a ainsi augmenté la dette ! L’État a en effet perdu des recettes et a dû emprunter à nouveau pour boucler son budget... ce qui justifie les mesures d'austérité suivantes.

Quant aux patrons, ils mettent à profit la crise pour démolir les droits que les salariés ont acquis au prix d'années, de décennies de luttes.


Anglais, Belges, Grecs, Portugais… tous dans la rue !

La semaine dernière, deux millions de travailleurs britanniques du public ont crié leur colère. 80 000 de leurs collègues belges en ont fait autant deux jours après, précédés par une grève générale d'une journée, la veille en Grèce, la semaine d'avant au Portugal. Ils nous montrent la voie par où chercher la solution : nos luttes.

De gauche ou de droite, la spirale infernale des plans d'austérité ne résistera pas à un mouvement de l'ensemble des travailleurs du pays, et de tous les pays. Raison de plus pour ne pas se laisser isoler boîte par boîte, mais commencer à chercher systématiquement à riposter ensemble aux mauvais coups, et cela, bien au-delà de la seule journée de mobilisation du 13 décembre.


Lundi 5 décembre 2011

alexi

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Message  verié2 Mar 6 Déc - 11:16


Edito de l'Etincelle
De tels plans n'enrayent pas la crise, ils l'accélèrent ! En Grèce, l'application des plans successifs, en aggravant le chômage, a ainsi augmenté la dette ! L’État a en effet perdu des recettes et a dû emprunter à nouveau pour boucler son budget... ce qui justifie les mesures d'austérité suivantes.

Ce genre d'affirmation lapidaire, sans explication, au détour d'un édito, est toujours aussi ambigüe. Car, si les plans d'austérité aggravent la crise, la réciproque évidente est que l'absence de réaction des Etats limiterait la crise, et que la relance par la consommation pourrait peut-être même en venir à bout. Même si le ou les auteurs de l'article ne partagent pas les illusions keynesiennes, c'est tout de même la conclusion logique...

En fait, il ne faut pas confondre deux choses différentes : la crise du capitalisme et la misère des classes populaires (baisse des salaires, chômage etc). Le capitalisme peut parfaitement être en bonne santé avec un très fort taux de chômage et de misère.
"Faire payer les travailleurs", c'est une façon d'essayer pour certains capitalistes de résister à la crise, voire d'en profiter pour éliminer des concurrents moins compétitifs.

Une augmentation des salaires, donc de la consommation (bien que l'augmentation des salaires n'entraîne pas automatiquement celle de la consommation, en raison des dettes, de l'épargne etc), ne permet pas de surmonter une crise ! Elle aboutit en effet à diminuer le taux de profit des capitalistes nationaux, donc à réduire leur compétitivité face à leurs concurrents, et par conséquent à aggraver aussi la crise.
Les capitalistes et leurs Etats sont pris entre ces deux politiques qui, l'une comme l'autre, "aggravent la crise" - car cette crise n'est pas le fruit d'une mauvaise politique et/de la "rapacité" des capitalistes, mais des contradictions du système.

C'est ce qu'il convient d'expliquer franchement aux travailleurs. Nous pouvons certes, par notre résistance, limiter les conséquences des attaques de la bourgeoisie - encore qu'il faudrait essayer de cerner les marges dont dispose réellement le système -, mais cela ne peut être que très provisoire car nous subirons inévitablement les conséquences de la crise d'une façon ou d'une autre si nous ne le remplaçons pas par un autre système.

Pour résoudre sa crise et revenir à une phase d'expansion, ce n'est pas d'une relance par la consommation dont le capitalisme a besoin, mais d'une destruction massive de forces productives : chômage, fermeture d'entreprises, destruction de marchandises... voire guerres. Mieux vaut le dire franchement...

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Message  alexi Lun 12 Déc - 20:35


Big bang des horaires de train… et big arnaque



La semaine dernière, des usagers en colère ont envahi plusieurs gares, dont celle de Blois, pour protester contre les nouveaux horaires de train. Des mères de famille n’auront plus le temps de déposer leurs enfants à la crèche, des salariés ne pourront plus arriver à l’heure au travail ou devront se lever une ou deux heures plus tôt, pour rentrer ensuite beaucoup plus tard chez eux le soir… à la condition qu’ils aient encore un train.
Guillaume Pépy, le président de la SNCF, répond qu’on ne peut pas satisfaire tout le monde à la fois et ose même prétendre qu’il défendrait « l’intérêt général ». Mais on peut d’abord remarquer que tout a été décidé par quelques technocrates, sans tenir compte de l’avis des voyageurs, sauf en de très rares endroits où des associations ont réussi à se faire entendre et à obtenir des rectifications qui sont loin de leur suffire. La médiation dont a été chargée, après coup, l’ancienne dirigeante syndicale Nicole Notat devenue femme d’affaires, n’est rien d’autre qu’une opération de communication puisque les nouveaux horaires sont déjà entrés en vigueur.

La rentabilité financière contre le service public

Le « cadencement » des trains de voyageurs permettrait théoriquement une amélioration de la lisibilité des horaires et de la régularité. Mais il nécessiterait des investissements en voies supplémentaires pour permettre aux trains de se croiser, ainsi que des créations de postes. Trop cher pour la SNCF, qui propose de n’ajouter qu’un nombre infime de conducteurs sur tout le réseau voyageurs. Trains supprimés, temps de trajet qui s’allongent en banlieue ou en région, les nouveaux horaires sont loin de profiter aux salariés qui prennent le train quotidiennement. Et la gestion à flux tendu qu’ils accentuent promet de belles pagailles en cas d’incident.
Les véritables raisons de la SNCF, totalement étrangères à l’intérêt public, sont avant tout sa volonté d’augmenter encore la rentabilité, faire davantage de profits et s’ouvrir à la concurrence.
Enfin, la SNCF ne peut plus échapper à la nécessité de remettre en état une partie du réseau qui est aujourd’hui dans un état catastrophique, car il a été laissé sans entretien pendant des années, au point que certains trains ne peuvent plus dépasser sans danger 30 km/h sur certaines voies. Une situation absurde, à une époque où les TGV roulent à 300 km/h ! Ces travaux, confiés à des entreprises privées, vont s’effectuer de nuit, dans des conditions souvent dangereuses : trois ouvriers d’Alstom l’ont déjà payé de leur vie le 1er décembre, dans la Meuse.

Trains pour riches
et trains pour pauvres


Seule la rentabilité compte : les guichets ferment les uns après les autres, les tarifs variables sont incompréhensibles, les conducteurs sont de plus en plus souvent seuls à bord, des trains sont supprimés parce qu’ils ne transportent pas assez de monde, au détriment du bon sens et de la sécurité, puisque certains voyageurs devront utiliser leur voiture. Sans compter un système à deux vitesses : d’un côté des trains de luxe ultra rapides… et ultra chers, de l’autre des TER et RER poussifs aux retards incessants, où les voyageurs doivent s’entasser debout.
La SNCF et l’Etat aimeraient bien détourner la colère des voyageurs contre les cheminots présentés régulièrement par les médias comme des privilégiés. Mais les cheminots sont eux aussi victimes de ce bouleversement qui va contribuer à aggraver des conditions de travail qui n’ont cessé de se dégrader, car la SNCF leur en demande chaque jour davantage. Les cheminots, qui étaient 360 000 en 1960, ne sont plus que 160 000 aujourd’hui, et chaque année des milliers d’emplois sont supprimés. La productivité de la SNCF (pas son efficacité !) a explosé en un demi-siècle.
Alors, non seulement les usagers ont raison de se mettre en colère, mais il faut qu’ils s’unissent aux cheminots pour exiger de véritables services publics organisés non plus en fonction du profit, mais de l’intérêt de tous.

Lundi 12 décembre 2011

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Message  alexi Lun 19 Déc - 19:56


La nouvelle démagogie électorale :

« Demain, on rase français »


« Achetez français » dit François Bayrou, « produire en France » suggère Nicolas Sarkozy, « patriotisme industriel » poursuit François Hollande. À l'approche de Noël, les principaux politiciens de droite et de gauche y sont tous allés de leur petite visite d'usine pour y servir la même bouillie.

De leurs discours aux relents chauvins, ils ne croient pas un mot eux-mêmes et il serait absurde d'y croire. Dans le monde d'aujourd'hui, pas une marchandise n'est « française ». Que ce soit par ses composants ou ses matières premières, par les machines utilisées, par le camion qui la transporte ou encore par la technologie avec laquelle elle est produite, chaque marchandise a demandé la collaboration de travailleurs du monde entier. S'enfermer dans des frontières ne serait pas une protection, cela signifierait seulement un retour au Moyen-âge. D'autant que les délocalisations ne sont qu'une part infime des suppressions d'emplois.


L’ « Origine France » qui ne garantit rien du tout !

Le 24 novembre dernier, le député UMP Yves Jégo a d'ailleurs témoigné, bien malgré lui, tout le ridicule de ces mots d'ordre en allant remettre son label « Origine France Garantie » à l'usine d'électroménager Brandt à Orléans. Que l'usine ait appartenu à un groupe italien, puis israélien et maintenant espagnol, peu importe si ce qui compte serait que l'emploi soit en France ! Sauf que... De rachat en rachat, les suppressions d'emplois se sont succédé et l'usine est passée de plus de mille salariés à moins de 600 aujourd'hui. Entre temps, les cadences se sont accélérées, les heures supplémentaires se multiplient et la précarité se développe avec l'emploi d'intérimaires. Quant aux salaires, ils restent collés au Smic pour beaucoup. Pour tout dire, si Brandt produit en France, ce n'est pas par patriotisme, mais parce que cela rapporte. Et cela ne protège en rien des suppressions d'emplois, bien au contraire...

Sarkozy, Hollande ou Bayrou auraient été tout aussi ridicules s'ils avaient servi leurs discours de charlatans à l'usine Citroën d'Aulnay-sous-Bois, promise à la fermeture pour délocalisation de la production... à Poissy, dans les Yvelines !

Hé oui ! Le plus souvent, lorsque les patrons suppriment des emplois ou ferment des usines, ce n'est pas pour aller bien loin, mais pour reporter la charge de travail sur ceux qui restent, que ce soit dans la même usine ou dans une autre usine du groupe toute proche.


Contre le chômage et les licenciements, ce ne sont pas des cocoricos qui changeront la donne.

Car ce n'est pas un problème de frontières. Le problème, c'est que le sort des travailleurs reste entre les mains d'une couche de privilégiés, dont la seule perspective est de faire toujours plus de profits. N'en déplaise à Hollande ou Sarkozy, ce sont ceux-là qui décident où, combien, comment et avec qui produire.

En permanence, la productivité du travail augmente de par des machines et une organisation du travail plus performantes, mais aussi et surtout par l’augmentation des cadences et de l’exploitation. Cela sert aujourd’hui à augmenter les profits en créant du chômage.


Mais les bénéfices des entreprises peuvent et doivent servir à maintenir les emplois, pas à enrichir toujours plus les actionnaires !

De ce côté, il n’y a rien à attendre des promesses électorales. Ce qui comptera, ce seront les luttes que les travailleurs sauront mener par eux-mêmes, tous ensemble, pour imposer l’interdiction des licenciements et alléger la charge de travail en répartissant le travail entre tous.


Lundi 19 décembre 2011

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Message  alexi Mer 4 Jan - 23:21


2011, une planète en révolte. Et 2012 ?


« Parcourir du regard l'année 2011 c'est faire le tour du monde d'une planète en révolte », comme l’écrit un journaliste du site internet Mediapart. En effet.

En renversant les dictatures de Ben Ali et de Moubarak en Tunisie et en Égypte, les classes populaires du monde arabe ont été les premières à engager le bras de fer. Tout en s’étendant à d’autres pays, cette révolte n'a cessé ensuite de s'approfondir par une multitude de grèves et de luttes sur les salaires, les conditions de vie, et l'obtention de droits démocratiques élémentaires.

Un an plus tard, la population ne désarme pas. Avec un courage inouï en Syrie malgré la férocité du dictateur aux abois. Mais aussi en Egypte, où elle tient tête à l'armée et également en Tunisie, où les mouvements de grève et de contestation se poursuivent malgré l'intermède électoral.



Quand la révolte trouve un écho sur tous les continents

Voir une population parmi les plus pauvres du monde prendre en main son destin dans une lutte à mort avec le pouvoir en place, cela réveille et donne des idées, y compris dans des pays où la dictature des plus riches a les moyens de revêtir les apparences d'une démocratie.

Et tandis que ce début de révolution s'étendait au reste du monde arabe, en Europe la jeunesse espagnole dénonçait la « dictature des marchés » et rebaptisait la place de la Puerta Del Sol à Madrid « Place Tahrir », avant que d'autres Indignés ne les rejoignent en Grèce en Israël, au Chili… jusqu'à Wall Street et toutes les grandes villes des Etats-Unis ! Et même, tout récemment, en Russie contre Poutine, puis ces derniers jours à Budapest en Hongrie, contre l’ultra réactionnaire Viktor Orban.

Tout en se défiant des partis traditionnels, c'est toute une génération, par-delà les frontières, qui est entrée en politique, en revendiquant pour les 99 % d’opprimés et d’exploités le droit de décider réellement de la marche de la société.

Des pays arabes à la Chine, aux jeunes et moins jeunes chômeurs européens, américains ou russes, toute la planète est aux prises avec les mêmes problèmes, conséquences d'une société qui à la lumière de la crise apparaît pour ce qu'elle est : un anachronisme monstrueux au regard des richesses et des moyens technologiques à la disposition de l'humanité !



Rien à attendre des élections

Les différents gouvernements ont multiplié les plans d'austérité cette année en Europe, en invoquant la fatalité de la crise. En réalité il s’agit de décisions politiques : la véritable question étant qui contraindra qui à payer. Et cela, c'est le rapport de force entre les travailleurs et la bourgeoisie qui le décidera.

L'année 2011 en France a été marquée par les annonces de plans de licenciement, de réduction d’effectifs et de fermetures d’entreprises dans l'automobile, le textile, la chimie...et tout le secteur public ! Et le chômage s’est aggravé.

Dans le même temps les politiciens bourgeois n'ont cessé de vouloir monter les pauvres contre les plus pauvres, sur la question du RSA, ou encore de la Sécurité sociale, où il s'agit toujours de culpabiliser les assurés et les malades pour mieux cacher les fraudeurs en grand, ces 1 % qui derrière les grandes banques et les grandes entreprises, rackettent littéralement toute la société !

En France, on voudrait nous faire croire une fois de plus que la solution viendra des élections, entre une rigueur de gauche et une austérité de droite ! En attendant, Sarkozy a annoncé la couleur lors de ses vœux, ressortant la vieille rengaine d'une meilleure formation des chômeurs… pour mieux dénoncer les indemnités chômage. Sans parler de sa TVA non pas « sociale », mais antisociale, laquelle, sous couvert d’un cocorico protectionniste, n’est qu’un cadeau de plus à aux patrons français pendant que les pauvres seront les plus taxés.

L'espoir, pour les travailleurs, c'est de faire tourner la société dans l'autre sens, dans l'intérêt de tous.

2011 a vu éclore des révolutions et grandir une vague d'indignation à l'échelle de la planète. Que 2012 soit l'année de la contagion révolutionnaire !



Mardi 3 janvier 2012

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Message  alexi Lun 9 Jan - 20:09


Hold-up « social »


A l’attaque au pas de charge ! Apeine entrées en vigueur les augmentations de taxes après le 1er janvier,le gouvernement annonce qu’il va mettre en place une TVA dite« sociale ». Traduisez : exonérations de cotisations socialespour les patrons, financées par une augmentation de la TVA, le plus injuste desimpôts. Avec son taux unique, il pèse le plus lourdement sur ceux qui dépensentl’intégralité de leurs revenus, à savoir les travailleurs et les classespopulaires. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si cette TVA anti-sociale, donc,est en fait une vieille revendication du Medef.



Enrichissez-nous, disent les patrons !

Pour nous faire avaler ladite TVA, legouvernement parle de « favoriserl’emploi » en « baissant lecoût du travail ». Un argument archi-usé, servant à justifier lesexonérations de cotisations sociales des patrons depuis des années. Cesexonérations – représentant 27,7 milliards d’euros en 2010 – n’ont jamaispermis d’enrayer la montée du chômage. Mais pour messieurs les capitalistes, letravail, pourtant source de création de toute richesse et de leur propreenrichissement, représente un « coût ». Un « coût » fait debas salaires, qui permet aux actionnaires du CAC 40 de se distribuer plus de 37milliards d’euros de dividendes pour fêter la nouvelle année ! Lescapitalistes coûtent décidément très cher aux travailleurs.


L’arnaque

Pour cacher cette réalité, rien de telqu’une campagne chauvine sur le thème du « produireen France ». La TVA sociale aurait des vertus « anti-délocalisation », les entreprises ne bénéficiantpas des exonérations pour leur production à l’étranger.

Le hic, c’est que cela revient à croireque les patrons vont répercuter la baisse des cotisations sur les prix. Rienn’est moins sûr ! Le seul objectif de la campagne nationaliste « madein France » est de nous faire accepter ce racket, sous prétexte desolidarité nationale… avec les capitalistes français.

Quand les élections s’en mêlent

Année électorale oblige, Sarkozy gesticuleet fait semblant de s’en prendre au chômage. Par exemple en faisant mine des’intéresser au sort des salariés de SeaFrance, qui en seraient réduits àréinvestir leur prime de licenciement dans une coopérative dont l’avenir n’arien d’assuré. Le gouvernement se contente de soutenir hypocritement le projetde coopérative. Mais derrière SeaFrance, on trouve la SNCF qui vient d’annoncerdes bénéfices record, c’est-à-dire l’Etat qui a donc les moyens de maintenirtous les emplois. Au lieu de quoi l’Etat patron reste aujourd’hui le premierlicencieur de France !

Le gouvernement organise aussi un « sommet social » surl’emploi, invitant syndicats et organisations patronales à discuter avec lui.En tête de gondole de ce sommet… la fameuse TVA sociale. Ils mettent le mot« social » à toutes les sauces, pour enrober les plans delicenciements, de suppressions d’effectifs, de précarisation et de baisse dessalaires, en espérant ainsi acheter la complicité des dirigeants syndicaux quise prêteront au jeu. .

Et ce n’est pas du côté du Partisocialiste, dont le programme électoral est un programme d’austérité assumécomme tel, que les travailleurs trouveront une quelconque volonté d’en découdreavec le programme antisocial du gouvernement.

A gauche comme à droite, on nous sert lamême soupe dont le tout dernier ingrédient est ce ridicule serpent de mer de mini« taxe Tobin » censée contrôler la finance, alors que Sarkozy etconsorts viennent de mettre des financiers véreux à la tête des Etats grec etitalien ! Mais une soupe faite essentiellement de véritable austérité pourla population, le tout saupoudré de démagogie chauvine.

Pour lutter contre l’explosion duchômage et imposer l’interdiction des licenciements avec partage du travailentre tous et maintien du salaire, les travailleurs ne peuvent compter que sureux-mêmes et la convergence de leurs luttes sociales. Afin que ce soit enfin eux,tous ensemble, qui dictent leur loi.

Lundi 9 janvier 2012

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Message  alexi Lun 16 Jan - 19:56



AAA, Sommet « Social », Présidentielle : la Triple Arnaque



Du Triple A... à un petit AA+

Ce qui veut dire, selon le ministre de l’Economie, que la note ne baisse que de 20 à 19 pour l'élève France. Donc pas de souci, mais attention, poursuit-il, les agences notent mais ne dictent pas la politique du gouvernement. C'est sûr que Sarkozy et Fillon n'ont pas besoin de courir après le triple A pour asséner la rigueur. C’est sans doute pourquoi ils avaient fait voter en urgence la loi sur les retraites d'octobre 2010 et qu'ils l'ont aggravée dernièrement. En tout cas, l'ordre du jour du sommet dit « social » de mercredi 18 janvier ressemble à s'y méprendre à ce que réclament les agences de notation ainsi que l'ensemble des milieux patronaux.

...à la Quadruple Attaque.

Au menu : durée du CDD augmentée à 30 mois ; temps de travail allongé ; recours au chômage partiel simplifié afin de permettre aux patrons de l'utiliser systématiquement. Après la flexibilité des horaires, place à la flexibilité du salaire !

Cerise sur le gâteau, la TVA dite « sociale ». Traduisez : exonérations de cotisations sociales pour les patrons financées par une augmentation de la TVA, le plus injuste des impôts. Avec son taux unique, il pèse plus lourdement sur ceux qui dépensent l'intégralité de leurs revenus, à savoir les travailleurs et les classes populaires.

Objectif de toutes ces mesures : « Abaisser le coût du travail »

C'est l'expression la plus branchée du moment au sein de la classe dominante. Pour ces messieurs, le travail coûte. Ils oublient que c'est lui qui crée les richesses. Notamment celles qu'ils se mettent dans les poches : les grands actionnaires du CAC 40 viennent de se partager 37 milliards de dividendes qu'ils ont pompés directement de notre travail qu'ils jugent « coûteux ».

Depuis des années, les gouvernements s'emploient à exonérer de cotisations sociales et d'impôts le grand patronat. Le résultat est sans appel : cela ne permet en rien de faire reculer le chômage. Au contraire, les inégalités sociales explosent. Cette fable surannée du « coût du travail trop lourd » nous est resservie dés qu'il s'agit de faire cadeau au patronat de sommes vertigineuses : 27 milliards d'euros dilapidés en exonérations de cotisations sociales rien que pour 2010.

Pas de trêve électorale en période de guerre sociale

Une pluie d'attaques à trois mois des élections, c'est plutôt inhabituel. Les ministres ne chôment pas. Même en campagne, ils allongent les coups.

De son côté, loin d'organiser la riposte, le Parti Socialiste conforme son programme à la rigueur. François Hollande l'annonce : il faudra lui « donner du sens » ! Autant dire que le futur gouvernement, de droite ou de gauche, ne tiendra qu'une promesse : la cure d'austérité pour les classes populaires. Il suffit de se tourner vers les pays voisins pour voir de quoi il retourne. En Espagne et en Grèce, les gouvernements socialistes, avant de refiler le pouvoir à la droite, ont mené une politique antisociale assumée : baisses des salaires, licenciements massifs, vente des services publics...



Nous ne pouvons compter que sur nos luttes !

Au moment même où il est indispensable d'organiser la contre-offensive du monde du travail, les directions syndicales s'apprêtent à participer au sketch du « Sommet social pour l'emploi ». Mais les travailleurs n'ont pas dit leur dernier mot. Tous les jours, des luttes courageuses se déclenchent. Ici, les plans de licenciements sont combattus ; là, les bas salaires. Les salariés de SeaFrance et d'une raffinerie du groupe Petroplus se mobilisent depuis plusieurs semaines contre la fermeture de leur entreprise. La grève des agents de la sûreté aéroportuaire qui réclamaient 200 euros d'augmentation a marqué l'actualité pendant les fêtes.

C'est par la convergence des luttes et la construction d'un mouvement d'ensemble que l'on pourra imposer l'augmentation générale des salaires, l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous sans diminution de la paie.

Lundi 16 janvier 2012

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Message  alexi Lun 23 Jan - 20:33




Ne rien attendre du prochain président,

mais tout de la coordination de nos luttes




La litanie des plans anti-sociaux

La semaine dernière, la crise avait le visage des ouvrières de Lejaby : 255 licenciements, plus de la moitié de l'effectif du groupe, et des larmes de rage, celles de femmes qui font leurs comptes : « comment payer les traites de la maison et nourrir les gosses ? » Retrouver du travail à Yssingeaux, petite ville de Haute-Loire dont l'usine d'assemblage doit fermer, c'est une mission plus impossible que celles de la série télé du même nom.

Chaque semaine qui passe apporte un nouveau plan de suppression d'emplois dans une grande entreprise, voire la fermeture d’un sous-traitant ou d’une filiale de grand groupe. À croire que leurs patrons prennent un ticket auprès du gouvernement pour se mettre dans la file d'attente.


Nouvelles attaques en vue à droite


Comble du cynisme, l'annonce du sort des Lejaby a été retardée… d'un jour, afin de ne pas gâcher le plan média de Sarkozy autour du bluff de son sommet « social » de mercredi dernier.

Sommet dont l'UMP se félicite : les dirigeants syndicaux n'ont pas claqué la porte. Ce qui aurait été le minimum, vu les nouvelles arnaques annoncées contre les travailleurs : allongement de la durée des CDD à 30 mois – le CDI est une espèce de plus en plus menacée de disparition... –, 100 millions d'euros pour aider les patrons à nous mettre au chômage technique, nouvelles décharges de cotisations patronales, etc. Sans compter ce que Sarkozy envisage d’annoncer bientôt : transfert, via la TVA anti-sociale, du financement de la Sécu depuis les cotisations patronales vers le consommateur, accord compétitivité-emploi ou comment nous faire avaler des baisses de salaire à horaire constant. Bref, un vrai plan de campagne contre la classe ouvrière, pour lui faire porter le coût de la crise.


À gauche, pas mieux


Face à Sarkozy, Hollande se garde bien de prendre le moindre engagement. Il « aime les gens, pas l’argent » a-t-il dit dans son discours du Bourget de dimanche dernier, mais pas de preuves d’amour. La réforme des retraites ? Il ne parle pas d’annuler la réforme Sarkozy, ni surtout de revenir aux 37,5 annuités, mais vaguement de nouvelles négociations. Les 60 000 postes à créer dans l’Education nationale ? Ils seront pris sur les effectifs déjà laminés des autres services publics. Son seul engagement sérieux, c’est une nouvelle rigueur budgétaire : « Toutes les dépenses seront financées par des économies », car « le nombre de fonctionnaires n'augmentera pas ». Bref, l’Etat patron ne créera pas d’emplois. Rien pour les services publics.

Aucune mesure en vue contre les licenciements, pour la préservation des salaires. Juste l’évocation d’un « pacte de responsabilité de gouvernance et de croissance », ce jargon au service du système capitaliste que la gauche partage avec la droite.

Du côté des travailleurs

Face à l’offensive concertée des patrons et du gouvernement, nous, les salariés, ne manquons pas de troupes combatives. Il suffit de voir toutes ces luttes successives, le dos au mur, des salariés contre leurs licencieurs.

Il suffit de voir, entre autres dizaines d’exemples, comment en septembre 2010, les ouvrières de Lejaby avaient déjà mené une grève de 11 jours et contraint le patron à doubler l'indemnité de départ du précédent plan de licenciement.... qu'il n'a toujours pas intégralement versée. Et comment aujourd'hui, elles occupent l'usine d'Yssingeaux. « La guerre est déclarée » résume très bien une déléguée.

Mais il n'y a aucune raison de se résigner à l'isolement. En se regroupant, les salariés menacés chez Lejaby, Seafrance, Fralib, PSA et bien d’autres auraient les moyens d'entraîner ceux des petites, voire très petites entreprises, en fait à peu près tout le monde, y compris une partie du secteur public, tant la menace de perdre son travail s'est généralisée à tous cette dernière décennie. Oui, en faisant converger leurs luttes, les travailleurs ont les moyens d’interdire les licenciements et d’imposer leurs volontés aux patrons comme aux gouvernants à leur service.

Lundi 23 janvier 2012

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Message  alexi Lun 30 Jan - 20:47


Tout pour le capital, rien pour le travail !


Pas encore candidat, Sarkozy ! Mais décidé à nous annoncer qu’il entend bien mener la guerre aux travailleurs s’il était réélu. Son programme est d’ailleurs taillé sur mesure pour le patronat. Mesure phare de son intervention télévisée, la baisse de ce que les patrons appellent de façon mensongère le « coût du travail », alors que c’est le travail, le nôtre, qui leur rapporte et les enrichit. Il s’agit d’exonérer les patrons d’une partie de leurs cotisations sociales, en fait d’une partie de notre salaire différé. Et attention, pas question de baisser les cotisations des salariés ! Donc nouveau cadeau au patronat et nouvelle ponction sur ce qui nous est dû. Pour financer cette réforme anti-ouvrière, la TVA sur les produits d’importation passera de 19,6% à 21,2%. Prendre aux pauvres pour donner aux riches. Tout un programme ! Les représentants du patronat se frottent d’ailleurs les mains à l’idée de cette nouvelle exonération. Pour PSA, elle permettrait, prétendent-ils, de baisser de 400 euros le prix d’un modèle « made in France » de moyenne gamme et de maintenir les emplois. Cela n’empêche pas dans le même temps PSA de maintenir son annonce de suppressions d’emplois !

Ce ne sont pas les travailleurs mais le patronat qui coûte cher à la société !

Alors trop élevé le « coût du travail » ? Pourtant ce ne sont pas les travailleurs qui coûtent de l’argent. Au contraire, ce sont eux qui produisent toutes les richesses. Depuis la conception dans les bureaux jusqu’au bout de la chaîne de production en passant par l’administration et les transports, ce sont en réalité les travailleurs qui font fonctionner l’économie toute entière. Sans nous, point de profits pour les patrons. Le salaire qu’on nous reverse en fin de mois, comme le salaire différé des cotisations patronales, n’est en fait qu’une infime partie de toute la richesse que nous produisons collectivement. Alors, parlons clair : « baisser le coût du travail », c’est tout simplement aggraver l’exploitation et l’injustice sociale.

La rigueur version Hollande

De son côté, François Hollande est entré officiel-lement en campagne. Mais il a prévenu : s’il est élu, les deux premières années de son quinquennat seront « dures ». Les questions sociales ne seront abordées que dans un deuxième temps… seulement si la croissance le permet. Une façon détournée d’annoncer qu’il s’apprête, tout comme Sarkozy, à faire payer la crise aux travailleurs.
Le seul point sur lequel il a été clair lors de son intervention télévisée où il présentait son programme, c’est qu’il ne compte pas défaire tout ce que la droite a fait ! Pas question de revenir aux 37,5 annuités pour tous. Tout juste est-il question d’un départ à la retraite à 60 pour les travailleurs ayant commencé avant 18 ans. Pas question non plus de régulariser tous les sans-papiers, seulement au cas par cas. Les 60 000 postes à créer dans l’Education nationale ? Ils seront pris sur les effectifs déjà laminés des autres services publics. Interdire les licenciements ? N’y pensez même pas !

Ne rien attendre du prochain président, mais tout de la coordination de nos luttes

Face à l’offensive concertée du patronat et du gouvernement, les travailleurs n’ont pas à faire de choix entre leur vrai ennemi de droite et leur faux ami socialiste. D’ailleurs nombreux sont ceux qui n’attendent rien de ces élections et se battent déjà contre leurs licencieurs : les ouvrières de Lejaby, les salariés de SeaFrance, les ouvriers de PSA et bien d’autres, sans oublier les enseignants et autres salariés de la fonction publique. La liste est longue.
Il n’y a pourtant aucune fatalité à ce que chacun se batte isolement, le dos au mur, pour finalement être mis à la porte. Tous ces travailleurs ont les moyens, en unifiant leurs luttes, en s’adressant aux autres entreprises menacées de licenciements, de faire basculer dans le camp des grévistes les hésitants, les isolés, pour enfin, tous ensemble, faire reculer patronat et gouvernement et imposer l’interdiction des licenciements.

Lundi 30 janvier 2012

alexi

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Message  alexi Lun 6 Fév - 20:26


Pas touche au droit de grève !


Pour une fois, il faut s’en féliciter, ce sont toutes les catégories de personnel du transport aérien – agents de sureté, d’accueil, mécaniciens au sol, personnel des innombrables sous-traitants… jusqu’aux hôtesses, stewards et pilotes –, qui se mobilisent ensemble. Ils protestent contre le projet de loi antigrève du gouvernement, adopté à l’Assemblée le 25 janvier et devant passer au Sénat le 15 février.

Le projet de loi en question consiste à exiger individuellement des salariés qu’ils se déclarent grévistes 48 heures à l’avance, sous peine de sanction. Ce n’est pas tout : un amendement a été ajouté voulant que les grévistes, toujours individuellement, déclarent 24 heures à l’avance leur jour de reprise du travail ! Bref, une façon de tenter de saboter toute décision collective des travailleurs, en particulier en assemblée générale. Entre autres.

Après le transport aérien, à qui le tour ?

A noter que cette loi qui s’inspire de celle votée en 2007 pour les transports publics terrestres, vise autant le secteur privé que le secteur public du transport aérien. Autant dire qu’il s’agit d’une nouvelle brèche au droit de grève. Après la SNCF, la RATP… et l’aérien, à quand des lois antigrève pour l’automobile, le commerce, le BTP, les banques … sous prétexte que les grévistes prendraient « en otage » la clientèle ?

La « prise d’otages » ! La sempiternelle formule magique contre les grévistes ! Comme si ce n’était pas les patrons et le gouvernement qui prenaient en otage l’ensemble des salariés (et finalement les usagers) en réduisant les effectifs, en programmant les licenciements, en aggravant les conditions de travail, en faisant travailler plus et gagner moins ceux qui ne vont pas encore pointer à Pôle emploi ! D’ailleurs, pour ce qui est du transport aérien, ledit projet de loi n’a rien à voir avec l’intérêt des passagers, mais tout à voir avec les intérêts patronaux. A commencer par Air France qui, à la mi-janvier, vient d’annoncer un plan d’économies de 2 milliards d’euros sur trois ans. Ce qui va signifier des suppressions de postes, moins de salaires, la dégradation de l’entretien, de la sécurité… Au point que la direction d’Air France a même déclaré que la proposition de loi, « cela nous arrange » !

La voilà, la vraie raison de ce projet antigrève : le patronat du transport aérien, celui des grandes compagnies comme celui des innombrables sous-traitants, s’apprête à de nouveaux plans de compressions d’effectifs et de remises en cause de tous les acquis. Il s’agit donc d’obtenir du gouvernement des mesures préventives, gravées dans la loi, contre les réactions prévisibles des salariés.

C’est qu’ils ont peur des travailleurs, de nous tous, en fait ! Donc ils y vont de l’intimidation. Et ce n’est pas sans raison qu’ils nous craignent. Car l’exemple de la combattivité est venu des plus vulnérables d’entre nous. Ce projet antigrève arrive à l’Assemblée juste après la longue grève courageuse de décembre dernier pour l’augmentation des salaires, de la catégorie la plus mal payée et la plus précaire des travailleurs des aéroports : les agents de sureté en butte aux multiples mafias patronales se disputant les contrats véreux des donneurs d’ordre. Leur détermination et leur courage a donné le coup de pouce aux autres catégories, lesquelles, aujourd’hui toutes solidaires, réagissent contre la dernière provocation du gouvernement.

Ce qui se passe aujourd’hui dans le transport aérien concerne l’ensemble des salariés. En ces temps de crise, on voudrait nous faire croire que la classe ouvrière est tétanisée et sans réaction. Mais c’est faux. Partout la colère est la même, même si, pour l’heure, elle s’exprime de façon très dispersée et localisée. Ce n’est pas la combattivité qui manque, mais la fusion de toutes les combattivités. Dans le transport aérien, les petites barrières catégorielles viennent d’être franchies. Que les salariés de tous les secteurs, de tout le pays, franchissent les autres barrières professionnelles ou régionales, et le patronat comme le gouvernement présent ou à venir, auront du souci à se faire !

Lundi 6 février 2012

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Message  alexi Mar 14 Fév - 17:17


Quand les banquiers s'en Grèce, la population s’embrase


Dimanche soir, en Grèce, en dépit de la colère du peuple, les députés votaient un énième plan d'austérité imposé par les banques et leurs représentants Merkel et Sarkozy. Quelque 40 députés (de droite ou du PS) qui ont refusé le plan ont été exclus de leur parti !
Au menu cette fois, une baisse de 22 % du salaire minimum, qui passe à 586 euros bruts, la suppression de 15 000 emplois publics et de nouvelles coupes dans les retraites. Alors que le chômage officiel est de 21 %, que le nombre de sans-domicile a augmenté de 25 % en deux ans et que les salaires, quand ils sont versés, ne permettent plus de joindre les deux bouts, les dirigeants du pays privilégient encore les profits et les banques qui spéculent sur la dette.
Pourtant, ni la crise, ni la dette de la Grèce ne sont de la responsabilité des travailleurs grecs. Curieux que les huissiers du FMI ne s’en prennent ni aux biens de l’Eglise, ni sérieusement au faramineux budget de l’armée grecque, l’une des meilleures clientes des des marchands d’armes français, allemands ou américains ! Mais les travailleurs ne se laissent pas faire et les opposants aux attaques sont toujours aussi nombreux depuis les grandes manifestations de juin et octobre 2011.
Vendredi et samedi, la grève générale appelée par les syndicats a rencontré un succès. À Athènes, les transports en commun étaient inexistants, tandis qu'une banderole géante étendue sur l'Acropole dénonçait la « dictature des monopoles de l'Union européenne ». Dimanche, 100 000 manifestants se sont rassemblés devant le parlement, où les députés qui ont voté l'austérité récoltaient le mépris de la population. La révolte a grondé toute la nuit.
Ce hold-up contre les travailleurs grecs n'est que l'avant-goût de ce qui se prépare contre ceux de toute l'Europe, dont la France, comme le confirment les nouvelles annonces de Sarkozy. Reste à prendre exemple sur le peuple grec. Les banques et leurs huissiers imposent leur dictature et étranglent les peuples par gouvernements interposés : qui sème la misère, comme en Grèce, récoltera la tempête sociale.

Le meilleur des mondes de Sarkozy

Dans ses confidences au Figaro Magazine, Nicolas Sarkozy s'est découvert une nouvelle passion pour les référendums. Mais attention, il n’est pas question de laisser la population décider de l'âge de la retraite, des embauches dans les services publics, de l'augmentation des salaires. Il ne s'agit que d'opposer chômeurs et salariés, Français et immigrés, pour que les responsables de la crise puissent dormir tranquilles sur leurs milliards.
La proposition de vote ? Imposer aux chômeurs une prétendue formation dans un secteur choisi par un « comité national », à l'issue de laquelle ils seraient obligés d'accepter le premier emploi proposé. Ainsi, les salariés ne pourraient même plus choisir leur métier ! A quand une « civilisation supérieure », modèle Guéant-Sarkozy, où les individus devront exercer la profession que leur impose le haut de la hiérarchie sociale ?
En s'attaquant aux plus précaires, Sarkozy s'en prend à tous les travailleurs. Obliger les chômeurs à accepter n'importe quel emploi, même pour un salaire de misère, loin de chez eux ou avec des cadences intenables, c'est faire pression sur l'ensemble des travailleurs.
Cela revient à accuser les licenciés de la rapacité des licencieurs. Pourtant, aucun des mille chômeurs supplémentaires que Pôle Emploi compte chaque jour n'a choisi de perdre son travail. Au contraire, nombreux sont ceux qui se battent contre les suppressions d'emplois ou les fermetures d'usine.
Pour interdire les licenciements et obliger le patronat à prendre sur ses profits pour maintenir les emplois, il ne faut pas compter sur Sarkozy, ni d'ailleurs sur le futur président, quel qu’il soit.
Seuls les travailleurs, par leurs luttes et sans attendre d'être appelés à voter, sont en mesure de faire reculer patronat et gouvernement et d'imposer leurs intérêts.

Lundi 13 février 2012

alexi

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Message  alexi Mar 21 Fév - 14:57



Oui, soyons le cauchemar du gouvernement présent et à venir !



Le Sarkozy « nouveau », en costume de candidat, se dit contre le
système, proche du peuple, et prétend venir au secours des licenciés.
En attendant, les ouvrières oubliées de Lejaby venues lui demander de
tenir ses promesses, se sont vues interdire l’accès à son premier
meeting de campagne, la semaine dernière à Annecy. Tout un symbole !
Contre le système ? C’est le même Sarkozy qui a l’intention de
recycler son ancien ministre, Jean-Louis Borloo, à la tête de Veolia
Environnement. Tant il est vrai que leur système, à droite comme à
gauche d’ailleurs, consiste à passer des couloirs feutrés des
ministères à ceux des conseils d’administration des trusts et des
banques, et inversement !
Il y a une semaine, le président promettait un référendum pour s’en
prendre aux chômeurs, leur imposer n'importe quel emploi. Prendre et
s’en prendre aux pauvres pour assister les riches, c’est la devise
tacite de celui qui a versé des milliards d'argent public aux banques
et aux patrons, alors que des centaines de milliers de travailleurs
ont perdu leur emploi. On comprend que les travailleurs
d'ArcelorMittal de Florange, dont le site va fermer malgré les
promesses présidentielles, veuillent être le « cauchemar du
gouvernement ».
Alors, beaucoup de travailleurs veulent le départ de Sarkozy. Et ils
ont bien raison ! Mais faudrait-il pour autant miser notre avenir sur
une victoire de François Hollande ?

La finance et le CAC 40 « n’ont rien à craindre », pas plus de
Hollande que de Sarkozy


François Hollande s'était présenté comme un adversaire de la
finance... Mais au journal anglais The Guardian, il expliquait la
semaine dernière : « La gauche a gouverné pendant quinze ans, pendant
lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la
finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir. » Pas
de crainte pour les financiers ! Et il dit vrai... La gauche au
gouvernement a fait le bonheur du grand capital.
Menteur, Hollande, comme le dit Sarkozy ? Même pas, si on regarde son
programme. Il se garde bien de promettre quoi que ce soit aux classes
populaires. Il veut embaucher plus dans l'enseignement... mais en
continuant à réduire les effectifs d'autres services publics ! Et sur
les salaires, son programme ne contient... rien du tout !
Bien sûr, c'est encore moins du côté de Marine Le Pen, dont Guéant et
Sarkozy reprennent sans honte la démagogie abjecte, que les
travailleurs ont quelque chose à espérer. Elle ne sait que diviser les
travailleurs en distillant le poison du racisme et de la xénophobie.
Les ouvriers, elle ne les aime qu’obéissants et résignés, et ne se
gène pas de les dénoncer quand ils font grève !

Le chemin de la lutte d’ensemble, bien plus sûr que le bulletin de vote


Les travailleurs qui luttent en ce moment ont bien raison de ne faire
confiance qu'en la force de leur mobilisation. Les travailleurs de
PSA-Citroën ont manifesté avec succès samedi dernier à
Aulnay-sous-Bois, car leur usine est menacée de fermeture. Ils
n'attendent pas le résultat des élections. Ils font connaître dès
maintenant leur détermination face à un patron prêt à faire fermer des
sites pour améliorer ses profits.
Dans cette campagne présidentielle, les deux candidats des partis de
l’extrême-gauche, LO et le NPA, sont bien les seuls à affirmer
clairement que les salariés ne doivent compter que sur leurs propres
forces, sur leurs combats, et pas sur l'alternance électorale. Les
seuls à avancer des mesures d'urgence pour le monde du travail et un
programme de lutte d’ensemble. Le résultat de cette élection ne
déterminera pas l'avenir. Mais comme celle de Nathalie ARTHAUD, la
candidature de Philippe POUTOU, du Nouveau parti anticapitaliste,
ouvrier de l'automobile, aura le mérite de faire entendre clairement
la voix du monde du travail, de ses revendications et de ses luttes.
Un moyen d’avertir le prochain gouvernement, quel qu’il soit, que la
classe ouvrière ne se laissera pas faire.

Lundi 20 février 2012

alexi

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Message  alexi Mar 28 Fév - 20:07




The Artists ?


Ils auraient bien aimé voler la vedette à Jean Dujardin et Omar Sy, Sarzoky et Hollande qui, devant les caméras, se mettent à pointer le temps d’une élection au portail de quelques-unes des usines menacées de fermeture, ou à flatter le cul des vaches. Mais pas sûr que la France qui se lève tôt leur accorde le moindre Oscar ou César. Leur comédie ne prend pas.

Sarkozy, le président des riches, se paie le ridicule de vouloir se faire passer pour « le candidat du peuple », lui qui n’a su que bafouiller sans conviction, à la télévision, qu'il regrettait son déjeuner au Fouquet's en compagnie de ses copains du CAC 40.

Quant à ses gestes de dame patronnesse en faveur des licenciés, parlons-en. La semaine dernière, par exemple, il a visité la raffinerie Petroplus près de Rouen, où le patron a décidé de mettre la clé sous la porte après avoir vidé le compte en banque de l’entreprise, en laissant 550 travailleurs sur le carreau. Sarkozy leur a promis de rechercher un repreneur, et déclaré que Shell, l'ancien propriétaire du site, était prêt à garantir l'activité... pendant six mois. Bref, après les élections, le déluge ! « C’est quand même mieux que rien », a-t-il fini par dire, irrité, à un travailleur qui semblait sceptique sur le super-sauveur.

Hollande, lui, a rendu visite aux salariés d'ArcelorMittal à Florange, pour dire que s'il est élu, il fera une loi pour obliger les entreprises qui veulent fermer… à quoi ? À ne pas licencier ? À garantir les salaires, à partager le travail entre tous les sites ? Mais non. À les obliger... à faire appel à des repreneurs ! Autrement dit, guère autre chose que Sarkozy ! La belle obligation, de faire appel à ces prétendus « repreneurs », experts en voyoucratie financière, dont on sait qu’ils se font une spécialité de fermer l’usine à leur tour après l’avoir acquise pour une bouchée de pain.

« On ne pourra pas faire de miracles, non plus », a d'ailleurs prévenu Hollande lors d'une visite dans une cité de Bonneuil-sur-Marne, dans la banlieue parisienne, où plus d'un jeune sur quatre est au chômage ! Mais combien de miracles en faveur des riches en baisses d’impôts et de charges sociales, ou en subventions que ces grands patrons encaissent avidement avant de décider de fermer un site tout juste rénové, comme cela vient de se passer en Haute-Vienne à l’usine Albany ?

Il n'est pas question, ni pour Sarkozy ni pour Hollande, d'imposer aux patrons des mesures qui iraient à l'encontre de leurs intérêts. Les seules mesures vraiment contraignantes et même insultantes, sont prises contre les travailleurs, les chômeurs et les plus pauvres.



Contre le chômage, l'interdiction des licenciements et des suppressions de postes est une mesure d'urgence pour toute la classe ouvrière


Il faut interdire les licenciements en prenant sur les profits, non seulement sur les comptes des entreprises, mais sur ceux de leurs dirigeants et actionnaires. Il faut répartir le travail disponible entre tous les salariés en diminuant autant que nécessaire le temps de travail, sans perte de salaire. Et embaucher dans les services publics.

Seuls les candidats d'extrême-gauche ont inscrit ces mesures à leur programme. Un programme qu'aucune élection ne pourra réaliser, mais qu'il faudra imposer par la lutte d’ensemble du monde du travail.



Salariés, ne gageons pas notre avenir sur les élections, mais sur notre combativité et l’unification de toutes nos luttes

Les révoltes qui ont déjà éclaté, que ce soit en Grèce, au Sénégal ou à la Réunion, montrent que la population, réduite à la misère, n'est pas disposée à accepter son sort. Cette révolte est en passe de faire tache d’huile dans le monde entier. Ici aussi, nous ne pourrons pas tout accepter sans réagir. Contre le chômage, pour défendre notre droit à vivre dignement, il faudra une mobilisation d'ensemble des travailleurs.

C'est ce que Philippe Poutou affirme dans cette campagne en tant que candidat du Nouveau parti anticapitaliste. Lui est un ouvrier de l'automobile, qui pointe tous les jours à l’usine et pas devant les caméras tous les cinq ans.

Lundi 27 février 2012

alexi

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Message  alexi Lun 5 Mar - 20:16


Sarkozy et Hollande en campagne :

Arnaques, frime et beaux cyniques !



Sarkozy et Hollande se sont lancés cette quinzaine à la reconquête de l’électorat ouvrier. Pas facile !



Sarkozy : bluff, bluff etre-bluff…

Bluff à SeaFrance où Sarkozy promettait aux salariés reconversion à la SNCF à des postes inacceptables. Bluff à Lejaby, repris par l’ami Arnault, qui laisse sur le carreau 350 des 500 salariés. Bluff à Pétroplus où Sarkozy annonce avoir fait signer à Shell un contrat pour le redémarrage du site, alors que les syndicats révèlent que Shell n’a toujours pas versé sa part et que 20 millions manquent toujours. Bluff à ArcellorMittal Florange, où comme à Pétroplus, Sarkozy apromis une somme de 150 millions d’euros sur les fonds publics pour… octobre Après les élections ! D’autant que le PDG du groupe, Lakshmi Mittal, explique que le redémarrage au second semestre de 2012 n’aurait lieu qu’en cas de reprise économique. Bref, un « foutage de gueule » en règle, comme n’hésite pas à le dire un syndicaliste du site.


Chez Hollande, pas moins de« foutage de gueule »

Pour rivaliser, le candidat socialiste a sorti son projet de loi pour « obliger » les groupes à céder les sites rentables qu’ils entendent fermer… si repreneur il y a. Tu parles d’une contrainte ! Et s’il n’y a pas de repreneur ? Ou si ce dernier ne reprend qu’une partie du personnel laissant au repreneur suivant le soin de tailler encore les effectifs et de se servir sur la bête,comme c’est le cas la plupart du temps ?

Là-dessus, voulant amuser le peuple, le même François Hollande propose de créer une nouvelle tranche d’imposition au taux de 75 % sur les « revenus » de plus d’un million d’euros par an. D’abord, pas de panique : seuls le premier euro au-dessus du million et les suivants seront taxés à 75 %, tous ceux en-dessous ne le seraient qu’à 45 % comme le préconise déjà le candidat socialiste (moins que les 48 % sous Raffarin, et les 60 % du temps de Giscard !). C’est cela la division en « tranches ». Ensuite, il ne faut pas confondre « patrimoine », c’est-à-dire la richesse accumulée au fil du temps et son supplément réalisé chaque année, appelé« revenu », et qui, seul, leur serait taxé. Pour ne donner qu’un exemple : en France, en 2010, les 10 % des ménages les plus riches détenaient 24 % des « revenus », mais 48 % du patrimoine total ; les 50 % les moins riches devant se contenter de 7 % du patrimoine total. Pas de quoi fouetter un riche donc, ni atténuer les inégalités.


Un cinéma sur fond de réelles luttes sociales

Les entreprises du CAC 40 dont les profits ont encore augmenté par rapport à l’année précédente, peuvent donc se rassurer. Philippe Varin, PDG de PSA, lui-même rémunéré 8 900 € par jour, peut continuer à menacer des sites de production, à commencer par ceux de SevelNord, Madrid ou Aulnay en invoquant 20 % de surcapacités en Europe à l’occasion de son alliance stratégique avec General Motors. Rien qui empêchera la direction de Renault, avec un Carlos Ghosn qui touche 9,7 millions d’euros annuels, de continuer à casser les salaires.

En fait, si Sarkozy et Hollande se bousculent à la sortie des entreprises pour faire leur cinoche et prétendre « se battre pour l’emploi », c’est avant tout parce que les ouvriers, eux, continuent à se battre. A Lejaby, à Petroplus, à ArcelorMittal ou à PSA Aulnay et maintenant à Renault Cléon, Le Mans ou Guyancourt où les débrayages se sont propagés cette semaine sur les salaires suite aux annonces d’augmentations dérisoires. Ce sont ces luttes et non un bulletin de vote qui, lorsqu’elles convergeront et se coordonneront, forceront patrons et gouvernements à imposer l’interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, l’augmentation des salaires de 300 € minimum.

Seuls les candidats de l’extrême gauche défendent ce programme de lutte. C’est le programme de Philippe POUTOU,candidat du Nouveau parti anticapitaliste et lui-même ouvrier de l’automobile qui,en se présentant, porte la voix de tous ceux qui se battent dans les entreprises et ailleurs contre la voracité des patrons.


Lundi 5 mars 2012

alexi

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Message  alexi Lun 12 Mar - 21:01



Salaires, emplois : à nous de changer la donne !


Difficile de miser sur tous les tableaux : lors de son grand show de Villepinte, Sarkozy a fait conspuer pêle-mêle les chômeurs, les immigrés, les syndicats, les 35h... Ce qui ne l'empêchait pas quelques jours plus tôt de miser sur la course aux usines, pour tenter de faire oublier son image de candidat des riches.


A Lejaby, pas de dentelle pour Sarkozy

Loin de Florange et Gandrange, où son statut de menteur est trempé dans l’acier, c'est derrière les ouvrières de Lejaby, à Yssingeaux en Haute-Loire, qu'il venait courir. Mais l'accueil fut très froid de la part des 82 ouvrières, aujourd'hui reprises par un fournisseur de LVMH : « Le remercier ? Pourquoi ? On ne lui doit rien, on s'est battues, c'est tout », déclarait l'une d'entre elles. Un numéro d’esbroufe plutôt raté donc, car se présenter comme le sauveur de l'emploi, au moment où les plans de licenciements s'accumulent et les licenciements individuels explosent, relève au mieux de l’imbécillité, au pire de la provocation, de la part du président sortant.


Bravo, les guerrières d’Albertville !

Difficile aussi de rejouer le numéro de « président du pouvoir d'achat », avec des salaires bloqués depuis des années. C'est ce qui a révolté d'autres travailleuses, ces caissières de supermarché qu'on surnomme maintenant « les guerrières d’Albertville ». On prétendait leur imposer le travail du dimanche comme seul moyen d'augmenter un peu leur mini-paye. A six salariées du magasin ED, elles ont fait grève 104 dimanches, pendant deux ans, en animant manifestations et piquets de grève sur le parking du magasin, et viennent de gagner en justice. Comme quoi même à six, la colère et la ténacité ont plus de résultats que toutes les promesses électorales.


Ce n'est pas la colère qui manque, à travers le pays, s'exprimant ici et là un peu partout : des débrayages à Renault pour des augmentations de salaire en passant par les mobilisations depuis plusieurs mois contre les suppressions de postes dans le groupe PSA ou contre les restructurations à la Poste (avec, en ce moment même, près de 2 mois de grève de facteurs des Hauts-de-Seine), les luttes locales sont nombreuses, impossibles à énumérer, que ce soit dans le secteur public ou privé.


Et si on s'y mettait tous ensemble ?


Des mobilisations nombreuses, malheureusement éparpillées. Alors, comme l'affirme Philippe POUTOU, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste, lui-même ouvrier de l'automobile, « il faut qu’on réussisse à faire converger toutes ces luttes pour changer le rapport de force. »
Converger, c'est par exemple ce qu'ont fait la semaine dernière les ex-salarié(e)s du groupe Paru-Vendu et celles des 3 Suisses, en venant ensemble manifester leur colère devant l'Assemblée nationale contre leurs licenciements. Un exemple à suivre et surtout à généraliser.


C'est ainsi que nous aurons la force de faire reculer les patrons comme le gouvernement, quel que soit le président ! Oui, il y a largement les moyens de maintenir les emplois et même d’embaucher. Les bénéfices cumulés des grandes sociétés cotées à la Bourse de Paris ont atteint l'an dernier 74 milliards d'euros.... Il faut faire payer les capitalistes, prendre sur les profits et les dividendes.

Tous ensemble, nous aurons la force de notre côté et les moyens d’interdire les licenciements. Il faut réquisitionner quand les patrons veulent fermer, il faut que les salariés prennent leurs affaires en main et leurs usines. Cela suppose un rapport de force en notre faveur, le camp des salariés. Cela suppose donc l’unification de nos luttes. C’est l’enjeu de la période qui vient, sans même attendre l’issue illusoire des élections. Il y a véritablement une guerre de classe, dans laquelle ce sont les patrons qui sont pour le moment à l'offensive. A nous d’unifier nos forces pour riposter et changer la donne.

Lundi 12 mars 2012

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Message  alexi Mar 20 Mar - 9:40

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Lundi 19 mars 2012

Philippe POUTOU, candidat du monde du travail !


Philippe POUTOU a déposé sa candidature officielle à l’élection présidentielle 2012, en même temps que les 500 parrainages d’élus qui lui étaient nécessaires. Il sera donc bien là pour dire que ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise du capitalisme, que des mesures radicales de sauvegarde des salaires, emplois, amélioration des conditions de vie et de travail, sont nécessaires et devront être imposées par les luttes des exploités et des opprimés.
Pour dire que l’interdiction des licenciements, la hausse générale des salaires d’au moins 300 € nets, la retraite pleine et entière à 60 ans, des logements décents pour tous, oui, c’est possible. Mais c’est possible non pas en se contentant de glisser un bulletin dans une urne, mais par la convergence de toutes nos luttes en une puissante riposte venue d’en bas. Il n’y aura pas de changement de rapport de forces sans un raz de marée du monde du travail.

Car l’affrontement est rude, entre la bourgeoisie qui maintient ses profits avec tout un arsenal de lois et prétendues réformes, et la classe ouvrière qui paie la facture par la baisse constante de son niveau de vie. La crise n’est pas pour tout le monde. Les actionnaires du CAC 40 ne sont pas sur la paille. Ils continuent au contraire à encaisser des records de dividendes, au vu et au su de tous, à l’exaspération du plus grand nombre. Les grands patrons de l’automobile et leurs mafias, par exemple, continuent à s’en mettre plein les poches. L’action Renault passe de 30 centimes à 1,16 € cette année : + 86 % ! 340 millions d'euros seront donc versés aux actionnaires. Augmenter les 36 000 salariés de l’entreprise de 300 € nets ne reviendrait qu’à 250 millions par an, cotisations sociales incluses.

Salaires comme licenciements ou fermetures d’entreprises engendrent des coups de colère et des luttes. Chez Pétroplus, Lejaby, Citroën-Aulnay, Arcelor Florange pour ne parler que des plus « médiatisés ». Au point que tous les candidats qui défendent ce système d’exploitation, de Nicolas Sarkozy à François Bayrou, en passant par François Hollande ou Marine Le Pen, se sont sentis obligés demontrer leur nez à la porte d’entreprises… et de lancer quelques gadgets auxquels les travailleurs en colère ne croient pas.

Seule l’extrême gauche défend un programme de classe, pour les travailleuses et travailleurs. Notre candidat, Philippe POUTOU, ouvrier de l’automobile, celui du Nouveau Parti Anticapitaliste, mais aussi Nathalie ARTHAUD, enseignante dans des quartiers populaires, candidate de Lutte Ouvrière. Deux porte-parole pour une seule extrême gauche, l’important est qu’ils représentent les intérêts fondamentaux du monde du travail, face à tous ces politiciens qui se disputent les places du prochain gouvernement afin de préserver les intérêts de la bourgeoisie.



L’important est de préparer les échéances à venir, la riposte contre les sales coups contre les classes populaires qui, quel que soit l’élu, vont tomber encore plus drus. L’important est de savoir qu’il va falloir en découdre par les luttes, TOUS ENSEMBLE, et que sans offensive ouvrière généralisée, la bourgeoisie ne lâchera pas prise.


Pendant les quelques semaines qui nous séparent du 22 avril, c’est ce programme de défense des intérêts fondamentaux des travailleurs que Philippe POUTOU va défendre. Pas simplement pour une sage « insurrection citoyenne », comme le propose Jean-Luc Mélenchon, ne misant que sur les urnes et une VI° République qui conserverait et continuerait le système comme les précédentes. Mais pour une insurrection du monde du travail qui ne respectera pas l’ordre capitaliste existant.


Jeudi 12 avril à 20 heures : meeting national de Philippe POUTOU, à la Halle CARPENTIER de Paris (Métro Porte de Choisy ou Porte d’Ivry)

Dimanche 15 avril à 15 heures : meeting national de Nathalie ARTHAUD au Zénith de Paris (Parc de la Villette, Métro Porte de Pantin)

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Message  alexi Lun 26 Mar - 19:03

Philippe POUTOU, candidat du monde du travail !



Philippe POUTOU, candidat à l’élection présidentielle 2012 pour le NPA (Nouveau Parti anticapitaliste), se présente pour dire que ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise du capitalisme, que l’interdiction des licenciements, la hausse générale des salaires d’au moins 300 € nets, la retraite pleine et entière à 60 ans, des logements décents pour tous, oui, c’est possible !
Oh ! Pas simplement par une sage « insurrection citoyenne », comme le propose Jean-Luc Mélenchon, ne misant que sur les urnes et une VI° république qui conserverait et continuerait le système comme les précédentes. Mais par la convergence de toutes nos luttes en une puissante riposte venue d’en bas.
Bas salaires, licenciements et fermetures d’entreprises engendrent des coups de colère et des luttes. Comme chez Pétroplus, Lejaby, Arkema, Citroën-Aulnay, Arcelor Florange et bien d’autres. Au point que tous les candidats qui défendent ce système, de Nicolas Sarkozy à François Bayrou, en passant par François Hollande ou Marine Le Pen, se sont sentis obligés de montrer leur nez à la porte d’entreprises… et de lancer quelques gadgets auxquels les travailleurs en colère ne croient pas.
Seule l’extrême gauche défend un programme de lutte pour les travailleuses et travailleurs. Notre candidat, Philippe POUTOU, ouvrier de l’automobile, pour le NPA, mais aussi Nathalie ARTHAUD, enseignante dans des quartiers populaires, candidate de Lutte Ouvrière. Deux porte-parole pour une seule extrême gauche, l’important est qu’ils représentent les intérêts fondamentaux du monde du travail, face à tous ces politiciens qui se disputent les places du prochain gouvernement.
L’important est de préparer les échéances à venir, la riposte contre les sales coups qui, quel que soit l’élu, vont tomber encore plus drus. L’important est de savoir qu’il va falloir en découdre par les luttes, TOUS ENSEMBLE, et que sans offensive ouvrière généralisée, la bourgeoisie ne lâchera pas prise.


Jeudi 12 avril à 20 heures : meeting national de Philippe POUTOU, à la Halle CARPENTIER de Paris (Métro Porte de Choisy ou Porte d’Ivry)


Toulouse et Montauban : un tueur à l’image d’un monde barbare



Il n’a pas fallu longtemps à Sarkozy pour instrumentaliser le drame par de la surenchère sécuritaire et des diatribes anti-immigrés, lors de son meeting de samedi à Rueil-Malmaison, dans l’espoir crapuleux de gagner quelques voix supplémentaires. Tout comme Marine Le Pen
La tuerie de Montauban et de Toulouse ne peut que soulever l’horreur et l’indignation. Quant à l’auteur de ces meurtres, il peut sans doute être considéré comme un psychopathe, de même que le sergent américain qui, il y a 15 jours, a massacré 17 civils dont de nombreux enfants en Afghanistan, ou le tueur d’Oslo qui en a tués 77, et que la justice norvégienne vient de déclarer « fou ».
Mais, si ces malades mentaux de nationalités et confessions variées passent ainsi à l’acte, c’est dans un contexte bien particulier, celui des guerres sanglantes que mènent les Etats occidentaux dont la France, en Afghanistan, en Libye, en Afrique, et de l’interminable conflit israélo-palestinien. La propagande nationaliste et raciste qui accompagne ces guerres comme la stigmatisation de telle ou telle partie de la population, a de quoi inspirer les esprits dérangés. Les motivations insensées de ces actes barbares ne sont que les retombées de la barbarie que l’impérialisme fait régner dans diverses régions du monde. Aucune surenchère sécuritaire ne pourra empêcher un fou de Dieu ou un fanatique d’extrême droite de plonger dans la folie meurtrière.
Quant à la démagogie xénophobe, elle ne peut qu’attiser les haines et susciter de nouvelles vocations meurtrières.

Lundi 26 mars 2012


Dernière édition par alexi le Lun 2 Avr - 20:00, édité 2 fois

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Message  alexi Lun 2 Avr - 19:52


Pas de châteaux en Espagne



La grève générale en Espagne, jeudi dernier, a été largement suivie. Cette fois, les jeunes « indignés » étaient au coude à coude avec les travailleurs mobilisés.

C’était une première riposte à un projet de loi scélérat du gouvernement destiné à faciliter les licenciements, réduire les indemnités, flexibiliser les horaires, réduire les salaires. Qui s’ajoute à des réductions de budgets de santé, d’éducation, de logement et d’aides aux handicapés. Sans compter comme partout des hausses de prix. Sous prétexte de « difficultés économiques » qui comme ici, ne sont pas pour tout le monde. L’Espagne aussi a ses patrons cousus d’or.

N’oublions pas que les premières mesures d’austérité en Espagne ont été l’œuvre d’un gouvernement Zapatero, socialiste ! Exactement comme les premiers plans d’austérité drastiques en Grèce ont été lancés par Papandréou, socialiste ! Ces deux-là ont dû laisser sous peu la place, tant leur politique était décriée. Les gouvernements, de droite ou d’union gauche-droite, qui leur ont succédé approfondissent les mêmes mesures anti-ouvrières.

Voilà qui donne quelques doutes sur les perspectives de changement que certains nous brossent, ici en France, si François Hollande succédait à Sarkozy. Fichue alternance, qui change les têtes pour poursuivre la même politique contre les travailleurs !

Certes, bien nombreux sont ceux qui souhaitent que Sarkozy « dégage ». Et nous ne le pleurerions pas ! Mais c’est sa politique qu’il faudra dégager, celle des patrons et des banquiers, et toute leur cohorte d’actionnaires et de millionnaires. D’autant plus riches qu’ils nous pressurent davantage. Hollande s’apprête-t-il à autre chose que les égratigner ? La campagne se mène donc à coups de petites phrases prétendues assassines, Hollande pour reprocher au président sortant son amnésie, Sarkozy pour accuser son concurrent d’incompétence. Mais de s’entendre en tout cas pour ne proposer que de ridicules sparadraps aux plaies béantes des licenciements, du chômage, des salaires. Et ne parlons pas de Marine Le Pen, qui profite de l’écoeurement populaire pour distiller son venin xénophobe et tenter de diviser les travailleurs.

Alors Mélenchon, lui, n’a-t-il pas des propos plus musclés contre les riches ? Ne se flatte-t-il pas d’être révolutionnaire ? N’appelle-t-il pas, dans ses affiches, à rien moins que « prendre le pouvoir » ? Mais simplement en votant bien un 22 avril, après quoi lui seul pourrait faire le reste ? Son insistance à tempérer ses appels à la révolution en précisant qu’elle sera « citoyenne » ou « civique », c’est-à-dire bien sage et respectueuse de l’ordre capitaliste existant, est tout un programme.

Mais pas le nôtre.

Oui les travailleurs ont des intérêts généraux et immédiats à défendre :

Ø Pas question de payer leur dette. C’est dans les coffres des banques, renflouées avec notre argent, qu’il faut puiser.

Ø Contrôle des comptes des entreprises. Elles nous mettent à la porte ou bloquent les salaires sous prétexte de « difficultés ». Mais elles arrosent leurs actionnaires et offrent des salaires mirifiques à leurs dirigeants. Contrôlons où passe l’argent produit par notre travail.

Ø Interdiction des licenciements. Que nous imposerons à condition de nous unir, ouvriers de Florange, de Citroën ou Petroplus…

Ø Création de centaines de milliers d’emplois dans l’éducation, les hôpitaux, les transports. Une revendication qui concerne toute la population frappée par la dégradation des services publics.

Ø Augmentation générale des salaires, pensions et minima sociaux d’au moins 300 € pour tous, et pas de revenus inférieurs à 1 700 €.

Ø Régularisation de tous les sans papiers.

Mais pour imposer ces mesures vitales, quel que soit l’élu de la présidentielle, il nous faudra engager des luttes d’ampleur, les faire converger dans une riposte nationale, et faire ainsi basculer le rapport de forces en faveur des classes populaires.

C’est ce que nous disent dans cette campagne Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière et Philippe Poutou du NPA.

Pour approuver cette perspective et préparer le troisième tour, celui des luttes sociales, le seul qui pourra compter, nous vous appelons à voter le 22 avril pour notre camarade Philippe Poutou, ouvrier dans l’automobile.

Lundi 2 avril 2012
[Ajout aux bulletins d'Île-de-France :]
Meeting national de Philippe POUTOU, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste
Jeudi 12 avril à 20 heures, à la Halle CARPENTIER de Paris. Métro Porte de Choisy ou Porte d’Ivry.


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Message  alexi Lun 9 Avr - 18:29



Lundi 9 avril 2012

Interdire les licenciements ? Oui c'est possible !


Pas de trêve électorale qui tienne pour le patronat. Les plans de licenciements se succèdent sous toutes les formes possibles, dans tous les types d'entreprises. Par une explosion des ruptures de contrat dites hypocritement « conventionnelles » ; par des ventes d'entreprises à prix symbolique à des magouilleurs connus pour liquider les boîtes rachetées au bout de quelques années comme c'est actuellement le cas à Arkéma, le groupe de la chimie, qui compte céder pour un euro son pôle vinylique au repreneur voyou Gary Klesch ; par des annonces générales de suppressions d’emplois dont le détail est repoussé après les élections comme à Air France ; par des fermetures de sites ; par un arrêt pur et simple de la production comme à Florange où le haut-fourneau est à l'arrêt pour une durée indéterminée, et ainsi de suite.
Tous ces licenciements, qui ravagent les familles ouvrières ou parfois des régions entières se font au nom de la compétitivité de l'industrie française prise dans les tourments de la crise. Pourtant comme le note un éditorialiste des Échos, journal des milieux d'affaires, « un constat s'impose : alors que le pays est à la peine, la plupart de ses fleurons ne connaissent pas la crise ». Traduit de la langue patronale : quand la classe ouvrière trinque, la bourgeoisie se régale. Les groupes du CAC 40 ont ainsi reversé 35,8 milliards de dividendes aux actionnaires en 2011, une part toujours plus importante des profits au détriment des salaires et de l'emploi.
Stopper cette litanie de licenciements par leur interdiction est une nécessité vitale pour l'ensemble des travailleurs. Et cela ne dépend pas d'un résultat électoral.

Interdire les licenciements suppose une lutte d'ensemble de la classe ouvrière. Une lutte qui lierait entre elles les multiples combats dispersés qui existent déjà, dans la métallurgie, la chimie, le textile, le commerce, les transports, la poste, les hôpitaux… La lutte entreprise par entreprise conduit parfois à de petits reculs partiels et provisoires du patronat, mais il faudra que tous ces combats locaux convergent pour opposer au patronat les forces de l’ensemble du monde du travail. Une telle mobilisation permettrait également aux salariés, eux qui se trouvent à tous les échelons de l’organisation économique, de contrôler les comptes des grandes entreprises. Celles dont dépendent bien souvent les comptes de centaines de PME, de régions entières.

Les travailleurs seraient alors en situation de dicter leurs conditions : prendre sur les profits actuels ou passés pour partager le travail entre tous, au lieu du chômage pour les uns et de l'exploitation aggravée pour les autres ; imposer des augmentations de salaires minimales de 300 euros nets mensuels pour rattraper le coût de la vie. Et bien d’autres revendications.
C'est la perspective que défend notre camarade Philippe Poutou, ouvrier de l'automobile, qui se présente aux présidentielles pour le NPA.
Ce programme de lutte est bien plus réaliste que penser qu'un bulletin de vote ou un sauveur suprême pourrait contraindre les familles Peugeot, Bouygues, Mittal et consorts à arrêter leurs attaques. Pour les faire céder, il faudra que ces gens-là aient peur de tout perdre. Que nous soyons tous leur cauchemar.
A l'heure où toute l'Europe est traversée par les mêmes plans d'austérité, peu importe la couleur politique des gouvernements. Des grèves, dont celles générales d’une journée, ont parcouru l’Europe, de la Grèce à l’Espagne, de l’Italie au Portugal ou même l’Allemagne. Arrivera bien le moment où toutes ces colères successives se transformeront en une véritable déflagration sociale. Les travailleurs seront alors en mesure de contraindre ces messieurs du gouvernement et du CAC 40 de nous céder de toute urgence ces mesures de sauvegarde qu’ils jugent aujourd’hui « impossibles ».

Le 22 avril votez pour la lutte, votez Philippe Poutou !

Meeting national
de Philippe POUTOU,
candidat du
Nouveau Parti Anticapitaliste
Jeudi 12 avril à 20 heures,
à la Halle CARPENTIER de Paris.
Métro Porte de Choisy ou Porte d’Ivry.

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Message  verié2 Mar 10 Avr - 9:09

Interdire les licenciements ? Oui c'est possible !
Cet édito de L'Etincelle reprend au mot près le discours de LO dans un article de son dernier numéro. Seule différence, L'Etincelle ne parle pas d'établir un "rapport de forces durable"... dans le cadre du système capitaliste, comme le fait LO. Néanmoins, si L'Etincelle n'évoque pas non plus une "bonne loi anti licenciement", elle ne va pas jusqu'au bout du raisonnement : pour interdire les licenciements, une puissante lutte collective ne suffit pas, prendre un peu d'argent dans les caisses des patrons pour l'utiliser autrement ne suffit pas, il est indispensable de les exproprier et des organes de types conseils réunissant de façon démocratique la majorité des travailleurs, syndiqués ou non, sont non moins indispensables.

Alors, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout du raisonnement ? Pourquoi rester dans le flou et laisser croire qu'on pourrait imposer cette interdiction des licenciements dans le cadre du capitalisme ? Les camarades pensent-ils que les travailleurs s'engageront plus volontiers dans la lutte si cet objectif parait plus facile à atteindre sans bouleversement fondamental ? Redoutent-ils de les effrayer ?
__
PS Voir à ce propos l'article de Gaston Lefranc et le fil consacré à ce sujet, dans la catégorie "Extrême gauche."

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Message  alexi Lun 16 Avr - 18:10

Lundi 16 avril 2012

Préparons-nous aux sales lendemains qu’ils nous réservent,

Votons pour nos luttes, votons Philippe POUTOU


Le serviteur des riches et fier de l’être, Sarkozy, propose de repartir de plus belle sur la même pente.
Les niches fiscales et dégrèvements de cotisations sociales des entreprises ont été, selon un rapport de la Cour des comptes, de 172 milliards d’euros, rien qu’en 2010... Le chiffre de leur dette serait de 1600 milliards, ce qui ne représenterait jamais que dix fois la fraude légale du patronat sur une année. Un million et demi d’emplois ont été détruits depuis 2008 : les licenciements permettent l’intensification de l’exploitation. Ils sont le symptôme le plus dévastateur de la lutte de classe que les capitalistes nous livrent impitoyablement. Nos caisses collectives sont pillées (retraites, maladie, chômage). Les suppressions de postes massives déglinguent les services publics, dans l’Education, les hôpitaux, à la Poste, la SNCF, France Télécom, EDF, GDF, Air France… .

Mais la gauche gouvernementale mérite la défiance populaire
Car la politique que promet et mènera Hollande équivaut à celle de la clique sarkozyste, comme c’est le cas des politiques menées par la Gauche en Espagne, en Grèce ou au Portugal.

« C’est qu’il faut payer la dette », nous chantent en cœur la Gauche et la Droite. Mais pourquoi faudrait-il que les travailleurs payent les dettes de jeu des institutions financières et des barons du CAC 40 ? La crise n’est pas pour tout le monde. L’Etat dépense des sommes folles pour aider, pour « assister » le patronat et les actionnaires, et ceux-ci ne s’en servent pas pour moderniser, investir, embaucher, mais pour accumuler des fortunes privées scandaleuses et spéculer. Le capitalisme et les intérêts des capitalistes coûtent très cher à la société ! Mais le parti socialiste à la tête de l’Etat continuera d’assister les riches en prenant dans la poche des pauvres. C’est ce que Hollande a d’ailleurs avoué en expliquant aux spéculateurs de la City de Londres, que le patronat et la finance n’avaient rien à craindre !

Certes Jean-Luc Mélenchon, ex ministre socialiste, diffère par son discours plus ferme à l’égard des capitalistes. Mais il n’est pas le premier politicien à radicaliser son discours pour gagner la sympathie populaire. Et si son alliance avec le Parti communiste lui permet de consolider autour de lui des travailleurs souvent actifs et influents dans leur milieu, ce nouveau Front de gauche ne fera rien de plus que de s’aligner ensuite sur la politique gouvernementale anti-ouvrière du PS, comme l’avait fait le PC de Georges Marchais puis de Marie-Georges Buffet.

Seul le rapport de force que nous parviendrons à inverser en notre faveur sera une garantie que les intérêts des travailleurs seront préservés.
La réplique, la lutte d’ensemble des travailleurs reste encore à venir et à préparer, au coude à coude. Mais nous pouvons au moins exprimer sa nécessité dans ces élections.

Ce programme de luttes est celui de Philippe POUTOU, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste, permettant d’imposer les mesures de sauvegarde du monde du travail :

· L’interdiction des licenciements qui serait une mesure urgente et élémentaire contre la crise, et la requalification en CDI de tous les précaires.

· L’embauche massive dans les services publics et la titularisation de tous les précaires, tant les besoins de la population sont méprisés et les droits bafoués, par exemple en matière de soins.

· La hausse des salaires de 300 € nets mensuels pour tous, qui ne serait que le rappel de tout ce qui manque aux salaires pour rattraper la seule inflation de ces dernières années.

La nouvelle équipe gouvernementale, de droite ou de gauche, qui sortira des urnes, ne cédera aux revendications de la classe ouvrière que face à la menace que représentent des millions de travailleurs en colère et organisés.

Alors, dimanche prochain, en guise d’avertissement et d’affirmation de la combattivité du monde du travail, votons extrême gauche, votons Philippe POUTOU

alexi

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