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Message  Rougevert Lun 1 Oct - 19:05

alexi a écrit:
Lundi 1er octobre 2012

Le 9 octobre, manifestons
contre l’austérité et pour interdire les licenciements !



Samedi soir sur nos écrans télé, on a pu voir les ouvriers de Ford Blanquefort, venus de Bordeaux, et ceux de PSA d’Aulnay, investir le Salon de l'automobile pour y semer un joyeux bazar. Les reportages de France 3 ont également montré les salariés des différentes entreprises du 93, rejoints par ceux de Ford, aux côtés de ceux de PSA, lors du rassemblement de l’après-midi à la cité des 3000 d’Aulnay. Ce qui était aussi remarquable, c’est qu’au salon de l’auto les ouvriers qui manifestaient ont reçu un accueil enthousiaste et solidaire de la part du public. Car ceux qui viennent admirer les belles mécaniques du Mondial (sans pouvoir se les payer d'ailleurs !) sont souvent eux-mêmes des travailleurs qui craignent pour leur emploi. Alors tant mieux si ceux qui se battent en ce moment dans toutes les entreprises, nombreuses, où plane la menace des licenciements, parviennent à attirer l'attention de ceux qui ne se battent pas encore, mais pourraient les rejoindre bientôt !

Le chantage patronal
Car le patronat, de son côté, est plus que jamais résolu à mener l'offensive contre les travailleurs. En témoignent les récentes déclarations de Philippe Varin et Carlos Ghosn, PDG de PSA et de Renault, sur la « compétitivité ». Ces messieurs, la bouche pleine de profits (1,15 milliards d'euros pour PSA, 1,2 milliards pour Renault en 2011), en appellent au gouvernement pour assurer plus de « flexibilité » et faire baisser le « coût du travail ». Tout cela dans le seul but de grignoter le plus de parts possibles sur le marché mondial, en s’entendant pour mener la guerre aux travailleurs. C’est ainsi que les patrons réclament en chœur la possibilité de licencier comme ils l'entendent, et de surcharger de boulot ceux qui restent tout en gelant leurs salaires, pour faire toujours plus de profits. Là-dessus, plus question de concurrence : Varin, Ghosn et tous les autres, oublient bien vite leurs différends, dès lors qu'il s'agit de mettre au point une stratégie pour presser les travailleurs comme des citrons.
Stratégie qui passe, d'abord, par les (trop !) fameux accords de « flexibilité » ou de « compétitivité » que les patrons comme le gouvernement essayent de faire avaler aux salariés. Baisse des effectifs, mobilité interne forcée, suppression de RTT... en échange de déclarations bidon sur le maintien de l'emploi. Et tout cela se fait avec la complicité du gouvernement socialiste, qui appelle ces accords pourris du « donnant-donnant » ! Une complicité active d'ailleurs, puisque Hollande vient de dévoiler son plan d'austérité : au programme, hausse d'impôts même pour les ménages modestes, et coupes claires dans des budgets comme celui de la santé et de la culture, bref coup bas sur coup bas et la volonté, là aussi, de faire payer la crise aux travailleurs.

Refusons l'austérité !
Face à ces attaques en règle, les travailleurs doivent se donner leur propre stratégie. Et commencer par coordonner les luttes qui existent déjà. Après la manif au Salon de l'auto, une cinquantaine de travailleurs de Ford se sont joints, à l’invitation de la CGT de PSA Aulnay, au rassemblement organisé à la Cité des 3000, où ils ont retrouvé leurs camarades de PSA, mais aussi ceux de Sanofi, Air France, Presstalis, Magneto (sous-traitant de PSA) et de bien d'autres boîtes plus petites. C'est à ce genre d'occasions que l'on peut poser les premières pierres d'une telle coordination. Il faut que ceux qui se battent déjà unissent leurs forces, et s'adressent aux autres travailleurs, dans le privé et dans le public, car les problèmes sont les mêmes pour tous.
Refusons l'austérité, les accords piégés du patronat et du gouvernement, et imposons certaines mesures vitales pour les travailleurs, comme l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous avec maintien des salaires.
La journée du 9 octobre contre l'austérité, peut et doit être une occasion de se retrouver tous ensemble dans l'action, dans la grève, dans les manifestations. Et de préparer déjà la suite !
Et ceux qui fabriquent des tanks ou des Rafales, n'en parlons pas! Ils ne peuvent pas se les payer non plus!
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Message  alexi Mar 9 Oct - 16:20


Lundi 8 octobre 2012


Des Pigeons-la-Terreur ?


La semaine dernière, donc, un petit gang de pigeons-postiches attaquent sur internet. Panique au gouvernement. Tous à plat-ventre ! Le ministre délégué au budget, tout tremblant, leur tend la caisse. Et voilà comment, avec une simple pétition sur le web, des patrons millionnaires de start-up très prospères, prétendant être plumés par la hausse de la taxation des plus-values sur la revente spéculative d'entreprises, ont réussi à faire reculer piteusement le gouvernement.
Et qui sont-ils, ces malheureux “pigeons” ? Parmi eux, un certain Xavier Niel, fondateur de Free (8ème fortune française). Entre autres volatiles pleins aux as qui menacent même de jouer les pigeons voyageurs en s'expatriant en Suisse ou en Belgique afin de payer moins d'impôts.

Pitié pour les patrons voyous,
mais “budget de combat”
contre la population

Bien entendu, la présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est félicitée de la déballonnade du gouvernement. Il faut dire que tous les voeux du patronat sont exaucés. Voilà que, la même semaine, le gouvernement Hollande mène la charge contre les salariés : il veut “abaisser le coût du travail” (vieille revendication patronale) par une diminution des charges patronales de 40 milliards, qui serait compensée par une hausse de la CSG.
Pendant que l'on distribue les cadeaux aux patrons, les impôts vont augmenter, et pas seulement pour les plus favorisés comme on voudrait nous le faire croire : du simple fait du maintien du gel du barême d'imposition sur le revenu (non réévalué en fonction de l'inflation), 10 millions de foyers fiscaux verront leur impôts augmenter l'an prochain.
Quant aux restrictions budgétaires, les fonctionnaires continueront à voir leurs salaires bloqués, et les économies réalisées sur les services publics et les prestations sociales vont d'abord frapper la population la plus démunie. C'est ce que Hollande a appelé un “budget de combat”, mais ses attaques c'est aux travailleurs qu'il les réserve.
Il a suffi d'un buzz sur le net pour que le gouvernement plie devant les patrons. Mais les salariés de Sanofi, Arcelor, Doux, PSA... et tous les autres doivent se contenter de belles paroles. Terminées, les rodomontades d'un Montebourg. Selon Le Parisien, il aurait évoqué à propos de la fermeture de l'usine d'Aulnay “un mal nécessaire pour permettre au groupe de se remettre sur de bons rails”. Un “mal nécessaire”, pour le plus grand bien de la famille Peugeot ! Bref, le gouvernement socialiste compte bel et bien accompagner les plans de licenciements.
Dans le même temps, gouvernement et patrons ont lancé des discussions avec les confédérations syndicales pour leur faire avaler des “Accords-compétitivité-emploi”, par lesquels les salariés devraient accepter le blocage de leurs salaires, la réduction des jours de congés et des horaires de travail plus flexibles. Des accords d’entreprise type Sevelnord dont tant de travailleurs ces dernières années se sont mordu les doigts avant de se révolter.

Face à l’entente
Patrons-gouvernement,
aux travailleurs de se coordonner

Chaque jour nous apprend que telle ou telle entreprise va licencier ou est menacée de fermeture. Dans le secteur public également des emplois sont supprimés. Les luttes ne doivent pas rester isolées, chacun se battant dans son entreprise, le dos au mur.
Il est vital que la classe ouvrière se donne pour objectif l'interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous, une augmentation de 300 euros mensuels minimum, la défense des services publics. Cela nécessite de coordonner les luttes, car c'est cela la grande trouille du patronat et du gouvernement : que les réactions ne restent pas isolées, mais se transforment en une contre-offensive d’ensemble.

Voilà pourquoi la journée de manifestations de ce 9 octobre ne doit pas rester une simple protestation contre l’austérité et les licenciements, mais être une étape pour engager tous ensemble de vraies batailles.

alexi

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Message  alexi Lun 15 Oct - 20:53


Lundi 15 octobre 2012


Un gouvernement de combat...
au service du patronat !


Comme le signalait le 9 octobre un délégué CGT de l’usine PSA d’Aulnay : « Si le gouvernement était vraiment du côté des travailleurs, les CRS devraient être envoyés au Medef et à la direction de Renault et Peugeot, car c’est eux les délinquants qui licencient ». Mais le nouveau président socialiste a choisi ouvertement son camp en recevant à coups de matraques et de gaz lacrymogènes les ouvriers de PSA, Renault, Doux, Sanofi, Goodyear, Ford, Fralib et bien d’autres, venus défendre leur emploi devant le salon de l’auto.

La matraque pour les ouvriers, le tapis rouge pour les patrons

La différence de traitement est remarquable lorsque le gouvernement s’adresse au patronat. Quelques pirates millionnaires du monde des start-up prennent la mouche contre un nouvel impôt ? Il leur suffit de monter un groupe facebook sous le faux nez des « pigeons » pour qu’en un rien de temps la mesure soit retirée.
La famille Peugeot annonce la suppression de 8000 emplois et la fermeture d’Aulnay ? Mais c’est le gouvernement qui commande un rapport pour justifier les licenciements et Montebourg, ministre du redressement productif, explique doctement que c’est « un mal nécessaire pour remettre le groupe sur de bons rails ».
Mittal annonce la fermeture des hauts-fourneaux de Florange alors que le groupe fait des profits record ? Mais le gouvernement accepte son chantage intolérable : soixante jours, pas un de plus, pour trouver un repreneur. Sanofi, 9 milliards de bénéfice net en 2011, annonce la suppression de 900 postes en France ? Mais Montebourg tient à préciser que le groupe a « suivi les recommandations du gouvernement ».
Comme si cela ne suffisait pas, la politique de la droite sur le « coût du travail » est intégralement reprise : le gouvernement promet d'alléger les cotisations patronales de quarante milliards d'euros d'ici 2017. Toutes les pistes sont envisagées pour compenser le manque à gagner pour les finances publiques : la hausse de la CSG tient la corde, et elle pourrait être complétée par une hausse de la TVA. Sarkozy avait rêvé de la fameuse « TVA sociale », c'est Hollande qui veut la mettre en place !

Tourner autour de tables rondes ou se mettre au carré ?

Les démonstrations sont donc faites : le nouveau gouvernement est sans ambiguïté du côté du patronat. Et pourtant, les directions des grandes confédérations syndicales continuent de faire comme si la négociation avec les ministres socialistes pouvait améliorer le sort des travailleurs. Contrats de génération, augmentation de la flexibilité, accords « compétitivité-emploi » sont l'objet de différentes tables rondes locales ou nationales presque quotidiennes, en présence du Medef et d'où ne filtre aucune information.
Pas étonnant dans ces conditions que les initiatives de lutte soient savamment dispersées secteur par secteur : un jour l'industrie, un autre les retraités, un jour la santé, un autre les cheminots, etc. Et lorsque l'une d'entre elles sort du lot, comme la journée du 9 octobre sur l'emploi, les grands manitous des directions syndicales s'en excusent à demi-mot en prétextant qu'il s'agit d'une « aide apportée au gouvernement pour prendre les bonnes décisions » (Bernard Thibault). Ce n'est pourtant pas des compliments sur Hollande qu'on entendait dans les cortèges nombreux et déterminés de travailleurs venus dire non aux licenciements !
Non, l'heure n'est pas à négocier les reculs sociaux. Mais plutôt à rassembler nos forces pour imposer des mesures vitales pour notre classe, à commencer par l'interdiction des licenciements dans le privé, la fin des suppressions de postes dans le public et le refus de tous les chantages contre nos salaires et nos conditions de travail.
C'est pour mettre en avant ces objectifs qu'il faudra saisir toutes les occasions de protester, en œuvrant pour que les réactions isolées se transforment en une contre-offensive d'ensemble.

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Message  verié2 Mar 16 Oct - 10:31

les CRS devraient être envoyés au Medef et à la direction de Renault et Peugeot, car c’est eux les délinquants
Ce genre de formule un peu démagogique n'est pas juste. Elle laisse entendre que les CRS seraient des fonctionnaires "neutres" qu'un bon gouvernement, vraiment socialiste, pourrait utiliser contre le patronat.

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Message  Rougevert Mar 16 Oct - 18:39

Cette formule laisse surtout entendre AVEC RAISON quels sont les choix du gouvernement.
Donc, elle est juste.
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Message  verié2 Mar 16 Oct - 19:50

Rougevert a écrit:Cette formule laisse surtout entendre AVEC RAISON quels sont les choix du gouvernement.
Donc, elle est juste.
Il suffisait de constater que le gouvernement envoie les CRS (en fait les gendarmes mobiles...) contre les travailleurs sans ajouter qu'il faudrait les envoyer contre les patrons...

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Message  alexi Lun 22 Oct - 20:15



Lundi 22 octobre 2012

Tous dans le même bateau :
Avis de tempête sociale en Europe !


Ce samedi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté au Royaume-Uni contre la politique d'austérité du Premier ministre David Cameron. Son gouvernement venait d'annoncer qu'il allait encore tailler dans les dépenses sociales, en annulant par exemple l'aide au logement pour les moins de 25 ans. Le chômage des jeunes n'a jamais été aussi fort, et ils étaient nombreux à manifester à Londres, Glasgow en Écosse ou Belfast en Irlande du Nord, aux côtés des pompiers, infirmières, enseignants et bien d'autres catégories.
Partout en Europe, au Nord comme au Sud, la population est confrontée à ces attaques. En Grèce s'est déroulée cette semaine la deuxième grève générale du mois d'octobre, contre de nouvelles baisses des salaires et des retraites. Les manifestations rassemblaient les salariés du public et du privé mais aussi de nombreux petits commerçants. Une nouvelle grève est prévue le 14 novembre, date à laquelle les syndicats portugais et espagnols appelleront aussi à se mobiliser.
Dans tous les pays, de l’Espagne à l’Irlande, de la Grèce à l’Angleterre, tout comme en France, les gouvernements de gauche ou de droite s’entendent pour faire payer la population. Une servilité envers les plus riches qui est si visible qu'elle provoque la colère, comme au Portugal où le Premier ministre est maintenant surnommé « le Robin des bois des patrons » !

En France, la tourterelle du MEDEF
Hollande n'en est plus très loin depuis l'affaire des « pigeons », dont il n'est pas difficile de deviner qui est le pigeon de qui. Un chahut en ligne suffit à faire roucouler le gouvernement aux oreilles du patronat. Tous invoquent la « crise », mais derrière ce refrain se cache uniquement la volonté de sauvegarder les profits des plus grosses entreprises. Et pour cela, tout est bon : fermetures d'entreprises, suppressions d'emplois, qui sont souvent présentées comme des plans de départs volontaires mais vont tout autant envoyer les salariés à Pôle emploi, ou plans dits de « compétitivité ». Renault veut ainsi imposer à ses trois usines espagnoles le blocage des salaires jusqu'en 2016, des baisses de primes et l'augmentation du nombre d'heures de travail annuelles. Un avant-goût de ce qu'ils entendent imposer à leurs salariés en France, tout comme PSA l'a déjà fait cet été à Sevelnord.
Face à cette situation, la colère monte. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler de mobilisation des travailleurs : les Petroplus à Rouen ou les Technicolor à Angers dont la liquidation judiciaire de l'entreprise vient d'être prononcée dans les deux cas ; les PSA qui se battent contre le plan de 8 000 suppressions d'emplois et la fermeture du site d'Aulnay-Sous-Bois. Et bien d'autres.
Le cynisme de leur patron a mobilisé les salariés d'Ikea en grève ce week-end : diviser par trois la prime d'intéressement qui équivalait jusque là presque à un 13e mois, alors que le chiffre d'affaire a lui augmenté de 3,2 % cette année, ne passe vraiment pas !

Pour un jeudi chaud, ce 25 octobre !
Tout le problème serait de coordonner ces luttes, pour que chacun ne se retrouve plus isolé. Cette semaine, plusieurs actions sont prévues : jeudi 25 octobre les salariés de PSA manifestent le matin au siège, avenue de la Grande Armée, puis l'après-midi à Bercy où doit se tenir une rencontre tripartite État-syndicats-PSA organisée par le gouvernement. Le même jour, les salariés de la SNCF sont appelés à la grève, tout comme les Sanofi qui affrontent eux aussi un plan de suppressions d'emplois. Le lendemain ce sont les salariés d'Air France qui sont appelés à la grève contre les 5 122 suppressions d'emplois prévues par le plan Transform 2015.

Ces actions sont pour tous les travailleurs qui le souhaitent l'occasion de prendre des contacts, quels que soient les secteurs, pour préparer la suite.

alexi

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Message  alexi Lun 29 Oct - 20:28


Lundi 29 octobre 2012


Des pigeons ? Non, des vautours !

Après les pigeons aux dents longues, voilà le grand patron Louis Gallois, ex président de la SNCF, puis PDG d’EADS et d’Airbus, qui fait part de ses exigences au gouvernement serpillière. Son rapport sur la « compétitivité », destiné à François Hollande, préconiserait, selon la presse, un « choc de compétitivité », comprenez des cadeaux massifs aux patrons. Un « choc » ? Au gouvernement on préfère parler de « pacte de compétitivité », non pas pour se distinguer des mesures proposées, mais pour les étaler dans le temps. Une sorte de choc… prolongé, en somme !
D’autres oiseaux de mauvais augure proposent eux aussi un « pacte ». Le lobby patronal l’Afep (Association française des entreprises privées) qui réunit tous les patrons du CAC 40, propose sans rire un « pacte pour relancer la croissance et l’emploi ». Ainsi, Sanofi qui détruit en ce moment même 1700 emplois et également membre du club, donne son avis sur la « relance de l’emploi ».
Cette relance « de l’emploi », exigerait d’après eux 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales, et de « permettre aux entreprises de s’adapter aux aléas de conjecture », c’est-à-dire de licencier et mettre au chômage technique plus facilement. L’emploi passerait donc… par les licenciements et le chômage ! Ces PDG et autres grands bénéficiaires des subventions de l’Etat, réclament aussi la baisse de 60 milliards d’euros des dépenses (sociales et en services publics) de l’Etat et la hausse de la TVA. Bref, ils veulent des milliards d’assistance pour eux, et l’austérité pour la population.
Le grand patronat en veut simplement toujours plus. Et pour cela, il nous déclare la guerre sociale, avec l’aide du gouvernement, comme dans toute l’Europe.

Austérité sans frontières

Mais cette offensive des capitalistes et des Etats ne passe pas sans réaction sur le continent. Le 18 octobre, c’était la grève générale en Grèce contre de nouvelles baisses des salaires et des retraites. Le 20 octobre, c’est au Royaume-Uni que les travailleurs manifestaient massivement contre les coupes dans les dépenses sociales. Et samedi dernier, c’est Rome qui voyait défiler des milliers de personnes contre la politique d’austérité.
Dans tous les pays, de l’Espagne à l’Irlande, de la Grèce à l’Angleterre, tout comme en France, les gouvernements de gauche ou de droite s’entendent pour faire payer la population. De quoi manifester tous ensemble contre cette politique, comme le 14 novembre prochain suite à l’initiative des syndicats d’Espagne et du Portugal qui appellent ce jour-là à une grève générale, tant les attaques se ressemblent de part et d’autre des frontières.

Des patrons à l’offensive

PSA, Sanofi, Air France, Electrolux, Coca-Cola, Alcatel… on ne compte plus les plans de licenciements et de suppressions de postes. Les patrons n’attendent pas de récolter les fruits de leur lobbying de choc pour passer à l’offensive. La guerre sociale, ils l’ont déjà déclarée, ils demandent simplement au gouvernement de leur donner un peu plus la main.
Des attaques qui appellent à une contre-offensive généralisée de la classe ouvrière, pour imposer ses objectifs vitaux : l’interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous et l’augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros.

Préparons le choc en retour !
De toute façon, il n’y a même plus de place dans le calendrier pour manifester séparément. Ainsi, jeudi dernier, les travailleurs de PSA à Paris et de Sanofi à Lyon manifestaient contre les licenciements. Le même jour, c’était aussi la grève à la SNCF, et le lendemain, la grève d’Air France. Une simultanéité des mobilisations qui se fait au moins dans le calendrier, et qu’il s’agit désormais de faire réellement converger pour enfin faire reculer un patronat plus arrogant que jamais.
Pour les patrons, ce sera un choc, mais s’il y a quelque chose qu’ils n’ont pas volé, c’est bien cela.


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Message  alexi Mar 6 Nov - 11:12




Le flic de Sarkozy en rêvait, celui de Hollande le fait !


5 novembre 2012



Manuel Valls, pire que Claude Guéant : c’est la leçon à tirer de l’arrestation, pour ses seules opinions politiques, de la militante indépendantiste basque Aurore Martin, jeudi dernier 1er novembre, par la police française.

En juin 2011, la police avait bien tenté d’arrêter Aurore Martin dans le centre de Bayonne, mais devant la réaction de dizaines de personnes alertées, elle avait dû abandonner l’opération. Après cela, le gouvernement Sarkozy et le ministre Guéant n’avaient pas osé refaire une deuxième tentative.

Mais Hollande et Valls, eux, l’ont fait ! Arrêtée lors d’un contrôle routier prétendument fortuit, elle a été livrée le soir même à la police espagnole. Cette arrestation scandaleuse a provoqué une vive émotion au Pays basque. L’humanisme tant promis par le candidat Hollande est décidément bien oublié !

Valls, le ministre de l’Intérieur, aime jouer des muscles. Mais ce qu’il appelle « la fermeté » ne s’applique pas à tous.

Le gouvernement ne s’en prend pas aux patrons qui licencient, ni aux riches qui cherchent à éviter de payer des impôts .

Et les milliers de patrons qui violent les lois chaque jour dans leurs entreprises, savent bien qu’ils n’ont rien à craindre du gouvernement de François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

Le ton a été vite donné par le nouveau gouvernement. D’abord, avec les nombreuses opérations d’expulsions de campements de Roms. Pendant l’été, il y a eu 2 000 personnes chassées sans ménagement dans des opérations policières musclées au petit matin. Et cela continue. En quelques semaines, Valls a égalé Guéant sur le terrain d’une démagogie xénophobe qui s’abat sur les plus pauvres.

Face aux opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ce projet de prestige si cher au premier ministre Jean-Marc Ayrault, élu dans la circonscription), 1 200 gendarmes ont été déployés pour les déloger. Une opération de grande envergure et particulièrement brutale qui dure depuis plus de deux semaines... Au plus grand profit d’abord des affaires de l’entreprise Vinci, qui a décroché le contrat pour la construction de cet aéroport, chiffré en centaines de millions d’euros.

Le « choc de confiance » de Gallois : les subventions aux licencieurs, les gaz lacrymogènes aux travailleurs

Et voilà que Louis Gallois, ex patron de la SNCF et d’EADS, nous sert l’intox du « choc de compétitivité », rebaptisé in extremis « choc de confiance », en remettant son rapport au premier ministre. Le choc en question, consiste à faire un cadeau de 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales au patronat en prenant dans la poche de la population via les augmentations de TVA ou de CSG et autres coupes dans les services publics et sociaux. Et ce monsieur voudrait faire avaler cela aux représentants syndicaux au nom d’un prétendu « pacte social » et de la « solidarité nationale » ! Une solidarité à sens unique qui consiste à être aux petits soins pour les licencieurs et féroce envers les exploités.

On voudrait nous culpabiliser et faire croire que les responsables du chômage, ce ne sont pas ceux qui licencient, mais les travailleurs ! C’est ainsi que ce gouvernement socialiste aux ordres de Peugeot, Ghosn et leurs semblables du CAC 40, s’est déjà attaqué aux salariés en lutte pour leurs emplois. Comme ce 9 octobre dernier au Salon de l’Auto, quand il a aligné les CRS munis de gaz lacrymogènes contre les travailleurs, en particulier ceux de Citroën-Aulnay, venus dénoncer les licenciements programmés par PSA.

Cette gauche ne cherche même plus à se distinguer de la droite, ni dans la politique, ni dans ses méthodes répressives. C’est sans aucun masque qu’elle se montre au service de l’ordre établi, c’est-à-dire celui de la bourgeoisie. A nous, travailleurs, de rassembler nos forces et de riposter comme il se doit.






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Message  alexi Lun 12 Nov - 23:52


Lundi 12 novembre 2012


Un gouvernement de gauche à la solde du patronat


Enfin ! Le gouvernement vient de trouver la cause du chômage, des fermetures d'usines et des suppressions de postes. Les responsables ? Pas les licencieurs. Mais nos salaires « trop élevés », la durée de notre travail « trop courte » et notre protection sociale « trop avantageuse ». En un mot, nous ne sommes pas assez « compétitifs » dans leur course internationale aux profits.

Un cadeau sans retour !
Le MEDEF et sa patronne, Laurence Parisot, ont chaleureusement applaudi au plan socialiste. Et pour cause ! Le gouvernement a choisi Louis Gallois – ex patron de la SNCF et d'EADS – pour pondre un rapport qui exige un « choc de compétitivité ». Du « choc », on est passé au « pacte » gouvernement-patronat. Et le rapport s'est transformé en plan d'austérité. Au menu : les cotisations patronales sur les salaires compris entre 1 et 2,5 Smic seront supprimées ou allégées. Soit un manque à gagner de 20 milliards d'euros pour l’État qui le compensera en soutirant de l'argent aux couches populaires.
Cela vient compléter les précédentes exonérations d'impôts patronaux sous gouvernement Fillon. Le Parti socialiste, alors dans l'opposition, s'était offusqué des 20 milliards d'euros par an que coûte cette mesure ; aujourd'hui, il double le montant de ce chèque en blanc à l'ordre du patronat.
Le « pacte » de Jean-Marc Ayrault n'est assujetti à aucune obligation de créer des emplois ou d'augmenter les salaires. Les syndicats patronaux avaient prévenu, il s'agissait de « la ligne rouge » à ne pas franchir. « Ainsi soit-il ! » a conclu le gouvernement.

Des actionnaires repus...
De fait, cette énième coupe dans les impôts patronaux gonflera un peu plus les fortunes des grands actionnaires. 39 milliards d'euros ont été distribués à ceux du CAC 40 en 2011. Ces dernières années, un dixième de la valeur de tout ce qui a été produit par les salariés des entreprises non financières a atterri directement dans les poches de ces rentiers. Mais bien sûr, le rapport Gallois et autre « pacte » du gouvernement ne soufflent mot du « coût » de la rente que se partagent les actionnaires. Si le « coût du travail », c’est-à-dire le montant de nos salaires directs ou indirects les obnubile, c'est parce que moins ils nous paient, plus ils s’enrichissent. Cela s’appelle l’exploitation !

...sur le dos des salariés à la diète
Les 20 milliards d'euros offerts au patronat seront compensés pour moitié par de nouvelles coupes sombres dans les services publics et, pour plus de 7 milliards, par une augmentation de la TVA. Hollande, avait abrogé la TVA « sociale » de Sarkozy après avoir fait campagne contre son caractère antisocial ; la revoilà à l'ordre du jour. La TVA est l'impôt le plus injuste parce que ce sont ceux qui consomment leur salaire entier qui y sont le plus soumis, c'est à dire les couches populaires. L'austérité de gauche a le même sale goût que l'austérité droite.

Du « choc de compétitivité » au « choc » des luttes !
Les plans d'austérité pleuvent sur l'Europe au nom de la prétendue compétitivité des entreprises de chaque pays. Mais si ces capitalistes se font peut-être concurrence, ils s’entendent parfaitement contre les travailleurs des différents pays. Or c’est une même colère des classes populaires qui s’exprime désormais à travers l’Europe, comme lors des manifestations monstres à Londres, Madrid, Athènes, Rome ou Lisbonne.
Mercredi 14 novembre, plusieurs syndicats appellent à une manifestation dans tous les pays européens. Saisissons cette occasion ainsi que toutes celles qui suivront pour unir nos forces et organiser le contre-choc du monde du travail. C'est en faisant converger nos luttes, au sein d’un même pays comme au-delà des frontières, que nous imposerons aux exploiteurs les mesures qui répondent à l'urgence sociale : interdiction des licenciements, partage du travail entre tous et augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros par mois.

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Message  toma95 Mer 14 Nov - 18:44

alexi a écrit: et augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros par mois.

J'ai entendu parler de l’échelle mobile des salaires et l'indexation des salaires sur les prix.
Vous en pensez quoi ?
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Message  Copas Mer 14 Nov - 19:22

toma95 a écrit:
alexi a écrit: et augmentation des salaires et minima sociaux d’au moins 300 euros par mois.

J'ai entendu parler de l’échelle mobile des salaires et l'indexation des salaires sur les prix.
Vous en pensez quoi ?

Oui, c'est une revendication basique.
Dans le fil du rasoir de la grande crise, nous pouvons passer de périodes de déflation à des périodes d'hyper-inflation. Les masses colossales de monnaie injectées dans le système par les banques centrales peuvent à un moment redescendre sur terre et alors il faudra une brouette de billets pour acheter sa baguette.

Mais l'échelle mobile des salaires est aussi un élément actuel, compliqué à obtenir car les chiffres officiels évacuent bien des choses et ne correspondent pas à la situation des plus pauvres.

C'est une revendication à tenir et à ré-injecter au besoin.

Mais elle doit se faire en tenant compte de l’intérêt de demander des revendications d'augmentation uniformes.
Car, en admettant que tu demandes une augmentation de 3% par exemple, pour celui qui gagne 1000 euros ça fera 30 euros de plus, tandis que celui qui gagne 3000 euros touchera 90 euros en plus et celui qui a 10 000 euros, banco, ça fait 300 euros de plus.

Mais c'est vrai que si tu as un cliquet par l'échelle mobile, ton salaire ne baisse pas (à condition que l'indice choisi soit honnête, ce qu'il n'est pas).
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Message  toma95 Mer 14 Nov - 20:17

Copas a écrit:des périodes d'hyper-inflation. Les masses colossales de monnaie injectées dans le système par les banques centrales peuvent à un moment redescendre sur terre et alors il faudra une brouette de billets pour acheter sa baguette.

Oui mais du coup, avec 300€ supp, ça suffit ou non pour se payer les baguettes ? Ou il faut une brouette de billets ? En puissance de 10, une brouette, c'est combien à peu près ?

Au fait, actuellement, on est plutôt en période d'inflation nan ?
J'espère que mes questions ne te sont pas rasoir. Au mieux, un coup de censure et hop.

Copas a écrit: Mais l'échelle mobile des salaires est aussi un élément actuel, compliqué à obtenir car les chiffres officiels évacuent bien des choses et ne correspondent pas à la situation des plus pauvres.
Et à celle des prolos ?

Copas a écrit: C'est une revendication à tenir et à ré-injecter au besoin.
Pourquoi ce n'est pas tenu dans le tract ?

Copas a écrit: Mais elle doit se faire en tenant compte de l’intérêt de demander des revendications d'augmentation uniformes.
Car, en admettant que tu demandes une augmentation de 3% par exemple, pour celui qui gagne 1000 euros ça fera 30 euros de plus, tandis que celui qui gagne 3000 euros touchera 90 euros en plus et celui qui a 10 000 euros, banco, ça fait 300 euros de plus.

Ah, en fait, c'est un simple principe de proportionnalité ? J'avais pas compris ça comme ça moi.
Et celui qui gagner O€, du coup il gagnera combien ? Car j'suis pas vraiment fort en proportionnalité, tu sais, à ce qui parait je méprise l'instruction. Puis la vulgarité et la science n'ont jamais fait bon ménage.

Copas a écrit: Mais c'est vrai que si tu as un cliquet par l'échelle mobile, ton salaire ne baisse pas (à condition que l'indice choisi soit honnête, ce qu'il n'est pas).

J'ai pas compris ton histoire de cliquet et de salaire qui baisse pas ... Même si l'indice est négatif ? Ne baisse pas relativement ? en valeur absolue ? en équivalent "pouvoir d’achat" ?
"à condition que l'indice choisi soit honnête, ce qu'il n'est pas" : tu l'as fixé à combien ?

Tu n'as pas parlé de l'indexation des salaires sur les prix ? C'est différent de l'échelle mobile des salaires ?






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Message  Copas Mer 14 Nov - 21:35

Manges du poisson...
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Message  alexi Lun 19 Nov - 20:33



Lundi 19 novembre 2012

Les bombes sur Gaza et leurs cibles


Après des mois de propagande et menaces de frappes aériennes contre l’Iran, le gouvernement israélien de Netanyahou s'est rabattu sur une cible plus à sa portée : la population palestinienne désarmée de la bande de Gaza. Soit 1,6 million d'habitants enfermés depuis des décennies dans un territoire qui fait trois fois Paris. Une prison à ciel ouvert qui est régulièrement saccagée par l'armée israélienne.
En juillet 2006, les troupes d’Israël avaient envahi Gaza en faisant quelque 200 morts et 800 blessés, détruit les infrastructures nécessaires à la vie quotidienne. À nouveau fin 2008, l'approche d'élections avait incité le gouvernement israélien à lancer une opération militaire qui fit 1 700 morts. Aujourd'hui, après quelques jours de bombardements et sur fond de campagne électorale, on compte des dizaines de victimes palestiniennes. Et Israël est sur le pied de guerre.

L'hypocrisie et le cynisme des grandes puissances
Des attaques israéliennes ont marqué tout le mois d'octobre sans qu’aucune puissance occidentale ne proteste. L’assassinat du responsable militaire du Hamas ciblé par l’armée israélienne a déclenché les roquettes palestiniennes, que l’État d’Israël invoque maintenant pour s’engouffrer dans la brèche qu’il avait lui-même ouverte.
Netanyahou, Premier ministre israélien, se sent carte blanche pour faire campagne sur le dos des Palestiniens. Obama a aussitôt donné un blanc-seing, déclarant hypocritement que « le facteur déclenchant » du conflit était les tirs de roquettes du Hamas (un parti qu'Israël avait favorisé à l’époque pour contrer l'OLP d’Arafat). Et peu importe que Netanyahou ait milité contre sa réélection : l’État d’Israël reste la tête de pont militaire des puissances occidentales dans un Moyen-Orient bousculé par les vagues des révolutions arabes. Hollande suit son maître américain. Il a reçu récemment Netanyahou sans la moindre critique, et son ministre Fabius pérore en Israël sur la paix, devant le spectacle des morts palestiniens sous les bombes.

Quand les peuples s’allieront contre leurs oppresseurs
Mais il y a la situation sociale, aussi. Tel-Aviv étale ses quartiers à la Beverly Hills. Mais le plus grand nombre en Israël vit dans la pauvreté, parmi les Arabes israéliens mais aussi parmi tous les autres aux petits salaires et boulots précaires. C’est qu’Israël dépense quelque 6,5 % de son PIB en armement, l'un des pourcentages les plus élevés au monde. C’est aussi qu’Israël aujourd’hui, comme tous les États, privatise et précarise à tout crin – dans l’intérêt du patronat. L’austérité a sa traduction en hébreu. Netanyahou avance précisément un nouveau programme d’étranglement, qui trouve de la résistance dans les classes populaires, parmi nombre de travailleurs, syndicalistes, enseignants descendus dans la rue au printemps dernier, à l’instar des voisins égyptiens.
Faire parler les bombes, faire résonner les bruits de bottes et brandir le drapeau de la prétendue « union nationale » pour détourner les classes populaires de leurs intérêts communs, c’est une politique classique de toutes les bourgeoisies. Les dirigeants du Hamas, de leur côté à Gaza, l’utilisent de la même façon.

Le 14 novembre dernier, jour J des nouveaux bombardements sur Gaza, des travailleurs se mobilisaient partout en Europe, particulièrement nombreux et déterminés en Espagne et au Portugal, avec la conviction, un peu partout exprimée, d’appartenir à une seule et même communauté d’intérêts. Les prolétaires d’Israël, de Gaza ou d’Égypte, ont comme nous des intérêts communs à faire prévaloir face à la crise. C’est de la contagion potentielle, en Israël, des colères contre les effets de la crise que Netanyahou tente aussi de se prémunir par ses bombes. À leur façon, celles-ci nous visent aussi.

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Message  alexi Lun 26 Nov - 20:14


Lundi 26 novembre 2012

Les maîtres chanteurs


L’air est bien connu et ne date pas d'hier : « compétitivité », « coût du travail », « concurrence internationale ». A la faveur de la crise, c'est devenu un hymne, repris plus fort que jamais par les gouvernements et le patronat. Un hymne international, car si, ici, il s'accompagne de tonitruants « made in France », c'est bien dans tous les pays, en Europe et au-delà, qu’on nous sert le même discours : « serrez-vous la ceinture et retroussez les manches ».

Un patronat de combat
En France, les négociations ont commencé entre le gouvernement, le patronat et les directions syndicales. Objectif affiché et mensonger : la « sécurisation de l'emploi ». Empêcher les licenciements ? Au contraire, les faciliter, tout comme le chômage partiel. Bref, des emplois pas plus « sécurisés » qu’ils ne sont « sauvegardés » par ces prétendus Plans de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), cette antiphrase qui désigne aujourd’hui les plans de licenciement. En outre, pour satisfaire son appétit insatiable, le Medef a mis au menu :
• Généralisation des contrats précaires (contrats de mission ou intermittents).
• Pour les chômeurs, dégressivité de l’allocation et obligation d’accepter certains emplois.
• Accords de « maintien de l’emploi ». Autre mensonge pour obtenir un cadre légal au chantage à l’emploi, afin d’imposer des sacrifices aux travailleurs.
Le gouvernement se met en quatre pour satisfaire le patronat en voulant faire avaler aux confédérations syndicales la précarité, la baisse des salaires et la surexploitation. Tout cela, après avoir déjà racketté les classes populaires, notamment par la hausse de la TVA, afin de financer les 20 milliards de crédit d’impôts aux entreprises.

« Une proposition qu’on ne peut pas refuser », vraiment ?

Le patronat est en ordre de bataille, le gouvernement fait l’aide de camp zélé, et les directions syndicales s’abaissent à accepter de négocier sur ce terrain-là.
Mais si ces négociations visent à donner un cadre légal national aux attaques à venir, le chantage à l’emploi, lui, n’est pas nouveau.
Il y a les précédents, comme Continental à Clairoix (Oise) ou Bosch à Vénissieux (Rhône), où les concessions faites par des syndicats sur les salaires, les congés, l'organisation ou la durée de travail des salariés devaient assurer la pérennité des sites. Cela n'a pas empêché le patron de Bosch de supprimer 400 postes en cinq ans et celui de Continental de fermer le site ! Les travailleurs n'ont aucune raison d'accorder leur confiance aux patrons.
Des grévistes d’Arkema (industrie chimique) à Pierre-Bénite (Rhône) ont eux récemment refusé de céder au chantage. Pas question de faire des sacrifices ! La direction de l’entreprise prétend désormais qu’elle retire l’investissement promis, pourtant juteux pour les actionnaires, mais ce n’est pas la première fois qu’elle tente de s’en servir comme monnaie d’échange. Et la presse aux ordres d’hurler avec les loups… Ces grévistes ont bien raison, et tant mieux s’ils ont obtenu le retrait des attaques.

Chacun son modèle espagnol

Aujourd'hui, c'est Renault qui, s'appuyant sur un accord obtenu en Espagne avec à la clef des baisses de salaires et une augmentation du temps de travail, intensifie la mise en concurrence des travailleurs afin d'obtenir les mêmes reculs en France.
En Espagne, les plans d'austérité et la rapacité des capitalistes ont déjà conduit un quart de la population active et plus de la moitié des jeunes au chômage. Un modèle de compétitivité, disent les patrons !
Notre modèle espagnol à nous, ce sont les mobilisations massives de la population espagnole. Car il n’y a aucune raison de se laisser faire. En Espagne c'est presque quotidiennement que des milliers de personnes manifestent contre l'austérité, après deux grèves générales massivement suivies.
En Espagne comme en France, les patrons aidés des gouvernements se servent de l’inquiétude des travailleurs à propos de leur emploi pour aggraver l’exploitation. A notre charge de relever la tête… pour que l’inquiétude change de camp.

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Message  alexi Lun 3 Déc - 20:15

Lundi 3 décembre 2012


Les menteurs


« Le gouvernement nous a menti tout au long»… « Traitres »… « On est écœurés. Montebourg doit partir, il a baissé sa culotte ! »… « On peut être le cauchemar de ce gouvernement comme on a été celui de Sarkozy »... « Le combat va monter en intensité. S’il faut cracher du feu dans la vallée, pour sauver les hauts-fourneaux, on le fera »…
Voilà comment s’exprimaient vendredi soir la colère et l’écœurement des ouvriers de Florange, suite à la déclaration du premier ministre qui désavouait publiquement les promesses d’Arnaud Montebourg. Donc ni nationalisation, même provisoire, ni cession du site de Florange à un repreneur… introuvable.
A la place, l’acceptation par le gouvernement des conditions de Mittal, enrobées d’un vague lot de consolation : « reclassement » de 630 salariés, mais toujours un plan de suppressions d’emplois avec « départs volontaires », cette nouvelle arnaque juridique pour déguiser les licenciements ; rien pour les intérimaires et ceux de la sous-traitance ; pas de remplacements de postes pour les départs en retraite. Sans compter, dimanche dernier, cette fuite venant de la direction annonçant l’extinction programmée des hauts fourneaux, qui a fait redoubler la colère d’Edouard Martin, le délégué CFDT de Florange, accusant l’Etat de « haute trahison ».

Sous Hollande, comme sous Sarkozy

En 2008, Sarkozy avait promis : « Avec ou sans Mittal, l’Etat investira à Gandrange ». Un an plus tard, l’usine Arcelor de Gandrange fermait, laissant 600 travailleurs sur le carreau. Aujourd’hui, le gouvernement se partage les rôles : le bonimenteur Montebourg apporte des croissants aux ouvriers de Florange qui campent devant Bercy, et Ayrault s’arrange avec Mittal, qui se dit très satisfait de l’accord passé avec le gouvernement ! Comme hier, la bonne vieille méthode d’enfumage : agiter un leurre comme celui d’une « nationalisation » (provisoire !), en fait un rachat partiel à prix d’or d’une entreprise par l‘Etat, qui ne s’engage même pas à maintenir l’emploi. Alors que la seule méthode efficace à l’encontre d’un patron voyou dont la fortune personnelle s’élève à 16 milliards de dollars et qui s’est servi l’an dernier 2,3 milliards d’euros de dividendes, serait la confiscation pure et simple de l’entreprise, et sans indemnités, sous contrôle des salariés.

Menteurs… et maîtres chanteurs


Un peu partout des patrons voyous, d’ici ou d’ailleurs, ferment des usines ou annoncent des licenciements. Comme à PSA, avec la famille Peugeot !
Dans le même temps, on nous fait le chantage à l’emploi sous couvert « d’accords de compétitivité », comme chez Renault, ou en menaçant de renoncer à des investissements, comme chez Arkema. Le tout pour flexibiliser et précariser l’emploi, baisser les salaires, augmenter la charge de travail ou imposer du chômage partiel, tout en facilitant les licenciements par une remise en cause du Code du travail. Autant de reculs que le gouvernement voudrait généraliser et faire avaler aux confédérations syndicales, qui se prêtent au jeu truqué du « dialogue social ».

Florange, PSA, SFR, Sanofi, Arkema… et tous les autres, dans le privé comme dans le public, même combat !

Les réactions d’amertume des ouvriers sidérurgistes de Florange qui se sentent « trahis » rejoignent, dans une même colère, celles de tous les autres salariés confrontés aux mêmes mensonges, aux mêmes chantages, aux mêmes plans de casse de l’emploi, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Un peu partout en France, des salariés luttent pour les salaires ou contre les suppressions d’effectifs ; d‘autres se battent le dos au mur pour empêcher la fermeture de leur entreprise. Ce n’est qu’en nous unissant tous ensemble dans un puissant mouvement de lutte dépassant le cadre d’une seule entreprise que nous pourrons imposer nos exigences. On voudra bien alors apporter quelques croissants à des patrons se concertant en urgence avec leurs sous-fifres ministériels, contraints de lâcher une partie de leurs milliards de dividendes… en faveur des salariés cette fois.

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Message  alexi Lun 10 Déc - 21:48

Lundi 10 décembre 2012

« Putain ! Traîtres ! »…


C’est l’exclamation de colère lâchée par Edouard Martin, délégué CFDT du site ArcelorMittal de Florange, à l’annonce télévisée de Jean-Marc Ayrault : pas de nationalisation, même partielle, mais pas de repreneur non plus, pas la peine d’en chercher d’ailleurs, les promesses de Montebourg à ce sujet étaient totalement bidon. Mais, s’est vanté Ayrault, il n’y aura « pas de plan social », les 630 salariés du site de Florange ne seront pas licenciés. Nooon !… Seulement virés à coup de reclassements internes (à l’autre bout de la France) ou externes, au prétendu « volontariat », couteau sous la gorge, celui avec lequel PSA est en train de supprimer des milliers de postes. Pas de plan social ? Ça n’a jamais empêché les licenciements (dont ceux déguisés en « départs volontaires »), qui ont d’ailleurs déjà commencé chez les intérimaires et les entreprises sous-traitantes.

Avec ou sans « nationalisation », il s’agit bien de virer tout le monde

Nationalisation ? Lors de l’inauguration d’un site Emmaüs la semaine dernière, Hollande l’a confié en partant à des journalistes : « On aurait nationalisé, on aurait dû fermer nous-mêmes ». Quel aveu ! D’abord qu’aucun membre du gouvernement n’y avait jamais cru, ensuite qu’une nationalisation n’aurait précisément rien changé. Lorsqu’en 1982, le gouvernement Mitterrand-Mauroy avait nationalisé la sidérurgie qu’on disait en faillite, cela avait surtout permis l’effacement des dettes des De Wendel et autres barons de l’acier, à la charge du contribuable, tout en supprimant 75 000 emplois en vingt ans dans la sidérurgie.
Montebourg peut donc s’agiter et pleurnicher, sa « solution » de nationalisation n’était que pour la galerie, un vrai travail d’équipe : « Tout le gouvernement est solidaire », dit Hollande, « Il fallait hausser le ton. Arnaud Montebourg l’a fait » dit Ayrault. Quel coup de pression ! Tout cela pour s’aplatir devant les conditions du capitaliste « endetté », qui a versé l’an dernier 2,3 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires dont 943 millions pour la seule famille Mittal.

Arrogance, mensonges et chantages à l’emploi

Alors oui, les salariés d’ArcelorMittal sont allés de colère en colère, d’écœurement en écœurement, mais c’est cette colère qui est en train de provoquer une véritable petite crise ministérielle. Une colère qui, espérons-le, n’a pas fini de s’exprimer, et pas seulement à ArcelorMittal. D’autant que dans une interview au Journal du Dimanche, Ayrault se sert de la fermeture des fourneaux pour faire chanter tous les travailleurs de France : « le pacte de compétitivité s’appliquera dès le 1er janvier, et j’espère que les partenaires sociaux concluront heureusement la négociation sur le marché du travail ».
La voilà la politique du gouvernement de gauche : fermer les usines et menacer les autres de ces fameux « accords de compétitivité » par lesquels les patrons de l’automobile ou de la chimie veulent supprimer des milliers de postes, flexibiliser et surcharger ceux qui resteront, baisser les salaires, dans toutes les entreprises : à Renault, PSA, Arkema et tellement d’autres. Tout cela avec la complicité des dirigeants syndicaux complaisants qui ont le stylo qui démange.
C’est pourquoi les salariés ont bien raison de le dire : « Florange a été le cauchemar de Sarkozy, il pourrait bien être celui de Hollande ». Reste à y réfléchir au-delà de la sidérurgie de Lorraine. La patronne du Medef, Laurence Parisot, s’est félicitée des accords conclus entre le gouvernement et Mittal. Mais que se passerait-il si les ouvriers de Florange qui sont sous les projecteurs aujourd’hui prenaient contact avec ceux de PSA, de Petroplus, de Sanofi, de SFR ou d’Arkema, ou bien tous ceux-ci avec les sidérurgistes de Florange ?
La même arrogance qui couronne le visage des patrons et ministres, se transformerait bien vite en une belle angoisse… Le monde du travail, loin d’en être réduit à crier à la trahison, commencerait à envisager une véritable riposte collective, la seule capable d’arrêter cette hécatombe de l’emploi dans tout le pays.

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Message  alexi Lun 17 Déc - 21:26


Lundi 17 décembre 2012

Vive la lutte des travailleurs
du monde arabe !



Ce 17 décembre 2010, il y a deux ans qu'un vendeur ambulant tunisien nommé Mohammed Bouazizi déclenchait par son suicide les révolutions arabes.
À l'occasion de l'anniversaire, les commentateurs occidentaux dresseront sans doute de ces dernières un sombre bilan : guerre civile en Syrie, islamistes élus en Tunisie et en Égypte, lesquels affichent ouvertement leur intention d'établir des régimes basés sur la charia, avec à la clé un recul des droits des femmes et de la liberté d'expression si chèrement conquise.
Ils omettront de dire qu'en réalité nos propres dirigeants comptent sur les Frères musulmans égyptiens ou leurs équivalents tunisiens d'Ennahdha pour « stabiliser » le pays et relancer les affaires. Si par-dessus le marché, ces derniers pouvaient accréditer l'idée que le peuple va à la catastrophe quand il se révolte, ce serait toujours ça de pris ! En revanche, personne ne peut faire l'impasse sur ce fait : la révolte est toujours là, les luttes sociales continuent.

Égypte : échec pour le président Morsi
Le candidat des Frères Musulmans a été élu président en juin dernier, mais ceux-ci ont perdu des voix par rapport aux élections précédentes. Morsi a donc tenté un coup de force : s'arroger des pouvoirs quasi dictatoriaux par décret. Il a dû reculer : des centaines de milliers de manifestants ont déferlé dans le pays. Ses partisans ont attaqué ceux qui avaient réoccupé la place Tahrir, berceau de la révolution, mais en riposte plusieurs locaux de son parti ont été incendiés à Alexandrie, ou Ismaïlyah.
Et même si Morsi s’arrangeait pour avoir une majorité de Oui dans les urnes, bien plus important est le fait que le pays connaît depuis l'automne la vague de grèves la plus importante de son histoire : 2 000 rien qu'en septembre et octobre ; 20 % des entreprises privées touchées en novembre. Les syndicats indépendants sont passés de 4 sous Moubarak à 800 aujourd'hui. Ils regroupent 3 millions de membres ! Cela malgré la répression : prison ou amendes atteignant parfois 100 ans de salaire.
Tunisie : nouvelle vague de grèves
Le soulèvement de la ville de Siliana au début du mois montre que le discrédit guette aussi Ennahdha. Impuissant à endiguer les grèves, le gouvernement de Jebbali a cédé 6 % d'augmentation des salaires dans le public et le privé. Mais l'encre n'avait pas séché que les dirigeants du syndicat UGTT étaient attaqués par des milices islamistes autoproclamées « Ligue de Protection de la Révolution ». Sans que le gouvernement ne trouve à y redire... Dans un premier temps du moins, car deux jours après, le jeudi 6 décembre, plusieurs villes (Sfax, Gafsa, Sidi Bouzid...) ripostaient par des grèves générales locales. Mais la direction nationale du syndicat UGTT qui avait parlé d’organiser une grève générale l’a finalement annulée au dernier moment, en échange d’un vague engagement du gouvernement à poursuivre les agresseurs en justice. La colère de centaines de militants a montré qu’ils n’étaient pas dupes de ce double jeu. Et ce lundi à Sidi Bouzid le président a été conspué aux cris de « dégage, dégage ».

Les travailleurs ont la clé de la situation
Ce sont ces milliers et milliers d'ouvriers éveillés à la lutte de classe depuis deux ans qui sont l'espoir de ces révolutions. Eux seuls peuvent arracher le pouvoir économique des mains des patrons locaux... et occidentaux ! Ce faisant, ils ouvriraient une voie à l'ensemble de la population pour se réapproprier les richesses du pays, produire en fonction de ses besoins, mais aussi prendre le pouvoir politique, tant aux islamistes qu'aux autres politiciens louchant sur les postes. D'ailleurs, en Tunisie comme en Égypte, une partie des grèves a déjà pour objectif la révocation pure et simple de directeurs d'entreprises ou de tel ou tel gouverneur.

C’est notre intérêt à nous aussi, travailleurs d'ici, que les luttes de nos frères de l'autre côté de la Méditerranée soient victorieuses. Tant nous avons souvent les mêmes patrons, tant leur combativité est un exemple pour nous tous.

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Message  alexi Mar 8 Jan - 16:58


Lundi 7 janvier 2013

Bons baisers de Russie

Gérard Depardieu n’était vraiment pas dans son meilleur rôle en donnant l’accolade à Vladimir Poutine à l’occasion de la remise de son passeport russe. Mais 13 % d’impôts, garantis par le premier ministre Medvedev lui-même, méritent sans doute de décerner au régime russe le titre de « grande démocratie » ! Notre Raspoutine de pacotille n’est d’ailleurs pas à sa première bassesse, lui qui clamait l’an dernier en Tchétchénie « Gloire à Kadyrov », le dictateur local à la botte du Kremlin.
En matière fiscale, le Conseil constitutionnel a été plus retors que Depardieu. Il a déniché un vice de forme pour retoquer le timide projet de taxer à 75 % la seule part des revenus au-delà du million d’euros : la formule retenue aurait « méconnu le principe d’égalité devant les charges publiques » ! Dans le petit cénacle certainement très égalitaire des ultras-riches concernés par cette mesure gouvernementale purement symbolique, on en rit sans doute encore…
Du côté du gouvernement, on s’incline déjà. Après avoir parlé de « réaménager » la mesure en la prolongeant jusqu’en 2017 (et pas seulement pour deux ans comme prévu initialement), voilà que Moscovici, le ministre de l’économie, dément et en rabat, en garantissant que la taxation, quelle qu’elle soit, sera provisoire ! Donc chapeau bas devant les riches et le patronat.

Rendre coup pour coût
S’il en fallait une preuve, Hollande l’a donnée à l’occasion de ses vœux de Nouvel An. Il s’est ainsi félicité du crédit d’impôts de 20 milliards octroyé aux entreprises au nom du “pacte de compétitivité”. Voilà qui, selon lui, devrait permettre d’embaucher. Mais si les milliards de subventions et de cadeaux fiscaux accordés au patronat depuis tant d’années conduisaient à réduire le chômage, cela se saurait ! Le Medef, lui, applaudit à ce nouveau pactole mais insiste pour que le parlement ne vote aucune contrepartie. Une plaidoirie entendue par le gouvernement qui s’est empressé de s’opposer aux quelques amendements en sens contraire…
Lorsque Hollande annonce qu’il veut « coûte que coûte » inverser la courbe du chômage d’ici un an, il y a donc de quoi se méfier… et se préparer à rendre coup pour coût !
Or la note pourrait être salée si le patronat parvenait à imposer ce qu’il souhaite dans les négociations en cours avec les confédérations syndicales : non seulement faciliter encore les licenciements mais aussi, entre autres choses, plafonner les indemnités dues aux salariés licenciés de façon abusive – une assurance à l’usage des patrons voyous, en somme !
Afin d’être tout à fait clair, Hollande est retourné la semaine dernière à la raffinerie Petroplus, près de Rouen, dont le dépôt de bilan menace 470 emplois. Il y a un an, il en appelait aux garanties de l’État ; il a expliqué cette année qu’il ne faut rien en attendre, et surtout pas une nationalisation, brièvement évoquée par Montebourg à propos des aciéries de Florange. Le ministre, bien présent, n’a pas bronché…

С Новым годом !
(prononcer « S’novim godom », en russe « bonne année »)
Est-ce à dire que l’année sera mauvaise ? Pas forcément. Qu’il n’y ait rien de plus à attendre de ce gouvernement de gauche que du précédent de droite n’est pas une surprise. Mais si, face aux attaques qui redoublent, aux “plans sociaux” annoncés dans de grandes entreprises mais aussi dans bien d’autres, les travailleurs renouent avec le combat collectif et la convergence des luttes, tous les espoirs sont permis.
Donc С Новым годом ! Non pas aux Depardieu et aux oligarques d’ici et d’ailleurs, mais à tous ceux qui contestent les pouvoirs et les arbitraires de tous poils.
Bonne année combattive au monde du travail, aux licenciés et Licencielles, aux opposants à l’Ayraultport de NDDL…, à tous les peuples en butte aux plans d’austérité assassins, aux femmes indiennes, aux ouvriers chinois en grève, à tous nos frères et sœurs de lutte au-delà des frontières… Sans oublier С Новым годом ! aux Pussy Riot et aux opposants à Poutine, dont ce malheureux Depardieu qui dans une autre vie avait préféré interpréter Danton que Raspoutine, aurait mieux fait de s’inspirer !

alexi

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Message  alexi Lun 14 Jan - 20:52

Lundi 14 janvier 2013

Ce n’est pas pour les intérêts du peuple malien,
mais pour les trusts français qu’Hollande va-t-en guerre



Tous les mensonges nous sont servis pour justifier la guerre où Hollande vient de s’engager au Mali.
Une opération préparée depuis quelques mois par l’envoi de cadres militaires sur place depuis août et l’acheminement de matériel et d’avions sur les bases françaises des pays voisins.
Certes, les bandes armées islamistes qui ont pris le contrôle du nord du Mali, y exercent leurs pillages et leur dictature sur les populations. Mais étaient-elles vraiment à deux doigts de conquérir Bamako ? Le fait que l’armée française ait lancé, en même temps que cette opération, un raid en Somalie pour tenter de libérer un agent des services secrets français retenu en otage depuis 3 ans, montre que le calendrier était fixé d’avance. Hollande savait qu’avec son offensive au Nord-Mali il risquait la vie des otages français prisonniers dans la région ; il aurait donc bien aimé une auréole de libérateur d’otage, du moins en Somalie. Fiasco : l’otage est mort.

Mais le plus gros des mensonges est bien de prétendre que l’intervention française à pour but de sauver le peuple malien.
La France s’engage au Mali pour la perpétuation de sa main mise sur le pays et de sa position dominante dans les pays de l’Ouest africain et de Centre-Afrique : pour le coton, l’or, le bois… et l’uranium dont Areva exploite les gisements du Niger voisin et une société française explore des gisements maliens.
Cette guerre, qui a fait d’entrée des victimes civiles, pourrait bien se révéler longue, ruiner le pays plus qu’il ne l’est déjà. Qu’on en juge par ce qu’a apporté la guerre de Libye : un pays aujourd’hui en ruine, divisé, où règnent des bandes armées rivales, dominées en grande partie par des extrémistes religieux semblables à ceux que l’on se fait fort de combattre aujourd’hui au Mali.
On nous a montré à la télévision des manifestations de joie à Bamako de Maliens espérant en finir avec la division du pays, la ruine de l’économie, les pénuries, l’explosion des prix et les exodes de populations. On peut comprendre leurs espoirs, ou plutôt leurs illusions. Mais on a omis de nous montrer la manifestation de vendredi dernier, le jour même du début de la guerre, dans les rues de cette même ville de Bamako, de ceux qui disaient NON à l’intervention étrangère. Ils étaient moins nombreux, mais plus méfiants.
Ce n’est pas pour les intérêts du peuple malien que le gouvernement français a pris la tête de cette guerre. La situation catastrophique du Mali est en grande partie l’œuvre de la France, qui en pille depuis si longtemps les richesses. Tout en se payant le luxe de faire, en prime, travailler ici les immigrés maliens dans les travaux les plus durs, sans papiers et sans droits.
Non à l’intervention militaire française.


Les patrons reçoivent leurs étrennes,
sans l’accord des travailleurs !


Alors que les vagues de licenciements se succèdent, les patrons se félicitent d'avoir signé un accord qui diminuerait leur « peur de l'embauche »... Ce que Hollande qualifie de « succès du dialogue social » est en fait une vraie machine de guerre contre les travailleurs.
L’accord vise à généraliser tous ces chantages à l’emploi déjà expérimentés dans différentes entreprises. Prétextant des difficultés économiques, les patrons pourront imposer à leurs salariés des baisses de salaire, des fluctuations de la durée du travail et des mutations arbitraires. Une escroquerie légalisée qui leur permet de faire baisser les effectifs, sans même se soumettre aux quelques maigres conditions juridiques et financières d’un PSE.
La servilité des syndicats signataires est pitoyable et révoltante. La CGT et FO ont refusé de signer. Tant mieux car c’était la moindre des choses. Mais le vrai refus ne peut venir que d’une riposte collective de tous les travailleurs

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Message  alexi Lun 21 Jan - 19:56


Lundi 21 janvier 2013


Mali : les guerres à visées impérialistes
n’ont jamais aidé les peuples !


En dix jours, on en est déjà à 2000 hommes que François Hollande et son gouvernement ont envoyés au Mali, avec un déploiement matériel aérien et au sol énorme, selon les militaires eux-mêmes.
Cette nouvelle aventure guerrière dite anti-terroriste, rappelle immanquablement les précédentes croisades des grandes puissances en Irak, en Afghanistan, voire l’aventure de Poutine en Tchétchénie. On sait quand elles commencent, mais on ne sait pas ni quand ni comment elles finissent.

Sauver le Mali de l’avance des islamistes ?


Mensonge. Cette guerre comme bien d’autres menées par les grands de ce monde, sont d’abord menées en appui aux pillages économiques effectués par leurs trusts, en particulier dans cette région du Sahel qui pue le pétrole et le gaz de BP ou Total en Algérie, l’uranium d’Areva au Niger – pays limitrophes de ce nord Mali dont il s’agit de faire la reconquête. Tant pis si les populations déjà laissées dans un dénuement extrême, vont probablement le payer cher, dans le nord comme dans le sud Mali. Tant pis si davantage encore de jeunes seront livrés au désespoir… et aux terroristes recruteurs, dont le terreau est précisément la misère. Les tristes expériences de ces vingt dernières années ont montré que les croisades des dirigeants des grandes puissances contre le terrorisme ne nous en ont pas délivrés, au contraire !
Le Mali est un pays aujourd’hui ravagé. Mais la faute à qui ? Pillé déjà par de grands trusts, dont quelque 125 sociétés françaises et filiales, de BNP à Alcatel, en passant par Paribas, Vinci et Bolloré, intéressées entre autres par l’or et le coton. Mais déstabilisé aussi par les conséquences de la guerre en Libye engagée en 2011 par les grandes puissances, France en tête.
Le gouvernement provisoire malien, soutenu par la France, n’est qu’un paravent aux guéguerres entre cliques corrompues, l’armée de son côté utilisant surtout ses galons à racketter la population.
Mais devant pareille débâcle et devant les dures exactions commises contre la population au nord par les nouveaux maîtres djihadistes (obligation du port du voile pour les femmes, coups de fouet voire mutilations pour mauvaises mœurs, etc.), une bonne partie de la population du Mali et des travailleurs maliens ici même, dans l’immigration, ont pu se réjouir de l’engagement de l’armée française. Mais le remède risque de se révéler rapidement pire que le mal.

La liste est longue, des craintes qu’on peut nourrir sur l’issue de cette aventure guerrière.
Une guerre sans morts ? On nous ment manifestement. Comment ? Maison par maison ? Pour en extirper les combattants djihadistes ? Avec au sud la chasse aux Touaregs ou « peaux claires », qui a déjà commencé à Bamako où jusqu’à peu la cohabitation ne posait pas de problème ?
Une guerre limitée et sans conséquences imprévisibles ? La guerre s’est immédiatement propagée en Algérie ! C’est en représailles aux opérations militaires françaises qu’un groupe armé islamiste a envahi la base gazière d’In Amenas, avec la riposte des forces spéciales algériennes et les conséquences que l’on sait.
C’est évidemment la population malienne qui va payer le prix le plus lourd. Par les morts, les destructions et désorganisations, les exodes de masse ou exactions tribales qui ont déjà commencé.

Que faire alors ? L’émancipation des peuples, comme celle des travailleurs, ne peut être l’œuvre que des peuples eux-mêmes. C’est évidemment facile à dire, plus difficile à faire. Les travailleurs dans les métropoles des pays riches, les peuples dans les pays qu’elles saignent, auraient pourtant ensemble la force du nombre pour empêcher les pillards capitalistes et leurs cliques au pouvoir de nuire. Et de s’organiser contre des groupes terroristes qui se nourrissent de la misère et du désespoir, mais sont loin d’être des ennemis irréductibles de l’impérialisme. Il n’y a pas de solution hormis la mobilisation venue d’en bas

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Message  alexi Lun 28 Jan - 19:43


Lundi 28 janvier 2013

Tous ensemble !
Contre les licenciements et les accords de la honte !



L’accord sur la « flexi-sécurité » du travail du 11 janvier signé par le patronat, la CFDT et quelques autres confédérations, satisfait Michel Sapin, le ministre du Travail. La CGT et FO, à juste titre, c’était la moindre des choses, ont refusé de signer. Cet accord scélérat prévoit des baisses de salaire et des augmentations de la durée du travail « en cas de difficultés économiques » ; les patrons pourront aussi imposer aux salariés l’obligation d’aller travailler sur un autre site de la société (« mobilité interne »). Et les licenciements seront facilités. C’est une capitulation pure et simple devant les vœux du Medef.
Auparavant PSA avait annoncé une saignée de 11 000 postes et veut fermer l’usine d’Aulnay.

De son côté, Renault vient de décider la suppression de 8 260 emplois, tout en voulant imposer dans ses usines un accord de compétitivité encore plus pourri : mobilité forcée, allongement du temps de travail, gel des salaires en 2013 et des augmentations dérisoires pour 2014 (+ 0,5% ) et 2015 ( + 0,75%), ce qui avec l’inflation reviendra à une baisse des salaires. Qui plus est, avec le chantage de fermer deux usines (en plus des suppressions de milliers de postes) en cas de non signature de l’accord. Licencier les uns et surexploiter les ouvriers restants, voilà le but de ces accords scandaleux.

Hollande et Medef, main dans la main contre les travailleurs
Le gouvernement Ayrault accorde 20 milliards de crédit d’impôt aux entreprises, mais Hollande n’a pas hésité à recevoir à coups de grenades lacrymogènes les sidérurgistes de Florange venus remettre une pétition à l’Elysée, et à envoyer ses CRS pour intimider (en vain !) les grévistes de PSA Aulnay qui allaient à la rencontre de leurs camarades de PSA Poissy et de St Ouen !
Ces 20 milliards de cadeaux profiteront surtout aux licencieurs Peugeot et Renault, aux géants du bâtiment (les Vinci, Bouygues et Eiffage) qui font déjà des milliards de profits, à la grande distribution connue pour ses bas salaires et ses emplois précaires ; à ArcelorMittal, qui vient de renier une autre promesse après celle de Florange en annonçant la fermeture en Belgique de six installations de transformation et de finition de l’acier. Ces groupes richissimes empochent les cadeaux du gouvernement d’une main tout en fermant leurs usines et en licenciant de l’autre.
Et d’autres sales coups se préparent : pendant que les patrons vident des usines et fabriquent de nouveaux chômeurs, le COR (Conseil d’orientation des retraites) propose de diminuer les retraites. De son côté, la Cour des comptes préconise une baisse des indemnités de chômage !
Alors, quelle riposte ?

La convergence des luttes, c’est possible, comme le prouvent les événements de jeudi dernier à Renault-Flins : la direction du site avait tout fait pour empêcher les travailleurs PSA d’Aulnay de rejoindre leurs camarades de Renault en débrayage dans leur usine : portes cadenassées, vigiles et cadres sur le pied de guerre... La détermination des 250 ouvriers de PSA Aulnay a eu raison de toutes ces mesures. Les scènes de liesse et de fraternisation entre les salariés de Citroën et ceux de Renault ont fait chaud au cœur à tous les participants, comme aux quelques millions de travailleurs qui ont vu le reportage aux journaux télévisés de la mi-journée ou du 20 heures. Cette action montre que la convergence des luttes pour briser l’isolement d’une seule usine n’est pas une utopie.

De nouvelles occasions s’annoncent de rejoindre les salariés d’autres secteurs dès cette semaine : la manifestation des grévistes de tous les Virgin aux Champs Elysées mardi 29 ; celle des Licencielles, de Goodyear, Fralib, Sanofi et quelques autres le même jour au ministère du Travail ; les mobilisations chez Renault le lendemain, et les salariés de la fonction publique le 31 janvier.
Organisons le Tous ensemble ! Oui, c’est possible !

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Message  alexi Lun 4 Fév - 20:11


Lundi 4 février 2013


Les « casseurs », ce sont les patrons : unifions nos luttes !


La direction de Goodyear a l'intention de fermer l'usine d'Amiens Nord, laissant 1 200 salariés sur le carreau. Mais les Goodyear ne se laissent pas faire. Ils tiennent en échec leurs patrons qui ont tenté à plusieurs reprises de les licencier par centaines. Ce qui n’a pas empêché le ministre Montebourg de prendre parti pour le patron en osant leur demander de « … mettre de l’eau dans leur vin ». Fini le temps des postures. De leur côté, les ouvriers de PSA en sont à leur quatrième semaine de grève, et tiennent tête aux intimidations de la direction qui multiplient les procédures de licenciements.

Les PSA, Goodyear, Virgin, Sanofi, Candia et tous les autres

Mardi 29 janvier, les PSA Aulnay ont rejoint les Virgin sur les Champs-Elysées. Puis dans un même cortège, les Sanofi, les Candia, les Faurecia, les Goodyear, les Licencielles, ex ouvrières des 3 Suisses, les Fralib ont défilé vers le ministère du Travail.
La liste des entreprises qui licencient s'allonge jour après jour mais celle des mobilisations aussi. Aux luttes déjà citées, il faut ajouter les « invisibles », celles que les médias ne relatent pas : les salariés des papiers spéciaux Lana à Strasbourg, ceux des plaques de verre Euroglas dans le Bas-Rhin, de la fonderie SBFM dans le Morbihan, des transports Keolis en Moselle, des textiles industriels Albany dans le Limousin, du carrossier Durisotti dans le Pas de Calais (fournisseur de PSA et Renault)... Et des centaines d'autres : débrayages, rassemblements, grèves longues, occupations d'usine... Sans parler des hospitaliers, des postiers ou des enseignants qui se mobilisent contre le manque d’effectifs.

Les Renault ne sont pas en reste.

La direction continue d'utiliser l'arme du chantage au licenciement... alors qu'elle vient d'annoncer la suppression de 8 260 emplois d'ici 2016 ! Soit les syndicats acceptent une augmentation du temps de travail, la suppression de jours de RTT, la mobilité obligatoire entre les différents sites et le gel des salaires en 2013, soit Renault raye de la carte deux de ses sites. Mais les Renault ont entamé la riposte contre ce chantage honteux. Ils ont multiplié les débrayages la semaine dernière, eux aussi contre l'avis du ministre Arnaud Montebourg qui leur conseillait d'accepter ces « sacrifices modérés ».

Le gouvernement ne s'opposera pas à l'application des plans des licencieurs... Il en est même la cheville ouvrière !

Preuve en est de l'accord du 11 janvier, signé par le MEDEF, la CFDT, la CGC et la CFTC (mais refusé, c’est la moindre des choses, par la CGT et FO), qui devrait bientôt être inséré dans le code du travail. Il facilite le licenciement et permet aux patrons, s'ils bénéficient de l'accord de la majorité des représentants syndicaux, de baisser les salaires en contrepartie d'une promesse de maintien de l'emploi – qui n'engage que ceux qui y croient. Et si le salarié refuse de voir sa paye amputée, c'est la porte pour motif économique. Bref, chômage pour les uns ; travailler plus et gagner moins pour les autres.

Que faire contre l'avalanche de plans de licenciements et de suppressions de postes ?

Les grévistes de PSA Aulnay nous montrent le chemin. Plusieurs centaines d'entre eux ont rencontré les ouvriers de Renault Flins puis ceux de Renault Cléon. Sans compter les cortèges communs à différentes entreprises à Paris le 29 janvier dernier. Tous ces pas vers la convergence des luttes sont importants parce qu'ils capturent le regard de tous les salariés en proie aux licenciements et aux suppressions de poste dans la fonction publique et les grandes entreprises. Mais aussi, ils donnent l'occasion aux « invisibles », aux millions de travailleurs des petites et moyennes entreprises qui subissent de plein fouet les mêmes attaques, de participer à l'indispensable bagarre commune. Contrecarrer l'offensive patronale de façon réaliste requiert une mobilisation générale du monde du travail pour l'interdiction des licenciements et la répartition du temps de travail entre tous.

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Message  alexi Lun 11 Fév - 20:18


Lundi 11 février 2013

Tunisie : « Le peuple veut une nouvelle révolution »

Ce slogan a rythmé les manifestations monstres de vendredi dernier pour l'enterrement de Chokri Belaïd. Un million quatre cent mille personnes ont accompagné sa dépouille dans ce petit pays de dix millions d'habitants, où toute l'activité économique était arrêtée à la faveur d'une grève générale appelée par le syndicat UGTT. Une démonstration de force de la classe ouvrière et de la jeunesse, dirigée contre les islamistes d'Ennahda au pouvoir depuis plus d'un an.


Un meurtre pour intimider les travailleurs
Chokri Belaïd n'était pas seulement un défenseur des droits de l'homme comme les médias le présentent ici. Militant syndical, il dirigeait une coalition de partis de gauche et d'extrême-gauche, accusée par le pouvoir d'encourager les sit-in, grèves et manifestations qui se sont multipliés depuis la fuite de Ben Ali il y a deux ans.
La mission du gouvernement islamiste était de mettre fin à cette agitation ouvrière qui gêne les affaires de la bourgeoisie tunisienne et internationale. C'est pourquoi, lors de son accession au pouvoir, Ennahda a reçu le soutien de tous les dirigeants des pays impérialistes, France en tête. Manuel Valls, a beau jeu de dénoncer aujourd'hui « l'islamo-fascisme » alors qu'à l'époque le Parti socialiste était unanime pour qualifier le nouveau gouvernement de démocratique et saluer le retour prochain d'un climat serein dans les affaires.
Si la démagogie religieuse avait suffi il y a un an pour permettre à Ennahda d’accéder au pouvoir, les prêches n’ont eu aucun effet pour mettre un terme aux combats incessants des travailleurs. Ennahda a donc choisi la manière forte, en encourageant les agissements de milices protégées par la police, les mal-nommées « ligues de protection de la révolution », chargées en fait de semer la terreur parmi les femmes des quartiers pauvres, d'attaquer les piquets de grève et les sit-in de chômeurs.
En décembre dernier, ces bandes ont attaqué le siège de l'UGTT à Tunis avec les encouragements du gouvernement, le chef du parti islamiste appelant à « lancer des avis de recherche pour purger tous les locaux de l’union syndicale ». L'assassinat de Chokri Belaïd s'inscrit dans la lignée de ces provocations directement orchestrées par le pouvoir pour faire rentrer les travailleurs dans le rang.


Retour de bâton bien mérité
Mais les explosions de colère spontanées et la grève générale de vendredi, particulièrement suivie dans les régions déshéritées du centre où les islamistes avaient pourtant fait leurs meilleurs scores il y a un an, ont révélé que la classe ouvrière est loin de céder à la terreur. Bien au contraire, c'est le gouvernement qui est en pleine crise : le premier ministre annonce un remaniement, contre l'avis du chef de son parti, lui-même opportunément réfugié à Londres.
Face à cette débâcle, la bourgeoisie tunisienne et internationale se précipite pour proposer une solution de rechange : il faudrait une « union nationale », un dialogue entre tous les partis, pour « en finir avec la violence politique ». En tête de gondole de l'opposition respectable, une alliance de partis dits démocratiques, qui regroupe en réalité des cadres de l'ancienne dictature.

Il faut une deuxième révolution
Ce n'est pas un nouvel accord conclu entre des partis bourgeois, religieux ou laïcs, au nom du « dialogue national » qui pourrait apporter des réponses aux revendications démocratiques et sociales des Tunisiens. Alors que le patronat est à l'offensive en licenciant à tour de bras et en faisant augmenter les prix de plus en plus vite pour compenser les hausses de salaires obtenues par les nombreuses grèves, comment imaginer qu'une coalition de partis représentant ses intérêts pourrait apporter quoique ce soit aux exploités ?

Au contraire, comme le scandaient les foules vendredi dernier, il faut une deuxième révolution, sociale cette fois-ci. Pas seulement pour faire déguerpir les dictateurs du moment, mais pour en finir avec la misère et les patrons qui l'entretiennent et en profitent.

alexi

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