Egypte
Page 9 sur 29 • 1 ... 6 ... 8, 9, 10 ... 19 ... 29
Re: Egypte
verié2 a écrit:
Mais c'est tout le contraire ! Sous Moubarak, nous avions une clique qui régnait sans partage, essentiellement par la terreur, mais en s'attachant aussi des clientèles. Même la bourgeoisie était obligée de filer doux. Aujourd'hui, en revanche, le clan au pouvoir (provisoirement ?) va être obligé de s'ouvrir, de composer, que ce soit avec des politiciens représentant certaines couches de la bourgeoisie ou de la petite bourgeoisie, avec les Frères musulmans, voire demain à des politiciens de gauche, des dirigeants syndicaux etc. Car le pouvoir va avoir besoin de ces gens-là pour calmer le peuple, l'encadrer etc. Avant, il s'en passait en grande partie, même s'il avait fait quelques concessions aux Frères Musulmans. (Je les cite parce que c'est une force relativement structurée et connue, pas parce qu'ils vont forcément jouer un rôle déterminant.) Ce qu'on ignore, et qui va dépendre de la poursuite de la mobilisation, c'est quelles places les militaires (enfin le clan dirigeant) vont accorder aux représentants des autres groupes sociaux.
Et évidemment, tout cela se passe sous le regard des Etats Unis qui allongent les dollars pour entretenir une armée garante de leurs intérêts dans la région. Ca doit grenouiller sec !
Camarade Verié, je suis tout à fait d'accord avec toi sur cette ouverture "démocratoide" de l'armée amenée par la force de la situation à composer avec les forces ou certaines d'entre elles pour gérer une transition dans la normalisation. Excuse moi, je te parlais de son pouvoir en cette instant, aujourd'hui. Par ailleurs, si les masses désertent un peu trop hâtivement la place Ettahrir, l'armée aura tout le loisir de composer une transition plus éloignée des souhaits populaires. Elle se sentira un peu plus libre pour configurer une transition au rabais.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Egypte
Revolutionary socialists in Egypt issued this statement about the Egyptian uprising and the tasks that the movement faces as the struggle continues in the coming weeks.
http://socialistworker.org/2011/02/07/call-from-egyptian-socialists
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Egypte
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/24482
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Egypte
Réponse de pure forme : C'est assez "pessimiste" (ou optimiste, c'est selon). Il y a 15 ans la Chine était le premier exportateur mondial de pantoufles et de brosses à dents. En 2009 c'est devenu le premier exportateur de composants high tech et de haute technologie grand public (source Forbes, Norm Augustine - ancien patron de Lockheed Martin : "China has replaced the U.S. as the world’s number one high-technology exporter".)Mais dans 20 ans, évidemment, si la révolution et/ou la crise ne viennent pas tout bouleverser d'une autre façon...
@Roseau
Oui merci. C'est de ce texte là dont je parlais. Sans le prendre à la lettre, il me semble que certains éléments sont très pertinents.
Vérosa_2- Messages : 683
Date d'inscription : 01/09/2010
Re: Egypte
Pour retourner directement au sujet:
Extraits Meeting Tunisie Egypte lors du 1er Congrès NPA
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/24482
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Egypte
http://www.npa2009.org/content/t%C3%A9moignage-dun-camarade-dans-les-rues-du-caire
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Egypte
Les travailleurs, la classe moyenne, la junte militaire et la révolution permanente
Depuis hier, et même avant, des militants de classe moyenne exhortent les égyptiens à suspendre les manifestations et à reprendre le travail, au nom du patriotisme, en chantant quelques unes des berceuses les plus ridicules du style « construisons une nouvelle Egypte », « travaillons encore plus dur qu’avant », etc… Au cas où vous ne le sauriez pas, les égyptiens sont en fait parmi les peuples les plus travailleurs de la planète déjà…[1]
Ces militants-là veulent que nous nous fiions aux généraux de Moubarak[2] pour mener à bien la transition à la démocratie – la même junte qui a constitué la colonne vertébrale de cette dictature durant les trente dernières années. Et alors que je crois que le Conseil Suprême des Forces Armées, lequel reçoit 1,3 milliards de dollars par an des Etats-Unis, orchestrera éventuellement la transition à un gouvernement « civil », je n’ai aucun doute qu’il s’agira d’un gouvernement qui garantira la continuité d’un système qui ne touchera jamais aux privilèges de l’armée, maintiendra les forces armées comme l’institution qui aura le dernier mot à dire en politique (comme en Turquie par exemple), s’assurera que l’Egypte continuera à suivre la politique étrangère étasunienne qu’il s’agisse de la paix dont personne ne veut avec l’état d’apartheid d’Israël, le passage sans risque pour la marine militaire étasunienne à travers le canal de Suez, la continuation du siège de Gaza et les exportations de gaz naturel à Israël à prix subventionné. Un gouvernement « civil » n’a rien à voir avec des ministres qui ne portent pas d’uniforme militaire. Un gouvernement civil signifie un gouvernement qui respecte entièrement les souhaits du peuple égyptien sans intervention par les chefs militaires. Et je crois que ça, ce sera difficile que ce soit mis en place ou permis par la junte.
L’armée est l’institution dirigeante dans ce pays depuis 1952. Ses dirigeants font partie de l’establishment. Et alors que les jeunes officiers et les soldats sont nos alliés, nous ne pouvons pour une seule seconde faire confiance aux généraux. Par ailleurs, on doit enquêter sur ces chefs militaires. Je veux savoir plus sur leur participation dans le domaine des affaires.
Toutes les classes sociales en Egypte ont pris part au soulèvement. A la place Tahrir on pouvait voir des fils et des filles de l’élite égyptienne, ensemble avec des travailleurs, des citoyens issus des classes moyennes, et les pauvres vivant dans les villes. Moubarak a réussi à aliéner toutes les classes sociales de la société y compris une bonne partie de la bourgeoisie. Mais rappelez-vous que ce n’est que lorsque les grèves de masse ont démarré il y a trois jours que le régime a commencé à vaciller et l’armée a dû obliger Moubarak à démissionner parce que le système était au point de s’écrouler.
Certains ont été surpris de voir les travailleurs se mettre en grève. Je ne sais vraiment quoi dire. C’est complètement idiot. Les travailleurs ont organisé la vague la plus longue et la plus soutenue de grèves dans l’histoire de l’Egypte depuis 1946, partie de la grève à Mahalla en décembre 2006. Ce n’est pas la faute aux travailleurs si vous n’y avez pas fait attention. Chaque jour durant les trois dernières années il y a eu une grève dans une usine, qu’elle soit au Caire ou en province[3]. Ces grèves n’étaient pas seulement économiques, elles étaient aussi de nature politique[4].
Depuis le premier jour de notre soulèvement, la classe ouvrière a participé aux manifestations. Qu’étaient selon vous les manifestants à Mahalla, à Suez et à Kafr el-Dawwar par exemple ? Cependant, les travailleurs y participaient en tant que « manifestants » et non nécessairement en tant que « travailleurs » - ce qui veut dire qu’ils n’étaient pas impliqués de façon indépendante. C’était le gouvernement, et non les manifestants, qui avait arrêté l’économie par le couvre-feu, par la fermeture des banques et des entreprises. C’était une grève capitaliste dont l’objectif était de terroriser les égyptiens. Ce n’est que quand le gouvernement a tenté de ramener le pays à la « normale » dimanche dernier que les travailleurs sont retournés à leurs usines, ont discuté de la situation et commencé à s’organiser massivement et à bouger comme un seul bloc.
Les grèves menées par les travailleurs cette semaine englobaient aussi bien des revendications économiques que politiques. A certains endroits les travailleurs n’ont pas inclus la chute du régime parmi leurs revendications, mais ils ont utilisé les mêmes slogans que ceux utilisés par les manifestants à Tahrir et dans de nombreux cas, au moins ceux dont j’ai pu être mis au courant et je suis sûr qu’il y en a d’autres, les travailleurs ont mis en avant une liste de revendications politiques en solidarité avec la révolution[5].
Ces travailleurs ne vont pas rentrer chez eux de sitôt. Ils ont fait démarrer des grèves parce qu’ils ne pouvaient plus nourrir leurs familles. Ils ont été enhardis par le renversement de Moubarak et ne peuvent retourner à leurs enfants pour leur dire que l’armée a promis de leur apporter de la nourriture et leurs droits dans je ne sais combien de mois. Beaucoup de grévistes ont déjà commencé à mettre en avant des revendications supplémentaires pour la création de syndicats libres en dehors de la fédération syndicale égyptienne, corrompue et soutenue par l’état.
Aujourd’hui, j’ai déjà commencé à recevoir l’information que des milliers des travailleurs dans les transports publics sont en train de protester à el-Gabal el-Ahmar. Les travailleurs intérimaires à Helwan Steel Mills en font de même. Les techniciens du rail continuent à arrêter les trains[6]. Des milliers de travailleurs à el-Hawamdiya Sugar Factory sont en train de protester et les travailleurs du pétrole vont faire démarrer une grève demain[7] avec des revendications économiques et aussi pour demander l’inculpation du ministre Sameh Fahmy et pour arrêter les exportations de gaz à Israël. Et d’autres informations encore arrivent d’autres centres industriels[8].
Au moment où nous sommes, l’occupation de la Place Tahrir va probablement être levée. Mais nous devons porter Tahrir aux usines maintenant. A mesure qu’avance la révolution une polarisation inévitable de classe va se produire. Nous devons rester vigilants. Nous ne devrions pas nous arrêter là… Nous détenons les clés de la libération de la région entière, pas seulement de l’Egypte… En avant avec une révolution permanente[9] qui donnera le pouvoir au peuple de ce pays au moyen d’une démocratie directe par en bas…
Hossam el-Hamalawy
traduit par Christakis Georgiou
[1] http://www.almasryalyoum.com/en/news/who-you-callin%E2%80%99-lazy
[2] http://www.guardian.co.uk/world/2011/feb/09/egypt-army-detentions-torture-accused
[3] http://groups.diigo.com/group/egyptianworkers
[4] http://www.arabawy.org/2010/06/04/politicization_workers/
[5] http://www.arabawy.org/2011/02/09/jan25-public-transportation-workers-call-for-overthrowing-mubarak/
[6] http://www.youm7.com/News.asp?NewsID=350453
[7]http://ayman1970.wordpress.com/2011/02/12/%D8%A7%D9%84%D8%AF%D8%B9%D9%88%D8%A9-%D9%84%D8%A5%D8%B6%D8%B1%D8%A7%D8%A8-%D8%B9%D8%A7%D9%85-%D9%84%D8%B9%D9%85%D8%A7%D9%84-%D8%A8%D8%AA%D8%B1%D9%88%D8%AA%D8%B1%D9%8A%D8%AF/
[8] http://tadamonmasr.wordpress.com/2011/02/12/strikes/
[9] http://pubs.socialistreviewindex.org.uk/isj83/rees.htm (traduction française ici http://quefaire.lautre.net/ancien/archive/reesimperialismeresistance5.html)
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
Je le savais, la révolution par la rue tourne court, faute d'organisations politiques et révolutionnaires conséquentes, entre-autres...
Dimanche 13 février
Reuters - Dina Zayed et Andrew Hammond
Constitution suspendue et parlement dissous en Egypte
Le Conseil suprême des forces armées, au pouvoir en Egypte, a annoncé dimanche la suspension de la Constitution et la dissolution du parlement et esquissé un calendrier de transition dans un horizon de six mois.
Dans un communiqué lu à la télévision publique, les militaires, auxquels Hosni Moubarak a confié les rênes du pays en démissionnant vendredi, annoncent également la formation d'une commission chargée d'amender la constitution et dont les conclusions seront soumises à référendum.
"Le conseil suprême des forces armées gérera les affaires du pays pour une période temporaire de six mois ou jusqu'au terme d'élections aux chambres haute et basse du parlement et d'une élection présidentielle", soulignent les militaires dans leur communiqué.
Autres décisions annoncées deux jours après le départ de Hosni Moubarak: les deux chambres du Parlement sont dissoutes et une commission est créée pour amender certaines clauses de la constitution.
"UNE VICTOIRE POUR LA RÉVOLUTION"
Toujours réunis sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, des manifestants ont crié victoire à la diffusion de ce communiqué.
"C'est une victoire pour la révolution", a confirmé l'opposant Ayman Nour, qui avait osé défier Hosni Moubarak lors de la présidentielle de 2005.
"Cette résolution est de nature à satisfaire la rue égyptienne, surtout la partie relative à la dissolution du parlement (...) Nous entrons à partir d'aujourd'hui dans une nouvelle situation. Il nous faut avoir un dialogue avec le conseil militaire sur la mise en place d'un texte constitutionnel temporaire pour gérer les affaires publiques dans cette période transitoire", a-t-il ajouté.
L'opposition réclame notamment l'abrogation de l'article 76 qui encadre de manière drastique les candidatures à l'élection présidentielle et dont Hosni Moubarak avait lui-même proposé l'annulation dans son ultime discours à la nation, jeudi soir.
Elle souhaite aussi restreindre le nombre de mandats présidentiels, actuellement illimités.
"UN BON SIGNE MAIS DE NOMBREUSES QUESTIONS DEMEURENT"
Le conseil militaire ajoute encore que son chef, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, représentera l'Egypte à l'étranger et réaffirme que l'Egypte reste engagée par ses traités et obligations internationaux.
L'organisme militaire collégial souligne qu'il sera habilité à promulguer des lois durant la période de transition. Il indique que le Premier ministre Ahmed Chafik, nommé par Hosni Moubarak dans les premiers jours de la contestation, restera en fonction jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.
Ce dernier a précisé que les militaires égyptiens allaient définir le rôle d'Omar Souleimane, nommé vice-président par Moubarak mais dont les fonctions sont devenues incertaines.
En démissionnant, vendredi, le raïs a en effet confié le pouvoir au conseil suprême des forces armées, et le plus grand flou entoure les prérogatives actuelles de Souleimane.
Pour Hassan Abou Taleb, du Centre Al-Ahram d'études politiques et stratégiques, "l'armée commence à se servir de la 'légitimité révolutionnaire' comme base de ses actes".
"Son engagement en faveur d'un gouvernement, d'un parlement civils et élus librement et pour un espace public offert aux partis politiques est un bon signe", ajoute-t-il.
"Mais de nombreuses questions demeurent", poursuit-il en s'interrogeant notamment sur la composition à venir de cette commission constituante et sur le rôle que jouera l'armée dans l'élaboration de la future Loi fondamentale.
De source militaire, on note par ailleurs que le conseil suprême publiera prochainement une mise en garde pour tenter de mettre fin au "chaos et au désordre".
De même source, on indique que les réunions organisées par les syndicats seront interdites, ce qui reviendrait à proscrire les grèves, et, alors que le pays est touché par une série de mouvements sociaux, que l'armée recommandera à l'ensemble des Egyptiens de reprendre le travail.
Avec Tom Perry; Henri-Pierre André pour le service français
En gros : interdiction des syndicats, et travail forcé pour les Travailleurs en grêve, toutes les décisions prises par l'armée...
BV72 ki/ La dictature militaire prend la place de la dictature du tyran... Ah elle est belle votre révolution...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Egypte
attention les amis essayez de lire la situation telle qu'elle est:
- primo, la dissolution du parlement constituait la revendication première du mouvement populaire. (à l'inverse, si l'armée de dissout pas le parlement, alors c'est toujours le rnd qui est aux manettes, logique)
-ce mouvement populaire va être dans un rapport de force avec une armée dans une position complexe car:
- c'est aussi les divisions au sein de l'armée et le passage d'officiers du côté de la révolte qui a permis la chute de moubarak.
-en Égypte comme vous le savez le rôle de l'armée est structurelle: et ce depuis Nasser. C'est souvent dans ses divisions que ce sont joués la majorité des changements politiques (Nasser contre farouq, puis le putsch progressif de sadate en son sein, puis mubarak, etc...)
Pour le moment on ne peut pas parler de régime militaire à proprement parler. Il va falloir voir comment l'armée va négocier maintenant avec l'opposition et le mouvement cette période.
si on prend cette période, la situation se lit comme suit:
-il y a eu révolution, mais l'appareil d'état n'est pas démantelé
-cet appareil d'état est divisé, et tout se joue justement sur le rapport de force armée/mouvement populaire. l'armée n'est pas un corps homogène.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
c'est aussi les divisions au sein de l'armée et le passage d'officiers du côté de la révolte qui a permis la chute de moubarak
On ignore quel rôle a pu jouer le risque, pour la hiérarchie militaire, de voir des soldats passer aux côtés du peuple - on n'a vu que quelques officiers venir soutenir les manifestants en paroles, mais pas des soldats passer avec armes et bagages du côté des révoltés. En revanche, on sait quel rôle a joué la pression de l'impérialisme américain sur l'armée - qui a d'ailleurs été félicitée par Obama. Donc, on a peu d'infos sur ces divisions au sein de l'armée, ce qu'elles représentent : cliques ? Expression de groupes sociaux particuliers etc ?
Cela-dit, il est clair que l'armée n'est pas en très bonne position aujourd'hui pour interdire par la force des réunions de travailleurs, des grèves, des organisations etc. Mais, si une partie de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie manifeste bruyamment sa volonté de retour au calme et à l'ordre, ça donnera évidemment davantage de possibilités à l'armée pour mâter les travailleurs et les pauvres. Nous n'en sommes pas là.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Egypte
Aux dernière sélection, Moubarak avait laissé passer une demi douzaine d'opposants, alors la révolution "par les urnes" c'était encore plus délirant, mon grand.Je le savais, la révolution par la rue tourne court, faute d'organisations politiques et révolutionnaires conséquentes, entre-autres...
Les militaires ont viré le parlement pourri et semblent vouloir aller à des élections pour satisfaire en partie les révoltés d'un côté, les USA et les Israéliens de l'autre.
La révolution n'est pas finie, elle commence.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Egypte
BV72 ki/ La révolution n'a pas eu lieu. Ce ne fut qu'une révolte. Une autre dictature commence...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Egypte
Faudra voir ce qui va se passer sur le front des grèves et comment le rapport de force va se construire. Les travailleurs n'ont pas l'air si soumis que ça.
Maintenant, si ça ne te plaît pas, il y a d"es avions pour aller leur expliquer. Vas y avec Eninel, ils vous feront un prix
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Egypte
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Egypte
Eninel sait conduire un bus...BouffonVert72 a écrit:Ce serait avec plaisir mais étant anti-avion, je ne me vois pas y aller en voiture...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Egypte
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Suleiman a tenté de s’allier les Frères musulmans pour casser la dynamique révolutionnaire...
POURQUOI LES PROGRESSISTES EGYPTIENS GAGNENT, par Paul Amar
Invité- Invité
arrête ton char Benhur !
yannalan a écrit:Eninel sait conduire un bus...BouffonVert72 a écrit:Ce serait avec plaisir mais étant anti-avion, je ne me vois pas y aller en voiture...
Et un char !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Egypte
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Egypte
Sparta
Ces grèves révèlent, par elles-mêmes, d'une part, l'insatisfaction et la distanciation du prolétariat par rapport à l'armée et, d'autre part, le fait que le pouvoir de cette armée n'est pas totalement installé.
Tu t'exprimes de façon vraiment très bizarre !
Le pouvoir de l'armée est totalement installé depuis... les années 50. L'armée contrôle tous les rouages de l'Etat, c'est à dire du "pouvoir". Détenir le pouvoir ne signifie pas qu'on est en mesure d'imposer une dictature totalitaire sur l'ensemble de la société. Sarkozy et la bourgeoisie détiennent le pouvoir en France, mais ne peuvent pas interdire les grèves, la presse etc. Même le pouvoir de Moubarak n'était pas totalitaire. La plupart des régimes, même dictatoriaux, sont obligés de tolérer certains espaces de relative liberté... surveillée. Par exemple la Chine ou l'Iran.
Par ailleurs, il n'est pas certain que les travailleurs en grève aient tous conscience du rôle de l'armée, les illusions semblent importantes. C'est pourquoi l'armée doit hésiter à les réprimer, malgré ses appels au calme et au travail. Leurs revendications semblent être des revendications de salaires et de conditions de travail, donc de classe, mais ce que l'on sait ne donne pas l'impression que ces mouvements de travailleurs contestent le pouvoir de l'armée.
Pour que l'armée perde le pouvoir, il faudrait, soit une révolution ouvrière qui construise une nouvel appareil d'Etat, donc détruise les structures actuelles de l'armée, soit l'instauration d'un régime de démocratie bourgeoise, avec une classe politique qui s'imposerait à l'armée, comme dans les pays occidentaux. Nous en sommes très, très loin pour le moment. Il n'y a eu jusqu'à présent qu'un petit glissement de pouvoir au sein de la clique dirigeante de l'armée. En revanche, le rapport de forces établi par ce formidable mouvement populaire et les grèves/manifs actuelles de travailleurs ne permet pas à cette clique au pouvoir de faire tout ce qu'elle veut. Néanmoins, elle tient les rênes et, si le mouvement retombe sans avoir imposé de profondes transformations, cette clique sera toujours là...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Egypte
verié2 a écrit:Sparta
Ces grèves révèlent, par elles-mêmes, d'une part, l'insatisfaction et la distanciation du prolétariat par rapport à l'armée et, d'autre part, le fait que le pouvoir de cette armée n'est pas totalement installé.
Tu t'exprimes de façon vraiment très bizarre !
Le pouvoir de l'armée est totalement installé depuis... les années 50. L'armée contrôle tous les rouages de l'Etat, c'est à dire du "pouvoir". Détenir le pouvoir ne signifie pas qu'on est en mesure d'imposer une dictature totalitaire sur l'ensemble de la société. Sarkozy et la bourgeoisie détiennent le pouvoir en France, mais ne peuvent pas interdire les grèves, la presse etc. Même le pouvoir de Moubarak n'était pas totalitaire. La plupart des régimes, même dictatoriaux, sont obligés de tolérer certains espaces de relative liberté... surveillée. Par exemple la Chine ou l'Iran.
Par ailleurs, il n'est pas certain que les travailleurs en grève aient tous conscience du rôle de l'armée, les illusions semblent importantes. C'est pourquoi l'armée doit hésiter à les réprimer, malgré ses appels au calme et au travail. Leurs revendications semblent être des revendications de salaires et de conditions de travail, donc de classe, mais ce que l'on sait ne donne pas l'impression que ces mouvements de travailleurs contestent le pouvoir de l'armée.
Pour que l'armée perde le pouvoir, il faudrait, soit une révolution ouvrière qui construise une nouvel appareil d'Etat, donc détruise les structures actuelles de l'armée, soit l'instauration d'un régime de démocratie bourgeoise, avec une classe politique qui s'imposerait à l'armée, comme dans les pays occidentaux. Nous en sommes très, très loin pour le moment. Il n'y a eu jusqu'à présent qu'un petit glissement de pouvoir au sein de la clique dirigeante de l'armée. En revanche, le rapport de forces établi par ce formidable mouvement populaire et les grèves/manifs actuelles de travailleurs ne permet pas à cette clique au pouvoir de faire tout ce qu'elle veut. Néanmoins, elle tient les rênes et, si le mouvement retombe sans avoir imposé de profondes transformations, cette clique sera toujours là...
La question se rapporte aux rapports politiques d'aujourd'hui et non à ceux de 50. Encore faut-il admettre qu'à cette époque, l'armée n'était pas seule à décider. Il y avait, durant toute cette période, un consensus au seins du bloc au pouvoir où l'armée en détenait la plus grosse part. Quant à la conjoncture d'aujourd'hui, l'armée n'est pas seule puisqu'il y a la révolution en face. Ce n'est pas dans l'appareil d'état qu'il faut analyser le poids de l'armée, mais dans cette révolution. Si les travailleurs sont passés à la grève, cela prouve qu'ils sont assez distants de l'armée. L'armée n'a pas encore le total ascendant sur tout et principalement sur les travailleurs. Il faut alors expliquer pourquoi malgré les appels de l'armée à cesser la grève, celle-ci continue. Pour le reste, l'armée continue de chercher une stabilité en cassant "gentillement" tout sur son passage (constitution, parlement, haute cours... bientôt les syndicats et les partis) pour mater la révolution du 25 janvier.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Egypte
Alexandre Adler : Pour une mémoire "éclairée"
par La Rédaction
"Non, à tout prendre, je préfère que les Frères musulmans soient cooptés par les militaires égyptiens qui gardent l’essentiel du pouvoir plutôt que de les voir gagner des élections libres, instituant un Tariq Ramadan comme ministre de la Culture. Je soutiens donc le maintien des dictatures les plus éclairées possibles - voire pas éclairées du tout - en Egypte et en Arabie saoudite plutôt que l’application, dans ces régions du monde, des principes démocratiques qui, dans l’immédiat, ne seraient que porteurs de désordres et de violences."
Le Figaro, 6 septembre 2004
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
Strikes spread after Egypt uprising, worrying army
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Egypte
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Egypte
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/02/08/011-egypte-al-adly-soupcon-attentat-alexandrie.shtml
L'ex-ministre de l'Intérieur soupçonné d'être derrière l'attentat d'Alexandrie
Mise à jour le mardi 8 février 2011 à 23 h 16
Photo: La Presse Canadienne /Amr Nabil
L'ex-ministre de l'Intérieur égyptien Habib Al-Adly (à gauche)
L'ex-ministre de l'Intérieur égyptien, Habib Al-Adly, limogé lors du remaniement survenu fin janvier, est soupçonné d'être derrière l'attentat perpétré contre une église copte d'Alexandrie, le 31 décembre 2010. L'explosion avait fait 23 morts et une centaine de blessés.
L'information, révélée par Al-Arabiya, a également été diffusée par Al-Jazeera.
Lundi, le procureur général Abd-el-Majid Mahmud a considéré qu'il existait suffisamment d'éléments « sérieux » pour ouvrir une enquête sur l'ancien ministre. Il a d'ailleurs déposé une requête de mise en examen auprès de la haute cour de sûreté.
Par ailleurs, des dizaines de plaintes ont été déposées contre Habib Al-Adly par des citoyens et des avocats, qui l'accusent de violations des droits de la personne, commises depuis sa désignation comme ministre de l'Intérieur, en 1997.
L'avocat Mamdouh Ramzy, un des plaignants, a indiqué que, selon ses informations, l'ancien ministre de l'Intérieur a mis sur pied depuis six ans une organisation secrète qui employait d'anciens islamistes radicaux, des trafiquants de drogue et des sociétés de sécurité pour mener des actes de sabotage.
M. Ramzy a expliqué que sa plainte était basée sur des articles de presse et des blogues faisant référence à des informations diplomatiques britanniques confidentielles.
Habib Al-Adly avait accusé le groupe L'armée islamique de Gaza d'être l'auteur de l'attentat, ce que le groupe avait démenti.
Radio-Canada.ca avecAl-Arabiya et Al-Jazira
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Page 9 sur 29 • 1 ... 6 ... 8, 9, 10 ... 19 ... 29
» Luttes pour les droits des femmes dans le monde
» Chine
» Le point sur les révolutions dans les pays arabes
» Tunisie, Égypte... révolution permanente ?