Automobile, luttes des travailleurs
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PSA
Fin d'une mobilisation "historique" à PSA-La Janais
Des centaines de salariés de PSA ont perturbé la production de la Peugeot 508 depuis jeudi soir. La CGT, à l'origine du mouvement, appelle, ce lundi, à reprendre le travail et évoque une "victoire" des salariés.
C'est un mouvement historique, dans une usine peu habituée aux mouvements de grève. La fronde a commencé jeudi soir. 200 salariés ont débrayé pendant trois heures (de 17 h 30 à 20 h 30), à l'appel de la CGT.
Quelques jours plus tôt, le 3 février, la direction célébrait la commercialisation de la nouvelle Peugeot 508, assemblée à l'usine de La Janais. Le syndicat crie au "ras-le-bol des mauvaises conditions de travail". La production de la nouvelle voiture a accéléré subitement les cadences de travail. Le syndicat évoque des salariés "usés", notamment par le sous-effectif issu des 1 750 suppressions de postes du plan social engagé ces dernières années. Et la CGT de réclamer une augmentation des salaires de 300 €.
EMBAUCHES
Le lendemain, vendredi, le mouvement fait tâche d'huile. FO, la CFTC et la CFDT ont rejoint le mouvement. 250 à 400 salariés débrayent toute la journée. Aucune 508 ne sort de La Janais. Du côté du SIA, syndicat réputé proche de la direction, c'est silence-radio.
Dans la soirée, la direction entame des négociations. Elle accepte dans un premier temps d'abaisser le nombre de véhicules à produire de 48 à 46 par heure. FO se satisfait des revendications et revient vers les salariés en appelant à la reprise du travail. Remous dans les rangs. La direction fait un pas supplémentaire en promettant 63 embauches. Elle s'engage également à créer des groupes de "réactivité", des agents travaillant au plus près des ouvriers afin de repérer les problèmes et de les résoudre au plus vite.
REMETTRE LE COUVERT
Ce lundi matin, la CGT appelle encore à débrayer et réclame, désormais, 300 embauches. La CFDT et la CFTC lâchent le mouvement. Dans la journée, les cégétistes négocient avec la direction. Elle leur accorde non pas 63, mais 69 embauches. A ajouter aux promesses déjà annoncées vendredi soir. La production de la 508 reprend donc. Mais la CGT affirme que "les salariés resteront vigilants sur les engagements de la direction et n'hésiteront pas à remettre le couvert s'ils ne sont pas tenus". La CFE-CGC, représentée à hauteur de 42% chez les cadres, affirme que "les agents de maîtrise et techniciens souffrent eux aussi d'emplois du temps "démentiels" et d'obligations administratives aussi nombreuses que cosmétiques."
Débrayages et grèves sont extrêmement rares à la Janais. "En trente ans, je n'ai jamais vu ça", jure Loïc Pottier de la CFTC. La CGT a occasionnellement appelé à des mobilisations, mais elles n'ont jamais mobilisé autant de salariés.
"Après des années et des années de pression et de peur, les salariés ont relevé la tête", se félicite la CGT dans un communiqué. Depuis les élections professionnelles de septembre, cette dernière est devenue le premier syndicat dans l'entreprise (34%), devant le SIA (32%), syndicat héritier de la CFT et du CSL, créés, par la direction.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Chejuanito a oublié la source :
Lundi 14 février 2011
Xavier Thierry
rennes.lemensuel.com
Lundi 14 février 2011
Xavier Thierry
rennes.lemensuel.com
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Un article de Lutte Ouvrière : une grève et un premier succès
Lutte Ouvrière n°2220 du 18 février 2011
Dans les entreprises
PSA-Rennes : Une grève et un premier succès
Depuis quelques années, la direction de l'usine PSA de La Janais, près de Rennes, s'est engagée, comme tout le patronat de l'automobile, dans une série d'attaques contre les conditions de travail. Elle a réussi à faire passer les effectifs de 8 000 à 5 800 personnes entre 2008 et 2010 sur la base de départs volontaires. Elle a restructuré les lignes de montage avec une charge de travail accrue sur les postes.
Elle est en train de mettre en place une équipe de nuit avec une rémunération équivalente à celle du travail de jour. Elle exerce une pression constante sur chacun, en essayant de nous persuader que l'entreprise est menacée par la concurrence et que notre seul espoir est de réussir le lancement de sa nouvelle voiture, la 508.
Dans ce contexte, le ras-le-bol grandissait et la tension montait sur les lignes de montage depuis plusieurs mois. Il est arrivé souvent que les demandes individuelles de renfort soient satisfaites, tant la charge de travail sur les postes est lourde. Et ces dernières semaines, ici et là, on parlait de débrayer.
Jeudi 10 février, lorsqu'un débrayage a été organisé à l'initiative de la CGT, très vite chacun s'est rendu compte qu'il se passait quelque chose de rare dans cette usine. Progressivement le rassemblement a grossi pour se stabiliser à plus de 200 ouvriers du Montage, le secteur le plus concerné. La ligne de production a été perturbée jusqu'à la débauche.
Le lendemain, l'équipe du matin s'est organisée pour débrayer à 11 h, plus de 300 travailleurs répondant à l'appel. Surprise, la direction a tenté de faire tourner la boutique en mettant des chefs au travail, mais cela n'a pas empêché l'arrêt de la production, d'autant qu'au changement d'équipe la grève s'est poursuivie jusqu'au soir. Dans l'atelier de montage, l'ambiance était chaude et rythmée par les slogans tels que « La force des travailleurs, c'est la grève », « Sans nous, pas de bagnoles », et les revendications du mouvement : « Augmentez les salaires, pas la charge de travail », « Et un, et deux, et trois cents euros ».
Pour faire face, la direction a envoyé ses cadres pour qu'ils discutent le plus poliment possible avec les grévistes et expliquent qu'ils comprenaient les revendications, mais qu'il ne fallait pas mettre l'usine en danger. Elle a proposé, dans un premier temps, de réduire la vitesse de ligne de 46 à 44 voitures par heure, mais cela n'a pas convaincu les grévistes, si ce n'est quelques militants du syndicat FO qui s'étaient joints tardivement à la grève. Il lui a fallu aller plus loin et elle a fini par concéder 21 postes de travail complémentaires par équipe. Mais pour l'ensemble des grévistes ce n'était pas suffisant. La journée s'est terminée avec une production nulle.
Le lendemain samedi devait être travaillé, pour récupérer une journée chômée de 2010, et la direction ne l'a pas annulé ! Après les mouvements des jeudi et vendredi, il n'était pas question de produire ce jour-là. La grève s'est donc poursuivie et un nouveau slogan a été crié dans les allées : « Aujourd'hui dans la grève, lundi on continue ».
Lundi matin 14 février, la grève a donc été reconduite. Bien que le nombre de grévistes ait été plus faible, la direction a fait de nouvelles concessions, ajoutant deux postes par équipe et faisant un geste pour indemniser les jours de grève. C'est suite à ces nouvelles concessions que les travailleurs ont voté la reprise du travail pour le mardi 15.
Dans cette usine réputée pour la puissance de la domination patronale, s'être retrouvé si nombreux en grève, à arrêter la production, à faire face tous ensemble aux chefs, a été une grande victoire morale. Personne ne s'y est trompé. À voir les chefs tous gentils au point d'en être mielleux, les travailleurs ont senti combien ils peuvent se faire craindre et faire en sorte que la peur change de camp. Certains en ont même pleuré de joie et d'autres ont dit: « Depuis trente ans que je travaille ici, c'est le plus beau jour de ma vie ! » Et voilà qui aide les travailleurs à se sentir plus forts pour la période à venir.
Correspondant LO
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2220&id=40
Dans les entreprises
PSA-Rennes : Une grève et un premier succès
Depuis quelques années, la direction de l'usine PSA de La Janais, près de Rennes, s'est engagée, comme tout le patronat de l'automobile, dans une série d'attaques contre les conditions de travail. Elle a réussi à faire passer les effectifs de 8 000 à 5 800 personnes entre 2008 et 2010 sur la base de départs volontaires. Elle a restructuré les lignes de montage avec une charge de travail accrue sur les postes.
Elle est en train de mettre en place une équipe de nuit avec une rémunération équivalente à celle du travail de jour. Elle exerce une pression constante sur chacun, en essayant de nous persuader que l'entreprise est menacée par la concurrence et que notre seul espoir est de réussir le lancement de sa nouvelle voiture, la 508.
Dans ce contexte, le ras-le-bol grandissait et la tension montait sur les lignes de montage depuis plusieurs mois. Il est arrivé souvent que les demandes individuelles de renfort soient satisfaites, tant la charge de travail sur les postes est lourde. Et ces dernières semaines, ici et là, on parlait de débrayer.
Jeudi 10 février, lorsqu'un débrayage a été organisé à l'initiative de la CGT, très vite chacun s'est rendu compte qu'il se passait quelque chose de rare dans cette usine. Progressivement le rassemblement a grossi pour se stabiliser à plus de 200 ouvriers du Montage, le secteur le plus concerné. La ligne de production a été perturbée jusqu'à la débauche.
Le lendemain, l'équipe du matin s'est organisée pour débrayer à 11 h, plus de 300 travailleurs répondant à l'appel. Surprise, la direction a tenté de faire tourner la boutique en mettant des chefs au travail, mais cela n'a pas empêché l'arrêt de la production, d'autant qu'au changement d'équipe la grève s'est poursuivie jusqu'au soir. Dans l'atelier de montage, l'ambiance était chaude et rythmée par les slogans tels que « La force des travailleurs, c'est la grève », « Sans nous, pas de bagnoles », et les revendications du mouvement : « Augmentez les salaires, pas la charge de travail », « Et un, et deux, et trois cents euros ».
Pour faire face, la direction a envoyé ses cadres pour qu'ils discutent le plus poliment possible avec les grévistes et expliquent qu'ils comprenaient les revendications, mais qu'il ne fallait pas mettre l'usine en danger. Elle a proposé, dans un premier temps, de réduire la vitesse de ligne de 46 à 44 voitures par heure, mais cela n'a pas convaincu les grévistes, si ce n'est quelques militants du syndicat FO qui s'étaient joints tardivement à la grève. Il lui a fallu aller plus loin et elle a fini par concéder 21 postes de travail complémentaires par équipe. Mais pour l'ensemble des grévistes ce n'était pas suffisant. La journée s'est terminée avec une production nulle.
Le lendemain samedi devait être travaillé, pour récupérer une journée chômée de 2010, et la direction ne l'a pas annulé ! Après les mouvements des jeudi et vendredi, il n'était pas question de produire ce jour-là. La grève s'est donc poursuivie et un nouveau slogan a été crié dans les allées : « Aujourd'hui dans la grève, lundi on continue ».
Lundi matin 14 février, la grève a donc été reconduite. Bien que le nombre de grévistes ait été plus faible, la direction a fait de nouvelles concessions, ajoutant deux postes par équipe et faisant un geste pour indemniser les jours de grève. C'est suite à ces nouvelles concessions que les travailleurs ont voté la reprise du travail pour le mardi 15.
Dans cette usine réputée pour la puissance de la domination patronale, s'être retrouvé si nombreux en grève, à arrêter la production, à faire face tous ensemble aux chefs, a été une grande victoire morale. Personne ne s'y est trompé. À voir les chefs tous gentils au point d'en être mielleux, les travailleurs ont senti combien ils peuvent se faire craindre et faire en sorte que la peur change de camp. Certains en ont même pleuré de joie et d'autres ont dit: « Depuis trente ans que je travaille ici, c'est le plus beau jour de ma vie ! » Et voilà qui aide les travailleurs à se sentir plus forts pour la période à venir.
Correspondant LO
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2220&id=40
YuHua- Messages : 23
Date d'inscription : 27/09/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Oui, j'aurais mieux fait de mettre en lien l'article de LO que le très réactionnaire mensuel de Rennes (que je n'ai pas cité car j'avais mis le lien en titre), mais j'ai l'habitude de lire et de faire lire la presse locale. Par ailleurs puisqu'il est fait mention de FO, précisons que FO métaux est vraiment un syndicat jaune, même sans être purement patronal comme le SIA. Depuis quelques années la CGt fait un gros boulot et c'est plaisant de voir que ça commence à payer. 46 postes, plus ralentissement de cadence plus concessions sur les heures de grève ce n'est pas rien.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
PSA : la guerre est déclarée
PSA : la guerre est déclarée : il faut se mettre en ordre de bataille !
Par Vincent Duse, CGT, PSA Mulhouse
Mercredi 26 octobre la direction du groupe PSA annonçait la suppression de 6800 postes en Europe dans le cadre de son programme de réduction des coûts de production. Même si le plan n’est pas encore finalisé cela concernerait 800 postes d’intérimaires en France d’ici à fin 2011 auxquels s’ajouteraient 1000 postes en production, sous la forme de départs volontaires, le reste des suppressions étant concentrées sur le secteur hors production (marketing, informatique) aussi bien au sein de PSA que chez les prestataires externes.
Le cynisme de Varin
Mi-septembre Philippe Varin, le PDG du groupe, avait déjà laissé entendre ce qui se tramait en affirmant, non sans une certaine dose de cynisme, qu’il « n’y a pas de réduction des coûts sans réduction d’effectifs ». Pour maintenir sa compétitivité dans le contexte de « guerre des prix » des petites berlines sur le marché européen PSA est prêt à renoncer à son poste de pseudo bon élève des constructeurs automobiles français, à savoir celui qui, à la différence de Renault, ne délocalisait pas sa production à l’étranger pour faire des économies. Par-delà l’aspect chauvin du discours sur le « produire français » et le fait que PSA a déjà supprimé des milliers de postes au cours des dernières années et a même fermé le site logistique de Melun-Sénart, ce qui est en jeu c’est un passage à une vitesse supérieure dans les attaques contre les salariés.
Les 3 milliards offerts par le gouvernement Sarkozy et l’augmentation du chiffre d’affaires global de PSA de 3,5% au troisième trimestre 2011 et les 257 millions d’euros de dividendes payés aux actionnaires en 2011 n’empêchent pas ces derniers de vouloir faire payer les effets de la crise que connaît le secteur aux travailleurs. Les suppressions de postes annoncées ne sont que le premier épisode d’une guerre ouverte par les patrons de PSA contre les salariés. Le deuxième coup qu’ils veulent porter consisterait en la fermeture pure et simple des sites d’Aulnay, de Sevelnord et de Madrid après les présidentielles de 2012.
L’augmentation du taux d’exploitation, une priorité pour le patron de PSA
Dans le cadre du plan de préservation des profits, plus communément appeler « plan de performance » dont le but ultime est de faire « baisser le nombre de travailleurs excédentaires », les intérimaires, les anciens qui n’arrivent plus à tenir leur poste, les ouvriers malades qui sont détruits par des années de travail, les « excédentaires » donc sont poussé vers la sortie, voire licenciés pour des raisons parfaitement aberrantes. On songera ainsi à cette salariée malade et qui était affectée à un poste à capacité restreinte sur le site de Mulhouse et qui ne pouvait pas tenir son poste. La direction a tout simplement monté un dossier contre elle pour insubordination envers sa hiérarchie, en arguant qu’elle ne mettait pas assez de bonne volonté pour se former sur son nouveau poste.
Nous somme confrontés à la recherche effrénée de gains de productivité par la suppression de postes de travail et la surcharge sur les postes restants. Voilà ce que signifie le toyotisme à la sauce PSA et qui a permis à l’entreprise de réaliser de substantiels gains en termes de productivité et de suppressions. Le plan d’économie de 800 millions qui est également un des objectifs se fait quasi exclusivement sur le dos de ceux qui triment au boulot. C’est pourquoi l’axe sur lequel nous devons mettre l’accent est l’embauche de tous les précaires mais aussi la création de postes de travail pour soulager l’ensemble des travailleurs.
Souder nos rangs
Pour faire passer ces attaques la direction de PSA se sert de vielles méthodes visant à tromper et diviser les travailleurs : licenciements déguisés en départs volontaires (qui souvent sont assez peu « volontaires »), non-renouvellements des contrats des intérimaires et des sous-traitants, tentatives de division des salariés des différentes catégories, entre les sites de production, les technocentres, les différents sites, différents pays, etc. Pour y faire face, il est indispensable de retisser les liens que la direction veut briser.
Dans ce contexte la question de la défense des intérimaires devient donc décisive. De par la nature précaire de son statut lorsqu’un copain intérimaire quitte la boîte en fin de mission cela n’est pas vu comme un licenciement. Or ces travailleurs qui ont bossé comme les autres (voire plus) perdent leur boulot et se voient au chômage avec tout ce que cela implique. Pour la direction il s’agit d’une variable d’ajustement. S’il y a de la production rentable on les embauches, sinon on les vide.
De plus, les intérimaires subissent au quotidien des conditions de travail encore plus dures que celles des embauchés (qui sont loin d’être bonnes). Pendant les mois d’octobre, novembre et décembre, par exemple, il y aura pas mal de journées de chômage partiel sur les sites de PSA, conséquence des difficultés à écouler certaines voitures sur le marché. Depuis l’accord obtenu il y a deux ans, les embauchés sont payés à 98% du salaire net pour les journées chômées (en grande partie avec de l’argent public, et non pas des actionnaires, ce qui est tout à fait scandaleux). Cependant les intérimaires, eux, ne touchent rien du tout ! Imaginez ce que cela veut dire sur un mois comme celui de décembre où il y a déjà les congés (non-payés en ce qui les concerne). Si on rajoute sept journées de chômage, comme c’est le cas pour certains intérimaires sur le site du Mulhouse, combien auront-ils au final sur leur bulletin de paie juste avant les fêtes de fin d’année ? A PSA, ce n’est pas Noël pour tout le monde…
Pire encore dans le cadre des soi-disant « bonnes pratiques », la direction, avec l’aval des organisations syndicales à l’exception de la CGT, a mis en place un système d’avance sur salaire pour les intérimaires qui le désirent consistant à maintenir ou à limiter la perte après deux jours de chômage. Mais ce système n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux, et pour cause. Les avances sont prises sur les indemnités de fin de mission, le treizième mois pour ceux qui en ont ou le salaire du mois suivant. En fait les intérimaires autofinancent leur chômage puisque les boites d’intérim leur retirent cet argent, alors que pour les salariés PSA il n’y pas de perte.
Il est inacceptable que les travailleurs intérimaires se fassent traiter comme ça et qu’en plus on annonce qu’on va en jeter 800 à la rue pour « réduire les coûts ». Il faut construire la plus grande solidarité, expliquer patiemment aux embauchés que si les intérimaires se font virer, c’est leurs conditions de travail qui se verront aggravées car la direction veut augmenter l’exploitation par tous les bouts : augmentation de la charge de travail et des cadences, réduction de l’absentéisme et tout l’arsenal répressif qui va avec. Un seul exemple : les méthodes pour imposer le « présentéisme » dans les usines du groupe PSA et à Mulhouse en particulier. Le système des lettres de culpabilisation que la direction envoie aux salariés « trop souvent » en arrêt maladie et qui les menacent de licenciement si leurs absences « perturbent » le secteur dans lequel ils travaillent a été rendu possible par la signature des organisations syndicales (à l’exception de la CGT et de la CFDT) de la nouvelle convention collective de la métallurgie du Haut-Rhin avec l’introduction de l’article 30 permettant l’envoi à nos domiciles des « médecins-flic » payés par PSA pour nous remettre au boulot, etc.
Il est clair donc qu’avec les suppressions de postes les embauchés risquent de devoir faire le même boulot avec moins d’effectifs. Mais au-delà même de ça il ne faut surtout pas naturaliser le fait qu’il existerait des travailleurs de première et deuxième zone : nous faisons le même boulot, nous devons avoir le même salaire et les mêmes droits ! D’autant plus que l’argent existe pour satisfaire ces revendications avec le trésor de guerre cumulé de plus de 11 milliard dans les caisses de PSA. Par ailleurs cette solidarité ne fera que nous renforcer dans nos luttes car dès que les intérimaires verront que les embauchés sont derrière eux, ils auront moins peur de rejoindre les débrayages et les grèves et la direction ne pourra pas utiliser leurs effectifs (qui correspondent à presque 40% sur certains secteurs, notamment dans les usines dites terminales, comme montage, peinture et ferrage) pour continuer à faire tourner la production et affaiblir les mouvements quand on se met en bagarre.
Préparer dès maintenant la bataille contre les licenciements et fermetures
Se battre pour le paiement des journées de chômage pour les intérimaires, dire que tout départ d’intérimaire est un licenciement et qu’aucun licenciement ne passera, construire des actions coordonnées sur tous les sites comme nous l’avons fait pour la question de la mutuelle, voilà ce qui nous permettra de commencer à nous mettre en ordre de bataille pour faire face à la guerre que PSA nous déclare.
Construire une résistance capable d’empêcher les attaques et les fermetures programmées par PSA est de plus un enjeu qui dépasse de loin le secteur automobile car il s’agit d’un secteur stratégique qui subit aujourd’hui une offensive centrale du patronat. En effet, si le patronat arrive à briser un des bastions les plus concentrés et organisés de notre classe comme c’est le cas du site d’Aulnay, ce sera beaucoup plus dur pour nos camarades dans des petites boîtes et avec une faible organisation pour se défendre de leur côté.
C’est le fait de savoir qui paiera la crise qui est en jeu. Même si ce n’est pas encore tout à fait le cas, les ventes de voiture vont baisser à un moment où à un autre et la direction commence déjà à nous passer la facture... et ce n’est qu’un début ! Pour les travailleurs il n’y a qu’une seule solution possible, le maintien de tous les emplois, l’embauche de tous les intérimaires et la réduction du temps de travail à la hauteur des baisses dans la production, sans réduction de salaire. Les actionnaires seront certainement scandalisés et diront qu’il n’y a pas d’argent pour continuer à payer les mêmes salaires alors que la production baisse. Mais nous savon très bien que de l’argent il y en a, et beaucoup, dans leurs comptes bancaires, maisons de luxe, yachts et placements financiers payés avec la sueur de notre travail au fil des ans. Et si on nous dit que ce n’est pas vrai, on demandera à regarder de plus prés et à publier les livres de comptabilité du groupe, les dividendes des actionnaires, les salaires des membres de la direction comme celui de Varin qui touche 9000 euros par jour, dimanches et jours fériés compris.
Pour arriver à imposer ce programme cependant il faudra dépasser tout corporatisme, mener une action coordonnée avec l’ensemble des salarié-e-s du groupe, depuis les chaines de montage jusqu’aux bureaux, surmonter les divisions, chercher la solidarité à l’extérieur du secteur automobile, voir même dans d’autres pays. Une journée d’action nationale pour l’embauche et le paiement des journées de chômage et contre tout licenciement des intérimaires et des copains et copines des entreprises sous-traitantes qui seront saignées également, un meeting international avec les camarades de Madrid et d’autres entreprises du secteur en Italie, Pologne, Allemagne etc. sur les attaques et les moyens d’y faire face de façon coordonnée, voilà qui pourrait être un bon point de départ.
Le NPA pourrait tenter d’appuyer dans ce sens, en proposant des initiatives communes avec LO dans la cadre d’une campagne commune contre les licenciements et les fermetures des sites de production. Tout ceci pourrait être bien accueilli par les travailleurs du secteur automobile mais également par l’ensemble de notre classe. On pourrait aller dans ce sens en réactivant le réseau mis en place autour de la Conférence internationale du secteur automobile mais aussi en faisant un axe de campagne là-dessus, en profitant de toute la médiatisation de Philippe Poutou, lui-même ouvrier à Ford Blanquefort, pour dénoncer le groupe PSA et appeler à la solidarité.
02/11/11
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Site du Courant Communiste Révolutionnaire : http://www.ccr4.org/
Tous les nouveaux articles du CCR :
-Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne mènent l’Europe à la catastrophe
-Grèce : C’est la poussée de la classe ouvrière qui est derrière la crise politique
-Les p’tits papiers et le contrôle ouvrier…
-Solidarité internationale : Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs de M Real de Alizay ! (Motion de solidarité des ouvriers de Zanon)
-PSA : la guerre est déclarée : il faut se mettre en ordre de bataille !
-Mayotte : le NPA doit être à l’initiative d’une mobilisation anticolonialiste et anti-impérialiste unitaire maintenant !
-Double défaite pour Evo Morales et son gouvernement
-Les soit-disant conflits confessionnels en Egypte ou le parti pris des medias français
-La victoire de Cristina Kirchner et le score électoral de l’extrême gauche
Par Vincent Duse, CGT, PSA Mulhouse
Mercredi 26 octobre la direction du groupe PSA annonçait la suppression de 6800 postes en Europe dans le cadre de son programme de réduction des coûts de production. Même si le plan n’est pas encore finalisé cela concernerait 800 postes d’intérimaires en France d’ici à fin 2011 auxquels s’ajouteraient 1000 postes en production, sous la forme de départs volontaires, le reste des suppressions étant concentrées sur le secteur hors production (marketing, informatique) aussi bien au sein de PSA que chez les prestataires externes.
Le cynisme de Varin
Mi-septembre Philippe Varin, le PDG du groupe, avait déjà laissé entendre ce qui se tramait en affirmant, non sans une certaine dose de cynisme, qu’il « n’y a pas de réduction des coûts sans réduction d’effectifs ». Pour maintenir sa compétitivité dans le contexte de « guerre des prix » des petites berlines sur le marché européen PSA est prêt à renoncer à son poste de pseudo bon élève des constructeurs automobiles français, à savoir celui qui, à la différence de Renault, ne délocalisait pas sa production à l’étranger pour faire des économies. Par-delà l’aspect chauvin du discours sur le « produire français » et le fait que PSA a déjà supprimé des milliers de postes au cours des dernières années et a même fermé le site logistique de Melun-Sénart, ce qui est en jeu c’est un passage à une vitesse supérieure dans les attaques contre les salariés.
Les 3 milliards offerts par le gouvernement Sarkozy et l’augmentation du chiffre d’affaires global de PSA de 3,5% au troisième trimestre 2011 et les 257 millions d’euros de dividendes payés aux actionnaires en 2011 n’empêchent pas ces derniers de vouloir faire payer les effets de la crise que connaît le secteur aux travailleurs. Les suppressions de postes annoncées ne sont que le premier épisode d’une guerre ouverte par les patrons de PSA contre les salariés. Le deuxième coup qu’ils veulent porter consisterait en la fermeture pure et simple des sites d’Aulnay, de Sevelnord et de Madrid après les présidentielles de 2012.
L’augmentation du taux d’exploitation, une priorité pour le patron de PSA
Dans le cadre du plan de préservation des profits, plus communément appeler « plan de performance » dont le but ultime est de faire « baisser le nombre de travailleurs excédentaires », les intérimaires, les anciens qui n’arrivent plus à tenir leur poste, les ouvriers malades qui sont détruits par des années de travail, les « excédentaires » donc sont poussé vers la sortie, voire licenciés pour des raisons parfaitement aberrantes. On songera ainsi à cette salariée malade et qui était affectée à un poste à capacité restreinte sur le site de Mulhouse et qui ne pouvait pas tenir son poste. La direction a tout simplement monté un dossier contre elle pour insubordination envers sa hiérarchie, en arguant qu’elle ne mettait pas assez de bonne volonté pour se former sur son nouveau poste.
Nous somme confrontés à la recherche effrénée de gains de productivité par la suppression de postes de travail et la surcharge sur les postes restants. Voilà ce que signifie le toyotisme à la sauce PSA et qui a permis à l’entreprise de réaliser de substantiels gains en termes de productivité et de suppressions. Le plan d’économie de 800 millions qui est également un des objectifs se fait quasi exclusivement sur le dos de ceux qui triment au boulot. C’est pourquoi l’axe sur lequel nous devons mettre l’accent est l’embauche de tous les précaires mais aussi la création de postes de travail pour soulager l’ensemble des travailleurs.
Souder nos rangs
Pour faire passer ces attaques la direction de PSA se sert de vielles méthodes visant à tromper et diviser les travailleurs : licenciements déguisés en départs volontaires (qui souvent sont assez peu « volontaires »), non-renouvellements des contrats des intérimaires et des sous-traitants, tentatives de division des salariés des différentes catégories, entre les sites de production, les technocentres, les différents sites, différents pays, etc. Pour y faire face, il est indispensable de retisser les liens que la direction veut briser.
Dans ce contexte la question de la défense des intérimaires devient donc décisive. De par la nature précaire de son statut lorsqu’un copain intérimaire quitte la boîte en fin de mission cela n’est pas vu comme un licenciement. Or ces travailleurs qui ont bossé comme les autres (voire plus) perdent leur boulot et se voient au chômage avec tout ce que cela implique. Pour la direction il s’agit d’une variable d’ajustement. S’il y a de la production rentable on les embauches, sinon on les vide.
De plus, les intérimaires subissent au quotidien des conditions de travail encore plus dures que celles des embauchés (qui sont loin d’être bonnes). Pendant les mois d’octobre, novembre et décembre, par exemple, il y aura pas mal de journées de chômage partiel sur les sites de PSA, conséquence des difficultés à écouler certaines voitures sur le marché. Depuis l’accord obtenu il y a deux ans, les embauchés sont payés à 98% du salaire net pour les journées chômées (en grande partie avec de l’argent public, et non pas des actionnaires, ce qui est tout à fait scandaleux). Cependant les intérimaires, eux, ne touchent rien du tout ! Imaginez ce que cela veut dire sur un mois comme celui de décembre où il y a déjà les congés (non-payés en ce qui les concerne). Si on rajoute sept journées de chômage, comme c’est le cas pour certains intérimaires sur le site du Mulhouse, combien auront-ils au final sur leur bulletin de paie juste avant les fêtes de fin d’année ? A PSA, ce n’est pas Noël pour tout le monde…
Pire encore dans le cadre des soi-disant « bonnes pratiques », la direction, avec l’aval des organisations syndicales à l’exception de la CGT, a mis en place un système d’avance sur salaire pour les intérimaires qui le désirent consistant à maintenir ou à limiter la perte après deux jours de chômage. Mais ce système n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux, et pour cause. Les avances sont prises sur les indemnités de fin de mission, le treizième mois pour ceux qui en ont ou le salaire du mois suivant. En fait les intérimaires autofinancent leur chômage puisque les boites d’intérim leur retirent cet argent, alors que pour les salariés PSA il n’y pas de perte.
Il est inacceptable que les travailleurs intérimaires se fassent traiter comme ça et qu’en plus on annonce qu’on va en jeter 800 à la rue pour « réduire les coûts ». Il faut construire la plus grande solidarité, expliquer patiemment aux embauchés que si les intérimaires se font virer, c’est leurs conditions de travail qui se verront aggravées car la direction veut augmenter l’exploitation par tous les bouts : augmentation de la charge de travail et des cadences, réduction de l’absentéisme et tout l’arsenal répressif qui va avec. Un seul exemple : les méthodes pour imposer le « présentéisme » dans les usines du groupe PSA et à Mulhouse en particulier. Le système des lettres de culpabilisation que la direction envoie aux salariés « trop souvent » en arrêt maladie et qui les menacent de licenciement si leurs absences « perturbent » le secteur dans lequel ils travaillent a été rendu possible par la signature des organisations syndicales (à l’exception de la CGT et de la CFDT) de la nouvelle convention collective de la métallurgie du Haut-Rhin avec l’introduction de l’article 30 permettant l’envoi à nos domiciles des « médecins-flic » payés par PSA pour nous remettre au boulot, etc.
Il est clair donc qu’avec les suppressions de postes les embauchés risquent de devoir faire le même boulot avec moins d’effectifs. Mais au-delà même de ça il ne faut surtout pas naturaliser le fait qu’il existerait des travailleurs de première et deuxième zone : nous faisons le même boulot, nous devons avoir le même salaire et les mêmes droits ! D’autant plus que l’argent existe pour satisfaire ces revendications avec le trésor de guerre cumulé de plus de 11 milliard dans les caisses de PSA. Par ailleurs cette solidarité ne fera que nous renforcer dans nos luttes car dès que les intérimaires verront que les embauchés sont derrière eux, ils auront moins peur de rejoindre les débrayages et les grèves et la direction ne pourra pas utiliser leurs effectifs (qui correspondent à presque 40% sur certains secteurs, notamment dans les usines dites terminales, comme montage, peinture et ferrage) pour continuer à faire tourner la production et affaiblir les mouvements quand on se met en bagarre.
Préparer dès maintenant la bataille contre les licenciements et fermetures
Se battre pour le paiement des journées de chômage pour les intérimaires, dire que tout départ d’intérimaire est un licenciement et qu’aucun licenciement ne passera, construire des actions coordonnées sur tous les sites comme nous l’avons fait pour la question de la mutuelle, voilà ce qui nous permettra de commencer à nous mettre en ordre de bataille pour faire face à la guerre que PSA nous déclare.
Construire une résistance capable d’empêcher les attaques et les fermetures programmées par PSA est de plus un enjeu qui dépasse de loin le secteur automobile car il s’agit d’un secteur stratégique qui subit aujourd’hui une offensive centrale du patronat. En effet, si le patronat arrive à briser un des bastions les plus concentrés et organisés de notre classe comme c’est le cas du site d’Aulnay, ce sera beaucoup plus dur pour nos camarades dans des petites boîtes et avec une faible organisation pour se défendre de leur côté.
C’est le fait de savoir qui paiera la crise qui est en jeu. Même si ce n’est pas encore tout à fait le cas, les ventes de voiture vont baisser à un moment où à un autre et la direction commence déjà à nous passer la facture... et ce n’est qu’un début ! Pour les travailleurs il n’y a qu’une seule solution possible, le maintien de tous les emplois, l’embauche de tous les intérimaires et la réduction du temps de travail à la hauteur des baisses dans la production, sans réduction de salaire. Les actionnaires seront certainement scandalisés et diront qu’il n’y a pas d’argent pour continuer à payer les mêmes salaires alors que la production baisse. Mais nous savon très bien que de l’argent il y en a, et beaucoup, dans leurs comptes bancaires, maisons de luxe, yachts et placements financiers payés avec la sueur de notre travail au fil des ans. Et si on nous dit que ce n’est pas vrai, on demandera à regarder de plus prés et à publier les livres de comptabilité du groupe, les dividendes des actionnaires, les salaires des membres de la direction comme celui de Varin qui touche 9000 euros par jour, dimanches et jours fériés compris.
Pour arriver à imposer ce programme cependant il faudra dépasser tout corporatisme, mener une action coordonnée avec l’ensemble des salarié-e-s du groupe, depuis les chaines de montage jusqu’aux bureaux, surmonter les divisions, chercher la solidarité à l’extérieur du secteur automobile, voir même dans d’autres pays. Une journée d’action nationale pour l’embauche et le paiement des journées de chômage et contre tout licenciement des intérimaires et des copains et copines des entreprises sous-traitantes qui seront saignées également, un meeting international avec les camarades de Madrid et d’autres entreprises du secteur en Italie, Pologne, Allemagne etc. sur les attaques et les moyens d’y faire face de façon coordonnée, voilà qui pourrait être un bon point de départ.
Le NPA pourrait tenter d’appuyer dans ce sens, en proposant des initiatives communes avec LO dans la cadre d’une campagne commune contre les licenciements et les fermetures des sites de production. Tout ceci pourrait être bien accueilli par les travailleurs du secteur automobile mais également par l’ensemble de notre classe. On pourrait aller dans ce sens en réactivant le réseau mis en place autour de la Conférence internationale du secteur automobile mais aussi en faisant un axe de campagne là-dessus, en profitant de toute la médiatisation de Philippe Poutou, lui-même ouvrier à Ford Blanquefort, pour dénoncer le groupe PSA et appeler à la solidarité.
02/11/11
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-Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne mènent l’Europe à la catastrophe
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Date d'inscription : 12/05/2011
Automobile, luttes des travailleurs
PSA Aulnay
La construction de la résistance aux nouvelles attaques sur l'emploi
« Quand Nicolas Sarkozy, Philippe Varin et Eric Besson disent qu’il n’y aura pas de plan social, ils mentent »
« ça nous a confirmé qu’il allait y avoir un plan social. Il nous refait le coup de Gandrange »
Voir cet article aussi, "PSA Aulnay : dans la continuité de Gandrange ?
La construction de la résistance aux nouvelles attaques sur l'emploi
« Quand Nicolas Sarkozy, Philippe Varin et Eric Besson disent qu’il n’y aura pas de plan social, ils mentent »
« ça nous a confirmé qu’il allait y avoir un plan social. Il nous refait le coup de Gandrange »
Communiqué du NPA.
La rafale de licenciements continue.
jeudi 15 décembre 2011
PSA et le Crédit agricole licencient : respectivement 6000 et 2300 emplois seront supprimés dont 4300 et 850 en France.
Air France s'en défend mais 2000 emplois seraient dans le collimateur.
La construction automobile, les banques, le transport aérien : ce sont de gros secteurs économiques qui n'hésitent pas à traduire dans les faits une politique d'austérité durable par des coupes sombres dans leurs effectifs salariés, que le triple A soit maintenu ou non.
C'est un coup de massue qui s'abbat, dans l'automobile, aussi bien sur la tête des intérimaires que des salariés sur des postes permanents à PSA ou dépendant de prestataires extérieurs.
Au Crédit agricole, comme dans d'autres banques, ce sont surtout les employés de la branche financement et investissement qui sont touchés. Alors que leur employeur a empoché beaucoup d'argent, les voilà maintenant virés.
Le NPA et Philippe Poutou, candidat à l'élection présidentielle, sont solidaires des salariés qui se mobilisent contre les licenciements, comme aujourd'hui devant l'usine PSA à Aulnay.
Il y a urgence à unir les luttes contre les suppressions d'emplois, à faire converger les résistances.
Ce ne sont pas les actionnaires qu'il faut engraisser mais les emplois qu'il faut conserver.
C'est possible avec une autre répartition des richesses qui est aujourd'hui de plus en plus inégalitaire.
Le 15 décembre 2011.
Voir cet article aussi, "PSA Aulnay : dans la continuité de Gandrange ?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Grève chez goodyear
Les 16 et 17 décembre 2011, les Goodyear Amiens sont en grève, pour exiger un avenir industriel, le droit de vivre, d'avoir un pouvoir d'achat conforme aux résultats extraordinaires du groupe !
Pourquoi seuls les actionnaires auraient le droit de vivre?
Les 16 et 17 décembre 2011, les Goodyear Amiens sont en grève, pour exiger un avenir industriel, le droit de vivre, d'avoir un pouvoir d'achat conforme aux résultats extraordinaires du groupe !
Pourquoi seuls les actionnaires auraient le droit de vivre?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Les travailleurs de Michelin, en butte aux compressions d'effectifs aux côtés des plus pauvres en Inde en butte aux prédations du trust qui saccagent leurs ressources.
Le site de Michelin rencontre l'opposition des intérets de la communauté locale des Intouchables . Cette communauté de plusieurs milliers de personnes ne peut plus vivre sur place à cause de la disparition de leur milieu de vie : terres cultivables et forêts. Madhumita Dutta est venue à Clermont-Ferrand, jusqu' au siège de Michelin pour évoquer la situation des 5000 Intouchables de la région de Chennai.
Le site de Michelin rencontre l'opposition des intérets de la communauté locale des Intouchables . Cette communauté de plusieurs milliers de personnes ne peut plus vivre sur place à cause de la disparition de leur milieu de vie : terres cultivables et forêts. Madhumita Dutta est venue à Clermont-Ferrand, jusqu' au siège de Michelin pour évoquer la situation des 5000 Intouchables de la région de Chennai.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Detroit, capitale de l'automobile en déroute
USA
Detroit, capitale mondiale de l'automobile en déroute
le naufrage du désordre capitaliste
la vis sans fin destructive du capitalisme de crise
Solution trouvée par les docteurs du capitalisme ? Plonger la tête du patient sous l'eau jusqu'à ce que mort s'ensuive
Detroit, capitale mondiale de l'automobile en déroute
le naufrage du désordre capitaliste
la vis sans fin destructive du capitalisme de crise
Solution trouvée par les docteurs du capitalisme ? Plonger la tête du patient sous l'eau jusqu'à ce que mort s'ensuive
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Aux Enseignants, Parents d’élèves et Elèves des écoles, collèges et lycées d’Aulnay-sous-Bois et du département 93
Manifestation samedi 18 février en soutien aux travailleurs de Citroën-Aulnay
Les usines PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois sont menacées de fermeture.
Cela signifie 3 500 emplois détruits directement sur le site d’Aulnay.
Cela signifie aussi 10 000 autres suppressions d’emplois induites immédiatement par cette fermeture dans toutes les entreprises de l’industrie, des services ou du commerce qui travaillent de près ou de loin pour Citroën dans le 93.
Inutile de faire un dessin : les conséquences seraient catastrophiques dans un département où la situation est déjà désastreuse : l’augmentation du chômage alors que dans de nombreuses cités ouvrières du 93, son taux est déjà de 30 ou 40 %. La fermeture du deuxième employeur du département après l’aéroport de Roissy, sinistrerait encore davantage le département en frappant toute la population et particulièrement la jeunesse, encore plus sans travail, sans perspective et sans avenir ; les rapports humains et sociaux et une vie quotidienne en seraient encore plus dégradés dans les quartiers.
Nul besoin d’expliquer plus avant aux professeurs ce qu’ils connaissent déjà : écoles, collèges et lycées du département seraient les premiers touchés et les conditions de travail, d’étude et de vie déjà si dramatiques pour beaucoup de familles rendraient cette fois notre tâche d’enseignants carrément impossible. Et ce à un moment où l’Education nationale supprime les postes par centaines dans l’Académie et en particulier en Seine-Saint-Denis.
Nul besoin non plus d’expliquer cela aux parents d’élèves et aux élèves eux-mêmes qui subiront cette situation de plein fouet et en seront les premières victimes.
Nous, un groupe de professeurs des lycées et collèges d’Aulnay, nous adressons donc à nos collègues du département ainsi qu’aux parents d’élèves et aux élèves.
Nous devons être activement solidaires de la lutte des travailleurs d’Aulnay qui refusent la fermeture de leur usine et leurs licenciements.
Nous appelons à répondre à l’appel à la population (reproduit au verso) lancés par les travailleurs de PSA Aulnay et l’ensemble de leurs syndicats à une manifestation contre la menace de la fermeture de leur site samedi 18 février, Place du général De Gaulle, gare d’Aulnay-sous-Bois.
En étant présents le 18 février nous ne ferons pas qu’apporter un soutien légitime aux travailleurs de PSA Peugeot-Citroën ce sont aussi nos propres conditions de travail et de vie que nous défendrons, dans l’automobile, dans l’enseignement et partout ailleurs.
9 Février 2012 Un groupe d’enseignants d’Aulnay-sous-Bois
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
lutte PSA Aulnay - NON A LA FERMETURE
NON A LA FERMETURE PSA AULNAY ! Manifestation à Aulnay le 18 février 2012 à 13h30 Merci de déplacer ce post vers les luttes dans l'automobile.panchoa
de : CGT PSA AULNAY
lundi 13 février 2012 - 21h14
> A la Une > Bellaciao France > Dazibao > Emploi-chômage > FR - Ile de France (01) > Manifs-actions > Syndicats
2 commentaires
Le Collectif BELLACIAO sera présent à la manifestation pour soutenir les salariés de PSA Aulnay dans la lutte qu’ils entament contre la fermeture de leur site. Soyons nombreux et nombreuses à leurs côtés SAMEDI !
PSA Peugeot-Citroën prévoit de fermer l’usine d’Aulnay en janvier 2014.
Nous sommes 3300 embauchés et intérimaires à vivre ce que vivent des centaines de milliers de travailleurs dans tout le pays : suppressions d’emplois, licenciements, fermetures d’usine.
Cela ne peut plus durer !
Avec la fermeture de PSA Aulnay, toute la population est attaquée !
La fermeture de l’usine aurait des conséquences sociales dramatiques sur toute la vie de la population, de ses commerçants, des services publics,...
Aux 3 300 emplois de PSA Aulnay, il faut ajouter les emplois des sous-traitants et des fournisseurs.
Ce sont plus de 10 000 emplois qui seraient supprimés.
Comment faire pour retrouver du travail dans un département déjà ravagé par le chômage ?
L’aide publique à PSA va servir à fermer Aulnay !
CGT-SIA-SUD-CFDT-CFTC-FO-CGC
Tous les syndicats de PSA Aulnay vous appellent à manifester contre la menace de la fermeture de PSA Aulnay
Samedi 18 février à 13h30
place du Général de Gaulle gare Aulnay sous Bois
Source CGT PSA Aulany
Nb : Le gouvernement a déversé des milliards d’aides publiques (prêts de 3 milliards à taux réduit, crédit impôt recherche, dégrèvement fiscaux, allègements de cotisations sociales, prime à la casse,...).
Tract appel à manifester CGT PSA Aulnay
de : CGT PSA AULNAY
lundi 13 février 2012 - 21h14
> A la Une > Bellaciao France > Dazibao > Emploi-chômage > FR - Ile de France (01) > Manifs-actions > Syndicats
2 commentaires
Le Collectif BELLACIAO sera présent à la manifestation pour soutenir les salariés de PSA Aulnay dans la lutte qu’ils entament contre la fermeture de leur site. Soyons nombreux et nombreuses à leurs côtés SAMEDI !
PSA Peugeot-Citroën prévoit de fermer l’usine d’Aulnay en janvier 2014.
Nous sommes 3300 embauchés et intérimaires à vivre ce que vivent des centaines de milliers de travailleurs dans tout le pays : suppressions d’emplois, licenciements, fermetures d’usine.
Cela ne peut plus durer !
Avec la fermeture de PSA Aulnay, toute la population est attaquée !
La fermeture de l’usine aurait des conséquences sociales dramatiques sur toute la vie de la population, de ses commerçants, des services publics,...
Aux 3 300 emplois de PSA Aulnay, il faut ajouter les emplois des sous-traitants et des fournisseurs.
Ce sont plus de 10 000 emplois qui seraient supprimés.
Comment faire pour retrouver du travail dans un département déjà ravagé par le chômage ?
L’aide publique à PSA va servir à fermer Aulnay !
CGT-SIA-SUD-CFDT-CFTC-FO-CGC
Tous les syndicats de PSA Aulnay vous appellent à manifester contre la menace de la fermeture de PSA Aulnay
Samedi 18 février à 13h30
place du Général de Gaulle gare Aulnay sous Bois
Source CGT PSA Aulany
Nb : Le gouvernement a déversé des milliards d’aides publiques (prêts de 3 milliards à taux réduit, crédit impôt recherche, dégrèvement fiscaux, allègements de cotisations sociales, prime à la casse,...).
Tract appel à manifester CGT PSA Aulnay
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
PSA Aulnay contre la liquidation de l’outil de travail et de l’emploi ! Préparons et organisons la résistance ! (.pdf)
Manifestation contre la fermeture de PSA Aulnay samedi 18 février 2012 à 13h30 Place du Général de Gaulle (devant la gare) Aulnay-sous-Bois (93) RER-B,K Aulnay-sous-Bois
Les TOTAL, BNP, ARCELOR MITTAL, etc. empochent des milliards de plus-value sur le travail des ouvriers. Ils ne conservent l’emploi que lorsque celui-ci rapporte le taux de plus value le plus élevé possible, sinon ils ferment leurs usines, leurs entreprises, les démantèlent pour les installer dans d’autres pays où le coût du travail est moins cher et où il n’y a pas ou peu de charges.
Dans les pays dont ils exploitent la main d’œuvre bon marché et pillent les richesses naturelles, ils ont mis en place des hommes de paille, des gouvernements corrompus à leur solde qui leur servent de « chiens de garde » pour opprimer et exploiter les travailleurs. Ils sont prêts à massacrer les peuples innocents et à intervenir militairement, comme en Irak, pour préserver leurs intérêts. Pour se maintenir, ils renforcent leur armée et leur police et paient des sociétés de mercenaires privées.
Ils tentent de diviser les travailleurs entre eux, français et immigrés, croyants et non croyants,… alors qu’ils les exploitent de la même façon, leur enlevant leur outil de travail, les réduisant au chômage et à la galère, les chassant de leurs logements qu’ils soient locataires ou petits propriétaires.
Les travailleurs de PSA Aulnay ont raison de dire que « PSA est une entreprise riche à milliards », que leur but en fermant l’usine d’Aulnay est de « surcharger de travail les uns et envoyer les autres au chômage pour faire plus de profit. » « Avec la fermeture de PSA Aulnay, toute la population est attaquée…commerçants, services publics. » « Plus de 10.000 emplois de sous-traitants seront supprimés ». Le PDG de PSA est un « valet » grassement payé du capital. Bien que salarié, il n’a rien à voir avec les travailleurs. Il fait partie du camp des exploiteurs, de l’ennemi de classe.
Les usines ferment et l’Etat exonère de charges sociales les patrons, baisse les impôts et les contributions des plus riches, diminue le remboursement des frais médicaux, supprime des centaines de milliers d’emploi dans le secteur public.
Nous devons nous organiser pour résister comme l’ont fait les travailleurs de Continental, ceux de Goodyear et biens d’autres pour limiter la suppression des emplois, obtenir des indemnités « conséquentes ». Cela règle le problème à court terme, mais n’arrête pas la machine infernale du capitalisme, la concurrence infernale, la destruction des économies et pour finir la guerre qui se profile pour un repartage des zones d’influence et de la répartition des profits entre groupes et Etats impérialistes.
Il ne suffit pas de changer d’équipe gouvernementale si l’on veut arrêter le chômage et les délocalisations en restant dans le système. C’est comme faire un ravalement de façade alors que les fondations sont pourries. Le problème n’est pas de nationaliser les grandes entreprises, les banques, mais de les exproprier sans indemnités, de supprimer les marchés financiers. Il s’agit de rompre avec ce système.
Dans tous les pays, devant la juste révolte des peuples, les classes exploiteuses renforcent leur appareil d’Etat (armée, police, justice). En France c’est la même logique : la bourgeoisie capitaliste ne va pas céder la place de son plein gré.
Nous devons donc nous apprêter à lutter et commencer par se révolter contre ce système criminel comme le font les peuples arabes et le peuple grec qui refuse de se mettre à genoux et de sombrer dans la misère.
Nous devons nous organiser sur chaque lieu de travail pour empêcher par tous les moyens le patronat de poursuivre ses plans de liquidation de l’outil de travail et de l’emploi et dans chaque quartier pour s’opposer aux expulsions en réquisitionnant en masse les logements vides et en organisant l’entraide populaire.
C’est ainsi que nous prendrons conscience que nous sommes des millions, que nous sommes l’immense majorité et que, unis, nous pouvons vaincre la minorité exploiteuse.
La classe ouvrière à « raison de se révolter », tout comme les travailleurs et peuples du monde entier !
C’est une lutte, une guerre prolongée, que nous devons mener étape par étape contre les forces de l’argent, la bourgeoisie, jusqu’à la destruction de la dictature du capital et la prise en main de l’économie, de la politique, de l’éducation, de la culture, etc. par le prolétariat et les peuples du monde.
Organisons atelier par atelier des comités unitaires regroupant syndiqués et non syndiqués sur toute l’usine, en liaison avec les autres unités de production de Mulhouse et Poissy !
TOUS UNIS, PRENONS NOS AFFAIRES EN MAIN !
ENSEMBLE NOUS VAINCRONS LE CAPITALISME !
PC maoïste de France
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Les employés de l'usine PSA d'Aulnay manifestent contre la fermeture LEMONDE.FR avec AFP | 18.02.12
Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle pour le parti Lutte ouvrière, s'est jointe à la manifestation des ouvriers de l'usine PSA d'Aulnay-sous-bois le 18 février.
Des centaines de personnes — plus de 2 000 selon les syndicats, 1 300 selon la préfecture — ont manifesté samedi 18 février à Aulnay-sous-bois, en Seine-Saint-Denis, pour défendre le maintien de l'activité de production de l'usine PSA d'Aulnay, dont les salariés craignent l'arrêt.
Depuis la révélation en juin dernier de documents de travail internes du constructeur émettant l'hypothèse d'une fermeture du site d'Aulnay, qui fabrique la Citroën C3, les syndicats craignent que le déclin de la production se poursuive et aboutisse à terme à un arrêt de l'activité.
Le cortège, où figuraient Marie-George Buffet (PCF), Nathalie Arthaud (LO), ainsi que de nombreux élus locaux, s'est ébranlé vers 14h15 de la gare RER d'Aulnay en direction de la mairie, derrière une banderole proclamant "Non à la fermeture de PSA Aulnay". "On est convaincus que PSA veut fermer l'usine, mais on se battra jusqu'au bout, pour notre boulot, parce qu'on n'a que ça pour vivre", a dit Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.
UN VOLUME DE PRODUCTION DIVISÉ PAR DEUX
Plus de 3 300 personnes travaillent à l'usine PSA d'Aulnay, dont plus de 3 000 en CDI et CDD et 300 en intérim. Ils étaient 5 000 en 2004, rappelle la CGT. Depuis 2004, le volume de production à Aulnay a été divisé par deux.
"On nous demandait d'être aveugles et sourds, de ne pas faire attention à la baisse de production, à la baisse du nombre de salariés sur le site, on a décidé de ne plus se taire", a dit Claude Bartolone, président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, venu "représenter François Hollande". "PSA concerne 9 000 emplois directs et indirects dans le département. Non seulement c'est un des plus gros employeurs, mais c'est important de maintenir l'emploi industriel dans le département", a-t-il souligné.
L'arrêt de la production à Aulnay "serait une catastrophe humaine. Et pour la ville, ce serait une catastrophe financière, plusieurs millions d'euros payés par PSA au titre de la taxe professionnelle manqueraient au budget municipal", a renchéri le maire PS, Gérard Ségura.
Cette semaine, le président du directoire de PSA, Philippe Varin, a une nouvelle fois souligné des problèmes de surcapacité en Europe dans les petites voitures, dont fait partie la C3 produite à Aulnay. "Cette réduction des capacités est absolument inévitable" en Europe, a-t-il insisté.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
PSA - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) La manifestation du 18 février Contre la fermeture de l'usine
Samedi 18 février, une manifestation contre le projet de la direction de fermer en 2014 l'usine de montage PSA d'Aulnay-sous-Bois s'est déroulée dans les rues de cette ville. Elle a regroupé 2 000 participants, dont principalement des travailleurs de l'usine et des habitants d'Aulnay.
Des délégations des autres usines PSA, de Rennes à Sochaux, étaient présentes. En effet la fermeture de cette usine signifie une surcharge de travail pour ceux de Poissy ou de Mulhouse.
Des délégations de travailleurs de Renault Cléon, Renault Flins, du Technocentre Renault et de la Snecma Gennevilliers ont aussi participé à la manifestation, montrant qu'ils se sentent concernés : aucun travailleur aujourd'hui, dans l'automobile comme ailleurs, ne peut se sentir à l'abri des coups du patronat.
Quelques représentants des différents syndicats du département étaient là, ainsi que des militants des partis politiques, comme ceux du PCF, de Lutte Ouvrière et du NPA. Des élus locaux de gauche ont aussi apporté leur soutien à cette manifestation.
Mais le succès de cette manifestation a été le fruit de l'activité des salariés de l'usine durant les semaines précédentes. Des dizaines de travailleurs se sont organisés pour aller distribuer des tracts sur les marchés du département, où l'accueil bien souvent chaleureux des habitants a réchauffé l'ambiance hivernale. Dans l'usine, les travailleurs arborant fièrement des autocollants contre la fermeture tentaient de convaincre les hésitants. Les délégués des deux principaux syndicats, CGT et SIA, se sont regroupés pour faire des tournées communes. Cela aussi est une première : les différences entre les syndicats ne sont pas gommées, mais ces liens créés sont des gages pour l'avenir.
Pour décourager les salariés, la direction avait fait circuler des bruits sur le danger de casse et de voitures brûlées. Bien des salariés, peu habitués aux manifestations, voire manifestant pour la première fois, ont été agréablement surpris.
Cette manifestation n'est qu'une étape dans la mobilisation des travailleurs de PSA contre la fermeture de l'usine d'Aulnay. La lutte n'en est qu'à son début et elle dépendra en grande partie des capacités des travailleurs à s'organiser et à diriger leur lutte. Le succès du 18 février donne de l'espoir pour la suite.
Correspondant LO
Invité- Invité
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Grandes manœuvres dans le camp d’en face
À l’annonce du possible rapprochement entre PSA et General Motors, l’action PSA a fait hier un bond de 12%.
Les spéculateurs se réjouissent à l’idée de ce mariage. Cela les regarde. Mais du côté des travailleurs, que les entreprises se marient, divorcent, restent célibataires ou aillent par douze, cela ne change pas grand-chose. La seule unité qui vaille, c’est celle des salariés pour défendre leurs exigences vitales.
Brève LO 24 2
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Evidemment d'accord. Mais il va falloir sérieusement réfléchir à comment favoriser cette unité, y compris avec les salariés américains de GM, car "le camp d'en face" est sacrément en avance sur nous question internationalisation de son offensive de classe.Vals a écrit:Grandes manœuvres dans le camp d’en face
(...). La seule unité qui vaille, c’est celle des salariés pour défendre leurs exigences vitales.
Brève LO 24 2
Je n'ai pas de recettes miracles, mais il faut vraiment y songer et aborder la question dans la propagande.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Forte activité dans les entreprises
Faire reculer les patrons !
Renault Lardy en grève (Essonne)
les salaires au centre des batailles
La guerre des salaires chez Renault (Le Mans)
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Un cadre d'une filiale de PSA se suicide sur son lieu de travail
Le Monde.fr avec AFP | 16.03.12 | 13h04
Un cadre de l'entreprise de transport logistique Gefco, filiale de PSA, s'est pendu le 5 mars dans un local de la société, à Bordeaux, après avoir laissé un courrier demandant à ce que son geste soit qualifié d'accident du travail, a annoncé vendredi 16 mars le syndicat FO.
Hervé Marsollier, 46 ans, chef de l'agence Gefco de Bordeaux, et père de deux enfants, a laissé un courrier détaillant les causes de son "geste désespéré", transmis à l'AFP par la section FO de l'entreprise. Il y évoque des "objectifs intenables avec la perte de clients importants", "l'animosité et les réflexions acerbes" de l'un de ses responsables hiérarchiques et "l'insuffisance des moyens commerciaux" pour maintenir le chiffre d'affaires. Les "pressions" et "l'angoisse" l'ont conduit mi-février à consulter un médecin mais, en dépit des médicaments prescrits, son anxiété n'a pas faibli, raconte-t-il dans cette lettre écrite sur ordinateur, adressée aux représentants de FO, au bas de laquelle il a ajouté à la main "je vous remercie de bien vouloir défendre les intérêts de mon épouse".
"ACCULÉ ET ABANDONNÉ"
"Je me sens acculé et abandonné par Gefco, les premiers éléments de résultat de février sont mauvais et c'est pour ces raisons que j'ai décidé aujourd'hui de mettre fin à mes jours", a-t-il encore écrit. Le cadre s'inquiète aussi des projets de la direction visant à supprimer l'activité de messagerie de Gefco, une société de 9 400 salariés transportant notamment des automobiles, présente dans 29 pays et filiale à 100 % de PSA, qui a annoncé mi-février son intention de s'en désengager du moins en partie.
La direction de Gefco a pour sa part indiqué à l'AFP qu'elle "s'associait pleinement à la tristesse de la famille", notant la "carrière exemplaire" de M. Marsollier au sein du groupe depuis 1995. Elle a précisé que la Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail devrait déterminer si son suicide relève de l'accident du travail et qu'une enquête de police était également en cours. "L'ensemble du personnel est particulièrement affecté et nous mettons tout en œuvre pour accompagner les salariés de Bordeaux", a encore précisé une porte-parole, qui a indiqué n'avoir pas connaissance d'événements similaires récemment chez Gefco
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Automobile, luttes des travailleurs
Les syndicats de Renault n'ont pas bouffé du lion
On pourrait croire, au vu des mobilisations pour les salaires, que les syndicats de Renault en ont eu assez de se faire promener et ont pris le mort aux dents. Erreur. Ils sont toujours bien calmes. Ils ne tiennent pas à revendiquer cent ou deux cents euros pour tous mais seulement le droit de reprendre les négociations avec le patron, celles justement dans lesquelles le patrons e moquait d'eux en leur faisant passer des diminutions pour des augmentations. Ils ne sont pas si chauds que cela. pas question d'assemblées générales. Pas de prise de parole des salariés pour discuter des moyens d'action. Pas pour le moment de regroupement de tous les sites. Pas question d'envisager une vraie grève ni même de demander aux salariés leur avis là dessus. On reconnaît là ces syndicats qui ne discutent même pas du fait que le patron, Ghosn, a admis qu'il envisageait d'effectuer 20% de suppressions d'emplois à renault dès que PSA annoncera la même chose....
Et pourtant les commentaires de LO, NPA et fraction sont tout ce qu'il y a de plus gentils pour les syndicats : pas l'ombre d'une critique !
La lutte contre les suppressions d’emplois ne se divise pas
Les constructeurs automobiles européens se disent confrontés à des surcapacités chroniques et en appellent désormais à l'Union européenne en prétendant qu’il subissent une concurrence extra-communautaire qui soi-disant plomberait leurs résultats. En fait, ce sont leurs spéculations sur les dettes souveraines et les LBO qui plombent leurs résultats. Même quand, comme pour Renault, ces résultats sont annoncés en hausse, combien de ces fonds sont des titres pourris qui ne valent plus rien ?
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, a déclaré mercredi que son groupe soutiendrait une action de l'UE pour réduire ces surcapacités de production, estimées à haut moins 20% par bon nombre d'analystes et de dirigeants du secteur. Il souhaite donc que ce soit l’Europe qui lui demande de supprimer un emploi sur cinq et qui le finance pour ce faire ! Et il dit cela tranquillement et publiquement sans gène. "Les politiques doivent soutenir l'industrie quand il faut qu'elle se restructure", a-t-il dit. "Si vous regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis pendant la crise, il y a eu un soutien très fort de la part du gouvernement américain."
De son côté, interrogé par la presse dite économique, c’est-à-dire la presse patronale, Carlos Ghosn, le président de Renault et Nissan, a prédit que les premières mesures de restructuration pourraient ouvrir la voie à une série de fermetures d'usines.
Tous les constructeurs européens souffrent de problèmes de surcapacités, a-t-il dit. "Mais le jour où quelqu'un en Europe pourra se restructurer en profondeur, il obligera tous les constructeurs automobiles à faire de même."
La déclaration de Ghosn montre que les licenciements qui se préparent ne concernent pas seulement PSA qui annonce des mauvais résultats, mais aussi Renault qui en a annoncé des bons ! Cela signifie aussi qu’il ne faut pas se contenter de se mobiliser à Aulnay ou Sevelnord mais aussi à Rueil, Guyancourt, Douai et Flins. Et surtout à unir la lutte des PSA et des Renault avec celle des Arcelor ou des salariés des banques…
On ne combattra pas cette politique seulement en mobilisant entreprise par entreprise et on n'évitera pas de combattre ouvertement les trahisons syndicales.
On pourrait croire, au vu des mobilisations pour les salaires, que les syndicats de Renault en ont eu assez de se faire promener et ont pris le mort aux dents. Erreur. Ils sont toujours bien calmes. Ils ne tiennent pas à revendiquer cent ou deux cents euros pour tous mais seulement le droit de reprendre les négociations avec le patron, celles justement dans lesquelles le patrons e moquait d'eux en leur faisant passer des diminutions pour des augmentations. Ils ne sont pas si chauds que cela. pas question d'assemblées générales. Pas de prise de parole des salariés pour discuter des moyens d'action. Pas pour le moment de regroupement de tous les sites. Pas question d'envisager une vraie grève ni même de demander aux salariés leur avis là dessus. On reconnaît là ces syndicats qui ne discutent même pas du fait que le patron, Ghosn, a admis qu'il envisageait d'effectuer 20% de suppressions d'emplois à renault dès que PSA annoncera la même chose....
Et pourtant les commentaires de LO, NPA et fraction sont tout ce qu'il y a de plus gentils pour les syndicats : pas l'ombre d'une critique !
La lutte contre les suppressions d’emplois ne se divise pas
Les constructeurs automobiles européens se disent confrontés à des surcapacités chroniques et en appellent désormais à l'Union européenne en prétendant qu’il subissent une concurrence extra-communautaire qui soi-disant plomberait leurs résultats. En fait, ce sont leurs spéculations sur les dettes souveraines et les LBO qui plombent leurs résultats. Même quand, comme pour Renault, ces résultats sont annoncés en hausse, combien de ces fonds sont des titres pourris qui ne valent plus rien ?
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, a déclaré mercredi que son groupe soutiendrait une action de l'UE pour réduire ces surcapacités de production, estimées à haut moins 20% par bon nombre d'analystes et de dirigeants du secteur. Il souhaite donc que ce soit l’Europe qui lui demande de supprimer un emploi sur cinq et qui le finance pour ce faire ! Et il dit cela tranquillement et publiquement sans gène. "Les politiques doivent soutenir l'industrie quand il faut qu'elle se restructure", a-t-il dit. "Si vous regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis pendant la crise, il y a eu un soutien très fort de la part du gouvernement américain."
De son côté, interrogé par la presse dite économique, c’est-à-dire la presse patronale, Carlos Ghosn, le président de Renault et Nissan, a prédit que les premières mesures de restructuration pourraient ouvrir la voie à une série de fermetures d'usines.
Tous les constructeurs européens souffrent de problèmes de surcapacités, a-t-il dit. "Mais le jour où quelqu'un en Europe pourra se restructurer en profondeur, il obligera tous les constructeurs automobiles à faire de même."
La déclaration de Ghosn montre que les licenciements qui se préparent ne concernent pas seulement PSA qui annonce des mauvais résultats, mais aussi Renault qui en a annoncé des bons ! Cela signifie aussi qu’il ne faut pas se contenter de se mobiliser à Aulnay ou Sevelnord mais aussi à Rueil, Guyancourt, Douai et Flins. Et surtout à unir la lutte des PSA et des Renault avec celle des Arcelor ou des salariés des banques…
On ne combattra pas cette politique seulement en mobilisant entreprise par entreprise et on n'évitera pas de combattre ouvertement les trahisons syndicales.
En Europe 40% de surcapacités
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/06/26/en-europe-40-des-usines-automobiles-sont-largement-sous-utilisees_1724691_3214.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Dans l’automobile comme ailleurs, si les menaces s
Dans l’automobile comme ailleurs, si les menaces se précisent, la coordination des travailleurs doit se renforcer
Vincent Duse, CGT Peugeot-Mulhouse
Source : http://www.ccr4.org/Dans-l-automobile-comme-ailleurs-si-les-menaces-se-precisent-la-coordination-des-travailleurs-doit-se-renforcer
Les menaces qui pesaient sur le site de PSA d’Aulnay-sous-Bois, révélées par la CGT l’été dernier, se précisent. Il en va de même pour celui de Madrid Villaverde dans l’Etat espagnol alors que celui de SevelNord est soumis à un chantage scandaleux : « le futur véhicule utilitaire K0 ne sera attribué à l’usine que si les salariés acceptent de renoncer à une partie des jours RTT, et se soumettent à une flexibilité aggravée avec un gel des salaires » a déclaré la direction aux travailleurs de Hordain au CE de mai 2012. Quatre mois à peine après le « mariage » PSA-General Motors, c’est au tour des collègues d’Opel Bochum, en Allemagne, de se retrouver sur la sellette, alors que parallèlement, les sites de production de Saint-Ouen, dans le 93, et de Rennes, en Bretagne, sont également dans le viseur.
Menaces et chantage à l’emploi
Cette situation n’est pas que propre à notre secteur industriel. Elle s’ajoute aux centaines de milliers de licenciements qui vont tomber dans les prochains mois, certains analystes parlant, au bas mot, de 400.000 suppressions d’emploi.
Plusieurs scénarios sont envisagés par le nouveau gouvernement pour ce qui est de l’automobile. On parle, dans les couloirs des ministères, de fermetures partielles de sites, histoire d’essayer de faire passer la pilule en disant que « tout a été fait pour éviter le pire ». On parle également d’accords, dits, de performance. C’est la façon dont le patronat entend appliquer, de façon unilatérale, le « choc de compétitivité » que plusieurs gros-bonnets du Médef réclament au gouvernement de Jean-Marc Ayrault come ils l’ont fait savoir dans une tribune des Echos, contresigné, bien entendu, par Philippe Varin, le PDG de PSA. Ce genre d’accords revient à faire accepter par les travailleurs des réductions de salaires, des augmentations du volume de travail ou un rognage de leurs droits « en échange » du maintien de l’emploi. Un tel chantage a déjà été mis en œuvre sur différents sites de production italiens du groupe Fiat (Pomigliano d’Arco notamment, prés de Naples), par Sergio Marchionne, afin de casser les résistances ouvrières et maximiser les profits.
En tout état de cause, que ce soit à travers des fermetures partielles ou des accords qui « avantagent tout le monde », ce sont des milliers d’emploi qui sont menacés, à la fois en production, dans les bureaux, dans les technicentres, mais également au niveau du travail intérimaire, chez les prestataires et dans la sous-traitance. Mais de tout cela, le gouvernement n’en a rien à faire. Les syndicats, eux, au lieu de tirer la sonnette d’alarme et de préparer la mobilisation, sont tout affairés à préparer le « dialogue social », ou plutôt la « paix sociale », à laquelle les a conviés Hollande pour début juillet. Pendant ce temps, le plan de bataille du patronat se précise.
Pour une coordination des sites et des équipes syndicales combatives, en France comme en Europe
C’est pour toutes ces raisons que sans attendre un seul instant, à la base, avec l’ensemble de nos organisations, il faut que l’on se prépare. Cela fait des mois que les menaces sont-là. On sait pertinemment qu’un groupe qui a des milliards en trésorerie comme PSA, qui a touché de l’argent public en promettant de ne supprimer aucun emploi, est parfaitement en mesure de maintenir tous les emplois, de répartir le travail entre toutes les usines. Et si Varin ou son successeur probable, avec le conseil d’administration, ne sont pas capables de le faire, ce serait aux organisations ouvrières, dans les usines et sur les différents sites, de coordonner un tel programme. Nous connaissons la production et nous savons comment les boites marchent, mieux sans doute que les dirigeants du groupe qui se contentent de toucher leurs jetons de présence Avenue de la Grande-Armée à Paris et qui préparent en secret leurs mauvais coups contre des dizaines de milliers de familles ouvrières et n’en ont rien à faire.
Le 28 juin, à l’occasion du Comité de Groupe européen, une mobilisation générale est prévue devant le siège de PSA, à Paris. Le 30, ce sont les copains de General Motors, à Strasbourg, qui appellent à manifester, contre la menace qui pèse sur leur usine. Il est temps que, tous et toutes ensemble, on soit en capacité de se mobiliser, car si une seule fermeture passe, ce ne sera certainement pas pour garantir l’emploi sur les autres sites. Au contraire, ce qui nous attend, c’est un renforcement de la charge de travail et le chantage à l’emploi. Des délégations de toutes les usines et des technicentres, notamment de Mulhouse, mais aussi de Rennes, de Saint-Ouen, de Sochaux, de SevelNord, de Poissy et même de Madrid ou de Opel Bochum seront présentes aux côtés des collègues d’Aulnay le 28. Le 30, les collègues de GM ne seront pas tout seuls non plus dans les rues de Strasbourg.
Ces deux dates devraient être le premier pas pour commencer à mettre en place une véritable coordination des travailleurs en lutte contre les fermetures. Le problème ne concerne pas seulement l’automobile, mais aussi d’autres secteurs, comme l’aérien, l’informatique, etc., mais également des centaines de petites et moyennes boites.
C’est pour cela que cette coordination qui pourrait se mettre sur pied et affirmer haut et fort « aucun licenciement, maintien de tous les emplois et mobilisation par la grève pour imposer nos revendications ! » devrait être la plus ouverte possible pour éviter que les bagarres soient isolées les unes des autres. Le patronat, pour sa part, est bel et bien uni, avec un gouvernement à ses ordres qui se contentera de nous faire avaler des couleuvres avec l’aide des « partenaires sociaux ». A nous de souder nos rangs pour préparer les bagarres et donner des perspectives aux collègues qui sont les plus frileux ou les moins convaincus.
Le 28 comme le 30 il y aura également des collègues allemands et espagnols présents à nos côtés. Ils sont en effet confrontés aux mêmes problèmes que nous : menace sur l’emploi et austérité gouvernementale. A nous aussi de faire que cette coordination soit une réelle coordination de classe, qui dépasse les frontières françaises. Si une boite ferme de l’autre côté des frontières hexagonales, ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’emploi ici comme veulent bien le faire croire certains, focalisés sur le soi-disant « redressement économique » de la France ou la « ré-industrialisation du pays ». Toute boite qui ferme, c’est du fric en plus dans les poches du patronat et plus de pression sur les autres salariés d’un même groupe, quel que soit le pays où ils travaillent.
Pour commencer sérieusement à lutter contre les PSE à la chaîne, contre les menaces de fermeture, dès le 28, il faudrait que l’on commence, par en bas, avec les équipes syndicales combatives, à se coordonner pour dire que l’on ne croit à aucune promesse de redressement du gouvernement (qui a mené les collègues d’Aulnay en bateau lors de la rencontre Martin-Montebourg-intersyndicale d’Aulnay le 18 juin), qu’on refuse le chantage patronal, et que notre ligne de défense collective,c’est le maintien de tous les emplois.
Une telle coordination, même si au début ce n’est qu’une simple liste d’échange entre équipes syndicales combatives, prêtes à en découdre et à lutter pour le maintien de tous les emplois, pourrait donner des perspectives à des bagarres qui jusqu’à présent sont atomisées mais vont aller en se multipliant dans les mois à venir, quand les PSE vont tomber.
Pour une intervention du parti en direction des entreprises pour aider les travailleurs à s’organiser
Le NPA, on l’a souligné à plusieurs reprises, souffre d’un manque d’enracinement en entreprises. On a pu en sentir les conséquences pendant la lutte contre la réforme des retraites, et il faudrait inverser la tendance, avec une orientation active, dans les prochains mois, en direction du monde du travail et des entreprises. Il n’en reste pas moins que le parti pourrait jouer tout son rôle de parti anticapitaliste luttant pour la transformation révolutionnaire de la société en proposant au reste des organisations ouvrières combatives, syndicales et politiques, la construction du « tous ensemble », par la grève et la lutte, pour la défense de tous les emplois à PSA et une coordination pour contrer les PSE. C’est ainsi que notre classe pourra relever la tête et envisager les résistances à venir contre l’austérité de gauche que Hollande-Ayrault nous concocte en parallèle avec les attaques patronales qui sont pleuvoir dans les prochains mois.
25/06/12
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
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