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Italie - Page 3 Empty Rome en liesse

Message  Roseau Dim 13 Nov - 15:38

http://www.liberation.fr/monde/01012371206-berlusconi-amer-demissionne-sous-les-huees
Ne pas rater video : sur la place du Quirinal, un orchestre et choeur improvisé, par contacts internet, a entonné l'Alleluia de Haendel (v
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Italie - Page 3 Empty Re: Italie

Message  sylvestre Mer 16 Nov - 15:21

Nous ne sommes pas indifférents à la façon dont Berlusconi est tombé ou à celui qui va lui succéder. Et, nous ne chanterons pas les louanges du président Napolitano qui a été protagoniste de cette chute pour répondre aux exigences du capital et de la direction politique européenne, qui considéraient Berlusconi et son gouvernement inaptes à porter à leur terme les politiques d'austérité et de destruction de l'Etat-providence

http://www.sinistracritica.org/content/addio-berlusconi-e-al-suo-governo-adesso-opposizione-al-governo-delle-banche-e-della-finanza
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Italie - Page 3 Empty Protestations anti Monti

Message  Roseau Jeu 17 Nov - 19:38

Photos et vidéos
http://www.zerohedge.com/news/technocratic-revulsion-begins-photos-and-video-thousands-italians-protest-montis-banker-governm
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Italie - Page 3 Empty La chute de Berlusconi

Message  CCR Mer 23 Nov - 21:04

Pourquoi la démission du Cavaliere ne signifie pas la fin des politiques anti-ouvrières et antipopulaires en Italie ?

Par Ciro Tappeste

Silvio Berlusconi est la seconde victime collatérale de haut vol de la crise qui est en train de secouer la zone euro et, plus largement, l’Union Européenne. Accroché au pouvoir depuis des mois en dépit d’une majorité parlementaire brinquebalante, ce sont ses plus étroits collaborateurs qui l’ont poussé vers la sortie le 8 octobre à la suite de son entrevue avec le Président de la République Giorgio Napolitano. Ce dernier, à la suite des pressions réitérées exercées par les différents gouvernements de l’UE, notamment par Paris et Berlin, a ouvertement exigé de lui qu’il se retire.


L’Italie n’est pas seulement durement touchée par la crise actuelle qui aggrave encore plus l’état de santé anémique de son économie dont la croissance est largement à la traine par rapport à ses partenaires de l’UE depuis plus de quinze ans. L’instabilité politique qui caractérise depuis de longs mois déjà le gouvernement Berlusconi a ouvert des brèches dans lesquelles s’est engouffré le capital financier international qui a intensifié au cours des dernières semaines ses attaques contre la dette italienne. Après les graves problèmes qui secouent la Grèce et dont Athènes n’est pas sorti, l’UE craint que la chute de la troisième économie de la zone euro, une des principales puissances impérialistes au niveau mondial, n’ait de conséquences désastreuses pour l’ensemble du continent, à commencer par la France et l’Allemagne.

Pourquoi Berlusconi a-t-il mis autant de temps à tomber ?

La question mérite en effet d’être posée. Comment, après une longue suite de scandales politiques, sexuels et mafieux dont lui et ses plus proches collaborateurs se sont retrouvés au centre, le Cavaliere ne tombe que maintenant, et sans pour autant que sa démission ne soit effective immédiatement ? Les raisons de cet apparent paradoxe italien du point de vue du jeu politique bourgeois « normal » dans n’importe quel pays impérialiste s’explique par différents facteurs.

Berlusconi a très largement gagné les élections anticipées de 2008 à la suite de la chute de Prodi. Il est arrivé ainsi au pouvoir pour la troisième fois avec le soutien de la Ligue du Nord, en étant à la tête d’un bloc social qui ne coïncide pas complètement avec les intérêts du grand capital italien. Le grand patronat, concentré au sein de Confindustria, profondément européiste et partisan de réformes de structure (que le gouvernement de gauche de Prodi qu’il avait appuyé n’avait pas pu mettre en œuvre), a ainsi dû accepter de mauvaise grâce la victoire du Cavaliere, symptôme de son incapacité à exercer une hégémonie globale sur l’ensemble des autres fractions du capital dans la péninsule, notamment sur le petit et moyen patronat du Centre-Nord du pays.

La base de Berlusconi plonge ainsi ses racines dans cette structure économique italienne faiblement productif non pas tant parce que toute une batterie de mesures anti-ouvrières n’auraient pas déjà été adoptées. En effet, il ne reste plus grand-chose des conquêtes ouvrières et populaires héritées de l’Après-guerre et des luttes des années 1970. Cette structure productive est en fait profondément liée à un patron capitaliste industriel et de services qui n’a pas connu les transformations qui ont caractérisé les autres pays d’Europe de l’Ouest dans les années 1980 et 1990. C’est-là que réside la base du berlusconisme. Il s’agit d’une combinaison d’intérêts particuliers propres, liés à son empire économique et à Mediaset, et d’un tissu patronal, lié aux classes populaires, dont les intérêts ne concordent pas totalement avec ceux du grand patronat et dont l’expression paradigmatique est la Ligue du Nord. C’est de ce patron productif que dérivent également les raisons pour lesquelles la crise est latente en Italie depuis deux décennies et frappe aujourd’hui aussi fort.

Face à ce bloc réticent à toute idée de réforme structurelle réclamée à cors et à cris par Confindustria et l’UE, le centre-gauche bourgeois incarné par le Parti démocrate (PD), qui regroupe l’ancien PCI et la DC, a été incapable de proposer au cours de ces longs mois de crise une alternative de pouvoir crédible, y compris aux yeux de l’establishment italien. Le PD est bien trop faible du point de vue du bloc social qu’il entend représenter, discrédité par plusieurs législatures de centre-gauche qui, pour les classes populaires, n’ont coïncidé qu’avec une période de dégradation constante de leurs conditions de vie et de travail. En ce sens, ni avant ni maintenant, le PD et ses alliés ne seraient assurés d’obtenir une majorité claire dans les urnes afin de mener à bien les réformes qu’exigent le patronat et les partenaires européens de Rome. D’où leur frilosité à l’idée d’élections anticipées. D’où les raisons du chantage de Berluscini et surtout de la Ligue du Nord qui ont agité le spectre des élections comme un épouvantail et continuent aujourd’hui de le faire.

Guerre de positions et scandales à la chaine : le pari d’un gouvernement technique

C’est donc ainsi qu’il faut entendre la stratégie d’usure parlementaire, lente, onéreuse et assez peu efective mise en œuvre depuis des mois par le PD et Confindustria. Tous deux se sont bien gardés de réclamer la chute de Berlusconi. L’objectif était de lui soutirer progressivement des soutiens au sein de son propre groupe parlementaire afin de le forcer à la démission pour mettre sur pied un gouvernement technique ou d’unité sans pour autant devoir avoir recours à des élections anticipées. C’est cette guerre d’usure qui a fait fondre le groupe parlementaire berlusconien qui est passé de 344 députés au début de la législature en 2008 à moins de 310 aujourd’hui, c’est-à-dire sous le seuil critique du niveau minimal requis pour se maintenir au pouvoir.

Pour mener à bien cette guerre d’usure qui s’est traduite par toute une série d’escarmouches échevelées et hallucinantes à mesure où les scandales apparaissaient, c’est toutes les casseroles de Berlusconi que le grand patronat, sa presse et les partis d’opposition ont fait sortir au grand jour. Il s’agit, soit dit au passage, de casseroles qui ne sont pas tant l’apanage de Berlusconi que le symptôme de toute une classe politique italienne qui ne s’est jamais vraiment remise de Tangentopoli, de l’Opération Mains Propres et de la transition de la Première République à une chimérique Seconde République au début des années 1990. Le gros problème c’est que cette guerre de position a duré beaucoup plus longtemps que prévu et pendant ce temps, la crise avançait et le pays s’enfonçait un peu plus sous les coups portés par les marchés.

Le PD et la bourgeoisie italienne, faisant preuve d’assez peu d’imagination, ont donc voulu réitérer le pari de décembre 1994 lorsque le retrait de l’appui parlementaire de la Ligue du Nord au premier gouvernement Berlusconi amena à la chute du Cavaliere. C’est ce qui permit la mise en place d’un gouvernement technique mené par lamberto Dini qui a ouvert la première (et unique) vague de réformes capitalistes profondes au cours des vingt dernières années et que par la suite les gouvernements de centre-gauche de Prodi (1996-1998) et D’Alema (1998-2001) n’ont fait qu’approfondir.

Mais cette fois-ci le pari a mis beaucoup plus de temps à porter ses fruits car Berlusconi lui aussi avait tiré des leçons du passé. La Ligue est ainsi restée jusqu’au bout dans la coalition et ce n’est que Gianfranco Fini, l’ex-fasciste d’Alliance Nationale, qui a pris son indépendance en créant un groupe parlementaire propre (FLI), privant ainsi Berlusconi d’autant de députés et de sénateurs, bien que de façon non décisive. Le Cavaliere lui n’a pas hésité à contrattaquer en s’achetant des fidélités, en retournant des députés, à grands coups de maroquins ministériels et de prébendes moins avouables afin de limiter la casse.

Cela a contribué à montrer combien la Première République, que la bourgeoisie italienne croyait avoir enterrée, n’avait pas vraiment disparu. Le gouvernement dépendait, comme avant, des négociations de couloirs et des discussions en sous-main à la buvette de Montecittorio, le Parlement italien. Tout ceci n’a fait que discréditer un peu plus le pays. En s’éternisant cette guerre judiciaire et parlementaire menée dans un contexte bien différent de celui de 1994 a fragmenté un peu plus le front interne du grand capital, parfaitement déboussolé. C’est ainsi qu’on a pu voir une Marcegaglia, la dirigeante de Confindustria, sous le feu roulant de ses pairs, soit qu’elle était jugée trop tendre ou pas assez à l’égard Berlusconi. Montezemolo, ancien dirigeant de Fiat, envisage quant à lui de se lancer en politique, en incarnant une espèce de berlusconisme de centre-gauche, comme Della Valle d’ailleurs, autre grand patron italien. De son côté, Marchionne, actuel dirigeant de Fiat, en a profité pour se retirer de Confindustria, du jamais vu en cent ans d’existence. Parallèlement, l’instabilité politique a favorisé les attaques spéculatives du capital financier international contre l’Italie. Aujourd’hui cette étape se clôt temporairement sous la pression de Paris et de Berlin, les deux capitales s’étant rendu compte qu’un approfondissement ultérieur du chaos italien après l’embourbement grec pourrait coïncider avec le coup de grâce de la zone euro.

Le Président Napolitano qui agit en ultime instance comme le dernier bastion de stabilité institutionnel et en porte-parole officieux de Confindustria est complètement opposé à toute idée d’élections anticipées. Plus encore qu’en Grèce où des élections à l’issue incertaine continuaient à être revendiquées jusqu’à il y a peu par l’opposition de droite d’Antonis Samaras, il est hautement probable qu’aucune majorité claire ne sortiraient des urnes en cas d’élections anticipées en Italie. C’est en ce sens que l’idée de mettre en place un gouvernement technique fait son chemin, mené cette fois-ci par un ancien fonctionnaire européen, l’ancien Commissaire Mario Monti, nommé sénateur à vie par Napolitano pour les circonstances.

Malgré tout Berlusconi refuse de jeter immédiatement l’éponge. Avec sa « démission au ralenti » telle que l’a définie Il Corriere della Sera, il essaie de jouer de façon désespérée ses derniers atouts. Il prétend ainsi faire passer la loi budgétaire pour 2012 et le nouveau paquet de mesures d’austérité promis à l’UE avant de démissionner pour de bon, en partie pour redorer son blason in extremis, en partie pour repositionner le PDL, son parti, dans le rôle de « parti responsable », en cas d’élections anticipées.

Marchés et lutte de classe

La grande inconnue réside cependant dans l’attitude des marchés par rapport à la situation italienne et dans l’applicabilité du nouveau paquet d’austérité.

Si pendant une première phase les annonces des plans de rigueur pris par les différents gouvernements de l’UE redonnaient une bouffée d’oxygène et calmaient les marchés, les dernières annonces du gouvernement italien ont au contraire relancé les attaques spéculatives. Le « spread » italien, à savoir la différence entre le taux d’emprunt sur dix ans des bons de l’Etat italien et de l’Etat allemand, était arrivé le 9 novembre à un niveau record, fragilisant l’ensemble de la zone euro, et pas seulement la péninsule. L’UE de son côté est incapable de répondre en raison des divergences existantes entre Merkel et Sarkozy au sujet du rôle qui devrait être celui de la BCE dans une telle situation. Tout ceci pourrait précipiter plus rapidement que prévu le dénouement de la crise gouvernementale italienne, en mettant définitivement hors-jeu Berlusconi et en accélérant la constitution d’un nouveau gouvernement autour de Monti, en dépit de l’opposition d’un côté des alliés traditionnels du PDL, la Ligue du Nord, et de l’autre bord de l’échiquier politique, l’opposition de l’IdV de l’ancien juge Di Pietro sans lequel le PD serait bien en mal de gouverner.

Comme le fait entendre sans ambages Il Sole 24 Ore, le quotidien étroitement lié à Confindustria, dans son édito du 9 novembre « le temps est le plus grands des privilèges (…) et nous n’en avons plus. L’Europe ne nous accorde plus aucun délai et nous avons trois jours pour établir un calendrier des mesures qui se fassent l’écho des recommandations [formulées par Merkel, Sarkozy et la BCE lors du dernier Sommet de Cannes]. Il s’agit d’un programme à travers lequel l’Italie devrait réécrire de fond en comble le contrat social que vingt années de réformes n’ont que très partiellement modifié, [ce qui impliquerait transformer radicalement le pays] qui a vu l’augmentation des déséquilibres sociaux (…), qui n’a jamais vraiment su ce que veulent dire les libéralisations, qui alimente un Etat providence sans en avoir les ressources nécessaires (…). Le Premier ministre qui a annoncé sa démission continue à prendre son temps et quoiqu’il arrive, par-delà cette énième crise politique, la question des réformes est une question clé. Les réformes, tout le monde en a besoin et il faut les appliquer. Au vu de la situation actuelles, les batailles tactiques entre majorité et opposition, les rivalités entre égos et les petits arrangements ne pourraient qu’aboutir au défaut de paiement ».

Cet édito représente tout un programme d’action pour la bourgeoisie dans sa guerre pour que la crise soit payée par les travailleurs et les classes populaires. Il souligne cependant indirectement une autre question : celle de l’acceptabilité du plan d’austérité qui devrait être voté et auquel devraient suivre d’autres mesures anti-ouvrières et antipopulaires. Bien que démoralisée par l’expérience Prodi (2006-2008) qui a gouverné le pays avec l’appui étroit des bureaucratie syndicale confédérales (CGIL-CISL-UIL), et bien que fortement secouée par l’impact de la crise, la classe ouvrière italienne pourrait réagir plus brutalement que prévu aux thérapies de choc qu’on prétend lui imposer.

La jeunesse italienne a déjà démontré sa réactivité avec le mouvementé étudiant de l’automne 2008 (« l’Onda »), les manifestations violentes contre les coupes budgétaires du 15 décembre 2010 à Rome et dernièrement la mobilisation du 15 octobre, toujours dans la capitale italienne. Il existe d’autre part des luttes ouvrières partielles, portant sur les conditions de travail notamment, dans différents secteurs de l’industrie et des services. Ces luttes ne touchent pas seulement les bastions traditionnels qui sont de retour sur le devant de la scène sociale, à l’image des métallos de la FIOM, au niveau du groupe FIAT par exemple mais également dans les chantiers navals de Fincantieri. La jeune classe ouvrière immigrée, doublement exploitée, continue de faire montre de sa combativité à travers un certain nombre de luttes radicales en Lombardie, dans le secteur des coopératives de transport et de logistique.

Tous ces mouvements posent cependant la question de la fragmentation, de la coordination et de l’indépendance politique de ces luttes. D’une part l’avant-garde du conflit de classe est divisée entre la FIOM (qui affronte la ligne modérée, pro-patronale et conciliatrice de sa propre confédération, la CGIL) et les syndicats de base. De l’autre, la direction de la FIOM poursuit, en dépit des luttes, une politique de suivisme total à l’égard de différentes variantes de la gauche réformiste, à commencer par SEL de Nichi Vendola et dans une moindre mesure Refondation Communiste, une gauche réformiste liée à son tour au PD. Cela fait obstacle à ce qu’une opposition de classe se structure en Italie et empêche également toute victoire décisive sur le patronat et les différentes options gouvernementales qui sont aujourd’hui en discussion.

La situation qui s’ouvre avec la (prochaine…) démission (définitive…) de Berlusconi ne pourra être mise à profit par ces secteurs en lutte que s’ils sont capables d’incarner une opposition de classe face au prochain gouvernement qui s’annonce déjà comme encore plus dur, antipopulaire et anti-ouvrier que le précédent, celui du Cavaliere. Le souvenir du gouvernement Dini qui inaugura son mandat avec la première réforme des retraites est là pour le rappeler. Et cette fois-ci les marges de manœuvres de la bourgeoisie italienne sont encore plus étroites.

09/11/11

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Site du CCR : http://www.ccr4.org

Tous les nouveaux articles du CCR:

-Il est grand temps de construire la contre-offensive

-Pourquoi la démission du Cavaliere ne signifie pas la fin des politiques anti-ouvrières et antipopulaires en Italie ?

-Crise politique et lutte de classes en Grèce : L’analyse de l’OKDE Ergatiki Pali

-Libération des camarades de l’Université de Sao Paulo arrêtés à la suite de l’intervention de la Police Militaire

-Argentine : La gendarmerie infiltre les manifestations ouvrières et la justice poursuit les syndicalistes combatifs pour les blocages de l’autoroute Panaméricaine

-Mayotte, la lutte continue mais la solidarité tarde à se mettre en place

-« Intouchable » collaboration de classe



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Italie - Page 3 Empty L'art du soulèvement

Message  Roseau Sam 3 Déc - 7:09

Magnifique.
Je vous laisse découvrir...
http://blogs.mediapart.fr/blog/bernard-colin/011211/lart-du-soulevement
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Message  Copas Sam 3 Déc - 18:58

Milan, avec le soutien de la CUB (Confederazione Unitaria di Base), la bataille multi-forme contre la précarité, les CDD et les coupes budgétaires des aides aux plus fragiles.
La coordinamento precari dei centri CAG, CAM e CSRC a fait un rassemblement pour faire face aux coupes sombres des successeurs de Berlusconi qui frappent les plus précaires et les travailleurs des centres d'aide :

“In festa” per il lavoro: facciamo centro in piazza



Naples, Comitato "Casa bene comune", des familles, travailleurs précaire et étudiants sans toits occupent une ancienne école désaffectée pour y habiter.



Monti n'est pas un« sauveur de la patrie » (le successeur de Berlusconi actuel) :
L'appel à une première AG à Roma de la part de l'Unione Sindacale di Base, avec Cib-Unicobas, SlaiCobas, USI e Snater, aux travailleurs, aux représentants syndicaux, aux étudiants et à tous ceux qui souffrent des conséquences de la crise, pour construire un syndicat unifié, l'opposition ouvrière aux banques, au gouvernement et à l'Union européenne, à tout pacte avec les patrons et le gouvernement, à construire le chemin qui conduira à une grève générale.


Avec les errements de PRC (qui tient son 8eme congrès à Naples en ce moment et j'attends un peu les conclusions) il semblerait que murisse dans une partie des syndicats de lutte et de base une attitude et fonction d'opposition politique de classe.

Pendant ce temps là la CGIL a organisé une AG grande messe de ses délégués...

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Message  Copas Dim 4 Déc - 16:39

L'AG de Rome des syndicats de base s'est tenue .

Elle a été marquée par une réconciliation partielle entre syndicats de base et une décision de travail en commun pour faire face aux plans d'agression de la bourgeoisie.

Un des aspects extrêmement importants de cette assemblée se trouve dans le texte de conclusion qui zape en grande partie la gauche italienne et le jeu institutionnel.

L'affirmation que la lutte des classes, la bataille sociale, est le seul obstacle aux plans de la bourgeoisie, place de fait une partie de ces syndicats de base dans une fonction que les partis de gauche ont abandonné en chemin.

De fait, les syndicats de base en Italie assument aussi peu à peu des fonctions de mouvement politique en ayant investi tous les champs de la société , que cela soient ceux présents à cette rencontre, comme ceux absents.

DOCUMENTO CONCLUSIVO DELL'ASSEMBLEA NAZIONALE DEL SINDACATO CONFLITTUALE
USB -- Cib Unicobas -- SlaiCobas -- Snater -- US

La crisi economica in atto è una crisi sistemica del capitalismo mondiale e vale a dire che qualunque riforma, per quanto dura e profonda, non serve a farci uscire dall'attuale situazione.
Quella che ci si prospetta oggi è una vera e propria guerra finanziaria, che attraverso la gestione dei debiti sovrani devasta le economie reali, ridefinisce relazioni e rapporti tra i paesi europei, opprime i popoli privandoli dell'accesso alla ricchezza sociale prodotta.

Il Governo Monti è la rappresentazione diretta dei poteri forti internazionali.

Il nostro paese passa dal precedente commissariamento da parte della Troika - BCE, Commissione Europea, FMI - alla colonizzazione da parte dei tecnocrati del potere finanziario mondiale.
Tutto ciò sta producendo una nuova forma stato, con la marginalizzazione della politica e una gestione autoritaria della cosa pubblica.
Questo governo si rappresenta con l'aggregazione dei poteri forti nazionali - banche, università manageriali, chiesa e confindustria asserviti al potere finanziario internazionale rappresentato dallo stesso Monti.

La manovra preannunciata, al di là dell'ormai ridicolo ritornello "rigore, equità e crescita", si concretizza attraverso una violenta manovra recessiva che agisce profondamente nel tessuto sociale ed economico.
I tagli annunciati determineranno la cancellazione dei servizi essenziali: trasporti, sanità, scuola, tanto per citarne alcuni.
Nessuna patrimoniale vera, mentre si continuano a saccheggiare i redditi dei soliti noti e le rendite continuano ad essere tassate in maniera ridicola.
Le pensioni sono l'elemento centrale della lotta ai cosiddetti privilegi, individuati come la causa della mancata crescita; in realtà si tratta del tentativo di mettere le mani sulle risorse del sistema previdenziale pubblico per recuperare profitti attraverso l'allungamento senza fine dell'età pensionabile e l'introduzione dei fondi privati come unica prospettiva per le nuove generazioni.
La precarizzazione del mondo del lavoro si estende e diventa precarietà sociale diffusa; il reddito sociale minimo prospettato dalla Fornero, diventa la riedizione delle tessere di povertà.

Il conflitto sociale è l'unico ostacolo reale all'intero progetto. Non basta la totale subordinazione dei sindacati concertativi a garantire la pace sociale e i processi di destrutturazione.

In questo senso va inquadrato l'accordo del 28 giugno, che ha visto la Cgil rientrare nel gioco della "codeterminazione", come dichiarato dalla Camusso, e definito "lubrificante" dell'art. 8 dalla Marcegaglia, ultimo omaggio del passato governo a Marchionne.
Questo accordo non prevede solo la cancellazione del CCNNL ma l'ulteriore tentativo di spazzar via qualunque forma, anche minima, di partecipazione democratica dei lavoratori. Così come con l'inasprimento della legge 146, attraverso la regolamentazione restrittiva e ossessiva del diritto di sciopero, si tenta di cancellare di fatto la possibilità del conflitto.

Il ruolo dei sindacati indipendenti diventa l'unica possibilità di dare corpo e voce all'opposizione sociale attraverso una forte soggettività.
I processi unitari devono essere velocizzati e dotati di progetti concreti così come la conflittualità diffusa deve diventare punto di aggregazione dell'opposizione sociale, consci della necessità di costruire le più ampie alleanze con tutti quei soggetti sociali che nel nostro paese si battono per la difesa dei beni comuni, dell'ambiente, la scuola pubblica, contro tutte le privatizzazioni, per i diritti dei migranti.

Riteniamo indispensabile pertanto costruire un percorso comune per affrontare questa fase, sia lavorando alla preparazione dello sciopero generale, sia mobilitandoci nei territori per aprire un ciclo di lotte nel Paese che ridefinisca il ruolo centrale del lavoro e dei lavoratori.

USB -- Cib Unicobas -- SlaiCobas -- Snater -- USI

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Message  Copas Dim 4 Déc - 16:55

SANOFI

Une initiative devant le centre de recherche de Sanofi-Milan avec des syndicalistes d'autres pays (CGT française par exemple), contre les pressions du groupe sur les salaires et les emplois



Rome

Les précaires du nettoyage et des laveries (notamment ceux qui nettoient le parlement) menacés de licenciements, résistance et mobilisation contre un plan de 350 licenciements (causés d'ailleurs indirectement par les coupes budgétaires de l'état et du parlement) :



Rome

Les précaires de la Croix Rouge italienne devant le ministère de la Santé pour faire face à des mesures risquant de licencier les milliers de travailleurs de la CRI et de favoriser la privatisation

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Message  Copas Dim 4 Déc - 17:15

Les plans de licenciements se multiplient.

L'entreprise SIGMA-TAU , 569 licenciements

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Message  Copas Ven 9 Déc - 0:03

La colère des travailleurs de la Scala à Milan
Les désastres des politiques anti-ouvrières font passer la lutte des classes au milieu du célèbre théâtre.



Les CUB à la maneuvre




Mario Monti, fils de... Berlusconi !
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Message  BouffonVert72 Mar 13 Déc - 15:24


Le marché du travail italien, une fabrique de précaires
Par Gavin Jones | Reuters – jeu. 1 déc. 2011

ROME (Reuters) - On les appelle les "precari". Des Italiens d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années, surdiplômés et qui courent les petits boulots mal payés.

Ils sont la règle et non l'exception, les premières victimes d'une course à la flexibilité du travail qui est, reconnaissent les économistes, allée trop loin.

Chef du gouvernement technique chargé de sortir l'Italie de la crise, Mario Monti a promis de s'attaquer à ce marché du travail "binaire" qui, à ses yeux, surprotège certains et abandonne les autres.

Les jeunes Italiens ont rarement un travail de longue durée. Ils vont de contrat court en contrat court, d'un an pour les plus chanceux.

Ceux qui travaillent s'estiment heureux. Un Italien de moins de 25 ans sur cinq a un travail, triste record de la zone euro partagé avec les Grecs. Le taux d'emploi en Italie est de 57%, le deuxième plus faible devant Malte.

Luca di Bonaventura est diplômé de sciences politiques de l'université de Florence depuis 2001. Il voulait faire carrière dans le journalisme.

Après dix ans passés à courir les contrats de six mois dans de grandes agences de presse italiennes, payé entre 600 et 1.500 euros par mois, il envoie maintenant des CV pour pouvoir infliger des amendes aux conducteurs mal garés ou accueillir les clients à la banque.

"Je pourrais être portier dans un hôtel. Je prendrais n'importe quel travail demain s'il s'agissait d'un contrat régulier, avec un mauvais salaire mais des congés payés, quelque chose qui me permette d'organiser ma vie", dit-il.

Simona Allegretti, 37 ans, voulait enseigner dans l'école publique après ses études de littérature italienne. Mais elle travaille dans une école pour coiffeurs, pour 15 euros de l'heure et sans aucune protection sociale.

Elle a abandonné ses rêves d'Education nationale après avoir fait des remplacements pendant des années, appelée de temps à autre et mal payée. Moins d'un pour cent des professeurs titulaires en Italie ont 35 ans. Dans le système secondaire, ils sont une espèce en voie de disparition.

FLEXIBILITÉ

Le marché du travail en Italie n'a pas toujours été sinistré. Jusqu'au milieu des années 1990, le travail temporaire était rare et offrait le même niveau de protection sociale que les contrats de longue durée.

Pour donner de la souplesse à un système jugé trop rigide, de nouveaux types de contrats temporaires ont été créés et l'intérim s'est développé.

Dans neuf cas sur dix, les premiers emplois sont désormais en contrat temporaire, que le travailleur soit diplômé ou non. Les salaires d'embauche sont, ajustés de l'inflation, au même niveau que dans les années 1980.

Les entreprises profitent du faible coût de ces contrats pour les renouveler aussi longtemps que possible et, ensuite, remplacer l'employé par un autre et recommencer.

Le travail temporaire, qui devait être un marchepied vers un emploi stable, ne mène plus à rien. Les jeunes retournent soit au chômage soit vers un autre travail temporaire et "precari a vita" est entré dans le langage courant.

A l'inverse de la plupart des pays européens, la plupart des chômeurs italiens ne perçoivent aucune aide et ne bénéficient pas d'un programme de retour à l'emploi.

"Sans la perspective d'une stabilisation, même progressive, du travail temporaire, la qualité du capital humain diminue, avec des conséquences négatives à long terme sur la productivité et la profitabilité", disait récemment Mario Draghi, alors gouverneur de la Banque d'Italie avant de diriger la Banque centrale européenne.

PARADOXE

L'abus de travail temporaire n'est cependant qu'une partie de l'explication. L'autre raison du refus des entreprises d'employer en contrat normal est qu'il est alors quasiment impossible de se débarrasser du salarié.

"Il faut sortir d'un marché du travail binaire dans lequel certains sont trop protégés tandis que d'autres sont absolument sans protection ni assurance en cas de chômage", a dit Mario Monti lors de son premier discours devant le Parlement.

Ces salariés "trop protégés" sont ceux du secteur public ou des entreprises de plus de 15 salariés. Dans le public, l'emploi est garanti à vie. Dans le privé, les protections sont élevées, hérités d'un droit du travail adopté dans les années 1970.

Le salarié ne peut être licencié que pour faute grave. Si elle n'est pas prouvée, il doit être réintégré et récupérer l'intégralité de son salaire pour les mois où il n'a pas travaillé, ainsi que des indemnités.

Ces règles ne s'appliquant qu'aux entreprises de plus de 15 salariés, les petits entreprises freinent leur croissance, ce qui fait du tort au tissu industriel italien.

Autre paradoxe, alors qu'il est très difficile de se séparer d'un salarié, une entreprise peut fermer une usine entière si elle prouve qu'elle doit se restructurer pour des raisons économiques. "En Italie, il est bien plus facile de licencier dix travailleurs qu'un seul", observe Piero Ichino, spécialiste du marché du travail.

Mario Monti se heurtera à l'opposition des syndicats s'il souhaite simplifier les règles de licenciement, à moins qu'il ne crée, comme il l'a annoncé, un système global d'indemnités chômage qui sera dur à financer dans le climat actuel.

Son autre axe de réforme du marché du travail divise les syndicats: le président du Conseil souhaite évoluer vers un système de conventions collectives par entreprise et non par branche, comme Fiat, premier groupe industriel italien, a commencé à le faire.

Clément Guillou pour le service français, édité par Gilles Trequesser
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Message  Gayraud de Mazars Jeu 15 Déc - 0:59

Salut camarades,

Un petit retour, sur le dernier congrès du PRC, à Naples, début décembre.

L'article édité par In Defence of Marxism, en anglais, explique bien la situation, les perspectives élaborées par mes camarades de Falce Martello au sein du PRC de la TMI, qui ont obtenu 13% des mandats, soit plus de 2000 voix des militants, les enjeux, de plus vous pouvez trouver en lien, différents documents...

http://www.marxist.com/italian-prc-national-congres-growing-support-for-marxists.htm

Les camarades de Falce Martello, ont aussi produit ce texte en italien : Ottavo congresso del Prc, Napoli - Documento conclusivo alternativo document de clôture du congrès, alternatif, intitulé Costruire l’opposizione di classe, construire l'opposition de classe...

http://www.marxismo.net/materiali-8/ottavo-congresso-del-prc-napoli-documento-conclusivo-alternativo

Ce qui se passe en Italie, cela doit être d'un grand intérêt pour les militants communistes et les travailleurs, et pas seulement en France...

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Message  Copas Jeu 15 Déc - 1:17

Gayraud de Mazars a écrit:Salut camarades,

Un petit retour, sur le dernier congrès du PRC, à Naples, début décembre.

L'article édité par In Defence of Marxism, en anglais, explique bien la situation, les perspectives élaborées par mes camarades de Falce Martello au sein du PRC de la TMI, qui ont obtenu 13% des mandats, soit plus de 2000 voix des militants, les enjeux, de plus vous pouvez trouver en lien, différents documents...

http://www.marxist.com/italian-prc-national-congres-growing-support-for-marxists.htm

Les camarades de Falce Martello, ont aussi produit ce texte en italien : Ottavo congresso del Prc, Napoli - Documento conclusivo alternativo document de clôture du congrès, alternatif, intitulé Costruire l’opposizione di classe, construire l'opposition de classe...

http://www.marxismo.net/materiali-8/ottavo-congresso-del-prc-napoli-documento-conclusivo-alternativo

Ce qui se passe en Italie, cela doit être d'un grand intérêt pour les militants communistes et les travailleurs, et pas seulement en France...


Exactement, mais l'état de PRC n'est vraiment pas fameux. Et un peu comme chez un parti bien connu de ce côté-ci des Alpes, ils se sont faits tringlés mais sont près à remettre du fric dans le bandit-manchot avec le PD (parti démocrate fruit des épousailles entre des cocos de droite et des démocrates chrétiens).



Le paradoxe veut que l'on voit finalement certains syndicats de base intervenir sur le champ politique.

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Message  Copas Dim 18 Déc - 1:08

Gènes
Les difficultés d'une riposte commune au successeur de Berlusconi
les tensions entre organisations syndicales

D'abord les images d'unité


Retour sur la tension qui a régné entre d'un côté la FIOM CGIL et de l'autre les syndicats IUL et CISL à Gènes lors de la manif de grève générale.

Pour résumer l'IUL et la CISL ont passé des accords avec la FIAT pour virer la CGIL FIOM à la Fiat du droit d'être syndicat représentatif au printemps.

Cette politique a eu ses conséquences logiques plus tard avec l'annulation de toutes les conventions dans la Fiat et la re-signature de conventions plus déstructurant les droits et les salaires, avec les syndicats de trahison.

Cette situation est couplée avec exclusion de la CGIL FIOM des négos. La tension était palpable entre les militants des deux organisations, sans que cela tourne vinaigre.




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Message  Copas Ven 13 Jan - 1:16

Les syndicats de base italiens vont tenter une grève générale le 27 janvier.
COBAS, USB, CUB, USI,...


L'appel :

Sciopero Generale 27 gennaio con Manifestazione nazionale a Roma
Italie - Page 3 Spilla11

Nazionale – mercoledì, 14 dicembre 2011

USB, SLAI COBAS, CIB-UNICOBAS, SNATER, USI e SICOBAS hanno indetto lo Sciopero generale di tutte le categorie pubbliche e private per intera giornata del 27 gennaio 2012 con Manifestazione nazionale a Roma.

Lo sciopero generale è indetto:

- contro il governo Monti che conferma le precedenti manovre, colpisce l'intero si
stema pensionistico e il livello di vivibilità economica dei pensionati, riduce il potere d'acquisto dei salari attraverso l'aumento dell'IVA, dell'Irpef locale, dei ticket sanitari, delle accise sulla benzina e l'adozione dell'ICI sulla prima casa;

- contro le politiche ispirate dall'unione europea e condivise dai vari governi, che tutelano gli interessi del grande capitale bancario, finanziario ed economico, scaricando i costi della crisi capitalista sui lavoratori e sulle fasce di popolazione più disagiata;

- contro le precedenti manovre del governo Berlusconi che complessivamente prevedono misure su licenziamenti, privatizzazioni e peggioramento delle condizioni di lavoro dei lavoratori privati e del personale
del pubblico impiego e della scuola (anche con l'accorpamento selvaggio degli istituti), compresa la riduzione del personale, la cassa-integrazione, la mobilità obbligatoria, la possibilità di licenziare e il blocco dei contratti, contro la riforma scolastica del Ministro Gelmini;

- contro le politiche del "piano Marchionne", le delocalizzazioni e la deindustrializzazione in atto, l'estensione dell'accordo Pomigliano in tutto il gruppo Fiat e nelle aziende metalmeccaniche collegate, la cancellazione del contratto nazionale e la svolta autoritaria in atto nelle relazioni sindacali;

- contro il patto sociale e l'attacco ai diritti dei Lavoratori;

- contro l'accordo del 28 giugno 2011 tra Cgil, Cisl, Uil e Confindustria, ratificato il 21 settembre scorso che ha aperto la strada all'art. 8 della manovra del governo e alla cancellazione dei contratti nazionali;

- per la piena applicazione delle misure di tutela su salute e sicurezza nei luoghi di lavoro.

USB - SLAI COBAS - CIB-UNICOBAS - SNATER - USI - SICOBAS


LA CONCERTAZIONE E’ MORTA. RIMANE IL CONFLITTO, DA PRATICARE


Nazionale – mercoledì, 04 gennaio 2012

Italie - Page 3 2012_c10
Dopo che il Governo Berlusconi aveva praticamente chiuso con la concertazione, oggi Monti ne decreta anche formalmente la morte. Non c’è più il rito del grande tavolo convocato in orario da telegiornale per far vedere che i nostri prodi sindacalisti stavano duramente trattando la resa senza condizioni ad ogni richiesta della controparte – sceneggiata andata in onda per svariati anni dal ’92 con pesanti ripercussioni sulla vita dei lavoratori - ma ci saranno sobri incontri tra qualche ministro e le singole confederazioni scelte nel mazzo tra quelle più compiacenti.

Sono i banchieri, bellezza! Verrebbe da dire, gente tosta che sa come guadagnarsi da vivere e che sa fare il proprio mestiere. Basta sceneggiate, basta penultimatum, basta estenuanti maratone con tavoli pletorici (plurali?) di facciata e trattative segrete tra pochi intimi, sempre i soliti più qualche parvenu di gradimento governativo, in cui ci si scambiava il malloppo, a voi la scomparsa della scala mobile, a noi la concertazione, a voi la precarietà, a noi gli enti bilaterali, a voi la riforma delle pensioni, a noi la gestione dei fondi pensione e via rammentando.

Il vero tavolo spesso è quello dei talk show, dove si confrontano robusti opinionisti che invocando il rispetto degli impegni presi con l’Unione Europea esortano a fare presto e di più, ad esempio non nascondendo la malcelata voglia di dare qualche ulteriore sforbiciata al pubblico impiego, magari licenziando qualche centinaio di migliaia di lavoratori pubblici come sta tentando di fare la Grecia su richiesta della troika BCE–UE–FMI.

Insomma tutto si dovrebbe risolvere facendo qualche giro di valzer con bonanniangeletticamusso, negli incontri separati o attraverso i riti televisivi, ma senza alcuna disponibilità a mettere in discussione le scelte operate in ossequio ai diktat dell’Unione Europea e degli interessi dei banchieri che sono obbiettivamente alla guida del nostro Paese. Nel frattempo, piano piano ma senza incertezze, si rimette mano alla rappresentanza sindacale per accompagnare la fine della concertazione con la riduzione dei diritti nei luoghi di lavoro. Ha cominciato Federmeccanica comunicando che chi non ha sottoscritto il contratto nazionale non avrà più alcun diritto in fabbrica. E’ l’articolo 19 bellezza! Verrebbe da dire. E’ quell’obbrobrio sorto dal referendum di parziale modifica dell’articolo 19 dello Statuto dei Lavoratori, voluto dalla sinistra sindacale dell’epoca per contrastare il quesito radicale di totale abrogazione di quella stessa norma che impediva, e impedisce, il pluralismo sindacale, che si prende la rivincita su chi lo ha sostenuto e vinto che oggi un po’ strilla e un po’ tenta accordi sottobanco per scongiurarne l’esito.

E allora? Cosa succede ora? Come si contrastano i progetti di questo governo insediato direttamente da Bruxelles con la benedizione di Napolitano e di tutti i partiti ben contenti di aver trovato qualcuno disponibile a fare il lavoro sporco in nome e per conto?

Nelle ultime dichiarazioni di bonanniangeletticamusso tese a spiegare a Monti che se non si apriva un vero tavolo di concertazione si sarebbe aperta una stagione drammatica evocando la stanca e trita categoria dell’arrivo dei facinorosi e dei provocatori o demonizzando il possibile emergere di tensioni sociali. Insomma o il ritorno ai vecchi ma funzionali riti della concertazione o il caos.

Mai uno che parlasse di utilizzo dello strumento del conflitto sociale come regolatore degli interessi contrapposti: tu mi togli la pensione, mi tagli lo stipendio, mi precarizzi l’esistenza, mi rapini il salario, mi aumenti la pasta, il gas, la corrente, l’affitto, la benzina, l’autobus e io lotto, sciopero, boicotto, manifesto, mi incazzo. Il 27 gennaio chi pensa che sia il conflitto lo strumento giusto per cacciare il governo dei banchieri e cambiare radicalmente la storia di questo paese cominci a scioperare e a venire in piazza con il sindacalismo di base. Diamogli una lezione di conflitto.
USB Unione Sindacale di Base

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Message  Copas Ven 13 Jan - 1:32

SPOT SCIOPERO GENERALE 27 gennaio 2012


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Message  Gayraud de Mazars Mar 17 Jan - 20:48

Salut camarades,

juste un petit retour sur le congrès du PRC...

Italie : succès des marxistes au congrès de Refondation Communiste

http://www.lariposte.com/italie-succes-des-marxistes-au,1728.html

Fraternellement,
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Message  Copas Mer 18 Jan - 0:08

par Gayraud de Mazars le Mar 17 Jan - 19:48
Salut camarades,

juste un petit retour sur le congrès du PRC...

Italie : succès des marxistes au congrès de Refondation Communiste

http://www.lariposte.com/italie-succes-des-marxistes-au,1728.html

Fraternellement,
GdM



Pour le congrès de PRC, un vote à plus de 80% pour l'alliance avec un grand parti bourgeois constitue à nouveau une terrible catastrophe pour ce parti et la classe ouvrière italienne, après les deux expériences d'alliance dévastatrices avec la bourgeoisie.

Parler de succès des marxistes en obtenant 13.4% d'un parti à l'agonie et n'arrivant pas à s'extraire d'une ligne suicidaire est un peu excessif.
Par ailleurs ce n'est pas la première fois que des tendances marxistes existent dans PRC et il faut une époque, dans un partie plus gros où les voix lors des congrès étaient importantes.
Ce qu'il y a lieu de retenir c'est que les partis type PC ou PRC demeurent non redressables (PRC était pourtant parti d'un potentiel plus intéressant).
C'est qu'on n'a pas là seulement un débat vis à vis du réformisme mais également vis à vis d'une nomenclatura, une couche sociale dont le déterminant majeur est ses espérances de survie matérielle avec les prébendes de la bourgeoisie.
Une bonne partie des révolutionnaires sont sortis depuis un moment de PRC sans d'ailleurs avoir des orientations bien fameuses qui permettent de gagner des fractions de ce qui demeure un colosse de la résistance en Europe, le prolétariat italien.

Falce Martello a une tâche compliquée allant vers une défaite à la Pyrrhus (même pas une victoire) dans un parti passé par la fenêtre et vermoulu par la collaboration de classe.

Il s'agit probablement de se mettre en position de rompre avec ce parti qui n'est plus redressable et mener la politique ouvrière nécessaire, en sachant qu'une partie de la radicalisation passe maintenant ailleurs que dans PRC (en partie dans ce qu'on appelle les syndicats de base, COBAS, USB, CUB, etc, qui ont une puissance non négligeable et qui sont travaillées profondément par des tâches politiques qu'on trouvait avant dans les partis).

La recomposition se fait dans le chaos de la crise capitaliste et les agressions . Mais l'état de PRC est désastreux, des militants effondrés et détruits de ce parti se croisent de partout.
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Message  Copas Mer 18 Jan - 0:37

L'occupation du Conseil régional à Gènes par les travailleurs des transports en grève.



La grève des chantiers navals à Gènes, occupation de l'autoroute



Caserta, la grève des éboueurs qui ne sont plus payés depuis des mois


Pendant que la Sicile est bloquée par une grève des transporteurs indépendants, des agriculteurs et diverses professions contre la hausse des prix de l'essence, avec un risque inédit de positions des fascistes dans le mouvement dans l’ile.



Dans la ville de Gela (sud Sicile)
La colère et l'indignation
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Message  Gayraud de Mazars Mer 18 Jan - 1:09

Salut Copas,

Le mouvement ouvrier politique italien est en ruine, mais reste des fondamentaux, et où iront les travailleurs italiens en lutte demain politiquement, camarade Copas ?

Je tiens compte de tes analyses, sur le constat elles sont justes, mais quand les luttes deviendront féroces, et bientôt, quand je ne sais, mais elles le seront en Europe et même en France, et la période qui vient sera compliquée, des luttes de travailleurs en colère, vraiment, cela sera nouveau, et des reculs aussi, les deux phénomènes existeront.

Peut être, parce que la période change, que nous verrons des choses auquelles nous ne sommes pas vraiment habitué, mais il est une leçon de l'Histoire du mouvement ouvrier international démontre, quand les luttes montrent, dans un premier temps et après souvent, c'est pas vers les marges, que le mouvement ouvrier politique se fédère, mais dans les organisations traditionnelles de la classe ouvrière, quelque soit leur passé même ou leurs trahisons...

Le PRC ou le PCF, ce qui compte, cela n'est pas ce qu'ils sont aujourd'hui, on sait ce qu'ils sont, mais ce qu'ils peuvent devenir demain...

Fraternellement,
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Message  Copas Mer 18 Jan - 1:45

Peut être, parce que la période change, que nous verrons des choses auquelles nous ne sommes pas vraiment habitué, mais il est une leçon de l'Histoire du mouvement ouvrier international démontre, quand les luttes montrent, dans un premier temps et après souvent, c'est pas vers les marges, que le mouvement ouvrier politique se fédère, mais dans les organisations traditionnelles de la classe ouvrière, quelque soit leur passé même ou leurs trahisons...

Le PRC ou le PCF, ce qui compte, cela n'est pas ce qu'ils sont aujourd'hui, on sait ce qu'ils sont, mais ce qu'ils peuvent devenir demain...

Je ne prétends pas que les COBAS et l'USB, les CUBs soient la solution mais je constate que, de fait, et souvent, ils prennent un espace habituellement des partis politiques.

les événements se précipitent et le réflexe de partis issus du mouvement communiste est de mettre la barre à droite.
Si les luttes montent le mouvement ouvrier réformiste en profitera peut-être en premier . Mais la situation de PRC comme celle du PCf est largement excentrée de la classe ouvrière (plus le PCF d'ailleurs que PRC à mon sens).
Et c'est d'ailleurs un problème que l'incapacité du réformisme bureaucratisé politique organisé, en Italie comme en France, d'avoir une ligne de masse (même réformiste).
C'est un peu le problème du 4e âge du réformisme nomenclaturiste du XXIeme siècle, sa sortie en grande partie de la classe ouvrière, ou sa présence dans des petits secteurs excentrés et viellissant, contrebalancés complétement par des appareils profondément enkystés dans l'appareil d'état.

La longue période historique des partis réformistes de la 2eme guerre à maintenant, sur plus de 60 ans, a créé des appareils particuliers et pourrissants qui n'ont pas les mêmes liens organiques et politiques avec la classe ouvrière que les partis d'avant la 2e guerre mondiale.

Il y a un trou énorme en Italie et en France, du point de vue des partis ouvriers existants.$

C'est un problème inédit de ces deux pays qui ont connu des partis ouvriers surpuissants. Pour ce qui est des PC français et italiens (en acceptant PRC comme étant en filiation avec le PCI) ils se sont effondrés de l'intérieur avant de grandes crises révolutionnaires.

Je n'ai pas de réponse aisée à la construction de partis dans mes deux pays, et je ne trouve pas de réponse adéquate dans les petits groupes de la gauche révolutionnaires qui regimbent à se lancer dans la construction de partis de masse parmi les travailleurs (ils ne les conçoivent que soit comme un pas vers la droite ou soit comme l'attente avec un collier de perles dans un petit groupe).

Quand à être dans PRC ou le PCF ça me parait relativement inutile , ce qui n'empêche pas d'avoir des relations avec des courants en progression dedans et dehors.

Je pense que la situation permet la construction de petits partis de masse et que ceux-ci sont indispensables pour avoir une ligne de masse et non une ligne de débordement vis à vis des peaux de chagrin politiques du réformisme.

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Italie - Page 3 Empty L'injustice avance d'un pas sur

Message  Roseau Mar 14 Fév - 15:41

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article24235
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Message  Copas Lun 23 Avr - 22:06

Italie, contre la loi visant à rendre plus faciles les licenciements par les patrons



La CGIL de Forni



Lanciano, servizio TGMAX



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Italie - Page 3 Empty Les autorités inquiètes du domino espagnol...

Message  Roseau Dim 10 Juin - 17:58

http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/743090/apres-l-espagne-l-italie-sera-t-elle-le-nouveau-maillon-faible.html
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Italie - Page 3 Empty Ca se rapproche...

Message  Roseau Mar 12 Juin - 18:29

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202112460901-apres-l-espagne-l-italie-defiee-par-les-marches-332963.php
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