99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
On peut ajouter que des pasteurs blancs participèrent à la lutte armée pour l'abolition de l'esclavage, dont Henry Ward Beecher qui faisait des collectes dans les églises pour acheter des armes pour les guérilleros abolitionnistes ! Lequel Beecher était ultra réac sur le plan des moeurs...
La vie est compliquée !
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verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Cette année le mouvement ouvrier américain a ré-émergé, montrant une force considérable pour laquelle il n'a eu ni les organisations, ni les objectifs à hauteur pour faire plier la réaction et la faire reculer.
Un des tubes de cette année, qui se retrouva dans une multitude de batailles (que ce soit des manifs d'infirmières, Madison, d'ouvriers ou d'enseignants) fut Solidarity for ever, avec un écho particulier sur la fin de l'année avec le mouvement 99% contre 1%.
Madison
l'incroyable en musique
Les Misérables au Capitole
Madison, pompiers, policiers, etc participent aux manifs, l'état retient son souffle
(A ce moment je m'étais dit : "ils nous font quoi là ? ils se croient à St Petersbourg ?)
L'entrée dans le capitole vaut son pesant de cacahuètes
La suite de cela valut des retournements de policiers venus arrêter des manifestants , etc une crise qui dura plusieurs semaines avant que l'essentiel de l'appareil policier soit repris.
On pourra revenir sur d'autres batailles de cette année aux USA et des problèmes de la révolution américaine, mais il est incontestable qu'au printemps la classe ouvrière montra ses muscles à plusieurs endroits, d'une façon étonnante.
Un des tubes de cette année, qui se retrouva dans une multitude de batailles (que ce soit des manifs d'infirmières, Madison, d'ouvriers ou d'enseignants) fut Solidarity for ever, avec un écho particulier sur la fin de l'année avec le mouvement 99% contre 1%.
Madison
l'incroyable en musique
Les Misérables au Capitole
Madison, pompiers, policiers, etc participent aux manifs, l'état retient son souffle
(A ce moment je m'étais dit : "ils nous font quoi là ? ils se croient à St Petersbourg ?)
L'entrée dans le capitole vaut son pesant de cacahuètes
La suite de cela valut des retournements de policiers venus arrêter des manifestants , etc une crise qui dura plusieurs semaines avant que l'essentiel de l'appareil policier soit repris.
On pourra revenir sur d'autres batailles de cette année aux USA et des problèmes de la révolution américaine, mais il est incontestable qu'au printemps la classe ouvrière montra ses muscles à plusieurs endroits, d'une façon étonnante.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
François Chesnais dans
Aux racines de la crise économique mondiale
http://alencontre.org/laune/aux-racines-de-la-crise-economique-mondiale.html
S’il n’y a pas de «sortie de crise» pour le capital dans un horizon de temps prévisible, de façon complémentaire et antagonique l’avenir des travailleurs et des jeunes dépend très largement, sinon entièrement, de leur capacité à s’ouvrir des espaces et des «temps de respiration» politiques propres, à partir de dynamiques dont désormais eux seuls peuvent être le moteur. On est dans une situation mondiale où ce qui est devenu décisif est la capacité qu’auront des mouvements, nés sans se faire annoncer, de s’organiser de façon à entretenir une dynamique «d’auto-alimentation» et cela même en l’absence de débouché politique clair ou défini à court terme. C’est cela qui s’exprime en Tunisie, en Grèce, en Egypte; mais aussi aux Etats-Unis avec le mouvement Occupy Wall Street, dans le contexte national particulier de la première puissance capitaliste du monde et d’un espace géographique continental. Ce que les militants politiques peuvent faire de plus utile est d’aider ceux qui en sont les acteurs à affronter les obstacles, divers et nombreux, auxquels les mouvements ayant cette potentialité se heurtent, et d’y défendre l’idée qu’en dernier ressort les questions cruciales sont: «qui contrôle la production sociale, dans quel but, selon quelles priorités et comment ce contrôle social peut-il être construit politiquement?».
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
décevant comme conclusion. Après un texte relativement long qui mélange informations pertinentes et affirmations lancées à la volée, aboutir à définir les contours du rôle d'une organisation révolutionnaire à celà... Ce serait dérisoire si ça n'était pas l'illustration du désarrois d'une partie des cadres de l'eg.
Pour revenir sur une petite marotte, la question de l'évolution des rapports de forces économiques et donc des sphères impériales est pour le moins traitée à l'arrache...
"la chine n'est pas en mesure de prendre la place des usa" (sans aucune argumentation par ailleurs) semble répondre à la question "le capitalisme peut-il se stabiliser dans sa phase actuelle avec une nouvelle loco ? " La réponse de chesnais est non (notion structurelle). Il en conclut que la crise va durer (notion temporelle) sans préciser -évidemment- ladite durée.
Ca a tout du non évènement intellectuel dans la mesure ou la question n'est pas de savoir si la crise va durer mais qu'elles peuvent en être les prochaines étapes.
Il ne peut s'agir que d'affrontements violents entre les empires et les classes.
Dans ce contexte le rôle de poseur de questions évoquées par chesnais ne me satisfait pas... Aussi pertinentes soient lesdites questions.
D'autre part et pour revenir à cette conclusion il est caractéristique les mouvement évoquées par chesnais soient les conséquences d'un même facteur essentiel. dans les deux cas il s'agit de mobilisation consécutives au recul de l'impérialisme (même si les deux se regardent un peu en miroir des deux côtés de l'atlantique.
ce qu'il n'évoquent pas ce sont les mobilisations de travailleurs en amérique latine ou en asie pour la hausse des salaires. Dans ces régions les cycles s'enchaînent et la bourgeoisie est portée par la vague. C'est là que se joue la bagarre de classe.
Pour revenir sur une petite marotte, la question de l'évolution des rapports de forces économiques et donc des sphères impériales est pour le moins traitée à l'arrache...
"la chine n'est pas en mesure de prendre la place des usa" (sans aucune argumentation par ailleurs) semble répondre à la question "le capitalisme peut-il se stabiliser dans sa phase actuelle avec une nouvelle loco ? " La réponse de chesnais est non (notion structurelle). Il en conclut que la crise va durer (notion temporelle) sans préciser -évidemment- ladite durée.
Ca a tout du non évènement intellectuel dans la mesure ou la question n'est pas de savoir si la crise va durer mais qu'elles peuvent en être les prochaines étapes.
Il ne peut s'agir que d'affrontements violents entre les empires et les classes.
Dans ce contexte le rôle de poseur de questions évoquées par chesnais ne me satisfait pas... Aussi pertinentes soient lesdites questions.
D'autre part et pour revenir à cette conclusion il est caractéristique les mouvement évoquées par chesnais soient les conséquences d'un même facteur essentiel. dans les deux cas il s'agit de mobilisation consécutives au recul de l'impérialisme (même si les deux se regardent un peu en miroir des deux côtés de l'atlantique.
ce qu'il n'évoquent pas ce sont les mobilisations de travailleurs en amérique latine ou en asie pour la hausse des salaires. Dans ces régions les cycles s'enchaînent et la bourgeoisie est portée par la vague. C'est là que se joue la bagarre de classe.
lieva- Messages : 140
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Je n'ai aucune idée de ce que Chesnais en pense, mais le texte n'a pas pour ambition de dresser ces contours.lieva a écrit:décevant comme conclusion. Après un texte relativement long qui mélange informations pertinentes et affirmations lancées à la volée, aboutir à définir les contours du rôle d'une organisation révolutionnaire à celà... Ce serait dérisoire si ça n'était pas l'illustration du désarrois d'une partie des cadres de l'eg.
Par contre il a raison de mettre en avant la nécessité d'agir dans les mouvements en cours, avec la responsabilité de répondre à
«qui contrôle la production sociale, dans quel but, selon quelles priorités et comment ce contrôle social peut-il être construit politiquement?».
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Les yeux plus gros que le ventre ?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Une vidéo réjouissante : des militants réactionnaires essayent de distribuer des autocollants "Le socialisme c'est pas cool" et se reçoivent un bide monumental. Et ça c'est cool !
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Les gens n'obéissent plus
Parodie pas nouvelle sur la désintégration de régimes
Parodie pas nouvelle sur la désintégration de régimes
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
http://www.cadtm.org/Quelques-traits-communs-des
Le contexte international des indignations mondiales (4/5)
Quelques traits communs des mobilisations en 2011
par Eric Toussaint
Quelques traits communs des mobilisations en 2011
par Eric Toussaint
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Río de Janeiro, Brésil, du 15 au 23 juin 2012
Mouvements Sociaux au Sommet des Peuples pour la justice environnementale et sociale,
contre la marchandisation de la vie et de la nature, et pour la défense des biens communs
Nous nous mobilisons ensemble en route vers Río+20 et au-delà
Pour nos droits et les droits de la Nature, contre la marchandisation de la vie et le reverdissement du capitalisme
http://www.cadtm.org/Nous-nous-mobilisons-ensemble-en
contre la marchandisation de la vie et de la nature, et pour la défense des biens communs
Nous nous mobilisons ensemble en route vers Río+20 et au-delà
Pour nos droits et les droits de la Nature, contre la marchandisation de la vie et le reverdissement du capitalisme
http://www.cadtm.org/Nous-nous-mobilisons-ensemble-en
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
le prolétariat mondial a montré ses muscles
La classe ouvrière chinoise exprime bien quelque part une des caractéristiques globales de la situation qui a couru de la fin 2010 et toute l'année 2011 : Le prolétariat moderne mondial a montré ses muscles tout le long de cette période toujours en cours,
Le mois de Janvier 2012 est marqué par un renouveau tumultueux de l'activité de la classe ouvrière en Chine. Le mois se finira par des milliers de conflits et probablement des dizaines de grèves engageant des milliers d'ouvriers . Ce phénomène, dans le contexte de crise capitaliste exacerbée, précipite la classe populaire chinoise vers l'affrontement avec un pouvoir central qui hésite, corrompu et de plus en plus bouffé par les factions bourgeoises.
Beaucoup de secteurs de la classe ouvrière sont concernés, de la chimie aux métallos, des chantiers navals à l'alimentation, de la fabrication high tech en tous genres aux enseignants, des éboueurs aux fabriques de jouets, etc.
Ce phénomène des mobilisations ouvrières qui rencontre des batailles longues rurales sous formes d'abcès interminables de plus en plus connues en Chine, d'affrontements sévères sur des questions écologiques comme les batailles contre les constructions de centrales thermiques polluantes qu'ouvriers, classe populaire, paysannerie ne veulent plus tant elles leur pourrissent la vie, créent des conditions indiscutables d'énorme tension et de risque d'explosion généralisée;
Des malaises sont apparus dans certaines unités répressives, comme sont apparues de premières manifs anti-OGM, ou de tel rassemblement spontané de milliers de personnes contre la mal-traitance d'handicapés par la police.
Dans le Guangdong, région la plus peuplée et la plus riche de Chine, + de 100 millions d'habitants, nous avons ce mélange de batailles ouvrières, minières (les effondrements de villages et de champs par les mines dessous) , écologiques (les batailles rangées de milliers de jeunes prolétaires contre la construction d'une centrale thermique) et paysannes (parmi les terres les plus riches, des gros villages en lutte contre les spéculateurs qui leur volent les terres, le syndrome Wukan et ses 14 000 villageois barricadés pendant des semaines face aux forces anti-émeutes), nous avons en sous-jacents également les immenses tensions d'une société qui fait que, comme à Sidi Bouzid, le moindre drame déclenche émeutes et énorme rassemblements de population, etc.
Il y a indéniablement une crise dans la direction du PCC au moins pour cette région avec des reculs (WuKan, centrale thermique, ...) et l'accord malgré tout sur l'essentiel : opposer en permanence des troupes anti-émeutes énormes à chaque événement, la peur folle que si ils reculent un peu là dessus, ils soient balayés.
Les incidents se multiplient depuis des mois également avec des précaires et petits commerçants face aux forces anti-émeutes.
Les arrestations de quelques révolutionnaires chinois à Hong Kong et dans le Guangdong illustrent les craintes du régime.
Le titre de ce fil "le renouveau de l’anticapitalisme large", tient nécessairement compte de cet événement exceptionnel qui se déroule sous nos yeux et qui peut à tout moment, si plusieurs batailles fusionnent et se centralisent, déboucher sur une crise pré-révolutionnaire.
Ce qui se passe là peut avoir un impact mondial considérable et joue dans les rapports de force globaux entre les classes.
La classe ouvrière chinoise exprime bien quelque part une des caractéristiques globales de la situation qui a couru de la fin 2010 et toute l'année 2011 : Le prolétariat moderne mondial a montré ses muscles tout le long de cette période toujours en cours, des révolutions arabes à madison, du mouvement de l'automne 2010 en France aux énormes mobilisations qui ont eu lieu dans la jeunesse et la classe ouvrière dans de nombreux pays, du prolétariat du Nigeria aux luttes ouvrières du Kazakstan, etc.
la maladie qui ronge ce potentiel exceptionnel, ces roulements de muscles montrant des capacités sans beaucoup de limites, vient bien des questions d'organisation et d'objectifs, vient du naufrage préalable du mouvement politique d'émancipation de la classe ouvrière.
A ce titre les semelles de plomb qui rongent une partie de la gauche européenne sont des freins objectifs en Europe, tandis qu'ailleurs les régimes dictatoriaux font face à des mouvements de soulèvements sans mémoire politique pendant des dizaines d'années.
En Europe, et particulièrement en France, la décomposition de courants de la gauche révolutionnaire qui rejoignent avec armes et bagages des petits partis de la collaboration de classe est à contre-courant des possibilités objectives. Ces ralliements zigzagants sont mêmes à contre-courant des rapports de force globaux
au point de tenir des propos tout à fait ésotériques et out du prolétariat moderne dans leurs propositions de batailles et de construction.
Exemple de commentaires stupéfiants :
En Chine ou dans d’autres pays d’Asie, l’industrialisation conduit à une expansion sans précédent du prolétariat mais nous ne sommes qu’au début d’une organisation de mouvements indépendant du salariat, et là aussi, à cette étape, il n’y a pas de synchronisation des syndicats ou associations ou partis en Europe, USA et en Asie. Là, il y a reculs à l’Ouest et seulement débuts fragiles à l’Est.
Ne correspond pas à la réalité et aux faits.
Cette combinaison d’affaiblissement du mouvement ouvrier face à plus de trois décennies d’attaques néolibérales plus la politiques des directions de la gauche donne les marges de manœuvre à la bourgeoisie mondiale pour « gérer la crise » en augmentant les positions des marchés financiers et en approfondissant les attaques contre les classes populaires, voire même dans les BRIC, en améliorant la situation matérielle de millions de gens.
Là aussi ça ne correspond pas à la réalité. Dans un nombre considérable et décisifs de pays le mouvement ouvrier progresse et ne s'affaiblit pas. Cette vue est tout à fait impressionniste, rive gauche parisienne, hors des constats.
Des mouvements ouvriers qui n'existaient pas ou peu, sont apparus , en Chine, en Inde , en Afrique du Nord de façon pleine et multiple (tant dans les pays ayant eu des poussées révolutionnaires que dans ceux qui n'ont pu renverser leurs tyrans), en Indonésie, au Cambodge, au Bangladesh, au Pakistan, au Kazakstan, aux Philippines, en Malaisie, au Nigéria, dans une série de pays d'Afrique (dont le Kenya et son prolétariat remuant), dans plusieurs pays européens de l'Est, en Amérique latine une série de détonations ont eu lieu dans des régions entières et pur sucre ouvrières (Chili, Argentine), enfin d'indéniables réorganisations se font aux USA. Les batailles souvent dures et importantes se mènent en Europe du Sud montrant que des réserves importantes existent. Même en Israël se font des fractures mobilisant des factions énormes du prolétariat de ce petit pays, par des chemins qu'on pourrait qualifier d'ésotériques .
Je n'aurai pas l'injure de décompter l'importance numérique de ces prolétariats (à part celui d’Israël)
Sur la période et la phase, sans forcement en approuver toutes conclusions mais penser que l’interprétation gauche d'un partie de ces conclusions est dans le bon chemin de recherche, on peut consulter une série de choses intéressantes dans l'article "Reconstruire les infrastructures de la contestation" , et pour les USA notamment cela :
Les mouvements sociaux liés au monde du travail font face à des défis majeurs. S'ils n'arrivent pas à développer de nouvelles formes de résistance, ils se retrouveront dans une situation désastreuse. Les vieilles méthodes de luttes ne vont plus être suffisantes. Comme je l'ai dit, les grèves générales d'une journée ne vont plus suffire. Ils auront besoin de développer des formes de résistance plus combatives, plus radicales et plus prolongées pour pouvoir bloquer les programmes d'austérité. Mais il y a des signes d'espoir, dont ceux que j'ai décrits. On peut aussi être encouragé par la lutte qui a eu lieu au Wisconsin. Il faut reconnaître le caractère exceptionnel d'un mouvement qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes en soutien à l'occupation d'un édifice parlementaire organisé par les syndicats et visant à bloquer un processus politique et à préserver des droits syndicaux. Il faut noter que lorsque que Michael Moore s'est rendu en face du Capitole à Madison, au Wisconsin, pour faire un discours devant une foule de 70 000 personnes, il a parlé de ces gens rassemblés en les présentant comme des travailleur·ses et a utilisé un discours de classe. Ce à quoi cette foule à répondu par des applaudissements approbatifs. Il faut aussi noter que ce mouvement fut marqué par une grève illégale de dizaines de milliers d'enseignant·es du secteur public. Tout cela représente des développements très importants. Je suis bien d'accord pour dire que ça ne suffit pas. Mais ça nous montre qu'il existe des capacités réelles de résistance.
Il faut aussi garder à l'esprit que les cinq premières années de la Grande Dépression des années 1930 furent caractérisées par une relative passivité du mouvement ouvrier en Amérique du Nord, alors même qu'une offensive patronale majeure faisait rage et que le chômage atteignait des sommets. Les syndicats furent broyés, les grèves défaites et le mouvement dans son ensemble enregistra de forts reculs. Mais à la suite du travail des quelques radicaux qui lancèrent et menèrent quelques petites grèves victorieuses, la situation commença à s'inverser au cours de la deuxième moitié de la décennie. En 1937 émergea le mouvement du « sit-in » au cours duquel des travailleurs occupèrent leurs usines et obtinrent d'importants droits syndicaux.
C'est pas assez ?
Oui
Il y a une crise du mouvement ouvrier et plus encore d'une partie de ses fractions politisées ?
Oui
Des risques de fascisme et d'écrasement du mouvement ouvrier dans certains pays européens ?
Oui
Il y a un effondrement du mouvement ouvrier ?
Non,
Seulement dans certains pays minoritaires
(sur la rive gauche à paris ?).
Mais nous sommes tiraillés entre le retour à la gauche révolutionnaire classique — l’extrême gauche des années 1960 ou le maintien de mouvements issus des années 1930 — et la pression d’organisations ou courants réformistes de gauche.
Non, et abusif.
Les courants réformistes de gauche sont très faibles et peu ancrés dans la classe ouvrière, de plus, pour des partis (des noms des noms des noms !!!) qui sont à droite des partis du programme commun des années 70, nomenclaturisés à l’extrême, aux stratégies 99% institutionnelles, il y a là un côté grotesque à parler de réformisme de gauche.
Nous avions déjà discuté la nécessité historique de sortir d’une situation où nous nous considérions comme « l’opposition de gauche au stalinisme ». Le stalinisme s’est effondré, mais attention, il y a encore des partis post-staliniens même s’ils sont considérablement affaiblis. Mais nous n’arrivons pas à sortir de conceptions marquées par cette situation d’opposition de gauche. Nous avons du mal à prendre toute la dimension d’une réorganisation d’ensemble du mouvement ouvrier et social. Nous avons des difficultés à redéfinir un projet indépendant et qui en même temps nous permette de faire de la politique. Nous avons du mal à formuler un projet indépendant sur le long terme.
Oui, et même court terme.
Ce qui marque la période pour une partie de la gauche révolutionnaire c'est le renoncement et l'incapacité de vouloir s'affirmer et construire une alternative. Dont l'exemple du NPA est éclairant d'attaques permanentes internes et paralysantes contre l'auto-affirmation du parti et l’ouvriérisme. Lire "contre une stratégie qui s'adresse à l'ensemble d'une classe et non des factions bureaucratiques politiques excentrées des travailleurs, contre l'implantation et la construction d'un parti dans le prolétariat moderne".
Je caricature, mais pas tant.
Quelles implications pour reformuler un programme de transition ? Reprendre la discussion sur la question de la démocratie, les rapports entre démocratie directe et démocratie représentative, entre la démocratie des usines et celle des communes et sur les axes stratégiques d’une conquête du pouvoir par les travailleurs, bref les grandes lignes d’un projet d’émancipation, avec au centre l’auto-activité des travailleurs ? La cohésion programmatique que nous avions au siècle dernier, ou peut être que nous croyions avoir, et qui était la force des trotskystes, chaque courant à sa manière, ne peut répondre aux défis du 21e siècle. Nous sommes confrontés à une certaine perte de substance, programmatique, politique, stratégique. Toutes sortes d’éléments fondamentaux pour construire une formation politique que l’accélération de l’histoire met à mal aujourd’hui pour les révolutionnaires.
On à là un classique vu de questions qui furent celles avancées aux communistes dans le PC à une époque, aux militants du PSU à une autre époque, pour les préparer à de puissants reniements .
Le renouveau de l'anticapitalisme large qui s'est exprimé dans une grande partie de la planète et par les soulèvements populaires a exprimé une critique des limites de la démocratie tenue en laisse par la bourgeoisie, « la meilleure démocratie que l’on puisse acheter avec de l’argent ».
En même temps que s'expriment les revendications ouvrières et sociales, se sont exprimées des désirs de libertés énormes et de droits démocratiques puissants et incorruptibles. Le programme de l'autogestion socialiste et du pouvoir des travailleurs, des premières marches de l’escalier par l'auto-organisation dans laquelle on implante des gènes de coordination et de centralisation sont les réponses de fond à cette crise. Ce qui ne signifie pas qu'il faille abandonner les questions de la démocratie tenue en laisse. Mais il faut bien constater que les réponses à apporter pour aider ce renouveau de l'anticapitalisme passent par son ancrage de classe et d'aider à faire progresser les processus d'auto-organisation réels et concrets.
Si il existe un naufrage relatif de la gauche révolutionnaire c'est de s'être laissé prendre dans des mamours avec des débris nomenclaturistes réformistes excentrés de la classe ouvrière, d'avoir continuer à jouer le film d'attirance-répulsion qu'elle avait avec les partis réformistes avant. Sauf que ceux-ci étaient il y a plusieurs dizaines d'années sur-puissants et organisateurs de la classe. Vouloir rejouer ce film avec des factions nomenclaturistes réformistes de droite même repeintes "gauche radicale" ou "réformistes de gauche" , c'est forcement manœuvrer dans un marigot beaucoup plus réduit qu'il y a 40 ans.
C'est également renâcler et refuser d'assumer ses responsabilités de masse , que ce soient dans le travail d'aide d'organisation, réorganisation des mouvements de résistance de la classe ouvrière au sens large et entier du terme, comme pour construire dans le prolétariat moderne une organisation.
Au moment d'une des grandes crises du capitalisme dans le monde et où des mobilisations gigantesques et réactives ont été démontrées, où des factions peu politisées essayent de retrouver le chemin de l'anticapitalisme large, la responsabilité de la gauche révolutionnaire est grande partout dans le monde.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
L’émergence d'une gauche révolutionnaire en Russie
Dans un environnement compliqué et encore limité, une petite gauche révolutionnaire commence à émerger en Russie.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Appel pour le 1 mai 2012 du mouvement Occupy de Los Angeles et Long Beach
Occupy de Los Angeles, Occupy Long Beach
Appel du mouvement Occupy de Los Angeles et Long Beach (Californie, Etats-Unis) pour le Premier Mai 2012 :
Préparons le 1er Mai 2012 Pas de travail, pas d’école, pas de commerce, pas de banque, pas de marché. La population de la planète prendra les rues.
Occupy Los Angeles et Occupy Long Beach appellent le peuple du monde à commencer à préparer maintenant une grève générale. Le but est de fermer le marché à l’échelle mondiale et de montrer aux 1% que nous ne laisserons pas prendre nos acquis, que nous ne serons pas réduits au silence et que nous nous mobiliserons jusqu’à ce que nos souffrances soient réparées.
Appel à la grève générale et au boycott :
- Pour les droits des immigrants
- Pour la justice sociale, économique et environnementale et pour les droits des travailleurs
- Pour la paix avec justice
- Pour les libertés civiles et la fin de l’Etat policier
- Pour la reconnaissance du droit au logement, à l’éducation et à la santé comme droits humains
- Pour les droits des femmes et l’égalité entre les sexes
Chaque continent, chaque pays, chaque province, chaque ville va se lever.
Les ouvriers et les travailleurs sont sous les attaques des 1%. Le mouvement Occupy se tient aux côtés des immigrants et des travailleurs qu’ils soient organisés ou non. Chaque droit que nous avons en tant que peuple travailleur vient des lutte du mouvement ouvrier organisé et des immigrants luttant pour leurs droits. Maintenant, ils tentent de détruire nos droits collectifs, ils veulent mettre la main sur nos retraites. N’en ont-ils pas assez ? Ça suffit ! Une journée pour les droits des immigrants, les droits des travailleurs, les droits humains.
Stop aux saisies immobilières !
Nous revendiquons de bons emplois et de bons salaires pour chaque être humain de la planète. Tous sont citoyens du pays qu’ils travaillent ou non. L’externalisation des soi-disant « créateurs d’emplois » ne sera plus tolérée pour imposer du travail à bas prix. Tous les êtres humains méritent un salaire qui leur permettent de vivre.
L’éducation, le logement et la santé sont des droits humains et pas des « privilèges ».
Nous pouvons vous dire que le 1er Mai est la Journée Internationale des Travailleurs. Nous pouvons vous dire que dans certains pays c’est un jour férié pour commémorer les acquis historiques obtenus par le mouvement ouvrier. Nous pouvons vous dire qu’à Los Angeles, le 1er Mai est traditionnellement un jour pour célèbrer et lutter pour les droits des immigrants.
Mais vous seulement pouvez nous dire pourquoi vous ferez grève le 1 Mai 2012.
Parce que la grève générale du 1 Mai te concerne toi. C’est à propos des dettes qui te sont imposées pour avoir osé rêvé d’une éducation supérieure. C’est à propos des soins que tu ne peux plus te payer, du membre de ta famille avec une maladie qui n’est pas soignée parce qu’il n’a pas d’assurance. C’est à propos de ta voiture qui a été vendue après que tu aies perdu ton emploi. C’est à propos de ta maison qui a été saisie lorsque les banques ont fait faillite. C’est à propos de ta famille qui est venue ici pour un avenir meilleur et qui a été brisée par l’administration de l’immigration, et s’est retrouvée privée de l’accès à un emploi légal, à l’éducation et à la sécurité parce qu’elle est sans-papiers. C’est à propos de toi, le gamin gay qui est intimidé à l’école et qui grandira dans un pays qui te refuse l’égalité et l’humanité simplement parce que tu aimes quelqu’un du même sexe. C’est à propos du fait qu’il n’y a pas d’emplois, y compris si tu as été diplômé de l’éducation supérieure. C’est à propos de la mère célibataire qui lutte pour élever ses enfants avec le salaire minimum, qui n’est pas un salaire qui permet de vivre. C’est à propos de la femme sortie de Havard, qui travaille assise dans les meilleures sociétés d’avocats du pays, et perd constamment sa promotion parce qu’elle n’est pas un homme. C’est à propos du sans-abri afro-américain qui vit à Skid Row et a été jeté en prison pour avoir pisser dans un parc, parce qu’il n’y a pas d’accès aux toilettes pour lui. C’est à propos des manifestants battus et jetés en prison pour avoir brandi une banderole disant qu’il y en a assez dans un espace public. C’est à propos du fermier qui a quitté sa maison et son travail parce que l’Etat a augmenté la taxe sur sa terre. C’est à propos du père qui a perdu un fils dans une guerre inutile pour le pétrole à l’étranger.
C’est à propos de la réalité que cette Amérique n’est pas celle pour laquelle on nous a appris à croire.
Merde au rêve américain ! Faisons de l’Amérique une réalité.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Quebec, Le printemps érable
en attendant le 22 avril
La floraison
Le printemps du Canada, se sont aussi des grandes AG d'étudiants
Ici celle du CEGEP ÉDOUARD MONTPETIT
Le tribunal populaire des condamnés d'avance
Un air des grandes coordinations, le 14 Avril
Marche nocturne lumineuse des étudiants
Des cortèges des cortèges
Le rouge est mis
Les références :
Grève générale grève générale, ce n'est qu'un début continuons le combat, ...
Le printemps québecois rejoue et reprends le 68 français.
Rappelons le 28 Mars :
Contradictions et ambivalences
Qui sommes Nous?
le mouvement "nous"
8 avril, 2012 Nicolas Falcimaigne
Plus de 70 citoyens, dont ici le musicien Martin Léon, ont pris la parole au Monument-National, le 7 avril 2012, à l'occasion de l'événement Nous?
Ils étaient plus de 70 citoyens, chercheurs, artistes, étudiants, philosophes et autres manifestants indignés. Ils étaient intarissables, ils parlaient du Québec, de la démocratie, du bien commun, de ce printemps québécois qui s'éveille au bruit de centaines de milliers de pas qui envahissent pacifiquement les rues pour exiger la justice sociale. Ils étaient Nous.
«Nous?», cet événement de prise de parole, s'est tenu le 7 avril dernier au Monument-National, de midi à minuit. Pendant douze heures s'est exprimée l'essence de l'identité québécoise, de sa crise et de ses espoirs.
«Comment rendre visible, opérante la liberté qui nous caractérise et qui nous échappe en même temps? La révéler?» En réponse à cette question, aussi alambiquée que celle du référendum de 1995, la diversité des points de vue exprimés s'est avérée impressionnante.
La part belle a été faite au mouvement étudiant et au «Printemps érable», en vue de la grande manifestation du 22 avril. Dominic Champagne, metteur en scène et organisateur de cette dernière, ainsi que Gabriel Nadeau-Dubois, leader étudiant présent à titre personnel, ont tous deux livré d'inspirants discours.
Ce qui se dégage de la plupart des interventions est une volonté de démasquer le système oligarchique à l'œuvre et de rétablir une véritable démocratie. Les interventions se sont complétées d'une façon impressionnante, pour révéler toutes les facettes de cette impasse dans laquelle se trouve la société québécoise.
«Les gens qui veulent augmenter les frais de scolarité, qui vont augmenter peut-être les frais de scolarité, les gens qui ont décidé d'imposer une taxe santé, les gens qui ont mis sur pied le Plan Nord, les gens qui ont mis à pied les travailleurs et les travailleuses d'Avéos, les gens qui tentent de mettre à pied les travailleurs et les travailleuses de RioTinto-Alcan à Alma, les gens qui tentent d'empêcher les travailleurs et les travailleuses de Couche-Tard de se syndiquer, tous ces gens-là sont les mêmes.
C'est les mêmes personnes, avec les mêmes intérêts, les mêmes groupes, les mêmes partis politiques, les mêmes instituts économiques. Ces gens-là, c'est une seule élite, une élite gloutonne, une élite vulgaire, une élite corrompue, une élite qui ne voit l'éducation que comme un investissement dans du capital humain, qui ne voit un arbre que comme une feuille de papier et qui ne voit un enfant que comme un futur employé.
Ces gens-là ont des intérêts convergents, un projet politique convergent, et c'est contre eux que l'on doit se battre, pas seulement contre le gouvernement libéral», a notamment scandé Gabriel Nadeau-Dubois, interrompu à plusieurs reprises par les applaudissements.
L'échange a donné lieu à quelques échauffourées. La vision nationaliste de droite de Mathieu Bock-Côté, pourtant tempérée pour l'occasion, a aussitôt été décriée par l'orateur suivant, Mathieu Arsenault, qui s'est indigné du monopole des ondes détenu par le premier, qui a aussitôt quitté la scène.
De nombreuses envolées indépendantistes, dont un vibrant appel à la révolution lancé par Patrick Bourgeois, président du Réseau de résistance du Québécois (RRQ), ont été nuancées par deux interventions fédéralistes. Marc Imbeault, qui rendait hommage à la victoire du Nouveau parti démocratique (NPD) a suscité quelques huées rapidement réprimées par des appels à l'écoute de la part de la salle.
L'autre, plus déstabilisante, est l'œuvre du dernier orateur, Sébastien Aubin. Métis du Manitoba, M. Aubin a dessiné les contours inattendus d'une confédération regroupant trois fédérations, respectivement composées des nations autochtones, anglophones et francophones du continent, sans distinctions territoriales, et régie par les conventions politiques autochtones.
Passer de la parole aux actes
La question qui se pose, après une telle prise de parole, concerne les moyens de passer à l'action. Pour la plupart des intervenants et spectateurs interrogés, la prise de parole représente déjà un acte en soi, qui pose les bases du changement à venir. Au-delà des nombreux appels à prendre la rue, une idée a aussi émergé, particulièrement dans le discours de Nathalie Guay: «nous pourrions démarrer un processus, comme par exemple une assemblée constituante qui permettrait de construire démocratiquement, de façon inclusive, participative et transparente, la fondation d'un nouvel État».
Cette proposition, le citoyen Christian Bégin, présent comme spectateur, s'y identifie. «Je crois qu'il est temps pour nous de se rendre compte que le changement ne viendra pas par les partis politiques déjà existants, a-t-il déclaré en entrevue, mais bien par une réflexion commune, ensemble, pour réfléchir ensemble, à une nouvelle constitution, à une nouvelle façon de vivre et d'être ensemble.»
Gérald Larose, président de la Caisse d'économie solidaire Desjardins, a très attentivement suivi les douze heures de prise de parole, sans presque bouger de son siège. «J'ai revécu la nuit de la poésie, au moment des événements d'octobre 1970, qui avait été une expérience culturelle et artistique de premier ordre pour se relever collectivement.» Pour l'ancien leader syndical, cette journée est aussi un événement majeur de convergence des différentes sensibilités dans le peuple québécois, des gens engagés sur les plans environnemental, culturel, social, politique.
«Il y a là comme un partage des idéaux et des valeurs fondamentales qui a eu lieu, et une proclamation très engagée de prendre la rue et de s'engager dans le mouvement qui est amorcé depuis longtemps, qui s'est accéléré dans la dernière année et qui est en train de vivre un crescendo important depuis 54 jours avec le mouvement étudiant, et qui de toute manière va laisser une marque indélébile dans la société québécoise. Pour moi, l'avoir entendu dire de 75 différentes façons, c'est quelque chose de très riche et de très stimulant.»
Quant aux événements à venir, celui qui n'est pas à sa première révolution «pense qu'il y a une grande connexion à faire avec le 22 avril, le jour de la Terre. C'est le prochain grand rendez-vous du peuple québécois, le dernier ayant été le 22 mars. De là vont débouler les événements , on est engagés dans un dernier droit. De grandes choses vont se passer dans les mois qui viennent.»
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Russie, 1er Mai,
De Saint-Pétersbourg à Moscou, la surprenante poussée dans la jeunesse
de petites organisations de la gauche révolutionnaire et anars
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Prague, République tchèque,
Les anars défilent
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
12 Mai, dans plusieurs centaines de villes de dizaines de pays le mouvement des indignés a redémontré une force considérable.
Le point le plus avancé, en Espagne, a vu des foules considérables mobilisées de travailleurs et de jeunes .
Avec une radicalisation en marche due au fait que l'Espagne est sur la ligne de front maintenant de l'hélénisation de l'Europe.
Londres
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Moscou
L'affrontement de la semaine dernière quand les anticapitalistes ont tenté de repousser des bandes policières
Cortèges révolutionnaires de plus en plus fournis
Signe des temps et rencontre d'une jeune femme russe avec un cordon de jeunes militaires
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Canada
La quasi interdiction du droit de manifester par une loi spéciale votée par le parlement entraine un virage du printemps québecois de la jeunesse
La question de la solidarité internationale avec cette résistance aux agressions capitalistes prend un tour aigu
Hier soir la mobilisation a été considérable dans une manif illégale qui a réuni de 50 à 75 000 manifestants (à part la police qui n'en a vu que 10 000).
La queue du cortège de la manif illégale
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Contre un banquet des riches à Bruxelles
et en plus les parasites de la bourgeoisie ne supportent pas la liberté et la critique
ils utilisent la police comme bande armée privée pour intimider toute opposition
Arrestation massive au Banquet des riches
et en plus les parasites de la bourgeoisie ne supportent pas la liberté et la critique
ils utilisent la police comme bande armée privée pour intimider toute opposition
Arrestation massive au Banquet des riches
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Zagreb, Croatie
Le forum subversif aura lieu du 4 au 18 Mai dans le cadre du 6eme subversive festival
http://cadtm.org/The-6th-Subversive-Festival-The,9029
Zagreb, Croatie
Le 6eme subversive festival
L'édition 2013 du subversive festival de Zagreb aura lieu du 4 mai 2013 au 18 mai 2013
Cette nouvelle rencontre qui rassemble des militants des Balkans et, au delà, est un des événements importants qui impacte la recomposition de la gauche en Europe du sud et de l'est.
http://www.subversivefestival.com/
Doivent venir Silvia Federici, Chantal Mouffe, Bernard Stiegler, Maurizio Lazzarato, Yanis Varoufakis, Franco Bernardi Bifo, Tariq Ali, Erik O. Wright, Costas Douzinas , Oliver Stone, Alexis Tsipras, Álvaro García Linera, Aleida Guevara, Slavoj Žižek, Susan George, Eric Toussaint , Bernard Cassen, ...
Il est indispensable que les courants révolutionnaires soient présents et viennent débattre lors de cet événement dans une zone clé et charnière de l'Europe.
Le programme sous le thème de " l'utopie de la démocratie" prévoit :
- Le forum pour la paix (7 mai),
- l'Austérité, l'économie et la lutte pour la démocratie (8 mai),
- Le nationalisme, le néolibéralisme et les perspectives de gauche (9 mai),
- la transition (15 mai),
- L'élargissement de l'Europe post-démocratique (16 mai),
- La gauche européenne et la crise mondiale du capitalisme (17 mai).
En plus et parallèlement à ce programme, se tiendront deux jours de débats sur les possibilités d'un mouvement social à l'échelle européenne , les 10 et 11 mai.
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
L’indignation, patrimoine de l’humanité. Maintenant, le Brésil
Esther Vivas
Inattendue, intempestive et non planifiée, ainsi se présente l’indignation. On l’a vu en Tunisie, en Egypte, en Islande, dans l’Etat espagnol et plus récemment en Turquie. Et aujourd’hui au Brésil. La vague de l’indignation atteint ainsi deux pays géopolitiquement clés. Si, il y a quelques semaines, le Printemps turc surprenait les Turcs eux-mêmes et à l’étranger, aujourd’hui l’histoire se répète avec l’explosion sociale brésilienne.
Le cycle de protestations inauguré par les révoltes dans le monde arabe est toujours ouvert. Et en dépit du fait que tous ces processus de changement, de mécontentement de ceux d’en bas, partagent des éléments communs, ils ne sont pas strictement le décalque des uns et des autres. Chacun d’entre eux répond à ses propres particularités, contextes, expériences et écrivent ainsi leur propre histoire. Cependant, la dynamique de contamination mutuelle est indubitable, d’autant plus dans un monde globalisé, fortement connecté et avec le rôle clé et amplificateur des réseaux sociaux et des médias.
L’indignation qui s’exprime ces jours ci au Brésil signifie son entrée dans le continent latino-américain, qui constituait récemment la référence à l’échelle mondiale en termes de luttes sociales contre le néolibéralisme et l’impérialisme. Les protestations massives des étudiants au Chili en 2011 signalaient déjà le ras-le-bol de la jeunesse vis-à-vis d’une caste politique soumise aux intérêts des marchés. La protestation brésilienne actuelle, avec toutes ses particularités, reproduit et à réinvente à la fois des discours, des instruments 2.0, des acteurs du cycle de protestation indigné global.
Les jeunes des grandes villes, oubliés des politiques des hautes sphères, sont une fois de plus ceux qui impulsent la lutte. Majoritairement non organisés, la plupart d’entre eux expriment pour la première fois leur mécontentement dans la rue, en occupant l’espace public et en faisant entendre leurs voix. Ce qui a commencé comme une protestation contre l’augmentation abusive des tarifs du transport public, dans l’un des pays où ils sont déjà élevés en comparaison au pouvoir d’achat des couches populaires, s’est développé en une mobilisation citoyenne sans précédent, la plus importante dans l’histoire récente du pays.
La corruption, l’inégalité, la mauvaise qualité des services publics, les grands événements « tape à l’œil » et les infrastructures pharaoniques qui vident les caisses de l’Etat constituent seulement une partie des causes. Car c’est aussi le dégoût vis-à-vis d’une caste politique qui renforce ses pratiques de corruption et qui fait la sourde oreille aux revendications sociales, qui s’allie à des banquiers et des technocrates accros à l’usure et au vol et aux conservateurs religieux qui veulent dicter des lois pour « soigner les homosexuels », dans une croisade contre les libertés sexuelles et reproductives. C’est aussi le dégoût des latifundistes assassins des peuples indigènes et des écologistes. Un mécontentement latent contre tout cela qui, finalement, explose.
Face à une telle mobilisation sociale, les autorités de dizaines de villes, parmi elles Río de Janeiro et São Paulo, ont annulé l’augmentation des tarifs. Mais cette réaction officielle arrive trop tard. Comme avant à Sidi Bouzid (Tunisie) ou à Taksim (Turquie), la mèche a déjà pris feu. Ce qui a commencé comme une expression de rage face à une injustice s’est entrelacé à un malaise beaucoup plus profond. Et la peur a commencé à changer de camp. La démonstration est faite que l’indignation est un patrimoine de l’humanité. Aujourd’hui, c’est au tour du Brésil. A qui le tour ?
Source :
http://esthervivas.com/2013/06/22/indignarse-patrimonio-de-la-humanidad-ahora-brasil/
Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera
On rajoutera l'article du même auteur sur la place du Mouvement du 15-M :
Etat espagnol : Deux ans après - « Le Mouvement du 15-M nous a redonné confiance dans le ‘nous’ pour pouvoir changer les choses »
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Re: 99% contre 1% , le renouveau de l'anticapitalisme large
Bref, Ester Vivas donne des Vivats! au spontannéisme...
Au lieu de pointer la nécessité criante d'un parti communiste pour justement orienter ce mouvement vers le socialisme, elle fait croire ce qui ces mouvements n'en sont pas. Des dangers pour la bourgeoisie.
Des promenades, des sittings, des raccourcis creux qui ne veulent rien dire (elle fait confiance aux médias...) cotoient la diminution, pour ne pas dire la négation du rôle de la classe ouvrière, des travailleurs comme moteurs et facteur décisif des véritables révolutions contre le capitalisme, style
Ce n'est pas que ces mouvements ne soient pas très possitifs, ils le sont, mais de là à accentuer justement ses caractéristiques qui les rendent impuissants et occulter la nécessité criante d'une direction communiste, c'est confondre tout, prendre le pire pour le meilleur, n'avoir rien dans la tête.
C'est s'extasier devant les grâces d'un bébé tout récemment né et ne pas accentuer la nécessité qu'il grandise; le donner en "exemple" presque contre le développement adulte.
Ces lieux de parole, de défoulement, de valve d'échappement aussi, qui peuvent obtenir certains petits reculs des gouvernements ce ne sont que l'enfance du mouvement et il faut le dire et le montrer, pour qu'ils avancent,pas en faire ce qu'ils ne sont pas.
Et une chose est la lutte des étudiants chiliens, qui est une lutte qui menace directement tout le système et le héritage du Pinochetisme, que les "démocrates de la Concertation" ont mantenu et renforcé (parti socialiste inclus et aujourd'hui appuyés par le PC) avec des manifestations contre la hausse des tikets de bus. Les uns veulent changer le pinochetisme ce qui implique une révolution, donc le problème politique est au centre et cela malgré la compréhension que les propres étudiants chiliens ont de cela. Le problème du Chili, des travailleurs chiliens, comme partout est la question du parti. Sans parti révolutionnaire pas de révolution. Cette vérité élémentaire que est ce qu'en fait Ester Vivas? Rien, elle l'ignore, elle chante des louanges au spontanéisme au lieu de montrer la vraie nécessité.
Et la tirade sur "l'amérique Latine" n'est que du vent. Ou elle prétend que les Chavez, Correa, Morales sont une alternative pour les travailleurs latino-américains? elle se saoule de sa propre incompréhension ou elle n'a rien à faire de la classe ouvrière et des travailleurs.
C'est la ligne des PCs, des Cubains (pour défendre leur pays) mais des travailleurs?
Elle nous sert des phrases, elle en a l'habitude.
Au lieu de pointer la nécessité criante d'un parti communiste pour justement orienter ce mouvement vers le socialisme, elle fait croire ce qui ces mouvements n'en sont pas. Des dangers pour la bourgeoisie.
Des promenades, des sittings, des raccourcis creux qui ne veulent rien dire (elle fait confiance aux médias...) cotoient la diminution, pour ne pas dire la négation du rôle de la classe ouvrière, des travailleurs comme moteurs et facteur décisif des véritables révolutions contre le capitalisme, style
ouCependant, la dynamique de contamination mutuelle est indubitable, d’autant plus dans un monde globalisé, fortement connecté et avec le rôle clé et amplificateur des réseaux sociaux et des médias.
Les jeunes des grandes villes, oubliés des politiques des hautes sphères, sont une fois de plus ceux qui impulsent la lutte.
Ce n'est pas que ces mouvements ne soient pas très possitifs, ils le sont, mais de là à accentuer justement ses caractéristiques qui les rendent impuissants et occulter la nécessité criante d'une direction communiste, c'est confondre tout, prendre le pire pour le meilleur, n'avoir rien dans la tête.
C'est s'extasier devant les grâces d'un bébé tout récemment né et ne pas accentuer la nécessité qu'il grandise; le donner en "exemple" presque contre le développement adulte.
Ces lieux de parole, de défoulement, de valve d'échappement aussi, qui peuvent obtenir certains petits reculs des gouvernements ce ne sont que l'enfance du mouvement et il faut le dire et le montrer, pour qu'ils avancent,pas en faire ce qu'ils ne sont pas.
Et une chose est la lutte des étudiants chiliens, qui est une lutte qui menace directement tout le système et le héritage du Pinochetisme, que les "démocrates de la Concertation" ont mantenu et renforcé (parti socialiste inclus et aujourd'hui appuyés par le PC) avec des manifestations contre la hausse des tikets de bus. Les uns veulent changer le pinochetisme ce qui implique une révolution, donc le problème politique est au centre et cela malgré la compréhension que les propres étudiants chiliens ont de cela. Le problème du Chili, des travailleurs chiliens, comme partout est la question du parti. Sans parti révolutionnaire pas de révolution. Cette vérité élémentaire que est ce qu'en fait Ester Vivas? Rien, elle l'ignore, elle chante des louanges au spontanéisme au lieu de montrer la vraie nécessité.
Et la tirade sur "l'amérique Latine" n'est que du vent. Ou elle prétend que les Chavez, Correa, Morales sont une alternative pour les travailleurs latino-américains? elle se saoule de sa propre incompréhension ou elle n'a rien à faire de la classe ouvrière et des travailleurs.
C'est la ligne des PCs, des Cubains (pour défendre leur pays) mais des travailleurs?
Elle nous sert des phrases, elle en a l'habitude.
Pourquoi pas d'ailleurs? Le grave est faire de caisse de résonance pour de tels articles qui inévitablement semeront la désilusion et le découragement au lieu de montrer la voie nécessaire.Inattendue, intempestive et non planifiée, ainsi se présente l’indignation. On l’a vu en Tunisie, en Egypte, en Islande, dans l’Etat espagnol et plus récemment en Turquie. Et aujourd’hui au Brésil. (Vive la non planification...des foutaises, "l'intenpestif" (c'est quoi ça?.), "l'inantendue" ..qu'elle parle pour elle même...moi, cela fait des décennies que j'agis pour que cela arrive, mais plus que ça...)
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
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