Le Portugal
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Le Portugal
Si on comprend bien, le Bloc de Gauche soutient le même candidat que le PS pour les prochaines élections : http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=1030
Ca ne pose pas de problème en "interne" ?
Ca ne pose pas de problème en "interne" ?
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: Le Portugal
Peux-tu d'abord nous exposer pourquoi tu penses que cela devrait poser un problème ?
(je n'ai, sincèrement, aucune idée sur la question, à part que ça ne pose pas toujours et partout un problème de soutenir le même candidat que le PS)
(je n'ai, sincèrement, aucune idée sur la question, à part que ça ne pose pas toujours et partout un problème de soutenir le même candidat que le PS)
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le Portugal
Je ne "pense" pas que ça pose problème, je demande juste si tout le monde est d'accord avec cette position dans le bloc de Gauche.
Sur le fait de soutenir le même candidat que le PS, au Portugal on a quand même un premier ministre du PS qui vient de faire voter un plan d'austérité contre lequel il y aura une grève générale ce mois-ci... de quoi faire réfléchir sur un candidat commun, non ?
Sur le fait de soutenir le même candidat que le PS, au Portugal on a quand même un premier ministre du PS qui vient de faire voter un plan d'austérité contre lequel il y aura une grève générale ce mois-ci... de quoi faire réfléchir sur un candidat commun, non ?
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: Le Portugal
le petit scarabée a écrit:Je ne "pense" pas que ça pose problème, je demande juste si tout le monde est d'accord avec cette position dans le bloc de Gauche.
Sur le fait de soutenir le même candidat que le PS, au Portugal on a quand même un premier ministre du PS qui vient de faire voter un plan d'austérité contre lequel il y aura une grève générale ce mois-ci... de quoi faire réfléchir sur un candidat commun, non ?
Certes, mais toute la question est de savoir si ça devrait plus faire réfléchir le Bloc de Gauche ou le PS... encore une fois je n'en sais rien.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le Portugal
http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=23050
Portugal: General strike over austerity cuts
Workers’ resistance to austerity will take centre stage in Portugal on Wednesday of next week when hundreds of thousands of union members are set to join a general strike.
The CGTP and UGT union federations have called the action—the first joint general strike in 22 years.
Portugal’s minority Socialist Party government, which is similar to the Labour Party, plans to cut public sector workers’ wages by 5 percent, freeze pensions and raise VAT from 21 to 23 percent.
Unemployed workers have already faced big cuts to their benefits and are now forced to take any job they are offered—or face their benefits being withdrawn.
The country has one of the weakest economies in Europe and there are fears that it could fall into a deep recession.
A mass strike rocked Portugal in March, and resistance has continued.
Some 100,000 workers marched through the capital, Lisbon, against the attacks on Saturday 6 November.
The general strike comes a few days after a planned protest against the Nato meeting in Lisbon (see page 16).
“The country is in a difficult situation,” said UGT secretary-general Joao Proenca. “But it’s not possible to always demand sacrifices from the same people.”
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
en français
Résumé depuis AFP
Le Parlement portugais s'apprête à voter définitivement vendredi un budget d'une austérité sans précédent, cumulant baisses des salaires et hausses d'impôts pour ramener le déficit de 7,3% du PIB à 4,6%.
En réaction, les deux principales centrales syndicales portugaises, la CGTP et l'UGT, réunies pour la première fois depuis 1988, ont convoqué pour mercredi une grève générale, qui s'annonce comme le mouvement social le plus important depuis l'avènement de la démocratie en 1974.
Le Parlement portugais s'apprête à voter définitivement vendredi un budget d'une austérité sans précédent, cumulant baisses des salaires et hausses d'impôts pour ramener le déficit de 7,3% du PIB à 4,6%.
En réaction, les deux principales centrales syndicales portugaises, la CGTP et l'UGT, réunies pour la première fois depuis 1988, ont convoqué pour mercredi une grève générale, qui s'annonce comme le mouvement social le plus important depuis l'avènement de la démocratie en 1974.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Le Portugal
Portugal: grève générale contre l'austérité massivement suivie
(AFP)–il y a 1 heureLISBONNE — Avions annulés, ports paralysés, métros fermés: la grève générale contre l'austérité était massivement suivie mercredi matin au Portugal, affectant fortement l'ensemble de services publics mais aussi les grandes entreprises.Le secteur des transports était particulièrement touché: aucun avion n'était prévu mercredi au départ ou à l'arrivée des aéroports portugais, selon l'ANA, gestionnaire des aéroports portugais. Plus des trois quarts des trains ont été annulés et 60% des autobus, selon des chiffres fournis par les directions de Comboios de Portugal et Carris.A Lisbonne, aucun métro ne circulera de la journée, et le transport fluvial entre les deux rives du Tage a été interrompu, ont confirmé le Metropolitano de Lisboa et la Transtejo.La grève, convoquée par les deux principales centrales syndicales CGTP et UGT, unies pour la première fois depuis 1988, paralysait également le secteur de l'éducation, avec de nombreuses écoles fermées, et de la santé, la plupart des hôpitaux assurant seulement un service minimum d'urgence, selon des sources syndicales.Selon les syndicats, le mouvement était également "massif" dans les grandes entreprises, notamment dans le secteur de la construction automobile, avec plus de 90% de grévistes à Autoeuropa ou Sakhti.Des piquets de grève avaient été mis en place dès avant minuit, notamment à l'aéroport de Lisbonne, où dix des onze pompiers de service avaient cessé le travail.Mercredi matin, un incident a été signalé à l'entrée d'un centre de tri de la poste à Lisbonne, entre syndicalistes et forces de l'ordre. Selon une source syndicale, des éléments du piquet de grève ont été bousculés lors d'une "charge de la police" pour les déloger. "Il n'y a eu aucune charge", a affirmé de son côté un porte-parole de la police nationale.La dernière grève générale au Portugal remonte à mai 2007 et avait été organisée à l'époque par la seule CGTP, proche du Parti communiste, pour protester contre la politique de rigueur menée par le premier gouvernement socialiste de José Socrates, déjà pour redresser les déficits.Le parlement portugais doit voter vendredi le budget 2011 qui doit permettre de ramener le déficit public de 7,3% en 2010 à 4,6% l'an prochain, et prévoit notamment une baisse des salaires du secteur public, la diminution de nombreuses prestations sociales et des hausses d'impôts.En dépit de ces mesures sans précédent censées apaiser les marchés financiers, le Portugal pourrait être contraint, selon nombreux analystes, de faire appel, après la Grèce et l'Irlande, à l'aide du FMI et de l'Union européenne pour se financer.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.
(AFP)–il y a 1 heureLISBONNE — Avions annulés, ports paralysés, métros fermés: la grève générale contre l'austérité était massivement suivie mercredi matin au Portugal, affectant fortement l'ensemble de services publics mais aussi les grandes entreprises.Le secteur des transports était particulièrement touché: aucun avion n'était prévu mercredi au départ ou à l'arrivée des aéroports portugais, selon l'ANA, gestionnaire des aéroports portugais. Plus des trois quarts des trains ont été annulés et 60% des autobus, selon des chiffres fournis par les directions de Comboios de Portugal et Carris.A Lisbonne, aucun métro ne circulera de la journée, et le transport fluvial entre les deux rives du Tage a été interrompu, ont confirmé le Metropolitano de Lisboa et la Transtejo.La grève, convoquée par les deux principales centrales syndicales CGTP et UGT, unies pour la première fois depuis 1988, paralysait également le secteur de l'éducation, avec de nombreuses écoles fermées, et de la santé, la plupart des hôpitaux assurant seulement un service minimum d'urgence, selon des sources syndicales.Selon les syndicats, le mouvement était également "massif" dans les grandes entreprises, notamment dans le secteur de la construction automobile, avec plus de 90% de grévistes à Autoeuropa ou Sakhti.Des piquets de grève avaient été mis en place dès avant minuit, notamment à l'aéroport de Lisbonne, où dix des onze pompiers de service avaient cessé le travail.Mercredi matin, un incident a été signalé à l'entrée d'un centre de tri de la poste à Lisbonne, entre syndicalistes et forces de l'ordre. Selon une source syndicale, des éléments du piquet de grève ont été bousculés lors d'une "charge de la police" pour les déloger. "Il n'y a eu aucune charge", a affirmé de son côté un porte-parole de la police nationale.La dernière grève générale au Portugal remonte à mai 2007 et avait été organisée à l'époque par la seule CGTP, proche du Parti communiste, pour protester contre la politique de rigueur menée par le premier gouvernement socialiste de José Socrates, déjà pour redresser les déficits.Le parlement portugais doit voter vendredi le budget 2011 qui doit permettre de ramener le déficit public de 7,3% en 2010 à 4,6% l'an prochain, et prévoit notamment une baisse des salaires du secteur public, la diminution de nombreuses prestations sociales et des hausses d'impôts.En dépit de ces mesures sans précédent censées apaiser les marchés financiers, le Portugal pourrait être contraint, selon nombreux analystes, de faire appel, après la Grèce et l'Irlande, à l'aide du FMI et de l'Union européenne pour se financer.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Le Portugal
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iBJCdOOVtiBTYviVjoqL2go1BuPw?docId=CNG.70f9bca42722d8f1229bcccc485dc98b.171
Grève générale historique contre l'austérité au Portugal
De Anne LE COZ (AFP) – Il y a 7 heures
LISBONNE — Enseignants et cheminots mais aussi pompiers, artistes ou médecins: la grève générale contre l'austérité, convoquée mercredi au Portugal, a remporté la plus forte adhésion jamais enregistrée dans l'histoire du pays, selon les syndicats.
"C'est la plus grande grève jamais réalisée, plus importante que celle de 1988", année de la dernière grève générale unitaire du pays, a déclaré Joao Proença, secrétaire général de la centrale UGT, lors d'une conférence de presse.
Le mouvement, convoqué par les deux centrales syndicales, CGTP et UGT, provoquait mercredi la paralysie quasi-totale des transports publics, alors que tous les vols commerciaux au départ comme à l'arrivée au Portugal étaient annulés.
"Dans la grande majorité des cas, la mobilisation est même plus forte que lors des grèves sectorielles et ne concerne pas seulement le secteur public mais aussi le secteur privé", a souligné M. Proença.
Dans un premier point réalisé peu après 13H00 (locales et GMT), la ministre du Travail Helena André a qualifié quant à elle de "très réduite" la mobilisation du secteur privé, précisant "se fonder sur la consommation de l'électricité qui n'a pas baissé".
Selon la ministre, le secteur "le plus affecté" par le mouvement est le secteur des transports, avec "un taux d'adhésion variable entre 5,9 et 95%, selon les entreprises", a-t-elle dit.
Pourtant, les entreprises publiques de transports ont toutes reconnu mercredi l'impact de la grève: à Lisbonne, le réseau du métro était totalement fermé, et un seul bus sur 4 était en circulation à la mi-journée. Le transport fluvial entre les deux rives du Tage était également interrompu, et la compagnie publique des chemins de fer a annoncé la suppression de 75% des trains.
A Porto, seule une ligne de métro sur 6 était en service.
"Nous n'avons eu aucun incident. Les gens comprennent que ce n'est pas une grève pour réclamer des hausses salariales, c'est pour défendre les droits de tout le monde, les allocations familiales...", déclarait à l'AFP José Marques, conducteur de métro à Lisbonne depuis 16 ans.
Après avoir enregistré en 2009 un déficit public record de 9,3% du PIB, le gouvernement socialiste portugais s'est engagé à le ramener à 7,3% cette année et 4,6% l'an prochain, au prix de mesures d'austérité sans précédent, cumulant coupes budgétaires, baisses des salaires (au-dessus de 1.500 euros), suppression de prestations sociales et hausses d'impôts.
La grève a également entraîné de très fortes perturbations dans les dispensaires et hôpitaux, où seules les urgences étaient assurées, ainsi que dans l'éducation, avec plusieurs milliers d'écoles fermées, selon le syndicat enseignant FENPROF.
Pompiers, employés de banques, artistes, gardiens de prison, fonctionnaires de justice s'étaient également joints au mouvement, tandis que policiers et gendarmes observaient une grève des procès-verbaux.
Selon les syndicats, le mouvement est "massif" dans les grandes entreprises, et plusieurs usines étaient à l'arrêt notamment dans le secteur de la construction automobile, de la transformation du papier ou du liège.
En revanche, l'impact de la grève était quasiment nul dans les commerces ou petites entreprises, selon les médias locaux.
Quelle que soit l'ampleur de la mobilisation, la ministre du Travail Helena André a réaffirmé mercredi que la marge de manoeuvre du gouvernement était "pratiquement nulle" alors que le Portugal est dans la ligne de mire des marchés, convaincus qu'après la Grèce et l'Irlande, il sera le prochain pays de la zone euro à recourir à l'aide extérieure.
Le vote définitif du budget est prévu au Parlement vendredi.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le Portugal
Ca y est, les résultats des élections présidentielles : le candidat de droite l'emporte avec une forte abstention, Manuel Alegre qui est le candidat commun du PS au pouvoir et du Bloc de Gauche (eh oui...) fait 20% environ... pour l'instant on ne connaît pas le score des autres (PC).
le petit scarabée- Messages : 194
Date d'inscription : 18/09/2010
Re: Le Portugal
Eh voilà où peut mener la GG... Le K l'emporte.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Le Portugal
le petit scarabée a écrit:Ca y est, les résultats des élections présidentielles : le candidat de droite l'emporte avec une forte abstention, Manuel Alegre qui est le candidat commun du PS au pouvoir et du Bloc de Gauche (eh oui...) fait 20% environ... pour l'instant on ne connaît pas le score des autres (PC).
sous toute réserve quen à l'analyse; Vu dans bellaciao. Effectivement besoin de précision trés précise. panchoa
Bon résultat pour le candidat communiste au Portugal, avec 7,2% des voix, alors que le candidat PS soutenu par le « Bloc de gauche » essuie un revers historique
Article AC pour http://solidarite-internationale-pc...
Ce dimanche 23 janvier, près de 10 millions d’électeurs portugais étaient appelés à élire le président de la République en pleine crise capitaliste et alors que le pays est soumis par le gouvernement socialiste à une cure d’hyper-austérité soutenue par le président de droite sortant Cavaco Silva et dictée par l’Union européenne de José Manuel Barroso.
Contrairement à ce que les médias portugais tendaient à faire croire ce dimanche soir, le grand gagnant du scrutin n’est pas le candidat de la droite, le président sortant Anibal Cavaco Silva.
C’est l’abstention qui sort vainqueur de ce scrutin avec un chiffre record de 53%. Du jamais vu depuis les premières élections consécutives au rétablissement de la démocratie en 1976.
Le consensus Parti social-démocrate (PSD/droite)-Parti Socialiste (PS/centre-gauche) autour du plan d’austérité, soutenu au-delà des joutes verbales par les deux autres chouchous médiatiques que sont la CSD (droite nationaliste) et le Bloc de gauche (gauche pseudo radicale), a achevé de discréditer l’ensemble de la classe politique auprès de la masse des électeurs portugais, subissant de plein fouet les conséquences de la rigueur.
Dans ce désaveu général, certes, le candidat du Parti social-démocrate Anibal Cavaco Silva brigue donc un second mandat, avec 53% des suffrages exprimés. Mais avec un aussi faible taux de participation, le leader charismatique du parti de José Manuel Barroso ne sera le président que d’1 portugais sur 4.
Effrayés devant les conséquences que pouvait engendrer le dégoût général des portugais envers leur classe politique, les médias avaient créé leurs propres candidats de diversion. Parmi eux se distinguait Fernando Nobre intronisé « troisième homme » officiel.
Le troisième homme officiel : l’opportuniste Fernando Nobre, de MSF à la droite, du PS au Bloc de gauche...
Le consensuel responsable portugais de Médecins sans frontières,régulièrement placé parmi les personnalités politiques des portugais, est aussi un remarquable opportuniste politique, exprimant ses sympathies ces dernières années tantôt pour le PSD, tantôt pour le PS (soutien au candidat du PS Soares aux présidentielles de 2006)... tantôt pour le Bloc de Gauche (candidature Bloc de gauche aux européennes de 2009).
Au final, Nobre a su canaliser dans une impasse les voix (14% au final) d’une partie non-négligeable des portugais dégoûtés de la vie politique traditionnelle, sans voir que ce dernier était à la fois l’incarnation et l’instrument de cette classe politique déclinante.
A gauche, le scrutin est riche d’enseignements quant au duel qui opposait le candidat soutenu par les « Pères la rigueur » socialistes et le « Bloc de gauche » soi-disant de gauche alternative, Manuel Alegre, et le candidat présenté par le Parti communiste Francisco Lopes.
Fiasco historique pour la candidature socialiste soutenue par le Bloc de gauche avec moins de 20% des voix
La direction du Parti socialiste avait tenté de créer la confusion en présentant le « socialiste dissident » Manuel Alegre, qui avait créé la sensation en devançant en 2006 le candidat officiel et dirigeant historique du PS Mario Soares.
Mettant en évidence à cette occasion sa vocation de voiture-balai de la social-démocratie, le « Bloc de gauche » (coalition de gauche radicale anti-communiste composée d’éléments trotskistes, maoistes, communistes liquidateurs, socialistes etc.) a apporté son soutien au candidat présenté par le Parti socialiste.
Pourfendeur en paroles du plan d’austérité du Parti socialiste, le Bloc de gauche rejoint, au moment des actes, la maison-mère socialiste.
Mais la ficelle était trop grosse. Le fiasco est historique puisque Manuel Alegre, le candidat de la « gauche unie », avec 19,7%%, ne parvient même pas à dépasser la barre symbolique des 20%.
A titre de comparaison, en 2006, le socialiste Manuel Alegre avait obtenu seul sans investiture 20,74% des voix, tandis que le candidat du PS Mario Soares obtenait 14,31% et le candidat du Bloc de Gauche Francisco Louça 5,34%.
Le résultat du candidat communiste, avec 7,2%, confirme les bons scores précédents et contraste avec l’effondrement de la « gauche unie »
Seul face à la propagande médiatique sur le déclin du communisme portugais, seul face au rouleau-compresseur de la « gauche unie » PS/Bloc de Gauche, mais fort des derniers scores excellents et en progression obtenus par le PCP et qui démentent la thèse du déclin (8,64% aux présidentielles de 2006 ; 7,86% aux législatives de 2008 ; 10,64% aux européennes de 2009), le candidat présenté par le Parti communiste portugais, Francisco Lopes, réalise un score encourageant, dépassant les 7%, avec 7,2% exactement.
Certes en recul par rapport au score historique de Jeronimo de Sousa en 2006, il convient de rappeler que le score de Lopes dépasse celui réalisé par Abreu aux élections de 2001 (5,16%) et, fait remarquable, il égale presque celui du premier candidat communiste aux présidentielles. En 1976, Octavio Pato avait réalisé 7,59% des voix.
Le candidat communiste réalise ses meilleurs scores dans les bastions historiques du communisme portugais, en particulier dans l’Alentejo où Fransisco Lopes s’empare de la seconde place dans le district de Beja (26,44%), dépasse la barre des 20% dans le district d’Evora (21,67%) et réalise encore un excellent score dans le district de la capitale, Setubal (18,14%).
Le candidat du PCP a déclaré à l’issue du scrutin que : « les centaines de milliers de voix portées sur cette candidature signifient des centaines de milliers de voix qui aujourd’hui se lèvent pour dire que cela suffit, pour exiger le changement, une nouvelle politique, un avenir meilleur (…) Comptez sur notre conviction, notre détermination, notre projet, notre confiance dans les travailleurs, dans le peuple et dans le Pays. Nous avons déjà rendez-vous demain et dans les tous les jours qui suivent dans la lutte qui continue et va s’intensifier pour triompher du déclin national et des injustices sociales, pour construire un avenir pour le Portugal, une société plus juste ».
Au Portugal comme en Grèce, le choix des candidatures présentées par le Parti communiste, sans aucune ambiguïté, paye!
La performance du candidat communiste au Portugal prouve qu’une candidature présentée par le Parti communiste, dans une conception juste du rapport de subordination des des élections par rapport aux luttes, face à la « gauche unie » composée des sociaux-libéraux Parti socialiste et des pseudo-radicaux du « Bloc de gauche » peut faire mieux que résister!
De : Solidarité-Internationale-PCF
lundi 24 janvier 2011
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Le Portugal
http://www.liberation.fr/economie/01012325290-au-portugal-manifestation-monstre-contre-la-precarite
Économie 13/03/2011 à 12h08
Au Portugal, manifestations monstres contre la précarité
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi contre la précarité à Lisbonne et dans une dizaine d’autres villes portugaises, selon les organisateurs de cette initiative lancée par un groupe de jeunes via une page Facebook.
«Pas de liberté dans la précarité», scandaient les manifestants qui ont défilé sur la principale avenue de Lisbonne dans une ambiance festive, a constaté l’AFP.
«Le pays est aux abois», proclamait une banderole, faisant écho à la page Facebook intitulée «Protestation d’une génération aux abois», à l’origine de ce mouvement qui a recueilli plus de 65.000 signatures.
Selon les estimations des organisateurs du mouvement citées par l’agence Lusa, environ 200.000 personnes se seraient mobilisées à Lisbonne et 80.000 à Porto. Aucun chiffre n’a été fourni concernant les manifestations qui ont eu lieu au même moment dans d’autres villes du pays.
La police portugaise a pour règle de ne pas communiquer ses propres estimations des mobilisations de rue.
«La moitié de la population active portugaise est au chômage ou précaire, ce qui montre bien que la situation est intenable», a affirmé à l’AFP Joao Labrincha, chômeur de 27 ans et l’un des quatre initiateurs du mouvement, qui se dit «sans parti, laïc et pacifique».
Avec un taux de chômage record de 10,8% l’an dernier, le Portugal compte 620.000 chômeurs, dont près de la moitié sont âgés de moins de 35 ans et plus de 10% ont un diplôme.
Le pays affiche un niveau de précarité élevé, avec 720.000 personnes sous contrat à durée déterminée fin 2010. A ceux-là s’ajoutent un peu plus d’un million de travailleurs indépendants, dont l’immense majorité serait en réalité des employés illégalement privés d’un contrat de travail, selon les organisations de précaires.
Dans le défilé de la capitale, les pancartes se succédaient pour dire la frustration de nombreux jeunes Portugais: «il y a trop de mois pour mon salaire», «je ne suis pas en solde», «révolution précaire»…
Peu habitué à manifester, Nuno Fortunato, diplômé en technologies audiovisuelles, a abandonné son rêve de travailler dans le monde du cinéma et enchaîne depuis deux ans et demi les contrats à durée déterminée dans un centre d’appels.
«J’en ai assez du chantage des employeurs et des politiciens qui ne font rien», a lancé le jeune homme de 26 ans.
Bien qu’en majorité, les jeunes n’étaient pas les seuls à manifester: «J’ai 40 ans mais je m’inclue dans cette génération aux abois car, comme mon fils de 22 ans, moi aussi je n’ai qu’un contrat à durée déterminée», a confié à la télévision une femme de Porto.
«Je comprends très bien les angoisses et les problèmes des jeunes, avait déclaré vendredi le Premier ministre socialiste José Socrates. Je suis le premier à reconnaître que l’accès des jeunes au marché du travail n’est pas celui que nous désirerions.» En raison des difficultés financières du pays, les Portugais sont soumis à de sévères restrictions budgétaires, cumulant hausses d’impôts et réduction des prestations sociales. Vendredi, le gouvernement socialiste a annoncé un nouveau renforcement des mesures d’austérité.
(Source AFP)
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le Portugal
http://actu.orange.fr/monde/portugal-le-premier-ministre-socrates-demissionne-apres-le-rejet-de-son-plan-d-austerite_116121.html
Portugal: le Premier ministre Socrates démissionne après le rejet de son plan d'austérité
Le Premier ministre socialiste portugais José Socrates a annoncé mercredi soir sa démission, moins de deux heures après le rejet par le parlement de son nouveau programme d'austérité, prédisant des "conséquences gravissimes" pour le pays.
"Aujourd'hui, tous les partis de l'opposition ont rejeté les mesures proposées par le gouvernement pour éviter que le Portugal doive recourir à un programme d'aide extérieure", a déclaré M. Socrates dans une communication au pays.
"L'opposition a retiré au gouvernement toutes les conditions pour gouverner. J'ai par conséquent présenté ma démission au président de la République", a-t-il dit.
"Cette crise politique se produit dans l'un des pires moments pour le Portugal", a averti M. Socrates, dont la démission intervient à la veille du sommet européen qui doit parachever la réponse de l'UE à la crise de la dette dont le Portugal pourrait être, après la Grèce et l'Irlande, la prochaine victime.
"Cette crise politique, en ce moment, aura des conséquences gravissimes sur la confiance dont le Portugal a besoin auprès des institutions et des marchés financiers", a-t-il affirmé, précisant qu'il serait présent jeudi et vendredi à Bruxelles.
à lire aussi
* dans actualité :
* Economie
Portugal: le Premier ministre Socrates démissionne après le rejet de son plan d'austérité
"Le pays ne reste pas sans gouvernement. Le gouvernement remplira entièrement son devoir dans le cadre des compétences d'un gouvernement de gestion", a-t-il ajouté, précisant qu'il serait de nouveau candidat, "avec la même détermination que toujours", aux élections anticipées qui pourraient être convoquées par le président Anibal Cavaco Silva pour fin mai ou début juin.
Depuis plusieurs jours, l'ensemble de l'opposition, de l'extrême-gauche à la droite, avait affiché sa détermination à provoquer la chute du gouvernement Socrates, accusé d'avoir "menti au pays" sur la situation financière du pays et de s'être engagé auprès des institutions européennes sur un programme d'austérité, le quatrième en moins d'un an, sans concertation interne préalable.
Mercredi, l'opposition a voté à l'unisson le rejet de ce nouveau programme, qui, aux yeux du gouvernement, devait "garantir" la réduction du déficit public à 2% du PIB à l'horizon 2013 et éviter le recours à l'aide extérieure.
"Le rejet de ce plan va aggraver les conditions de financement du pays et créer des difficultés supplémentaires que je doute que nous pourrons surmonter seuls", a prévenu lors du débat parlementaire le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos.
"Le fait que le gouvernement reconnaisse que le pays est au bord de formaliser une demande d'aide extérieure pour calmer les marchés suffit à donner la dimension du drame auquel ce gouvernment nous a conduit", lui a répondu Manuela Ferreira Leite, ancienne ministre des Finances de l'actuel président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
"Il est de notre responsabilité de mettre un terme au déclin inexorable vers lequel nous conduit ce gouvernement", a insisté l'ancienne dirigeante du parti social-démocrate (PSD, centre-droit).
Ces derniers jours, le chef du PSD, Pedro Passos Coelho, futur Premier ministre pressenti, avait multiplié les gages à l'égard des marchés et de Bruxelles, où il sera présent jeudi pour assister à une réunion des dirigeants du Parti populaire européen (PPE).
Se disant prêt à "collaborer avec le FMI et l'UE" dans le cadre d'un programme d'aide, il s'est "solennellement" engagé à réduire les déficits comme prévu et à accélérer les réformes structurelles qu'il réclame depuis des mois.
Pour y parvenir, il s'est dit favorable à la mise en place d'un "gouvernement de majorité élargie", seul à même, selon lui, d'imposer aux Portugais de nouveaux "sacrifices".
"Je suis convaincu que le chemin que nous allons suivre maintenant, un chemin normal en démocratie, permettra au pays de choisir un nouveau gouvernment, avec plus de confiance, plus de force et de détermination pour vaincre la crise que nous vivons", a-t-il affirmé mercredi soir.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le Portugal
Pour le concours de l'Eurovision, le Portugal sera représenté par "Hommes de lutte" chantant "la lutte c'est la joie", une chanson au départ gentiment parodique mais qui a été soutenue par la masse des téléspectateurs portugais après la grande grève générale et le mouvement massif des jeunes précaires !
Mehr Erklärungen, auf Deutsch : http://marx21.de/content/view/1406/32/
Mehr Erklärungen, auf Deutsch : http://marx21.de/content/view/1406/32/
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le Portugal
Certains des costumes sont un clin d'oeil à la "révolution des œillets". Qu'en est-il des paroles ?
Invité- Invité
au fait, qu'en est-il de la manifestation de lundi dernier ?
Je n'ai rien trouvé à lire là dessus...même sur le site du bloc de gauche
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Le Portugal
Byrrh a écrit:Certains des costumes sont un clin d'oeil à la "révolution des œillets". Qu'en est-il des paroles ?
Parfois tu te trouves découragé
Parfois tu te trouves soupçonneux
Parfois tu te trouves alarmé
Parfois tu te trouves désespéré
Jour et nuit
La lutte est la joie
Et le peuple n’avance
Que dans la rue en criant
Ça ne sert à rien de se serrer la ceinture
Ça ne sert à rien de se plaindre
Ça ne sert à rien de se renfrogner
La colère ne sert à rien pour t’aider
Jour et nuit
La lutte est la joie
Et le peuple n’avance
Que dans la rue en criant
(Pont – X2)
Ramène le pain, ramène le fromage, ramène le vin
Le vieux viendra, le jeune viendra, et le gamin
(Refrain – X2)
Viens célébrer cette situation
Et allons chanter contre la réaction
(Pont - X2)
Ramène le pain, ramène le fromage, ramène le vin
Le vieux viendra, le jeune viendra, et le gamin
Il y en a ceux qui t’avertissent: « fais gaffe »
Il y en a ceux qui veulent te faire taire
Il y en a ceux qui te dégoûtent
Il y en a ceux qui te vendent même de l’air
Jour et nuit
La lutte est la joie
Et le peuple n’avance
Que dans la rue en criant
(Pont – X2)
Ramène le pain, ramène le fromage, ramène le vin
Le vieux viendra, le jeune viendra, et le gamin
(Refrain – X4)
Viens célébrer cette situation
Et allons chanter contre la réaction
(Pont - X2)
Ramène le pain, ramène le fromage, ramène le vin
Le vieux viendra, le jeune viendra, et le gamin
Il n’en manque pas qui t’avertisse, fais attention
Il n’en manque pas qui te veulent pour te taire
Il n’en manque pas qui te laisse méfiant
Il n’en manque pas qui te vente leur propre air
De nuit ou de jour
La lutte c’est la joie
Et le peuple avance dans la rue entrain de crier
Et ramène le pain, ramène le fromage et ramène le vin
Et vient le vieux, vient le jeune et le garçon
Et ramène le pain, ramène le fromage et ramène le vin
Et vient le vieux, vient le jeune et le garçon
Pour célébrer cette situation
Et nous allons chanter contre la réaction
Pour célébrer cette situation
Et nous allons chanter contre la réaction
Pour célébrer cette situation
Et nous allons chanter contre la réaction
Pour célébrer cette situation
Et nous allons chanter contre la réaction
Et ramène le pain, ramène le fromage et ramène le vin
Et vient le vieux, vient le jeune et le garçon
Et ramène le pain, ramène le fromage et ramène le vin
Et vient le vieux, vient le jeune et le garçon
La lutte continue quand le peuple sort dans la rue
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
un appel international...
C'est plus symbolique qu'autre chose mais c'est drôle et les valeurs sont assez positives.
Je vote pour “Homens da Luta”, pas pour un pays ! (Eurovision, 10 mai 2011)
Cette année, le concours de l’Eurovision est plus qu’une compétition entre différents pays européens. Une des chansons, présentée par le groupe « Homens da Luta » (« Les Hommes de la Lutte »), « A Luta é alegria » (« La lutte c’est la joie »), exprime le sentiment actuel des peuples du monde, souffrant de mauvaises décisions politiques et économiques. Les paroles sont simples et ont été composées à la manière des chants portugais des années 70, alors que le Portugal était encore une dictature. Les chanteurs sont également habillés à la façon de ces chanteurs des années 70. Les paroles n’expriment rien d’autre que le mécontentement du peuple, le besoin de changement et l’appel à élever la voix à l’unisson, parce que c’est assez.
Cette année, au concours de l’Eurovision, nous allons tous voter pour « Homens da Luta ». De leur victoire, ou au moins du résultat symbolique, résultera un message politique fort aux autorités européennes, exprimant notre espoir d’un futur différent.
Ich stimme für "Homens da Luta", nicht für ein Land! (Eurovision 2011)
Dieses Jahr wird der Eurovision song contest mehr sein als bloß ein Liederwettstreit zwischen den verschiedenen europäischen Ländern. Das Lied der Gruppe "Homens da Luta" (Kampf Menschen) mit dem Titel "A Luta e alegria" (Kämpfen ist Glück), drückt die Gefühle aller Menschen in der Welt aus, die unter falschen politischen und ökonomischen Entscheidungen leiden. Der Text ist recht simpel und ähnelt den portugiesischen Lieder aus den 70ern als Portugal noch der Diktatur unterworfen war. Die Sänger werden auch in Erinnerung daran so gekleidet sein, wie die Sänger aus den 70ern. Der Text sagt nichts anderes, als dass die Menschen unglücklich sind, es Zeit für eine Veränderung ist und das die Menschen ihre Stimmer erheben werden weil es Ihnen reicht!
Im diesjährigen Eurovision song Festival stimmen wir für Homens da Luta. Ihr Sieg, oder wenigstens ein symbolisches Ergebnis, würde eine starke politische Botschaft an die Europäischen Regierungen senden, in der wir unsere Hoffnung auf eine andere Zukunft ausdrücken würden.
Yo votare a favor de "Homens da Luta", no por un país (Eurovision 2011)
Este año el Festival Eurovisión será más que un simple concurso de canto entre los diferentes países europeos. Una de las canciones, presentada por el grupo "Homens da Luta" (Hombres de la Lucha), "A Luta é alegria" (La lucha es la felicidad), expresa los sentimientos de personas en todo el mundo, el sufrimiento debido a malas decisiones políticas y económicas . La letra es sencilla y fue compuesta de manera similar a las letras de los portugueses de los 70, cuando Portugal estaba oprimido por una dictadura. Los cantantes están vestidos también como si fueran los cantantes de los años 70. La canción expresa que la gente es infeliz y es necesario un cambio. La gente va a levantar la voz porque ya es suficiente.
En este año todos vamos a votar por "Homens da Luta" en el festival de Eurovisión. Su victoria, o al menos un resultado simbólico, daría lugar a un fuerte mensaje político a los líderes de Europea y asi expresaremos nuestra esperanza de un futuro diferente.
Glasacu za "Homens da Luta", a ne za drzavu na Evroviziji 2011.
Ove godine Evrovizija ce biti vise od prostog muzickog takmicenja izmedju evropskih drzava. Jedna od pesama, koju izvodi grupa "Homens da Luta" (Borac), "A Luta é alegria" (Borba je sreca), izrazava trenutna osecanja ljudi sirom sveta koji trpe zbog losih politickih i ekonomskih odluka. Reci pesme su proste i slicne portugalskim pesmama iz 70-ih dok je Portugal bio pod diktatorskom vladom. Pevaci su obuceni u stilu iz 70-ih. Reci govore da su ljudi nesrecni, da su potrebne promene i da ljudi treba da dignu svoj glas.
Ove godine na festivalu cemo svi glasati za Homens da Luta. Njihova pobeda, ili bar simbolican rezultat, bi bila jaka politicka poruka evropskim vodjama u kojoj bismo iskazali zelju za boljom buducnoscu.
Io voterò per “Homens da Luta”, non per un paese (Eurovisione, 10 Maggio 2011)
Quest’anno il festival della canzone di Eurovisione sarà più che un concorso tra diversi paesi europei. Una delle canzoni, presentata dalla banda “Homens da Luta” (Uomini della Lotta), il cui nome è “A Luta è Alegria” (La Lotta è gioia), rappresenta i sentimenti di tante persone nel mondo, che soffrono, vittime di decisioni politiche ed economiche erronee dei politici. La lettera è semplice ed è stata scritta in modo simile alle lettere impegnate degli anni 70 quando, in Portogallo, c’era una dittatura con ispirazione fascista. Gli artisti indossano abbigliamenti come si fossero cantautori degli anni 70. La lettera parla di nient’altro che l’infelicità della gente, che c’è un bisogno di cambiare e che le persone alzeranno la voce perché basta di vivere così.
Nell’edizione di quest’anno dell’euro festival, tutti voteremo per Homens da Luta. La sua vittoria, o almeno un risultato simbolico, sarebbe un messaggio politico fortissimo per i capi europei, dimostrando una speranza in un futuro diverso.
Je vote pour “Homens da Luta”, pas pour un pays ! (Eurovision, 10 mai 2011)
Cette année, le concours de l’Eurovision est plus qu’une compétition entre différents pays européens. Une des chansons, présentée par le groupe « Homens da Luta » (« Les Hommes de la Lutte »), « A Luta é alegria » (« La lutte c’est la joie »), exprime le sentiment actuel des peuples du monde, souffrant de mauvaises décisions politiques et économiques. Les paroles sont simples et ont été composées à la manière des chants portugais des années 70, alors que le Portugal était encore une dictature. Les chanteurs sont également habillés à la façon de ces chanteurs des années 70. Les paroles n’expriment rien d’autre que le mécontentement du peuple, le besoin de changement et l’appel à élever la voix à l’unisson, parce que c’est assez.
Cette année, au concours de l’Eurovision, nous allons tous voter pour « Homens da Luta ». De leur victoire, ou au moins du résultat symbolique, résultera un message politique fort aux autorités européennes, exprimant notre espoir d’un futur différent.
Ich stimme für "Homens da Luta", nicht für ein Land! (Eurovision 2011)
Dieses Jahr wird der Eurovision song contest mehr sein als bloß ein Liederwettstreit zwischen den verschiedenen europäischen Ländern. Das Lied der Gruppe "Homens da Luta" (Kampf Menschen) mit dem Titel "A Luta e alegria" (Kämpfen ist Glück), drückt die Gefühle aller Menschen in der Welt aus, die unter falschen politischen und ökonomischen Entscheidungen leiden. Der Text ist recht simpel und ähnelt den portugiesischen Lieder aus den 70ern als Portugal noch der Diktatur unterworfen war. Die Sänger werden auch in Erinnerung daran so gekleidet sein, wie die Sänger aus den 70ern. Der Text sagt nichts anderes, als dass die Menschen unglücklich sind, es Zeit für eine Veränderung ist und das die Menschen ihre Stimmer erheben werden weil es Ihnen reicht!
Im diesjährigen Eurovision song Festival stimmen wir für Homens da Luta. Ihr Sieg, oder wenigstens ein symbolisches Ergebnis, würde eine starke politische Botschaft an die Europäischen Regierungen senden, in der wir unsere Hoffnung auf eine andere Zukunft ausdrücken würden.
Yo votare a favor de "Homens da Luta", no por un país (Eurovision 2011)
Este año el Festival Eurovisión será más que un simple concurso de canto entre los diferentes países europeos. Una de las canciones, presentada por el grupo "Homens da Luta" (Hombres de la Lucha), "A Luta é alegria" (La lucha es la felicidad), expresa los sentimientos de personas en todo el mundo, el sufrimiento debido a malas decisiones políticas y económicas . La letra es sencilla y fue compuesta de manera similar a las letras de los portugueses de los 70, cuando Portugal estaba oprimido por una dictadura. Los cantantes están vestidos también como si fueran los cantantes de los años 70. La canción expresa que la gente es infeliz y es necesario un cambio. La gente va a levantar la voz porque ya es suficiente.
En este año todos vamos a votar por "Homens da Luta" en el festival de Eurovisión. Su victoria, o al menos un resultado simbólico, daría lugar a un fuerte mensaje político a los líderes de Europea y asi expresaremos nuestra esperanza de un futuro diferente.
Glasacu za "Homens da Luta", a ne za drzavu na Evroviziji 2011.
Ove godine Evrovizija ce biti vise od prostog muzickog takmicenja izmedju evropskih drzava. Jedna od pesama, koju izvodi grupa "Homens da Luta" (Borac), "A Luta é alegria" (Borba je sreca), izrazava trenutna osecanja ljudi sirom sveta koji trpe zbog losih politickih i ekonomskih odluka. Reci pesme su proste i slicne portugalskim pesmama iz 70-ih dok je Portugal bio pod diktatorskom vladom. Pevaci su obuceni u stilu iz 70-ih. Reci govore da su ljudi nesrecni, da su potrebne promene i da ljudi treba da dignu svoj glas.
Ove godine na festivalu cemo svi glasati za Homens da Luta. Njihova pobeda, ili bar simbolican rezultat, bi bila jaka politicka poruka evropskim vodjama u kojoj bismo iskazali zelju za boljom buducnoscu.
Io voterò per “Homens da Luta”, non per un paese (Eurovisione, 10 Maggio 2011)
Quest’anno il festival della canzone di Eurovisione sarà più che un concorso tra diversi paesi europei. Una delle canzoni, presentata dalla banda “Homens da Luta” (Uomini della Lotta), il cui nome è “A Luta è Alegria” (La Lotta è gioia), rappresenta i sentimenti di tante persone nel mondo, che soffrono, vittime di decisioni politiche ed economiche erronee dei politici. La lettera è semplice ed è stata scritta in modo simile alle lettere impegnate degli anni 70 quando, in Portogallo, c’era una dittatura con ispirazione fascista. Gli artisti indossano abbigliamenti come si fossero cantautori degli anni 70. La lettera parla di nient’altro che l’infelicità della gente, che c’è un bisogno di cambiare e che le persone alzeranno la voce perché basta di vivere così.
Nell’edizione di quest’anno dell’euro festival, tutti voteremo per Homens da Luta. La sua vittoria, o almeno un risultato simbolico, sarebbe un messaggio politico fortissimo per i capi europei, dimostrando una speranza in un futuro diverso.
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Le Portugal
Portugal : 7e congrès du Bloco de Esquera
BORRAS Frédéric
19 mai 2011
Le Bloco de Esquerda (Bloc de gauche), le parti de la gauche radicale au Portugal, a tenu les 7 et 8 mai un congrès national offensif et réussi, dans un contexte difficile.
Le Portugal, avec la Grèce et l’Irlande, est un des pays de l’Union européenne (UE) les plus durement frappés par la crise économique. Confronté au creusement de sa dette, le Portugal du socialiste Socrates a négocié un plan d’aide avec l’UE et le FMI. Même s’il doit tenir compte de la colère populaire, le gouvernement approfondit sa politique d’austérité censée rétablir l’équilibre des comptes. La crise politique s’ajoute, avec la démission de Socrates le 23 mars dernier et la convocation d’élections législatives pour le 5 juin.
Le 7e congrès du Bloc était ainsi à la fois une échéance démocratique interne et le coup d’envoi public de la campagne pour « changer de futur ». Le Bloc sera présent dans la totalité des circonscriptions du pays. La couverture médiatique impressionnante dont il bénéficie donne un grand écho aux propositions politiques de ce parti qui refuse les mesures d’austérité, l’explosion de la précarité et qui dénonce la corruption. Il oppose au plan du gouvernement, une politique de renégociation de la dette, une autre répartition des richesses par une réforme fiscale radicale, le développement de l’emploi public. Ces propositions font écho aux puissantes mobilisations sociales qui se sont récemment déroulées dans le pays, une grève générale le 24 novembre et une impressionnante manifestation contre la précarité le 12 mars de la « génération fauchée ». Sur la base de son programme, le Bloc propose une alternative gouvernementale à l’alliance entre le PS, le centre et la droite. Il interpelle ainsi le Parti communiste portugais (PCP) et l’aile gauche du PS pour un gouvernement qui rompe avec le FMI et prenne des mesures favorables à la majorité de la population.
Au congrès, la majorité a obtenu un score qui dépasse 80 %. Des débats la traversent mais un accord solide et une confiance patiemment tissée soude des responsables politiques de traditions politiques diverses. En effet, le Bloc est issu de la fusion de trois partis, l’Union démocratique populaire d’origine maoïste, le Parti socialiste révolutionnaire d’origine trotskiste et Política xxi, un courant qui s’est détaché du PCP. Les dirigeantEs issuEs de ces formations politiques ont su aussi laisser une place d’animation à des générations plus jeunes, plus féminisées.
La principale minorité, issue d’un courant trotskiste, a obtenu un peu plus de 14 % des voix. Tout au long du congrès, elle a critiqué vertement le bilan et l’orientation de la direction jugée pas assez à gauche, notamment sur la question de la dette.
Très actif dans les luttes et le mouvement social, le Bloc de gauche n’a cessé de progresser sur le plan électoral, passant de 2, 44 % des voix en 1999 à près de 10 % en 2009 (il obtient ainsi seize députés). C’est un parti solidement installé et qui pèse dans le débat politique du pays. Mais le 5 juin prochain, le concurrent principal pour le Bloc sera l’abstention, geste qui peut tenter une part importante de la jeunesse et des classes populaires comme méthode de sanction de la classe dirigeante au pouvoir.
Si l’expérience du Bloc de gauche n’est pas reproductible partout à l’identique, elle est une source d’inspiration et de fierté pour celles et ceux qui veulent construire une gauche de combat partout dans le monde.
Fred Borras
BORRAS Frédéric
19 mai 2011
Le Bloco de Esquerda (Bloc de gauche), le parti de la gauche radicale au Portugal, a tenu les 7 et 8 mai un congrès national offensif et réussi, dans un contexte difficile.
Le Portugal, avec la Grèce et l’Irlande, est un des pays de l’Union européenne (UE) les plus durement frappés par la crise économique. Confronté au creusement de sa dette, le Portugal du socialiste Socrates a négocié un plan d’aide avec l’UE et le FMI. Même s’il doit tenir compte de la colère populaire, le gouvernement approfondit sa politique d’austérité censée rétablir l’équilibre des comptes. La crise politique s’ajoute, avec la démission de Socrates le 23 mars dernier et la convocation d’élections législatives pour le 5 juin.
Le 7e congrès du Bloc était ainsi à la fois une échéance démocratique interne et le coup d’envoi public de la campagne pour « changer de futur ». Le Bloc sera présent dans la totalité des circonscriptions du pays. La couverture médiatique impressionnante dont il bénéficie donne un grand écho aux propositions politiques de ce parti qui refuse les mesures d’austérité, l’explosion de la précarité et qui dénonce la corruption. Il oppose au plan du gouvernement, une politique de renégociation de la dette, une autre répartition des richesses par une réforme fiscale radicale, le développement de l’emploi public. Ces propositions font écho aux puissantes mobilisations sociales qui se sont récemment déroulées dans le pays, une grève générale le 24 novembre et une impressionnante manifestation contre la précarité le 12 mars de la « génération fauchée ». Sur la base de son programme, le Bloc propose une alternative gouvernementale à l’alliance entre le PS, le centre et la droite. Il interpelle ainsi le Parti communiste portugais (PCP) et l’aile gauche du PS pour un gouvernement qui rompe avec le FMI et prenne des mesures favorables à la majorité de la population.
Au congrès, la majorité a obtenu un score qui dépasse 80 %. Des débats la traversent mais un accord solide et une confiance patiemment tissée soude des responsables politiques de traditions politiques diverses. En effet, le Bloc est issu de la fusion de trois partis, l’Union démocratique populaire d’origine maoïste, le Parti socialiste révolutionnaire d’origine trotskiste et Política xxi, un courant qui s’est détaché du PCP. Les dirigeantEs issuEs de ces formations politiques ont su aussi laisser une place d’animation à des générations plus jeunes, plus féminisées.
La principale minorité, issue d’un courant trotskiste, a obtenu un peu plus de 14 % des voix. Tout au long du congrès, elle a critiqué vertement le bilan et l’orientation de la direction jugée pas assez à gauche, notamment sur la question de la dette.
Très actif dans les luttes et le mouvement social, le Bloc de gauche n’a cessé de progresser sur le plan électoral, passant de 2, 44 % des voix en 1999 à près de 10 % en 2009 (il obtient ainsi seize députés). C’est un parti solidement installé et qui pèse dans le débat politique du pays. Mais le 5 juin prochain, le concurrent principal pour le Bloc sera l’abstention, geste qui peut tenter une part importante de la jeunesse et des classes populaires comme méthode de sanction de la classe dirigeante au pouvoir.
Si l’expérience du Bloc de gauche n’est pas reproductible partout à l’identique, elle est une source d’inspiration et de fierté pour celles et ceux qui veulent construire une gauche de combat partout dans le monde.
Fred Borras
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Le Portugal
écrit le camarade Borras avec un profond soupir de regret et un coeur tout plein de jalousie...
Au congrès, la majorité a obtenu un score qui dépasse 80 %. Des débats la traversent mais un accord solide et une confiance patiemment tissée soude des responsables politiques de traditions politiques diverses.
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Lisbonne et Porto. Contre austérité imposée par le FMI et l’UE
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi à Lisbonne et Porto, à l’appel de la principale centrale syndicale portugaise la CGTP, contre le plan d’aide de 78 milliards d’euros négocié avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), en échange d’une cure d’austérité.
Dans le défilé, les slogans visaient dans leur grande majorité à dénoncer les baisses de salaires, imposées aux fonctionnaires depuis janvier par le gouvernement socialiste, ainsi que les nouvelles mesures prévues par le plan d’aide, comme le gel ou la baisse des retraites, la réforme du code du travail et les privatisations. Le taux de chômage au Portugal a atteint un nouveau record historique à 12,4 % de la population active au premier trimestre 2011. Le PIB portugais s’est contracté de 0,7 % au premier trimestre, après avoir reculé 0,6 % au trimestre précédent, selon des statistiques publiées la semaine dernière.
Intervenant à la fin du défilé à Lisbonne, le leader de la CGTP Carvalho da Silva a dénoncé le retour en arrière provoqué par le plan de sauvetage financier conclu avec l’UE et le FMI qui va engendrer récession économique, chômage, injustices, inégalités et pauvreté.
Le plan, entériné lundi par les ministres européens des Finances, prévoit le versement au Portugal de prêts de 78 milliards d’euros en échange d’une cure de rigueur et de réformes structurelles visant à ramener le déficit public de 9,1% du PIB l’an dernier à 3% en 2013.
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Le Portugal
Gauvain a écrit:écrit le camarade Borras avec un profond soupir de regret et un coeur tout plein de jalousie...
Au congrès, la majorité a obtenu un score qui dépasse 80 %. Des débats la traversent mais un accord solide et une confiance patiemment tissée soude des responsables politiques de traditions politiques diverses.
Oui, j'avais remarqué aussi !
Sinon, pas un mot sur le vote du Bloco pour le plan d'austérité de la Grèce ? Ou bien ai-je entendu des nouvelles déformées ? Ou bien ça n'a pas prêté à discussion (sauf de la part de la minorité, qui la connait ?) ?
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Le Portugal
Le résultat du Bloc de gauche aux élections portugaises : une première analyse critique d’un de ses dirigeants
ROSAS Fernando
7 juin 2011
Augmenter police Diminuer police version imprimable n°21873
Les élections portugaises du 5 juin 2011 ont été marquées par une abstention record : 41,1%, cela dans un climat de relative conflictualité sociale. Le Parti socialiste a obtenu 28,1% des suffrages exprimés, contre 36,56% en septembre 2009.
La droite (Parti social-démocrate) a obtenu 38,6% des votes contre 29,11% en 2009. Et la droite plus conservatrice, si l’on peut dire, le CDS PP (Parti populaire), a obtenu 11,7% des voix. Ce résultat permet au dirigeant de la droite Passos Coelho (PSD) de mettre en place une équipe gouvernementale, qui appliquera les diktats de la BCE, du FMI et de l’UE, en coalition avec le CDS PP dirigé par Paulo Portas. Le PS de José Socrates avait négocié avec l’UE et le FMI « un plan de sauvetage » de 78 milliards d’euros. C’est surtout un plan de sauvetage des banques espagnoles et autres fortement engagées au Portugal. Ce « plan de sauvetage » impliquera la casse des services publics, des privatisations, le démantèlement des politiques sociales, la précarisation encore accrue des salarié·e·s.
Le Parti communiste se présentait dans le cadre d’une alliance dite « rouge-verte » portant le nom de Coalition démocratique unitaire (CDU). Il a obtenu 7,94% des voix et 16 députés, soit un de plus qu’en 2009 où il réunissait 7,86% des voix.
Le Bloc de gauche a obtenu 5,19% des votes, contre 9,81% en 2009. Le nombre de députés a passé de 16 à 8. En 2005, lors des législatives, le Bloc de gauche avait obtenu 6,35% des voix et détenait 8 députés. Lors de l’élection présidentielle de 2006, son candidat Francisco Louça captait 5,32% des suffrages. Lors de l’élection présidentielle de janvier 2011, le Bloc de gauche soutenait une candidature socialiste, dite marquée à gauche (Manuel Alegre), et récoltait 16,67% des voix. [Chapeau de A l’Encontre – extraits]
1. La défaite du Bloc de gauche lors des élections législatives est suffisamment claire pour nous dispenser de toute dérobade. C’est la responsabilité de la direction du Bloc de gauche dans son ensemble et nous devons la discuter collectivement avec sérieux, au sein du Bloc et avec ses sympathisants, dans l’esprit de renforcer notre unité autour des politiques qui nous préparent au combat très difficile que nous allons affronter. Le Bloc de gauche a perdu une bataille, mais il doit se préparer pour gagner la guerre. Les défaites, quand elles sont bien analysées, nous enseignent certainement plus que les victoires.
2. De mon point de vue, la gauche portugaise et le Bloc de gauche en particulier, à l’instar de situations similaires dans d’autres pays européens en crise, n’ont pas réussi faire face à la vague d’un vote de panique, d’un vote fondé sur l’illusion d’une solution, d’un accord qui, malgré certains sacrifices, devrait permettre, finalement, le retour à la normale au plan de l’emploi, du salaire, des retraites et des revenus des familles. Un vote qui veut voir dans l’accord avec le Troïka [Banque centrale européenne, FMI et Union européenne ] – accord dont la signification a été délibérément occultée au cours de la campagne par les partis politiques qui l’avaient signé – une bouée de sauvetage face à un désastre imminent. Un vote qui punissait ceux qui « s’excluaient » [de cet accord], ceux qui « ne pouvaient pas avoir d’influence », ceux qui paraissaient ne rien avoir à offrir quand – disait-on – dès le mois de juin 2011 il n’y aurait même plus d’argent pour les salaires. Cette approche fut, de plus, défendue massivement par les médias à l’occasion d’une campagne idéologique sans précédent contre « l’irresponsabilité » (les « fainéants », les « marginaux de la politique », les « radicaux », les « indignes de la confiance du peuple angoissé ») du Bloc de gauche et de ses propositions alternatives, qui, d’autre part,ont été présentées de manière systémique et bien défendues par nous.
3. Bien que le Bloc de gauche, selon moi, ait conduit, du point de vue du discours politique, une des meilleures campagnes politiques électorales de sa brève histoire (une campagne faite de propositions, pédagogiques, réalistes, avec des contenus) et malgré l’engagement de ses militants et sympathisants dans l’ensemble du pays, tout cela ne fut pas suffisant pour contenir la vague du vote pour « la sécurité » et le moindre mal. Et, à partir de là, nous avons perdu des milliers de votes populaires en direction du Parti social-démocrate (PSD, parti de centre droit) et quelques votes en direction du Parti populaire (CDS PP). La gravité et l’ampleur catastrophique de la crise présente ont poussé le vote de l’électorat populaire flottant en direction du refuge apparent de la « sécurité » et de la « protection » de la droite et de ses tuteurs externes de la Troïka. L’énorme impopularité de José Socrates (dirigeant du Parti socialiste et premier ministre) et du gouvernement du PS a fait le reste.
4. Le vote utile en faveur du PS, alimenté par des sondages qui durant des semaines présentaient une situation « de pat technique » avec le PSD, a naturellement aussi fonctionné, surtout en direction de certaines couches plus politisées de notre électorat flottant. Mais cela ne m’apparaît pas, néanmoins, que ce fut le facteur dominant. De même que l’abstention qui, également, a pénalisé surtout la gauche. Le Parti communiste portugais (PCP), appuyé sur son appareil syndical et municipal, avec un électorat traditionnellement stable, a défendu avec plus d’efficacité son espace social et politique de toujours et y compris a obtenu quelques votes de protestation. Je crois en fait que la situation politique qui a abouti à ce grand virage à droite a à voir avec quelque chose de plus ample et profond. Il est clair que nous pourrions aussi nous arrêter à discuter de quelques décisions tactiques prises par le Bloc de gauche au cours des derniers mois (campagne présidentielle 2011, motion de censure déposée par le Bloc de gauche en mars 2011) et de leur influence possible sur ces résultats. Je sais qu’une autre option aurait pu provoquer des doutes et des oppositions auprès des militants et des personnes votant pour le Bloc. Toutefois, je crois que l’importance des pertes de votes indique avec certitude qu’elles ont été stimulées par des choix qui dépassent largement les cercles plus politisés et informés qui se trouvent autour du Bloc et qui auraient pu être influencés par ces décisions. Nous devons examiner la nature politique et sociale du nouveau cycle politique. Et apprendre.
5. Le chœur des théologiens de la droite semblait vouloir transformer la séquence électorale en un règlement de comptes rageur avec Francisco Louça [porte-parole et figure publique connue du Bloc de gauche]. Qu’on ne se trompe pas. La droite a deux objectifs : réduire au silence le porte-parole de cette gauche subversive et ferme dans la dénonciation de l’ordre établi ; et, avec cela, elle rêve de changer la couleur du Bloc de gauche. Elle feint de ne pas comprendre que dans ce parti, dans des luttes de cette dimension, il n’y a pas de responsabilité individuelle. Ni à l’occasion des victoires, ni à l’occasion des défaites. Je crois qu’il est important de savoir être nous-mêmes, collectivement, pour faire ce bilan sans cesse avec l’objectif d’atteindre une unité supérieure autour d’une politique adéquate. Le bilan des élections doit se faire non pas dans les journaux, mais au sein des organes démocratiquement élus du congrès du Bloc. C’est la différence entre la droite qui le fait dans les médias et notre collectif du Bloc de gauche.
6. Y compris dans cette situation exceptionnellement difficile et complexe, nous sommes l’objet d’une attaque haineuse et concertée sans précédent, le résultat obtenu par le Bloc démontre qu’il est un parti à coup sûr enraciné dans des secteurs importants du peuple qui, du nord au sud du pays, continueront à faire du Bloc son parti et sa voix. Au contraire de ce que les plumitifs et les théologiens de la droite continueront à annoncer à grand fracas, le Bloc a perdu, a diminué son audience électorale, mais a résisté face à l’assaut. Il dispose de racines qui, dans cette tempête, ne seront pas brisées et ne rompront pas. Et aujourd’hui, c’est le moment du bilan et de la lutte. Avec certitude. Au cours de durs combats qui se profilent dans les difficiles conditions que nous avons devant nous, les travailleurs, les jeunes, les chômeurs et chômeuses, les retraités, les précaires savent où nous rencontrer : en première ligne, à l’intérieur et hors du parlement, défendant leurs droits, combattant la barbarie néolibérale, se battant pour le socialisme. Il en est ainsi. Qui vient de loin et veut aller plus loin, toutefois, ne doit pas défaillir.
ROSAS Fernando
* Traduction A l’Encontre.
* Fernando Rosas est dirigeant du Bloc de gauche (Bloco de Esquerda), historien et professeur d’université.
ROSAS Fernando
7 juin 2011
Augmenter police Diminuer police version imprimable n°21873
Les élections portugaises du 5 juin 2011 ont été marquées par une abstention record : 41,1%, cela dans un climat de relative conflictualité sociale. Le Parti socialiste a obtenu 28,1% des suffrages exprimés, contre 36,56% en septembre 2009.
La droite (Parti social-démocrate) a obtenu 38,6% des votes contre 29,11% en 2009. Et la droite plus conservatrice, si l’on peut dire, le CDS PP (Parti populaire), a obtenu 11,7% des voix. Ce résultat permet au dirigeant de la droite Passos Coelho (PSD) de mettre en place une équipe gouvernementale, qui appliquera les diktats de la BCE, du FMI et de l’UE, en coalition avec le CDS PP dirigé par Paulo Portas. Le PS de José Socrates avait négocié avec l’UE et le FMI « un plan de sauvetage » de 78 milliards d’euros. C’est surtout un plan de sauvetage des banques espagnoles et autres fortement engagées au Portugal. Ce « plan de sauvetage » impliquera la casse des services publics, des privatisations, le démantèlement des politiques sociales, la précarisation encore accrue des salarié·e·s.
Le Parti communiste se présentait dans le cadre d’une alliance dite « rouge-verte » portant le nom de Coalition démocratique unitaire (CDU). Il a obtenu 7,94% des voix et 16 députés, soit un de plus qu’en 2009 où il réunissait 7,86% des voix.
Le Bloc de gauche a obtenu 5,19% des votes, contre 9,81% en 2009. Le nombre de députés a passé de 16 à 8. En 2005, lors des législatives, le Bloc de gauche avait obtenu 6,35% des voix et détenait 8 députés. Lors de l’élection présidentielle de 2006, son candidat Francisco Louça captait 5,32% des suffrages. Lors de l’élection présidentielle de janvier 2011, le Bloc de gauche soutenait une candidature socialiste, dite marquée à gauche (Manuel Alegre), et récoltait 16,67% des voix. [Chapeau de A l’Encontre – extraits]
1. La défaite du Bloc de gauche lors des élections législatives est suffisamment claire pour nous dispenser de toute dérobade. C’est la responsabilité de la direction du Bloc de gauche dans son ensemble et nous devons la discuter collectivement avec sérieux, au sein du Bloc et avec ses sympathisants, dans l’esprit de renforcer notre unité autour des politiques qui nous préparent au combat très difficile que nous allons affronter. Le Bloc de gauche a perdu une bataille, mais il doit se préparer pour gagner la guerre. Les défaites, quand elles sont bien analysées, nous enseignent certainement plus que les victoires.
2. De mon point de vue, la gauche portugaise et le Bloc de gauche en particulier, à l’instar de situations similaires dans d’autres pays européens en crise, n’ont pas réussi faire face à la vague d’un vote de panique, d’un vote fondé sur l’illusion d’une solution, d’un accord qui, malgré certains sacrifices, devrait permettre, finalement, le retour à la normale au plan de l’emploi, du salaire, des retraites et des revenus des familles. Un vote qui veut voir dans l’accord avec le Troïka [Banque centrale européenne, FMI et Union européenne ] – accord dont la signification a été délibérément occultée au cours de la campagne par les partis politiques qui l’avaient signé – une bouée de sauvetage face à un désastre imminent. Un vote qui punissait ceux qui « s’excluaient » [de cet accord], ceux qui « ne pouvaient pas avoir d’influence », ceux qui paraissaient ne rien avoir à offrir quand – disait-on – dès le mois de juin 2011 il n’y aurait même plus d’argent pour les salaires. Cette approche fut, de plus, défendue massivement par les médias à l’occasion d’une campagne idéologique sans précédent contre « l’irresponsabilité » (les « fainéants », les « marginaux de la politique », les « radicaux », les « indignes de la confiance du peuple angoissé ») du Bloc de gauche et de ses propositions alternatives, qui, d’autre part,ont été présentées de manière systémique et bien défendues par nous.
3. Bien que le Bloc de gauche, selon moi, ait conduit, du point de vue du discours politique, une des meilleures campagnes politiques électorales de sa brève histoire (une campagne faite de propositions, pédagogiques, réalistes, avec des contenus) et malgré l’engagement de ses militants et sympathisants dans l’ensemble du pays, tout cela ne fut pas suffisant pour contenir la vague du vote pour « la sécurité » et le moindre mal. Et, à partir de là, nous avons perdu des milliers de votes populaires en direction du Parti social-démocrate (PSD, parti de centre droit) et quelques votes en direction du Parti populaire (CDS PP). La gravité et l’ampleur catastrophique de la crise présente ont poussé le vote de l’électorat populaire flottant en direction du refuge apparent de la « sécurité » et de la « protection » de la droite et de ses tuteurs externes de la Troïka. L’énorme impopularité de José Socrates (dirigeant du Parti socialiste et premier ministre) et du gouvernement du PS a fait le reste.
4. Le vote utile en faveur du PS, alimenté par des sondages qui durant des semaines présentaient une situation « de pat technique » avec le PSD, a naturellement aussi fonctionné, surtout en direction de certaines couches plus politisées de notre électorat flottant. Mais cela ne m’apparaît pas, néanmoins, que ce fut le facteur dominant. De même que l’abstention qui, également, a pénalisé surtout la gauche. Le Parti communiste portugais (PCP), appuyé sur son appareil syndical et municipal, avec un électorat traditionnellement stable, a défendu avec plus d’efficacité son espace social et politique de toujours et y compris a obtenu quelques votes de protestation. Je crois en fait que la situation politique qui a abouti à ce grand virage à droite a à voir avec quelque chose de plus ample et profond. Il est clair que nous pourrions aussi nous arrêter à discuter de quelques décisions tactiques prises par le Bloc de gauche au cours des derniers mois (campagne présidentielle 2011, motion de censure déposée par le Bloc de gauche en mars 2011) et de leur influence possible sur ces résultats. Je sais qu’une autre option aurait pu provoquer des doutes et des oppositions auprès des militants et des personnes votant pour le Bloc. Toutefois, je crois que l’importance des pertes de votes indique avec certitude qu’elles ont été stimulées par des choix qui dépassent largement les cercles plus politisés et informés qui se trouvent autour du Bloc et qui auraient pu être influencés par ces décisions. Nous devons examiner la nature politique et sociale du nouveau cycle politique. Et apprendre.
5. Le chœur des théologiens de la droite semblait vouloir transformer la séquence électorale en un règlement de comptes rageur avec Francisco Louça [porte-parole et figure publique connue du Bloc de gauche]. Qu’on ne se trompe pas. La droite a deux objectifs : réduire au silence le porte-parole de cette gauche subversive et ferme dans la dénonciation de l’ordre établi ; et, avec cela, elle rêve de changer la couleur du Bloc de gauche. Elle feint de ne pas comprendre que dans ce parti, dans des luttes de cette dimension, il n’y a pas de responsabilité individuelle. Ni à l’occasion des victoires, ni à l’occasion des défaites. Je crois qu’il est important de savoir être nous-mêmes, collectivement, pour faire ce bilan sans cesse avec l’objectif d’atteindre une unité supérieure autour d’une politique adéquate. Le bilan des élections doit se faire non pas dans les journaux, mais au sein des organes démocratiquement élus du congrès du Bloc. C’est la différence entre la droite qui le fait dans les médias et notre collectif du Bloc de gauche.
6. Y compris dans cette situation exceptionnellement difficile et complexe, nous sommes l’objet d’une attaque haineuse et concertée sans précédent, le résultat obtenu par le Bloc démontre qu’il est un parti à coup sûr enraciné dans des secteurs importants du peuple qui, du nord au sud du pays, continueront à faire du Bloc son parti et sa voix. Au contraire de ce que les plumitifs et les théologiens de la droite continueront à annoncer à grand fracas, le Bloc a perdu, a diminué son audience électorale, mais a résisté face à l’assaut. Il dispose de racines qui, dans cette tempête, ne seront pas brisées et ne rompront pas. Et aujourd’hui, c’est le moment du bilan et de la lutte. Avec certitude. Au cours de durs combats qui se profilent dans les difficiles conditions que nous avons devant nous, les travailleurs, les jeunes, les chômeurs et chômeuses, les retraités, les précaires savent où nous rencontrer : en première ligne, à l’intérieur et hors du parlement, défendant leurs droits, combattant la barbarie néolibérale, se battant pour le socialisme. Il en est ainsi. Qui vient de loin et veut aller plus loin, toutefois, ne doit pas défaillir.
ROSAS Fernando
* Traduction A l’Encontre.
* Fernando Rosas est dirigeant du Bloc de gauche (Bloco de Esquerda), historien et professeur d’université.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Portugal ........
http://stream-info.blogspot.com/2011/09/les-nouveaux-indigne-la-police.html?spref=fb
Les nouveaux indigné: la police portugaise
Il n'est pas facile de trouver ces nouvelles, même dans les médias portugais. Mais la police de Lusa faut une semaine pour se manifester. Hier les agents qui avaient pour ordre de briser la manifestation ont fini par la rejoindre , et 'un document de revendications a été remis aux au ministère de l'Intérieur.
Il est très probable que de nombreux policiers espagnols ignorent ce qui se passe de l' autre coté dela frontière si proche. Il est donc très important de diffuse. Il est temps qu'ils comprennent qu'ils ne sont pas différents, et que les abus au public, sont pour "tous" les citoyens, la police inclus
Les nouveaux indigné: la police portugaise
Il n'est pas facile de trouver ces nouvelles, même dans les médias portugais. Mais la police de Lusa faut une semaine pour se manifester. Hier les agents qui avaient pour ordre de briser la manifestation ont fini par la rejoindre , et 'un document de revendications a été remis aux au ministère de l'Intérieur.
Il est très probable que de nombreux policiers espagnols ignorent ce qui se passe de l' autre coté dela frontière si proche. Il est donc très important de diffuse. Il est temps qu'ils comprennent qu'ils ne sont pas différents, et que les abus au public, sont pour "tous" les citoyens, la police inclus
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
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