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Message  Copas Mar 26 Avr - 20:44

à force de crier sur le sujet ils se réveillent, mais dieux, il y a vraiment du boulot...

Je ne parle pas du mec sympa qui parle d'avancer sur 2 jambes, institutions et luttes... Ca ne rajeunit pas , ça me rappelle les c.... dans le PC où c'était la même formule qui était avancée aux camaros pour leur faire digérer des choses.

Pour le reste un embryon de compréhension commence à se faire jour, mais on est loin du compte. Ils n'ont aucune idée de ce qu'est un parti de masse...
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Message  Marco Pagot Mer 27 Avr - 13:33

On a qu'à toujours en écrire une, camarade Cool Razz
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Message  chejuanito Mer 27 Avr - 17:45

Marco Pagot a écrit:On a qu'à toujours en écrire une, camarade Cool Razz
ça me paraitrait déjà plus constructif.
Je ne suis pas d'accord avec plein de choses dans les textes que j'ai eu le temps de lire, mais d'une part ces textes ont l'avantage d'exister et de permettre de discuter à partir de quelque chose (et non pas de calquer les débats stratégiques sur les débats tactiques conjoncturels comme c'est trop souvent le cas au NPA), et d'une autre part j'ai le respect de mettre les désaccords que j'ai sur le dos de désaccords de fond, de différends politiques, pas sur le dos d'une compréhension embryonnaire ou sur le fait que ces camarades n'auraient aucune idée de ce qu'est un parti de masse.
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Message  fée clochette Mer 27 Avr - 18:05

chejuanito a écrit:Je ne suis pas d'accord avec plein de choses dans les textes que j'ai eu le temps de lire, mais d'une part ces textes ont l'avantage d'exister et de permettre de discuter à partir de quelque chose (et non pas de calquer les débats stratégiques sur les débats tactiques conjoncturels comme c'est trop souvent le cas au NPA), et d'une autre part j'ai le respect de mettre les désaccords que j'ai sur le dos de désaccords de fond, de différends politiques, pas sur le dos d'une compréhension embryonnaire ou sur le fait que ces camarades n'auraient aucune idée de ce qu'est un parti de masse.

j'ai strictement rien compris Question Question scratch
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Message  Copas Jeu 28 Avr - 19:58

Marco Pagot a écrit:On a qu'à toujours en écrire une, camarade Cool Razz

+

chejuanito Hier à 17:45

Marco Pagot a écrit:On a qu'à toujours en écrire une, camarade Cool Razz


ça me paraitrait déjà plus constructif.
Je ne suis pas d'accord avec plein de choses dans les textes que j'ai eu le temps de lire, mais d'une part ces textes ont l'avantage d'exister et de permettre de discuter à partir de quelque chose (et non pas de calquer les débats stratégiques sur les débats tactiques conjoncturels comme c'est trop souvent le cas au NPA), et d'une autre part j'ai le respect de mettre les désaccords que j'ai sur le dos de désaccords de fond, de différends politiques, pas sur le dos d'une compréhension embryonnaire ou sur le fait que ces camarades n'auraient aucune idée de ce qu'est un parti de masse.

Sympa, pour la première remarque j'essaye de construire depuis quelques années là dessus (avec des défauts mais j'essaye) et ça fait longtemps que j'attaque là dessus et ils se réveillent maintenant mais pour refermer le débat stratégique sur "qu'est ce qu'on va faire comme unité avec les réformistes", "euh pardon, la gauche radicale."

La question est fort mal posée.

par conter c'est vrai il y a de vraies avancées dans ce que disent une partie sur les questions de classe, la comprehension de ce qui se passe dans des franges radicalisées et peu politisées, pourquoi la bataille se déroule entre nous et le FN au fond, mais on est encore très loin du compte et il faut remettre à l'endroit les questions de l'état et des institutions, afin de comprendre finement le processus qui conduisirent la totalité des partis rentrés pour changé les institutions, se faire retourner par elles.

Comprendre n'est pas qu'une question d'analyse de discours et de programmes, mais de genèse de couches sociales qui s'autonomisent par rapport à leur mandants, dans un contexte d'institutions non neutres et de deux grandes classes qui s'affrontent, etc

Les rappels à Gramsci, à Luxembourg, sont souvent ambivalents.

La question du débat sur la stratégie intervient alors que les manœuvres n'ont jamais cessé pour que ce débat ne se mène pas dans le NPA. J'en reconnais au moins un qui m'a dit que ce n'était pas le moment au moment où ça l'était (et toujours en dessous il y a la question du courant réformiste dans le NPA qu'on ne veut pas peiner, même si le NPA a surtout perdu sur sa gauche, le réformiste vaut plus cher).

Il y a des questions sur le débat stratégique qui sont soulevées qui font de grands doutes sur la stratégie portée qui ne dit pas ce qu'elle et qui fait ce qu'elle ne dit pas. Est-elle justification d'une ligne en zigzags ?
Une partie des mots et expressions portées par certains de nos amis sont ceux que j'ai utilisé ces 2 dernières années , pour dire par là que ce débat et les propositions ne sont pas nouvelles, mais que ces débats auraient dû être portés dans le prolongement du congrès de fondation pour approfondir le virage de la création du parti.
Mais ce ne fut pas ce qui s'est passé, il fallait éviter les débats de fond car on aurait vu tout de suite qu'il y avait une contradiction de fond avec là où le courant principal et la fraction de droite du NPA ont amené ce parti, à d'énormes difficultés, en prenant un cours totalement inverse de sa formation (électoralisme, les nouilleries sur marcher sur ses deux jambes, etc). Et surtout on ne voulait pas que les réformistes claquent la porte (résultats ils n'ont cessé de la claquer en groupes, en ligues en processions)

Là, encore une fois sur le congrès qui s'est déroulé avec trop de retard, sans rien décider , tout a été fait pour éviter le débat stratégique (et si j'ai un gros reproche à faire la position 2 c'est cela, de s'être mise en position d'amender ce qui ne l'était pas car non fondé sur une stratégie, mais c'est une autre discussion qui ne m'a pas empêché de soutenir cette position).
Sans compter que ce débat démarre sans être pris réellement en charge par l'organisation, c'est encore le canal bis historique qui contourne...

Et bien sur j'encourage tout le monde à s'occupper de cette discussion sur la stratégie...

Mais ce débat doit être lancé à vive allure et s'accompagner rapidement d'une remise sur les rails du NPA
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Message  Toussaint Jeu 28 Avr - 20:41

il fallait éviter les débats de fond car on aurait vu tout de suite qu'il y avait une contradiction de fond avec là où le courant principal et la fraction de droite du NPA ont amené ce parti, à d'énormes difficultés, en prenant un cours totalement inverse de sa formation (électoralisme, les nouilleries sur marcher sur ses deux jambes, etc). Et surtout on ne voulait pas que les réformistes claquent la porte (résultats ils n'ont cessé de la claquer en groupes, en ligues en processions)

C'est en effet l'impression que cela donnait vu de dehors. Mais cela remontait à feue la LCR. Et je ne me souviens pas trop de Sammy essayant de clarifier les choses. Le voir signer avec Léon, c'est amusant.

remise sur les rails du NPA

Quels rails? La SFQI? Parce que si je suis un peu ce qui est dit, on drait que l'on est revenu au niveau de la LCR pour les effectifs, avec en plus une perte de visibilité et un sacré gaspillage de crédibilité, en partie déjà dilapidé, certes, mais avec en moins un corpus théorique quand même plus consistant que les "principes fondateurs", pas mal mais à l'usage insuffisamment précis (tout y était mais formulé de façon à pouvoir être tordu dans tous les sens). On l'a bien vu sur plusieurs questions, où les copains faisaient de grands rappels sur les acquis et les positions, les débats dans... la Ligue. Avec par ailleurs le même jargon pas plus précis à vrai dire vul'évolution de la LCR, que menvussa qualifiait bien de "centriste" (au sens que lui donnait la tradition léniniste), mais rempli d'arguments d'autorité théorique... Ce qui était contradictoire avec les discours de fondation et ne pouvait manquer de produire le contraire de l'effet espéré.

Alors, oui, quels rails? Exactement, pour un parti où l'on parlait de libertarisme et de gévarisme au moment de sa fondation? Est-ce que tu penses qu'il faut reprendre le débat sur "quel parti pour quelle révolution?" Parce que l'anticapitalisme défini par les "principes fondateurs", c'est un courant révolutionnaire. Dans les faits, cela ne peut être autre chose, le Che dirait sans doute qu'il y a anticapitalisme révolutionnaire socialiste ou caricature d'anticapitalisme. Dans la pratique, cela me donnait l'impression que depuis la chute de l'URSS, les mots de "transformation sociale", de "gauche de mouvement", voire "mouvementiste", de "gauche de la gauche", de "100% à gauche" étaient des tentatives plutôt gauches en fait, de ne pas prononcer les mots qui fâchent la volaille centriste que l'on cherche à plumer. Ou qui effarouche l'air du temps. Dans le début des années 90, je me rappelle de PF Grond expliquant qu'il "ne fallait plus parler de révolution" (sic!) parce que c'était devenu "incompréhensible". Au bout du compte, on a fini par faire de la LCR un petit NPAavant la lettre, avec pour conséquence la disparition de la politique de formation. La LC et la LCR étaient le parti des petites brochures et des stages de formation. Elle était devenue une petite auberge espagnole, avec la théorie réservée à Crititque Co, souvent illisible, voire à Contretemps, pas forcément mieux.

C'est bien de jeter Lénine et Trotsky par dessus l'épaule, et notamment le premier, de jeter "l'état et la révolution", "Que faire" et de se rallier peu ou prou dans les faits à des conceptions du parti révolutionnaire qu'Octobre avait balayées, avec en corollaire un flou grandissant sur la nature de la révolution (Ah, les débats sur la violence!!!...). Ou est-ce l'inverse? Je n'ai pas les moyens d'y répondre, mais je me suis toujours demandé du fond de ma simplicité d'esprit pourquoi une orga trotskyste avait été à ce point désarçonnée par l'écroulement du stalinisme et la restauration capitaliste que Trotsky avait parfaitement anticipée, écrite noir sur blanc 55 ans auparavant. Je n'ai rien vu d'alternatif à la théorie léniniste du parti. Et jeter une théorie sur laquelle on s'est construit sans en élaborer une autre, en se jetant à corps perdu dans une "expérimentation", c'était risqué. A la limite, une orga hyper-cohérente et soudée (LO?) peut se jeter dans une expérimentation en gardant son indépendance de fraction. Kergoat disait d'ailleurs que le jour où serait créé le parti anticapitaliste relarge qu'il proposait, il faudrait que les trotskystes et les marxistes-révolutionnaires y fonctionnent en fraction bolchevique hyper-disciplinée faute de quoi ce parti divaguerait. La LCR n'était plus déjà depuis longtemps un parti cohérent. Pour mémoire, il y avait encore Picquet à la direction de Rouge peu de temps avant que le tournant final soit pris. Et cela faisait belle lurette que lui et Robert développaient des thèses ouvertement républicaines, très, très éloignées de toute tradition révolutionnaire. On aurait dit que pour beaucoup, ce n'était pas le cycle d'Octobre qui s'était fermé, mais les conceptions du courant qui avait fait Octobre qui étaient périmées. Perso, je n'ai jamais vu uen explication satisfaisante de al nécessité des abandons théoriques sur la nature du parti révolutionnaire, la dictature du prolétariat et bien d'autres choses. Certes, on n'a pas à parler sans arrêt d'aliénation, d'idéologie bourgeoise ou de dictature d prolétariat, cesont des concpts philosophioques, théoriques qui n'ont pas forcément leur place dans l'agitation et la propagande quotidiennes. Mais les passer par pertes et profits? J'ai vu la perte, je m'interroge sur les profits. Quant aux "partis larges", à chaqque coup on nous explique qu'on va plumer la volaille centriste, et à chaque fois, c'est les révolutionnaires qui finissent par sortir une main devant, une main derrière.

Bon, je reconnais, je suis un peu dinosaure, mais je dirai comme JF Vilar: je suis communiste, révolutionnaire et je ne vois pas pourquoi je m'en dédirais, ni pourquoi je cesserais de le dire. Rien à ce jour ne m'a imposé de renoncer à ces perspectives. Et surtout pas la déroute stalinienne, elle n'a fait que confirmer dans ses grandes lignes le cadre d'analyse qui était le nôtre. Ah, oui, le capitalisme d'état? Bof, outre que je n'ai jamais pris au sérieux ce truc, dans les faits, ce ne sont pas forcément les camarades qui professent cette théorie qui semblent les plus enclins à jeter le bébé avec l'eau du bain. Pour le reste, en fait je crois que sans théorie révolutionnaire, il n'y a ni parti révolutionnaire ni révolution socialiste. Et je ne fais pas confiance aux auberges espagnoles pour réinventer la théorie révolutionnaire. Et si la crise de l'humanité se réduit plus que jamais à l'absence de direction révolutionnaire, il me semble que la crise du NPA est aussi celle d'un projet ambigu en des temps qui exigent de la clarté. Mais remettre sur des rails? Les rails ont été enlevés, du moins je crois.


Dernière édition par Toussaint le Jeu 28 Avr - 21:27, édité 3 fois
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Message  gérard menvussa Jeu 28 Avr - 20:48

Sans compter que ce débat démarre sans être pris réellement en charge
par l'organisation, c'est encore le canal bis historique qui
contourne...

Le probléme c'est que le canal "non bis" de la direction n'a visiblement pas envie de ce débat. Déja parce qu'elle n'est pas convaincue de l'importance d'avoir un débat "construit" sur le genre de question (elle préfère de loin le "on apprend à marcher en marchant")

On peut remarquer que tout le "canal bis historique" s'est fait ejecter de la direction du npa : samy, sabado, Léon Cremieux... Pour l'instant, le seul a "rester" c'est Krivine (pour combien de temps ?) Ce qui ne poserait (en tout cas à moi) aucun probléme si le bilan des remplaçants était positif. Ce qui n'est pas le cas...

Maintenant, le "canal bis historique" a raison de rappeler (avec plus ou moins d'acrimonie) le vide intersidéral au niveau de la stratégie de la "gauche" du npa...
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Message  Copas Jeu 28 Avr - 21:56

Sauf que dans ceux que tu cites il y en a un qui se débattait dans tous les sens pour qu'il n'y ait pas débat stratégique.

Maintenant il avance quelque part avec une orientation douteuse sur le rapport aux institutions (Louise Michel doit en faire des sauts de carpes dans sa tombe).

Toutefois, tout cela est une façon de débattre dans un petit cercle inaccessible aux militants, où les tractations et les virages se font. Du moins c'est l'impression qu'on en a quand on ne fait pas partie du sérail.

Sur la question de la gauche, on peut dire que le courant 4 a une stratégie ouverte et non dissimulée, la position 2 c'est plus compliqué car ils semblent partir d'une stratégie implicite qu'ils imaginent partagée par tout le monde, et ils ont tord là dessus. Sans compter bien sur qu'ils faudra bien des novations et des percées politiques et pratiques, puisque les pratiques du passé n'ont pas permis la percée.

J'encourage ceux qui ont amorcé ce débat à aller jusqu'au bout de celui-ci et d'en tirer des conclusions valides et pratiques. Après il faudra bien faire le tri.

Mais il faut avouer que quand on n'est pas dans le sérail on a vraiment l'impression d'un théâtre d'ombres indigeste (d'où mon choix de souvent bombarder de l'extérieur vu que du dedans c'est souvent impossible).

Sur la P2 et leurs convictions implicites quelque part qu'il y aurait un même fond stratégique non dit et qu'on a affaire là à des questions d'amendements et de travail de convictions je pense qu'ils ont tord. Tord de penser qu'il existe quelque part un même fond stratégique (alors qu'on voit déjà s'amorcer des conceptions qui posent problème sur les institutions depuis un moment surtout chez les phénix).

La P2 a un fond stratégique implicite qu'elle poursuit en s'imaginant qu'on parle de modalités techniques de celui-ci (ce qui n’empêche pas des batailles féroces) mais réagit sainement sur la question des alliances avec les petits partis réformistes. Quand les réflexes sont bons c'est déjà pour moi un point de départ.

Mais il faudra vraiment une analyse sérieuse des classes sociales en présence, leurs évolutions fondamentales (numériques, couches sociales dedans, homogénéisations), le contexte international de ces évolutions, la question de la liquidation de la plupart des classes intermédiaires + celle de la paysannerie, les contrôles sur les reliquats de ces petites classes par la classe dominante qui les ravalent au rang de semi-salariés, le laminage des couches sociales privilégiées de la classe ouvrière au sens moderne du terme, etc

Analyser les réactions de la classe populaire et des couches sociales qui la composent, leurs faiblesses organisationnelles et politiques nées des défaites cumulées du mouvement ouvrier et les contreparties en termes de points forts de cette classe (+ homogène dans ses conditions d’existence, beaucoup plus puissante numériquement, et moins quadrillée par le réformisme organisé, etc).

Ces grandes évolutions dessinent le contexte dans lequel se pose le débat stratégique pour ceux qui veulent une révolution construisant le pouvoir démocratique des travailleurs.

La percution de l'accélération de la crise du capitalisme et le choix du capitalisme de restaurer violemment les taux de profit (c'est à dire un choix qui n'est pas roosveltien) crée ce contexte particulier, de chien.

Le retour des appareils d'état à leurs cœurs de métier fait de la peine à voir mais il faut être lucide là dessus. Les leçons historiques du XXeme siècle sur la nomenclaturisation au travers des institutions telles qu'elles sont , ont été de formidables machines à laver des organisations de la classe ouvrières.

Ces organisations au niveau politique ont été balayées de la classe ouvrière . Le PS n'y est plus, car il est bourgeois de tous points de vue. Mais même les petits partis réformistes (PC et PG) n'existent plus du tout parmi les travailleurs. Leurs seules influences sont chez les vieux travailleurs et dans des segments très étroits de la classe.

Les syndicats sont en très mauvais état, 10 écuries concurrentes, plus de permanents directs et indirects de ce que le me suis laissé dire que les syndicats allemands hyper bureaucratisés (à vérifier quand même). Le plus gros syndicat français a 500 000 adhérents, le plus gros syndicat italien 5 000 000 d’adhérents (et ce n'est pas le seul).
Ce contexte doit être mis en relation avec les batailles de résistance considérables qui existent en France depuis presque 10 ans. Tous les deux ans il y a de fortes secousses et la dernière fut la plus grosse depuis 68.

On peut donc en conclure qu'il existe encore un potentiel considérable de résistance qui contraste avec l'écroulement des organisations des travailleurs, politiques et syndicales. La désorganisation et la faiblesse politique , et ce potentiel, font que les hauts des luttes sont toujours plus hauts et les bas toujours plus bas.

Ceci doit être éclairci et vérifié.

La discussion stratégique se situe dans le projet de fond , l'objectif et comment y aller, ça implique de tenir compte de ces contextes.

et on doit en tirer toutes les conclusions , rapidement,
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Message  Copas Jeu 28 Avr - 22:11

remise sur les rails du NPA



Quels rails? La SFQI? Parce que si je suis un peu ce qui est dit, on drait que l'on est revenu au niveau de la LCR pour les effectifs, avec en plus une perte de visibilité et un sacré gaspillage de crédibilité, en partie déjà dilapidé, certes, mais avec en moins un corpus théorique quand même plus consistant que les "principes fondateurs", pas mal mais à l'usage insuffisamment précis (tout y était mais formulé de façon à pouvoir être tordu dans tous les sens). On l'a bien vu sur plusieurs questions, où les copains faisaient de grands rappels sur les acquis et les positions, les débats dans... la Ligue. Avec par ailleurs le même jargon pas plus précis à vrai dire vul'évolution de la LCR, que menvussa qualifiait bien de "centriste" (au sens que lui donnait la tradition léniniste), mais rempli d'arguments d'autorité théorique... Ce qui était contradictoire avec les discours de fondation et ne pouvait manquer de produire le contraire de l'effet espéré.

Le ver était dans le fruit dans la LCR. L'ouverture théorique n'a pas fonctionné

Mais c'était la contrepartie d'être un petit courant développant des travers forcement pathologiques.

Il n'y a qu'à voir combien une partie des ex-LCR se cramponnent à la relation amour-répulsion avec les débris des anciens grands partis de travailleurs. Ils les surestiment car ça leur permet de reconstruire une vieille relation et des routines de batailles qui datent du temps de la puissance du PC dans la classe ouvrière. Je parle bien sur d'une partie seulement.

Une autre partie des feu-LCR a rejoint le réformisme directement (Picquet etc).

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Message  Invité Jeu 28 Avr - 22:52

Copas a écrit:Sauf que dans ceux que tu cites il y en a un qui se débattait dans tous les sens pour qu'il n'y ait pas débat stratégique.

Maintenant il avance quelque part avec une orientation douteuse sur le rapport aux institutions (Louise Michel doit en faire des sauts de carpes dans sa tombe).

Toutefois, tout cela est une façon de débattre dans un petit cercle inaccessible aux militants, où les tractations et les virages se font. Du moins c'est l'impression qu'on en a quand on ne fait pas partie du sérail.

Sur la question de la gauche, on peut dire que le courant 4 a une stratégie ouverte et non dissimulée, la position 2 c'est plus compliqué car ils semblent partir d'une stratégie implicite qu'ils imaginent partagée par tout le monde, et ils ont tord là dessus. Sans compter bien sur qu'ils faudra bien des novations et des percées politiques et pratiques, puisque les pratiques du passé n'ont pas permis la percée.

J'encourage ceux qui ont amorcé ce débat à aller jusqu'au bout de celui-ci et d'en tirer des conclusions valides et pratiques. Après il faudra bien faire le tri.

Mais il faut avouer que quand on n'est pas dans le sérail on a vraiment l'impression d'un théâtre d'ombres indigeste (d'où mon choix de souvent bombarder de l'extérieur vu que du dedans c'est souvent impossible).

Sur la P2 et leurs convictions implicites quelque part qu'il y aurait un même fond stratégique non dit et qu'on a affaire là à des questions d'amendements et de travail de convictions je pense qu'ils ont tord. Tord de penser qu'il existe quelque part un même fond stratégique (alors qu'on voit déjà s'amorcer des conceptions qui posent problème sur les institutions depuis un moment surtout chez les phénix).

La P2 a un fond stratégique implicite qu'elle poursuit en s'imaginant qu'on parle de modalités techniques de celui-ci (ce qui n’empêche pas des batailles féroces) mais réagit sainement sur la question des alliances avec les petits partis réformistes. Quand les réflexes sont bons c'est déjà pour moi un point de départ.

Mais il faudra vraiment une analyse sérieuse des classes sociales en présence, leurs évolutions fondamentales (numériques, couches sociales dedans, homogénéisations), le contexte international de ces évolutions, la question de la liquidation de la plupart des classes intermédiaires + celle de la paysannerie, les contrôles sur les reliquats de ces petites classes par la classe dominante qui les ravalent au rang de semi-salariés, le laminage des couches sociales privilégiées de la classe ouvrière au sens moderne du terme, etc

Analyser les réactions de la classe populaire et des couches sociales qui la composent, leurs faiblesses organisationnelles et politiques nées des défaites cumulées du mouvement ouvrier et les contreparties en termes de points forts de cette classe (+ homogène dans ses conditions d’existence, beaucoup plus puissante numériquement, et moins quadrillée par le réformisme organisé, etc).

Ces grandes évolutions dessinent le contexte dans lequel se pose le débat stratégique pour ceux qui veulent une révolution construisant le pouvoir démocratique des travailleurs.

La percution de l'accélération de la crise du capitalisme et le choix du capitalisme de restaurer violemment les taux de profit (c'est à dire un choix qui n'est pas roosveltien) crée ce contexte particulier, de chien.

Le retour des appareils d'état à leurs cœurs de métier fait de la peine à voir mais il faut être lucide là dessus. Les leçons historiques du XXeme siècle sur la nomenclaturisation au travers des institutions telles qu'elles sont , ont été de formidables machines à laver des organisations de la classe ouvrières.

Ces organisations au niveau politique ont été balayées de la classe ouvrière . Le PS n'y est plus, car il est bourgeois de tous points de vue. Mais même les petits partis réformistes (PC et PG) n'existent plus du tout parmi les travailleurs. Leurs seules influences sont chez les vieux travailleurs et dans des segments très étroits de la classe.

Les syndicats sont en très mauvais état, 10 écuries concurrentes, plus de permanents directs et indirects de ce que le me suis laissé dire que les syndicats allemands hyper bureaucratisés (à vérifier quand même). Le plus gros syndicat français a 500 000 adhérents, le plus gros syndicat italien 5 000 000 d’adhérents (et ce n'est pas le seul).
Ce contexte doit être mis en relation avec les batailles de résistance considérables qui existent en France depuis presque 10 ans. Tous les deux ans il y a de fortes secousses et la dernière fut la plus grosse depuis 68.

On peut donc en conclure qu'il existe encore un potentiel considérable de résistance qui contraste avec l'écroulement des organisations des travailleurs, politiques et syndicales. La désorganisation et la faiblesse politique , et ce potentiel, font que les hauts des luttes sont toujours plus hauts et les bas toujours plus bas.

Ceci doit être éclairci et vérifié.

La discussion stratégique se situe dans le projet de fond , l'objectif et comment y aller, ça implique de tenir compte de ces contextes.

et on doit en tirer toutes les conclusions , rapidement,
Sans vouloir te peiner, il me semble que tu ramènes un peu trop les choses à la valeur numérique en éludant la valeur qualitative. Prenons effectivement le syndicalismes anglo-saxons et teuton, il est d'un niveau numérique incomparablement plus élevé que le syndicalisme français, hors que constate t'on sur le niveau de luttes et la défense des acquis et je ne parle même pas d'offensive. Le nombre ne fait pas nécessairement la force d'une organisation, ainsi en va t'il du syndicalisme allemand en particulier où les acquis de la classe ouvrière allemande ont été passés à la lessiveuse capitaliste en moins de temps qu'ailleurs. Quelle réflexion un Copas allemand pourrait avoir sur la question ? Probablement un raisonnement inverse du tien en lorgnant sur la puissance et la répétition des manifestations en France par exemple. Et quelle conclusion pourrait-il en tirer ? Que le nombre ... est un nombre et ne renseigne en rien sur sa valeur qualitative !

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Message  Roseau Jeu 28 Avr - 23:31

La réflexion juste de Loriot rappelle que le syndicalisme peut se contenter d'être de" service" plus que de lutte.

Ensuite, question à qui saura: n'existe-t-il pas encore dans certains pays une inscription automatique au syndicat ("closed shop" en anglais) ?

Par ailleurs

Copas: La percution de l'accélération de la crise du capitalisme et le choix du capitalisme de restaurer violemment les taux de profit (c'est à dire un choix qui n'est pas roosveltien) crée ce contexte particulier, de chien.

En fait, ce n'est pas un choix. C'est la logique de la mondialisation. Chaque territoire tente d'attirer les capitaux en diminuant les coûts de production, notamment les salaires. Cela déprime la demande ? Peu importe, chaque territoire s'organise pour exporter. Mais alors la demande extérieurs ne peut croitre indéfiniment ?
Exact, mais l'endettement, notamment des Etats-Unis, y rémédie en partie. Jusqu'à la crise, dans laquelle nous sommes (entrés seulement).

Il est devenu très difficile au capital de faire une politique 'rooseveltienne', pour être clair pour tout le monde, de relance de l'emploi et de la production, donc de la consommation par augmentation des dépenses publiques. Il faudrait pour cela restreindre les échanges de marchandises, car sinon la demande se porte facilement sur des marchandises importées. Ce protectionnisme s'est fait, dans les 30, mais a un prix sur l'activité, et surtout, la bourgeoisie n'en veut pas. La fraction du capital qui domine est totalement transnationalisé, elle ne peut envisager de rompre les flux de biens , services et capitaux internes aux multinationales.


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Message  gérard menvussa Ven 29 Avr - 9:10

il y a surtout sur le plan syndical la question des "déserts syndicaux" croissants, qui n'est pas sans interroger sur les mutations du mouvement ouvrier "large", et qui constitue une des parts des interrogations à avoir. Jusque dans les années 60, l'organisation syndicale était "l'organisation de base" de la classe, celle que tu rencontrais quasi immanquablement ! Maintenant faut bosser dans une administration ou une grosse boite, et encore... Si tu es précaire dans une administration tu as de forte chance de te faire envoyer chier par le "responsable syndical"... Expérience personnelle ! Et je me suis laissé dire que c'était la même chose pour les grosses boites quand tu fait de l'intérim ou de la sous traitance...
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Message  sylvestre Ven 29 Avr - 10:16

Toussaint a écrit:
C'est en effet l'impression que cela donnait vu de dehors. Mais cela remontait à feue la LCR. Et je ne me souviens pas trop de Sammy essayant de clarifier les choses. Le voir signer avec Léon, c'est amusant.

Signer quoi ?
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Message  Invité Ven 29 Avr - 11:51

gérard menvussa a écrit:il y a surtout sur le plan syndical la question des "déserts syndicaux" croissants, qui n'est pas sans interroger sur les mutations du mouvement ouvrier "large", et qui constitue une des parts des interrogations à avoir. Jusque dans les années 60, l'organisation syndicale était "l'organisation de base" de la classe, celle que tu rencontrais quasi immanquablement ! Maintenant faut bosser dans une administration ou une grosse boite, et encore... Si tu es précaire dans une administration tu as de forte chance de te faire envoyer chier par le "responsable syndical"... Expérience personnelle ! Et je me suis laissé dire que c'était la même chose pour les grosses boites quand tu fait de l'intérim ou de la sous traitance...
Expérience contre expérience, dans ma boite et sur nos postes de travail parce que c'est plus simple pour eux, tout le personnel est amené à voir les responsables syndicaux pour un problème ou un autre, personnel s'entendant des CDI au CDD, en passant par les intérimaires, les prestataires de service et le personnel de nettoyage d'une boite extérieure. Chacun d'eux sait où nous trouver et ne se gène pas pour le faire ! On a eu tous les cas de figure. Quoiqu'il en soit les déserts syndicaux sont la résultante de la fragmentation des grosses entreprises en myriades de petite unité, de sous-traitance ou de boites de prestation. Sur ce plan, le patronat a habilement manœuvré en divisant la classe ouvrière. Monter un syndicat dans une structure de moins de 100 salariés par exemple (une majorité de boite) ce n'est pas la même histoire que dans une grosse boite.
Méfiance sur les impressions personnelles !

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Message  gérard menvussa Ven 29 Avr - 13:01

Je suis parfaitement d'accord avec ta conclusion ! D'aprés le ministère de l'économie, l'emploi dans les boites de moins de 50 salariés concerne 40 % des salariés, soit autant que dans les boites de plus de 250 employés ! Alors que 50 est un seuil important pour l'implantation syndicale (obligation d'un CE)...
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Message  Toussaint Ven 29 Avr - 17:49

Si tu es précaire dans une administration tu as de forte chance de te faire envoyer chier par le "responsable syndical"...

Lorsque, comme dans l'EN, les syndicats ne font pas carrément barrage à la titularisation des contractuels.

Signer quoi ?

Au temps pour moi, en effet, Léon a signé avec Sabado. Cela m'étonnait, aussi.
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Message  Invité Ven 29 Avr - 18:02

Toussaint a écrit:
Si tu es précaire dans une administration tu as de forte chance de te faire envoyer chier par le "responsable syndical"...

Lorsque, comme dans l'EN, les syndicats ne font pas carrément barrage à la titularisation des contractuels.

Signer quoi ?

Au temps pour moi, en effet, Léon a signé avec Sabado. Cela m'étonnait, aussi.
C'est vraiment une tare chez certains que de généraliser des situations qu'ils ont connues ; une tare qui plus est contraire à l'esprit qui devrait prévaloir chez un militant ouvrier.
Oui il y a des syndicats qui ne font pas leur boulot dans le public comme dans le privé. Mais oui il y a des syndicats qui font leur boulot dans le public comme dans le privé et dire de manière générale par exemple "Dans l'IEN, LES syndicats ..." est un crapulerie !
Je connais des tas de boites où les syndicalistes se battent comme des chiens par exemple pour faire requalifier les contrats précaires en CDI. Je connais aussi des tas de boites où les syndicalistes sont sollicités par des travailleurs ne faisant pas partie de l'effectif et cela pose parfois des problèmes du fait de la diversité des conventions et peut amener à faire ou dire des conneries par méconnaissance.
Plein le cul de ces militants soi-disant ouvrier qui généralise à tout bout de champ, qui prennent les sondages pour des analyses sérieuses, etc ..

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Message  ulm Ven 29 Avr - 18:25

Pour donner un exemple concret de syndicaliste de l' enseignement qui se "creve le cul" pour requalifier les precaires.

Oui il y a des syndicats qui ne font pas leur boulot dans le public comme dans le privé. Mais oui il y a des syndicats qui font leur boulot dans le public comme dans le privé et dire de manière générale par exemple "Dans l'IEN, LES syndicats ..." est un crapulerie !
Je connais des tas de boites où les syndicalistes se battent comme des chiens par exemple pour faire requalifier les contrats précaires en CDI. Je connais aussi des tas de boites où les syndicalistes sont sollicités par des travailleurs ne faisant pas partie de l'effectif et cela pose parfois des problèmes du fait de la diversité des conventions et peut amener à faire ou dire des conneries par méconnaissance.[/quote

quote]Angers : Les Prud'hommes sanctionnent l'Éducation nationale

Le lycée David-d'Angers, qui dans l'affaire n'est que le prête-nom de l'inspection académique du Maine-et-Loire, a été condamné à verser à chacun des 28 salariés qui le poursuivaient devant les Prud'hommes une somme d'environ 14 000 euros, pour licenciement abusif et non-respect de ses obligations de formation.

En 2006, l'Éducation nationale avait embauché plus de 30 000 personnels précaires pour apporter une aide administrative aux directeurs d'école. Pour ces embauches, l'État a eu recours à des contrats aidés, les contrats d'avenir (CAV), mis en place quelques mois plus tôt. Ces contrats sont de droit privé et non de droit public, ce qui théoriquement exclut les services de l'État de ce dispositif. Mais l'État ne s'était pas gêné pour y recourir, d'autant qu'il s'agissait, un an avant la présidentielle de 2007, de faire diminuer artificiellement les chiffres du chômage.

Ces personnels ont donc été recrutés comme emplois de vie scolaire (EVS) pour 26 heures par semaine, avec un salaire mensuel d'environ 900 euros net par mois, pour un premier contrat d'un an renouvelable deux fois pour la majorité d'entre eux. Ils ont été affectés dans des écoles, mais leur employeur officiel était le chef d'établissement d'un collège ou d'un lycée, l'Éducation nationale en tant que telle ne pouvant pas recruter des contrats de droit privé.

En Maine-et-Loire, plus de 300 EVS ont ainsi été recrutés. Leur contrat d'avenir prévoyait explicitement une obligation de formation à la charge de l'employeur, dans la perspective de leur réinsertion professionnelle. Ils ont à plusieurs reprises manifesté pour revendiquer leur embauche définitive et pour exiger le respect de l'obligation de formation.

Fin 2009, ces travailleurs, qui avaient épuisé leurs possibilités de renouvellement, ont perdu leur emploi. Ils ont alors décidé, avec l'appui de la FSU, de la CGT et de SUD, de porter plainte devant les Prud'hommes. Ils demandaient une indemnisation pour le préjudice que constituait cette absence de formation, mais aussi une requalification de leur contrat en contrat à durée indéterminée, en raison du non-respect par l'employeur d'une disposition essentielle prévue par le contrat de travail.

Lors de la première audience des Prud'hommes d'Angers consacrée à cette affaire, le procureur de la République s'est déplacé en personne pour présenter au nom du préfet de Maine-et-Loire un « déclinatoire de compétence » : il s'agit d'une possibilité pour le préfet de contester la compétence d'une juridiction, prévue par une ordonnance de... Charles X en 1828 ! En l'occurrence, le préfet demandait le dessaisissement des Prud'hommes au profit du tribunal administratif de Nantes, au prétexte que l'employeur était de droit.

Les Prud'hommes ont refusé et se sont déclarés compétents. L'État a alors « élevé le conflit » devant une juridiction composée à parité de juges à la Cour de cassation et au Conseil d'État. Ce tribunal a confirmé la compétence des Prud'hommes. Cette obstination à transférer cette affaire montre que les services de l'État se savaient dans leur tort sur la question de la formation et redoutaient manifestement la requalification des contrats en CDI.

Finalement le conseil des prud'hommes a condamné l'employeur à verser 4 000 euros par personne pour absence de formation, à requalifier tous les contrats en CDI (ce qui ouvre droit à environ 3 000 euros d'indemnités) et à verser aux 26 EVS concernés environ 6 000 euros d'indemnité pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse. L'employeur est par ailleurs condamné aux dépens et à verser 900 euros par salarié pour leurs frais d'avocat.

Deux des 28 EVS sont encore en poste dans une école à ce jour. Elles voient donc leur contrat transformé en CDI.

Ce jugement fait beaucoup de bruit dans l'Éducation nationale. Au final, il pourrait concerner plusieurs dizaines de milliers de membres du personnel. Il n'est donc pas dit que l'État en ait fini avec cette affaire.

Les services de l'État emploient près d'un million de personnes en emploi précaire, contractuels ou vacataires, corvéables à merci. Que l'État soit sanctionné pour avoir utilisé de manière illégale des contrats précaires est un juste retour des choses.

Correspondant LO

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Message  gérard menvussa Ven 29 Avr - 19:57

qu'il y ait des syndicalistes qui "font leur boulot", c'est vrai ! Mais c'est comme des tas de choses dans la "vraie vie" : les trains qui arrivent à l'heure c'est normal, ceux qui sont en retard, ça fait gueuler ! Je pense qu'il y a tout un boulot à faire dans les "petites boites", devenues des "déserts syndicaux" (ce n'étais pas forcément le cas dans les années 70) avec les précaires, etc. Il se trouve que je pourrait être d'accord sur le fait que "le quantitatif" ne remplace pas le qualitatif, mais quand même ! En dela d'une certaine limite, on touche à l'os... La question du "syndicat", rouage de base de l'organisation ouvrière est il me semble centrale dans la question stratégique (qui est quand même le sujet) Et la dessus, le syndicalisme "organisation de base" des travailleurs, ce n'est plus vrai en france : voir les chiffres de syndicalisation dans l'ue

Pays
Pourcentage de salariés syndiqués (%)
Finlande*

71
Suède

71
Danemark*

68
Chypre*

62
Malte*

57
Norvège

55
Belgique*

54
Slovénie*

41
Luxembourg*

40
Roumanie*

34
Italie*

33
Autriche

32
Irlande

32
Royaume-Uni

27
Slovaquie*

24
Grèce*

23
République tchèque*

21
Pays-Bas

21
Bulgarie

20
Allemagne*

20
Portugal

18
Hongrie

17
Lettonie*

16
Pologne

16
Espagne

16
Lituanie*

14
Estonie*

13
France

8


Total UE

25
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Message  Invité Ven 29 Avr - 23:01

gérard menvussa a écrit:qu'il y ait des syndicalistes qui "font leur boulot", c'est vrai ! Mais c'est comme des tas de choses dans la "vraie vie" : les trains qui arrivent à l'heure c'est normal, ceux qui sont en retard, ça fait gueuler ! Je pense qu'il y a tout un boulot à faire dans les "petites boites", devenues des "déserts syndicaux" (ce n'étais pas forcément le cas dans les années 70) avec les précaires, etc. Il se trouve que je pourrait être d'accord sur le fait que "le quantitatif" ne remplace pas le qualitatif, mais quand même ! En dela d'une certaine limite, on touche à l'os... La question du "syndicat", rouage de base de l'organisation ouvrière est il me semble centrale dans la question stratégique (qui est quand même le sujet) Et la dessus, le syndicalisme "organisation de base" des travailleurs, ce n'est plus vrai en france : voir les chiffres de syndicalisation dans l'ue

Pays
Pourcentage de salariés syndiqués (%)
Finlande*

71
Suède

71
Danemark*

68
Chypre*

62
Malte*

57
Norvège

55
Belgique*

54
Slovénie*

41
Luxembourg*

40
Roumanie*

34
Italie*

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Autriche

32
Irlande

32
Royaume-Uni

27
Slovaquie*

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Grèce*

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République tchèque*

21
Pays-Bas

21
Bulgarie

20
Allemagne*

20
Portugal

18
Hongrie

17
Lettonie*

16
Pologne

16
Espagne

16
Lituanie*

14
Estonie*

13
France

8


Total UE

25
Evidement qu'on ne peut se satisfaire de la situation actuelle en France mais la liste que tu dresses pose plus de questions qu'elle n'en résoud. Par exemple, dans un certain nombre de pays nordiques, l'adhésion est quasi obligatoire si tu veux toucher des prestations sociales. Pour d'autres, le syndicat gagne sur des revendications, mais seuls ceux qui sont organisés touchent les dividendes. Donc autant de pays, autant de situations différentes. Un trait commun pourtant : malgré un fort taux de syndicalisation, aucune volonté d'utiliser cette masse de syndiqués pour faire barrage aux plans de liquidation des acquis.
Comme Copas, tu dresses une liste à la prévert en mettant en évidence le taux de syndicalisation mais en t'extrayant d'un travail sur l'aspect qualitatif. Que vaut une organisation de classe si elle est fixée à son gouvernement ou son patronat comme une moule à son bouchot ? Rien ou presque !

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Message  gérard menvussa Sam 30 Avr - 8:26

Il ne faut effectivement pas comparer la situation en france avec celle en Finlande ou en Suede, mais plutot avec l'italie (33% de syndiqués) celle de l'espagne (16% de syndiqués) ou même de gréce (23% de syndiqués) Il ne me semble pas que les syndicats français soient bien plus combatifs et "indépendants" que les syndicats italiens, espagnols ou grecs... Qu'il y ait un probléme d'indépendance des syndicats vis a vis de l'état, c'est vrai, mais c'est vrai aussi en france... Ou justement le piètre taux de syndicalisation est relié à cette problématique, car quand le nombre d'adhérent est diminué de moitié et le nombre de permanents double, d'ou crois tu que proviennent les moyens supplémentaires ?

Mais ce n'est qu'un aspect (mais un aspect important) du débat stratégique... Par exemple, quel rapport aux "institutions" ? La réponse la plus courante au npa dans les rangs de la "gauche" du npa est "l'indépendance" vis a vis des institutions. Ce qui n'est ni le cas de lo ou du poi par exemple, qui s'inscrivent tous deux dans une stratégie "municipale" (les uns se présentaient comme le "parti des maires", l'autre a cherche via des accords avec le pcf ou la social démocratie à s'investir dans l'institution municipale)
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Message  Copas Sam 30 Avr - 12:13

Gerard a parfaitement raison de s'interroger sur l'état des syndicats français , leur division (10), leurs faiblesses et leur nomenclutarisation exceptionnelle .

Cette comparaison peut se faire par rapport au passé, elle peut se faire avec d'autres pays. Par contre je suis loin d'être d'accord de penser que l'Italie ça bougerait moins. Les manifs ont été aussi massives qu'en France et plus massives, elles ont été plus longues et ancrées dans la durée, des progrès dans les mouvements de masse ont été repérés allant plus loin qu'en France. Par contre la société italienne a profondément bougé et le centre de gravité d'une partie des colères est parti souvent vers le sud de l'Italie.

Ensuite, la crise du syndicalisme et de ses organisations existe globalement en Europe , les particularités en France ont accentué ses traits, mais elle n'est pas une spécificité française.

Ce sont les chapelets de défaites dus à des stratégies syndicales qui n'étaient plus adaptées au cours nouveau de la bourgeoisie sortant des compromis sociaux d'antan.

Bref, les directions des syndicats, tels qu'ils sont en grande partie, sont completement impuissantes pour gagner face à la bourgeoisie, elles l'ont prouvé de nombreuses fois. Ca renvoie à des tas de trucs et pas seulement que les dirigeants sont des "méchants". Une grande partie des appareils et des personnes sont nées à la bataille à une époque où un rapport de forces + conséquent existait. Ils ne savent pas (et ils ne savent plus en tant que couche sociale) comment se construit une organisation syndicale. Les secteurs qui étaient points d'appui ont été largement disloqués, l'énorme bon en avant de la productivité a fait fondre les effectifs des grandes concentrations de travailleurs.

Toutefois cette dislocation et cette dispersion des lieux de travail n’empêche que la classe populaire est plus puissante numériquement qu'avant, qu'il existe en son sein un énorme potentiel de mobilisation (mais comme il y a faiblesse organisationnelle, les creux sont plus bas et les hauts plus hauts) qui ne durera pas éternellement mais qui a marqué les dernières 10 années.
Également, la structuration de l'implantation et l'effort pour s'implanter , politiquement et syndicalement est distinct que quand il y avait d'énormes concentrations en un seul lieu. L'éclatement également des lieux d'habitation crée aussi de la dispersion. Recréer du lien dans tout cela, de la résistance organisée, intégrer cela à une stratégie de pouvoir des travailleurs est un des grands défis.

Les questions de construction-reconstruction du mouvement syndical, des outils de masses unitaires, démocratiques et de résistance de la classe ouvrière sont décisives pour les révolutionnaires.

Les questions relatives à l'implantation d'un parti dans la classe ouvrière sont également décisives, ça nécessite une autre façon de s'organiser que ce qui, de fait, se pratique. Mais c'est impossible sans stratégie (sans compter qu'il existe des stratégies qui n'incluent pas forcement l'implantation) . Il existe une place pour construire un parti dans les entreprises et les secteurs, explicitement. Par ailleurs les entreprises et secteurs sont des déserts du point de vue des orgas politiques. Malgré toutes les difficultés il y a une "place" à prendre que personne ne guigne (je pense que les fachos vont s'en occuper si personne ne le fait)

Les questions liées aux institutions de l'état bourgeois viennent percuter ces débats (comme des logiques de fait de contournement). Pour PG et PCF, petits partis réformistes (on verra si ils grossissent ensuite, mais pour l'instant ils continuent de disparaitre de la classe ouvrière ), c'est simple dans l'acceptation la plus aboutie et la plus honorable : la stratégie c'est on se fait élire et on mène une bonne politique de partage , et, si on a le temps, on se pose d'autres questions. Les masses sont là convoquées pour applaudir et soutenir les chevauchées électorales, être groupies des élus.

TOUS les partis qui ont mis au centre de leur stratégie , implicitement ou explicitement, la conquête du pouvoir par les urnes ont été retournés pour au final faire le boulot de la bourgeoisie, voir des fachos (cf Pétain). Non pas qu'ils avaient l'âme noire, ni qu'ils n'avaient pas la bonne ligne politique, mais à cause de la nature même de ce morceau de l'état bourgeois que sont les institutions électives qui est une machine à autonomiser les élus vis à vis du peuple, de leur donner des prébendes qui leur donnent plus envie de regarder vers le haut que vers le bas, bref une nomenclaturisation des élus des travailleurs....

Les débats sur le bon programme à présenter aux travailleurs deviennent aberrants si ils sont sensés être un programme de gestion . Ce n'est pas comme ça que ça se passe... Des camarades objecteront que c'est une ruse pour que les travailleurs comprennent qu'il faut aller plus loin, sauf qu'on recrute sur ces bases et que les camarades finissent par croire à leurs propres divagations.

Conquête et occupations de casemates de l’adversaire ?

OUi, mais à condition qu'on sache et se rappelle que l'essentiel n'est pas là et qu'envoyer des camarades dans les institutions faites par la bourgeoisie et pour la bourgeoisie ne remplacent pas le centre à construire : les organisations de masse démocratiques et unitaires, indépendantes des institutions bourgeoises qui aspirent à trans-croitre en pouvoir des travailleurs, bref l'auto-organisation sur le chemin de l'auto-gestion.

Ce n'est pas rechercher à abolir des parlements, ou des trucs comme ça, il n'est pas gênant, bien au contraire de pousser ces structures à s'ouvrir, à se démocratiser, mais ça n'a de sens que si existe un autre pouvoir , le pouvoir réel des travailleurs mobilisés par leurs propres organisations.

Une partie du débat stratégique camoufle qu'une partie des camarades qui y participent sont tenants du changement par les urnes.
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Message  fée clochette Sam 30 Avr - 13:12

Copas a écrit:Les questions de construction-reconstruction du mouvement syndical, des outils de masses unitaires, démocratiques et de résistance de la classe ouvrière sont décisives pour les révolutionnaires.

Entièrement d'accord. En théorie, c'est ce que disent les orgas révolutionnaires. Dans les faits, c'est plus compliqué. Je suis toujours à jeun d'une stratégie d'intervention NPA (c'est ce que je connais le mieux) dans les orgas syndicales. Malgré la présence de nombreux-ses militante-s du NPA dans les boites, les équipes syndicales, on a des difficultés à faire de cette intervention un enjeu et une construction collective.

Au-delà de la politique des directions syndicales, de la faiblesse du syndicalisme et des équipes syndicales, le mouvement des retraites a montré les limites de ce que le NPA peut faire sur ces questions : coordonner, centraliser notre intervention pour peser concrètement sur le cours des événements.

Il faut donc réussir à se donner les moyens de mutualiser les infos, de coordonner nos interventions (branches, syndicalisme), de se donner des outils concrets pour aider des camarades dans leur intervention syndicale et politique, à élaborer analyses et propositions. Il est plus qu'urgent de s'emparer de cette question centrale. Il faut aussi faire un vrai travail dans les comités de base pour expliquer à de nombreux camarades réticents de se syndiquer. il y a encore aujourd'hui trop de copains et de copines salariés qui ont des attitudes et des discours "antisyndicalistes primaires".

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Message  Copas Sam 30 Avr - 14:05

fée clochette a écrit:
Copas a écrit:Les questions de construction-reconstruction du mouvement syndical, des outils de masses unitaires, démocratiques et de résistance de la classe ouvrière sont décisives pour les révolutionnaires.

Entièrement d'accord. En théorie, c'est ce que disent les orgas révolutionnaires. Dans les faits, c'est plus compliqué. Je suis toujours à jeun d'une stratégie d'intervention NPA (c'est ce que je connais le mieux) dans les orgas syndicales. Malgré la présence de nombreux-ses militante-s du NPA dans les boites, les équipes syndicales, on a des difficultés à faire de cette intervention un enjeu et une construction collective.

Au-delà de la politique des directions syndicales, de la faiblesse du syndicalisme et des équipes syndicales, le mouvement des retraites a montré les limites de ce que le NPA peut faire sur ces questions : coordonner, centraliser notre intervention pour peser concrètement sur le cours des événements.

Il faut donc réussir à se donner les moyens de mutualiser les infos, de coordonner nos interventions (branches, syndicalisme), de se donner des outils concrets pour aider des camarades dans leur intervention syndicale et politique, à élaborer analyses et propositions. Il est plus qu'urgent de s'emparer de cette question centrale. Il faut aussi faire un vrai travail dans les comités de base pour expliquer à de nombreux camarades réticents de se syndiquer. il y a encore aujourd'hui trop de copains et de copines salariés qui ont des attitudes et des discours "antisyndicalistes primaires".

Obligation de se syndiquer quand on adhère . Un mec ou une femme non syndiqué ne sert à rien dans une entreprise. Dans les entreprises à forte prégnance d'un appareil hiérarchique de commandement (la quasi-totalité du monde du travail sauf les enseignants dans le secteur l’éducation nationale et quelques très infimes secteurs et professions) le moindre travail nécessite d'avoir un outil syndical. C'est le b a ba. Et c'est la réalité .

Les questions de construction et reconstruction des grands outils de masse des travailleurs doivent partir de cette constatation. Elles ne se conçoivent qu'avec une lucidité sur le travail à accomplir sur ce terrain.

Un parti politique qui travaille méthodiquement à cette question de reconstruction, c'est important, personne ne le fera à sa place, de fait. les réformistes organisés n'y sont pratiquement plus et n'existent plus en tant que partis organisés sur les lieux de travail et les secteurs (sauf quand ils sont dissidents...).

Sur les comités locaux, c'est pratiquement impossible d'avancer dans une logique d'implantation structurée dans les lieux mêmes de l'exploitation sans que cela s'appuie sur une stratégie politique d"un parti en ce sens.

Un détail, les orgas révolutionnaires ne font rien en ce sens. Seule LO s'y essaye à sa façon .

Par contre il est clair que pour le courant dominant du NPA ce n'est pas du tout le principal et à vrai dire ils s'en tapent apparemment et ont des visions caricaturales (nous partîmes 400 et arrivèrent 3000 au port) de cela.

C'est assez stupéfiant de voir la composition sociale très populaire du NPA, et pour les sympathisants encore plus (mais nous n'avons rien à leur proposer...) et de se rendre compte que nous ne faisons rien de ce point de vue pour construire des directions politiques de secteurs, avec l'ensemble d'un appareil propagandiste (sites-journaux-feuilles, etc) qui mette en valeur la présence du parti dans le monde du travail.

Bon bref, on ne dévoilera pas là l'ensemble de la reconquête pour développer un petit parti de masse dans le prolétariat moderne, dont une des tâches sera de d'aider à reconstruire les outils de masse unitaires et démocratiques de résistance des travailleurs, de penser et faire propagande sur les issues révolutionnaires nécessaires, etc...

Les alliances politiques, si elles ont un sens, doivent être centralement sur les questions des tactiques de résistance au capitalisme, de reconstruction des outils organisationnels de masse et des mouvements de masse (distinguer les deux aspects, lors de l'automne nous avions le mouvement de masse d'un niveau idoine d'importance, c'est bien les outils organisationnels qui ont manqué pour lancer concretement la grève générale avec occupations partout).

Les alliés c'est là dessus que ça se cherche (et c'est vite vu). Vouloir contourner et passer à des magouilles politiciennes électoralistes avec des directions de petits partis réformistes relève du suicide politique quand l'essentiel n'est pas fait
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