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Message  sylvestre Mer 21 Juil - 14:32

http://alterjournalisme.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/07/21/top-secret-america-deux-ans-d-une-immense-enquete-du-washin.html

"Top Secret America": deux années d'une immense enquête du "Washington Post"

 

top secret.gifC'est une gigantesque enquête et un très gros dossier que vient de publier le grand quotidien américain "The Washington Post". Une enquête époustouflante, digne des plus grandes heures de l'investigation dans l'histoire journalistique des Etats-Unis. Deux ans de travail. Une vingtaine de journalistes sur le coup, pilotés par les reporters Dana Priest et William M. Arkin. L'enquête s'intitule "Top Secret America: A Washington Post Investigation" - "L'Amérique top secrète: une enquête du Washington Post" - et consiste en une longue série de plusieurs articles publiés en trois volets (lundi, mardi et mercredi 19-20-21 juillet). Elle est ciblée sur la sécurité nationale des Etats-Unis et le monde des services secrets américains, plus précisément de tout ce qui a été mis en place après les attentats du 11 septembre 2001. Et met en lumière leurs dysfonctionnements.

Conclusion: les services de sécurité nationale américains mis en place après le 11-Septembre - et donc en pleine expansion depuis - sont devenus si tentaculaires, secrets et inextricables qu'il est impossible d'en connaître avec précision l'efficacité, note en substance le "Post". Neuf ans après les attentats, le grand quotidien politique de la capitale écrit: "Le monde top secret que le gouvernement a enfanté (...) est devenu si vaste, si difficile à manoeuvrer et si secret que personne ne sait combien il coûte, combien il emploie de personnes, ni combien de programmes existent et combien de services différents effectuent la même tâche".

Quelques chiffres impressionnants tiré de cette vaste enquête: 1271 agences gouvernementales et 1931 compagnies privées, soit quelque 3200 organisations, réparties sur environ 10'000 sites à travers les Etats-Unis, travaillent sur des programmes liés à la lutte contre le terrorisme ou au renseignement; ce dispositif nébuleux emploie près de 854'000 (!) personnes disposant d'accès à des informations secrètes; 33 bâtiments ont été construits ou sont en cours de construction rien que dans l'agglomération de la capitale Washington DC; 51 agences fédérales situées dans 15 villes différentes sont par exemple chargées de surveiller la circulation des fonds des réseaux terroristes; quelque 50'000 rapports annuels sont établis par cette énorme machine-patchwork du renseignement.

Vu l'extrême délicatesse du sujet, le "Washington Post" a autorisé des responsables du gouvernement américain de consulter le travail d'enquête avant sa publication, ce qui a entraîné le retrait de certaines informations, selon le quotidien. La semaine dernière d'ailleurs, l'excellent journaliste Marc Ambinder du magazine bostonien "The Atlantic" publiait dans son intégralité une note - un mémo - de la sécurité nationale américaine dans laquelle des responsables préparaient le personnel à la publication de l'immense enquête du "Post".

http://www.theatlantic.com/politics/archive/2010/07/inter...

Les trois volets publiés:

- Lundi 19 juillet: "Un monde secret qui grandit sans contrôle" (sur l'organisation de tous ces services de renseignements)

- Mardi 20 juillet: "National Security Inc." (sur la dépendance du renseignement américain envers les entreprises privées)

- Mercredi 21 juillet: "Les secrets d'à côté" (sur l'impact culturel et économique de l'industrie du renseignement)

Originalité formelle de cette vaste enquête: elle est disponible sur le site internet du "Washington Post" sous la forme d'un dossier multimédia conséquent et très interactif, bien fourni et très agréable à lire, malgré la longueur. Un véritable mini-site online. On y trouve bien sûr tous les articles de l'enquête, une présentation de la démarche et des deux journalistes-vedettes, un blog spécial, des galeries de photos, des vidéos, des liens avec les agences et compagnies citées, une carte, des chats avec les auteurs de l'enquête, etc. La grande classe.

http://projects.washingtonpost.com/top-secret-america/

- Deux comptes-rendus des conclusions de l'enquête, en français:

http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article3717

http://www.tdg.ch/depeches/monde/usasecurite-11-septembre...

- Un reportage TV de la Télévision Suisse romande (TSR):

http://www.tsr.ch/video/info/journal-12h45/2283440-le-jou...

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Message  sylvestre Ven 30 Juil - 11:32

http://www.lefigaro.fr/international/2010/07/29/01003-20100729ARTFIG00328-arizona-blocage-in-extremis-de-la-loi-sur-l-immigration.php

Arizona : blocage in extremis de la loi sur l'immigration

Mots clés : immigration, clandestins, justice, ETATS-UNIS, ARIZONA

Par Pauline Fréour
30/07/2010 | Mise à jour : 00:08
Réactions (43)
Des manifestants réunis devant le Capitole de Phoenix, siège du pouvoir législatif de l'Arizona, crient de joie après l'annonce de la suspensions partielle de la loi controversée contre l'immigration clandestine.
Des manifestants réunis devant le Capitole de Phoenix, siège du pouvoir législatif de l'Arizona, crient de joie après l'annonce de la suspensions partielle de la loi controversée contre l'immigration clandestine. Crédits photo : REUTERS

Une juge fédérale a suspendu une partie de ce texte controversé, la veille de son entrée en vigueur. Cette affaire cristallise les tensions qui existent entre les Etat fédérés comme l'Arizona et le pouvoir fédéral de Wahsington.

C'est un nouveau rebondissement dans le feuilleton commencé fin avril avec l'adoption par l'Arizona d'une loi anti immigration clandestine. Susceptible, selon ses détracteurs, de banaliser le délit de faciès, ce texte avait conduit sept plaignants, au premier rang desquels l'administration Obama, à saisir la justice. C'est dans ce cadre que la juge fédérale Susan Bolton a décidé mercredi de suspendre temporairement les points les plus controversés de la législation, à la veille du jour où elle devait entrer en vigueur.

La magistrate, qui rendra plus tard un jugement définitif, a estimé dans un avis préliminaire que l'Etat fédéral avait « de bonnes chances de l'emporter sur le fond». Elle a notamment estimé que telle qu'elle était rédigée, la loi comportait «un risque important que les policiers se mettent à arrêter des immigrés en situation régulière».

Le risque de délit de faciès dénoncé

Une des dispositions bloquées prévoyait qu'un policier dispose d'un pouvoir discrétionnaire pour vérifier la légalité de la présence aux Etats-Unis d'une personne lorsque celle-ci est arrêtée pour une infraction, une disposition assimilée par ses détracteurs au délit de faciès. Cette mesure, a noté la juge Bolton, risque en outre d'entraîner un afflux ingérable de demandes de vérifications auprès des autorités fédérales.

Les autres sections bloquées de la loi créaient de nouveaux délits pour n'avoir pas fait de demande de régularisation, n'avoir pas de papiers en règle, ou encore chercher ou exercer un emploi lorsqu'on est en situation illégale. Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et environ 460.000, selon des estimations, sont en situation irrégulière.

La gouverneure républicaine de l'Arizona, Jan Brewer, qui a signé cette loi le 23 avril, a fait appel pour réclamer l'annulation du blocage. «Ce combat est loin d'être terminé. En fait, nous n'en sommes qu'au début d'une longue bataille judiciaire à l'issue de laquelle le droit de l'Arizona à protéger ses citoyen l'emportera», a-t-elle affirmé.

Le pouvoir fédéral reprend la main

Au-delà de la polémique portant sur la tolérance de l'immigration clandestine, c'est aussi la lutte de pouvoir entre pouvoir central et Etats qui ressurgit. La décision du ministre de la Justice Eric Holder d'engager le gouvernement fédéral contre Phoenix a en effet irrité de nombreux gouverneurs, et neuf Etats ont publiquement soutenu l'Arizona lors du procès.

La plainte du ministère de la Justice fait néanmoins valoir que la politique d'immigration est une prérogative de l'État fédéral et qu'un «État ne peut pas établir de son propre fait une politique» dans ce domaine. L'administration Obama craint que l'exemple de l'Arizona ne conduise à un patchwork de politiques locales d'immigration, ce qui compliquerait inutilement les relations avec les pays frontaliers comme le Mexique.

Même si le jugement de la juge Bolton n'est pas définitif, sa volonté d'intervenir avant l'entrée en vigueur du texte est significative. Cette décision devrait mettre un frein à la tendance actuelle des Etats, qui durcissent les peines des immigrés sans papiers et imposent de nouvelles mesures à la police locale pour contrôler la clandestinité. Plusieurs États ou comtés ont déjà adopté des législations restrictives similaires, comme le comté de Montgomery, dans le Maryland.

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Message  sylvestre Mer 11 Aoû - 10:34

http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2010/08/10/70439349/

Le Mardi 10 août 2010 | Mise en ligne à 9h44 | Commenter Commentaires (35)

Obama et la «gauche professionnelle»

Obama

Dans une entrevue au journal The Hill, le porte-parole de la présidence américaine Robert Gibbs (photo) exprime la frustration de la Maison-Blanche à l’égard de la «gauche professionnelle», un groupe de critiques dont il n’identifie aucun membre mais à qui il conseille d’aller se faire soigner. Je cite quelques-unes des déclarations de Gibbs au sujet de ces détracteurs qui trouvent que Barack Obama n’a pas accompli grand-chose de positif depuis le début de sa présidence :

«J’entends ces gens dire qu’il est comme George Bush. Ces gens ont besoin d’être soumis à des tests antidopage. Je veux dire, c’est fou.»

«Ils seront satisfaits lorsque nous aurons le système de santé du Canada et que nous aurons éliminé le Pentagone. C’est la réalité.»

«Ils ne seraient pas satisfaits si Dennis Kucinich était président.»

Dans son article, The Hill fait notamment allusion aux critiques de la gauche concernant l’abandon de l’«option publique» dans le cadre de la réforme du système de santé, les retards concernant la fermeture de Guantanamo et les insuffisances du programme de relance économique adopté en février 2009. Le journal souligne également les critiques de l’animatrice de MSNBC Rachel Maddow au sujet de la position contradictoire du président Obama et de son stratège David Axelrod vis-à-vis du mariage homosexuel.

(Photo AP)

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Message  sylvestre Ven 13 Aoû - 11:02

http://www.lefigaro.fr/international/2010/08/12/01003-20100812ARTFIG00463-30000-americains-reduits-a-se-battre-pour-des-hlm.php

30.000 Américains réduits à se battre pour des HLM

Mots clés : hlm, logement social, émeutes, GÉORGIE, ATLANTA, ETATS-UNIS

Par lefigaro.fr
12/08/2010 | Mise à jour : 20:07
Réactions (63)
Les autorités attendaient trois fois moins de personnes.
Les autorités attendaient trois fois moins de personnes. Crédits photo : AP

VIDÉO - Les autorités ne s'y attendaient pas : des dizaines de milliers personnes se sont pressées près d'Atlanta, en Géorgie, afin d'obtenir un formulaire de candidature pour un logement social. Dans la foule, difficile à contrôler, des rixes ont éclaté et plusieurs personnes ont été blessées.

«La première chose que je me suis demandée en voyant la scène, c'est si nous étions vraiment en Amérique», commente le reporter Ron Mott, incrédule, sur NBC. Environ 30.000 personnes pressées les unes contre les autres, les bras tendus vers quelques policiers distribuant des feuilles, dans une atmosphère électrique… C'est ce qui s'est passé mercredi à East Point, une ville de 40.000 habitants, près d'Atlanta, en Géorgie, où le taux de chômage s'élève à 10,8%, soit 1,3 point de plus que la moyenne américaine. Sur ces feuilles de papier convoitées, un formulaire à remplir, pour espérer obtenir un jour un logement social.

Pour la première fois depuis 2002, il était à nouveau possible, mercredi, de se porter candidat pour être placé sur liste d'attente. En tout, la ville ne compte que 655 logements sociaux, tous occupés actuellement. L'ancienne liste d'attente s'étant épuisée au fil des années, les autorités ont décidé d'en ouvrir une nouvelle.

Elles avaient toutefois largement sous-estimé la demande, puisqu'elles n'attendaient que 10.000 personnes. Les premiers sont arrivés dès lundi, soit deux jours avant la distribution et ont dormi sur place, certains à même le sol. Des candidats sont venus de toute la région et parfois même d'autres Etats américains. Mardi soir, plusieurs centaines de personnes faisaient déjà la queue, malgré les conseils des fonctionnaires, qui leur ont assuré que tout le monde aurait un formulaire, quelle que soit l'heure d'arrivée.

Vingt personnes hospitalisées

Le lendemain matin, la foule était si importante que la police a commencé à patrouiller dans des équipements anti-émeute. Les candidats sont souvent venus en famille, et bientôt, 30.000 personnes se pressaient aux portes du centre pour obtenir un formulaire.

La foule, difficile à contrôler, est devenue très nerveuse quand les portes, censées s'ouvrir à 9 heures, sont restées closes. Des rixes ont éclaté, ainsi que quelques mouvements de foule. Au final, 62 personnes ont eu besoin de soins médicaux, généralement à cause de la foule, de la forte chaleur ou encore parce qu'elles n'avaient pas pris leurs traitements médicaux habituels. Parmi elles, vingt ont dû être hospitalisés. Un enfant a même été piétiné, sans conséquences graves.

Les portes du centre n'ont jamais ouvert, mais la police a fini par distribuer les formulaires dans la rue. 13.000 fiches ont été données en tout. Selon Kim Lemish, directrice de l'autorité du logement d'East Point, toutes les personnes venues avant l'heure de clôture sont reparties avec le document. Mais elle a admis que la plupart d'entre elles n'obtiendraient pas de logement avant plusieurs années.

Les candidats ont jusqu'à la fin du mois pour renvoyer le formulaire. A l'avenir, un système sera mis en place pour leur permettre de postuler par voie électronique.

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Message  sylvestre Jeu 19 Aoû - 11:47

http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/08/07/les-etats-unis-decouvrent-le-chomage-de-longue-duree_1396739_3234.html

(...) L'élément le plus nouveau est la pression à abaisser les salaires. Elle est forte dans les administrations, Etats américains et municipalités se débattant avec des déficits budgétaires abyssaux. Les professeurs de l'université d'Hawaï ont réduit leurs émoluments de 6,7 %. Les employés d'Albuquerque (Nouveau-Mexique) de 1,8 %.

Le phénomène s'étend au secteur privé. General Motors a drastiquement réduit ses tarifs à l'embauche. Partout, des entreprises négocient avec les syndicats des baisses de salaire. Le New York Times citait récemment, entre autres, le fabricant de réfrigérateurs Sub-Zero, l'important transporteur routier ABF, le cabinet d'avocats Reed Smith ou encore l'Orchestre philharmonique de Seattle. Dans de nombreux cas, note le quotidien, les salariés, consultés, préfèrent cette option à l'engrenage des licenciements ou... la menace implicite de la clé sous la porte.

Mais ce n'est pas toujours le cas. A Williamson (Etat de New York), 300 salariés d'une usine de jus de fruits, tous syndiqués, sont en grève depuis le 23 mai. Ils refusent de se voir retirer 1,5 dollar par heure travaillée et augmenter leur participation à leur assurance-santé.

Un porte-parole du fabricant (Mott) déclare au quotidien : "Notre seul objectif est d'améliorer notre compétitivité et la flexibilité de nos activités." Pendant que les entreprises s'adaptent "on sensibilise les gens à l'idée que le chômage restera élevé longtemps et on refuse de faire de l'emploi une "urgence nationale"", se désole M. Wentworth.



In Mott’s Strike, More Than Pay at Stake

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Message  Gauvain Lun 13 Sep - 13:28

Les Etats-Unis, pays de la torture impunie

Les Etats-Unis pratiquent la torture, mais ne veulent pas que les faits soient jugés. La cour d’appel de San Francisco vient d’opposer la raison d’Etat à des victimes reconnues.

Tout le monde est aujourd’hui au courant des méthodes qu’utilisait la CIA, à la demande du pouvoir fédéral. La torture étant interdite aux Etats Unis, cela va de soi dans une grande démocratie, on embarquait les détenus pour des séances de torture dans des avions aménagés à cet effet, avec le personnel diplômé, assez loin pour que la torture n’ait pas lieu dans l’espace aérien US. Autre variante, les détenus, placés au secret, étaient débarqués dans des pays amis, où ils étaient pris en charge par les agents locaux, avec l’assistance bienveillante de la CIA. Là encore des tortures sans risques pour les US, par la combinaison du secret, de la terre étrangère et de l’intervention d’agents impossibles à identifier.

En mai 2007, cinq anciens détenus, deux toujours emprisonnés au Maroc et en Egypte, et trois autres libérés sans accusation, aidés par l'Association américaine de défense des libertés civiles (Aclu) ont déposé plainte contre la Jeppesen Dataplan, la filiale de Boeing qui assurait la logistique des transfèrements. L’idée était d’en rester à l’implication d’une compagnie privée, pour ne pas se heurter au secret d’Etat. gitmo-prisoners01.jpg

Parmi les plaignants, l’Ethiopien Binyam Mohamed. Arrêté au Pakistan en 2002, il a été remis par la CIA aux services secrets marocains. 18 mois de détention secrète, avec d’incessants sévices, prouvés par des plaies corporelles. Il a été ensuite repris par la CIA, pour une prison secrète en Afghanistan. Régime : obscurité permanente, nourriture rare, soumission à des sons - tel que des cris de femmes et d'enfants – à de très forts volumes et pendant des jours entiers. Ensuite, transfert vers Guantanamo, pour cinq ans avant d’être libéré et renvoyé début de 2009, en Grande-Bretagne, où il réside actuellement, libre.

En avril 2009, la cour d'appel fédérale de San Francisco avait dit la plainte recevable. Mais il y avait eu appel du ministère public, sous l’administration Obama, et la cour en formation plénière vient de rejeter le recours, non pas parce que le dossier serait vide de preuve, mais au nom de la raison d’Etat.

La décision a été rendue à 6 voix contre cinq : « les éléments à charge dans cette affaire doivent absolument être protégés par la prérogative du secret d'Etat ». La cour d’appel argumente : « Même si des informations sur ces opérations ont été publiquement révélées, le rôle de Jeppesen et son éventuelle responsabilité dans les vols ne peuvent pas être pris isolément des parties du dossier qui sont secrètes et protégées. Nous insistons sur le fait que l'invocation du secret d'Etat pour obtenir le classement d'un dossier devrait être rare, néanmoins le cas existe ».

Ben Wizner, un avocat de l’Aclu qui a plaidé le cas devant la cour, a fait le bilan : « A ce jour, pas une seule victime du programme de torture de l'administration Bush n'a été entendue par la justice. C’est un triste jour, non seulement pour les victimes de torture en quête de justice dans cette affaire, mais aussi pour tous les Américains qui se soucient de l'Etat de droit et de la réputation de notre pays dans le monde. Si cette décision reste, les États-Unis auront fermé leurs tribunaux aux victimes de torture, tout en offrant une immunité totale à leurs bourreaux ».

http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2010/09/12/les-etats-unis-pays-de-la-torture-impunie.html#comments
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Message  sylvestre Ven 24 Sep - 9:30

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Message  sylvestre Jeu 30 Sep - 11:47

http://le-nouveau-poireau-rouge.blogspot.com/2010/09/lautre-manifestation-du-2-octobre.html

L'autre manifestation du 2 octobre ... à Washington

***
Les mouvements progressistes aux Etats-Unis vont manifester dans la capitale fédérale le 2 octobre pour l'emploi, l'éducation et la justice sociale, et contre la droite dure qui relève la tête sous l'étiquette du Tea Party. Les principaux organisateurs comprennent la NAACP (l'Association nationale pour la promotion des gens de couleu), l'AFL-CIO (la grande confédération syndicale) et une série d'associations d'étudiants, d'écologistes etc.

La manifestation pour 'One Nation' - une seule nation - a ses limites politiques, comme son nom indique. Les organisateurs évitent de critiquer Obama et les mots d'ordre ne comprennent pas l'opposition à la présence militaire en Afghanistan et ailleurs. Ils se limitent à des appels pour une société "plus juste" et "plus égalitaire", dans la grande tradition de 'liberalism' au sens américain du terme. Programmé exactement un mois avant les élections partielles pour le Congrès, la manifestation a comme but pour les dirigeants 'modérés' de remettre en selle un Parti démocrate qui a déçu une grande partie de sa base depuis l'élection d'Obama.

Mais ce serait une grande erreur de rester à l'écart de cette initiative importante. Pour cette raison, plusieurs organisations de la gauche socialiste, avec des personnalités comme Cindy Sheehan du mouvement anti-guerre, tout en soutenant la marche, ont décidé de se rassembler séparément et de rejoindre le principal cortège avec leurs propres mots d'ordre et banderoles. Le soir, elles tiennent un Forum for Socialism in the 21st century. Pour plus d'information (en anglais), voici quelques liens :

Socialist Contingent

Keep Left

socialistworker.org


La droite dure est furieuse, et en profite pour présenter un panorama de la gauche US :

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Message  sylvestre Lun 4 Oct - 13:48

http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2010/10/obama-il-faut-le-soutenir.html

Obama, il faut l'encourager!


Les pelouses du Mall de Washington ont repris de la couleur ce samedi. Après la manifestation très whites only à l'appel de Glenn Beck le 28 août dernier, c’est une foule bigarrée cette fois-ci qui s’est retrouvée pour une sorte de géante "anti Tea Party". Quelques 400 organisations différentes avaient appelé à cette manifestation, parmi lesquelles beaucoup de syndicats, des organisations de défense des droits civiques, des militants homosexuels ou religieux. Organisée à l'endroit même où Glenn Beck avait rassemblé ses troupes, au pied du mémorial de Lincoln, la manifestation était destinée à reprendre un peu l'espace public au Tea Party et remobiliser aussi les troupes démocrates à un mois des élections de mi-mandat.

Si diverse et sympathique qu'ait été la foule ce samedi, il faut toutefois reconnaître qu'elle était moins nombreuse que celle réunie le 28 août. Ce jour-là, Glenn Beck aurait rassemblé quelque 100 000 personnes. L'anti Tea Party de ce samedi était plus difficile à mesurer car la foule y était souvent en mouvement (on pouvait ainsi accéder ce samedi jusqu'au mémorial Lincoln ce qui était totalement impossible lors de la manifestation de Beck). On dira donc qu'il y avait "plusieurs dizaines de milliers" de manifestants ce samedi, parmi lesquels ceux-ci:


Larry Jones, 48 ans, employé du syndicat Transit Union, venu de New York

100_0178 Je suis venu pour montrer que les gens du Tea Party et leur racisme ne sont pas dominants dans ce pays. Ils exploitent la colère des gens due à la crise économique et au chômage. Mais je suis là aussi pour réclamer plus d’emplois et plus de programmes pour soutenir l’emploi. Moi même j’ai un travail actuellement, mais je peux le perdre à tout moment et on connaît tous quelqu’un autour de nous qui n’a pas d’emploi. Si rien n’est fait, je crois qu’il va y avoir de l’agitation sociale, peut-être dès 2011. Car je pense que le chômage va encore augmenter, les fonds de relance de l’économie s’épuisent, les banques ne prêtent plus… Après les prochaines élections de mi-mandat (le 2 novembre, ndlr), les coupes budgétaires risquent de s’accélérer encore, on va continuer à licencier toujours davantage d’enseignants dans les écoles…


Obama ? Il faut le pousser à faire davantage. Il y a 75 ans, la classe ouvrière avait aussi poussé Franklin Roosevelt à faire plus durant la grande dépression. Obama doit réaliser que ses vraies amis ce sont les gens qui sont ici aujourd’hui. Ce ne sont pas les capitaines d’industrie ou les banquiers de Wall Street. Quoique fasse Obama, ceux-ci ne l’aimeront jamais, ils financent des campagnes pour l’affaiblir.

Les élections à venir ne sont pas très importantes : que les démocrates perdent la Chambre des représentants ou pas, les deux partis vont devoir davantage écouter les gens. Sinon, on devra descendre dans la rue, bloquer les ponts, paralyser le pays, comme vous le faîtes en France. Ce n’est malheureusement pas dans la tradition de notre pays mais on devrait peut-être adopter certaines des traditions françaises ou grecques.


Les Tea Party reflètent la peur du changement démographique de notre pays. Les Etats-Unis comptent de plus en plus de Latinos, d’Asiatiques ou de Noirs. C’est ce qui effraye une certaine partie de la classe moyenne blanche. Ces gens voudraient revenir au pays d’il y a 60 ans. Ils ont beaucoup de moyens financiers, ils ont leur chaîne de télévision, Fox News, et ils sont dangereux car ils font de l’intimidation raciste. Mais ils peuvent crier autant qu'ils veulent, ils ne pourront pas faire revenir le pays en arrière, le changement démographique est irréversible.


Wendy Brake, 54 ans, employée dans une clinique, venue de l’Etat de New York


100_0174 Cela fait longtemps que je vote démocrate, mais je n’étais encore jamais venue à Washington. Là, c’est une amie qui m’a mobilisée. Je suis une grande fan d’Obama et ça me bouleverse de voir comment on essaie aujourd’hui de démolir notre pays, de monter les gens les uns contre les autres. Le Tea Party me rend malade quand je les voie représenter Obama en figure de vaudou, avec un os dans le nez… C’est répugnant, ils n’ont aucun respect. Jamais ces gens ne se permettraient cela si le président était blanc. Mais je ne suis pas contre le Tea Party, je ne suis contre personne. Je voudrais qu’on cesse de se diviser en petits groupes. J’ai un fils de 29 ans, je voudrais qu’il hérite d’un bon pays et que ses enfants, s’il décide d'en avoir, grandissent dans un bon pays.


Déçue d’Obama ? Peut-être un petit peu. Il écoute beaucoup ses conseillers. Il est très cérébral... J’espérais que les choses iraient plus vite. Mais l’opposition lui mène la vie très dure. Je suis surtout agacée par les démocrates qui ne le soutiennent pas assez. Sans les Blue Dogs (des démocrates conservateurs qui ont largement saboté les réformes défendues par Obama, notamment la réforme de la santé, ndlr), on serait beaucoup plus avancés aujourd’hui. Mais il ne faut surtout pas abandonner. L’apathie est le pire des ennemis. 
Votre président Sarkozy aime bien Obama aussi, non ? C’est magnifique que nos deux présidents s’aprrécient. Nous voulons que notre pays soit aimé, et non plus haï.


Linda Swanson, 66 ans, ancienne consultante à la retraite, venue de Virginie

100_0168 Mon souci principal c’est qu’on cesse les guerres, en Irak, en Afghanistan ou ailleurs, et que tout l’argent dépensé dans ces guerres puisse aller à financer l’éducation, la santé ou l’emploi. Il faut redistribuer la richesse.

N’est-ce pas un peu socialiste ? Si, mais il ne faut pas le dire. Aux Etats-Unis, c’est un mot sale…

Cette manifestation est-elle une sorte d’anti Tea Party ? Oui, les médias ne cessent de parler du Tea Party. Il faudrait réaliser que le Tea Party ne représente pas la majorité de la population américaine. Pour moi, les gens du Tea Party sont des gens effrayés par la situation de l’emploi ou de notre système de santé, mais ils sont utilisés par des groupements d’intérêts qui les dépassent.

Obama, j’ai voté pour lui, même si je me doutais bien qu’il n’allait pas tout changer d'un coup. Quand il a pris Rahm Emanuel comme chef de cabinet, je me suis dit que ce serait la dégringolade. Et de fait, il n’a pas mis fin aux guerres dans lesquelles les Etats-Unis sont engagés. Sa réforme de la santé fait la part belle aux compagnies d’assurance. La réforme comporte quelques bons éléments mais pour l’essentiel elle incite surtout les gens à contracter des assurances privées.

L’argument de l’administration Obama aujourd’hui pour inciter les gens à voter aux prochaines élections c’est : « Regardez quelle serait l’alternative ». Je n’aime pas que l’on nous donne ainsi le choix entre deux maux. Je ne sais pas encore si je pourrais revoter pour Obama aujourd’hui, c’est un grand dilemme. Mais je n’aime notre système bi-partisan en général, on s’y retrouve toujours otage de l’un des deux partis. 


Green P. Lewis, 65 ans, ancien enseignant, militant du syndicat OPEIU (Office and Professional Employees International Union), venu de Géorgie

100_0184 Le pays est très divisé, il faut se rassembler, parler des choses qui affectent vraiment les Américains. Aujourd’hui, le rêve américain est refusé à beaucoup de gens. Ils n’ont pas d’emploi, ils ne peuvent pas envoyer leurs enfants dans l’école de leur choix, ils perdent leur maison dans les saisies… C’est la première fois dans ma vie que je vois une situation aussi terrible. Il faut mobiliser les gens pour aller voter le 2 novembre. Je pense qu’Obama fait un bon travail, il essaie d’unifier le pays, de s’occuper de tout le monde. Mais il y a beaucoup d’injustice faîte à l’administration présidentielle : tout ce que fait Obama est présenté de façon négative, sombre. Il y a beaucoup aussi de discrimination raciale encore. On pensait avoir dépassé cela avec l’élection d’Obama, mais je vois encore beaucoup de gens (de couleur, ndlr) venir se plaindre car ils ont été interpellés sans aucune raison par la police, fouillés et traités sans respect.

Cette manifestation n’est pas contre le Tea Party. Je pense que ces gens-là ont tort mais ils ont le droit de s’exprimer. 

N’est-il pas déçu de voir que cette manifestation rassemble moins de monde que la Tea Party de Glenn Beck ? Les bonnes choses ne sont pas toujours attirantes. Mais je vois ici tout de même une belle foule.

Texte et Photos: LM
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Message  sylvestre Jeu 4 Nov - 12:26

http://socialistworker.org/2010/11/03/standing-against-the-right

Standing up against the right

With their pathetic record, the Democrats opened the way for Republicans to do well on November 2. That's why any challenge to the right will have to come from below.

November 3, 2010

New Yorkers march against the bigots who protested an Islamic community center (Matt Swagler | SW)New Yorkers march against the bigots who protested an Islamic community center (Matt Swagler | SW)

REPUBLICANS ARE trumpeting their big gains in the midterm elections as a mandate to turn the country sharply to the right.

Don't buy it.

The advances for the Republicans aren't the result of their growing popularity with masses of Americans. At least as important was the bitterness of voters toward anyone in office--the Democrats controlled Congress and the White House, so they bore the brunt of the anti-incumbent mood. Another factor: the disillusionment of Democratic voters frustrated by their party's failure to deliver on their promises, which led to a lower turnout by its "base."

The Republican victory doesn't mean that the U.S. population has suddenly "turned right." And that fact points to what we need to do to confront the emboldened right--not by relying on the Democrats, but by organizing resistance in communities, schools and workplaces, where large numbers of people detest what the bigots and reactionaries stand for.

The mainstream media commentary on the election was largely set before a single vote was cast: Voters would correct President Barack Obama's supposed leftward course in his first two years in office by sending a cabal of right-wingers to Congress.

The scale of the Republican victories--especially in House races, where the GOP outdid its 54-seat gain in the 1994 "Republican Revolution" and will now hold a comfortable majority--cemented the media's impressions. A few high-profile Tea Party nuts like Sharron Angle and Christine O'Donnell went down to defeat, but the Republicans made huge pickups, coming close to taking back the Senate, too.

But the real meaning of the election can't be judged from the congressional seat count alone. The main reason the Democrats suffered isn't because most people embraced the GOP agenda, but because Obama and the Democrats failed to take decisive action to alleviate the crushing pressure of widespread unemployment, rampant home foreclosures and devastating budget cuts.

The truth is that neither party is popular with the majority of people in the U.S.--especially their members of Congress. The success of the Republicans was mainly due to their not being the party in power--so they avoided the anger of voters directed against incumbents.

Matthew Dowd, the former chief strategist for George W. Bush, was one of the few pundits to capture the mood. As he wrote the weekend before the vote:

We simultaneously have two political parties who are disliked and distrusted by the voters. Both Democrats and Republicans in Congress have huge unfavorable numbers. We have candidates throughout the country who would be unelectable in any normal election environment...

Nevada is a perfect example of this, where voters will basically decide whether Harry Reid will continue as majority leader. Both Reid and Republican Sharron Angle are unelectable, but since they are running against each other, someone has to win. And that is true throughout the country, where even though Republicans are disliked as much as Democrats, they will win a majority of the contests because they just so happen to be not in charge.

And when the election is over, most of these voters will continue to be dissatisfied and will be looking to take their frustration out again sometime soon in another election.

Author and analyst Scott Rasmussen made a similar case. Despite the victory of right-wing Republican candidates, he wrote, "[t]he reality is that voters in 2010 are doing the same thing they did in 2006 and 2008: They are voting against the party in power."

- - - - - - - - - - - - - - - -

OBAMA IS the leader of that party in power. His call for hope and promise of change from 2008 has given way to "Yes we can, but..."--as he put it on Jon Stewart's The Daily Show--and a blank check to bankers while working people suffer through the worst economy in decades. After tailoring the administration's economic policy far more to the needs of the hedge fund managers who financed his campaign than to the tens of millions of working people who voted for him, Obama and his party were in for a drubbing on Election Night.

But that isn't the end of the story. The rise of the right has also stirred a reaction of disgust and anger.

One sign was the mobilization for the October 2 One Nation rally in Washington, D.C. While organizers of the event intended it as an election rally for the Democrats, the big turnout of members of unions, the NAACP and scores of smaller organizations showed that there's a ready audience for progressive ideas and a willingness to take action. Even Jon Stewart and Stephen Colbert's mass Washington rally on October 30 showed the desire to confront the right, the main target of their satire--in spite of Stewart's talk about calming down political debate.

Those big events highlighted the potential to organize working people, especially students and youth, to resist the mounting drive for austerity from government officials, attacks by the anti-immigrant and anti-Muslim bigots of the Tea Party, and an ever-tightening squeeze by corporate bosses using the pressure of unemployment to make people work harder for less.

How can that resistance be built? We've had a glimpse already. When the anti-immigrant right made a breakthrough in Arizona with the passage of the racist SB 1070 law to impose police state-style inspection of identity documents and the racial profiling of Latinos and others, tens of thousands took to the streets on May 29 in Phoenix and dozens of cities and towns across the U.S.

When the anti-Muslim bigots targeted plans for an Islamic community center in lower Manhattan, with the backing of Fox News' lavishly paid blowhards like Glenn Beck, activists in New York City mounted counterprotests--on September 11, the media had to report that the anti-racists outnumbered the Islamophobes, and maybe Beck didn't speak for all Americans.

Another spark of activism came October 23 as the election neared, when several hundred New York activists protested Fox News for fueling hatred of Muslims, as well as the anti-gay bigotry of Carl Paladino, the Republican candidate for governor. Before that, activists stepped forward with protests and vigils over the rash of suicides by young people who were the victims of anti-gay harassment and bullying.

By standing up to the right whenever they show their face--and they'll be brazen and aggressive after their electoral success--we can rebuild the left on an activist, fighting basis.

One certain flashpoint: immigration. Days before the November 2 vote, all seven Republicans on the Senate Judiciary Committee signed a letter to Homeland Security Directory Janet Napolitano asking how much it would cost to deport every undocumented immigrant in federal custody.

- - - - - - - - - - - - - - - -

BUT TAKING on the right means taking on the Democratic policies that created the conditions for the rise of the right.

Obama's failure to push through a jobs program or halt the wave of foreclosures--even as he bailed out the Wall Street bankers--has, incredibly, handed the issue of the economy to the first party of big business, the Republicans. The Obama administration's program for deportation of undocumented immigrants has been quieter but far more extensive than that of George W. Bush. And of course, Obama's expansion of the U.S. occupation of Afghanistan continues to legitimize the right wing's effort to whip up hatred of Arabs and Muslims.

Challenging the Democrats is part and parcel of taking on the right. In fact, the call for austerity is thoroughly bipartisan. Both Andrew Cuomo in New York and Jerry Brown in California campaigned on explicit promises to cut the state budget--that is, to cut crucial social services that have become even more important as long-term unemployment and stagnant wages lower the living standards of millions of people.

Moreover, Barack Obama's commission on cutting the deficit will soon announce its recommendations to reduce spending--and Medicare and Social Security are both expected to be on the chopping block.

The economic effects of the recession have to be fought, too. At a local level, activists have given us good examples or organizing, as well as some victories against evictions in Boston and Chicago.

It's also important to champion workers' struggles against Corporate America. While strikes have been few in number in recent years, the determination of workers at the Mott's plant in New York state and the long lockout at a Honeywell uranium plant in Illinois can set an example for future struggles. Labor also gave us a hint of its potential power in September when longshore workers shut down seaports around New York and Philadelphia for several days to protest union-busting by Fresh Del Monte Produce.

But actions without ideas, politics and strategies won't get us very far. As the left prepares to meet its greatest challenges in generations, we need to revive and build on the tradition of working-class politics--the tradition of socialism. By focusing on working people's struggles and proposing a genuinely democratic alternative to capitalist exploitation and oppression, socialist politics can contribute to the rebuilding of a left that confronts a world wracked by economic crisis, poverty and war.

Knitting these efforts into sustained struggles and movements will take time. But as the bigots and bashers step up their attacks, we need to keep pushing back--and build the left by fighting the right.
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Message  sylvestre Ven 5 Nov - 17:23

Des hommes d'affaire homophobes ont financé une campagne pour destituer des juges qui s'étaient prononcés pour le mariage gay :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/03/97001-20101103FILWWW00696-usa-3-juges-pro-mariage-gay-evinces.php

USA: 3 juges pro-mariage gay évincés
AFP
03/11/2010 | Mise à jour : 22:12 Réactions (18)
Trois juges de la Cour Suprême de l'Etat de l'Iowa (centre des Etats-Unis) qui avaient voté en 2009 pour la légalisation des mariages homosexuels ont été évincés par les électeurs, ce qui pourrait refroidir les velléités d'autres juges à travers le pays. Ces trois juges faisaient partie des sept juges qui avaient unanimement estimé en 2009 que le fait de limiter les mariages à un homme et une femme violait la constitution de l'Etat.

A la question de savoir s'ils devaient être maintenus à leur poste, les trois juges n'ont pas réuni les 50% de "oui" nécessaires auprès des électeurs de cet Etat rural. C'est la première fois, depuis qu'il a été mis en place en 1962, que ce système d'adoubement populaire débouche sur une telle décision, selon le journal Des Moines Register.

Cette décision des électeurs de l'Iowa intervient après une campagne féroce dirigée contre ces juges, accusés d'être "militants". Les trois juges ont défendu leur décision et ont attiré l'attention sur les risques de politisation de la justice qui pourrait découler de cette "attaque sans précédent menée par des groupes d'intérêts extérieurs à l'Etat".

"Tout au long de notre mandat nous avons fait tout notre possible pour accomplir notre tâche vis-à-vis des habitants de l'Iowa en s'en tenant toujours à la loi, en prenant des décisions justes et impartiales qui respectent la loi et la constitution", ont déclaré David Baker, Michael Streit et Marsha Ternus dans un communiqué. Ils notent que cette "impartialité" aura besoin du "soutien franc" du peuple pour perdurer.

L'homme d'affaires Bob Vander Plaats, qui a mené la fronde contre les juges, estime quant à lui que ce sont eux qui ont instillé de la politique dans leur jugement. "Si la Cour suprême était restée dans le cadre de ses attributions constitutionnelles, cette nuit ne se serait pas passée comme cela", a-t-il déclaré à ses soutiens. L'Iowa fait partie des six Etats américains (en plus de la capitale fédérale Washington) qui autorisent à l'heure actuelle le mariage homosexuel.

Voir aussi sur le sujet, Democracy Now.
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Message  Aura Ven 19 Nov - 3:38

USA: des "nazis" à la tête de la radio publique? Le chef de Fox New s'excuse

AFP | 19.11.10 | 00h29


Le président de la chaîne américaine conservatrice Fox News s'est excusé jeudi pour avoir qualifié les dirigeants de la chaîne de radio publique NPR de "nazis de gauche", a indiqué une organisation juive.

Roger Ailes s'en était violemment pris à NPR dans une interview publiée sur le site internet The Daily Beast, parce que les dirigeants de la radio publique avaient licencié un commentateur politique pour des propos controversés sur les musulmans.

Les dirigeants de NPR, avait dit M. Ailes, "ont un peu un comportement de nazis". "Ce sont des nazis de gauche. Ces types ne supportent pas qu'on puisse avoir une opinion différente de la leur. Et cela ne les gêne absolument pas d'utiliser l'argent des contribuables pour balancer leur propagande", s'était-il échauffé.

L'Anti-Defamation League, une organisation juive, a ensuite indiqué jeudi que Roger Ailes s'était excusé dans une lettre adressée à son président Abraham Foxman.

"Il s'agissait bien évidemment d'improvisation et je n'aurais pas dû utiliser ce mot", a écrit M. Ailes, selon Abraham Foxman.

"Je salue les excuses sincères de Roger Ailes", a dit M. Foxman.
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Message  Roseau Lun 13 Déc - 1:00

Clarence Jones a appelé les américains à rompre ouvertement avec Obama.
Conseiller juridique et ami proche de Martin Luther King Jr, Clarence Jones est le co-auteur du fameux discours « I have a dream » et comptait parmi les soutiens actifs d’Obama lors des présidentielles de 2008.
Dans sa tribune, Clarence Jones rappelle les paroles que King prononça en 1967 contre la politique militaire de Lyndon Jonhson au Vietnam : « Vient un temps où le silence est trahison. ». « Obama n’a fait que dilapider l’extraordinaire soutien qu’il avait reçu (…) ce n’est pas facile d’entrer en opposition avec le premier président noir-américain mais hélas, je crois que l’heure est venue. »
http://www.huffingtonpost.com/clarence-b-jones/time-to-think-to-unthinka_b_792237.html

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Etats-Unis d'Amérique Empty Comment défendre Manning ?

Message  Roseau Sam 18 Déc - 19:37

Beaucoup se posent la question.
Une piste, mais en anglais...
http://www.bradleymanning.org/
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Message  Roseau Lun 20 Déc - 20:44

Article ravageur de P. Krugman sur la politique économique de Obama.
When Zombies Win...
http://www.nytimes.com/2010/12/20/opinion/20krugman.html?_r=1&ref=opinion
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Message  Roseau Ven 7 Jan - 0:39


Le message à faire passer aux citoyens des EU (anglais)
https://www.youtube.com/watch?v=acLW1vFO-2Q
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Message  Roseau Dim 9 Jan - 14:41

Dans cette video Carlin résume l'essentiel, et avec sous-titres en français:
http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-les-elections-l-illusion-du-choix-64594697.html
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Message  Roseau Lun 10 Jan - 19:03

LA FAUSSE BAISSE DU CHOMAGE AMERICAIN, par Olivier Berruyer
http://www.pauljorion.com/blog/?p=20219

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Message  Roseau Mer 9 Fév - 0:28

Ca sent le roussi...
Hillary Clinton réunit cette semaine tous les ambassadeurs US du monde entier pour les briefer sur la nouvelle attitude à adopter dans le contexte d’une hégémonie US mise en péril par le soulèvement des pays arabes dont le pilier égyptien .
Elle leur a déjà annoncé que le budget fiscal 2012 serait un budget de vaches maigres ( » a lean budget for lean times « ) , et que l’Etat ne savait même pas comment financer 2011 .

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Etats-Unis d'Amérique Empty En deux ans Barack Obama est à l'origine de 180 exécutions par drone

Message  BouffonVert72 Lun 14 Fév - 21:08

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/comment-les-etats-unis-abusent-des-drones-armes-14-02-2011-1295333_53.php




Le Point.fr - Publié le 14/02/2011 à 19:19 - Modifié le 14/02/2011 à 19:31

Comment les États-Unis abusent des drones armés

Un article révèle qu'en deux ans Barack Obama a ordonné l'usage meurtrier de plus de 180 drones à l'encontre de suspects de terrorisme.
Par Jean Guisnel




Pour qui aime se faire peur, il faut lire d'urgence dans la dernière livraison de Newsweek l'article Inside The Killing Machine ("Dans la machine à tuer"). Écrit par la journaliste Tara McKelvey à partir des confidences d'un ex-conseiller juridique du patron de la CIA, John A. Rizzo, il révèle sans fioriture les conditions dans lesquelles les services secrets américains usent et abusent de l'usage des drones armés pour tuer de manière quasi routinière des suspects de terrorisme vivant notamment dans les zones tribales pakistanaises. Rizzo, le juriste, frime quand il se vante : "Combien de profs de droit ont signé des ordres d'exécution ? (...) J'ai toujours été à cheval sur le fait que tout ceci soit fait de la manière la plus propre possible."

La procédure est d'une simplicité rare, et la CIA agit sur ordre du politique, en s'appuyant sur des directives secrètes de George W. Bush. Le conseiller juridique de la CIA, explique un témoin cité dans l'article, "a pour fonction d'aider à comprendre les lois internationales et les limites à ne pas franchir, tout en interprétant le langage spécifique des directives présidentielles". Chaque ordre d'exécution fait l'objet d'une demande motivée détaillée, avant que le conseiller juridique ne donne son approbation. La liste des personnes visées n'est jamais inférieure à trente noms, mais le plus étonnant est le nombre de ces exécutions extrajudiciaires, décidées par le seul pouvoir exécutif : quarante-deux entre 2004 et 2008, et plus de cent quatre-vingts depuis que Barak Obama est au pouvoir, voici un peu plus de deux ans ! C'est dire si l'histoire s'accélère.

La raison de ces exécutions sans procès est simple, souligne, dans l'article, le professeur de droit Kenneth Anderson : "Depuis que la situation légale et politique aux États-Unis a rendu les interrogatoires agressifs problématiques, il y a moins de raisons de chercher à faire des prisonniers que de tuer." Mais un problème juridique (au moins) se pose : les pilotes de drones de la CIA - qui opèrent majoritairement depuis le territoire américain - sont des civils. Ils sont directement engagés dans des actions militaires offensives, ce qui les rend passibles de poursuites s'ils sont identifiés. Car, souligne un des experts interrogés par Tara McKelvey, ils ne sont autres que des "combattants illégaux". Exactement la dénomination qu'utilisent les Américains pour désigner les terroristes et assimilés qu'ils pourchassent...

Voici donc le vrai visage d'Obama !


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Message  sylvestre Mar 22 Fév - 16:39

http://www.ptb.be/nieuws/artikel/wisconsin-55000-personnes-occupent-le-parlement-contre-lanti-syndicalisme.html

22 février 2011 10:43 | Il y a : 5  h
| Thème: Syndical, Etats-Unis

Wisconsin: 55.000 personnes occupent le parlement contre l'anti-syndicalisme

Les fonctionnaires du Wisconsin engagent la contre-attaque des travailleurs aux États-Unis: des dizaines de milliers de manifestants contre la casse des droits syndicaux et sociaux.

Etats-Unis d'Amérique 3538c79b3f

Ils étaient 55.000 travailleurs à manifester samedi 19 février dans la capitale du Wisconsin, Madison, pour lutter pour le cinquième jour consécutif contre un projet républicain de casse des conventions collectives des fonctionnaires d'Etat, lançant un mouvement devenu depuis l'exemple de la contre-attaque de la classe ouvrière au cœur du système impérialiste mondial.

Entamé en début de semaine dernière par les travailleurs du public, le mouvement est progressivement monté en puissance avec comme moments forts la première manifestation monstre du jeudi 17, avec 50 000 personnes dans les rues de la capitale, et l'occupation du Capitole le 18 janvier aux cris de « Casser les syndicats, c'est anti-américain ».

Samedi 19 janvier, ils étaient 55 000 travailleurs à porter leur colère devant le capitole de l'État du Wisconsin. Si les enseignants constituaient la colonne vertébrale de la mobilisation, à tel point que la plupart des écoles de l'État ont dû fermer leurs portes, pompiers et policiers municipaux ont également participé à l'action.

Fait intéressant, les travailleurs du privé étaient présents en masse aux manifestations: métallurgistes, tôliers ou encore électriciens.

Parmi les slogans préférés des manifestants, le résolu « Mettons en échec le projet de loi », le fier « Voilà à quoi ressemble la démocratie » ou encore, chanté par des centaines de collégiens et de lycéens: « Casser les syndicats, c'est dégueulasse! ».

La cible de la mobilisation: le projet de loi du gouverneur Républicain Scott Walker visant à remettre en cause les droits sociaux garantis dans les conventions collectives, à augmenter les cotisations pour la Sécurité sociale de près de 10% et plus largement à saper la légitimité des syndicats et des conventions collectives comme garanties pour les droits des travailleurs.

L'ampleur de ce mouvement spontané a surpris les directions syndicales et politiques réformistes qui se sont déchirés sur l'attitude à adopter à son égard. Une partie des représentants démocrates a soutenu le projet de loi tandis que la majorité des dirigeants démocrates et syndicaux ont soutenu modérément le mouvement, appelant à l'instauration d'un dialogue entre le gouverneur et les fonctionnaires mobilisés.

Toutefois, les directions sont déjà dépassées par la vigueur du mouvement tandis que le gouverneur a encore une fois annoncé lundi qu'il ne cèderait pas et irait jusqu'au bout. La remise en cause des droits syndicaux et sociaux des fonctionnaires du Wisconsin a en effet valeur de test pour la droite états-unienne. Des offensives similaires sont à prévoir dans les semaines qui viennent dans les Etats de l' Indiana, l'Ohio, le Michigan, la Pennsylvanie et le New Jersey.
Saignée à blanc et réduite à l'impuissance, par la destruction de ses organisations syndicales et politiques de classe dès les années 1930, la classe ouvrière états-unienne subit depuis une vingtaine d'années une offensive brutale contre ses conditions de vie et de travail. La lutte des travailleurs du Wisconsin, aussi symbolique qu'elle puisse paraître, marque le début de la contre-attaque des travailleurs États-Unis pour la défense des acquis sociaux qui peut lui rester!



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Message  sylvestre Mar 22 Fév - 16:54

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Message  BouffonVert72 Mar 22 Fév - 21:41

http://www.lepoint.fr/monde/le-gouverneur-du-wisconsin-fait-la-chasse-aux-syndicats-22-02-2011-1298086_24.php




Le Point.fr - Publié le 22/02/2011 à 08:19 - Modifié le 22/02/2011 à 09:14


Le gouverneur du Wisconsin fait la chasse aux syndicats


La volonté du républicain de revenir sur les conventions collectives pour combler le déficit suscite la colère des fonctionnaires de l'État.

De notre correspondante à Washington, Hélène Vissière


La colère gronde dans le Wisconsin. Depuis une semaine, ce gros état industriel est en proie à une révolte contre son gouverneur, le républicain Scott Walker. En cause, la réduction des prestations sociales d'une grande partie des fonctionnaires, via l'augmentation de leurs cotisations retraite et santé, de 8 % en moyenne. Scott Walker entend ainsi combler le déficit budgétaire.

Mais ce qui a mis réellement le feu aux poudres, c'est que Walker, qui fait partie de la vague républicaine de gouverneurs élus en novembre dernier, a décidé en même temps de supprimer le droit des fonctionnaires au "collective bargaining", en clair aux conventions collectives, et d'empêcher ainsi les syndicats de négocier les hausses de salaire. Ce qui revient à annuler 50 ans d'acquis sociaux et affaiblit considérablement le rôle des syndicats.

Depuis une semaine, des milliers de manifestants se retrouvent donc tous les jours devant le Congrès de Madison, la capitale de l'État. Rien que samedi, ils étaient 68 000 avec des pancartes qui affichaient, sans peur du ridicule, "Hosni Walker", "Un dictateur au tapis, un autre à abattre", avec la photo de Walker à côté de celle de Moubarak... Ils ont même créé un site internet "Mini Mubarak" après que Scott Walker a menacé de faire appel aux gardes nationaux pour disperser les manifestants. Paul Ryan, un élu républicain, déclarait ironiquement : "Le Caire a migré à Madison."


137 millions de déficit

Une comparaison absurde ? Pas pour Paul Krugman, le Prix Nobel d'économie, qui voit des similarités entre les deux révoltes. Ce qui se passe dans le Wisconsin n'est pas une histoire de rigueur fiscale mais de "pouvoir", explique-t-il. Walker et ceux qui le soutiennent essaient de faire du Wisconsin, et à terme de l'Amérique, "moins une démocratie qui fonctionne qu'une oligarchie du tiers monde". Qu'on les aime ou pas, en attaquant les syndicats, on menace l'un des derniers "contrepouvoirs" face aux milliardaires et l'un des derniers défenseurs de la classe moyenne, ajoute-t-il.

Peut-être, mais les manifestations du Wisconsin font surtout penser à la Grèce. L'État, comme beaucoup d'autres, est confronté à un déficit budgétaire de 137 millions de dollars qui devrait grimper à 3,6 milliards en 2013, selon les estimations de Walker. Ce trou massif s'explique par la crise économique et la fin de l'aide publique du plan de relance économique, mais Scott Walker l'a aggravé en réduisant dès son arrivée plusieurs taxes. Le gouverneur assure donc que des concessions sont nécessaires, sinon il devra licencier 6 000 fonctionnaires. Les syndicats se disent prêts à faire des sacrifices sur leurs prestations sociales, mais pas sur la convention collective. Ce n'est pas la suppression des droits sur la négociation des salaires qui va sortir le budget du rouge, disent-ils. Ils accusent Walker d'être animé plus par des visées politiques que par un amour de la rigueur fiscale. Les pompiers, policiers et gendarmes, qui traditionnellement sont des électeurs de droite, sont comme par hasard exemptés de la mesure.

14 élus démocrates disparus

Jeudi, un nouveau rebondissement a aggravé encore le chaos. Les 14 élus démocrates du Sénat local ont tout bonnement disparu. La loi exige un minimum de 20 sénateurs pour voter une loi. Les 19 républicains, furieux, ont lancé à leurs trousses la police. En vain ! Les démocrates, cachés hors de l'État, ont fait savoir qu'ils ne reviendraient que lorsque le gouverneur serait prêt au compromis. Ce qui peut durer longtemps car Walker refuse de céder un pouce. "Nous sommes prêts à attendre le temps qu'il faudra", clamait-il sur Fox News. La bataille du Wisconsin est d'autant plus importante qu'elle risque d'avoir de grosses répercussions nationales. Beaucoup d'États comme la Floride et l'Ohio, dominés aussi par des républicains, ne rêvent que d'emboîter le pas à Walker. D'autres manifestations ont été organisées lundi dans l'Indiana.

Quant au président Barack Obama, il est dans une position délicate. Il a terriblement besoin des syndicats pour sa réélection, mais en même temps, il a appelé à des sacrifices et à une réduction de la dette fédérale. Ce bras de fer sur les coupes budgétaires est en fait une sorte de répétition de la crise qui s'annonce ces jours-ci à Washington sur les négociations du budget fédéral. Poussés par les Tea Party, les républicains à la Chambre ont voté 61 milliards de dollars de réductions budgétaires. Si les démocrates n'arrivent pas rapidement à un compromis, on s'achemine vers la fermeture pure et simple des organismes gouvernementaux. En 1995, le blocage sur le budget avait entraîné pendant cinq jours, à Washington, la fermeture de plusieurs ministères, services sociaux, musées, parcs, l'arrêt du paiement des salaires des fonctionnaires et une montagne de bouses d'éléphant au zoo, faute d'employés pour les évacuer !
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Message  Roseau Mar 22 Fév - 22:42

http://www.solidarity-us.org/current/blog
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Message  Copas Mer 23 Fév - 4:11

la solidarité des syndicats égyptiens :

http://npamenton.unblog.fr/2011/02/23/les-syndicats-independants-egyptiens-nous-soutenons-les-travailleurs-du-wisconsin/


“nous soutenons les travailleurs du Wisconsin”

Kamal Abbas Coordinateur général du CTUWS, une organisation de défense parapluie pour les syndicats indépendants en Egypte.

Victime de harcèlements répétés et d'attaques par le régime de Moubarak, ce syndicat a joué un rôle de premier plan dans le renversement du dictateur.

Abbas, qui a assisté à la mort de ses camarades sidérurgistes par le régime lors de la grève 1989 et a été lui-même arrêté et menacé à plusieurs reprises..../....


par ailleurs , sur cette formidable et surprenante mobilisation (une semaine de batailles avec une partie des leçons résumée là http://npamenton.unblog.fr/2011/02/20/madison-aux-usa-les-travailleurs-ne-lachent-pas-sur-leurs-droits/ ) il est utile de savoir que les objectifs étaient limités, acceptant des baisses de salaires, des avantages cassés, mais c'est le droit de négociation collective interdit qui a fait le cassus belli.

Et ça me fait penser au sale tour que la direction de la FIAT Turin a joué à la CGIL en lui interdisant par référendum des salariés d'être un syndicat reconnu dans l'entreprise (pour résumer) d'où colère...

Nous sommes donc dans une période où les bourgeoisies n'hésitent pas à liquider les bureaucraties syndicales. La mobilisation du Wisconsin s'est fait de fait avec en fond de rage les autres attaques que le droit à négociation collective; la massivité et la durée de la mobilisation en a changé la nature. Les bureaucraties syndicales ont été acculées à une bataille féroce le dos au mur. Pour des centaines de milliers de travailleurs du Wisconsin cela a créé un cadre permettant que se développe un torrent populaire allant bien au delà de fait (occupation d'un lieu symbolique du pouvoir habituellement très respecté , un capitole, le plus grand aux USA, références nombreuses au soulèvement égyptien, etc).

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