Syrie
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Re: Syrie
Notre souteneur de fachos part là encore dans ces disgressions.
Les faits Estirio ! les faits !
Tu cites un article comme bon pain, mais ce qui est dit dans ce que tu as choisi invalide complétement le fond de tes propos.
La fameuse guerre impérialiste n'existe pas .
D'un côté une aide massive financière et en armements de la Russie et l'Iran, de l'autre côté "l'aide de l'impérialisme US " est peanuts.
Ce sont tes sources Estirio.
L'incapacité des campistes à tenir la moindre conversation en la basant sur des faits est notoire sur la question syrienne.
Mais ils finiront par avoir peut-être raison sur un point : l'écrasement du peuple par le régime fasciste.
Déjà une grande partie des syriens se sont enfuis du pays sous les fusillades, canonnades, attaques de blindés lourds, artillerie, aviation et missiles sol-sol (c'est à ma connaissance la première fois qu'un régime utilise ce genre d'armement pour mater une insurrection populaire ) contre les villes.
Mais il y a encore des manifs régulières dans les villes syriennes, même si elles ne peuvent avoir la même importance quand on est sous le feu des blindés que quand on est sous le feu de mitrailleuses.
Au rang de nouvelles contre-vérités et manœuvres d'Estirio:
- le régime syrien ça serait le camp de la laïcité... Le hezbollah ça doit être des laïcs convaincus, et ce cher Assad qui a fait construire 7000 mosquées un sacré bouffeur de barbus...
- La communauté alaouite soutiendrait Assad.
D'abord cette communauté est minoritaire et il est exact qu'elle a été caressée dans le sens du poil par le régime et que l'essentiel de l'encadrement militaire est alaouite.
Toutefois une grande partie de la communauté alaouite a maintenant basculé dans l'opposition.
Il existe toujours en Syrie un réseau puissant et national de coordinations de comités locaux dans la clandestinité dans une partie du pays et publics dans les zones libérées de la soldatesque du régime. Ces coordinations sont la trame populaire du soulèvement, bien plus massives que les groupes armés disparates de l'opposition.
La situation est toujours celle-là et, à un moment, effectivement, le risque est qu'une partie réactionnaire des groupes armés l'emporte sur le soulèvement populaire en Syrie. Mais rien n'est acté encore. Et ce qui est à l'ordre du jour c'est bien plus l'écrasement du soulèvement populaire par le régime.
Pas encore joué.
http://www.alharak.org/nonviolence_map/en/#
Les faits Estirio ! les faits !
Tu cites un article comme bon pain, mais ce qui est dit dans ce que tu as choisi invalide complétement le fond de tes propos.
La fameuse guerre impérialiste n'existe pas .
D'un côté une aide massive financière et en armements de la Russie et l'Iran, de l'autre côté "l'aide de l'impérialisme US " est peanuts.
Ce sont tes sources Estirio.
L'incapacité des campistes à tenir la moindre conversation en la basant sur des faits est notoire sur la question syrienne.
Mais ils finiront par avoir peut-être raison sur un point : l'écrasement du peuple par le régime fasciste.
Déjà une grande partie des syriens se sont enfuis du pays sous les fusillades, canonnades, attaques de blindés lourds, artillerie, aviation et missiles sol-sol (c'est à ma connaissance la première fois qu'un régime utilise ce genre d'armement pour mater une insurrection populaire ) contre les villes.
Mais il y a encore des manifs régulières dans les villes syriennes, même si elles ne peuvent avoir la même importance quand on est sous le feu des blindés que quand on est sous le feu de mitrailleuses.
Au rang de nouvelles contre-vérités et manœuvres d'Estirio:
- le régime syrien ça serait le camp de la laïcité... Le hezbollah ça doit être des laïcs convaincus, et ce cher Assad qui a fait construire 7000 mosquées un sacré bouffeur de barbus...
- La communauté alaouite soutiendrait Assad.
D'abord cette communauté est minoritaire et il est exact qu'elle a été caressée dans le sens du poil par le régime et que l'essentiel de l'encadrement militaire est alaouite.
Toutefois une grande partie de la communauté alaouite a maintenant basculé dans l'opposition.
Il existe toujours en Syrie un réseau puissant et national de coordinations de comités locaux dans la clandestinité dans une partie du pays et publics dans les zones libérées de la soldatesque du régime. Ces coordinations sont la trame populaire du soulèvement, bien plus massives que les groupes armés disparates de l'opposition.
La situation est toujours celle-là et, à un moment, effectivement, le risque est qu'une partie réactionnaire des groupes armés l'emporte sur le soulèvement populaire en Syrie. Mais rien n'est acté encore. Et ce qui est à l'ordre du jour c'est bien plus l'écrasement du soulèvement populaire par le régime.
Pas encore joué.
http://www.alharak.org/nonviolence_map/en/#
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Syrie
L'effet égyptien dans la population ré-équilibre les rapports de forceAl-Nosra s'est fait gicler par des comités de protection du peuple kurde (YPG), du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), d'une localité frontalière avec la Turquie.
Après 24 heures de combat Al-Nosra a été expulsé de la ville.
Selon les militants YPG à Ras el-Aïn, qui se situe dans l’ouest de la province de Hassaka, des combattants d’Al-Nosra faisaient pression depuis le début du mois du ramadan sur les habitants pour qu’ils observent le jeûne, et s’en prenaient aux femmes ne portant pas le voile, ce qui est le cas des combattantes kurdes.
"Dehors ! L’État islamique en Irak et au Levant doit dégager"
Les manifestants cette semaine à Manbij, dans le nord, exprimaient leur exaspération envers Al-Nosra .
"le temps est compté pour tous ces groupes jihadistes . Ils utilisent la violence et la religion pour nous contrôler, et même si beaucoup des gens craignent d’afficher leur désaccord, personne ne veut d’eux."La Grande-Bretagne vend des équipements militaires à pratiquement tous les pays figurant sur sa propre liste des régimes sensibles, dont la Syrie et l'Iran, s'alarme une commission parlementaire britannique dans un rapport publié mercredi 17 juillet.
Le gouvernement assure qu'il ne délivre aucun équipement "de nature à être utilisé pour faciliter la répression interne" ou "provoquer ou prolonger des conflits régionaux ou internationaux" dans ces pays. L'ancien ministre de la défense et président de la commission parlementaire, John Stanley, a toutefois demandé un "comportement plus prudent au moment d'accorder des licences à des régimes autoritaires".
ÉQUIPEMENT CRYPTOGRAPHIQUE ET BIOTECHNOLOGIQUE
L'Iran a signé 62 contrats, essentiellement pour du matériel cryptographique alors que la Russie a contracté 27 licences pour de l'équipement biotechnologique, des fusils à lunette, de l'armement laser et des drones.
Ces deux pays fournissent des armes au régime du président syrien Bachar Al-Assad.
Le gouvernement britannique lui-même continue à accorder trois licences à la Syrie, portant sur des véhicules tout terrain et des pièces de sonars, alors qu'il a annoncé mardi la prochaine livraison de matériel de protection contre les armes chimiques à l'opposition syrienne.
Trop fort...
La Grande-Bretagne a renoncé à armer les rebelles syriens et n'exclut pas que le président Bachar al Assad puisse rester au pouvoir pendant encore plusieurs années, a-t-on appris jeudi auprès de sources au fait du dossier à Londres.
La conférence internationale de paix envisagée par Moscou et Washington pour trouver une solution au conflit pourrait ne pas être organisée avant l'an prochain, si le projet n'est pas purement et simplement abandonné, ajoute-t-on de mêmes sources.
"Il est clair que la Grande-Bretagne ne va pas armer les rebelles, de quelque manière que ce soit", a dit une des sources interrogées en rappelant que le Parlement de Londres avait exigé et obtenu la semaine dernière d'être consulté au préalable, le cas échéant, sur cette question.En Syrie, près de 6 000 personnes quittent chaque jour leur domicile pour fuir les combats, selon l’ONU qui recense 1,8 million de réfugiés syriens dans les pays voisins. Il s’agit de la pire crise en matière de réfugiés depuis le génocide rwandais.
"Le nombre extrêmement élevé de morts aujourd’hui - environ 5 000 chaque mois - montre la totale détérioration de ce conflit", a pour sa part affirmé le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les droits de l’Homme, Ivan Simonovic,Syrie : 200 personnes détenues par le régime dans une mosquée à Damas. 200 personnes sont détenues dans la mosquée Al-Omari à Qaboun, quartier du nord-est de la capitale syrienne où les combats font rage depuis des mois entre l'opposition et l'arméeL'État sioniste a mené, le 5 juillet dernier aux abords de Lattaquié, un raid aérien sur un entrepôt de missiles russes récemment livrés au régime syrien.
Entretien avec Jean-Pierre Filiu, universitaire, historien et spécialiste de la Syrie.
RFI : Vous revenez d’Alep. Est-ce que, comme les responsables de l’ONU, vous comparez la situation à celle du génocide rwandais ?A Alep, qu’avez-vous vu, que vous ont dit les gens ?Jean-Pierre Filiu : Je me garde de faire des comparaisons. Je note comme l’historien que je suis, que l’on est face à une révolution qui était pacifique, qui a subi une répression atroce par le régime, qui a été contrainte de se militariser et qu’aujourd’hui il y a, effectivement plus de 100 000 morts et surtout des pertes qui croissent de manière affolante chaque semaine.
Il est possible qu’on arrive à 200 000 morts avant la fin de l’année si rien n’est fait pour arrêter la machine de guerre de Bachar el-Assad.D’abord le moral des gens est tout à fait formidable malgré les horreurs qu’ils traversent. Ils n’ont aucun doute sur la chute de la dictature et d’ailleurs ils s’en prendraient vertement à tout dirigeant révolutionnaire qui oserait négocier avec Bachar el-Assad. Ils ont aussi un grand sentiment d’abandon, d’incompréhension.
Ils ont l’impression que le monde entier les a oubliés, les a laissés seuls face à Bachar el-Assad hier et face aux jihadistes aujourd’hui.
Mais en même temps, leur détermination est inébranlable et ils veulent aller jusqu’au bout et ne rien céder de cette liberté pour laquelle ils ont tellement payé.
Ces rebelles ont pris pourtant des zones entières, mais ils ne semblent pas être en mesure de s’organiser pour une vaste offensive. Est-ce que cela est lié, selon vous, à la division de ces insurgés ? On a l'Armée syrienne libre (ASL), les jihadistes et des groupes autonomes et on voit d’ailleurs de plus en plus d’attaques entre ces groupes.Fondamentalement, ces groupes sont sous-armés et c’est ce sous-armement qui fait et qui donne encore aujourd’hui la suprématie sur le terrain à Bachar el-Assad qui, lui, n’a pas hésité à utiliser à Alep à la fois l’aviation, les bombardements aériens, mais aussi les missiles sol-sol Scud - c’est la première fois, je crois, de l’histoire de l’humanité qu’on tire des missiles balistiques contre sa propre population -, et n’oublions pas l’arme chimique. Face à cela, la révolution a un armement dérisoire.
J’ai vu des offensives menées avec des kalachnikovs, des fusils d’assaut, un lance-roquettes, un véhicule blindé. Néanmoins les insurgés progressent.
Donc on peut imaginer ce qui se passerait s’ils avaient un armement enfin de qualité en termes antichars et antiaériens. Je crois qu’il suffirait de peu de choses pour renverser ce rapport de force et pour provoquer des défaites très sévères du côté du régime.
On a vu aussi, récemment d’ailleurs, que les civils qui protestent contre le régime de Bachar el-Assad commençaient à se rebeller contre les insurgés eux-mêmes, notamment dans certains quartiers de Damas sous contrôle des forces loyalistes. Est-ce que cela pourrait aussi marquer un nouveau tournant dans ce conflit ?Concernant la situation des réfugiés, plusieurs pays voisins de la Syrie refusent désormais l’accès à ces réfugiés. Est-ce à l’avantage des troupes de Bachar el-Assad ?Là encore, on pâtit d’une erreur de perception sur la nature profonde de la révolution syrienne. C’est une révolution pour la dignité, pour la liberté.
Et les populations qui ont rejeté le joug de Bachar el-Assad n’accepteront jamais de passer sous la tutelle de nouveaux maîtres même si ceux-ci se drapent dans la dignité de l’islam ou de la révolution.
J’ai vu à Alep des manifestations très sévères contre les autorités révolutionnaires.
C’est un signe de vitalité, de santé.
Il ne faut pas du tout y voir une faiblesse de la révolution. C’est au contraire un aiguillon qui fera que ces forces seront obligées de rester comptables envers leur population. Et c’est d’ailleurs le soulèvement de ces populations contre les jihadistes qui a été à l’origine de la plupart des incidents de ces derniers jours entre l’Armée syrienne libre (ASL), donc la guérilla révolutionnaire, et les jihadistes.Les responsables humanitaires de l’ONU aussi n’ont de cesse de réclamer du Conseil de sécurité des mesures significatives pour ces réfugiés. Que faudrait-il, selon vous ?Non, c’est d’abord un drame atroce. Il faut savoir que les exilés partent avec une véritable rupture tragique quand ils quittent leur champ ou leur maison. Il faut comprendre que le Liban, la Jordanie, dans une moindre mesure la Turquie, n’ont aucune envie de faire les frais de la passivité internationale et d’avoir des millions de réfugiés sur leur sol qui vont les déstabiliser alors que la seule solution à ce problème, c’est de faire tomber la dictature pour éviter que celle-ci continue de pousser des gens vers l’exil.
Là où d’aucuns voient un problème humanitaire et voudraient assister des populations syriennes déracinées, les Syriens, eux, veulent vivre et se battre sur leur sol pour se débarrasser une fois pour toutes de ce cauchemar qui a pour visage Bachar el-Assad.Fondamentalement, il faut mettre en place ce qu’on appelle l’action transfrontalière, essentiellement à partir de la Turquie, pour pouvoir enfin ouvrir des corridors humanitaires qui permettent d’assister les populations face à toutes ces campagnes de bombardements que continue de mener le régime.
C’est la seule façon de les fixer sur place et d’éviter que se mette en place la mécanique de l’exode qui va s’aggraver parce que Bachar el-Assad se sentant menacé, voire condamné, va intensifier sa violence et sa terreur contre la population.Zaatari, Jordanie, 160 000 réfugiés syriens créent une ville en exil
160 000 Syriens vivent dans ce qui serait la cinquième ville de Syrie si ces logements de fortune se trouvaient sur le territoire syrien, situé à seulement 8 km de leur campement de fortune.Homs, les quartiers insurgés vivent en état de siège
L'offensive du régime se poursuit aussi à Homs, dans le centre. Depuis fin juin, l'armée tente de reprendre les quartiers tenus par les insurgés dans la vieille ville.
« Il n'y a plus de nourriture, d'eau potable, ou d'électricité, tout est coupé, explique Moustapha. Le régime bombarde à distance, avec des obus et des roquettes. Il veut acculer les rebelles et raser la vieille ville de Homs pour s'en emparer. Pour le pouvoir, la bataille en cours est la plus importante. S'ils l'emportent, ils seront tranquilles, ils pourront relier la région de la côte, alaouite comme les Assad, à Damas. Après avoir pris Qousseir, le régime veut faire de la région d'Homs, à majorité sunnite, une nouvelle province, qui ne serait que pour les alaouites ».
Homs coupée en deux
Hajjar,réfugiée de Homs, « Depuis un an et demi, raconte-t-elle, Homs s'est vidée de beaucoup de ses civils qui étaient contre le régime quand les terribles bombardements ont commencé. Il y a deux villes de Homs aujourd'hui : celle tenue par les rebelles, et celle des pro-régime. Chez eux, c'est le paradis, tout fonctionne. Je pleure quand j'entends les nouvelles de la nouvelle offensive, je pleure ! Les combats ne s'arrêteront pas ! »
L'Iran et la Syrie ont présenté leur candidature pour faire partie du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
Copas- Messages : 7025
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Soutien aux journalistes enlevés
http://npa2009.org/node/38201
Roseau- Messages : 17750
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Déclaration pour la Syrie
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/declaration-pour-la-syrie.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
«La révolution syrienne est un bébé; il a besoin d’être nourri»
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/la-revolution-syrienne-est-un-bebe-il-a-besoin-detre-nourri.html
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/la-revolution-syrienne-est-un-bebe-il-a-besoin-detre-nourri.html
Roseau- Messages : 17750
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La question kurde, les islamistes et l’ASL
http://npa2009.org/node/38317
Roseau- Messages : 17750
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Re: Syrie
La révolution syrienne est terminée, la guerre pour la Syrie a commencé
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Syrie
On peut évidemment discuter du moment exact ou la révolte populaire s'est transformée en guerre de clans soutenus par divers Etats impérialistes et régionaux, mais ça ne date pas de 2013. L'affrontement entre Kurdes et Islamistes n'a fait que rendre plus évidente une situation que certains s'acharnaient à nier...chejuanito a écrit:La révolution syrienne est terminée, la guerre pour la Syrie a commencé
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Des milliards par mois pour en finir avec Bachar
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/syrie-des-milliards-par-mois-pour-en-finir-avec-bachar.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
«Les forces du régime continuent leurs bombardements indiscriminés sur les populations civiles»
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/syrieles-forces-du-regime-continuent-leurs-bombardements-indiscrimines-sur-les-populations-civiles.html
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/syrieles-forces-du-regime-continuent-leurs-bombardements-indiscrimines-sur-les-populations-civiles.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Source: Médiapart (payant)
Syrie : la population civile « exterminée »
aux bombes chimiques
PAR CAROLINE DONATI
ARTICLE PUBLIÉ LE JEUDI 22 AOÛT 2013
Syrie : la population civile « exterminée »
aux bombes chimiques
PAR CAROLINE DONATI
ARTICLE PUBLIÉ LE JEUDI 22 AOÛT 2013
« Le plus dur, c’était de voir ces regards tétanisés de
peur, ceux des enfants, de leurs mères, un enfant de
trois mois qui ne sait rien de ce régime, de l’opposition
ni de quoi que ce soit. La peur et la terreur sont
terribles ; à côté, la mort semble facile. » Majed est
médecin au centre médical de Douma, dans la banlieue
est de Damas, la Ghouta orientale. L’une des neuf
zones touchées par une attaque de l'armée syrienne
dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 août 2013.
Selon le comité de coordination de la localité,
l’aviation de l’armée syrienne a largué dans la nuit 15
obus chargés de gaz mortels sur cette banlieue de plus
d'un million d'habitants.
D’une voix posée qui ne laisse en rien transparaître
l’horreur vécue, le Dr Majed, 38 ans, raconte « les
bombardements de vaste ampleur sur toute la banlieue
de la Ghouta, qui commencent à 3 heures du matin ».
De 3 heures à 7 heures du matin, son équipe a pris en
charge 630 victimes, en grande majorité des femmes et
des enfants. Soixante-cinq sont décédées, la moitié des
autres cas étaient dans un état grave en début d’aprèsmidi
ce mardi.
Pour dispenser les soins, ils sont soixante en tout,
médecins et secouristes. « Un nombre inférieur aux
autres centres médicaux de la Ghouta, car nous avons
été moins touchés que les autres zones », précise le
docteur Majed.
Le bilan dressé en début d’après-midi ce mercredi
par les comités de coordination locaux (LCCS)
et notamment l’avocate Razan Zeitouneh (lire son
précédent témoignage ici) faisait état de 140 morts
pour la localité voisine de Kfar Batna et de 300
victimes pour Joumouriyeh.
Mais très vite, les nombres grimpent sur les réseaux
sociaux : en début de matinée, 668 morts sont
documentés ; trois heures plus tard, les LCCS en
dénombrent 1 270.
À cette heure déjà, de nombreuses vidéos envoyées
par les centres médiatiques de la Ghouta permettent
de documenter la nature de l’attaque : les victimes
ne portent aucune blessure physique et meurent
par convulsions. Tout indique qu’il s’agit d’une
intoxication par neurotoxique. Ce que confirme le
Dr Majed : « Problèmes respiratoires, (bradycardie),
ralentissement du rythme cardiaque, vomissements,
sécrétions bronchiques, convulsions, les victimes
portent tous les symptômes du gaz sarin »,
diagnostique le médecin. Dans la soirée de mercredi,
l'ONG Human Rights Watch affirme que le
témoignage qu'elle a recueilli sur place auprès de deux
médecins fait état de ces mêmes symptômes, « ceux
d'empoisonnements aux gaz neurotoxiques ».
À Jobar, lourdement touché, un autre médecin
témoigne, fébrile, devant la caméra de ce qu’il a
vécu au lever du jour et de la mobilisation des
médecins et secouristes. C’est le premier témoignage
d’un médecin.
25 000 doses d’atropine, 7 000 seringues
d’hydrocortisone… Toutes les réserves de la panoplie
anti-gaz neurotoxique y sont passées pour couvrir le
secteur de Jobar et Ayn Tarma. Une goutte d’eau
face à l’ampleur du massacre. Lui-même a vu mourir,
impuissant, 50 enfants. Il n’a en tête que la protection
des populations : « il est impératif d’organiser
maintenant des campagnes de sensibilisation. »
« Banalisation » de l'arme chimique
Car l’attaque a visé des zones résidentielles à forte
densité de population. Avant la révolution, la Ghouta
charkiyé (orientale) comptait 1,5 million d’habitants ;
ils seraient aujourd’hui moins d’un million à y vivre.
35% de la population initiale a fui la banlieue tenue par
les rebelles encerclée par l’armée de Bachar al-Assad
depuis 4 mois, privée de tout service depuis 10 mois,
ni eau, ni électricité. « En 60 jours, le four à pain de
Douma n’a fonctionné qu’une seule journée », reprend
le Dr Majed.
La population restée y vit terrorisée comme l’écrivait
l’intellectuel Yassin al-Hajj Saleh dans une tribune
prémonitoire en forme de cri d’alerte publiée en
juillet dernier dans le quotidien britanique The
Guardian.
La panique engendrée par des semaines de siège
et de pilonnage quotidien explique le terrible bilan
de l’attaque de la nuit de mardi à mercredi : au
déclenchement du bombardement, les habitants se
sont repliés vers les caves. Leurs abris habituels sont
devenus un piège mortel puisque le gaz décante et qu’il
faut donc se placer en hauteur pour avoir des chances
d'en réchapper.
Les médecins syriens mettent surtout en cause la
concentration de gaz utilisé. « Douma a déjà été
touchée en zone civile, il y a dix sept jours mais nous
n’avions eu aucun cas mortel car la concentration
de gaz était très faible, reprend le Dr Majed. Cette
fois la concentration était très forte : six membres
du personnel médical de Douma sont dans un état
critique après avoir soigné des victimes. »
La poursuite des bombardements sur Douma toute la
matinée a contraint aussi les médecins à soigner les
blessés dans des endroits confinés au lieu des points à
l’air libre prévus à cet effet, favorisant d’avantage la
suffocation et la propagation.
Preuve s’il en était besoin de la « banalisation »
du recours à l’arme chimique, médecins et activistes
se sont déployés avec une célérité remarquable, qui
pour dispenser les soins, qui pour faire la tournée des
centres médicaux, qui pour documenter les victimes.
Car pour la population syrienne, « l’attaque chimique »
est devenue une réalité de leur quotidien de violence
à l’instar des tirs de missiles Scud. Contrairement à ce
que voudrait faire croire le débat en Occident qui se
focalise depuis des mois sur la question de la preuve,
offrant ainsi une carte blanche au régime.
« Il ne s’agit pas tant de l’utilisation des armes
chimiques, forme de répression qui s’est relativement
banalisée depuis l’hiver 2012, mais bien de l’usage
massif qu’il en a été fait et qui constitue un saut
qualitatif important dans la répression», souligne
Mathieu Rey, chercheur associé au Collège de France.
Banlieue de Damas, 21 août 2013. Des cadavres rassemblés © REUTERS/Bassam Khabieh
L’attaque massive de la Ghouta s’inscrit en cela dans la
même courbe ascendante de violence observée depuis
des mois et de sa banalisation.
A titre d’exemple et pour la seule localité
de Douma, jusqu’en février dernier, l’hôpital de
Douma traitait une moyenne de 100 blessés par
jour, depuis, le chiffre est passé à 140. Pour le Dr.
Majed, « le niveau de barbarie n’a pas évolué » :
« Qu’il y ait 1 000 morts en un jour ou 1 000 morts
en trois jours (référence au précédent massacre de
Daraya d’août 2012, NDLR, lire notre article), ne
change pas grand chose, dit-il. Ce qui est nouveau,
c’est que le régime teste de nouvelles limites et de
nouvelles armes. Car jusqu’à maintenant, les gaz
étaient utilisés dans des zones contre l’armée libre
et non des zones d’habitation civile. » A l'appui
d'images satellitaires, HRW confirme là aussi que les
zones touchées n'abritent aucune base ou installations
militaires rebelles.
De fait, jusque-là, le recours à des armes neurotoxiques
s’inscrivait dans une tactique de guerre contre les
rebelles, dans leurs bases, en vue de reprendre
des territoires contrôlés par ces derniers. « Jusqu’à
présent, la stratégie consistait à viser les zones tenues
par les rebelles, soit à l’intérieur, dans l’objectif de les
faire fuir pour reprendre le contrôle de la zone, soit à
l’extérieur pour les forcer à approcher et les atteindre,
explique Thierry Boissière, chercheur au Gremmo
(Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée
et le Moyen-Orient) à Lyon. Aujourd’hui, on est dans
une extermination puisqu’il n’y a pas d’ambiguïté sur
la cible : la population civile. »
Est-ce à dire que l’on assiste à une banalisation
du recours à l’arme « chimique » dans des zones
habitées par les civils après l’automatisation des
bombardements sur les zones libérées et des tirs de
missiles Scud dans les quartiers populaires d’Alep et
sa région ?
Tout porte à le croire. Car si le massacre de la Ghouta
constitue un point de rupture dans l’échelle de la
violence, il s’inscrit néanmoins dans la même logique
du régime. Depuis les premiers coups de feu tirés
contre les manifestants de Déraa en 2011, au début du
soulèvement populaire, au tir de missiles Scud deux
ans plus tard.
« Le régime est dans une logique cohérente de
politique de terre brûlée qui ne se soucie que de
produire de la terreur et d’avancer des pions dans
les zones qui lui sont vitales, reprend le chercheur. La
zone de Damas en fait partie, mais il a aussi repris
le contrôle de Homs et est engagé dans la reconquête
des villages de la côte qui lui avaient échappé ces
dernières semaines. C’est une logique de survie à tout
prix, appliquée de manière froide et sans limite et
qui signifie qu’il est prêt à tuer tous les Syriens qui
s’opposent à lui. »
Si le massacre de la Ghouta dépasse toutes les limites
de la violence et constitue un saut qualitatif dans
l’horreur, il s’inscrit dans le cours de cette logique
de reconquête, annoncée à maintes reprises par le
président Assad.
« Lorsque le 26 juin 2012, Bachar al-Assad déclare
qu’il est engagé dans une guerre totale, cela
suppose l’utilisation de tous les moyens possibles
pour éradiquer “l’ennemi total”, ajoute Mathieu
Rey. Il faut s’attendre à la multiplication de ce
genre d’attaques sur l’ensemble des territoires entrés
en rébellion. » « Est-ce une logique génocidaire?
interroge le chercheur. Certainement pas, si on entend
par ce terme l’extermination d’un groupe spécifique
de la population, en revanche, de telles pratiques
de violence peuvent provoquer quantitativement
un nombre de victimes qui rappelleraient de tels
précédents. »
La présence des enquêteurs de l’Onu à Damas, arrivés
ce dimanche 18 août dans le but de recueillir des
preuves d'armes chimiques, ne change pas grand
chose. Bien au contraire, elle est un moyen pour le
clan Assad de tester à nouveau l’impunité qu’il tire
du soutien de ses alliés extérieurs qui bloquent toute
solution à l’ONU, d’une part, et les contradictions de
ses adversaires réticents à toute intervention, d’autre
part.
Le massacre de la Ghouta s’est en effet déroulé à peine
à un quart d’heure de l’hôtel où se trouve la mission
onusienne. Cette dernière est arrivée en Syrie à l’issue
de cinq mois de négociations interminables et son
champ d’action est cantonné à l’inspection de trois
zones choisies par Damas.
Autant dire que sa marge de manoeuvre est aussi quasi
nulle que celle de la précédente mission dépêchée
pour enquêter sur la répression en décembre 2011, à
l’issue de laborieuses tractations. « Le procédé n’est
pas sans rappeler cette étrange convergence entre
l’arrivée d’observateurs internationaux et des sauts
dans les phénomènes de violence », poursuit Mathieu
Rey. Les premiers observateurs onusiens avaient été
en effet accueillis par une série d’attentats attribués
à l’époque au régime et ils ont plié bagages au bout
de six mois après avoir été pris pour cibles par des
loyalistes.
« De la sorte, conclut Mathieu Rey, le régime teste la
communauté internationale sur ses réactions comme
il le fait depuis le départ et il la place face à ces
contradictions en lui montrant qu’il est capable de
faire un saut qualitatif et quantitatif dans la violence. »
Le soutien inconditionnel de Moscou qui a imputé la
responsabilité de l’attaque de la Ghouta Charqiyé aux
rebelles laisse prévoir en effet un nouveau blocage
diplomatique à l’Onu. Plus, le nouveau contexte
régional induit par la contre-révolution égyptienne –
saluée par Damas – et la crainte des Occidentaux de
l’internationalisation du conflit syrien sont vus par
les dirigeants syriens comme une nouvelle fenêtre
d’impunité sur laquelle ils peuvent jouer à venir.
« Dans la mesure où les grandes puissances n’ont rien
fait dès le départ, le régime se moque des lignes rouges
et regarde jusqu’où il peut aller », constate, lucide,
le Dr. Majed. Pour lui, la présence de cette nouvelle
commission de l’Onu illustre la complicité du monde
au même titre que l’envoi par les gouvernements de
quelques masques et antidotes : « La France et les
Etats occidentaux, en nous offrant des masques et des
formations au risque chimique, se rendent complices
des crimes du régime. C’est une insulte à l’humanité
car c’est reconnaître au régime le droit à l’usage
d’armes chimiques contre sa population. »
Et de conclure, sans illusion : « Je ne
demande ni l’aide des Etats occidentaux et du monde
arabe et islamique, je demande simplement à l’être
humain d’être solidaire de ces hommes dont le seul
tort est d’être né dans cette région du monde. »
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
MOSCOU, 21 août - RIA Novosti
Moscou n'exclut pas que les informations sur l'emploi d'armes chimiques en Syrie, diffusées au moment où des experts de l'ONU entament leur mission dans le pays, puissent constituer une provocation préméditée et insiste sur une enquête objective, indique le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch dans son communiqué diffusé mercredi.
"Ce qui retient l'attention, c'est que les médias régionaux engagés ont immédiatement lancé une attaque informationnelle agressive en rejetant la responsabilité sur le gouvernement syrien", lit-on dans le communiqué.
"Tout cela nous amène à penser qu'il s'agit, cette fois encore, d'une provocation planifiée à l'avance", souligne le diplomate.
A l'appui de cette thèse, il cite le fait que cette nouvelle attaque chimique a eu lieu au moment où une mission d'experts de l'ONU vient d'entamer son enquête sur l'utilisation présumée de sarin dans les environs d'Alep le 19 mars dernier.
Selon le diplomate, tout cela fait penser à une tentative visant à "trouver un prétexte pour demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'intervenir en faveur des opposants au régime de Damas et de torpiller par là même les chances de convocation de la deuxième conférence de Genève sur la Syrie".
"Moscou estime qu'il est très important de procéder à une enquête objective et compétente de cet événement", a conclu le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Des médias ont rapporté mercredi, citant des défenseurs des droits de l'Homme, que les forces gouvernementales syriennes ont lancé une attaque chimique d'envergure dans une banlieue de Damas, qui aurait fait plus de 600 morts. Les autorités syriennes démentent cette information.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Syrie
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a imputé aux groupes terroristes l'attaque chimique qui se serait produite dans la nuit du 20 au 21 août dans une banlieue orientale de la capitale syrienne, rapporte l'agence d'informations IRNA.
"Si le recours aux armes chimiques est confirmé, nous pourrons affirmer avec certitude que c'est l'affaire des terroristes et de groupes extrémistes, ces derniers ayant prouvé par leur actes qu'aucun crime ne les retenait", a indiqué le ministre iranien mercredi lors d'un entretien téléphonique avec son homologue turc Ahmet Davutoglu.
Commentant les accusations contre le régime syrien antérieurement parues dans la presse occidentale, M.Zarif a souligné que ces propos semblaient étranges compte tenu de la présence sur le sol syrien d'une mission de l'Onu chargée d'enquêter sur l'emploi éventuel d'armes chimiques.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu avait plus tôt déclaré être sûr et certain de l'implication du pouvoir syrien dans l'attaque en question, basant son point de vue sur des vidéos tournées sur les lieux du drame.
La chaîne de télévision Al-Arabiya a reporté mercredi qu'une attaque chimique d'envergure aurait été menée par les troupes gouvernementales dans une banlieue orientale de Damas, notamment dans la Gouta orientale et occidentale. D'après la même source, l'attaque aurait fait 635 morts. De son côté, la Coalition nationale de l'opposition syrienne parle de 1.300 victimes.
L'Onu espère que le gouvernement syrien autorisera les experts à accéder au site de l'attaque présumée "dès que possible"
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Syrie
Syrie : Fabius veut "réaction de force" si un massacre est avéré
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 22.08.2013 à 06h54 • Mis à jour le 22.08.2013 à 10h21
Au lendemain d'un bombardement massif lors duquel l'armée aurait utilisé des armes chimiques, selon des groupes d'opposition, les forces de Bachard Al-Assad ont repris, jeudi 22 août, le pilonnage des faubourgs de l'est de Damas contrôlés par les rebelles.
Lire le récit des attaques mercredi sur Damas
Des roquettes et des obus de mortier se sont abattus aux premières heures du jour sur Djobar et Zamalka, deux des quartiers où, selon l'opposition syrienne, des gaz neurotoxiques auraient fait entre 500 et 1 300 morts la veille. Le quartier voisin de Kaboun, plus au nord, et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud, sont également la cible des bombardements, ajoutent les activistes.
Les quartiers de la banlieue de Damas bombardés par l'armée, mercredi 21 et jeudi 22 août.
FABIUS : "PAS QUESTION D'ENVOYER DES FORCES MILITAIRES"
Au lendemain d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est terminée sans déclaration commune mais avec un appel à "faire la lumière" sur les soupçons d'attaque chimique, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a lui demandé une "réaction de force" de la communauté internationale s'il y a la preuve de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien. "Il y a des possibilités de répliquer", a-t-il assuré.
M. Fabius a précisé qu'il n'était "pas question d'envoyer des forces militaires. C'est impossible". Il a ajouté que, si le Conseil de sécurité ne pouvait prendre de décisions, "à ce moment là les décisions doivent être prises d'une autre façon. Comment ? je n'irai pas plus loin".
Une trentaine de pays, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, avaient demandé que la mission de l'ONU, arrivée dimanche en Syrie, puisse enquêter dès que possible sur les allégations d'attaques chimiques, une demande qui n'a pu être appuyée par le Conseil de sécurité. Mais la Russie et la Chine se sont opposées à l'adoption d'une déclaration en ce sens.
"Nous sommes dans une phase où il faut estimer que les membres du Conseil de sécurité sont conséquents avec eux-mêmes. Tous ont dit qu'on ne pouvait pas utiliser les armes chimiques. Ils ont tous signé l'accord international qui interdit leur utilisation. Y compris les Russes", a estimé M. Fabius.
L'IRAN DÉFEND LE RÉGIME DE DAMAS
Jeudi, l'Iran, principal allié du régime d'Assad, a déclaré que le gouvernement syrien ne pouvait être l'auteur d'attaques chimiques, dans la mesure où le régime a d'ores et déjà le dessus sur le plan militaire. "Si le recours à des armes chimiques est avéré, il sera le fait de groupes terroristes, car ceux-ci ont prouvé par leurs actes qu'ils ne reculent devant aucun crime", a argué le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.
Des images et des vidéos diffusées mercredi par les opposants, qui n'ont pu être vérifiées indépendamment, montraient des dizaines de corps dans des morgues improvisées, sans traces de blessures apparentes.
Dans un entretien au Monde.fr, le chercheur Olivier Lepick estime que, "au vu des symptômes et des tableaux cliniques présentés par les victimes sur les photos diffusées par les opposants, "cela ressemble très fortement à une intoxication par un neurotoxique. Il y a notamment l'absence de blessures physiques, les contractions musculaires, les sécrétions pulmonaires par la bouche".
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Syrie
On est en train de nous refaire le coup de l'Irak.M^me si Bachar est capable de tout, il n'est pas le seul à avoir ce genre de produits, les rebelles ont aussi pris des stocks. Ca tombe juste pour la visite de la mission ONU, le hasard me semble un peu gros...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Syrie
Tu veux parler des bombardements chimiques du Baas irakien sur les kurdes ? ils n'ont pas existé parce que l'impérialisme américain a envahi des années après l'Irak ??yannalan a écrit:On est en train de nous refaire le coup de l'Irak.M^me si Bachar est capable de tout, il n'est pas le seul à avoir ce genre de produits, les rebelles ont aussi pris des stocks. Ca tombe juste pour la visite de la mission ONU, le hasard me semble un peu gros...
Ouais, bon, il est certain qu'il faille obtenir plus de rsgts.
Toutefois l'utilisation de bombes chimiques semble s'être faite sur une série de positions du soulèvement syrien, par ailleurs pilonnées avec des obus et bombes conventionnels.
Il me parait improbable que le soulèvement syrien se fasse péter du chimique dans la tête sur une série de positions stratégiques, sur des zones larges, rien que pour passer pour des victimes, surtout dans des secteurs où l'armée syrienne n'y arrive pas, ou progresse avec une extrème difficulté.
Salauds pour salauds ils (le soulèvement syrien) auraient alors choisis une petite ville isolée et non stratégique pour utiliser des gaz, si ils voulaient passer pour des victimes.
La bataille de Damas est très loin d'être gagnée par le régime et les signaux envoyés par les états autour de la Syrie, les différentes claques impérialistes, + le concert des campistes, voulaient dire à Assad : Vas-y !
Perso, vu la tournure des événements ces derniers temps je m’attendais à des crimes de masse de plus en plus grands du régime, sans penser au chimique.
Maintenant j'attends plus de ce que nous transmettrons les coordinations de ville et de quartier, ainsi que les marxistes-révolutionnaires syriens pour évaluer la situation et vérifier les allégations des uns et des autres.
La présence d'une mission d’enquête de l'ONU ne change rien là dessus. Les difficultés du boucher Assad et de l’appareil d'état fasciste à écraser vraiment les quartiers soulevés de Damas, sont aussi des situations où un régime qui croit qu'il peut faire des horreurs impunément, peut éventuellement se déboutonner et plonger plus profond dans des crimes pour de simples raisons militaires.
Et ces raisons existent pour un régime qui n'hésite pas à utiliser des missiles balistiques pour tenter d'écraser des quartiers, ou qui envoie des groupes de blindés écraser des villes et des quartiers en sachant parfaitement ce que ça représente pour les populations dessous.
Attendons davantage de précisions et de preuves OK, mais soyons solidaires du peuple syrien qui tente depuis 2 ans et demi de se débarasser d'une ordure bourgeoise.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
The extermination of the people in revolt
Statement of the Revolutionary Left Current,
21 August 2013, Damascus.
21 August 2013, Damascus.
The dictatorial regime continues its policy of extermination of our people. Hundreds of Syrians, including a significant number of women and children, died in the early morning of August 21, 2013, the victims of weapons of extermination using toxic gases and the undeniable use of chemical weapons, in the neighbourhoods of eastern Ghouta, a suburb of Damascus, in the context of the most violent military attack by the regime carried out this morning on the areas in revolt.
For more than two years, the list of abuses and sacrifices suffered by the masses of our people has grown incessantly. It is impossible to count the hundreds of thousands of martyrs, the wounded, the imprisoned and the millions of exiles and refugees. The torture of our people continues. Their cries are lost in the air and a deadly silence engulfs human consciousness.
The massacre and coercion of our people continues, perpetrated by the machine of death and destruction of a regime which transcends fascism in its savagery. It is a tragedy that the world has not known in a long time, the tragedy of a people insurgent for its freedom and its liberation from the grip of a dictatorial regime, savage in its repression and in its exploitation of the oppressed of our country, in the service of the interests of a small bourgeois clique.
Our revolution has no sincere ally, except for the revolutions of the peoples of the region and the world and the militants who work to free themselves from obscurantist, oppressive and exploitative regimes.
This odious criminal act by the ruling clique against isolated civilians reflects cynicism about human life and this at the very moment when the counter revolutionary forces have begun to organise their attack against the revolutions at the regional level, led by Saudi Arabia and its allies. The regime will have found there an opportunity to commit its abominable massacre. Yet our people, in revolt and determined, tested by their wounds, will continue their resistance against the criminal tyrants, will defeat them and punish them as they deserve for their crimes.
We will bury our dead and tend to our wounded. We will be more determined and resolute in our struggle for the fall of the murderous and predatory regime and the victory of our popular revolution.
For the building of a Syria of freedom, justice, equality and social justice!
Neither Washington, nor Moscow!
Neither Riyadh, nor Teheran!
Glory to the martyrs! Recovery to the wounded!
Victory to the popular revolution!`
All power and all wealth to the people!
Syria
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Les Syriens tentent de mettre à l'abri les enfants
+ d'1 million d'enfants sont réfugiés à l'étranger
Le nombre des enfants réfugiés à l'étranger en raison de la guerre civile en Syrie a atteint vendredi le million, a annoncé l'ONU.
http://www.lorientlejour.com/article/829248/un-million-denfants-syriens-ont-fui-la-guerre.html
"Ce millionième enfant réfugié n'est pas un nombre comme les autres, c'est un enfant réel, arraché à son foyer, peut-être même à sa famille, confronté à des horreurs", a déclaré le directeur de l'agence de l'ONU pour les droits de l'enfant (UNICEF) Anthony Lake, dans un communiqué publié à Genève.
Le nombre des enfants réfugiés à l'étranger en raison de la guerre civile en Syrie a atteint vendredi le million, a annoncé l'ONU.
"Ce millionième enfant réfugié n'est pas un nombre comme les autres, c'est un enfant réel, arraché à son foyer, peut-être même à sa famille, confronté à des horreurs", a déclaré le directeur de l'agence de l'ONU pour les droits de l'enfant (UNICEF) Anthony Lake, dans un communiqué publié à Genève
Les enfants constituent au moins la moitié de tous les réfugiés syriens, selon les chiffres de l'ONU.
La plupart ont trouvé refuge au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Irak, et en Egypte, mais ils sont de plus en plus nombreux à fuir en Afrique du Nord et en Europe. 3.500 enfants se sont réfugiés en Jordanie, au Liban et en Irak, sans aucun accompagnement familial, a indiqué l'ONU. Le HCR a réussi à enregistrer chaque enfant réfugié par son nom. L'agence de l'ONU aide aussi les mères qui ont accouché en exil à obtenir des certificats de naissance pour leurs enfants, afin qu'ils ne deviennent pas apatrides.
Les chiffres les plus récents de l'ONU font état de 740.000 réfugiés syriens âgés de moins de 11 ans.
"Ce qui est en jeu n'est rien de moins que la survie et le bien-être d'une génération d'innocents", a déclaré pour sa part Antonio Guterres, Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés. "Les jeunes de Syrie perdent leur foyers, leurs familles et leur avenir. Même après avoir traversé la frontière, ils restent traumatisés, dépressifs et ont besoin d'une raison d'espérer", a-t-il ajouté.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Syrie
La nature des armes utilisées ne change pas grand chose à l'analyse qu'on peut faire de ce conflit et aux divergences qui se sont exprimées. Il ne fait aucun doute que Assad, tout comme ses ennemis, sont assez cyniques pour utiliser n'importe quel engin de mort.Copas
Attendons davantage de précisions et de preuves OK, mais soyons solidaires du peuple syrien qui tente depuis 2 ans et demi de se débarasser d'une ordure bourgeoise.
Mais cela parait tout de même bizarre que des attaques chimiques aient eu lieu juste avant une enquête officielle de l'ONU. Il faudrait vraiment que Assad soit stupide, alors qu'il existe tant d'autres moyens de tuer et terroriser à sa disposition. On remarque d'ailleurs que les accusations sont reprises quasi unanimement par les médias et les politiciens occidentaux avant toute enquête...
Un des premiers à valider ces accusations a d'ailleurs été Fabius, chaud partisan d'une intervention militaire. Reste donc à savoir si cette campagne prépare ou non une intervention directe de l'impérialisme occidental...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Le doute construit profite au criminel Assad
http://www.avanti4.be/ailleurs-sur-le-net/article/syrie-quand-le-doute-construit-profite-au
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Syrie
Syrie : l'extermination du peuple révolté – Les armes chimiques du régime
Gauche révolutionnaire (Syrie)
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29537
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Impérialistes, bas les pattes !!!!
Les medias sont unanimes et à la manœuvre pour relayer les menaces d'agression impérialiste sur la Syrie et les justifier par avance. Les salopards qui ont applaudi aux crimes de masse en Irak sont prêts à nous faire rebouffer leurs arguments pourris et leur soupe pseudo-humanitaire pour qu'on finance, en la bouclant, une énième sale guerre. Nos journalistes à la botte salivent déjà à la pensée de jolies "frappes chirurgicales" qui permettraient de montrer la supériorité des techniques de meurtre occidentales. Ca pue très fort, ne nous laissons pas enfumer .......
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Syrie
"Et d’aucuns oseront nous affirmer que la tâche essentielle de la gauche consiste à dénoncer les dangers d’une intervention militaire impérialiste! Il serait, aujourd’hui, indécent de débattre avec ces irresponsables, au sens premier du terme. (Rédaction A l’Encontre)"Roseau a écrit:http://www.avanti4.be/ailleurs-sur-le-net/article/syrie-quand-le-doute-construit-profite-au
gloire au camarade uncle sam ?
tomaz- Messages : 302
Date d'inscription : 09/07/2010
Localisation : zonvier
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