Affaire Engelmann (suite). Dans un précédent post, nous avions évoqué la décision prise par l’Union départementale CGT de Moselle de réunir l’ensemble de ses adhérents de Moselle, lundi 28 février, dans la foulée de l’affaire Engelmann. Fabien Engelmann est ce responsable CGT de Nilvange, passé par LO et le NPA, qui a rallié le FN et est désormais candidat du parti d’extrême droite aux cantonales. Son syndicat a été suspendu à titre conservatoire.
La journaliste Stéphanie Schmitt a fait dans L’Est Républicain un compte-rendu de cette réunion, où la direction de la CGT avait dépêché l’un de ses membres, à savoir Francine Blanche, chargée de la lutte contre les discriminations.
Ce débat interne à la CGT était destiné à expliquer aux adhérents pourquoi la CGT “combat les idées du Front national”. La réunion se tenant dans les locaux du conseil régional de Lorraine, Jean-Luc Manoury, vice-président du groupe FN ; Yves Gelszinnis et Dominique Bild, élus régionaux FN ont tenté de s’y inviter avant d’être expulsés par le service d’ordre de la CGT (voir ici le reportage de France 3 Metz, à la 50e seconde du journal).
Lors du débat qui a fini par se tenir normalement, Francine Blanche a rappelé les fondamentaux de la CGT. Denis Pesce, secrétaire de l’Union départementale, a indiqué que “la CGT ne veut pas du parfum dégueulasse du rejet de l’étranger”, relate Stéphanie Schmitt dans son article.
Notre consoeure de L’Est républicain mentionne l’intervention de Loïc Karboviac, adhérent CGT et pompier en Moselle : “Au SDIS 57, les trois quarts des syndiqués votent Le Pen ou Sarko. Et s’il y avait un ‘Engelmann’ chez les pompiers aujourd’hui, ils le soutiendraient. D’autres sections ont le même problème. A force de dire que le syndicat ne fait pas de politique, ne s’est-on pas tiré une balle dans le pied. D’autres syndicats sont aujourd’hui contaminés par le Front. Alors qu’est-ce qu’on fait ?”