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Edito de L ETINCELLE

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Message  verié2 Lun 23 Avr - 18:53

Edito de L'Etincelle -23 avril 2012

Imposons par les luttes ce que les élections n’apporteront pas

Comme prévu, ce sont Sarkozy et Hollande qui vont s’affronter au 2ème tour... S’affronter surtout pour savoir lequel sera le futur pensionnaire de l’Elysée. Car sinon, ces deux-là se rejoignent sur l’essentiel.

Tous deux sont d’accord, face à la crise pour dire qu’il va bien falloir payer la dette, et l’un comme l’autre ont l’intention de nous présenter l’addition.

Sarkozy, n’espère plus faire illusion et tente seulement de grappiller quelques voix à l’extrême-droite en flattant les préjugés anti-immigrés. François Hollande ne compte que sur le rejet de Sarkozy pour se faire élire. Interrogé sur la hausse du SMIC, il a seulement promis de « réunir les partenaires sociaux » pour en discuter, pas de l’augmenter. Le retour à la retraite à 60 ans pleine et entière, après 37 ans ½ de cotisation ? Il n’en est pas question. Il a bien parlé de créer 60 000 postes dans l’Education (ce qui ne compenserait même pas ceux supprimés ces dix dernières années), mais par un « redéploiement » au sein de la fonction publique, c’est- à-dire sans embauches. Même les dépassements d’honoraires indécents pratiqués par certains médecins, qui remettent en cause l’accès à la santé, Hollande ne veut pas les supprimer, mais uniquement les « encadrer ».

Pas question, ni pour lui ni pour Sarkozy, de s’en prendre aux profits de la bourgeoisie. Hollande s’est même employé à « rassurer les marchés ». Pourtant aucune crainte que les gros actionnaires le prennent pour un « partageux » ! Selon un article paru dans “Capital”, un tiers des patrons d’entreprises du CAC 40 lui seraient favorables.

Lors de ce premier tour, c’est malheureusement l’extrême droite, avec Marine Le Pen, qui a rassemblé le plus de suffrages protestataires. Sans doute certains travailleurs lui ont donné leur voix par hostilité à Sarkozy et pas seulement par préjugés anti-immigrés. Mais si Le Pen parvenait un jour au pouvoir, ils verraient alors que sa politique est dirigée contre toute la classe ouvrière. Par son discours anti-immigrés, les Le Pen ne visent qu’à dresser une partie des salariés contre une autre, pour le plus grand profit des patrons. Jamais d’ailleurs le FN n’a soutenu nos luttes pour l’emploi, les retraites ou les salaires.

Le 6 mai, lors du deuxième tour, on ne pourra faire aucun « vote utile », même si la grande majorité des travailleurs souhaitent se débarrasser de Sarkozy. Un souhait que nous partageons. Personne ne regrettera son arrogance contre les plus modestes et les largesses distribuées aux plus riches. Alors, oui, qu’il « se casse » ! Mais l’important serait que « se casse » avec lui sa politique… ce qui n’a guère de chance s’il est remplacé par Hollande.
Ne faisons confiance qu’en nos luttes

Hollande président, est-ce que cela changera quelque chose pour nous ? Alors qu’il ne compte même pas revenir sur les mesures les plus impopulaires prises par la droite ?

Avec l’un ou avec l’autre il n’y aura de coup d’arrêt à la politique d’austérité que si nous les y contraignons. Quel que soit le nom qui sortira des urnes le 6 mai, les travailleurs n’emporteront une victoire qu’en imposant par une lutte d’ensemble leurs revendications les plus urgentes :

- l’interdiction des licenciements, avec la répartition du travail entre tous sans perte de salaire

- l’augmentation générale des salaires, retraites et indemnités de chômage de 300 euros mensuels et leur indexation automatique sur la hausse des prix

- pas un revenu inférieur à 1700 euros nets

Les voix obtenues par l’extrême-gauche, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, et sans doute aussi une bonne partie de celles qui se sont portées sur Jean-Luc Mélenchon, montrent l’existence d’un courant radicalement opposé à Sarkozy mais sans faire confiance à la gauche gouvernementale.

Un courant, certes minoritaire dans les urnes, mais décisif dans les mobilisations militantes, qui comptera demain pour préparer la contre offensive du monde du travail.

Car la force des travailleurs n’est pas dans les isoloirs mais dans leurs luttes collectives.

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Message  alexi Mar 1 Mai - 19:54




Mardi 1er mai 2012

Vivent les travailleurs et vivent les drapeaux rouges


Hollande-Sarkozy : l’affiche du second tour de la présidentielle, dimanche prochain, est sans surprise.
Du côté de Sarkozy, le prétendu « candidat du pouvoir d’achat » et de « la France qui se lève tôt » ne s’est pas contenté d’une fête en 2007 avec ses amis du Fouquet’s – un de ces grands restaurants parisiens qui ne sont pas les derniers à profiter du “vrai travail” de sans-papiers surexploités. Il s’est depuis méthodiquement employé à casser les services publics, à plomber les comptes de l’État à coups d’exonérations fiscales pour le patronat, à mettre à mal les systèmes de retraite et autres entourloupes. Puis il a imaginé la “TVA sociale” pour faire payer par les salariés de nouvelles exonérations patronales, et les “accords compétitivité-emploi” pour faire accepter par des syndicats des baisses de salaires…
Difficile dans ces conditions de faire illusion auprès des travailleurs. Pour ce 1er mai, Sarkozy a donc plutôt choisi d’en rajouter dans la démagogie, étalant son mépris et ses préjugés de classe devant ses partisans rassemblés sur l’Esplanade du Trocadéro : le 16ème arrondissement de Paris, bel endroit pour se vanter de parler « devant une marée de drapeaux tricolores » et non de défiler « derrière les drapeaux rouges » ! En prélude, un second couteau s’est chargé d’expliquer qu’il y a d’un côté des fonctionnaires « privilégiés et protégés » et de l’autre « une France, celle du travail, celle qui ne demande jamais rien » et que « nous souhaitons mettre à l’honneur ».
Car c’est bien là le rêve de Sarkozy : des travailleurs soumis et résignés, qui accepteraient leur condition sans jamais rien demander. Sans contester un système qui jette les uns au chômage pendant que les autres sont contraints aux heures supplémentaires ; qui recule l’âge de la retraite et réserve aux jeunes les petits boulots, les stages non payés ou rien du tout. Où on assiste les riches et on fait la morale aux pauvres. Face à ce mépris, il y a bien des raisons de vouloir dégager Sarkozy. Et nous sommes évidemment solidaires de ceux qui voudront le faire dimanche prochain en allant voter Hollande, ou qui voudraient y contribuer bien qu’ils n’aient pas le droit de vote.
Mais l’essentiel serait de dégager vraiment la politique qu’incarne Sarkozy au profit de ceux qui font payer la crise aux classes populaires, en France comme ailleurs en Europe, quelle que soit la couleur du gouvernement. Et pour cela, il n’y aura aucun “vote utile” le 6 mai.
Car Hollande ne compte que sur le rejet de Sarkozy pour se faire élire. Sur les questions essentielles pour le monde du travail, il s’est d’ailleurs gardé de la moindre promesse, pas même celle de revenir sur les mesures les plus impopulaires prises par la droite.
Il s’est contenté d’annoncer aux confédérations syndicales « la mise en place d’une grande conférence sociale », avec pour objectif de relever avec le patronat « le grand défi de la croissance et de la production ». Quelle audace ! Le monde de la finance doit en trembler d’avance.

Après le 6 mai, une chose est d’ores et déjà certaine, comme viennent de l’exprimer les cortèges du 1er mai derrière les drapeaux rouges, bien plus fournis que les années passées : le vrai monde du travail, celui qui ne se résigne pas mais exprime sa colère haut et fort, ne pourra compter que sur ses luttes et ses mobilisations pour ne pas subir l’austérité.
C’est cette perspective qu’ont exprimée au premier tour les suffrages en faveur de l’extrême-gauche, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud ; sans doute aussi une bonne partie des votes pour Jean-Luc Mélenchon. Ce courant radicalement opposé à Sarkozy et à l’extrême-droite, sans aucune confiance en la gauche gouvernementale, est certes minoritaire dans les urnes. Mais dans les quartiers, dans les entreprises et dans la rue, il sera décisif demain pour préparer la contre-offensive du monde du travail.

alexi

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Message  alexi Mar 8 Mai - 18:32


Mardi 8 mai 2012

A nous de jouer maintenant

Ça y est, c’est terminé pour Sarkozy. Tant mieux ! Hollande est donc élu, mais pour nous, travailleurs, il n'a rien d'un sauveur suprême, et ce n'est d'ailleurs pas du tout le rôle qu'il a voulu jouer dans cette campagne. Pas un seul instant il n’est situé sur le terrain du monde du travail. Il ne s'est même pas engagé à défaire les contre-réformes de Sarkozy, à commencer par celles des retraites. En affirmant qu'il était le seul candidat « rassembleur », il a surtout tenu à faire comprendre qu'il ne voulait effrayer personne, surtout pas les patrons ou les financiers.

Président rassembleur de qui ? Des licencieurs et des licenciés ?
Hollande a commencé par dire dimanche soir qu’il sera « le Président de tous », car « il n'y a pas deux France ». Mais comment être le Président des licencieurs et des licenciés, des patrons et de ceux qu'ils exploitent, des riches et de tous ceux qui ont du mal à finir le mois ? En niant l'existence d'une lutte des classes, en se montrant raisonnable, du point de vue des capitalistes, en modérant les dépenses de l’État et en privilégiant le maintien des profits des entreprises et des banques. Une logique dont les peuples grecs et espagnols ont déjà fait les frais, avec d’insupportables plans d'austérité... de gauche.

Pour conserver nos emplois, nous n'avons rien à attendre du nouveau Président, mais tout à attendre de la solidarité et des liens entre travailleurs :
Au vu de ce qui nous attend ici, comme en Grèce ou en Espagne, nous devons nous préparer... à nous bagarrer. De nombreux plans de licenciements ou de fermetures d'entreprises avaient déjà été annoncés avant l'échéance électorale, comme à Air France, mais il est prévisible qu'une fois les élections passées, d'autres se feront connaître.
Les syndicats de PSA, puis récemment ceux de Carrefour, ont mis les pieds dans le plat en révélant des projets de licenciements qui n'auraient pas dû transpirer avant. À Carrefour, 3 000 à 4 000 licenciements sont prévus depuis des semaines dans le plus grand secret. Il a fallu l'indiscrétion de quelques cadres syndiqués pour que ce plan paraisse au grand jour. Mais les patrons de PSA et Carrefour ne sont certainement pas les seuls à avoir fait ce calcul.
N'imaginons pas un seul instant Hollande taper du poing sur la table pour interdire aux patrons les licenciements ! En revanche, une coordination des travailleurs de toutes les entreprises menacées n'aurait rien d'utopique. Et l’interdiction des licenciements, cette mesure de sauvegarde du monde du travail, pourrait enfin passer dans les faits.

Mêmes patrons voyous, même combat !

Nous sommes tous, ouvriers, techniciens, employés, de tous les secteurs de l’économie, confrontés aux mêmes problèmes, aux mêmes craintes pour notre avenir. Il est vital pour nous de ne pas rester isolés et d'établir à chaque fois que l’occasion se présente le contact avec les autres salariés. Des initiatives comme celle toute récente, entre autres, des syndicats de Goodyear Amiens, peuvent servir de jalon pour préparer ce « tous ensemble » : vendredi dernier, des délégations de PSA Aulnay, des 3 Suisses, de Faurecia, sont venues à leur invitation soutenir un rassemblement de plusieurs centaines de travailleurs de Goodyear devant leur entreprise, en lutte contre la fermeture depuis quatre ans. Pour entendre un message qui nous concerne tous : Tous ceux qui sont menacés de licenciements ou de fermeture doivent se regrouper. Mêmes patrons voyous, même combat !

Il s’agit-là d’un troisième tour social, qui n'a rien à voir avec l'échéance des législatives, mais qui sera décisif.
Le climat social peut, et doit changer. Ce n'est pas à nous de payer leur crise. Les capitalistes ne cessent de se plaindre du « coût du travail », mais c'est ce travail qui est la source de leurs profits. C'est pourquoi seule notre colère mettra un coup d'arrêt à leurs attaques.

alexi

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Message  alexi Lun 14 Mai - 19:34


Lundi 14 mai 2012

Action !


Une semaine depuis la fin du cinéma électoral. Clap de fin pour Sarkozy et consorts, pour le gouvernement ouvertement au service des banques, des grands patrons et des plus riches. Tant mieux. Mais le scénario de la présidence Hollande ne risque pas d’être plus favorable aux travailleurs.

Le changement, ce n’est pas maintenant…
Hollande promettait le changement, mais ce dernier s’arrête… au style. Il s’est employé à le faire comprendre cette dernière semaine.
Contrairement à ce que disait Sarkozy, Hollande n’a pas défilé « derrière les drapeaux rouges » le 1er mai. Par contre, les deux présidents ont participé ensemble à la cérémonie du 8 mai, se « recueillant » côte à côte devant un drapeau tricolore grand format à l’Arc de triomphe. Une mise en scène où, derrière les symboles, il s’est agi de renvoyer l’image de la continuité.
Les grands bourgeois, actionnaires et grands patrons en tête, ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Contrairement à ce que certains prévoyaient, le CAC 40 n’a pas reculé après l’élection. Et Laurence Parisot, présidente du Medef, trépigne d’impatience à l’idée de « coopérer » avec le nouveau président. Aucun mouvement de foule chic n’a été remarqué à la frontière suisse ! De toute façon, les grandes fortunes et les grandes entreprises s’arrangent pour payer pas ou peu d’impôts sans avoir besoin de s’exiler.

… à moins que les travailleurs jouent les premiers rôles
Si les grands bourgeois sont clairvoyants, nous autres travailleurs devons y voir au moins aussi clair qu’eux. Le départ de Sarkozy ne signifie pas l’annulation des contre-réformes faites par ce dernier, y compris la réforme de retraites. Hollande a bien promis le retour à la retraite à 60 ans… uniquement pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans et ont cotisé 41 annuités. Finalement, même cet engagement n’en serait pas un, puisque les périodes de chômage et de congé maternité ne seraient peut-être pas prises en compte, au nom des « économies ».
Pour changer notre sort, nous n’avons d’autre choix que de passer à l’action. Les travailleurs de Fralib, près de Marseille, l’ont eux bien compris, en lutte depuis presque deux ans contre la fermeture de leur usine par le trust Unilever et ses 4,6 milliards d’euros de profits, en occupant leur usine depuis vendredi dernier. Leur lutte, comme toutes celles qui ont lieu isolément ailleurs, devront converger pour gagner, pour que le monde du travail impose ses mesures de sauvegarde et dicte enfin ses propres règles.
Car c’est dans tous les secteurs, dans l’industrie comme à PSA ou dans la distribution comme Carrefour, que les patrons s’apprêtent à sortir les plans de licenciements mis sous le boisseau pour des raisons politiques ces derniers mois. Sans parler des suppressions de postes massives dans les services publics.

« Ce n’est pas une crise, c’est une arnaque »
C’est ce que scandent les Indignés espagnols, excédés de devoir payer pour la crise du capitalisme. Ils en ont assez de subir les instructions de la grandes bourgeoisie suivies à la lettre par leurs gouvernements successifs : coupez dans les budgets de la Santé, de l’Education, des protections sociales ! Assez de ces gouvernements qui renflouent les banques et facilitent les licenciements répond la population.
Un an après les premières manifestations, les Indignés espagnols sont donc redescendus dans la rue. Ils avaient commencé sous la gauche, ils poursuivent sous la droite, tellement main gauche ou main droite, c’est toujours la grande bourgeoisie qui donne les coups.
La France et l’Espagne connaissent l’alternance… en sens inverse. Par contre, là-bas comme ici, l’enjeu est de ne pas payer pour la crise du capitalisme. Et, là-bas comme ici, pour y parvenir, nous autres travailleurs devrons jouer les premiers rôles.

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Message  Roseau Lun 14 Mai - 20:32

L'Etincelle sera je crois d'accord avec moi.
Le mot d'ordre "Ce n'est pas une crise, c'est une arnaque" est faux.
Il laisse entendre que nous avons affaire à des politiciens voyous,
comme il y aurait des patrons voyous.
Non, il y a une crise majeure du capitalisme.
Chaque capitaliste use de tous les moyens pour ne pas être laminé,
mais écraser le concurrent.
Les dirigeants de leur classe useront aussi de tous les moyens.
La seule arnaque, c'est de faire croire que dans la crise,
il existe deux types de capitalistes et deux capitalismes.
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Message  verié2 Mar 15 Mai - 14:02

Roseau a écrit:L'Etincelle sera je crois d'accord avec moi.
Le mot d'ordre "Ce n'est pas une crise, c'est une arnaque" est faux.
Il laisse entendre que nous avons affaire à des politiciens voyous,
comme il y aurait des patrons voyous.
Non, il y a une crise majeure du capitalisme.
Chaque capitaliste use de tous les moyens pour ne pas être laminé,
mais écraser le concurrent.
Les dirigeants de leur classe useront aussi de tous les moyens.
La seule arnaque, c'est de faire croire que dans la crise,
il existe deux types de capitalistes et deux capitalismes.
Entièrement d'accord. Et je regrette de voir le/les auteurs de cet édito tomber une fois de plus dans ce piège. Comment s'étonner ensuite que Mélenchon qui affirme ouvertement qu'il y a une autre gestion du capitalisme et de la crise puisse avoir autant de succès, si nous cautionnons de telles positions par un langage de ce genre ?

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Message  alexi Lun 21 Mai - 18:47


Lundi 21 mai 2012

C’est quoi, leur « croissance » ?


François Hollande nous a annoncé des Etats-Unis que son nouvel ami Obama et lui étaient d’accord pour mener une politique de « croissance ». Que cela avait été le grand sujet de cette réunion du G8 qui rassemblait les chefs d’Etat des pays les plus riches.
Mais attention, cette croissance devrait s’accompagner de la rigueur budgétaire et de la réduction des déficits. Autrement dit, le « changement », ce n’est pas vraiment maintenant ! Il va falloir, encore et toujours, payer la dette, c'est-à-dire rembourser les banques (pourtant déjà renflouées). Et pour cela réduire les dépenses publiques, et donc diminuer les frais de santé, le montant des retraites, supprimer encore des emplois, fermer des classes, des hôpitaux... Bref, toujours aux mêmes de payer.

Pas un mot sur la croissance des salaires, ni des emplois !

Et comment stimuler ce que les présidents, ministres et patrons appellent la croissance ? En créant massivement des emplois dans les hôpitaux ? Dans l’Education nationale (où Hollande s’est contenté de promettre 60 000 malheureux postes en 5 ans, pris sur d’autres postes de fonctionnaires) ? Les transports publics ? La Poste (où 50 000 postes vont être supprimés de 2010 à 2015) ? Les services sociaux ? Bien sûr que non. Cette croissance-là n’intéresse pas François Hollande. Son premier ministre vient de créer un « ministère du redressement productif », un nom ronflant chapeauté par Arnaud Montebourg. Mais le redressement en question, cela se fera comme toujours par des « incitations » aux entreprises.
Incitations… ou assistanat ? Il ne faut pas confondre. Les « incitations », ce sont les milliards aux banques, aux grands patrons et aux marchands d’armes. « L’assistanat », ce sont les misérables allocations aux pauvres, que l’on rétrécit régulièrement pour ne pas aggraver… le déficit.
La fameuse « reconquête industrielle » comme dit Montebourg, cela sert partout de prétexte à de nouvelles libertés pour les patrons contre les salariés, comme en Italie où au nom de la croissance, le gouvernement vient de faciliter les licenciements en supprimant une mesure du code du travail, jugée « trop contraignante » par les investisseurs.

La croissance des inégalités

Et à supposer que la croissance arrive, que ce passerait-il ? Il suffit de regarder le “modèle” allemand où il y a eu et la « croissance », et l’austérité. Avec en effet comme résultat une croissance formidable... des inégalités, de la précarité, de la misère, des petits boulots payés à un euro de l'heure.
Car la crise n’est pas pour tout le monde. Elle s’accompagne partout de cette prodigieuse croissance des inégalités et de l’injustice sociale. En Grèce, en Espagne, au Portugal, en Irlande… Mais pas seulement. Aux Etats-Unis, où 25 millions d’emplois ont été supprimés en cinq ans, les salaires et les pensions de retraites ont été réduits, l’exploitation de ceux qui ont encore du travail s’est accrue. Même chose au Canada, où les étudiants du Québec se battent depuis des semaines contre la hausse des droits d’inscription. Même chose en Angleterre où la misère devient de plus en plus visible.
Ici, en France, de nouvelles vagues de fermetures d'entreprises et de licenciements sont annoncées. Dans les entreprises publiques, les restructurations se poursuivent avec à la clé des suppressions d'emplois massives. Si l'on a changé la photo des ministres devant les marches de l'Elysée, c'est bien la même politique qu'Hollande et son gouvernement ont l'intention de poursuivre.
Dans de nombreux pays la colère éclate régulièrement contre les pouvoirs en place. La seule crainte des patrons et des politiciens à leur service, de droite ou de gauche, c'est que cette colère devienne une véritable explosion populaire, se propageant d’un pays à l’autre. A nous de confirmer leurs craintes. Car la croissance vue par le monde du travail, n’a vraiment, vraiment rien à voir avec celle du monde du capital.

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Message  alexi Lun 28 Mai - 21:34


Lundi 28 mai 2012

On n’a pas été lecauchemar de Sarkozy,

pour céder auxberceuses de Hollande !



«On avait dit qu’on serait le cauchemar de Sarkozy. On espère ne pas devenir celuide Hollande », avait dit un syndicaliste d’Arcelor Mittal à Florange. Il n’avait pas tort de s’inquiéter car tout indique que les plans de licenciements vont se succéder après les élections législatives. Ils avaient été plus ou moins gelés pendant la campagne présidentielle. Mais les voilà qui dégringolent en cascades dans toutes les branches. Le Parisien en dresse la liste : banques, automobile (fermeture des sites d’Aulnay-sous-Bois et Rennes), téléphonie (SFR), grande distribution (Auchan, Carrefour, Conforama), transports (avec Air-France, SNCM), services (avec Nouvelles Frontières, Hersant Média), chimie (Pétroplus), sans parler de La Poste et d’une multitude de petites entreprises partout dans le pays, sous-traitantes ou pas de plus grosses.



Redresser la production… ou mettre à la redresse les patrons ?


Premier volet du spectacle : la création d'un nouveau ministère dit du « redressement productif ». C’est la trouvaille ronflante pour le titulaire du poste, Arnaud Montebourg : "Leministère que j'ai en charge est un ministère de mobilisation générale des Français, autour de la renaissance de l'industrie », dit-il, mais il précise :« Il se peut que nous encaissions des échecs (…) nous les encaisserons aux côtés des salariés et des territoires ». Pour le moment, le redresseur Montebourg s’illustre en promettant aux « Fralib » à Marseille, en lutte depuis 600 jours… une table ronde avec la multinationale Unilever. Et d’annoncer avec fracas qu’il allait falloir « qu’Unilever mette de l’eau dans son vin ». Si ça veut dire quelque chose, c’est que les travailleurs, de leur côté, vont devoir aussi en mettre dans le leur ?


Table ronde au sommet, avec les syndicats ?


Mais une « grande conférence économique et sociale » est surtout prévue, pour la fin juin, avec les chefs syndicaux, intéressés par cette grand messe, bien plus que par la préparation de la nécessaire riposte du monde du travail. François Chérèque, au nom de la CFDT, prend même les devants en parlant d’« infaisabilité du Smic à 1700 euros » ! Il n’est malheureusement pas le seul, dans les hautes sphères syndicales, à n’être pas à l’écoute de la colère et des revendications.

Se préparer sur le terrain des luttes et d’elles seules

Il va pourtant falloir réagir, car la facture en dizaines de milliers de licenciement supplémentaires qu’on présente maintenant, une fois la page électorale tournée, est plus que salée. C’est celle que partout en Europe, en Grèce comme en Espagne ; partout dans le monde, les industriels et les banquiers, aidés des gouvernants, présentent aux travailleurs et aux peuples. Pour y résister et reprendre l’offensive, les travailleurs et les jeunes ne peuvent compter que sur leurs propres forces, immenses s’ils les mettent en branle et rompent l’isolement. Ce qui va compter, c'est la jonction des secteurs qui ne manqueront pas de se battre dans les mois qui viennent.

Reste ici en France, l’épisode des législatives. La gauche voudrait nous faire croire qu’il serait décisif que Hollande ait une majorité à la chambre des députés. Pour y décider séance tenante l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires, le Smic à 1700 euros, entre autres ? Ou pour continuer à nous lanterner en nous faisant croire que notre avenir dépendrait d’on ne sait quelle « croissance » qui au mieux sera celle des seuls profits ?

Il n’y a rien à attendre de ces élections. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de montrer notre colère et notre méfiance en votant pour les candidats d’extrême gauche là où ils se présentent, se réclamant de notre camarade Philippe Poutou, candidat du NPA aux présidentielles, ou de Nathalie Artaud de Lutte Ouvrière. Et en votant ainsi pour un programme de défense des intérêts du monde du travail, que nous imposerons tous ensemble par nos luttes.

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Message  alexi Lun 4 Juin - 18:24


Lundi 4 juin 2012

Renforcer le parti des luttes !

Les ouvriers d'Arcelor-Mittal à Florange viennent d’apprendre la fermeture du site pour six mois supplémentaires. Six mois de chômage, avec une paye amputée, au bout desquels ils ne savent toujours pas si les hauts-fourneaux vont redémarrer et si leur emploi sera conservé. Vendredi des dizaines se sont rassemblés devant leur direction, à Saint-Denis. Ce lundi, ils rencontrent Hollande et son ministre du « redressement productif ». Mais ils comptent sur leur détermination pour que Hollande « ne fasse pas l'impasse sur sa promesse »… de campagne électorale.

À nous de jouer notre propre carte
Car à peine l’élection présidentielle passée, les plans de licenciements et fermetures d’entreprises explosent. Dans l’automobile (avec notamment PSA), la téléphonie (SFR), la grande distribution (Auchan, Carrefour, Conforama), les transports (Air-France, SNCM), la chimie (Pétroplus), sans parler de La Poste et d’une multitude de plus petites entreprises.
Jusque dans l’agro-alimentaire, avec Doux, le grossiste de la volaille. En plus des travailleurs menacés de licenciements, ce sont les paysans, les volaillers bretons, qui ne sont plus payés depuis des semaines. Alors que ministres et hauts fonctionnaires sont au chevet du PDG du groupe, pour le renflouer, ce Monsieur Doux est allé, derrière le dos des « négociateurs », déposer le bilan. Cela témoigne à la fois du peu de poids du nouveau gouvernement face à tous ces patrons voyous, mais surtout de son absence totale de volonté de s’appuyer, pour les contraindre, sur les forces et les espoirs des travailleurs.
Le ministre de l'esbroufe du « redressement », Montebourg, n'a pas proposé une seule mesure concrète et radicale pour enrayer les licenciements. Aucune interdiction ! Aucune rétorsion ! Il déclare au contraire qu’en ce domaine il faut s’attendre à « des échecs » ! C’est sûr, quand on se contente de promettre aux patrons de nouvelles subventions, tout en leur laissant les mains libres.

« Tables rondes » pour tenter de nous endormir.
Montebourg promet des « tables rondes », comme à Fralib, où il explique qu’il va falloir, « qu’Unilever mette de l’eau dans son vin ». Question de dire qu’aux travailleurs aussi et surtout, il compte demander de nouveaux sacrifices.
L’aider à noyer le vin, ou le poisson, c’est ce que le gouvernement attend des syndicats avec sa « grande conférence économique et sociale » prévue avant le 14 juillet. Il a déjà des volontaires pour ce petit jeu, à commencer par François Chérèque, qui au nom de la CFDT affirme l'« infaisabilité du Smic à 1700 euros » ! Dans les hautes sphères syndicales, on se montre bien plus intéressé par une telle grand messe que par la préparation de la nécessaire riposte du monde du travail.
Pourtant, avec la crise engendrée par l’avidité des patrons et des banquiers, des travailleurs entrent en lutte. En Grèce, comme en Espagne où les mineurs étaient en grève la semaine dernière, comme dans le reste du monde. Jusqu’à cette révolte des étudiants du Québec contre l’augmentation des frais d'études, auxquels parents et grands parents se sont joints. Partout, la colère est bel et bien là, et éclate, contre l’austérité imposée aux travailleurs et aux plus pauvres.

Nous serons une majorité... de travailleurs en lutte !

Reste ici en France, l’épisode des législatives. La gauche voudrait nous faire croire qu’il serait décisif que Hollande ait une majorité à la chambre des députés. Une majorité pour décider séance tenante l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et le Smic à 1 700 euros, entre autres ? Ou pour continuer à nous lanterner en nous faisant croire que notre avenir dépendrait d’on ne sait quelle « croissance » qui au mieux sera celle des profits ?
Il n’y a rien à attendre de ces élections. Tout ce que nous pouvons faire, c’est montrer notre colère et notre méfiance en votant pour les candidats d’extrême gauche là où ils se présentent, se réclamant de notre camarade Philippe Poutou, candidat du NPA aux présidentielles, ou de Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière. Et en votant ainsi pour un programme de défense des intérêts du monde du travail, que nous imposerons tous ensemble par nos luttes.

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Message  alexi Lun 11 Juin - 19:50



Lundi 11 juin 2012

Qui donc aura les « mains libres » ?


Pas de surprise à l’issue de ce premier tour des législatives, où le taux d’abstention a atteint un niveau record. François Hollande et son gouvernement PS espèrent obtenir une majorité absolue à l’assemblée et donc avoir « les mains libres ». Mais les mains libres pour quelle politique ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que le monde du travail n’a guère d’illusions à se faire à ce sujet.
Pour l’heure, le gouvernement socialiste laisse surtout les mains libres au patronat qui n’a pas perdu de temps pour concocter les plans de licenciements : dans l’automobile (PSA et les sous-traitants), la téléphonie (SFR), la grande distribution (Auchan, Carrefour, Conforama), les transports (Air-France, SNCM), la chimie (Pétroplus), sans parler d’une multitude de plus petites entreprises et des baisses massives d’effectifs à La Poste, les hôpitaux, les services publics et sociaux.
En réponse, Hollande s'est doté d'un ministère du « redressement productif » confié à l’avocat Arnaud Montebourg, qui multiplie les déclarations grandiloquentes sur le sauvetage de l'emploi. Mais de qui se fait-il l’avocat ? Il se dit « proche des entrepreneurs » qu'il reçoit en catimini le soir, tout en prévenant les salariés qu'il « faudra s'attendre à des échecs ». Autant de petites phrases éclairantes sur la nature de sa mission : surtout ne pas chercher une seconde à s'appuyer sur les luttes en cours dans les entreprises concernées, mais appeler à l’esprit de « responsabilité ». Une façon de demander aux travailleurs de se plier aux conditions des licencieurs.

Un gouvernement responsable... vis à vis des intérêts de la bourgeoisie
Pas question de revenir sérieusement sur les contre-réformes scélérates de Sarkozy. Il en va ainsi par exemple de la retraite : ceux d'entre nous qui ont commencé à travailler tôt pourront finalement partir à 60 ans (à condition de pouvoir valider 41,5 annuités). Il s'avère que cette mesure symbolique coûte encore moins cher que prévu. Mais pas question pour ce gouvernement d'élargir le (très faible) nombre de travailleurs concernés, car comme nous l'explique Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, « la justice, c’est de ne pas traiter tout le monde de la même façon ». Donc juste un peu d’esbroufe pour quelques-uns.
« Responsabilité » encore, lorsqu'il s'agit d'augmenter le Smic, à dose homéopathique. « Ce coup de pouce devra rattraper ce qui n’a pas été accordé ces dernières années, mais il faudra également veiller à ce que cela ne déstabilise pas les entreprises » nous dit Hollande, quitte à déstabiliser et précariser les smicards comme le reste des salariés. Car pas un mot pour en finir avec le gel des salaires que nous subissons tous (public et privé) depuis des années, alors que nous avons besoin d’une augmentation de 300 euros nets mensuels pour tous. .
Quant aux fameux « contrats de génération », censés lutter contre le chômage, il ne s'agit que d'une énième incitation (c'est à dire un cadeau) au patronat par une baisse des charges sociales. Les modalités en seront fixées les 9 et 10 juillet, lors de la « grande conférence sociale », cette grande messe de la collaboration de classe. Voilà une annonce qui satisfait les directions syndicales, qui préfèrent se prêter avec enthousiasme à d’interminables discussions, plutôt que d'organiser la riposte indispensable en coordonnant les luttes existantes...

Manifestement, il n'y a rien à attendre de ce gouvernement de gauche, quelle que soit la majorité (large ou non) dont il bénéficiera dimanche prochain.
C'est avant tout sur nous-mêmes qu'il faudra compter. Sur notre mobilisation. Car c’est la radicalisation des mouvements sociaux (et certainement pas les résultats électoraux) comme on le voit en ce moment en Grèce, en Espagne ou au Québec, qui commencera à faire trembler les patrons.

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Message  alexi Lun 18 Juin - 18:42


Lundi 18 juin 2012

Et maintenant ?


Financiers de tous pays et dirigeants européens poussent un ouf de soulagement au vu du résultat des élections législatives. Pas les nôtres, où le suspense se limitait à l'ampleur de la victoire de la gauche, mais celles de Grèce. La droite conservatrice l'emporte de peu.
Les attaques redoublées contre la coalition de gauche Syriza – non seulement de la part d’Angela Merkel, championne de l'austérité, mais aussi de celui qui y met plus de pommade, François Hollande – montraient ces derniers jours à quel point ils craignent la réaction de la population. Non pas tant que Syriza au pouvoir (qui se contentait d’annoncer qu’elle renégocierait les plans « d’aide », c’est-à-dire d’étranglement de la Grèce) aurait menacé réellement le capital financier de l'Union Européenne. Mais parce que sa victoire aurait conforté l’exaspération du peuple grec, sur fond de manifestations, grèves et protestations de toutes sortes.

Fin des « cadeaux » électoraux
Ici, l'élection n'était pas encore gagnée que François Hollande annonçait la couleur de la suite : « pas de dépenses publiques supplémentaires », mais le « sérieux budgétaire ». Le mini-coup de pouce au Smic ou la retraite à 60 ans uniquement pour quelques uns, risquent bien d'être les seules miettes concédées aux travailleurs avant longtemps.
Hollande, qui se veut le champion du « dialogue social », a réaffirmé la semaine dernière sa volonté de discuter chaque mesure avec les syndicats… et surtout le patronat, lors de la « grande conférence sociale » qui doit se tenir les 9 et 10 juillet prochains. Faire pratiquer la collaboration de classe aux syndicats reste la meilleure manière de faire passer les potions amères qui mijotent d'ores et déjà dans les ministères.
Les attaques attendront donc en principe la rentrée, voire l'hiver. Encore que ! Le ministre du budget Moscovici annonce une baisse des recettes. Et la Cour des Comptes ne fait pas mystère des recommandations de rigueur qu'elle adressera à la fin du mois.

Pas de barrière aux licenciements
Entretemps, le ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, continue sa tournée des entreprises qui licencient. Pas pour proposer aux travailleurs menacés de se défendre tous ensemble. Bien au contraire, il s'agit de voir au cas par cas, boîte par boîte, comment « unir nos forces »… avec les patrons et les banquiers, autour de « projets industriels ». Des projets qui n'offrent aucune garantie pour l'emploi et les salaires, tout juste la promesse d'aider les capitalistes à continuer de faire des profits, au nom de la défense du « made in France ».

Comment se défendre ?
Le Parti Socialiste dispose à l'Assemblée Nationale d'une majorité absolue. Il a donc les mains libres, mais pour quelle politique ? Face à lui, l'UMP et le Front National rivaliseront de démagogie réactionnaire. Il n'y a rien de bon à attendre de ce côté-là pour nous, travailleurs.
La véritable opposition à l’austérité de gauche qui se profile, ne viendra pas du théâtre parlementaire, dont le grand patronat et les banquiers se fichent pas mal. Leurs seules craintes viennent d’ailleurs. De nos réactions, dans les entreprises, dans la rue. Comme l’expliquait ce week-end un éditorial du journal Le Monde, référence de la gauche respectueuse et responsable, le gouvernement « devra éteindre les incendies provoqués par les plans sociaux ». Eteindre ? C’est à voir.

Eh oui, les capitalistes n'ont pas fini de flipper devant la colère de la population, en France, comme en Grèce. Comme en Espagne où en ce moment même les résistances aux expulsions de logement se multiplient, où les grèves éclatent ici et là, dans la santé, l'éducation ou chez les mineurs. C'est cet embrasement social que redoutent par-dessus tous nos ennemis. C'est là notre espoir. Car c’est cela qui pourrait enfin changer la donne.

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Message  alexi Lun 25 Juin - 20:18





Lundi 25 juin 2012

Mettre les profiteurs à la redresse !



Depuis la fin des élections présidentielles, on assiste à une cascade de fermetures de sites, de plans de licenciements et compressions d’effectifs, sans parler des centaines de milliers de licenciements déguisés en « départs volontaires » – encore une arme législative au service des licencieurs.
Malgré les mensonges de la direction de Peugeot-Citroën, la fermeture programmée du site d'Aulnay-sous-Bois qui emploie 3000 salariés (et dont dépend 10 000 emplois en Seine-Saint-Denis) n'est plus un mystère pour personne. De son côté, Air France vient d'annoncer plus de 5000 suppressions de postes, soit plus de 10 % des effectifs. La direction d’Air France prétend trouver plusieurs milliers de salariés prêts à quitter « volontairement » leur boulot sans proposition de reclassement et pour des indemnités dérisoires. On imagine ce que mettent en œuvre les patrons pour trouver des volontaires : pressions à tous les étages, conditions de travail insoutenables et management par la peur.
Face à cela, le ministre du « redressement productif », Arnaud Montebourg, use de la même entourloupe que les gouvernements précédents. A chaque annonce de fermeture d’entreprise, il fait miroiter aux salariés le rachat par un « repreneur », dont la mission consiste, quand la reprise est effective, à fermer la boite un peu plus tard après avoir baissé les salaires et réduit les effectifs à coups de plans successifs. Bref, le redressement productif en question ce n’est en rien mettre les patrons licencieurs à la redresse. Au contraire cela consiste surtout à leur permettre de licencier au moindre frais en faisant sous-traiter les licenciements par divers repreneurs véreux. Et c’est ainsi que perdurent leurs affaires juteuses.

Notre dû, pas l’aumône

Sur les salaires comme sur les licenciements, le gouvernement n'a pas choisi le camp des salariés. Bien au contraire. Le « coup de pouce » au SMIC doit être annoncé ce mardi. Autour de 22 euros net par mois selon la presse ! Même pas la moitié d’un plein. Il est temps de rappeler à ce gouvernement que les travailleurs ne font pas la manche. C’est au bas mot 300€ nets mensuels pour tous qu’il nous faut, ne serait-ce comme simple rattrapage, et le Smic à 1 700 € nets tout de suite.

Le prétexte de l’aide aux PME
Selon le gouvernement, si l'augmentation est faible, c'est pour ne pas entamer la « compétitivité » des petites et moyennes entreprises qui n'ont pas les reins assez solides.
Mais si tel est le cas, pourquoi le gouvernement n’impose-t-il pas aux banques, à qui il a prêté des centaines de milliards à des taux défiant toute concurrence, de prêter aux mêmes taux aux PME ? Pourquoi serait-ce aux smicards, aux mères célibataires contraintes aux temps partiels, aux vendeuses de chez Camaïeu ou de H&M, aux caissières de Carrefour… de financer « l’économie réelle », comme dit Montebourg ? Ou à la Banque publique qu’il envisage de créer, non pas en prenant aux banques privées, mais en puisant sur l'impôt et l'épargne des contribuables.
Mais si le gouvernement compte bien aider les patrons, grands, moyens ou petits, le voilà déjà ce lundi réuni en « séminaire » pour, dit-il, « redresser » le budget de l’état, c’est à dire le réduire. Il affirme que pour la fin 2012 il pourrait récupérer les 7 à 10 milliards manquants par un relèvement (très limité) de l’Impôt sur la fortune ou des droits de successions. Mais pour 2013 c’est sur les services publics notamment qu’il compte faire des économies draconiennes : on parle déjà de ne plus remplacer deux fonctionnaires partant à la retraite sur trois. Pire donc que les réductions d’emplois dans la fonction publique qu’avait décidées Sarkozy (avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux).
Contre les patrons qui licencient et le gouvernement aux ordres qui annonce déjà l’austérité « de gauche », il y a de quoi être en colère. Des luttes éclatent ici ou là. Mais la colère demeure, sinon rentrée, du moins cloisonnée, éparpillée. Il faudra bien qu'elle s'exprime par une lutte d'ensemble pour l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous et les salaires décents.

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Message  alexi Lun 2 Juil - 19:17


Lundi 2 juillet 2012

L’arnaque du « dialogue social »


Arnaud Montebourg part donc en guerre contre le PDG de PSA, Philippe Varin, avec... une gentille lettre. Et quelle lettre ! Le ministre du Redressement productif lui demande timidement de « faire connaître ses intentions au plus vite » ! Serait-il le seul à n'avoir toujours pas compris que le groupe Peugeot-Citroën veut fermer son site d'Aulnay-sous-Bois ? Ensuite, il conseille respectueusement à Varin « le dialogue social » pour « en faire une arme collective ». Mais au service de qui ? Il termine sa lettre par une promesse de « plan d'action pour l'avenir de la filière automobile française ». Traduire : pour l’avenir des actionnaires, pas des salariés ! Car on connaît ce genre de « plan d’action » : dans la continuité du précédent gouvernement, il s’agit d’aider les entreprises à coups d'argent public, pour qu'elles suppriment encore des milliers d'emplois.
Le dialogue social, façon Montebourg, c'est s'en remettre totalement aux « intentions », en fait aux décisions patronales. Le gouvernement est là pour arrondir les angles et tenter de désamorcer la colère des travailleurs dont les emplois sont menacés, par des séries de négociations, comme ce prochain « sommet social », dont le résultat sera toujours en faveur du patronat. D’autant qu’on nous annonce déjà la rigueur « de gauche », pas plus tendre pour le monde du travail que la rigueur de droite.

Comme à Air France, General Motors et ailleurs…
Le plan annoncé récemment par Air France est un exemple on ne peut plus clair de ce « dialogue social ». La direction annonce 5 122 suppressions de postes et entend récupérer dix à douze jours de travail par salarié, imposer le gel des salaires, des embauches, des avancements, la flexibilité accrue avec le rallongement des horaires... sans pour autant s'engager à éviter les licenciements secs.
Le chantage à l'emploi devient une mode dans le monde patronal : de plus en plus de patrons promettent de ne pas fermer en échange de sacrifices de la part des salariés, promesses dont le caractère mensonger ne tarde pas à se révéler. Ainsi, General Motors qui avait imposé aux salariés de Strasbourg le gel des salaires et la suppression de RTT en échange de la promesse de maintenir la production, vient d'annoncer sa décision de fermer le site.

Aux travailleurs de s’imposer
Les travailleurs de PSA n'ont heureusement pas attendu les conseils de Montebourg pour prendre leurs affaires en main : jeudi dernier, ils étaient plus d'un millier rassemblés devant le siège de PSA, avenue de la Grande Armée à Paris, pour crier leur colère et leur refus de toute fermeture d'entreprise. Les plus nombreux, plusieurs centaines, étaient venus d'Aulnay, mais des délégations de tous les sites PSA étaient aussi présentes, ainsi que des travailleurs de Renault, d'Air France et même d'Opel Bochum en Allemagne et de PSA Madrid, aujourd'hui menacées de fermeture tout comme Aulnay. Se regrouper, prendre contact avec tous ceux, si nombreux aujourd'hui dans tous les secteurs, qui sont menacés de perdre leur emploi, c'est ce que nous devrons faire dans la période qui s'ouvre. C'est la seule voie, notre arme collective à nous.
Les suppressions d'emplois prennent bien des visages. Il y a les « ruptures conventionnelles », actuellement 15 à 20 000 par mois, soit environ 200 000 par an. Un gigantesque plan de licenciement invisible. De la même façon, les plans de départs prétendument « volontaires », épargnent aux entreprises les procédures légales d'un plan de licenciement et les recours devant les tribunaux de prud’hommes. Et, dans la fonction publique, ce sont deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite qui pourraient ne pas être remplacés.

Quelle que soit la forme prise par les licenciements, le problème est le même pour tous. Mais nous ne devrons pas être réduits à réagir séparément, le dos au mur. Il nous faudra coordonner nos luttes pour être les plus forts face à des patrons et un gouvernement toujours présent pour les épauler dans leurs sales coups.

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Message  alexi Lun 9 Juil - 20:18

Lundi 9 juillet 2012

L’enfumage du « dialogue social »

Roulement de tambour, ces lundi 9 et mardi 10 juillet : la « Grande conférence sociale » donne deux jours de spectacle. 200 chevaliers du « dialogue social », représentants des syndicats, du patronat et du gouvernement, vont se réunir autour de sept tables rondes pour discuter entre autres emploi, salaires, conditions de travail. Mais malgré les efforts de Hollande pour présenter cette conférence comme l'avènement de la « démocratie sociale », tout cela sonne creux.
Le gouvernement l'a annoncé : aucune mesure concrète ne sera prise. Il s'agit uniquement de se mettre d'accord sur « le calendrier et la méthode » de ce fameux dialogue pour les cinq ans à venir. Bref de discuter de la façon de discuter.

Drôle de donnant-donnant
Le ministre du travail et du « dialogue social » donc, Michel Sapin, a promis pour la fin de l'année un projet de loi visant à sanctionner les entreprises qui licencient avec pour « seul objectif de faire plus d'argent ». Comme si les boîtes qui licencient le plus n'étaient pas celles qui font le plus de profits ! Mais surtout, le ministre a prévenu : ce sera « donnant-donnant ». Pas rassurant, puisqu'au même moment le patronat réclame à corps et à cris la « flexibilisation » du marché du travail, qui permettrait notamment aux patrons de baisser les salaires en échange du maintien des emplois. Un joli marché de dupes : on ne compte plus les entreprises où les travailleurs ont accepté baisses successives de salaires et d'effectifs contre la garantie du maintien de l'activité... avant de se retrouver à leur tour mis à la porte. Pour nous les sacrifices et les promesses non tenues, pour eux les profits, voilà le sens du « donnant-donnant ».
Toute cette mise en scène n'a qu'un but : faire croire aux classes populaires que le gouvernement se soucie de leur sort, pour pouvoir mener tranquillement la politique voulue par le patronat. En s'assurant au passage de la passivité de directions syndicales, surtout soucieuses de discuter avec le patronat et le gouvernement, et beaucoup moins de donner aux travailleurs la perspective de se défendre eux-mêmes par une lutte d'ensemble.
Du « sommet social » de Sarkozy à la « conférence sociale » de Hollande, seuls les mots changent. Le dialogue social version PS est le même que sous la droite. Avec un verre d'eau pour faire passer le goût.

Un dialogue pour cinq ans,
mais les licenciements, c’est maintenant !

Pendant que ce beau monde discute, le patronat, drôle de « partenaire », poursuit son offensive et sort l'artillerie lourde. 84 entreprises font aujourd'hui l'objet de plans de licenciements, souvent déguisés en plans de départs prétendus volontaires ou en départs en retraite anticipée. Bilan, 60 000 emplois détruits. Encore ce chiffre est-il sous-estimé puisque n'y figurent ni les ruptures conventionnelles qui ne sont qu'une autre façon de supprimer des postes, ni les innombrables plans de moins de 20 licenciements. Le ministre du « redressement productif », Arnaud Montebourg, peut bien prétendre partir en guerre contre les licenciements, il n'empêche qu'il ne propose qu'un « plan d'aides pour l'avenir de la filière automobile », c'est-à-dire encore plus de subventions publiques versées aux PSA et consorts, les groupes multimilliardaires et plus grands licencieurs du moment.

Tous cherchent à nous endormir avec leur prétendu « dialogue social », un leurre pour essayer de nous convaincre de recevoir les coups sans broncher. Mais ce n'est pas en « laissant le temps » au Parti Socialiste que nos problèmes d'emploi et de salaire seront réglés. Car les patrons, eux, ne perdent pas de temps pour mener leurs attaques. Ce qui importe, c'est de préparer notre riposte, sur le terrain de la lutte sociale. Un terrain infiniment plus favorable aux travailleurs que celui de la discussion avec leurs exploiteurs et ceux qui les protègent au gouvernement.

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Message  alexi Sam 21 Juil - 18:44


Site Convergences Révolutionnaires,
revue publiée par la fraction L'Etincelle de Lutte Ouvrière

Editos et tribunes


Quelle riposte à leur déclaration de guerre sociale ?


16 juillet 2012



Le 14 juillet, c’est sur un ton martial que le président de la République, François Hollande, a évoqué le plan de suppression d’emplois chez PSA. Mais avant même les défilés militaires, c’est sur le front social que les événements se précipitent.

Le couperet est tombé chez PSA : 8 000 suppressions de postes en France (14 000 dans le monde), dont 1 500 à l’usine de Rennes et la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (3 500 salariés). A quoi il faut ajouter les 2 000 suppressions annoncées en novembre dernier, le licenciement des intérimaires, des CDD et les conséquences inévitables en milliers d’emplois sur les équipementiers et les sous-traitants.

Hollande et Montebourg : braves petits soldats... au service des patrons
Face à ce « choc social », Arnaud Montebourg, le chevalier blanc du redressement productif, déclare que « le gouvernement n’accepte pas le plan en l’état », et le président de la République réclame une « renégociation » du plan. Autant de grands discours pour mieux nous expliquer qu’il faut un nouveau plan de soutien à l’industrie automobile. Les 5 milliards d’aide publique empochés par PSA depuis 2009 ne l’ont pourtant pas empêché de massacrer les emplois. Subventionner encore les licencieurs, voilà ce que le gouvernement propose.

Grande opération d’enfumage
La filière automobile serait en crise, nous dit-on. Mais de quelle « crise » parle-t-on ? Certes, les ventes ont baissé sur les marchés européens. Mais cette baisse relative arrive après des ventes record, notamment pour Citroën, en 2010 et 2011.

En fait de crise, le groupe PSA, assis sur 10 milliards d’euros de fonds propres, ne cherche qu’à augmenter sa productivité, pour faire travailler plus des salariés moins nombreux et se montrer plus agressif sur le marché mondial. Quant aux 200 millions d’euros de perte par mois, brandis par Varin, il ne s’agit que de manque à gagner par rapport aux profits prévus. Autrement dit : PSA ne perd pas d’argent, elle n’en produit juste pas assez aux yeux de ses actionnaires et par rapport à ses concurrents. La famille Peugeot, dont la fortune a augmenté de 2 millions d’euros par jour depuis deux ans, applaudit. Leur objectif : des profits à tout prix, au mépris des salariés et de leurs familles.

Le gouvernement voudrait que tous s’assoient à la table des négociations. Mais pour négocier quoi ? Le maintien de la production à Aulnay ? Il n’en est pas question pour PSA. La garantie des emplois afin, comme le promet Varin, que « personne ne soit laissé au bord du chemin » ? Qui peut encore y croire après ses mensonges répétés ? Les usines de Trémery et de Borny, censées accueillir des salariés de Rennes et d’Aulnay-sous-Bois, connaissent aussi des réductions de postes par dizaines, de même à Poissy où le transfert de 750 emplois d’Aulnay paraît bien douteux. Le plan de reclassement prévu par la direction de PSA n’empêchera pas les licenciements d’arriver en 2014, voire plus tôt. Le gouvernement Hollande cherche surtout à faire gagner du temps à PSA, et en faire perdre autant à la mobilisation.

L’explosion sociale, ils la cherchent… ils l’auront !
Dès l’annonce du plan, les salariés de l’usine d’Aulnay ont débrayé et la production a bien baissé en fin de semaine. A Rennes, ils étaient plus de 1 000 assemblés devant l’usine (une première !).

Nombreux étaient ceux qui voulaient « ôter l’envie à PSA de fermer une usine. » Ils ont mille fois raison. Car du point de vue de la sauvegarde des travailleurs, c’est bien l’interdiction des licenciements qui est à l’ordre du jour. Les salariés de PSA ne sont d’ailleurs pas isolés. Depuis des semaines les suppressions d’emplois se succèdent par milliers chez Air France, dans le BTP, chez Sanofi-Aventis, Carrefour pour ne citer que les plus grosses entreprises. PSA pourrait devenir l’emblème d’un puissant mouvement de fond. Une lutte qui pourrait devenir fédératrice, alors que les salariés de PSA en appellent à d’autres salariés victimes de plans de licenciement, de réductions d’effectifs, pour construire ensemble la nécessaire riposte du monde du travail.






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Message  alexi Dim 19 Aoû - 9:53


Mardi 14 août 2012

Après les jeux, les pains


La Grande-Bretagne a récolté « suffisamment d'or pour rembourser la dette grecque », plaisantait le maire conservateur de Londres la semaine dernière, pendant les Jeux Olympiques. Mais il faudra d'abord songer à payer la facture salée des festivités : douze milliards d'euros de dépenses publiques qui ont profité aux géants du BTP, aux sponsors et autres publicitaires en tous genres. Et qui s'ajouteront au fardeau de la dette que les gouvernements européens font peser sur les plus pauvres en coupant dans les dépenses publiques. En tout cas dans celles qui n'intéressent pas directement les capitalistes !

Enterrer la crise sous les médailles ?

Passée la torpeur de l'été, la rentrée s'annonce chaude. Retardés volontairement pour ne pas déranger les candidats au trône présidentiel, les licenciements pleuvent. PSA, Air France, Alcatel, Sanofi, Bouygues Telecom, SFR sont les têtes d'affiche d'un drame qui concerne 80 000 travailleuses et travailleurs d'après la CGT. La partie émergée de l'iceberg puisqu'on estime que seulement 10 % des licenciements sont le résultats de plans sociaux. Ce sont donc des centaines de milliers d'emplois qui pourraient être détruits dans les mois qui viennent.
Dans cette hécatombe, personne ne sera épargné. Si par exemple le groupe PSA a annoncé 8 000 suppressions d'emplois, Le Monde estime que les conséquences en cascade chez les sous-traitants pourraient concerner 50 000 travailleurs. Les réductions d'effectifs, sous forme de licenciements secs ou de départs plus ou moins volontaires non remplacés, auront des conséquences même pour ceux qui passeront entre les gouttes. Il faudra faire toujours plus avec moins de moyens. Accélérer les cadences, augmenter la productivité, se serrer la ceinture.
Un poste supprimé, quelle que soit la méthode, c'est un chômeur en plus. Et cette pression du chômage s'exerce sur tout le monde du travail en poussant les plus jeunes comme les plus âgés à accepter la précarité, des salaires qui ne suivent pas le coût de la vie et des conditions de travail dégradées.

Un plan de sauvegarde pour notre classe

Les patrons prennent bien soin de maquiller les licenciements collectifs en « plans de sauvegarde de l'emploi ». Un mot est juste au moins dans l'expression : des plans, ils en font ! Une véritable politique, même, agressive et coordonnée pour sauvegarder leurs profits et nous faire payer la crise dont ils sont responsables.
De son côté, le gouvernement, avec Arnaud Montebourg comme ministre du baratin productif en tête de gondole, parle d'un plan pour « réindustrialiser » la France. En somme, il ne fera rien face à la vague actuelle de licenciements, sinon promettre des lendemains qui chantent aux nouveaux inscrits à Pôle Emploi. Une simple farce, si ce n'était pas le prétexte pour mettre les licencieurs sous perfusion d'argent public.
Quant aux dirigeants des grandes confédérations syndicales, si certains promettent presque à regrets une « rentrée tumultueuse », c'est qu'ils lorgnent surtout sur une nouvelle « conférence sociale » promise par Hollande à l'automne. La deuxième sous le nouveau gouvernement socialiste, enclin à multiplier les « tables rondes », « rounds de négociations » et autres discussions de salon. Tout pour que les comptes ne se règlent pas dans la rue !
Des luttes ne manqueront pas d'éclater dès la rentrée. La question est de savoir si elles seront menées au pied du mur et de manière dispersée, ou si au contraire elles convergeront pour former un mouvement capable d'entraîner une large partie du monde du travail. C'est cette dernière option que les salariés de PSA à Aulnay-sous-Bois ont proposé en juillet lors d'un débrayage pour protester contre la fermeture annoncée du leur usine.
Ils ont raison. Il faut unifier nos forces, non pas seulement par solidarité, mais parce que nous serions alors en mesure d'imposer un véritable plan de sauvegarde pour l'ensemble du monde du travail. Un plan dont les premiers objectifs seraient l'interdiction des licenciements et des suppressions de postes et l'augmentation de 300 euros par mois de tous les salaires et minima sociaux.


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Message  alexi Mar 21 Aoû - 13:07


Lundi 20 août 2012

Syrie : un peuple dans l'étau

La population syrienne, insurgée contre la dictature d'El Assad depuis 17 mois, continue de payer un lourd tribut. La partie de l'armée et les milices restées fidèles au régime sèment la terreur et bombardent les civils sans discontinuer. Les grandes puissances y vont de leurs larmes de crocodile, conférences et appels au cessez-le-feu, mais le fait est que le massacre de la population syrienne est le cadet de leurs soucis.
Fabius, actuel ministre des affaires étrangères, s’est rendu dans un camp de réfugiés à la frontière turque et a affirmé, avec une émotion de façade, que Bachar El Assad ne « méritait pas d’être sur terre »… Mais en réalité, l’État français tout comme celui des États-Unis, de l’Arabie Saoudite ou de la Russie ne sont préoccupés que d’une chose : rétablir l’ordre en Syrie.
Faut-il pour cela appuyer Assad jusqu'au bout, quoiqu'il en coûte, comme le pensent la Chine et la Russie ? Ou faut-il au contraire lâcher leur allié de trente ans pour le remplacer par un régime plus acceptable par le peuple, mais qui appliquera le même programme avec des méthodes comparables ? C'est cette dernière solution que préconisent à présent les puissances impérialistes occidentales.

Voler la lutte du peuple syrien
Mais certainement pas pour encourager ou appuyer la lutte de la jeunesse pauvre de Syrie contre l'arbitraire policier, contre les inégalités et pour les libertés démocratiques.
Non, il leur faut trouver des forces politiques qui seront en mesure de remplacer le régime musclé du clan Assad dans son rôle de gendarme contre son propre peuple. Ce ne sont pas les candidats à la succession qui manquent : anciens officiers ou ministres d’Assad faisant défection ou bien islamistes sunnites liés aux frères musulmans. Tout ce petit monde tente d’organiser et mener la dite « Armée Syrienne Libre » afin de s’assurer une place au futur gouvernement. On voit le résultat en Egypte et en Tunisie où les régimes dirigés par l’armée et les islamistes serrent la vis, des grèves et des manifestations ont eu lieu dernièrement contre les pouvoirs en place.
Obama, mais aussi Fabius, ont affirmé qu’ils ne fourniraient pas d’armes aux rebelles. Ce serait de la faute des russes et des chinois qui ont voté contre au conseil de sécurité de l’ONU, ou bien des islamistes qui pourraient se les accaparer. Mais tous ces dirigeants s’accordent tacitement sur une chose : plus la population syrienne restera sous les bombes, plus les jeunes combattants révoltés embrigadés par les ex-officiers d’Assad ou par des islamistes s’épuiseront au combat, plus le risque de la révolution s’éloignera.

La peur de la révolution
Car ce risque, ils le mesurent : la population pauvre de Syrie ne manque pas d’alliés potentiels, tout d’abord dans les pays arabes où des débuts de révolutions ont eu lieu et où les revendications politiques et sociales n’ont pas été satisfaites. Parmi ses voisins aussi, au Liban, en Palestine, en Israël où s’étaient déroulées des manifestations contre la vie chère pendant le printemps arabe. Les revendications partagées par la classe ouvrière de tous ces pays sont les mêmes, elles n’ont pas de frontières : le pain, la liberté, le logement, le travail.
Les puissances impérialistes et les régimes locaux comme celui de Bachar El Assad, de l’État d’Israël, du roi de Jordanie ou des ayatollahs iraniens n’ont eu de cesse de dresser des murs entre les peuples, d’attiser des conflits confessionnels ou ethniques. Le pouvoir des Assad a notamment réprimé et ostracisé le combat du peuple palestinien en raison de la trop grande sympathie qu’il rencontrait parmi la population syrienne, de peur que leur révolte ne fasse tache d’huile.
La lutte héroïque du peuple syrien risque fort d’être écrasée sous les bombes ou de tourner au conflit confessionnel. Pour balayer les régimes inféodés à la bourgeoisie, qu’ils soient militaires ou islamistes, les peuples arabes devront se doter d’une force politique révolutionnaire et internationaliste au service des luttes de la classe ouvrière et des masses pauvres.

alexi

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Message  verié2 Mer 22 Aoû - 9:54


Edito L'Etincelle
Mais en réalité, l’État français tout comme celui des États-Unis, de l’Arabie Saoudite ou de la Russie ne sont préoccupés que d’une chose : rétablir l’ordre en Syrie.
Ca ne me semble pas juste. Les Occidentaux font au contraire tout ce qu'ils peuvent pour déstabiliser le régime d'Assad. Le fait qu'ils ne fournissent pas officiellement et directement d'armes à l'ALS ne prouve rien en soi. Par exemple ils donnent en permanence des informations sur les positions des troupes d'Assad. Récemment encore un article du Monde expliquait qu'un bateau allemand spécialisé avait été envoyé avec cette mission.

Donc, affirmer que les Occidentaux n'ont pas lâché Assad comme le fait cet édito n'est pas sérieux.
La lutte héroïque du peuple syrien risque fort d’être écrasée sous les bombes ou de tourner au conflit confessionnel. Pour balayer les régimes inféodés à la bourgeoisie, qu’ils soient militaires ou islamistes, les peuples arabes devront se doter d’une force politique révolutionnaire et internationaliste au service des luttes de la classe ouvrière et des masses pauvres.
La deuxième partie de cette conclusion est bien évidemment juste. Mais la première est vraiment en retard sur la réalité de cette guerre civile ! Comme vient de le montrer encore récemment un affrontement... au Liban entre Sunnites et Alaouites partisans d'Assad.

verié2

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Message  alexi Lun 27 Aoû - 18:53



Lundi 27 août 2012

La rentrée du gouvernement... et la nôtre


Même les dérisoires promesses électorales ne sont pas tenues. Avant de prendre des décisions, Hollande veut “faire le tour de la question”.
A croire que la priorité gouvernementale en cette rentrée c'est l'évacuation policière des camps de Roms, de façon aussi odieuse que sous Sarkozy !
Résultat, plus question du blocage du prix de l'essence, qui atteint des sommets, mais d'une baisse “modeste et provisoire” des taxes perçues par l'Etat, et la demande faite aux trusts pétroliers de fournir “leur propre part d'effort” (ce dont ils n'ont bien sûr nullement l'intention). Mais pendant que les prix augmentent de façon vertigineuse, et pas seulement ceux des carburants, le blocage des salaires, lui, continue bel et bien.
Concernant l'emploi, sujet crucial, la porte- parole du gouvernement a déclaré « Ce que je peux assurer, c’est que nous allons travailler sur une loi pour la reprise des sites industriels rentables… mais pour le reste, ce n’est pas dans l’immédiat ». Pas question donc d'interdire aux patrons de licencier, même quand leurs entreprises font des profits. 150 000 “Contrats d'avenir” devraient être créés, concernant les jeunes sans qualification. Mais il pourrait s'agir, selon le ministre du travail Michel Sapin de “CDI”... à durée déterminée de un à trois ans. Ce qui ressemble fort à feu le CPE (Contrat Première Embauche) assorti d'une période de “consolidation” de deux ans pendant laquelle l'employeur pouvait le rompre. CPE que le gouvernement Chirac avait dû abandonner en 2006 sous la pression des manifestations.

Montebourg-famille Peugeot, même combat !
Et voilà qu’après avoir fait ami-ami avec les grands patrons du CAC 40, le gouvernement, par la voix d’Arnaud Montebourg, appelle les syndicats de PSA à la « responsabilité ». Autrement dit, comme a rétorqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA Aulnay, « Gonflé le Montebourg. Même langage que PSA: faut accepter notre sort… », en ajoutant dans une interview qu’il retrouverait la semaine prochaine ses camarades de l’usine d’Aulnay, « prêts à en découdre » et à préparer la riposte avec tous les salariés de PSA et au-delà.
Concernant les logements sociaux le gouvernement dit vouloir en construire 150 000 par an, contre 120 000 actuellement, ce qui est très loin de répondre aux besoins, même les plus urgents.
Le gouvernement parle d'une réforme du secteur bancaire. En attendant, on constate que même sur l'augmentation du plafond livret A, dont les fonds servent à construire les logements sociaux, le gouvernement a revu sa copie à la baisse “pour ne pas déstabiliser les banques”. Alors qu'il avait promis de doubler ce plafond, il n'est plus prévu que de l'augmenter de 50% d'ici la fin de l'année. Et ceci ne concerne de toute façon que la toute petite minorité dont le montant dépasse 15 300 euros (8% des livrets A)... La moitié étant crédités de moins de 150 euros.

Et pour nous, la rentrée c'est quand ?

Le gouvernement a fait sa rentrée. Pour nous il y a urgence à préparer la nôtre. Parce que les licenciements, c'est maintenant, la baisse de notre pouvoir d'achat et la dégradation de nos conditions de vie, c'est maintenant !
Aucun objectif n'est clairement fixé par les directions syndicales mais, avec ou sans elles, il faudra bien entrer en lutte pour nos revendications essentielles. Nos objectifs à nous, ce sont :
- des revenus qui nous permettent de vivre, c'est-à dire au minimum 1700 euros nets par mois
- une augmentation pour tous les salaires, retraites, allocations de chômage de 300 euros par mois, avec bien entendu la garantie que ces revenus suivront de façon automatique et immédiate la hausse des prix.
- l'interdiction des licenciements
- le contrôle des travailleurs sur les entreprises.
Pour cela, il nous reste à prendre conscience de notre force, à coordonner nos luttes, et à mettre fin à ce paradoxe : dans cette société ce sont ceux qui créent tous les biens qui, périodiquement, sont condamnés à la paupérisation, pendant qu'une minorité continue à s'enrichir.

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Message  dug et klin Mar 28 Aoû - 10:14

Pas mal cet édito,espérons que l'étincelle va entrainer tout le NPA sur ces bases la.Et que l'on vas tous se retrouver dans les luttes pour nos revendications.Et merde aux référendumistes du POI et du F.deG.La meilleure facon de combattre les traités et autres saloperies de l'UE.c'est de lutter pour nos revendications,contre notre propre bourgeoisie,et cela,de la Grece a l'Irlande,du Portugal a la Pologne,en passant par l'Angleterre et l'Allemagne.Le reste c'est du pipeau,nos politiciens ont bien montrés qu'ils se moquent pas mal des résultats de référendums dépotoirs mélange tout.
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Message  alexi Lun 3 Sep - 19:46


3 septembre 2012

La rentrée du gouvernement... et la nôtre

Hollande, en visite à la foire de Châlons-en-Champagne vendredi dernier, s'est vu interpeller par des syndicalistes armés de banderoles : « Le changement, c'est pour quand ? » Quelques mètres plus loin, des salariés de Sodimédical qui n'ont pas touché leur salaire depuis 11 mois malgré la condamnation de leur groupe, l'attendaient eux aussi de pied ferme. Nombreux sont les salariés qui lui rappellent ses promesses de campagne, les Fralib et bien d'autres.
Car même les dérisoires promesses électorales ne sont pas tenues.
A croire que la priorité gouvernementale en cette rentrée c’est l’évacuation policière des camps de Roms, de façon aussi odieuse que sous Sarkozy !
Concernant l’emploi, sujet vital pour des centaines de milliers de travailleurs dont les emplois sont menacés, la porte- parole du gouvernement a déclaré « Ce que je peux assurer, c’est que nous allons travailler sur une loi pour la reprise des sites industriels rentables… mais pour le reste, ce n’est pas dans l’immédiat ». Pas question donc d’interdire aux patrons de licencier, même quand leurs entreprises font des profits. 150 000 “Contrats d’avenir” devraient être créés, concernant les jeunes sans qualification. Mais il pourrait s’agir, selon le ministre du travail Michel Sapin de “CDI”... à durée déterminée de un à trois ans ! Rien de bien nouveau donc : en guise d'avenir, des contrats précaires, financés par l’État.

Ventre à terre au devant du Medef
Le même gouvernement a mis beaucoup d'empressement à aller rencontrer les patrons rassemblés à l'université d'été du Medef : une dizaine de ministres présents, dont le Premier d'entre eux, leur déclarant qu'il comprend leurs inquiétudes ! Que de célérité à se mettre à leur service, comme Montebourg, ministre du Redressement productif qui appelait les syndicats de PSA à la « responsabilité » lors d'une interview télé le 26 août dernier : il ne faut pas risquer « d' affaiblir Peugeot » pour ne pas compromettre l'avenir des salariés qui ne seront pas licenciés. Quel cynisme ! De quoi achever de convaincre les salariés d'Aulnay-sous-Bois qu'ils ne pourront compter que sur leurs propres forces.
Concernant les logements sociaux le gouvernement dit vouloir en construire 150 000 par an, contre 120 000 actuellement, ce qui est très loin de répondre aux besoins, même les plus urgents.
Le gouvernement parle d’une réforme du secteur bancaire. En attendant, on constate que même sur l’augmentation du plafond livret A, dont les fonds servent à construire les logements sociaux, le gouvernement a revu sa copie à la baisse “pour ne pas déstabiliser les banques”. Alors qu’il avait promis de doubler ce plafond, il n’est plus prévu que de l’augmenter de 50% d’ici la fin de l’année. Et ceci ne concerne de toute façon que la toute petite minorité dont le montant dépasse 15 300 euros (8% des livrets A)... La moitié étant créditée de moins de 150 euros. Pas de problème en revanche pour se ruer de nouveau au chevet d'une banque, le Crédit immobilier de France.

Et pour nous, la rentrée c’est quand ?
Le gouvernement a fait sa rentrée. Pour nous il y a urgence à préparer la nôtre. Parce que les licenciements, c’est maintenant, la baisse de notre pouvoir d’achat et la dégradation de nos conditions de vie, c’est maintenant !
Il faudra bien entrer en lutte pour nos revendications essentielles. Nos objectifs à nous, ce sont :
Des revenus qui nous permettent de vivre, c’est-à dire au minimum 1700 euros nets par mois
Une augmentation pour tous les salaires, retraites, allocations de chômage de 300 euros par mois, avec bien entendu la garantie que ces revenus suivront de façon automatique et immédiate la hausse des prix.
L’interdiction des licenciements
Le contrôle des travailleurs sur les entreprises.
Pour cela, il nous reste à prendre conscience de notre force, à coordonner nos luttes, et à mettre fin à ce paradoxe : dans cette société ce sont ceux qui créent tous les biens qui, périodiquement, sont condamnés à la paupérisation, pendant qu’une minorité continue à s’enrichir.

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Message  alexi Sam 15 Sep - 10:50

Lundi 10 septembre 2010

Pitié pour les patrons voyous ?


Sur TF1 dimanche soir, Hollande nous a donc expliqué qu’il voulait une société solidaire… des patrons ! Il veut « plus de souplesse et plus de protection » pour les salariés ET les entreprises. Traduction : la protection pour le patronat, la flexibilité pour les salariés ! Il souhaite un « compromis historique » avec le patronat, du « donnant-donnant » qui soit « gagnant-gagnant ». Autrement dit, il demande aux syndicats de négocier les plans de licenciements, la précarisation du travail et les bas salaires. Aux salariés de donner double, aux patrons de gagner doublement ! Et de sa part, le compromis commence par « accompagner », donc accepter… « les plans de licenciements déjà en cours », à commencer par celui de PSA.
Quant à sa minuscule annonce électorale, la taxe de 75% sur la part des revenus supérieure au million d’euros, promesse « symbolique » comme il l’a rappelé lui-même, elle n’aura pas résisté longtemps à la pression estivale du patronat.

Ceux qui pleurent la bouche pleine
Mesure symbolique, mais c’en était trop pour les grands patrons. Ils ont défilé les uns après les autres fin août à l’Élysée pour verser leurs larmes de crocodiles. Jean marc Ayrault, lui, est allé prêter son épaule à l’université d’été du Medef, pour les écouter pleurer sur leur sort. La 4ème fortune mondiale, Bernard Arnault, patron de LVMH, a même entrepris les démarches pour se faire naturaliser belge et échapper, par principe, à cette fiscalité marginale. Qu’il parte-donc, bon débarras, et qu’on lui confisque sa fortune, laquelle équivaut à la moitié du budget de l’Education nationale !
Mais, dit Hollande, pas question de mesures « confiscatoires »… mêmes symboliques ! Et la stratégie d’intimidation a eu facilement raison du gouvernement socialiste, pris de pitié pour ses pauvres patrons. Résultat : la taxe de 75 % intègrera d’autres impôts déjà prélevés sur le salaire comme la CSG, ce qui en diminuera le montant à 67%. Elle ne concernera que les revenus du travail mais plus ceux du capital et, a confirmé Hollande, elle sera provisoire. Sans compter qu’elle ne s’appliquerait finalement qu’à partir de deux millions d’euros pour les couples. Ouf !

Montebourg et Hollande au chevet de PSA
Il n’y a pas qu’en matière de fiscalité que le gouvernement socialiste est pris de pitié pour le patronat. En matière d’emploi également. Le rapport d’expert commandé par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, est en passe de « confirmer la grande fragilité du groupe » et de faire « valider » le plan de fermeture de l’usine Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois. Est-il si fragile, le groupe PSA qui dispose de 10 milliards de fonds propres ? Fragile, la famille Peugeot, dont la fortune augmente de deux millions d’euros par jour depuis deux ans ? Il n’y a guère que Montebourg et Hollande pour faire semblant d’y croire.

Notre stratégie face à leur rouleau compresseur
Il n’y pas que PSA que le gouvernement laisse licencier impunément ! Les plans de licenciements tombent les uns après les autres, Air France, Sanofi, Doux, Alcatel Lucent, et bien d’autres.
Pour empêcher ces licenciements, nous ne pourrons pas compter sur le baratin de Hollande ou Montebourg. Il faudra bien en passer par la lutte collective, la lutte d’ensemble.
Le 29 septembre, un rassemblement est prévu à la cité des 3000 à Aulnay où habitent plusieurs centaines de camarades de PSA. Le 9 octobre, les syndicats CGT de PSA et de Renault appellent à manifester nationalement. Ces manifestations, pour dire « Non aux licenciements », « Non aux accords de compétitivité », peuvent être le point de départ d’une lutte qui regrouperait tous les salariés, nombreux, menacés par les licenciements, les restructurations ou les suppressions de postes. Il n’y a guère que cela que les patrons redoutent. Eux ont leur stratégie pour intimider le gouvernement, à nous de mettre en œuvre la notre pour faire reculer tous ces patrons voyous.

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Message  alexi Lun 17 Sep - 19:02


Lundi 17 septembre 2012


Interdiction des licenciements !
Pas d’accords de compétitivité-flexibilité !



Le rapport de l’expert gouvernemental sur PSA, du dénommé monsieur Sartorius, est tombé la semaine dernière. La direction de PSA peut jubiler : son plan massif de réduction de 8 000 postes vient d’être entériné par l’expert : « … la nécessité, dans son principe, d’un plan de réduction des effectifs n’est malheureusement pas contestable » a-t-il déclaré.
Mais de l’aveu même de ce rapport, « Le groupe PSA a distribué des dividendes pour un montant total de 2,8 milliards d’euros ». Les voilà les prétendues difficultés financières de PSA !

Le gouvernement entérine les licenciements massifs…


Côté gouvernement, ce qui était « inacceptable » pour François Hollande en juillet est désormais devenu « normal ». Arnaud Montebourg, qui avait fait semblant de gronder PSA, juge aujourd’hui que « des mesures de redressement sont indispensables ».
Ce n’est pas pour rien que tous les travailleurs ont aujourd’hui les yeux fixés sur le sort des ouvriers de PSA. Nous sommes tous dans le même bain.
Car ces licenciements et fermetures à PSA, Fralib, Air France, Sanofi, Doux et tous les autres ne sont que les premiers volets d’une attaque générale contre les travailleurs que le patronat prépare avec l’aide active du gouvernement.

… et voudrait faire avaler le chantage patronal par des négociations

Une attaque que le gouvernement voudrait « négocier », et qu’il qualifie de « réforme du marché du travail ». Traduire : la flexibilité, la baisse des salaires et la précarité pour les salariés, et de nouvelles dérogations au droit du travail, de nouvelles subventions et protections pour les grands patrons voulant se tailler une meilleure part de gâteau dans la concurrence internationale.

Et cette réforme au bénéfice des multinationales française, prend le nom de ce que les patrons et le gouvernement baptisent « accords compétitivité-emploi ». De quoi s’agit-il ?

Le ministère du travail vient d’amorcer vendredi un long cycle de négociations avec les confédérations syndicales, « pour une meilleure sécurisation de l’emploi », dit-il, présenté comme un « accord gagnant/gagnant ». Doublement gagnant pour le patronat, oui, et doublement perdant pour les travailleurs.
Car le prototype de ce type d’accords, salué par le patronat de la métallurgie, est celui qui a été signé en juillet dernier à Sevelnord – une entreprise qui est passée en dix ans de 4 500 à 2700 salariés, désormais propriété du seul groupe PSA (encore lui) – par tous les syndicats sauf la CGT.
Au menu de l’accord Sevelnord : gel des salaires sur au moins 2 ans ; perte de jours de RTT ; remplacement de la prime d’intéressement de 1000 € annuels en moyenne, par une prime de 350 € ; un temps de rattrapage quotidien non payé « si la production journalière n’est pas atteinte » ; mobilité interne à Sevelnord ou au groupe PSA devenue « prérogative de l’employeur » ; possibilité de mutation du salarié vers un poste de qualification inférieure, et ainsi de suite. Objectif de la direction : gagner 1000 € par véhicule produit, et supprimer malgré cela près de 1000 postes supplémentaires selon les calculs de la CGT. Voilà l’accord prototype que le gouvernement voudrait « négocier », et donc faire accepter aux syndicats complaisants.

C’est cela que les travailleurs doivent refuser en préparant une riposte d’ensemble. C’est ce refus que les salariés de l’automobile et d’ailleurs préparent à l’occasion du rassemblement des ouvriers de PSA, le 29 septembre à Aulnay-sous-Bois, de la montée à Paris le même jour des ouvriers de Ford Blanquefort, du rassemblement le 9 octobre au salon de l’auto et de les manifestations nationales, également le 9 octobre, contre l’austérité, avec bien d’autres entreprises.

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Message  alexi Lun 24 Sep - 18:34



Lundi 24 septembre 2012

Dans les semaines qui viennent,
manifestons pour interdire les licenciements !



Jeudi dernier, François Hollande a reçu les syndicats de PSA Aulnay. Une fois encore, il n'a rien voulu faire contre le plan massif de suppression de 8 000 emplois à PSA et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Bien sûr, les salariés de PSA n'avaient pas d'illusions à se faire sur cette rencontre. La semaine précédente, il avait suffi qu'un prétendu expert justifie le plan de licenciements pour que celui-ci, « inacceptable » pour Hollande en juillet, devienne « normal » à ses yeux.
Le président « socialiste » a promis des négociations tripartites, entre les syndicats, la direction de PSA et l'État. Mais de « parties », il n'y en a que deux : ceux qui acceptent les licenciements et ceux qui se battent contre. Et le gouvernement a montré qu'il n'était pas du côté de ceux qui se battent.

Le chantage patronal

Au delà de PSA, tous les travailleurs sont menacés. Les licenciements et fermetures à PSA, Fralib, Air France, Sanofi, Doux et tous les autres ne sont que les premiers volets d’une attaque générale contre les travailleurs. Une attaque que le gouvernement voudrait « négocier », avec les fameux « accords compétitivité-emploi ». Traduire : la flexibilité, la baisse des salaires et la précarité pour les salariés, et de nouvelles subventions et protections pour les grands patrons voulant se tailler une meilleure part de gâteau dans la concurrence internationale.

Les exemples de Sevelnord et Brittany Ferries

Le prototype de ce type d’accords est celui qui a été signé en juillet dernier à PSA Sevelnord par tous les syndicats sauf la CGT. Au menu : gel des salaires sur au moins 2 ans ; perte de 4 jours de RTT ; temps de rattrapage obligatoire « si la production journalière n’est pas atteinte » ; mobilité interne devenue « prérogative de l’employeur »e et donc imposée, avec possibilité de mutation vers un poste de qualification inférieure ; mobilité externe dans le groupe PSA ou dans d’autres entreprises, etc.
À Brittany Ferries, qui assure des liaisons maritimes entre la Bretagne et l'Angleterre, l'Irlande et l'Espagne, le « plan de retour à la compétitivité » impose, lui, une réduction des salaires de 30 %. Le personnel s'est mis en grève pour garder au moins quelques primes et limiter dans le temps les « efforts salariaux » ; la direction a répondu par un lock-out avant de « négocier ».

Non à l’austérité avec ou sans traité

Pour combattre l’austérité, le Front de gauche, Mélenchon en tête et Parti Communiste, nous invite à combattre et manifester contre le nouveau traité européen, le TSCG, Mais même si celui-ci était repoussé, qu’est-ce que cela changerait ? Les gouvernements, de droite auparavant et maintenant de gauche, ont engagé une politique d’austérité sans attendre le TSCG ; tout comme le patronat qui licencie, ferme les usines et supprime les emplois depuis années.
S’opposer au TSCG n’est donc pas exactement s’opposer à l’austérité. La preuve : Europe Ecologie a décidé de voter « Non » au TSCG mais... « Oui » au budget d’austérité qui va être présenté la semaine prochaine et de laisser ses ministres en place pour la mettre en pratique. Quant au Front de gauche, il refuse toujours de se dire dans l’opposition. Ainsi il manifeste contre la politique du gouvernement dimanche... et lui fait allégeance dans la semaine. Drôle de manière d’engager le combat contre l’austérité.

Une riposte d'ensemble contre toute austérité
Les travailleurs doivent refuser l'austérité d'où qu'elle vienne, en commençant par refuser les suppressions d'emplois. Ce refus, les salariés de l’automobile et de tous les autres secteurs, privés comme publics, pourront le préparer à l’occasion :
du rassemblement appelé par les salariés de PSA le 29 septembre à Aulnay-sous-Bois,
• de la montée à Paris le même jour des ouvriers de Ford Blanquefort,
• du rassemblement le 9 octobre au salon de l’automobile à Paris,
• et des manifestations nationales contre l’austérité et les licenciements, également le 9 octobre.

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Message  alexi Lun 1 Oct - 18:39


Lundi 1er octobre 2012

Le 9 octobre, manifestons
contre l’austérité et pour interdire les licenciements !



Samedi soir sur nos écrans télé, on a pu voir les ouvriers de Ford Blanquefort, venus de Bordeaux, et ceux de PSA d’Aulnay, investir le Salon de l'automobile pour y semer un joyeux bazar. Les reportages de France 3 ont également montré les salariés des différentes entreprises du 93, rejoints par ceux de Ford, aux côtés de ceux de PSA, lors du rassemblement de l’après-midi à la cité des 3000 d’Aulnay. Ce qui était aussi remarquable, c’est qu’au salon de l’auto les ouvriers qui manifestaient ont reçu un accueil enthousiaste et solidaire de la part du public. Car ceux qui viennent admirer les belles mécaniques du Mondial (sans pouvoir se les payer d'ailleurs !) sont souvent eux-mêmes des travailleurs qui craignent pour leur emploi. Alors tant mieux si ceux qui se battent en ce moment dans toutes les entreprises, nombreuses, où plane la menace des licenciements, parviennent à attirer l'attention de ceux qui ne se battent pas encore, mais pourraient les rejoindre bientôt !

Le chantage patronal
Car le patronat, de son côté, est plus que jamais résolu à mener l'offensive contre les travailleurs. En témoignent les récentes déclarations de Philippe Varin et Carlos Ghosn, PDG de PSA et de Renault, sur la « compétitivité ». Ces messieurs, la bouche pleine de profits (1,15 milliards d'euros pour PSA, 1,2 milliards pour Renault en 2011), en appellent au gouvernement pour assurer plus de « flexibilité » et faire baisser le « coût du travail ». Tout cela dans le seul but de grignoter le plus de parts possibles sur le marché mondial, en s’entendant pour mener la guerre aux travailleurs. C’est ainsi que les patrons réclament en chœur la possibilité de licencier comme ils l'entendent, et de surcharger de boulot ceux qui restent tout en gelant leurs salaires, pour faire toujours plus de profits. Là-dessus, plus question de concurrence : Varin, Ghosn et tous les autres, oublient bien vite leurs différends, dès lors qu'il s'agit de mettre au point une stratégie pour presser les travailleurs comme des citrons.
Stratégie qui passe, d'abord, par les (trop !) fameux accords de « flexibilité » ou de « compétitivité » que les patrons comme le gouvernement essayent de faire avaler aux salariés. Baisse des effectifs, mobilité interne forcée, suppression de RTT... en échange de déclarations bidon sur le maintien de l'emploi. Et tout cela se fait avec la complicité du gouvernement socialiste, qui appelle ces accords pourris du « donnant-donnant » ! Une complicité active d'ailleurs, puisque Hollande vient de dévoiler son plan d'austérité : au programme, hausse d'impôts même pour les ménages modestes, et coupes claires dans des budgets comme celui de la santé et de la culture, bref coup bas sur coup bas et la volonté, là aussi, de faire payer la crise aux travailleurs.

Refusons l'austérité !
Face à ces attaques en règle, les travailleurs doivent se donner leur propre stratégie. Et commencer par coordonner les luttes qui existent déjà. Après la manif au Salon de l'auto, une cinquantaine de travailleurs de Ford se sont joints, à l’invitation de la CGT de PSA Aulnay, au rassemblement organisé à la Cité des 3000, où ils ont retrouvé leurs camarades de PSA, mais aussi ceux de Sanofi, Air France, Presstalis, Magneto (sous-traitant de PSA) et de bien d'autres boîtes plus petites. C'est à ce genre d'occasions que l'on peut poser les premières pierres d'une telle coordination. Il faut que ceux qui se battent déjà unissent leurs forces, et s'adressent aux autres travailleurs, dans le privé et dans le public, car les problèmes sont les mêmes pour tous.
Refusons l'austérité, les accords piégés du patronat et du gouvernement, et imposons certaines mesures vitales pour les travailleurs, comme l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous avec maintien des salaires.
La journée du 9 octobre contre l'austérité, peut et doit être une occasion de se retrouver tous ensemble dans l'action, dans la grève, dans les manifestations. Et de préparer déjà la suite !

alexi

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