Edito de L ETINCELLE
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Les jeunes ont raison
Les jeunes ont raison
Les manifestations de lycéens à Paris comme dans bon nombre d’autres villes du pays ont fait sacrément du bien et assaini l’atmosphère !
Ils protestent contre l’expulsion de deux des leurs, lycéens de famille immigrée, Leonarda et Khatchik. En fait, ils s’insurgent contre toute cette politique xénophobe et anti-pauvres qui désigne des boucs émissaires. La jeunesse se montre donc solidaire. Elle vient de faire irruption sur la scène politique en combattant les préjugés que les Valls, Copé, Guéant ou Le Pen voudraient inculquer à la population.
Bravo les jeunes, bravo nos enfants ! Ils ouvrent une brèche salutaire contre ce gouvernement qui ne vaut pas mieux que l’ancien, et qui ne rêve que de faire plaisir au grand patronat tout en enfourchant la sale démagogie anti-immigrés de l’extrême-droite pour chercher à diviser les travailleurs.
Face aux manifestations des jeunes, le gouvernement a tenté de réagir par l’intox. La famille de Leonarda, nous répète-t-il, n’était pas venue directement du Kosovo mais était passée par l’Italie, comme si cela changeait quoi que ce soit au problème ! Et il faudrait appliquer strictement les lois sur l’immigration, ces lois aggravées sous Sarkozy. Comme si c’étaient les immigrés responsables du chômage et non les cadors richissimes du CAC 40. Eux qui dictent leur loi au gouvernement. .
L’intox n’ayant pas suffi à faire baisser la mobilisation, Hollande a fait mine de faire un geste : il a proposé à la jeune fille de revenir en France… sans sa famille. Alors même que le préfet avait justifié son expulsion « pour qu’elle ne soit pas séparée de sa famille » ! Plus faux-cul que ce gouvernement….
Les mensonges sur l’immigration.
« On ne peut pas accueillir toute la misère du monde » nous répète-t-on. Sauf que l’accueil de la misère du monde, le gouvernement français le laisse à d’autres petits pays démunis : pendant que la Jordanie ou le Liban accueille les masses de réfugiés syriens, l’Etat français prétend ne rien pouvoir faire pour 700 Syriens à Calais. Quant aux 17 000 Roms de France, un pays de 65 millions d’habitants n’aurait-il pas les moyens de leur faire une place acceptable, au lieu de les chasser de bidonville en bidonville ? On fait moins de manières pour accueillir dans des résidences de luxe des milliardaires venus du monde entier…
On a aussi entendu que les sans-papiers profitaient des aides en France et plombaient l’économie. Au contraire ! Ce sont les patrons qui ont besoin d’eux et les surexploitent, entre autres dans le commerce, l’agro-alimentaire ou le BTP. Et les sans-papiers rapportent chaque année environ 2 milliards d’euros à l’Etat en impôts et cotisations à la Sécurité sociale et à la retraite. Sans rien en retour de la Sécu qui encaisse sans leur reconnaître d’existence, ni de l’Etat qui ne leur accorde aucun droit.
En réalité, le gouvernement veut détourner notre regard des vrais voleurs.
Pendant que Valls et ses pareils s’excitent sur l’immigration, les patrons sont libres de licencier et d’imposer leurs sales coups. On a pu ainsi voir la colère des salariés bretons lors de l’annonce des suppressions d’emplois dans les abattoirs ou à Alcatel Lucent. A l’imprimerie VG Goossens, les salariés refusent le plan social et menacent de faire sauter l’usine. Au Lutecia, le grand hôtel parisien, les employés sont en grève pour des raisons semblables.
Pour l’instant, ces luttes et protestations restent dispersées. Les lycéens, eux, n’ont pas hésité une seule journée pour se contacter d’un lycée à l’autre, d’une ville à l’autre, et coordonner leur mobilisation, pour défendre deux d’entre eux.
Cela devrait nous donner des idées.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Les menteurs et les vrais voleurs
Lundi 28 octobre 2013
Les menteurs et les vrais voleurs
Depuis des semaines, on assiste à un spectacle écœurant où des politiciens, du gouvernement socialiste au Front national, participent à une véritable campagne contre les immigrés. Et ce ne sont pas les centaines de migrants morts noyés en Méditerranée ou l’expulsion abjecte de la jeune collégienne Leonarda vers le Kosovo qui les ont arrêtés, bien au contraire.
Dans cette ambiance nauséabonde, la mobilisation des lycéens, qui sont descendus dans la rue par milliers pour réclamer le retour de Leonarda, ainsi que celui de Khatchik, un lycéen lui aussi expulsé, fut une véritable bouffée d’oxygène. Bravo aux jeunes, nous devrions prendre exemple ! En guise de réponse, Hollande autorise Leonarda, qui a 15 ans, à revenir en France… mais sans sa famille ! Absurde.
C’est la bourgeoisie qui coûte cher
Car on nous abreuve d’âneries sur le prétendu « coût » de l’immigration, qui serait censé justifier l’alignement du gouvernement sur les arguments xénophobes du FN et celui de l’UMP.
Pour ce qui est de l’aide médicale d’État que certains voudraient remettre en cause, il s’agit d’une aide à la prise en charge des soins qui bénéficie notamment à certains sans-papiers (mais pas seulement eux). En Espagne, des centaines de milliers d’étrangers sont privés de la sécu depuis plus d’un an. Une loi scélérate qui s’est soldée par des morts, faute de pouvoir payer les soins. Voilà le modèle qu’on voudrait nous servir : la barbarie !
Tous ces mensonges n’enlèvent rien au fait que les immigrés rapportent chaque année 12 milliards d’euros aux finances publiques. Mais maintenir des milliers d’entre eux dans l’illégalité permet aux patrons petits et grands – de la restauration et du BTP notamment – de leur donner les boulots les plus difficiles, les plus mal payés et de pouvoir les licencier du jour au lendemain.
Le Front national, qui fait mine de s’intéresser au sort des salariés, prétend que les travailleurs immigrés exerceraient une pression à la baisse des salaires, alors qu’en réalité c’est la législation anti-immigrés qui fabrique des sans-papiers et les contraint à accepter ces emplois sous-payés !
Cette propagande sur le « coût de l’immigration » ressemble à s’y méprendre à celle sur le « coût du travail », qui prétend que les travailleurs coûtent trop cher alors qu’en réalité ce sont eux qui produisent toutes les richesses. Cette propagande vient des mêmes politiciens, qui défendent le même camp social. Celui de la bourgeoisie, qui continue à s’en mettre plein les poches malgré la crise. Alors il est bien pratique pour cette dernière d’avoir des serviteurs zélés qui font diversion.
Une diversion qui d’ailleurs arrange bien le gouvernement socialiste. À force de ramper devant les exigences du patronat, de ne rien faire devant la tempête des licenciements et de multiplier les taxes qui pèsent sur la population, il s’est totalement discrédité. En contribuant à entretenir cette atmosphère de racisme, le gouvernement aide le FN. Cela permettra à la gauche de crier au loup en espérant mobiliser son électorat demain. En réalité, c’est aujourd’hui que Valls fait du Le Pen. Et c’est aujourd’hui qu’il y a un danger de voir le poison de la division, savamment distillé, se répandre chez les travailleurs les moins conscients de leurs intérêts.
La galère du capitalisme
Depuis toujours, l’humanité s’est déplacée sur la planète. Ceux qui nous présentent cela comme une « anomalie » nous prennent pour des imbéciles.
Alors défions-nous des politiciens qui ne proposent que des expulsions et des barbelés pour sauvegarder la forteresse Europe ou France. Ceux qui devraient se sentir comme dans une forteresse assiégée, c’est la bourgeoisie qui prospère au milieu d’un océan de misère et d’exploitation. Nous serions bien inspirés de passer à l’abordage, avec nos camarades les travailleurs de toute nationalité.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Lundi 4 novembre 2013
Ras-le-bol social
La suspension de l’écotaxe et les mises en garde du gouvernement sur les risques de dérapage n’ont rien changé à l’affaire : la manifestation de samedi à Quimper a été un succès. C’est que le malaise est profond. Depuis des mois la Bretagne, comme bien d’autres régions, vit au rythme des suppressions d’emplois, touchant l’agro-alimentaire (les abattoirs Doux, Gad ou Tilly-Sabco, l’usine de transformation de saumon Marine Harvest, etc.), mais aussi les sites PSA ou Alcatel à Rennes.
Les 15 à 30 000 manifestants de Quimper (agriculteurs, commerçants, artisans et surtout salariés, chômeurs et beaucoup de jeunes) ont crié leur colère contre les licenciements, l’écotaxe, mais aussi la baisse de leur pouvoir d’achat due aux bas salaires alors que les impôts augmentent.
Des patrons qui pleurent
la bouche pleine
L’écotaxe n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le ras-le-bol social. Mais le patronat s’est aussitôt engouffré dans la brèche, reprenant le refrain connu du coût du travail et de la compétitivité. En fait, les patrons n’ont jamais eu autant de libertés et de subventions publiques… et jamais autant licencié.
La famille Doux, 146e fortune française, est réputée pour avoir touché plus d’un milliard d’euros de subventions européennes en quinze ans au titre de la Politique agricole commune.
Doux et Tilly-Sabco justifient d’ailleurs les suppressions d’emplois par la fin des subventions européennes à l’exportation de viande de volaille annoncée en début d’année. En 2012, Tilly-Sabco a réalisé deux millions d’euros de bénéfices. Et Marine Harvest a déclaré 113 millions d’euros de bénéfices au premier semestre 2013…
Le « Collectif des acteurs économiques de la Bretagne », dont le chef de file est le président du Medef Bretagne, profite de la situation même s’il n’a jamais envisagé de se joindre à la manifestation de Quimper. Il s’estime satisfait de la suspension de l’écotaxe et du dialogue renoué avec le gouvernement : un dialogue sur fond de nouvelles subventions bien sûr.
En Bretagne comme dans le reste du pays : tous ensemble,
derrière les travailleurs !
Au même moment et 70 km plus loin, à Carhaix, la CGT, le Front de gauche et les Verts organisaient leur petite manifestation à part, se disant les seuls à porter vraiment les revendications des salariés.
Effectivement, les salariés doivent se méfier des patrons qui parlent à leur place, surtout quand ce sont ceux qui les licencient. Raison de plus pour s’adresser à ceux qui manifestaient plutôt que de leur tourner le dos. Quant à Mélenchon, il a trouvé malin de traiter les manifestants de Quimper de « nigauds », estimant « qu’à Quimper, les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres ».
Les travailleurs, qui formaient le gros des manifestants de Quimper, n’ont pas besoin de leçon de morale, mais de perspectives. Le contraire de ce que fait Mélenchon.
Faute de quoi, ce seront d’autres qui occuperont la place et utiliseront la colère des travailleurs pour mettre en avant leurs propres revendications.
En Bretagne comme ailleurs, les travailleurs n’ont pas d’autre choix que de s’organiser s’ils veulent que ce soient leurs revendications qui soient mises en avant : interdiction des licenciements, hausse des salaires, imposition des plus riches et des revenus du capital.
Ils pourraient alors entrainer avec eux le reste la population (artisans, agriculteurs, petits commerçants, etc.), tout en ne restant pas cantonnés aux seuls Bretons, mais en s’adressant au reste du pays qui connaît les mêmes problèmes.
Être son propre porte-parole, c’est encore le meilleur moyen qu’on ne parle pas à sa place !
Ras-le-bol social
La suspension de l’écotaxe et les mises en garde du gouvernement sur les risques de dérapage n’ont rien changé à l’affaire : la manifestation de samedi à Quimper a été un succès. C’est que le malaise est profond. Depuis des mois la Bretagne, comme bien d’autres régions, vit au rythme des suppressions d’emplois, touchant l’agro-alimentaire (les abattoirs Doux, Gad ou Tilly-Sabco, l’usine de transformation de saumon Marine Harvest, etc.), mais aussi les sites PSA ou Alcatel à Rennes.
Les 15 à 30 000 manifestants de Quimper (agriculteurs, commerçants, artisans et surtout salariés, chômeurs et beaucoup de jeunes) ont crié leur colère contre les licenciements, l’écotaxe, mais aussi la baisse de leur pouvoir d’achat due aux bas salaires alors que les impôts augmentent.
Des patrons qui pleurent
la bouche pleine
L’écotaxe n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le ras-le-bol social. Mais le patronat s’est aussitôt engouffré dans la brèche, reprenant le refrain connu du coût du travail et de la compétitivité. En fait, les patrons n’ont jamais eu autant de libertés et de subventions publiques… et jamais autant licencié.
La famille Doux, 146e fortune française, est réputée pour avoir touché plus d’un milliard d’euros de subventions européennes en quinze ans au titre de la Politique agricole commune.
Doux et Tilly-Sabco justifient d’ailleurs les suppressions d’emplois par la fin des subventions européennes à l’exportation de viande de volaille annoncée en début d’année. En 2012, Tilly-Sabco a réalisé deux millions d’euros de bénéfices. Et Marine Harvest a déclaré 113 millions d’euros de bénéfices au premier semestre 2013…
Le « Collectif des acteurs économiques de la Bretagne », dont le chef de file est le président du Medef Bretagne, profite de la situation même s’il n’a jamais envisagé de se joindre à la manifestation de Quimper. Il s’estime satisfait de la suspension de l’écotaxe et du dialogue renoué avec le gouvernement : un dialogue sur fond de nouvelles subventions bien sûr.
En Bretagne comme dans le reste du pays : tous ensemble,
derrière les travailleurs !
Au même moment et 70 km plus loin, à Carhaix, la CGT, le Front de gauche et les Verts organisaient leur petite manifestation à part, se disant les seuls à porter vraiment les revendications des salariés.
Effectivement, les salariés doivent se méfier des patrons qui parlent à leur place, surtout quand ce sont ceux qui les licencient. Raison de plus pour s’adresser à ceux qui manifestaient plutôt que de leur tourner le dos. Quant à Mélenchon, il a trouvé malin de traiter les manifestants de Quimper de « nigauds », estimant « qu’à Quimper, les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres ».
Les travailleurs, qui formaient le gros des manifestants de Quimper, n’ont pas besoin de leçon de morale, mais de perspectives. Le contraire de ce que fait Mélenchon.
Faute de quoi, ce seront d’autres qui occuperont la place et utiliseront la colère des travailleurs pour mettre en avant leurs propres revendications.
En Bretagne comme ailleurs, les travailleurs n’ont pas d’autre choix que de s’organiser s’ils veulent que ce soient leurs revendications qui soient mises en avant : interdiction des licenciements, hausse des salaires, imposition des plus riches et des revenus du capital.
Ils pourraient alors entrainer avec eux le reste la population (artisans, agriculteurs, petits commerçants, etc.), tout en ne restant pas cantonnés aux seuls Bretons, mais en s’adressant au reste du pays qui connaît les mêmes problèmes.
Être son propre porte-parole, c’est encore le meilleur moyen qu’on ne parle pas à sa place !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Lundi 11 novembre 2013
En Bretagne comme ailleurs, faire converger les luttes pour que les travailleurs ne payent plus la crise
L’annonce par le gouvernement de la suspension de l’écotaxe sur les poids lourds n’a pas fait mollir la mobilisation en Bretagne, où les radars ont rejoint les portiques destinés à prélever l’écotaxe dans un grand feu qui pourrait bien s’étendre. Au-delà de l’écotaxe, la révolte qui gronde est celle des travailleurs victimes des vagues de licenciements ; et de tous ceux qui – petits commerçants, artisans – sont condamnés par la fermeture d’une usine qui, dans une ville, peut faire plonger tout le monde.
Comme il fallait s’y attendre, toute une bande d’hypocrites – allant des ex-ministres de Sarkozy (pourtant responsables de la loi sur l’écotaxe), au patronat qui en profite pour pleurer sur les impôts qui l’étrangleraient, en passant par les homophobes de la « manif contre le mariage pour tous » – s’est dépêchée de dénoncer l’écotaxe en particulier et les taxes en général… Enfin, pas toutes les taxes, pas les augmentations des taux de la TVA qui entreront en vigueur au 1er janvier prochain et qui pèseront essentiellement sur les classes populaires qui constituent la très grande majorité de la population !
Ces impôts-là ne les dérangent pas !
Une avalanche de licenciements en Bretagne…
Mais, le feu qui couve en Bretagne est avant tout attisé par la révolte des travailleurs de Tilly-Sabco, de Gad, de Doux dont l’emploi est supprimé ou menacé, par la révolte de petits producteurs, de petits transporteurs écrasés par les dettes et des taxes qu’ils ne peuvent pas, eux, répercuter sur leurs clients. À la différence des grosses entreprises de transport, des centrales d’achat des grandes surfaces, de tous ceux qui font mine de se solidariser des manifestants pour détourner leur colère des vrais responsables ; c’est-à-dire d’eux-mêmes, des banques et du gouvernement qui cède à toutes leurs exigences, quand il ne les anticipe pas.
… et ailleurs
Les raisons de la colère ne sont pas limitées à la Bretagne. C’est dans toutes les régions que s’accélèrent les plans de licenciements : + 12 % sur les neuf premiers mois de l’année par rapport à 2012. Sur un an, il y a eu un peu plus de 1 000 plans de licenciements. Après les annonces de la fermeture de PSA Aulnay, d’Arcelor-Mittal à Florange, de Petroplus au début de cette année, c’est au tour de La Redoute, d’Alcatel-Lucent, de Fagor-Brandt. 53 000 emplois seraient ainsi actuellement menacés. Et les « experts » économiques nous disent sans sourciller qu’il y aurait actuellement de 150 000 à 180 000 emplois « en trop ». C’est donc malheureusement loin d’être fini, contrairement aux affirmations de Hollande et ses ministres, destinées à nous endormir !
Car le rôle du gouvernement dans tout cela est non seulement de céder à toutes les exigences du patronat mais encore d’endormir les travailleurs avec de beaux discours. Et Montebourg de pleurnicher devant des patrons réunis au Medef le 29 octobre dernier, qu’il n’aurait « pas vocation à faire uniquement le pompier » ! Il ne fait pourtant que ça !
Faire converger les luttes de tous les travailleurs
Le mouvement parti de Bretagne n’est pas une révolte exclusivement fiscale alliant salariés et patrons. Une représentante de FO l’a clairement montré en claquant la porte de négociations bidon et en dénonçant l’absence de « réponse du gouvernement sur l'arrêt des fermetures des sites industriels ». Les manifestations de Bretagne sont l’expression de l’exaspération légitime des couches populaires et des travailleurs, seuls à faire les frais de la crise.
Alors, il serait temps que le mouvement parti de Bretagne s’étende, que tous les travailleurs menacés par la crise – c’est-à-dire nous tous ! – nous unissions pour exiger du patronat et du gouvernement que cesse l’hémorragie des emplois, pour imposer l’interdiction des licenciements !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Lundi 18 novembre 2013
Multiplication des mouvements de colère :
Aux travailleurs d'en prendre la tête !
Le ras-le-bol fiscal n'en finit pas. Et les mouvements de colère qu'il suscite non plus : manifestations des transporteurs, des centres équestres, des artisans... A qui le tour ?
Encore une hausse d'impôt, celle de la TVA, l'impôt le plus injuste
Après l'écotaxe, étudiée pour toucher les plus petits et épargner les plus gros transporteurs, c'est la hausse programmée de la TVA, avec laquelle le gouvernement continue dans la taxation des plus pauvres. Déjà 800 000 ménages modestes, jusqu'alors non imposables, se sont vus pour la première fois imposés sur leurs revenus.
Au 1er janvier, l'augmentation de la TVA est prévue de 19,6 % à 20 % pour le taux maximum et de 7 à 10 % pour le taux intermédiaire, concernant la restauration, les transports, les travaux du bâtiment, le bois de chauffage, etc. Les 7 milliards d'euros que devraient dégager ces hausses vont contribuer... à financer une bonne partie des 20 milliards de crédit d'impôt compétitivité destinés aux entreprises ! Cette hausse de l'impôt le plus injuste, puisqu'il taxe les familles sur leur consommation quels que soient leurs revenus, va donc servir à remplir un peu plus les poches des plus gros patrons.
Ras-le-bol d'engraisser les licencieurs !
Alors que ces mêmes capitalistes ne cessent de détruire nos emplois. Ce qui se passe en Bretagne est à l'image du reste de la France. En Bretagne, les travailleurs de Gad, de Tilly-Sabco, de Marine Harvest, de PSA Rennes, font face aux suppressions d'emplois. Mais c'est dans toutes les régions que s’accélèrent les plans de licenciements : + 12 % sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à 2012.
Dans le Nord, les salariés de la Redoute ont manifesté et continuent de s'organiser contre les 700 suppressions d'emplois programmées. En région parisienne, PSA Aulnay doit fermer définitivement dans quelques mois, et pour l'ensemble du groupe, des milliers de suppressions de postes sont prévues sur tous les sites. Sans parler des accords dits de compétitivité, qui sont imposés un peu partout aux salariés, pour aggraver leurs conditions de travail et baisser leurs salaires sous prétexte de préserver l'emploi.
Qui récoltera les fruits de la colère ?
En Bretagne, nombreux sont ceux qui aimeraient récupérer le mécontentement qui s'exprime et l'utiliser dans leur propre intérêt : des patrons, en particulier de l’agroalimentaire, à la FNSEA, le syndicat des gros agriculteurs, en passant par des politiciens de tous bords, et d’abord de l'extrême-droite. Mais à Quimper le 2 novembre, les manifestants les plus nombreux étaient les salariés, en particulier ceux de l'agro-alimentaire les plus exploités.
La question est donc maintenant qui prendra la tête de ce ras-le-bol social généralisé ? Si nous voulons éviter de tirer les marrons du feu pour les patrons, la droite, l'extrême-droite et tous nos exploiteurs, la seule solution serait que les travailleurs s'organisent par eux-mêmes.
D’abord pour mettre en avant leurs revendications : interdire les licenciements, augmenter les salaires, imposer les plus riches.
Ensuite, pour pouvoir tendre la main et faire la jonction avec toutes les autres couches populaires qui ne vivent pas sur notre dos mais sont également victimes de la politique des patrons et de ce gouvernement : paysans, artisans, enseignants, etc.
Dès cette semaine de nouvelles manifestations sont prévues, des salariés de La Redoute à Paris, samedi à nouveau les ouvriers bretons, de Morlaix, Saint-Brieuc… à Rennes. D’autres encore les semaines suivantes. Il nous faut saisir toutes les occasions de prendre tous les contacts possibles d’une entreprise à l’autre, et de manifester ensemble.
Il est temps que le mouvement parti de Bretagne s'étende, que tous les travailleurs menacés – c’est-à-dire nous tous ! – s'unissent pour riposter. Pour faire remballer aux patrons et au gouvernement qui les sert, leurs attaques et leurs licenciements.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Cet edito me plait bien et s'appuie sur une analyse (et une crainte) justes.alexi a écrit:
Lundi 18 novembre 2013
Multiplication des mouvements de colère :
Aux travailleurs d'en prendre la tête !
Le ras-le-bol fiscal n'en finit pas. Et les mouvements de colère qu'il suscite non plus : manifestations des transporteurs, des centres équestres, des artisans... A qui le tour ?
Encore une hausse d'impôt, celle de la TVA, l'impôt le plus injuste
Après l'écotaxe, étudiée pour toucher les plus petits et épargner les plus gros transporteurs, c'est la hausse programmée de la TVA, avec laquelle le gouvernement continue dans la taxation des plus pauvres. Déjà 800 000 ménages modestes, jusqu'alors non imposables, se sont vus pour la première fois imposés sur leurs revenus.
Au 1er janvier, l'augmentation de la TVA est prévue de 19,6 % à 20 % pour le taux maximum et de 7 à 10 % pour le taux intermédiaire, concernant la restauration, les transports, les travaux du bâtiment, le bois de chauffage, etc. Les 7 milliards d'euros que devraient dégager ces hausses vont contribuer... à financer une bonne partie des 20 milliards de crédit d'impôt compétitivité destinés aux entreprises ! Cette hausse de l'impôt le plus injuste, puisqu'il taxe les familles sur leur consommation quels que soient leurs revenus, va donc servir à remplir un peu plus les poches des plus gros patrons.
Ras-le-bol d'engraisser les licencieurs !
Alors que ces mêmes capitalistes ne cessent de détruire nos emplois. Ce qui se passe en Bretagne est à l'image du reste de la France. En Bretagne, les travailleurs de Gad, de Tilly-Sabco, de Marine Harvest, de PSA Rennes, font face aux suppressions d'emplois. Mais c'est dans toutes les régions que s’accélèrent les plans de licenciements : + 12 % sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à 2012.
Dans le Nord, les salariés de la Redoute ont manifesté et continuent de s'organiser contre les 700 suppressions d'emplois programmées. En région parisienne, PSA Aulnay doit fermer définitivement dans quelques mois, et pour l'ensemble du groupe, des milliers de suppressions de postes sont prévues sur tous les sites. Sans parler des accords dits de compétitivité, qui sont imposés un peu partout aux salariés, pour aggraver leurs conditions de travail et baisser leurs salaires sous prétexte de préserver l'emploi.
Qui récoltera les fruits de la colère ?
En Bretagne, nombreux sont ceux qui aimeraient récupérer le mécontentement qui s'exprime et l'utiliser dans leur propre intérêt : des patrons, en particulier de l’agroalimentaire, à la FNSEA, le syndicat des gros agriculteurs, en passant par des politiciens de tous bords, et d’abord de l'extrême-droite. Mais à Quimper le 2 novembre, les manifestants les plus nombreux étaient les salariés, en particulier ceux de l'agro-alimentaire les plus exploités.
La question est donc maintenant qui prendra la tête de ce ras-le-bol social généralisé ? Si nous voulons éviter de tirer les marrons du feu pour les patrons, la droite, l'extrême-droite et tous nos exploiteurs, la seule solution serait que les travailleurs s'organisent par eux-mêmes.
D’abord pour mettre en avant leurs revendications : interdire les licenciements, augmenter les salaires, imposer les plus riches.
Ensuite, pour pouvoir tendre la main et faire la jonction avec toutes les autres couches populaires qui ne vivent pas sur notre dos mais sont également victimes de la politique des patrons et de ce gouvernement : paysans, artisans, enseignants, etc.
Dès cette semaine de nouvelles manifestations sont prévues, des salariés de La Redoute à Paris, samedi à nouveau les ouvriers bretons, de Morlaix, Saint-Brieuc… à Rennes. D’autres encore les semaines suivantes. Il nous faut saisir toutes les occasions de prendre tous les contacts possibles d’une entreprise à l’autre, et de manifester ensemble.
Il est temps que le mouvement parti de Bretagne s'étende, que tous les travailleurs menacés – c’est-à-dire nous tous ! – s'unissent pour riposter. Pour faire remballer aux patrons et au gouvernement qui les sert, leurs attaques et leurs licenciements.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Edito de L ETINCELLE
Effectivement l'éditorial mérite la lecture...
Gayraud de Mazars- Messages : 545
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 57
Localisation : En Bourgogne
Re: Edito de L ETINCELLE
+ 1.Gayraud de Mazars a écrit:Effectivement l'éditorial mérite la lecture...
L'enjeu est justement tracé :
Ce qui est à remarquer c'est que ce n'est pas un appel à prendre la poudre d'escampette devant un quarteron FNSEA, comme l'ont exigé les directions de la CGT et de SUD sur la question du 2 novembre. Et ne parlons pas des éructations insultantes contre les travailleurs mobilisés de la part du principal porte-voix du FdG repris avec grossièreté par une claque stalinisée.
Qui récoltera les fruits de la colère ?
En Bretagne, nombreux sont ceux qui aimeraient récupérer le mécontentement qui s'exprime et l'utiliser dans leur propre intérêt : des patrons, en particulier de l’agroalimentaire, à la FNSEA, le syndicat des gros agriculteurs, en passant par des politiciens de tous bords, et d’abord de l'extrême-droite. Mais à Quimper le 2 novembre, les manifestants les plus nombreux étaient les salariés, en particulier ceux de l'agro-alimentaire les plus exploités.
La question est donc maintenant qui prendra la tête de ce ras-le-bol social généralisé ? Si nous voulons éviter de tirer les marrons du feu pour les patrons, la droite, l'extrême-droite et tous nos exploiteurs, la seule solution serait que les travailleurs s'organisent par eux-mêmes.
D’abord pour mettre en avant leurs revendications : interdire les licenciements, augmenter les salaires, imposer les plus riches.
Ensuite, pour pouvoir tendre la main et faire la jonction avec toutes les autres couches populaires qui ne vivent pas sur notre dos mais sont également victimes de la politique des patrons et de ce gouvernement : paysans, artisans, enseignants, etc.
Dès cette semaine de nouvelles manifestations sont prévues, des salariés de La Redoute à Paris, samedi à nouveau les ouvriers bretons, de Morlaix, Saint-Brieuc… à Rennes. D’autres encore les semaines suivantes. Il nous faut saisir toutes les occasions de prendre tous les contacts possibles d’une entreprise à l’autre, et de manifester ensemble.
Dans le mouvement social, et non de l'extérieur, si impur soit-il, se battre pour que la mobilisation populaire, qui est d'abord numériquement et largement celle du prolétariat urbain, devienne une mobilisation sur la base des intérêts de la classe ouvrière sur les revendications de la classe ouvrière.
Ce qui est important c'est l'extension de la colère sociale, son organisation et le travail en son sein afin de faire progresser puis gagner les solutions ouvrières.
Cela ne se décrète pas en vase clos, cela ne se fait pas en s'enfuyant comme une volée de moineaux devant un quarteron FNSEA et de quelques petits patrons.
D'autres situations comparables vont se reproduire dans d'autres régions tant la situation est mure de ce point de vue pour l'expression de colères qui auront bien des points "impurs".
Plutôt que de paranoïer dans son coin sur ces impuretés et le travail de courants réactionnaires, constater qu'il y a dans la colère sociale la matière première du travail de masse des révolutionnaires, c'est un point extrêmement important. Il est vital de ne pas reculer face aux immersions réactionnaires dans le mouvement de masse.
Il y a un deuxième point important c'est l'état brut et numérique des rapports de force entre salariat d'un côté et petite-paysannerie-petites bourgeoisie de l'autre.
Ce rapport de force brut est devenu écrasant, mais tout n'est pas fait pour le faire jouer et en tirer parti.
En effet, il est important de faire des mobilisations dont les revendications concrètes permettent à d'autres catégories de travailleurs de se joindre aux travailleurs des boites qui licencient. Étendre c'est aussi cela.
Troisième point les questions d'organisation montrent que les directions bureaucratiques des confédérations syndicales sont devenues des adversaires acharnés de tout mouvement d'ampleur du mvt social qui ait une chance de terminer en affrontement avec le gouvernement de la bourgeoisie. Elles n'accompagnent même plus la colère sociale comme elles l'ont fait en 2010 , mais mettent le pied sur la frein en amont. La grande crise capitaliste, les obligations matérielles des nomenklaturas dirigeantes de la CGT, de la CFDT, de FO, etc, envers l'appareil d'état, le gouvernement des riches et envers les financements patronaux, ne permettent plus tellement de marges de manœuvres.
Dans le meilleur des cas, il se passe des choses comme en Italie, où la CGIL qui a bien profité des postes et financements, se fait dépecer par le patronat et l'état sans être en capacité de réagir car elle se renferme d'autant plus autour de ses dernières prébendes, au point où, pour la première fois depuis longtemps en Italie, il y a eut une grève générale un peu significative sans les grandes confédérations mais avec l'appel et le travail des syndicats de base, COBAS, USB, etc.
Des colères sociales peuvent éclater à tout moment, c'est vers cela qu'on doit se tourner.
C'est en soi un problème à traiter et les questions d'organisation de masse ne doivent pas être traitées à la légère. Sans pôle prolétaire à vocation de masse organisé nous nous trouvons effectivement dans la situation de Quimper d'un mouvement puissant de la classe ouvrière, mais étêté et sans organisation, et donc en proie à la captation de la bataille par des intérêts minoritaires de la mobilisation, ceux de la petite-bourgeoisie et de la paysannerie.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Avis de tempête sociale : Que faire ?
Lundi 25 novembre 2013
Avis de tempête sociale : Que faire ?
Des ouvriers licenciés aux transporteurs routiers, des sages-femmes au personnel des centres équestres, toutes les couches de la société voient rouge. Avec ou sans bonnet !
Il faut dire que les raisons de se battre ne manquent pas. A commencer pour les salariés bien sûr, qui voient les licenciements s'ajouter aux licenciements, comme après l'annonce, vendredi dernier, du dépôt de bilan du groupe Mory Ducros, qui pourrait entraîner la suppression de 2 000 à 3 000 emplois. Le plus gros dépôt de bilan depuis douze ans, mais une goutte d'eau dans l'océan des quelques 736 plans sociaux recensés entre janvier et septembre dernier ! Et les fermetures d'usines ne pèsent pas que sur les seuls salariés, comme en Bretagne où l'agroalimentaire fait vivre des villes entières ; où ce sont aussi de tout petits patrons, petits agriculteurs, pêcheurs, restaurateurs, etc., qui risquent de mettre la clé sous la porte.
Quant à la fiscalité dont Ayrault évoque une « remise à plat », elle égratigne à peine les fortunes du CAC 40. Mais les 800 000 foyers fiscaux qui se sont fait imposer pour la première fois cette année, et tous ceux qui devront payer le prix fort de l'augmentation de la TVA au 1er janvier prochain, ont mille fois raison de protester contre l'injustice fiscale.
Aux travailleurs de prendre la tête
des contestations
Dans ce contexte, les capitalistes de l'agroalimentaire et d'ailleurs, ainsi que leurs petits copains de droite et d'extrême droite, voudraient cueillir les fruits de la colère. Alors, c'est à la classe ouvrière, si elle ne veut pas que d'autres le fassent, de prendre la tête des cortèges. À elle d'unifier tous les cris de révolte, et couvrir la voix des riches qui pleurent la bouche pleine par celle du monde du travail. Si des clubs d'équitation peuvent organiser une manifestation nationale, et amener cavaliers et poneys défiler à Paris, pourquoi les travailleurs n'en feraient-ils pas autant, alors qu'ils sont bien plus nombreux à subir les conséquences de la crise et des politiques d'austérité ?
Oui, il faudrait unifier les luttes, pour lancer la contre-offensive. Tout le contraire de la politique des directions syndicales ! Samedi dernier, au nom de l'« unité syndicale » (CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, Unsa, CFE-CGC et FSU – seul FO s'est désolidarisé), elles organisaient leurs propres manifestations en Bretagne. Hélas, d’abord pour se démarquer des « bonnets rouges » et des travailleurs bretons qui avaient, début novembre, exprimé leur colère contre les licenciements et l'écotaxe. Pire, alors que c’était l’occasion de poursuivre ensemble la mobilisation, ils ont éclaté les manifs dans quatre départements, ajoutant ainsi la division à la division ! Tout ça pour réclamer un « volet social » au « pacte d'avenir sur la Bretagne », ce coup de bluff du gouvernement Ayrault.
Une politique qui se contente de quémander un peu de « social » à un gouvernement dont toute la politique est anti-ouvrière ! À l'approche des municipales Mélenchon ne fait pas beaucoup mieux, en appelant à manifester le 1er décembre pour réclamer une « révolution fiscale ».
Ne compter que sur nous-mêmes
Mais que ce soit le week-end dernier, aux côtés des syndicats, le 30 novembre avec les « bonnets rouges » ou le 1er décembre avec Mélenchon, les occasions ne manquent pas de manifester notre colère… à notre façon. Les salariés en lutte pour leur emploi peuvent y trouver l'occasion d’affirmer leurs revendications, de se parler, de se coordonner – de Mory Ducros à Fagorbrandt en passant par La Redoute, Goodyear, Gad, Doux, Tilly-Sabco, Marine Harvest, Kem One, TNT Express, PSA, EADS, Michelin...
Et puisque les politiciens se prétendant à la gauche du PS, puisque les confédérations syndicales ne fédèrent pas grand-chose... eh bien, que les travailleurs le fassent eux-mêmes !
En exprimant leur solidarité avec toutes les couches laborieuses de la population ; en coordonnant leurs luttes ; en faisant entendre leurs revendications : Interdiction des licenciements ! Partage du travail entre tous ! Augmentation immédiate des salaires !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Ne pas rester calmes dans la tempête
Lundi 2 décembre 2013
Ne pas rester calmes dans la tempête
Selon un sondage Ifop paru dans Ouest-France ce dimanche 1er décembre, 76 % des Français s’attendent à une explosion sociale dans les prochains mois.
Il faut dire que les raisons de se battre ne manquent pas. D’abord pour les salariés bien sûr. Fin novembre, Mory Ducros annonçait son dépôt de bilan avec la suppression de 2 000 à 3 000 emplois à la clef. Sans compter les quelque 736 plans (anti)sociaux recensés entre janvier et septembre derniers ! Mais les fermetures d’usines ne pèsent pas que sur les seuls salariés. En Bretagne, l’agroalimentaire fait vivre des villes entières. De tout petits patrons, petits agriculteurs, pêcheurs, restaurateurs risquent aussi de mettre la clé sous la porte.
Quant à la fiscalité, dont Ayrault évoque une « remise à plat », elle égratigne à peine les fortunes du CAC 40. Mais les 800 000 foyers fiscaux qui se sont fait imposer pour la première fois cette année, et tous ceux qui devront payer le prix fort de l’augmentation de la TVA au 1er janvier prochain, ont mille fois raison de protester contre l’injustice fiscale.
Aux travailleurs de prendre la tête des contestations
Dans ce contexte, les capitalistes de l’agroalimentaire et d’ailleurs, ainsi que leurs petits copains de droite et d’extrême droite, voudraient cueillir les fruits de la colère. Alors, c’est à la classe ouvrière, si elle ne veut pas que d’autres le fassent, de prendre la tête des cortèges. À elle d’unifier tous les cris de révolte, de couvrir la voix des grands patrons par celle du monde du travail. Si des transporteurs routiers peuvent organiser des barrages dans tout le pays avec 4 000 camions, pourquoi les travailleurs ne seraient-ils pas en mesure de bloquer l’économie, à une tout autre échelle, en unifiant leurs luttes ?
Cette contre-offensive nécessaire, les directions syndicales ne l’organisent pas. Leurs manifestations du week-end précédent en Bretagne, éclatées sur quatre départements, avaient fixé comme objectif un « volet social » au « pacte d’avenir pour la Bretagne », ce coup de bluff du gouvernement Ayrault. Leur politique consiste à quémander un peu de « social » à un gouvernement dont toute la politique est anti-ouvrière !
Ne compter que sur nous-mêmes
À Carhaix, samedi dernier, un « Pôle ouvrier » d’un millier de travailleurs menacés de licenciement a rejoint sous les applaudissements la fête des Bonnets rouges, en réclamant l’interdiction des licenciements. Ils ont eu bien raison, tout en étant solidaires, de faire entendre la voix des salariés.
Le lendemain, à Paris, Mélenchon appelait à une manifestation pour « une révolution fiscale » pour, dit-il, ne pas laisser aux Bonnets rouges le monopole de la contestation, lui-même n’ayant que des visées électoralistes après avoir insulté les travailleurs bretons qualifiés de « nigauds ». Heureusement, pas dupes de cette tentative de diversion, une bonne partie des manifestants à Paris, comme ceux du pôle ouvrier de Bretagne, ont tenu à mettre en avant autant l’interdiction des licenciements que le refus de la hausse de la TVA.
Oui, il y a bien des occasions de manifester notre colère… à notre façon. Les salariés en lutte pour leur emploi – de Mory Ducros à Fagor-Brandt en passant par La Redoute, Goodyear, Gad, Doux, Tilly-Sabco, Marine Harvest, Kem One, TNT Express, PSA, Renault, EADS, Michelin… sans oublier les salariés des services publics confrontés aux plans de suppressions d’effectifs – pourraient se rassembler en un pôle ouvrier qui prendrait la tête de toutes les colères sociales.
Puisque les politiciens se prétendant à la gauche du PS, puisque les confédérations syndicales ne fédèrent pas grand-chose… que les travailleurs le fassent eux-mêmes !
En exprimant leur solidarité avec toutes les couches laborieuses de la population ; en coordonnant leurs luttes ; en faisant entendre leurs revendications :
Interdiction des licenciements !
Partage du travail entre tous !
Augmentation immédiate des salaires !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Encenser Mandela pour couvrir une nouvelle guerre
Lundi 9 décembre 2013
Encenser Mandela pour couvrir une nouvelle guerre coloniale
Ce mardi, Sarkozy et Hollande seront main dans la main à Johannesburg en compagnie de tous les chefs d’États du monde capitaliste. Les deux présidents salueront le sens moral de Mandela, l'encenseront comme un homme de paix, au moment même où leur armée se déploie au Centrafrique. La troisième intervention militaire française sur ce continent en trois ans, après la Lybie et le Mali.
Prêcher la « réconciliation » aux opprimés...
La lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud a duré des dizaines d'années. Elle a été marquée par des révoltes de jeunes chômeurs cantonnés dans des ghettos noirs comme Soweto, et par les grèves politiques des ouvriers et des mineurs pour la chute du régime. La classe ouvrière et sa jeunesse voulaient renverser l'apartheid pour accéder à la dignité, à un emploi, à un logement décent, à la santé, à l'éducation.
Le régime d'apartheid est tombé il y a vingt ans. Mais l’ordre capitaliste demeure.
Et aujourd’hui en Afrique du Sud, le chômage est au plus haut, le Sida fait des ravages, et la population noire est la première victime de cette ségrégation sociale. L'exploitation ne s'est pas adoucie, comme l'a montré la répression féroce de la grève des mineurs de Marikana l'an dernier, où trente-neuf d'entre eux ont été assassinés par la police. C’est que les hommes de l'appareil d’État et du patronat Sud-Africain sont restés en place, même s'ils ont dû faire une petite place à l'élite noire privilégiée.
Parce qu'il a croupi vingt-sept ans en prison sous l’œil indifférent des grandes puissances qui lui rendent aujourd'hui hommage, Mandela est devenu le symbole de la lutte contre l'oppression raciale. Mais ce combat des pauvres et des ouvriers, les dirigeants impérialistes voudraient l’ensevelir sous les chrysanthèmes. Ils ne saluent que la « transition pacifique » qui a marqué la fin de l’apartheid et la politique de « réconciliation » menée par Mandela et son parti, l'ANC, au pouvoir depuis vingt ans. Une politique qui a surtout réconcilié le pouvoir blanc allié au capitalisme mondial avec une mince couche dirigeante noire, aux dépens des masses pauvres d'Afrique du Sud.
… Et partir en guerre pour les intérêts des riches
Mais l'esprit de responsabilité et de conciliation n’est jamais tant vanté que lorsqu'il s'applique aux luttes des opprimés. Quand l’État français voit ses intérêts menacés par le chaos qu'il a lui-même créé en Centrafrique, il ne s’agit pour lui ni de compromis ni même de pondération : plus d'un millier de soldats dépêchés sur place en une soirée !
Ce pays, riche en ressources naturelles, est l'un des plus pauvres du monde. Ses dictateurs successifs depuis « l'empereur » Bokassa 1er jusqu'au président actuel ont toujours été en relations étroites avec l'impérialisme français.
C'est qu'il y a de l'argent à se faire, même sur le dos d'une population misérable. En témoignent les visites, cet été, à Bangui de Claude Guéant ou de Jean-Christophe Mitterrand, venus négocier des contrats.
A force de piller le pays en s'appuyant sur la corruption des élites locales et sans se soucier le moins du monde de développer les infrastructures et les services publics, la France a plongé la Centrafrique dans le chaos des groupes armés rivaux. A tel point qu'Areva ne peut plus exploiter depuis un an une mine d'uranium dont elle a pourtant obtenu la concession.
Cette nouvelle intervention militaire n'a rien d'humanitaire. C’est une guerre de pillage. Elle vise seulement à sécuriser les investissements de grands groupes français en Afrique – et les à-côtés d'affairistes mafieux que la bourgeoisie draine toujours dans son sillage.
La guerre, le pillage des pays pauvres et le racisme sont dans la nature même du capitalisme. En finir réellement avec ces fléaux impose de renverser cet ordre social fondé sur l'exploitation des travailleurs et de tous les peuples de la planète par une petite minorité de privilégiés.
Encenser Mandela pour couvrir une nouvelle guerre coloniale
Ce mardi, Sarkozy et Hollande seront main dans la main à Johannesburg en compagnie de tous les chefs d’États du monde capitaliste. Les deux présidents salueront le sens moral de Mandela, l'encenseront comme un homme de paix, au moment même où leur armée se déploie au Centrafrique. La troisième intervention militaire française sur ce continent en trois ans, après la Lybie et le Mali.
Prêcher la « réconciliation » aux opprimés...
La lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud a duré des dizaines d'années. Elle a été marquée par des révoltes de jeunes chômeurs cantonnés dans des ghettos noirs comme Soweto, et par les grèves politiques des ouvriers et des mineurs pour la chute du régime. La classe ouvrière et sa jeunesse voulaient renverser l'apartheid pour accéder à la dignité, à un emploi, à un logement décent, à la santé, à l'éducation.
Le régime d'apartheid est tombé il y a vingt ans. Mais l’ordre capitaliste demeure.
Et aujourd’hui en Afrique du Sud, le chômage est au plus haut, le Sida fait des ravages, et la population noire est la première victime de cette ségrégation sociale. L'exploitation ne s'est pas adoucie, comme l'a montré la répression féroce de la grève des mineurs de Marikana l'an dernier, où trente-neuf d'entre eux ont été assassinés par la police. C’est que les hommes de l'appareil d’État et du patronat Sud-Africain sont restés en place, même s'ils ont dû faire une petite place à l'élite noire privilégiée.
Parce qu'il a croupi vingt-sept ans en prison sous l’œil indifférent des grandes puissances qui lui rendent aujourd'hui hommage, Mandela est devenu le symbole de la lutte contre l'oppression raciale. Mais ce combat des pauvres et des ouvriers, les dirigeants impérialistes voudraient l’ensevelir sous les chrysanthèmes. Ils ne saluent que la « transition pacifique » qui a marqué la fin de l’apartheid et la politique de « réconciliation » menée par Mandela et son parti, l'ANC, au pouvoir depuis vingt ans. Une politique qui a surtout réconcilié le pouvoir blanc allié au capitalisme mondial avec une mince couche dirigeante noire, aux dépens des masses pauvres d'Afrique du Sud.
… Et partir en guerre pour les intérêts des riches
Mais l'esprit de responsabilité et de conciliation n’est jamais tant vanté que lorsqu'il s'applique aux luttes des opprimés. Quand l’État français voit ses intérêts menacés par le chaos qu'il a lui-même créé en Centrafrique, il ne s’agit pour lui ni de compromis ni même de pondération : plus d'un millier de soldats dépêchés sur place en une soirée !
Ce pays, riche en ressources naturelles, est l'un des plus pauvres du monde. Ses dictateurs successifs depuis « l'empereur » Bokassa 1er jusqu'au président actuel ont toujours été en relations étroites avec l'impérialisme français.
C'est qu'il y a de l'argent à se faire, même sur le dos d'une population misérable. En témoignent les visites, cet été, à Bangui de Claude Guéant ou de Jean-Christophe Mitterrand, venus négocier des contrats.
A force de piller le pays en s'appuyant sur la corruption des élites locales et sans se soucier le moins du monde de développer les infrastructures et les services publics, la France a plongé la Centrafrique dans le chaos des groupes armés rivaux. A tel point qu'Areva ne peut plus exploiter depuis un an une mine d'uranium dont elle a pourtant obtenu la concession.
Cette nouvelle intervention militaire n'a rien d'humanitaire. C’est une guerre de pillage. Elle vise seulement à sécuriser les investissements de grands groupes français en Afrique – et les à-côtés d'affairistes mafieux que la bourgeoisie draine toujours dans son sillage.
La guerre, le pillage des pays pauvres et le racisme sont dans la nature même du capitalisme. En finir réellement avec ces fléaux impose de renverser cet ordre social fondé sur l'exploitation des travailleurs et de tous les peuples de la planète par une petite minorité de privilégiés.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Hollande, le nouveau va-t-en guerre de la France à
Lundi 16 décembre 2013
Hollande, le nouveau va-t-en guerre de la France à fric
En Centrafrique, 40 000 personnes s'entassent dans un camp en bordure de l'aéroport de Bangui dans des conditions sanitaires déplorables, en proie à la faim, la soif et la maladie. L'aéroport a déjà accueilli les 1 600 militaires français, les troupes africaines venues en renfort, la flotte d'hélicoptère et les avions Antonov chargés de matériel militaire. Mais pour les déplacés, rien.
« Nous sommes dans la capitale et l'aéroport est sécurisé. Qu'il n'y ait pas d'eau, pas de couvertures, pas de sanitaires, c'est inacceptable » s'insurge la responsable sur place de Médecins Sans Frontières. Depuis l'arrivée des troupes françaises, les conflits et massacres, loin de se réduire, ont explosé. Plus de 600 morts, 100 000 déplacés à Bangui et probablement un demi-million de déplacés à l'échelle du pays... La prétendue intervention « humanitaire » de l'armée française vire au cauchemar pour les populations.
Qui se soucie des populations civiles dans cette sale histoire ?
Hollande affirme être animé du « devoir d'assistance et de solidarité à l'égard d'un petit pays, d'un pays ami ». Avec des amis pareils, plus la peine d'avoir des ennemis !
En réalité, après l’intervention au Mali, le gouvernement français joue les gendarmes de l’Afrique – cette fois en Centrafrique – pour préserver les intérêts de ses multinationales dans toute la région. Y compris dans ce pays que la présence coloniale française a laissé totalement démuni et dépourvu d’infrastructures élémentaires, où néanmoins la perspective de richesses à gratter attise toujours la convoitise de prédateurs bien français.
En mars dernier, le coup d'Etat de Djotodia à la tête de la Seleka (milices du nord du pays) avait été accueilli par un défilé de spécialistes de la Françafrique avec ses tristes magouilles : Jean-Christophe Mitterrand et Claude Guéant s'y sont par exemple déplacés en juin. Le premier pour vendre ses services en matière de sécurité militaire, le second, pour discuter pétrole... L'armée française présente sur place avait laissé faire le coup d'Etat, restant cantonnée dans ses casernes.
Mais le nouveau président, Djotodia, a vite montré qu’il était tout aussi incapable que son prédécesseur de maintenir l’ordre nécessaire aux capitalistes français ou autres. Alors Hollande a fait donner l’ultime recours de l’impérialisme : l’armée française.
L'armée française, l'amie des dictateurs
Depuis l'indépendance, la France a toujours été derrière les présidents-dictateurs, élus de façon frauduleuse ou putschistes convaincus. Bokassa 1er avait accueilli Giscard d’Estaing à coup de diamants dans son palais impérial, avant qu'il soit lui-même renversé avec l’aide de la France faute de savoir maintenir l'ordre. Car c'est là la raison principale de l’intervention de l'armée française en Afrique ou ailleurs. Il s'agit de sécuriser les mines, sites et approvisionnements des grandes entreprises françaises qui font la pluie et le sale temps dans ces anciennes colonies françaises. Sécuriser leurs entreprises pour sécuriser le pillage de ces pays, et cette triste mascarade dure depuis maintenant un bon demi-siècle, de la Centrafrique à la Côte d’Ivoire, au Mali, au Tchad ou au Niger…
L'intervention armée a commencé en même temps que se tenait le sommet France-Afrique. La conclusion de ce sommet insistait sur la nécessité de « réinvestir au plus vite la présence économique extérieure française en Afrique subsaharienne ». Pour réinvestir, c’est-à-dire surexploiter, expulser de leurs terres les populations et piller en toute tranquillité, les multinationales comme Areva, Bolloré ou Total réclament l’assistance de l'armée.
Dans cette situation, cette dernière intervention dans ce malheureux pays en proie à un chaos dont l’impérialisme français est le premier responsable, ne peut être qu'une autre forme de calamité.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Nos vœux aux deux présidents du patronat français
Lundi 6 janvier 2014
Nos vœux aux deux présidents du patronat français
Nos présidents François Hollande et Pierre Gattaz, l’un de la République, l’autre du Medef, se sont donc fait leurs vœux en public. Hollande, qui s’était présenté en septembre dernier comme le « président des entreprises », répond favorablement au « pacte de confiance » de Gattaz, le patron des patrons. Il lui propose un « pacte de responsabilité » pour gagner la « bataille de l’emploi ». « Je suis satisfait », répond Gattaz au journal Le Monde, « je suis d’accord pour escalader l’Everest avec lui ». Touchante idylle.
Du coup, Gattaz en redemande, et réclame une baisse supplémentaire des prélèvements de 100 milliards d’euros pour les entreprises. Pour réduire la dette, il suffira de prendre sur les services publics. Ce que Hollande fait déjà.
Le Père Noël, une belle ordure
Leurs vœux en bref : un appauvrissement généralisé des 90 % de la population ! Le crédit d’impôt compétitivité emplois (CICE) pour les entreprises (10 milliards d’euros en 2014, 20 milliards en 2015, combien après ?), c’est nous qui le payons depuis le 1er janvier par une hausse de la TVA, qui va peser surtout sur les pauvres. Et Hollande a encore le cynisme de prétexter « les excès et les abus » prétendus de la protection sociale (alors qu’on sait que la moitié des ayants droit ne touchent pas ce qui leur est dû !) : « Là, confie Gattaz, j’ai applaudi, il faut y aller »...
Et le petit « coup de pouce » sur le SMIC ? « Nan ! » dit Ayrault. Les 3 millions de travailleurs qui y sont réduits devront se contenter de la hausse automatique de 15 € bruts par mois.
Ce « pacte de responsabilité » dont parle Hollande, c’est le « pacte de compétitivité » que les travailleurs subissent déjà de plein fouet et qui permet aux patrons d’imposer flexibilité des horaires, baisse des salaires, mutations forcées, tout en empochant des dizaines de milliards sans la moindre obligation de créer des emplois et même d’arrêter d’en supprimer. C’est un « pacte » censé créer des emplois… avec ceux qui les détruisent
Quant au million d’emplois promis, la bonne blague ! Comme en Allemagne ou en Espagne, les emplois (s’il y en a) seront bidon et précaires, du type de ces contrats de génération ou d’avenir : 2 salariés pour le prix d’un, aux frais du contribuable. C’est sûr, des emplois de ce genre, il en faudra beaucoup – 2 ou 3 par travailleur – pour parvenir à un revenu tout juste décent.
Nos vœux à nous, et à leur encontre, les voici
Un mot d’ordre : défendons-nous ! Si nous ne voulons pas payer encore 100 milliards d’exonérations aux patrons du Medef, il faudra arracher tout ce qu’ils nous volent par la lutte pour l’augmentation des salaires et contre les licenciements. Que pas une de leurs mesures de « compétitivité » ne soit appliquée sur nos lieux de travail. Hollande et Gattaz se sentent d’autant plus forts et arrogants que les centrales syndicales jouent le jeu de la « concertation sociale » pour négocier l’inacceptable, avec pour seule stratégie que chacun revendique chez soi, dans l’isolement… afin d’être tous vaincus.
C’est au contraire tous ensemble que nous devons nous préparer à nous battre. Et si les dividendes des actionnaires devaient en crever, eh bien soit. La société ne s’en porterait que mieux. C’est bien connu, c’est par les révolutions que la civilisation progresse…
« Ah! Ça ira … » 2014
Les travailleurs sont pas contents, les enseignants sont pas contents.
Les lycéens sont pas contents, les paysans sont pas contents
Même les petits patrons Bretons sont tout grognons,
Mais ouf, v’la le Gattaz, il est content, l’est content !
Mais ouf et tous ensemble, Gattaz, Hollande on les aura !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira…
Nos vœux aux deux présidents du patronat français
Nos présidents François Hollande et Pierre Gattaz, l’un de la République, l’autre du Medef, se sont donc fait leurs vœux en public. Hollande, qui s’était présenté en septembre dernier comme le « président des entreprises », répond favorablement au « pacte de confiance » de Gattaz, le patron des patrons. Il lui propose un « pacte de responsabilité » pour gagner la « bataille de l’emploi ». « Je suis satisfait », répond Gattaz au journal Le Monde, « je suis d’accord pour escalader l’Everest avec lui ». Touchante idylle.
Du coup, Gattaz en redemande, et réclame une baisse supplémentaire des prélèvements de 100 milliards d’euros pour les entreprises. Pour réduire la dette, il suffira de prendre sur les services publics. Ce que Hollande fait déjà.
Le Père Noël, une belle ordure
Leurs vœux en bref : un appauvrissement généralisé des 90 % de la population ! Le crédit d’impôt compétitivité emplois (CICE) pour les entreprises (10 milliards d’euros en 2014, 20 milliards en 2015, combien après ?), c’est nous qui le payons depuis le 1er janvier par une hausse de la TVA, qui va peser surtout sur les pauvres. Et Hollande a encore le cynisme de prétexter « les excès et les abus » prétendus de la protection sociale (alors qu’on sait que la moitié des ayants droit ne touchent pas ce qui leur est dû !) : « Là, confie Gattaz, j’ai applaudi, il faut y aller »...
Et le petit « coup de pouce » sur le SMIC ? « Nan ! » dit Ayrault. Les 3 millions de travailleurs qui y sont réduits devront se contenter de la hausse automatique de 15 € bruts par mois.
Ce « pacte de responsabilité » dont parle Hollande, c’est le « pacte de compétitivité » que les travailleurs subissent déjà de plein fouet et qui permet aux patrons d’imposer flexibilité des horaires, baisse des salaires, mutations forcées, tout en empochant des dizaines de milliards sans la moindre obligation de créer des emplois et même d’arrêter d’en supprimer. C’est un « pacte » censé créer des emplois… avec ceux qui les détruisent
Quant au million d’emplois promis, la bonne blague ! Comme en Allemagne ou en Espagne, les emplois (s’il y en a) seront bidon et précaires, du type de ces contrats de génération ou d’avenir : 2 salariés pour le prix d’un, aux frais du contribuable. C’est sûr, des emplois de ce genre, il en faudra beaucoup – 2 ou 3 par travailleur – pour parvenir à un revenu tout juste décent.
Nos vœux à nous, et à leur encontre, les voici
Un mot d’ordre : défendons-nous ! Si nous ne voulons pas payer encore 100 milliards d’exonérations aux patrons du Medef, il faudra arracher tout ce qu’ils nous volent par la lutte pour l’augmentation des salaires et contre les licenciements. Que pas une de leurs mesures de « compétitivité » ne soit appliquée sur nos lieux de travail. Hollande et Gattaz se sentent d’autant plus forts et arrogants que les centrales syndicales jouent le jeu de la « concertation sociale » pour négocier l’inacceptable, avec pour seule stratégie que chacun revendique chez soi, dans l’isolement… afin d’être tous vaincus.
C’est au contraire tous ensemble que nous devons nous préparer à nous battre. Et si les dividendes des actionnaires devaient en crever, eh bien soit. La société ne s’en porterait que mieux. C’est bien connu, c’est par les révolutions que la civilisation progresse…
« Ah! Ça ira … » 2014
Les travailleurs sont pas contents, les enseignants sont pas contents.
Les lycéens sont pas contents, les paysans sont pas contents
Même les petits patrons Bretons sont tout grognons,
Mais ouf, v’la le Gattaz, il est content, l’est content !
Mais ouf et tous ensemble, Gattaz, Hollande on les aura !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira…
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Devenons (vraiment) subversifs !
Lundi 13 janvier 2014
Nos vœux pour 2014 :
Devenons (vraiment) subversifs !
Pour détourner les projecteurs du taux de chômage et des attaques anti-ouvrières, le gouvernement a mis en scène le feuilleton « Dieudonné », ponctué par la décision du Conseil d’État d'interdire les représentations de son spectacle. « Une victoire politique », « une défaite pour l'antisémitisme » selon le ministre de l'Intérieur. Surtout un coup de pub pour le comique raciste et un rafraîchissement de façade pré-électoral pour Valls !
Valls, pas crédible en chevalier de l'antiracisme
Député-Maire d’Évry, Manuel Valls n’hésitait pas à dire qu’il y avait, à son goût, trop de Noirs dans sa ville, et qu’il souhaitait plus de « Blancs, de White et de Blancos ». Devenu ministre, il se vante d'être le champion des expulsions de sans-papiers et prétend, en bon xénophobe, que les « modes de vie des Roms entrent en confrontation » avec les nôtres. Il n’y a que le mode de vie des patrons et gros actionnaires licencieurs qu’il estime en harmonie avec le sien !
Il avait bien mérité la colère des lycéens qui ont investi il y a deux mois les rues de Paris et autres grandes villes pour contrer la politique d'expulsions d'élèves sans-papiers.
Un Dieudonné antisémite bien dans le système
De son côté, Dieudonné en rajoute dans la démagogie antisémite et les blagues nauséabondes. Roublard, il se revendique « antisystème » alors qu'en homme d'affaires avisé, il fait fortune en vendant mugs, tapis de souris, parapluies, stylos, cendriers et autres bricoles à son effigie... Et il a maintenant un ministre de l'Intérieur anti-immigrés pour publicitaire !
Pour prouver qu'il est « antisystème », il n’hésite pas à se montrer sur scène ou en vidéo avec les plus gratinés de l'extrême droite : de Jean-Marie Le Pen à Alain Soral en passant par Serge Ayoub (chef d'un groupuscule de nazillons dont des membres ont assassiné l'an passé le jeune militant antifasciste Clément Méric) ou encore Robert Faurisson, célèbre pour avoir nié l'existence des chambres à gaz lors de la seconde guerre mondiale.
Le comique se félicite de sa « quenelle », prise comme un geste de révolte par beaucoup de jeunes, qui pour le coup se mettent le doigt dans l’œil s’ils croient être ainsi contestataires. Mais qu’est-ce qui lui plaît avant tout ? Que des flics et des militaires posent bras tendus en « quenelle », exprimant leur antisémitisme par ce salut nazi déguisé. Galonnés racistes, nostalgiques de la colonisation et Dieudonné, même combat ! Moins subversif, on ne fait pas mieux !
Hollande : un « pacte d’assistance » au patronat
Ne nous laissons pas diviser. La démagogie raciste et antisémite a toujours été une arme contre les exploités en période de crise, puisqu'elle nous oppose les uns aux autres et masque les véritables responsables du chômage et de la paupérisation. Les responsables restent pourtant faciles à identifier : avec son « pacte de responsabilité », Hollande offre un sacré pactole au patronat, une aide aux grands groupes du CAC 40, oui, qu’on nous fera payer : par la hausse de la TVA et des coupes franches dans les services publiques et sociaux. Le président du Medef Pierre Gattaz – aux anges ! – a salué le discours et en redemande.
En 2014 : Ensemble et solidaires contre l’ordre établi !
Pour remettre en cause l'ordre établi, suivons les traces de ceux qui luttent contre les patrons voyous et désavouent le gouvernement qui les protège.
Aujourd'hui, les ouvriers de Goodyear à Amiens, les travailleuses de La Redoute dans le Nord, après les travailleurs bretons de l’agroalimentaire et bien d'autres se mobilisent contre les licenciements, imposés par ces grandes fortunes qui ferment les usines.
Appuyons-nous sur ces premières luttes de l’année pour faire de 2014 une année de lutte d'ensemble, véritablement contre le système !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
La liaison du président… avec le patronat !
Lundi 20 janvier 2014
La liaison du président… avec le patronat !
18 mois que cela durait… mais les médias faisaient mine de ne rien savoir. Et voilà que Hollande assume son idylle avec le grand patronat. Il a tenu à l’officialiser lors de sa conférence de presse du 14 janvier dernier, où il a détaillé le « pacte de responsabilité », autrement dit le mirifique contrat de concubinage qu'il entend conclure avec ses bien-aimés.
Dans la corbeille de la favorite : 15 milliards d’euros
Le président n’arrête pas de cajoler le patronat, en lui chantant ses refrains préférés : baisse des charges, compétitivité, etc. Il vient de s’engager à supprimer les cotisations familiales d’ici à 2017. Soit une dot de 35 milliards d'euros qu'il apporte aux grands patrons... La mesure viendra, paraît-il, remplacer le Crédit d’impôt compétitivité-emploi, qui représentait 20 milliards, ce qui fera tout de même 15 milliards d'euros supplémentaires dans les poches patronales. Hollande peut toujours nous jurer ses grands dieux qu’il ne touchera pas aux allocations familiales : demain, comme pour la retraite ou le chômage, on nous dira qu’il n’y a plus de sou dans la caisse et qu’il faut réduire les allocations.
Et ce n'est que le début d'une longue liste. Car Hollande a également promis de « moderniser » la fiscalité des entreprises, de « faciliter » leurs décisions et autres commodités très lucratives. Tant et si bien que Pierre Gattaz, le patron des patrons, a applaudi et l’UMP ne sait plus quoi dire, vu que le PS lui pique sa politique et même la double sur sa droite !
Au bon peuple de payer l’offrande
Comment financer cette politique ? En faisant de nouvelles coupes budgétaires ! Hollande a annoncé 50 milliards d'économies d'ici 2017. De quoi démanteler un peu plus les services publics, réduire les budgets sociaux, étrangler les associations que l’on prive de subventions alors qu’elles assurent tant de besoins indispensables, etc. De quoi appauvrir encore plus la majorité de la population.
Hollande, reprenant la même démagogie mensongère que Sarkozy, y est même allé de son couplet sur les « abus » du système de protection sociale. C'est oublier un peu vite que la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés et qu’une bonne partie des plus pauvres ne touchent pas ce qui leur est dû, tellement les démarches pour faire valoir ses droits sont compliquées. Car là encore, le « choc de simplification » dont se vante Hollande, c’est pour les patrons, pas pour les exploités, pas pour les licenciés. L’assistanat en grand, et la facilité des démarches, c’est pour les barons du CAC 40.
Un contrat d’idylle à sens unique
Le plus beau, dans l’aventure sentimentale présidentielle, c'est que le patronat, lui, ne s'engage à rien. Gattaz refuse carrément « que ce pacte se transforme en contraintes ». Le patron des patrons précise d’ailleurs qu’il veut bien avoir pour « objectif » la création d’un million d'emplois d'ici à 2020 (contre 100 milliards de baisse d'impôts !). Mais attention, il ne « promet rien ».
Le gouvernement offre, le patronat en redemande… Cela fait d’ailleurs trente ans que ça dure. Les gouvernements de droite comme de gauche multiplient les cadeaux au patronat, et le chômage touche aujourd'hui 5 millions et demi de personnes ! Pendant les 18 premiers mois du quinquennat Hollande, de grands groupes comme PSA ou Sanofi, entre autres, ont largement profité des crédits d'impôts. Cela ne les a pas empêchés de licencier et de mettre ainsi, directement ou indirectement, 500 000 travailleurs de plus au chômage.
Il fut un temps où l’on faisait la révolution contre un régime de privilégiés affamant le peuple. Hollande et Gattaz nous cherchent : on ne va pas attendre d’être réduits à la famine pour qu’ils nous trouvent.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Hollande et Gattaz, unis pour la vie
Lundi 27 janvier 2014
Hollande et Gattaz, unis pour la vie
Avec « le pacte de responsabilité », voilà Hollande qui assume complètement sa relation avec le patronat et affiche sa fidélité.
Une relation qui ne date pas d’hier : 20 milliards d’euros de « Crédit d’impôt-compétitivité-emploi » en guise de cadeaux de fiançailles. Pour mieux consommer le mariage, le président de la République entend remplacer cette mesure par la suppression des 35 milliards d’euros de cotisations familiales d’ici 2017, jusqu’ici financées par le patronat. Soit 15 milliards d’euros supplémentaires dans la poche des patrons.
Dans l’immédiat, Hollande prétend que les allocations familiales seront prises en charge par l’État. Mais une fois le patronat exonéré de ces charges, qu’est ce qui empêchera Hollande de prétexter, comme pour le chômage et les retraites, que les caisses sont vides pour purement et simplement réduire les allocations ?
Au bon peuple de payer l’offrande
Comment financer cette politique ? En faisant de nouvelles coupes budgétaires ! Hollande a annoncé 50 milliards d'économies d'ici 2017.
Premiers dans le viseur, les hôpitaux publics, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales.
Côté santé : parmi les pistes du gouvernement, le déremboursement de nouveaux médicaments et soins, l’augmentation de sorties d’hôpitaux le jour même de la pratique de l’acte chirurgical, comme la poursuite des suppressions de postes.
Côté budgets régionaux et locaux : les associations, déjà prises à la gorge, qui jouent pourtant un rôle essentiel dans la solidarité sociale et les activités culturelles, risquent de voir purement et simplement la fin des subventions.
Et tout ce que les services publics ou les associations ne pourront plus assurer, ce sera aux travailleurs de le financer en passant par des entreprises privées ou des mutuelles. De quoi appauvrir encore plus la majorité de la population.
Hollande, reprenant la même démagogie mensongère que Sarkozy, y est même allé de son couplet sur les « abus » du système de protection sociale. C'est oublier un peu vite que la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés et qu’une bonne partie des plus pauvres ne touchent pas ce qui leur est dû, tellement les démarches pour faire valoir ses droits sont compliquées. Car là encore, le « choc de simplification » dont se vante Hollande, c’est pour les patrons, pas pour les exploités, pas pour les licenciés. L’assistanat en grand, et la facilité des démarches, c’est pour les barons du CAC 40.
Le patronat en redemande
Le patronat ne tarit ainsi pas d’éloges sur ce pacte de responsabilité. Hollande voudrait que le patronat s’engage, en échange, à créer un million d’emplois. Mais le président du Medef, Pierre Gattaz, annonce qu’il ne promet rien afin d’éviter que « ce pacte ne se transforme en contrainte ». Aux patrons l’assistance et la liberté de licencier. Aux travailleurs les contraintes, les bas salaires et le chômage : «Ne le répétez pas, mais le président Hollande est à la solde du Medef » a confié à la presse un des responsables du Medef qui a ajouté : :il « est beaucoup plus facile de réformer sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite, il y a moins de freins. »
En effet, d’autant que les directions des centrales syndicales préfèrent s’empêtrer dans le prétendu « dialogue social » qu’organiser une réelle mobilisation des travailleurs.
A quand la riposte ?
En tout cas, si les vœux de Hollande ont réjoui le patronat, ils n’ont rencontré que l’écœurement de l’opinion ouvrière. Reste à passer aux actes. Hollande et Gattaz nous cherchent ? Il faudra bien qu’ils nous trouvent.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Face aux vents mauvais
Lundi 3 février 2014
Face aux vents mauvais
De drôles d’effluves empuantissent l’Europe. Nous avons pu le constater en France la semaine dernière avec la rumeur selon laquelle une prétendue « théorie du genre » serait enseignée dans les écoles. Les abrutis qui en sont à l’origine, proches de l'extrême droite, n'ont pas hésité à inonder des parents d'élèves, via SMS et réseaux sociaux, d'affirmations aussi mensongères qu’absurdes expliquant par exemple que les enseignants apprenaient aux petits garçons à devenir des filles. Ils invitaient alors les parents à retirer leurs enfants de l'école un jour par mois.
Désinformation, propagation de la haine et inepties d'un autre temps
Obscurantistes issus de groupuscules d'extrême droite, catholiques intégristes, partisans de Dieudonné, d’Alain Soral ou de Le Pen, nostalgiques des manifestations contre le mariage pour tous, ils s’étaient donné rendez-vous pour manifester ces deux derniers dimanches, à Paris et à Lyon. Leurs slogans les plus rétrogrades sur l’éducation, le mariage ou la famille côtoyaient un florilège de propos antisémites, racistes ou homophobes.
Une partie des initiateurs tentent de se présenter comme la seule opposition à François Hollande dont ils réclament la « démission ». Comme si le problème qu’on a avec la politique de Hollande ce n’était pas les licenciements, l’austérité, les milliards accordés aux patrons, y compris en dispensant ceux-ci de verser leurs parts de cotisation aux allocations familiales.
Mais nos prétendus « défenseurs de la famille » se moquent de la baisse du niveau de vie des familles ouvrières et de la flambée du chômage. Leurs rassemblements n'ont pour objectif que d’opposer une communauté à une autre, de désigner des boucs émissaires pour tenter de diviser les travailleurs entre eux.
A l'heure où la priorité serait de s'unir contre l'offensive du patronat et du gouvernement qui nous font les poches, ces défilés des pires préjugés sont un poison.
Succès des manifestations pour le droit à l’avortement, en Espagne comme en France
Heureusement, les réactions contre cette vague obscurantiste ne se font pas attendre. Elles étaient au rendez-vous samedi dernier de l’autre côté des Pyrénées. Le gouvernement espagnol vient en effet d’adopter un projet de loi visant à supprimer le droit à l'avortement. C’est le même gouvernement qui impose une austérité draconienne à la population. Alors, à Madrid, des milliers de femmes et d'hommes se sont rassemblés pour dire leur refus de cette attaque, digne de la dictature franquiste, contre le droit des femmes à disposer de leur corps et de leur vie.
Des manifestations de soutien aux protestataires espagnols ont également eu lieu en Angleterre et en France. 40 000 personnes ont battu le pavé dans une trentaine de villes françaises pour affirmer leur attachement à cette liberté fondamentale. D'autant plus que si, en France, le droit à l'avortement n'est pas menacé dans les textes, il l'est dans la pratique : 130 centres d'IVG ont été fermés depuis une dizaine d'années et les Plannings Familiaux, qui assistent des milliers de femmes chaque année dans leurs démarches pour avorter, reçoivent de moins en moins de subventions. Ce combat, qui rejoint la lutte contre le démantèlement des hôpitaux, reste donc à mener!
Oui, il s’agit de se mobiliser collectivement contre tous les obscurantismes.
Il est de notre intérêt à nous, travailleurs, de défendre une conception de la société fondée sur la liberté et la dignité de toutes et tous. Contre les réactionnaires de tout poil.
C’est de notre avenir qu’il s’agit.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Des enjeux peu sportifs
Lundi 10 février 2014
Des enjeux peu sportifs
On peut apprécier le sport et être admiratif du talent des athlètes, sans être dupe de toute la mise en scène des Jeux olympiques, et pas seulement de Sotchi. Pour l’heure, Poutine n'aura pas lésiné sur les moyens afin de faire de ces Jeux un « miroir de la nouvelle Russie », renvoyant une image bien conforme aux pratiques de son régime.
37 milliards d’euros ont été engloutis pour ériger ce « village Potemkine », comme disent les dissidents russes, du nom de ce ministre qui avait maquillé en trompe-l’œil les villages de Crimée lors de la visite de l’impératrice Catherine II en 1787. Un village de 2014 cette fois… de la taille d'un département français, dont l’aménagement fera de ces jeux les plus chers de l'Histoire et dont Poutine présentera d’une manière ou d’une autre la facture aux Russes.
L’envers des festivités ne s'arrête pas là. Plus de 70 000 ouvriers dont de nombreux immigrés sans-papiers ont trimé dans des conditions de quasi-esclavage pour ériger des équipements dont on peut être sûr qu'ils seront laissés à l’abandon une fois les JO terminés. Quant aux habitants expulsés manu militari pour laisser place aux hôtels, autoroutes et commerces, ils n'ont plus que leurs yeux pour pleurer.
L’envers des Jeux, et pas seulement de ceux de Poutine
En fait, on retrouve les mêmes pratiques déjà dénoncées lors des JO de Pékin ou encore dans la préparation de la future Coupe du monde de Football au Qatar.
Les montants sont colossaux, à l'échelle de chaque pays. Avant Sotchi, toutes les villes organisatrices se sont retrouvées avec des gouffres financiers. Ce fut le cas de Pékin en 2008 (qui avait également expulsé toute une partie de sa population) ou de Londres en 2012, dont la ministre chargée des JO avait déclaré qu'avec le recul la ville n’aurait pas été candidate pour les accueillir ; le cas d’Athènes, en 2004, dont les installations désertées font office de nouvelles ruines archéologiques ou encore de Barcelone, en 1992, pour laquelle les milliards dépensés n'ont été amortis que récemment. Et bien d’autres.
Une pompe à fric bien huilée...
Le président du CIO, Thomas Bach, n'aura cessé de tresser des louanges à Poutine et de garder un silence complice sur le saccage écologique qui a accompagné les travaux ou le traitement des ouvriers sur les chantiers.
Il faut dire qu'en matière de corruption les officiels Russes ont trouvé dans le CIO et les affairistes occidentaux des joueurs à leur niveau. Tous les discours sur les valeurs olympiques n'ont que peu de poids face aux milliards d'euros que se sont partagés les grandes entreprises de BTP, notamment autrichiennes pour cette édition, les élus bien placés et les profiteurs de tous poils.
Derrière les athlètes qui transpirent pour des médailles, d'autres, nettement moins sportifs, sont sur les starting-blocks pour accroître leur chiffre d'affaires comme à chaque manifestation de ce type. MacDonald, qui a construit son premier restaurant à Sotchi, Coca-Cola, General Electric ou encore Samsung n'allaient pas rater l'occasion de nous servir les fables du dépassement de soi et des sacrifices à endurer pour briller et repousser toujours les limites.
…qui parfois se grippe
Les Brésiliens, pourtant grands amateurs de football, ont fini par descendre massivement dans la rue en juin dernier pour protester contre les milliards consacrés à la construction de stades de prestige et la corruption qui accompagne la préparation de la prochaine coupe du monde, au détriment ne serait-ce que des transports publics en pleine déliquescence.
Un rappel que les jeux du cirque ne suffisent pas toujours à étouffer les contestations.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Hollande, Gattaz, Obama, comme larrons en foire
Lundi 17 février 2014
Hollande, Gattaz, Obama, comme larrons en foire
« Vous pouvez l’applaudir » ! a déclaré Hollande aux États-Unis, devant une assemblée de 3000 patrons. Il parlait de Pierre Gattaz, le président du Medef, qu’il avait emmené avec lui pour rencontrer Obama et des patrons américains et français installés sur place. En fait, si les capitalistes peuvent applaudir Gattaz, qui est un des leurs, ils peuvent surtout applaudir Hollande qui a pourtant été élu avec les voix de nombreux travailleurs qui espéraient que sa politique serait « un peu moins pire » que celle de Sarkozy. Dans la foulée, le président de la république a aussi donné l’accolade à Carlos Diaz, leader du mouvement dit des « pigeons », ces patrons de start up qui ont obtenu des suppressions de taxes sur les plus-values à la revente à l’aide d’une simple pétition sur Internet. Diaz a quant à lui affirmé qu’il avait adoré le discours de Hollande. On le comprend.
Pillards impérialistes main dans la main
Obama, lui, s’est affirmé de son côté très content des expéditions militaires de Hollande. Celui-ci fait la police à sa place en Afrique, au moment où les États Unis redéploient leurs forces en direction de l’Asie. Même si chacun tente de privilégier ses propres intérêts, les pillards impérialistes savent parfois s’entendre pour imposer leur loi aux peuples des pays pauvres.
De nouveaux cadeaux pour le patronat
Si tout ce beau monde se congratule et s’embrasse, c’est bien évidemment parce qu’ils sont tous d’accord sur un point essentiel : faire payer la crise aux travailleurs en réduisant ce qu'ils appellent « les charges des entreprises », c’est-à-dire en diminuant la partie différée de nos salaires, notamment les cotisations qui servent à financer les allocations familiales, la sécurité sociale, les allocations chômage, etc. Le gouvernement a notamment promis à Gattaz la liquidation des cotisations familiales payées par les entreprises d’ici à 2017, ce qui représente un nouveau cadeau de 35 milliards d’euros et la soumission à une vieille revendication patronale ; lequel vient après le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (ou CICE) évalué à 13 milliards d’euros pour 2013 et à 20 milliards pour 2014. Alors, pour compenser, le gouvernement annonce qu’il faut trouver 50 milliards d’économie. Une fuite, peut-être volontaire, a révélé qu’il pourrait les trouver dans les poches des fonctionnaires en supprimant les avancements d’échelon automatiques et dans celles des chômeurs qui verraient baisser leurs indemnités. Cela a été démenti, mais il est clair que ce projet fait toujours partie des objectifs du gouvernement…
Face à une telle générosité, Gattaz ne s’est pas contenté d’applaudir, il en a réclamé davantage en déclarant cyniquement à la descente de l’avion qu’il n’était pas question que le « pacte de responsabilité » comporte des contreparties, que les patrons n’avaient aucune intention de s’engager à embaucher en échange de ce déluge de cadeaux. Cette fois, il en avait fait un peu trop, car s’il était évident que le fameux million d’emploi annoncé n’était qu’une blague de plus, Hollande aurait préféré que son partenaire ne le crie pas sur les toits. Gattaz s’est donc fendu d’une petite phrase pour revenir sur ses déclarations, mais nul n’est dupe : les patrons empochent les cadeaux et l’emploi n’est pas leur préoccupation.
Faisons leur ravaler leur arrogance !
Difficile donc d’afficher plus ouvertement un mépris complet des travailleurs, des chômeurs, de tous ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts et qui se demandent comment ils s’en tireront une fois à la retraite. Si tous ces nantis et les politiciens qui leur cirent les pompes peuvent manifester une telle morgue, c’est parce que les travailleurs ne réagissent qu’au coup par coup, en ordre dispersé. Mais si nous savons nous unir, agir tous ensemble, coordonner nos luttes, organiser une véritable riposte d’envergure nationale, nous pouvons être assurés qu’ils devront non seulement changer de langage et nous respecter, mais céder à nos revendications.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Ukraine : Sous les pavés de Maïdan, la colère
Lundi 24 février 2014
Ukraine : Sous les pavés de Maïdan, la colère sociale ?
Ceux qui se sont mobilisés pendant plus de trois mois sur les barricades de Kiev fêtent la victoire. Ils ont chassé le sinistre Ianoukovitch, représentant de cette lignée de nouveaux riches nés du croisement entre ex-bureaucrates de l’Est et capitalistes de l’Ouest. Depuis l’indépendance de l’Ukraine, de grandes fortunes comme la sienne et celle de ses fils se sont érigées sur des coups tordus mais surtout sur l’exploitation des travailleurs. Quand ceux de Maïdan ont organisé le week-end dernier la visite de son palais somptueux aux environs de Kiev, les familles venues là avec leurs gosses, et qui pourtant savaient, n’en croyaient pas leurs yeux.
100 morts pour un simple retour à la case départ ?
Cela dit la victoire a son goût amer, car ceux qui s’installent maintenant au pouvoir sont des khalifes qui briguent la place du khalife. Il existe une grande défiance à leur égard tant ils montrent d’empressement à ce que les manifestants de Maïdan rentrent au plus vite chez eux. Ce à quoi ils sont poussés par les puissances occidentales et le régime russe, qui craignent la rue, disent vouloir préserver l’unité et l’intégrité de l’Ukraine, mais veulent surtout préserver cet ordre mondial nécessaire à la bonne marche de leurs affaires. Car Obama et l’Union européenne d’un côté, Poutine de l’autre, s’ils ont fait monter la mayonnaise entre eux à propos de la mobilisation en Ukraine, sifflent maintenant ensemble la fin de la partie. L’opposition ukrainienne, coalition d’opposants politiques qui vont de nos centristes à l’extrême droite, est donc chargée d’assurer le retour au calme et s’y emploie. En tant que nouvelle majorité au parlement, elle a annoncé des élections présidentielles et législatives pour mai prochain. Elle a libéré Ioulia Timochenko, femme d’affaires et ex-ministre jetée en prison par Ianoukovitch parce qu’elle rivalisait de corruption avec lui. La même opposition a décidé du retour à la Constitution de 2004, instaurée par cette révolution orange prétendue démocratique qui a conduit… à la situation actuelle.
À juste titre, ceux de Maïdan n’ont pas une grande confiance dans les Klitschko, Iatsenouk (ami de Timochenko) ou caïds d’extrême droite qui n’ont pas grand-chose à leur offrir.
La révolte de Maïdan a éveillé d’autres espoirs. Les classes populaires d’Ukraine, qui n’avaient pas la belle vie à l’époque de l’URSS, ont vu leur vie encore bousculée par l’installation du capitalisme. Aujourd’hui 30 % de la population connaît une situation misérable, dont des millions de travailleurs qui ont été licenciés et sont sous la menace de nouvelles mesures d’austérité – celles précisément que l’UE et le FMI exigent pour débloquer des aides. Au point qu’aujourd’hui encore les cadeaux certes très intéressés de Poutine semblent plus avantageux ! Et oui, les nationalistes à tout crin, dont cette extrême droite du parti Svoboda, ont menti comme des cochons en laissant croire que l’ « Occident » serait moins rapace que « l’ogre russe ».
…Ou pour un avenir vers une Europe des travailleurs en lutte ?
Il y a eu le Maïdan des podiums et des estrades, de ceux qui ont tenu le haut du pavé. Mais sous les pavés pourtant il y avait la colère sociale semblable à celle des bonnets rouges bretons ou des travailleurs grévistes de Bosnie. Les opposants politiques ukrainiens se sont évertués à la laisser enfouie, sous les prières et l’hymne national, et ont laissé au vestiaire les revendications d’emploi, de salaire, a fortiori les encouragements au contrôle populaire sur les biens accaparés par les oligarques. À commencer par cette extrême droite qui trépigne mais cherche aussi et surtout sa place dans un gouvernement.
Mais le bras de fer n’est pas terminé. La mobilisation qui a renversé un tyran peut davantage encore. Et pourquoi pas, à plus ou moins court terme, se muer en élan populaire massif, non pas vers l’Europe des Merkel ou Hollande, mais vers celle de millions de travailleurs de France, d’Italie ou de Grèce, soumis aux mêmes diktats de l’oligarchie capitaliste.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Le peuple ukrainien pris en otage par Poutine
Lundi 3 mars 2014
Le peuple ukrainien pris en otage par Poutine
et les puissances occidentales
Après trois mois de manifestations à Kiev, l’ancien président ukrainien a finalement démissionné la semaine dernière pour se réfugier en Russie. Les manifestants de la place Maïdan, et au-delà, avaient acclamé la chute d’un régime corrompu, au service d’oligarques enrichis par le pillage de l’économie du pays, depuis son indépendance. Ce qui ne les empêchait pas d’ailleurs de rester défiants vis-à-vis des politiciens du nouveau gouvernement, eux aussi largement corrompus et prêts à imposer à la population les nouveaux plans d’austérité exigés par l’Union européenne et le FMI.
Mais l’euphorie qui a suivi la fuite de Ianoukovitch aura été brève ! Le président russe, Vladimir Poutine, en prétendant défendre la population russophone de l’Est de l’Ukraine, a fait sortir ses militaires de leurs bases en Crimée et voter un possible recours à une intervention armée.
Le nouveau gouvernement de Kiev où se côtoient extrême droite et oligarques ayant rivalisé de corruption avec les proches de Ianoukovitch, a pour sa part multiplié les déclarations nationalistes anti-Russes. Il riposte aux bruits de botte de Poutine en ayant mis l’armée ukrainienne en état d’alerte.
S’il est trop tôt pour savoir jusqu’où ira l’escalade militaire, une chose est d’ores et déjà sûre : l’affrontement avec la Russie éclipse pour l’heure le contenu social que le renversement de Ianoukovitch était en train de prendre.
Après les serviteurs de Poutine, les serviteurs des puissances occidentales veulent étouffer la révolte des travailleurs et de la population contre les ravages de la crise économique provoquée par les oligarques et les affairistes qui ont systématisé la corruption. Reste les rivalités des grandes puissances, côté russe comme occidental, pour contrôler cette région stratégique, qui conduisent aujourd’hui à toutes les surenchères nationalistes et guerrières.
Une partie de la population a réussi à chasser Ianoukovicth. Si tous les travailleurs, qu’ils soient de l’Est ou de l’Ouest de l’Ukraine, s’y mettent ensemble, ils pourront chasser leurs oppresseurs et exploiteurs, quelles que soient leurs allégeances !
Seule l'intervention des travailleurs, des classes populaires, peut empêcher le pire, pour imposer le respect des droits des peuples et des travailleurs, mettre fin aux privatisations qui ruinent l'économie ukrainienne, ouvrir la voie à une Europe fondée sur la solidarité et la coopération et non la concurrence contre les peuples.
Le pacte de Hollande avec le patronat
Le gouvernement ne jure désormais que par le « pacte de responsabilité » proposé aux entreprises. Le pacte en question, c’est 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales pour le patronat, qui rejette toute « responsabilité » : pas question de promesses ni de contreparties en matière d’emploi, a expliqué Gattaz, le patron du Medef. Au contraire, il ordonne au gouvernement de ne pas « stresser » les entrepreneurs, les pauvres !
Ces déclarations patronales n’ont pas empêché le gouvernement d’embarquer les centrales syndicales dans l’arnaque des négociations sur ce pacte à sens unique, qui se sont ouvertes vendredi dernier.
Une partie des centrales syndicales de salariés, CFDT en tête, s’y sont précipitées voyant même dans la première séance « un bon coup d'envoi ».
CGT et FO y sont allées en dénonçant le « marché de dupes ». Soit. Mais que préparent-elles comme riposte des travailleurs ?
Car ce qui se profile, ce sont de nouveaux sacrifices pour les travailleurs et la poursuite des licenciements. À moins de se donner les moyens, ailleurs que dans les salons des négociations, d’être aussi intransigeants dans la défense de leurs intérêts que les patrons le sont pour défendre les leurs…
Le peuple ukrainien pris en otage par Poutine
et les puissances occidentales
Après trois mois de manifestations à Kiev, l’ancien président ukrainien a finalement démissionné la semaine dernière pour se réfugier en Russie. Les manifestants de la place Maïdan, et au-delà, avaient acclamé la chute d’un régime corrompu, au service d’oligarques enrichis par le pillage de l’économie du pays, depuis son indépendance. Ce qui ne les empêchait pas d’ailleurs de rester défiants vis-à-vis des politiciens du nouveau gouvernement, eux aussi largement corrompus et prêts à imposer à la population les nouveaux plans d’austérité exigés par l’Union européenne et le FMI.
Mais l’euphorie qui a suivi la fuite de Ianoukovitch aura été brève ! Le président russe, Vladimir Poutine, en prétendant défendre la population russophone de l’Est de l’Ukraine, a fait sortir ses militaires de leurs bases en Crimée et voter un possible recours à une intervention armée.
Le nouveau gouvernement de Kiev où se côtoient extrême droite et oligarques ayant rivalisé de corruption avec les proches de Ianoukovitch, a pour sa part multiplié les déclarations nationalistes anti-Russes. Il riposte aux bruits de botte de Poutine en ayant mis l’armée ukrainienne en état d’alerte.
S’il est trop tôt pour savoir jusqu’où ira l’escalade militaire, une chose est d’ores et déjà sûre : l’affrontement avec la Russie éclipse pour l’heure le contenu social que le renversement de Ianoukovitch était en train de prendre.
Après les serviteurs de Poutine, les serviteurs des puissances occidentales veulent étouffer la révolte des travailleurs et de la population contre les ravages de la crise économique provoquée par les oligarques et les affairistes qui ont systématisé la corruption. Reste les rivalités des grandes puissances, côté russe comme occidental, pour contrôler cette région stratégique, qui conduisent aujourd’hui à toutes les surenchères nationalistes et guerrières.
Une partie de la population a réussi à chasser Ianoukovicth. Si tous les travailleurs, qu’ils soient de l’Est ou de l’Ouest de l’Ukraine, s’y mettent ensemble, ils pourront chasser leurs oppresseurs et exploiteurs, quelles que soient leurs allégeances !
Seule l'intervention des travailleurs, des classes populaires, peut empêcher le pire, pour imposer le respect des droits des peuples et des travailleurs, mettre fin aux privatisations qui ruinent l'économie ukrainienne, ouvrir la voie à une Europe fondée sur la solidarité et la coopération et non la concurrence contre les peuples.
Le pacte de Hollande avec le patronat
Le gouvernement ne jure désormais que par le « pacte de responsabilité » proposé aux entreprises. Le pacte en question, c’est 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales pour le patronat, qui rejette toute « responsabilité » : pas question de promesses ni de contreparties en matière d’emploi, a expliqué Gattaz, le patron du Medef. Au contraire, il ordonne au gouvernement de ne pas « stresser » les entrepreneurs, les pauvres !
Ces déclarations patronales n’ont pas empêché le gouvernement d’embarquer les centrales syndicales dans l’arnaque des négociations sur ce pacte à sens unique, qui se sont ouvertes vendredi dernier.
Une partie des centrales syndicales de salariés, CFDT en tête, s’y sont précipitées voyant même dans la première séance « un bon coup d'envoi ».
CGT et FO y sont allées en dénonçant le « marché de dupes ». Soit. Mais que préparent-elles comme riposte des travailleurs ?
Car ce qui se profile, ce sont de nouveaux sacrifices pour les travailleurs et la poursuite des licenciements. À moins de se donner les moyens, ailleurs que dans les salons des négociations, d’être aussi intransigeants dans la défense de leurs intérêts que les patrons le sont pour défendre les leurs…
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Élections municipales
Lundi 10 mars 2014
Élections municipales :
Faire entendre la voix de
l’opposition ouvrière au gouvernement
Avec le « Pacte de responsabilité » qui va permettre aux patrons de toucher 30 milliards d’euros d’aides supplémentaires, sans même s’engager à créer le moindre emploi, la coupe est pleine. Ce pacte entre Hollande et le Medef suscite l’écœurement chez les salariés. Ce gouvernement, comme le précédent, a pour unique préoccupation de trouver comment verser toujours plus de subventions aux grandes entreprises. Il peut ensuite nous chanter le refrain habituel : « les caisses de l’État sont vides, il faut faire des sacrifices ». Elles sont vidées par un virement permanent vers les comptes des plus riches. Ce sont ces mêmes grandes fortunes qui annoncent jour après jour le licenciement de milliers de salariés ici et là pour augmenter encore leurs profits.
Il est temps de faire entendre notre colère et de saisir les occasions de l’exprimer. Les élections municipales en sont une, du moins là où des listes exprimant l’opposition du monde du travail au gouvernement se présentent.
Les politiciens de droite ou du PS et apparentés, qui se présentent un peu partout pour conserver ou prendre un fief municipal, tentent de faire croire qu’il y aurait un enjeu pour nous à leur élection. C’est complètement faux, puisque les moyens dont dispose une mairie dépendent de ce que l’État lui alloue comme financement. Au moment où toutes les mesures gouvernementales sont prises pour nous serrer la ceinture, il est évident que dans le domaine du logement ou des services publics, les moyens sont et seront insuffisants.
Refusons la politique pro-patronale du gouvernement
Partout où c’est possible, pour refuser ce chantage à la « crise », il faut voter pour des listes qui mettent en avant les intérêts des travailleurs et de tous ceux qui sont privés d’emplois : celles présentées par le Nouveau parti anticapitaliste ou par Lutte ouvrière. C’est une manière d’exprimer notre refus de la politique pro-patronale menée par la gauche gouvernementale comme par la droite, tout comme notre refus de la démagogie d’extrême-droite, qui ne vise qu’à dresser les travailleurs les uns contre les autres : ce ne sont pas les immigrés qui licencient, précarisent et suppriment des postes !
Les listes du NPA et de LO défendent des revendications d’urgence pour tous, entre autres :
• Interdiction des licenciements et partage du travail entre tous avec maintien du salaire.
• Augmentation des salaires de 300 € mensuels pour tous ; pas de salaires inférieurs à 1700 € nets.
• Arrêt des subventions à fonds perdus aux entreprises privées, sous prétexte de création d’emplois qu’on n’a jamais vus et ne verra pas ; mais créations des emplois indispensables dans les services publics.
Ces mesures n’ont rien d’utopique. Elles permettraient aux travailleurs de traverser la crise en la faisant payer à ceux qui s’enrichissent sur le dos des couches populaires. Il s’agit de prendre l’argent où il est : dans la poche des gros actionnaires, des prédateurs du CAC 40.
Bien sûr, aucune élection ne permettra cela. C’est pourquoi le programme défendu par les listes NPA ou LO est un programme de luttes, mieux, un programme d’unification de nos luttes qui actuellement restent encore dispersées.
C’est la classe des travailleurs qui fait tourner l’économie et qui organise tout ce qui est nécessaire à la société. C’est elle qui par ses luttes peut inverser le rapport de forces avec les patrons et le gouvernement. Il est temps de nous préparer, bien au-delà des élections, aux combats indispensables.
Voter pour ces listes du NPA et de LO, c’est renforcer tous ceux qui refusent de baisser la tête et de se résigner, tous ceux qui se battent contre l’exploitation.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Edito de L ETINCELLE
Lundi 17 mars 2014
Élections municipales :
Faire entendre la voix de
l’opposition ouvrière au gouvernement
Licenciements, chômage, hausse des prix et blocage des salaires, la coupe est pleine. Le gouvernement en a rajouté avec la hausse de la TVA au 1er janvier et aujourd’hui avec la baisse programmée du pouvoir d’achat des retraités (report de la revalorisation du régime général, blocage des retraites complémentaires). Lui qui nous chante que « les caisses de l’État sont vides, il faut faire des sacrifices » a mis en place son « Pacte de responsabilité » qui va permettre aux patrons de toucher 30 milliards d’euros d’aides supplémentaires, sans même s’engager à créer le moindre emploi. Si les caisses sont vidées, c’est par un virement permanent vers les comptes des plus riches, de ces patrons et possesseurs de grandes fortunes qui annoncent jour après jour les licenciements par milliers pour augmenter leurs profits.
C’est dans ce contexte que se déroulent les élections municipales du 23 mars. Le PS a pour objectif de conserver ses fiefs municipaux malgré l’impopularité de la politique de son gouvernement. La droite voudrait faire oublier son passé pour lui en faucher. Et le Front national d’en profiter pour déverser sa démagogie réactionnaire, pour chercher à dresser les travailleurs les uns contre les autres : comme si c’étaient les immigrés, et non les grands patrons que Marine Le Pen n’aspire qu’à servir, qui licencient, précarisent et suppriment des postes !
Quant aux municipalités elles-mêmes, ce ne sont pas elles qui pourront mettre fin au chômage, aux bas salaires, ni même donner des solutions aux questions du logement ou des services publics avec les moyens limités que l’État leur alloue.
Alors si ces élections peuvent servir, pour nous les travailleurs, à quelque chose, c’est à faire entendre notre colère et nos revendications. En tout cas, là où se présentent des listes qui mettent en avant les intérêts des travailleurs et de tous ceux qui sont privés d’emploi.
Voter pour les listes présentées par le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ou par Lutte ouvrière, est la seule manière d’exprimer notre refus de la politique menée par la gauche gouvernementale comme par la droite.
C'est une occasion de se prononcer clairement pour des revendications d’urgence pour tous :
· Interdiction des licenciements et partage du travail entre tous, avec maintien du salaire.
· Augmentation des salaires de 300 € pour tous ; pas de salaires inférieurs à 1 700 € nets.
· Arrêt des subventions à fonds perdus aux entreprises privées, sous prétexte de création d’emplois qu’on n’a jamais vus et ne verra pas ; mais création des emplois indispensables dans les services publics.
Ces mesures permettraient aux travailleurs de traverser la crise en la faisant payer à ceux qui s’enrichissent sur le dos des couches populaires. Il s’agit de prendre l’argent où il est : dans la poche des gros actionnaires, des prédateurs du CAC 40.
Bien sûr, aucune élection ne permettra cela. Ces mesures sont celles d'un programme de luttes, mieux, d’un programme d’unification de nos luttes qui actuellement restent encore dispersées.
C’est la classe des travailleurs qui fait tourner l’économie et qui organise tout ce qui est nécessaire à la société. C’est elle qui, par ses luttes, peut inverser le rapport de forces avec les patrons et le gouvernement.
Voter pour les listes qui mettent en avant les revendications du monde du travail, c’est renforcer tous ceux qui refusent de baisser la tête et de se résigner, tous ceux qui se battent contre l’exploitation. Et préparons-nous, bien au-delà des élections, aux combats indispensables.
Votez pour les listes du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) là où elles se présentent, ou pour les listes de Lutte ouvrière.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
La vraie sanction
Lundi 24 mars 2014
La vraie sanction
contre le gouvernement Hollande-Medef,
c’est ensemble, dans la rue et dans la grève, qu’il faut leur infliger
La claque électorale reçue par le gouvernement Hollande lors du premier tour des municipales est sans surprise. Le taux record d’abstentions (38,5%) reflète le dégoût à l’encontre de ces politiciens de gauche qui mènent la politique du patronat.
Dans ce contexte, le Front National, arrivé en tête dans quelques villes, se targue d’incarner le rejet du système. C'est un énorme mensonge. Le FN travaille activement à s’intégrer au système. Et les thèmes sécuritaires, racistes, anti-immigrés et chauvins visent avant tout à diviser la classe ouvrière.
L’institutionnalisation du travail précaire, au pas de charge
Pendant que l’actualité se focalise sur les élections, les attaques contre les classes populaires se poursuivent à grande vitesse. Alors que les chiffres officiels du chômage frôlent 11% de la population active, que le nombre des travailleurs précaires explose, le patronat et le gouvernement, soutenus par certaines centrales syndicales, s’attaquent à la frange des travailleurs les plus fragiles.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit avec l’accord signé entre le patronat et une partie des syndicats (CFDT, FO et CFTC) sur une nouvelle convention d’assurance chômage.
Le ministre du Travail vante les mérites des « droits rechargeables » prévus par l’accord. Il s'agit de permettre aux travailleurs sans emploi d’accumuler des droits à indemnisation chaque fois qu’ils retravaillent, alors que dans le système actuel ils en perdent une partie. Cette maigre carotte, censée donner un peu d’air aux travailleurs qui enchaînent contrats d’intérim et CDD entrecoupés de périodes de chômage, n’est que le début de la réparation d’une injustice. Mais elle entérine de fait l’explosion du travail précaire.
Le poison qui l’accompagne est de taille : les patrons se garantissent ainsi la possibilité de piocher selon leurs vœux parmi le stock de travailleurs au chômage, pour une ou deux semaines, voire pour deux ou trois jours, et retour à la case départ : Pôle emploi se transforme ainsi en une sorte d’agence d’intérim, et gratuite pour le patronat.
Et en échange de ce « nouveau droit », c’est dans la poche des salariés, de retraités et de chômeurs que l’on piochera.
Les plus de 65 ans à l’amende
Car l’accord prévoit que les salariés de plus de 65 ans, jusqu’ici exonérés de cotisations Unedic, devront désormais contribuer eux aussi au régime. Quant aux salariés licenciés qui ont touché une indemnité de départ, ils verront le délai de carence s’allonger de 75 jours à 180 jours (6 mois !) avant de toucher leurs indemnités chômage.
Juste combat des intermittents du spectacle
Dans les négociations sur le nouvel accord de l’assurance chômage, le patronat voulait tout simplement supprimer le régime spécifique dont bénéficient les intermittents, soumis à une grande précarité. Il a dû y renoncer face à leur lutte. Toutefois, l’accord a décidé d’augmenter leurs cotisations chômage, merci pour les syndicats signataires ! Ce recul partiel du patronat est dû à la mobilisation des intermittents du spectacle. Un exemple à suivre, vu que nous sommes tous en passe de devenir des « intermittents ».
Ajoutées aux précédentes, ces mesures ont de quoi faire encore monter notre colère. Laquelle devra bien s’exprimer, et cette fois pas par des bouts de papiers dans les urnes. Ce ne sera pas alors l’abstention populaire mais la participation que les politiciens de gauche, de droite et d’extrême droite auront à craindre ! Et pas seulement pour la conservation de leurs fiefs municipaux.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
La vraie sanction contre le gouvernement Hollande
Lundi 31 mars 2014
La vraie sanction contre le gouvernement Hollande-Medef,
c’est dans la rue et dans la grève qu’il faut l'infliger
La gauche a pris une énorme claque. L'UMP fanfaronne, mais la droite n'a fait que rassembler son électorat traditionnel anti-ouvrier. Ses succès s’appuient sur le taux record d’abstentions, surtout dans les quartiers populaires, qui reflète le dégoût à l’encontre de ces politiciens de gauche qui mènent la politique du patronat.
Le Front national surfe sur le ras-le-bol dans les classes populaires. Ras-le-bol de la gauche et la droite qui se relaient au pouvoir au service du Medef, mais ceux qui ont cru exprimer un rejet du système en votant FN se trompent lourdement. Marine le Pen l'a martelé : son parti postule à être une « troisième force » capable de gouverner pour le compte de la bourgeoisie. Son objectif est de démontrer que les nouveaux maires d'extrême-droite sont aussi capables que les socialistes et l'UMP de « gérer » des municipalités. Au programme : baisses d'impôts pour les plus riches, subventions au patronat et services publics à la diète. Pour la nouveauté, on repassera.
Reste sa démagogie nationaliste, sécuritaire et anti-immigrés, cette façon abjecte de détourner la colère des classes populaires afin de monter les uns contre les autres au plus grand bénéfice du patronat. Mais même cela, le FN n'en a plus le monopole. Manuel Valls, le chef des flics du gouvernement PS-Verts se vante d'expulser plus de travailleurs sans-papiers que Sarkozy. Il envoie sa police contre les bidonvilles Roms et excite le racisme contre cette population pauvre parmi les pauvres. Il continue d'expulser de jeunes lycéens étrangers, même si régulièrement les mobilisations de leurs camarades de classe le forcent à reculer.
Voir encore des politiciens de gauche appeler à « faire barrage » au Front national en votant gentiment pour eux tourne au ridicule. Loin de combattre les idées du FN, ils les appliquent !
Ce que les grands patrons et les actionnaires décident, le gouvernement, qu'il soit de gauche, de droite, ou même demain d'extrême-droite, l'applique. Sanction électorale ou pas, nouveau ou pas, le gouvernement PS-Verts continuera sur sa lancée du pacte de responsabilité : prendre aux pauvres pour donner aux riches.
35 milliards de cadeau au patronat. 50 milliards d'économies à ponctionner sur les prestations sociales et les services publics. Les ministres, nouveaux et anciens, ont cyniquement promis un effort de « pédagogie », un euphémisme pour « mensonge », mais la pilule sera dure à faire avaler. Car la preuve est faite mois après mois que cette politique patronale ne fait qu'accroître le chômage et parallèlement les profits du CAC 40.
Les Verts, Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche et Pierre Laurent du Parti Communiste, chacun à leur manière, ont demandé au gouvernement de « changer de cap ». Autant demander à un bouc de faire du lait. Ces politiciens de gauche le savent eux-mêmes très bien, c'est uniquement en vue des prochaines élections qu'ils se démarquent un peu d'un PS en perdition.
L'opposition véritable à ce gouvernement et à sa politique patronale ne peut que venir des travailleurs et des chômeurs. Pas éparpillés dans les isoloirs, seuls face à des faux choix. Mais ensemble, dans la rue et dans la grève, pour mettre un coup d'arrêt à l'offensive du pacte de responsabilité et imposer les seules mesures qui les protégeraient dans la crise : l'interdiction des licenciements et des suppressions de postes, le partage du travail entre tous sans perte de salaire, l'augmentation des salaires et des minima sociaux. Ce ne sera pas alors l’abstention populaire mais la participation que les politiciens de gauche, de droite, d’extrême droite et les grands patrons qu'ils servent auront à craindre !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
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