La Tunisie
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Re: La Tunisie
En faite je soupçonne Eninel d'utilisé de façon indirecte Trotsky pour faire de l'anti-anars un peut comme une secte utiliserai Jéhovah.yannalan a écrit:Oui, Léon T. est né dans une famille de propriétaires terriens aisés, mais il s'est lancé dans les activités social-démocrates clandestines dès ses 17 ans et il n'a jamais quitté la cause des travailleurs.
Mais peut être que je me m'éprend?
Op c'est classé.
Invité- Invité
Re: La Tunisie
Tunisie: premier conseil des ministres, le président promet une rupture totale
Le gouvernement d'union nationale, très contesté en raison du maintien dans ses rangs de membres de l'équipe du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, doit tenir son premier conseil des ministres.
ICI
Invité- Invité
Re: La Tunisie
http://www.maghreb-intelligence.com/tunisie/644-veto-de-kadhafi-contre-rached-ghannouchi.html
Veto de Kadhafi contre Rached Ghannouchi
Mardi, 18 Janvier 2011 16:58
Juste après la fuite du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, les Algériens et les Libyens ont décidé en urgence de boucler leurs frontières avec la Tunisie.
Lundi, les deux pays ont fait savoir au premier ministre désigné ainsi qu’au ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane qu’ils n’accepteraient, en aucun cas, qu’un quelconque rôle politique soit accordé au leader du parti islamiste interdit Ennahda, Rached Ghannouchi qui vit en exil à Londres depuis 1989. Si le DRS -services du renseignement algérien- et El Mouradia se sont montrés très discret à ce sujet pour ne pas se mettre à dos l’opinion publique algérienne solidaire de la révolution du Jasmin, les Libyens sont au contraire montés au créneau et ont formulé explicitement que la Jamahiriya ne « pouvait tolérer la présence d’islamistes dans le gouvernement tunisien ». Les dirigeants libyens sont même allés plus loin. Ils ont fait savoir à leurs amis au sein du RCD -parti de Ben Ali- ainsi qu’à certains dirigeants de l’opposition notamment à Nejib Chebbi, qu’ils pourraient geler tous les accords bilatéraux signés avec la Tunisie ainsi que tous les investissements et mettre fin aux aides et aux dons. De sources concordantes à Tripoli, Maghreb-intelligence a appris qu’une cellule de crise chargée par le guide de la révolution libyenne de suivre heure par heure les développements en Tunisie a été mise en place. Elle se compose du ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa, du patron des services de sécurité Abou Zeid Dordah et du ministre de l’Economie Mohamed Lahouej. Le principal dossier sur lequel devrait plancher cette cellule est le sort des 5000 membres de la garde rapprochée de Zine El Abidine Ben Ali qui ont trouvé refuge en Libye. Mouammar Kadhafi aimerait les garder sur le sol libyen pour les utiliser si jamais Rached Ghannouchi venait à faire une percée en Tunisie.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: La Tunisie
yannalan a écrit:Eninel, même si pour toi c'est de la sociologie, l'UGTT a 400 000 adhérents. Sur 10 millions de tunisiens, c'est comme s'il y avait 2.5 millions de syndiqués en France !et non de la base syndicale devant être relativement inexistante
Évidemment, le direction est pourrie
C'est pas de la sociologie , c'est de l'intox ! Absolument impossible que 400 000 travailleurs en Tunisie aient adhéré à un tel syndicat pro-régime Ben Ali.
En france aussi le PCF et la CGT, entre autres, s'amusent réguliérement à gonfler le nombre de leurs adhérents.
Pas sérieux.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Libertés démocratiques et régimes "démocratiques".
Gauvain a écrit:Eninel a écrit:
Point B : Défense de la Démocratie. tout est dit. Ces messieurs n'ont pas lu la révolution permanente de Trotsky, voulant que dans les pays semi-coloniaux et arrièrés, seul le prolétariat peut dorénavant réaliser les tâches démocratiques, tâches historiquement et anciennement dévoluent à la bourgeoisie.
Comment expliques-tu le retour à la démocratie bourgeoise de tout un tas de pays d'Amérique latine dans les années 70-80 ? Ce n'est pas le prolétariat qui a réalisé ces tâches démocratiques-là...
Que la lutte du prolétariat ait arraché à partir des années 70 certaines libertés démocratiques fondamentales face au régimes militaires (bresil, Chili etc.) est une chose, que l'on ne soit pas capable de distinguer des régimes parlementaires bourgeois classique et des régimes bonapartistes bourgeois, en est une autre.
Le prolétariat en Amérique Latine et ailleurs, n'a pas pu encore réalisé les tâches démocratiques comme par exemple les droits fondamentaux et la révolution agraire, parce que leurs directions se sont fourvoyés dans la collaboration de classe et le maintien ou l'avénement de régimes présidentiels de type bonapartiste. Que Lula, ancien syndicaliste ouvrier (trotskyste) , ait accepté de jouer le rôle de bonaparte de service pour le compte de la bourgeoisie brésilienne, ne change rien à ce constat.
On a un peu oublié en France que des Régimes type V République, à l'origine, étaient dénoncés à juste titre par le mouvement ouvrier, comme des régimes anti-démocratiques, des coup d'Etat permanent, comme l'énoncait Mitterrand. Avons-nous oublié qu'il y eu une République Romaine où le Sénat était le pouvoir (laissons de côté qu'elle reposait sur l'esclavage, ce n'est pas le sujet), et que le rubicon franchi par César et son armée, l'Empire et la mise sous tutelle du Sénat, fût proclamé ? C'est quoi le bonapartisme ? C'est du césarisme !
Aussi, pour revenir à la Tunisie, je m'amuse à voir tous ces petits bourgeois démocrates se précipiter à participer à des élections présidentielles, dans le cadre d'une constitution copiée sur celle de la V française. Ces gens ne sont pas des démocrates mais des opportunistes.
La Démocratie, même bourgeoise, en Tunisie, cela exige de mettre en avant la revendication de CONSTITUANTE !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
FRED a écrit:En faite je soupçonne Eninel d'utilisé de façon indirecte Trotsky pour faire de l'anti-anars un peut comme une secte utiliserai Jéhovah.yannalan a écrit:Oui, Léon T. est né dans une famille de propriétaires terriens aisés, mais il s'est lancé dans les activités social-démocrates clandestines dès ses 17 ans et il n'a jamais quitté la cause des travailleurs.
Mais peut être que je me m'éprend?
Op c'est classé.
Tu ne te m'éprends pas camarade, les communistes "utilise de façon indirecte Trotsky", mais aussi Marx Engels et Lénine, en vue de combattre l'influence anarchiste dans le prolétariat.
Pour ce qui est de l'intervention des anarchistes sur ce forum marxiste, je n'y vois pas d'objection, à partir du moment où ceci ont l'intelligence de ne pas insulter les penseurs communistes, et réduire l'oeuvre de nos maîtres à des meurtres contre les nanars. C'est hélas arrivé souvent sur ce forum et l'ancien.
Et cela se poursuivra je crois, si les modérateurs communistes font mal leur travail. Mais il n'y a aucune raison à penser que nos modérateurs n'arriveront pas à fixer les bornes de la vérités et de la décence à nos amis anarchistes, ceux qui au delà de leurs désaccord théoriques d'avec les marxistes, c'est leur droit, ne versent pas pour autant dans l'anti-communisme primaire et injurieux.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
L'UGTT existé avant Ben Ali et tu sais bien qu'avant que les travailleurs perdent leurs illusions dans les organisations syndicales, il en faut ! Même s'il n'y avait que la moitié, c'est encore énorme. Dans une Tunisie où rien n'existait dans la légalité, c'était la seule instance où les travailleurs pouvaient au moins causer, me^me si les bureaucrates pesaient lourd. Et il y a un attachement à ce syndicat qui date des luttes anti-coloniales. Si tu regardes un peu les vidéos, les travailleurs se retrouvent devant les locaux syndicaux, sous le portrait de Ferhat Hached, le fondateur de l'UGTT, assassiné par les français en 52.
Et au niveau local et régional, ça fait un moment que ça branle dans le manche.
Ne me fais pas dire que je les soutiens contre d'éventuels soviets, ce serait faux !
Et au niveau local et régional, ça fait un moment que ça branle dans le manche.
Ne me fais pas dire que je les soutiens contre d'éventuels soviets, ce serait faux !
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
Petit rappel.Tu ne te m'éprends pas camarade, les communistes "utilise de façon indirecte Trotsky", mais aussi Marx Engels et Lénine, en vue de combattre l'influence anarchiste dans le prolétariat.
Pour ce qui est de l'intervention des anarchistes sur ce forum marxiste, je n'y vois pas d'objection, à partir du moment où ceci ont l'intelligence de ne pas insulter les penseurs communistes, et réduire l'oeuvre de nos maîtres à des meurtres contre les nanars. C'est hélas arrivé souvent sur ce forum et l'ancien.
Et cela se poursuivra je crois, si les modérateurs communistes font mal leur travail. Mais il n'y a aucune raison à penser que nos modérateurs n'arriveront pas à fixer les bornes de la vérités et de la décence à nos amis anarchistes, ceux qui au delà de leurs désaccord théoriques d'avec les marxistes, c'est leur droit, ne versent pas pour autant dans l'anti-communisme primaire et injurieux.
1)Je suis plus communisme que toi.
2) a preuve dans l'ex FMR tu fessait le briseur de gréve.
3)Les militant libertaire de la CNT suivait et manifesté avec les militant de base de la CGT, même si cela n'était pas suffisant.
3)T'est un coco d’opérette, et les coco d’opérette c'est juste pour divertir ceux qui comme toi sont dans le System, ça distraie le bof moyen, ça serre a rien donc indispensable au système pour contrôle le prolo frileux, bien contant de savoir qu'ils ont des guides suprêmes.
Je rajoute en 5 que je vote et même pour le NPA, je suis donc pas un bon client anarchiste pour toi, je sais trés bien qui est correcte et qui ne l'est pas.
Invité- Invité
Re: La Tunisie
verié2 a écrit:Il y a un certain nombre de choses justes et intéressantes dans cette analyse. Toutefois, elle embrasse vraiment trop de faits et de situations qu'elle met un peu sur le même plan. Ainsi, la situation du Chili en 1973 n'a vraiment rien à voir avec celle de la Tunisie en 2011. Si on veut absolument parler du Chili, mieux vaudrait parler de 1991, avec la semi mise à l'écart de Pinochet, le retour aux élections, après la montée des manifestations populaires, notamment la mobilisation des jeunes des quartiers pauvres. Mais la situation du Chili restait tout de même très différente en raison de l'influence des partis de gauche - PC/PS - même interdits, comme de l'appui de la bourgeoisie et d'une partie de la petite bourgeoisie à Pinochet. Alors que Ben Ali semble avoir été vomi par l'immense majorité des classes sociales, bourgeoisie comprise, à part son clan.Azadi a écrit:Une petite analyse rapide et à chaud
Révolution en Tunisie... ce n’est qu’un début
http://communisme-ouvrier.info/spip.php?article348
Merci pour ta critique Vérié... pour la digression sur le Chili, peut-être comme tu le dis trop rapide ou peu pertinente, il s'agissait de répondre à des échos que nous avions eu de discussions avec des tunisiens, en réel pour des exilés, ou virtuellement par internet, qui avaient l'air d'avoir plein d'illusions sur l'armée, avec des discours comme "l'armée est avec le peuple", "il n'y a pas de général tunisien qui peut se transformer en Pinochet", etc, et il s'agissait de rappeler qu'au Chili, avant le coup d'Etat, ce discours existait aussi. Après c'est bien possible que c'est mal dit ou que ça arrive comme un cheveux sur la soupe.
Par contre, aujourd'hui, l'armée a tiré (en l'air pour l'instant) pour disperser une manif à Tunis...
http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/20/01003-20110120ARTFIG00541-tunisie-l-armee-tire-pour-disperser-une-manifestation.php
Azadi- Messages : 82
Date d'inscription : 27/12/2010
Re: La Tunisie
sylvestre a écrit:Un texte qui permet de comprendre un peu les spécificités du mouvement En-Nahda, et le rôle qu'il peut jouer dans la révolution : Tunisia's revolution and the islamists
De façon général, les fronts avec une fraction de la bourgeoisie me semble toujours être des pièges mortels pour les ouvriers, mais lorsque c'est avec des réactionnaires misogynes c'est complètement suicidaire.
Azadi- Messages : 82
Date d'inscription : 27/12/2010
Re: La Tunisie
Eninel a écrit:yannalan a écrit:Eninel, même si pour toi c'est de la sociologie, l'UGTT a 400 000 adhérents. Sur 10 millions de tunisiens, c'est comme s'il y avait 2.5 millions de syndiqués en France !et non de la base syndicale devant être relativement inexistante
Évidemment, le direction est pourrie
C'est pas de la sociologie , c'est de l'intox ! Absolument impossible que 400 000 travailleurs en Tunisie aient adhéré à un tel syndicat pro-régime Ben Ali.
En france aussi le PCF et la CGT, entre autres, s'amusent réguliérement à gonfler le nombre de leurs adhérents.
Pas sérieux.
En Tunisie et, dans d'autres pays du Maghreb, les travailleurs sont en grand nombre syndiqués. Par exemple, l'ugta algérienne compte quelques 500 000 adhérents même avec une très forte hémorragie au profit des syndicats autonomes. Pourtant, ces syndicats officiels sont réputés pour leur inféodation aux régimes en place. A quoi est due une telle adhésion ? Tout d'abord, l'absence d'une autre alternative crédible, car de nombreux syndicats "autonomes" n'ont d'autonomes que le nom, puisqu'ils restent très proches des sphères gouvernantes et interviennent pour appuyer les déclarations des ministres ou, carrément, pour casser des mouvements de grèves. Les rares syndicats se prévalant d'une ligne de conduite de lutte ont fait le plein dans leur propre corporation. Cette adhésion s'alimente des faiblesses du renouveau syndical autonome pour s'assurer une protection sous les jupons des bureaucrates. Les bureaucrates entretiennent cette adhésion avec l'appui des prestations sociales qu'ils accordent en exclusivité avec la complicité et le soutien des états bourgeois du Maghreb. Ces prestations jouent, dans une conjonctures de misère d'un tas de corporations, un rôle déterminant. Les travailleurs y trouvent un embryon de résistance à la misère dans un climat teinté d'absence de perspectives et de luttes. C'est dans les moments de grandes mobilisations combatives que des pans entiers du prolétariat quittent les syndicats officiels pour créer des syndicats autonomes ou rejoindre ceux qui existent.
Dernière édition par Sparta le Jeu 20 Jan - 17:51, édité 1 fois
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: La Tunisie
Azadi a écrit:verié2 a écrit:Il y a un certain nombre de choses justes et intéressantes dans cette analyse. Toutefois, elle embrasse vraiment trop de faits et de situations qu'elle met un peu sur le même plan. Ainsi, la situation du Chili en 1973 n'a vraiment rien à voir avec celle de la Tunisie en 2011. Si on veut absolument parler du Chili, mieux vaudrait parler de 1991, avec la semi mise à l'écart de Pinochet, le retour aux élections, après la montée des manifestations populaires, notamment la mobilisation des jeunes des quartiers pauvres. Mais la situation du Chili restait tout de même très différente en raison de l'influence des partis de gauche - PC/PS - même interdits, comme de l'appui de la bourgeoisie et d'une partie de la petite bourgeoisie à Pinochet. Alors que Ben Ali semble avoir été vomi par l'immense majorité des classes sociales, bourgeoisie comprise, à part son clan.Azadi a écrit:Une petite analyse rapide et à chaud
Révolution en Tunisie... ce n’est qu’un début
http://communisme-ouvrier.info/spip.php?article348
Merci pour ta critique Vérié... pour la digression sur le Chili, peut-être comme tu le dis trop rapide ou peu pertinente, il s'agissait de répondre à des échos que nous avions eu de discussions avec des tunisiens, en réel pour des exilés, ou virtuellement par internet, qui avaient l'air d'avoir plein d'illusions sur l'armée, avec des discours comme "l'armée est avec le peuple", "il n'y a pas de général tunisien qui peut se transformer en Pinochet", etc, et il s'agissait de rappeler qu'au Chili, avant le coup d'Etat, ce discours existait aussi. Après c'est bien possible que c'est mal dit ou que ça arrive comme un cheveux sur la soupe.
Par contre, aujourd'hui, l'armée a tiré (en l'air pour l'instant) pour disperser une manif à Tunis...
http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/20/01003-20110120ARTFIG00541-tunisie-l-armee-tire-pour-disperser-une-manifestation.php
Même en Algérie, même illusion concernant l'armée tunisienne. Cette armée serait avec le "peuple" tunisien. Le mutisme de l'armée tunisienne, durant le soulèvement des masses populaires jusqu'à l'heure du départ de Ben Ali, a fini par piéger le jugement. Le prolétariat tunisien a besoin d'une analyse concrète de l'attitude de cette armée durant ce soulèvement. A moins qu'elle commence à tirer sur les manifestants, dépassant ainsi le stade de tirer en l'air, comme le remarque si bien le camarade Azadi. Et, là, je crois que le prolétariat tunisien n'a plu besoin d'un dessin.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: La Tunisie
Eninel
Le prolétariat en Amérique Latine et ailleurs, n'a pas pu encore réalisé les tâches démocratiques comme par exemple les droits fondamentaux et la révolution agraire, parce que leurs directions se sont fourvoyés dans la collaboration de classe et le maintien ou l'avénement de régimes présidentiels de type bonapartiste.
Comme d'habitude, tu parles comme un livre, en généralisant des situations que visiblement tu ne connais pas. Il y a un gouffre entre, par exemple, la Bolivie d'un côté, le Chili et l'Argentine de l'autre. Parler de réaliser les tâches démocratiques et la réforme agraire au Chili, comme si ce pays en était au stade de la France de 1789 ou de la Russie de 1917, est particulièrement ridicule. Le Chili est un pays fortement urbanisé, dont les structures sociales sont assez proches de celles de la France. La plus grande partie de l'agriculture est très moderne, mécanisée - elle exporte d'ailleurs beaucoup. Les revendications des salariés agricoles ne sont pas de revenir au petit lopin de terre. Les problèmes de propriété de terres ne concernent que quelques minorités comme les Indiens mapuches.
Donc, ça serait mieux que tu t'informes avant de nous débiter le Programme de Transition en feuilleton.
En ce qui concerne la Tunisie, il me semble qu'il faut être prudent et ne pas fixer des shémas préétablis et simpliste. La priorité pour les militants tunisiens, c'est avant de construire méthodiquement une organisation sur des bases de classe, pas de lancer des mots d'ordre gadgets.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
Du temps de Bourguiba, l'armée a tiré sur la foule sans problème de conscience particulier. Là elle se refait une santé et profite de son image. Dans la vidéo ou les travailleurs virent le patron des assurances STAR;, on n'entend que deux choses : Humat al Hima (l'hymne national) et "Allah ou akbar" à la fin.
La police revient aussi dans les rues et matraque allègrement
Rien n'est fait encore...
La police revient aussi dans les rues et matraque allègrement
Rien n'est fait encore...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Capitalisme mondialisé= discution mondialisée
Malheureusement pour quelques apparatchik du forum, je suis toujours là.
Nous sommes dans un système capitaliste « mondialisé ».
J'ai parlé de la manipulation de la haute bourgeoisie, de marionnettistes, de la constitution à l'image de la constitution française, etc
Le « peuple » tunisien a renversé le « dictateur » avec la bénédiction de l'armée. Les conditions de l'inaction de l'armée apparaîtrons, peut être maintenant...
Donc, question : pourquoi l'armée a réagi ainsi ? Qui est le donneur d'ordres?
La France, la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne, etc ont des entreprises qui accaparent la richesse produite par les travailleurs tunisiens.
Peut être faudrait il se poser la question de savoir quel est le pays qui perturbe l'ordre économique régenté par ces quelques pays européens...???
Quel est le pays qui avait proposé d'envoyer plus d'un million de combattants sous le « règne » de Bourguiba...???
[i][u]
Nous sommes dans un système capitaliste « mondialisé ».
J'ai parlé de la manipulation de la haute bourgeoisie, de marionnettistes, de la constitution à l'image de la constitution française, etc
Le « peuple » tunisien a renversé le « dictateur » avec la bénédiction de l'armée. Les conditions de l'inaction de l'armée apparaîtrons, peut être maintenant...
Donc, question : pourquoi l'armée a réagi ainsi ? Qui est le donneur d'ordres?
La France, la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne, etc ont des entreprises qui accaparent la richesse produite par les travailleurs tunisiens.
Peut être faudrait il se poser la question de savoir quel est le pays qui perturbe l'ordre économique régenté par ces quelques pays européens...???
Quel est le pays qui avait proposé d'envoyer plus d'un million de combattants sous le « règne » de Bourguiba...???
[i][u]
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Re: La Tunisie
bon quelques petites questions se posent :
ne pas confondre révolution bourgeoise et démocratie (deux choses distinctes, très souvent la bourgeoisie est arrivée aux affaires sans démocratie).
Encore une fois je note qu'on prend la Tunisie pour un pays du tiers monde semi-colonisé. Ce n'est pas le cas. Nous avons affaire à des sociétés développées, même si moins riches qu'en France. Quelles soient imbriquées dans la division internationale du travail c'est exact, au travers d'un processus spécifique c'est à rajouter.
Nous avons affaire à des sociétés avec un prolétariat moderne urbain sur-puissant numériquement . C'est donc une société qui ne répond pas du tout à des sociétés pré-capitalistes, ou coloniales, dans lesquelles la paysannerie a un point écrasant. Sous réserve de vérifications et si on applique les abaques qu'on peut effectuer entre population dite rurale et paysannerie, la paysannerie doit être très minoritaire.
La question du syndicalisme est donc une question importante, completement distincte de sociétés en guerres de libération du passé où il n'y avait pratiquement pas de prolétariat urbain ou alors très concentré (Russie, Chine, ou la plupart des pays du tiers-monde de mon enfance.
Il faut répéter et répéter sans cesse et même c'est usant que non, la plupart des sociétés qu'on qualifiait de tiers monde sont entrées dans une énorme mutation où les proportions du prolétariat urbain y sont souvent bien supérieures à la France de 1936 (je dis ça pour marquer les esprits). Au passage , la Chine n'a plus que 38% de travailleurs dans le secteur agricole.
et je conçois que quand on enfourcher les lunettes du passé on a du mal à comprendre la naissance de puissantes classes ouvrières au sens non stalinien du terme (et même en ce sens) dans la plupart des pays du monde .
C'est pour ça que les syndicats sont puissants dans des pays comme la Tunisie ou l'Algérie.
Il se passe également un phénomène spécifique aux dictatures où les syndicats sont souvent les seuls lieux d'opposition puissants (en Pologne c'était l'église, en Tunisie c'est un syndicat et un seul, l'UGTT, avec une direction benaliste mais un frittage permanent dans les batailles sociales.
La sortie de la dictature est en train de se faire avec UNE SEULE organisation ouvrière qui compte. Je sais que ce n'est pas dans les schémas prévus que cela soit ainsi. cela rend également compliqué de parler de FUO, où alors il faut en parler d'une façon particulière.
Un front unique ouvrier entre qui et qui ?
L'UGTT est sous la pression, elle est passée en 2 jours d'une participation à un gouvernement bénaliste à la non reconnaissance de ce gouvernement. Imaginons une minute des dirigeants de la CGT allant dans un gouvernement Sarkozy et indiquant le lendemain qu'ils n'y vont plus et qu'en plus ils ne reconnaissent pas ce gouvernement.... (alors que notre CGT actuelle reconnait elle le gouvernement Sarko comme gouvernement de la France)
Nous sommes donc confronté à une situation où il n'y a qu'une organisation ouvrière , et même qu'une organisation puissante tout court (toutes catégories) c'est l'UGTT.
On fait quoi ? On prend nos bouquins et on essaye de construire des soviets sans prendre en considérations que les travailleurs ont leurs organisations et qu'on ne peut en faire abstraction ainsi.
Il est logique de s'interroger sur une formule gouvernementale qui soit un gouvernement de l'UGTT pour la satisfaction intégrale des revendications sociales, le développement du pouvoir populaire, l'expulsion des patrons benalistes, la confiscation de ces entreprises et leur mise à disposition des comités de travailleurs et pour les libertés démocratiques les plus larges, etc...
Je sais que ce n'est pas prévu dans le manuel, mais le révolutionnaire propose et la lutte des classes dispose.
Dans un processus révolutionnaire, où la bourgeoisie est faible et déchirée, affaiblie par le benalisme puis par la chute du benalisme, où les partis de gauche n'existent pas , ou faiblement (le PCOT), où la question de la construction d'une alternative prolétarienne se pose.
La construction d'un pouvoir des travailleurs (distinct de la formule gouvernementale) partira bien de quelque part . Se poser les questions de comment peuvent surgir les formes d'organisation qui vont se hisser face à la bourgeoisie et son état est très important. Partir des formes d'organisation de fait qui existent est important pour ne voir leur potentialité. L'existence d'une phase révolutionnaire avec une seule organisation ouvrière puissante dans une sortie de dictature, aussi benaliste soit-elle à sa tête, est un fait qu'on ne contourne pas comme ça.
Aucune révolution ne se fera sans création , sans inventivité ... Le passé nous l'a déjà démontré.
ne pas confondre révolution bourgeoise et démocratie (deux choses distinctes, très souvent la bourgeoisie est arrivée aux affaires sans démocratie).
Encore une fois je note qu'on prend la Tunisie pour un pays du tiers monde semi-colonisé. Ce n'est pas le cas. Nous avons affaire à des sociétés développées, même si moins riches qu'en France. Quelles soient imbriquées dans la division internationale du travail c'est exact, au travers d'un processus spécifique c'est à rajouter.
Nous avons affaire à des sociétés avec un prolétariat moderne urbain sur-puissant numériquement . C'est donc une société qui ne répond pas du tout à des sociétés pré-capitalistes, ou coloniales, dans lesquelles la paysannerie a un point écrasant. Sous réserve de vérifications et si on applique les abaques qu'on peut effectuer entre population dite rurale et paysannerie, la paysannerie doit être très minoritaire.
La question du syndicalisme est donc une question importante, completement distincte de sociétés en guerres de libération du passé où il n'y avait pratiquement pas de prolétariat urbain ou alors très concentré (Russie, Chine, ou la plupart des pays du tiers-monde de mon enfance.
Il faut répéter et répéter sans cesse et même c'est usant que non, la plupart des sociétés qu'on qualifiait de tiers monde sont entrées dans une énorme mutation où les proportions du prolétariat urbain y sont souvent bien supérieures à la France de 1936 (je dis ça pour marquer les esprits). Au passage , la Chine n'a plus que 38% de travailleurs dans le secteur agricole.
et je conçois que quand on enfourcher les lunettes du passé on a du mal à comprendre la naissance de puissantes classes ouvrières au sens non stalinien du terme (et même en ce sens) dans la plupart des pays du monde .
C'est pour ça que les syndicats sont puissants dans des pays comme la Tunisie ou l'Algérie.
Il se passe également un phénomène spécifique aux dictatures où les syndicats sont souvent les seuls lieux d'opposition puissants (en Pologne c'était l'église, en Tunisie c'est un syndicat et un seul, l'UGTT, avec une direction benaliste mais un frittage permanent dans les batailles sociales.
La sortie de la dictature est en train de se faire avec UNE SEULE organisation ouvrière qui compte. Je sais que ce n'est pas dans les schémas prévus que cela soit ainsi. cela rend également compliqué de parler de FUO, où alors il faut en parler d'une façon particulière.
Un front unique ouvrier entre qui et qui ?
L'UGTT est sous la pression, elle est passée en 2 jours d'une participation à un gouvernement bénaliste à la non reconnaissance de ce gouvernement. Imaginons une minute des dirigeants de la CGT allant dans un gouvernement Sarkozy et indiquant le lendemain qu'ils n'y vont plus et qu'en plus ils ne reconnaissent pas ce gouvernement.... (alors que notre CGT actuelle reconnait elle le gouvernement Sarko comme gouvernement de la France)
Nous sommes donc confronté à une situation où il n'y a qu'une organisation ouvrière , et même qu'une organisation puissante tout court (toutes catégories) c'est l'UGTT.
On fait quoi ? On prend nos bouquins et on essaye de construire des soviets sans prendre en considérations que les travailleurs ont leurs organisations et qu'on ne peut en faire abstraction ainsi.
Il est logique de s'interroger sur une formule gouvernementale qui soit un gouvernement de l'UGTT pour la satisfaction intégrale des revendications sociales, le développement du pouvoir populaire, l'expulsion des patrons benalistes, la confiscation de ces entreprises et leur mise à disposition des comités de travailleurs et pour les libertés démocratiques les plus larges, etc...
Je sais que ce n'est pas prévu dans le manuel, mais le révolutionnaire propose et la lutte des classes dispose.
Dans un processus révolutionnaire, où la bourgeoisie est faible et déchirée, affaiblie par le benalisme puis par la chute du benalisme, où les partis de gauche n'existent pas , ou faiblement (le PCOT), où la question de la construction d'une alternative prolétarienne se pose.
La construction d'un pouvoir des travailleurs (distinct de la formule gouvernementale) partira bien de quelque part . Se poser les questions de comment peuvent surgir les formes d'organisation qui vont se hisser face à la bourgeoisie et son état est très important. Partir des formes d'organisation de fait qui existent est important pour ne voir leur potentialité. L'existence d'une phase révolutionnaire avec une seule organisation ouvrière puissante dans une sortie de dictature, aussi benaliste soit-elle à sa tête, est un fait qu'on ne contourne pas comme ça.
Aucune révolution ne se fera sans création , sans inventivité ... Le passé nous l'a déjà démontré.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Une conversion !
FRED a écrit:[1)Je suis plus communisme que toi (...)
Je rajoute en 5 que je vote et même pour le NPA
Ha ! Toute mes excuses camarade fred. Evidemment si tu votes, et en plus pour le NPA, tu es forcément un fervent communiste.
On se demande bien d'ailleurs pourquoi tu réagis comme tu le fais à mon post ?
Sur le dernier conflit en France, si tu savais comme certain me reproche aujourd'hui à ne pas été assez "casseur de grève" ! Je ne developpe pas, tu ne comprendrais pas.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
verié2 a écrit:Eninel
Le prolétariat en Amérique Latine et ailleurs, n'a pas pu encore réalisé les tâches démocratiques comme par exemple les droits fondamentaux et la révolution agraire, parce que leurs directions se sont fourvoyés dans la collaboration de classe et le maintien ou l'avénement de régimes présidentiels de type bonapartiste.
Comme d'habitude, tu parles comme un livre, en généralisant des situations que visiblement tu ne connais pas. Il y a un gouffre entre, par exemple, la Bolivie d'un côté, le Chili et l'Argentine de l'autre. Parler de réaliser les tâches démocratiques et la réforme agraire au Chili, comme si ce pays en était au stade de la France de 1789 ou de la Russie de 1917, est particulièrement ridicule. Le Chili est un pays fortement urbanisé, dont les structures sociales sont assez proches de celles de la France. La plus grande partie de l'agriculture est très moderne, mécanisée - elle exporte d'ailleurs beaucoup. Les revendications des salariés agricoles ne sont pas de revenir au petit lopin de terre. Les problèmes de propriété de terres ne concernent que quelques minorités comme les Indiens mapuches.
Donc, ça serait mieux que tu t'informes avant de nous débiter le Programme de Transition en feuilleton.
En ce qui concerne la Tunisie, il me semble qu'il faut être prudent et ne pas fixer des shémas préétablis et simpliste. La priorité pour les militants tunisiens, c'est avant de construire méthodiquement une organisation sur des bases de classe, pas de lancer des mots d'ordre gadgets.
Comme d'habitude tu interprétes à ton avantage les posts de tes camarades.
Tu dénonces l'absurdité de parler de réforme agraire au Chili; absurdité d'observer l'absence de justice quant aux actes criminels des anciennes dictatures en Bolivie; absurdité de dire que la question indienne reste entière en Argentine; et absurdité encore de dénoncer le péronisme au Brésil.
Tu n'aimes pas les livres, à tout le moins les livres marxistes. Tu n'aimes pas les généralités politiques. Alors forcément tu tires systématiquement des tiercés dans le désordre. Est ce la faute de la Cie des jeux ?
Alors voilà.
1 : Les régimes présidentiels bourgeois en Amérique Latine, n'ont nul part réglé de manière satisfaisante les problémes démocratiques spécifiques à chaque pays.
La réforme agraire au Brésil reste une belle promesse électorale du renégat Lula.
Le procès des bourreaux des ex-dictatures en Argentine n'ont jamais abouti.
La résolution de la question indienne en Bolivie est pure mascarade.
Jamais la bourgeoisie Chilienne n'a été aussi riche et insolente qu'en ce moment même.
Et même au Vénezuela, Chavez peut faire dans la démagogie et un semblant de politique sociale, seulement parce qu'il peut compter sur la manne pétrolière.
Mais tu as raison, les pays d'Amérique Latine ne sont pas comme la France de 1789 et la Russie de 1917. En effet, ces deux pays dans les époques que tu nous parles, étaient les deux, des pays impérialistes et indépendant. Les autres, des pays semi-coloniaux que cela te plaise ou non, n'ayant même pas encore gagné historiquement l'une des principales conquêtes démocratiques - l'indépendance-, ne peuvent être perçu comme étant des Etats démocratiques que par des aveugles comme tu peux en être un.
Qu'est ce qui conditionne la bonne marche actuelle de ces économies d'Amérique Latine (sauf Cuba, le Vénezuela et la Bolivie: punis pour leur excés d'indépendance justement) ? Leur dépendance et leur soumission à l'impérialisme. Le flux massif de capitaux étrangers se déversant sur ces pays.
Et que va-t-il arriver lorsque la Crise va faire exploser les Etats et les banques impérialistes ? Les renégat type Lula et les grands démocrates à la tête des régimes militaro-policier remerciés. Les militaires de retour.
Tiens même pas besoin d'attendre l'éclatement de la Crise globale, la faillite du Dollar et de l'Euro etc., une simple crise politique qui se proponge un peu trop, une mauvaise année touristique plongeant un pays comme la Tunisie dans la récession, une dégradation de la note sur la dette souveraine et l'envolée instantannée des capitaux, et il en est finit des grands rêves démocratiques.
Les militaires reprennent les affaires en mains, au nom des intêrets supérieur du pays. En clair de la classe bourgeoise comprador en place, en Afrique du Nord comme en Amérique Latine.
Tu n'aimes pas le programme de transition "en feuilleton". Allez, làche toi ? Tu n'aimes pas le programme de transition et le trotskysme tout court !
Je crois comprendre que les modos sur ce forum, sont vraiment très coulant. Profite mon camarade, cela ne durera peut-être pas éternellement.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
yannalan a écrit:Du temps de Bourguiba, l'armée a tiré sur la foule sans problème de conscience particulier. Là elle se refait une santé et profite de son image. Dans la vidéo ou les travailleurs virent le patron des assurances STAR;, on n'entend que deux choses : Humat al Hima (l'hymne national) et "Allah ou akbar" à la fin.
La police revient aussi dans les rues et matraque allègrement
Rien n'est fait encore...
Ca ne m'amuse guère de te donner raison, mais ce que tu dis coresponds malheureusment à la réalité.
Il n'y a en Tunisie aucun parti communiste révolutionnaire ayant une réelle influence dans la classe ouvriere et encore moins le pôids d'une quelconque internationale traçant des perspective à une avant-garde ouvrière.
Restent les rêves spontaneistes qui se confronteront très vite au poids de l'ideologie...
Comme tu dis, rien n'est fait ...mais.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: La Tunisie
La Tunisie est l'avenir du Monde
http://www.article11.info/spip/La-Tunisie-est-l-avenir-du-monde
http://www.article11.info/spip/La-Tunisie-est-l-avenir-du-monde
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: La Tunisie
Lenine à l'envers:
Je crois que Vérié et tous les MR tremblent: le Guépéou se prépare...
Chacun ses célébrations...
Tu n'aimes pas le programme de transition "en feuilleton". Allez, làche toi ? Tu n'aimes pas le programme de transition et le trotskysme tout court !
Je crois comprendre que les modos sur ce forum, sont vraiment très coulant. Profite mon camarade, cela ne durera peut-être pas éternellement.
Je crois que Vérié et tous les MR tremblent: le Guépéou se prépare...
Chacun ses célébrations...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: La Tunisie
Eninel a écrit:verié2 a écrit:Eninel
Le prolétariat en Amérique Latine et ailleurs, n'a pas pu encore réalisé les tâches démocratiques comme par exemple les droits fondamentaux et la révolution agraire, parce que leurs directions se sont fourvoyés dans la collaboration de classe et le maintien ou l'avénement de régimes présidentiels de type bonapartiste.
Comme d'habitude, tu parles comme un livre, en généralisant des situations que visiblement tu ne connais pas. Il y a un gouffre entre, par exemple, la Bolivie d'un côté, le Chili et l'Argentine de l'autre. Parler de réaliser les tâches démocratiques et la réforme agraire au Chili, comme si ce pays en était au stade de la France de 1789 ou de la Russie de 1917, est particulièrement ridicule. Le Chili est un pays fortement urbanisé, dont les structures sociales sont assez proches de celles de la France. La plus grande partie de l'agriculture est très moderne, mécanisée - elle exporte d'ailleurs beaucoup. Les revendications des salariés agricoles ne sont pas de revenir au petit lopin de terre. Les problèmes de propriété de terres ne concernent que quelques minorités comme les Indiens mapuches.
Donc, ça serait mieux que tu t'informes avant de nous débiter le Programme de Transition en feuilleton.
En ce qui concerne la Tunisie, il me semble qu'il faut être prudent et ne pas fixer des shémas préétablis et simpliste. La priorité pour les militants tunisiens, c'est avant de construire méthodiquement une organisation sur des bases de classe, pas de lancer des mots d'ordre gadgets.
..../...
Tu dénonces l'absurdité de parler de réforme agraire au Chili; absurdité d'observer l'absence de justice quant aux actes criminels des anciennes dictatures en Bolivie; absurdité de dire que la question indienne reste entière en Argentine; et absurdité encore de dénoncer le péronisme au Brésil..../...
.../....
Alors voilà.
1 : Les régimes présidentiels bourgeois en Amérique Latine, n'ont nul part réglé de manière satisfaisante les problémes démocratiques spécifiques à chaque pays.
La réforme agraire au Brésil reste une belle promesse électorale du renégat Lula.
Le procès des bourreaux des ex-dictatures en Argentine n'ont jamais abouti.
La résolution de la question indienne en Bolivie est pure mascarade.
Jamais la bourgeoisie Chilienne n'a été aussi riche et insolente qu'en ce moment même.
Et même au Vénezuela, Chavez peut faire dans la démagogie et un semblant de politique sociale, seulement parce qu'il peut compter sur la manne pétrolière.
Mais tu as raison, les pays d'Amérique Latine ne sont pas comme la France de 1789 et la Russie de 1917. En effet, ces deux pays dans les époques que tu nous parles, étaient les deux, des pays impérialistes et indépendant. Les autres, des pays semi-coloniaux que cela te plaise ou non, n'ayant même pas encore gagné historiquement l'une des principales conquêtes démocratiques - l'indépendance-, ne peuvent être perçu comme étant des Etats démocratiques que par des aveugles comme tu peux en être un.
Qu'est ce qui conditionne la bonne marche actuelle de ces économies d'Amérique Latine (sauf Cuba, le Vénezuela et la Bolivie: punis pour leur excés d'indépendance justement) ? Leur dépendance et leur soumission à l'impérialisme. Le flux massif de capitaux étrangers se déversant sur ces pays.
Et que va-t-il arriver lorsque la Crise va faire exploser les Etats et les banques impérialistes ? Les renégat type Lula et les grands démocrates à la tête des régimes militaro-policier remerciés. Les militaires de retour.
Tiens même pas besoin d'attendre l'éclatement de la Crise globale, la faillite du Dollar et de l'Euro etc., une simple crise politique qui se proponge un peu trop, une mauvaise année touristique plongeant un pays comme la Tunisie dans la récession, une dégradation de la note sur la dette souveraine et l'envolée instantannée des capitaux, et il en est finit des grands rêves démocratiques.
Les militaires reprennent les affaires en mains, au nom des intêrets supérieur du pays. En clair de la classe bourgeoise comprador en place, en Afrique du Nord comme en Amérique Latine.
ben, Brésil, la population urbaine c'est dans les 86.5% de la population . Et la population urbaine du Chili c'est dans les 87-88%.... Je dis cela pour montrer combien ces états sont moins agricoles que la France.
Je sais bien que ça heurte une image des "restes du monde" qu'on aime bien en France, mais...
Ca ne signifie pas que la question agraire ne soit pas importante pour l'avenir de ces pays. Mais qu'ils sont des états au prolétariat urbain numériquement sur-puissant, souvent de plus en plus éduqué, et que c'est là que ça se passe, que se concentrent les enjeux.
le Maghreb, et singulièrement l'Algérie et la Tunisie qui sont les plus avancés, sont face à des processus où les sociétés deviennent de plus en plus incontrôlables pour la bourgeoisie avec des commandements dictatoriaux permanents.
Dans leurs transitions démocratiques bourgeoisies les états du Maghreb sont confrontées à des prolétariats urbains surpuissants, mais également leurs corolaire, des organisations syndicales puissantes , alors que les partis politique ouvriers sont presque inexistants ou bien très morcelés, régionalisés, etc...
Les transitions démocratiques bourgeoises au Maghreb sont bien sur des chemins relativement neufs à la merci de l'intervention du prolétariat pour donner un autre sens aux transitions.
Il nous faut être très attentifs à ce qui s'y passe, toute tentative de transition est risquée pour la bourgeoisie. Et il faut noter là que cette transition n'a pas été portée, pour ce qui est de la Tunisie, par des factions de la bourgeoisie mais bien par un prolétariat jeune et bien éduqué (c'est le processus à l'Iranienne). Et ce sont les couches du prolétariat moins jeune et moins éduqué qui se sont portées tout de suite au secours de cette bataille avec leur organisation syndicale.
Si on veut c'est comme le cas Polonais avec Solidarnosc mais sans l'église, et sans des "alliés occidentaux" faisant rêver, bien au contraire (car les puissances européennes sont vues comme une partie de la source de leurs malheurs, une corruption commune avec ben Ali), plus la domination d'une bourgeoisie caricaturale et non d'une brueaucratie
Ca et une petite armée (avec des conscrits) explique les risques énormes d'instabilité d'une transition démocratique bourgeoise pour une classe dirigeante .
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: La Tunisie
Tunisie: le gouvernement toujours contesté par la rue malgré les démissions
Un millier de manifestants ont réclamé jeudi à Tunis la démission du gouvernement de transition qui s'est réuni pour la première fois, dénonçant comme les jours précédents la présence à des postes clés de ministres de l'ancienne équipe du président déchu Ben Ali.
Pour tenter de désamorcer la crise, tous les ministres du gouvernement membres du parti de l'ex-président Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ont démissionné de cette formation qui a ensuite annoncé la dissolution de son Bureau politique.
Les pays européens sont tombés d'accord jeudi lors d'une réunion d'experts sur le principe d'un gel des avoirs du président déchu Ben Ali et de ses proches, dont les détails restent à préciser, a indiqué une source diplomatique européenne à l'AFP.
"On a un consensus sur le gel des avoirs" de l'ancien chef de l'Etat, de sa famille et de son entourage, a souligné cette source.
Cet accord préliminaire a été conclu lors d'une réunion à Bruxelles des experts des 27 pays de l'UE sur le Maghreb.
L'UE attend à présent que les nouvelles autorités tunisiennes au pouvoir lui transmettent une liste précise des personnes à cibler pour ces sanctions, selon le diplomate.
La France avait annoncé mercredi avoir pris "les dispositions nécessaires" pour bloquer d'éventuels "mouvements financiers suspects concernant des avoirs tunisiens en France" du clan Ben Ali-Trabelsi. La Suisse a fait de même.
Mercredi, la justice tunisienne avait ouvert une enquête pour "acquisition illégale de biens", "placements financiers illicites à l'étranger" et "exportation illégale de devises", contre Zine El Abidine Ben Ali et sa famille.
L'information judiciaire vise nommément l'ancien chef d'Etat, sa femme Leila Trabelsi, "les frères et gendres de Leila Trabelsi, les fils et les filles de ses frères".
La chaîne publique, citant une "source officielle" non identifiée, a annoncé l'interpellation de 33 membres du clan Ben Ali, sans préciser les circonstances des arrestations ni les noms des personnes interpellées.
Un des huit ministres issus de l'ancien régime, Zouheir M'dhaffer, chargé du Développement administratif, a annoncé sa démission du gouvernement pour "préserver l'intérêt suprême de la nation et favoriser la transformation démocratique du pays".
M. M'dhaffer est considéré comme l'architecte de la réforme de la Constitution approuvée en 2002 par référendum qui avait supprimé la limitation des mandats présidentiels et avait permis à l'ex-président Ben Ali de se maintenir au pouvoir.
Au même moment, les manifestants, rassemblés devant le siège du RCD dans la capitale, scandaient: "le peuple veut la démission du gouvernement", en brandissant des pancartes proclamant, comme la veille: "On n'a plus peur de vous, traîtres !" et "RCD out!".
L'armée a effectué des tirs de sommation pour dissuader des manifestants d'escalader le mur d'enceinte du siège du RCD, a constaté une journaliste de l'AFP.
Contrairement aux derniers jours, les manifestants avaient réussi à atteindre le ministère de l'Intérieur et à poursuivre leur marche jusqu'au siège du RCD, franchissant sans violences les maigres barrages de police disposés sur l'avenue Habib Bourguiba.
La police, en première ligne lors de la répression de la révolte populaire qui a fait au moins 100 morts en un mois, selon un bilan des Nations unies, se tenait à l'écart.
Une centaine de magistrats et d'avocats ont aussi manifesté devant le Palais de justice pour réclamer l'"indépendance de la justice" et le départ d'un magistrat qu'ils ont accusé d'avoir servi les intérêts du président déchu et de sa famille, désormais accusés de s'être approprié les richesses du pays.
Alors qu'une source officielle requérant l'anonymat avait annoncé que "tous les ministres RCD du gouvernement ont démissionné du parti", l'Agence tunisienne de presse (TAP), elle, a annoncé qu'ils avaient "démissionné de leurs responsabilités au sein du parti", laissant planer une ambiguïté.
Le gouvernement de transition, affaibli par les démissions de cinq ministres --trois syndicalistes et un opposant, puis celle de Zouheir M'dhaffer--, a débuté en début d'après-midi son premier Conseil des ministres.
Cette réunion doit aborder essentiellement la question de la séparation de l'Etat et du RCD, ainsi qu'un projet de loi d'amnistie générale.
AFP
http://www.elwatan.com//une/tunisie-le-gouvernement-toujours-conteste-par-la-rue-malgre-les-demissions-19-01-2011-108059_108.php
Tunisie: deuil national, amnistie générale et reprise des cours en vue
Le gouvernement tunisien de transition a décrété jeudi un deuil national de trois jours "en mémoire des victimes" de la "Révolution de jasmin", adopté un projet de loi d'amnistie générale et décidé la reprise des cours dans les écoles et universités "la semaine prochaine".
Dans la journée, des manifestants qui craignent de se faire confisquer une révolution de rue violemment réprimée par la police de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali (au moins 100 morts selon l'ONU), ont continué de réclamer la démission du gouvernement.
Ils protestaient contre la présence de nombreux ministres issus du régime déchu de Ben Ali, qui a fui le pays le 14 janvier après 23 ans de pouvoir autoritaire, sous la pression de la rue.
Pendant ce premier conseil des ministres de l'après Ben Ali, l'exécutif provisoire a également décidé que l'Etat prendrait possession des "biens mobiliers et immobiliers du Rassemblement constitutionnel démocratique" (RCD), le parti du président déchu.
"Un projet de loi d'amnistie générale a été adopté par le Conseil des ministres, qui a décidé de le soumettre au Parlement", a déclaré à l'AFP le ministre du Développement, Ahmed Néjib Chebbi. "Le mouvement Ennahdha sera concerné par l'amnistie générale", a précisé le ministre de l'Enseignement supérieur Ahmed Ibrahim.
Interdit et persécuté par le régime policier de Ben Ali, qui se targuait auprès de l'Occident d'être un rempart contre l'islam radical, Ennahdha avait annoncé mardi qu'il allait demander sa légalisation.
Signe important du retour vers un fonctionnement normal de la vie du pays, le gouvernement a décidé la reprise des cours "la semaine prochaine" dans les écoles et universités du pays.
Offrant un nouveau gage de démocratisation, le gouvernement a supprimé la police politique des universités, traditionnels foyers d'agitation contre le pouvoir, "en application du principe de l'inviolabilité des campus".
"A partir de demain, la commission chargée de préparer les élections commencera à travailler. Il y a des lois à écrire, d'autres à revoir, dans un esprit de concertation avec toutes les tendances et toutes les sensibilités, sans aucune exception", a aussi déclaré Ahmed Ibrahim, chef du parti Ettajdid (ex-communiste).
Selon la Constitution tunisienne, les élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu dans un délai de deux mois, en cas de vacance du pouvoir. Mais le Premier ministre a indiqué qu'elles auraient lieu "d'ici six mois".
A Tunis, un millier de manifestants ont été autorisés pour la première fois à protester devant le siège de l'ancien parti au pouvoir, aux cris de "RCD out". "Le peuple veut la démission du gouvernement", scandaient-ils en brandissant des pancartes proclamant, comme la veille: "On n'a plus peur de vous, traîtres !".
"Je suis avec vous. On ne va pas tirer sur vous, l'essentiel c'est que le rassemblement soit pacifique", leur a lancé un colonel de l'armée.
Les manifestants l'ont applaudi, certains ont cueilli des fleurs pour les glisser dans les canons des chars, devant des militaires qui souriaient.
Des fonctionnaires ont déboulonné l'inscription "Rassemblement constitutionnel démocratique", qui décorait en grandes lettres dorées la façade du siège du parti.
Des Tunisiens contemplaient la scène en la comparant au déboulonnage de la statue de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein, à Bagdad à la chute de son régime en 2003.
Pour tenter de désamorcer la crise de confiance, tous les ministres membres du RCD en ont démissionné. Le RCD a ensuite annoncé la dissolution de son Bureau politique.
Un des huit ministres issus de l'ancien régime, Zouheir M'dhaffer a démissionné du gouvernement au nom de "l'intérêt suprême de la nation".
Très décrié, M. M'dhaffer est considéré comme l'architecte de la réforme de la Constitution approuvée en 2002 par référendum qui avait supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels et permis à Ben Ali de se maintenir.
Par ailleurs la chaîne publique, citant une "source officielle" non identifiée, a annoncé l'interpellation de 33 membres du clan Ben Ali, en montrant des images de bijoux et cartes bancaires saisies à cette occasion.
Mercredi, la justice avait ouvert une enquête pour "acquisition illégale de biens", "placements financiers illicites à l'étranger" et "exportation illégale de devises".
L'Union européenne a approuvé jeudi le principe d'un gel des avoirs du président tunisien déchu et de ses proches.
La France a annoncé mercredi avoir pris "les dispositions nécessaires" pour bloquer d'éventuels "mouvements financiers suspects concernant des avoirs tunisiens en France" du clan Ben Ali-Trabelsi. La Suisse a fait de même.
Enfin, il manquerait bien 1,5 tonne d'or dans les coffres de la Banque centrale de Tunisie (BCT), si l'on en croit l'estimation donnée en décembre par le Conseil mondial de l'or (CMO).
Le CMO évaluait à 6,8 tonnes le stock d'or de la Tunisie, soit précisément une tonne et demi de plus que l'évaluation (5,3 tonnes) donnée mercredi par la banque centrale tunisienne. Celle-ci voulait démentir alors la fuite de la famille de Ben Ali le 14 janvier avec cette quantité d'or.
AFP
http://www.elwatan.com//une/tunisie-deuil-national-amnistie-generale-et-reprise-des-cours-en-vue-20-01-2011-108075_108.php
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: La Tunisie
Tu devrais commencer par te relire avant d'envoyer tes "contribution", tu écrirais moins d'âneries. Les paysans indiens constituent une infime minorité de la population d'Argentine, qui est le pays le plus "européen", le plus urbanisé et le plus prolétarien d'Amérique latine. Quant au péronisme, c'est en Argentine, pas au Brésil...
Eninel
absurdité de dire que la question indienne reste entière en Argentine; et absurdité encore de dénoncer le péronisme au Brésil.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
Un analyste d'agence témoigne: dégrader la Tunisie est honteux!
Emmanuel Lévy - Marianne | Vendredi 21 Janvier 2011 à 05:01 | Lu 4963 fois
A peine quarante huit heures après sa constitution, la nouvelle équipe gouvernementale en place à Tunis devra, en plus des difficultés au quotidien de la population, faire face à la défiance des marchés. Et plus précisément des agences de notation. Après avoir jeté de l’huile sur le feu de la crise irlandaise et grecque, leurs torches se tournent désormais vers la Tunisie.
Si Fitch et Standard & Poors ont d'ores et déjà placé la note de la dette souveraine de la Tunisie sous «surveillance négative», Moody's n’a pas hésité mercredi 19 janvier à la dégrader de « Baa2 à Baa3 ». L’agence justifie sa décision par «l'instabilité du pays, due au récent changement inattendu du régime, résultant d'une crise politique qui a débuté par des émeutes sociales» ainsi que «Les importantes incertitudes économiques et politiques (qui mettent) en danger la stabilité du pays».
Honteux ou pas, la Tunisie ne plane pas au dessus des réalités du marché mondial et de la finance. La dégration de sa note va très vite compliquer l'existence de n'importe lequel des gouvernements futurs qui refusera de pousser la révolution du Jasmin jusqu'à son terme et la logique même l'ayant déclenché.
Cette logique étant le chômage de masse dans la jeunesse et la hausse du prix des produits alimentaires de base.
@ Vérié: Pour être gentil, je me moquais un peu de toi en citant volontairement des exemples dans le désordre, de cas où les revendications démocratiques restaient en souffrance en Amérique Latine. Je le faisais car en guise de première réponse tu faisais une petite fixette sur le Chili, et tu t'étonnais que nous puissions parler encore de réforme agraire là-bas. Il n'en reste pas moins qu'au Brésil, après dix ans de régne sans partage du Parti des Travailleurs de Lula, la question des paysans sans terre et l'insolence de l'existence de ranchs aussi vaste que des départements français reste une triste réalité. Bon ! tu ne comprends rien à rien, tu m'en vois fort désolé.
@ Roseau: Non pas guépéou cher camarade, mais tchéqua. Oui , tu as raison, dans le programme révolutionnaire il y a la recommandation de la dictature du prolétariat, des milices ouvrières et de la violence révolutionnaire. Dernier exemple en date : les Comités d'auto-défense de nos camarades tunisiens. Autant te prévenir tout de suite: celui qui rejette en principe la violence, n'a rien à faire dans la lutte des classes. Bon ! tu dois comprendre très bien tout ça, alors je ne développe pas.
Le peuple tunisien (toutes classes confondues) montre d'une réelle énergie et combativité révolutionnaire. C'est un fait, et de plus un fait admirable méritant le respect.
Il n'en reste pas moins que nous ne pouvons pas ne pas savoir, nous qui sommes des communistes nourrient au lait des plus grands théoriciens de la Révolution, que faute de théorie révolutionnaire il ne pas y avoir de révolution ouvrière (Lénine).
La Révolution du Jasmin est en danger. Elle ne peut pas se développer dans le cadre étroit des frontières tunisiennes. Elle ne peut pas répondre aux attentes des travailleurs si les directions des organisations ouvrières maitiennent la révolte dans un cadre bourgeois et démocratique.
- Il faut développer, fédérer et centraliser les Comités civiques, pour un Conseil central de la Révolution.
- Il faut démissionner l'ensemble de la direction "collabo" de l'UGTT, rentrer en masse dans ce syndicat.
- Il faut exiger, non pas une "amnistie générale", amnistier qui sinon les assassins et les voleurs du parti unique sortant, mais la mise en place d'un jury populaire.
- Il faut exiger le retour au pays des 1500 Kg d'or dérobé par des gens méritant un emprisonnement à vie pour un tel acte minable, si symbolique de l'état d'esprit anti-patriotique de cette famille de sangsues.
- Il faut l'élection d'une Constituante immédiatement (élection législative directe à la proportionnelle intégrale, avec interdiction de représentation du parti unique sortant et du parti islamiste )
- Il faut appeler sans relâche la jeunesse et les travailleurs du Maghreb à s'engager à son tour dans un procéssus révolutionnaire, sur la perspective des Etat Unis Socialiste et Soviétique de l'Afrique du Nord.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
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