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Message  nico37 Lun 19 Juil - 1:03

C.R.L.D.H.T
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS - Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34
contact@crldht.org / www.crldht.org

Urgent - Alerte
Arrestation du journaliste Fahem Boukaddous
Nous venons d'apprendre l'arrestation ce matin, 15 juillet 2010, du journaliste Fahem Boukaddous.
Il est à rappeler que Fahem Boukaddous, qui a quitté l'hopital le mercredi 14 juillet 2010, a été condamné, le 6 juillet à 4 ans de prison ferme par la cour d'appel de Gafsa (Lire communiqué CRLDHT ci-dessous)
La cour d'appel de Gafsa confirme la condamnation
du journaliste Fahem Boukadous à 4 ans de prison
La Cour d’appel de Gafsa a confirmé aujourd’hui, mardi 6 juillet 2010, la condamnation prononcée en première instance à l’encontre du journaliste Fahem Boukadous à quatre ans de prison ferme.
Fahem Boukadous, hospitalisé à Sousse depuis plusieurs jours, est poursuivi suite à la couverture journalistique qu’il a assurée du mouvement social du bassin minier de Gafsa en 2008. Il a été condamné par contumace à 6 ans de prison ferme en décembre 2008, puis de nouveau en appel en février 2009 en même temps que les leaders du mouvement de protestation sociale du bassin minier de Gafsa.
M. Fahem Boukadous est sorti de la clandestinité le 24 novembre 2009, et s’est présenté à la justice pour faire opposition à sa condamnation par contumace. Il a été condamné en première instance à 4 ans de prison ferme. Il vient de connaître le même sort que Hassen Ben Abdallah, qui a subi le même jugement sévère de 4 ans de prison, prononcé à son encontre par la même Cour .
M. Boukaddous, dont la santé est en état critique, est actuellement hospitalisé à Sousse (Centre-Est de la Tunisie) et risque l’incarcération à tout moment.
Le CRLDHT dénonce ce procès scandaleux et inique, dans un Etat, la Tunisie, où la justice délibère en absence même de l’ «accusé» empêché d’être présent physiquement pour des raisons de santé. .
Il exige la libération immédiate de MM. Fahem Boukadous et Hassen ben Abdallah et l’arrêt des poursuites à leur encontre.
Le CRLDHT tient le gouvernement tunisien pour responsable de toute dégradation de l’état de santé de M.Fahem Boukadous.
Le CRLDHT rappelle que le dossier du bassin Minier n’est pas clos et exige l’arrêt des poursuites à l’encontre de MM Maher Fajraoui (condamné par contumace à 10 ans de prison) et Mouhiédine CHERBIB, membre fondateur du CRLDHT, condamné par contumace à 2 ans et 15 jours de prison ainsi que le rétablissement de tous les anciens (et nouveaux détenus) dans l’intégralité de leurs droits, à commencer par celui de retrouver leurs emplois.
Paris, le 06 juillet 2010

nico37

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Message  gérard menvussa Sam 25 Déc - 16:13

Mieux vaud tard que jamais...


Collectif de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid. Répression sanglante du pouvoir tunisien à Sidi Bouzid.
samedi 25 décembre 2010

Après le décès avant hier du jeune Houcine Falhi à Sidi Bouzid, le jeune Mohamed Amari (24 ans), atteint par une balle en pleine poitrine, est mort aujourd'hui à Menzel Bouzaïene.

La police n'a pas hésité aujourd'hui à tirer sur les manifestants dans cette ville. Sidi Bouzid connait depuis 8 jour un important mouvement de protestation populaire, les manifestations et les affrontement avec les forces de répression s'est étendu à la plupart des villes de la région (Sidi Bouzid, Meknassi, Jelma, Menzel Bouzaïene, Sidi Ali Ben Aoun...).

Devant la gravité de la situation et afin d'exprimer notre solidarité avec la population de Sidi Bouzid, le Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid appelle en urgence à un rassemblement demain, samedi 25 décembre 2010, à 14h00 à Paris près de la station de métro Couronnes (métro couronnes, ligne 2).

Le 24 décembre 2010.
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Message  Azadi Lun 27 Déc - 23:10

Dépêche AFP du 24.12 :

TUNIS — De violents affrontements ont opposé vendredi des manifestants et la police dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest tunisien) faisant un tué et des blessés, a-t-on appris de sources officielle et syndicale.

Le ministère de l'Intérieur a fait état d'un mort et deux blessés parmi les "assaillants" et de plusieurs blessés parmi les agents de sécurité, dont deux sont dans le coma.

Selon une source syndicale contactée par l'AFP, les affrontements qui se sont produits à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, en proie à des troubles sociaux depuis plusieurs jours, ont fait un mort et dix blessés. Mohamed Fadhel, syndicaliste de l'enseignement secondaire a affirmé que le manifestant décédé, Mohamed Ammari, 18 ans, a été touché à la poitrine.

Plus de deux milles habitants de Menzel Bouzayane (280 km au sud de Tunis) ont participé à cette manifestation, décrite comme "très violente" par M. Fadhel.

Dans un communiqué diffusé par l'agence gouvernementale TAP, le ministère de l'Intérieur affirme que "des groupes d'individus ont incendié la locomotive d'un train et mis le feu à trois véhicules de la garde nationale, avant d'attaquer le poste de la garde nationale de la ville".

Après avoir essayé de les dissuader, des agents de la garde nationale ont été amenés "à recourir aux armes dans le cadre de la légitime défense", selon la même source.

M. Fadhel a indiqué que des renforts de police dépêchés de Sidi Bouzid, ont encerclé la ville de Menzel Bouzayane en en interdisant les accès ajoutant que les forces de l'ordre ont procédé à une vague d'arrestation.

La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles sociaux à la suite d'une tentative de suicide d?un Tunisien de 26 ans, diplômé de l'université.

Le 17 décembre, Mohammed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s?est fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n?ayant pas les autorisations nécessaires.

Désespéré, le jeune homme s'était aspergé d'essence pour s'immoler par le feu. Grièvement brûlé, il a été transféré dans un centre médical près de Tunis.

Ce premier incident a provoqué des protestations qui ont dégénéré en affrontements entre la police et des habitants.

Le pouvoir avait affirmé que ces heurts n'étaient qu'un "incident isolé" et dénoncé leur exploitation à des fins politiques "malsaines" par l'opposition.

Le 22 décembre, un jeune Tunisien de Sidi Bouzid, s'était électrocuté au contact de câbles de haute tension après avoir escaladé un poteau électrique en criant qu'il ne voulait "plus de misère, plus de chômage", selon Ali Zari, un dirigeant syndicaliste.

Le ministre de Développement, Mohamed Nouri Jouini s'est déplacé jeudi à Sidi Bouzid, pour annoncer des mesures présidentielles pour la création d'emplois et le lancement de projets d'un montant de 15 millions de dinars (1 dinar= 0,52 euro).

Lors d'une conférence de presse, le Parti démocratique progressiste (opposition légale) a appelé vendredi à mettre fin à la compagne d'arrestation et à l'ouverture d'un dialogue avec les composantes de la société civile et les jeunes chômeurs.
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Message  gérard menvussa Mar 28 Déc - 0:31

Un premier rassemblement plutot pacifique, devant le commissariat ou s'est immolée la victime
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Message  sylvestre Mer 12 Jan - 17:17

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ioNGZakQ7jVHhssgXh9wHgnXVp7A?docId=CNG.d67d9dcc65124fd84ed33428ad41138f.361

Tunisie: graves affrontements police/manifestants dans le centre de Tunis

(AFP) – Il y a 52 minutes

TUNIS — Des manifestants et les forces de l'ordre se sont affrontés dans le centre de Tunis mercredi en début d'après-midi et la police a eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des centaines de jeunes criant des slogans contre le régime sur la place de la porte de France ont essayé d'avancer vers l'avenue Habib Bourguiba, et les forces de sécurité leur ont barré la route en tirant des grenades lacrymogènes.

Aucun bilan de ces affrontements, les plus graves à se produire dans Tunis depuis le début des émeutes en Tunisie au mois de décembre, n'était disponible dans l'après-midi, alors que les violences ont cessé.

Des passants pris de panique, les yeux larmoyants ont été repoussés par la police dans les ruelles. Les souks se sont vidés et les commerces, y compris une grande surface, ont baissé leurs rideaux.

"Fermez, fermez, ils ont tous cassé", criaient des passants à l'adresse des vendeurs ambulants à l'entrée des souks.
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Message  sylvestre Mer 12 Jan - 18:12

http://www.rue89.com/2011/01/12/lindecence-au-pouvoir-mam-offre-une-aide-securitaire-a-tunis-185251

L'indécence au pouvoir : MAM offre l'aide sécuritaire à la Tunisie

A ce niveau, on ne sait plus quel mot employer : connerie ? incompétence ? ignorance ? Comment Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères de la République, intervenant dans le cadre solennel de l'Assemblée nationale en lisant un texte écrit d'avance, a-t-elle pu proposer une coopération sécuritaire à la Tunisie au moment où les morts se comptent par dizaines ?

Invraisemblable ? Ecoutez-là donc, c'était dans le cadre de la séance des questions au gouvernement, mardi, en réponse à la question d'un député qui relevait l'« incohérence » entre la position française en faveur de la démocratie en Côte d'Ivoire, et son soutien « indéfectible à la dictature de M. Ben Ali ». La réponse de la ministre, après avoir « déploré » les violences :

« Nous proposons que le savoir-faire qui est reconnu dans le monde entier de nos forces de sécurité permette de régler des situations sécuritaires de ce type.

C'est la raison pour laquelle nous proposons aux deux pays [Algérie et Tunisie, ndlr], dans le cadre de nos coopérations, d'agir en ce sens pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité. » (Voir la vidéo de BFM-TV)


Ainsi donc, tout ce que la France trouve à dire à propos de la tuerie qui se déroule depuis plusieurs jours en Tunisie face au mouvement de la jeunesse, c'est que techniquement, c'est pas parfait et que notre « savoir-faire » est à sa disposition.

Après coup, le Quai a dû juger ce texte -officiel- indécent

La déclaration est à ce point hallucinante qu'elle a été ratiboisée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valéro, qui, mercredi, l'a pudiquement résumée de la sorte :

« Aujourd'hui, face à cette situation, la priorité doit aller à l'apaisement après des affrontements qui ont fait des morts. »

« Le ministre d'Etat a également rappelé que nous demandons “que le droit de manifester soit assuré de même que la sécurité.” »

Exit donc l'offre de partager cette « expertise » que le monde entier nous envie. L'indécence a dû sembler, a posteriori, trop grande, y compris au sein même du Quai d'Orsay, où, pourtant, la déclaration solennelle avait vu le jour.

Car la ministre ne s'est pas fait piéger au micro d'une radio ou par « l'Internet » : elle a lu un texte officiel, en réponse à une question posée à l'avance.

Une dictature ? « Tout à fait exagéré » pour Frédéric Mitterrand

Michèle Alliot-Marie va donc devoir incarner, pour longtemps, le cynisme de la France officielle face à la dictature de Ben Ali. Elle coiffe sur le poteau son collègue de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui s'était bien placé, pourtant, en déclarant dimanche sur Canal + :

« Il y a une opposition politique mais qui ne s'exprime pas comme elle pourrait le faire en Europe. Mais dire que la Tunisie est une dictature univoque, comme on le fait si souvent, me semble tout à fait exagéré. »

Entre les « anathèmes » que Michèle Alliot-Marie ne veut pas prononcer, et la poursuite de cette complaisance vis-à-vis d'un régime qui fait tirer à balles réelles sur sa jeunesse, il y avait sans doute une attitude plus noble, plus respectueuse des Tunisiens, et une manière de dire le refus de ce qui se perpétue dans les villes tunisiennes que même la novlangue diplomatique permet.

De quoi regretter le silence de la France

Depuis plus de deux décennies, Jacques Chirac, puis Nicolas Sarkozy, mais aussi, disons-le, une partie de la gauche française, ont délibérément fermé les yeux devant un régime dont on vantait les succès économiques et la laïcité, en refusant d'en voir la face à peine cachée, la main-mise d'un clan familial sur l'économie du pays, les pratiques mafieuses au plus haut niveau, les impasses sociales aujourd'hui criantes, et la répression de toute contestation, notamment sur le Web.

Le roi est nu aujourd'hui, aussi bien à Tunis qu'à Paris. Il aura fallu le suicide d'un jeune de Sidi Bouzid pour que craque, non seulement la façade de la dictature tunisienne, mais aussi l'ampleur de ses complicités de ce côté-ci de la Méditerranée.

Le silence de la France officielle devenait pesant après plusieurs semaines de révolte, et surtout après le massacre de Kasserine. La manière dont ce silence a été rompu par la ministre d'Etat fait regretter le temps où Paris se taisait. Au moins, pouvait-on espérer qu'à défaut d'avoir le courage de l'exprimer, Paris avait au moins la compassion et la solidarité qu'est en droit d'attendre le peuple tunisien.

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Message  Roseau Mer 12 Jan - 18:29

Entre le déchainement islamophobe, cad à dire raciste, et la coopération active contre les peuples,
c'est une reprise de la guerre avec le Maghreb que formule la France colonialiste.
La complicité de la bourgeoisie coloniale et petite-bourgeoisie raciste est active depuis longtemps, et le reste.

La déclaration de MAM ne fait que rappeler l'évidence: nulle part l'Etat français ne défend la démocratie.
Pour ne parler que de l'actualité: ni en Tunisie, ni en Algérie, ni au Côte d'Ivoire, ni au Niger, ni en Haiti.
Reste au camp du travail en France d'agir avec les peuples sous domination impérialiste
à combattre toute intervention, directe ou indirecte, et cet Etat lui-même,jusqu'à son effondrement.
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Message  BouffonVert72 Mer 12 Jan - 22:49

http://www.liberation.fr/monde/01012313278-tunisie-premiere-arrestation-d-un-dirigeant-politique

liberation.fr a écrit:

12/01/2011 à 17h05 (mise à jour à 18h13)

Par MANUEL VICUÑA

Tunisie: arrestation d'un opposant politique

Le chef du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), fervent opposant au régime de Ben Ali, Hamma Hammami, 59 ans aurait été arrêté ce mercredi par la police tunisienne.

L'opposant aurait été interpellé peu avant midi à son domicile, près de Tunis, selon Adel Thabet porte-parole du PCOT en France qui explique : «sa porte a été fracturée, il a été arrêté sous les yeux de sa fille, lui ainsi que deux autres personnes». Il s'agit du premier dirigeant politique à être interpellé depuis le début des émeutes.

Suite au discours de Ben Ali du 10 janvier dernier, Hammami était intervenu dans une vidéo appelant le peuple à mettre un terme au régime au moyen d'élections pour une constitution démocratique.

Le dirigeant de ce parti «illégal» autrefois très présent à l'université, avait été condamné en 1999 par contumace à neuf ans de prison ferme. Recherché par la police, il vivait dans la clandestinité jusqu'à récemment.
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Message  verié2 Jeu 13 Jan - 10:01

MEETING de Solidarité avec le peuple tunisien


MEETING de Solidarité avec le peuple tunisien


Ce Jeudi 13 Janvier

A partir de 18h



à la BOURSE DE TRAVAIL

3 rue du Château d’Eau (Métro République)



AC ! - ACHR - ACORT - AFASPA - AMF - ASDHOM -ATF- ATF Paris - ATMF - ATTAC - CAPJPO-EuroPalestine - CEDETIM - CFDA - CISA - CNT - Comité National de Soutien au Mouvement du Bassin minier - Courant Nationaliste Progressiste - CORELSO - CPR - CRLDHT - DAL - Etoile Nord Africaine - Europe Écologie Les Verts - FASE (Fédération pour une alternative Sociale et Écologique) - FDLT (Forum démocratique pour la liberté et le Travail) - FSQP - FTCR - FMVJ-France ( Forum Marocain Vérité et Justice) - La pelle et la pioche - Les Alternatifs - LDH - Le MOUVEMENT POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ÉCOLOGIQUE ET DÉMOCRATIQUE - LUTTE OUVRIÈRE - Manifeste des Libertés - Mouvement Nahdha - Mouvement Tajdid France - MRAP - NO-VOX - NPA - partenia 2000 - PCF - PCOF - PCOT - PDP - PG - Le Parti Socialiste Unifié (Maroc) - Réseau Stop la Précarité - SOLIDAIRES - Solidarité Tunisienne - SORTIR DU COLONIALISME – SYNDICAT DES ECRIVAINS DE TUNISIE – UNEF - UTIT - Voie Démocratique Maroc - Voix Libre

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Message  sylvestre Jeu 13 Jan - 12:23

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/12/les-gages-de-ben-ali-symbole-d-un-regime-aux-abois_1464706_3212.html

Vincent Geisser, sociologue à l'Institut de recherche sur le monde arabe et musulman

Tunisie : les gages de Ben Ali, symboles d'un "régime aux abois"

La contestation que connaît la Tunisie depuis trois semaines a dégénéré en émeutes sanglantes, samedi 8 et dimanche 9 janvier.

La contestation que connaît la Tunisie depuis trois semaines a dégénéré en émeutes sanglantes, samedi 8 et dimanche 9 janvier. AP/Hassene Dridi

Tandis que les affrontements ont gagné la capitale Tunis, mercredi, le régime tunisien a cherché à trouver une sortie de crise aux émeutes sociales que connaît le pays depuis quatre semaines. Le premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a ainsi annoncé le limogeage du ministre de l'intérieur, Rafik Haj Kacem, ainsi que la libération de toutes les personnes détenues depuis le début du mouvement. Il a également annoncé, au cours d'une conférence de presse, la formation d'une commission d'enquête sur des actes de corruption présumés concernant des responsables publics, que dénoncent opposition et ONG. Vincent Geisser, sociologue à l'Institut de recherche sur le monde arabe et musulman, et auteur de plusieurs travaux sur la Tunisie, analyse les motivations et la portée des gages donnés par le président Ben Ali à la population tunisienne pour tenter de mettre un terme à la contestation.

Comment interpréter les mesures annoncées aujourd'hui par le pouvoir tunisien ?

Vincent Geisser : C'est une forme de recul du régime et du président Ben Ali qui montre que le régime est aux abois et tente de trouver une sortie politique. Cette alternance, ce balbutiement entre des formes de répression brutale et des gestes d'apaisement caractérisés par des mesures de relance et le traditionnel appel au dialogue national, est symptomatique de la faiblesse du pouvoir. Un régime qui limoge son ministre de l'intérieur n'est pas un régime qui contrôle la situation. Cet emballement est le signe de son impuissance et de sa volonté de reprendre la main.

Ces annonces doivent beaucoup à un fait nouveau, symboliquement très fort : la propagation du mouvement aux faubourgs de Tunis et aux abords-mêmes du palais de Carthage, lieu de résidence du président. En entrant dans la capitale, le message qui est transmis au régime est : "Donnez-nous notre liberté, partez".

Manifestation à la cité Ettadhamen (Solidarité) de Tunis, mercredi 12 janvier.

Manifestation à la cité Ettadhamen (Solidarité) de Tunis, mercredi 12 janvier.REUTERS/STR

Un deuxième symbole a été touché avec la mobilisation des gens à la cité Ettadhamen (Solidarité) de Tunis, qui est toujours présentée comme un symbole de l'action sociale du président et que Hillary Clinton avait elle-même visité lorsqu'elle était première dame des Etats-Unis. Cela montre que la contestation est en train de devenir un mouvement politique qui dépasse les revendications sociales des étudiants-chômeurs. On est entré dans une phase supérieure, avec un mouvement qui a évolué dans son recrutement sociologique : s'y sont joints les ordres professionnels avec les avocats, qui jouent un rôle énorme, les partis et mouvements d'opposition et, fait marquant, le syndicat unique, qui a toujours eu un rôle de représentation des salariés vis-à-vis du pouvoir et qui ici joue un rôle oppositionnel. Aujourd'hui, on retrouve ainsi dans le mouvement des cadres moyens et supérieurs, ainsi que des lycéens.

Les mesures annoncées par le pouvoir sont-elles susceptibles de faire retomber la mobilisation ?

Il y a une telle montée de la haine contre Ben Ali qu'il n'est pas sûr que ces annonces aient un effet d'apaisement : ce que veulent les manifestants, c'est le départ de Ben Ali. On a bien vu déjà qu'après l'annonce lundi de la création de milliers d'emplois pour les diplômés, les manifestations ont redoublé... Pour calmer la contestation, la poursuite de la répression et les vagues d'arrestations auront plus d'effet...

Tout le monde se rend bien compte qu'il s'agit d'un discours de diversion, même si c'est vrai qu'en ce qui concerne le limogeage du ministre de l'intérieur, on touche à un symbole : celui du ministre des ministres, un acteur central du régime qui a clairement une fonction de répression. Mais la population sait très bien que si la police a tiré à balles réelles sur les manifestants, la décision vient directement du Palais. L'annonce par Ben Ali qu'il va lutter contre la corruption a également un côté presque ridicule car cette corruption émane directement du Palais. Elle n'est pas le fait de la haute fonction publique tunisienne, qui est plutôt saine, mais de l'entourage et de la famille du président. La réelle alternative qui se pose au président dans la lutte contre la corruption est de dire "je pars" ou de désigner des boucs émissaires.

Les gages donnés par Ben Ali sont davantage destinés à apaiser les soutiens étrangers et à répondre aux pressions américaines. Cela permettra ainsi au président Ben Ali de gagner à court terme l'apaisement international mais les mécanismes classiques de répression et de surveillance vont être maintenus.

Le président tunisien Ben Ali, lors de son allocution télévisée, lundi 10 janvier.

Le président tunisien Ben Ali, lors de son allocution télévisée, lundi 10 janvier.Reuters/HO

Le régime du président Ben Ali est-il réellement menacé par ce mouvement de contestation ?

On se trouve dans une période de flou et d'incertitude. Cela a beaucoup marqué les jeunes tunisiens qu'on ait pu tirer sur des gens à balles réelles. Dans la tête et le cœur de la population, Ben Ali, c'est fini. Le régime Ben Ali n'est pas fini en tant que système, mais il n'a plus de soutiens. Sa légitimité populaire et auprès des élites tunisiennes est désormais réduite à zéro. On voit mal comment ce régime usé va pouvoir se renouveler. Mais le régime Ben Ali étant ce qu'il est — un système répressif, marqué par une présidence omnipotente, un parti quasi-unique, une presse aux ordres du pouvoir et un degré extrême de verrouillage de l'espace public —, on peut en effet se demander comment il est possible d'insuffler un changement fondamental en Tunisie sans remettre en cause les fondements même du régime ?

M. Ben Ali propose une fois encore une forme de gouvernance axée sur l'ambivalence entre sécuritaire et dialogue. Le scénario que les Tunisiens réclament est que Ben Ali fasse de vraies annonces : celle notamment qu'il partira dans un ou deux ans, qu'il ne se représentera pas aux élections et l'initiation d'un processus de démocratisation, en donnant des garanties pour une réelle solution démocratique. Mais c'est impossible que ce scénario se réalise car on se trouve dans un système nourri par une logique sécuritaire et une logique de corruption. Si on touche à la moindre pièce du système, il s'effondre.

Les éléments de la fin du règne de Ben Ali sont là depuis dix ans. La façade de régime moderne luttant contre l'islamisme est en train de s'effriter. C'est certain que l'on s'oriente dans un nouveau cycle politique, celui de l'après-Ben Ali et que tant que celui-ci n'est pas amorcé, on aura une montée des mouvements sociaux en Tunisie à l'avenir. Mais, la question est de savoir combien de temps il faudra pour que le régime Ben Ali s'effondre ?

Entend-on des voix dissidentes au sein du régime qui pourraient laisser entrevoir une alternative à la présidence Ben Ali ?

Il n'y a pas de voix dissidentes au sein de l'appareil gouvernemental qui est composé de techniciens peu connus en tant qu'acteurs politiques, à l'exception de certains fidèles de Ben Ali. Mais certaines personnalités, ministres et anciens ministres, ont exprimé ces derniers jours des critiques et cela a été une motivation supplémentaire pour Ben Ali de vouloir reprendre l'initiative, car il craint de voir émerger une figure du sérail à même de capitaliser la contestation tout en ayant à la fois la main sur le système.

Certaines rumeurs disent également que ça commence à bouger dans l'armée et dans le parti et qu'il y aurait des frictions entre la police et l'armée.

Prorpos recueillis par Hélène Sallon
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Message  Vals Jeu 13 Jan - 18:30

Lutte Ouvrière n°2215 du 14 janvier 2011





Tunisie - Malgré la répression policière, la révolte s'étend

Mercredi 12 janvier, on a appris que le président tunisien Ben Ali avait limogé son ministre de l'Intérieur et promis la libération de toutes les personnes arrêtées depuis le début - il y a un mois - des manifestations qui secouent le pays. C'est au moins le signe de l'impuissance du pouvoir face à l'extension et à la détermination croissantes du mouvement, et cela malgré la répression.

« Ben Ali menteur, pilleur, casse-toi », clamaient les milliers de manifestants regroupés ces derniers jours, du 8 au 10 janvier, à Kasserine, Thala, Regueb, dans le centre-ouest tunisien. La police, tirant à balles réelles dans la foule, a fait de nombreux morts, plusieurs dizaines selon des participants et des ONG.

Pour le dictateur, intervenant à la télévision tunisienne le 10 janvier, il ne s'agissait là que d'« actes terroristes impardonnables perpétrés par des voyous cagoulés » dont les véritables responsables étaient « certains partis qui veulent porter atteinte aux intérêts du pays, ou manipuler notre jeunesse ». Et d'annoncer cependant, en réponse à des événements... qui n'ont d'après lui pas eu lieu, 300 000 créations d'emploi, en plus de ceux déjà promis quelques jours plus tôt. Espérant sans doute rendre plus difficile la mobilisation des jeunes, il a décrété la fermeture, dès le 11 janvier et jusqu'à nouvel ordre, des lycées et des universités.

Mais de fait, depuis la mi-décembre, le mouvement de colère d'une grande partie de la population ne fait que s'amplifier. Protestant contre la pauvreté et la vie chère, contre le chômage et la confiscation par les milieux proches du pouvoir des rares emplois proposés aux jeunes diplômés à la fin de leurs études, contre la corruption du régime et de l'administration, les manifestants, dès le début et de plus en plus, dénoncent la dictature que fait régner depuis vingt-trois ans le président Ben Ali, appuyé par sa famille et son petit milieu de privilégiés. Après les avocats, les étudiants se mobilisent. L'un d'eux aurait été blessé sur le campus Al-Manar, près de la capitale. Des rassemblements étudiants auraient aussi eu lieu à la Manouba, dans les quartiers du Bardo, de l'Ariana, de Ben Arous, ainsi qu'à Sfax, Sousse, Nabeul, villes côtières et touristiques. Il circule même des bruits de grève générale.

La répression, les tirs policiers sur la foule ou sur des individus isolés, manifestants ou non, les multiples arrestations, les tabassages et les tortures, l'écrasement de toute liberté d'expression, rien n'est parvenu jusqu'à présent à faire taire la révolte populaire. L'utilisation d'Internet comme moyen de transmission, le téléphone, la lecture des blogs - avant leur fermeture et l'arrestation de leurs auteurs - la mobilisation des syndicalistes et des militants, dont beaucoup sont clandestins, les dénonciations venant des organisations pour les droits de l'homme : tout concourt à élargir la mobilisation et à faire tomber l'image d'un pays où « l'espace des libertés progresse », comme disait il y a peu Sarkozy.

L'Union européenne, très investie dans la « coopération » avec la Tunisie de Ben Ali, s'est sentie obligée, par la voix de sa commissaire aux Affaires étrangères, d'appeler le dictateur à de « la retenue dans le recours à la force ». Le Quai d'Orsay, encore plus hypocritement, a « déploré les violences qui ont fait des victimes » et souhaiterait « l'apaisement ». Ce qui n'a pas empêché le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, de prendre sur Canal Plus la défense de Ben Ali « souvent mal jugé [et qui] a fait beaucoup de choses »...

Mais quelles que soient les révoltantes prises de position des dirigeants occidentaux en faveur de leur ami et obligé Ben Ali, la solidarité et le soutien des travailleurs et militants de ces pays ne peuvent qu'aller à tous ceux, jeunes et moins jeunes, qui se lèvent actuellement contre le régime, pour leur liberté et leur dignité.

Viviane LAFONT

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La Tunisie  Empty Le talon de fer et ....

Message  Eninel Jeu 13 Jan - 23:01

Il circule même des bruits de grève générale.


... On a dit à l'organisation Lutte Ouvrière qu'il circulerait des bruits !!!???!!!!!!

Ca, évidemment, pour une organisation qui en 2003 considérait le mot-ordre de Grève Générale en France comme une "connerie", ces bruits qui cours à Tunis à de quoi prendre de cours !

Talon de fer ou Socialisme.

LO va-t-il s'exprimer un peu plus clairement sur la question dans les prochains jours, qu'à l'occasion de ce communiqué indigne d'une organisation ouvrière se réclamant du trotskysme, de part son contenu à minima et -véritable prouesse- sans aucune perspective, aucun mot ordre, aucun appel à un rassemblement à Paris, RIEN ?

Attendons.
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Message  alexi Ven 14 Jan - 0:37

Je n'arrive pas à avoir de chiffres sur le nombre des manifestants des différentes villes de Tunisie ou d'Algérie...

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Message  Roseau Ven 14 Jan - 0:51

Ca peut sans doute te servir, et même chose pour l'Algérie
http://www.google.fr/search?hl=fr&rlz=1T4SVEC_fr___DO405&tbs=nws%3A1&q=tunisie+manifestations&btnG=Rechercher&aq=f&aqi=&aql=&oq=&gs_rfai=
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Message  sylvestre Ven 14 Jan - 11:21

L'époque que nous vivons ne peut plus souffrir ni présidence à vie ni succession automatique à la tête de l'État desquels le peuple se trouve exclu. Notre peuple est digne d'une vie politique évoluée et institutionnalisée, fondée réellement sur le multipartisme et la pluralité des organisations de masse.

Ben Ali, 7 novembre 1987
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La Tunisie  Empty Révolution permanente.

Message  Eninel Ven 14 Jan - 11:58

Programme de Transition

Léon Trotsky

Les pays arriérés et le programme des revendications transitoires

Les pays coloniaux et semi-coloniaux sont, par leur nature même, des pays arriérés. Mais ces pays arriérés vivent dans les conditions de la domination mondiale de l'impérialisme. C'est pourquoi leur développement a un caractère combiné : il réunit en lui les formes économiques les plus primitives et le dernier mot de la technique et de la civilisation capitalistes. C'est ce qui détermine la politique du prolétariat des pays arriérés : il est contraint de combiner la lutte pour les tâches les plus élémentaires de l'indépendance nationale et de la démocratie bourgeoise avec la lutte socialiste contre l'impérialisme mondial. Dans cette lutte, les mots d'ordre démocratiques, les revendications transitoires et les tâches de la révolution socialiste ne sont pas séparés en époques historiques distinctes, mais découlent immédiatement les uns des autres. A peine le prolétariat chinois eut-il commencé à organiser des syndicats qu'il fut contraint de penser aux soviets. C'est dans ce sens que le présent programme est pleinement applicable aux pays coloniaux et semi-coloniaux, au moins à ceux où le prolétariat est déjà capable d'avoir une politique indépendante.

Les problèmes centraux des pays coloniaux et semi-coloniaux sont : la RÉVOLUTION AGRAIRE, c'est-à-dire la liquidation de l'héritage féodal, et l'INDÉPENDANCE NATIONALE, c'est-à-dire le renversement du joug de l'impérialisme. Ces deux tâches sont étroitement liées l'une à l'autre.

Il est impossible de rejeter purement et simplement le programme démocratique : il faut que les masses elles-mêmes dépassent ce programme dans la lutte. Le mot d'ordre de l'ASSEMBLÉE NATIONALE (ou CONSTITUANTE) conserve toute sa valeur dans des pays comme la Chine ou l'Inde. Il faut lier indissolublement ce mot d'ordre aux tâches de l'émancipation nationale et de la réforme agraire. Il faut, avant tout, armer les ouvriers de ce programme démocratique. Eux seuls peuvent soulever et rassembler les paysans. Sur la base du programme démocratique révolutionnaire, il faut opposer les ouvriers à la bourgeoisie "nationale".

A une certaine étape de la mobilisation des masses sur les mots d'ordre de la démocratie révolutionnaire, les soviets peuvent et doivent surgir. Leur rôle historique dans chaque période donnée, en particulier leurs rapports avec l'assemblée nationale, est déterminé par le niveau politique du prolétariat, par la liaison entre celui-ci et la classe paysanne, et par le caractère de la politique du parti prolétarien. Tôt ou tard, les soviets doivent renverser la démocratie bourgeoise. Eux seuls sont capables de mener la révolution démocratique jusqu'au bout et d'ouvrir ainsi l'ère de la révolution socialiste.

Le poids spécifique des diverses revendications démocratiques et transitoires dans la lutte du prolétariat, leurs liens mutuels et leur ordre de succession sont déterminés par les particularités et les conditions propres de chaque pays arriéré, pour une part considérable par le degré de son retard. Cependant, la direction générale du développement révolutionnaire peut être déterminée par la formule de la RÉVOLUTION PERMANENTE, dans le sens qui a été définitivement donné à cette formule par trois révolutions en Russie (1905, février 1917, octobre 1917).


Que l'on me permette d'attirer l'attention sur un point fondamental quant à la situation politique en Tunisie, pays -très- arrièré sous domination de l'impérialisme français, tenu depuis 25 ans d'une main de fer par une toute petite bourgeoisie -une famille- prévaricatrice et corrompue.

Il n'y a absolument aucune solution progressiste dans le cadre de ce seul pays. Il faut dès maintenant entreprendre une agitation inlassable en direction de la jeunesse maghrebine sur la nécéssité absolue de placer leur magnifique résistance nationale dans la perspective des Etats unis de l'Afrique du Nord, à tout le moins du Maghreb.

Jeunesse tunisienne, marocaine, algérienne, lybienne, mauritanienne, égyptienne même, vos difficultés de vie, l'impasse de votre avenir, sont exactement les mêmes. Seul un combat uni de tous, peut vous permettre d'espérer vaincre vos ennemis impérialistes, bourgeois locaux (laics et religieux). Vous étes les travailleurs de demain, à partir du moment où vous aiderez à mettre en place dans vos pays un gouvernement ouvrier magrhébin, un gouvernement révolutionnaire, grandiose exemple à imiter pour le reste de l'Afrique et pour le monde.

Chacun le dit, la jeunesse tunisienne en particulier et maghrebine en générale est instruite et intelligente. Que cette jeunesse alors apprennent vite à présent. Qu'elle lise et qu'elle refléchisse de la question de la Révolution permanente.

L'idée générale de ce concept est que les bourgeoisies compradors des pays arrièrés sont incapables de mener à bien les réformes démocratiques les plus élementaires, de résister à l'impérialisme. Seul le prolétariat est à même d'accomplir ces premières réformes. Mais encore faut-il qu'il y ai un prolétariat en nombre et suffisament expérimenté pour créer ses syndicats et soutenir un parti communiste.

Y a t-il un prolétariat en Tunisie ? Existe-t-il un parti communiste ? Non. La raison c'est que la Tunisie n'a pas ni le passé, ni les richesses naturelles de l'Algérie. la Tunisie est un pays extrêmement pauvre. Sa seule richesse c'est sa jeunesse et le courage et l'intelligence de son peuple.

Jeunesse de Tunisie, l'Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et de la Lybie, ne vous faites pas prendre au piége par des mot ordre de grève générale (de 24h00 cadenassée par des bureaucratie syndicales croupions et vendues), par le mot ordre d'élections et de Constituante. Ces revendications datent de l'immédiat post colonisation de l'époque de vos parents et grands parents. La bourgeoisie a eut 50 ans pour développer vos pays. Elle ne l'a pas fait, elle ne le fera jamais.

L'extrême gravité de votre situation matériel exige des mots-ordres d'une toute autre ampleur:


A une certaine étape de la mobilisation des masses sur les mots d'ordre de la démocratie révolutionnaire, les soviets peuvent et doivent surgir. Leur rôle historique dans chaque période donnée, en particulier leurs rapports avec l'assemblée nationale, est déterminé par le niveau politique du prolétariat, par la liaison entre celui-ci et la classe paysanne, et par le caractère de la politique du parti prolétarien. Tôt ou tard, les soviets doivent renverser la démocratie bourgeoise. Eux seuls sont capables de mener la révolution démocratique jusqu'au bout et d'ouvrir ainsi l'ère de la révolution socialiste.


Vous dit Trotsky: "les soviets peuvent et doivent surgir" ! Ce qui est à l'ordre du jour aujourd'hui au Maghreb, c'est de renverser "la démocratie bourgeoise" (démocratie ? triste euphémisme pour habiller des régimes dictatoriaux et tueurs à la Kadhafi, Bouteflica et Ben Ali), parce que seule la mobilisation des travailleurs et des paysans, par l'initiative et l'intelligence de la jeunesse, peuvent permettre de pousser jusqu'au bout la révolution démocratique, ouvrir la route vers le socialisme.

- pour des Comités de quartiers et de village dans tout le maghreb, élus et fédérés de bas en haut.
- pour les Etats unis du Maghreb.

- Démission immédiate et jugement par des tribunaux populaires de la famille Ben Ali.
- Gouvernement ouvrier issu et voulu par les Comités populaires.
- Ce gouvernement devra garantir les libertés fondamentales, satisfaire les revendications des travailleurs, pour cela refuser de payer la dette de l'Etat et exproprier la Famille ainsi que les capitalistes français.
- Appelez l'ensemble de la jeunesse et des travailleurs du Maghreb à se soulever contre les régimes en place, pour qu'ensemble, la jeunesse d'Afrique du Nord se forge un avenir.
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Message  verié2 Ven 14 Jan - 12:27

Hier soir, jeudi, à la Bourse du Travail de Paris, meeting de colère et d'enthousiasme. La salle était bondée, avec pas mal de gens dans les couloirs et dehors. Une majorité de Tunisiens et de Maghrébins, dont beaucoup de femmes. (Majorité tête nue, quelques-unes, notamment à la tribune, portant le foulard.)
Slogans principaux : "Ben Ali assassin, Sarkozy complice !" et (en arabe) "Ben Ali dehors, la révolution continue" - du moins traduction qui m'a été faite par un participant.

Les meilleures interventions furent celles de Nathalie Arthaud et Olivier Besancenot, mais il faut noter aussi celle de la porte-parole de l'Alternative Rouge-verte (je crois) qui a fait le parallèle avec la révolte des banlieues de 2005.
Les interventions du PCF et de la CGT furent assez pleurnichardes, du genre solidarité... avec l'UGTT et appel aux instances européennes pour faire pression sur Ben Ali. Les différentes interventions de militants, avocats etc tunisiens furent surtout "démocratiques" et se limitèrent pour l'essentiel à dénoncer la dictature, la corruption et la mainmise de la famille Ben Ali sur le pays. A noter : un représentant (???) du PS n'a pas réussi à s'exprimer, aussitôt hué par la majorité de la salle dès qu'il a prononcé le mot PS. (Je n'ai pas entendu l'intervention du représentant du PdG.)
Dans la salle, une poignée d'islamistes (une demi douzaine maxi) a tenté de scander "Allah Akbar", mais a chaque fois été immédiatement couverte par d'autres slogans. L'hymne national tunisien (très nationaliste) a aussi été chanté.

En principe, manif samedi...


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