Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
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Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Aux États-Unis, le boom des gaz et pétroles de schiste
est associé à une spectaculaire augmentation de la fréquence des tremblements de terre
dans des régions historiquement calmes.
http://www.mediapart.fr/journal/international/180713/plus-de-seismes-aux-etats-unis-la-faute-aux-gaz-de-schiste
est associé à une spectaculaire augmentation de la fréquence des tremblements de terre
dans des régions historiquement calmes.
http://www.mediapart.fr/journal/international/180713/plus-de-seismes-aux-etats-unis-la-faute-aux-gaz-de-schiste
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Lutte Ouvriere.Gaz de schiste : les appétits de l'industrie pétrolière
Après qu'Arnaud Montebourg eut réclamé une « exploitation écologiste » du gaz de schiste par une compagnie publique, Hollande a réaffirmé le 14 juillet que son gouvernement ne reviendrait pas « durant ce quinquennat » sur cette interdiction. Delphine Batho, ex-ministre socialiste de l'Écologie, limogée du gouvernement, a accusé « les forces économiques liées au gaz de schiste » d'être responsables de son éviction. Derrière ces agitations, on sent les appétits des industriels pour un gisement... de profits potentiels.
Le gaz de schiste, c'est du gaz ou de l'huile pétrolifère dispersés dans les couches profondes de schiste. Des estimations laissent entrevoir que le sous-sol d'un large arc sud-est allant de Montélimar à Montpellier regorgerait de ce gaz, tandis que celui du bassin parisien contiendrait du pétrole. La quantité de gaz disponible pourrait représenter plusieurs décennies de la consommation nationale.
Mais la seule technique opérationnelle pour recueillir ce gaz est celle dite de la fracturation hydraulique. Cela consiste à forer un trou de 2 à 3 000 mètres de profondeur puis à injecter un mélange d'eau, de sable et de divers produits chimiques sous haute pression pour fracturer le schiste qui contient des bulles de gaz. Libéré, le gaz remonte à la surface – avec l'eau et toutes les substances polluantes.
Or, s'appuyant sur des observations faites aux États-Unis et au Canada où la technique est pratiquée à grande échelle, les opposants à ces forages dénoncent les ravages sur l'environnement : consommation massive d'eau, pollution des nappes phréatiques, fuites de gaz...
La question principale, c'est l'économie de marché
Dans cette affaire des gaz de schiste, comme pour toute la production d'énergie, la question principale n'est pas la technique. Totalement maîtrisée, mise en oeuvre en toute transparence, après avoir collectivement mesuré les risques pour les riverains, pour les travailleurs qui les mettent en oeuvre, ou encore pour la nature, il n'y a pas de raison que l'humanité s'interdise l'utilisation de telle ou telle technique si elle représente vraiment un moyen efficace de satisfaire les besoins énergétiques de la collectivité.
Mais dans cette économie de marché où les moyens de production appartiennent à des sociétés privées, ce sont elles qui contrôlent la « politique énergétique » de la planète. Soumises à une concurrence acharnée et mues par le seul profit, elles sont prêtes à faire prendre tous les risques, aux travailleurs comme aux riverains, pour emporter un marché. Avec un pétrole de plus en plus cher, des techniques complexes et coûteuses, comme l'extraction du gaz de schiste ou l'exploration pétrolière offshore en eaux très profondes, sont devenues rentables. Le secteur pétrolier est prêt à balayer tous les obstacles pour les mettre en oeuvre. Et il trouve à chaque étape des complicités dans l'appareil d'État.
En France, le ministère Borloo avait accordé des permis d'exploration sans même vérifier la technique utilisée. Aux États-Unis, le géant du secteur, Halliburton, a invoqué le « secret industriel » pour refuser de communiquer aux autorités la composition chimique du mélange injecté dans les forages de gaz de schiste. Son ancien PDG, Dick Cheney, qui fut vice-président de George W. Bush, avait pris soin de faire voter une loi protégeant ce secret.
Xavier LACHAU
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Une des plus grandes catastrophes industrielle de l'histoire fut celle de Tchernobyl. Or l'économie de l'URSS n'était pas une "économie de marché".La question principale, c'est l'économie de marché (Lutte ouvrière)
La question principale, c'est donc la nature du pouvoir politique et économique et le contrôle de la population. Dans une société de classes, ou le pouvoir politique et économique est détenu, par une minorité infime de la population, bourgeoisie privée, bureaucratie étatique ou mélange des deux, les décisions sont prises en fonction des intérêts de ces couches privilégiées et non de la population.
Enfin, il semble que certaines technologies et sources d'énergie soient en elles-mêmes si dangereuses qu'on ne puisse pas laisser la décision de les utiliser ou non à des apprentis sorciers incontrôlés. Donc, dans le cadre d'une société capitaliste, on ne peut que les refuser.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Gaz de schiste : Comedia dell'arte gouvernementale
http://npa2009.org/node/38280
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
1) Ni Mykha-LO, ni Vérié2 ne se posent la question de l'exploitation des gaz de schiste dans le contexte du changement climatique et des émissions de GES....seulement, pour ce qui concerne LO (et ce n'est pas un hasard, vu l'économisme de LO et son refus des connaissances scientifiques remettant en question le modèle industriel) dans le contexte économique de l'épuisement à venir du pétrole et des coûts d'exploitation pour les capitalistes...
Alors, évidemment, il s'agit de "ratisser" toutes les formes d'hydrocarbures et de de continuer à polluer l'atmosphère.
En effet les produits de la combustion du méthane (CH4 5 atomes) sont :
-le gaz carbonique (CO2 : trois atomes)
-l'eau (H20: trois atomes)
Il faut savoir qu' un gaz à effet de serre est constitué d'au moins trois atomes et que plus le nombre d'atomes est élevé, plus l'effet de serre est intense.
2) Mais LO balaie tout ça d'un revers de manche aussi habituel que rituel:
On est dans le domaine de la foi...ou du fantasme.
"mesuré les risques pour les riverains, pour les travailleurs qui les mettent en oeuvre, ou encore pour la nature, "
Oui, vous avez bien lu: les riverains. Car évidemment il n'y a de risques que près des forages ou sur les chantiers.
L'eau ne coule pas, c'est bien connu et il sera possible d'éviter de la salir.
Seuls ces vilains capitalistes ne s'en préoccupent pas.
Joli petit couplet sur la nature (dont LO ne parle jamais sauf pour fustiger les adeptes supposés du culte de mère nature que sont tous les écologistes...ceux qui ne sont pas à LO , qui sont les seuls, les vrais), dont on se doute bien qu'il n'est là que pour la forme.
D'ailleurs, la deuxième phrase aurait pu être écrite par Arnaud Montebourg lui-même (il ne dit pas autre chose) et il est amusant de voir que cela échappe à l'auteur de l'article.
L'emploi du futur dispense-t-il de penser rationnellement?
Les conséquences de l'usage d'un outil ne tiennent pas seulement aux mains qui l'utilisent.
Il a bel et bien une fonction et des contraintes.
Pour les gaz de schistes, le problème c'est l'eau et les GES et il n'y a pas de réponse "socialiste".
Le fond du problème est que LO pense le contraire et ne s'intéresse qu'aux conséquences sociales de l'utilisation des techniques tout en affichant son mépris pour la nature....dont dépendent (mais elle ne veut rien en savoir) les êtres humains.
Alors, évidemment, il s'agit de "ratisser" toutes les formes d'hydrocarbures et de de continuer à polluer l'atmosphère.
En effet les produits de la combustion du méthane (CH4 5 atomes) sont :
-le gaz carbonique (CO2 : trois atomes)
-l'eau (H20: trois atomes)
Il faut savoir qu' un gaz à effet de serre est constitué d'au moins trois atomes et que plus le nombre d'atomes est élevé, plus l'effet de serre est intense.
2) Mais LO balaie tout ça d'un revers de manche aussi habituel que rituel:
Totalement maîtrisée...Dans cette affaire des gaz de schiste, comme pour toute la production d'énergie, la question principale n'est pas la technique. Totalement maîtrisée, mise en oeuvre en toute transparence, après avoir collectivement mesuré les risques pour les riverains, pour les travailleurs qui les mettent en oeuvre, ou encore pour la nature, il n'y a pas de raison que l'humanité s'interdise l'utilisation de telle ou telle technique si elle représente vraiment un moyen efficace de satisfaire les besoins énergétiques de la collectivité
On est dans le domaine de la foi...ou du fantasme.
"mesuré les risques pour les riverains, pour les travailleurs qui les mettent en oeuvre, ou encore pour la nature, "
Oui, vous avez bien lu: les riverains. Car évidemment il n'y a de risques que près des forages ou sur les chantiers.
L'eau ne coule pas, c'est bien connu et il sera possible d'éviter de la salir.
Seuls ces vilains capitalistes ne s'en préoccupent pas.
Joli petit couplet sur la nature (dont LO ne parle jamais sauf pour fustiger les adeptes supposés du culte de mère nature que sont tous les écologistes...ceux qui ne sont pas à LO , qui sont les seuls, les vrais), dont on se doute bien qu'il n'est là que pour la forme.
D'ailleurs, la deuxième phrase aurait pu être écrite par Arnaud Montebourg lui-même (il ne dit pas autre chose) et il est amusant de voir que cela échappe à l'auteur de l'article.
L'emploi du futur dispense-t-il de penser rationnellement?
Les conséquences de l'usage d'un outil ne tiennent pas seulement aux mains qui l'utilisent.
Il a bel et bien une fonction et des contraintes.
Pour les gaz de schistes, le problème c'est l'eau et les GES et il n'y a pas de réponse "socialiste".
Le fond du problème est que LO pense le contraire et ne s'intéresse qu'aux conséquences sociales de l'utilisation des techniques tout en affichant son mépris pour la nature....dont dépendent (mais elle ne veut rien en savoir) les êtres humains.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Je n'ai abordé aucune question technique, car mes connaissances sont très superficielles, mais seulement des questions de principe.Ni Mykha-LO, ni Vérié2 ne se posent la question de l'exploitation des gaz de schiste dans le contexte du changement climatique et des émissions de GES
Sur ce plan des principes, le passage de LO que tu cites me semble correct :
En revanche LO ne s'oppose pas toujours franchement à l'utilisation des techniques particulièrement dangereuses et non maîtrisées dans la société capitaliste, qui ne brille pas par sa transparence. LO a tendance à mettre tous les dangers industriels sur le même plan, le charbon, le pétrole comme le nucléaire et les gaz de schiste, et à considérer ceux qui tirent la sonnette d'alarme comme des technophobes passéistes.Dans cette affaire des gaz de schiste, comme pour toute la production d'énergie, la question principale n'est pas la technique. Totalement maîtrisée, mise en oeuvre en toute transparence, après avoir collectivement mesuré les risques pour les riverains, pour les travailleurs qui les mettent en oeuvre, ou encore pour la nature, il n'y a pas de raison que l'humanité s'interdise l'utilisation de telle ou telle technique si elle représente vraiment un moyen efficace de satisfaire les besoins énergétiques de la collectivité
De plus, LO, du moins dans cet article, met tout sur le compte de "l'économie de marché". Or l'histoire a montré que les Etats et économies "bureaucratiques", sans économie de marché (quelle que soit l'appellation qu'on leur donne), sont tout aussi dangereuses que les économies de marché, voire davantage que certaines d'entre elles, car, dans le cadre de la démocratie bourgeoise, on peut au moins faire connaître ces dangers à la population et se mobiliser, ce qui était rigoureusement impossible en URSS (dont LO juge le développement économique "globalement positif".)
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
OK, pas de problème.verié2 a écrit:Je n'ai abordé aucune question technique, car mes connaissances sont très superficielles, mais seulement des questions de principe.Ni Mykha-LO, ni Vérié2 ne se posent la question de l'exploitation des gaz de schiste dans le contexte du changement climatique et des émissions de GES
Mais on ne peut pas toujours s'en tenir à des questions de principe.
Chaque technique a ses singularités.
Absolument pas d'accord.verié2 a écrit:[
Sur ce plan des principes, le passage de LO que tu cites me semble correct :Dans cette affaire des gaz de schiste, comme pour toute la production d'énergie, la question principale n'est pas la technique. Totalement maîtrisée, mise en oeuvre en toute transparence, après avoir collectivement mesuré les risques pour les riverains, pour les travailleurs qui les mettent en oeuvre, ou encore pour la nature, il n'y a pas de raison que l'humanité s'interdise l'utilisation de telle ou telle technique si elle représente vraiment un moyen efficace de satisfaire les besoins énergétiques de la collectivité
Aucune technique n'a jamais été totalement maîtrisée, et ne le sera probablement jamais, car le socialisme ne transformera pas l'Homme en sur-Homme, sans défaillance.
Ensuite, il y a des caractéristiques de cette source d'énergie qui en condamnent dans l'intérêt général l'exploitation .
Les poches de gaz sont situées très en profondeur sous les nappes phréatiques et il est inévitable de casser (d'une façon ou d'une autre) les roches sous jacentes à ces nappes d'intérêt vital.
La technique dite "de fracturation hydraulique" est connue depuis un siècle environ et on n'en a pas trouvé d'autres.
Donc:
a) les promesses de techniques "propres" sont une foutaise destinée à nous endormir (ce que beaucoup préfèrent: c'est plus facile, du moment que ce n'est pas dans leur jardin).
Ca me rappelle les promesses datées des années 70 du lobby nucléaire garantissant une solution au problème des déchets.
b) Les conséquences de l'exploitation sont sous estimées par LO (qui parle comme Montebourge) : la pollution de l'eau est massive et les émissions de CH4 (fuites) renforcent l'effet de serre de façon proportionnelle à l'extraction de ce type d'énergie. Les infrastructures liées aux forages sont très lourdes et demandent beaucoup de transport de matériel.
c) Les gaz de schiste (en fait principal, le méthane) sont des hydrocarbures dont la combustion produit des GES: le CO2 et la vapeur d'eau et cet aspect majeur du problème est passé sous silence par LO.
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Possible. Mais, si c'est le cas, on devrait s'en apercevoir et en convaincre assez facilement la majorité de la population dans une société socialiste, non ? Donc il me semble que ce cas de figure est compris dans le paragraphe cité. Alors, on peut épiloguer sur les termes "il n'y a pas de raison que l'humanité s'interdise l'utilisation de telle ou telle technique si elle représente vraiment un moyen efficace de satisfaire les besoins énergétiques de la collectivité". Mais il me semble aller de soi qu'une technique ne pourra pas être considérée comme "un moyen efficace" dans une société socialiste si elle présente des risques majeurs incontrôlables...il y a des caractéristiques de cette source d'énergie qui en condamnent dans l'intérêt général l'exploitation
Le vrai débat, c'est l'utilisation ou non, aujourd'hui, dans une société comme la notre, de certaines technologies présentant des dangers sans commune mesure avec ceux que font déjà courir les autres technologies. Car toute technologie présente nécessairement une part de risque.
Si on prend l'exemple des transports ferroviaires, pourtant estimés les plus sûrs, on peut se demander s'il était bien raisonnable, en Chine, de vouloir faire rouler un TGV à 350-400 kms/h, quand on connait le degré de corruption de l'Etat et les malfaçons, négligences qui en découlent. D'une façon générale, nous devons essayer d'imposer la prudence dans notre société, dans la mesure où ce n'est pas tellement ni de technologies nouvelles ni de performances que nous manquons, mais d'une meilleure utilisation des technologies existantes et des ressources naturelles. Autrement dit, l'essentiel est de réorganiser et reconvertir la production en fonction des besoins de la population et non de pousser dans leurs ultimes limites les capacités de production, au risque d'épuiser ces ressources par un gaspillage insensé. Il n'en était pas de même aux débuts du capitalisme, quand les bases matérielles et technologiques pour construire une autre société n'existaient pas.
Ce que l'on peut reprocher à LO, c'est de continuer à encenser le productivisme dans la société actuelle (alors que LO considère paradoxalement que le capitalisme est décadent et ne développe plus vraiment les forces productives, bonjour les contradictions !), mais pas d'envisager l'éventualité d'utiliser TOUTES les technologies dans une société future, à partir du moment où nous aurons l'assurance qu'elles sont maîtrisées.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Oui, ce type d'énergie présente des inconvénients majeurs fort bien décrits dans "Gasland".
On devrait pas s'en apercevoir...
On doit.
On doit s'informer et réfléchir.
Les inconvénients décrits par ce film ne concernent que l'extraction.
Il faut y ajouter ceux liés à leur utilisation qui sont les mêmes que ceux des autres hydrocarbures. Cela fait trois fois que je le dis en donnant des explications et des arguments que personne n'a contesté.
Je ne sais pas s'il sera "plus facile" de convaincre la majorité dans les structures de l'Etat ouvrier et dans l'opinion. Personnellement je n'en sais rien, ne lisant pas dans les boules de cristal.
Je ne sais même pas si et quand la révolution socialiste interviendra.
Une chose est sûre: c'est maintenant qu'il faut s'opposer (parce que les conséquences seront immédiates et irréversibles et affecteront le prolétariat dans ses conditions de vie, de travail et sa santé), comme on s'oppose aux licenciements, à l'ANI, au paiement de la dette ou à l'allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein.
Les dégâts s'ajouteront aux autres: à partir d'un seuil de cumul encore inconnu, il y aura un saut qualitatif de la crise écologique.
On ne peut pas être à la fois pour et contre la pollution des nappes phréatiques et des cours d'eau, pour et contre la pollution de l'air provoquant le changement climatique.
Je ne vois donc aucune raison de tergiverser à part des raisons politiciennes, politiques ou idéologiques douteuses.
Je vois un obstacle politique, c'est la promesse de "créer" des emplois qui peut emporter l'adhésion en cette période de chomage.
Mais je le récuse:
1) Parce que c'est une promesse faite par les capitalistes et les économistes bourgeois. On se met à la remorque?
2) Soutenir ce point de vue c'est intérioriser les rapports de production et maintenir donc la domination capitaliste dans les têtes. La seule façon de créer des emplois, ou plutôt d'assurer à tous une place dans la production avec la satisfaction de ses besoins, c'est d'en finir avec le système capitaliste, au lieu de le laisser investir comme il veut et où il veut, exploiter et détruire avec des promesses telles que celles-ci.
C'est encore s'opposer à l'émergence de la conscience de classe en disant implicitement "Sauvez-nous de vos licenciements, chers patrons, s'il vous plaît!".
Pas tout à fait: pour moi le vrai débat est de savoir si le danger de certaines technologies vient de leur seule utilisation dans le cadre de la société capitaliste ou non.
Dans ce que tu dis là, je ne vois pas de différence avec la position de LO.
En effet, il n'y a aucune raison de relativiser: j'ai clairement expliqué pourquoi, autant pour les gaz de schiste, les pesticides et les PGM que pour le nucléaire.
Je ne CROIS pas à la toute-puissance de la technologie, même au service du prolétariat qui n'est pas infaillible, ni forcément raisonnable.
Moi ce que je reproche à LO, c'est d'avoir un point de vue fixé à des conceptions scientifiques dépassées, sous-estimant délibérément la gravité de la crise écologique et d'avoir toujours la même réponse:
1) On verra plus tard.
2) Si vous voyez maintenant, vous êtes des petits bourgeois réactionnaires et passéistes.
3) Vive la Science et nous ferons bon usage (tu parles, Charles, quand on voit qu'ils sont incapables de se démarquer des délires mégalomaniaques et antinature de l'auteur de "Littérature et révolution" des techniques héritées du capital pour faire du profit en détruisant la Biosphère.
Quand on lit Vals, Dug et Klin, Nathalie Arthaud (ou le CLT) puis Mykha, qui se félicite de ce que la bourgeoisie "nous" débarrasse" des paysans en les expropriant à notre place, la "messe est dite".
On devrait pas s'en apercevoir...
On doit.
On doit s'informer et réfléchir.
Les inconvénients décrits par ce film ne concernent que l'extraction.
Il faut y ajouter ceux liés à leur utilisation qui sont les mêmes que ceux des autres hydrocarbures. Cela fait trois fois que je le dis en donnant des explications et des arguments que personne n'a contesté.
Je ne sais pas s'il sera "plus facile" de convaincre la majorité dans les structures de l'Etat ouvrier et dans l'opinion. Personnellement je n'en sais rien, ne lisant pas dans les boules de cristal.
Je ne sais même pas si et quand la révolution socialiste interviendra.
Une chose est sûre: c'est maintenant qu'il faut s'opposer (parce que les conséquences seront immédiates et irréversibles et affecteront le prolétariat dans ses conditions de vie, de travail et sa santé), comme on s'oppose aux licenciements, à l'ANI, au paiement de la dette ou à l'allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein.
Les dégâts s'ajouteront aux autres: à partir d'un seuil de cumul encore inconnu, il y aura un saut qualitatif de la crise écologique.
On ne peut pas être à la fois pour et contre la pollution des nappes phréatiques et des cours d'eau, pour et contre la pollution de l'air provoquant le changement climatique.
Je ne vois donc aucune raison de tergiverser à part des raisons politiciennes, politiques ou idéologiques douteuses.
Je vois un obstacle politique, c'est la promesse de "créer" des emplois qui peut emporter l'adhésion en cette période de chomage.
Mais je le récuse:
1) Parce que c'est une promesse faite par les capitalistes et les économistes bourgeois. On se met à la remorque?
2) Soutenir ce point de vue c'est intérioriser les rapports de production et maintenir donc la domination capitaliste dans les têtes. La seule façon de créer des emplois, ou plutôt d'assurer à tous une place dans la production avec la satisfaction de ses besoins, c'est d'en finir avec le système capitaliste, au lieu de le laisser investir comme il veut et où il veut, exploiter et détruire avec des promesses telles que celles-ci.
C'est encore s'opposer à l'émergence de la conscience de classe en disant implicitement "Sauvez-nous de vos licenciements, chers patrons, s'il vous plaît!".
Vérié2 a écrit:Le vrai débat, c'est l'utilisation ou non, aujourd'hui, dans une société comme la notre, de certaines technologies présentant des dangers sans commune mesure avec ceux que font déjà courir les autres technologies. Car toute technologie présente nécessairement une part de risque.
Si on prend l'exemple des transports ferroviaires, pourtant estimés les plus sûrs, on peut se demander s'il était bien raisonnable, en Chine, de vouloir faire rouler un TGV à 350-400 kms/h, quand on connait le degré de corruption de l'Etat et les malfaçons, négligences qui en découlent. D'une façon générale, nous devons essayer d'imposer la prudence dans notre société, dans la mesure où ce n'est pas tellement ni de technologies nouvelles ni de performances que nous manquons, mais d'une meilleure utilisation des technologies existantes et des ressources naturelles. Autrement dit, l'essentiel est de réorganiser et reconvertir la production en fonction des besoins de la population et non de pousser dans leurs ultimes limites les capacités de production, au risque d'épuiser ces ressources par un gaspillage insensé. Il n'en était pas de même aux débuts du capitalisme, quand les bases matérielles et technologiques pour construire une autre société n'existaient pas.
Pas tout à fait: pour moi le vrai débat est de savoir si le danger de certaines technologies vient de leur seule utilisation dans le cadre de la société capitaliste ou non.
Dans ce que tu dis là, je ne vois pas de différence avec la position de LO.
En effet, il n'y a aucune raison de relativiser: j'ai clairement expliqué pourquoi, autant pour les gaz de schiste, les pesticides et les PGM que pour le nucléaire.
Je ne CROIS pas à la toute-puissance de la technologie, même au service du prolétariat qui n'est pas infaillible, ni forcément raisonnable.
Moi ce que je reproche à LO, c'est d'avoir un point de vue fixé à des conceptions scientifiques dépassées, sous-estimant délibérément la gravité de la crise écologique et d'avoir toujours la même réponse:
1) On verra plus tard.
2) Si vous voyez maintenant, vous êtes des petits bourgeois réactionnaires et passéistes.
3) Vive la Science et nous ferons bon usage (tu parles, Charles, quand on voit qu'ils sont incapables de se démarquer des délires mégalomaniaques et antinature de l'auteur de "Littérature et révolution" des techniques héritées du capital pour faire du profit en détruisant la Biosphère.
Quand on lit Vals, Dug et Klin, Nathalie Arthaud (ou le CLT) puis Mykha, qui se félicite de ce que la bourgeoisie "nous" débarrasse" des paysans en les expropriant à notre place, la "messe est dite".
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Nîmes et le bassin d'Alès mettent les gaz anti-schiste le 30 août.
Soyons nombreux à la manif !
http://npaherault.blogspot.com/2013/08/nimes-met-les-gaz-antischistes-le-30.html
Soyons nombreux à la manif !
http://npaherault.blogspot.com/2013/08/nimes-met-les-gaz-antischistes-le-30.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Les eurodéputés écologistes fédèrent les mouvements citoyens européens à Bruxelles José Bové, Michèle Rivasi, Yannick Jadot, Sandrine Bélier et les eurodéputé-e-s de la délégation EELV au Parlement européen 05/09
Hier et aujourd’hui à Bruxelles, les eurodéputé-e-s EELV ont organisé – avec leurs homologues écologistes européens – deux journées d’échange autour des mobilisations en cours, l’état des lieux des connaissances actuelles, mais aussi les meilleures pratiques de mobilisation pour empêcher la fracturation hydraulique de saccager nos paysages, détruire irrémédiablement notre environnement et altérer la santé des riverains.
Hier, Josh Fox (le réalisateur du documentaire américain « Gasland » qui avait mis le feu…au robinet) est venu présenter le second volet de sa croisade contre l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis. Il s’attache cette fois-ci à démontrer les risques que font peser les gaz de schiste sur la santé démocratique des pays qui les exploitent. Démontrant l’influence évidente et souvent illégale de multinationales de l’énergie, il oppose le lobbying de ces compagnies à l’indispensable mobilisation citoyenne, dernier rempart démocratique face au lobbying effréné des pro-gaz de schiste.
Ce matin, les débats se concentraient sur les retours d’expérience de différents pays européens concernés (Bulgarie, Roumanie, Espagne, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas et France notamment), mais aussi sur les preuves scientifiques qui s’accumulent aux États-Unis pour démontrer les dangers des gaz de schiste et de la fracturation hydraulique. Enfin, l’aspect économique a aussi été pris en compte démystifiant ainsi la croyance selon laquelle les hydrocarbures non-conventionnels seraient une source d’énergie bon marché. Les participants ont donc pu repartir avec de nouveaux arguments qui parleront sûrement plus à certains politiques qui continuent à faire la sourde-oreille.
La bataille européenne est engagée, et les citoyens et leurs élus sont déterminés.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
François Hollande avait promis qu'il n'y aurait pas « pas d'exploration de gaz de schiste en France ». Pourtant le gouvernement délivre de nouveaux permis, en prolonge des anciens, encourage Total et bloque la transition. Face à cette incohérence, imposons nos solutions alternatives.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le gouvernement français vient de délivrer deux nouveaux permis de recherche d'hydrocarbures liquides ou gazeux en Alsace1 et Lorraine2. La délivrance de ces nouveaux permis marque clairement la reprise de l'instruction des demandes d'octroi, de prolongation ou de mutation de permis d’hydrocarbures, comme l'avait promis Arnaud Montebourg le 9 juillet dernier à la fin de son audition par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée Nationale. Le ministre évoquait plusieurs dizaines de permis concernés. Alors que la réforme du code minier n'a toujours pas été présentée au Parlement et que le Conseil Constitutionnel pourrait prochainement retoquer la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, ces annonces sonnent comme de nouveaux gages délivrés aux industriels.
Les incohérences gouvernementales se multiplient. Ainsi le permis Bleue Lorraine Sud, expiré depuis presque deux ans3 et clairement identifié4 comme un permis de recherche d'hydrocarbures non conventionnels nécessitant l'utilisation de la fracturation hydraulique, est toujours mentionné sur le site du ministère et pourrait bien être prolongé officiellement dans les semaines à venir. D'autres permis se trouvent dans la même situation (Soufflenheim, etc.). Des incohérences qui ont amené les collectifs contre les gaz et pétrole de schiste à exiger du gouvernement et de son ministre de l'Ecologie de « trouver au plus tôt des réponses juridiques stables et pérennes visant à rejeter définitivement ces demandes pendantes depuis plusieurs années » et de « ne signer aucun arrêté » concernant les permis existants ou en demande. Lettre que l'annonce des deux nouveaux permis vient fouler aux pieds. Une cyberaction est en cours.
Par ailleurs, plutôt que d'agir pour stopper les explorations de nouvelles énergies fossiles et de laisser la mjorité des réserves d'énergies fossiles dans le sol comme le nécessite une véritable transition énergétique, le gouvernement encourage le développement de l'exploitation de nouvelles énergies fossiles comme les gaz de couche. Selon la coordination nationale des collectifs citoyens, « contrairement aux gaz de mine, dont l’extraction consiste à récupérer le méthane circulant dans les galeries des anciennes mines de charbon, le gaz de couche requiert, pour son exploitation, les mêmes techniques extrêmes que les gaz et pétrole de schiste » afin que ce soit rentable. Cible de plusieurs permis délivrés par l'Etat, notamment les permis Sud-Midi, Valenciennois et Nord-Cambrai dans le Nord-Pas-de-Calais, le gaz de couche est subventionné par le Conseil Régional de Lorraine et par la CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité) qui est prélevée sur les factures des usagers et censée être consacrée aux énergies renouvelables ! Une pétition d'alerte citoyenne est en ligne.
Les entreprises de prospection pétrolière et gazière utilisent ces incohérences et flottements gouvernementaux pour renforcer leurs positions et noyer le poisson. Ainsi, dans le bassin d'Alès, Mouvoil souhaite réaliser des travaux d’exploration géosismique dans la région alors qu'elle prospecte des hydrocarbures de roche-mère, notamment des huiles lourdes. L'entreprise se défend de vouloir utiliser la fracturation hydraulique alors que l'usage d'une grande quantité d'eau sous pression est absolument nécessaire pour exploiter de tels hydrocarbures comme le démontre cet excellent rapport scientifique.
A Jouarre en Seine-et-Marne, c'est Hess Oil, détentrice d'un permis d'exploration qui vient d'entreprendre des forages malgré l'opposition des riverains et les multiples mobilisations citoyennes. Au Nord-Est du Béarn, sur sa concession de Vic-Bilh, Vermilion vient d’achever une campagne sismique d’exploration du sous-sol, y compris au delà des 3000 mètres de profondeur où l'on trouve les roches-mères et les hydrocarbures de schiste. Pour ce leader de l'exploitation pétrolière dans l'hexagone, qui reconnaît avoir « effectivement recouru dix-sept fois » à la fracturation hydraulique en France, « dont quinze pour optimiser les rendements des gisements conventionnels », il n'y a là rien que de très normal.
Même s'il ne semble pas que la fracturation hydraulique ait été utilisée sur le territoire hexagonal depuis la loi du 13 juillet 2011, l'engagement de François Hollande prononcé lors de son allocution du 14 juillet 2013 selon lequel « il n'y aurait pas d'exploration de gaz de schiste en France » est bafoué. Les entreprises prospectent et se positionnent sur des permis en cours de validité ou des demandes de permis. Et nos champions de l'énergie, tels que GDF-Suez et Total utilisent largement les instruments de la diplomatie française pour se positionner à l'étranger. Alors que GDF Suez prévoit d'exporter du gaz de schiste provenant des Etats-Unis sans que cela n'émeuve personne, Total a pu se positionner en Argentine, aux Etats-Unis ou en Chine, sans être inquiété. Comme si le gaz de schiste exploité dans ces pays par une multinationale siégeant en France pouvait être moins problématique qu'une exploitation en France. Au point que les investisseurs français, parmi lesquels Total et la peu connue mais très puissante5 multinationale Vallourec, seraient les troisièmes investisseurs dans le gaz de schiste américain.
A ces incohérences gouvernementales-là s'ajoute une longue liste de décisions allant à l'encontre de toute transition énergétique. Ainsi, des fonds publics français financent toujours les énergies fossiles leur développement, Total ne paie toujours pas suffisamment d'impôts en France, la taxe poids lourds a été une nouvelle fois repoussée, le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes n'est toujours pas abandonné, le gouvernement s'oriente vers une fiscalité écologique au rabais injuste et inefficace, les objectifs de réduction d'émission de gaz à effets de serre en France et en Europe sont largement insuffisants, le gouvernement promeut un accord UE - Etats-Unis foncièrement contraire à une véritable transition écologique, etc... Il est donc grand temps d'imposer d'autres politiques publiques et de mettre en œuvre les solutions et expériences alternatives expérimentées dans de nombreux territoires afin de changer de paradigme.
C'est la raison pour laquelle plus de 50 organisations de la société civile, dont Attac France, appellent à rejoindre Alternatiba, village des alternatives qui va réunir plus de 10 000 personnes les 5 et 6 octobre prochains à Bayonne (Pays Basque). Cette excellente initiative, lancée par Bizi !, « mettra en lumière les alternatives et solutions des peuples, ancrées sur les territoires et visant à transformer le système pour faire face au changement climatique et à la crise énergétique ». Le gouvernement et l'ensemble des partis politiques devraient s'en inspirer pour abandonner les incertitudes, incohérences et contradictions actuelles. Pour « changer le système, pas le climat » !
Maxime Combes, membre d'Attac France et de l'Aitec, engagé dans le projet Echo des Alternatives
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
http://www.reporterre.net/spip.php?article4723
Les entreprises déjà dans le business....
http://www.reporterre.net/spip.php?article4761
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Premiers déclins aux Etats-Unis
C'est là que le boom des gaz de schiste a commencé.
C'est là aussi que le déclin semble s'amorcer.
Les champs de Barnett et de Haynesville, dans le Sud des Etat-Unis,
ont franchi leur pic de production respectivement en novembre et décembre 2011.
http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/10/01/gaz-de-schiste-premiers-declins-aux-etats-unis/#more-8702
C'est là aussi que le déclin semble s'amorcer.
Les champs de Barnett et de Haynesville, dans le Sud des Etat-Unis,
ont franchi leur pic de production respectivement en novembre et décembre 2011.
http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/10/01/gaz-de-schiste-premiers-declins-aux-etats-unis/#more-8702
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Gaz de schiste: le Parlement européen favorable à un meilleur encadrement
09/10/2013 15h34 - UE-ENVIRONNEMENT-ÉNERGIE - Monde (FRS) - AFP
STRASBOURG, 9 octobre 2013 (AFP) - Les activités d'exploration et d'extraction d'hydrocarbures non-conventionnelles par fracturation hydraulique doivent "obligatoirement" faire l'objet d'une étude d'impact environnemental, a décidé mercredi le Parlement européen.
Les eurodéputés étaient appelés à se prononcer sur la révision d'une loi européenne vieille de 20 ans concernant l'évaluation des incidences environnementales de certains projets publics et privés.
Ce texte concerne des projets très divers, allant de la construction de ponts, de ports et d'autoroutes aux élevages intensifs de poulets ou de porcs, en passant par les décharges de déchets.
Concernant le gaz de schiste, les parlementaires ont affirmé qu'une étude d'impact serait obligatoire en cas de fracturation. "La fracturation hydraulique suscite des inquiétudes", a reconnu l'eurodéputé italien Andrea Zanoni, qui sera chargé de négocier avec les représentants des 28 Etats membres la révision de la directive européenne.
"Malgré la pression des lobbies des industries pétrolières et gazières et de quelques Etats membres, l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste seront soumises à l'obligation" de l'étude d'impact, s'est félicitée l'élue verte française Sandrine Bélier.
"C'est une vraie avancée qui vient confirmer que cette technologie risquée doit être interdite", a-t-elle ajouté.
"Pour une fois, l'intérêt général a gagné", s'est réjouie de son côté l'eurodéputé libérale française Corinne Lepage.
Le groupe PPE (centre-droit) a au contraire dénoncé "une pression supplémentaire sur les entreprises en ces temps économiquement difficiles".
"On ne peut pas ajouter un fardeau supplémentaire pour les entreprises qui sont les plus gros fournisseurs d'emplois dans l'UE", a insisté l'élue conservatrice espagnole Cristina Gutiérrez-Cortines. C'est "irresponsable", a-t-elle estimé.
La législation actuellement en vigueur couvre les projets liés au gaz naturel à partir d'un débit journalier estimé à 500.000 m3 par jour. Or, les rendements des forages de gaz de schiste étant souvent inférieurs et étant réalisés par fracturation de la roche, ces exploitations ne sont pas systématiquement soumises à une évaluation des incidences environnementales.
Si le texte approuvé par le Parlement européen est retenu par les Etats membres, l'évaluation sera obligatoire, quelle que soit la quantité extraite d'hydrocarbures non conventionnels (gaz et pétrole de schiste, gaz de houille, etc...), qu'il s'agisse de projets d'exploration ou d'extraction, pour la phase où la technique de fracturation hydraulique est mise en oeuvre.
Les parlementaires européens se sont également prononcés en faveur de mesures pour empêcher les conflits d'intérêt entre les maîtres d'ouvrage et les personnes menant les études et pour que le public soit informé et consulté sur le déroulement des projets.
aje/siu/plh
© 1994-2013 Agence France-Presse
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/101013/gaz-de-schiste-francois-hollande-et-le-gouvernement-sont-au-pied-du-mur
Les manoeuvres que préparent les promoteurs
http://www.reporterre.net/spip.php?article4837
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Luttes et débats en Pologne
http://www.reporterre.net/spip.php?page=backend
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Les vrais dangers du gaz de schiste
Un livre qui répertorie les études parues sur les dangers du gaz de schiste
http://www.reporterre.net/spip.php?article4921
http://www.reporterre.net/spip.php?article4921
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Etats-Unis : inquiétudes sur l'inflammabilité du pétrole de schiste
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/03/etats-unis-inquietudes-sur-l-inflammabilite-du-petrole-de-schiste_4342499_3244.html
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/03/etats-unis-inquietudes-sur-l-inflammabilite-du-petrole-de-schiste_4342499_3244.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Nouvelle catastrophe à venir : l'exploitation des Gaz de schiste
Roseau a écrit:Etats-Unis : inquiétudes sur l'inflammabilité du pétrole de schiste
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/03/etats-unis-inquietudes-sur-l-inflammabilite-du-petrole-de-schiste_4342499_3244.html
Inquiétude légitime : les capitalistes du pétrole ne se donnent même pas la peine de construire des oléoducs fiables pour transporter le pétrole...le profit avant tout et à tout prix, quitte à faire courir des risques énormes à la population.
Les autorités s'inquiètent de la sécurité du transport par rail de pétrole en provenance du nord des Etats-Unis, notamment de la formation de Bakken. Depuis 2007, l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis s'est accélérée de façon exponentielle, mais les oléoducs, jusqu'alors inexistants vers ces régions, n'ont pas suivi, les groupes pétroliers se reposent donc sur le transport par route et par rail. Les autorités canadiennes avaient, dès le mois de septembre, dénoncé le fait que le pétrole transporté à Lac-Mégantic aurait dû être signalé comme matériel dangereux et non pas seulement inflammable.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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