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Syrie

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Syrie       - Page 8 Empty Re: Syrie

Message  Roseau Mer 29 Aoû - 10:23

«Construire des réseaux de résistance populaire autour d’une charte démocratique»
http://alencontre.org/moyenorient/syrie/syrie-construire-des-reseaux-de-resistance-populaire-autour-dune-charte-democratique.html
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Message  sylvestre Jeu 30 Aoû - 18:47

Excellentes interventions des camarades syriens à l'Université d'été du NPA, qui ont pu parler du processus révolutionnaire en cours, et tordre le cou au perceptions trop fréquentes dans la gauche internationale. Espérons que des vidéos aient été prises et puissent être diffusées rapidement !
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Message  sylvestre Ven 31 Aoû - 13:26

Une première vidéo, lors du meeting, donc synthétique.


Meeting de l'UE 2012 du NPA - 4... par E_varlin
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Message  Babel Dim 2 Sep - 22:44

Lu aujourd'hui avec intérêt ce papier d'Alain Gresh, du Monde Diplomatique. Son désir de cerner les différentes dimensions du conflit et de tenter de faire la part des choses, au regard des thèses en présence, a retenu mon attention. Bien entendu, l'optique défendue par l'auteur ne sort pas du cadre onusien et d'une certaine forme de campisme, puisque celui-ci n'envisage comme solution au conflit qu'une réconciliation nationale, (prémisse vers une transition démocratique qui reste tout de même très illusoire), obtenue grâce à l'intervention d'une "puissance tierce", et dont l'action serait approuvée également par l'une et l'autre partie... A discuter, donc, en le confrontant avec d'autres analyses, émanant d'autres sources.

Nouvelles d’Orient
Les blogs du Diplo : http://blog.mondediplo.net/2012-08-29-Que-faire-en-Syrie

Que faire en Syrie ?
mercredi 29 août 2012, par Alain Gresh

La crise syrienne s’éternise. Pour l’instant, en tout cas, ni les discours du pouvoir annonçant qu’il va écraser l’opposition, ni les espoirs des Occidentaux que le régime s’effondre ne se sont réalisés. Et le pays paie un prix élevé pour cette impasse, coût qu’il est difficile de chiffrer – des dizaines de milliers de morts, un nombre incalculable de blessés, bientôt 200 000 réfugiés à l’étranger. Cette descente dans l’abîme érode la fabrique même de la société, dressant les communautés les unes contre les autres, les villageois contre leurs voisins.

On l’a dit à plusieurs reprises ici : le pouvoir porte la responsabilité majeure du bain de sang et de la spirale de violence qu’il a largement alimentée. Mais la crise syrienne se réduit-elle à un pouvoir dictatorial affrontant l’ensemble de son peuple ? Si tel était le cas, le régime serait tombé depuis longtemps. D’autre part, peut-on comprendre la crise en dehors de sa dimension géopolitique, en dehors de l’action d’acteurs aux motivations diverses ?

C’est qu’il se déroule, sur la scène syrienne, plusieurs guerres parallèles. D’abord, comme ailleurs dans le monde arabe, s’est exprimée une aspiration à la liberté, à la fin de la dictature. Mais la militarisation de l’opposition – favorisée par les ingérences extérieures et par la brutalité du régime –, son incapacité à présenter un programme rassembleur, ses profondes divisions ont ouvert de larges fractures dans le peuple syrien. Le régime a pu s’assurer le soutien d’une partie de la bourgeoisie sunnite avec laquelle il était allié depuis des décennies, celui de représentants de minorités qui pouvaient se sentir menacées (alaouites, chrétiens, etc.). Il a pu aussi compter sur le désarroi grandissant d’une partie de la population, qui, notamment à Damas et à Alep, avait l’impression que les combattants de l’opposition la prenaient en otage. Des journalistes de Libération, de The Independent (« Aleppo’s poor get caught in the crossfire of Syria’s civil war », 24 août), de The Economist (« Part of the problem is that the rebels are failing to win hearts and minds among the urban middle class in Aleppo »), ont rendu compte de ce désarroi d’une partie de la population sans que le discours dominant dans les médias sur la Syrie ne change : un peuple uni face à une dictature sanglante.

La question des combattants étrangers a souvent été soulevée. Pourquoi s’étonner que des jeunes Libyens ou Tunisiens veuillent partir se battre en Syrie contre une dictature ? Est-ce le fait qu’ils soient islamistes qui disqualifie leur combat ? Non, le problème – au-delà de la présence de groupes comme Al-Qaida – tient aux ingérences étrangères et à la manière dont l’Arabie saoudite et le Qatar notamment, mais aussi la Turquie, arment, financent et mobilisent ces groupes. Et on peut douter que le moteur de l’action des monarchies du Golfe soit l’instauration de la démocratie en Syrie. Bien sûr, l’affirmation du ministre des affaires étrangères syrien Mouallem à Robert Fisk, selon laquelle les Etats-Unis sont responsables pour l’essentiel de ce qui se passe en Syrie (« We believe that the USA is the major player against Syria and the rest are its instruments »), est outrancière, mais qu’il y ait des ingérences étrangères, qui peut en douter ?

C’est Kofi Annan, l’envoyé de l’ONU pour la Syrie (« Sur la Syrie, à l’évidence, nous n’avons pas réussi », LeMonde.fr, 7 juillet 2012), qui le déclarait : aucune des deux parties n’a vraiment essayé, en avril 2012, lors de l’envoi d’observateurs internationaux, de mettre fin aux combats. Et si l’appui de l’Iran, de la Russie et de la Chine à Damas a durci la position du président Bachar Al-Assad, le refus des Occidentaux, Français compris, d’appeler l’opposition à respecter un cessez-le-feu a aussi mis de l’huile sur le feu. A aucun moment ni les Occidentaux, ni Paris n’ont cru en la mission Annan et n’ont fait le moindre effort pour qu’elle réussisse.

Pourquoi ? Parce que l’objectif prioritaire de nombreux protagonistes (Occidentaux, pays du Golfe) est de faire tomber le régime dans le but d’atteindre l’Iran. Leur stratégie s’inscrit dans un jeu géopolitique dangereux, dont les droits humains ne sont qu’une dimension. La Russie et la Chine, favorables à des pressions sur Téhéran mais hostiles à une aventure militaire, s’opposent, bien évidemment, à cette stratégie. « Tout cela est un jeu géopolitique joué avec le sang syrien, m’expliquait, ulcéré, un intellectuel de Damas. Poutine et Obama devraient rendre des comptes devant la justice internationale. »
Aujourd’hui encore, les Occidentaux sont dans l’incapacité de regrouper l’opposition, et la demande du président François Hollande de voir se créer « un gouvernement provisoire inclusif et représentatif » pour « devenir le représentant légitime de la nouvelle Syrie » (lire « Hollande cherche à se placer en pointe sur la Syrie », LeMonde.fr, 28 août) relève de l’utopie – comme l’ont confirmé les Etats-Unis – et montre la difficulté du gouvernement français à reconnaître que le Conseil national syrien a perdu une grande part de sa légitimité.

En attendant, combats et massacres se poursuivent. La seule initiative un peu sérieuse est celle qu’a esquissée le président égyptien Mohammed Morsi, qui veut créer un groupe de quatre pays, le sien, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie (« Egyptian Leader Adds Rivals of West to Syria Plan », The New York Times, 26 août). Ce groupe aurait l’avantage de tenir à l’écart, au moins dans un premier temps, les parties étrangères à la région. Mais il s’appuie sur une idée, celle de la négociation entre le pouvoir et l’opposition. On ne négocie pas avec ceux qui ont du sang sur les mains ? Rappelons que dans les années 1980, la transition vers la démocratie en Amérique latine s’est faite en assurant l’impunité aux généraux coupables des pires exactions (il a fallu vingt ans supplémentaires pour les faire comparaître devant la justice ; c’était le prix à payer pour une transition pacifique).

Un dernier mot sur les médias. Le Monde diplomatique de septembre publie un article sur la manière pour le moins biaisée dont un certain nombre de médias ont rendu compte de cette crise (« Syrie, champ de bataille médiatique »). Au-delà de la discussion sur la déontologie, cette manière de rendre compte de la crise contribue à paralyser les autorités politiques et à les priver de toute capacité d’action réelle : qui oserait aujourd’hui encore appeler à la négociation, à une sortie de la violence, sans se faire taxer d’agent de la dictature syrienne (voire de Moscou, de Pékin ou de Téhéran) ?

Babel

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Message  sylvestre Mer 5 Sep - 12:30

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/09/05/des-syriens-en-greve-de-la-faim-pour-faire-pression-sur-la-communaute-internationale_1755720_3218.html


Des Syriens en grève de la faim pour faire pression sur la communauté internationale

Le Monde.fr | 05.09.2012 à 11h08 • Mis à jour le 05.09.2012 à 11h27

Par Christophe Ayad


Plusieurs centaines de corps ont été retrouvés à Daraya, près de Damas, le 26 août.

Epuisés par leurs neuf jours de jeûne, douze grévistes de la faim syriens ont annoncé, mardi 4 septembre à Paris, leur décision de suspendre leur mouvement jusqu'au 20 septembre. Rejoignant un mouvement lancé le 26 août en Turquie, les douze activistes parisiens s'inscrivent dans un mouvement international visant à éveiller les opinions publiques et à faire pression sur la communauté internationale pour qu'elle agisse afin de mettre fin aux massacres en Syrie. "Nous ne savions pas quoi faire après le massacre de Daraya [une banlieue de Damas où plus de 500 personnes ont été assassinées selon des sources de l'opposition], explique Nour Kharboutly, l'une des douze grévistes de la faim parisiens. L'idée d'une grève de la faim a émergé sur les réseaux sociaux. Cela a commencé en Turquie, nous avons suivi le lendemain à Paris et ouvert une page Facebook."
Les jeunes activistes entendent également combattre l'idée que la Syrie est en proie à une guerre civile opposant deux forces également armées. La grève, qui se déroule également en Jordanie, concerne au total 51 activistes Syriens. D'autres, en Allemagne, en Arabie saoudite, en Egypte, aux Etats-Unis ou en Italie ont pris le relais et le nombre toujours croissant de participants est tenu à jour sur la page Facebook du mouvement. Une quarantaine de jeûneurs poursuivent leur grève de la faim pour le moment.

LANCEMENT DE POURSUITES CONTRE LA CPI

Dans un texte lu mardi après-midi à Paris, les grévistes de France avancent cinq revendications dont le lancement de poursuites à la CPI contre le président syrien, Bachar Al-Assad et son frère Maher, ainsi que l'expulsion de tous les diplomates syriens de l'Union européenne et l'interdiction, par l'Egypte, du passage par le canal de Suez à tout navire transportant de l'aide militaire ou logistique au gouvernement syrien. "Le président égyptien, qui est issu de la révolution, dit nous soutenir. Alors qu'il le fasse concrètement en empêchant les livraisons d'armes iraniennes et russes qui tuent le peuple syrien ", demande Ahmed, l'un des chefs de file des grévistes de la faim.

"Si le 20 septembre, aucune de nos revendications n'a été entendue, nous reprendrons la grève de la faim de manière encore plus dure ", prévient Nour Kharboutly. Deux jeunes Syriens ont été brièvement hospitalisés durant leurs neuf jours de grève de la faim à Paris. Les activistes disent avoir reçu une communication d'un assistant de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, annonçant la prochaine ouverture d'une enquête. Procédure qui ne nécessite aucune saisine du Conseil de sécurité de l'ONU, où Moscou et Pékin font obstruction à toute mise en accusation ou sanction visant le régime de Damas.

En cas de reprise de la grève de la faim à Paris, cette action pourrait être rejointe par des personnalités françaises du monde artistique ou intellectuel.

Christophe Ayad

http://fr.euronews.com/2012/09/05/manifestation-hostile-devant-l-ambassade-de-syrie-au-caire/



Manifestation hostile devant l’ambassade de Syrie au Caire

05/09 10:33 CET


Des heurts ont fait plusieurs blessés pendant la nuit de mardi à mercredi au Caire. La situation a dégénéré quand une centaine de manifestants ont tenté de prendre d’assaut l’ambassade de Syrie dans la capitale égyptienne. Ils voulaient grimper sur le bâtiment afin de remplacer le drapeau syrien par un étendard utilisé par les rebelles en Syrie.

La police anti-émeutes égyptienne est alors intervenue pour disperser les assaillants. Elle a fait usage de gaz lacrymogènes, et au moins cinq manifestants ont été interpellés.

Les pro-rebelles syriens ont ensuite harcelé les forces de l’ordre, en leur lançant des pierres une partie de la nuit dans les rues du Caire. L’ambassade de Syrie en Egypte a été plusieurs fois attaquée ces derniers mois.
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Message  sylvestre Jeu 6 Sep - 12:41

http://www.npa2009.org/content/la-force-de-la-r%C3%A9volution-syrienne-entra%C3%AEne-la-d%C3%A9sint%C3%A9gration-du-r%C3%A9gime


La force de la révolution syrienne entraîne la désintégration du régime
mercredi 5 septembre 2012
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 160 (06/09/12)


Entretien avec Shadi Abu Fakher (un des fondateurs des coordinations des quartiers de Damas).
Peux-tu nous dresser un tableau de la situation aujourd’hui en Syrie ?
La majorité de la Syrie est en révolte. 70 % du territoire syrien est hors du contrôle du pouvoir. Il y a toujours des manifs partout, des manifs pacifiques, il y a aussi des campagnes de boycott du régime, par exemple pour ne pas payer ce qu’on doit à l’État (impôts, taxes)…

Des fonctionnaires ont arrêté d’aller à leur boulot, pas mal de militaires ont déserté l’armée. Il y a un divorce total avec le régime. Les coordinations se maintiennent malgré la répression. Elles regroupent des gens du même quartier, du même village, qui s’organisent eux-mêmes, pour manifester, pour gérer les relations locales, utiliser les médias…
On a adopté une forme horizontale d’organisation pour faire face au mieux aux dégâts causés par les arrestations. Dès qu’il y a une arrestation, une autre structure se met en place et prend contact avec le comité d’à côté.
L’Armée syrienne libre (ASL) est vue comme une composante de la révolution, sa force reste très faible par rapport à l’armée officielle, elle compte près de 100 000 hommes, des militaires qui ont déserté et aussi pas mal de civils volontaires ; leur armement n’a rien à voir avec l’armement de l’armée officielle, des kalachnikovs, quelques roquettes, des fusils de chasse…
Face aux manifestations, le régime est impuissant et s’enferre dans l’escalade de la répression. Il est passé à une étape de punition généralisée. Dès qu’il y a une manif, des roquettes sont lancées, on peut imaginer les dégâts des voitures piégées sur le passage des manifs, des exécutions sommaires filmées et diffusées pour terroriser la population. Les bombardements sur les villes contraignent pas mal de gens à fuir. Au début, il y avait une moyenne de 12, 15 victimes par jour, puis 25, 30, 50, puis 200 et il y a trois jours, dans un seul quartier de Damas, à Daraya, plus de 400 victimes.

Quelle issue face à ce déferlement de violence ?
Première chose, il faut arrêter l’intervention étrangère qui vient de la Russie, de la Chine, du Hezbollah, de l’Iran qui consolide le régime. Deuxième chose, il faut combattre la désinformation concernant la nature de la révolution syrienne et permettre à l’ASL de s’armer. Il faut secourir d’urgence la population. Pour le reste, la force de la révolution syrienne, nos idées, la mobilisation populaire entraînent la désintégration du régime. Face à un régime qui n’hésite pas à bombarder un quartier, une ville, nous avons besoin d’armes, d’entraînement aussi, parce que la plupart des gens de l’ASL sont des civils qui n’ont pas d’expérience militaire. Dernière chose, l’importance des secours face à 3 millions de réfugiés intérieurs qui ont fui les bombardements et ont besoin d’un abri, de nourriture. On risque d’avoir une réelle famine.

Que penses-tu du fait qu’Obama ait évoqué la possibilité d’une intervention militaire ?
Le souci de l’administration US n’est pas le sort de la révolution syrienne, mais celui des armes chimiques et des missiles quand le régime s’effondrera. Contre qui ils pourront être utilisés. Il n’y aura pas d’intervention militaire occidentale malgré quelques voix dans la résistance qui la demandent. Après la chute de Bachar el Assad, l’administration US, l’Otan, les forces occidentales, pourraient décider d’une intervention pour contrôler les armes chimiques, et aussi la mise en place d’un nouveau régime…

Quelles formes politiques pourrait prendre la révolution après la chute du régime ?
Il y a plus d’un mois et demi, une réunion a eu lieu au Caire avec toutes les forces révolutionnaires de l’intérieur du pays. Elles ont signé un accord sur la nécessité d’un État réellement démocratique, l’égalité entre tous les Syriens, indépendamment de leur appartenance ethnique, politique, religieuse, etc. Cet accord prévoit la création d’un conseil de 150 membres, une sorte de Parlement transitoire, jusqu’à des élections. Il devrait être composé de 25 % de forces de l’opposition, de 25 % des comités de coordination, 25 % de personnalités qui ont aidé la révolution, de leaders locaux et 25 % de technocrates de l’ancien régime à condition qu’ils ne soient pas mêlés à la répression. Un gouvernement transitoire serait mis en place composé de la même façon et un conseil militaire composé de 50 % de l’ASL et 50 % d’officiers de l’ancien régime qui n’ont pas été liés à des massacres, à la répression. Dernière chose, face à la peur que l’Armée syrienne libre puisse, après la révolution, être entre les mains des salafistes, des djihadistes, cette dernière a adopté, il y a deux semaines, un pacte qui interdit à ses membres d’entrer dans tel ou tel parti. Elle est là pour servir la révolution.

Quel bilan tires-tu de ta participation à l’Université d’été du NPA ?
Nous n’acceptons pas la position d’une partie de la gauche qui ne soutient pas la révolution syrienne. Je suis venu en France pour aider à faire connaître ce qui se passe en Syrie. Face à cette partie de la gauche qui considère le régime d’Assad comme opposé à l’impérialisme, j’ai trouvé la position du NPA la plus avancée dans le sens de la solidarité. C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai participé à plusieurs débats sur les révolutions du monde arabe. C’est pour moi très positif.
Propos recueillis par Yvan Lemaitre
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Message  verié2 Jeu 6 Sep - 16:10

un conseil militaire composé de 50 % de l’ASL et 50 % d’officiers de l’ancien régime qui n’ont pas été liés à des massacres, à la répression.
Quel programme ! On a bien raison de se méfier...

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Message  yannalan Jeu 6 Sep - 16:31

Je ne sais pas si le camarade est naïf ou s'il se moque du monde...

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Message  sylvestre Jeu 6 Sep - 16:33

Je ne vois pas pourquoi la naïveté politique à certains niveaux serait à exclure - qu'on se souvienne des illusions envers l'armée au début du processus révolutionnaire égyptien, par exemple. Critiques justes, mais cela ne doit aucunement être un obstacle au soutien à la poussée révolutionnaire populaire.
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Message  Vals Jeu 6 Sep - 16:47

verié2 a écrit:
un conseil militaire composé de 50 % de l’ASL et 50 % d’officiers de l’ancien régime qui n’ont pas été liés à des massacres, à la répression.
Quel programme ! On a bien raison de se méfier...

Entièrement d'accord..!
D'autant qu'il est extrêmement difficile de savoir réellement quels sont la nature, les contours, l'envergure populaire, les enjeux et manoeuvres internationales, qui définissent et contextualise l'insurrection armée syrienne contre le régime...
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Message  sylvestre Jeu 6 Sep - 17:02

Vals a écrit:
verié2 a écrit:
un conseil militaire composé de 50 % de l’ASL et 50 % d’officiers de l’ancien régime qui n’ont pas été liés à des massacres, à la répression.
Quel programme ! On a bien raison de se méfier...

Entièrement d'accord..!
D'autant qu'il est extrêmement difficile de savoir réellement quels sont la nature, les contours, l'envergure populaire, les enjeux et manoeuvres internationales, qui définissent et contextualise l'insurrection armée syrienne contre le régime...

Oui, surtout quand on ne fait aucun effort pour le savoir. Il y a pourtant, ne serait-ce que sur ce fil, abondante matière à réflexion !
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Message  Vals Jeu 6 Sep - 17:10

Oui, surtout quand on ne fait aucun effort pour le savoir. Il y a pourtant, ne serait-ce que sur ce fil, abondante matière à réflexion !

Désolé, je ne sais pas ce qui te permets d'affirmer que je ne fais "aucun effort pour le savoir".
Je pense m'intéresser autant que toi à la question en suivant les différentes informations et analyses disponibles ...
Je ne conteste donc pas qu'il y ait ici ou ailleurs, abondante matière à rélexion...mais "rélexion" ne signifie pas soutien à telle ou telle faction, à tel ou tel projet politique ou social...
Et l'abondante matière à réflexion sur le sujet reste souvent extrêment contradictoire, partielle et partiale...
Voilà.
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Message  Vals Mer 12 Sep - 20:40

Syrie : dans un pays en guerre civile la population prise en otage


Dans un entretien sur BFMTV, le général syrien Manaf Tlass, à ce jour le plus haut gradé de l'armée de Bachar El-Assad à avoir fait défection cet été, a déclaré que « le peuple syrien est capable de se libérer lui-même » et ne veut être « libéré ni par la France, ni par les États-Unis, ni par la Turquie ». En faisant cette déclaration au moment où le secrétaire général de l'OTAN rappelait que celle-ci « n'a nulle intention d'intervenir militairement », ce général montre au moins qu'il comprend bien les choix des grandes puissances.

Cette déclaration faisait suite à celles des États-Unis et de la France à propos des armes chimiques que le régime syrien pourrait être tenté d'utiliser contre sa population dans son escalade répressive. Les dirigeants américains et français ont en effet averti le régime syrien que, s'il utilisait des armes chimiques contre la population, ils pourraient intervenir ; a contrario, ces déclarations pouvaient aussi s'entendre comme la notification cynique de la limite que le régime ne doit pas franchir dans la répression qu'il mène depuis un an et demi et qui a déjà fait 27 000 victimes et chassé de chez eux plus de deux cent mille réfugiés.

La dictature syrienne continue donc d'utiliser les armes conventionnelles, bombardant les villes ou les quartiers qui continuent de la défier. À Alep, elle fait raser les quartiers repris à l'Armée syrienne de libération (ASL) dans l'espoir de retourner la colère de la population contre cette armée rebelle.

De son côté, l'ASL elle-même ne se soucie guère de cette population, comme le montre toute sa tactique. Alors qu'à la suite du « printemps arabe » début 2011, des manifestations populaires s'étaient développées dans toute la Syrie, ces groupes armés composés de militants islamistes ou d'anciens fidèles du régime d'Assad et bénéficiant de l'aide plus ou moins ouverte de la Turquie ou de l'Arabie saoudite, ont lancé le combat armé contre le régime d'Assad. Ils ont occupé des quartiers ou des villes, quel que soit le prix à payer pour leur population, ne laissant plus à celle-ci que le choix entre la fuite ou la mort sous les bombes.

Dans la situation de véritable guerre civile qui s'est maintenant créée, les puissances impérialistes sont d'autant plus attentistes qu'elles sont toujours à la recherche de l'équipe qui pourrait succéder au clan actuel. L'ASL leur semble de toute façon peu contrôlable, c'est pourquoi elles refusent de lui donner les équipements lourds qu'elle réclame, par crainte d'armer des groupes qui pourraient s'avérer hostiles ensuite, mésaventures qu'elles ont connues en Afghanistan et qu'elles vivent à nouveau en Libye.

Les gouvernements occidentaux cherchent des interlocuteurs qui leur permettraient de remplacer ou de concurrencer le clan Assad en gardant le contrôle de la région. Le général cité plus haut, l'ancien Premier ministre qui a fait défection auparavant pourraient faire l'affaire, à condition qu'ils aient des troupes sous leur contrôle et quelque crédit auprès de la population, c'est ce que les puissances impérialistes veulent d'abord mesurer.

En attendant, l'ONU a lancé un nouveau ballet diplomatique et chargé le ministre algérien Lakhdar Brahimi de renouer le dialogue entre le régime et l'ASL, une mission qu'il qualifie lui-même de « presque impossible » et qui n'est là que pour tenter de donner le change encore quelques semaines ou quelques mois.

Et si un jour une « solution politique » finit par être trouvée, ce sera peut-être dans un pays détruit, divisé entre les zones d'influence de différentes cliques militaires, partageant en tout cas le même mépris pour la population syrienne et ses aspirations démocratiques et sociales.

Jacques FONTENOY


LO du 14 septembre ...
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Message  sylvestre Mar 18 Sep - 12:50

Syrian rebels experiment with self-rule
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Message  sylvestre Mar 18 Sep - 15:03

http://almounadil-a.info/article2924.html

Sommaire du Journal Ligne du front [FrontLine] n°8 d'août 2012
Courant de la gauche révolutionnaire de Syrie

Edito :

Comment peut on lire les dynamiques actuelles de la révolution populaire syrienne et leurs perspectives ?

C'est sûr que les ravages généraux du pays causés par la sauvagerie du régime bourgeois dictatorial laisseront des traces négatives dans notre pays dans le futur. En effet cela détruit et aspire ses forces vives humaines et matérielles. Mais malgré cela nous pouvons mettre en accent de nombreuses dynamiques et vers où elles pourraient mener :

Premièrement la latence sociale de la révolution la considérant à la base une révolution des classes prolétariennes, salariées et marginalisées.

Deuxièmement la radicalité des masses révoltées qui insistent à balayer le régime. Ces masses refusent de se soumettre une nouvelle fois à toute tyrannie de tout autre être quel qu'il soit. Et elles tiennent à leur liberté, à l'égalité et à la justice sociale. La conscience politique et critique des masses ont augmenté. Sans oublier leur expérience de lutte. La classe travailleuse et les masses prolétaires se sont libérées du joug de l'empire dictatorial et bourgeois au pouvoir ainsi de l'idéologie totalitaire.

Troisièmement, la révolution syrienne se caractérise par le fait que les classes populaires révoltées ont excellé en créant des organismes d'auto-organisation par le bas. Et ce par les réseaux de coordination civils, les conseils révolutionnaires et la création d'organismes d'auto-direction pour elle aussi et par le bas également. Il faut les généraliser au niveau national pour construire ainsi le noyau du pouvoir populaire alternatif. Et aussi pour qu'elle se lie par la plus belle chose qu'a connue la lutte de classe ouvrière et des prolétaires à l'ère moderne. Et pour que cela fasse partie de sa conscience et de son expérience personnel. Ce qui rendra réel les perspectives de son enracinement social...

Tout ce qui a précédé explique la malhonnêteté de l'impérialisme (oriental et occidental) et aussi des régimes arabes réactionnaires, de la Turquie, de l'Iran et de leurs alliés locaux. Ceux-ci travaillent de façon hystérique pour que la révolution dérape voir pour l'avorter. Mais l'échec affronte jusqu'à maintenant la force contraire.
Notre révolution est l'effet d'une énorme émancipation de la classe ouvrière et du prolétariat et des agriculteurs pauvres... C'est pour cela qu'il existe un fantôme cauchemardesque qui sait mettre fin aux fores contre-révolutionnaires et à l'impérialisme. Ce fantôme attaque fort grâce à la violente lutte de classe en cours : Il s'agit de la Révolution Socialiste.

'C'est la révolution des pauvres'. La révolution des prolétaires et des opprimés.

Après le meurtre d'un certain nombre de directeurs de services de sécurité et depuis le début du combat de Halep le 20 juillet, la balance des pouvoirs a clairement basculé du côté de la révolution populaire. La cohésion du régime dictatorial bourgeois au pouvoir a été ébranlée. Cela affirme aussi la nature réelle de classe de la révolution : une révolution d'ouvriers, de prolétaires et de pauvres dans une lutte pacifique et armée contre le régime sanguinaire et corrompu. Il est impossible d'interagir avec « l'armée libre » comme si elle était cette section dissidente de l'armée du régime. Car cette armée libre est, en réalité jusqu'à maintenant, une résistance populaire armée qui contient dans ses rangs des soldats et des officiers dissidents. Ils ne représentent selon certaines statistiques pas plus de 30%. Cette résistance contient surtout des ouvriers, des agriculteurs, des chômeurs et des sections des catégories basses de la classe moyenne. La résistance populaire armée enveloppe toutes les catégories sociales révoltées. Et aussi toutes les contradictions et tous les niveau de conscience de ces catégories sociales. Certains groupes de combat Djihadiste extrémistes ont glissé à l'intérieur de cette résistance de même que certains Hooligans disent y appartenir. Mais ces deux derniers constituent encore une situation très marginale dans la révolution. Et toutes les révolutions sociales de l'histoire de l'humanité ont vu des cas semblables voir pires.
« L'armée libre » a condamné certaines pratiques abominables commises en son nom au sein du mouvement révolutionnaire. Elle a adopté un document d'accord qui précise le comportement de ses membres et les oblige à adopter les mœurs de la révolution. Et ce en réponse aux revendications de la grande majorité des constituants du mouvement révolutionnaire. Elle affirme une nouvelle fois que le mouvement révolutionnaire et la résistance populaire armée ne tomberont pas entre les mains des forces réactionnaires, régionales et impériales comme le prétendent certains porte-paroles de la gauche. Au contraire cela démontrera que l’influence de la domination des forces contre-révolutionnaires citées dans la révolution reste très limitée.
Les forces de la contre-révolution concernées craigne la révolution populaire syrienne car c'est une révolution des masses populaires. Ces masses populaires construisent les organismes de leur organisation et leur auto-direction. De cette façon elles n'arrêtent pas d'enraciner socialement la marche révolutionnaire Syrienne quels que soient les détours, les frappes ou les reculs. Pour cela les constituants de la gauche révolutionnaire ont la mission urgente et déterminante qui est la construction les blocs du parti socialiste ouvrier populaire au milieu de la révolution permanente.

Sommaire du numéro :

Page 2 : -Coordination d'el Souidane/ Section de Chahba et Karaha.
-La gauche entre Rosa et Mosa
- La révolution syrienne est une révolution sociale
Page 3 : -Les conseils de la direction locale populaire révolutionnaire se propagent partout
Pages 4 et 5 : -La caisse du 'mariage' populaire et ses surprises
Page 6 : -L'armée de la révolution syrienne
Page 7 : -Document d'accord des éléments de l'armée libre
Page 8 : -Syrie, une guerre contre le peuple
Page 9 : -Qadri Jamil, ou l'opportunisme lorsqu'il s'incorpore en une seule personne
Page 10 : -abc Socialisme : Le Socialisme et le Fascisme.
-Déclaration au peuple concernant le gouvernement de transition
Page 11 : -Le rôle de la femme Syrienne dans la révolution
Page 12 : -Déclaration
-La bourgeoisie syrienne s'essouffle pour protéger ses profits
Page 13 : -Vénésuela : en soutien au candidat socialiste ouvrier qui affronte Chavez et les candidats bourgeois de droite
-Autour de la violence dans la révolution
Pages 14-15-16: -Le marxisme et la religion
Page 17 : -Maroc : Non à la répression du mouvement du 20 février, non aux arrestations de sa jeunesse militante.
Page 18 : -Afrique du Sud : Les balles réelles pour affronter la grève des mineurs, mort de 36 ouvriers.
-Qui nous sommes : Courant de la gauche révolutionnaire de Syrie
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Message  sylvestre Mar 9 Oct - 17:52

Nouveau signe que la guerre en Irak n'aura pas du tout été un triomphe pour l'impérialisme US, Baghdad alimente le régime d'Assad avec des stocks stratégiques de pétrole.
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Message  Copas Mar 9 Oct - 21:08

sylvestre a écrit:Nouveau signe que la guerre en Irak n'aura pas du tout été un triomphe pour l'impérialisme US, Baghdad alimente le régime d'Assad avec des stocks stratégiques de pétrole.

Tout cela mérite réflexion.

On peut également avoir deux remarques :

1) Comment croire que le régime Iranien puisse livrer des armes par avion au régime de Assad sans que les USA qui contrôlent militairement l'espace aérien ne soient pas à minima neutres sur l'affaire.
2) Comment croire que l'Irak puisse livrer du pétrole à la Syrie alors que l'Irak est toujours sous la menace militaire aérienne des USA ?

Je n'ai pas de réponse.
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Message  yannalan Mer 10 Oct - 12:13

Je pense que les USA n'ont pas grand intérêt à empêcher l'Irak de faire son commerce,ni d'aller au conflit pour ça. Le but étant d'affaiblir les alliés de l'Iran, il est bien pour les USA que la Syrie soit en guerre civile. Ils l'alimentent avec l'aide de leurs amis salafistes du Qatar et d'Arabie qui maintiennent aussi une tension en Irak. Ca les énerve de voir un gouvernement shiite.

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Message  sylvestre Mer 10 Oct - 12:43

Copas a écrit:
On peut également avoir deux remarques :

1) Comment croire que le régime Iranien puisse livrer des armes par avion au régime de Assad sans que les USA qui contrôlent militairement l'espace aérien ne soient pas à minima neutres sur l'affaire.
2) Comment croire que l'Irak puisse livrer du pétrole à la Syrie alors que l'Irak est toujours sous la menace militaire aérienne des USA ?

Je n'ai pas de réponse.

Réponse dans le fil Irak.
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Message  sylvestre Sam 13 Oct - 23:10

Rapport de l'International Crisis Group sur la place des organisations salafistes dans la révolution syrienne
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Message  sylvestre Mar 16 Oct - 11:52

http://www.npa2009.org/content/d%C3%A9claration-de-la-coalition-de-la-gauche-syrienne


Déclaration de la coalition de la gauche syrienne
lundi 15 octobre 2012
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 165 (11/10/12)


Nous publions des extraits de la déclaration de militants se revendiquant du marxisme luttant à l’intérieur même de la Syrie ou à l’extérieur.
Nos tâches dans la révolution actuelle
Après une oppression de plus de cinq décennies, de larges tranches des classes populaires se sont révoltées pour le changement.
En effet, elles ont été privées de s’organiser en tant que forces indépendantes de l’État, et se sont révoltées après que le pillage pratiqué par les anciens et les « nouveaux » hommes d’affaires ait appauvri une grande masse de ces couches.
Une petite minorité a mis la main sur les rouages de l’économie et ont transformée une économie productive (dans l’agriculture, et à un certain degré dans l’industrie) en une économie de rente basée sur les services, l’importation, l’immobilier, le tourisme et les services bancaires.
Ce processus a été réalisée par la politique de libéralisation mise en œuvre notamment au cours de la dernière décennie, doublée d’un discours sur les politiques de « modernisation et de développement », qui a conduit à une hausse significative du taux de chômage, à une grande déstabilisation des conditions de vie des classes populaires dont les salaires n’ont augmenté que très faiblement par rapport à la hausse vertigineuse du coût des denrées, des services, de l’éducation et de la santé, à l’issue de l’ouverture économique et de la libéralisation du marché, même si ce dernier a été monopolisé par une petite minorité de « nouveaux hommes d’affaires ».
Le despotisme du pouvoir, constitué depuis près d’un demi-siècle, la tyrannie des services sécuritaires et l’absence de la loi et des institutions ont été la couverture qui a permis un pillage systématique et terrible des efforts déployés par les classes populaires lorsque l’État était « le patron », et a permis ensuite d’effectuer la transformation libérale sans possibilité de résistance après l’effondrement du mouvement d’opposition, à cause ses propres crises et de la cruauté du despotisme.
C’est la raison pour laquelle il était normal que ces couches se révoltent et initient un soulèvement massif afin de réaliser le changement et d’arracher les libertés politiques, dans l’espoir de parvenir à une meilleure situation, leur permettant d’obtenir une vie décente et stable.
Donc, la révolution est celle des classes populaires, même si ce caractère de classe n’est pas encore évident. […] Nous devons donc déterminer notre rôle dans la révolution actuelle, en tant que marxistes révolutionnaires, étroitement attachés aux classes populaires, défendant ces dernières et œuvrant pour que ce soient elles qui gouvernent […].
La Syrie que nous voulons :
[…] C’est pourquoi il est impératif que soit constitué un État séculaire moderne, démocratique, laïc et parlementaire, se basant sur la citoyenneté ; seul le peuple doit être la source des pouvoirs et décider toutes les libertés, la liberté d’organisation, le droit des partis politiques à l’action par simple avis, la liberté de l’opinion, de l’expression et de la croyance, la liberté de toutes formes de presse (version papier, audiovisuel), suivant des normes inclues dans la Constitution ; la liberté de grève, de manifestation et de toute forme de protestation par simple avis ; la liberté des syndicats, des associations et des rassemblements qui reflètent une classe ou un groupe social, sexuel ou un groupe d’âge. Tout cela doit être réglé par une Constitution votée par le peuple, séparant les pouvoirs et affirmant l’alternance politique.
[…] Il faut résoudre la question agricole par un retour au labour de la terre, par l’appui de l’État visant à développer l’agriculture et à aider les agriculteurs après la crise qu’ils ont subie, à appuyer tous les besoins de l’agriculture et commercialiser la production. […] Il faut également œuvrer à rénover les industries existantes et à élargir la construction industrielle, car aucune société de nos jours ne peut survivre sans que l’industrie n’en soit la force essentielle de production. […]
L’évolution interne, la construction d’une industrie réelle ou le développement de l’agriculture sont impossibles avec la dépendance du capitalisme. Il n’est pas non plus possible de dépasser l’économie mafieuse de rente sans réaliser une coupure avec le capitalisme et sans chercher à le dépasser. […]
Nos missions dans la révolution :
[…] Il est devenu impossible que continue le régime, pour le changement duquel le peuple est sorti. Il est devenu impossible que les réclamations des forces radicales soient en dessous de celles du peuple. Ceci impose de réfléchir sur tous les moyens qui permettent le développement de l’insurrection, en organisant les mécanismes de son activité et en définissant les slogans qui expriment vraiment les réclamations des classes populaires, ainsi que les objectifs posés.
[…] Notre tâche consiste actuellement à agir dans la révolution afin de la pousser en avant. Tel est l’objectif de la coalition de gauche, qui doit inclure tous les marxistes impliqués dans la révolution, pour la révolution et pour l’avenir, qui ne sera pas prospère sans l’activité de ceux-ci.
Ce qu’il faut, c’est un système démocratique qui reflète spécifiquement les intérêts des classes populaires.
En effet, la lutte est une lutte de classe par excellence et ne s’arrêtera pas en remplaçant une forme autoritaire par une autre, quelle que soit sa «démocratie», parce que sans en modifier le modèle économique, cette autorité servira une nouvelle mafia, et ne mettra pas les bases d’un État véritablement démocratique.
Ce qui est requis, c’est notre rôle dans l’activation du conflit et le développement de la révolution afin d’inclure toutes les classes populaires, et pour que le slogan du renversement du régime revêtisse une signification claire, la signification gravée par l’audace et la bravoure des jeunes des classes populaires, dessinée par le sang des martyrs tombés pour le pain et la liberté, pour un État séculaire donnant une vraie vie aux couches populaires.
Telle est aujourd’hui notre mission dans la révolution.
Lundi 8 octobre 2012
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Message  sylvestre Mar 16 Oct - 11:53

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/10/13/orwa-nyrabia-cette-detention-la-plus-grosse-fiction-de-toute-ma-vie_1775044_3218.html


Orwa Nyrabia : "Cette détention, la plus grosse fiction de toute ma vie"

LE MONDE | 13.10.2012 à 11h48 • Mis à jour le 16.10.2012 à 08h10

Par Claire Talon (Le Caire, correspondance)


Orwa Nyrabia cherche un appartement à louer au Caire pour quelques mois seulement. Le temps de boucler un film interrompu par son arrestation, le 23 août, à Damas, par les renseignements militaires. Rescapé d'une détention de vingt-deux jours à Kafr Soussé, un quartier de la capitale, le cinéaste de 35 ans, fondateur d'un festival renommé et qui se décrit comme ayant longtemps été un "opposant subtil" au régime, croit plus que jamais au pouvoir du cinéma. "Cette détention a été la plus grosse fiction de toute ma vie", affirme-t-il, encore éberlué par le côté surréaliste de ses interrogatoires malgré l'horreur dont il a été témoin.

Avant d'être arrêté à l'aéroport de Damas alors qu'il se rendait au Caire pour un séminaire, Orwa Nyrabia a mis depuis le début de la révolution sa notoriété au service de la résistance. Sans doute dénoncé sous la torture par un autre activiste, il comprend dès son deuxième jour en prison qu'il aura droit à un traitement spécial qui lui évitera le pire. "Quand j'ai entendu un officier demander : "C'est lui, le brillant cinéaste ?", j'ai tout de suite compris qu'il avait entendu ce mot à la télé." Au-dehors, une campagne de soutien internationale demande déjà sa libération, et Orwa Nyrabia découvre avec soulagement que ses amis ont fait fermer ses comptes Gmail, Skype et Facebook : une manoeuvre à laquelle se livrent systématiquement les activistes lorsque l'un des leurs est pris, pour éviter les arrestations en cascade. "Google, Facebook et compagnie ont de bons accords avec la résistance", affirme-t-il entre deux bouffées de cigarette.

Contrairement à ses quatre-vingts compagnons de cellule, entassés depuis des mois dans la geôle de 3 mètres sur 7, il n'est pas torturé et son cas avance vite : son interrogatoire commence dès son arrivée.

"LEUR OBSESSION, C'EST LE COMPLOT UNIVERSEL"

"Leur fantasme, c'est 'CSI', la série B américaine : ils rêvent de capturer des espions. Ils ont une imagination de bande dessinée. Leur obsession, c'est le complot universel, ils y croient à fond. Ils ne peuvent pas imaginer qu'un activiste n'est pas un agent de l'étranger. Du coup, ils s'intéressent beaucoup plus à l'étranger qu'aux activités de la résistance elle-même." De "pauvres gens", soupire Orwa Nyrabia, à qui l'un de ses interrogateurs demande un jour en toute naïveté qui est ce "Robert De Niro" qui a signé une vidéo en sa faveur et comment il le connaît. "J'ai souvent eu envie de rire", avoue-t-il, consterné.

Sur son ordinateur, les agents du régime trouvent des listes entières de médicaments envoyés par des activistes et des hôpitaux de terrain, des relevés de dépenses d'aide aux familles. Orwa Nyrabia brode, invente des noms, des histoires, mêlant fiction et réalité au point de s'y perdre lui-même. "Parfois, je leur racontais une histoire vraie en oubliant que ce n'était pas une fiction. Le soir, je répétais les noms imaginaires à mes copains de cellule pour ne pas les oublier."

Par-delà le côté délirant des accusations d'espionnage, c'est surtout l'ignorance de ses geôliers sur les activités des opposants qui frappe le cinéaste. "Ils avaient beaucoup d'informations fausses, et même les bonnes, ils n'en étaient pas sûrs. Ils ne savent rien de la résistance, ne comprennent rien au Conseil national ni aux comités de coordination. Leur seule stratégie, c'est d'extorquer des noms sous la torture. Ils arrêtent quand tu leur donnes dix noms. Moralité : ils ont une liste de 97 000 recherchés. C'est l'anarchie totale."

DES OFFICIERS INCULTES ET MAL À L'AISE DANS LEUR PROPRE RÔLE

Dans sa cellule, à part deux informateurs, sur quatre-vingts hommes, trois seulement sont de véritables activistes. Dix sont des criminels de droit commun qui ne comprennent rien de ce qu'on leur reproche. Mais le plus frappant est que le gros des détenus (65 sur 80) est composé de conscrits d'une vingtaine d'années sans aucune conscience politique, emprisonnés depuis deux, cinq ou sept mois et soupçonnés "d'avoir eu l'intention de déserter" ou accusés "d'avoir critiqué un bombardement sur leur village".

L'une des raisons de cette confusion, selon Orwa Nyrabia, est que les quatre grands appareils de sécurité du régime ne communiquent pas entre eux : renseignements militaires, renseignements de l'armée de l'air, sécurité politique et sécurité d'Etat, désormais chapeautés par la sécurité nationale, se livrent même une concurrence effrénée pour gagner les faveurs de Bachar Al-Assad. "Le journaliste Mazen Darwish a été arrêté il y a plus de huit mois par les renseignements de l'armée de l'air, qui sont les plus sinistres : on n'a aucune nouvelle de lui, alors qu'il est beaucoup plus modéré que moi. C'est complètement illogique."

Orwa Nyrabia décrit des officiers incultes, épuisés, mal à l'aise dans leur propre rôle, qui se plaignent de n'avoir pas eu de vacances depuis le début de la révolution et que leur obsession du complot aveugle sur leur propre barbarie. Un jour, l'un d'eux s'énerve contre un rapport d'Human Rights Watch qui accuse la prison de suspendre les gens par les pieds pendant trois jours : "Ici, c'est toujours par les mains pendant trois jours, jamais par les pieds !", répète à l'envi l'homme surexcité d'avoir débusqué un "mensonge étranger". "Le type qui me mettait les menottes soupirait à chaque fois en disant qu'en sortant, j'allais dire qu'il était méchant. Les informateurs placés dans les cellules ne sont que de pauvres prisonniers à bout qui s'achètent un meilleur coin de cachot pour dormir." Un mal-être général qui alimente une violence généralisée : à midi, le docteur entame sa visite quotidienne en frappant les malades.

DES CODÉTENUS SANS ONGLES, TORTURÉS À L'ÉLECTRICITÉ

Orwa Nyrabia voit revenir ses codétenus détruits, sans ongles, avec des traces de torture à l'électricité. L'absence de soleil, l'humidité qui ronge, les hordes d'insectes, les maladies de peau ne sont rien à côté des hurlements permanents des torturés. La nuit, les cris se mêlent aux rires des tortionnaires ivres et une odeur insoutenable de sueur venue des chambres de torture envahit la cellule par l'unique fenêtre qui donne sur le couloir. "Je n'oublierai jamais ces nuits et cette odeur."

De sa détention, Orwa Nyrabia sort renforcé dans sa conviction : la révolution ne réussira pas sans aide extérieure. Et de ce point de vue, l'attitude des Occidentaux fait, selon lui, preuve d'un aveuglement total. "Si un activiste un peu islamiste a besoin d'argent pour soigner des blessés, il appelle l'Arabie et le Qatar, et le lendemain, il a l'argent sur son compte. Mais quand un laïc appelle l'Europe pour sauver les mêmes blessés, il faut un mois aux Occidentaux pour dire oui, et en plus ils demandent des factures ! Or, c'est celui qui va sauver le blessé qui gagnera les prochaines élections. Le Qatar nous donne 55 millions d'aide humanitaire, quand les Etats-Unis nous en promettent 15. L'Occident prétend éviter le danger islamiste en s'abstenant d'intervenir, mais le résultat sera inverse."

Aujourd'hui, pour lui, l'essentiel de l'argent du Qatar ne passerait cependant pas par les islamistes en Syrie. "L'argent qatari passe par...", Orwa Nyrabia inspire profondément, cherche ses mots "... des représentants de la droite libérale". Des hommes d'affaires ? Il refuse d'expliciter. Sain et sauf, il continue à peser le moindre mot. Pour ne mettre en danger personne. Pour pouvoir revenir en Syrie. "Droite libérale, ça suffit. Et c'est bien, c'est trop compliqué pour eux, ils ne comprendront pas", explique-t-il avec un sourire ironique.

Avant de rentrer, il tient cependant à faire passer son message. "L'un des miracles de la révolution, c'est l'intégration des diasporas syriennes grâce à Internet. Il existe des centaines de réseaux dans le monde qui trouvent des solutions pour faire arriver l'argent. Alors pourquoi la 'bureaucratie occidentale' continue-t-elle à inonder le Croissant-Rouge syrien ?", s'étrangle Orwa Nyrabia. Cette organisation officielle fonctionne selon les normes internationales et fournit des factures, mais elle est, d'après lui, totalement sous contrôle du régime et envoie toute l'aide aux régions fidèles à Bashar Al-Assad.

"J'ai perdu dix kilos en vingt jours, c'est le seul côté positif de la détention", lance-t-il dans un éclat de rire avant de replonger dans la fourmilière du Caire à la recherche d'un logement. "Pour quelques mois seulement, et je rentre."

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Message  Roseau Mar 16 Oct - 22:25

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Message  sylvestre Mer 24 Oct - 11:17

La troupe humanitaro-impérialiste (BHL, Kouchner, Glucksmann...) s'agite : Assez de dérobades, il faut intervenir en Syrie !
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Message  ramiro Ven 26 Oct - 9:44

MEETING DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE SYRIEN (à Paris)

Lancement de la campagne citoyenne d’aide et de secours à la population syrienne

Que se passe-t-il en Syrie depuis 19 mois ? Que vise la révolution syrienne ? Dans quelle situation est la Syrie aujourd’hui ? Quels sont les besoins de la population ? À quelles aides peut-on utilement participer ?

En images et en paroles, avec :

Des jeunes de la révolution syrienne en France et en direct de la Syrie.

Les syndicats CGT (Confédération Générale du Travail), FSU (Fédération Syndicale Unitaire) et Solidaires (Union Syndicale Solidaire).

Le Comité de secours à la population syrienne.

VENDREDI 26 OCTOBRE à 19h
Bourse du travail, Salle Ambroise-Croizat
3, rue du Château-d’Eau, métro République

Liste des organisations signataires de l’Appel à secourir à la population syrienne :

Inter-co (Inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe) - ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie) - ADASK (Association des amis de Samir Kassir) -AMAL (Association pour la mémoire algérienne) - AMDH (Association marocaine des droits humains)-Paris - AMF (Association des Marocains en France) - Association Revivre (droits humains) - ATF(Association des Tunisiens en France) - ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France) - ATTAC-France - CEDETIM/IPAM - Collectif CAAC (Comores) - CGT (Confédération générale du travail) - CRLTDH (é pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie) - EELV (Europe Ecologie Les Verts) - ETM 31-46 - FCMA (Forum citoyen du monde arabe) - FCSME (Forum citoyen solidaire des Marocains en Europe) - Forum Palestine Citoyenneté - Forum démocratique syrien - FSU (Fédération syndicale unitaire) - FTCR (Fédération tunisienne pour la citoyenneté des deux rives) - Gauche révolutionnaire syrienne - Horan (Rencontre pour la citoyenneté) - Idéal 92 - LDH (Ligue des droits de l ?homme) - Les Alternatifs - MIR (Maison Internationale de Rennes) -Manifeste des libertés Revue Militant - Mémorial 98 - Mouvement de la paix - Mouvement du 20 février Paris/IDF (Maroc) - MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l ?amitié entre les peuples) - NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) - PADS (Parti d ?avant-garde démocratique socialiste, Maroc)-Fédération d’Europe - PCF (Parti communiste français) - PDKS (Parti démocratique kurde de Syrie) - PG (Parti de gauche) - PSU (Parti socialiste unifié, Maroc)-Section France - REMDH (Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme) - SNESUP (Syndicat national de l’enseignement supérieur) - Soriat pour le développement humain - Souria-Houria (Syrie Liberté) - UJFP (Union juive française pour la paix) - Union syndicale Solidaires - VD (Voie démocratique, Maroc)-Région Europe.
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