La Tunisie
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Re: La Tunisie
Je crois aussi, c'est pourquoi je pense qu'il se trompe dans son analyse. Mais il me semblait qu'elle valait la peine d'être lue malgré tout.Copas a écrit:il peut y avoir une phase en "plateau" qui permettent à des benalistes affublés de faux nez de se raffermir dans les fauteuils mais je ne crois pas trop à la stabilité de cela.
Ca ne résout rien non plus sur les moteurs de la crise tunisienne. Et les benalistes sont connus
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: La Tunisie
Duzgun a écrit:Je crois aussi, c'est pourquoi je pense qu'il se trompe dans son analyse. Mais il me semblait qu'elle valait la peine d'être lue malgré tout.Copas a écrit:il peut y avoir une phase en "plateau" qui permettent à des benalistes affublés de faux nez de se raffermir dans les fauteuils mais je ne crois pas trop à la stabilité de cela.
Ca ne résout rien non plus sur les moteurs de la crise tunisienne. Et les benalistes sont connus
et tu avais raison
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: La Tunisie
Encore une fois la révolte bourgeoise contre l'oppression commerciale de la belle famille de Ben Ali, aura réussi. Les bourgeois auront réussi à manipuler les travailleurs pour leur propre compte, comme d'habitude.
Mais bon sens, quand les dictateurs comprendront-ils que le fait de "rançonner" des bourgeois, peut les emmener à leur perte?
Et par voie de conséquence, quand les travailleurs prendront ils conscience qu'ils peuvent « rouler » pour leur propre compte?
Mais bon sens, quand les dictateurs comprendront-ils que le fait de "rançonner" des bourgeois, peut les emmener à leur perte?
Et par voie de conséquence, quand les travailleurs prendront ils conscience qu'ils peuvent « rouler » pour leur propre compte?
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: La Tunisie
Je ne crois pas que la révolte actuelle résulte d'une manipulation du peuple par la bourgeoisie... Analyse sommaire et non étayée par aucun fait "objectif"... Comme d'hab, quoi !
Par contre, effectivement, le manque de perspective est tout a fait criant....
Par contre, effectivement, le manque de perspective est tout a fait criant....
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: La Tunisie
J'espère que la peur va changer de camp et briser les milices du régime encore en place malgré la fuite de son n°1.Info sur le net :
Imed Trabelsi, neveu de l'épouse de l'ex président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a succombé samedi à une blessure à l'arme blanche à l'hôpital militaire de Tunis
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: La Tunisie
1/Il était de notoriété publique que toute « affaire » (importante) montée en Tunisie devait recevoir l' « agrément » de la belle famille, le plus souvent sous forme de commissions ou de participations à l'affaire. Une fois ces têtes coupées, tout va rentrer dans l'ordre avec une carotte devant le nez : la Démocratie.
2/Qui pouvait augmenter le prix des denrées afin de pousser le « peuple » à se révolter? Les bourgeois. Évidemment, je ne parle pas du petit commerçant du coin de la rue qui, lui aussi, était tributaire des prix imposés par les grossistes. De plus pour les denrées et/ou matières premières importées, les bourgeois pouvaient même agir sur les prix à partir de l'étranger.
3/Qui crée la misère et le chômage? En réalité, qui empêche le pouvoir d'achat d'évoluer malgré le « travail » et/ou les diplômes? Je suis certain que ceux ne sont pas les travailleurs. Ah, oui, c'est le système, sauf que le système est bien manipulé par des personnes et en l'occurrence ces personnes font partie de la haute bourgeoisie.
Le système Tunisien est géré par une constitution (à la française). Qui a remis en cause cette constitution au service de la bourgeoisie et avec un pouvoir exécutif « fort », permettant à tout moment de générer des décisions unilatérales contraires aux désirs et aux intérêts des travailleurs?
Il faut être lucide, jamais la haute bourgeoisie ne permettra à un état comme la Tunisie de changer et/ou de sortir du système capitaliste.
D'ailleurs le NPA l'a bien compris...par des propos réalistes...
2/Qui pouvait augmenter le prix des denrées afin de pousser le « peuple » à se révolter? Les bourgeois. Évidemment, je ne parle pas du petit commerçant du coin de la rue qui, lui aussi, était tributaire des prix imposés par les grossistes. De plus pour les denrées et/ou matières premières importées, les bourgeois pouvaient même agir sur les prix à partir de l'étranger.
3/Qui crée la misère et le chômage? En réalité, qui empêche le pouvoir d'achat d'évoluer malgré le « travail » et/ou les diplômes? Je suis certain que ceux ne sont pas les travailleurs. Ah, oui, c'est le système, sauf que le système est bien manipulé par des personnes et en l'occurrence ces personnes font partie de la haute bourgeoisie.
Le système Tunisien est géré par une constitution (à la française). Qui a remis en cause cette constitution au service de la bourgeoisie et avec un pouvoir exécutif « fort », permettant à tout moment de générer des décisions unilatérales contraires aux désirs et aux intérêts des travailleurs?
Il faut être lucide, jamais la haute bourgeoisie ne permettra à un état comme la Tunisie de changer et/ou de sortir du système capitaliste.
D'ailleurs le NPA l'a bien compris...par des propos réalistes...
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
L(heure est à structurer le mouvement révolutionnaire.
L'OCI est "solidaire du peuple tunisien"
AFP
16/01/2011
L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a assuré aujourd'hui sa solidarité au peuple tunisien qu'elle exhorte à "préserver la sécurité et la stabilité" du pays. Dans un communiqué, le secrétariat général de l'OCI juge que l'évolution de la situation en Tunisie est "une affaire interne" mais se dit "solidaire du peuple tunisien" qu'il exhorte à "préserver la sécurité et la stabilité" du pays, théâtre de pillages et de mises à sac.
L'organisation pan-islamique exprime "l'espoir que la Tunisie réussira à surmonter ces événements par la solidarité et l'unité de son peuple et (à concrétiser) ses aspirations à la démocratie et à la bonne gouvernance", selon le communiqué. L'OCI, qui compte 57 membres, est basée à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, où s'est réfugié vendredi le président Zine El Abidine Ben Ali.
M. Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, s'est enfui vendredi après un mois de manifestations sans précédent contre son régime qui ont fait des dizaines de morts. Il est le premier dirigeant d'un pays arabe à quitter le pouvoir sous la pression de la rue.
De nombreux Tunisiens ont formé samedi des comités de vigiles pour défendre leurs quartiers face aux pillards, après la multiplication de mises à sac et d'agressions, en province et dans la capitale.
Je laisse de côté cette OCI (ironie de l'histoire), , elle aussi sur la ligne de la démocratie, cette organisation de la conférence islamiste basée en Arabie saoudite, rodant comme un vautour, prêt à faire un sale tour.
Notons quand même au passage, que ce n'est pas l'Iran, ce n'est pas Cuba, ce n'est pas la Corée du Nord, qui donne asile aux assassins, c'est ce si grand pays démocratique saoudien. De quoi écorner beaucoup la légende voulant que l'ex-dictateur tunisien ait été pendant 25 ans le rempart à l'Islamisme !
Je m'interresse ce matin plutôt à cette info selon laquelle des Comités d'auto-défense se mettraient en place dans certains quartiers.
C'est évidemment l'information principale si elle se révéle vraie et générale. Il faut une dualité de pouvoir en Tunisie. Il faut que fasse à l'appareil d'Etat militaro-policier des possédants, se mettent en place de bas en haut des Comités de quartiers des possédés, fédérés région par région, jusqu'à un Conseil central qui armera la population et jugera la clique sortante des corrompus.
Qui appelera à élargir la Révolution Socialiste à l'ensemble du Maghreb.
Mais ce type de perspective révolutionnaire, cela dépasse évidemment de beaucoup les laudateurs de la révolution démocratique.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
Les comités d'auto-défense, en vue de préserver la propriété privée.
Quel rapport avec une "révolution" et la remise en cause du système capitaliste???
Quel rapport avec une "révolution" et la remise en cause du système capitaliste???
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: La Tunisie
Ca ne te fatigue pas de sortir des conneries au kilomètre ? Quand tu as des pillards et des provocateurs qui pètent tout et n'importe quoi dans ton quartier, c'est normal de s'organiser pour les repousser. Toi, si on attaque ta maison pour te casser la gueule et cramer le peu que tu as, tu dis merci, voilà les allumettes ?
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
irneh09218 a écrit:Les comités d'auto-défense, en vue de préserver la propriété privée.
Quel rapport avec une "révolution" et la remise en cause du système capitaliste???
On n'en est pas vraiment à la remise en cause capitaliste même si on peut espérer une évolution dans ce sens si le prolétariat commence vraiment à entrer dans la danse ...Mais bon, les obstacles sont immenses...
Par contre, la mise en place de comités de défense, ce n'est pas forcement une défense de la propriété bourgeoise mais le signe d'une défiance pour l'appareil d'état, la police, l'armée ....
Mais une fois de plus, seule la classe ouvrère, importante en Tunisie, pourrait changer la donne ......en n'oubliant pas que les travailleurs n'ont pas d'organisation ouvrière révolutionnaire les aidant à s'organiser en tant que classe en lutte prête à disputer le pouvoir à la bourgeoisie, non seulement en Tunisie mais dans toute la région....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: La Tunisie
irneh09218 a écrit:Encore une fois la révolte bourgeoise contre l'oppression commerciale de la belle famille de Ben Ali, aura réussi. Les bourgeois auront réussi à manipuler les travailleurs pour leur propre compte, comme d'habitude.
Mais bon sens, quand les dictateurs comprendront-ils que le fait de "rançonner" des bourgeois, peut les emmener à leur perte?
Et par voie de conséquence, quand les travailleurs prendront ils conscience qu'ils peuvent « rouler » pour leur propre compte?
je comprends le message mais c'est inexact. Au démarrage et tout le long c'est un soulèvement purement social comme cela l'est rarement.
Ce sont les travailleurs précaires qui se sont soulevés avec dés le départ l'UGTT (Sidi Bouzid) présente. Un syndicat ouvrier donc , et à la base dans cette région, cette organisation a agit de bonne façon (à la difference de la France des émeutes de 2005, imagine-t-on un syndicat unique organisant et encadrant tout de suite une manif de protestation ?).
De révolte bourgeoisie donc non.
Une fraction de la bourgeoisie pointe le bout de son nez à la 25eme heure , le jour du départ de Ben Ali, en participant dans un beau quartier à des manifs. Mais c'est marginal.
Tout du long les affrontements ont opposé des travailleurs, souvent jeunes, précaires, à la police de Ben Ali. De bourgeois point, même au microscope.
Maintenant, comment cela va se passer maintenant c'est une autre question . Pour l'instant, l'état bourgeois demeure, les organisations des travailleurs c'est l'UGTT et seulement l'UGTT, mais personne n'a eu et n'a de stratégie construite à partir d'elle pour que le pouvoir soit pris par les travailleurs.
je manque d'éléments sur les milices de quartiers contre les pillages. A partir du moment où elles s'articulent avec une armée qui n'a pas rompu avec une logique d'état bourgeois, ça peut aussi bien être un rétablissement facho du pouvoir bourgeois.
En soi elles n'indiquent pour l'instant pas grand chose. Ou du moins leur avenir est multiple.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: La Tunisie
Vals a écrit:irneh09218 a écrit:Les comités d'auto-défense, en vue de préserver la propriété privée.
Quel rapport avec une "révolution" et la remise en cause du système capitaliste???
On n'en est pas vraiment à la remise en cause capitaliste même si on peut espérer une évolution dans ce sens si le prolétariat commence vraiment à entrer dans la danse ...Mais bon, les obstacles sont immenses...
Par contre, la mise en place de comités de défense, ce n'est pas forcement une défense de la propriété bourgeoise mais le signe d'une défiance pour l'appareil d'état, la police, l'armée ....
Mais une fois de plus, seule la classe ouvrère, importante en Tunisie, pourrait changer la donne ......en n'oubliant pas que les travailleurs n'ont pas d'organisation ouvrière révolutionnaire les aidant à s'organiser en tant que classe en lutte prête à disputer le pouvoir à la bourgeoisie, non seulement en Tunisie mais dans toute la région....
il n'y a pratiquement eu que le prolétariat qui s'est battu (avec une poignée d'avocats).
Si il y a un trait distinctif de ce mouvement c'est bien celui-là.
Par contre, dans une société pulvérisée politiquement, il n'y a pas eu de tactique visant le pouvoir mettant au centre le seul cadre oppositionnel existant (même si à direction benaliste), l'UGTT. D'autant plus dommage que la direction actuelle, avec une orientation adéquate aurait pu sauter et peut sauter, laissant un cadre intéressant avec une présence partout .
Le PCOT, des déclarations vues, demeure dans le cadre que l'on connait très bien, d'un mix entre les revendications populaires et d'un gouvernement d'union nationale . Je dis cela en simplifiant outrageusement mais cela me parait en être le sens de la politique mené. On est là dans une logique étapiste que l'on connait bien.
Il n'est pas sovietiste (dans le sens universel du terme), c'est à dire de cadre unique organisationnel, non bureaucratisé, démocratique, des travailleurs , qui permette une progression politique globale de la classe sans freins.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: La Tunisie
Nous en sommes à l'acte 2 de la révolte Tunisienne.
C'est l'amalgame entre propriété bourgeoise et propriété privée qui va permettre à la haute bourgeoisie de continuer à gérer cette révolte en fonction de ses intérêts.
Quant aux syndicats, leur but n'est pas de renverser un système, il est au contraire de collaborer afin d'obtenir virtuellement de meilleures conditions de vie pour les travailleurs.
Sûrement que la Tunisie va inaugurer un système à la française en créant le clan des « partenaires sociaux ».
Perdre de vue le système capitaliste mondialisé induit une mauvaise interprétation des évolutions virtuelles de toute révolte matérielle.
C'est l'amalgame entre propriété bourgeoise et propriété privée qui va permettre à la haute bourgeoisie de continuer à gérer cette révolte en fonction de ses intérêts.
Quant aux syndicats, leur but n'est pas de renverser un système, il est au contraire de collaborer afin d'obtenir virtuellement de meilleures conditions de vie pour les travailleurs.
Sûrement que la Tunisie va inaugurer un système à la française en créant le clan des « partenaires sociaux ».
Perdre de vue le système capitaliste mondialisé induit une mauvaise interprétation des évolutions virtuelles de toute révolte matérielle.
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: La Tunisie
Copas a écrit:Vals a écrit:irneh09218 a écrit:Les comités d'auto-défense, en vue de préserver la propriété privée.
Quel rapport avec une "révolution" et la remise en cause du système capitaliste???
On n'en est pas vraiment à la remise en cause capitaliste même si on peut espérer une évolution dans ce sens si le prolétariat commence vraiment à entrer dans la danse ...Mais bon, les obstacles sont immenses...
Par contre, la mise en place de comités de défense, ce n'est pas forcement une défense de la propriété bourgeoise mais le signe d'une défiance pour l'appareil d'état, la police, l'armée ....
Mais une fois de plus, seule la classe ouvrère, importante en Tunisie, pourrait changer la donne ......en n'oubliant pas que les travailleurs n'ont pas d'organisation ouvrière révolutionnaire les aidant à s'organiser en tant que classe en lutte prête à disputer le pouvoir à la bourgeoisie, non seulement en Tunisie mais dans toute la région....
il n'y a pratiquement eu que le prolétariat qui s'est battu (avec une poignée d'avocats).
Si il y a un trait distinctif de ce mouvement c'est bien celui-là.
Par contre, dans une société pulvérisée politiquement, il n'y a pas eu de tactique visant le pouvoir mettant au centre le seul cadre oppositionnel existant (même si à direction benaliste), l'UGTT. D'autant plus dommage que la direction actuelle, avec une orientation adéquate aurait pu sauter et peut sauter, laissant un cadre intéressant avec une présence partout .
Le PCOT, des déclarations vues, demeure dans le cadre que l'on connait très bien, d'un mix entre les revendications populaires et d'un gouvernement d'union nationale . Je dis cela en simplifiant outrageusement mais cela me parait en être le sens de la politique mené. On est là dans une logique étapiste que l'on connait bien.
Il n'est pas sovietiste (dans le sens universel du terme), c'est à dire de cadre unique organisationnel, non bureaucratisé, démocratique, des travailleurs , qui permette une progression politique globale de la classe sans freins.
Non, ce n'est pas LE prolétariat...
Ce sont effectivement certaines couches du prolétariat mais la classe ouvriere industrielle ou plus généralement salariée ne s'est pas ou relativement peu manifestée en tant que classe...
Et c'est bien ça le problème .
C'est ce qui permet à la bourgeoisie impérialiste de se préparer à soutenir un pouvoir bourgeois, à la bourgeoisie tunisienne de se préparer à des réformes qui pourront d'ailleurs lui permettre de mieux se développer sans cracher au bassinet du clan Ben Ali....
Les Tunisiens vivant en France manifestent d'ailleurs plus des sentiments nationalistes et démocratiques qu'un soutien aux revendications sociales et économiques des travailleurs ou privés d'emploi.
Cela dit, rien n'est pré-écrit et cela pourrait changer très vite si LE prolétariat, si la classe ouvrière concentrée et ses militants (au sens ^ù je le disais plus haut "entraient vraiment dans la danse".
Et là, tous les soutiens factices, les "solidarités " opportunistes , les voix humanistes et démocratiques se retourneraient très vite contre la classe ouvrière tunisienne et plus globalement contre les classes ouvrieres maghrebines et arabes qui pourraient être touchées par la contagion.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: La Tunisie
Nous n'avons que des informations éparses et parfois contradictoires sur la mobilisation elle-même...
Mais il semblerait que les islamistes et les réactionnaires religieux n'ont aucune prise réelle sur le mouvement....
je souhaite que ce soit le cas mais si la force du prolétariat ne se manifeste pas massivement, il est possible que ces cliques fascisantes puissent se présenter comme alternative pour une bourgeoisie aux abois, prête à tout pour un retour à l'ordre, et pour casser toute perspective de bouleversement social, sinon de révolution.
Et les puissances impérialistes, américaine en tête pourrait les utiliser comme dernier recours pour éviter toute propagation révolutionnaire remettant en cause l'exploitation capitaliste et impérialiste.
On n'en est pas du tout là...et surtout, on enrage de l'absence de forces révolutionnaires, totalement liées à la classe ouvrière tunisienne et bénéficiant au moins d'un peu d'influence et d'un capital de confiance chez les exploités .
Mais il semblerait que les islamistes et les réactionnaires religieux n'ont aucune prise réelle sur le mouvement....
je souhaite que ce soit le cas mais si la force du prolétariat ne se manifeste pas massivement, il est possible que ces cliques fascisantes puissent se présenter comme alternative pour une bourgeoisie aux abois, prête à tout pour un retour à l'ordre, et pour casser toute perspective de bouleversement social, sinon de révolution.
Et les puissances impérialistes, américaine en tête pourrait les utiliser comme dernier recours pour éviter toute propagation révolutionnaire remettant en cause l'exploitation capitaliste et impérialiste.
On n'en est pas du tout là...et surtout, on enrage de l'absence de forces révolutionnaires, totalement liées à la classe ouvrière tunisienne et bénéficiant au moins d'un peu d'influence et d'un capital de confiance chez les exploités .
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: La Tunisie
Tunisie: arrestation du chef de la sécurité de Ben Ali, échanges de tirs à Tunis
L'ex-chef de la sécurité du président tunisien déchu Ben Ali, le général Ali Sériati, a été arrêté après avoir été formellement accusé d'être le responsable des exactions de ces derniers jours contre la population.
http://actu.orange.fr/une/tunisie-arrestation-du-chef-de-la-securite-de-ben-ali-echanges-de-tirs-a-tunis_88330.html
C'est classique comme méthode de la par de la sécurité..
Invité- Invité
Ce n'est pas LE prolétariat ?!
Tu as des informations précises pour établir que ce n'est pas LE prolétariat ! Le nombre de grévistes au plus fort du mouvement ? Le nombre d'entreprises traversées par ce mouvement ? J'ai cru comprendre par exemple que les centres d'appel à l'étranger avaient été fortement perturbés à tel point que la CFR/CGC en France réclame l'établissement en France sur la base du volontariat des équipes le week-end et en soirée ? J'ai aussi cru comprendre que les mines avaient connu des arrêts de production importants ?Vals a écrit:Copas a écrit:Vals a écrit:irneh09218 a écrit:Les comités d'auto-défense, en vue de préserver la propriété privée.
Quel rapport avec une "révolution" et la remise en cause du système capitaliste???
On n'en est pas vraiment à la remise en cause capitaliste même si on peut espérer une évolution dans ce sens si le prolétariat commence vraiment à entrer dans la danse ...Mais bon, les obstacles sont immenses...
Par contre, la mise en place de comités de défense, ce n'est pas forcement une défense de la propriété bourgeoise mais le signe d'une défiance pour l'appareil d'état, la police, l'armée ....
Mais une fois de plus, seule la classe ouvrère, importante en Tunisie, pourrait changer la donne ......en n'oubliant pas que les travailleurs n'ont pas d'organisation ouvrière révolutionnaire les aidant à s'organiser en tant que classe en lutte prête à disputer le pouvoir à la bourgeoisie, non seulement en Tunisie mais dans toute la région....
il n'y a pratiquement eu que le prolétariat qui s'est battu (avec une poignée d'avocats).
Si il y a un trait distinctif de ce mouvement c'est bien celui-là.
Par contre, dans une société pulvérisée politiquement, il n'y a pas eu de tactique visant le pouvoir mettant au centre le seul cadre oppositionnel existant (même si à direction benaliste), l'UGTT. D'autant plus dommage que la direction actuelle, avec une orientation adéquate aurait pu sauter et peut sauter, laissant un cadre intéressant avec une présence partout .
Le PCOT, des déclarations vues, demeure dans le cadre que l'on connait très bien, d'un mix entre les revendications populaires et d'un gouvernement d'union nationale . Je dis cela en simplifiant outrageusement mais cela me parait en être le sens de la politique mené. On est là dans une logique étapiste que l'on connait bien.
Il n'est pas sovietiste (dans le sens universel du terme), c'est à dire de cadre unique organisationnel, non bureaucratisé, démocratique, des travailleurs , qui permette une progression politique globale de la classe sans freins.
Non, ce n'est pas LE prolétariat...
Ce sont effectivement certaines couches du prolétariat mais la classe ouvriere industrielle ou plus généralement salariée ne s'est pas ou relativement peu manifestée en tant que classe...
Et c'est bien ça le problème .
C'est ce qui permet à la bourgeoisie impérialiste de se préparer à soutenir un pouvoir bourgeois, à la bourgeoisie tunisienne de se préparer à des réformes qui pourront d'ailleurs lui permettre de mieux se développer sans cracher au bassinet du clan Ben Ali....
Les Tunisiens vivant en France manifestent d'ailleurs plus des sentiments nationalistes et démocratiques qu'un soutien aux revendications sociales et économiques des travailleurs ou privés d'emploi.
Cela dit, rien n'est pré-écrit et cela pourrait changer très vite si LE prolétariat, si la classe ouvrière concentrée et ses militants (au sens ^ù je le disais plus haut "entraient vraiment dans la danse".
Et là, tous les soutiens factices, les "solidarités " opportunistes , les voix humanistes et démocratiques se retourneraient très vite contre la classe ouvrière tunisienne et plus globalement contre les classes ouvrieres maghrebines et arabes qui pourraient être touchées par la contagion.
Tu ne réduis pas par hasard le prolétariat avec l'UGTT inféodé à l'appareil d'Etat. Si oui alors on peut effectivement dire : ce n'est pas LE prolétariat ... mais on commet une faute d'analyse assez lourde !
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Tu as des informations précises pour établir que ce n'est pas LE prolétariat ! Le nombre de grévistes au plus fort du mouvement ? Le nombre d'entreprises traversées par ce mouvement ? J'ai cru comprendre par exemple que les centres d'appel à l'étranger avaient été fortement perturbés à tel point que la CFR/CGC en France réclame l'établissement en France sur la base du volontariat des équipes le week-end et en soirée ? J'ai aussi cru comprendre que les mines avaient connu des arrêts de production importants ?
Tu ne réduis pas par hasard le prolétariat avec l'UGTT inféodé à l'appareil d'Etat. Si oui alors on peut effectivement dire : ce n'est pas LE prolétariat ... mais on commet une faute d'analyse assez lourde !.
Non, je n'ai pas d'informations "précises"...Je déduis avec les éléments que j'ai directement ou indirectement et je dis mon impression, avec toutes les limites que cela comporte.
Et peut-être que contrairement à toi, je ne confonds pas tous les militants de bases de l'UGTT et sa direction pourrie ?
Serais tu devenu anar, spontanéiste et rêveur à l'occasion de cette nouvelle année ?
c'est tout de même un comble que de m'accuser d'être aux basques des syndicats?
Bon, sur un forum, et à quelques milliers de kilomètres, ça ne fera pas de dégâts (ni de miracle !).
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: La Tunisie
Non, je n'ai pas d'informations "précises"...Je déduis avec les éléments que j'ai directement ou indirectement et je dis mon impression, avec toutes les limites que cela comporte.
Et peut-être que contrairement à toi, je ne confonds pas tous les militants de bases de l'UGTT et sa direction pourrie ?
Et
Serais tu devenu anar
je voie pas le rapport.
http://actu.orange.fr/une/un-photographe-francais-tue-a-tunis-rsf-demande-une-enquete_88312.htmlUn photographe français tué à Tunis, RSF demande une enquête
Un photographe franco-allemand de l'agence EPA Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, est décédé dimanche à Tunis de ses blessures à la tête, après avoir été "délibérément pris pour cible" vendredi par la police tunisienne, accusent son agence et Reporters sans frontières (RSF).
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Vals
Non, ce n'est pas LE prolétariat...
Tu es sérieux ?
Nous sommes en présence d'un mouvement "multi-classiste" - tout le monde vomissait Ben Ali -, dans lequel ce sont tout de même les jeunes prolétaires, diplômés ou non, qui ont été le fer de lance. Alors, le prolétariat ne s'est pas manifesté essentiellement par des mouvements au sein des entreprises, à part une grande concentration comme les mines de Gafsa, sans doute parce qu'il y a une multitude de PME, mais il s'est manifesté dans les quartiers, comme cela se passe souvent dans les pays de ce genre. Ce n'en sont pas moins majoritairement des prolétaires qui s'organisent en comités d'auto-défense dans les quartiers populaires. Dans les quartiers riches de Tunis, ne nous inquiétons pas : ils sont bien protégés et les résidus des milices de Ben Ali et les flics ne s'attaqueront pas à eux.
Alors, nous ne savons pas ce que sera l'avenir, mais ce mouvement révolutionnaire est bien populaire et prolétarien. reste bien sûr qu'il manque des organisations de classe.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
ne vous fâchez pas;
Je répète que c'est le prolétariat sur des villes entières qui a cessé le travail pour s'affronter avec le régime. Sur la question de l'UGTT, il ne faut pas confondre la direction benaliste et (justement dans les régions concernées) les organisations locales, à l'échelon de villes, qui ont structuré et répondu par des appels à manifester contre la répression.
La première manif à Sidi Bouzid se fait avec l'UGTT (il n'y a aucune autre force de quelconque nature)
Dés le début le processus est clair. Et le prolétariat est au centre de la bataille dés le début, au tout début, comme première réaction contre les flics qui contraignent un jeune à se suicider par désespoir, et l'UGTT locale aligne ses revendications sociales concrètes .
La classe ouvrière au sens large (working class au sens marxiste) est touchée dés le départ, à image de ce qu'elle est dans les premières régions qui sont touchées.
La classe ouvrière au sens réduit (au sens stalinien), c'est à dire des grandes concentrations entreprises, est touchée dans un second temps par le fait des manœuvres de diversion de la direction de l'UGTT qui feint de ne voir qu'une bataille pour que le régime arrête de tirer à l'arme automatique sur des soulèvements populaires.
Ce second temps c'est le 11 janvier que la commission administrative de l'UGTT appèle d'une façon alambiquée à des "grèves régionales et sectorielles générales sur tout le territoire" sous la pression de ses syndicats de base et de nombreux travailleurs.
Mais la nature prolétarienne de cette crise est exceptionnelle et évidente . Où alors il faut me citer la classe introuvable qui a bougé
- Ce n'est pas la bourgeoisie qui n'a bougé que très partiellement le soir du départ du boucher de Tunis (incommodée par les gaz des lacrimos ? )
- ce n'est pas la paysannerie qui a été pratiquement inexistante dans ce mouvement (elle est par ailleurs très minoritaire dans la population)
- ce n'est pas la petite bourgeoisie qu'on n'a vu que pour certains avocats, dans le cour du mouvement, et du corps médical ulcéré par les dégâts de la police
- les étudiants et lycéens ont bougé dans un 2e temps du mouvement
- le petit commerce n'a pas beaucoup bronché non plus.
Qui alors ?
Un lumpen prolétariat ? qui est accompagné dés le début par le syndicat unique des travailleurs des régions concernées ?
Prolétarienne donc cette révolution d'emblée et en grande partie ouvrière .
Mais sans tête (la tête de l'UGTT est benaliste) sans germination et semence politique permettant de désigner la chair organisationnelle (transformer les syndicats tels qu'ils sont en organes d'auto-organisations qui se centralisent) et l'objectif (le pouvoir des travailleurs).
Je répète que c'est le prolétariat sur des villes entières qui a cessé le travail pour s'affronter avec le régime. Sur la question de l'UGTT, il ne faut pas confondre la direction benaliste et (justement dans les régions concernées) les organisations locales, à l'échelon de villes, qui ont structuré et répondu par des appels à manifester contre la répression.
La première manif à Sidi Bouzid se fait avec l'UGTT (il n'y a aucune autre force de quelconque nature)
Dés le début le processus est clair. Et le prolétariat est au centre de la bataille dés le début, au tout début, comme première réaction contre les flics qui contraignent un jeune à se suicider par désespoir, et l'UGTT locale aligne ses revendications sociales concrètes .
La classe ouvrière au sens large (working class au sens marxiste) est touchée dés le départ, à image de ce qu'elle est dans les premières régions qui sont touchées.
La classe ouvrière au sens réduit (au sens stalinien), c'est à dire des grandes concentrations entreprises, est touchée dans un second temps par le fait des manœuvres de diversion de la direction de l'UGTT qui feint de ne voir qu'une bataille pour que le régime arrête de tirer à l'arme automatique sur des soulèvements populaires.
Ce second temps c'est le 11 janvier que la commission administrative de l'UGTT appèle d'une façon alambiquée à des "grèves régionales et sectorielles générales sur tout le territoire" sous la pression de ses syndicats de base et de nombreux travailleurs.
Mais la nature prolétarienne de cette crise est exceptionnelle et évidente . Où alors il faut me citer la classe introuvable qui a bougé
- Ce n'est pas la bourgeoisie qui n'a bougé que très partiellement le soir du départ du boucher de Tunis (incommodée par les gaz des lacrimos ? )
- ce n'est pas la paysannerie qui a été pratiquement inexistante dans ce mouvement (elle est par ailleurs très minoritaire dans la population)
- ce n'est pas la petite bourgeoisie qu'on n'a vu que pour certains avocats, dans le cour du mouvement, et du corps médical ulcéré par les dégâts de la police
- les étudiants et lycéens ont bougé dans un 2e temps du mouvement
- le petit commerce n'a pas beaucoup bronché non plus.
Qui alors ?
Un lumpen prolétariat ? qui est accompagné dés le début par le syndicat unique des travailleurs des régions concernées ?
Prolétarienne donc cette révolution d'emblée et en grande partie ouvrière .
Mais sans tête (la tête de l'UGTT est benaliste) sans germination et semence politique permettant de désigner la chair organisationnelle (transformer les syndicats tels qu'ils sont en organes d'auto-organisations qui se centralisent) et l'objectif (le pouvoir des travailleurs).
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: La Tunisie
Franchement, j'ai du mal à reconnaitre le Vals d'hier avec celui d'aujourd'hui ! Amalgame, distorsion de commentaires ... ou comment arrivé de A à l'accusation d'être aux basques des syndicats, ou bien de B à être anar, spontanéiste, etc.Vals a écrit:Tu as des informations précises pour établir que ce n'est pas LE prolétariat ! Le nombre de grévistes au plus fort du mouvement ? Le nombre d'entreprises traversées par ce mouvement ? J'ai cru comprendre par exemple que les centres d'appel à l'étranger avaient été fortement perturbés à tel point que la CFR/CGC en France réclame l'établissement en France sur la base du volontariat des équipes le week-end et en soirée ? J'ai aussi cru comprendre que les mines avaient connu des arrêts de production importants ?
Tu ne réduis pas par hasard le prolétariat avec l'UGTT inféodé à l'appareil d'Etat. Si oui alors on peut effectivement dire : ce n'est pas LE prolétariat ... mais on commet une faute d'analyse assez lourde !.
Non, je n'ai pas d'informations "précises"...Je déduis avec les éléments que j'ai directement ou indirectement et je dis mon impression, avec toutes les limites que cela comporte.
Et peut-être que contrairement à toi, je ne confonds pas tous les militants de bases de l'UGTT et sa direction pourrie ?
Serais tu devenu anar, spontanéiste et rêveur à l'occasion de cette nouvelle année ?
c'est tout de même un comble que de m'accuser d'être aux basques des syndicats?
Bon, sur un forum, et à quelques milliers de kilomètres, ça ne fera pas de dégâts (ni de miracle !).
Du vrai et grand n'importe quoi.
Quand je parle de l'UGTT, je fais un raccourci entre l'UGTT et sa direction inféodée au régime. Raccourci effectivement illégitime comme pourrait l'être le raccourci entre la direction de la CGT et sa base. Mais il est évident surtout au vu des grèves dernièrement, que la base prolétarienne a été un des ferments de cette révolution. Ta réponse m'indique que tu n'as en fait aucun élément tangible pour accréditer ton analyse ... c'est un peu léger pour un marxiste patenté !
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Copas a écrit: . Où alors il faut me citer la classe introuvable qui a bougé
Vous voulez parler des marionnettistes??
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: La Tunisie
Copas :
Ce second temps c'est le 11 janvier que la commission administrative de l'UGTT appèle d'une façon alambiquée à des "grèves régionales et sectorielles générales sur tout le territoire" sous la pression de ses syndicats de base et de nombreux travailleurs.
C'est quand même une attitude classique des bureaucrates qui tente, tant bien que mal, de contrôler le mouvement pour mieux le stopper !
Quels sont tes éléments pour dire que l'UGTT a une base combative qui a obtenu de sa direction des appels à la grève (appels démobilisateurs du style chacun son tour, secteur par secteur, localité par localité, espérant ainsi épuiser le mouvement) ?
Cet hommage à l'UGTT est lamentable !
Quant aux comités d'auto-défense, on ne sait pas grand chose de leur composition; j'avais plutôt l'impression que c'est la petite-bourgeoisie qui se protègeait du pillage des bandes armées du régime aux abois mais France 2 vient d'en filmer et cela semble être réellement populaire.
Dernière édition par alexi le Dim 16 Jan - 21:07, édité 2 fois
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: La Tunisie
La CGC/UNSA ayant été citée plus haut, je met leur commmuniqué qui ne montre guère solidaire et inquiet de la situation des collègues de Tunisie :
CFE-CGC & UNSA Télécoms
Communiqué du 14 janvier 2011 – 18h
Centres d’appels en Tunisie : la grève générale impacte les opérateurs télécoms français !
La grave crise sociale en Tunisie met en lumière les effets dévastateurs de la mondialisation
Les opérateurs de télécoms (France Télécom, SFR, Numéricâble…) sont touchés de plein fouet par la grève générale en Tunisie. Les centres d’appels délocalisés en Tunisie ne répondent plus entrainant une forte dégradation de la qualité des réponses au client !
Les opérateurs télécoms ont délocalisé 25 000 emplois !
Les télé-opérateurs jouent un rôle de plus en plus important dans les relations entre les opérateurs de téléphonie et leurs clients, qu’il s’agisse de service commercial ou d’assistance
Les pertes d’emplois s’expliquent par la délocalisation de nombreux postes de téléopérateurs dans des pays à faible coûts de main d’oeuvre.
Entre 1998 et 2008, le seul secteur des télécommunications a perdu 28 000 emplois, soit près de 1 sur 5 (156 000 emplois)
Aujourd’hui près d’un appel sur deux chez les grands opérateurs est sous-traité et la plupart du temps à l’étranger. La Tunisie, le Maroc, l’ile Maurice, Madagascar, Dakar sont les zones de prédilection pour la délocalisation.
La Tunisie : pays de premier rang pour les opérateurs mobiles
En 2008, SFR avait vendu ses centres d’appels français à Téléperformance, déclenchant un mouvement social d’importance. En 2010, Téléperformance a annonce la suppression de 650 emplois en France. Dans le même temps les centres d’appels de SFR sous-traités à Téléperformance ont été délocalisés en Tunisie.
La Tunisie est un pays où de nombreux centres d’appels travaillent pour France Télécom.
Téléperformance est le premier employeur privé en Tunisie avec 4 000 employés répartis sur 6 sites. Téléperformance est installée en Tunisie depuis 2000.
Depuis plusieurs jours le couvre feu avait obligé les centres d’appels à fermer plus tôt.
Aujourd’hui la grève générale a obligé les Centres d’Appels à fermer en Tunisie. Dès lors les appels ont du être détournés vers d’autres sites en interne ou en externe. Pour autant l’accroissement de trafic sur ces centres d’appels entraine une dégradation de la qualité.
La part d’appels traités en Tunisie représente de 5 à 15% du nombre d’appels total des opérateurs impactés.
Il en résulte pour les clients à une augmentation du temps d’attente pour les clients voire à une non-réponse.
La délocalisation : un risque pour les entreprises
Si la situation venait à perdurer, les mesures d’exception ne suffiraient plus à amortir la baisse de qualité, dès la semaine prochaine la situation de viendrait critique et des mesures de repositionnement durable des appels devraient s’opérer.
Depuis plusieurs mois, la CFE-CGC/UNSA demande qu’une clause de localisation des emplois en France s’applique à tous les acteurs exploitant des ressources appartenant au patrimoine national ou des licences. Les fréquences hertziennes sont des ressources publiques rares. Comment dans ce cas tolère-t-on qu’elles ne bénéficient pas à l’emploi national ?
L’échec de la politique de mondialisation
Le peuple tunisien a lui aussi le droit d’accéder aux bienfaits de la croissance économique.
Dans certains pays émergeants, la confiscation des moyens économiques au profit de quelqu’uns pose la question du rôle des multinationales qui mettent en compétition le personnel de ces pays avec celui des pays occidentaux sans pour autant être contraintes d’investir lourdement.
La CFE-CGC et l’UNSA Télécoms rappelle que l’obsession de la rentabilité entraine les multinationales à faire jouer une concurrence entre les pays et les personnels. La folle politique de mondialisation montre aujourd’hui ses limites.
En ces moments particulièrement dramatiques, La CFE-CGC et l’UNSA Télécoms apporte son soutien au peuple tunisien.
CFE-CGC & UNSA Télécoms
Communiqué du 14 janvier 2011 – 18h
Centres d’appels en Tunisie : la grève générale impacte les opérateurs télécoms français !
La grave crise sociale en Tunisie met en lumière les effets dévastateurs de la mondialisation
Les opérateurs de télécoms (France Télécom, SFR, Numéricâble…) sont touchés de plein fouet par la grève générale en Tunisie. Les centres d’appels délocalisés en Tunisie ne répondent plus entrainant une forte dégradation de la qualité des réponses au client !
Les opérateurs télécoms ont délocalisé 25 000 emplois !
Les télé-opérateurs jouent un rôle de plus en plus important dans les relations entre les opérateurs de téléphonie et leurs clients, qu’il s’agisse de service commercial ou d’assistance
Les pertes d’emplois s’expliquent par la délocalisation de nombreux postes de téléopérateurs dans des pays à faible coûts de main d’oeuvre.
Entre 1998 et 2008, le seul secteur des télécommunications a perdu 28 000 emplois, soit près de 1 sur 5 (156 000 emplois)
Aujourd’hui près d’un appel sur deux chez les grands opérateurs est sous-traité et la plupart du temps à l’étranger. La Tunisie, le Maroc, l’ile Maurice, Madagascar, Dakar sont les zones de prédilection pour la délocalisation.
La Tunisie : pays de premier rang pour les opérateurs mobiles
En 2008, SFR avait vendu ses centres d’appels français à Téléperformance, déclenchant un mouvement social d’importance. En 2010, Téléperformance a annonce la suppression de 650 emplois en France. Dans le même temps les centres d’appels de SFR sous-traités à Téléperformance ont été délocalisés en Tunisie.
La Tunisie est un pays où de nombreux centres d’appels travaillent pour France Télécom.
Téléperformance est le premier employeur privé en Tunisie avec 4 000 employés répartis sur 6 sites. Téléperformance est installée en Tunisie depuis 2000.
Depuis plusieurs jours le couvre feu avait obligé les centres d’appels à fermer plus tôt.
Aujourd’hui la grève générale a obligé les Centres d’Appels à fermer en Tunisie. Dès lors les appels ont du être détournés vers d’autres sites en interne ou en externe. Pour autant l’accroissement de trafic sur ces centres d’appels entraine une dégradation de la qualité.
La part d’appels traités en Tunisie représente de 5 à 15% du nombre d’appels total des opérateurs impactés.
Il en résulte pour les clients à une augmentation du temps d’attente pour les clients voire à une non-réponse.
La délocalisation : un risque pour les entreprises
Si la situation venait à perdurer, les mesures d’exception ne suffiraient plus à amortir la baisse de qualité, dès la semaine prochaine la situation de viendrait critique et des mesures de repositionnement durable des appels devraient s’opérer.
Depuis plusieurs mois, la CFE-CGC/UNSA demande qu’une clause de localisation des emplois en France s’applique à tous les acteurs exploitant des ressources appartenant au patrimoine national ou des licences. Les fréquences hertziennes sont des ressources publiques rares. Comment dans ce cas tolère-t-on qu’elles ne bénéficient pas à l’emploi national ?
L’échec de la politique de mondialisation
Le peuple tunisien a lui aussi le droit d’accéder aux bienfaits de la croissance économique.
Dans certains pays émergeants, la confiscation des moyens économiques au profit de quelqu’uns pose la question du rôle des multinationales qui mettent en compétition le personnel de ces pays avec celui des pays occidentaux sans pour autant être contraintes d’investir lourdement.
La CFE-CGC et l’UNSA Télécoms rappelle que l’obsession de la rentabilité entraine les multinationales à faire jouer une concurrence entre les pays et les personnels. La folle politique de mondialisation montre aujourd’hui ses limites.
En ces moments particulièrement dramatiques, La CFE-CGC et l’UNSA Télécoms apporte son soutien au peuple tunisien.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
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