La Tunisie
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Re: La Tunisie
Eninel devrait sortir son nez de ses bouquins cinq minutes.La Tunisie est un pays bien moins '"arriéré" que la Russie de 1917 par exemple. Raconter que
!
Trotsky lisait la presse et se renseignait avant de donner ses leçons. Les candidats à son remplacement pourraient en prendre de la graine.
!
c'est énorme ! L'UGTT existe depuis 1948, quand même !Y a t-il un prolétariat en Tunisie ? Existe-t-il un parti communiste ? Non.
Trotsky lisait la presse et se renseignait avant de donner ses leçons. Les candidats à son remplacement pourraient en prendre de la graine.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Tous à la manif de solidarité avec le peuple tunisien !
Le collectif de solidarité avec la lutte des habitants de Sidi Bouzid appelle à une manifestation samedi 15 janvier à 14 h Place de la République
AC ! - ACHR - ACORT - AFASPA - AMF - ASDHOM -ATF- ATF PARIS - ATMF - ATTAC - CAPJPO-EUROPALESTINE - CEDETIM - CFDA - CISA - CMF (COLECTIF DES MUSULMANS DE FRANCE )- CNT - COMITÉ NATIONAL DE SOUTIEN AU MOUVEMENT DU BASSIN MINIER - COURANT NATIONALISTE PROGRESSISTE - CORELSO - CPR - CRLDHT - DAL - ETOILE NORD AFRICAINE - EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS - FASE (FÉDÉRATION POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE) - FDLT (FORUM DÉMOCRATIQUE POUR LA LIBERTÉ ET LE TRAVAIL) - FSQP - FTCR - FMVJ-FRANCE (FORUM MAROCAIN VÉRITÉ ET JUSTICE) - GAUCHE UNITAIRE - LA PELLE ET LA PIOCHE - LES ALTERNATIFS - LDH - LE MOUVEMENT POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ÉCOLOGIQUE ET DÉMOCRATIQUE - LUTTE OUVRIÈRE - MANIFESTE DES LIBERTÉS - LE MOUVEMENT DES JEUNES SOCIALISTES - MOUVEMENT NAHDHA - MOUVEMENT TAJDID FRANCE - MRAP - NO-VOX - NPA - ORGANISATION DE FEMMES EGALITÉ - PARTENIA 2000 - PADS MAROC (PARTI D’AVANT-GARDE DÉMOCRATIQUE SOCIALISTE/MAROC) - PCF - PCOF - PCOT - PDP - PG - PIR (PARTI DES INDIGENES) - LE PARTI SOCIALISTE UNIFIÉ (MAROC) - RÉSEAU FÉMINISTE « RUPTURES » - RÉSEAU STOP LA PRÉCARITÉ - SOLIDAIRES - SOLIDARITÉ TUNISIENNE - SORTIR DU COLONIALISME - SYNDICAT DES ECRIVAINS DE TUNISIE - UNEF - UTIT - VOIE DÉMOCRATIQUE MAROC - VOIX LIBRE.
On note la présence dans la liste du MJS. C'était probablement un représentant du MJS qui s'est fait copieusement huer jeudi à la Bourse du TRavail.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
yannalan a écrit:Eninel devrait sortir son nez de ses bouquins cinq minutes.La Tunisie est un pays bien moins '"arriéré" que la Russie de 1917 par exemple. Raconter que
!c'est énorme ! L'UGTT existe depuis 1948, quand même !Y a t-il un prolétariat en Tunisie ? Existe-t-il un parti communiste ? Non.
Trotsky lisait la presse et se renseignait avant de donner ses leçons. Les candidats à son remplacement pourraient en prendre de la graine.
L'UGTT ? Ce syndicat qui a mis un mois avant de se manifester. Ce syndicat qui appele cette après midi à des grèves de deux heures (sic), alors même que l'immense majorité du peuple s'arc-boute de manière fort légitime sur la seule revendication acceptable qui est "Dehors Ben Ali ! Dehors l'assasin !".
Ah mais si mon camarade, j'en fait mention dans mon commentaire. j'appelle ce type d'organisation "une bureaucratie syndicale croupion et vendue". Ca, je ne l'ai pas lu dans les livres, ce sont des camarades d'origines tunisienne qui m'en ont parlés.
Pour le reste, certes, il y a un prolétariat (dans le sens salarié) en Tunisie. Essentiellement concentré dans l'activité du tourisme. Mais évidemment rien à voir avec le prolétariat algérien ou iranien concentré, eux, dans l'exploitation du gaz et du pétrole. Il y a aussi un chômage de masse dans la jeunesse , en Algérie et en Tunisie. Et pour cette jeune génération, aucun espoir de trouver un travail. A moins qu'on prenne pour argent comptant les promesses de création de 300 000 emplois de Ben Ali. Est ce ton cas ? En tout les cas, ton syndicat UGTT semble rouler pour le bonimenteur sanglant Ben Ali, lui.
Quelle autorité peut donc avoir cette bureaucratie pourrie au yeux des travailleurs et surtout de la jeunesse tunisienne ? Aucune.
C'est pourquoi la revendication de fédérer et d'organiser la colère légitime du peuple tunisien à travers la mise en place de comités populaires me semblent fort à propos.
la direction générale du développement révolutionnaire peut être déterminée par la formule de la RÉVOLUTION PERMANENTE, dans le sens qui a été définitivement donné à cette formule par trois révolutions en Russie (1905, février 1917, octobre 1917).
Nous sommes en 1905, nous sommes d'accord, nous ne sommes pas en octobre 1917 à Tunis. Mais à Moscou en 1905, il y eut des soviets. Cela fut-il utile ou pas pour la suite du developpement révolutionnaire en Russie ?
Camarade Yannalan, dans un respect mutuel, nous nous affrontons durement sur le plan politique. Mais merde à la fin, peux-tu une seule minute faire confiance aux organisations ouvrières françaises, qui parce qu'elles nous baladent depuis si longtemps, ne peuvent pas ne pas balader aussi nos camarades tunisiens.
Quand je pense qu'au moment où j'écris ce post, la démission immédiate de la ministre des affaires étrangéres MAM, après ses propos incroyables à l"Assemblée Nationale, n'est même pas formulé !
On vit une triste époque, vraiment !
Les masses poussent, les sommets freinent. Faut-il aller jusqu'à la catastrophe pour que tu prennes conscience de cela ?
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
Après le discours lénifiant de Ben Ali du 13 janvier au soir, la Tunisie est en liesse. Heureuse, oui, mais pas de cette liesse que le régime a tenté, encore une fois, de faire passer pour générale, une population criant "vive Benali !" composée en fait vraisemblablement par des figurants ercédistes "loués" pour l’occasion, mais celle d’une population qui après 23 ans d’emprisonnement retrouve l’espoir.
http://www.reveiltunisien.org/
reveil tunisien, quant ont y pense.
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Eninel possède non seulement les oeuvres complètes de Trotsky, mais une boule de cristal...
Eninel
Nous sommes en 1905
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
Eninel tu es vraiment fatigant à brailler devant ton miroir.
Tu ne m'insultes pas stp, l'UGTT n'est pas MON syndicat et je suis parfaitement d'accord sur la nécessité de soviets, mais ni toi ni moi n'étant là-bas, nous pissons dans un violon.
Enfin, moi, toi je suppose que tu as pris ton billet d'avion pour aller guider les masses....
Parce que dans nos pays "non-arriérés", ils sont mieux ? Quand une situation devient vraiment révolutionnaire, les soviets remplacent les syndicats.j'appelle ce type d'organisation "une bureaucratie syndicale croupion et vendue"
L'agriculture/pêche compte pour 11% seulement, l'industrie pour 33% et les "services" pour 43%. Il y a un secteur minier à Gafsa qui a déjà mené des luttes dures, une flopée d'usines textiles même si les patrons trouvent des pays moins chers encore.il y a un prolétariat (dans le sens salarié) en Tunisie. Essentiellement concentré dans l'activité du tourisme
Tu ne m'insultes pas stp, l'UGTT n'est pas MON syndicat et je suis parfaitement d'accord sur la nécessité de soviets, mais ni toi ni moi n'étant là-bas, nous pissons dans un violon.
Enfin, moi, toi je suppose que tu as pris ton billet d'avion pour aller guider les masses....
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
mais ni toi ni moi n'étant là-bas, nous pissons dans un violon.
Et de plus la difficulté c'est que c'est pays ont en mémoire la colonisation qu'il ne souhaite plu, c'est donc une lute auto déterminer par un peuple, nous ne pouvons que constaté que le régime Ben Ali est une dictature, condamner le régime point barre, manifesté une solidarité avec les tunisiens dans les rue, mais c'est leurs mouvement.
Tu peut développé?je suis parfaitement d'accord sur la nécessité de soviets
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Je suis partisan du fait que les travailleurs de Tunisie s'organisent pour virer ce régime et empêcher qu'un clone s'installe à la place de Ben Ali. Comme dans toute révolte d'ailleurs, c'est toujours positif que les travailleurs s'organisent eux-mêmes.
Je ne sais pas si je te réponds...
Je ne sais pas si je te réponds...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
Apparemment (reuter), Ben Ali est parti en Libye, il y a mise à sac des villas de sa belle-famille Trabelsi. Il semble que l'armée ait fait pression.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
yannalan a écrit:Apparemment (reuter), Ben Ali est parti en Libye, il y a mise à sac des villas de sa belle-famille Trabelsi. Il semble que l'armée ait fait pression.
http://actu.orange.fr/une/le-president-ben-ali-a-quitte-la-tunisie-sources-proches-du-gouvernement_88036.html
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Pour sa destination, il paraît maintenant qu'il serait à Paris. Avec tous les pauvres gars qui se font expulser, on ne doit pas garder ce pourri. Qu'il aille au diable !
Et faut voir ce qui va se passer, si les tunisiens acceptent son copain Ghannouchi....
Et faut voir ce qui va se passer, si les tunisiens acceptent son copain Ghannouchi....
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
yannalan a écrit:Pour sa destination, il paraît maintenant qu'il serait à Paris. Avec tous les pauvres gars qui se font expulser, on ne doit pas garder ce pourri. Qu'il aille au diable !
Et faut voir ce qui va se passer, si les tunisiens acceptent son copain Ghannouchi....
La destination de cet horrible monstre importe peu. Même ses propres pilotes ont refusé de décoller pour le faire fuir. C'est la destination des masses populaires tunisiennes qui doit nous importer aujourd'hui. Un gouvernement de transition pour 6 mois, sous la présidence du 1er Ministre, Mohammed Ghannouchi, est-il le meilleur dénouement politique de tous ces évènements ? Les masses tunisiennes montrent déjà leur scepticisme quant à une telle attente et exigent des élections démocratiques anticipées. Dans une telle conjoncture, même ce gouvernement de transition a un sort incertain. Déjà la triche a commencé. Un prof universitaire a déclaré à El Djazira que "l'article 56 (de la Constitution) a été faussement appliqué : le premier ministre n'a pas le droit de s'autoproclamer président par Intérim comme il l'a fait". Une façon de dire que le pouvoir est le même. Une façon de comprendre que tout est en train d'être fait pour sauver le régime. L'appel à la grève générale reste d'actualité. Le prolétariat tunisien doit achever le pouvoir par sa direction politique sur toute la situation.
Les masses tunisiennes n'ont pas seulement affronté Ben Ali, mais le pouvoir tout entier. "Ben Ali, barra (dehors)" résume un contexte dans lequel ce dernier symbolise toutes les exactions du pouvoir. Les bureaux de l'ombre tentent d'accrocher les masses sur une déclinaison de leur lutte en leur offrant un bouc émissaire, Ben Ali. Ghannouchi n'est-il pas le vice-président du Rcd, parti de Ben Ali, parti au pouvoir ? Après le coup d'État du 7 novembre 1987, il n'arrête pas ( 23 ans durant) d'occuper le poste de ministre le plongeant jusqu'au coup dans toutes les dérives du pouvoir tunisien. C'est, peut-être, le moment le plus important de la contestation.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
pour les sourds et les malentendants
Il n'y a absolument aucune solution progressiste dans le cadre de ce seul pays. Il faut dès maintenant entreprendre une agitation inlassable en direction de la jeunesse maghrebine sur la nécéssité absolue de placer leur magnifique résistance nationale dans la perspective des Etats unis de l'Afrique du Nord, à tout le moins du Maghreb.
Eninel
@ Camarade Yannalan:
Marx , de Londres, il ne s'est pas géné à écrire des adresses au peuple parisien de la Commune.
Tu lui aurais conseillé de prendre l'eurostar à lui aussi ?
Ce soir, un sacré coup est porté à l'impérialisme. Ben Ali est out et Sarkozy est KO debout !
Vive la jeunesse et les travailleurs de Tunisie.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
lemonde.fr a écrit:
Alerte 20h49
La France ne souhaite pas la venue de Ben Ali en France
Selon des informations du "Monde", un avion en provenance de Tunisie s'est posé au Bourget vers 19 h 30, transportant une fille et une petite-fille de M. Ben Ali. Un deuxième avion arrivant à vide a été invité à ne pas atterrir sur le sol national. Un troisième avion serait en route pour Paris. Au plus haut niveau de l'Etat français, on indique ne pas souhaiter la venue de M. Ben Ali en France.
Ce serait étonnant... Vu que NS avait dit y'a qq temps (qq mois ?) que la situation des libertés progressait ou un truc comme ça...
Bon enfin, le peuple tunisien vient de chasser son dictateur !
Vite, faisons pareil en France !
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: La Tunisie
Je pense que Ben Ali n’est pas parti de lui-même. Certainement que la bourgeoisie française, voir Américaine, a du lui faire comprendre, du fait qu’il ne pouvait pas maîtriser la situation, qu’il n’avait plus sa place et qu’il devait partir. Je pense que les bourgeoisie US et française, ne veulent pas voir la situation se dégrader, de peur dans perdre le contrôle au détriment d’autres impérialistes.
Je pense que l’équipe qui a pris la place de Ben Ali, a pour mission de ramener l’ordre. Je ne pense pas qu’ils le feront de façon brutale. La répression utilisée par Ben Ali a montré ces limites. A mon avis, on peu s’attendre a ce que la bourgoisie (pas seulement tunisienne) polarise la classe ouvrière sur le terrain de la démocratie pour tenter de lui faire oublier les raisons de sa colère, que l’augmentation des prix, le chômage de masse est lié a la crise du capitalisme et pas un despote aussi corrompu qu’ils soit
Topaze. lecteur de Revolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
Je pense que l’équipe qui a pris la place de Ben Ali, a pour mission de ramener l’ordre. Je ne pense pas qu’ils le feront de façon brutale. La répression utilisée par Ben Ali a montré ces limites. A mon avis, on peu s’attendre a ce que la bourgoisie (pas seulement tunisienne) polarise la classe ouvrière sur le terrain de la démocratie pour tenter de lui faire oublier les raisons de sa colère, que l’augmentation des prix, le chômage de masse est lié a la crise du capitalisme et pas un despote aussi corrompu qu’ils soit
Topaze. lecteur de Revolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: La Tunisie
Excuse moi Eninel, je te prenais pour le nouveau Trotsky, mais je vois que c'était Marx.
Tu excuseras ma petite erreur....
Ben Ali est out, je suis très content aussi, faut voit e qui va se passer et qui va gagner, de la classe ouvrière ou de l'armée...
Tu excuseras ma petite erreur....
Ben Ali est out, je suis très content aussi, faut voit e qui va se passer et qui va gagner, de la classe ouvrière ou de l'armée...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
yannalan a écrit:Eninel devrait sortir son nez de ses bouquins cinq minutes.La Tunisie est un pays bien moins '"arriéré" que la Russie de 1917 par exemple. Raconter que
!c'est énorme ! L'UGTT existe depuis 1948, quand même !Y a t-il un prolétariat en Tunisie ? Existe-t-il un parti communiste ? Non.
Trotsky lisait la presse et se renseignait avant de donner ses leçons. Les candidats à son remplacement pourraient en prendre de la graine.
Yannalan a raison: la formation sociale de la Tunisie n'a rien à voir avec celle de la Russie de 1917.
C'est un des trois pays d'Afrique (avec l'Afrique du Sud et Maurice) où le prolétariat est le plus important en pourcentage de population. Des centaines de milliers d'ouvriers travaillent notamment dans les usines à haute intensité de main d'oeuvre dites points francs ou situées en zones franches proprement dites, dans le secteur du vêtement et de bien d'autres encore.
La part non pas des salariés, mais des ouvriers, dans la population totale est même sans doute plus élevée qu'en France...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: La Tunisie
c'est la fête !
tous demain à la manif !
tous demain à la manif !
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: La Tunisie
Tunisie : la journée qui a fait tomber Ben Ali
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 14.01.11 | 11h36 • Mis à jour le 14.01.11 | 23h01
sponsorisés par
Un portrait de Ben Ali à Tunis.AFP/FETHI BELAID
Un mois de manifestations ont fini par faire vaciller vingt-trois ans d'un règne
sans partage. Au terme d'une ultime journée d'émeutes particulièrement
violentes à Tunis, le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali a fini
par quitter le pays, vendredi 14 janvier. La radio privée tunisienne
Nessma a annoncé dans la soirée l'arrestation de son gendre et d'autres
membres de sa famille. (Revivez le déroulement de la journée heure par heure).
La destination de Ben Ali était toujours incertaine, vers 21 heures. Selon des informations du "Monde",
un avion en provenance de Tunisie s'est posé au Bourget vers 19 h 30,
transportant une fille et une petite-fille de M. Ben Ali accompagnées
d'une gouvernante. Un second avion arrivant à vide a été invité à ne
pas atterrir sur le sol national. Un troisième avion était également en
route pour Paris. Au plus haut niveau de l'Etat français, on indique ne
pas souhaiter la venue de M. Ben Ali en France.
Le ministère des affaires étrangères a assuré "n'avoir reçu aucune demande d'accueil" du président tunisien en fuite et examinerait toute éventuelle requête "en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes".
Selon i-Télé, Nicolas Sarkozy
aurait refusé au président tunisien l'accès au sol français. Selon la
chaîne de télévision Al Jazira, l'avion présidentiel, refoulé de la
France, se dirigeait vers un pays du Golfe. La chaîne Al-Arabiya le
donne en partance vers le Qatar.
Le premier ministre, Mohamed Ghannouchi, assure depuis vendredi l'intérim de la présidence avec le soutien de l'armée. "Conformément
à l'article 56 de la Constitution, j'assume provisoirement à partir de
cet instant la charge de président par intérim", a annoncé M. Ghannouchi à la télévision. Il s'est également engagé à respecter la Constitution et a appelé "les Tunisiens toutes sensibilités politiques et régionales confondues à faire preuve de patriotisme et d'unité".
L'agence officielle précisé, plus tard dans la soirée, qu'un décret signé par Zine El Abidine Ben
Ali avant son départ le désigne président. Le recours à l'article 56
est contesté par des juristes qui relèvent qu'il se réfère à "un empêchement provisoire du président de la République", ce qui pourrait laisser supposer que M. Ben Ali n'a pas renoncé définitivement au pouvoir.
Le nouveau président a également annoncé qu'il "rencontrera
[samedi] les représentants des partis politiques afin de former un
gouvernement qui, je
l'espère, répondra aux attentes."
Un manifestant à Tunis, vendredi.AP/Christophe Ena
Acculé par la pression de la rue, Ben Ali avait fini par promettre,
jeudi soir à l'occasion de son troisième discours depuis le début des
troubles, de quitter le pouvoir
à l'issue de son mandat, en 2014. Insuffisant, pour ses opposants. Les
manifestations hostiles au pouvoir ont pris de l'ampleur et ont
dégénéré vendredi dans le centre de Tunis et dans plusieurs villes de
province.
Alors que des blindés étaient déployés devant le ministère de
l'intérieur, de violents heurts ont opposé des manifestants et des
policiers anti-émeutes.
Les émeutes ont pris de l'ampleur, vendredi, à Tunis.AP/Hedi Ben Salem
L'envoyée spéciale du Monde a décrit des "scènes inimaginables il y a encore quelques jours". Les manifestations – qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes – se sont également déroulées à Sidi Bouzid, Regueb, Kairouan et Gafsa.
Le bilan des affrontements est incertain, mais plusieurs témoins, dont l'envoyée spéciale du Guardian, ont entendu des coups de feu
dans les rues de la capitale et ont raconté avoir vu des policiers
poursuivre des civils jusque sur le toit des immeubles. La situation
semblait relativement calme à Tunis dans la soirée, mais des tirs
d'armes automatiques ont été entendus. Jeudi soir, treize civils
auraient été tués par des tirs des forces de l'ordre, à Tunis et dans
sa banlieue, selon des sources médicales.
Plusieurs centaines d'émeutiers se sont également attaqués aux domiciles de la famille Trabelsi, du nom de Leïla Trabelsi, la femme du chef de l'Etat tunisien.
Des blindés avenue Mohamed V, à Tunis, vendredi.AFP/FETHI BELAID
Le gouvernement a annoncé avoir décrété l'état d'urgence dans
l'ensemble du pays avec un couvre-feu s'étirant de 17 heures à 7 heures
du matin, l'interdiction des rassemblements sur la voie publique et
l'autorisation donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout "suspect" refusant d'obéir aux ordres.
Des émeutiers brûlent une casquette de policier.REUTERS/ZOHRA BENSEMRA
Dans l'après-midi, Ben Ali avait annoncé le limogeage de son
gouvernement et l'organisation d'élections législatives anticipées dans
six mois, "dans le cadre de mesures [d'apaisement] annoncées jeudi".
L'armée a pris, en fin d'après-midi, le contrôle de l'aéroport
international de Tunis-Carthage, et l'espace aérien a été
officiellement fermé alors des milliers de touristes européens étaient
rapatriés.
Aux alentours de 16 h 30, un important convoi officiel, composé
d'une dizaine de véhicules aux vitres teintées, avait quitté en trombe
le palais de Carthage, dans la banlieue nord de Tunis, en direction de
l'aéroport international. Un peu plus tôt dans l'après-midi, deux
avions Falcon blancs s'étaient envolés de ce même aéroport de
Tunis-Carthage.
Le ministère des affaires étrangères français, dans une actualisation vendredi de son site Internet, conseille désormais "vivement" aux personnes se rendant en Tunisie de "différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence" dans ce pays.
Refusant de "cautionner l'évolution de la situation", l'ambassadeur tunisien à l'Unesco, Mezri Haddad, a annoncé vendredi en début d'après-midi sa démission sur le plateau de BFMTV. Le Monde reproduit la lettre de démission qu'il a envoyée au président Ben Ali.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 14.01.11 | 11h36 • Mis à jour le 14.01.11 | 23h01
sponsorisés par
Un portrait de Ben Ali à Tunis.AFP/FETHI BELAID
Un mois de manifestations ont fini par faire vaciller vingt-trois ans d'un règne
sans partage. Au terme d'une ultime journée d'émeutes particulièrement
violentes à Tunis, le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali a fini
par quitter le pays, vendredi 14 janvier. La radio privée tunisienne
Nessma a annoncé dans la soirée l'arrestation de son gendre et d'autres
membres de sa famille. (Revivez le déroulement de la journée heure par heure).
La destination de Ben Ali était toujours incertaine, vers 21 heures. Selon des informations du "Monde",
un avion en provenance de Tunisie s'est posé au Bourget vers 19 h 30,
transportant une fille et une petite-fille de M. Ben Ali accompagnées
d'une gouvernante. Un second avion arrivant à vide a été invité à ne
pas atterrir sur le sol national. Un troisième avion était également en
route pour Paris. Au plus haut niveau de l'Etat français, on indique ne
pas souhaiter la venue de M. Ben Ali en France.
Le ministère des affaires étrangères a assuré "n'avoir reçu aucune demande d'accueil" du président tunisien en fuite et examinerait toute éventuelle requête "en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes".
Selon i-Télé, Nicolas Sarkozy
aurait refusé au président tunisien l'accès au sol français. Selon la
chaîne de télévision Al Jazira, l'avion présidentiel, refoulé de la
France, se dirigeait vers un pays du Golfe. La chaîne Al-Arabiya le
donne en partance vers le Qatar.
- Ghannouchi, chef d'Etat par intérim
Le premier ministre, Mohamed Ghannouchi, assure depuis vendredi l'intérim de la présidence avec le soutien de l'armée. "Conformément
à l'article 56 de la Constitution, j'assume provisoirement à partir de
cet instant la charge de président par intérim", a annoncé M. Ghannouchi à la télévision. Il s'est également engagé à respecter la Constitution et a appelé "les Tunisiens toutes sensibilités politiques et régionales confondues à faire preuve de patriotisme et d'unité".
L'agence officielle précisé, plus tard dans la soirée, qu'un décret signé par Zine El Abidine Ben
Ali avant son départ le désigne président. Le recours à l'article 56
est contesté par des juristes qui relèvent qu'il se réfère à "un empêchement provisoire du président de la République", ce qui pourrait laisser supposer que M. Ben Ali n'a pas renoncé définitivement au pouvoir.
Le nouveau président a également annoncé qu'il "rencontrera
[samedi] les représentants des partis politiques afin de former un
gouvernement qui, je
l'espère, répondra aux attentes."
- Vendredi, jour d'insurrection
Un manifestant à Tunis, vendredi.AP/Christophe Ena
Acculé par la pression de la rue, Ben Ali avait fini par promettre,
jeudi soir à l'occasion de son troisième discours depuis le début des
troubles, de quitter le pouvoir
à l'issue de son mandat, en 2014. Insuffisant, pour ses opposants. Les
manifestations hostiles au pouvoir ont pris de l'ampleur et ont
dégénéré vendredi dans le centre de Tunis et dans plusieurs villes de
province.
Alors que des blindés étaient déployés devant le ministère de
l'intérieur, de violents heurts ont opposé des manifestants et des
policiers anti-émeutes.
Les émeutes ont pris de l'ampleur, vendredi, à Tunis.AP/Hedi Ben Salem
L'envoyée spéciale du Monde a décrit des "scènes inimaginables il y a encore quelques jours". Les manifestations – qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes – se sont également déroulées à Sidi Bouzid, Regueb, Kairouan et Gafsa.
Le bilan des affrontements est incertain, mais plusieurs témoins, dont l'envoyée spéciale du Guardian, ont entendu des coups de feu
dans les rues de la capitale et ont raconté avoir vu des policiers
poursuivre des civils jusque sur le toit des immeubles. La situation
semblait relativement calme à Tunis dans la soirée, mais des tirs
d'armes automatiques ont été entendus. Jeudi soir, treize civils
auraient été tués par des tirs des forces de l'ordre, à Tunis et dans
sa banlieue, selon des sources médicales.
Plusieurs centaines d'émeutiers se sont également attaqués aux domiciles de la famille Trabelsi, du nom de Leïla Trabelsi, la femme du chef de l'Etat tunisien.
- Etat d'urgence
Des blindés avenue Mohamed V, à Tunis, vendredi.AFP/FETHI BELAID
Le gouvernement a annoncé avoir décrété l'état d'urgence dans
l'ensemble du pays avec un couvre-feu s'étirant de 17 heures à 7 heures
du matin, l'interdiction des rassemblements sur la voie publique et
l'autorisation donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout "suspect" refusant d'obéir aux ordres.
- Le gouvernement limogé
Des émeutiers brûlent une casquette de policier.REUTERS/ZOHRA BENSEMRA
Dans l'après-midi, Ben Ali avait annoncé le limogeage de son
gouvernement et l'organisation d'élections législatives anticipées dans
six mois, "dans le cadre de mesures [d'apaisement] annoncées jeudi".
- L'aéroport sous le contrôle de l'armée
L'armée a pris, en fin d'après-midi, le contrôle de l'aéroport
international de Tunis-Carthage, et l'espace aérien a été
officiellement fermé alors des milliers de touristes européens étaient
rapatriés.
Aux alentours de 16 h 30, un important convoi officiel, composé
d'une dizaine de véhicules aux vitres teintées, avait quitté en trombe
le palais de Carthage, dans la banlieue nord de Tunis, en direction de
l'aéroport international. Un peu plus tôt dans l'après-midi, deux
avions Falcon blancs s'étaient envolés de ce même aéroport de
Tunis-Carthage.
- La France déconseille tout voyage
La police a dispersé les manifestants par des tirs de gaz
lacrymogènes.REUTERS/ZOHRA BENSEMRA
La compagnie Air France a annulé jusqu'à nouvel ordre tous ses vols
à destination de Tunis ainsi que les sept vols prévus au départ de
l'aéroport tunisien samedi et dimanche d'une capacité totale de quelque
mille cent passagers.
Le ministère des affaires étrangères français, dans une actualisation vendredi de son site Internet, conseille désormais "vivement" aux personnes se rendant en Tunisie de "différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence" dans ce pays.
- L'ambassadeur tunisien à l'Unesco démissionne
Refusant de "cautionner l'évolution de la situation", l'ambassadeur tunisien à l'Unesco, Mezri Haddad, a annoncé vendredi en début d'après-midi sa démission sur le plateau de BFMTV. Le Monde reproduit la lettre de démission qu'il a envoyée au président Ben Ali.
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: La Tunisie
Le président Ben Ali a quitté la Tunisie, la France «prend acte»
LE RÉCIT DE LA JOURNÉE DE VENDREDI
Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi assure
l'intérim de la présidence en remplacement de Ben Ali, qui a quitté le
pays après vingt-trois ans de pouvoir.
LE CONTEXTE — Le
président Zine El Abidine Ben Ali, confronté à une crise sans
précédent, a quitté vendredi la Tunisie après 23 ans de pouvoir. Le
Premier ministre Mohammed Ghannouchi a annoncé à la télévision qu'il
assurait l'intérim et a appelé à l'unité des Tunisiens.
22h02.
Le président américain Barack Obama salue le «courage et la dignité» du
peuple tunisien et appelle le gouvernement à organiser des élections
«libres et justes» dans «un proche avenir».
22h02. Une source proche du gouvernement assure Paris ne souhaite pas la venue de Ben Ali en France.
21h00. «Si Ben Ali vient en France, nous porterons plainte.
Nous demanderons son arrestation immédiate et sa traduction en justice
pour le crimes commis contre son peuple», déclare Mouhieddine Cherbib,
du Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en
Tunisie (CRLDHT).
Lu sur Twitter:
Le «vendeur à la sauvette» en question est Mohamed
Bouazizi, le diplômé chômeur et vendeur de légumes, dont l'immolation
par le feu, le 17 décembre à Sidi Bouzid, a déclenché la colère sociale
et politique en Tunisie.
Les twitts ont plu toute la journée, relatant en direct et bien
avant les médias la situation en Tunisie et les rumeurs sur les
événements politiques. Ainsi celle du départ en avion du président Ben
Ali bruissait sur Twitter plusieurs minutes avant qu'elle ne figure sur
le fil de l'Agence France Presse. Ce soir, les informations continuent
de circuler et les réactions tombent également en nombre. On lit aussi:
«La Tunisie devient enfin un endroit pour les vacances» ou encore «La révolte des Jasmin #tunisie est la 1ere révolution faite grâce au Web 2.0: Twitter / Facebook pr relayer l'information, alerter les médias».
20h57. «On a pleuré sur le terrain»,
racontent les handballeurs tunisiens en Suède après avoir appris en
plein match contre la France le départ de Ben Ali. La partie avait
commencé par une minute de silence en hommage aux victimes des troubles.
20h50. La France «n'a reçu aucune demande d'accueil» de Ben Ali et examinera toute éventuelle requête «en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes», fait savoir le Quai-d'Orsay.
20h30. La France «prend acte de la transition constitutionnelle» en Tunisie, annoncée par le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi, indique l’Elysée. «La
France souhaite l’apaisement et la fin des violences. Seul le dialogue
peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle», affirme la présidence française. «La France se tient aux cotés du peuple tunisien dans cette période décisive», conclut le texte de trois paragraphes.
20h15. Pour la première depuis dix ans, l'édition de Libération du week-end sera disponible en Tunisie. Depuis 2000, Libé était interdit à la vente.
20h10. Martine Aubry demande à la France de «s'engager sans ambiguité en faveur de la démocratie en Tunisie». «Le départ du Président Ben Ali doit permettre la transition démocratique», a-t-elle ajouté.
«Cela passe par la libération de l’ensemble des prisonniers politiques,
l'établissement de toutes les libertés démocratiques et la préparation
d’élections libres dans les meilleurs délais», estime la maire de Lille.
20h03. On apprend que l'avion de Ben Ali survolaient peu avant 19 heures, l'espace aérien maltais «en direction du nord».
19h56. Des tirs d'armes automatiques ont été entendus ce soir dans le centre de Tunis sous couvre-feu, selon des journalistes de l'AFP.
19h45. Nicolas Sarkozy et François Fillon se réunissent à l'Elysée pour parler de la situation en Tunisie, et «aucune information n'atteste la venue de (l'ex-président tunisien Zine El Abidine) Ben Ali en France», selon l'Elysée.
19h18. Le président par intérim, Mohammed Ghannouchi, s'engage à «respecter la Constitution».
19h15. L'Elysée n'a «pas d'information»
sur une éventuelle arrivée en France de l'ex-président tunisien Zine El
Abidine Ben Ali. Selon certaines informations, non confirmées,
l'ex-président serait en route pour Malte.
19h05. Air France
annule tous ses vols à destination de Tunis, ainsi que les sept vols
prévus au départ de l'aéroport tunisien samedi et dimanche d'une
capacité totale de quelque 1.100 passagers. Paris déconseille tout voyage en Tunisie.
19 heures. Le Premier ministre tunisien, qui assure l'interim de la présidence, appelle les Tunisiens à l'unité: «J'appelle les Tunisiens toutes sensibilités politiques et régionales confondues à faire preuve de patriotisme et d'unité».
18h50. Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi annonce à la télévision qu'il assure l'intérim de la présidence en remplacement de Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté le pays après 23 ans de pouvoir.
«Conformément à l'article 56 de la Constitution, j'assume à partir de cet instant la charge de président par intérim»,
a annoncé M. Ghannouchi, 69 ans. Le président par intérim, filmé dans
la palais présidentiel de Carthage, a lu sa déclaration debout, entouré
par le président de la chambre des députés, Fouad Mebazaa et celui de
la chambre des conseillers (sénat), Abdallah Kallal.
«Je m'engage à respecter la Constitution et à mettre en oeuvre
toutes les réformes sociales et politiques (...) qui ont été annoncées
en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la
société civile», a-t-l déclaré.
18h38. Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a quitté la Tunisie, ont indiqué à l'AFP deux sources proches du gouvernement.
18h25. Lu sur Twitter:
«Ben Ali a bel et bien fui à bord de l'avion présidentiel. Annonce sur TV7 imminente» (@gwen_611)
18h20. France 24 dresse une bonne rétrospective en vidéos d'un mois de contestation sociale en Tunisie.
18h11. La chaîne de télévision publique TV7 prévient qu'une annonce «très importante» va être faite de façon imminente.
18h10.
Les domiciles de la famille Trabelsi, belle-famille de Ben Ali, ont été mis à sac par plusieurs centaines d'émeutiers, rapporte Lemonde.fr. Ces domiciles sont situés à Gammarth, quartier huppé dans la banlieue de Tunis. «Les insurgés font sortir les habitants des maisons, sortent la Mercedes du garage, pillent, saccagent, puis mettent le feu», témoigne un journaliste tunisien au Monde.fr.
Leïla Trabelsi, épouse du Président, est détestée en Tunisie, symbole de la confiscation des richesses par le «clan Ben Ali».
17h55.
Les partis de gauche français, du PS au NPA, demandent que le gouvernement français et l'Union européenne «soutiennent une véritable transition démocratique» en Tunisie.
«Nous demandons l'arrêt immédiat de cette répression et la
libération de l'ensemble des prisonniers politiques, syndicalistes et
des journalistes tunisiens ainsi que la prise en compte des
revendications portées par l'opposition démocratique», poursuivent-ils.
17h50.
Lors de heurts violents entre policiers et manifestants à Tunis, un policier a tiré à bout portant sur un photographe français de l'agence européenne EPA.
Il a été atteint la tête et a commencé à saigner avant d'être évacué
vers un hôpital, a rapporté un photographe de l'AFP. Il s'agit de Lucas
Mebrouk, âgé de 32 ans.
Des groupes de manifestants se sont formés à l'intersection de
l'Avenue Bourguiba et celle de Paris dans le centre et ont commencé à
jeter des pierres sur les policiers qui ont répliqué par des tirs de
grenades lacrymogènes. Certains policiers, pris de panique, se sont
repliés sur l'Avenue Bourguiba et les manifestants ont renvoyé les
grenades encore fumantes dans leur direction.
17h40.
L'opposant Hamma Hammami a été libéré.
Le chef du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit)
avait été interpellé mercredi à son domicile, près de Tunis.
17h30.
L'armée a pris le contrôle de l'aéroport international de Tunis Carthage en fin d'après-midi, alors que l'espace aérien a été fermé.
17h25.
Sur son site, le ministère des Affaires étrangères conseille «vivement» aux personnes se rendant en Tunisie «de différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence».
17h05. L'état d'urgence est officiellement décrété dans tout le pays.
avec
un couvre-feu de 18h à 6h du matin, l'interdiction des rassemblements
de plus de trois personnes sur la voie publique et l'autorisation
donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout «suspect» refusant
d'obéir aux ordres.
Des blindés devant des manifestants avenue Mohamed V à Tunis le 14 janvier 2011 (AFP Fethi Belaid).
17h.
Heurts violents
entre des groupes de manifestants et des policiers anti-émeutes à
Tunis. Un photographe étranger a été blessé à la tête par un tir de gaz
lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP sur place.
16h30. Lu sur Twitter:
«Nous voulons des élections présidentielles. Dehors Ben Ali!» (@ZorroXTN).
Ou encore: «Ben Ali, dégage aujourd'hui. On ne peut plus t'avoir pour les 6 prochains mois» (@Moufidtounsi).
16h15. Ben Ali annonce le limogeage du gouvernement et des législatives anticipées, dans six mois.
C'est le Premier ministre Mohammed Ghannouchi qui l'a annoncé. Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.
16h10. Nawaat,
site tunisien qui relaie la contestation depuis un mois, a mis en ligne
des vidéos de manifestations à Sfax, Mahdia, Monastir, Sousse, etc
(voir ici). Exemple à Bizerte, ville du littoral nord, proche de Tunis.
16h. Pour mémoire: rassemblement de soutien prévu samedi à Paris,
place de la République à 14h. D'autres manifestations de soutien sont
prévues à Toulouse, Marseille, Lyon, Bruxelles, Montréal, etc. Voir
détails sur le site de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives.
15h45. Des
blindés de l'armée se sont déployés vendredi devant le ministère de
l'Intérieur. Des unités anti-émeutes pourchassent des jeunes
manifestants dans les escaliers d'immeubles résidentiels et dans un
centre commercial, où ils se sont repliés.
15h35. Des sources médicales indiquent que treize civils ont été tués par des tirs des forces de l'ordre jeudi soir à Tunis et dans sa banlieue. Soit après le discours de Ben Ali.
A Kairouan, ce sont deux personnes qui ont été tuées par des tirs de police, pendant le discours cette fois.
15h30.
A Tunis, la police tunisienne disperse à coups de grenades lacrymogènes les milliers de manifestants rassemblés.
Des forces de sécurité tunisiennes devant le ministère de l'Intérieur, face aux manifestants. (AFP Fethi Belaid)
Elle est intervenue lors d'une tentative de jonction d'un groupe
important de manifestants avec l'essentiel des protestataires qui
étaient massés devant le siège du ministère de l'Intérieur depuis
plusieurs heures.
En quelques minutes, la rue s'est vidée de la foule et quelques
manifestants ont lancé des pierres et des chaises et des parasols des
terrasses de cafés en direction des policiers. L'atmosphère dans
l'avenue Habib Bourguiba était irrespirable à cause des nombreux tirs
de gaz lacrymogènes alors que des renforts de police arrivaient sur les
lieux.
15h15. Des touristes rapatriés:
le voyagiste Thomas Cook Belgique rapatriera ses 540 clients présents
en Tunisie actuellement d'ici la fin de la journée. De même pour la
filiale allemande, qui a recensé 2000 touristes en Tunisie. En revanche
Thomas Cook France n'a «pour l'instant aucun plan de rapatriement prévu». Pas de rapatriements forcés non plus chez Jetair, qui n'annule pas ses départs, mais met en garde sa clientèle.
14h50. L'ambassadeur de Tunisie à l'Unesco présente sa démission. Mezri Haddad a présenté sa démission au président Ben Ali quelques jours, après l'avoir «supplié d'arrêter le bain de sang» contre les émeutiers dans son pays, dans une lettre dont l'AFP a eu copie à Paris.
12h15. Des manifestants réclament le départ du président Ben Ali, à Tunis et en province. A Tunis, ils sont des milliers, devant le ministère de l'Intérieur (voir quelques photos, postées sur Twitter. Voir aussi cette vidéo sur Nawaat.
«On tiendra jusqu'à la chute du régime», «Ben Ali dehors», «Ben Ali dégage», «on préfère la disette à Ben Ali» sont
quelques uns des slogans vus ou entendus. Dans la foule compacte, se
mêlent syndicalistes, avocats en robe, infirmiers en blouse, citoyens.
Un homme embrasse un soldat, lors de la manifestation à Tunis, le 14 janvier. (Reuters)
A Tunis, le 14 janvier. (Reuters)
«Nous voulons des actes, pas des paroles», a réagi devant
le ministère de l'Intérieur, Radia Nasraoui, avocate et militante des
droits de l'Homme. Cette opposante de longue date était venue demander
des éclaircissements sur le sort de son mari, Hamma Hammami, dirigeant
du Parti des ouvriers communistes tunisiens (POCT), dont elle est sans
nouvelle depuis son arrestation mercredi.
Autour d'elle, les manifestants criaient «ministère de l'Intérieur, ministère de la terreur» devant le bâtiment sombre qui symbolise dans l'esprit des Tunisiens, les arrestations arbitraires, la torture et les exactions.
Inimaginable encore hier, la police s'est tenue à l'écart des manifestants.
Elle a tenté de bloquer la marche qui s'avançait en direction du siège
du ministère de l'Intérieur avant de céder devant la pression de la
foule.
Aucun incident n'a été signalé en dépit de l'absence de service
d'ordre. Un manifestant qui a jeté une pierre sur le siège du ministère
de l'Intérieur a été conspué par la foule.
A Tunis aujourd'hui. Les manifestants chantent l'hymne national,
«Humat Al Hima» («défenseurs de la patrie»). Source: Nawaat.
11h45. Vu dans la presse tunisienne: «La Tunisie passe de la peine à la joie», titre Le Quotidien.
Le Temps fait figurer le discours de Ben Ali tout en haut de sa Une, discours qui «marque un tournant historique» selon le quotidien francophone. On peut également y voir des photos des manifestations pro-Ben Ali de jeudi soir (pdf ici).
Capture d'écran de la Une du Temps
11h30. Hormis Tunis, d'autres manifestations sont en cours à Sidi Bouzid, la ville d'où tout est parti le 17 décembre, à Kairouan ou encore à Gafsa. A Regueb,
un sit-in de protestation a lieu pour la cinquième journée consécutive
sur la Place 7 novembre, où des tentes ont été dressées.
11h15. Les réactions divergent sur le discours de Ben Ali. Si l'opposition politique a réagi plutôt positivement,
d'autres militants semblent beaucoup plus sceptiques, à l'image de
l'avocat et défenseur des droits de l'Homme, Mohamed Abbou. Le
Président «se moque des Tunisiens avec des promesses sans lendemain», estime-t-il.
Illustration de ce scepticisme qui demeure chez nombre d'activistes,
ces dessins du blogueur _z_. Le blog était censuré jusque là en
Tunisie, il a été débloqué hier soir, juste après le discours de Ben
Ali, indique _z_ à libération.fr.
Source: DébaTunisie, le blog de _z_
Même écho sur la radio privée Mosaïque: «Il ne suffit pas de déverrouiller Dailymotion et de Youtube pour tourner la page, trop de sang a coulé», a lancé l'animateur d'une émission matinale.
10h30.
Des manifestants ont commencé ce matin à parcourir le centre de Tunis
en criant des slogans hostiles au président Zine El Abidine Ben Ali au
lendemain d'un discours apaisant du chef de l'Etat après un mois
d'émeutes sanglantes.
La foule des manifestants a commencé à gonfler pour atteindre
plusieurs centaines. Elle a été bloquée par un barrage de police qui
s'est vite formé au milieu de l'Avenue Bourguiba de manière à
l'empêcher de marcher vers le siège du ministère de l'Intérieur.
10h15. Sur Europe 1, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane, a estimé que la formation d'un gouvernement d'union nationale était «tout à fait faisable» et «même normale». «Le président est un homme de parole», a ajouté Kamel Morjane, qui a confirmé qu'il y aurait des élections législatives anticipées.
Il a aussi demandé aux manifestants qui prévoient de défiler vendredi à Tunis de se comporter de façon «responsable, pacifique».
Il a par ailleurs souligné que le président tunisien avait admis que
les violences commises par la police à l'encontre des manifestants
n'étaient pas acceptables: «C'est une faute à reconnaître, il l'a reconnu. Je pense que c'est ça qui est important».
Le point sur la soirée de jeudi. Tout
de suite après le discours de Ben Ali, les sites YouTube et
Dailymotion, interdits depuis longtemps en Tunisie, étaient de nouveau
accessibles.
Quelques minutes après le discours, des dizaines de manifestants ont
défilé dans le centre de Tunis aux cris de «Ben Ali, Ben Ali!».
Ce matin, la présence des forces de sécurité, massivement déployées
dans le centre de Tunis, était réduite. Des commerces et des cafés ont
rouvert, la circulation automobile a repris. Quelques unités de la
gendarmerie et de l'armée étaient postées autour des bâtiments
officiels.
LE RÉCIT DE LA JOURNÉE DE VENDREDI
Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi assure
l'intérim de la présidence en remplacement de Ben Ali, qui a quitté le
pays après vingt-trois ans de pouvoir.
LE CONTEXTE — Le
président Zine El Abidine Ben Ali, confronté à une crise sans
précédent, a quitté vendredi la Tunisie après 23 ans de pouvoir. Le
Premier ministre Mohammed Ghannouchi a annoncé à la télévision qu'il
assurait l'intérim et a appelé à l'unité des Tunisiens.
22h02.
Le président américain Barack Obama salue le «courage et la dignité» du
peuple tunisien et appelle le gouvernement à organiser des élections
«libres et justes» dans «un proche avenir».
22h02. Une source proche du gouvernement assure Paris ne souhaite pas la venue de Ben Ali en France.
21h00. «Si Ben Ali vient en France, nous porterons plainte.
Nous demanderons son arrestation immédiate et sa traduction en justice
pour le crimes commis contre son peuple», déclare Mouhieddine Cherbib,
du Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en
Tunisie (CRLDHT).
Lu sur Twitter:
Le «vendeur à la sauvette» en question est Mohamed
Bouazizi, le diplômé chômeur et vendeur de légumes, dont l'immolation
par le feu, le 17 décembre à Sidi Bouzid, a déclenché la colère sociale
et politique en Tunisie.
Les twitts ont plu toute la journée, relatant en direct et bien
avant les médias la situation en Tunisie et les rumeurs sur les
événements politiques. Ainsi celle du départ en avion du président Ben
Ali bruissait sur Twitter plusieurs minutes avant qu'elle ne figure sur
le fil de l'Agence France Presse. Ce soir, les informations continuent
de circuler et les réactions tombent également en nombre. On lit aussi:
«La Tunisie devient enfin un endroit pour les vacances» ou encore «La révolte des Jasmin #tunisie est la 1ere révolution faite grâce au Web 2.0: Twitter / Facebook pr relayer l'information, alerter les médias».
20h57. «On a pleuré sur le terrain»,
racontent les handballeurs tunisiens en Suède après avoir appris en
plein match contre la France le départ de Ben Ali. La partie avait
commencé par une minute de silence en hommage aux victimes des troubles.
20h50. La France «n'a reçu aucune demande d'accueil» de Ben Ali et examinera toute éventuelle requête «en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes», fait savoir le Quai-d'Orsay.
20h30. La France «prend acte de la transition constitutionnelle» en Tunisie, annoncée par le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi, indique l’Elysée. «La
France souhaite l’apaisement et la fin des violences. Seul le dialogue
peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle», affirme la présidence française. «La France se tient aux cotés du peuple tunisien dans cette période décisive», conclut le texte de trois paragraphes.
20h15. Pour la première depuis dix ans, l'édition de Libération du week-end sera disponible en Tunisie. Depuis 2000, Libé était interdit à la vente.
20h10. Martine Aubry demande à la France de «s'engager sans ambiguité en faveur de la démocratie en Tunisie». «Le départ du Président Ben Ali doit permettre la transition démocratique», a-t-elle ajouté.
«Cela passe par la libération de l’ensemble des prisonniers politiques,
l'établissement de toutes les libertés démocratiques et la préparation
d’élections libres dans les meilleurs délais», estime la maire de Lille.
20h03. On apprend que l'avion de Ben Ali survolaient peu avant 19 heures, l'espace aérien maltais «en direction du nord».
19h56. Des tirs d'armes automatiques ont été entendus ce soir dans le centre de Tunis sous couvre-feu, selon des journalistes de l'AFP.
19h45. Nicolas Sarkozy et François Fillon se réunissent à l'Elysée pour parler de la situation en Tunisie, et «aucune information n'atteste la venue de (l'ex-président tunisien Zine El Abidine) Ben Ali en France», selon l'Elysée.
19h18. Le président par intérim, Mohammed Ghannouchi, s'engage à «respecter la Constitution».
19h15. L'Elysée n'a «pas d'information»
sur une éventuelle arrivée en France de l'ex-président tunisien Zine El
Abidine Ben Ali. Selon certaines informations, non confirmées,
l'ex-président serait en route pour Malte.
19h05. Air France
annule tous ses vols à destination de Tunis, ainsi que les sept vols
prévus au départ de l'aéroport tunisien samedi et dimanche d'une
capacité totale de quelque 1.100 passagers. Paris déconseille tout voyage en Tunisie.
19 heures. Le Premier ministre tunisien, qui assure l'interim de la présidence, appelle les Tunisiens à l'unité: «J'appelle les Tunisiens toutes sensibilités politiques et régionales confondues à faire preuve de patriotisme et d'unité».
18h50. Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi annonce à la télévision qu'il assure l'intérim de la présidence en remplacement de Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté le pays après 23 ans de pouvoir.
«Conformément à l'article 56 de la Constitution, j'assume à partir de cet instant la charge de président par intérim»,
a annoncé M. Ghannouchi, 69 ans. Le président par intérim, filmé dans
la palais présidentiel de Carthage, a lu sa déclaration debout, entouré
par le président de la chambre des députés, Fouad Mebazaa et celui de
la chambre des conseillers (sénat), Abdallah Kallal.
«Je m'engage à respecter la Constitution et à mettre en oeuvre
toutes les réformes sociales et politiques (...) qui ont été annoncées
en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la
société civile», a-t-l déclaré.
18h38. Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a quitté la Tunisie, ont indiqué à l'AFP deux sources proches du gouvernement.
18h25. Lu sur Twitter:
«Ben Ali a bel et bien fui à bord de l'avion présidentiel. Annonce sur TV7 imminente» (@gwen_611)
18h20. France 24 dresse une bonne rétrospective en vidéos d'un mois de contestation sociale en Tunisie.
18h11. La chaîne de télévision publique TV7 prévient qu'une annonce «très importante» va être faite de façon imminente.
18h10.
Les domiciles de la famille Trabelsi, belle-famille de Ben Ali, ont été mis à sac par plusieurs centaines d'émeutiers, rapporte Lemonde.fr. Ces domiciles sont situés à Gammarth, quartier huppé dans la banlieue de Tunis. «Les insurgés font sortir les habitants des maisons, sortent la Mercedes du garage, pillent, saccagent, puis mettent le feu», témoigne un journaliste tunisien au Monde.fr.
Leïla Trabelsi, épouse du Président, est détestée en Tunisie, symbole de la confiscation des richesses par le «clan Ben Ali».
17h55.
Les partis de gauche français, du PS au NPA, demandent que le gouvernement français et l'Union européenne «soutiennent une véritable transition démocratique» en Tunisie.
«Nous demandons l'arrêt immédiat de cette répression et la
libération de l'ensemble des prisonniers politiques, syndicalistes et
des journalistes tunisiens ainsi que la prise en compte des
revendications portées par l'opposition démocratique», poursuivent-ils.
17h50.
Lors de heurts violents entre policiers et manifestants à Tunis, un policier a tiré à bout portant sur un photographe français de l'agence européenne EPA.
Il a été atteint la tête et a commencé à saigner avant d'être évacué
vers un hôpital, a rapporté un photographe de l'AFP. Il s'agit de Lucas
Mebrouk, âgé de 32 ans.
Des groupes de manifestants se sont formés à l'intersection de
l'Avenue Bourguiba et celle de Paris dans le centre et ont commencé à
jeter des pierres sur les policiers qui ont répliqué par des tirs de
grenades lacrymogènes. Certains policiers, pris de panique, se sont
repliés sur l'Avenue Bourguiba et les manifestants ont renvoyé les
grenades encore fumantes dans leur direction.
17h40.
L'opposant Hamma Hammami a été libéré.
Le chef du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit)
avait été interpellé mercredi à son domicile, près de Tunis.
17h30.
L'armée a pris le contrôle de l'aéroport international de Tunis Carthage en fin d'après-midi, alors que l'espace aérien a été fermé.
17h25.
Sur son site, le ministère des Affaires étrangères conseille «vivement» aux personnes se rendant en Tunisie «de différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence».
17h05. L'état d'urgence est officiellement décrété dans tout le pays.
avec
un couvre-feu de 18h à 6h du matin, l'interdiction des rassemblements
de plus de trois personnes sur la voie publique et l'autorisation
donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout «suspect» refusant
d'obéir aux ordres.
Des blindés devant des manifestants avenue Mohamed V à Tunis le 14 janvier 2011 (AFP Fethi Belaid).
17h.
Heurts violents
entre des groupes de manifestants et des policiers anti-émeutes à
Tunis. Un photographe étranger a été blessé à la tête par un tir de gaz
lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP sur place.
16h30. Lu sur Twitter:
«Nous voulons des élections présidentielles. Dehors Ben Ali!» (@ZorroXTN).
Ou encore: «Ben Ali, dégage aujourd'hui. On ne peut plus t'avoir pour les 6 prochains mois» (@Moufidtounsi).
16h15. Ben Ali annonce le limogeage du gouvernement et des législatives anticipées, dans six mois.
C'est le Premier ministre Mohammed Ghannouchi qui l'a annoncé. Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.
16h10. Nawaat,
site tunisien qui relaie la contestation depuis un mois, a mis en ligne
des vidéos de manifestations à Sfax, Mahdia, Monastir, Sousse, etc
(voir ici). Exemple à Bizerte, ville du littoral nord, proche de Tunis.
16h. Pour mémoire: rassemblement de soutien prévu samedi à Paris,
place de la République à 14h. D'autres manifestations de soutien sont
prévues à Toulouse, Marseille, Lyon, Bruxelles, Montréal, etc. Voir
détails sur le site de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives.
15h45. Des
blindés de l'armée se sont déployés vendredi devant le ministère de
l'Intérieur. Des unités anti-émeutes pourchassent des jeunes
manifestants dans les escaliers d'immeubles résidentiels et dans un
centre commercial, où ils se sont repliés.
15h35. Des sources médicales indiquent que treize civils ont été tués par des tirs des forces de l'ordre jeudi soir à Tunis et dans sa banlieue. Soit après le discours de Ben Ali.
A Kairouan, ce sont deux personnes qui ont été tuées par des tirs de police, pendant le discours cette fois.
15h30.
A Tunis, la police tunisienne disperse à coups de grenades lacrymogènes les milliers de manifestants rassemblés.
Des forces de sécurité tunisiennes devant le ministère de l'Intérieur, face aux manifestants. (AFP Fethi Belaid)
Elle est intervenue lors d'une tentative de jonction d'un groupe
important de manifestants avec l'essentiel des protestataires qui
étaient massés devant le siège du ministère de l'Intérieur depuis
plusieurs heures.
En quelques minutes, la rue s'est vidée de la foule et quelques
manifestants ont lancé des pierres et des chaises et des parasols des
terrasses de cafés en direction des policiers. L'atmosphère dans
l'avenue Habib Bourguiba était irrespirable à cause des nombreux tirs
de gaz lacrymogènes alors que des renforts de police arrivaient sur les
lieux.
15h15. Des touristes rapatriés:
le voyagiste Thomas Cook Belgique rapatriera ses 540 clients présents
en Tunisie actuellement d'ici la fin de la journée. De même pour la
filiale allemande, qui a recensé 2000 touristes en Tunisie. En revanche
Thomas Cook France n'a «pour l'instant aucun plan de rapatriement prévu». Pas de rapatriements forcés non plus chez Jetair, qui n'annule pas ses départs, mais met en garde sa clientèle.
14h50. L'ambassadeur de Tunisie à l'Unesco présente sa démission. Mezri Haddad a présenté sa démission au président Ben Ali quelques jours, après l'avoir «supplié d'arrêter le bain de sang» contre les émeutiers dans son pays, dans une lettre dont l'AFP a eu copie à Paris.
12h15. Des manifestants réclament le départ du président Ben Ali, à Tunis et en province. A Tunis, ils sont des milliers, devant le ministère de l'Intérieur (voir quelques photos, postées sur Twitter. Voir aussi cette vidéo sur Nawaat.
«On tiendra jusqu'à la chute du régime», «Ben Ali dehors», «Ben Ali dégage», «on préfère la disette à Ben Ali» sont
quelques uns des slogans vus ou entendus. Dans la foule compacte, se
mêlent syndicalistes, avocats en robe, infirmiers en blouse, citoyens.
Un homme embrasse un soldat, lors de la manifestation à Tunis, le 14 janvier. (Reuters)
A Tunis, le 14 janvier. (Reuters)
«Nous voulons des actes, pas des paroles», a réagi devant
le ministère de l'Intérieur, Radia Nasraoui, avocate et militante des
droits de l'Homme. Cette opposante de longue date était venue demander
des éclaircissements sur le sort de son mari, Hamma Hammami, dirigeant
du Parti des ouvriers communistes tunisiens (POCT), dont elle est sans
nouvelle depuis son arrestation mercredi.
Autour d'elle, les manifestants criaient «ministère de l'Intérieur, ministère de la terreur» devant le bâtiment sombre qui symbolise dans l'esprit des Tunisiens, les arrestations arbitraires, la torture et les exactions.
Inimaginable encore hier, la police s'est tenue à l'écart des manifestants.
Elle a tenté de bloquer la marche qui s'avançait en direction du siège
du ministère de l'Intérieur avant de céder devant la pression de la
foule.
Aucun incident n'a été signalé en dépit de l'absence de service
d'ordre. Un manifestant qui a jeté une pierre sur le siège du ministère
de l'Intérieur a été conspué par la foule.
A Tunis aujourd'hui. Les manifestants chantent l'hymne national,
«Humat Al Hima» («défenseurs de la patrie»). Source: Nawaat.
11h45. Vu dans la presse tunisienne: «La Tunisie passe de la peine à la joie», titre Le Quotidien.
Le Temps fait figurer le discours de Ben Ali tout en haut de sa Une, discours qui «marque un tournant historique» selon le quotidien francophone. On peut également y voir des photos des manifestations pro-Ben Ali de jeudi soir (pdf ici).
Capture d'écran de la Une du Temps
11h30. Hormis Tunis, d'autres manifestations sont en cours à Sidi Bouzid, la ville d'où tout est parti le 17 décembre, à Kairouan ou encore à Gafsa. A Regueb,
un sit-in de protestation a lieu pour la cinquième journée consécutive
sur la Place 7 novembre, où des tentes ont été dressées.
11h15. Les réactions divergent sur le discours de Ben Ali. Si l'opposition politique a réagi plutôt positivement,
d'autres militants semblent beaucoup plus sceptiques, à l'image de
l'avocat et défenseur des droits de l'Homme, Mohamed Abbou. Le
Président «se moque des Tunisiens avec des promesses sans lendemain», estime-t-il.
Illustration de ce scepticisme qui demeure chez nombre d'activistes,
ces dessins du blogueur _z_. Le blog était censuré jusque là en
Tunisie, il a été débloqué hier soir, juste après le discours de Ben
Ali, indique _z_ à libération.fr.
Source: DébaTunisie, le blog de _z_
Même écho sur la radio privée Mosaïque: «Il ne suffit pas de déverrouiller Dailymotion et de Youtube pour tourner la page, trop de sang a coulé», a lancé l'animateur d'une émission matinale.
10h30.
Des manifestants ont commencé ce matin à parcourir le centre de Tunis
en criant des slogans hostiles au président Zine El Abidine Ben Ali au
lendemain d'un discours apaisant du chef de l'Etat après un mois
d'émeutes sanglantes.
La foule des manifestants a commencé à gonfler pour atteindre
plusieurs centaines. Elle a été bloquée par un barrage de police qui
s'est vite formé au milieu de l'Avenue Bourguiba de manière à
l'empêcher de marcher vers le siège du ministère de l'Intérieur.
10h15. Sur Europe 1, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane, a estimé que la formation d'un gouvernement d'union nationale était «tout à fait faisable» et «même normale». «Le président est un homme de parole», a ajouté Kamel Morjane, qui a confirmé qu'il y aurait des élections législatives anticipées.
Il a aussi demandé aux manifestants qui prévoient de défiler vendredi à Tunis de se comporter de façon «responsable, pacifique».
Il a par ailleurs souligné que le président tunisien avait admis que
les violences commises par la police à l'encontre des manifestants
n'étaient pas acceptables: «C'est une faute à reconnaître, il l'a reconnu. Je pense que c'est ça qui est important».
Le point sur la soirée de jeudi. Tout
de suite après le discours de Ben Ali, les sites YouTube et
Dailymotion, interdits depuis longtemps en Tunisie, étaient de nouveau
accessibles.
Quelques minutes après le discours, des dizaines de manifestants ont
défilé dans le centre de Tunis aux cris de «Ben Ali, Ben Ali!».
Ce matin, la présence des forces de sécurité, massivement déployées
dans le centre de Tunis, était réduite. Des commerces et des cafés ont
rouvert, la circulation automobile a repris. Quelques unités de la
gendarmerie et de l'armée étaient postées autour des bâtiments
officiels.
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: La Tunisie
BouffonVert72 a écrit:
Bon enfin, le peuple tunisien vient de chasser son dictateur !
Il a peut-être chassé son dictateur, mais pas encore la dictature. Le régime dictatorial est encore en place. Un président intérimaire en trichant et un gouvernement de transition pour 6 mois n'est qu'une arnaque des barons du régime tunisien. Ce qu'ils cherchent, c'est gagner du temps pour en finir définitivement avec le mouvement démocratique et social du peuple tunisien. Il faut une transcendance insurrectionnelle du prolétariat tunisien par une grève générale nationale.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: La Tunisie
A noté que les agence de notation boursière qui soutien le régime, avait menacer le peuple tunisien de baiser leurs cote sur les marchés.
Hors en Europe, et notamment en France se traité constitutionnel européen rejeté par les peuples d'Europe, et imposé par Sarkozy de force.
Se traité répond a c'est dictatures des marchés, des marché qui ne trouve rien a redire aux dictatures, des marché qui se foute royalement des peuples, c' est marchés sont a abattes idéologiquement, car ils se pose en ennemis des inspiration naturellement "libertaire" des peuples qui ont faim et soif de justice, aux droit des hommes et des femmes qui existe en tout être humains, c'est cela l'inspiration naturel de l'humanité, la justice.
Et comme disait Bakounine, l'état n'a jamais était le peuple, et vive la Tunisie libres et riche de c'est habitants autodéterminé de justice et de liberté.
Liberté travail et justice, c'est se que demande le peuple tunisien.
Hors en Europe, et notamment en France se traité constitutionnel européen rejeté par les peuples d'Europe, et imposé par Sarkozy de force.
Se traité répond a c'est dictatures des marchés, des marché qui ne trouve rien a redire aux dictatures, des marché qui se foute royalement des peuples, c' est marchés sont a abattes idéologiquement, car ils se pose en ennemis des inspiration naturellement "libertaire" des peuples qui ont faim et soif de justice, aux droit des hommes et des femmes qui existe en tout être humains, c'est cela l'inspiration naturel de l'humanité, la justice.
Et comme disait Bakounine, l'état n'a jamais était le peuple, et vive la Tunisie libres et riche de c'est habitants autodéterminé de justice et de liberté.
Liberté travail et justice, c'est se que demande le peuple tunisien.
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Oui ils ne se sont pas fait avoir par le message "d'ouverture" de Ben Ali, il ne doivent pas non plus se faire avoir par son départ, alors que le régime est toujours en place et a déployé l'armée et la police un peu partout. Espérons que les Tunisiens vont avoir la lucidité d'aller au bout!Sparta a écrit:Il a peut-être chassé son dictateur, mais pas encore la dictature. Le régime dictatorial est encore en place. Un président intérimaire en trichant et un gouvernement de transition pour 6 mois n'est qu'une arnaque des barons du régime tunisien. Ce qu'ils cherchent, c'est gagner du temps pour en finir définitivement avec le mouvement démocratique et social du peuple tunisien. Il faut une transcendance insurrectionnelle du prolétariat tunisien par une grève générale nationale.BouffonVert72 a écrit:
Bon enfin, le peuple tunisien vient de chasser son dictateur !
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Révolution démocratique ou Révolution permanente ?
Communiqué du NPA. Ben Ali en fuite, soutien à la révolution démocratique.
vendredi 14 janvier 2011
Le dernier discours de Ben Ali n'a convaincu personne. Toute la journée, des manifestations massives ont eu lieu, notamment à Tunis, rassemblant des dizaines de milliers de personnes pour exiger le départ immédiat de Ben Ali.
Ni l'annonce du limogeage du gouvernement, ni l'annonce d'élections anticipées n'ont démobilisé la jeunesse, les travailleurs, la population.
La répression de la police a continué.
Le dictateur Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, soutenu jusqu'au bout par le gouvernement français a pris la fuite. Il semblerait qu'il ait pris la direction de la Paris. Si c'était le cas, ce serait une preuve supplémentaire de la collusion entre le gouvernement français et le dictateur déchu.
Ben Ali avait proclamé l'état d'urgence avant son départ. L'armée a pris le contrôle de l'aéroport.
Nul doute qu'entre son entourage politique et l'armée, la lutte pour le pouvoir va s'exacerber.
La fuite du dictateur c'est une grande victoire pour le peuple tunisien.
Le NPA renouvelle tout son soutien au peuple tunisien, à la révolution démocratique à laquelle il aspire.
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, sera présent à la manifestation unitaire de soutien au peuple tunisien prévue samedi 15 janvier, à Paris, à partir de 14h, place de la République.
Le 14 janvier 2011.
Ainsi donc la direction du NPA "renouvelle" (sic) "son soutien au peuple tunisien" (resic - notez la nuance: peuple et non pas travailleurs), peuple qui selon le communiqué, "aspire" à limiter la Révolution en cours, à un cadre bourgeois: "démocratique".
Quel est la définition d'un peuple ? C'est un ensemble de personnes, toutes classes sociales confondues, se reconnaissant dans une origine hitorique et un destin politique commun, à l'intérieur d'un espace territorial délimité par des frontières.
Quel est la définition et que veut dire le terme "démocratie" ? C'est selon la philosophie grec le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple; selon l'exemple du siécle des lumières la forme idéale des futurs régimes politiques; selon la bourgeoisie impérialiste sénile contemporaine, l'instrument politique premier, lui permettant d'espérer maintenir envers et contre tout, sa domination de classe.
Ce n'est pas accidentel si immédiatement après que le président Ben Ali ait été déposé, absolument toutes les puissances politiques dans le monde, à commencer par la Maison Blanche et l'Elysée, appellent de leurs voeux pour la Tunisie ... à la démocratie.
Ils savent, à l'exemple de ce qui se passe au Soudan, à Haiti, et même en Côte d'Ivoire, que les processus démocratiques électoraux, à partir du moment qu'ils détiennent le pouvoir de l'argent corrupteur, le pouvoir des médias rabatteurs, n'importe quelle élection débouche inévitablement sur la pérénité de la domination de classe de la bourgeoisie contre les intéréts bien compris des travailleurs.
Lorsque en titre de leur communiqué, la direction du NPA (dans la meute de l'ensemble des organisations ouvrières en France) affiche leur philisophie politique de philistin:
Communiqué du NPA. Ben Ali en fuite, soutien à la révolution démocratique.
Il condamne en fait les travailleurs tunisiens à s'inscrirent dans un processus politique bourgeois, en vue de casser la dynamique populaire révolutionaire en cours. Il donne des armes politiques puissantes à l'ennemi de classe, en vue que les choses redeviennent normales, du point de vue de la bourgeoisie, à savoir que bientôt 90% de la population en Tunisie versera dans la paupérisation et le chômage le plus extrême.
En effet, comment un futur président élu (notez la encore que la direction NPA ne conseille pas le peuple tunisien à revendiquer une Constituante, une nouvelle Constitution un peu plus démocratique que celle de Bourguiba, non, vive la démocratie, vive les élections libres, sous la haute surveillance militaire et policiére d'un Etat bonapartiste ), et un nouveau gouvernement bourgeois en Tunisie, va-t-il pouvoir faire face à une Crise structurelle du capitalisme, faisant monter les prix des articles de commerce de première nécéssité; faisant baisser la fréquentation touristique et de là augmenter le chômage; faisant que l'Etat tunisien risque d'avoir du mal à financer sa dette sur les marchés, à présent que les agences de notation dégradent sa note souveraine ?
J'entends bien mes deux sacrés camarades yannalan et Roseau sur ce forum, me faire des cours de sociologie avancés, et aller jusqu'à tenter de me convaincre qu'en Tunisie c'est presque le plein emploi et que là bas la crise n'existe pas.
Yannalan a raison: la formation sociale de la Tunisie n'a rien à voir avec celle de la Russie de 1917.
C'est un des trois pays d'Afrique (avec l'Afrique du Sud et Maurice) où le prolétariat est le plus important en pourcentage de population. Des centaines de milliers d'ouvriers travaillent notamment dans les usines à haute intensité de main d'oeuvre dites points francs ou situées en zones franches proprement dites, dans le secteur du vêtement et de bien d'autres encore.
La part non pas des salariés, mais des ouvriers, dans la population totale est même sans doute plus élevée qu'en France...
Mais que mes deux détracteurs se souviennent quand même, que l'origine de cette première révolution tunisienne, c'est certes la hausse des prix sur le sucre, l'huile ou le blé, mais c'est aussi un chômage de masse dans la jeunesse, et plus généralement dans le peuple. J'écrivais il y a quelques jours sur le fil "Côte d'Ivoire", que c'est "parce que l'infrastructure économique et financière se délite, que la superstructure juridique et politique bouge".
Si vraiment il y avait comme le dit Rouseau : "...Des centaines de milliers d'ouvriers travaillent notamment dans les usines à haute intensité de main d'oeuvre dites points francs ou situées en zones franches proprement dites, dans le secteur du vêtement et de bien d'autres encore...", et bien tout bonnement, il n'y aurait pas eu un mois de crise révolutionnaire en Tunisie et Ben Ali se matin prendrait son petit déjeuner tranquille en son Palais.
La vérité c'est que les travailleurs tunisiens sentent confusément que l'avenir dans le pays en terme de maintien de l'emploi est sombre. La jeunesse sait que pour elle il n'y a plus aucune perspective, aucune.
Les masses en Tunisie parce qu'elles sont inquiétes et en voie de paupérisation avancées, vont tenter de poursuivre leur mouvement de protestation. Gageons que la direction du NPA, à son niveau, saura lui boucher toute perspective d'avenir. "Révolution démocratique amis tunisiens !". En clair, "n'écoutez pas ces islamatistes barbus de droite et ces extrêmistes communistes de gauche !". "Le but de votre formidable révolution, si vous ne voulez pas verser dans l'aventure, doit être de laisser tranquille vos maîtres. Ils vont vous concocter une belle élection générale et de ce processus démocratique vous aurez un tout nouveau président tout beau !" etc. etc.
Permettez moi camarades, à ces chiméres interressées, préférer de beaucoup la pensée puissante et honnête de Léon Trotsky. Le camarade Rouseau nous dit que la Tunisie n'est pas la Russie de 1905, et qu'il faut être bien pauvre intellectuellement pour rechercher dans un programme écrit en 1938 - Le Programme de Transition- les mot-ordres salvateurs d'aujourd'hui.
Le camarade Roseau fait partie de ces gens charmants, qui pointent leur regard sur le bras de l'homme qui leur donne la direction. Non camarade Rouseau, la Tunisie n'est pas la Russie de 1905. La preuve, en 1905 et malgrès l'existence des soviets, Nicolas II n'en fût pas pour autant déboulonné.
Alors vive le plein emploi en Tunisie. Vive la Démocratie. Et vive la ministre des affaires étrangéres MAM !
N'essayons surtout pas de contraindre les directions des organisations ouvrières françaises de demander la tête de cette affreuse bonne femme. Ne nous permettons pas de conseiller à nos camarades tunisiens de renforcer et de structurer dans des Comités populaires leur magnifique première victoire. Enfin, gardons-nous de rêver un possible élargissement de la contestation tunisienne à l'ensemble des pays maghrébins.
Une Révolution Démocratique, cela se fait dans un cadre national, et c'est tout et c'est comme ça ! Na !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
Quel est la définition d'un peuple ? C'est un ensemble de personnes, toutes classes sociales confondues, se reconnaissant dans une origine hitorique et un destin politique commun, à l'intérieur d'un espace territorial délimité par des frontières.
Je pense que le mots peuples est complètement erroné dans ta définition, l’inspiration des peuples c'est la justice, pour Bakounine le peuple est une inspiration naturel par rapport a sont lieue de naissance, le peuple a des droit légitime qui sont brimé par un état (soit il ouvrier), le peuple abolie la bourgeoisie et mets les individus a égalité de droit.
Bien sur ont peut toujours trouver des populiste qui utilise le mots peuple pour le détourné de son sans initial, et prôné un raciste sous couvert de laïcité, ou d'une quelconque idéologie populiste, mais c'est déjà une entité juridique en devenir qui parasite et déforme les inspiration des peuples a la justice.
Hors les frontière ou le racisme c'est de l'injustice car basé sur des critère discriminatoire injuste .
En apparence, par le vote, c'est le peuple qui gouverne. Mais il reste dominé par la classe bourgeoise : c'est l'illusion centrale de la démocratie qu'entend dénoncer l'anarchiste russe Mikhaïl Bakounine.
http://www.philomag.com/article,phrasechoc,mikhail-bakounine-le-suffrage-universel-n-est-qu-un-leurre-et-un-odieux-mensonge,381.php
Invité- Invité
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