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Automobile, luttes des travailleurs

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 15 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  toma95 Mer 14 Nov - 20:38

Je serai travailleur à Ford, Peugeot ou Renault, tombant sur vos échanges respectifs sur ce fil, j'en sortirai dégoûté. A vous lire, nous n'avons plus à faire à des militants ouvriers mais des commis de chapelles, là le NPA ici LO en service commandé
.

Ah, ça c'est bien vrai.

la morale, c' est ton truc et moi je crache sur la morale! Ce n' est pas de morale ni d'un sauveur supreme qu' ont besion les salariés aujourd'hui.
Tu n'as donc aucun principe ? Aucune ligne de conduite ?
C'est pas bien de craché, c'est vulgaire ... Que tu sois poli ou pas. Et je t'en fais la morale !

des fois des erreurs sont commises,
Oui, cela dit, les erreurs ne sont parfois, que la logique de choix politiques que l'on fait, celui de mener la bagarre pour l'usine d'aulnay par exemple, ou celui de défendre sa chapelle au détriment de celle d'à coté.

Au fait, ou sont les messages que j'avais publiés sur ce fil ? Vous les avez censurés sans explication. Mais je pourrais les récupérer sans explication ?
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Message  Eugene Duhring Mer 14 Nov - 22:45

verié2 a écrit:
Duhring
A vous lire, nous n'avons plus à faire à des militants ouvriers mais des commis de chapelles, là le NPA ici LO en service commandé.
Tes propos sont méprisant et assez ridicules venant de quelqu'un qui a rejoint le rassemblement de Mélenchon. Nous discutons ici en effet des problèmes qui se posent au mouvement ouvrier en ce moment. Le PDG, le PCF, la FASE, la GA, la GU etc, eux, s'intéressent davantage à la lutte des places qu'à la lutte des classes.
L'un n'excuse pas l'autre. Une partie des problèmes consiste à revendiquer des prises de parole pour Poutou, une autre partie consistant elle à taper sur LO responsable de ces oukases. Et à ce jeu là, tu ne laisse pas ta part aux chiens. Rien de méprisant sinon cette façon d'essayer de se pousser du col laissant un petit goût d'amertume, un petit goût de classe ouvrière mise un moment entre parenthèses.
Me concernant je fais un pari, un pari hors du confort douillet de l'entre-soi, de l'entre-révolutionnaires comme vous aimez à vous qualifier. Méprisant ? Non revenu de cette extrême-gauche qui se nourrit d'elle-même et uniquement d'elle-même comme il convient quand on est entre-soi ! Ce pari je l'assume et tes petites piques enfantines sur des évidences du genre lutte des places ne changeront rien. Cela fait partie de mon point de vue de ma petite pierre à l'édifice des problèmes qui se posent au quotidien au mouvement ouvrier, cela malgré toutes les réserves que tu pourras soulever;

Eugene Duhring

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Message  toma95 Mer 14 Nov - 23:16

Eugene Duhring a écrit:
Méprisant ? Non revenu de cette extrême-gauche qui se nourrit d'elle-même et uniquement d'elle-même comme il convient quand on est entre-soi ! Ce pari je l'assume et tes petites piques enfantines sur des évidences du genre lutte des places ne changeront rien. Cela fait partie de mon point de vue de ma petite pierre à l'édifice des problèmes qui se posent au quotidien au mouvement ouvrier, cela malgré toutes les réserves que tu pourras soulever;

C'est si vrai, et si triste ... Et si participant à l'échec du mouvement ouvrier.

"La lutte de place" : c'est excellent !!!

Se centrer sur la construction organisationnelle et pas sur la pensée politique mène à l'échec, dépassons ce stade !!!

Refuser la critique interne aussi mène à l'échec d'ailleurs.

C'est en ce sens que je dis que l'eg est responsable de l'état de la mobilisation, et qu'elle ne doit pas se cacher derrière le moral des travailleurs, mais plutôt se remettre en question et analyser ses erreurs, ou choix politiques.

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Message  alexi Mer 14 Nov - 23:40

ULM :
Dans tous les mouvements passée, presents nous favorisons la prise de parole de tous les syndicats et les politiques;
Dans le cas dont nous parlons, c'est faux.
Les responsables LO sur place ont, comme d'autres organisateurs de cette manif, expressement interdit à Poutou de s'exprimer.

alexi

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Message  toma95 Jeu 15 Nov - 8:49

alexi a écrit: Les responsables LO sur place ont, comme d'autres organisateurs de cette manif, expressement interdit à Poutou de s'exprimer.

Quel est le choix politique qui justifie ceci ?
Je cherche à comprendre. Ou bien la question ne se pose pas ainsi, et il ne faut pas considérer l'évènement qui nous fait du tord de cette façon, mais plutôt dans son ensemble, c-a-d s'inscrivant dans une situation complexe et ne réduisant pas à une simple intervention.
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Message  dug et klin Jeu 15 Nov - 9:46

alexi a écrit:
ULM :
Dans tous les mouvements passée, presents nous favorisons la prise de parole de tous les syndicats et les politiques;
Dans le cas dont nous parlons, c'est faux.
Les responsables LO sur place ont, comme d'autres organisateurs de cette manif, expressement interdit à Poutou de s'exprimer.

Alexi,tu es tout simplement un salop ou au mieux un imbécile de propager de tels mensonges,car,si tu n'étais pas présent,tu as des comparses de L'étincelle présent a PSA Aulnay.La hargne que vous mettez a calomnier les membres de LO,et a falsifier la vérité,démontre que vous etes en rogne de voir votre politique gauchiste/droitiere se casser la gueule ou,tout au plus vous permettre de jouer les mouches du coche.
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Message  verié2 Jeu 15 Nov - 10:07

Dug et Klin, tes interventions sont de plus en plus déprimantes. Un torrent d'insultes, mais pas un seul argument...
Ulm
si tu ne sais pas si c' est la decision de la direction de Lo il serait correct de ne pas faire croire que c' est une decision de la direction de LO. Dans tous les mouvements passée, presents nous favorisons la prise de parole de tous les syndicats et les politiques
Je n'ai pas tenté de "faire croire" que la décision venait de la direction de LO, puisque j'ai posé la question ! Les réactions des camarades qui, à part Dug et Klin, ne cherchent pas à justifier l'interdiction faite à Poutou de parler au meeting pour PSA d'Aulnay, laissent en effet penser qu'il s'agirait d'une initiative locale malheureuse et sectaire, ou seulement suiviste par rapport aux autres syndicats, d'une "bavure".

On peut comprendre que LO ne souhaite pas critiquer publiquement ses militants de PSA qui se battent dans des conditions difficiles. Une petite mise au point aurait été la bienvenue néanmoins et les camarades de LO feraient mieux de faire profil bas sur cette question. Comme ils le font d'ailleurs sur leur forum et dans leur presse, où ils se gardent bien de répondre aux critiques formulées.

Bon, on ne va pas parler de ça ad vita aeternam. Espérons seulement que ça ne se reproduira plus. Et on aimerait aussi ne pas se faire insulter pour avoir rappelé des faits que toutes les personnes présentes à Aulnay (dont je fais partie) ont pu constater.

verié2

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Message  toma95 Jeu 15 Nov - 18:23

verié2 a écrit:Dug et Klin, tes interventions sont de plus en plus déprimantes. Un torrent d'insultes, mais pas un seul argument...

Ça c'est bien vrai. Les insultes encore ça passe, ça n'engage que lui. Mais ça prouve justement qu'il manque crucialement d'arguments en effet, c'est contradictoire avec la volonté même d'intervenir sur un forum.
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Message  dug et klin Jeu 15 Nov - 18:26

verié2 a écrit:

..."Dug et Klin, tes interventions sont de plus en plus déprimantes. Un torrent d'insultes, mais pas un seul argument..."...


Verié,au lieu de dénigrer en permanance LO et ses militant(e)s,soit un peu positif,il y a des militants de ton groupe dans l'usine de PSA Aulnay,alors vas y,accouche:que font ils?dans quel syndicat sont ils organisés?quelles sont leurs propositions?Ont ils participés a des actions?.....etc.....etc.....etc

PS:je viens de voir,entre temps,le message de l'autre idiot inutile affraid .......un régal. lol! la vraiement,Verié,tu as un poids lourd comme soutient.Tu devrais lui proposer l'adhésion a L'étincelle et l'enmener a Port-Leucat cet été.

Au fait,pour ceux qui ne savent pas pourquoi,il écrit son blase Toma et non Thomas,c'est parceque c'est lui le "hs".
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Message  toma95 Jeu 15 Nov - 18:44

dug et klin a écrit:
au lieu de dénigrer en permanance LO et ses militant(e)s,soit un peu positif,il y a des militants de ton groupe dans l'usine de PSA Aulnay,alors vas y,accouche:que font ils?dans quel syndicat sont ils organisés?quelles sont leurs propositions?Ont ils participés a des actions?.....etc.....etc.....etc

Toujours la même rengaine de victimisation, tu te caches derrière du dénigrement quand on cherche à comprendre et critiquer pour créer le débat et faire avancer les idées.

Encore la même logique de querelle de chapelle : nous on fait ça et ça, on intervient partout on est plein, on bosse dur / vous vous n'êtes pas présents donc vous n'êtes pas légitimes pour parler, y a que nous qu'on peut le faire.

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 15 Empty Munitions pour luttes secteur automobile

Message  Roseau Jeu 15 Nov - 22:07

http://www.gresea.be/spip.php?article1080.
http://www.gresea.be/spip.php?article1083.
http://www.gresea.be/spip.php?article1043
http://www.gresea.be/spip.php?article1045
http://www.gresea.be/spip.php?article1044
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Message  verié2 Ven 16 Nov - 9:27

Article du Monde

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/08/en-france-renault-veut-une-competitivite-espagnole_1787786_3234.html

En France, Renault veut une "compétitivité" à l'Espagnole et, en Espagne, une compétitivité... à la Roumaine.

Un accord qui prévoit notamment une réduction des salaires d'embauche de 30 % et de nombreux autres reculs sociaux vient d'être signé en Espagne par la majorité des syndicats :
http://www.20minutes.fr/economie/1041842-accord-competitivite-renault-brandit-menace-fermeture-sites

Plus que jamais, ces attaques montrent que la seule politique réaliste est de tout faire pour une convergences des luttes.

De son côté PSA continue ses opérations de division et de saucissonnage en proposant une mesure qui concernerait... 300 "seniors" :
http://www.lepoint.fr/societe/psa-propose-un-dispositif-pour-300-seniors-de-rennes-et-aulnay-15-11-2012-1529601_23.php

verié2

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Message  Copas Ven 16 Nov - 20:46

verié2 a écrit:Article du Monde

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/08/en-france-renault-veut-une-competitivite-espagnole_1787786_3234.html

En France, Renault veut une "compétitivité" à l'Espagnole et, en Espagne, une compétitivité... à la Roumaine.

Un accord qui prévoit notamment une réduction des salaires d'embauche de 30 % et de nombreux autres reculs sociaux vient d'être signé en Espagne par la majorité des syndicats :
http://www.20minutes.fr/economie/1041842-accord-competitivite-renault-brandit-menace-fermeture-sites

Plus que jamais, ces attaques montrent que la seule politique réaliste est de tout faire pour une convergences des luttes.

De son côté PSA continue ses opérations de division et de saucissonnage en proposant une mesure qui concernerait... 300 "seniors" :
http://www.lepoint.fr/societe/psa-propose-un-dispositif-pour-300-seniors-de-rennes-et-aulnay-15-11-2012-1529601_23.php

L'accord passé par les syndicats espagnols est non seulement une trahison mais en plus une démarche d'une très rare bêtise.
Depuis le temps que ce type d'accords se conclue par des catastrophes il y en a toujours pour remettre des sous dans le bandit manchot.
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Message  Roseau Lun 19 Nov - 17:40

PSA : Face à la direction qui accélère, construire l’unité des salarié-E-s
http://www.npa2009.org/content/psa-face-%C3%A0-la-direction-qui-acc%C3%A9l%C3%A8re-construire-l%E2%80%99unit%C3%A9-des-salari%C3%A9-e-s
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 15 Empty Lutte Ouvrière n°2311 du 16 novembre 2012

Message  toma95 Mar 20 Nov - 10:06

PSA -- Aulnay-sous-Bois : alors que des négociations se déroulent, les travailleurs maintiennent la pression


Face à la mobilisation des travailleurs, la direction de PSA a été obligée d'ouvrir des négociations dont la première réunion a eu lieu mercredi 7 novembre.

La fermeture de l'usine est inacceptable et PSA aurait largement les moyens de payer pour maintenir tous les emplois. Il n'est donc pas question que les travailleurs acceptent les conditions de la direction. Durant plusieurs jours, les travailleurs d'Aulnay ont fait circuler des feuilles de revendications visant à assurer à tous un emploi. Ils se sont réunis par petits groupes pour rassembler ces revendications et être sûrs de n'oublier personne, puis ont tenu à faire voter ces revendications en assemblée générale, afin de s'assurer que les syndicats en discuteraient lors des réunions.

Mardi 6 novembre, deux assemblées générales (une dans chaque équipe) ont réuni entre 200 et 250 travailleurs qui ont voté ces revendications. Ils ont aussi élu des salariés non syndiqués pour aller assister aux différentes réunions avec la direction et être des sortes de « contrôleurs » pour le compte de leurs camarades de l'usine.

Étrange « dialogue social »

À la première réunion, tout le monde a pu faire l'expérience de ce que PSA appelle un « dialogue social exemplaire ». La direction a par exemple refusé de répondre à la simple question de savoir quand elle prévoyait le passage de deux équipes à une seule équipe. Elle a fini par dire avec cynisme qu'elle préviendra deux mois avant !

La première revendication reste le retrait du PSE, le soi-disant « plan de sauvegarde de l'emploi », et le maintien de la fabrication de la C3 jusqu'au bout, soit au moins 2016, ce qui serait de fait la garantie que la direction reclasse effectivement chacun des travailleurs de cette usine. Les travailleurs exigent tout d'abord d'obtenir le départ à 55 ans et la possibilité pour ceux qui ont entre 50 et 55 ans aujourd'hui de rentrer dans ce dispositif au fur et à mesure, si le patron ne leur trouve pas un CDI aux conditions acceptables. La direction, elle, envisage de ne discuter que des travailleurs de 59 ans.

Quant aux autres revendications, les travailleurs veulent obtenir un CDI à des conditions acceptables pour tous. En effet il est hors de question de se laisser piéger par les propositions de reclassements bidon, les stages formations sans avenir et autres voies vers la précarité. C'est le patron qui veut fermer l'usine, c'est à lui de trouver un emploi à tous les ouvriers. Quant à ceux qui iraient travailler dans les autres usines du groupe, c'est à la direction de leur trouver un logement et d'assurer une prime de déménagement. Enfin, pour ceux qui quitteraient le groupe, les travailleurs exigent une prime de départ de 130 000 euros.

De son côté la direction, qui a prévu une première réunion de négociation le 15 novembre, espère en avoir fini avec ces réunions dès décembre, en ayant obtenu la signature de syndicats et en cédant le minimum.

L'État prêt à aider... le patron

Jeudi 8 novembre avait lieu une réunion tripartite avec le préfet de région, les élus locaux de la Seine-Saint-Denis, la direction de PSA et les syndicats. Le préfet d'Île-de-France l'a ouverte en répétant toujours les mêmes mensonges, disant que l'État ne peut pas intervenir, ayant le culot d'affirmer que le gouvernement ne dépenserait pas d'argent pour le plan de licenciements de PSA. Mais garantir d'une façon ou d'une autre les emplois, ce n'est pas le souci du gouvernement, qui préfère aider les profits du patron en garantissant sa banque, PSA finance, pour des prêts à hauteur de sept milliards.

Le président socialiste de la région, Jean-Paul Huchon, a proposé de l'argent pour aider les entreprises qui viendraient s'installer sur le site de PSA Aulnay. Le président du conseil général du département a tenu le même genre de discours. À l'image de ce que font leurs copains du gouvernement, ces gens-là ne connaissent pas d'autre recette que d'arroser les patrons. Ce n'est pas sur eux que les travailleurs pourront compter pour s'opposer à ceux qui veulent les licencier.

Ceux qui ont participé à cette réunion ont parfaitement compris cette complicité avérée entre PSA et le gouvernement. Ils ont pu vérifier aussi les mensonges du représentant de PSA, Denis Martin, qui peut tranquillement expliquer que PSA perd de l'argent sur chaque C3 vendue. Ce qui est quand même dommage pour ces capitalistes, s'agissant juste de la voiture la plus vendue du groupe. « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose » !

Tout cela montre la nécessité de maintenir la mobilisation. Les patrons sont experts pour organiser des réunions à n'en plus finir qui n'aboutissent à rien du point de vue des travailleurs. Si ceux-ci ne se font pas craindre du patron, il ne sortira rien de ces négociations, car ce n'est pas autour de la table que peut se jouer le rapport de force, mais dans l'usine et dans la rue.

Depuis plus d'un an, la mobilisation des travailleurs de PSA a pu déjouer les sales coups du patron et les opérations de division. Chaque fois, les travailleurs de l'usine d'Aulnay ont montré leur détermination, même si les nerfs sont mis à rude épreuve. Ils ont la force de faire reculer le patron.
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 15 Empty Lutte Ouvrière n°2311 du 16 novembre 2012

Message  toma95 Mar 20 Nov - 10:08

Groupe Renault : sous prétexte de compétitivité, Renault attaque les salariés



Le 13 novembre, Renault a obtenu l'accord de trois syndicats sur un plan de « compétitivité » qui serait appliqué pour la période 2014-2016 dans les usines espagnoles de Palencia, Valladolid et Séville.

En prétextant la possibilité de 1 300 embauches, la direction du groupe a l'intention de mener une série d'attaques contre les salaires. Leur augmentation serait limitée à 50 % de la progression de l'indice des prix pour 2013 et les primes de nuit baisseraient de 10 %. D'autre part, le temps de travail augmenterait de trois jours par an et la flexibilité des horaires inclurait désormais un roulement sur sept jours.

Si le syndicat minoritaire CGT a refusé de signer, l'UGT, les Commissions ouvrières et le syndicat de cadres CC l'ont fait approuver lors d'assemblées, au nom de la garantie de la pérennité des usines.

Au même moment, la direction de Renault organisait à Paris sa deuxième séance de négociations avec les directions syndicales françaises. Son but affirmé est d'obtenir de celles-ci un accord du même type, en échange duquel « elle pourrait s'engager à ne pas fermer d'usine en France malgré un marché européen sans véritable croissance à l'horizon du plan stratégique 2016 ».

Derrière le jargon et les menaces, on devine sans peine la teneur des attaques contre les salariés. En Espagne, Renault veut instaurer un nouveau type de contrat de 18 mois « équivalant à 72,5 % de celui d'un agent de production qualifié ». D'autres projets sont en cours, prévoyant notamment d'obliger les travailleurs à la mobilité entre toutes les usines d'une même partie du pays. Quant au reste du programme, l'exemple de son « accord » en Espagne est clair : augmentations d'horaires et baisses de salaire, flexibilité maximum.

Tout cela se fait évidemment sur fond de complaintes sur la baisse des ventes de voitures. Renault joue sur tous les tableaux, dans le but d'obtenir à la fois des aides étatiques et une croissance de la « profitabilité » -- comme la direction le dit -- sur le dos des salariés.

Ses 11 milliards de liquidités annoncés, les lignes de crédits obtenues, ne suffisent pas à Renault dont le seul objectif reste de maximiser les profits, même dans cette période de crise.
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 15 Empty Retour sur les accords de compétitivité chez Fiat

Message  CCR Jeu 22 Nov - 11:03

Chantage à l’emploi et dégradation des conditions de travail dans l’automobile
Retour sur les accords de compétitivité chez Fiat en Italie


Marco Zerbino [1]

Source: http://www.ccr4.org/Retour-sur-les-accords-de-competitivite-chez-Fiat-en-Italie

« Compétitivité-Emploi ». L’expression est sur la bouche de tous les patrons, reprise en chœur par les « experts », défendue comme la clef du maintien de l’emploi par les ministres de Hollande. Sur plusieurs sites, à commencer par celui SevelNord, une usine conjointe PSA-FIAT, un accord compétitivité-emploi a été signé. Mais les accords imposés, en 2010 et en 2011, dans l’automobile en Italie, nous indiquent combien avec les « compromis » et le « donnant-donnant », c’est les travailleurs qui sont les grands perdants. Raison de plus pour organiser, tout de suite, la résistance.

« On a tout perdu ici, on a même perdu notre dignité »

Mario Di Costanzo est ouvrier et délégué syndical FIOM à l’usine Fiat de Pomigliano d’Arco prés de Naples. Il a été mis au chômage technique, en « cassa integrazione », depuis 2010. Lorsque son portable sonne, le 31 octobre, tard dans la soirée, il hésite à décrocher. Il est fatigué, et en plus, aucun numéro ne s’affiche sur l’écran. Mais les mots qu’il entend, il va se les répéter pendant toute la nuit.

- Allo, Mario, désolé de te déranger. Je travaille à Pomigliano, comme toi, en atelier.

- Ah ! Mais je ne vois pas ton numéro s’afficher. Comment t’appelles-tu ?

Je ne peux pas te le dire. J’ai peur. J’ai même peur que Fiat ait mis mon téléphone sur écoute. Ecoute-moi, c’est tout. J’ai su que tu allais venir travailler sur ma chaîne. Je ne sais pas si tu vas prendre ma place, ou celle d’un copain, au final. Jure-moi simplement que la FIOM va nous défendre, parce qu’on a tous peur de perdre notre boulot et de nous retrouver seuls face aux chefs. On a tout perdu ici, on a même perdu notre dignité. On est prêt à te laisser notre poste en chaîne, mais il faut que tu nous jures que tu le leur feras payer, parce qu’ils nous ont pris notre dignité. Les délégués syndicaux, ils ont disparu. On ne les voit plus. Et quand on les voit, c’est pour qu’ils nous fassent signer n’importe quelle saloperie. Si c’est toi qui prend mon poste, dans un sens je me sentirais à nouveau libre.

Nouvelle Fiat Panda, nouvel esclavage


Mario est un type qui hésite rarement. « Je te jure sur la tête de mon fils qu’on ne vous laissera pas seuls ». C’est tout ce qu’il réussit à dire à son mystérieux interlocuteur avant que la communication ne coupe. Pour comprendre le sens de cette conversation, absurde au premier abord, il faut revenir en arrière. Mario Di Costanzo est, ou plutôt était, délégué syndical. Il a été mis au chômage technique forcé [« cassa integrazione »] il y a deux ans, tout en restant salarié de Fiat formellement, mais cela fait vingt-quatre mois qu’il n’a plus le droit de remettre les pieds à l’usine. Le syndicat dont il fait partie, la Fédération des Employés et Ouvriers de la Métallurgie (FIOM), majoritaire pendant des années sur les chaînes de montage de Pomigliano, n’a plus un seul délégué ni encarté dans l’usine. Le motif est très simple. En 2011, Fiat a relancé la production à Pomigliano avec la Nuova Panda,un nouvel utilitaire. Mais Fiat a relancé la production en créant une nouvelle société, Fabbrica Italia Pomigliano (FIP), qui n’applique pas les conventions de travail du secteur auto [2]. FIP applique en effet un contrat au rabais, imposé par Fiat aux ouvriers de Pomigliano pendant l’été 2010 et que les travailleurs eux-mêmes ont ratifié par référendum.

A l’époque, la multinationale italienne avait fait passer cet accord comme une nécessité pour débloquer vingt milliards d’euros. La somme devait être destinée à l’investissement, non seulement à Pomigliano mais pour l’ensemble de ses usines de la péninsule (notamment Turin, Cassino et Melfi). Il s’agissait donc d’un véritable chantage : « je maintiens les emplois et la production si vous renoncez à vos droits et à la convention collective de la branche auto ». Sur le site de Pomigliano, seule la FIOM, la fédération des métallos de la CGIL, le plus important des syndicats italiens, ainsi que les syndicats de base, s’étaient opposés à cet accord. Les autres fédérations avaient, elles, accepté le chantage de Sergio Marchionne, le PDG du colosse de l’automobile Fiat-Chrysler. Marchionne et les siens ont, par la suite, sélectionné, au cas par cas, qui, parmi les anciens ouvriers de Pomigliano, allait être réembauché pour travailler au même endroit, sur les mêmes chaines, mais avec un contrat différent et pour FIP cette fois-ci. Inutile de préciser que sur les quelques 2.000 ouvriers qui aujourd’hui travaillent à Pomigliano, aucun n’est encarté à la FIOM. Mario, comme l’ensemble de ses camarades, a été prié d’attendre chez lui, en « cassa integrazione », des temps meilleurs.

De la guerre entre pauvres…

Son mystérieux correspondant, auteur du coup de fil, fait lui, au contraire, partie des « chanceux » qui ont été réembauchés par FIP. Mais lui aussi a peur. Et c’est pour cela qu’il a appelé Mario. Le mois dernier, en octobre, la Cour d’appel de Rome a en effet condamné FIAT pour « comportement antisyndical » et a ordonné la réintégration des 145 ouvriers encartés à la FIOM qui n’avaient pas été réembauchés par FIP. Sur les 145 ouvriers qui avaient porté l’affaire en justice, 19 devraient être réintégrés dans les plus brefs délais, à savoir ceux qui ont signé la plainte au nom de leurs collègues. Mario fait partie de ce groupe. Si aujourd’hui sa réintégration risque de conduire au licenciement d’un autre travailleur, ce n’est ni de sa faute, ni de celle de son mystérieux interlocuteur. C’est l’énième mauvais coup de Fiat. Marchionne a en effet annoncé officiellement le 31 octobre, à la suite du rendu de la Cour d’appel de Rome, que si on l’obligeait à réembaucher 19 militants syndicaux mis en « cassa integrazione », il licencierait 19 autres ouvriers actuellement sur les chaines de montage.

La crainte de l’auteur du coup de fil est donc bel et bien réelle : si un des 19 militants syndicaux revient sur la chaine, pense-t-il, c’est peut-être moi qui vais sauter. Mais comme le coup de fil le montre bien, par delà la peur, il y a aussi, paradoxalement, du soulagement et du respect, un respect que l’OS n’éprouve aucunement vis-à-vis des autres délégués syndicaux, représentants des autres confédérations, qui ont convaincu les travailleurs d’accepter n’importe quelle « saloperie », à commencer par l’accord de 2010.

A l’époque, la « question Pomigliano » avait non seulement divisé les syndicats, mais également le monde du travail et plus largement l’opinion publique en Italie. Seuls la FIOM et les syndicats de base, proches de l’extrême gauche, présents depuis longtemps à Pomigliano, s’étaient opposés à l’accord. Face à eux, faisant front commun, il y avait Marchionne, la quasi-totalité des partis politiques présents au Parlement, les grands médias, mais aussi les deux autres confédérations, la CISL et la UIL, ainsi que le syndicat « maison », la FISMIC, et le syndicat d’extrême droite UGL. Au vu des tensions dans l’usine, les partisans du « oui » à un accord spécifique remettant en cause la convention collective de l’auto en « échange » du maintien de l’emploi ont alors décidé de la tenue d’un référendum parmi les ouvriers. Il s’agissait d’un référendum qui était une véritable escroquerie pour les travailleurs à qui l’on demandait de s’exprimer « librement » avec un pistolet sur la tempe : « tu peux voter contre, bien entendu, mais dans ce cas-là, Fiat ne fera pas les investissements, et tu perds ton boulot ».

… à la lutte pour la dignité

Le résultat du référendum du 22 juin 2010 allait être scruté à la loupe. Les futurs rapports entre capital et travail en Italie en dépendaient. Si l’accord passait, c’était un dangereux précédent qui ouvrait la porte à une remise en cause complète des conventions collectives par l’une des principales multinationales italiennes et une dégradation annoncée des conditions de travail pour la classe ouvrière de la péninsule.

Mais regardons de plus près le contenu de l’accord sur lequel les travailleurs avaient à se prononcer. Pour ce qui est des heures de travail, l’accord prévoyait un passage aux 3x8, six jours par semaines. La pause-repas, de trente minutes, prévue par la convention de l’auto, était maintenue, mais déplacée à la fin de chaque équipe. Cela veut dire que ceux qui travaillent aujourd’hui sur les chaînes de la Nuova Panda le font pendant sept heures trente d’affilée, sans manger. Les heures supplémentaires obligatoires, imposables par FIP sans consultation préalable des syndicats, passaient de 40 à 120. En outre, pour des raisons de productivité, on pouvait exiger à un ouvrier d’en faire jusqu’à 200, notamment en rognant sur la pause-repas. L’accord prévoyait également la « mobilité interne » : au cours de la première heure de travail, les chefs peuvent donc déplacer n’importe quel ouvrier sur un autre poste afin de couvrir un problème technique ou une absence. Les pauses elles-mêmes étaient réorganisées. Les deux interruptions de vingt minutes par équipe étaient remplacées par trois pauses de dix minutes, avec au final un gain de dix minutes pour FIAT. Pour ce qui est des absences, l’entreprise se réservait le droit d’instaurer trois jours de carence de façon discrétionnaire si les chefs jugeaient l’absence « anormale ». L’ouvrier s’engageait quant à lui de respecter, à la lettre, l’ensemble de la nouvelle réglementation, sous peine d’encourir des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement.

L’accord représentait donc une dégradation complète des conditions de travail au sein de l’usine que la direction présentait comme parfaitement nécessaire pour regagner en « compétitivité » sur le marché international. Mais les résultats du référendum de juin 2010 ont pris de court la direction du groupe. Le « oui » a gagné, certes, mais le « non » a remporté 36% des suffrages, à quoi il faut ajouter les bulletins blancs et nuls. Il s’agissait-là d’une preuve de la volonté de résister et de conserver leur dignité pour les travailleurs de Pomigliano, mais pas seulement. La bagarre contre l’acceptation de l’accord à Pomigliano, qui était conduit, dans les faits, par une petite avant-garde de travailleurs, pour partie encartés à la FIOM et militants de la cellule d’usine de Refondation Communiste, a ouvert la voie, au cours des mois suivants, à une nouvelle saison de conflictualité ouvrière. C’est ainsi que le rassemblement du 16 octobre 2010 à Rome organisé par les métallos de la CGIL en défense des conventions collectives a donné lieu à une importante manifestation allant bien au-delà du secteur. Un des mots d’ordre centraux était « Pomgliano ne courbe pas l’échine » [« Pomigliano non si piega »], repris en chœur par des métallos, mais aussi de jeunes travailleurs précaires et des étudiants, venus de toute l’Italie.

Mais Marchionne a fait le pari de pousser l’avantage. A Mirafiori, l’usine historique de Fiat, située à Turin, un référendum sur le modèle de celui de Pomigliano a été organisé en janvier 2011. Le « oui » ne l’a emporté de justesse qu’avec 54% des suffrages exprimés, notamment grâce aux voix des employés, majoritairement favorables à la signature d’un contrat spécifique, autonome de la convention collective nationale. Si seuls les ouvriers de Mirafiori, les premiers concernés par la question, avaient été consultés, cela aurait été un cinglant désaveu pour Marchionne et les syndicats signataires.

La fin d’une illusion

A Mirafiori comme à Pomigliano, le chantage exercé par FIAT a fini par l’emporter. Il s’agit d’un véritable « précédent » comme en témoigne, ces derniers temps, le détricotage systématique, entreprise par entreprise, des conventions collectives. Mais le chantage, chez FIAT, n’est pas passé sans une résistance déterminée de la part des travailleuses et des travailleurs. Cette résistance n’a pas pu se transformer en une contre-offensive et encore moins en une victoire. Elle a néanmoins permis à des milliers de travailleurs de faire l’expérience concrète de la résistance et du fait que courber l’échine et baisser la tête face à son patron ne paie pas. Même ceux qui à Pomigliano et à Mirafiori, de façon compréhensible vu le chantage odieux qui leur était proposé, avaient décidé de voter « oui », par peur de perdre leur travail, commencent à se rendre compte aujourd’hui que la ligne du « compromis », la ligne du « dialogue » et de la « raison », défendue par bien des politiciens et des syndicalistes, n’a en rien servi pour mettre un frein aux attaques patronales. Le coup de téléphone reçu par Mario, il y a deux semaines, est là pour en témoigner.

Si son mystérieux interlocuteur demande à l’ancien délégué syndical de « faire payer » FIAT et les syndicats signataires, ce n’est pas un hasard. Marchionne n’a même pas respecté ses engagements. Il s’est assis dessus. Les travailleurs ont renoncé à un certain nombre de leurs droits, mais cela ne les a pas pour autant mis à l’abri du chômage. Début septembre Marchionne a annoncé officiellement que les engagements pris dans le cadre de son plan d’investissement n’allaient pas être respectés, en raison, selon lui, « des nouvelles conditions sur le marché de l’auto au niveau européen et international », à savoir « la crise », qui ne renvoie en fait à rien d’autre qu’aux limites intrinsèques du mode de production capitaliste dont la raison d’être est la course au profit et non la satisfaction des besoins sociaux, un système irrationnel et anarchique dont les premiers à faire les frais, lorsque le taux de profit commence à décliner, sont les travailleurs.

Face à la « trahison » de Marchionne de ses propres promesses, il apparait désormais clairement à de plus en plus de travailleurs que dans la phase actuelle de crise aiguë du capitalisme, aucun compromis n’est possible avec les patrons. Les travailleurs de Pomigliano, aujourd’hui, ont encore plus peur qu’avant, ne savent pas ce que le futur leur réserve et pour certains, ils ont à la bouche le goût amer de la dignité que l’on a perdue. Sergio Marchionne, de son côté, a gagné ce qu’il voulait : imposer dans « ses » usines des conditions de travail plus avantageuses pour le groupe et catastrophiques pour les travailleurs, donnant par la même occasion un beau coup de canif aux conventions collectives.

Mais au final, ce sera la lutte des classes qui dira si Marchionne a eu ou non raison d’essayer de pousser son avantage aussi loin. Les travailleurs de FIAT, et plus généralement, les travailleurs de la péninsule, n’ont pas seulement la peur et l’amertume. Ils pourraient également renouer avec ce sentiment de fierté et de dignité qui s’est exprimé au cours de la lutte pour le « non » à Pomigliano et à Mirafiori, dans les grèves, les manifestations et les débrayages. C’est uniquement en reprenant confiance et en perdant, en même temps, toute illusion par rapports aux intentions supposées des patrons, que les travailleuses et les travailleurs en Italie pourront, demain, recommencer à gagner. En attendant, Pomigliano et Mirafiori restent des exemples à méditer pour tous ceux qui, dans l’automobile, par delà les divisions entre groupes et les frontières artificielles entre pays, ont bien l’intention de ne pas payer la crise et de faire régler la facture aux seuls responsables, à savoir les patrons, qu’ils s’appellent Sergio Marchionne, Carlos Ghosn ou Philippe Varin, la famille Agnelli ou la famille Peugeot.

16/11/12


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NOTES

[1] M. Zerbino est un journaliste indépendant qui travaille pour différents journaux et revues comme Il Manifesto, Liberazione, Pubblico et MicroMega. Il s’intéresse tout particulièrement aux questions syndicales et de conflictualité ouvrière dans les pays méditerranéens, notamment en Grèce et en Italie. Il a collaboré à l’édition de Pomigliano non si piega. Gli operai raccontano la loro lotta, AC Editoriale, Milan, 2010, qui reprend largement la question de la résistance ouvrière à Pomigliano.

[2] Pour avoir les mains complètement libres, la maison mère de FIP, FIAT, a laissé à l’écart FIP de Confindustria, le Medef italien. Lorsqu’on sait, au final, que FIP et FIAT ne font qu’une seule et même société, cela tient du scandale.

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Message  Vals Ven 23 Nov - 17:23



Les PSA au congrès des maires.
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Message  alexi Ven 23 Nov - 20:44

Comme un célèbre candidat à la présidentielle, on y voit cette fois Mercier faire un appel aux... maires Wink

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Message  Copas Ven 23 Nov - 21:36

alexi a écrit:Comme un célèbre candidat à la présidentielle, on y voit cette fois Mercier faire un appel aux... maires Wink

Il ne propose pas de se mettre derrière les maires ... Il indique un peu border line que les maires ont un combat commun contre les licencieurs et les patrons. Il n'appelle pas au parti des maires mais son discours demande aux maires de soutenir la résistance des travailleurs, leur lutte, dirigée par les travailleurs.

Je n'approuve pas tout mais dans les batailles il y a souvent cela et des sinuosités de circonstances. Rien là, même si on peut parler comme on veut, n'appelle à des concessions ni ne signifie ce qu'on a vu dans le lamentable de la candidature de Schivardi ou les éternelle spirales de beaucoup de militants du PC qui renvoient à leurs élus républicains.

Les communistes envoient leurs bataillons dans toutes les couches sociales, institutions, catégories par forcement du prolétariat, pour recruter, disloquer, faire peser leur politique, travailler les contradictions. Rien à voir avec la soumission aux maires et au morceau d'appareil d'état qu'ils représentent (là où le POI a tangué).

Demain nous demanderons aux groupes des corps répressifs de se soumettre au pouvoir démocratique des travailleurs, appellerons les gendarmes et les policiers à mettre "crosse en l'air", à choisir entre la classe populaire, ses organisations, ses combats, et le service de la bourgeoisie.

Pas grand chose à dire là en reproche.
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Message  verié2 Sam 24 Nov - 10:25

Il indique un peu border line que les maires ont un combat commun contre les licencieurs et les patrons

Un peu limite en effet. Les municipalités sont tout de même des éléments de l'Etat bourgeois et les maires font, dans l'ensemble, passer sa politique, même si leurs intérêts de notables peuvent parfois entrer en contradiction avec elle sur certains points. En ce qui concerne les fermetures et les licenciements, les maires, comme les élus en général, font surtout dans le discours, l'esbroufe et le spectaculaire en se plaçant en tête des manifs... pour tenter de récupérer des voix.

Sur le fond, ce genre d'opération n'est certes pas une trahison, mais c'est un aveu de faiblesse. Si les travailleurs se mobilisaient à une certaine échelle, on n'irait pas proposer le front unique aux maires... dont les moins pourris se rallieraient d'ailleurs d'eux-mêmes, ne serait-ce que pour des raisons électoralistes.

La CGT PSA en est réduite pour le moment aux actions tout à fait traditionnelles des syndicats en pareil cas. Il faut en avoir conscience et ne pas prendre ces petits coups médiatiques pour des actions d'avant-garde. C'est certainement ce que LO aurait d'ailleurs dit si elle n'était pas à la tête de ce syndicat.

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Message  Vals Sam 24 Nov - 13:36

La CGT PSA en est réduite pour le moment aux actions tout à fait traditionnelles des syndicats en pareil cas. Il faut en avoir conscience et ne pas prendre ces petits coups médiatiques pour des actions d'avant-garde. C'est certainement ce que LO aurait d'ailleurs dit si elle n'était pas à la tête de ce syndicat..

Comment les gauchistes peuvent-ils à la fois reprocher à LO d'être en permanence suiviste vis à vis des confédérations et dire ici que c'est parce qu'elle serait ici à la tête de la CGT PSA qu'elle aurait un autre discours ? No
La seule réalité, c'est que les militants font le maximum de ce qui est possible en TENANT COMPTE des rapports de force, de l'état de conscience, de combattivité des travailleurs et de ce qu'ils expriment dans les AG ou les ateliers.
Alors oui, ce n'est pas la grève générale, l'extension, la contagion, la convergence des luttes qui semblent être dans les perspectives à court terme, et c'est bien regrettable...
Faut-il pour autant ne rien faire, ne rien dire, se contenter de criticailler et de regretter ceci ou cela, non.....
On fait ce qu'on peut avec ce qui est....et puis voilà, ce qui n'empêche pas de mener une inlassable propagande sur l'interdiction des licenciements, sur la nécessité du développement et de l'unité des luttes (quand elles existent !!!!!!).......
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Message  Roseau Sam 24 Nov - 13:40

À l’initiative du NPA, une première réunion unitaire réunissant Alternative libertaire, les Alternatifs, la FASE, la Gauche Anticapitaliste, la Gauche Unitaire et le PCF a eu lieu lundi 19 novembre. Le PG, le PCOF et C&A étaient excusés, et Lutte ouvrière n’a pas répondu à notre invitation. Cette première réunion s’est donné comme perspective commune une initiative nationale sur l’emploi.
Source: http://www.npa2009.org/content/d%C3%A9-de-convergence-politique-sur-l%E2%80%99emploi
Sans commentaire...
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Message  verié2 Sam 24 Nov - 13:49

Vals
Comment les gauchistes peuvent-ils à la fois reprocher à LO d'être en permanence suiviste vis à vis des confédérations et dire ici que c'est parce qu'elle serait ici à la tête de la CGT PSA qu'elle aurait un autre discours ?
Disons que LO a souvent critiqué sans ménagement tout ce qui pouvait ressembler à des "actions coup de poing" plus ou moins spectaculaires. Encore récemment le cas de Besancenot, à propos de la lutte des postiers du 92, qui était grimpé sur un réverbère et s'était fait casser un doigt par la police ; ou lors de la lutte, finalement victorieuse, contre le CPE les opérations péage gratuit, blocages etc.


On fait ce qu'on peut avec ce qui est....
Nous sommes bien d'accord, à condition de ne pas cacher que ces actions ne sont même pas des piqures de moustique sur la peau d'un éléphant...

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Message  ottokar Sam 24 Nov - 14:19

verié2 a écrit:Les municipalités sont tout de même des éléments de l'Etat bourgeois et les maires font, dans l'ensemble, passer sa politique, même si leurs intérêts de notables peuvent parfois entrer en contradiction avec elle sur certains points.

Avec ce genre de propos, on imagine mal le grand père de Vérié soutenant Jules Guesde ou Lafargue dans leur tactique de conquête de municipalités, un combat chaudement approuvé par Engels dans les années 80 (1880). Mais Vérié a le droit de devenir anar sur ses vieux jours (et même jeunes). En plus, un certain nombre d'intervenants ici ont mouillé leur chemise et fait des kilomètres et des kilomètres pour aller voir les maires (même si ce n'était pas tous pour le même candidat), et n'ont pas rencontré que des notables, même s'il y en a.

Mercier ne fait que souligner que, si les maires se veulent au service de leur population comme ils le disent, ils devraient être avec les travailleurs qu'ils ont comme administrés et qui, chômeurs, ne pourront plus payer leurs impôts locaux et que la mairie devra secourir. Dans cette mesure, le combat est commun. Il aurait pu de la même façon s'adresser à des cadres et leur tenir un langage d'unité. Il n'a pas flatté les maires en soi et n'en a pas fait une théorie sur la démocratie, les acquis de la république et je ne sais quelle niaiserie. Et visiblement, ils est capable d'agir même si les maires (ou les cadres) ne le font pas. Avec la force que lui donnent les travailleurs. Et 100 gars qui se déplacent, ce n'est pas 1000 ou 2000 !

ottokar

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