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Grèce

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Grèce - Page 11 Empty Re: Grèce

Message  ernesto Ven 25 Nov - 20:21

CCR:Les grecs n'ont absolument rien à espérer de papadémos, ce n'est que la marionnette des marchés, il n'y a pas de nouvelle perspective à part l'austérité.Il faut que les grecs en finissent avec tout gouvernement de "gauche social démocrate" ou de coalition comme le gouvernement grec actuel. Le pasok est détruit, fini et il faudra longtemps pour ce qu'il se relève comme il fallu du temps pour que les grecs comprennent que ce parti n'est qu'un ramassis de peureux et de traitre, il n'est absolument pas socialiste, comme tout parti socialiste, le pasok n'a mené qu'une politique capitaliste, pro-occidentale, défaitiste et soumise aux lois des marchés. Le plus inquiétant est effectivement la consolidation du laos, parti d’extrême droite, il est urgent de le détruire, quand un serpent menace, il faut lui couper la tête , il ne faut pas retenir ses coups contre ses ennemis. Les grecs n'ont absolument pas besoin de ces parasite, il y' a déja assez de capitalistes fascisant. Les perspectives pour les grecs sont simple: austérité ( suppression de poste,diminution des salaires, augmentation des impôts, tva...), abandon d'indépendance politique au profit des marché financiers et de l'ue ,ce qui est d’ailleurs déjà consommé et politique protectionniste envers les riches sans compter le chômage, les voila les perspectives sous papadémos, il n'y en n'a pas d'autre... sauf si les grecs vont jusqu'au bout et ne se laissent pas abuser par des homme de paille comme papadémos

Je suis assez d'accord avec ton analyse, sauf sur un point: sur celui du parti communiste grec, tout parti est plus ou moins sectaire, comme en france avec lutte ouvrière qui l'est bien, il ne faut pas se leurrer. Je trouve que tu minimises le rôle des communistes grecs dans le mouvement de contestation, un peu à la manière des journaux occidentaux, les manifestations contiennent àh chaque fois des communistes ou/et des militants d’extrême gauche et ces derniers sont tout de même communiste ou rejoignent nos idées donc comment peux tu dire ca ?
qui

ernesto

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Grèce - Page 11 Empty Coup d’Etat et gouvernement d’union nationale

Message  Ciro Mar 29 Nov - 15:01

Coup d’Etat et gouvernement d’union nationale en Grèce
L’analyse de l’OKDE Ergatiki Pali

OKDE

Nous traduisons et publions ci-dessous l’article central du journal de novembre de l’Organisation des Communistes Internationalistes de Grèce (OKDE-Ergatiki Pali) intitulé « Gouvernement PASOK – Nouvelle Démocratie. Le retour des responsables de la banqueroute ». Les camarades y étudient par le menu la bonapartisation du régime grec et les perspectives politiques pour notre classe. A quelques jours de la nouvelle journée de grève du premier décembre, cette analyse est extrêmement éclairante. En effet, l’avenir de la lutte de classes dans l’Hexagone dépend aussi des avancées dans la bataille que sont en train de mener la classe ouvrière et la jeunesse en Grèce contre leur patronat et les plans d’austérité dictés de concert par « Merkozy » et l’Union Européenne.

Courant Communiste Révolutionnaire du NPA (P4)


Les masques sont tombés et la décomposition de la scène politique grecque apparait au grand jour. Le très« démocratique » et soi-disant « anti-droite » parti socialiste grec, le PASOK, dirigée par le soi-disant « antiautoritaire » Georges Papandréou, s’allie avec la droite, jusqu’à présent qualifiée « infréquentable », et ce pour le « salut du pays ». La droite « populaire » et « patriote » d’Antonis Samaras (qui, jusqu’à hier, était soi-disant opposée au Mémorandum [dicté par la Troïka Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International]) fait maintenant allégeance à la Troïka, aux banquiers et aux spéculateurs, et jure respecter le nouveau Mémorandum (pire que l’ancien) adopté le 26 octobre. Tous ces hommes de bonne volonté, patriotes de profession et « sauveurs », à l’image de Georges Karatzaferis [chef de file de la formation d’extrême droite LAOS], de même que les ultra-néolibéraux de Dora Bakogianni [ancienne dirigeante de Nouvelle Démocratie, qui s’en est séparé pour fonder l’Alliance Démocratique] mais aussi les suiveurs à la Kouvelis [ancien cadre dirigeant du parti réformiste de gauche SYN, qui en est sorti sur la droite pour fonder la Gauche Démocratique] sans oublier les Ecologistes-Verts, et bien toutes ces bonnes gens se sont empressées de rejoindre le nouveau gouvernement créé au nom de « l’intérêt national », en résumé, un vrai repère de brigands.

Les médias bourgeois ne pouvaient pas ne pas être de la partie. Ils ont eux aussi pris part au chantage permanent et au terrorisme idéologique sans précédent asséné contre les travailleurs, les couches populaires et la jeunesse : si on ne reçoit pas la sixième tranche du plan d’aide [du Fonds européen], si on ne signe pas pour un nouvel emprunt, si on n’accepte pas ce que le capital, les spéculateurs, l’Union Européenne et les impérialistes exigent, et bien c’est la fin. Voilà ce que glapissaient à longueur de journée Kapsis et Tremi [deux « éminents » journalistes des médias bourgeois], accompagnés de bon nombre de leurs collègues tout aussi célèbres et corrompus et des censeurs du régime bourgeois en décrépitude. Les voilà devisant sur plusieurs scénarios aussi divers qu’improbables : nous sommes sur le point de ressembler à l’Albanie de Hodja ou à la Corée du Nord de Kim-il Sung, nos enfants n’auront bientôt plus de lait et l’essence coûtera 1000 drachmes le litre [env. 6-7 euros]. Alors bien sûr le capitalisme grec s’est écroulé début 2010 et tout le monde le sait. Depuis, il est en soins intensifs sans beaucoup d’espoir de guérison. Et effectivement, les conditions de vie des travailleurs et de la jeunesse se rapprochent rapidement de ceux de l’Albanie.

Mais tous ces politiciens et journalistes n’ont rien compris. Ils n’ont pas compris qu’ils ne sont pas tous seuls, qu’ils ne peuvent pas orchestrer le processus politique en cours juste simplement sur la base de leur propagande et de leurs conciliabules. Pendant longtemps le processus politique a été dominé : 1) par la crise du système capitaliste en Grèce et, bien sûr, à échelle globale, et notamment dans la zone euro et l’UE. 2) par la crise totale du paysage politique, des partis bourgeois et des institutions de la bourgeoisie. C’est aussi plus ou moins le cas pour l’UE. 3) par les luttes des travailleurs et le mouvement populaire qui a été à l’avant-garde depuis deux ans et s’est progressivement transformé en un facteur décisif.

Les mobilisations multiformes, continuelles et générales, les luttes et l’insubordination du monde du travail et de la jeunesse ont complétement délégitimé le Mémorandum et les politiques bourgeoises. Elles ont désintégré le PASOK et ont précipité sa chute. Le « mouvement des places » [des « indignés » grecs], la « Révolte de juin » et la gigantesque grève générale de 48 heures des 19 et 20 Octobre ont accéléré ce processus. En effet, la chute a eu lieu quelques jours plus tard, après les événements très importants du 28 Octobre [lors de la commémoration nationale de la résistance face à l’invasion fasciste de 1940, avec des défilés militaires dans tout le pays auxquels participent des officiels de toute sorte et de tout rang], lorsque tous les « représentants » furent chassés de leurs « trônes » [puisque les célébrations ont donné lieu à des manifestations violentes de contestation] !

L’accord des partis bourgeois (notamment des deux principaux), qui était, au début, promu par Merkel et Sarkozy, et plus tard, adopté par toutes les équipes bourgeoises, témoignait du fait qu’aucun parti bourgeois n’était capable à lui seul de faire plier la lutte des travailleurs. Ainsi, le gouvernement actuel PASOK- Nouvelle Démocratie (avec le soutien entre autres et en particulier du LAOS !) est un pas décisif pour les développements futurs. C’est un passage en force de la part du capital, des banquiers, des spéculateurs et de l’UE pour mettre en œuvre les décisions du 26 octobre et ses mesures brutales (d’ordre financier et politique), dans le but de sauver le système capitaliste en Grèce et dans l’UE.

Ce gouvernement d’union nationale n’a strictement aucune légitimité. Il s’assoit sur tout processus populaire, démocratique ou constitutionnel. C’est un gouvernement complètement autonomisé de la société et bonapartiste. En ce sens, il est parfaitement normal qu’il ait à sa tête un technocrate comme Loukas Papadimos, un agent du capital bancaire. Ce gouvernement ouvre la voie à la transformation du régime, avec une couverture parlementaire qui va probablement subsister, mais qui compte se blinder contre toute intervention du mouvement ouvrier et populaire sur la scène politique. Si un maintien au pouvoir du PASOK coûte que coûte aurait été un coup d’Etat, alors on peut dire que ce gouvernement d’union nationale mis en place avec la bénédiction de Merkel et de Sarkozy est le fruit d’un coup d’Etat encore plus grand. Ce nouveau coup d’Etat mine beaucoup plus Nouvelle Démocratie, la droite « populaire », que le PASOK. ND entendait se présenter comme le parti opposé au Mémorandum et de cette façon essayer de se reconstruire. On peut non seulement douter de l’efficacité des manœuvres entamées par la direction de ND pour faire porter tout le poids de la responsabilité du gouvernement d’union/coup d’Etat au PASOK. Ces manœuvres ont de surcroît approfondi la crise politique, ont ridiculisé le système politique et lui ont aliéné plus encore la confiance des masses.
Ce coup d’Etat et cette offensive en règle contre le monde du travail qui se trame ne peut se contrer avec des élections au parlement bourgeois comme la gauche réformiste, le KKE [le PC grec] ainsi que SYN/SYRIZA [une coalition large de gauche radicale] le réclament. Il nous faut nous éloigner de ce parlementarisme politicien, aller vers l’élection d’une Assemblée Constituante, organiser les luttes à venir et ouvrir la voie au pouvoir ouvrier et à la démocratie socialiste.

Ce gouvernement d’union nationale témoigne en même temps que tous les efforts du capital et de l’UE afin de faire plier le mouvement ouvrier et lui imposer leurs politiques, au moins jusqu’au bout, ont été un échec. Bien au contraire, la poussée ouvrière s’est poursuivie et s’est radicalisée, s’est politisée, en recherchant notamment une solution alternative, en dehors du système politique actuel, voire même en dehors du système politique bourgeois pour des fractions importantes du monde du travail. Les masses cherchent des solutions en dehors du système et on ne doit pas pousser des hauts cris si elles personnalisent encore les situations et les politiques qui ont été adoptées [en personnalisant notamment le jeu politique en se focalisant principalement sur les responsables, comme Papandréou par exemple]. Tout ceci montre au contraire que le mouvement ouvrier se renforce plus encore après la chute du PASOK. Une nouvelle période, extrêmement importante, vient de s’ouvrir. Une période au cours de laquelle la bourgeoisie et son personnel politique s’est unifiée sous l’œil vigilant de l’UE pour se préparer aux prochains affrontements. La bataille qui va être menée par la classe ouvrière de Grèce est également une bataille de la classe ouvrière d’Europe, ce qui explique le grand intérêt que les bourgeois et les impérialistes portent à ce qui est en train de se passer dans le pays.

La crise capitaliste grecque est irréversible. Elle est devenue ingérable. Avec le début de la crise en Italie et, selon toutes probabilités, son extension à la France également, le problème de l’UE n’est plus, ou du moins plus seulement, la crise du capitalisme grec, mais comment éviter un effondrement dont la première victime serait toute la zone euro, ainsi que l’euro.





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Message  Babalu Lun 12 Déc - 11:33

Ces gouvernements d '«unité nationale» apparaissent comme une variante particulière de «bonapartisme», une variante "ligth", mais pas moins antidémocratiques. Le appareil bureaucratique-militaire-policier d’État ne détruit ouvertement ni a coups de bâton la "démocratie" (bourgeoise), ni le système de partis ni le régime parlementaire, comme le ferait un bonapartisme de droite "classique". Cependant, le contenu de l'opération a des caractéristiques du «coup d’état». De en-haut, il a imposé un «sauveur» avec de pouvoirs extraordinaires, en laissant en « suspens » le jeu normal de la confrontation politique entre les partis de gouvernement et de«l'opposition». C'est le "gouvernement d'unité nationale". Que tous (ou presque) sont dans le gouvernement et / ou le soutiennet, c’est un régime dans lequel les adversaires d’opposition ont (presque) disparus!

En d'autres termes, celui qui gouverne est maintenant le «sauveur» (Monti Papademos ) nommés par les banques, Goldman Sachs et l'impérialisme de l'Allemagne et la France. En attendant, le «politique» et «démocratie» sont dans le freezer.
http://www.socialismo-o-barbarie.org/europa/111124_europa_a1_gobiernodetecnocratas.htm
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Message  Roseau Mar 13 Déc - 21:50


http://blogs.mediapart.fr/blog/gabriel-colletis/121211/la-grece-laboratoire-dexperimentation-pour-leurope
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Message  Roseau Ven 16 Déc - 18:22

Les Grecs craignent la faillite, le soutien au gouvernement s’érode.

http://www.lalibre.be/toutelinfo/belga/161717/les-grecs-craignent-la-faillite-le-soutien-au-gouvernement-s-erode.html
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Message  Roseau Lun 19 Déc - 16:30

http://alencontre.org/europe/grece/grece-impasse-economique-et-crise-politique-du-systeme.html
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Message  nico37 Jeu 29 Déc - 0:17

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Message  Roseau Dim 22 Jan - 16:04

La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l’Europe, par Bernard Conte
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3003
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Message  Eugene Duhring Dim 29 Jan - 22:29

La Grèce refuse la mise sous tutelle budgétaire

LEMONDE.FR avec AFP | 29.01.12 | 19h36 • Mis à jour le 29.01.12 | 19h45
Evangelos Venizélos, le ministre des finances grec, le 11 octobre 2011 à Athènes.AP/Petros Giannakouris

Echaudé par une proposition de l'Allemagne, le ministre des finances grec, Evangélos Vénizélos, a appelé dimanche 29 janvier ses partenaires européens à respecter "l'identité nationale" de son pays et le principe d'égalité entre Etats.

"Quiconque pose à un peuple un dilemme entre l'aide financière et la dignité nationale ignore des enseignements historiques fondamentaux", a affirmé le ministre peu avant son départ pour Bruxelles où il participera au sommet européen de lundi. "Nos partenaires savent que l'unification européenne est fondée sur l'égalité institutionnelle des Etats-membres et le respect de l'identité nationale", a-t-il ajouté, cité par un communiqué.

Dans une allusion transparente à l'Allemagne, M. Vénizélos s'est affirmé convaincu que "les dirigeants des pays européens, en particulier de ceux qui ont une responsabilité accrue en Europe de par leur taille, savent comment traiter les questions entre partenaires". Athènes avait déjà rejeté samedi toute concession sur sa souveraineté, après la révélation de la proposition de l'Allemagne, soutenue par d'autres pays, de donner à l'UE un pouvoir décisionnel sur la gestion budgétaire grecque.

UN ABANDON DE SOUVERAINETÉ INSCRIT DANS LA CONSTITUTION

La proposition allemande préconise que la Grèce soit placée totalement sous la tutelle d'un "commissaire budgétaire" européen à l'avenir et en fait une condition pour qu'Athènes puisse recevoir le deuxième programme de prêts européens de 130 milliards d'euros qui lui a été promis. Sans ces prêts, Athènes risque un défaut de paiement autour du 20 mars, date d'une échéance importante de remboursement de prêts.

Concrètement, le "commissaire au budget" serait nommé par les ministres des finances de la zone euro "avec pour tâche d'assurer un contrôle budgétaire" du gouvernement grec, avec droit de veto sur les décisions qui ne respecteraient pas les engagements pris à l'égard des créanciers. La Grèce devrait aussi s'engager dans son budget à "utiliser les revenus de l'Etat d'abord et avant tout pour le service de la dette", c'est à dire le remboursement des intérêts des emprunts contractés. Cet abandon de souveraineté devrait enfin, selon le document, être inscrit "pleinement" dans la législation nationale grecque, "de préférence via un amendement à la Constitution".

En réponse, le ministre des finances grec a réaffirmé la sincérité d'Athènes par rapport à la mise en oeuvre du plan de redressement dicté au pays par l'UE et le FMI en contrepartie de son sauvetage financier. La Grèce est déjà de facto placée sous tutelle partielle de ses créanciers publics qui ont négocié avec elle plusieurs programmes d'économies budgétaires et de réformes et évaluent leur respect à intervalle régulier, avant tout nouveau déboursement de prêts. Mais la proposition allemande marquerait une montée en puissance sans précédent du dispositif en place.

Pour sa part, la Commission européenne a dit vouloir "renforcer" la surveillance des finances publiques grecques et accroître ses "capacités" en la matière à Athènes, tout en insistant pour que l'Etat grec reste souverain.
La crise en Europe n'est pas prête d'être réglée et les tensions de classe vont probablement s'aviver !

Eugene Duhring

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Message  Copas Dim 29 Jan - 22:41

Eugene Duhring a écrit:
La crise en Europe n'est pas prête d'être réglée et les tensions de classe vont probablement s'aviver !

Et bien nous sommes d'accord...

(en réfléchissant à ce qu'il a manqué en Grèce pour au moins faire reculer la bourgeoisie )
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Message  Roseau Jeu 2 Fév - 14:33

extrait article de Martine Orange
Source:http://www.mediapart.fr/journal/economie/280112/apres-une-breve-accalmie-la-crise-europeenne-reprend?page_article=2

La Grèce doit payer
Les négociations repartent donc pour un tour, avec la même problématique : qui va assumer les pertes dans la restructuration de la dette grecque ? Le président de l'institut de la finance internationale, Charles Dallara, qui mène les négociations au nom du lobby bancaire, accompagné par Jean Lemierre, ancien président de la Berd, devenu responsable chez BNP Paribas, a été clair : Les banquiers n'iront pas plus loin qu'une décote de 50 % sur leurs titres. Et cet effort devra s'accompagner de lourdes contreparties. Les nouveaux titres échangés seront, en effet, sur trente ans, à un taux de 4 % pouvant augmenter dans le temps. Enfin, pour plus de sûreté, ces titres seront sous loi anglaise et non grecque, afin d'éviter qu'Athènes ne dénonce les prêts léonins par la suite. Les Grecs doivent payer, comme on le disait au moment du traité de Versailles de 1919.

Les conditions posées par les créanciers privés sont telles qu'elles ne permettent pas d'alléger le fardeau de la Grèce. Tout calcul fait, l'allégement de la dette risque d'être d'à peine 20 %. Même le FMI, qui supervise les négociations, juge la restructuration de la dette grecque insuffisante. Pour lui, la Grèce doit retrouver en 2020, un niveau d'endettement de 120 % du PIB, contre 160 % aujourd'hui, pour que le plan soit viable. Pour mémoire, le taux d'endettement du pays était de 110 % du PIB en 2007. C'est dire les efforts surhumains demandés aux Grecs.

Conditionnant toute aide supplémentaire à cet objectif de 120 % du PIB en 2020, le FMI demande donc que d'autres mettent la main à la poche. L'idée de solliciter les créanciers publics et de leur demander d'accepter à leur tour une décote sur la dette qu'ils possèdent a jailli cette semaine. La réplique de la BCE a été immédiate : pas question, a-t-elle dit. La banque centrale européenne a acheté de la dette grecque à foison depuis des mois. Accepter une décote de 50 % se traduirait par une perte sèche d'une vingtaine de milliards d'euros. Au nom de la préservation de son bilan, la banque centrale l'exclut par avance. D'où le fait de se retourner à nouveau vers les Etats européens pour compléter le dispositif.

Les discussions ne pourront s'éterniser. Le gouvernement doit honorer une échéance de 14 milliards d'euros le 20 mars, sous peine d'être déclaré en faillite. Les responsables européens disent vouloir à tout prix éviter une telle issue. Ils veulent l'annonce rapide d'un accord, même si rien n'est réglé en fait.

Mais c'est sans compter sur un nouvel participant qui vient de s'inviter dans les discussions: les hedge funds. Depuis un an, ceux-ci se livrent à une spéculation effrénée sur la dette européenne. Ils raflent à prix massacré les titres obligataires dont les banques cherchent à se débarrasser à toute vitesse, tout en empochant les coupons et les primes. Un gérant de hedge funds confiait récemment à Bloomberg qu'il avait rarement fait d'aussi bonnes affaires qu'avec la dette grecque: pour un million de dollars investis sur la dette grecque, il a empoché un profit de 130 000 dollars l'an dernier. 13% de rendement en temps de crise, cela fait rêver un financier.

Ces naufrageurs entendent bien, malgré tout, être considérés comme des créanciers normaux. Ils ne s'estiment tenus par aucune des discussions actuelles. Pour eux, pas question d'accepter une décote volontaire sur leurs titres, même s'ils les ont achetés à 30 % de leur valeur. Leur refus peut conduire à faire capoter la restructuration ordonnée de la dette grecque, imposer un échange forcé voire provoquer l'explosion de la Grèce ? Cela ne les gêne pas. Au contraire. Car tout défaut généralisé amènerait le déclenchement des credit default swaps, ces fameuses assurances crédit qui, pour l'instant, n'ont jamais été activées. Après avoir gagné sur la spéculation de la dette publique, les hedge funds lorgnent sur les millions que pourrait leur rapporter l'écroulement de la Grèce. Car à ce moment, les assurances crédit devraient payer.
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Message  fée clochette Ven 3 Fév - 11:47

http://realinfos.wordpress.com/2012/02/01/le-fmi-exige-que-la-grece-baisse-son-smic-de-751-euro-a-600-euro/

Le FMI exige que la Grèce baisse son SMIC de 751 euro à 600 euro !
Publié le 1 février 2012 par realinfos


vous gagnez trop tas de PIIGS
Une mission en Grèce menée par la Troïka : ( Commission européenne, Banque Centrale Européenne ; Fonds Monétaire International ) veut réduire le salaire minimum du pays à 600 euros par mois, au lieu de 751 euros. Les trois institutions,( BCE FMI UE ) ont tapé du poing sur la table en fixant les conditions afin qu’Athènes puisse bénéficier des fonds de l’UE. Sont également éxigées des réformes comme l’abolition des conventions collectives et la facilitation des licenciements. Ils demandent pas d’abolir les syndicats, mais c’est tout comme !
on comprends mieux les manifestations en Grèce
Les fonctionnaires de la troïka ont rejeté une proposition de loi de l’exécutif de la Grèce qui visait à geler les salaires du secteur privé pour trois ans. geler les salaires en Grèce ne suffit pas : il faut selon Bruxelles abolir les primes et réduire les salaires. Des coupes salariales franches sont demandées. Si à l’avenir de telles mesures venaient à ètre éxigées dans toute l’Euro zone , y compris la France, on a peine à imaginer les réactions violentes, les grèves que cela pourrait provoquer.
En imposant la rigueur germanique, Bruxelles est en train de tuer le lien démocratique qui pouvait unir les nations à l’Euro et à l’UE. Et si c’était là le vrai but allemand ? Détruire l’ Euro dont ils ne veulent plus sans ètre accusés d’en ètre responsables.

http://zebuzzeo.blogspot.com/
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Message  verié2 Ven 3 Fév - 13:51

Si à l’avenir de telles mesures venaient à ètre éxigées dans toute l’Euro zone , y compris la France, on a peine à imaginer les réactions violentes, les grèves que cela pourrait provoquer.
Il y a déjà des voix qui s'élèvent pour demander la baisse des salaires en France - une "tribune libre" récente d'un économiste dans Le Monde par exemple. Ce personnage expliquait cyniquement que la bonne solution pour y parvenir était l'inflation...

Toutefois, les pays impérialistes les plus riches ont tout de même tendance à essayer de faire payer la crise aux plus pauvres. Ils n'ont évidemment pas davantage de scrupules vis à vis de leurs propres classes ouvrières et même petites bourgeoisies locales, mais une partie de leurs politiciens les plus avisés sont sans doute soucieux de
se ménager une base sociale...

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Message  ramiro Ven 3 Fév - 14:42

http://www.cadtm.org/Crise-humanitaire-sans-precedent

Crise humanitaire sans précèdent en Grèce

1er février par Sonia Mitralias

Ce discours de Sonia Mitralia, membre du Comité grec contre la dette et du CADTM international, a été prononcé devant la Commission Sociale de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe qui s’est tenue le 24 janvier 2012 à Strasbourg sur le thème : « Les mesures d’austérité - un danger pour la démocratie et les droits sociaux".

Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain.

Tout d’abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même. Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d’austérité plus que draconienne) s’avéraient efficaces à 100%, ce qui est d’ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB national, c’est-à-dire au taux qui était le sien … en 2009 quand tout ce jeu de massacre a commencé ! En somme, ce qu’ils nous disent maintenant cyniquement, c’est qu’ils ont détruit toute une société européenne… absolument pour rien !

Mais, comme si tout cela ne suffisait pas, ils persistent à imposer aux Grecs – mais aussi pratiquement à tout le monde - exactement les mêmes politiques qu’eux-mêmes admettent qu’elles ont échoué. C’est ainsi qu’on est désormais en Grèce au septième « Mémorandum » d’austérité et de destruction de services publics, après que les six premiers ont fait preuve d’une totale inefficacité ! On assiste au Portugal, en Irlande, en Italie, en Espagne et un peu partout en Europe à l’application de ces mêmes plans d’austérité draconienne qui aboutissent partout au même résultat, c’est-à-dire enfoncer les économies et les populations dans une récession et un marasme toujours plus profonds.

En réalité, des expressions telles que « austérité draconienne » sont absolument insuffisantes pour décrire ce qui est en train de se passer en Grèce. Les salaires et les retraites sont amputés de 50% ou même, dans certains cas, de 70%. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l’école primaire, la faim fait son apparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est désormais occupé par des dizaines des milliers des SDF misérables, affamés et en haillons. Le chômage atteint désormais 20% de la population et 45% des jeunes (49,5% pour les jeunes femmes). Les services publics sont liquidés ou privatisés avec comme conséquence que les lits d’hôpitaux sont réduits (par décision gouvernementale) de 40%, qu’il faut payer très cher même pour accoucher, qu’il n’y a plus dans les hôpitaux publics des pansements ou des médicaments de base comme des aspirines. L’Etat grec n’est toujours pas capable, en janvier 2012 !, de fournir aux élèves les livres de l’année scolaire commencée en septembre passé. Des dizaines de milliers de citoyens grecs handicapés, infirmes ou souffrants des maladies rares se voient condamnés à une mort certaine et à brève échéance après que l’Etat grec leur a coupé les subsides et les médicaments. Le nombre de tentatives de suicide s’accroît à une vitesse hallucinante, comme d’ailleurs celui des séropositifs et des toxicomanes abandonnés désormais à leur sort par les autorités. Des millions de femmes grecques se voient maintenant chargées des tâches normalement assumées par l’Etat à travers ses services publics quand ceux-ci n’étaient pas encore démantelés ou privatisés par les politiques d’austérité. La conséquence en est un véritable calvaire pour ces femmes grecques : non seulement elles sont les premières à être licenciées et sont contraintes d’assumer les tâches des services publics en travaillant de plus en plus gratuitement à la maison, mais elles sont aussi directement visées par la réapparition de l’oppression patriarcale qui sert d’alibi idéologique au retour forcé des femmes au foyer familial.

On pourrait continuer presque à l’infini cette description de la déchéance de la population grecque. Mais, même en se limitant à ce qu’on vient de dire, on constate qu’on se trouve devant une situation sociale qui correspond parfaitement à la définition de l’état de nécessité ou de danger reconnu depuis longtemps par le droit international. Et ce même droit international oblige expressément les Etats à donner la priorité à la satisfaction des besoins élémentaires de ses citoyens et non pas au remboursement de ses dettes.

Comme le souligne la Commission du droit international de l’ONU à propos de l’état de nécessité : « On ne peut attendre d’un État qu’il ferme ses écoles et ses universités et ses tribunaux, qu’il abandonne les services publics de telle sorte qu’il livre sa communauté au chaos et à l’anarchie simplement pour ainsi disposer de l’argent pour rembourser ses créanciers étrangers ou nationaux. Il y a des limites à ce qu’on peut raisonnablement attendre d’un État, de la même façon que pour un individu. »

Notre position, partagée par des millions de Grecs, est claire et nette et se résume au respect du droit international. Les Grecs ne doivent pas payer une dette qui n’est pas la leur pour plusieurs raisons.

Primo, parce que l’ONU et les conventions internationales -signées par leur pays mais aussi par les pays de leurs créanciers- intiment à l’Etat grec de satisfaire en toute priorité non pas ses créanciers mais plutôt ses obligations envers ses nationaux et les étrangers qui se trouvent sous sa juridiction.

Secundo, parce que cette dette publique grecque, ou au moins une part très importante, semble réunir tout les attributs d’une dette odieuse, et en tout cas illégitime, que le droit international intime de ne pas rembourser. C’est d’ailleurs pourquoi il faudrait tout faire non pas pour empêcher (comme l’Etat grec le fait maintenant) mais plutôt pour faciliter la tache de la Campagne grecque pour l’audit citoyen de cette dette afin d’identifier sa part illégitime.

Notre conclusion est catégorique : la tragédie grecque n’est ni fatale ni insoluble. La solution existe et la répudiation, l’annulation et le non paiement de la dette publique grecque en font partie en tant que premier pas dans la bonne direction. C’est-à-dire, vers le salut de tout un peuple européen menacé par une catastrophe humanitaire sans précédent en temps de paix…
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Message  Copas Dim 5 Fév - 0:53

La grève des métallos grecs près d'Athènes, deux mois terribles
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Message  Roseau Dim 5 Fév - 2:18

http://www.cadtm.org/Crise-humanitaire-sans-precedent

Conclusion
« On pourrait continuer presque à l’infini cette description de la déchéance de la population grecque. Mais, même en se limitant à ce qu’on vient de dire, on constate qu’on se trouve devant une situation sociale qui correspond parfaitement à la définition de l’état de nécessité ou de danger reconnu depuis longtemps par le droit international. Et ce même droit international oblige expressément les Etats à donner la priorité à la satisfaction des besoins élémentaires de ses citoyens et non pas au remboursement de ses dettes.
Notre conclusion est catégorique : la tragédie grecque n’est ni fatale ni insoluble. La solution existe et la répudiation, l’annulation et le non paiement de la dette publique grecque en font partie en tant que premier pas dans la bonne direction. C’est-à-dire, vers le salut de tout un peuple européen menacé par une catastrophe humanitaire sans précédent en temps de paix… »
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Message  Roseau Dim 5 Fév - 2:22

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp_00422052-le-patron-de-l-eurogroupe-juncker-envisage-une-faillite-de-la-grece-284504.php?xtor=RSS-2059
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Message  sylvestre Mer 8 Fév - 13:12

http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=1264

GRÈCE. 8 FÉVRIER 2012.

Un hôpital grec sous contrôle ouvrier

libcom.org *
Les agents hospitaliers de Kilkis, en Grèce, ont occupé leur hôpital local et ont publié une déclaration disant qu'il était désormais entièrement sous contrôle ouvrier.


Hôpital de Kilkis © libcom.org
L'hôpital général de Kilkis en Grèce (Macédoine centrale) est maintenant sous contrôle ouvrier. Les travailleurs hospitaliers ont déclaré que les problèmes qui durent depuis longtemps du Système de santé national (l'ESY) ne pouvaient être résolus.

Les travailleurs ont répondu à l'accélération du régime des mesures impopulaires d'austérité en occupant l'hôpital et l'ont déclaré sous contrôle direct et complet par les travailleurs. Toutes les décisions seront dorénavant prises par les « travailleurs de l'assemblée générale ».


© Inprecor/JR
L'hôpital a déclaré que « Le gouvernement n'est pourtant acquitté de ses responsabilités financières et, si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils se tourneront vers la communauté locale pour avoir le plus large soutien possible afin de garantir les soins de santé publique gratuits soins et de renverser le gouvernement et tous les politiques néolibérales. »

A partir du 6 février, le personnel hospitalier ne traitera que les soins d'urgence tant que leurs salaires et les sommes qui leur sont dues ne seront pas payées. Ils demandent également un retour aux niveaux des salaires qu'ils percevaient avant la mise en œuvre de mesures d'austérité.

La prochaine assemblée générale aura lieu le 13 février, et une conférence de presse le 15.

La déclaration suivante a été émise par les travailleurs :

1. Nous constatons que les problèmes actuels et durables de l'ESY (le système national de santé) et des organisations apparentées ne peuvent être résolus par des demandes spécifiques et isolées ou concernant nos intérêts particuliers, car tous ces problèmes sont le fruit d'une politique gouvernementale antipopulaire plus générale et du néolibéralisme mondial.

2. Nous constatons aussi, qu'en faisant des revendications particulières nous faisons en fait le jeu d'un gouvernement brutal. Ce pouvoir, pour faire face à son ennemi – qui est constitué par le peuple affaibli et divisé, fait tout pour empêcher la création d'un front uni et populaire à l'échelle nationale et mondiale ayant des intérêts communs et des exigences contre l'appauvrissement social créé par les autorités politiques.

3. Pour cette raison, nous plaçons nos intérêts particuliers dans le cadre général de revendications politiques et économiques qui sont posés par une très grande partie du peuple grec qui est aujourd'hui sous l'attaque du capitalisme la plus brutale. Ces revendications doivent petre défendues jusqu'au bout afin d'aboutir, dans la coopération entre les classes moyennes et populaires de notre société.

4. La seule façon d'y parvenir est de remettre en question, dans l'action, non seulement la légitimité politique mais aussi la légalité d'un pouvoir arbitraire, autoritaire et antipopulaire qui avance à grand pas vers le totalitarisme.

5. Les travailleurs de l'Hôpital général de Kilkis répondent à ce totalitarisme par la démocratie. Nous occupons l'hôpital public et le mettons sous notre contrôle direct et total. L'hôpital de Kilkis sera désormais auto-gouverné et le seul moyen légitime de prise de décision sera l'Assemblée générale de ses travailleurs.

6. Le gouvernement n'est pas libéré de ses obligations économiques de dotation en personnel et en fournitures. Si il continue à ignorer ces obligations, nous serons obligés d'informer le public de cette situation et de demander au gouvernement local mais surtout à la société civile de nous soutenir par tous les moyens pour :

(a) la survie de notre hôpital

(b) le soutien au droit aux soins de santé public et gratuits

(c) le renversement, par une lutte commune populaire, de l'actuel gouvernement et de toute autre politique néolibérale, d'où qu'elle vienne

(d) une démocratisation profonde et substantielle, c'est à dire une démocratisation qui permettra à la société réelle et non pas à des tiers de prendre les décisions concernant son avenir.

7. Le syndicat de l'hôpital de Kilkis commencera, à partir du 6 février, une grève en n'assurant que les soins d'urgence jusqu'au paiement complet pour les heures travaillées et la hausse de nos salaires au niveau qu'il était avant l'arrivée de la troïka (UE- BCE-FMI). Pendant ce temps, sachant très bien quelle est notre mission sociale et nos obligations morales, nous protégerons la santé des citoyens qui viennent à l'hôpital en fournissant des soins de santé gratuits à ceux qui en ont besoin, appelant le gouvernement afin qu'il prenne ses responsabilités, en espérant qu'il renoncera en dernière minute à sa cruauté sociale immodérée.

8. Nous décidons qu'une nouvelle assemblée générale aura lieu, le lundi 13 février dans le hall du nouveau bâtiment de l'hôpital à 11 heures, afin de décider des procédures qui sont nécessaires pour mettre en œuvre efficacement l'occupation des services administratifs et réaliser avec succès l'auto-gouvernance de l'hôpital, qui débutera à partir de ce jour-là. Les assemblées générales auront lieu tous les jours et seront l'instrument primordial pour la prise de décision en ce qui concerne les employés et le fonctionnement de l'hôpital.

Nous appelons à la la solidarité du peuple et des travailleurs de tous les secteurs, à la collaboration de tous les syndicats des travailleurs et des organisations progressistes, ainsi qu'au soutien de tous les médias qui ont choisi de dire la vérité. Nous sommes déterminés à continuer jusqu'à ce que les traîtres qui vendent notre pays et nos gens s'en aillent. C'est eux ou nous!

Les décisions ci-dessus seront rendues publiques par le biais d'une conférence de presse à laquelle tous les médias sont invités mercredi 15/2/2012 à 12h30. Nos assemblées quotidiennes commencent le 13 Février. Nous allons informer les citoyens sur chaque événement important qui aura lieu dans notre hôpital par le biais de communiqués de presse et conférences. En outre, nous allons utiliser tous les moyens disponibles pour faire connaître ces événements afin de faire de cette mobilisation réussie.

Nous appelons

► a) Nos concitoyens faire preuve de solidarité avec notre mouvement,

► b) Tout citoyen injustement traité de notre pays à agir par des actions de contestation et d'opposition contre ses oppresseurs,

► c) Nos collègues d'autres hôpitaux à prendre des décisions similaires,

► d) les employés dans d'autres domaines du secteur public et privé et les participants à des organisations syndicales et progressistes à agir de même, afin d'aider notre mobilisation à prendre la forme d'une résistance universelle ouvrière et populaire et de soulèvement, jusqu'à la victoire finale contre l'élite économique et politique qui aujourd'hui opprime notre pays et le monde entier. ■


* Cet articles paru dans Libcom.org. Une autre action d'auto-organisation des travailleurs est en cours de préparation au journal Eleftherotypia qui emploie 800 personnes (Inprecor).
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