Re: Syrie

[verié2]

red and rule
c'est un mao-stal (très proche en France de Lacroix-Riz). Il n'est donc pas surprenant de le voir faire preuve d'un anti-impérialisme ultra simpliste et campiste. Sauf qu'à ce niveau là il va loin car il ne se contente pas de refuser toute guerre impérialiste (ce qui est évidemment une position juste) mais il soutien clairement (y compris leurs dicours et actes) Ahmadinejad, Kadhafi ou Al-Assad, et condamne les mouvements sociaux de ces pays au nom du fait qu'il fait le jeu du régime. Dans son combat anti-impérialiste, il choisit clairement de travailler avec l'extrême-droite

Lacroix-Riz est en effet une stalinienne pur sucre, particulièrement obtus, mais elle n'est pas du tout rouge-brune et, bien au contraire, a plus ou moins elle aussi dénoncé des rouges-bruns à tort et à travers. Je veux bien admettre qu'il ne faille pas prendre pour argent comptant tout ce que raconte Collon et qu'il ait des fréquentations malsaines, mais çe ne suffit ni à en faire un antisémite ni à déconsidérer toutes ses enquêtes. Par exemple, j'ai vu une vidéo fort bien faite où il dénonçait les mensonges servant de prétexte à l'intervention en Libye, et il ne soutenait pas le régime de Khadafi, du moins dans ce cadre.

[Jean Jean]

USA : le nouveau MacCarthysme consiste à déclarer antisémites tous ceux qui...

Collon s'explique aussi dans la dernière vidéo (mettre à 3 min) que j'ai posté, il explique qu'il avait participé à une conférence où il y avait Meyssan, il avait dit que ça ne lui avait pas plu...

Au lieu de faire la part des choses, red and rule préfère accoler des étiquettes insultantes et fait des raccourcis...

[verié2]

Un point bizarre. Le Monde daté d'aujourd'hui, dans un article où il présente le témoignage de son journaliste envoyé en Syrie, affirme que celui-ci aurait rapporté des preuves de l'usage d'armes chimiques, mais "les doses seraient assez faibles".
On peut se demander pourquoi, si Assad employait des armes chimiques, bien qu'il sache l'impact sur l'opinion internationale et la menace d'Obama, ses troupes choisiraient d'utiliser "des doses faibles"... Sans sous-estimer le cynisme et la cruauté de cette dictature, tout comme celles des opposants, on peut se demander s'il ne s'agirait pas de gaz paralysants mais non léthaux... du genre de ceux que balance parfois la police dans les manifs et qui donnent l'impression que la poitrine va exploser quand on s'en prend une bouffée. En plus puissants encore peut-être, ça doit exister. Nos chercheurs et capitalistes qui les ont vendus à Assad, ou l'ont aidé à en fabriquer (à moins que ce ne soit les Russes) ont du élaborer toutes sortes de niveaux de dangerosité...

Bon, ce n'est pas en fonction des armes utilisées qu'on peut prendre une position, et la propagande des impérialistes, qui ont fait un usage massif du napalm en Algérie comme au Vietnam, sans compter les défoliants et les munitions à uranium "appauvri" (ou "enrichi" ?), est évidemment pure hypocrisie ; mais un régime qui bombarde des quartiers entiers, du moins d'après les infos dont nous disposons, n'inspire pas la sympathie.

[Roseau]

Al ROUMI Mohamad
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article28783

[Roseau]

http://alencontre.org/moyenorient/syrie/a-damas-la-pointe-de-lavancee-rebelle.html

[sylvestre]

http://www.npa2009.org/node/37432

Refuser l’abandon du peuple syrien aux crimes d’Assad !
Jeudi 30 mai 2013
Les témoignages s’accumulent sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar Al-Assad. Face à un peuple soulevé depuis plus de deux ans pour la liberté et la dignité, la terreur de masse ne cesse d’augmenter. Après le mitraillage des manifestations, les tortures systématiques, la manipulation du confessionnalisme, l’usage de chars, de l’aviation, de missiles Scud contre les populations civiles jusque dans les hôpitaux, les villages massacrés, le bombardement des champs et des commerces pour affamer les zones libérées… maintenant l’utilisation de gaz de combat, qui probablement ne fait que commencer ! En effet, Assad bénéficie d’une impunité scandaleuse de la « communauté internationale ».
D’un côté, le régime est déterminé à écraser son peuple et ne recule devant aucun mensonge. Il bénéficie de l’aide militaire et logistique ferme de la Russie de Poutine (avec son savoir-faire en Tchétchénie), de l’Iran et du Hezbollah libanais qui a troqué son étiquette de résistant à Israël contre celle de mercenaire bourreau du peuple syrien. De l’autre les puissances occidentales miment le soutien à l’opposition, tout en la poussant dans les bras des émirs intégristes d’Arabie Saoudite et du Qatar qui monopolisent l’aide concrète. En spectateurs, les peuples du monde à qui on fait croire qu’ils ne peuvent rien faire de plus.
Le NPA condamne les interventions étrangères directes en Syrie, mais aussi les tergiversations honteuses des Etats qui favorisent les massacres en différant toute livraison d’armes pour l’autodéfense des insurgés, comme l’Union Européenne vient de le faire dans sa novlangue habituelle. Aussi hypocritement, l’essentiel de l’aide humanitaire est confiée aux organismes du régime la réservant ainsi aux zones qu’il contrôle. Nous dénonçons le mirage d’une énième conférence internationale de « négociation » à Genève, aux conditions du pouvoir russe et qui ne servira qu’à aider la survie du régime d’Assad et diluer sa responsabilité dans la guerre civile.
Nous saluons l’héroïsme du peuple syrien dans sa lutte contre le despotisme, focalisé ces jours ci dans les régions d’Al-Qusayr et Homs martyrisées. Nous encourageons tous les citoyens et les citoyennes du monde à organiser le secours matériel aux réfugiés et aux zones contrôlées par les conseils locaux, en coordination avec les associations syriennes qui défendent les objectifs de cette révolution pour la liberté, la démocratie, la justice sociale, l’indépendance nationale dans le respect des minorités et le refus du confessionnalisme.
Enfin, le NPA dénonce la tartufferie du gouvernement français qui par le rétablissement du visa de transit obligatoire pour les Syriens, contribue à empêcher ces derniers de fuir la mort et de se mettre à l'abri.
La révolution syrienne doit vaincre, le criminel de guerre Assad doit être jugé !
Montreuil, le 30 mai 2013

[yannalan]

En effet, Assad bénéficie d’une impunité scandaleuse de la « communauté internationale ».

Parce qu'one st sensés demander à la "Communauté Internationale" d'intervenir? De "punir" ? A qui ? L'OTAN ? L'ONU ?

du Hezbollah libanais qui a troqué son étiquette de résistant à Israël contre celle de mercenaire bourreau du peuple syrien

Le Hezbollah voit depuis plus d'un an les salafistes libanais essayer d emettre le bazar au Liban et envoyer des hommes et des armes à des gens qui ne l'aideront jamais et entraveront son action. C'est logique qu'ils envoient des troupes.

Le NPA condamne les interventions étrangères directes en Syrie, mais aussi les tergiversations honteuses des Etats qui favorisent les massacres en différant toute livraison d’armes pour l’autodéfense des insurgés

Vous condamnez les interventions et ceux qui les refusent. Un peu de logique ne nuirait pas...

[verié2]

Le NPA condamne les interventions étrangères directes en Syrie, mais aussi les tergiversations honteuses des Etats qui favorisent les massacres en différant toute livraison d’armes pour l’autodéfense des insurgés, comme l’Union Européenne vient de le faire dans sa novlangue habituelle.

Autrement dit, le NPA condamne les interventions impérialistes directes, mais revendique les interventions "indirectes" ?

le criminel de guerre Assad doit être jugé !

Par son peuple, sans doute... Mais ce texte très équivoque ne le précise pas et se place implicitement du point de vue d'une "communauté internationale", en réalité les puissances occidentales impérialistes, qui s'arrogent le droit de juger les crimes des chefs des petits Etats, alors qu'elles ont commis et commettent des "crimes de guerre"
tout aussi épouvantables aux quatre coins du monde. La notion même de "crime de guerre" est très équivoque, c'est la guerre qui est un crime.

Nous encourageons tous les citoyens et les citoyennes du monde à organiser le secours matériel aux réfugiés et aux zones contrôlées par les conseils locaux, en coordination avec les associations syriennes qui défendent les objectifs de cette révolution pour la liberté, la démocratie, la justice sociale, l’indépendance nationale dans le respect des minorités et le refus du confessionnalisme.

Et où sont donc ces zones et ces forces qui combattraient pour "la justice sociale" ?
_____
PS Yannalan m'a devancé...

[sylvestre]

Socialist Worker (Grande-Bretagne) : Western arms threaten Syria’s troubled revolt

[yannalan]

maintenant l’utilisation de gaz de combat

D'après Ouest -France de ce matin, des membres d'Al Nusra se sont fait gauler par les turcs .
ici

[Prado]

En septembre dernier, Daniel Tanuro (Belgique) rappelait que Michel Collon

a été jusqu'à justifier le massacre de la population musulmane à Srebrenica, en Bosnie, et à accuser les musulmans d'avoir eux-mêmes bombardé le marché de Sarajevo, pour donner à l'OTAN le prétexte d'intervenir.

[verié2]

En septembre dernier, Daniel Tanuro (Belgique) rappelait que Michel Collon

a été jusqu'à justifier le massacre de la population musulmane à Srebrenica, en Bosnie, et à accuser les musulmans d'avoir eux-mêmes bombardé le marché de Sarajevo, pour donner à l'OTAN le prétexte d'intervenir.

Encore une fois, pour démolir quelqu'un, il vaudrait mieux disposer de citations directes de cette personne que d'accusations portées par une autre personne et résumées ici par une troisième. Il y a eu énormément de manipulations de l'info sur la Yougoslavie, comme dans toutes les guerres où l'impérialisme français est directement impliqué.
"Justifier le massacre", c'est une accusation très grave qui mérite d'être étayée par des déclarations précises.

[sylvestre]

Par ailleurs, s'il s'agit de parler de la fiabilité politique de Michel Collon en général, mieux vaut le faire sur un nouveau fil.

[Estirio Dogante]

Une information que l'on ne trouvera pas dans ce gran journal "informatif" qui est "Le monde"

Police turque : du gaz sarin chez Al Nosra
samedi 1er juin

La police turque a trouvé du gaz sarin chez les terroristes d’Al Nosra Hier matin, à l’aube, la Direction générale de la Sécurité (Emniyet Genel Müdürlügü) a mené une opération à Adana, dans la Sud de la Turquie, contre des cellules de l’organisation terroriste Jabhat Al Nosra, fer de lance de l’insurrection en Syrie.

Après avoir saisi plusieurs plans d’attentats, les unités antiterroristes de la police turque ont mené des perquisitions à douze adresses différentes et procédé à des contrôles routiers à divers points d’accès vers la ville.

La police turque a découvert 4 kg de gaz sarin.

Au cours de leur interrogatoire, les terroristes auraient avoué vouloir acheminer le gaz sarin vers les zones de combat en Syrie.

La police enquête actuellement sur les pistes qui ont permis aux terroristes de se procurer cette arme chimique.

Cette information émane du journal Zaman, un quotidien pro-gouvernemental turc. Voir : [1].

Par Bahar KIMYONGUR 30 mai 2013

Les manifs, la police turque qui en a marre des fondamentalistes de Al Quaida...pas bon tout cela pour les impérialistes.

[Estirio Dogante]

Syrie : assez de moralisme hypocrite au service de l’impérialisme
dimanche 2 juin 2013
par Gilbert Remond


Une fois de plus la direction du PCF, a vouloir jouer les bon offices à partir de bons sentiments, est complètement à coté du problème du problème". Voir l’article traduit de ’Junge Welt" sur le site solidarité internationale

Dans un communiqué publié hier, le P.C.F appelait a stopper l’engrenage qui en Syrie sème mort et désolation, déclarant s’opposer pour cette raison à la levée de l’embargo sur la livraison d’armes à "l’opposition syrienne", cette pseudo opposition qui chaque jour montre son vrai visage, celui de forces obscures au service d’une nouvelle barbarie.

Ainsi avons nous pu assister horrifiés, à la diffusion de cette vidéo sur les ondes, qui montrait un chef rebelle en train d’éviscérer un soldat, pour en un geste de défit ultime à la dignité humaine, manger son coeur après invocation divine. Combien d’autres témoignages sur les agissements de ces libérateurs fascistes sont-ils écartés, ignorés, détournés.

Ainsi les exactions sont-elles toujours mises au compte des troupes légitimes du régime, qui devraient selon la traditionnelle maxime yankee "un bon indien est un indien mort" se laisser massacrer sans rien faire.

Il y a de ce point de vue une étrange obstination de la direction du P.C.F à refuser de prendre en compte la réalité des faits principalement lorsque celle-ci persiste à se dire résolument favorable a une sortie du conflit et qu’elle se "prononce pour que toutes les parties concernées parviennent rapidement à un arrêt des combats et des violences" comme si toutes choses égales, gouvernement légal et mercenaires djihadistes devaient revenir en se battant la coulpe devant les grands frères de l’Occident pour cesser leur chamailleries juvéniles après le décompte chaque fois complaisamment donné du nombre des morts résultant de leurs ébats irresponsables.

Mais qui sont- ils pour décider de la sorte qui sont les bons et qui sont les méchants ? De quels cotés auraient-ils été et qu’auraient-ils exigé des révolutionnaires du comité de salut public au moment de la guerre de Vendée ? Comment se seraient-ils situés devant les ingérences étrangères qui à l’époque défendaient les intérêts des nantis renversés, ces aristocrate exilés qui complotaient pour retrouver leurs privilèges et mater le peuple voulant s’émanciper ?

Enfin de quoi se mêle-t-elle, cette direction, quand elle s’adresse aux autorités françaises "pour qu’elle prennent toutes leur responsabilités pour contribuer à donner une chance a la paix, pour construire une nouvelle Syrie démocratique" alors que ce gouvernement est au rang des agresseurs et des comploteurs !

Nous avons vu avec l’Irak, et l’Afghanistan où conduisaient de tels projets. Que peut-on attendre d’un gouvernement qui préfère accorder son crédit aux preuves rapportées par un journaliste favorable a une intervention militaire au côté des "rebelles" plutôt qu’a celles d’un commissaire de la cour européenne de justice qui dénonce l’utilisation de gaz par les forces de l’insurrection. C’est en effet bien de gaz dont il est question dans ce conflit, et c’est ce que nous expose cet article du Jung Welt publié par solidarité internationale dans une traduction française.

La Syrie malgré ce que nous pensons de son régime est un pays agressé par des puissances impérialistes qui ont de puissants intérêts économiques et stratégiques à faire valoir dans cette région et c’est pour cette raison que nous devons lui apporter notre soutien, plutôt que de jouer les moralisateurs prétendument posés au dessus de la mêlée, en laissant au peuple syrien le choix du régime qu’il voudra dans un pays souverain

.

[Estirio Dogante]

La politique de sous-traitance à l’impérialisme a échoué !
Communiqué du Parti communiste turc (TKP)
vendredi 17 mai 2013


Les communistes turcs sur les attentats à Reyhanli : l’échec de la politique de soutien du gouvernement AKP à la rébellion syrienne.

Nous appelons la démission immédiate du ministre des Affaires étrangères, Davutoğlu.

Selon les estimations actuelles, le nombre de morts à Reyhanli aurait dépassé la barre des 100 personnes. Nous souhaitons envoyer nos condoléances à nos citoyens qui ont perdu la vie à cause de l’attentat à la bombe et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.

La raison de ces bombardements n’a pas encore été révélée. Cependant, le gouvernement AKP et toutes les autorités qui en dépendent ne sont pas du tout fiables.

Il y a eu de nombreux bombardements dans les villes syriennes ces deux dernières années, et des milliers de personnes sont mortes. Il est avéré que ces bombes ont été transportées essentiellement à partir de Reyhanli !

Le gouvernement AKP fait du soutien aux organisations terroristes sa politique étrangère.

Le peuple de Turquie n’a aucune confiance en un tel gouvernement. Et le peuple de Reyhanli a réagi aujourd’hui aux bombardements par des protestations contre le gouvernement.

L’origine de ces bombardements pourrait se trouver dans des véhicules piégés ou dans le fait que les conflits entre ces groupes s’est déjà transporté jusqu’aux frontières de la Turquie. En tout cas, la réalité patente, c’est que :

Le gouvernement AKP a été un partisan résolu des actions de déstabilisation sanglantes en Syrie.

La Turquie a été prise dans une spirale meurtrière derrière les discours diplomatiques.

Désormais le peuple de Turquie, en particulier ceux de la province de Hatay, paye le prix des jeux sordides d’une puissance régionale prête à nourrir les ennemis du peuple de Syrie.

Les bombardements à Reyhanli ont mis en évidence le fait que la « politique étrangère de sous-traitance » en Syrie arrive à son terme.

L’architecte de ces politiques inhumaines et bellicistes est le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoğlu, il doit se démettre immédiatement.

Le gouvernement AKP devra payer pour les crimes qu’il a commis contre l’humanité et contre les peuples de Syrie.

[Estirio Dogante]

MOSCOU, 2 juin - RIA Novosti
Sur le même sujet

Syrie: Londres dit avoir des preuves de l'usage d'armes chimiques par Assad
Armes chimiques en Syrie: l'ONU ne dispose pas de preuves formelles
Armes chimiques en Syrie: aucune preuve incontestable (Moscou)
Armes chimiques en Syrie: les rebelles dans le collimateur de l'Onu
Armes chimiques: la Syrie attend des inspecteurs à Alep (diplomate syrien)


Les militaires syriens ont annoncé la saisie d'un lot de gaz toxique sarin lors d'une opération contre les combattants armés dans la ville de Hama (ouest de la Syrie), rapporte dimanche la chaîne Press TV.

Des conteneurs remplis de sarin, une substance inodore extrêmement toxique même à très faible dose, ont été découvert dans des caches du quartier d'al-Faraieh, théâtre dernièrement de combats acharnés entre les troupes gouvernementales de Bachar el-Assad et les groupes armés d'opposition, indique un communiqué de la chaîne.

D'après le gouvernement de Damas, les rebelles anti-Assad ont utilisé des armes chimiques le 19 mars dernier dans la province d'Alep. Pour sa part, l'opposition affirme que les forces gouvernementales ont eu recours aux armes chimiques à Homs en décembre 2012.

Lundi 7 mai, la commission d'enquête sur la Syrie de l'Onu a indiqué ne pas disposer de preuves directes confirmant l'utilisation d'armes chimiques. La Grande-Bretagne et le journal français Le Monde ont depuis affirmé disposer de preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.

Fin avril dernier, le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, a affirmé que les grandes puissances occidentales tentaient d'instrumentaliser le thème des armes chimiques pour répéter en Syrie le "scénario irakien" qui a mené à la chute du dictateur irakien Saddam Hussein.

Barack Obama a annoncé que l'usage d'armes chimiques était une "ligne rouge" à ne pas franchir par le régime syrien, sous peine d'une réaction des États-Unis.

[gérard menvussa]

Tout a fait intéressant ton panorama de toutes les crapules qui sévissent en Syrie. D'un coté, les impérialistes et leurs alliés sur le terrain. De l'autre coté, Assad et ses séides. Seulement, quel devrait être notre choix au final ? Choisir entre deux salopard(e)s ? Ou choisir la classe ouvriére ? Moi je choisi la classe ouvriére de syrie. Qui a deux ennemis, tout aussi redoutables l'un que l'autre.

[verié2]

Moi je choisi la classe ouvriére de syrie. Qui a deux ennemis, tout aussi redoutables l'un que l'autre.

Nous sommes d'accord. Le problème, c'est que la classe ouvrière est absente du conflit, sinon au travers d'individus ou de groupes d'individus qui se battent dans l'un ou l'autre camp. Donc absente en tant que classe. Nous ne pouvons donc soutenir que... des principes et des perspectives bien lointaine. Mais ce n'est évidemment pas une raison pour abandonner ces principes.

Quant aux armes et aux crimes des deux camps, ils sont instrumentalisés par les médias, d'un côté comme de l'autre. Néanmoins, il n'est pas inintéressant de constater que, pour le moment, ce sont plutôt les "rebelles" qui se sont fait prendre avec des armes chimiques. Non que ça rende Assad plus sympathique, mais parce que ça permet de décoder au moins un peu la propagande de notre propre impérialisme.

[Estirio Dogante]

Verié et Menvussa ne prenent pas de position...ou ils invoquent leurs manes tutelaires.

"La classe ouvrière" pour Menvussa...qui c'est la même chose qu'invoquer le Grand Manitou.
Elle n'a pas de présence politique propre et manifeste, mais ses intérêts, à court et à moyen terme, sont de s'opposer à la politique impérialiste et aux crimes des jihadistes qui ont envahie leur territoire national.
Verié nous sert des évidences...pour ne pas prendre de position non plus. Il y a, selon lui, un camp et l'autre, "'mais pas la classe ouvrière".

Si j'ai bien suivi ses raisonnements sur un autre conflit, le Lybien, ou la "classe ouvrière" se faisait couper la gorge par les "rebelles" il n'aurait pas pris de position non plus. Il a finit par en prendre devant les évidences de l'agression impérialiste tout ne conservant son "quant à soi".

Avant on avait les pacifistes, aujourd'hui on invoque "la classe ouvrière" pour garder un neutralisme comme celui dont faisaient vertu les Eiffelsites en Chine.

Menvussa n'est plus trotskyste, Verié je n'en sais rien, mais Trotski avait, a juste raison, fustigé les Eiffelistes et appelé les "mêmbres de la 4 International à s'opposer , les armes à la main à l'aggresion impérialiste japonnaise" en Chine. Lui n'avait rien d'un Kautskien, ni d'un neutraliste et il était plutôt "campiste"; ce "nouveau" concept de tous ceux qui ne veulent pas voir ce qui est manifeste:
L'agression impérialiste et le devoir de tout communiste de défendre l'intégrité territoriale, et les ressources naturels des pays semi-colonisés, dependants. Et cela sous toutes les conditions; classe ouvrière ou pas.

Dis Verié, quand Mussolini a attaqué l'Ethiopie où il n'y avait pas de classe ouvrière du tout, tu serais resté à compter les points ou tu aurais fait tout ton possible pour accélérer la défaite de l'impérialiste italien?

[Estirio Dogante]

Fabius n'a aucun doute qu'il y a du gaz.... mais qui l'a introduit dans la région?

MOSCOU, 5 juin - RIA Novosti

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a accusé le régime de Damas d'avoir utilisé à plusieurs reprises du gaz sarin en Syrie, rapportent mercredi les médias européen.

"Nous n'avons aucun doute sur le fait que les gaz ont été utilisés (...). La conclusion du laboratoire est claire: il y a du gaz sarin", a affirmé le ministre évoquant des échantillons provenant de journalistes du quotidien Le Monde ainsi que d'une autre source qu'il n'a pas précisée.

"Dans le deuxième cas, il ne fait aucun doute que c'est le régime et ses complices puisqu'on a l'intégralité de la chaîne, depuis le moment où l'attaque a lieu, le moment où les gens sont tués, où on a les prélèvements et où on les fait analyser", a-t-il expliqué.

Toujours selon M.Fabius, il s'agit d'une "ligne qui est franchie incontestablement".

"Nous discutons avec nos partenaires de ce qu'il va falloir faire et toutes les options sont sur la table", a conclu le ministre français.

Mardi 4 juin, La Commission d'enquête sur les violations des droits de l'Homme en Syrie a indiqué que les deux parties du conflit syrien avaient eu recours aux armes chimiques.

Fabius s'en va en guerre, soustraitant les affaires de l'impérialisme US. Pense t-il une seconde que les US vont jouer la carte de "l'influence française sur la région"?
Il fera les frais et il n'aura que dalle, comme toujours.

Le gaz, comme demontré plus haut ce sont les impérialistes qui l'ont apporté dans la région. Maintenant ils vont l'utiliser comme prétexte, un prétexte qui ne convainc personne, pour déclencher une situation que personne peut dire où elle va se terminer.

Fabius apprenti sorcier, il joue pour les intérêts du sionisme et de l'impérialisme, avec les vies et les ressources des travailleurs français. S'opposer à cette politique aventurière est dans l'intérêt direct de toutes les personnes honnetes et tous les travailleurs de ce pays.

[Estirio Dogante]

Sur BEllaciao

Nous avons mis le feu à la Syrie… Nous jetons maintenant des bombes dans le brasier
mardi 4 juin 2013 - 19h48

http://mounadil.wordpress.com/2013/....

Nous avons mis le feu à la Syrie… Nous jetons maintenant des bombes dans le brasier

Imaginez que les journaux, les radios et les télévisions en Chine commencent soudainement à dénoncer le gouvernement britannique.

Ils le qualifient de ‘régime’. Ils disent que la façon dont il traite sa minorité musulmane est cruelle et injuste.

Bientôt, leur point de vue est repris en écho par le ministre Chinois des affaires étrangères qui, dans un discours aux Nations Unies, déclare que la façon dont la Grande Bretagne traite ses minorités est une honte avant d’appeler à des sanctions contre ce pays.

L’ambassadeur Chinois arrive à l’improviste en tant qu’’observateur’ dans une manifestation islamiste à Birmingham.

Quelques manifestants sont blessés. Les grandes chaînes de télévision mondiales diffusent des séquences filmées de l’événement habilement montées pour que la police apparaisse féroce tandis que les provocations contre elle ne sont pas montrées.

Les gens commencent à remarquer la présence dans les villes britanniques d’hommes ayant l’allure d’étrangers, parfois armés.

En l’espace de quelques mois, le pays est plongé dans une guerre civile. Un pays connu pour sa stabilité, son ordre et sa prospérité descend à une allure incroyable dans un chaos violent, jonché partout de ruines, avec quantité de réfugiés, la fumée grasse des incendies et les soupes populaires.

Les habitants désorientés haussent les épaules en signe de perplexité désespérée quand ils lisent la version des événements dans la presse étrangère qui encourage les rebelles, alors même que personne ne sait vraiment qui ils sont. Ils veulent avant toute chose que les combats s’arrêtent.

Les médias étrangers rapportent systématiquement les événements de manière complètement unilatérale, claironnant avec crédulité les atrocités du gouvernement britannique sans aucune vérification. Et puis toutes les principales puissances mondiales s’accordent à autoriser la livraison directe d’armes aux rebelles.

Absurde ? Wait and see. Quelque chose un peu dans ce genre est en train de se passer en ce moment sur une petite échelle en Irlande du Nord où des Américains ont, à titre individuel, aidé à l’achat de bombes et de fusils pour l’IRA, et le gouvernement des Etats Unis a exercé d’énormes pressions sur nous pour que nous cédions aux terroristes.

Et la Chine, qui est sur le point de devenir une puissance mondiale, observe soigneusement tous les précédents que nous avons créées en Yougoslavie, e, Irak et maintenant en Syrie [Hitchens cite la Libye un peu plus loin, NdT].

Je présente mes excuses au vrai ambassadeur de Chine pour avoir inventé cette histoire particulière. Mais les événements que j’imagine ici sont basés sur le comportement réel des puissances occidentales en Syrie.

Et que ce que les nations font aux autres, on le leur fait subir habituellement en retour en fin de compte.

Je n’aime pas le régime syrien. Pourquoi le devrais-je ? Il n’est guère différent de celui de la plupart des pays du Moyen Orient en ce qu’il se maintient au pouvoir par la peur. La même chose est vraie de pays que nous soutenons, comme l’Arabie Saoudite qui a été gratifiée récemment d’une longue visite du Prince Charles.

En fait l’Arabie Saoudite est si répressive que la Syrie sous Assad fait penser à la Suisse à côté d’elle. Et n’oubliez pas les pays que nous avons libérés auparavant – Irak, Libye – qui sombrent maintenant dans la violence et le chaos.

Tant de nobles idéaux, tant de souffrances et de destructions. Mon vieil ennemi, Mehdi Hasan (qui comprend mieux le monde musulman que la plupart des journalistes britanniques) a relevé avec justesse sur Question Time [émission de la BBC] mardi que notre politique de soutien aux rebelles Syriens était folle au sens clinique du terme.

Ce sont exactement les mêmes islamistes contre lesquels – quand ils sont sur le sol britannique – les ministres du gouvernement se donnent des airs de fermeté et fulminent, exigeant qu’ils soient expulsés, réduits au silence, mis sous surveillance et tout le reste.

Mais quand nous nous trouvons devant les mêmes gens en Syrie, nous voulons leur donner des armes modernes. Un de ces ‘activistes’, un gentleman nommé Abou Sakkar a dernièrement publiquement mordu à pleines dents dans le cœur ensanglanté d’un soldat de l’armée gouvernementale tué récemment.

J’avoue avoir eu une haute opinion de William Hague. Je reconnais ouvertement maintenant que j’étais dans l’erreur complète.

Cet homme n’a aucun jugement, aucun bon sens et il est un des pires ministres des affaires étrangères de notre histoire, ce qui veut tout dire.

Sa politique insensée – honteusement encouragée par une BBC qui a perdu toute notion d’impartialité – crée la guerre là où il y avait la paix.

Malgré tous ses défauts, la Syrie était le dernier endroit où les Arabes chrétiens étaient en sécurité. Ce ne sera plus jamais le cas. Qui profite de ça ? Pas la Grande Bretagne, c’est certain.

Maintenant, le zèle étrange de M. Hague pour une levée de l’embargo de l’UE sur les armes a amené Moscou à promettre la livraison de missiles antiaériens sophistiqués à la Syrie. Israël a menacé de les détruire s’ils étaient déployés. La Syrie a annoncé qu’elle réagirait avec force.

C’est exactement ainsi que commencent les conflits armés majeurs. M. Hague ne fait pas qu’arroser d’essence une maison pleine de gens qui hurlent de souffrance. Il jette aussi des bombes. Il se peut même que certaines personnes veulent vraiment une telle guerre qui aurait l’Iran pour véritable cible.

Elles savent que les ‘armes de destruction massive’ ne marcheront pas une nouvelle fois pour leur propagande. Alors ils prétendent qu’ils luttent pour la ‘démocratie’ en Syrie.

C’est un mensonge éhonté. Sauf s’il est mis un terme à cette aberration, le monde pourrait bien être sur le point de franchir un nouveau cap important dans la descente vers la barbarie.

Cette affaire est si urgent maintenant que je vous invite à demander à vos députés ce qu’ils proposent pour stopper cette glissade volontaire vers une guerre dont presque personne ne veut et qui pourrait facilement ruiner le monde civilisé.

Peter Hitchens

The Daily Mail (UK) 1er juin 2013

[Estirio Dogante]

Tiens, certains devraient jeter un coup d'oeil à cet édifiant document...qui prépare la justification des puissances impérialistes:

5 juin 2013
Syrie. L’Armée libre poursuit sa structuration et rappelle ses principes

Dans une vidéo diffusée le 18 mai 2013, le colonel Qasem Saadeddin, membre du Haut Commandement militaire et chef de l'Armée Syrienne Libre (ASL) à Homs, a annoncé la création du Front des Hommes Libres de Syrie. La mise en place de cette nouvelle force militaire se justifiait par "les circonstances actuelles de la révolution, la lenteur de la victoire à se dessiner et la frilosité de la communauté internationale exigeant plus que jamais l'unification de l'Armée libre sous commandement unique".

Création du Front des Hommes Libres de Syrie

Le Front des Hommes Libres de Syrie, dont le colonel Saadeddin assurera personnellement la direction et qui disposera d'une aile militaire et d'une aile politique, sera "la plus importante composante militaire de l'état-major de la révolution syrienne". Il regroupait, au jour de sa création, près de 90 unités de tailles différentes, réparties sur l'ensemble du territoire syrien.
(Bref, un Front d'Hommes Libres...à la botte du commandant Saadeddin...un despote moyenageux bien "conseillé" par les impérialistes qui se trouvent, naturellement, derrière cet document.)

L'annonce du Front a été accompagnée du rappel des principes que doivent respecter ses combattants. Unis par la volonté de débarrasser la Syrie du régime en place, ils prennent pour engagements de :

- Défendre les Syriens révoltés et diriger leurs armes uniquement contre le régime oppresseur.
- S'interdire tout comportement dénaturant les principes de la révolution.
- Respecter les Droits de l'Homme conformément aux prescriptions de la chari'a et aux conventions internationales. (les rires sont malvenues...)
- Se conformer aux règles internationales sur les détenus de guerre avec les combattants du régime faits prisonniers.
- Prohiber la torture, le viol, les mutilations et les humiliations à l'encontre des prisonniers, y compris dans le but d'obtenir des renseignements.
- Exclure de prononcer toute sentence exécutive, en particulier s'agissant de peines de mort ou d'autres châtiments corporels, avant que les coupables aient bénéficié d'un procès équitable, devant des tribunaux offrant toutes les garanties et présidés par des juges compétents.
- Condamner toutes les exhibitions publiques, qu'il s'agisse d'actes de torture ou de meurtre, à l'encontre de prisonniers ou d'informateurs.
- Refuser de se livrer au vol ou au pillage, y compris dans le but de financer des opérations armées.
- Ne pas prendre de citoyens en otage en vue d'obtenir une rançon.
- S'engager à ne jamais recourir aux armes contre les autres révolutionnaires ou contre les civils.
- Restreindre l'usage des armes à la défense des populations et à l'autodéfense face aux crimes du régime.
- Refuser de se livrer à des vengeances sur la base des appartenances ethniques, communautaires ou religieuses.
- Se plier aux sanctions prises au terme de leurs procès à l'encontre des contrevenants.
(Befr, un catalogue de leurs pratiques. S'il faut prendre des mesures pour faire "respecter" cela, on peut s'imaginer la nature de ces barbares)

===

La création de cette nouvelle structure confirme qu'en dépit des difficultés auxquelles elle est confrontée, l'ASL n'a pas renoncé à unir ses rangs. Partant d'une situation d'extrême dispersion, due aux circonstances particulières dans lesquelles sont nés d'un bout à l'autre du pays les groupes d'auto-défense, puis les unités combattantes, elle s'efforce de regrouper les escouades, les brigades et les régiments pour composer une véritable force armée, soumise à un état-major et à une chaîne hiérarchique unique.
(C'est à dire tout passe au contrôle des fondamentalistes)

Logo de l'Armée Syrienne Libre

Il y a quelques mois, on dénombrait en Syrie quelque 1 400 groupes armés. Ils seraient aujourd'hui autour de 900. Avec près de 90 unités de tailles différentes, le Front des Hommes Libres de Syrie rassemble donc 10 % environ des groupes recensés sur la totalité du territoire syrien. Il espère attirer à lui les hommes et les groupes qui partagent son objectif : la mise en place en Syrie d'un système démocratique "civil" et pluraliste. Si les moyens dont il a besoin pour démontrer sa crédibilité lui sont fournis, il n'exclut pas d'attirer à lui les groupes islamistes qui, à la différence des jihadistes et des partisans de l'état islamique, se battent pour la Syrie. Nombre d'entre eux revendiquent déjà leur appartenance à l'Armée Syrienne Libre. Ils le soulignent lors de leurs interventions filmées en faisant figurer au côté de leur fanion particulier, quand ils en ont, le drapeau de l'indépendance syrienne adopté par la révolution.

(Et les "marxistes", les "libéraux", les "démocrates" ils sont où dans ce "Front Uni (Front Inique plutôt)? A la queueleuleu des ...partisans de la Charia.)

L'énoncé des principes auxquels doivent se tenir les combattants du Front n'est pas nouveau. Dans les "Statuts de l'Armée Syrienne Libre" publiés le 29 mars 2012 par le Commandement conjoint de l'ASL à l'intérieur, figuraient déjà les règles que ses combattants, militaires de profession, conscrits déserteurs ou civils volontaires, se devaient de respecter dans leur "défense des civils sur l'ensemble du territoire de la République Arabe Syrienne". Le serment qu'ils devaient prêter (art. 5) était ainsi formulé :

"Je m'engage solennellement devant Dieu à protéger la souveraineté de la patrie, à œuvrer pour l'enracinement des principes d'un système démocratique pluraliste, à respecter les principes et objectifs de la révolution, à me conformer aux prescriptions du droit international, et à faire tout mon possible pour réaliser les aspirations du peuple syrien".

Les articles 13 à 15 énonçaient les règles que devaient observer les combattants vis-à-vis de la population, comme à l'égard des militaires et civils au service du régime tombés entre leurs mains. L'article 16 détaillait la manière dont les prisonniers détenus par l'ASL devaient être traités et jugés. Les articles 18 à 21 précisaient le comportement à avoir avec l'ensemble du corps médical, dont les interventions en faveur de partisans civils et militaires du régime ne pouvaient faire l'objet de poursuites ou de sanctions. Le reste des articles indiquaient comment agir avec les civils dans les zones de conflit.

S'il est apparu nécessaire au Front de rappeler ces principes, c'est en raison des atteintes aux Droits de l'Homme dont certains des combattants de l'ASL se sont rendus coupables. Il n'est pas question ici des agissements des groupes islamistes radicaux, qui mènent leur combat et ont pour objectif d'appliquer les règles les plus strictes de la chari'a, ni des bandes de voleurs et d'assassins qui profitent du désordre ambiant pour commettre leurs crimes. Ni les uns, ni les autres, en partie extraits des geôles du régime pour confirmer sa présentation de la situation et refroidir les velléités d'intervention extérieures, n'ont rien à voir avec l'Armée Syrienne Libre, même si les seconds prétendent parfois en faire partie et arborent ses couleurs.
Lorsqu'elles ont été le fait de véritables combattants de l'ASL, les violations des Droits de l'Homme ont généralement été dénoncées, avant les ONG spécialisées et la presse internationale, par les révolutionnaires syriens et leurs organisations : Comités Locaux de Coordination, Organisation Générale de la Révolution, etc... Mais, comme il a été régulièrement souligné, l'imputation d'un crime est parfois difficile à établir, soit en raison des circonstances obscures dans lesquelles il a été commis, soit du fait de la puissante de la propagande du régime. Des affaires aussi odieuses que celle de la centaine de cadavres charriés par le Qouweïq à Alep, en janvier 2013, ou que le massacre de Houleh, en mai 2012, suffisent à le démontrer.

"Un combattant, pas un tueur" (Ce n'était pas le cas jusqu'à maintenant?)

C'est précisément cette reconnaissance des fautes et la volonté des révolutionnaires d'interdire leur répétition qui soulignent l'énorme distance séparant la révolution du régime. Alors que les premiers se montrent vigilants et exigent de ceux qui aspirent à une Syrie démocratique de respecter dès à présent les principes de base de cette démocratie, personne, au sein du pouvoir en place, n'a jamais élevé la voix pour s'offusquer de la brutalité des méthodes mises en oeuvre pour éradiquer la contestation et lutter contre les "terroristes". Alors que le coup de folie d'un chef de groupe armé a été exploité avec une rare malhonnêteté pour qualifier la totalité des opposants au régime de "cannibales", et alors que la présence des jihadistes sunnites, pourtant moins nombreux aujourd'hui que les jihadistes chiites, permet aux médias syriens et aux "adorateurs de Bachar" à l'étranger de réduire la révolution à une "guerre confessionnelle" menée par des fanatiques, le régime ne tolère pas la moindre critique de la stratégie meurtrière qu'il met en oeuvre depuis le premier jour de la contestation.

(Bref, un coup de "communication" pour essayer d'effacer l'inéfaçable, la barbarie des jihadistes, des cannibales)

Dans un communiqué diffusé le 4 juin 2013, à l'occasion de la publication du rapport de la Commission d'Enquête sur la Syrie du Comité des Droits de l'Homme de l'ONU, la Coalition Nationale des Forces de la Révolution et de l'Opposition Syrienne a affirmé qu'elle continuerait à "condamner toutes les violations des droits humaines, des lois et des traités internationaux". Mais elle s'est offusquée de la "comparaison injustifiée établie entre ceux qui, chaque jour, lâchent méthodiquement des bombes et tuent des femmes et des enfants innocents dans l'espoir d'anéantir une révolution populaire, et ceux qui portent des armes de petit ou de moyen calibre pour défendre leur peuple".

Stage de sensibilisation aux DDH de Gaziantep

Rencontrant le jour suivant des Etats membres de ce Comité à Genève, des délégués de la Coalition ont tenu à leur rappeler que celle-ci n'avait cessé d'inviter la Commission en question à "entrer dans les zones libérées de Syrie pour y mener sa mission conformément à son mandat". Par ailleurs, "indéfectiblement attachée à mettre fin à toute impunité et à sanctionner toutes les violations des Droits de l'Homme et des conventions internationales", la Coalition avait déjà pris un certain nombre d'initiatives. Au début du mois de mai 2013, par exemple, elle a organisé à Gaziantep un stage de sensibilisation qui s'inscrivait dans "la campagne de conscientisation "Un combattant et non un tueur", destinée aux officiers et aux cadres de l'ASL". Il leur a été rappelé à cette occasion les règles essentielles de protection des civils et des blessés en temps de guerre.

Les films réalisés pour cette campagne, qui ont déjà été visionnés plusieurs centaines de milliers de fois, sont accessibles sur le site de la Coalition nationale.

Le livret d'accompagnement confectionné et déjà distribué par dizaines de milliers en Syrie peut être feuilleté sur le site de l'Appel de Genève, cheville ouvrière de cette initiative.

Bref, on peut intervenir, les "soldats" de "l'armée "syrienne" libre" (composé des mercenaires fanatiques venus de partout, est blanche comme une colombe. Il ne reste qu'à détruire la Syrie au nom de ces mêmes principes.
Quelques années après, si une guerre énorme ne se produit, on pourra épiloger sur les "erreurs de jugement" des tristes sires qui ont planifiée, mis en oeuvre et soutenu cette nouvelle agression impérialiste.

[verié2]

L’Armée libre poursuit sa structuration

Pour l'instant, personne ne contrôle personne et rien ne permet de penser que ce colonel Saadeddin ait les moyens de parvenir à centraliser les groupes armés et à en prendre la tête. Qu'il tente sa chance et essaie sans doute de se vendre à la fameuse "communauté internationale" (les puissances impérialistes occidentales) en voulant se donner un air un peu plus respectable que ses concurrents est une chose, que les impérialistes décident de miser sur lui en est une autre. (A mon avis, si les services de communication impérialistes lui avaient soufflé ce texte, ils auraient évité d'y mettre la charia...)

[verié2]

A propos de ces tentatives de structuration et unification. Ce commentaire d'un agent sans doute bien renseigné de l'impérialisme américain semble montrer que c'est loin d'être fait :
(Pris sur le site Clés du Moyen Orient)

Le 16 avril 2013, James R. Clapper, directeur du renseignement national (DNI), dans son audition à la Commission du Sénat sur le renseignement, s’est ouvertement inquiété du fait que si les forces qui cherchent à renverser le régime de Bachar al-Assad s’affirment sur le terrain, l’opposition armée demeure néanmoins très fragmentée et les djihadistes étrangers gagnent en influence et en force. Il y a « littéralement des centaines » de cellules de combattants de l’opposition dont les chefs s’efforcent d’imposer une chaîne de commande plus centralisée, a-t-il ajouté.

[Contenu sponsorisé]