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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty « Un gouvernement de combat »… contre les travaill

Message  alexi Mar 1 Avr - 18:48

Mardi 1er avril 2014

« Un gouvernement de combat »… contre les travailleurs



Et voilà comment Hollande réagit après l’énorme claque infligée à la gauche aux municipales : en nommant comme premier ministre Manuel Valls, le chef des flics !
C’était bien la peine de pleurer sur les scores du FN, sur la perte des mairies passées à la droite. Voilà qu’on nous sert ce ministre de l’Intérieur qui se vante d'avoir expulsé plus de travailleurs sans-papiers que Sarkozy. Qui envoie sa police contre les bidonvilles Roms et excite le racisme contre cette population pauvre parmi les pauvres. Qui continuait d'expulser de jeunes lycéens étrangers, même si régulièrement les mobilisations de leurs camarades de classe le forcent à reculer. Et qui n’est pas plus gêné d’envoyer ses flics contre les travailleurs en lutte.
Avec Valls aux manettes, c’est ce que Hollande a appelé, dans son allocution, « un gouvernement de combat ». De combat contre le monde du travail et au service du patronat, oui.



La débâcle de la  gauche aux municipales, est due surtout au taux record d’abstentions, en particulier dans les quartiers populaires, reflétant le dégoût à l’encontre de ces politiciens de gauche qui mènent la politique du patronat. La droite, quant à elle n'a fait que rassembler son électorat traditionnel anti-ouvrier. Elle n’a été élue que par les abstentions de ceux qui ont refusé de voter... pour elle..

Mais ceux qui ont cru exprimer un rejet du système en votant FN se trompent lourdement.
Marine le Pen l'a martelé : son parti postule à être une « troisième force » capable de gouverner pour le compte de la bourgeoisie. A son programme : baisses d'impôts pour les plus riches, subventions au patronat et services publics à la diète. Pour la nouveauté, on repassera. Reste sa démagogie nationaliste, sécuritaire et anti-immigrés. ,.
Mais même cela, le FN n'en a plus le monopole. Puisque Manuel Valls,  comme les Guéant et Hortefeux sous Sarkozy, a repris la démagogie anti-immigrés du FN. Et ce sont ces politiciens de gauche qui vont encore à l’occasion des européennes nous appeler à « faire barrage » au Front national en votant gentiment pour eux-mêmes !  Loin de combattre les idées du FN, ils les appliquent !  

Hollande vient de l’annoncer : son « gouvernement de combat » continuera sur la lancée du pacte de responsabilité : prendre aux pauvres pour donner aux riches. 35 milliards de cadeau au patronat. 50 milliards d'économies à ponctionner sur les prestations sociales et les services publics. Alors, qui peut croire au « pacte de solidarité » que Hollande vient de sortir de son chapeau ? Il pratiquerait dorénavant une solidarité qu’il a oubliée depuis deux ans ? Où trouvera-t-il l’argent pour la mettre en œuvre puisqu’il ne veut pas le prendre là où il est dans les comptes en banques des riches et des capitalistes ?
Les Verts, Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche et Pierre Laurent du Parti Communiste, chacun à leur manière, ont demandé au gouvernement de « changer de cap ». Autant demander à un bouc de faire du lait. Ces politiciens de gauche le savent eux-mêmes très bien, c'est uniquement en vue des prochaines élections qu'ils se démarquent d'un PS en perdition.

La vraie sanction contre le gouvernement Hollande-Medef, c’est dans la rue et dans la grève qu’il faut l'infliger

L'opposition véritable à ce gouvernement et à sa politique patronale ne peut que venir des travailleurs et des chômeurs. Pas éparpillés dans les isoloirs, seuls face à des faux choix. Mais ensemble, dans la rue et dans la grève, pour mettre un coup d'arrêt à l'offensive du pacte de responsabilité et imposer les seules mesures qui les protégeraient dans la crise : l'interdiction des licenciements et des suppressions de postes, le partage du travail entre tous sans perte de salaire, l'augmentation des salaires et des minima sociaux.
Ce ne sera pas alors l’abstention populaire mais la participation que les politiciens de gauche, de droite, d’extrême droite et les grands patrons qu'ils servent auront à craindre !

alexi

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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty « Un gouvernement de combat »… contre les travaill

Message  alexi Lun 7 Avr - 19:02


Lundi 7 avril 2014
« Un gouvernement de combat »… contre les travailleurs

Et voilà comment Hollande a réagi après l’énorme claque infligée à la gauche aux municipales : en nommant comme premier ministre Manuel Valls, le chef des flics !
C’était bien la peine de pleurer sur les scores du FN, sur la perte des mairies passées à la droite. Voilà qu’on nous sert ce ministre de l’Intérieur qui se vante d'avoir expulsé plus de sans-papiers que Sarkozy. Qui envoie sa police contre les bidonvilles Roms. Qui continuait d'expulser de jeunes lycéens étrangers, même si régulièrement les mobilisations de leurs camarades de classe le forcent à reculer. Et qui n’est pas plus gêné d’envoyer ses flics contre les travailleurs en lutte.


La débâcle de la gauche aux Municipales est due surtout au taux record d’abstentions, en particulier dans les quartiers populaires, reflétant le dégoût à l’encontre de ces politiciens de gauche qui mènent la politique du patronat. La droite, quant à elle n'a fait que rassembler son électorat traditionnel anti-ouvrier. Elle n’a été élue que par les abstentions de ceux qui ont refusé de voter... pour elle. Et ceux qui ont cru exprimer un rejet du système en votant FN se trompent lourdement. Au programme du FN : baisses d'impôts pour les plus riches, subventions au patronat et services publics à la diète. Pour la nouveauté, on repassera.

Le gouvernement Valls, a déclaré Hollande, continuera sur la lancée du pacte de responsabilité : prendre aux pauvres pour donner aux riches. 35 milliards de cadeau au patronat. 50 milliards d'économies à ponctionner sur les prestations sociales, les services publics, les collectivités locales. Il serait même question de revoir à la baisse le nombre de créations de postes promis dans l’Education nationale !
Au total, 200 milliards d'euros d'aides aux entreprises seront attribués cette année par l’État. A côté de cela, Hollande promet des miettes aux travailleurs : un prétendu « pacte de solidarité » qui promet une petite baisse du montant des cotisations sociales payées par les salariés, lesquelles financent les allocations chômage, familiales, et la sécu. Mais qui peut croire que quelques euros de plus sur certaines fiches de paye compenseront deux années d'attaques contre les salaires ?
Les Verts, Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche et Pierre Laurent du Parti Communiste, chacun à leur manière, ont demandé au gouvernement de « changer de cap ». Autant demander à un bouc de faire du lait. Ces politiciens de gauche le savent très bien, c'est uniquement en vue des prochaines élections qu'ils se démarquent d'un PS en perdition.

Des confédérations syndicales qui refusent d’organiser la riposte

Les dirigeants des confédérations syndicales sont bien tendres avec le gouvernement. Suivant de près le secrétaire général de la CFDT, celui de la CGT, Thierry Lepaon, a déclaré qu'il désirait laisser le temps au « nouveau » gouvernement de mener sa politique avant de choisir de s'y opposer ou non. Comme si Valls prenait son temps pour poursuivre l’offensive contre le monde du travail !
Rappelons que les accords de compétitivité ou le pacte de responsabilité n'ont pas été réellement combattus par les directions syndicales : la direction de la CGT n'a certes pas signé ces accords avec le Medef, contrairement à la CFDT et d'autres, mais elle se prête toujours à l’arnaque du « dialogue social » et a refusé d’organiser la riposte en s’abstenant délibérément de mobiliser les salariés.

L'opposition véritable à ce gouvernement et sa politique patronale ne peut venir que des travailleurs et des chômeurs.
Et il ne faudra pas attendre les consignes improbables des dirigeants nationaux des appareils syndicaux. Ce sera tous ensemble, dans la rue et dans la grève, que nous pourrons mettre un coup d'arrêt à l'offensive du pacte de responsabilité et imposer les seules mesures de sauvegarde du monde du travail : l'interdiction des licenciements et des suppressions de postes, le partage du travail entre tous sans perte de salaire, l'augmentation générale des salaires et des minima sociaux.

alexi

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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty Oui, envoyons Vallser gouvernement et patrons

Message  alexi Lun 14 Avr - 18:56

Lundi 14 avril 2014

Oui, envoyons Vallser gouvernement et patrons du CAC 40 !

Manuel Valls, le nouveau contremaître du « gouvernement de combat » de Hollande, a donc annoncé la
couleur : tout pour le CAC 40, une cacahouète pour les bas salaires… et ceinture pour la Santé, les
budgets sociaux, les aides au logement. Entre autres. Décidément, ce n’est pas la colère des
abstentionnistes aux municipales que Hollande a entendue.


Toujours plus de milliards au grand patronat !
Avec les mesures annoncées par Valls, le « pacte
de responsabilité » promis au Medef viendra ajouter
10 milliards d’euros aux 20 milliards du « pacte de
compétitivité » déjà mis en place. Et toujours pas
l’ombre d’un engagement sur les « contreparties »
en termes de créations d’emplois.
Pour près de la moitié, ces milliards viendront de
la suppression pure et simple des cotisations
patronales (santé, retraite, chômage…) sur les
salaires au smic et de leur allègement jusqu’à
1,6 smic. Tant pis si ça incite les patrons à tirer les
salaires à la baisse !
Le reste de ces aides doit venir d’une baisse des
cotisations famille des patrons (dégressives mais
cette fois jusqu’aux salaires de 3,5 smic, donc
quasiment sur tous les salaires) et de la réduction de
l’impôt sur les sociétés.

Des cacahuètes pour les salariés !

Pour l’autre volet promis par Hollande, dit
« pacte de solidarité », Valls nous annonce une
mesure pour les bas salaires. De quoi s’agit-il ? On
n’augmente pas le salaire brut, pas même le smic : il
faut que ça ne coûte rien au patron ! Mais on
baisserait les cotisations des smicards et, de façon
dégressive, des salariés touchant jusqu’à 1,3 smic.
Soit une aumône de 40 euros sur le salaire net du
smicard, et rien à partir de 1,3 fois le smic. Avec de
l’argent pris là aussi dans les budgets sociaux, donc
en amputant ceux de la Sécurité sociale et des
caisses de chômage et de retraite, quitte à nous
annoncer plus tard de nouvelles baisses des
remboursements de soins, des droits au chômage ou
des pensions de retraite.

Coupes sombres dans les services publics
Et comme pour les cadeaux aux patrons il faut
bien de l’argent, Valls nous annonce 50 milliards
d’euros de coupes budgétaires sur les trois
prochaines années : tirs à volonté contre le budget
des collectivités territoriales, celui de l’assurance
maladie. Haro sur l’école, les hôpitaux, les
transports publics, déjà asphyxiés. Moins de
remboursements de santé, moins d’allocations aux
étudiants, aux plus modestes, aux plus démunis.
Cette politique anti-ouvrière est aujourd’hui
menée par les gouvernements de droite comme de
gauche à travers toute l’Europe. Avec la grève
générale de mercredi dernier en Grèce, les
manifestations au Portugal, ou en Italie samedi, ces
attaques contre les travailleurs ne restent pas sans
réponses.
En France, la marche contre l’austérité a réuni
environ 25 000 manifestants samedi dernier à Paris.
Parmi les principaux organisateurs, le Parti de
gauche et le PCF avaient avant tout des visées
électoralistes, eux qui appellent à s’unir dans les
urnes, beaucoup moins dans les luttes et dans la
grève. Mais pour bien des salariés, pas satisfaits de
la riposte inexistante préparée par les directions
syndicales, c’était une occasion dont ils se sont saisi
pour dire leur rejet de ce gouvernement.

L’opposition véritable à ce gouvernement et sa
politique patronale ne peut venir que des
travailleurs et des chômeurs eux-mêmes

Il ne faudra pas attendre les consignes
improbables des dirigeants nationaux des appareils
syndicaux. Ce sera tous ensemble, dans la rue et
dans la grève, que nous pourrons mettre un coup
d’arrêt à l’offensive du pacte de responsabilité et
imposer les mesures de sauvegarde du monde du
travail : l’interdiction des licenciements et des
suppressions de postes, le partage du travail entre
tous sans perte de salaire, l’augmentation générale
des salaires, des retraites et des minima sociaux.

alexi

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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty Envoyons Vallser gouvernement et patrons du CAC 40

Message  alexi Lun 21 Avr - 17:19



Lundi 21 avril 2014

Envoyons Vallser gouvernement et patrons du CAC 40 !


Manuel Valls a annoncé mercredi dernier les grandes lignes de son plan d'économies. Sans surprises. Pour financer 50 milliards de cadeaux aux patrons d'ici 2017 (sous forme notamment d'exonération de cotisations sociales), le gouvernement a l'intention de ponctionner 50 milliards sur les budgets publics.


Ponction sur les salaires des fonctionnaires, puisque le « point d'indice » qui sert au calcul des traitements, déjà gelé depuis 2010, le sera encore jusqu'en 2017. Un véritable blocage des salaires pour des millions de salariés de l'Etat. Sans compter qu'un tel gel des salaires encouragera les patrons privés à en faire autant.
Ponctions aussi sur les prestations sociales (dont l’Aide personnalisée au logement – APL) : blocage jusqu'en 2015. Seuls les minimas sociaux ne seraient pas concernés.
Ponctions aussi sur les retraites puisqu'il n'y aura pas de revalorisation en 2014. Blocage des retraites donc, dont seul échapperaient les retraités au « minimum vieillesse ».
Sans oublier toute une série de mesures d'économies dans l'assurance maladie, les départements et régions, les caisses de retraite, avec une dégradation des services publics.

Le gouvernement « de combat » Valls s'engage donc dans un vaste plan d'attaques contre la population, comme ceux qu'ont connus plusieurs pays d'Europe ces dernières années. Aux conseillers de l’Elysée (et à l’occasion des trusts pharmaceutiques) de collectionner les chaussures de luxe et se faire cirer les pompes, aux actionnaires du CAC 40 de se remplir les poches ; mais aux travailleurs la sueur et les larmes pour que les multinationales françaises, contrairement aux mensonges officiels, ne créent surtout pas d’emplois mais partent joyeusement à l’assaut du marché mondial.
Ce que Hollande sait parfaitement, lui qui a annoncé qu'il ne serait pas candidat aux présidentielles en 2017 si le chômage continuait d’augmenter. Façon de ne plus rien promettre du tout devant les travailleurs de Michelin de Clermont-Ferrand venus l'interpeller au sujet de sa politique au service du capital.

Mais ils nous craignent…

Avec un gouvernement aussi attentif aux vœux du Medef, guère étonnant que Pierre Gattaz relance l'idée d'un « Smic jeunes », vieille revendication patronale. Autrement, dit, la suppression de fait du Smic. Cocasse que Laurence Parisot, qui l’a précédé à la tête du Medef se soit franchement démarquée de cette idée en parlant d'« esclavagisme ».
C'est que ce « Smic jeunes » doit rappeler de mauvais souvenirs à quelques hommes politiques et dirigeants patronaux. En 1994, Balladur voulait mettre en place le CIP (« Contrat d’insertion professionnelle »), première mouture de « Smic jeunes ». Cela avait déclenché une mobilisation de la jeunesse lycéenne et étudiante et le premier ministre dut remballer son projet. Même vaste mobilisation de la jeunesse populaire en 2006 contre le CPE (Contrat de première embauche) qui institutionnalisait la précarité. Chirac avait dû faire annuler la loi… Périlleux de retenter le même type d’attaque !
Ce gouvernement est bien le gouvernement des patrons, mais l’un comme les autres ont toutefois de quoi rester sur leurs gardes. Une nouvelle grenade offensive pourrait bien leur sauter à la figure.

Oui, les travailleurs peuvent et doivent riposter, en mettant en avant leurs revendications : interdiction des licenciements et des suppressions de postes, partage du travail entre tous sans perte de salaire, augmentation générale des salaires, des retraites et des minima sociaux.
Oui, fédérons nos ripostes sans attendre que les dirigeants des confédérations syndicales le fassent, eux qui préfèrent s’enliser dans les mensonges du « dialogue social ». Coordonnons nos luttes en sachant à quel point ceux qui nous exploitent et nous gouvernent craignent nos mobilisations d’ensemble.

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Message  gérard menvussa Lun 21 Avr - 18:28

Cocasse que Laurence Parisot, qui l’a précédé à la tête du Medef se soit franchement démarquée de cette idée en parlant d'« esclavagisme ».
Est ce que c'est "cocasse", ou est ce plutot un signe que le rapport de force entre les classes n'est pas si dégradé qu'on ne le prétend ?

Une nouvelle grenade offensive pourrait bien leur sauter à la figure.
Certe, mais comment faire ? Quelle stratégie adopter vis a vis des "organisés" (de moins en moins nombreux) et des inorganisés, de plus en plus gagné par des idées délétères ?

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Message  verié2 Lun 21 Avr - 19:02

gérard menvussa a écrit:
Cocasse que Laurence Parisot, qui l’a précédé à la tête du Medef se soit franchement démarquée de cette idée en parlant d'« esclavagisme ».
Est ce que c'est "cocasse", ou est ce plutot un signe que le rapport de force entre les classes n'est pas si dégradé qu'on ne le prétend ?
Il me semble que tu t'avances beaucoup. Ce coup de gueule de Parisot peut avoir d'innombrables raisons sans liens avec le rapport de forces. Ca semble tout de même être la bagarre de personnes qui prime au sein du MEDEF.

verié2

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Message  gérard menvussa Lun 21 Avr - 19:21

Ca semble tout de même être la bagarre de personnes qui prime au sein du MEDEF.
Sans aucun doute. Mais ça ne signifie pas pour autant qu'il y ait un accord politique total entre les différentes fractions qui composent le medef. Les batailles de personnes s'expriment souvent dans des batailles idéologiques, et de la même façon, les batailles idéologiques cachent souvent des batailles de personnes.
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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty « Ils » ne servent à rien, « ils » nous coûtent

Message  alexi Lun 28 Avr - 20:16



Lundi 28 avril 2014


« Ils » ne servent à rien, « ils » nous coûtent cher...
… licencions les actionnaires !

Alors que les formulaires de déclaration d'impôt parviennent dans nos boîtes aux lettres, il n'est pas inutile de rappeler que, contrairement à une idée reçue bien ancrée, les étrangers en paient aussi.

En 2009, les 5,3 millions d'étrangers vivant en France ont payé 3,4 milliards d'euros d'impôt sur le revenu.
Mais les étrangers contribuent encore davantage au budget de la Sécu. Toutes branches confondues (maladie, retraite, chômage), ils ont versé, toujours en 2009, 32,6 milliards d'euros. Au total, les étrangers ont contribué cette année-là au financement des dépenses publiques pour 12,4 milliards d'euros de plus qu'ils n'ont consommé de prestations sociales et d'éducation.
Travailleurs français ou immigrés, nous créons les richesses côte à côte, nous cotisons tous, nous devons avoir les mêmes droits et être solidaires entre nous contre nos exploiteurs communs.

C’est le patronat qui pèse à la baisse sur nos salaires

Pour sa part, notre gouvernement, comme la droite avant lui, et comme le ferait l'extrême-droite si elle parvenait au pouvoir, nous impose la solidarité... avec les riches ! Ce n'était pas assez que Sarkozy supprime l'impôt sur la fortune. Ce n'était pas assez qu'Hollande enterre sa promesse de faire payer – un peu – plus les riches. La bourgeoisie veut du cash. Déjà sous perfusion d'aides d'Etat à hauteur de dizaines de milliards par an, le Pacte de responsabilité lui offre 50 milliards de plus. Cela correspond à un million d'emplois payés 2 000 euros par mois, cotisations patronales inclues – c'en serait fini du « trou de la Sécu ». Au lieu de quoi, les patrons du CAC 40 vont s'empresser de jouer cette somme au casino de la spéculation boursière.

Les travailleurs immigrés ont les mêmes adversaires que nous

La bourgeoise Marine Le Pen a eu le culot d’affirmer à l’émission Des paroles et des actes le 11 avril dernier que l’immigration « pesait à la baisse » sur les salaires des travailleurs français. Mensonge.
En réalité, c’est l'Etat, quand il durcit les conditions de séjour des immigrés, qui les met un peu plus à la merci de patrons sans scrupules et de mafias. C’est l’Etat qui les contraint ainsi à travailler pour moins cher, plus longtemps, en courant plus de risques. Au final, cette pression se répercute sur tous.
En menant plusieurs grèves pour leur régularisation ces dernières années, les travailleurs immigrés ont montré quels camarades de lutte ils pourraient être, pour peu que nous nous battions tous ensemble. Ne nous trompons pas de cible. Les vrais parasites, ce sont les capitalistes.

500 € d’augmentation minimum et un emploi pour tous sans diminution de salaire
Valls a donc annoncé 10 milliards d’économies sur l’assurance-maladie, sur l’assurance-chômage et les retraites complémentaires ; le gel des prestations sociales (retraite, famille et logement). Et ce n’est pas tout : il faut ajouter le gel du point d’indice jusqu’en 2017 pour 5 millions de fonctionnaires, ce qui vise en fait l’intégralité du monde du travail, du public comme du privé. Si on gèle le salaire des uns, c’est pour mieux baisser celui des autres. Le traitement de base de tous les agents de la fonction publique est gelé depuis 2010 et son pouvoir d’achat a perdu presque 15 % en 10 ans.
Tous ces gels et baisses de salaires imposés par le gouvernement au public ou au privé via les accords compétitivité, iront tout droit dans les poches du patronat sous forme de dividendes grassement payés aux actionnaires. Pour trouver de l’argent tout est bon, accuser les pauvres de leur pauvreté, les fonctionnaires de leur prétendue sécurité de l’emploi ou les étrangers de ce qu’on leur oblige à accepter.

alexi

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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty Vive l’Europe des travailleurs !

Message  alexi Lun 5 Mai - 20:18


Lundi 5 mai 2014

Vive l’Europe des travailleurs !


On croirait rêver ! Le Parti Socialiste s’est lancé dans la campagne des élections européennes en s’affirmant contre l’austérité… en Europe. Pourtant, c’est bien en France que le gouvernement Valls après celui d’Ayrault, a engagé une politique d’attaques tous azimuts contre les classes populaires. Avec son « pacte de responsabilité », c’est bel et bien 50 milliards qui vont être pris dans les poches des travailleurs et sur le dos des services publics pour gonfler les poches pleines à craquer du patronat.

Le refrain mensonger du patriotisme
En fait, la petite musique du Parti Socialiste est assez connue et, de Montebourg au Front National, elle est reprise sur tous les tons par bon nombre de politiciens de droite, d’extrême droite ou de gauche en campagne.
A les entendre, si le gouvernement est à l’offensive contre les travailleurs, c’est la faute à l’Europe ! Marine Le Pen ne dit rien d’autre quand elle déclare "Non à Bruxelles, oui à la France". Jusqu’à Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche, d’accorder son violon sur ce diapason nationaliste en insistant sur la nécessaire « souveraineté nationale ». Comme si ce n’était pas la souveraineté nationale à la Sarkozy ou Hollande qui nous impose l’austérité.
Mais c’est donc quoi l’Union Européenne ? Le diable cosmopolite face à l’angélique souveraineté nationale ? En fait, ce n’est ni plus ni moins que leur Europe capitaliste, fabriquée par les pays capitalistes « souverains » les plus puissants. Il ne faudrait pas oublier que les gouvernements de la France et de l’Allemagne sont les piliers de la construction européenne, qu’ils en ont fixé les règles, de façon à ce que celle-ci se fasse au profit de leur classe dominante. L’Union Européenne permet à ces bourgeoisies puissantes de concurrencer à bon compte celles qui sont plus faibles de l’autre côté des frontières.
C’est le gouvernement français qui a imposé à « Bruxelles » la Politique agricole commune (la PAC) au profit de ses grands céréaliers, ces capitalistes de l’agro-alimentaire bien français ; ce sont les gouvernements français et allemands qui ont permis à leurs grandes banques (telles la BNP, la Société générale…) de dégager des profits monstrueux en prêtant aux Etats grec, espagnol ou italien à des taux d’intérêt exorbitants qui prennent les peuples à la gorge. Eux qui via le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne (ce qu’on appelle la « Troïka ») ont imposé des plans d’austérité assassins aux populations de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne, de l’Irlande et de bien d’autres en Europe centrale.

Ne pas se tromper d’ennemis !
Un repli dans nos frontières nationales ne nous renforcerait pas vis-à-vis de cette classe de rapaces bien de chez nous. Dans ce qu’ils appellent la « souveraineté nationale », il n’y a pas là l’ombre d’une perspective qui améliorerait notre situation.
Il ne faut donc pas se tromper d’ennemis. Nous aurions tout à perdre à nous couper des travailleurs des autres pays, payés moins chers et plus durement exploités. Au contraire, c’est auprès d’eux, qui souvent travaillent pour les mêmes entreprises qu’ici, que nous trouverons nos alliés dans les luttes à venir.
Les gesticulations d’un Montebourg sur le « patriotisme économique », c’est-à-dire sur la solidarité entre patrons et salariés d’un même pays ne doivent pas faire illusion. D’ailleurs, dans les cortèges du 1er mai, on a surtout entendu des slogans s’opposant au gouvernement et à son pacte de responsabilité qui sert un patronat bien français. Un début de réponse qu’il faudra amplifier…
Dans cette campagne pour les élections européennes, seule l’extrême gauche révolutionnaire, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) et Lutte Ouvrière, défend les intérêts des travailleurs en affirmant qu’à travers les frontières, c’est bien une seule et même classe qui se fait exploiter et devra s’unir pour inverser la vapeur.
En Ile de France,
Votez pour la liste « Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons Valser l’austérité et le gouvernement », conduite par Olivier Besancenot du NPA.


alexi

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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty Leur Europe… et la nôtre

Message  alexi Lun 12 Mai - 19:02

Editorial Île-de-France :

Lundi 12 mai 2014

Leur Europe… et la nôtre

À en croire les échos venant de presque tous les 28 pays membres de l'Union Européenne, les élections européennes risquent de voir arriver en tête... les abstentionnistes. Si l'abstention veut dire quelque chose, c'est bien le dégoût ou l'indifférence à l’encontre des différents partis, de droite comme prétendus de gauche qui gouvernent et les institutions européennes qu'ils dirigent !

Ici, la droite cible les plus de 65 ans, réputés fidèles des urnes, en espérant ainsi mieux sauver la face que le PS. Encore un peu, et Jean-François Copé organisera le ramassage dans les maisons de retraite le jour du vote en promettant la gratuité du TGV pour les détenteurs de carte senior.

Évidemment, le prochain scrutin n'a pas de quoi susciter l'enthousiasme. Il n'y a pas de raison que les politiciens tiennent davantage leurs promesses au Parlement européen qu'à l'Assemblée nationale et y mènent une autre politique.

Le refrain mensonger du nationalisme

Dans le même temps, les gouvernants de droite comme de gauche voudraient nous faire croire que la démolition des retraites, les privatisations de services publics et toutes les attaques contre le monde du travail seraient imposées… par l’Europe. Bref, que ce serait « la faute à Bruxelles ».

En fait, la petite musique du Parti Socialiste est assez connue et, de Montebourg au Front National, elle est reprise sur tous les tons par bon nombre de politiciens de droite, d’extrême droite ou de gauche en campagne.


La faute à Bruxelles ? Sauf que la Commission européenne – son vrai nom – est désignée par les dirigeants politiques de chaque pays membre et que ses décisions sont soumises à leur veto, a fortiori celui des pays les plus puissants de l'Union européenne : la France et l'Allemagne.

Vive l’Europe des travailleurs

Un repli dans nos frontières nationales ne nous renforcerait pas vis-à-vis de cette classe de rapaces bien de chez nous. Dans ce qu’ils appellent la « souveraineté nationale », il n’y a pas là l’ombre d’une perspective qui améliorerait notre situation.

Il ne faut donc pas se tromper d’ennemis. Nous aurions tout à perdre à nous couper des travailleurs des autres pays, payés moins chers et plus durement exploités. Au contraire, c’est auprès d’eux, qui souvent travaillent pour les mêmes entreprises qu’ici, que nous trouverons nos alliés dans les luttes à venir.



Dans cette campagne pour les élections européennes, seule l’extrême gauche révolutionnaire, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) et Lutte Ouvrière, défend les intérêts des travailleurs en affirmant qu’à travers les frontières, c’est bien une seule et même classe qui se fait exploiter et devra s’unir pour inverser la vapeur.

Les listes du NPA et de LO sont les seules donnant la possibilité d’utiliser son bulletin de vote pour dire que les travailleurs refusent l’austérité, quelle que soit sa couleur politique ; qu’il faut faire payer les riches, les spéculateurs et les actionnaires dont la crise a encore accru la fortune ; que pour cela il faudra des luttes sociales d’ampleur, mettant en avant des revendications comme l’interdiction des licenciements, l’augmentation générale des salaires et des pensions.

Alors le 25 mai, votez pour la liste

« Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons Valser l’austérité et le gouvernement »,

conduite par Olivier Besancenot du NPA.


alexi

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Message  artza Jeu 15 Mai - 13:14

alexi a écrit:Editorial Île-de-France :

Lundi 12 mai 2014

Leur Europe… et la nôtre



Alors le 25 mai, votez pour la liste

« Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons Valser l’austérité et le gouvernement »,

conduite par Olivier Besancenot du NPA.


Conclusion étonnante Very Happy

artza

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Message  alexi Lun 19 Mai - 20:12


Lundi 19 mai 2014

Le 25 mai, votons pour l'Europe des travailleurs !


La campagne des élections européennes s'apparente de plus en plus à un concours à qui se montrera le plus « patriote », le plus nationaliste. En bonne position, il y a le FN de Marine Le Pen dont c'est le fonds de commerce bien connu. Mais d'autres le suivent de très près, quand ils ne le dépassent pas. Et le gouvernement PS n'est pas en reste.

L'arnaque du « patriotisme économique »
Arnaud Montebourg a pris un décret censé surveiller les prises de contrôle par des capitaux étrangers de certaines entreprises de secteurs considérés « stratégiques ».
Ces nouvelles gesticulations, en pleine période électorale, ne doivent pas faire illusion. De telles réglementations sont monnaie courante sur la planète et n'ont jamais fait trembler les multinationales. Parmi les premiers à réagir au décret, les patrons de General Electric ont expliqué que cela ne changeait rien à leurs projets dans l'affaire Alstom.
Et quand bien même ce décret aurait une réalité, quel intérêt pour les travailleurs ? Avoir des patrons « français » ne protège en rien contre les licenciements, les attaques sur les salaires ou sur les conditions de travail. Alstom a supprimé des milliers d'emplois ces dernières années, un exemple parmi tant d'autres. Car les multinationales françaises ont exactement le même but que les américaines : engranger le maximum de profit, en menant la lutte de classe contre leurs salariés, dans tous les pays où elles les font travailler.
Pour les travailleurs, d'ici comme d'ailleurs, la vraie question, c'est comment riposter aux politiques patronales soutenues par les États. C'est cette lutte qu'il nous faut préparer, qu'on soit dans une entreprise possédée par des bourgeois français, américains ou chinois !

Le « traité transatlantique », tout nouveau moulin à vent...

Côté Front de gauche, mais aussi chez les Verts, c'est la surenchère avec le FN à qui sera le plus critique d'un traité de libre-échange en cours de discussion entre les États-Unis et l'Union Européenne. On ne peut que se méfier de ces négociations menées en secret. Mais pointer aujourd'hui du doigt cet éventuel futur traité amène surtout à détourner les regards. De quoi satisfaire ceux qui mènent ici et maintenant leur politique contre la population travailleuse.
Tous ceux qui prônent le retour au protectionnisme, à droite comme à gauche, sont des démagogues qui surfent sur des sentiments anti-allemands ou anti-américains. Le capitalisme repose sur l'exploitation des travailleurs au niveau mondial. Lorsqu'un État prend des mesures protectionnistes, ce sont les profits de sa bourgeoisie, pas les intérêts de la classe ouvrière, qu'il défend. Enrégimenter les travailleurs derrière un tel projet, au nom d'intérêts communs nationaux, a mené à des catastrophes historiques comme la guerre et le fascisme, surtout en période de crise.

La classe ouvrière est internationale
Aux élections de dimanche prochain, seules les listes présentées par l'extrême gauche révolutionnaire, NPA et LO, défendent les intérêts des travailleurs et des classes populaires, en affirmant que ce n'est que par la lutte que l'on pourra mettre un coup d'arrêt aux mauvais coups patronaux et gouvernementaux. Ces listes internationalistes affirment que les travailleurs n'ont à avoir aucune solidarité avec la bourgeoisie de ce pays et qu'ils ont tout à gagner à se considérer solidaires avec leurs frères des autres pays d'Europe, comme des autres continents. L'avenir, ce n'est pas le repli national, une impasse qui coûterait cher aux classes populaires. Non, l'avenir viendra de la contestation du capitalisme par les travailleurs et les peuples.

Alors le 25 mai, votez pour la liste
« Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons Valser l’austérité et le gouvernement »



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Message  alexi Lun 26 Mai - 19:36


Lundi 26 mai 2014

Ni rire, ni pleurer : combattre !

Voilà, le FN arrive en tête aux Européennes. 26 % de ceux qui ont voté (à peine 43 % des électeurs) ont porté leur voix sur le Front national. « Un choc, un séisme », dit le premier ministre Valls. Pourtant, c’est bien lui qui a servi la soupe à l’extrême droite, à coup de démagogie patriotarde, sécuritaire et anti-Roms. Dans ce style, c’est donc Marine Le Pen qui remporte la mise en se réjouissant qu’avec elle, « ce seront les Français les premiers servis ».
Mais quels Français, sinon tous ces grands patrons bien de chez nous qui, au nom de ce « patriotisme économique » dont on nous rebat les oreilles depuis des semaines, devraient faire plus de profits que les autres, en exploitant encore plus tous les salariés, français ou pas, en France ou dans le monde ?

Une victoire du FN, dont la gauche gouvernementale est responsable
Et Valls persiste et signe : « renforcer la compétitivité des entreprises » pour « leur permettre d’embaucher », dit-il. Encore des milliards aux grandes entreprises, en réalité pour mieux leur permettre de licencier.
Il se vante d’avoir exempté d’impôts sur le revenu 3 millions de très bas salaires : loin d’un cadeau, il revient seulement sur une des mesures du gouvernement Hollande. Il se vante de combattre la fraude fiscale en récupérant 800 millions sur les comptes des très riches, nichés en Suisse. En fait, pas grand-chose par rapport à la fraude fiscale en France, qu’on estime à 80 milliards d’euros par an.
Toute la semaine qui a précédé le scrutin, ce sont surtout les pauvres qui ont été la cible du gouvernement. On nous a resservi la campagne gouvernementale contre la « fraude sociale » ! Celle au RSA et autres allocations, paraît-il. Il s’agit en réalité de ces « trop perçus », récupérés par exemple sur le dos des mères célibataires dont on va vérifier qu’elles ne vivent pas avec un concubin…
Mais on a oublié de nous parler de plus de la moitié des précaires ayant droit au RSA, mais qui ne le perçoivent pas, vu la complication des démarches. De cette façon, l’État a économisé l’an dernier 5,3 milliards d’euros sur le dos des pauvres.

La seule ambition de Marine Le Pen :
parvenir en haut du système

Dimanche soir, on a vu défiler à la télé les différents chefs de partis, se lamentant sur leur avenir paraît-il menacé. Rien sur leur politique gouvernementale anti-ouvrière, présente ou passée, celle qui précisément les a laminés.
Et du côté de Marine Le Pen ? Rien non plus. Pas un mot sur les problèmes du monde du travail. Elle s’est contentée de proclamer le FN « premier parti de France » et de réclamer la dissolution de l’Assemblée nationale, pour de nouvelles législatives, tout en visant la présidentielle ! Tout pour elle et le FN, rien pour ceux qui lui ont donné leur voix. Pas l’ombre de l’ombre d’un programme contre les « parasites » et les « assistés » que sont ces grands patrons français, qui touchent les milliards d’aides de l’État et licencient tous azimuts. Ceux-là mêmes que Marine Le Pen n’accuse jamais. C’est sûr, ceux qui ont cru aux sirènes de la « préférence nationale », en votant pour le FN, ont finalement voté pour les patrons français, et donc contre eux-mêmes.

Une seule patrie : l’humanité
La grande masse des abstentionnistes n’a visiblement pas souhaité choisir entre la gauche, la droite et l’extrême droite, toutes anti-ouvrières.
Mais ce n’est pas le moment de se résigner. Les travailleurs ont d’autres armes que les élections. À nous, salariés, de montrer que la toute-puissance patronale, dont Marine Le Pen est le fer de lance, n’est pas une fatalité. À nous de donner envie, aux côtés de nos camarades du reste de l’Europe, de reprendre le chemin des luttes. Que ces luttes commencent en Grèce, en Espagne, en Italie… ou ici, dans telle entreprise ou dans telle autre, ce sont elles qui, en se coordonnant, feront reculer les licenciements et les bas salaires en Europe et en France. Et si, pour imposer des conditions décentes de vie et de travail, il faut se débarrasser du capitalisme en Europe, eh bien soit !

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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty Hollande persiste et signe

Message  alexi Lun 2 Juin - 19:53


Lundi 2 juin 2014

Hollande persiste et signe


Au lendemain du scrutin, François Hollande a annoncé l'air contrit que sa « ligne de conduite ne peut dévier ». Son parti paye l'addition électorale de sa politique entièrement au service du patronat, mais il ne bougera pas. En bon petit soldat du capital, il est prêt à sacrifier sa carrière politique pour servir les intérêts de son commanditaire, le Medef. Personne ne le pleurera.

Un gouvernement paillasson du Medef
Illustration : le surlendemain, le ministre du Travail, François Rebsamen, a proposé de geler pour 3 ans les obligations pour les entreprises de plus de 11 salariés d'organiser l'élection de délégués du personnel, et pour celles de plus de 50 d'avoir un CE et un CHSCT. Question, dit-il, d’aider les PME. Cette mesure ne coûte pourtant presque rien aux patrons et déjà plus de la moitié des entreprises ne l'appliquent pas.
En cédant à cette vieille revendication anti-syndicale, le gouvernement montre une nouvelle fois qu'il devance les désirs du Medef. Il a d'ailleurs reçu les félicitations de Patrick Devedjian, ténor de l'UMP, qui rappelle que le ministre du Travail fait « ce que la droite n'a jamais osé. » : le parti de Sarkozy n'a plus rien à dire car le PS au pouvoir applique sa politique. Voilà une vraie difficulté pour l'UMP, qui dépasse largement les règlements de compte entre eux au sujet de Bygmalion, une petite affaire à dix millions d'euros

Le FN en bonne position dans la lutte des places
Le « séisme » électoral du dimanche 25 mai n'aura aucune conséquence sur la politique menée. Il ne chamboule que le monde politicien qui n'a plus qu'une chose en tête : 2017. Hollande pourra-t-il se représenter ? Sarkozy reviendra-t-il ? Côté PS, si quelques députés critiquent timidement le gouvernement, ce n'est certainement pas pour encourager la mobilisation contre les mesures anti-ouvrières qu'ils ont cautionnées jusque-là, mais pour ménager leurs chances aux prochaines législatives.
Marine Le Pen, grande gagnante du scrutin, ne fait pas exception. Pas un mot sur les problèmes du monde du travail, dont elle revendique pourtant les votes. Elle s’est contentée de proclamer le FN « premier parti de France » et de réclamer de nouvelles législatives, tout en visant la présidentielle. Tout pour elle et le FN, rien pour ceux qui lui ont donné leur voix. Pas l’ombre d’un programme contre les « parasites » et les « assistés » que sont ces grands patrons français, qui touchent les milliards d’aides de l’État et licencient tous azimuts. Ceux-là mêmes que Marine Le Pen n’accuse jamais. Les travailleurs qui ont cru aux sirènes de la « préférence nationale », en votant pour le FN, ont finalement voté pour les patrons français, et donc contre eux-mêmes.

Ni rire, ni pleurer : combattre
Derrière la scène politicienne se joue le véritable drame social, celui des licenciements dans le privé et des suppressions de postes dans le public. L'arrogance du patronat est encouragée par la servilité du PS et la promesse que l'alternance à venir, qu'elle profite à l'UMP ou au FN, préservera ses intérêts. Ainsi les dirigeants de la Seita se sont permis d'exiger une hausse de 50 % de la productivité dans l'usine de Carquefou, près de Nantes, alors qu'ils venaient d'annoncer sa fermeture !
Mais ces attaques répétées provoquent des coups de colère, et pas seulement des protestations électorales sans lendemain. Les ouvriers de la Seita ont retenu cinq dirigeants pendant 24 heures. Des postiers du 92 sont en grève depuis quatre mois contre les suppressions de postes. Dans la restauration, les Buffalo Grill se battent contre une dégradation de leurs conditions de travail. Même la manucure est touchée, où des travailleuses sans-papiers parisiennes exigent leur régularisation.
Ce n’est pas le moment de se résigner. À nous, salariés français ou immigrés, de montrer que la toute-puissance patronale, dont Marine Le Pen est le fer de lance, n’est pas une fatalité. À nous de donner envie de reprendre le chemin des luttes qui, en se coordonnant, feront reculer les licenciements et les bas salaires. C'est la seule voie pour éviter la catastrophe annoncée.

alexi

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Message  alexi Lun 9 Juin - 22:48


Lundi 9 juin 2014

Le Mondial de la contestation

Cette semaine s'ouvre la Coupe du monde de football dont les exploits sportifs feront vibrer et discuter un large pan de l'humanité. Les projecteurs se sont posés au « pays du football », le Brésil, titré à cinq reprises. Mais une grande partie de la population brésilienne développe son jeu sur son propre terrain depuis des mois. Les étudiants, les paysans et les travailleurs brésiliens profitent de l'événement pour avancer leurs revendications et dénoncer le coût exorbitant de l'opération.


Le revers de la médaille
Les commentateurs parlent du « miracle économique » du Brésil. Pourtant, à l'image des luttes des travailleurs d'Afrique du Sud lors du dernier Mondial, les mobilisations de la population brésilienne dévoilent l'envers du décor. Ni la classe ouvrière, ni la population pauvre n'ont profité des importants profits des grandes entreprises brésiliennes. Au contraire, les inégalités sociales se creusent. L'inflation, en pleine reprise, croque le pouvoir d'achat alors que les salaires stagnent.

On mesure d’autant mieux l’écœurement de la population face aux 11 milliards de dollars versés par l’État brésilien pour financer la compétition que les dépenses publiques ont été réduites de 6 milliards. Et en parallèle des coupes dans les prestations sociales, les prix s'envolent à cause des dépenses somptuaires du tournoi.

Et pas question de laisser les favelas « gâcher » la compétition. Il faut faire place nette pour accueillir les touristes. D'où le déplacement quasiment sans compensation de dizaines de milliers de Brésiliens. Entretemps, les patrons se sont gavés d'argent public en facturant la construction, la rénovation et l'exploitation des infrastructures de la coupe à des tarifs prohibitifs. 415 millions d'euros ont été déboursés par l’État pour rénover un unique stade ! L'organisation d'un championnat de cette ampleur est l'occasion pour les États de céder des marchés publics aux multinationales qu’ils protègent.

Quand FIFA rime avec Mafia

Dès le choix du pays d'accueil, ce tournoi est une histoire de gros sous. L'attribution de la coupe est un moment privilégié pour les gouvernements des pays riches : ils marchandent l'événement avec les puissances émergentes ou financières. En témoignent l'octroi du Mondial 2022 au Qatar en dépit du bon sens. Le principal dirigeant de la Fifa a d'ailleurs dénoncé une erreur commise sous les pressions politiques de la France et de l'Allemagne. Ça ne serait que leur sale cuisine capitaliste s'il n'y avait pas déjà plus de mille jeunes ouvriers décédés dans les camps de travail qataris que sont les chantiers des stades.

« Coupe sans le peuple, nous revoilà dans la rue! »

De son côté, la population brésilienne a sifflé le coup d'envoi de la contestation : en juin 2013, un million de Brésiliens ont défilé contre l'arnaque financière du Mondial. Depuis, les coups de colère se sont multipliés : manifestations des paysans sans terre, grève des profs, des étudiants, des conducteurs de bus. La semaine dernière, la grève des employés du métro de Sao Paulo pour des augmentations de salaire (ils ont gagné près de 10% de hausse) a provoqué plus de 200 km de bouchons : un avant-goût de ce que pourraient entraîner les mobilisations des travailleurs brésiliens lors de la compétition...
Devant une flopée de caméras internationales, la population brésilienne pave la voie à suivre : de la Coupe du monde de foot au tour du monde des contestations ?

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Edito de L ETINCELLE - Page 9 Empty Le train des luttes

Message  alexi Lun 16 Juin - 23:30


Lundi 16 juin 2014

Le train des luttes :
affiché en partance par les cheminots en grève !


Voilà près d'une semaine que les cheminots sont en grève à l'appel des syndicats CGT, Sud-Rail et FO dans bien des gares et chantiers. La grève est massive, quoi qu'en dise la direction de la SNCF qui mobilise ce qu'elle peut de cadres, pas toujours compétents, pour faire rouler les trains. Elle a été reconduite jour après jour, bien que Hollande et Valls soient montés au créneau pour appeler à reprendre le boulot ! Avec encore moins de succès qu'aux dernières élections !


Toujours se méfier de leurs réformes !

Cette grève est dirigée contre la « réforme ferroviaire » concoctée par le gouvernement et la direction de la SNCF. Derrière des formules obscures pour le grand public et pour les cheminots eux-mêmes, il s'agit de redoubler les attaques contre les travailleurs du rail.
En ligne de mire, les conditions de travail, avec la perte d'une dizaine de jours de repos et l'augmentation des amplitudes d'heures travaillées. En ligne de mire aussi de nouvelles possibilités d'embaucher hors statut, avec toute la panoplie des emplois précaires. En ligne de mire enfin, les salaires. Travailler plus, à effectifs réduits, pour gagner moins : une vie davantage pourrie pour les cheminots, davantage pourrie aussi pour les usagers, car cette politique augmente les "incidents matériels" qui retardent les trains, les annulent et mettent des vies en péril. Ces économies sont à l'origine du dramatique accident de Brétigny-sur-Orge l'été dernier.
Le gouvernement et la direction de la SNCF voudraient donc voir ratifier par le parlement cette augmentation de la productivité des cheminots sous prétexte de résorber une « dette » dont ils ne sont pas responsables. Ils ont mille fois raison de se mobiliser, de chercher à mettre un coup d'arrêt à ces mauvais coups, de se dresser contre cette réforme.

Leurs problèmes sont exactement ceux de tous les travailleurs du pays, public et privé.
Même si les directions syndicales cheminotes n'ont pas choisi de mettre explicitement en avant les revendications et en restent à une dénonciation générale de la réforme, les cheminots mettent sur la table leurs problèmes d'emploi et de salaire. Il suffit de se rendre dans une AG de grévistes pour comprendre à quel point ils sont aigus. Les bas salaires : au commercial ou à l'entretien des voies, on commence à peine au SMIC. Les primes à la tête du client. Les suppressions de postes – encore 2500 cette année. Et les restructurations permanentes pour adapter les rythmes de travail à l'hémorragie des effectifs.
Mêmes problèmes que les intermittents du spectacle qui refusent une réforme de l'assurance chômage qui ne ferait qu'aggraver leur situation de précarité. Mêmes problèmes que les postiers, en grève dans les Hauts-de-Seine depuis le mois de janvier, mais aussi dans un centre de distribution de Paris 15e et bien d'autres contre des suppressions de postes. Mêmes problèmes que les agents de piste Air France de Roissy. Mêmes problèmes que les salariés de Pôle Emploi appelés à la grève jeudi prochain. Sans oublier les salariés de différents hôpitaux du pays qui manifesteront ensemble à Caen le 18 juin prochain.
Partout, les salariés sont confrontés aux mêmes attaques contre leurs conditions de travail, qu'elles soient baptisées « plans de compétitivité », « réforme ferroviaire », « réorganisation » ou autre désignation technocratique. Rien d'étonnant si la colère monte.

Tous ensemble, ouais !
Si François Hollande et Manuel Valls ont chanté en chœur "il faut savoir terminer une grève" – refrain repris par les politiciens de droite – c'est qu'ils ont peur d'un réchauffement du climat social. Leur porte-parole a même inventé un mot : la « coagulation » des mécontentements. Ils disent ne pas la craindre, mais un peu comme Juppé en 1995 prétendait rester droit dans ses bottes !
En réalité, c’est la convergence de nos intérêts de travailleurs et la coordination de nos luttes, qui sont bel et bien à l’ordre du jour.

alexi

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