Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
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Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Gaz de schiste : "les députés sont en pleine reculade" 06/05/11
Le texte visant à interdire l'exploitation a été modifié "sous la pression des industriels", dénoncent les écologistes.
Les écolos avaient flairé l'arnaque. Leurs craintes semblent se confirmer : malgré les promesses gouvernementales d'abroger les permis d'exploitation de gaz de schiste déjà délivrés en France, la partie est loin d'être gagnée pour les opposants à l'hydrocarbure controversé.
La loi portée par Christian Jacob (UMP) sur le gaz de schiste, qui doit être examinée le 10 mai prochain en urgence par l'Assemblée nationale, a été modifiée lors de son adoption ce mercredi 4 mai en Commission. Une " marche-arrière" effectuée "en catimini", dénonce José Bové, chef de file des anti-schiste.
Nuance de taille
Le texte prévoyait jusque-là l'abrogation des "permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels ".
Or le projet de loi vise désormais "à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique".
Une nuance, certes, mais de taille. Si le texte concerne maintenant tous les hydrocarbures, et pas seulement ceux qualifiés de "non conventionnels", seule l'exploitation par "fracturation hydraulique" serait interdite.
Cette technique, qui consiste à injecter d'énormes quantités d'eau alliées à des produits chimiques dans les mines afin de récupérer la précieuse ressource , est au cœur des craintes des écologistes, qui redoutent une contamination des nappes phréatiques.
"Reculade"
On pourrait croire à une bonne nouvelle. Mais le texte explique que les titulaires de permis de recherches pourront "dans les deux mois" à compter de la publication de la loi "préciser les techniques employées" pour exploiter leurs gisements. Si leurs mines ne sont pas concernées par cette technique, il n'y aura donc pas abrogation.
"Il suffit qu'ils emploient d'autres termes, ou qu'ils disent qu'ils utilisent d'autres techniques pour que ce soit fini !", s'insurge José Bové. "Clairement, les députés sont en pleine reculade devant la pression des industriels et devant le corps des Mines", estime l'eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts. "C'est un manque de courage politique évident".
"On demande aux mêmes personnes qui ont délivré les permis, des fonctionnaires issus du corps des Mines, ceux-là même qui ont rédigé le pré-rapport du gouvernement, de décider de maintenir ou non ces autorisations, c'est inacceptable !", ajoute José Bové.
Pression
Le pré-rapport commandé par la ministre de l'Ecologie Nathalie Koscuizco-Morizet et son homologue de l'Industrie Eric Besson avait donné le ton : suspendre, oui, mais "ne fermons pas complètement la porte". Même son de cloche chez François Fillon, qui avait pourtant promis l'abrogation de tous les permis d'exploration déjà délivré par le gouvernement Sarkozy.
Du côté des collectifs locaux anti-gaz de schiste, on se laisse le temps de digérer l'information. Voter cette loi, "c'est déjà un grand pas de fait", tempère Christian Depret, du collectif anti-gaz de schiste du Var. Et puis, "de toute façon, on ne lâchera pas la pression".
Laura Thouny - Le Nouvel Observateur
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Communiqué de la De la FNIC CGT & de la FNME CGT.
À propos des gaz et huiles de schiste et de charbon.
LE CONSTAT :
La CGT considère que les besoins considérables en énergie s’affichent comme un horizon incontournable, et sur le long terme, pour tous les pays, quels que soient les efforts indispensables pour une plus grande sobriété et une meilleure efficacité industrielle des installations et des matériels et les économies d’énergie.
La réalité démographique et le comblement nécessaire des inégalités dans le niveau de vie font que les besoins en énergie se font de plus en plus pressants en France, comme en Europe et dans le monde, en même temps que la réduction des émissions de gaz à effets de serre est une obligation contre le réchauffement climatique.
La production des gaz et des huiles de schiste, dans l’état actuel des techniques, n’est acceptable nulle part.
Les techniques actuelles utilisées aux USA pour produire des hydrocarbures de schiste occasionnent des dégâts considérables à l’environnement et au cadre de vie des populations. Elles font courir des risques sanitaires et mettent en péril les réserves d’eau potable dans le sous-sol. En outre, le caractère légalement privé du sous-sol américain, contrairement au sous-sol français qui appartient à la Nation, accentue fortement la recherche de rentabilité au détriment de l’environnement.
La CGT estime que l’exploitation des gaz et huiles de schiste, dans ces conditions, n’est pas possible.
Cette interdiction ne doit pas porter seulement sur le sol national en France.
Les multinationales du pétrole vont être tentées de délocaliser dans les pays émergents et les pays pauvres cette production
pour profiter de cadres juridiques et législatifs moins contraignants.
C’est pourquoi, la CGT s’emploiera à faire en sorte que l’exploitation de ces gaz et huiles de schiste ne soit pas développée dans ces pays tant que les recherches dans les technologies ne permettront pas de sauvegarder l’environnement, le cadre de vie des populations et les ressources en eau des territoires.
RISQUES INDUSTRIELS -- RECHERCHE DÉVELOPPEMENT POUR LA SÛRETÉ – RÔLE DES POUVOIRS PUBLICS..
La CGT considère que les craintes que font naître les systèmes de production industrielle dans notre société capitaliste ont leur légitimité en particulier dans l’énergie.
Mais l’instrumentalisation de ces craintes pour refuser l’apport des sciences et des techniques, pour le progrès social dans la vie des gens, est une malhonnêteté caractérisée.
Un aspect essentiel du débat réside dans la quantification des réserves. La phase d’exploration, qui n’utilise pas les mêmes techniques et n’a donc pas d’impact équivalent sur l’environnement, est donc incontournable comme préalable au débat, et le moratoire actuel sur l’exploration est injustifiable.
Les pouvoirs publics doivent y prendre toutes leurs responsabilités.
C’est nécessaire pour la recherche sur les hydrocarbures des très grandes profondeurs des océans, les gaz non conventionnels, comme sur toutes les autres énergies, solaire, éolien, biomasse, charbon et nucléaire comprise.
C’est nécessaire aussi pour concevoir et tester des forages à grandes profondeurs qui seront nécessaires pour séquestrer les gaz à effets de serre produits par les activités économiques.
Cela exige le contrôle de la puissance publique en France, comme dans tous les pays, et la mise en oeuvre d’un cadre juridique des lois et des règlements nationaux et internationaux qui soient réévalués en permanence pour tenir compte des nouvelles techniques.
En particulier, la priorité absolue doit être non pas la profitabilité mais la sécurité des salariés et des populations.
Ce sont les contraintes imposées par les pouvoirs publics et les moyens donnés à la recherche pour le développement des techniques qui ont permis de forer sans problèmes dans le sous-sol plus de 2000 puits en France, que ce soit pour l’utilisation de la géothermie ou pour la production d’hydrocarbures et de gaz naturel comme à Péchelbraun en Alsace ou à Parentis, St Marcet et Lacq dont le gaz initialement très pollué était appelé "non conventionnel" en 1950 en raison de ses composés sulfureux très toxiques.
Ces nouvelles technologies ont permis que le gaz de Lacq ait pu être exploité pour le plus grand intérêt des besoins énergétiques de la France et de l’activité économique des régions Midi Pyrénées et Aquitaine.
LES PROPOSITIONS ::
DANS CE CONTEXTE, LA CGT FORMULLE LES EXIGENCES SUIVANTES ::
1 - Dans l’état actuel des connaissances dans les technologies, la production des gaz et huiles de schisten’est pas possible.
2 - Le moratoire sur l’exploration, qui n’utilise pas les mêmes techniques et n’a pas de conséquences équivalentes sur l’environnement, doit être levé. Les travaux de recherche, engagés actuellement pour une meilleureconnaissance de la géologie du sous-sol et des processus hydrogéologiques par des forages adaptés (évaluation de la ressource et non production), doivent être poursuivis et amplifiés sans queces activités ne servent de paravent à une exploitation ultérieure industrielle des gaz et huiles non conventionnels
ou des matières premières nouvelles que ces recherches auraient mis à jour.
Ces travaux de recherche doivent être coordonnés et placés sous l’autorité des pouvoirs publics dans lecadre juridique d’une filière de recherche publique de façon à répondre aux besoins multiples que ce soit en géothermie, en eau, en séquestration de gaz à effet de serre, en connaissance des matériaux géologiques du sous-sol national. Ces travaux doivent être soumis à l’examen et à l’autorisation du Parlement.
Les travaux de recherche doivent comporter les expérimentations utiles sur des pilotes industriels delaboratoires pour savoir s’il est possible ou non de mettre au point les technologies susceptibles de neutraliser tous les risques sur l’environnement et les populations dans la mise en oeuvre de ces forages.
La CGT propose que cette filière publique spécifique fasse partie du pôle public de l’énergie dont elle revendique la mise en place
3 - Au niveau national, un comité de pilotage indépendant tripartite "Elus - Associations - Personnalités indépendantes qualifiées" doit être créé pour apprécier le contenu et le résultat de ces travaux de recherches.
4 - Au niveau international, tant que les risques pour l’environnement et la santé des populations ne seront pas neutralisés par la mise au point de technologies nouvelles, les démarches doivent être engagées par la France et l’Europe pour que les gaz et huiles non conventionnels ne puissent pas être produits par les multinationales pétrolières ou autres opérateurs qui seraient susceptibles de délocaliser leurs productions dans les pays émergeants et pauvres en raison du cadre juridique et législatif moins contraignant.
À propos des gaz et huiles de schiste et de charbon.
LE CONSTAT :
La CGT considère que les besoins considérables en énergie s’affichent comme un horizon incontournable, et sur le long terme, pour tous les pays, quels que soient les efforts indispensables pour une plus grande sobriété et une meilleure efficacité industrielle des installations et des matériels et les économies d’énergie.
La réalité démographique et le comblement nécessaire des inégalités dans le niveau de vie font que les besoins en énergie se font de plus en plus pressants en France, comme en Europe et dans le monde, en même temps que la réduction des émissions de gaz à effets de serre est une obligation contre le réchauffement climatique.
La production des gaz et des huiles de schiste, dans l’état actuel des techniques, n’est acceptable nulle part.
Les techniques actuelles utilisées aux USA pour produire des hydrocarbures de schiste occasionnent des dégâts considérables à l’environnement et au cadre de vie des populations. Elles font courir des risques sanitaires et mettent en péril les réserves d’eau potable dans le sous-sol. En outre, le caractère légalement privé du sous-sol américain, contrairement au sous-sol français qui appartient à la Nation, accentue fortement la recherche de rentabilité au détriment de l’environnement.
La CGT estime que l’exploitation des gaz et huiles de schiste, dans ces conditions, n’est pas possible.
Cette interdiction ne doit pas porter seulement sur le sol national en France.
Les multinationales du pétrole vont être tentées de délocaliser dans les pays émergents et les pays pauvres cette production
pour profiter de cadres juridiques et législatifs moins contraignants.
C’est pourquoi, la CGT s’emploiera à faire en sorte que l’exploitation de ces gaz et huiles de schiste ne soit pas développée dans ces pays tant que les recherches dans les technologies ne permettront pas de sauvegarder l’environnement, le cadre de vie des populations et les ressources en eau des territoires.
RISQUES INDUSTRIELS -- RECHERCHE DÉVELOPPEMENT POUR LA SÛRETÉ – RÔLE DES POUVOIRS PUBLICS..
La CGT considère que les craintes que font naître les systèmes de production industrielle dans notre société capitaliste ont leur légitimité en particulier dans l’énergie.
Mais l’instrumentalisation de ces craintes pour refuser l’apport des sciences et des techniques, pour le progrès social dans la vie des gens, est une malhonnêteté caractérisée.
Un aspect essentiel du débat réside dans la quantification des réserves. La phase d’exploration, qui n’utilise pas les mêmes techniques et n’a donc pas d’impact équivalent sur l’environnement, est donc incontournable comme préalable au débat, et le moratoire actuel sur l’exploration est injustifiable.
Les pouvoirs publics doivent y prendre toutes leurs responsabilités.
C’est nécessaire pour la recherche sur les hydrocarbures des très grandes profondeurs des océans, les gaz non conventionnels, comme sur toutes les autres énergies, solaire, éolien, biomasse, charbon et nucléaire comprise.
C’est nécessaire aussi pour concevoir et tester des forages à grandes profondeurs qui seront nécessaires pour séquestrer les gaz à effets de serre produits par les activités économiques.
Cela exige le contrôle de la puissance publique en France, comme dans tous les pays, et la mise en oeuvre d’un cadre juridique des lois et des règlements nationaux et internationaux qui soient réévalués en permanence pour tenir compte des nouvelles techniques.
En particulier, la priorité absolue doit être non pas la profitabilité mais la sécurité des salariés et des populations.
Ce sont les contraintes imposées par les pouvoirs publics et les moyens donnés à la recherche pour le développement des techniques qui ont permis de forer sans problèmes dans le sous-sol plus de 2000 puits en France, que ce soit pour l’utilisation de la géothermie ou pour la production d’hydrocarbures et de gaz naturel comme à Péchelbraun en Alsace ou à Parentis, St Marcet et Lacq dont le gaz initialement très pollué était appelé "non conventionnel" en 1950 en raison de ses composés sulfureux très toxiques.
Ces nouvelles technologies ont permis que le gaz de Lacq ait pu être exploité pour le plus grand intérêt des besoins énergétiques de la France et de l’activité économique des régions Midi Pyrénées et Aquitaine.
LES PROPOSITIONS ::
DANS CE CONTEXTE, LA CGT FORMULLE LES EXIGENCES SUIVANTES ::
1 - Dans l’état actuel des connaissances dans les technologies, la production des gaz et huiles de schisten’est pas possible.
2 - Le moratoire sur l’exploration, qui n’utilise pas les mêmes techniques et n’a pas de conséquences équivalentes sur l’environnement, doit être levé. Les travaux de recherche, engagés actuellement pour une meilleureconnaissance de la géologie du sous-sol et des processus hydrogéologiques par des forages adaptés (évaluation de la ressource et non production), doivent être poursuivis et amplifiés sans queces activités ne servent de paravent à une exploitation ultérieure industrielle des gaz et huiles non conventionnels
ou des matières premières nouvelles que ces recherches auraient mis à jour.
Ces travaux de recherche doivent être coordonnés et placés sous l’autorité des pouvoirs publics dans lecadre juridique d’une filière de recherche publique de façon à répondre aux besoins multiples que ce soit en géothermie, en eau, en séquestration de gaz à effet de serre, en connaissance des matériaux géologiques du sous-sol national. Ces travaux doivent être soumis à l’examen et à l’autorisation du Parlement.
Les travaux de recherche doivent comporter les expérimentations utiles sur des pilotes industriels delaboratoires pour savoir s’il est possible ou non de mettre au point les technologies susceptibles de neutraliser tous les risques sur l’environnement et les populations dans la mise en oeuvre de ces forages.
La CGT propose que cette filière publique spécifique fasse partie du pôle public de l’énergie dont elle revendique la mise en place
3 - Au niveau national, un comité de pilotage indépendant tripartite "Elus - Associations - Personnalités indépendantes qualifiées" doit être créé pour apprécier le contenu et le résultat de ces travaux de recherches.
4 - Au niveau international, tant que les risques pour l’environnement et la santé des populations ne seront pas neutralisés par la mise au point de technologies nouvelles, les démarches doivent être engagées par la France et l’Europe pour que les gaz et huiles non conventionnels ne puissent pas être produits par les multinationales pétrolières ou autres opérateurs qui seraient susceptibles de délocaliser leurs productions dans les pays émergeants et pauvres en raison du cadre juridique et législatif moins contraignant.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Gaz de schiste : Une bataille financière mondiale d’ampleur inédite et une nouvelle catastrophe pour l’environnement
Article de la tendance CLAIRE à lire ici : http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-232.pdf
Article de la tendance CLAIRE à lire ici : http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-232.pdf
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
A télécharger : Gaz (Duval MC)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Communiqué de presse coordination nationale des collectifs Non au Gaz et Huile de Schiste 14 mai 2011
La Coordination nationale des collectifs « Non au gaz et huile de schiste » s’est réunie le 14 mai 2011 après l’adoption d’une petite loi par l’Assemblée nationale le 11 mai dernier.
La Coordination nationale CONSTATE :
- que cette loi n’abroge pas les permis exclusifs de recherches délivrés ;
- que l’Assemblée nationale autorise la... technique de la fracturation hydraulique pour l’expérimentation.
La Coordination DEPLORE :
- que la représentation nationale n’ait pas eu accès aux dossiers de demandes de permis de recherche ;
- Qu’une majorité de députés s’en est remise aux déclarations des industriels et au Ministère de l’industrie et de l’énergie pour l’instruction de l’abrogation des permis de recherche ;
- que l’Etat refuse d’abroger les permis en dépit des déclarations du 1er Ministre, du Ministre de l’Industrie et du Ministre de l’Ecologie.
La Coordination Nationale EXIGE :
- que le Ministre de l’Industrie et de l’Energie représente le Gouvernement lors de l’examen de la proposition de Loi devant le Sénat ;
- que l’Etat rende public le processus de délivrance des permis de recherche ; et, qu’au nom des principes d’information et de participation du public, il lève le secret industriel sur toutes les techniques et produits de recherche et d’exploitation ;
- que l’Etat abroge les permis de recherche délivrés.
La coordination APPELLE à la poursuite et à l’amplification de la mobilisation des citoyens et des élus locaux.
La coordination nationale des collectifs Non au Gaz et Huile de Schiste
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Chevron exploitera du gaz de schiste AFP 28/05/2011 |
La société américaine Chevron a remporté un appel d'offres pour l'exploration d'un gisement de gaz de schiste dans le nord-est de la Bulgarie, a annoncé samedi le ministre de l'Economie et l'Energie Traïtcho Traïkov. "La société qui a gagné a proposé une prime de 30 millions d'euros pour obtenir le droit d'explorer. Cette société est Chevron et son concurrent était (la canadienne) BNK", a-t-il déclaré dans une conférence de presse.
Chevron explorera dans la région de Novi Pazar (nord-est). Des concessions de gaz de schiste seront également accordées dans deux autres régions à l'ouest de Novi Pazar, le résultat des appels d'offres étant attendus vers la fin juin, a-t-il indiqué. La capacité des gisements de gaz de schiste en Bulgarie est estimée de 300 milliards à un trillion m3, selon les sociétés candidates, a déclaré le ministre. La Bulgarie qui dépend presque entièrement des livraisons de gaz russe via l'Ukraine, cherche à diversifier ses sources.
M. Traïkov a assuré que le réseau de distribution de gaz bulgare sera lié en 2014 avec celui de la Grèce, ce qui "permettra de recevoir du gaz de l'Azerbaïdjan", la Bulgarie adhérant ainsi au gazoduc ITG (Azerbaïdjan-Turquie-Grèce-Italie). Des procédures sont en cours pour relier le réseau bulgare aussi avec ceux de la Roumanie, la Serbie et la Turquie, a-t-il rappelé. Le ministre a par ailleurs laissé entendre que la Bulgarie n'était pas prête à signer un accord à long terme de livraison de gaz russe après l'expiration en 2012 de l'accord actuel.
En réponse à une question sur les prochains accords avec la Russie, il a en effet préféré évoquer l'évolution en cours, à savoir "l'entrée en exploitation du gazoduc vers la Grèce, de l'exploitation des gisements dans la Mer Noire et des recherches de gaz de schiste". L'entreprise britannique Melrose Resources exploite depuis octobre deux gisements en Bulgarie dans la Mer Noire, d'une capacité globale de 2,09 milliards m3, qui doivent satisfaire 15% de la consommation de gaz naturel en Bulgarie.
Melrose a découvert en août dernier un troisième gisement, Kavarna Est qu'elle compte bientôt mettre en exploitation. La Bulgarie participe par ailleurs au projet européen de gazoduc Nabucco qui doit contourner la Russie, et au projet russo-italien South Stream qui reliera la Russie à l'Europe par les eaux turques de la Mer noire.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Gaz de schiste : le Sénat se penche à son tour sur la fracturation hydraulique Par Suzette BLOCH Le 01.06.2011 à 20:44
Le Sénat s'est penché à son tour mercredi, après l'Assemblée nationale, sur le texte UMP interdisant la technique de la fracturation hydraulique sur les gaz de schiste mais qui ne satisfait ni les collectifs de citoyens et associations environnementales ni la gauche.
Il n'a finalement pas réussi à achever, en cette veille de jour férié, l'examen du texte qui se déroulait à un rythme d'escargot, et a décidé de suspendre les débats jusqu'à une prochaine date qui sera fixée le 8 juin par la Conférence des présidents du Sénat. La majorité étant minoritaire en nombre dans l'hémicycle, elle a dû recourir sur chaque amendement à une procédure de vote qui lui permet de voter pour les absents mais qui ralentit les débats tandis que l'opposition multipliait les prises de parole.
"Vous cherchez à éteindre la contestation. Vous n'y parviendrez pas", a lancé Nicole Bricq (PS). La proposition de loi du député UMP Christian Jacob, soutenue par le gouvernement, interdit la technique de fracturation hydraulique, accusée de polluer les nappes phréatiques. La version initiale prévoyait une abrogation pure et simple des permis, mais les députés ont finalement décidé que les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée. C'est seulement s'ils recourent à la fracturation hydraulique, ou s'ils ne répondent pas, que les permis seront abrogés.
"Pouvez-vous croire que les sociétés, après avoir obtenu les permis, vont déclarer désormais qu'elles utilisent la technique de fracturation hydraulique ?", s'est indignée Mme Bricq sous les yeux de l'eurodéputé écologiste José Bové présent dans les tribunes du public.
Le sénateur PS de l'Aveyron Alain Fauconnier a brandi la Une du quotidien britannique The Independant évoquant deux séismes dans le nord de l'Angleterre dus, selon lui, à l'utilisation de fracturation hydraulique.
Le président du groupe RDSE (à majorité PRG) Yvon Collin s'est indigné du "manque de concertation" avec les élus. Les élus PS des départements concernés, Didier Guillaume (Drôme), Michel Teston (Ardèche), Alain Fauconnier se sont succédé pour dénoncer "l'opacité", "l'incohérence", la "précipitation" du gouvernement. Ils demandent l'interdiction pure et simple de l'exploration et de l'exploitation des gaz de schiste, l'abrogation des permis accordés et une consultation de la population.
La majorité sénatoriale a fermement défendu le texte qu'elle a complété en commission des Loi, sur proposition du sénateur centriste Claude Biwer, par l'autorisation de la fracturation hydraulique "pour des projets à des fins scientifiques" avec enquête publique préalable.
Ladislas Poniatowski (UMP) a évoqué l'importance des gaz de schiste pour l'approvisionnement énergétique de la France jugeant que "la plupart des critiques se fondent sur les excès constatés aux Etats-Unis". Il a estimé "une recherche indispensable" pour "maîtriser les conditions de mise en oeuvre" de la fracturation hydraulique.
"L'exploitation commerciale de ces gaz, en l'état des connaissances, n'est pas possible sans fracturation hydraulique", a renchéri le rapporteur UMP Michel Houel, laissant entendre que cela suspend de facto les activités d'exploration.
En fait, la majorité juge nocive une "utilisation massive de cette technique" mais ouvre la possibilité de projets d'expérimentation. "Sommes-nous certains que nous pourrons nous priver définitivement de cette opportunité, alors que des pays peu suspects de laxisme dans la protection de l'environnement s'y engagent ?" a questionné M. Houel citant l'Allemagne et les pays scandinaves.
Le texte est inscrit en urgence (une lecture par assemblée).
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Gaz de schiste : les sénateurs reportent l'adoption du texte
Energies | Aujourd'hui à 10h33 | Actu-Environnement.com
Mercredi 1er juin, les sénateurs ne sont pas parvenus à adopter le projet loi sur les hydrocarbures non conventionnels et la fracturation hydraulique. La conférence des présidents se réunira le 8 juin afin de décider d'une nouvelle date.
Les élus de l'opposition étant plus nombreux dans l'hémicycle que leurs homologues de la majorité, le président de séance a fait procéder à un vote par scrutin public qui permet aux représentants d'un groupe de voter pour leurs collègues absents. Problème, la procédure est bien plus longue que l'habituel vote à main levé et les sénateurs n'ont pu se pencher que sur quatre des quelque 30 amendements déposés. En l'occurrence, les quatre amendements, déposés par l'opposition comme la quasi-totalité des amendements, ont été rejetés.
La majorité n'est pas convaincue selon le PS
En commission, les sénateurs ont modifié le texte voté à l'Assemblée nationale en autorisant la fracturation hydraulique "à des fins scientifiques." Une nuance qui altère un texte qui interdisait la technique, après le vote des députés.
À l'issue de la séance du 1er juin, le groupe socialiste estime que l'absentéisme des sénateurs de la majorité démontre qu'ils ne sont pas convaincus par le texte.
Par ailleurs, le fait de maintenir les permis d'exploration accordés par le gouvernement, dès lors qu'il n'y a pas de recours à la fracturation hydraulique, ne rassure pas les opposants à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels. "Pouvez-vous croire que les sociétés, après avoir obtenu les permis, vont déclarer désormais qu'elles utilisent la technique de fracturation hydraulique ?", a demandé Nicole Bricq (Seine-et-Marne, PS). Pour la sénatrice à l'origine de nombreux amendements au projet de loi, la majorité cherche "à éteindre la contestation" grâce à ce texte, mais elle "n'y [parviendra] pas."
Philippe Collet
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Sarkoschistes
AFP- PARIS – Nicolas Sarkozy a assuré vendredi le Premier ministre polonais Donald Tusk qu’il ne voulait « pas créer de difficultés » à la Pologne qui souhaite exploiter ses importantes réserves en gaz de schiste à même de lui assurer son indépendance énergétique par rapport à la Russie.
« Le président Sarkozy m’a dit qu’il n’y aurait pas d’obstacle, pas de lobbying et donc pas de problème pour la Pologne si elle se lance dans cette l’exploitation du gaz de schiste. C’était une déclaration très importante pour moi », a-t-il ajouté.
« Le président Sarkozy m’a dit qu’il n’y aurait pas d’obstacle, pas de lobbying et donc pas de problème pour la Pologne si elle se lance dans cette l’exploitation du gaz de schiste. C’était une déclaration très importante pour moi », a-t-il ajouté.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Les masques tombent !
Borloo, avec qui Hulot voulait s'allier, est assez grâvement mouillé dans l'affaire : Borloo, alors ministre, avait commencé à (en gros) autoriser l'exploration des gaz-de-schistes, alors qu'un de ses proches (le mari de Claude Chirac) est l'avocat d'un des lobbys !
Les masques tombent !!!!
Et c'est avec ce type que l'autre branlot d'Hulot veut s'allier !!??
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/06/06/un-proche-de-borloo-avocat-d-un-exploitant-d-huiles-de-schiste_1532719_823448.html#xtor=AL-32280184
Un proche de Borloo avocat d'un exploitant d'huiles de schiste
LEMONDE.FR | 06.06.11 | 20h43 • Mis à jour le 06.06.11 | 20h45
Cité dans la presse comme possible directeur de campagne de Jean-Louis Borloo, Frédéric Salat-Baroux, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, est également l'avocat d'un industriel des hydrocarbures de schistes, la société Toréador. Une difficulté pour Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l'écologie, qui a déposé début avril une proposition de loi contre l'exploitation de ces pétroles non conventionnels en France.
Me Salat Baroux, en tant qu'avocat d'affaires, a défendu Toréador, notamment contre le conseil général de Seine-et-Marne, qui voulait faire annuler les autorisations reçues par cet exploitant pour forer en Ile-de-France. Le département était soutenu par des associations qui estiment que ces forages sont nocifs pour l'environnement, un thème cher à Jean-Louis Borloo, comme le rappelle le site d'information Owni, qui a révélé l'affaire.
Proche du président du Parti radical, et par ailleurs époux de Claude Chirac, Frédéric Salat-Baroux, avocat au cabinet Weil, Gotshal & Manges, est l'un des conseils qui a permis à Toréador d'obtenir une décision favorable du tribunal administratif de Melun, le 16 mai : ce dernier a rejeté le recours en référé déposé par la Seine-et-Marne et l'Ile-de-France contre l'arrêté préfectoral d'octobre 2010 permettant à la société de sonder le sous-sol à la recherche d'huiles de schistes.
Ces formes de pétrole sont considérées par l'industrie comme très prometteuses mais sont très controversées. "L'exploration est possible sans recourir à la fracturation hydraulique", ont notamment fait valoir les défenseurs de Toréador, dont Me Salat-Baroux, en réponse à la forte mobilisation locale. Une référence à la technique accusée de détruire les sous-sols et de mettre en danger les nappes phréatiques. Une proposition de loi l'interdisant a récemment été adoptée par les députés UMP et Nouveau Centre. Les socialistes et les écologistes ne l'ont pas votée, estimant que le texte ne fermait pas assez clairement la porte aux explorations en cours. La proposition doit encore être débattue au Sénat.
Dans la vive polémique sur les hydrocarbures de schiste, Jean-Louis Borloo tient une place particulière : il a été pointé du doigt comme le ministre qui a accordé en 2010 des permis d'exploration, notamment dans le sud de la France pour du gaz de schiste, et en Ile-de-France. Mais l'ancien promoteur du Grenelle de l'environnement a défendu à l'Assemblée une position plus restrictive que celle qui a été votée par les députés.
"Je suis avocat et mon cabinet travaille pour la société Toréador, depuis février 2011, précise Frédéric Salat-Baroux. Tout cela n'a strictement aucun rapport avec ma relation avec Jean-Louis Borloo. Celle-ci est ancienne et date de l'élaboration du plan de cohésion sociale, lorsque j'étais secrétaire général adjoint de l'Elysée. Elle est restée depuis amicale et strictement personnelle, contrairement à ce qui a pu s'écrire ici ou là dans la presse." Une référence à des articles l'annonçant possible "directeur de campagne" du potentiel candidat centriste.
"Les choses sont donc très simples et relèvent d'une ligne de partage claire entre activité professionnelle et relation personnelle et amicale. Rien de plus", ajoute M. Salat-Baroux.
Contacté, Jean-Louis Borloo n'a pas répondu, lundi soir, à nos questions.
Alexandre Piquard
Les masques tombent !!!!
Et c'est avec ce type que l'autre branlot d'Hulot veut s'allier !!??
BouffonVert72- Messages : 1748
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Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Gaz de schiste: le Sénat adopte le texte 9/6/11 - 20 h 45 AFP - FRANCE
Le Sénat a adopté jeudi soir la proposition de loi UMP interdisant la technique de la fracturation hydraulique sur les gaz de schiste à l'issue d'un débat qui a tourné en monologue de l'opposition accusant une majorité peu diserte de "vouloir gagner du temps".
La discussion au Sénat de ce texte déjà adopté par l'Assemblée n'avait pu être achevée la semaine dernière, le nombre de sénateurs UMP étant insuffisant en séance. Le vote a été acquis par 167 voix contre 152, seule la majorité l'approuvant.
L'antagonisme entre droite et gauche est désormais d'autant plus installé sur les gaz de schiste après la publication mercredi du rapport de la mission d'information parlementaire lancée en mars et dont les deux rapporteurs, Philippe Martin (PS) et François-Michel Gonnot (UMP) aboutissent à des conclusions radicalement opposées.
Cette mission, a été lancée en mars, à la suite d'une fronde des élus locaux et écologistes ulcérés par l'octroi en catimini de permis d'exploration de gaz de schiste en mars 2010 dans le sud de la France.
L'opposition souhaite l'interdiction pure et simple de l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles de schiste au nom de la préservation environnementale des sous-sols, tandis que la majorité souhaite ne pas fermer définitivement la porte à ces hydrocarbures non-conventionnels.
La gauche demande l'annulation de tous les permis exclusifs et demande une réforme du code minier.
La proposition de loi du député UMP Christian Jacob prévoyait à l'origine l'interdiction de l'exploration de ces hydrocarbures non conventionnels mais elle a été amendée en première lecture à l'Assemblée et ne propose plus que d'interdire la technique de la facturation hydraulique jugée hautement polluante.
Les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée et c'est seulement s'ils recourent à la fracturation hydraulique, ou s'ils ne répondent pas, que les permis seront abrogés.
La majorité sénatoriale a amendé le texte en rendant cette technique possible mais "à des fins scientifiques".
"L'interdiction de cette seule technique laisse toute latitude à la mise en oeuvre d'une autre méthode toute aussi dévastatrice (...) il faut abroger tous les permis", a critiqué l'écologiste Jean Desessard (EELV).
"Les industriels qui ont les permis pourront les garder" s'est indignée Nicole Bricq (PS). "Le gouvernement a la volonté de faire baisser la mobilisation", a soutenu Didier Guillaume (PS). "Pourquoi ne pas marquer une pause et d'abord réformer le code minier pour y voir plus clair dans ce qui devient de plus en plus illisible", a plaidé Jacques Mirassou (PS).
"Réformer le code minier ne changerait rien pour le passé et donc ne règlerait pas le problème, c'est de l'argumentaire politique" a répondu Benoist Apparu (Logement) représentant le gouvernement en l'absence de la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Vos positions sont trop radicales, le problème de la dépendance énergétique est un problème fondamental, il ne faut pas nous brider et nous ôter toute possibilité", a lancé Philippe Dallier, un des rares intervenants de droite.
"Ceux qui prétendent qu'avec ce texte on ne leur donne pas de sécurité, trompent les citoyens", a aussi soutenu Jacques Blanc (UMP).
Le texte étant inscrit en urgence (une lecture par assemblée), une commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) va maintenant être chargée d'élaborer une version commune aux deux assemblées, version qui reviendra devant le Parlement pour un vote définitif.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
«Permis de Foix»: l'exploration de gaz de schiste en Ariège a commencé depuis 2007
Il s’agit d’une autorisation passée largement inaperçue depuis maintenant 5 ans, récemment révélée par Mediapart.
Pourtant, avec ce «permis de Foix», dès 2006 l’Etat a autorisé par arrêté ministériel une société canadienne (Encana France) à explorer les sous-sols ariégeois en vue d’une éventuelle exploitation du gaz de schiste.
En 2010, cette autorisation a été prolongée jusqu’en 2014.
Dans ce permis accordé à Encana France, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées, l’Aude et l’Ariège (représentant 1/3 de la zone d’exploitation) sont concernés.
Dans le département de l'Ariège, la zone suit le Plantaurel, délimitée à l’ouest par le Salat et l’Arize, convergeant sur Foix, et englobant les Monts d’Olmes.
A l’époque, ce permis d’exploitation n’est pas accordé après appel d’offres mais suite à une candidature spontanée avec dépôt de dossier.
La société Encana obtient alors un laissez-passer exclusif pour la recherche d’hydrocarbures liquides et gazeux (pour 4 ans) pour un engagement de dépense minimum de 15,2 M€.
Et si ce permis d’exploration a été renouvelé, c’est cette fois au profit de la société «Vermillion Pyrénées SAS» (sachant qu’un permis peut être prolongé à deux reprises, à chaque fois de 5 ans au plus, mais avec une réduction de moitié de la surface. Ensuite, si la société juge ses résultats probants, elle peut demander une concession d’exploitation)*.
Les forages déjà effectués seraient les selon François Calvet (conseiller régional Europe Ecologie) qui explique que «déjà deux sites, l’un à Mérigon (Ariège) et l’autre à Franqueville (Haute-Garonne) ont été prospectés» ajoutant que «deux autres sites devraient être prochainement explorés au Mas d’Azil en Ariège et à Proupiary en Haute-Garonne»
Mais problème pour l'élu régional, il n’y a eu aucune concertation, ni avec les habitants, ni avec les élus locaux.
Pourtant, la méthode employée (la fracturation hydraulique) est loin de faire l’unanimité (voir encadré ci-dessous).
Et beaucoup dénoncent aujourd’hui ce qui ressemble à une «démocratie du fait accompli»
D’où le courrier qui vient d’être envoyé par Martin Malvy (président du Conseil Régional Midi-Pyrénées) aux ministres concernés (Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie et Eric Besson, ministre de l’Industrie et de l’Energie).
Il leur demande «au titre du principe de précaution inscrit dans la Constitution française, l’abrogation des permis adoptés et l’arrêt de l’instruction de ceux en cours», compte tenu de «l’absence d’information scientifique fiable sur la nature et la gravité des impacts et des risques environnementaux ainsi que sur les mesures compensatoires prévues le cas échéant»
La recherche de gaz n’est pas nouvelle sur le territoire. Et la liste d’anciens puits d’exploration est longue.
Des recherches ont par exemple déjà eu lieu à Pailhès en 1984 sans révéler aucun indice, pas d’indice non plus au Mas d’Azil en 1963. Autre exemple à Dreuilhe en 1953 où du gaz en condensation est découvert.
Quant aux résultats de ces dernières explorations, rien de concret pour le moment.
Dans un rapport, on peut d’ailleurs lire que le directeur d’Encana Mario Savard a jugé dès 2007 la probabilité de trouver du gaz assez faible, «entre 12 et 15%»
Alors pourquoi chercher? et pourquoi ces sociétés sont elles aujourd’hui attirées par la Région?
Le principal coût pour l’exploitation de gaz naturel est son transport. Et le coût d’acheminement est en général ce qui limite le développement des exploitations.
Il faut savoir que l’atout principal du «permis de Foix» pour les grandes compagnies est sa proximité avec un réseau de gazoduc.
Sachant que le réseau de transport et de stockage gazier dans le sud-ouest de la France est géré par Total.
Voila pourquoi (couplé à l’augmentation du prix des hydrocarbures) des gisements longtemps dédaignés semblent de nouveau attirer la convoitise.
*en France, les substances contenues dans le sous-sol appartiennent à l’Etat. Et selon les dispositions du code minier, le gouvernement peut concéder aux compagnies le droit d’explorer et de produire des hydrocarbures. En contrepartie, l’Etat perçoit une redevance proportionnelle à la production. Il y a aussi des redevances communale et départementales pour les mines.
La «fracturation hydraulique», une technique controversée
Dans ce dossier, l’Etat est en première ligne. On l’accuse d’un manque de transparence et de concertation. Mais pas seulement.
C’est la méthode employée venue des Etats-Unis (la «fracturation hydraulique») qui pose problème.
Outre-Atlantique, certains films «à la Michael Moore» dénoncent déjà les conséquences de cette «ruée vers le gaz»
Dans les méthodes plus conventionnelles, on sortait les hydrocarbures d’une «poche» sous terre (délimitée par une surcouche sédimentaire ayant constitué une sorte de piège).
Mais avec ces gisements de gaz non conventionnels, il faut sortir des gaz diffus de la roche. D’où l’utilisation de la fracturation hydraulique.
A 2000 mètres (voire 3000 ou 4000 mètres de profondeur), elle permet d’extraire les gaz de schiste disséminés dans la roche par des forages horizontaux qui fracturent la roche en injectant d’énormes quantités d’eau, de sable et de produits chimiques.
Plus exactement des substances polymériques complexes contenant de multiples additifs.
Cette technique s’est répandue dans les années 50 pour augmenter la productivité. Et si elle inquiète, c’est parce qu’il y aurait un fort risque de contamination des nappes phréatiques.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
AFP / 16 juin 2011 18h00
VARSOVIE - Le militant écologiste et eurodéputé français José Bové était jeudi à Varsovie pour protester contre la prospection et l'exploitation du gaz de schiste que la Pologne souhaite développer pour assurer son indépendance énergétique.
On sait que dans les villages polonais où il y a une très grande densité de population, où des gens sont principalement alimentés par des puits, il y a des dizaines de milliers de familles paysannes polonaises qui vont être affectées et qui seront chassées de chez elles à cause de l'exploration de gaz de schiste, a déclaré à l'AFP José Bové.
Dans la matinée, le militant écologiste qui a pris la tête de la mobilisation contre cette nouvelle source d'énergie en France a rencontré le Premier ministre Donald Tusk. Je lui ai expliqué très concrètement ce qui était en train de se passer dans l'est de la Pologne et je lui ai apporté une lettre des paysans qui demandent à M. Tusk de venir sur place pour prendre connaissance des dégâts causés par la prospection du gaz de schiste.
José Bové a également remis au chef du gouvernement polonais une version du film Gasland sous-titré en Polonais, qui dénonce les dangers liés au gaz de schiste. Maintenant, il ne pourra pas dire qu'il ne connaît pas la situation, a souligné M. Bové.
D'après un récent rapport américain, la Pologne possède les plus importants gisements de gaz de schiste en Europe, estimés à 5.300 milliards de mètres cubes, et qui pourraient lui assurer une indépendance énergétique par rapport à la Russie.
M. Bové s'est par ailleurs rendu au siège de la filiale du groupe pétrolier français Total, dans le centre de Varsovie, revêtu pour l'occasion d'une combinaison de protection blanche et y a déposé une bouteille d'eau polluée au guichet.
Total a annoncé en mai avoir pris une part de 49%, aux côtés de l'américain ExxonMobil, dans deux concessions d'exploration de gaz de schiste en Pologne.
La Pologne prenant le 1er juillet la présidence de l'Union européenne, M. Bové a également indiqué avoir demandé un moratoire européen sur la prospection de ce gaz non conventionnel.
En France, les opposants réclament l'interdiction d'exploitation de gaz de schiste, craignant que la technique de fracturation hydraulique de la roche ne pollue les nappes phréatiques.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Traduction partielle de l'article
Les compagnies de gaz naturel ont fait un important pari sur les puits qu'elles allaient forer, en disant qu'ils délivreraient d'énormes profits et fourniraient une importante source d'énergie pour les USA.
Mais le gaz ne fut pas aussi facile et bon marché à extraire que ça des couches profondes de schistes si l'on en croit les centaines de courriels et documents internes de la profession et l'analyse de milliers de données sur des centaines de puits.
Scepticisme des financiers autour de la surestimation des quantités de gaz et le coût de l'extraction.
Surinvestissement sans connaitre les résultats, du type pyramide de Ponzi en période de crise économique.
Les données indiquent que des zones où l'extraction est très active sont entourées de zones de faible activité.
Investissements considérables observés par les autorités fédérales dans l'espoir d'obtenir une énérgie à bas coût et où les coûts d'exploitation dépassent la production atttendue.
Epuisement des puits de façon plus rapide que prévu rendant difficile la rentabilité sur le long terme.
Mais si le gaz naturel se révèle plus cher à exploiter que prévu, les propritaires terriens, les investisseurs pourraient voir leurs bénéfices se réduire en même temps que les consommateurs auraient à payer l'électricité plus cher et des factures plus élevées.
Conséquences environnementales :
Les quantités d'eau utilisées par la fracturation hydraulique sont particulièrement importantes - plus de 3.785 millions de litres par puits et cette eau sera très souvent un déchet car contaminée par le processus d'extraction. Si les quantités prévues à l'extraction diminuent, les firmes vont mutiplier les puits ou hydrofracturer plus souvent, multipliant ainsi les déchets.
Et ces firmes vont avoir un comportement à la Enron, cherchant à dissimuler la vérité.
Certains restent optimistes en affirmant que le prix du gaz va augmenter, en arguant de l'évolution des technologies, la demande croissante avec l'augmentation des aides accordées par le Congrès.
L'études des données : "Je pense que nous avons un gros problème"
Selon une chercheuse, les comptes ne sont pas bons. Les puits s'épuisent plus vite que prévu. D'où d'importantes conséquences pour les économies locales.
Les résidents de Fort Worth titubent avec les revers de fortune provoqués par l'industrie gazière... En 2008 les entreprises faisaient la course auprès des habitants de Fort Worth pour obtenir d'eux qu'ils louent leur terres dans la perspective d'obtenir des puits dénommés "monstre".
Le saint Graal de Wall street
En 2008, pour Wall street , c'était le saint-Graal : des risques faibles et des propositions de profits élevés. Mais fin 2008, la récession a tout suspendu et le prix du gaz a diminué des 2/3, plongeant le business model des entreprises de forage en vrille.
Insiders Sound an Alarm Amid a Natural Gas RushBy IAN URBINA
Natural gas companies have been placing enormous bets on the wells they are drilling, saying they will deliver big profits and provide a vast new source of energy for the United States.
But the gas may not be as easy and cheap to extract from shale formations deep underground as the companies are saying, according to hundreds of industry e-mails and internal documents and an analysis of data from thousands of wells.
In the e-mails, energy executives, industry lawyers, state geologists and market analysts voice skepticism about lofty forecasts and question whether companies are intentionally, and even illegally, overstating the productivity of their wells and the size of their reserves. Many of these e-mails also suggest a view that is in stark contrast to more bullish public comments made by the industry, in much the same way that insiders have raised doubts about previous financial bubbles.
“Money is pouring in” from investors even though shale gas is “inherently unprofitable,” an analyst from PNC Wealth Management, an investment company, wrote to a contractor in a February e-mail. “Reminds you of dot-coms.”
“The word in the world of independents is that the shale plays are just giant Ponzi schemes and the economics just do not work,” an analyst from IHS Drilling Data, an energy research company, wrote in an e-mail on Aug. 28, 2009.
Company data for more than 10,000 wells in three major shale gas formations raise further questions about the industry’s prospects. There is undoubtedly a vast amount of gas in the formations. The question remains how affordably it can be extracted.
The data show that while there are some very active wells, they are often surrounded by vast zones of less-productive wells that in some cases cost more to drill and operate than the gas they produce is worth. Also, the amount of gas produced by many of the successful wells is falling much faster than initially predicted by energy companies, making it more difficult for them to turn a profit over the long run.
If the industry does not live up to expectations, the impact will be felt widely. Federal and state lawmakers are considering drastically increasing subsidies for the natural gas business in the hope that it will provide low-cost energy for decades to come.
Video: The battle over natural gas drilling
But if natural gas ultimately proves more expensive to extract from the ground than has been predicted, landowners, investors and lenders could see their investments falter, while consumers will pay a price in higher electricity and home heating bills.
Environmental implications
There are implications for the environment, too. The technology used to get gas flowing out of the ground — called hydraulic fracturing, or hydrofracking — can require over a million gallons of water per well, and some of that water must be disposed of because it becomes contaminated by the process. If shale gas wells fade faster than expected, energy companies will have to drill more wells or hydrofrack them more often, resulting in more toxic waste.
The e-mails were obtained through open-records requests or provided to The New York Times by industry consultants and analysts who say they believe that the public perception of shale gas does not match reality; names and identifying information were redacted to protect these people, who were not authorized to communicate publicly. In the e-mails, some people within the industry voice grave concerns.
“And now these corporate giants are having an Enron moment,” a retired geologist from a major oil and gas company wrote in a February e-mail about other companies invested in shale gas. “They want to bend light to hide the truth.”
Others within the industry remain optimistic. They argue that shale gas economics will improve as the price of gas rises, technology evolves and demand for gas grows with help from increased federal subsidies being considered by Congress. “Shale gas supply is only going to increase,” Steven C. Dixon, executive vice president of Chesapeake Energy, said at an energy industry conference in April in response to skepticism about well performance.
Studying the data
“I think we have a big problem.”
Deborah Rogers, a member of the advisory committee of the Federal Reserve Bank of Dallas, recalled saying that in a May 2010 telephone call to a senior economist at the Reserve, Mine K. Yucel. “We need to take a close look at this right away,” she added.
A former stockbroker with Merrill Lynch, Ms. Rogers said she started studying well data from shale companies in October 2009 after attending a speech by the chief executive of Chesapeake, Aubrey K. McClendon. The math was not adding up, Ms. Rogers said. Her research showed that wells were petering out faster than expected.
“These wells are depleting so quickly that the operators are in an expensive game of ‘catch-up,’ ” Ms. Rogers wrote in an e-mail on Nov. 17, 2009, to a petroleum geologist in Houston, who wrote back that he agreed.
“This could have profound consequences for our local economy,” she explained in the e-mail.
Fort Worth residents were already reeling from the sudden reversal of fortune for the natural gas industry.
In early 2008, energy companies were scrambling in Fort Worth to get residents to lease their land for drilling as they searched for so-called monster wells. Billboards along the highways stoked the boom-time excitement: “If you don’t have a gas lease, get one!” Oil and gas companies were in a fierce bidding war for drilling rights, offering people bonuses as high as $27,500 per acre for signing leases.
The actor Tommy Lee Jones signed on as a pitchman for Chesapeake, one of the largest shale gas companies. “The extremely long-term benefits include new jobs and capital investment and royalties and revenues that pay for public roads, schools and parks,” he said in one television advertisement about drilling in the Barnett shale in and around Fort Worth.
To investors, shale companies had a more sophisticated pitch. With better technology, they had refined a “manufacturing model,” they said, that would allow them to drop a well virtually anywhere in certain parts of a shale formation and expect long-lasting returns.
Wall Street holy grail
For Wall Street, this was the holy grail: a low-risk and high-profit proposition. But by late 2008, the recession took hold and the price of natural gas plunged by nearly two-thirds, throwing the drilling companies’ business model into a tailspin.
In Texas, the advertisements featuring Mr. Jones disappeared. Energy companies rescinded high-priced lease offers to thousands of residents, which prompted class-action lawsuits. Royalty checks dwindled. Tax receipts fell.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
De l'eau dans le gaz, par le NYT (traduction)
http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-bulle-des-gaz-de-schiste-va-t-elle-exploser,23859
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Gaz de schiste : le Parlement bannit la fracturation hydraulique
Une proposition de loi UMP a été approuvée à 176 voix contre 151. L'opposition dénonce un "recul".
Le Parlement a interdit jeudi 30 juin au soir l'utilisation de la technique de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz et huile de schiste, sous la pression d'une forte mobilisation des populations concernées.
Après l'Assemblée nationale, le Sénat a voté définitivement une proposition de loi UMP qui fera de la France le premier pays au monde à interdire l'usage de cette technique jugée hautement polluante. Le vote a été acquis par 176 voix contre 151. Seule la majorité sénatoriale UMP et centriste a approuvé le texte. La gauche a voté contre, dénonçant un "recul".
Fronde des élus locaux et écologistes
Nicolas Sarkozy a assuré début juin au Premier ministre polonais Donald Tusk qu'il ne voulait "pas créer de difficultés" à la Pologne qui souhaite exploiter ses gigantesques réserves en gaz de schiste évaluées par les spécialistes à 5.300 milliards de m3.
C'est une fronde des élus locaux et écologistes ulcérés par l'octroi en catimini de permis d'exploration de ces hydrocarbures non conventionnels en mars 2010 dans le sud-est de la France ou dans le bassin parisien qui a alerté les pouvoirs publics.
Ces autorisations "n'auraient pas dû être accordées avant les travaux que nous avons lancés", a déclaré la ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet, évoquant "une activité industrielle qui peut provoquer des risques et nuisances".
Une proposition déposée en urgence
La proposition de loi du chef de file des députés UMP Christian Jacob, "visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures par fracturation hydraulique", déposée en urgence (une lecture par assemblée), prévoyait à l'origine l'interdiction de l'exploration de ces pétroles.
Elle a été amendée en première lecture à l'Assemblée, au grand dam des députés PS qui avaient approuvé le texte d'origine, ne proposant plus que d'interdire la technique de la facturation hydraulique jugée hautement polluante. Les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée et c'est seulement s'ils recourent à la fracturation hydraulique, ou s'ils ne répondent pas, que les permis seront abrogés.
Ce texte "ne clôt pas le débat, l'embrouille"
La majorité et le gouvernement ne souhaitent pas fermer définitivement la porte à ces hydrocarbures, richesse potentielle du sous-sol français.
L'opposition, au contraire, souhaite l'interdiction pure et simple de leur exploration et exploitation au nom de la préservation environnementale. Elle demande l'annulation de tous les permis et une remise à plat du code minier. "L'interdiction de cette seule technique laisse toute latitude à la mise en oeuvre d'une autre méthode toute aussi dévastatrice", avait critiqué le sénateur écologiste Jean Desessard en première lecture.
Ce texte "ne clôt pas le débat, l'embrouille et permet aux sociétés d'attendre des jours meilleurs", a déclaré jeudi Nicole Bricq (PS).
Rassemblement citoyen
La ministre a levé jeudi les doutes sur la possibilité d'expérimentations scientifiques de la fracturation hydraulique votée en première lecture par le Sénat mais non retenue lors de la Commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) chargée d'établir un texte commun entre les deux assemblées. "Il n'y aura pas d'expérimentations scientifiques sans une nouvelle loi", a assuré Nathalie Kosciusko-Morizet.
Les députés PS ont renoncé à saisir le Conseil constitutionnel craignant que tout soit annulé et que les permis déjà accordés soient à nouveau utilisables.
Les collectifs anti-schiste ont lancé l'organisation d'un "rassemblement citoyen" du 26 au 28 août dans les Cévennes, à Lézan (Gard), sur l'avenir énergétique de la France.
NouvelObs
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Les associations locales tiendront un stand d'information le 2 juillet.
Comme annoncé le Collectif viganais contre le gaz de schiste organise samedi 2 juillet au Vigan de 14 heures à 22 heures, un grand rassemblement de citoyens, contre l'exploitation du gaz de schiste. Comme le souligne un responsable du collectif : "Une enquête récente auprès de la population viganaise montre bien que les personnes ne sont pas au courant des nuisances durables, dégradations irréversibles de paysages, pollution de l'eau et des nappes phréatiques, sans oublier les risques sur la santé de nos enfants et petits-enfants que procurerait l'exploitation du gaz de schiste, telle qu'elle nous est proposée. Cette journée à l'initiative de citoyens, sans étiquette politique, apportera des éléments qui devraient convaincre les partisans de l'exploitation et ceux qui n'ont pas d'idée sur la question ou ne pensent qu'à eux-mêmes l."
Voici le programme de cette journée : de14 heures à 15 h 30, parc des Châtaigniers, "La situation actuelle et les perspectives" avec la participation de José Bové, Vincent Espagne (collectif de Lodève), les membres du collectif viganais et ardéchois ; de 16 heures à 17 h 30, auditorium du lycée, Les maires parlent aux maires, débat public avec des élus assignés au tribunal administratif, participation de Roseline Boussac, maire de Bonnevaux, première municipalité gardoise assignée ; de 16 heures à 18 heures, parc des Châtaigniers, forum associatif et citoyen, animé par C. Sunt ; de 19 heures à 22 heures, parc des Châtaigniers, concert avec les groupes Moon (pop rock bilingue), Le Dixie Gang (jazz New-Orleans), Christine Mas (autrice-compositrice), Les Guerriers de l'arc-en-ciel et la chorale du collectif. Le conteur Serge Valentin interviendra pendant l'après-midi ou en soirée.
Les organisateurs du Collectif ( ont pensé à tout : sécurité, publicité, restauration, buvette. Ils proposeront dans l'après-midi, un espace destiné aux enfants. On peut aussi apporter des jeux ou prendre contact au rdevolution@no-log.org pour l'espace enfants.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Les anti-schiste veulent élargir le débat à l'avenir énergétique en France
"PARIS - Les collectifs anti-schiste veulent changer de braquet et se saisir de la question plus vaste de l'avenir énergétique de la France, notamment du nucléaire, à l'occasion d'un rassemblement citoyen fin août dans les Cévennes.
L'idée est d'ouvrir la lutte contre les gaz de schiste à un débat sur l'énergie, sur ce que cela implique comme type d'organisation de société, a expliqué mercredi Sylvain Angerand de l'ONG les Amis de la terre lors d'une conférence de presse à Paris.
Pour le journaliste et écologiste Fabrice Nicolino, très engagé dans le combat contre le gaz de schiste, c'est le mouvement qui s'est constitué autour du gaz de schiste qui s'adresse à l'ensemble de la société française et lui dit de prendre en main son destin en ce qui concerne l'énergie.
Les Etats généraux citoyens de nos besoins et de notre avenir énergétique doit avoir lieu du 25 au 28 août à Lézan dans le Gard, et prendra la forme de tables rondes et ateliers.
Selon Aymeric de Valon, de la coordination nationale des Collectifs contre les gaz et huile de schiste, près de 100.000 personnes sont impliqués dans le combat contre les permis d'exploration de gaz et pétrole de schiste.
Une loi proposée par le député UMP Christian Jacob et interdisant la technique contestée de la fracturation hydraulique, utilisée pour faire jaillir le gaz, doit être adoptée définitivement le 30 juin au Sénat.
Elle ne satisfait pas cependant les collectifs, ni l'opposition de gauche, car elle n'abroge pas les permis et n'interdit pas l'exploration et l'exploitation de ces hydrocarbures non-conventionnels.
Pour Fabrice Nicolino, très engagé dans le combat anti-gaz de schiste, il est tout à faire évident que le vote de la loi, largement compris comme un arrêt (de l'exploration), a eu un effet démobilisateur sur un certain nombre de gens, même si la mobilisation reste très forte.
Il y a beaucoup de choses qui ont cristallisé autour de cette question du gaz de schiste, qui ont à voir avec la façon dont les décisions sont prises en France, la manière dont le peuple français a été privé de tout débat sur l'énergie depuis des décennies, a-t-il ajouté.
On peut dire que c'est un second souffle, ça ne me gène pas du tout. Une mobilisation a besoin de rendez-vous, de se relancer de temps à autre, mais si c'est le cas, c'est ouverture géante".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Un influent eurodéputé souhaite une législation européenne sur le gaz de schiste 08 Juillet 2011 | Actu-Environnement.com
Dans un article du Guardian, l'eurodéputé Jo Leinen (Socialiste, Allemagne) souhaite l'adoption d'une législation européenne sur la qualité de l'énergie.
Le président de la commission Environnement (Envi) du Parlement européen estime qu'il faudrait encadrer l'usage des carburants nocifs pour l'environnement. Une telle législation viserait les hydrocarbures non conventionnels, tels que le pétrole issu des sables bitumineux et surtout le gaz de schiste.
"Nous devons regarder de plus près le gaz de schiste, et les conséquences qu'implique la poursuite de son exploitation", a expliqué le parlementaire européen, précisant qu'un tel cadre juridique serait probablement soutenu car de nombreux eurodéputés sont de plus en plus inquiets s'agissant du rôle du gaz de schiste dans le bouquet énergétique mondial.
La législation pourrait limiter le recours aux hydrocarbures non conventionnels ou sanctionner financièrement les utilisateurs.
Philippe Collet
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Nouveau texte du PS et des Verts sur les gaz de schiste
PARIS (Reuters) - Le groupe PS de l'Assemblée et les députés Verts ont déposé mercredi une nouvelle proposition de loi qui vise à interdire l'exploration et l'exploitation des huiles et gaz de schiste quel que soit le procédé et qui abroge les permis déjà accordés.
Le Parlement a adopté définitivement le 30 juin une proposition de loi du président du groupe UMP de l'Assemblée, Christian Jacob, qui interdit la technique de la fracturation hydraulique pour l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels.
Très contestée en raison de son impact sur l'environnement, cette technique consiste à injecter à de grandes profondeurs de fortes quantités d'eau mélangée à du sable et des adjuvants chimiques afin de faire remonter les gaz vers la surface.
"Le texte UMP, c'est du bricolage qui ne règle en rien les problèmes", a déclaré mercredi, lors d'une conférence de presse, Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS de l'Assemblée.
Le député écologiste Yves Cochet a souligné pour sa part que le texte voté le 30 juin n'interdit nullement l'exploration et l'exploitation des huiles et gaz de schiste, mais simplement la technique de la fracturation hydraulique.
"Il faut une nouvelle loi qui soit claire", a-t-il ajouté.
La proposition de loi, qui sera examinée le 6 octobre en séance publique vise donc à interdire purement et simplement toute exploration et exploitation d'hydrocarbures non conventionnels.
Elle propose également d'abroger les permis exclusifs de recherche des huiles et gaz de schiste et prévoit de modifier le code minier afin "d'assurer plus de transparence".
Emile Picy, édité par Marc Angrand
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Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
" Le vrai scandale des gaz de schiste " : un livre de Marine Jobert et François Veillerette, à paraitre aux Ed Les Liens qui Libèrent fin aout 2011.
En décembre 2010, 300 personnes réunies au pied du Larzac lancent un mouvement sans précédent contre l’exploration du gaz de schiste. Un mois plus tard, plus de100 000 personnes les ont rejointes au travers d’une pétition. En 6 mois, des dizaines de collectifs d’insurgés vont naître, rassemblant des foules déchaînées dans des salles trop exigues. De Montélimar à Montpellier, en passant par les Cévennes et le Larzac, puis du Bassin parisien au Jura et à la Lorraine, des milliers de « refusants » vont se lever contre cette menace pour leur environnement et leur santé, contre une décision prise sans information et sans concertation. Pourquoi ? Et pourquoi une classe politique en apparence unanime décide t-elle aussitôt le vote d’une loi qui, au final, ne règle rien? Par peur d’un mouvement populaire qui bousculerait tout sur son passage ? Ce livre répond à ces questions, mais il va beaucoup plus loin.
L’enjeu de cette gigantesque bataille de l’énergie dépasse les frontières françaises et presque partout dans le monde l’on fore déjà à la recherche de ce gaz. Il y a bien une histoire secrète des gaz de schiste, qui mène de l’ancien vice-président américain Dick Cheney au demi-frère d’un certain Patrick Balkany en passant par la haute administration de notre pays. De même qu’il existe des liens profonds entre les milliardaires Paul Desmarais et Albert Frère d’un côté, et le président Sarkozy de l’autre. L’affaire des gaz de schiste est aussi un formidable révélateur de nos appétits de consommation, de notre aveuglement devant la crise climatique et de l’affaissement de l’esprit démocratique. Et elle ne fait que commencer. Brûlerons-nous jusqu’à la dernière molécule de gaz, quitte à détruire paysages, cultures et nappes phréatiques ? N’est-il pas temps de s’arrêter, et de réfléchir ?
(Lire à ce sujet l'article de José Bové page 16 de la Revue de la Terre n 4 : http://www.youblisher.com/p/155970-La-Revue-de-la-Terre-N4)
Marine Jobert est journaliste
François Veillerette est porte parole de Générations Future
nico37- Messages : 7067
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Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
ENERGIES POUR LA PLANÈTE - CONVERGENCE CITOYENNE POUR UNE TRANSITION ENERGÉTIQUE
Cévennes – 26-27 & 28 août 2011
À l’initiative de la Coordination nationale des collectifs contre le gaz de schiste, en partenariat avec les réseaux militants nationaux et internationaux, luttant pour un autre avenir énergétique.
L’extraction des gaz et pétroles de schiste est un phénomène européen, planétaire. Ces hydrocarbures posent, avec une acuité nouvelle, la question clé de l’énergie : sa production, le niveau de sa consommation, la préservation de l’environnement, de l’eau et du climat.
Le niveau de vie de notre société repose sur une gabegie énergétique et, encore, bon marché. Nos objets, nos projets, nos manières de vivre, de nous chauffer, de nous déplacer, …, imposent une offre perpétuellement croissante, stimulée par des logiques industrielles, financières et politiciennes. Les transnationales de l’énergie spolient les peuples, prennent en otage les générations futures et hypothèquent l’avenir même de l’humanité. Est-ce tenable ? Nous répondons : non.
En outre, l’année 2011 restera, définitivement, marquée par le drame atroce de Fukushima. Une fenêtre historique s’ouvre. Prenons le pari de nous y engouffrer et de pousser ensemble à l’adoption d’un projet démocratique sur la production énergétique, construit à la fois sur la mobilisation sociale et l’élaboration d’un scénario crédible, qui permettrait d’entrevoir, en même temps, la sortie du nucléaire, la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre, assurant collectivement un avenir aux habitants de notre planète.
La bataille contre les gaz et pétroles de schiste trouverait là sa complète cohérence. Autrement, nous n’aurons, demain, aucune crédibilité à refuser près de chez nous ce que nous acceptons, si facilement, loin. Il s’agit d’états généraux citoyens sur la question de nos besoins énergétiques, embrayant sur une sobriété elle-même prélude à un scénario pour l’avenir totalement différent de celui qui nous est promis. Sans entrer dans les détails, nous avons lancé des pistes autour de plusieurs débats débouchant sur une discussion finale et fondatrice.
Les trois jours abriteraient également, parallèlement aux débats « centraux » des tables rondes et forums, au cours desquels les participants pourront s’exprimer. L’aspect festif, bien que secondaire, serait également et heureusement présent.
Afin de mutualiser et démultiplier nos connaissances et idées, la Coordination nationale des collectifs contre le gaz de schiste invite, dès maintenant, les réseaux militants concernés à la rejoindre pour penser et construire le programme de cette convergence citoyenne pour une transition énergétique.
Contact : organisation@nonaugazdeschiste.com
nico37- Messages : 7067
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Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Algérie : gaz sous pression 26/07/2011 à 12h:17 Par Michael Pauron
Les gazoducs algériens pourraient bien souffrir de la baisse des exportations d'hydrocarbures.
L’exploitation mondiale des gaz non conventionnels fragilise l’économie algérienne.
L’Algérie est-elle à la veille d’une crise financière ? Une étude du FMI publiée la semaine dernière met en garde le pays, qui doit de toute urgence diversifier son économie, dépendante des hydrocarbures, au risque de voir ses comptes se fissurer. Le FMI appuie son constat sur deux éléments : l’exploitation croissante des ressources de gaz non conventionnels (dont les gaz de schiste) en Europe et aux États-Unis ; et la chute des prix du gaz, en réaction à un marché saturé.
Déficit
Les exportations algériennes de gaz (49 % des exportations totales d’hydrocarbures) pourraient chuter de 5 % par an. Déjà, celles de gaz naturel liquéfié vers les États-Unis et la Belgique (10 % des volumes totaux) ont cessé depuis 2010. Le gazoduc Medgaz, ouvert en mars entre l’Algérie et l’Espagne, comblera dans un premier temps ce déficit. Malgré cela, « la reprise lente de l’activité industrielle, particulièrement en Espagne et en Italie, maintient les exportations à un niveau très bas », bien en deçà de celui d’avant la crise de 2008, souligne le rapport.
Dans la perspective de la mise en production des gaz non conventionnels en Europe, le FMI prévoit, d’ici à 2015, une détérioration de la balance fiscale (– 0,9 % du PIB) dans le cas d’une chute des volumes et des prix, ainsi que des réserves amputées de 45 milliards d’euros. « Les turbulences récentes au Moyen-Orient accentuent la pertinence de cette analyse : les prix du gaz au hub de Zeebrugge [Belgique, NDLR] ont chuté de 10 % depuis le premier trimestre 2011 », conclut le FMI.
nico37- Messages : 7067
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