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Islamophobie

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Message  nico37 Mer 9 Mar - 11:53

Le BI l'avait déjà fait notamment à Bordeaux

nico37

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Message  yannalan Mer 9 Mar - 12:15

En plus c'est n'importe quoi, ça fait 80 ans que la mosquée de Paris a un minaret, le muezzin ne s'en sert pas.

yannalan

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Message  sylvestre Sam 12 Mar - 16:49

http://www.20minutes.fr/article/685642/societe-cantonales-candidat-ump-appelle-voter-contre-minarets-la-burqa-val-doise


Cantonales: Un candidat UMP appelle à voter contre les «minarets» et «la burqa» dans le Val d’Oise

Créé le 11.03.11 à 18h57 -- Mis à jour le 11.03.11 à 19h12

Capture d'écran du tract distribué par Geoffroy Didier lors des élections cantonales 2011. 20minutes.fr

POLEMIQUE - Le patron de la fédération ne voit pas le problème…

«Non aux minarets dans le Val d’Oise! Non à la burqa dans le Val d’Oise! Non à l’asservissement des femmes dans le Val d’Oise!» Voilà le contenu d’un tract distribué par Geoffroy Didier, le candidat de la majorité dans le canton de Gonesse, a révélé la section locale du PS dans un article de son site Internet intitulé «Geoffroy Didier, candidat UMP d’extrême droite». «Instrumentalisation», répond l’intéressé, contacté par 20minutes.fr.

Geoffroy Didier, l’ancien conseiller technique de Brice Hortefeux au ministère de l’Immigration, «assume» le tract mais nie toute «dérive» et toute «stigmatisation des musulmans». Même si une loi encadre déjà le port de la burqa et que le problème des minarets n’agite pas vraiment le Val d’Oise –il y en a un à la mosquée d'Argenteuil– il estime faire son travail de «républicain» en alertant ses concitoyens: «Il ne faut pas attendre que les choses arrivent pour les en parler.»

«Je ne suis pas son directeur de campagne»

Et c’est toujours ses «convictions républicaines» en bandoulière et avec un discours décomplexé qu’il arpente le bitume val-d’oisien. «Que ce soit clair, sur le terrain, je combats le FN. Mais je parle de tous les sujets et à tout le monde. Si on crée des tabous, si on n’apporte pas de réponses sur des sujets qui interrogent les gens, alors le FN monte», s’explique-t-il. Son message est très clair et, dit-il, approuvé par l’association des musulmans du Val d’Oise: «On est dans une société fragile. Chaque confession doit être exercée dans un cadre républicain. Plus la religion est exercée de manière ostentatoire, plus il y aura des oppositions, plus le FN montera», juge-t-il.      

Reste que Dominique Lefebvre, responsable local du PS, a écrit jeudi un courrier à Axel Poniatowski, pour dénoncer, entre autres, ce tract «à connotation clairement xénophobe». «Cette stratégie irresponsable qui consiste à aller sur le terrain nauséabond de l’extrême droite en appelant les citoyens à voter “contre les minarets” est la traduction concrète de la dérive populiste dans laquelle votre formation est engagée», dénonce le socialiste, qui l’appelle à «y mettre fin par une expression claire» au nom de l’UMP.



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Message  fée clochette Sam 12 Mar - 19:16

Islamophobie au nom du féminisme : NON !

Débat dimanche 20 mars de 15h30 à 19h30 à la Maison des Associations du Xème, 206 quai de Valmy 75010 Paris, métro Jaurès.
Co-organisé par Les Indivisibles, Les Mots Sont Importants, Les Panthères roses et Les TumulTueuses

Nous, féministes, dénonçons l’instrumentalisation des luttes féministes et LGBT à des fins racistes et islamophobes.
Marine le Pen a utilisé récemment la défense des homos pour mieux propager son racisme*.
C’est aussi au nom des femmes que nos dirigeants et grands médias ont jusqu’au bout soutenu un tyran comme Ben Ali, présenté comme le protecteur des Tunisiennes contre un patriarcat nécessairement islamiste.
Enfin, l’infâme débat sur le port du niqab, à l’occasion duquel des parlementaires hommes, jusque là totalement indifférents à la cause féministe, se sont soudainement érigés en défenseurs de l’égalité hommes/femmes.
Ça suffit ! Nous condamnons le racisme notamment l'islamophobie, et refusons qu’il frappe en notre nom !
Construisons des outils, des ripostes féministes pour désamorcer ces "évidences" insupportables - musulman = islamiste = extrémiste = menace pour les femmes et les minorités sexuelles- qui s'annoncent déjà comme des vedettes des prochaines échéances électorales.
Il est plus que jamais nécessaire de rappeler que de nombreuses femmes étrangères ou françaises vivent le racisme, le sexisme et un sexisme raciste. Pire, les femmes musulmanes voilées sont réprimées. Décolonisons les luttes féministes et LGBT ! Ne laissons pas des féministes blanc-he-s donner des leçons aux autres ! Stoppons celles et ceux qui s’allient à des initiatives politiques et des discours racistes, y compris sous des bannières (pseudo)féministes ou "gay friendly" !
Retrouvons nous pour échanger et organiser la riposte !
Plusieurs invitéEs présenteront leurs analyses et expériences : Nacira Guénif, sociologue ; Jessica Dorrance d’une association de lesbiennes migrantes de Berlin LesMigraS, et d’autres militant-e-s.


* Marine Le Pen à Lyon le 10 décembre 2010 déclare notamment «Dans certains quartiers, il ne fait pas bon être femme, ni homosexuel, ni juif, ni même français ou blanc.» :

http://www.liberation.fr/politiques/01012309000-pourquoi-marine-le-pen-defend-les-femmes-les-gays-les-juifs.
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Message  verié2 Sam 12 Mar - 19:26

Nous, féministes, dénonçons l’instrumentalisation des luttes féministes et LGBT à des fins racistes et islamophobes.
Marine le Pen a utilisé récemment la défense des homos pour mieux propager son racisme*

C'est bien qu'il y ait une prise de conscience de cette instrumentalisation islamophobe du féminisme, car, encore, récemment, ce n'était pas évident pour tous. Et certains textes présentés au congrès NPA semblent montrer que ça ne l'est toujours pas complètement...

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Message  nico37 Lun 14 Mar - 21:31

Duflot compare "l'islamophobie" actuelle à "l'antisémitisme" des années 30 (AFP) Publié le 10.03.2011, 19h07

La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a effectué jeudi à Lyon un parallèle entre "les ressorts de l'usage de l'islamophobie" aujourd'hui en France et "les ressorts de l'usage de l'antisémitisme" dans les années 30.
"Je ne dis pas que le risque qui nous menace c'est le risque fasciste, mais je pense que les ressorts de l'usage de l'islamophobie aujourd'hui sont un peu les mêmes que les ressorts de l'usage de l'antisémitisme" dans les années 30, a estimé Mme Duflot, interrogée par l'AFP sur le climat politique en marge d'un déplacement de campagne pour les cantonales.

Après l'Assemblée, le Sénat adopte la réforme des retraitesDuflot et Joly ont clos ensemble les Journées d'été d'Europe Ecologie
Il s'agit, "dans une période de crise, (de) trouver des coupables plutôt qu'affronter la situation politique", a-t-elle expliqué.
Pour la responsable écologiste, en multipliant les "débats sur l'identité nationale, la place de l'islam dans la société, la loi sur la burqa et autre, non seulement, on se trompe, mais surtout on prend le risque d'allumer un incendie que personne ne saura éteindre".
"On est en train de dire à une partie très significative de citoyens français +Vous n'êtes pas comme les autres, il faut qu'on vous surveille parce que peut-être il pourrait vous venir l'idée de prier au milieu de la rue+", a également regretté Cécile Duflot.
"Ce climat politique fait qu'une femme sans doute respectable comme Chantal Brunel est capable de dire une énormité", a-t-elle ajouté, en allusion à la suggestion mardi de cette député UMP de "remettre dans des bateaux" les immigrés en provenance du Maghreb.
Pour Mme Duflot, "par une espèce de course tactique contre l'électorat du Front national, on légitime un discours qui met en danger les valeurs de la République".

nico37

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Message  nico37 Sam 19 Mar - 0:47

Robe noire ou djilbab ? Lycéenne musulmane interdite de cours
Vendredi 18 mars 2011 | Posté par Mehdi et Badroudine | Partager

Vendredi 11 mars à Saint-Ouen, une élève habillée d'un long vêtement s'est vue signifier l'interdiction de le porter en raison de son « caractère religieux ». Professeurs divisés et inquiets. Appel de lycéens à une « journée de la robe », lundi.

Dans ce lycée de Saint-Ouen (93), des élèves invoquent la devise républicaine inscrite au fronton de leur établissement pour contester une décision de l’administration. Les uns crient à la liberté bafouée, d’autres à la fin de la fraternité. Vendredi 11 mars, Sarah*, en plein cours de philosophie, est convoquée dans le bureau de la proviseure adjointe. On lui explique clairement qu’elle ne peut plus porter « la longue robe noire » dont elle est vêtue, que c’est un signe « religieux » et que c’est « interdit dans l’enceinte du lycée ». L’administration qui a pris cette décision d’interdit vestimentaire à l’encontre de cette jeune fille, estime que la robe noire en question est pareille à un « djilbab », longue tunique qui recouvre le corps, des épaules jusqu’au bas des chevilles.

La proviseure adjointe se met à lui lire « un article sur la laïcité ». Mais Sarah persiste. Elle ne l’enlèvera pas. « Parfois je mets des joggings, parfois des pantalons et parfois cette robe qui n’est pas religieuse. Cela fait trois ans que je la porte de temps en temps. Je n’ai jamais eu de problème », explique-t-elle. Mais ce qui est « une simple robe » pour Sarah est « un habit religieux » pour l’administration. « L’habit religieux, c’est le voile, rétorque l’intéressée. Et je l’enlève quand j’entre dans l’établissement, c’est normal. »

Vendredi matin, en sortant du bureau de la proviseure adjointe, Sarah est « en larmes ». « J’étais celle que personne ne connaissais et je suis devenu celle que tout le monde connait », confie-t-elle à l’ombre des étales de livres du CDI. « Ils m’ont même dit que je n’irai plus en cours et qu’on me ramènera mes devoirs ici, au CDI. C’est de la pure discrimination. »

Depuis, l’histoire a fait du bruit. Le sujet déchaîne les passions. Les professeurs sont divisés sur la question. Les uns estiment que c’est un « habit culturel », d’autres que c’est « une robe religieuse, un djilbab précisément ». « C’est un nouveau phénomène, auquel nous n’étions pas préparés, explique un professeur. » Et de continuer : « Il fallait poser cette question, mais surtout pas maintenant. Nous sommes dans une période hostile. D’ailleurs, les élèves font un amalgame entre ce problème et le débat de l’UMP (sur la laïcité et l’islam, ndlr). »

Depuis lundi, pour soutenir Sarah et une de ses camarades qui portent aussi « cette longue robe noire », beaucoup de filles sont venues en robe. « Elles mélangent tout, s’exclame un autre professeur, dans un coin de la salle des profs. Certaines viennent en djellabah, d’autres ont même mis des paréos avec des fleurs. » Pour Sarah, c’est un acte réfléchi qui, selon elle, prouve que « tout le monde, même les non-musulmanes, ont le droit de porter des robes ».

Les heures de cours sont traversées par des débats interminables. « C’est notre rôle d’expliquer aussi dit une enseignante. Les élèves sont persuadés que la décision vient de plus haut. » Cette affaire de « longue robe noire » ou de « djilbab », selon le regard qu’on porte, tombe en effet mal à propos. Le 5 avril, la France va se plonger dans un débat sans fin ni fond et qui aura pour thème principal : l’islam. Une religion qui est devenue, depuis quelques années déjà, un thème électoral important et comme incontournable.

Un surveillant vient nous chercher : « On m’a demandé de vous faire sortir de l’établissement. » Devant le lycée, sur un banc, Sarah dit qu’elle « attend la décision du rectorat et qu’elle pourrait porter plainte si la décision ne convient pas ». Son combat ne fait donc apparemment que commencer. Sur la toile, Facebook est en émoi. « On a appelé à une journée de la robe longue lundi 21 mars, dans l’établissement », indique-t-elle. Elle se veut ferme : « J’enlèverai pas ma robe. » Et un professeur de répliquer : « Il y a bien d’autres combats à mener que celui de cette jeune fille, dans les pays arabes par exemple. »

Mehdi Meklat et Badroudine Said Abdallah

*Prénom modifié
A la demande de l’administration de l’établissement, nous avons tu le nom du lycée.

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Message  sylvestre Mar 22 Mar - 11:53

A voir : le site officiel de propagande pour la loi contre le voile intégral : http://www.visage-decouvert.gouv.fr/
Des circulaires qui reprennent le texte et le visuel sont envoyées dans les lycées à fin d'affichage....
sylvestre
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Message  verié2 Mar 22 Mar - 12:22

sylvestre a écrit:A voir : le site officiel de propagande pour la loi contre le voile intégral : http://www.visage-decouvert.gouv.fr/
Des circulaires qui reprennent le texte et le visuel sont envoyées dans les lycées à fin d'affichage....
On voit qu'ils se sont vraiment creusé la tête...

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Message  Invité Mar 22 Mar - 12:47

"La République se vit à visage découvert", disent-ils...

Elle se vit aussi les poches vides (d'ailleurs, vivement la paie...), mais ça ils ne risquent pas de s'en vanter.

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Message  sylvestre Mer 23 Mar - 17:24

Communiqué NPA 93

Des pressions inadmissibles sue des éléèves au lycée Blanqui.

Les pressions et les menaces de l’administration du Lycée Blanqui contre des élèves sous prétexte qu’elles porteraient des robes trop longues et trop sombres, sont inacceptables et irresponsables.

Au moment où la casse de l’Education Nationale par le gouvernement Sarkozy se traduit au Lycée Blanqui de Saint-Ouen par une diminution du nombre d’heures pour le fonctionnement, qui entrainera une augmentation inadmissible du nombre d’élèves par classe (particulièrement en Première Economiques et Sociales et en Première Littéraire), et une diminution de l’offre de formation en Bac Professionnel laissant plus de jeunes sans école et sans formation, entrainant une dégradation des conditions d’étude pour les élèves et de travail pour les enseignants ;

Au moment où Sarkozy et ses ministres multiplient les attaques contre l’immigration (en général comme C. Guéant ou Luc Chatel qui refuse que des mères d’élèves accompagnent des sorties scolaires si elles portent le voile) ;

C'est inacceptable car la taille et la couleur des vêtements des élèves n’a rien à voir avec la défense de la laïcité vitale dans l’école publique.

C'est irresponsable, car dans le contexte politique national, ces initiatives ne peuvent être perçues que comme discriminatoires et racistes par les élèves et leurs familles.

C'est irresponsable, car au moment où il faudrait unir les forces, enseignants, élèves, parents, tous ensemble pour défendre l’école publique, c’est le poison de la division qui affaiblit et désarme.

Le NPA est attaché à la défense du droit des femmes et de la laïcité. Mais pour nous, la laïcité passe par la défense d'un enseignement public de qualité pour tous et toutes et pas par la longueur des jupes ou la visiblité des mollets.

Le 23 mars 2011.
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Message  Invité Jeu 24 Mar - 15:15

A ce sujet : http://blog.mondediplo.net/2011-03-20-Jupe-et-string-obligatoires

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Message  fée clochette Ven 25 Mar - 15:47

Du débat sur « identité nationale » à la convention « islam et laïcité » du 5 avril 2011

Du prétendu « débat sur l'identité nationale » initié par Eric Besson en 2009/2010, au discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble en juillet dernier, de celui ensuite de Brice Hortefeux sur les Roms et maintenant cette prochaine convention annoncée pour le 5 avril prochain ayant pour thème « Islam et laïcité », nous assistons à une surenchère continue d'un discours d' Etat assumé, raciste et xénophobe, stigmatisant successivement les sans-papiers demandeurs d'asile, les jeunes des banlieues, les Roms et par extension les gens du voyage en général.

Le président Sarkozy et ses ministres, Claude Guéant encore la semaine dernière, valident un cadre d'analyse des difficultés rencontrées par les couches paupérisées de la société française comme dues à « l'invasion » étrangère. Ce discours raciste à vocation électoraliste se retourne contre ses auteurs, ceux à qui il s'adresse « préférant l'original à la copie », et surtout constatant que ce pouvoir qui désigne les étrangers comme coupables se révèle incapable cependant de leur apporter emploi, revenu et sécurité, votent « décomplexés » pour un Front National qui promet d'appliquer une politique encore plus explicitement raciste et xénophobe.

Discours raciste sans équivalent depuis les années 1930 en France et les campagnes antisémites qui ont précédées la politique de Vichy.

Jamais depuis cette période nous n'avons connu une telle production de textes racistes, islamophobes, dans la presse et les médias, un tel nombre de déclarations publiques par les représentants de l'Etat, de partis politiques – et pas seulement de droite !- par les représentants d'associations diverses sous couvert de la laïcité.
Mais ce climat délétère, populiste, ne saurait être compris si nous ne réintégrons pas dans notre grille de lecture, l'héritage colonial qui est le nôtre, le racisme qui le structurait, tout autant virulent que l'antisémitisme qui sévissait en Europe, si nous nions qu'il existe aujourd'hui en France un profond racisme qui trouve son fondement dans des institutions, des pratiques, des discours et des représentations qui se sont élaborées dans le cadre de l'empire colonial français.

Enzo Traverso écrit dans un article récent :

« L'élément fédérateur de cette nouvelle extrême droite réside dans la xénophobie, déclinée comme un rejet violent des immigrés et, plus particulièrement de l' Islam. Véritable axe structurant de leur propagande, l'islamophobie joue pour ces mouvements le rôle qui fut jadis celui de l'antisémitisme pour les nationalismes et les fascismes d'avant la Seconde guerre Mondiale. La mémoire de la Shoah - une perception historique de l'antisémitisme au prisme de son aboutissement génocidaire - tend à obscurcir ces analogies pourtant évidentes. Le portrait de l'arabo musulman brossé par la xénophobie contemporaine ne diffère pas beaucoup de celui du juif construit par l'antisémitisme du début du XX siècle ».
Nous devons le reconnaître: nous n'avons pas su établir ce rapport entre ces deux formes de racismes bien que nous dénoncions depuis longtemps l'usage excessif et inconsidéré de la destruction des juifs européens et de « la mémoire » dans le discours israélien, dans celui du CRIF et celui, opportuniste, des politiques français, à propos de la guerre coloniale menée par Israël contre le peuple palestinien.



Aujourd'hui, nous devons être clairs: oui, le discours raciste et xénophobe que portent les plus hauts représentants de l'Etat, les partis de droite et d'extrême droite plus particulièrement, ce racisme dirigé contre des pans entiers de la population française est un racisme qui trouve ses fondements dans des institutions, des pratiques, des discours et des représentations qui se sont élaborées dans le cadre de l' Empire colonial français .

Un passé aujourd'hui encore largement occulté dans notre mémoire collective.

Nous devons affirmer que ce racisme, post-colonial, n'est pas une simple survivance du passé, qu'il s'agit au contraire d'une construction permanente sans cesse réactivée qui traverse toutes les classes sociales et toutes les forces politiques de notre société, les représentations héritées du passé étant reformulées et réinvesties au service d'intérêts contemporains.
Nous sommes loin du débat sur la laïcité. Celle-ci , en effet, a pour vocation de constituer un espace public commun, au delà des différences culturelles et/ou religieuses. Elle n'a de sens que dans une société multi culturelle et multi religieuse assumée. La laïcité est une réflexion nécessaire sur les conditions de vie commune dans la diversité, le respect de l' Autre et non sa stigmatisation constante.

Le bilan des ces derniers mois est lourd de menaces, ne peut nous laisser indifférents.
C'est pourquoi nous - Association juive progressiste- nous appelons nos concitoyens à se mobiliser face aux dangers majeurs dont est porteur le discours d'Etat actuel, raciste et xénophobe, à se mobiliser pour faire échec au projet gouvernemental du 5 Avril prochain intitulé :« Islam et laïcité». Nous les appelons à s'investir dans la préparation des manifestations du 28 mai prochain en répondant à l'Appel pour une mobilisation nationale et unitaire contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers : « D'ailleurs, nous sommes d'ici » !.

Le BN de l’UJFP, le 23/03/2011
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Message  fée clochette Sam 26 Mar - 12:39

SOIS BLANCHE ET TAIS-TOI !


Vous rêviez d'une lessive qui lave le cerveau plus blanc que blanc ? La France l'a fait.

Que je vous explique.

Prenez une Lafâme blanche-hétéro-baptisée-sensible-et-douce, qui s'appellerait Caroline, par exemple. Collez lui sur le dos une jolie robe longue, mélangez le tout et collez là au lycée. Qu'obtenez-vous ? Une jolie lycéenne en robe longue.

Maintenant, prenez une autre Lafâme, non blanche, qui s'appellerait par exemple Salima. Par exemple. Collez lui sur le dos une jolie robe longue, mélangez le tout et collez là au lycée. Qu'obtenez-vous ? Une vilaine musulmane qui fait du prosélytisme, qui provoque et ne respecte pas Le Principe Sacré de Laïcité (LPSL).

Et c'est là que, n'écoutant que son courage pour défendre ses élèves, l'administration d'un lycée peut se montrer d'une inventivité sans bornes. C'est le cas au lycée Blanqui de Saint-Ouen, où des jeunes femmes ont été rappelées à l'ordre pour... "port de robe longue unie". Et si.

Le communiqué nous arrive du CCIF, le Collectif Contre l'Islamophobie en France :
Des lycéennes convoquées pour... port de robe longue unie !
LE COLLECTIF CONTRE L'ISLAMOPHOBIE CONDAMNE AVEC FERMETÉ L'EXPLOSION ISLAMOPHOBE ACTUELLE.
L'expression de l'islamophobie au sein de l'éducation revêt différentes formes plus ridicules et illégales les une que les autres. Les acteurs de ces injustices de plus en plus nombreux ne semblent pas comprendre la gravité de leurs actes et les conséquences de ceux ci sur des jeunes filles que l'on ne cesse de traumatiser depuis trop longtemps.
Paris – le 16 mars 2011

Après les propos nauséabonds de Marine le Pen sur les prières musulmanes, après l’ingérence de l’Etat dans les affaires religieuses avec le débat sur l’Islam, après la sortie scandaleuse du ministre de l’Education Nationale sur les mères musulmanes accompagnants les sorties scolaire c’est au tour du Lycée Auguste Blanqui, à Saint Ouen (Seine Saint Denis) d’être le théâtre d’un nouveau scandale islamophobe. Depuis quelques jours, plusieurs lycéennes sont convoquées, l’une après l’autre, par la proviseure adjointe et la CPE, parce qu’elles portent…de robe longue unie !

Les jeunes filles dont le CCIF a obtenu le témoignage, ont fait l’objet d’un rappel à l’ordre car leur tenue « ne peut être considérée que comme un vêtement ostentatoire, un signe religieux manifeste » d’après leurs « juges », qui leur ont demandé de porter des jeans et des T-shirts « comme tout le monde » sous peine d’être renvoyées de l’établissement, conformément au règlement intérieur et ce, afin de respecter le principe de laïcité.

L’une des jeunes filles a remarqué une feuille sur le bureau de la proviseure adjointe comportant une liste sur laquelle figure le nom des jeunes filles convoquées avant elle, ainsi que le sien.
L’ensemble de ces jeunes filles portent le voile en dehors de l’enceinte de l’établissement.
Le groupe de jeunes filles a ensuite été réuni pour être une nouvelle fois menacer de sanction.
La plupart d’entre elles ne s’en tireront pas sans séquelles à quelques mois de l’examen le plus important pour elles jusqu’à présent.

Il semblerait que le lycée ait décidé de surveiller de près ces lycéennes et de leur réserver un traitement particulier, humiliant comme si la loi liberticide sur le port du voile à l’école n’avait pas fait suffisamment de dégâts moraux.
Au lieu de lutter pour que les jeunes filles puissent jouir du droit de disposer de leur corps comme elles le souhaitent, d’être traitées de la même façon que leurs camarades, les femmes responsables de cet établissement, se sont évertuer à pourrir leurs vies scolaires.

Le Collectif Contre l’Islamophobie en France condamne fermement les méthodes qui bafouent les droits les plus élémentaires de la République.

Ces faits sont bien entendu illégaux et ne sont que la conséquence de l’islamophobie actuelle, symptôme du climat délétère de notre pays.
Aujourd’hui, l’attitude de nombreux politiques laisse penser certains agents de l’Etat qu’ils bénéficient d’une impunité, et qu’ils peuvent continuer à terroriser des citoyens du fait de leur religion !

Voilà une des innombrables situations où peuvent nous mener des débats stériles sur l’Islam alors que les citoyens de confession musulmane n’ont qu’une seule revendication : L’Egalité - que les lois soient appliquées de la même façon pour tous !

Nous invitons tous les acteurs politiques dont les discours sont à l’origine de ces violences islamophobes à réagir face à cette injustice et à prendre les mesures qui s’imposent.

Collectif Contre l’Islamophobie en France

Alors, tenez vous bien : il est reproché à ces jeunes femmes de porter une jupe longue unie. D'après le règlement intérieur du lycée, qui reprend la loi du 15 mars 2004 : "Conformément aux dispositions de l’article L141-5-51 du code de l’éducation, le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit".

Il semblerait donc que la robe longue unie soit considérée par l'administration du lycée comme un signe ou une tenue manifestant ostensiblement une appartenance religieuse.
La robe longue unie.

La... robe longue unie ? Non, pas la robe en elle-même, rassurez-vous, La robe longue unie... portée par une jeune femme de religion musulmane.

On a donc convoqué ces lycéennes pour leur intimer l'ordre de faire "comme tout le monde", c'est à dire de revêtir un jean et un tee-shirt, et de cesser cette odieuse provocation à base d'agressive et ostentatoire robe longue. Les lycéennes ont donc été obligées de s'infuser un discours sur la Rrrrrrrépublique, la Laaaïcité, et le Rrrrrrrrrespect de la Patrie, qui serait en danger à cause du port de robe longue unie. Après ce rappel à l'ordre inique, humiliant, et des menaces de sanction, les propositions de dialogue émises par les familles ont été rejetées par l'administration de l'établissement. Emploi du temps trop chargé, leur a-t-on dit.

C'est là que Mademoiselle se dit que le lycée n'est pas allé assez loin dans l'absurdité.

Ne pourrait-on pas demander à ces jeunes femmes de changer de prénom, afin de s'appeler Caroline, "comme tout le monde" ?
Ne pourrait-on pas demander à ces jeunes femmes d'arborer un épiderme bien blanc, "comme tout le monde" ?

Parce que, comme le dit Môssieur Guéant, "Les Français (...) ne sont pas xénophobes. Ils veulent que la France reste la France." (Le Monde du 15 mars 2011).

Ah, la France éternelle, son pâté, son camembert, ses colonies...

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Message  nico37 Sam 26 Mar - 19:47

Pétition de soutien aux élèves à la robe longue de Saint-Ouen - droit à l'éducation pour toutes et tous, un droit fondamental

Nous, enseignant-e-s, avons eu connaissance de la décision prise par la direction du lycée Blanqui à Saint-Ouen d'isoler et de menacer d'exclusion de jeunes élèves au motif qu'elles portent des robes longues de couleur sombre. La raison avancée est que ce vêtement constituerait un « signe ostentatoire » marquant leur appartenance à une religion déterminée, l'Islam.

A ce jour, à notre connaissance, aucun représentant du monde enseignant n'a pris la peine d'interpeller l'opinion publique. Nous estimons donc de notre devoir d'exprimer notre consternation et notre indignation.
En effet, les élèves portaient ce type de vêtement depuis longtemps déjà, nous ne nous expliquons donc pas qu' à trois mois de la fin de l'année et du baccalauréat pour certaines d'entre elles, un tel ostracisme soit pratiqué par la direction. Quelles que soient nos positions par ailleurs, c'est d'abord la stricte dimension déontologique qui nous fait ici réagir : de même que le médecin veut le bien de ses malades, les membres de la communauté éducative ne sont-ils pas supposés vouloir le bien des élèves, et n'y a-t-il pas claire volonté de nuire quand on exerce un chantage du genre de celui proposé par la direction du lycée Blanqui ?

De plus, la jupe longue de couleur sombre n'a jamais fait partie des accessoires interdits par une loi qui ne vise que le port de signes ou tenues à caractère ostensiblement religieux. A quand l'interdiction des couleurs blanche et bleue du fait qu'elles évoquent la Vierge Marie, le bannissement du rouge et du noir, car emblématiques d'une divinité vaudoue, et la prohibition du vert pour cause d'islamisme ?

Plus sérieusement, nous refusons de nourrir un rapport haineux à l'Islam, religion adoptée par certains de nos élèves. Nous considérons de plus que la décision de contraindre sans aucune base légale ces jeunes filles à renoncer à porter un vêtement qu'elles affectionnent participe de cette même idéologie islamophobe dont l'expression désinhibée est désormais constamment encouragée par les différentes prises de positions et campagnes lancées par le gouvernement.

Pour toutes ces raisons nous demandons à la direction du lycée Blanqui d'arrêter tout harcèlement à l'égard de ces jeunes filles et de lever toutes les sanctions qui auraient été prises contre elles et celles-ceux qui les ont soutenues. Il s'agit de réaffirmer le droit fondamental à l'éducation pour toutes et tous qui a été bafoué par la décision de la direction du lycée Blanqui.

25 mars 2011

Alix Héricord, Professeur de philosophie, TZR, Seine St Denis
Jean-Marie GRANETIER, Documentaliste, Lycée Gérard de Nerval ;Noisiel (77)
Pierre Stambul, professeur de mathématiques, retraité, Marseille, Syndiqué SNES tendance Emancipation
Jànos Borovi professeur de mathématiques, retraité du Collège Guy Môquet, Gennevilliers (92) syndiqué à SUD Education 92
Siryne Zoughlami professeur de philosophie Lycée Mozart Blanc Mesnil (93)
Noëlle Guilbon, retraitée du collège Travail, Bagnolet (93), syndiquée SNES tendance Emancipation.
Valérie Duguet, professeur de lettres au lycée Georges Clemenceau, Villemomble, 93. syndiquée Sud Education
Max Sébastien, professeur d'anglais, Lycée Delacroix, Drancy (93)



contact, signatures à envoyer à : robelongue2011@yahoo.fr

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Message  yannalan Sam 26 Mar - 21:05

L a palme "académique" de l'hypocrisie au membre de la FSU qui déclare en gros dans le Monde :
La loi sur la laïcité a été rappelée aux jeunes filles et il leur a été dit qu'elles devaient entamer une réflexion à l'avenir pour se positionner par rapport à cette règle et pour savoir si elles voulaient rester dans l'établissement l'année prochaine", a rapporté Clément Dirson du syndicat Snes, après des échanges avec ses collègues de l'établissement, qui ont rencontré la direction mardi.

"On n'est pas dans une logique d'exclusion, le principe de laïcité leur a été rappelé (...), mais cela a pu être perçu comme une menace d'exclusion",

yannalan

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Message  Toussaint Sam 2 Avr - 18:16

Un bon texte de Tévanian sur lmsi:

http://lmsi.net/Une-revolution-conservatrice-dans

Et un autre très intéressant:

http://lmsi.net/Un-voile-rhetorique-bien
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Message  sylvestre Dim 3 Avr - 21:47

Les Pieds sur terre

Syndiquer le contenu par Sonia Kronlund Le site de l'émission
Emission Les pieds sur terre

du lundi au vendredi de 13h30 à 14h

Ecoutez l'émission 28 minutes

Une affaire de voile (R) 2

30.03.2011 - 13:30

Sarah est française et elle porte le voile depuis ses 14 ans. Après le vote de la loi sur les signes religieux en 2004, elle a dû abandonner le lycée. Depuis 6 ans, elle se débrouille comme elle peut, cherche du travail, étudie l'arabe...



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Message  fée clochette Mar 5 Avr - 9:07

Il existe déjà un code de la laïcité (par Christine Delphy)


Dans son éditorial du 27-28 mars, le Monde rapporte les propos de Claude Guéant : « les agents du service public « ne devraient pas porter de « signes religieux », pas davantage que leurs « usagers ». » Le Monde commente : « Bannis donc dans le métro, a-t-on cru comprendre, le crucifix, le foulard islamique ou la kippa » ; commente ces propos sans s’en étonner, et surtout sans poser la question de savoir si cette proposition est légale ou non.

Entre autres questions. Car cette « idée » de Guéant, comme l’idée de Chatel d’interdire aux mères dites « voilées », en fait portant un foulard, d’accompagner leurs enfants dans les sorties scolaires, comme l’idée de Copé d’imposer que les prêches dans les mosquées soient dit en français, toutes ces idées reposent sur une interprétation tendancieuse et fausse du mot « public », qui a plusieurs sens en France. Et derrière la confusion entretenue par certains entre ses différents sens, se profile une attitude qui réclame pour l’Etat le droit de vider subrepticement la loi de 1905 de son contenu, et aussi d’exercer un pouvoir absolu sur les pratiques et les consciences. Or cette attitude est contraire tant à nos lois qu’aux conventions internationales qui protègent les libertés individuelles, et d’abord la liberté de conscience.

Ou, pour le dire autrement, aucune de ces propositions n’est légale, et elles ne peuvent avoir l’apparence de la raison que parce que ceux qui les émettent, et probablement une partie de ceux qui les écoutent, jouent sur le mot « public », d’une part, et d’autre part voient sans déplaisir le contrôle de la société civile par l’Etat s’agrandir de jour en jour. Mais d’abord en poussant toute une partie de la population française, les Musulman.es, hors de la loi commune, hors de la vie commune ; en les déclarant fautifs, voire criminels, en leur retirant les protections et les droits usuels.

Depuis 2004, on n’entend plus parler que de laïcité. Les groupes féministes qui ont l’oreille des médias la mettent au centre de leurs revendications. Les manifestations du 8 mars défilent, depuis 2004, derrière des banderoles proclamant « laïcité ». Or, ceci qui est devenu banal, est pourtant nouveau, remonte à quelques sept ans tout au plus. Avant 2004, la laïcité était inconnue du vocabulaire féministe, et à vrai dire, du vocabulaire politique en général. Aujourd’hui elle est centrale, elle fait partie des « éléments de langage » obligés de tous les partis, UMP, PS, Front National. Pourquoi ?

Pourquoi sinon parce qu’elle a été l’arme, l’excuse invoquée pour mettre les Musulmanes au ban de la nation ?

C’est que c’est en son nom qu’a été menée la bataille pour voter la loi de 2004 contre le foulard « islamique ». Puis celle de 2010 contre la « burqa ». Au nom de laïcité et du « droit des femmes ». Car les deux sont aujourd’hui tenus pour synonymes. Les mêmes féministes qui scandaient en 1970 « Pas de libération des femmes sans révolution » scandent aujourd’hui : « pas de droit des femmes sans laïcité ».

Dans la Constitution la laïcité est un des adjectifs définissant la république française ; mais son contenu n’apparaît que dans une loi, celle de 1905 instaurant la séparation des Eglises et de l’Etat. Guéant la trouve insuffisante et veut écrire un « code de la laïcité. » Ce n’est guère étonnant, car ce code inclurait les dernières lois votées au nom de la laïcité ; et reviendrait à abroger la loi de 1905, car ces dernières lois sont contraires tant à la lettre qu’à son esprit ; ceci peut paraître surprenant, et pourtant nos législateurs ne se sont appuyés sur la loi de 1905 que pour mieux la faire plier.

Cette loi est tout entière résumée dans son article premier : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public». Ce libre exercice est régulé dans les articles 3 et 4, mais on voit dès l’article 1 qu’il est présumé public. Il suffit de lire le premier article pour s’apercevoir que les clichés —tout nouveaux—qui circulent partout sur le caractère prétendument « privé », voire « intime » que devraient avoir les religions sont une série de contresens et de non-sens. Ces contresens ne sont possibles qu’en raison de la polysémie de « public ». La religion pour n’être évidemment pas d’Etat, n’est pas pour autant « privée » au sens de « privée d’expression publique » : car la liberté de conscience garantie par la loi implique la liberté d’expression, et parce que l’espace public n’appartient pas à l’Etat.

La confusion entre deux sens du mot « public »

L’Etat doit être neutre ; séparé, par cette loi, des religions, il ne doit manifester aucune préférence pour une croyance ou une autre ; et par conséquent les individus qui représentent ou incarnent l’Etat ne doivent manifester aucune préférence. Mais une autre question se pose alors : qui représente l’Etat ? Les hauts fonctionnaires, ceux qui sont tenus au devoir de réserve ? Tous les fonctionnaires ? Les fonctionnaires ET les contractuels de l’Etat ? Tous les personnels travaillant dans des administrations publiques, quel que soit leur statut, y compris ceux qui ne sont pas payés par l’Etat mais par une entreprise privée ?

Ensuite, quelles institutions sont d’Etat ? Quel est le statut de La Poste, ou de France Télécom, aujourd’hui qu’ils sont à moitié privatisés ? Pourquoi le Monde interprète-t-il la saillie de Guéant comme signifiant que les signes religieux seront interdits dans le métro, quand celui de Paris par exemple n’est nullement une administration d’Etat ?

C’est qu’il existe une confusion extraordinaire entre « public : du ressort de l’Etat », et « public : ouvert au public ». Certes beaucoup de lieux qui accueillent le public, comme les hôpitaux, sont dirigés par des administrations d’Etat. Mais beaucoup de lieux qui accueillent le public ne sont pas régis par l’Etat. L’expression souvent utilisée de « défense du service public » illustre cette confusion : car on ne sait jamais ce qui est défendu ; si c’est le statut des travailleurs de ces services (de l’Etat), ou l’existence de ce service pour les usagers (du public).

Le deuxième sens de « public », c’est en effet ce qui appartient au public : à tout le monde. Et c’est bien dans cet espace que tout le monde doit pouvoir exprimer ses opinions et défendre ses convictions. Car s’exprimer en « privé », nous le pouvons toujours ; c’est s’exprimer en public qui est un droit que l’Etat doit protéger, et d’abord respecter lui-même. Présenter les croyances religieuses comme relevant ou devant relever du « privé » et de l’ « intime », et interdites d’espace public, cela revient à attaquer la liberté d’expression qui est la traduction concrète de la liberté de conscience.

La confusion entre « agents » (d’un lieu régi par l’Etat) et « usagers »

Si la confusion volontairement entretenue entre les administrations de l’Etat et les services au public est grave, celle entre les personnes qui représentent l’Etat et les usagers l’est encore plus. Car les « usagers » des administrations, ce sont les citoyennes et les citoyens.

La première confusion permet de mettre dans le même sac l’ambassadeur, la maire : les fonctionnaires qui en effet représentent l’Etat, et celles qui, travaillant dans les administrations, ne sont pas fonctionnaires, ou, fonctionnaires, ne sont pas en contact avec le public ; et plus encore, de considérer que toute entreprise rendant un service au public relève ipso facto de l’autorité de l’Etat : eh bien, non, les conducteurs de rames de métro ne sont pas des fonctionnaires ; ils ne représentent pas l’Etat ; pas plus que les médecins qui dans les hôpitaux publics sont contractuels et non fonctionnaires.

La deuxième confusion, elle, assimile les usagers des administrations, les clients du métro, de la poste, de l’hôpital, les élèves de l’école — et maintenant leurs parents— à des fonctionnaires ; en somme elle mène à étendre à tout le monde des obligations de neutralité qui n’incombent qu’aux représentants de l’Etat. C’est cette confusion qui a permis d’interdire l’accès de l’école aux jeunes filles portant le foulard en 2004, en contravention de la loi de 1905.

L’Etat en France a beaucoup traité les personnes comme des sujets : ce qui était logique sous la monarchie. Aujourd’hui que nous sommes citoyennes et citoyens, on dirait qu’une espèce d’atavisme le pousse à continuer de nous contrôler. En jouant sur les mots et en présentant les « transports publics », les « services publics » et « l’espace public », y compris la rue, comme des lieux de l’Etat, il entreprend d’y interdire l’expression des convictions religieuses : par exemple la loi contre le port du voile intégral, qui est elle aussi contraire à la loi de 1905. Renouant avec la tradition de l’Eglise « gallicane », aujourd’hui l’Etat veut intervenir dans la religion musulmane, tentant de créer un « Islam de France », et prétend lui dicter même sa langue de culte. Ceci aussi est contraire à la loi de 1905, qui protège l’Etat de l’ingérence ecclésiastique, mais réciproquement protège les religions de l’ingérence étatique.

La loi de 1905 est bafouée sans cesse depuis plusieurs années ; la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté de culte n’existent plus. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis : le gouvernement procède, en quelques jours et par des voix différentes (Chatel, Copé, Guéant) à un tir groupé ; si leurs recommandations deviennent lois, il deviendra illégal de manifester sa religion de façon publique.

Mais peut-on interdire une religion ? Peut-on interdire les religions ? Non, toutes les croyances, et l’athéisme est aussi une croyance – contrairement à l’opinion qui est devenue dominante en quelques années, selon laquelle la laïcité devrait favoriser l’athéisme — doivent être traitées à égalité. Peut-on interdire que les religions soient visibles ? Non, leur visibilité est protégée par la loi de 1905. Peut-on assimiler les usagers à des représentants de l’Etat ? Non. Peut-on assimiler les lieux publics à des lieux étatiques ? Non encore.

Toutes ces nouvelles lois, et toutes ces lois en projets ne bafouent pas seulement la loi de 1905 ; elles sont contraires à notre constitution, et elles sont contraires aux conventions internationales ratifiées par la France. Et ces manœuvres ne tendent pas seulement à mettre hors la loi les religions : ce faisant elles instaurent une mainmise de l’Etat sur les consciences, et dessinent les contours d’une religion d’Etat, d’une seule croyance qui sera imposée, tandis que les autres seront interdites.

Une seule religion, une seule population en ligne de mire

Si le but de ces lois était vraiment la mise hors la loi des religions, si seul l’athéisme était permis, l’athéisme deviendrait la religion d’Etat de la France, qui serait ainsi un état peut-être totalitaire, et en tous les cas non-laïc.

Mais leur but est-il celui-là ? L’islam est visé, sous prétexte que sa visibilité, à l’école, dans la rue, serait contraire à la laïcité, ce qui, on l’a vu, est faux. Et les autres religions ? On argue beaucoup, pour se défier de l’islam, qu’il ne connaîtrait pas et serait incapable de respecter la séparation entre l’église et la politique. Cette séparation est-elle exigée des autres religions ? Notre pays compte un parti officiellement appelé chrétien–démocrate. Quand Christine Boutin l’a fondé en 2009, pas un sourcil ne s’est levé — imaginons la fondation d’un parti « musulman-démocrate ». D’autres hommes politiques font état de leur foi catholique devant les caméras de télévision, comme Bayrou, sans que nul ne s’en offusque. L’UMP est affiliée au Parti populaire européen, le regroupement des partis démocrates chrétiens, et le plus grand parti européen. Le président de la république, Nicolas Sarkozy, visite régulièrement, de façon officielle et privée, le Pape. Il est Chanoine de Latran. De nombreuses obsèques officielles d’hommes d’Etat se tiennent à Notre-Dame de Paris. Mitterrand a eu deux obsèques officielles (avec déploiement de militaires), l’une à N.D. de Paris, l’autre dans l’église de Latché. On pourrait multiplier les exemples.

Ces rapprochements entre religion et politique sont-ils des confusions, voire des empiétements blâmables ou sont-ils conformes à la loi de 1905 ? Nul ne le sait car nul ne pose jamais la question.

Non : la question ne se pose qu’à propos de l’islam, et des Musulman.es. Les lois de 2004 sur le foulard, ou de 2010 sur le niqab s’adressent-elles à d’autres vêtements dénotant une appartenance religieuse ? La loi de 2004 sur le foulard le prétend. Mais elle n’a pas été appelée « loi sur le foulard » pour rien : elle prétend interdire les croix chrétiennes, mais seulement celles de dimensions « démesurées ». Ce qui signifie : qui ne sont pas ordinairement portées. Les élèves chrétiens n’ont donc rien eu à changer dans leurs façons de s’habiller. Seuls le foulard, la kippa, et les turbans des jeunes Sikhs ont été interdits. Encore ces derniers ont-ils été reconnus comme des « victimes collatérales » : autrement dit, ils n’étaient pas visés ; le législateur, dans sa bienheureuse ignorance, ne savait pas qu’il y avait des Sikhs en France.

Les coiffes et les voiles des religieuse catholiques, les robes des moines, les soutanes de prêtres traditionnalistes n’ont jamais été inquiétés, ni même mentionnés ; apparemment ils ne dérangent personne, ni dans la rue, ni dans le métro, ni dans les administrations publiques. Ce déferlement de lois sur la « laïcité » ne vise que les Musulman. es.

En 2004 on pouvait croire que la loi sur le foulard serait une occurrence unique. Mais dès le passage de la loi, on pouvait constater que cette loi d’interdiction donnait des idées à d’autres personnes. Des particuliers ont interdit l’entrée de banques, de cabinets médicaux à leurs clientes « voilées » (portant foulard), ce qui a occasionné des procès. Mais il ne faut pas s’étonner que les gens prennent la loi dans leurs mains : si le foulard est décrété « mauvais » à l’école, pourquoi serait-il « bon » dans la rue ? D’ailleurs dès le passage de la loi des groupes extrémistes ont demandé que celle-ci s’applique à tout espace « public ».

Ce qu’encore en 2004 on pensait impossible est en train d’arriver. On assiste à une restriction constante des droits des Musulman.es dans l’espace public. Depuis 2004 des écoles et des lycées interdisent aux mères portant un foulard d’accompagner leurs enfants dans les sorties scolaires. Il y a eu des recours : les tribunaux, quand il ont été saisi par les parents, la Halde ensuite, ont confirmé que la loi ne s’appliquait qu’aux élèves. Mais l’offensive continue, et le nouveau Ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, annonce un décret qui affirmerait, au contraire de cette jurisprudence, une interdiction à l’encontre des mères.

Entre 2009 et 2010 une commission parlementaire a siégé pendant 6 mois pour discuter de l’interdiction de la « burqa » (en fait le niqab, ou voile intégral). Tous les avis juridiques qu’elle a recueillis ont été unanimes : professeurs de droit, Conseil d’Etat, Cour européenne des droits humains de Strasbourg ont dit qu’une telle loi était contraire aux principes régissant les libertés individuelles. La France a cependant persisté, et le Conseil constitutionnel s’est fait complice de la volonté politique de la majorité gouvernementale. Même si cette loi est abrogée dans quelques années, à la suite d’un recours devant la Cour de Strasbourg, elle aura eu le temps de faire son travail d’intimidation. Car il s’agit d’instiller la peur dans les esprits des Musulman.es, et l’audace dans les autres. En effet, enhardis par cette pression législative, certains n’hésitent pas à appliquer leur propre loi : ainsi récemment un professeur a refusé d’entendre un étudiant vêtu d’une tunique lors d’un examen. On pourrait citer de nombreux autres exemples d’initiatives individuelles que leurs auteurs n’auraient jamais rêvé de prendre avant 2004.

Les Musulman.es se sont tu, ont obtempéré, pensant désamorcer l’hostilité à leur encontre par la docilité, même en face de l’arbitraire et de l’inhumain. Mais cette attitude n’a fait en réalité qu’encourager l’audace et stimuler l’imagination des nombreuses forces qui se sont déclarées leurs ennemis.

La dernière initiative en date est la proposition du chef de l’UMP, Jean-François Copé, d’exiger que les prêches, dans les mosquées, soient faits en français. Cette exigence ne s’appliquerait pas aux autres religions qui utilisent le latin, le grec, l’hébreu ou le russe dans leurs services.

Une catégorie légale de sous-citoyens

Ce dont il s’agit donc, c’est d’abord d’interdire toute visibilité aux Musulman.es : de les rendre invisibles. D’exiger qu’elles et ils se cachent, se dissimulent. Comment ne pas penser à la colonisation ? Et à l’islam des caves ? Ensuite, il s’agit de les poursuivre d’injonctions non seulement à ne pas faire ceci, mais aussi à faire cela (par exemple les prêches en français). En leur demandant de se cacher, on induit l’idée qu’ils sont illicites. En leur imposant une langue de culte, on induit l’idée qu’il est normal, souhaitable, nécessaire de les surveiller de près. Eux, seulement eux ; pas les Chrétiens, les Juifs, les Bouddhistes : non, les Musulman.es.

Ainsi, l’islam et les fidèles de cette religion, mais aussi toutes les personnes qui sont attachées sentimentalement et culturellement à cette religion, sont-ils peu à peu privés des bénéfices de la loi commune : la liberté religieuse n’est plus pour eux. Et poussés hors la loi : l’islam, ses fidèles et toute la communauté de tradition musulmane sont soupçonnés d’être « quelque part » contraires aux lois, et contraires en tous les cas à la loi sur la laïcité.

Car cette persécution prétend s’appuyer sur la loi de 1905. Or, c’est le contraire : c’est cette persécution qui est contraire à la loi de 1905.

Il faut maintenant qu’elle CESSE. Que le gouvernement en dise les vraies raisons n’est pas nécessaire. On les connaît : il s’agit de faire comprendre à une partie stigmatisée et discriminée de la population française que la religion à laquelle elle est attachée est quasi criminelle, et que ceci justifie la stigmatisation et la discrimination dont elle est victime.

Ce qui est urgent maintenant c’est de mettre un coup d’arrêt à ces atteintes aux libertés : ce sont elles qui sont hors la loi et criminelles.

Contre la tentative de condamner à un régime dérogatoire au droit commun, à un statut d’exception toute une partie de la population, pour laquelle il ne restait plus qu’à ressusciter — et l’UMP vient de le faire — le nom colonial de « Français Musulmans » ; contre cette persécution, il existe un rempart : nos lois en général, et particulièrement la loi de 1905. Il est urgent d’exiger son rétablissement et son application pleine et entière.

Christine Delphy est sociologue, directrice de publication de Nouvelles Questions Féministes

Texte à lire sur le site de Contretemps
http://www.contretemps.eu/interventions/il-existe-d%C3%A9j%C3%A0-code-la%C3%AFcit%C3%A9
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Message  sylvestre Mar 5 Avr - 11:07

http://www.liberation.fr/culture/01012329772-houellebecq-accuse-les-ecologistes-de-collaboration-avec-l-islamisme

Culture 04/04/2011 à 18h41 (mise à jour à 18h56)
Houellebecq accuse les écologistes de «collaboration» avec l'islamisme

Dans une interview que devait diffuser lundi soir une chaîne de télé israélienne, l'écrivain estime que les écologistes sont de «nature collaborationniste» et poussent les musulmans à un «surcroît revendicatif».



L'écrivain français Michel Houellebecq a accusé les écologistes français de "collaboration" avec l'islamisme, dans une interview que devait diffuser lundi soir la chaîne de télévision israélienne francophone Guysen TV, basée à Jérusalem.

"Il y a quand même un surcroît revendicatif de la part des musulmans depuis quelques années, on ne peut pas le nier", a déclaré le romancier dans cette interview réalisée le 31 mars à l'Institut Français d'Israël à Tel-Aviv, où il venait présenter la traduction en hébreu de son dernier livre, selon la chaîne.

"Ils vous demandent un certain nombre de choses plus ou moins pénibles", a ajouté Michel Houellebecq, comme le "port du voile intégral" et "de vous opposer avec indignation contre les exactions de l'Etat d'Israël", sur les extraits de l'interview montrés par Guysen TV à l'AFP.

"Il faut dire qu'il y a des gens de nature collaborationniste, les écologistes représentent le cas le plus flagrant, qui sont un peu embêtés avec ces histoires de voile parce qu'ils ont un vague côté féministe", a-t-il poursuivi.

«La tendance à la collaboration, elle est dominante en France»

"Donc, comme ils ne peuvent pas donner satisfaction aux musulmans sur tout, ils leur donnent au moins satisfaction sur le cas d'Israël en laissant tomber les juifs, comportement de collaborationniste typique", a estimé l'écrivain qui se revendique "pro-israélien".

"Tout ça ne correspond à aucun antisémitisme réel, par contre la mentalité de collaboration avec une puissance dangereuse, en l'occurrence le fondamentalisme islamique, la tendance à la collaboration, elle est dominante en France, c'est quelque chose qui se retrouve dans beaucoup de milieux", a-t-il conclu.

L'écrivain avait déclenché en 2001 un énorme scandale en déclarant dans une interview: "La religion la plus con, c'est quand même l'Islam". Des organisations musulmanes et de défense des droits de l'Homme avaient porté plainte, mais elles ont été déboutées, le tribunal estimant que les diatribes de Michel Houellebecq relevaient de la liberté d'expression.

(Source AFP)
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Message  nico37 Mar 5 Avr - 18:38

Affiches du FN «non à l'islamisme»: Jean-Marie Le Pen relaxé à Nanterre - AFP
Créé le 05.04.11 à 17h28 -- Mis à jour le 05.04.11 à 18h12

JUSTICE - Une peine d'emprisonnement avec sursis avait été requise...

Jean-Marie Le Pen, accusé par le Mrap d'incitation à la haine raciale pour avoir diffusé lors des élections régionales des affiches de campagne jugées offensantes à l'encontre des musulmans, a été relaxé ce mardi par le tribunal correctionnel de Nanterre.

Le président d'honneur du Front National avait déjà été écarté des fins de la poursuite pour les mêmes faits début décembre 2010 par le Tribunal correctionnel de Paris qui avaient débouté les deux associations plaignantes pour de pures questions de procédures.

De la prison avec sursis avait été requise

Après la décision, l'avocat du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples, Khaled Lasbeur, s'est déclaré «surpris», estimant que «les faits incitant à la haine raciale et à la discrimination étaient établis». Une peine d'emprisonnement avec sursis avait été requise le 1er mars contre l'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen.

L'affiche litigieuse représentait une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressaient des minarets en forme de missiles, avec pour titre: «Non à l'islamisme».

Affiche diffusée sur Internet

Le tribunal a estimé que cette affiche avait été diffusée sur Internet dans un contexte particulier, celui des élections régionales, dans lequel des propos sont proférés parfois avec exagération et que la place de l'islam en France s'inscrivait dans le débat politique français.

Le tribunal, qui s'est prononcé cette fois sur le fond de l'affaire, a également constaté que les islamistes ne constituaient pas juridiquement un groupe de personnes au regard de la loi du 29 juillet 1881 visée par le plaignant, motivant ainsi la relaxe.

Un «procès d'intention»

Lors des dernières élections régionales, en février 2010, le mouvement «jeunesse» du Front national avait diffusé ces affiches en région Provence-Alpes-Côte d'Azur et sur son site Internet, puis partout en France. A l'époque, l'affaire avait suscité des protestations de l'Algérie.

Lors de l'audience à Nanterre, l'avocat du Mrap avait produit une vidéo d'un discours du 7 mars 2010 dans lequel Jean-Marie Le Pen «revendique la paternité de l'affiche, constituant de ce fait l'infraction de provocation à la haine», selon le procureur de la République. Absent mardi, l'avocat de Jean-Marie Le Pen, Wallerand de Saint Just, avait dénoncé un «procès d'intention» fait à son client.

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Message  nico37 Mer 6 Avr - 7:08

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-laicite-contre-l-integrisme-et-91800

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Message  sylvestre Mer 6 Avr - 14:53

http://www.midilibre.com/articles/2011/04/05/A-LA-UNE-Le-college-de-Poussan-refuse-l-entree-a-une-mere-voilee-1582410.php5



Le collège refuse l’entrée à la mère voilée

Le collège refuse l’entrée à la mère voilée

Photo VINCENT ANDORRA




« Je la soupçonnerais presque de l’avoir fait exprès… » La principale du collège de Poussan se serait de toute évidence bien passée de l’incident survenu hier matin aux portes de son établissement. Hier, précisément le jour où le débat sur la laïcité et/ou la place de l’Islam en France, était sous le feu des projecteurs nationaux. Hier, juste au lendemain des propos polémiques du ministre de l’Intérieur Claude Guéant concernant « l’accroissement du nombre de fidèles à l’Islam ».

« Et oui, ça tombe mal, comment le dire autrement… », poursuivait, agacée, Mme Dubos, chef d’établissement. Tôt dans la matinée, la mère d’un élève scolarisé en classe de 3e se présente à l’entrée du collège Via Domitia dans le cadre d’un rendez-vous pédagogique concernant l’orientation de son fils Tarik. Vêtue
d’un foulard blanc fleuri duquel son visage se dégage parfaitement, elle est alors stoppée net par la concierge qui lui demande de retirer son voile pour pouvoir accéder au collège. « Regardez madame, ce sont les directives du gouvernement affichées sur cette circulaire que vous pouvez lire. C’est la loi du 11 octobre 2010. » Mais que dit cette loi ? Elle prône l’interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics… Sauf que cette loi n’entrera en vigueur que lundi 11 avril prochain.

« Je suis déjà entrée au collège avec ce voile »
« Je n’ai rien compris. J’ai d’abord été surprise, puis vexée. Je me suis soudain sentie clairement discriminée. Non seulement il ne s’agit pas d’un voile intégral, encore moins d’une burka puisque j’étais en jean, mais en plus je suis déjà entrée au collège avec ce voile pour une rencontre parents-professeurs en fin de premier trimestre et personne ne m’a rien dit ! », soulignait, excédée, Fatima Ouhamma, 38 ans, domiciliée à Gigean.

Du côté de la direction, on modère l’incident même si le ton est sévèrement monté entre les deux parties. « J’ai proposé à cette maman de passer par une porte indépendante située à l’arrière du collège et réservée aux professeurs pour éviter de traverser la cour et de croiser les élèves. Ce n’est pas la première fois que je suis confrontée à cette situation. Il y a 15 jours, les deux grandes sœurs d’un élève ont, elles, accepté d’enlever leur foulard aux toilettes avant d’être reçues. Je suis fonctionnaire d’État, j’applique les directives », s’est défendue Mme Dubos, qualifiant l’incident de « très banal ».

Des directives floues, un principe de laïcité clairement remis en question, une définition du voile et de dissimulation du visage laissée à l’appréciation de chacun. Les comportements générés par cet incident apparaissent de fait comme particulièrement symptomatiques d’un débat prometteur de vives tensions. Et Fatima d’annoncer qu’elle ne se laissera pas faire : « Demain, il y a une réunion parents-professeurs. Je serai là avec d’autres mamans voilées comme moi. » Et d’avouer : « Aujourd’hui, je réfléchis même à mettre mon autre enfant dans le privé…» 

SANDRA CANAL






Dernière édition par sylvestre le Mer 6 Avr - 15:04, édité 1 fois
sylvestre
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Message  verié2 Mer 6 Avr - 15:01

Ca devient clairement du délire dans certains milieux enseignants. Tous ceux qui, de bonne foi, on cru juste de soutenir des mesures de ce genre par souci de défendre les droits des femmes devraient désormais s'interroger.

verié2

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Message  fée clochette Mer 6 Avr - 15:19

COMMUNIQUE DE PRESSE de la FERC-CGT

La xénophobie d’Etat insulte la laïcité

C’est fait : le parti au pouvoir a organisé, ce 5 avril 2011, son show xénophobe déguisé en « débat sur la laïcité ». La veille, le ministre de l’Intérieur C. Guéant, a déclaré à propos des musulmans : « Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème ». Comment ne pas voir dans ces propos la filiation de son prédécesseur, B. Hortefeux, condamné en première instance pour injure raciste après avoir asséné : « Quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup que ça pose problème ».

Depuis la création du ministère de l’« Identité nationale », que la FERC-CGT a fermement condamnée lors de son congrès de mai 2007, le gouvernement a fait de la stigmatisation des étrangers l’axe privilégié de sa communication politique. Au pitoyable « débat sur l’identité nationale » du ministre Besson, ont succédé les discours du ministre Hortefeux contre les Roms, l’assimilation immigration délinquance, puis les provocations de Guéant : les Français auraient « le sentiment de ne plus être chez eux » à cause d’une « immigration incontrôlée ». Une semaine plus tard, le même Guéant ajoute que non seulement les agents du service public « ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse mais les usagers du service public ne doivent pas non plus ». Le ministre de l’Education Chatel décide ainsi d’écarter les mères de famille portant le foulard de tout accompagnement de sorties scolaires, au moment où il met en place le conseil scientifique sur la discrimination à l’Ecole.

La laïcité, c’est la garantie de la liberté de conscience de tous et de l’indépendance des services publics. Elle est menacée par l’entreprise de destruction des emplois dans l’Education, la Justice, la Santé… Elle est foulée au pied par un président qui ne cesse de rappeler « les racines chrétiennes » de la France. Elle est insultée par les discours islamophobes qui préparent un rapprochement politique avec l’extrême droite. Ce ne sont pas les musulmans qui « posent problème ». C’est la politique antisociale de ce gouvernement.

C’est pourquoi, la FERC-CGT s’est associée à l’Appel à la manifestation nationale du samedi 28 mai « contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans papiers ». Elle appelle à contribuer activement à son succès.

Montreuil, le 6 avril 2011
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