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Edito de L ETINCELLE

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Message  alexi Lun 29 Aoû - 18:38

Nous à la diète, pour éponger leurs dettes ?

Sarkozy et Fillon annoncent un nouveau train de mesures d’austérité et les leaders socialistes s’empressent de le soutenir ! Martine Aubry promet comme Sarkozy de ramener le déficit budgétaire sous la barre des 3 % du PIB. Et François Hollande précise qu’il faut « dire la vérité aux Français […] un effort devra être consenti » !

Ils nous chantent que l’heure serait grave. Qu’il faudrait rétablir la confiance des investisseurs, ébranlée par la mauvaise note attribuée cet été à la dette américaine. En fait, promettre encore aux grands groupes financiers et industriels qui puisent directement dans les caisses des Etats mais en creusent encore les déficits en prêtant aux mêmes Etats contre des intérêts toujours plus élevés.

L’emballement des dettes publiques, que les banquiers font mine de découvrir alors qu’il a commencé il y a plus de 20 ans, n’est nullement dû à l’augmentation des dépenses sociales ou des budgets des services publics. Il est dû aux cadeaux faits par les Etats aux banques, aux grandes entreprises et aux couches les plus riches de la population. Ces cadeaux se sont soldés en France à plusieurs dizaines de milliards de recettes en moins pour l’Etat avec notamment la suppression de la taxe professionnelle (7,8 milliards d’euros), la baisse de la TVA sur la restauration (3 milliards), la suppression d’impôts sur les plus-values réalisées par les grandes entreprises lors de la vente de filiales (6 milliards), la baisse de l’impôt sur la fortune (2 milliards). Ce qui s’est ajouté aux multiples réductions d’impôts et dégrèvements de charges pour les patrons instaurés depuis des années sous prétexte de « relance » ou « d’aide à l’emploi »… qui n’ont créé aucun emploi. Au contraire le chômage augmente. Et n’oublions pas les centaines de milliards de prêts ou garanties accordés aux banques à l’automne 2008 pour les sauver de la crise dans laquelle elles s’étaient elles-mêmes plongées par une orgie d’opérations spéculatives sur les prêts immobiliers, et par la multiplication de créances douteuses dont elles avaient inondé le marché.

Pour tenter de faire passer la pilule, 16 grands patrons français ou possesseurs de grosses fortunes, du Pdg de Total à Liliane Bettencourt, patronne de L’Oréal, ont demandé à être eux aussi mis à contribution. « Dans des proportions raisonnables » précisent-ils. Entendus 5 sur 5 puisqu’une petite taxe sur les riches (pour les revenus annuels dépassant 500 000 €) figure en tête des mesures annoncées par Fillon… mais en queue pour ce qu’elle va rapporter : 200 petits millions sur 12 milliards de recettes supplémentaires envisagées. Précisons qu’à elle seule la nouvelle taxe annoncée sur les tabacs devrait rapporter 600 millions, celle sur les « complémentaires santé » plus d’un milliard… tandis que la « grosse fortune » Bettencourt pèse 17 milliards d’euros et n’est pas la seule !

Fillon et Sarkozy conçoivent de toute évidence leurs mesures comme un premier acompte. C’est pas fini ! Le patronat va également prétexter de la crise pour chercher à écraser les salaires, embaucher moins voire licencier ou imposer de multiples formes de travail précaire. Depuis des années, les crises successives du capitalisme sont chacune l’occasion de nouvelles ponctions dans les finances publiques et de nouvelles attaques contre le monde du travail pour assurer aux banquiers et industriels la sauvegarde de leurs profits. Ces mêmes banquiers, renfloués en 2008 par les subventions d’Etat, qui aujourd’hui demandent encore et à nouveau aux Etats de faire payer les classes populaires.

Mais ceux qui sèment la misère récoltent aussi la colère. En Grèce, en Espagne, dans le monde arabe comme tout récemment en Grande-Bretagne, travailleurs et jeunes réagissent. Manifestations, protestations, sit-in d’« indignés » voire révolutions et émeutes font aussi l’actualité. Toutes ensemble, les classes populaires et leur jeunesse vont devoir passer des réactions isolées aux actions concertées pour imposer leur propre programme de survie.

Lundi 29 août 2011

alexi

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Message  alexi Lun 5 Sep - 20:39



Pas question de payer leur dette !


La rentrée s’annonce salée. Avec d'abord, les 16 000 suppressions de postes programmées en 2011 dans l’Éducation nationale. Alors que le nombre d'élèves augmente dans les collèges et lycées, il y aura moins d'enseignants pour les accueillir ! D'où des fermetures de classes et d'écoles.

L'austérité, c'est aussi celle que subissent les familles qui doivent faire face aux frais de la rentrée. Le chômage est encore à la hausse, la précarité partout, les salaires sont à la traîne. Les budgets des familles sont restreints et cela se sent !

Mais pour Laurence Parisot, la patronne du MEDEF, il y a une « super bonne nouvelle » en ce début septembre : c'est que les entreprises du CAC 40 ont annoncé 46 milliards de bénéfices pour le premier semestre 2011. Même quand la bourse fait pâle figure, les profits des grandes entreprises sont bien là.

La « règle d’or » dont nous parle Sarkozy, soi-disant pour en finir avec les déficits, c’est l’austérité pour les classes populaires, la casse des services publics et toujours plus de profits pour les exploiteurs.


L’assistance aux riches, la rigueur aux pauvres

Quand il fallait venir au secours des banquiers en 2008, Sarkozy avait annoncé des centaines de milliards d'euros pour assister les financiers. Même chose pour les patrons de l'automobile, fermement aidés par des prêts et des subventions après 2008. Des aides qui n'empêchent pas ces patrons de programmer des fermetures d'usines et des suppressions d'emplois, comme le fait PSA ! Quand aux riches, ils ont été plus que gâtés par les ristournes fiscales accordées ces dernières années : après le bouclier fiscal, une baisse substantielle de l'ISF...

Cette fameuse dette publique provient de toute cette politique au service des bourgeois, à qui l'Etat a demandé chaque fois moins, et a donné toujours plus ! Sans aucune contrepartie. Pourquoi les travailleurs devraient-ils donc payer pour éponger leur dette ?

Cette fois, Fillon a certes prévu dans son plan de rigueur annoncé en août une « contribution » des plus riches. Une aumône en fait. Quelques milliers de très riches seront soumis à une taxe dite « exceptionnelle » de 3 %, qui devrait rapporter 200 millions d'euros. Une goutte d'eau dans le plan Fillon de 12 milliards ! Bien plus importante sera la mesure touchant les mutuelles, d'un milliard d'euro, qui devrait se répercuter sur les salariés comme hausse des cotisations. Sans oublier la taxation de certains produits : tabac, alcool et aussi colas et autres sodas sucrés.




Du Chili à la Grèce, de la Syrie à Israël, la montée de la colère

Alors que leur système se révèle de plus en plus destructeur et instable, les capitalistes sont moins que jamais disposés à sacrifier leurs profits. En se servant du prétexte de la réduction de la dette, les gouvernements entendent bien continuer à faire payer les travailleurs. Ils programment l’aggravation du chômage, des bas salaires, des plans de licenciement, des coupes dans les services publics.

Mais cette politique, la même dans toute l'Europe et au-delà, les travailleurs n'ont aucune raison de l'accepter. Dans plusieurs pays, la colère s'est exprimée, comme en Espagne, en Grande-Bretagne, en Grèce, dans le monde arabe, au Chili et en Israël...

C'est la voie à suivre. Seule la lutte pourra assurer la défense des conditions de vie des salariés et des classes populaires. Il est vraiment temps que les capitalistes qui se sont enrichis sur notre dos payent !

Lundi 5 septembre 2011

alexi

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Message  alexi Lun 12 Sep - 18:55

Qui paiera leur crise ?

Les dirigeants des principales puissances sont incapables de trouver une réponse à la crise de leur système qui s’est révélée au grand jour il y a trois ans – avec la crise du système bancaire – et qui, depuis, ne cesse de se manifester sous une forme ou sous une autre.


C’est quoi, cette dette ?

En Europe, la crise actuelle est celle de la dette publique. Mais d’où vient-elle ? D’une part des milliers de milliards d’euros généreusement distribués aux banques en 2008 par un « plan de sauvetage » qui a consisté à protéger les actionnaires et à entretenir leur système pourri ; d’autre part des autres centaines de milliards distribués sans compter aux riches et aux grandes entreprises, à tous ces grands assistés, sous formes d’énormes « niches » fiscales de luxe, de dégrèvements de charges sociales et de subventions en tous genres.

En attendant, pour ne parler que de la France, les entreprises du CAC 40, malgré les plongeons de la bourse, continuent à faire des profits mirobolants, tout en programmant des plans de licenciements.

En attendant, on apprend qu’il y a plus de 9 millions de pauvres en France, que les inégalités se sont encore aggravées… et que 70 villes ont interdit aux enfants de chômeurs l’accès aux cantines scolaires !



Et à qui le gouvernement s’apprête à faire payer cette dette ?


Toujours et encore les salariés, les chômeurs, les retraités, les familles modestes, les plus pauvres ! De multiples façons : en baisses de salaires, des pensions et des allocations, en flexibilité, en précarité, en services publics dégradés, en moins de profs dans l’Education nationale, en hôpitaux publics au bord de la crise de nerfs à force de sous-effectifs, et ainsi de suite.

Personne ne sait si la crise économique va s’aggraver, ni quand. Mais ce qu’a fait le gouvernement du socialiste Papandréou en Grèce, celui du socialiste Zapatero en Espagne, ce que s’apprête à faire ici le premier ministre de droite Fillon, montre que c’est à nous que les gouvernements, quelle que soit leur coloration politique, ont l’intention de faire payer la note.

Les patrons ne sont pas en reste. Quand elles ne licencient pas tout de suite, certaines entreprises (Continental hier, les Fonderies du Poitou aujourd’hui) exercent un chantage à la fermeture pour obtenir des baisses de salaires : marché de dupe où le plus probable est qu’on ait les deux !



Le seul problème : qui va contraindre qui ?


Au nom de quoi paierions-nous pour une crise qui est celle de leur système capitaliste, une crise qui provient précisément de l’extraordinaire aggravation des inégalités sociales depuis des années ? Une crise dont les racines sont l’avidité et l’égoïsme de la bourgeoisie, la servilité des gouvernements à l’égard des riches ?

Il serait parfaitement possible que les riches payent l’addition : non seulement ils en ont les moyens mais ce ne serait que justice ! Et ce serait infiniment plus économique, justement, pour l’ensemble de la société.

Tout le problème est de savoir qui va contraindre qui. Le gouvernement et le Medef vont-ils réussir à racketter les travailleurs ? Ou les travailleurs sauront-ils acculer et contraindre les patrons et le gouvernement à leur botte ?

Alors… nous n’aurons pas le choix : il y faudra des luttes, de véritables luttes, pas seulement des mobilisations dispersées et isolées, mais tous ensemble, de celles où l’on va jusqu’au bout.

Pour l’heure, les réactions syndicales, comme la journée de grève appelée par les syndicats d’enseignants pour le 27 septembre ou la journée d’action interprofessionnelle appelée par les confédérations pour le 11 octobre, paraissent bien en retrait par rapport à ce qu’il faudrait. N’empêche, il faut y participer. Plus nous y serons nombreux et déterminés, plus nous aurons de chance d’emporter l’adhésion des hésitants pour construire un mouvement d’ensemble afin que ce soient les riches qui payent pour leur crise !

Lundi 12 septembre 2011

alexi

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Message  verié2 Lun 12 Sep - 19:21


Edito de L'Etincelle
une crise qui provient précisément de l’extraordinaire aggravation des inégalités sociales depuis des années ? Une crise dont les racines sont l’avidité et l’égoïsme de la bourgeoisie, la servilité des gouvernements à l’égard des riches ?

Il serait parfaitement possible que les riches payent l’addition : non seulement ils en ont les moyens mais ce ne serait que justice ! Et ce serait infiniment plus économique, justement, pour l’ensemble de la société.
Ces passages sont vraiment très équivoques. On retrouve, pour le pire, le langage que tient parfois LO.
Non, la crise n'est pas la conséquence de l'aggravation des inégalités, ni celle de l'avidité des capitalistes. Et on ne peut pas la régler en revenant à davantage d'égalité sociale. La crise a pour cause le fonctionnement du système capitaliste lui-même.

verié2

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Message  alexi Lun 12 Sep - 22:08

C'est pourtant l'exploitation accrue des classes populaires qui a permis à la bourgeoisie de dégager des profits encore plus faramineux à coup de restructurations, amenant de nouvelles vagues de chômeurs ou de travailleurs aux salaires de plus en plus réduits.
Ces capitaux cherchant ensuite à s'investir sur le marché mondial, soit en rachetant d'autres entreprises (ou en s'auto-rachetant) soit dans la spéculation sur les matières premières, les monnaies ou alors dans des montages financiers liés au secteur immobilier.
Cette agravation des inégalités est flagrante et elle liée, oui, intrinséquement à ce système économique.
Ce n'est pas la première crise et ce système a jusqu'ici réussi à se réguler et à perdurer.
Il n'est théoriquement pas exclu que plus d'égalité sociale pourrait règler, temporairement, cette crise là; reste que cela ne pourrait se faire que par un pouvoir défendant, contre la bourgeoisie elle-même, ses intérêts historiques ou alors pour contenir une situation révolutionnaire.
Il est évident que la perspective a apporter pour éliminer ces méfaits, présents et à venir, est de préparer dès aujourd'hui les esprits à la nécessité de l'alternative socialiste.

alexi

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Message  verié2 Mar 13 Sep - 8:37


Alexi
Cette agravation des inégalités est flagrante et elle liée, oui, intrinséquement à ce système économique.
Bien évidemment, mais ce n'est pas l'aggravation des inégalités qui est la cause de la crise, comme l'affirme cet édito ! L'aggravation des inégalités est liée à la tentative de la bourgeoisie de maintenir ses taux de profit en exploitant davantage les travailleurs.
L'origine de la crise, il faut la chercher dans les mécanismes et contradictions insolubles du système capitaliste, à savoir (pour résumer très sommairement) le caractère collectif et même mondial de la production et le caractère privé de la propriété des moyens de production, la production en fonction du profit et non en fonction des besoins, la surproduction et la baisse du taux de profit.
Alexi
Il n'est théoriquement pas exclu que plus d'égalité sociale pourrait règler, temporairement, cette crise
C'est en effet la conséquence logique de l'affirmation précédente. Car, si l'aggravation de l'inégalité était la cause de la crise, la réduction des inégalités devrait logiquement endiguer la crise !

Mais, c'est une thèse réformiste, digne des Keynesiens qui préconisent la relance par la consommation. Une réduction des inégalités ne peut être imposée que par la lutte de classe. Mais la lutte de classe, contrairement à ce que tu as l'air de penser, aggrave la crise du capitalisme car elle empêche les capitalistes de maintenir leur taux de profit et les place en difficultés face aux capitalistes concurrents. Sauf évidemment si la redistribution était effectuée simultanément à l'échelle mondiale - mais cela suppose une planification mondiale qui ne peut être mise sur pied qu'après une révolution...

Le contenu de ta réponse montre en tout cas l'importance d'être très clair sur ce sujet et de dire la vérité aux travailleurs.

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Message  Couet' Couet' Sam 17 Sep - 9:51

C'est un peu l'illustration de la grande question "Qui de la poule ou de l'oeuf".
Il me semble que les crises récurrentes du système capitaliste (de surproduction en particulier) sont liées à la nécessité pour la bourgeoisie de lutter contre la baisse tendancielle du taux de profit par l'exploitation accrue des travailleurs et une hausse de la plus-value, cela crée de fait des inégalités accrues entre classes sociales. C'est d'ailleurs une des contradictions essentielles du mode de production capitaliste selon Marx. Une des caractéristique de l'évolution du capitalisme est la polarisation des classes sociales, autrement dit des inégalités entre classes.
Ces crises de surproduction liées à la croissance des inégalités sont amenées à se développer. Keynes pense sauver le capitalisme par la mise en place d'un Etat prividence, Marx considère que seul un nouveau mode de production permettra de lever les contradictions du capitalisme.
Si le capitalisme explique la crise actelle, la croissance des inégalités en est un des ressorts essentiels.
Les deux sont intimement liés. Insister sur l'un ou sur l'autre me semble pertinant si on ne perd pas de vue que c'est bien le capitalisme qui est en cause.

Couet' Couet'

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Message  Copas Sam 17 Sep - 13:02

Couet' Couet' a écrit:C'est un peu l'illustration de la grande question "Qui de la poule ou de l'oeuf".
Il me semble que les crises récurrentes du système capitaliste (de surproduction en particulier) sont liées à la nécessité pour la bourgeoisie de lutter contre la baisse tendancielle du taux de profit par l'exploitation accrue des travailleurs et une hausse de la plus-value, cela crée de fait des inégalités accrues entre classes sociales. C'est d'ailleurs une des contradictions essentielles du mode de production capitaliste selon Marx. Une des caractéristique de l'évolution du capitalisme est la polarisation des classes sociales, autrement dit des inégalités entre classes.
Ces crises de surproduction liées à la croissance des inégalités sont amenées à se développer. Keynes pense sauver le capitalisme par la mise en place d'un Etat prividence, Marx considère que seul un nouveau mode de production permettra de lever les contradictions du capitalisme.
Si le capitalisme explique la crise actelle, la croissance des inégalités en est un des ressorts essentiels.
Les deux sont intimement liés. Insister sur l'un ou sur l'autre me semble pertinant si on ne perd pas de vue que c'est bien le capitalisme qui est en cause.

Hum,

C'est bien la baisse tendancielle des taux de profit qui est au fond des crises et des efforts permanents, violents et chaotiques de la classe dominante pour essayer de les rétablir au travers d'appareils d'état souvent antagoniques, de groupes financiers en batailles rangées les uns contre les autres (et quand même que seul l’intérêt commun rassemble peu de temps), etc.

Il y a les fondamentaux de la crise et il y a la dynamique d'une crise et des crises. Et il y a des fois entre ces classes de question des contradictions du moment .

Des claques bourgeoises peuvent mener des phases de restauration violente des profits et être liquidées par d'auters claques bourgeoises. Il n'y a pas de logiques huilées dans une grande crise, mais des phénomènes de chaos, de dérapages et d’affrontements de plus en plus violents.

Il n'y a pas de sorties huilées écrites d'une grande crise et il peut y avoir dans son déroulement des phases momentanées de sur-accumulation destructrices localisées.

Un détail, les pays qui se soulèvent, comme les attaques géantes qui se font par la bourgeoisie, ne se déroulent pas tous dans des pays qui connaissent des problèmes de croissance, bien au contraire, Chine, Chili, Israël, une partie de l'Afrique du Nord, etc, sont des pays qui connaissent de fortes secousses sans qu'ils soient en crise dans l'entendement limité que nous en avons parfois quand on regarde les taux de croissance.

Les extensions de la crise sont multiformes et les affrontements tumultueux.

Les boussoles là dedans sont l'extension des deux grandes classes du monde, l'une la bourgeoisie par son pouvoir et sa main mise sur les appareils d'état, et l’autre, le prolétariat moderne urbain par sa puissance numérique colossale en forte croissance et majoritaire maintenant. Les autres classes sont en réduction rapide pour l'essentiel ce qui limite les alliances de classe basées sur des prébendes matérielles pour la bourgeoisie, accentue l'instabilité de sa domination.
De l'autre côté le prolétariat après de grandes défaites dans ses anciens bastions reconstitue et constitue des forces en partant de bas en matière d'organisation et d'objectifs , mais pas de si bas sur ses potentiels de mobilisation.

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Message  verié2 Lun 19 Sep - 9:05


Couet
C'est un peu l'illustration de la grande question "Qui de la poule ou de l'oeuf". (...)
Les deux sont intimement liés. Si le capitalisme explique la crise actuelle, la croissance des inégalités en est un des ressorts essentiels.Insister sur l'un ou sur l'autre me semble pertinant si on ne perd pas de vue que c'est bien le capitalisme qui est en cause.
Non, la croissance des inégalités n'est pas un des ressorts essentiels de la crise. Pas plus que la férocité des capitalistes n'est la cause de ces inégalités, ou que la cruauté des hommes n'est la cause des guerres !

Nous ne sommes pas en présence d'un nouveau mystère de la poule et l'oeuf, où l'on ne peut savoir lequel vient avant l'autre - encore que les spécialistes de l'évolution des espèces doivent être en mesure de nous fournir des explications...

C'est la guerre qui rend féroces des combattants hier paisibles et la guerre est la conséquence des rivalités inter-impérialistes dont il faut chercher la source dans les mécanismes du système capitaliste. La férocité, l'idéologie des combattants développées par les nécessités du capitalisme en crise et de la guerre peuvent jouer certes un rôle, par exemple contribuer à prolonger la guerre, lui donner certains aspects etc, mais ce n'en est en aucun cas la cause fondamentale.

Idem pour l'avidité des capitalistes. Le capitaliste n'est qu'un agent du capital. D'ailleurs, en période de prospérité, on peut même trouver des capitalistes paternalistes, généreux, relativement humains. Mais, en période de crise, tous les capitalistes, petits et grands, sans exception, sont contraints à tenter d'augmenter le taux d'exploitation de leurs salariés - ce qui donne l'impression qu'ils deviennent plus "avides".

L'aggravation des inégalités n'est qu'une conséquence de cette situation et, dans certaines limites, celle d'une détérioration du rapport de forces au détriment de la classe ouvrière. Mais cette détérioration est elle même en partie le résultat de la situation économique, à savoir notamment de l'augmentation du chômage, avec une armée de réserve qui fait pression sur les salaires.

Désolé de me répéter, mais si le chômage et les inégalités sociales étaient la cause de la crise, il suffirait de rétablir le plein emploi et de relever les salaires pour que le capitalisme se mette à tourner rond. Ce qui est manifestement faux comme toute l'histoire l'a montré : aux brèves périodes de relance par la consommation (Roosevelt, Front Populaire) ont succédé des guerres qui seules ont été capables de résoudre la crise du capitalisme en détruisant suffisamment de forces productives et de marchandises pour donner une nouvelle jeunesse au système.
_____
Au delà du fait qu'ils sont faux, l'inconvénient des discours qui font des inégalités sociales, de la férocité des capitalistes et de le servilité des gouvernements les causes des crises, c'est qu'ils accréditent les théories réformistes - même si, dans le cas de L'Etincelle, les auteurs ne partagent pas ces théories...

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Message  alexi Lun 19 Sep - 18:35

Rien à céder, tout à gagner


Retenus vendredi 16 septembre par les salariés en colère contre un plan de suppression de 127 emplois sur 200, les cadres dirigeants de Constellium dans la Somme se sont enfuis comme des voleurs par un trou percé dans le grillage avec l’aide de la gendarmerie. Tout un symbole.

Déjà une nouvelle vague de licenciements

Depuis quelques mois les attaques sur l’emploi reprennent de plus belle. Dans une interview au Figaro, le PDG du groupe Peugeot Citroën, Philippe Varin, a non seulement confirmé à demi-mots la fermeture prochaine des usines d’Aulnay-Sous-Bois en Seine-Saint-Denis et Sevelnord dans le Nord, mais annoncé un nouveau plan d’économies par le renvoi des intérimaires et une pression accrue sur les sous-traitants. La liste des sites menacés s’allonge dans tous les secteurs : Goodyear à Amiens, Arcelor à Florange, Fralib près de Marseille, etc.

Comme lors de la précédente vague de licenciements de 2009, les patrons profitent de l’inquiétude suscitée chez les salariés pour exercer des chantages. A l’usine Still, qui fabrique des chariots élévateurs dans l’Oise, la direction avait imposé une augmentation du temps de travail de 10 % sans compensation de salaires. Fin juillet, les 255 salariés apprenaient pourtant la fermeture de leur site.


Le chantage des patrons voyous

Aux Fonderies du Poitou, dans la Vienne, c’est une baisse de salaire de 25 % qui est programmée au nom de la sauvegarde de l’emploi. Mais les 400 salariés ne l’entendent pas de cette oreille : en grève depuis début septembre, ils refusent ce chantage qui ne vise qu’à faire des économies pour payer un futur plan de licenciements.

Mensonges, chantage et méthodes de voyous ne sont pas l’apanage des spéculateurs et des banquiers. Comme leurs compères de la finance, les barons de l’industrie usent de tous les moyens pour faire payer les frais de leur crise aux travailleurs. Pendant que les uns spéculent sur la dette des Etats et imposent de dramatiques mesures d’austérité dans le monde entier, les autres produisent en masse… du chômage et des bas salaires. Avec l’aide et la bénédiction de gouvernements, qu’ils soient de droite comme ici ou de gauche comme en Espagne et en Grèce.

En France aussi, la gauche ne manque pas de candidats pour diriger le prochain gouvernement de combat contre les travailleurs. Ils étaient six à se presser jeudi dernier sur les ondes, pour tenter de gagner les votes des salariés grâce à leur programme dérisoire. « Emplois d’avenir » pour Martine Aubry, « contrats de génération » pour François Hollande, les mesures proposées ont de quoi rassurer le patronat, pas de le faire trembler : elles se résument à de nouveaux allègements de charges. Pour le Parti Socialiste, pas question d’évoquer une quelconque contrainte sur les licencieurs, il faudrait au contraire leur faire de nouveaux cadeaux !



Coordonnons nos luttes pour contraindre le patronat


Les travailleurs n’ont rien à attendre de l’élection présidentielle de 2012. Qui paiera la crise ? Le Medef réussira-t-il à racketter les travailleurs ? Ou les travailleurs sauront-ils acculer et contraindre les patrons et le gouvernement à leur botte ? Ces questions urgentes n’attendront pas l’an prochain.

Les batailles à venir ne suivront pas non plus le calendrier de l’intersyndicale. Avec la journée d’action annoncée pour le 11 octobre, sans appel à la grève et sans même pour l’instant de rendez-vous pour des manifestations de rue, les confédérations ne proposent même pas le minimum syndical. Et le programme qu’elles avancent est aussi timoré que les moyens qu’elles se donnent.


Il faudra pourtant saisir toutes les occasions – le 11 octobre et d’autres – pour se manifester, discuter et convaincre de la nécessité d’un plan de lutte coordonné des travailleurs pour contraindre le patronat, en commençant par interdire les licenciements et augmenter tous les salaires d’au moins 300 euros. C’est la seule voie : il faudra de véritables luttes, pas seulement des mobilisations dispersées et isolées, mais tous ensemble, de celles où l’on va jusqu’au bout.


Lundi 19 septembre 2011


alexi

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Message  alexi Lun 26 Sep - 19:24




Ça balance !

« – Elle balance beaucoup… – qu’est-ce que t’as comme infos… ? – euh, euh, ça m’embête de te le dire au téléphone… a priori il y a beaucoup, beaucoup de choses ». Quant à «elle », son mari la prévient : « si je coule, tu coules avec moi… ». Un coup de fil (sur écoutes) typique entre deux voyous. Mais cette fois, il ne s’agissait pas de lascars tout à fait ordinaires, mais de Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur jusqu’en février dernier (qui s’est pourtant fait piéger comme un bleu au téléphone !), et de son compère, Thierry Gaubert, ex-conseiller de Sarkozy.

Quant aux « beaucoup, beaucoup de choses », c’est à faire pâlir de jalousie les mafieux à la petite semaine. Des mallettes de billets transportées en lousdé tous les 15 jours, de la Suisse à Paris, avec détour via l’Angleterre par précaution. Tout cela pour approvisionner (entre autres) en argent louche, les finances de la campagne de Balladur en 1995, via un réseau de copains et de coquins qui perdure bien au-delà. L’argent en question, c’est les « rétro-commissions », autrement dit une partie des pots de vins destinés aux officiels pakistanais pour l’achat d’armes à la France… redistribués aux politiciens français ! Chirac aurait ensuite fait stopper les versements vers le Pakistan pour contrer Balladur. Petit règlement de compte entre amis. Tout cela a abouti à l'attentat de Karachi, en représailles, dans lequel des salariés de l'Arsenal de Cherbourg ont perdu la vie.

Quant à Marine Le Pen, qui fait mine de s’indigner de la pourriture de la république et des financements occultes des campagnes électorales, elle oublie d’ajouter que son père est accusé d'avoir bénéficié de financements du dictateur gabonais Omar Bongo !

Soyons clairs : dans l’affaire en cours, le juge Van Ruymbeke n’épingle que le côté quasi mineur du scandale. Celui des rétro-commissions, considérées comme illégales, donc sous le coup de la justice. Mais le plus beau de l’histoire, c’est que les « commissions », c’est-à-dire les pots de vins permettant d’emporter des marchés d’armements et destinés aux pays acheteurs, étaient parfaitement légales à l’époque et ne tombaient pas sous le coup de la loi !

Bref, tous ces branquignoles de la Sarkozie aujourd’hui sur la sellette, ne sont jamais que les petites mains (grassement rémunérées !), d’un des trafiquants d’armes les plus puissants du monde : l’Etat français ! Quant aux présidents français (et c’était tout aussi vrai sous Chirac, Mitterrand, Giscard et les autres), ce ne sont jamais que les VRP de ces grands choyés de la république que sont les Dassault, Lagardère, EADS, Thalès et autres Sagem.


Etat voyou pour patrons voyous

Le scandale actuel n'est en effet que le sommet de l'iceberg. L’État français défend les intérêts des marchands d'armes, qui comptent parmi les principaux capitalistes. La France occupe le quatrième rang mondial des exportations d'armements, un des commerces les plus lucratifs à l'échelle mondiale. Et tellement prioritaire qu'Angela Merkel (avec l’accord de Sarkozy) a conseillé à la Grèce de ne pas baisser son important budget militaire, au moment où les mêmes Merkel et Sarkozy veulent étrangler la population grecque à coups de plans d’austérité. C’est que l’Allemagne, mais aussi la France, sont les principaux fournisseurs d’armements de la Grèce !

Et pas que de la Grèce. La France a vendu pour 8 milliards d'euros d'armes en 2009 et nombre de dictatures du monde arabe étaient ses gros clients : la Libye de Kadhafi (44,3 millions d'euros), la Tunisie de Ben Ali (31 millions) et l’Égypte de Moubarak (30,3 millions). Ce qui explique que lors de ses premières frappes en Libye, l'OTAN a d'abord atomisé des avions militaires construits… par Dassault. Lequel Dassault, parfaitement cynique, avait répondu à la chaîne Public Sénat que « quand on vend du matériel, c'est pour que les clients s'en servent » (15 mars 2011). D'autres dictateurs encore en place en savent quelque chose et continuent de se fournir auprès du gouvernement français au moment où leurs peuples les défient.

Oui, il faut en finir avec ce système pourri, le système capitaliste.

Lundi 26 septembre 2011


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Message  alexi Lun 3 Oct - 18:37

Le 11 octobre, et surtout après, on fait quoi ?


Joyeux, le débat télévisé des primaires socialistes ! Manuel Valls nous engage à faire un effort « aussi important que celui que la France a dû faire après la guerre ». Martine Aubry veut limiter la hausse du Smic « tant que la croissance n’est pas là ». François Hollande, s’il est élu, prendra « des décisions lourdes(…) sans doute rapidement ».

Nous voilà prévenus. Si en 2012, Sarkozy est remplacé par un président socialiste, ce sera pour continuer la même politique : plans d'austérité, salaires au rabais, poursuite des licenciements...

Les aspirants candidats du PS à la présidentielle tiennent à se montrer « responsables » vis-à-vis des intérêts des patrons et des banquiers : à nous ils veulent serrer la vis mais à eux ils s’apprêtent à délier encore les cordons de la bourse publique. C’est quoi par exemple, ce pompeux « contrat de génération » de Hollande, si ce n’est de nouvelles exonérations de cotisations sociales pour les patrons qui prétendraient embaucher des jeunes ! Un cadeau de plus au patronat qui s’ajoute à ceux qui ont creusé ce déficit de l’Etat qu’on veut nous faire payer.

Rien d'étonnant ! La gauche au pouvoir dans le passé en France n'a pas mené une politique différente de la droite. Et aujourd’hui en Europe, elle n’en mène pas une autre : les plans d'austérité pour « sauver les banques » et garantir les profits, c’est au Portugal, en Grande-Bretagne ou en Italie la droite qui les décide, mais en Espagne ou en Grèce, c’est la gauche. Ce sont des gouvernements socialistes qui baissent les salaires, favorisent les licenciements, privatisent…

En Grèce, les plans d'austérité qui se succèdent depuis deux ans suscitent la résistance de la population, qui manifeste, fait grève, bloque des ministères. Le socialiste Papandréou, venu tout récemment à Paris promettre à Sarkozy qu’il saura faire payer les classes populaires grecques, a préféré demander un petit sursis : réduire son déficit à 8,5 % du PIB au lieu des 7,4 % qu’on lui demande. Il n’est pas si sûr de lui face à la colère ! Au Portugal, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues ce samedi contre l'austérité. Jusqu’à New York, où des jeunes ont suivi ce dimanche l'exemple des Indignés, en manifestant contre les financiers de Wall Street : « Vous avez faim ? Mangez un banquier ! », disait une pancarte.

Sans aller jusque-là, ces mobilisations montrent la voie ! Les travailleurs, les classes populaires auraient la force de tout bousculer, en ripostant par un mouvement d’ensemble.

Sans attendre 2012. Car les patrons, eux, n’attendent pas pour multiplier leurs attaques : ni PSA qui a annoncé début septembre de nouvelles fournées de suppressions d’emplois, avec menace de fermeture à terme de ses usines d’Aulnay-sous-Bois et de Madrid ; ni Arcelor-Mital qui vient d’annoncer la fermeture (provisoire ou définitive ?) de son dernier Haut-fourneau en Lorraine ; ni le groupe Montupet qui fait aux ouvriers de sa fonderie de Châtellerault le chantage : soit 25 % de baisse des salaires soit la fermeture du site. Ce qui a déclenché la grève.

Le 27 septembre, la grève des enseignants a été largement suivie, montrant que la mobilisation du monde du travail est possible. Mais pourquoi les enseignants seuls, il y a une semaine, et les autres ensuite, appelés à participer à la journée d'action du 11 octobre ? Pourquoi pas tous ensemble ? Les directions syndicales ne sont guère convaincantes ! Et leurs dirigeants, pour la plupart, ne sont pas loin de penser qu’effectivement les travailleurs devront consentir quelques sacrifices…

Mais ne nous laissons surtout pas prendre à ce piège. Nous n’avons pas à payer un radis pour leur crise, et si la première mobilisation d’ensemble de cette rentrée, le 11 octobre, peut servir à quelque chose, ce serait pour le faire entendre le plus clairement et fortement.

Il faut que cette journée soit réussie. Mais il faudra bien plus. Les réactions actuelles, pour l’instant dispersées, contre les plans de licenciements, les coups de colère sur les salaires, ou contre les baisses d’effectifs dans les services publics et l’aggravation des conditions de travail partout, pourraient être les points de départ d’une véritable explosion sociale, s’ils savaient devenir contagieux, se propager d’un secteur à l’autre.

Lundi 3 octobre 2011

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Message  alexi Lun 10 Oct - 22:23



En ce 11 octobre, aux travailleurs de se faire entendre !



Quel que soit le vainqueur au deuxième tour des primaires socialistes, Martine Aubry ou François Hollande, tous deux s’accordent à dire, comme Sarkozy, que leur priorité est bien le remboursement de la dette de la France… en diminuant les dépenses sociales et publiques. C’est donc à nous qu’ils veulent faire payer la note.

Toutes les vagues promesses qu’ils feront d’ici 2012, resteront contingentées à cette priorité-là ! Même si, pour l’emporter, l’un ou l’autre des concurrents reprend certains des thèmes aussi flous que nationalistes d’un Arnaud Montebourg, lequel prône « un capitalisme coopératif », la « démondialisation » et la « mise sous tutelle des banques », sans qu’on sache de quelle tutelle il s’agit dans ce capitalisme dont il voudrait nous faire croire qu’il peut avoir un visage humain. Bref, Hollande ou Aubry, même avec quelques ficelles verbales à la Montebourg, c’est bien la continuité de la politique du gouvernement Sarkozy que le PS nous prépare : plans d’austérité, salaires au rabais, poursuite des licenciements, sauvetage des banques...



On donne aux banques ce qu’on prend aux travailleurs

Ici, en France, ce sont les hommes politiques de droite qui pour l’heure renflouent les caisses des banques : le rachat par les États français et Belge de la banque Dexia devrait coûter plus de 100 milliards d’euros et augmenter un peu plus leur dette qu’on veut nous faire rembourser. Une fois encore, lorsque les banques font des profits, les travailleurs n’en bénéficient pas. Quand elles font des pertes, c’est à nous de les éponger ! Mais en Espagne ou en Grèce, ce sont des gouvernements socialistes qui baissent les salaires, favorisent les licenciements et privatisent. Rien d’étonnant à ce que le PS fasse de même en France une fois revenu aux affaires.


Les patrons n’attendent pas pour licencier, n’attendons pas pour réagir !

Ni les primaires ni même les élections présidentielles n’y changeront quelque chose. Alors n’attendons pas jusqu’en 2012 sans réagir ! Car les patrons, eux, n’attendent pas pour multiplier leurs attaques.

À la SNCF, après des années de suppressions massives de postes, les cheminots travaillent de plus en plus dans l’isolement ce qui renforce le risque d’être agressé à l’accueil, au guichet ou dans les trains. Jeudi, suite à l’agression d’un de leurs collègues les contrôleurs de la SNCF de tout le pays ont « posé le sac » et fait grève spontanément en exprimant leur ras-le-bol de l’hémorragie des effectifs.

Les cheminots ne sont pas les seuls concernés par les suppressions de postes ou les licenciements : c’est le cas des salariés de PSA, mais aussi ceux d’Arcelor-Mittal qui vient d’annoncer la fermeture (provisoire ou définitive ?) de son dernier Haut-fourneau en Lorraine ; du groupe Montupet qui fait aux ouvriers de sa fonderie de Châtellerault le chantage : soit 25 % de baisse des salaires soit la fermeture du site. Ce qui a déclenché la grève. Sans parler du projet de fermeture de la raffinerie de LyondellBasell dans les Bouches du Rhône (en « sursis », suite à la grève !), et de bien d’autres. Sans parler des dizaines de milliers de suppressions de postes dans les services publics.



En cette journée d’action du 11 octobre contre les plans d’austérité, les travailleurs les plus combattifs doivent exprimer la nécessité pour les travailleurs de riposter tous ensemble, même si les directions des confédérations syndicales n’ont appelé à manifester que timidement.

Il n’y a rien à attendre ni des primaires socialistes, ni du gouvernement qui sortira des présidentielles de 2012. En revanche, tout à gagner à nous préparer aux futures échéances de la lutte de classe, à une véritable explosion sociale qui ferait converger toutes les luttes, partielles ou isolées mais nombreuses, qui existent actuellement. Ce ne serait pas alors les ténors du PS qui feraient l’actualité, mais la classe ouvrière, avec un nouveau rapport des forces en sa faveur lui permettant, enfin, de dicter au patronat comme au gouvernement les exigences du monde du travail.

Lundi 10 octobre 2011


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Message  alexi Lun 17 Oct - 18:32



Gauche, droite, ne marchons plus au pas !


Ça y est ! Le PS a enfin son candidat. Non pas que François Hollande soit différent, sur le fond ou même la forme, de sa rivale Martine Aubry, tous les deux d’accord sur le maintien des 41,5 annuités pour les retraites, une réforme contre laquelle tant de travailleurs s’étaient mobilisés il y a un an.

Hollande, comme Sarkozy, dit qu’il ne sera « pas le président qui accroîtra la dette », sous-entendant ainsi qu’il faudra se préparer à l’austérité. Il veut bien, dit-il, que les banques soient passées « sous le contrôle partiel de l’Etat ». Mais que reste-t-il d’un contrôle qui ne se veut déjà que « partiel » ? Et surtout de ce même Etat qui a protégé l’escroquerie en grand des banques et encouragé la spirale de la spéculation financière ! En clair, Hollande (comme Aubry… comme Sarkozy !) promet le renflouement des pertes à la demande des banques, sur le dos des salariés contribuables, des services publics et sociaux. Le voilà le programme du PS. Et quand il s’agit de jouer le sauveteur des banques à coup de milliards, comme pour Dexia ces derniers jours, la dette n’est un problème ni pour l’UMP, ni pour le PS. Pas de quoi effrayer le patronat dans tout cela. Bien au contraire.



A quoi sert l’alternance au gouvernement


En réalité, le patronat connaît désormais le nom de son candidat de « l’alternance », Hollande donc, une fois que le président en exercice, Sarkozy, s’est trop discrédité pour pouvoir imposer aux travailleurs l’inacceptable. C’est à cela que sert l’alternance au gouvernement : espérer refaire marcher les travailleurs au pas rythmé d’un « gauche, droite, gauche, droite… ».

Car à quoi sert cette gauche de gouvernement, finalement, si ce n’est à fournir de temps à autre le candidat de rechange dont le patronat a besoin pour faire payer sa crise aux travailleurs ? Et si en prime le PS peut avoir le soutien plus ou moins affirmé des directions syndicales, plus préoccupées de négocier en coulisses les mesures bidon de Hollande (style « contrat de génération ») qu’à préparer la riposte nécessaire du monde du travail, pourquoi les patrons s’en inquièteraient-ils ?

Le patronat, lui, n’a pas attendu les élections, et a fortiori les primaires soi-disant « socialistes », pour annoncer et mener ses attaques. Comme vient de le montrer, entre autres, le PDG de PSA qui fait payer les fluctuations des ventes aux salariés de son groupe, ainsi qu’à ceux des équipementiers et sous-traitants qui licencient à tour de bras. Et cela, au moment où les bénéfices des constructeurs ont explosé : 1,2 milliards pour Renault, 800 millions pour PSA.


Les Indignés et les révoltés du monde entier n’attendent pas les élections !

Dans cette guerre de classe que mène le patronat (et le gouvernement) contre nous, c’est le rapport de force qu’il va falloir inverser. Les candidats prétendument « de gauche » veulent sauver le capitalisme qui pourrit sur place, au moment où des travailleurs dans le monde entier luttent contre les plans d’austérité, en Espagne contre un gouvernement de gauche, en Grèce où les occupations des ministères non moins « de gauche » se multiplient, à Mayotte (département français) où la population fait grève contre le chômage et une hausse de 60 % du coût de la vie en 4 ans, et même aux Etats-Unis, où les Indignés occupent la bourse de Wall Street à la barbe du gouvernement Obama qui envoie la police contre les manifestants.


Quelque 200 000 personnes ont exprimé leur colère la semaine dernière, lors des différentes manifestations qui ont eu lieu mardi 11 octobre, malgré l’attitude des directions syndicales qui y ont appelé à reculons. Mais pour faire reculer le patronat il faudra bien autre chose que ce type de journées d’action. Il faudra une riposte d’ensemble et faire converger les luttes qui se multiplient sur le territoire et bien au-delà. Afin que plus un travailleur, en France, en Europe ou dans le monde, ne se trouve isolé face à la crise et aux attaques patronales soutenues par les gouvernements de droite comme de gauche.

Lundi 17 octobre 2011

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Message  alexi Mar 25 Oct - 9:52

 

La colère des travailleurs grecs


On décomptait 120 000 et 200 000 manifestants à Athènes, mercredi et jeudi dernier, au cours d'une grève générale de 48 heures contre les plans d'austérité votés par le parlement grec. Cela fait deux ans que les manifestations se succèdent contre les baisses de salaire, la liquidation des entreprises publiques et l'ensemble des mesures anti-ouvrières décidées par le premier ministre socialiste grec Papandréou. Sous les injonctions de Sarkozy, Merkel et de la finance européenne, Papandréou vient de faire voter par le parlement une mise au chômage technique pour six mois de fonctionnaires qui ne seraient payés qu'à 60% de leurs salaires, déjà amputés de 25% en moyenne. Dans le privé, le gel des conventions collectives conduirait aussi à baisser de nouveau les salaires et les retraites.

Des centaines de milliers de Grecs ont défilé dans tout le pays pour refuser ce «sauvetage» qui voudrait les faire mourir guéris ! Au sens propre du terme, puisqu’une récente étude, parue dans un journal médical anglais, révèle une augmentation des cas de suicides, d'homicides et d'infections médicales. Mais la potion mortelle (préconisée par les gouvernements français et allemand) ne s’applique pas à tout le monde. Les biens de l’Eglise sont épargnés, pas question de toucher au budget de l’armée (le plus important de l’Union européenne proportionnellement au PIB !), ni aux richissimes armateurs.

Le bâton et les biftons

La seule préoccupation de tous ces « sommets européens » qui se succèdent, est de sauver la mise aux banques. La dernière solution préconisée consisterait, nous dit-on, à « annuler une partie de la dette grecque ». Drôle d’annulation qui commence par faire payer au prix fort le peuple grec. Une belle escroquerie en fait. Car ce qu’ils appellent « annulation partielle de la dette », c’est en réalité une simple mise en faillite qui permet aux créanciers de se payer sur la bête, c’est-à-dire sur la population grecque et ses biens publics. Sans compter que cette prétendue « annulation » passe sous silence les intérêts qui continueront eux, à être payés, vraisemblablement sur une période prolongée. Les banques françaises ou allemandes perdraient-elles au change ? Pas du tout. On leur propose d'accepter ce plan en échange d'une « recapitalisation » par leurs Etats respectifs. En clair on leur apporte de l'argent public. Pour la population le bâton, pour les banques les biftons !

Ce qui ne saurait tarder ici

L’Europe de la finance et des riches vient d’intimer l’ordre au gouvernement grec de déclencher une véritable guerre sociale contre son peuple. Au point que le ministre des finances de la Grèce s’est vanté auprès des députés de livrer « la bataille de toutes les batailles » ! Ce à quoi les manifestants ont riposté en appelant à « la mère de toutes les grèves », en se retrouvant à 200 000 dans les rues d’Athènes le lendemain.

Le traitement réservé aujourd’hui au peuple grec n’est sans doute qu’un avant-goût de ce qui nous attend ici (comme c’est déjà le cas dans bon nombre de pays européens) avec la crise du capitalisme. En dépit de leur bisbilles et rivalités, soyons sûrs que les différents gouvernements européens, à commencer par ceux de la France et de l’Allemagne, s’entendront comme larrons pour nous faire payer la crise de leur système.

Pour l’heure, en Europe, sans oublier le cri de révolte des indignés espagnols qui s'est répandu dans d’autres pays, la première riposte populaire est la lutte des travailleurs grecs qui proclamaient à nouveau ce mercredi et jeudi qu'ils ne paieraient pas les banquiers qui ont spéculé sur leur dos. Une lutte qui ne devra pas rester isolée et sur laquelle nous devrions très vite être amenés à prendre exemple. Quand les ministres, chefs d’Etat ou banquiers annoncent « la bataille de toutes les batailles », c’est leur guerre de classe qu’ils nous déclarent. Aux travailleurs d’Europe de s’unir dans une même lutte, pour gagner cette guerre contre les riches et les puissants.

Lundi 24 octobre 2011

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Message  alexi Mer 2 Nov - 0:09



La guerre sociale est déclarée


Sarkozy, revenu du sommet européen, était fier de nous expliquer jeudi dernier que les banques auraient fait un effort surhumain pour accepter d’annuler 50 % de la dette grecque, en oubliant de préciser qu’elles vont récupérer en taux d’intérêts exorbitants cette prétendue décote comptable. Au peuple grec, lui, d’être réellement étranglé, avec doublement de mesures scélérates à son encontre. Fier surtout de n’annoncer qu’une chose aux travailleurs de France : de la sueur, du sang et des larmes.

Sarkozy nous dit que le plan de rigueur de Fillon sera encore alourdi. Une baisse dans les prévisions de croissance ? Pas question de chercher le manque à gagner dans les poches de ses amis les riches : ce sera aux pauvres de payer. Probablement par une augmentation de la TVA, le plus injuste des impôts… Et si ça ne va pas, on s’en prendra à la protection sociale, après qu’un ministre a envoyé un ballon d’essai proposant une baisse des indemnités maladies, en suggérant finalement, devant les protestations, un quatrième jour de carence à notre charge.

Il faudrait également poursuivre les coupes dans les services publics, notamment chez les fonctionnaires, dont Sarkozy, ne reculant devant aucun mensonge et une occasion d’opposer les salariés entre eux, ose dire que les salaires n’ont pas baissé, alors que les prix ont explosé ces dernières années. Et voilà qu’il se félicite de la réforme des retraites qui aurait si bien rassuré ces sempiternels « marchés » devant lesquels il file doux, et pour doper « la compétitivité » des entreprises françaises, autrement dit les profits de ses amis les patrons à la conquête de nouveaux marchés extérieurs.


Sarkozy a fait son show, mais les patrons sont déjà passés à l’attaque

Une véritable déclaration de guerre aux travailleurs, donc, que les patrons n’ont pas attendue : le jour même de l’intervention télévisée de Sarkozy, Philippe Varin, PDG de PSA, annonçait avant lui 6 800 suppressions d’emplois.

Quatre mois après les annonces non démenties de la fermeture des sites d’Aulnay, SevelNord et Madrid, Varin confirme qu’en plus des intérimaires et prestataires de bureaux extérieurs, les postes PSA seront supprimés non pas par des « licenciements », mais par départs « au volontariat » (rebaptisé « forçariat » par les salariés de PSA) dans le cadre d’une « Gestion prévisionnelle des emplois et compétences », qui a déjà permis de détruire 12 000 emplois à PSA entre 2007 et 2009.


9000 € par jour pour le patron de PSA, et le ‘forçariat’ pour les salariés

Le groupe Peugeot-Citroën prétexte une baisse des ventes de véhicules sur le marché européen sur les trois premiers trimestres 2011 par rapport à 2010. Pourtant sur ce seul marché, le chiffre d’affaires a augmenté de 4 % pendant la même période. Sur l’ensemble des activités (finances et filiales), il est même monté de 7,7 % ! À l’échelle mondiale, le bilan des ventes est positif. Ce qui permet à PSA d’augmenter de près de 30 % ses bénéfices rien que pour le premier semestre 2011, pendant que son PDG, Philippe Varin, qui a le culot de répéter que « le coût du travail pose problème en France », est lui-même payé 9 000 € par jour, samedi et dimanche compris !



Les patrons utilisent la menace de la récession pour réduire leurs effectifs, abaisser le coût du travail, augmenter leurs profits et précipiter ainsi la récession elle-même. Ces nouvelles attaques pèsent lourd sur les salariés de PSA, mais servent aussi d’avertissement aux salariés de toutes les autres entreprises. Alors oui, contre les patrons et banquiers, nous aussi posons-nous la question : qui va payer cette dette ? Ils nous déclarent la guerre de classe, à nous de nous donner les moyens de la gagner !

Lundi 31 octobre 2011

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Message  verié2 Mer 2 Nov - 13:32


Edito de L'Etincelle
Les patrons utilisent la menace de la récession pour réduire leurs effectifs, abaisser le coût du travail, augmenter leurs profits et précipiter ainsi la récession elle-même.
Ce genre d'affirmation laisse encore entendre que c'est la politique des patrons qui suscite la crise et non le système lui-même.

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Message  alexi Lun 7 Nov - 20:03



Nous sommes tous des travailleurs grecs !



Et voilà. Après les ultimatums de Sarkozy et Merkel enjoignant un énième plan d’étranglement au peuple grec, au tour du peuple français d’être sur la sellette.

Voilà le nouveau plan de Fillon, premier ministre de Sarkozy, présenté ce lundi : comme si la réforme scélérate sur les retraites ne suffisait pas, l’âge légal de départ à 62 ans est avancé à 2017 au lieu de 2018. Ce qui représente 4 milliards d’euros supplémentaires à nos dépens. Bien plus que la mesure de surtaxe symbolique aux très grandes entreprises, sans parler du gel des salaires des ministres et du chef de l’Etat, histoire d’amuser la galerie. Ensuite, désindexation partielle des prestations familiales et des aides au logement, juste au moment de la relance de l’inflation. Sans parler du relèvement des taux dits « réduits » de TVA, cet impôt injuste qui pèse sur les plus modestes. Pas sur les « produits de première nécessité », nous dit-on. Comme si nous devions nous contenter de nouilles et de patates…

Reparti comme en 45 ? Avec cartes d’alimentation et tickets de rationnement ?

Fillon a même choisi de parler cette fois explicitement de « rigueur », en expliquant que l’année 2012 sera celle « du plan d’austérité le plus rigoureux depuis 1945 » ! A quand les cartes d’alimentation et les tickets de rationnement ?

Les chefs des plus grands Etats réunis la semaine dernière à Cannes, ont surtout tenu à annoncer que partout, et pas seulement en Grèce, l’heure était à l’austérité : aux Etats-Unis, en Espagne, en Italie… et en France bien sûr ! Moins de salaires, moins de prestations sociales, moins de retraites, moins de services d’éducation et de santé…

Mais les caisses des grands Etats ne cessent de se creuser de dettes faramineuses, parce que voilà 20 ans et plus que les gouvernants aident les industriels et les financiers à accroître leurs profits et diminuent les impôts des riches, en faisant les poches des travailleurs et des plus pauvres, tout en saccageant les services publics.

Pour tenter de nous faire avaler ça, ils nous mentent évidemment. Ils nous expliquent, par exemple, que la faute viendrait de ces Grecs, lesquels vivraient au-dessus de leurs moyens, ne paieraient pas d’impôts. Tout dépend de quels Grecs on parle.

C’est vrai des armateurs grecs, détenteurs de la première flotte mondiale. Eux sont quasiment exonérés. Tout comme l’est depuis 2003 l’Eglise Orthodoxe, premier propriétaire foncier du pays dont les popes sont rémunérés par l’Etat. Mais entre 2002 et 2008, l’imposition des salariés et des retraités, elle, a quasiment doublé ! Depuis septembre dernier, le seuil de non-imposition sur le revenu est passé de 8000 à 5000 euros par an, ce qui veut dire que tous les revenus au-dessus de 400 euros par mois sont imposables.



Un tiers de la dette grecque file dans les coffres des marchands d’armes français et allemands !


Trop dépensiers les Grecs ? Les banques oui, dont des filiales de banques françaises ou allemandes, qui ont été renflouées à hauteur de 28 milliards d’euros. L’armée aussi, puisque le budget militaire a atteint entre 1998 et 2010 un total de 95 milliards d’euros, soit presque un tiers de la dette grecque qui file dans les coffres des marchands de canons… français et allemands. On voit mal, en revanche, comment les travailleurs et les retraités seraient dépensiers : les salaires du secteur privé ont baissé en moyenne de 12 % depuis 2010, le salaire moyen s’élève à 1200 euros par mois, et dans la fonction publique, une réduction de 20 % des salaires devrait encore s’ajouter à la précédente de 15 %.


Mais il n’y a aucune fatalité. D’Europe jusqu’aux Etats-Unis, les possédants poussent leur offensive contre les classes populaires. Non sans craintes que des « désordres sociaux » viennent bousculer leur sale jeu – comme certains l’ont exprimé à Cannes. Ce serait pourtant à l’ordre du jour que la colère qui se manifeste d’Athènes au parvis de Wall Street transformé en agora, grandisse et se propage partout.

Lundi 7 novembre 2011


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Message  alexi Lun 14 Nov - 20:35



L’union sacrée contre les peuples


Quel concert de louanges à l’adresse des successeurs de Berlusconi et de Papandréou. Les « marchés » sont rassurés nous dit-on (enfin, provisoirement). Ouf ! Que vivent les spéculateurs et que crèvent les peuples !

Malgré les plans d’austérité successifs appliqués à leurs populations, le bouffon Berlusconi et le « socialiste » combinard Papandréou, n’avaient plus la cote auprès de la Bourse. Les spéculateurs en voulaient plus. Il fallait de nouvelles poignes de fer pour de nouveaux plans d’austérité, encore plus draconiens.

Donc l’arrogant tandem Sarkozy et Merkel, à la tête de ce qu’on appelle la « troïka » européenne, (ou plutôt la « triade », comme disaient les Chinois de leur mafia !), constituée de l’Union européenne, de sa Banque centrale et du FMI, a parachuté d’autorité à la tête des gouvernements italien et grec deux experts en spéculation financière : le Grec Lucas Papademos, ex vice-président de la Banque centrale européenne, et l’Italien Mario Monti, expert européen en plans de rigueur et… ancien conseiller de la calamiteuse société d’investissements Goldman Sachs, à l’origine de la crise des subprimes de 2008 !

Des « techniciens » sérieux, sans états d’âme et sans expression, ex joueurs de poker de la finance envoyés comme porte-flingues du grand capital pour mettre la Grèce et l’Italie à la redresse. Voilà comment fonctionne ce qu’on appelle « la démocratie » occidentale ! Le clan des gros actionnaires décide, les chefs d’Etat exécutent.

En France, « comme en 45 » a dit Fillon !

Côté français, Fillon a pris les devants la semaine dernière, avec son nouveau plan de « rigueur » (cette fois, il ose le mot !) à la suite du plan d’austérité qu’il nous a balancé cet été. Résultat : hausse de la TVA dite « réduite » de 5,5 à 7%. Oh, pas pour les « produits de première nécessité » a-t-il dit. Certes, pas pour les nouilles et les patates. Mais pour les produits culturels (livres, ciné, musées…), que le gouvernement, manifestement, ne considère pas comme de première nécessité pour les couches populaires !

Et également pour les médicaments non remboursables, les transports, les cantines d’entreprises, le logement ou la nourriture dans les maisons de retraite… Mesure injuste, qui pèse surtout sur les plus modestes, à laquelle il faut ajouter la désindexation partielle des prestations familiales et des aides au logement, juste au moment de la relance de l’inflation. Sans parler de l’avancement d’un an de la réforme scélérate des retraites. Un avant-goût très amer de ce qu’on nous prépare pour la suite.


Le 1% d’ultra riches qui étrangle les 99 % restants


C’est donc au nom de « la crise », qu’on nous présente comme une fatalité, que les dirigeants de ce monde se mettent en rang de bataille pour cette thérapie de choc. Pas pour tout le monde, la thérapie. Ni la crise. Les profits des rois du pétrole, du béton, de l’automobile, de la téléphonie mobile, de la pharmacie… de l’assurance et de la banque explosent. Depuis plus de 20 ans en fait, ce qui est d’ailleurs la cause essentielle de l’explosion des inégalités et de l’injustice sociale partout dans le monde, et du même coup du grippage du système.

Voilà comment, en même temps que le capitalisme prospérait tant et plus, 1 % de parasites ont confisqué aux 99 % toutes les richesses que ces derniers ont créées. C’est la situation telle que la résument si bien les contestataires du mouvement « Occupy Wall-Street » aux Etats-Unis, un mouvement qui s’est propagé dans tout le pays et fait écho aux Indignés européens comme aux manifestants grecs en colère.

En fait, l’humanité croule sous la richesse. Mais une richesse accumulée en pure perte sur la tête d’épingle de quelques-uns, dans un océan de carences, de manques, de délabrements, de misère et de délitement social. 99 % de l’humanité paie ainsi au prix fort l’indignité de ce système capitaliste totalement dépassé. Certains journalistes, à propos de l’appauvrissement spectaculaire de l’Espagne ou de la Grèce, parlent d’une « bombe sociale à retardement ».

Vivement l’explosion !

Lundi 14 novembre 2011

alexi

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Message  alexi Lun 21 Nov - 20:09



Pas de carence dans l'offensive gouvernementale...


Décidément, cela insupporte le gouvernement que les travailleurs malades bénéficient d'un revenu. Être malade, soit, à condition de venir au boulot ! C'est le sens du jour de carence, non payé, en cas d'arrêt maladie que le gouvernement vient de créer pour les salariés du public et d'ajouter aux trois déjà existants dans le privé.

Un trou ? Un gouffre ? Non. Une bonne excuse !

Le fameux « trou » de la Sécurité sociale sert une fois de plus de justification pour racketter les travailleurs. Mais cette fois, le gouvernement cache à peine ses véritables intentions. Ainsi, le ministre Laurent Wauquiez vante le salarié « qui joue le jeu quand il est un petit peu malade [en faisant] l'effort d'aller au travail ». C'est bien là l'enjeu : nous faire travailler jusqu'à l'épuisement ! Comme s’il ne suffisait pas que l’espérance de vie (surtout en bonne santé !) soit déjà beaucoup plus faible pour les ouvriers et les employés que pour les cadres. Comme s’il n’y avait pas déjà assez de pressions du patronat pour faire reprendre le boulot aux malades plus tôt que prévu !

Pour le ministre Wauquiez, prendre le salaire des malades est « responsabilisant ». Mais qui sont les irresponsables ? Qui impose les cadences infernales, met la pression sur les travailleurs, accroit la charge de travail, aggrave les conditions de travail ? Qui profite de la crise pour mettre les uns sur le carreau et faire travailler plus ceux qui restent ? Les irresponsables sont dans les rangs du patronat et du gouvernement.


Patrons fraudeurs, voyous, quémandeurs…

Sarkozy dénonce ceux qui « volent la Sécurité sociale », « ceux qui n'ont pas de dignité parce qu'ils tendent la main ». Mais qui vole ? Qui tend la main ?

Du côté du patronat, la fraude agit par tous les bouts. D'abord, en faisant tout pour ne pas déclarer les accidents du travail, normalement indemnisés par une caisse spéciale alimentée par les seuls employeurs. Or la Sécurité sociale estime à 1,1 milliard d'euros ce qu'elle paye à leur place par cette fraude. Une razzia de la part des employeurs à comparer avec les petits 700 millions d’euros que coûtent les arrêts maladie que le patronat (pas le médecin qui soigne !) trouve « abusifs » ou « trop longs ».

Mais le grand détournement patronal vient surtout du travail au noir, un manque à gagner de 9 à 15 milliards de cotisations non versées par les employeurs, selon le rapport… d'un député de l'UMP !


Le patronat : le vrai assisté qui tend la main la bouche pleine

Enfin, au delà de la fraude, il y a toutes les exonérations accordées par le gouvernement et qui, elles, sont parfaitement légales : exonérations sur les bas salaires, sur les heures supplémentaires, pour l'apprentissage, les emplois aidés, exonérations dans les zones franches, zones de redynamisation, zones de revitalisation, exonérations pour les repreneurs d'entreprise...

Les assistés, ce ne sont pas les travailleurs malades, ce ne sont pas non plus les allocataires du RSA à qui le gouvernement veut imposer de travailler gratuitement 7 heures par semaine. Les assistés, les vrais, ce sont ces patrons « qui n'ont pas de dignité parce qu'ils tendent la main » la bouche pleine !

C'est contre cet assistanat-là que les travailleurs doivent se battre. C'est contre lui que se battent ceux qui défendent leur emploi : à PSA, à SeaFrance, à Fralib, aux Fonderies du Poitou, à La Poste, dans l'Éducation et dans bien des entreprises petites ou grandes. C'est en unifiant leurs luttes et en les élargissant à l'ensemble du monde du travail que les travailleurs trouveront la force de se débarrasser de ceux qui les rendent malades !

Lundi 21 novembre 2011

alexi

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Message  alexi Lun 28 Nov - 19:39



Sans attendre 2012…

D’ordinaire, à quelques mois des élections, le gouvernement lève le pied sur les attaques tandis que l’opposition multiplie les promesses. Rien de tel cet automne : la guerre de classe est ouvertement dans l’air du temps !

Si le gouvernement nous fait les poches, a eu le culot d’expliquer Sarkozy, c’est pour notre bien… Ce serait au nom de l’équité qu’il s’apprêtait à infliger un jour de carence en cas de maladie aux salariés du public – et un quatrième pour ceux du privé. Puis un ministre, histoire de faire du zèle, a déclaré que tout malade est un fraudeur qui s’ignore. La gaffe était si grosse que même des députés de droite ont protesté, inquiets d’avoir pu froisser leurs éventuels électeurs. Le premier ministre Fillon a dû faire machine arrière… Mais sans excès : pas question de revenir sur l’amende pour maladie infligée aux salariés du public, ni sur l’accélération de la casse des retraites pour tous.


L’impératif moral de Sarkozy : assister les riches, racketter les pauvres !

Le gouvernement a d’ailleurs un sens curieux de l’équité : l’augmentation de 5,5 % à 7 % de la TVA dite “réduite” s’applique à tous, de l’hébergement en maison de retraite à l’hôtellerie de luxe. Or, simple exemple, voilà qu’on supprime en même temps la taxe de 2 % tout juste instaurée sur les nuits d’hôtel à plus de 200 €, qui sont ainsi les seuls logements dont les prix ont baissé !

Dans la grande distribution de mauvais coups, les « bénéficiaires » du RSA ne sont pas oubliés. A écouter Sarkozy, leur imposer quelques heures de corvées par semaine serait une sorte d’impératif moral, une façon de leur « redonner de la dignité » ! En attendant, pas un mot pour donner des leçons de dignité et de moralité aux patrons qui fraudent en grand la Sécurité sociale. Et que vaut la dignité d’un gouvernement qui a multiplié tous les obstacles bureaucratiques faisant qu’un bon tiers de ceux qui auraient droit aux allocations diverses ne parviennent même pas à les toucher ? Qui fraude et qui vole qui, dans ce cas ? Les mères seules, les chômeurs ne touchant pas leurs droits, les vieux sans ressources, les jeunes sans logement… ou le gouvernement ?

La casse de l’emploi dans tous les secteurs


En vue de 2012, Sarkozy défend l’austérité et François Hollande « veut donner du sens à la rigueur ». Cela promet ! Mais sans attendre, le patronat et l’État mènent la charge sur le terrain des suppressions d’emplois, des salaires et des conditions de travail. Certes, pas pour tout le monde : pendant que Philippe Varin, PDG du groupe automobile PSA, préparait sa récente annonce de plusieurs milliers de suppressions de postes, il envoyait une centaine de hauts cadres et de patrons de concessions profiter d’une semaine dans un “hyper-palace” de l’Île Maurice ! Peut-être pour leur donner du cœur à l’ouvrage afin d’affronter la colère des salariés de Peugeot-Citroën et de ses prestataires.

Pourtant, renfloué par l’État en 2009 puis aidé par la “prime à la casse”, le groupe PSA est loin d’être dans le rouge. Les banques BNP-Paribas et Société Générale non plus ; elles annoncent cependant des milliers de suppressions de postes. Quant au groupe nucléaire Areva, tant défendu par le Parti socialiste face aux Verts, il s’est borné à démentir un plan social, du moins en France – le genre de promesse qui tient au mieux ce que dure un gouvernement. Pour l’heure, en tout cas, la casse touche aussi l’emploi public et s’ajoute aux licenciements, les plus nombreux au total, dans les entreprises souvent trop petites ou trop peu connues pour bénéficier des projecteurs du “20 heures”.


L’offensive ne va heureusement pas sans réactions.

Ainsi chez Arkema, ancienne branche chimie de Total, où le transfert gratuit de tout un secteur productif à un fonds d’investissement, recevant une centaine de millions d’euros en prime, ne passe pas : la ficelle de la préparation des licenciements est trop grosse ; plusieurs usines touchées sont parties en grève.

Une réaction salutaire, mais qui aura besoin d’être généralisée, coordonnée, pour que dans la lutte de classes l’offensive change réellement de camp.

Lundi 28 novembre 2011


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Message  gérard menvussa Lun 28 Nov - 20:36

Les jeunes de la Puerta del Sol ne se trompent pas en narguant le pouvoir et en lui tenant tête, en faisant en sorte d'être toujours plus nombreux et têtus. C'est sur le terrain des luttes que nous gagnerons si nous sommes suffisamment nombreux pour faire craindre aux patrons et à la bourgeoisie de tout perdre !

Non, c'est en posant la "question du pouvoir" Et poser la question du pouvoir, c'est forcément se heurter à la question de la majorité ! Comment faire une "révolution" quand les anticapitalistes représentent 1% aux élections, fussent elles bourgeoises ? Pour mémoire, les bolcheviques représentaient 25% à l'assemblée constituante
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Message  alexi Lun 28 Nov - 23:30

Chaque chose en son temps. L'histoire peut s'accélérer rapidement.
Quant aux 25% des bolcheviks, c'était en novembre 1917 ! Laughing

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Message  sylvestre Mar 29 Nov - 13:09

Vous êtes vraiment sous l'emprise de l'idéologie historiographique bourgeoise,
- à prendre le chiffre des élections à l'assemblée constituante et pas celui des soviets (où les bolcheviks avaient la majorité) d'une part,
- et de ne pas rappeler que le total des partis favorables à la prise du pouvoir par les soviets lors des élections à l'assemblée constituante était très probablement majoritaire - car le parti socialiste révolutionnaire de gauche avait la faveur de la plus grande partie de la base, même si l'appareil du Parti SR a réussi à verrouiller les candidatures pour favoriser les délégués de droite.

The elections for the Constituent Assembly merely enabled them to take this manipulation a step further. Although historians hostile to the revolution dwell on the fact that the SRs were the largest party, they neglect the absence of evidence that the position espoused by its leadership had real support beyond the top echelons. The SR electoral list had been drawn up before the full impact of the polarisation to the left outside and within the party. The list therefore gave an enormous preponderance to the Right and the centre to such an extent that when some 420 SRs were elected only around 40 of them were from the Left. As the analysis above should make clear, this in no sense represented the true balances of forces during the last days in which the SR party was united. But the SR leadership had no qualms about seizing this further opportunity to weaken the revolutionary front in favour of its failed policy of compromise.

( http://www.marxists.de/russrev/haynes/parlalt3.htm#srs )
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Message  gérard menvussa Mar 29 Nov - 20:37


- à prendre le chiffre des élections à l'assemblée constituante et pas celui des soviets (où les bolcheviks avaient la majorité) d'une part
Mais avant que d'être majoritaires aux soviets, ils étaient largement représentés à la constituante (à plus de 25% quand même !) Ce qui leur permettait largement de "poser la question du pouvoir". Et ce qu'ils n'auraient pas pu faire dans les mêmes termes si ils avaient plafonnés à 0,5%
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