Forum des marxistes révolutionnaires
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Egypte

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Egypte      - Page 6 Empty Une belle occasion de perdue pour les verts !

Message  Eninel Ven 4 Fév - 23:39

le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, dont le pays est en froid avec Le Caire en raison de son traité de paix avec Israël, a appelé à un régime islamique en Egypte.

Ce devait être "le vendredi du départ" et ce ne fût qu'une énième journée de tractation avec les impérialistes. Plutôt que d'inciter la masse des manifestants du Caire à marcher sur le Palais présidentiel pour décrocher un fruit plus que mûr, pourri, (et que personne sur ce forum révolutionnaire ne vienne me dire que l'armée l'aurait empêché, parce que c'est justement la masse en mouvement et décidée qui aurait vaincu les dernières réticences de celle-ci) , les dirigeants islamistes palabraient, palabraient, interminablement ... avec le satan occidental.

Les islamistes veulent un régime du même nom en Egypte. Et bien permettez- moi de vous dire qu'ils s'y prennent comme des manches, et qu'ils se font gentiment balader par les capitales occidentales, qui leurs promettent des élections toutes propres demain, ou après demain, mais surtout: pas de violence, pas de révolution violente, pas de prise du Palais d'Hiver.

Le temps est passé où les pouvoir se désignaient dans les urnes. Maintenant ce sera dans la rue. Il n'y a plus une seule élection sur terre qui se passe correctement. Les tensions deviennent trop vivent pour cela. La révolution mondiale a commencé camarades, et nous en avons pour au moins deux décennies ! Deux décennies de crises aigues, de guerres et de révolutions.

Les "fou-de-dieu" ne maîtrisent pas très bien une des lois révolutionnaires que Lénine et Trotsky maîtrisaient eux. Les masses ne peuvent pas jusqu'à la nuit des temps, maintenir la pression. A un moment donné, il faut diriger cette énergie concentrée vers un objectif clairement définie, comme par exemple, aller prendre d'assaut un Palais. Si les chefs révolutionnaires tardent, qu'ils tergiversent trop, alors ils perdent la confiance de la masse, et celle ci, se sentant trahie ou abandonnée, implose en tant que masse révolutionnaire.

Les barbus parlent, parlent, prêchent, mais ils n'ouvrent aucune perspective au mécontentement populaire en Egypte, autres que de s'en remettre au sens de persuasion de Obama sur Moubarak. Moubarak ne partira pas comme ça. D'ailleurs chaque jour le renforce. Après les sionistes, c'est Berlusconi et Poutine qui lui apporte leurs soutiens.

Pendant que les islamistes ne profitent pas d'une journée où des millions de manifestants réclament le gibet pour le tyran, ce même tyran envoie ces flics décapiter le mouvement et arrêter à leurs permanence, aussi bien les leaders de la jeunesse dorée que les chefs barbus.

C'est la dure loi de la lutte des classes. Si tu ne frappes pas, tu es frappé.

Et maintenant ?

Rien n'est encore perdu pour la jeunesse, les démocrates honnêtes, et les communistes, en Egypte. Mais il faut l'unité des progressistes et un bon sens pratique.

Il faut arrêter cette lune de miel d'avec la réaction islamiste des frères musulmans.

Il faut un front des démocrates sincéres n'ayant pas peur de renvoyer dos à dos la peste noire de Moubarak et le choléra du guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, n'ayant chez lui et depuis trente ans, résolu aucune revendication démocratique et sociale.

Les forces communistes rentreront dans ce front des démocrates bourgeois:

- A partir du moment où ce front s'adressera à la masse pour qu'elle constitue ses Conseils populaires démocratique, de bas en haut, jusqu'à un conseil de la révolution.
- A partir du moment où ces démocrates se prononceront pour le départ de Moubarak certes, mais aussi pour l'organisation immédiate d'une élection Constituante.
- A partir du moment où ils denonceront au yeux des masses le jeu dégoutant que joue l'impérialisme, qu'il rompt avec lui, qu'ils s'engageront à rechercher à mettre sur pied une Conférence Arabe réunissant toutes les organisations luttant pour l'unité démocratique et sociale des pays arabes, luttant pour la révolution unie contre les régimes monarchistes et bonapartistes au proche orient, Israél inclus, contre les régimes et les visées réactionnaires de l'Islam, contre la guerre des peuples, pour la Paix.

Certains penseront que jamais les bourgeois libéraux, la jeunesse dorée, n'accepteront un tel programme. Et bien camarades communistes, laissez les aujourd'hui se faire laminer par les sbires de Moubarak, la dictature bourgeoise noire, demain, se faire lapider par les frères musulmans, la dictature bourgeoise verte.

Nous, aidons à l' organisation en Egypte (en Tunisie, en Algérie), d'une section communiste (trotskyste) clandestine. Popularisons notre programme (celui de Trotsky, pas celui de OB ),( propagande et non agitation ) auprès de camarades issues de l'immigration en France et aillant des bons contacts là bas.

Construisons la nouvelle internationale ouvrière, celle qui portera le Monde vers le progrès passant par la dictature du prolétariat socialiste.

La révolution ne fait que commencer.
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Message  Aura Ven 4 Fév - 23:41

Alliot-Marie fait taire les chercheurs français en Egypte



Le Quai d'Orsay continue de se prendre les pieds dans les révoltes du monde arabe. Alors que Michèle Alliot-Marie s'embourbe chaque jour davantage
dans ses affaires tunisiennes, voilà que le Quai cafouille désormais en
terre égyptienne. Le ministère vient de demander à des chercheurs
français basés en Egypte de ne plus intervenir dans les médias
hexagonaux. Dans le jargon diplomatique, il leur est demandé d'«exercer, en qualité de fonctionnaire, leur devoir de réserve».
Du jamais vu, a priori, pour des experts pourtant précieux pour
comprendre la crise en cours... Le risque serait-il trop grand qu'ils
fassent entendre une analyse divergente de la diplomatie française, ou
juste une analyse, à l'heure où la France brille surtout par ses
silences?

L'un des chercheurs français les plus actifs en Egypte vient de
faire les frais de cette mesure étonnante. Marc Lavergne, directeur du
Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales
(Cedej), s'apprêtait à intervenir sur France-24, lundi soir, lorsqu'il
reçoit un appel téléphonique de l'ambassade de France au Caire, lui
demandant expressément de garder silence dès à présent. Le géographe
décide toutefois de ne pas lâcher la chaîne au dernier moment et de
répondre aux questions.

Le lendemain, c'est l'ambassadeur en personne qui l'appelle, et lui
fait comprendre qu'il a franchi la ligne jaune. Marc Lavergne lui
répond qu'il a annulé, dans la journée de mardi, une émission de France
Culture et renoncé à un direct sur RTL. «Ce chercheur est rémunéré par l'Etat et nous sommes effectivement, en Egypte, dans une situation compliquée», confirme Yannick Tagand, conseiller à l'ambassade de France au Caire.

Le porte-parole du Quai d'Orsay justifie la position française: «Un
agent de l'Etat français n'a pas à faire de déclaration publique à
l'étranger sur la vie intérieure d'un pays, qu'on soit chercheur,
professeur ou encore volontaire international. On a un travail très
précis à faire. On doit rester dans le périmètre de sa mission, période
de crise ou pas»
, explique Bernard Valero.

Pourtant, un ancien ambassadeur dans la région joint par Mediapart
assure n'avoir jamais connu pareille situation, vis-à-vis de chercheurs
français, tout au long de sa carrière.

Un autre diplomate, lui aussi spécialiste de la zone, ne voit que la sécurité comme motif possible d'une telle consigne: «Dans
ces situations extrêmes, nous sommes amenés à prendre des décisions qui
ne sont pas parfaites. Et notre exigence de sécurité, dans ce cas
précis, prime sur l'exigence de savoir»
, reconnaît-il, rappelant que les journalistes étrangers et les membres d'ONG sont pris pour cible en Egypte depuis mardi.

Pour Bernard Valero toutefois, cette mesure «n'a rien à voir avec des questions de sécurité. C'est une règle générale».




«L'immaturité de notre démocratie»







La situation du Cedej
est particulière puisqu'il s'agit d'un institut français à l'étranger,
à ce titre placé sous une double tutelle: celle du Centre national de
la recherche scientifique (CNRS), mais aussi celle du ministère des
affaires étrangères. Marc Lavergne reconnaît que la «situation serait plus claire si nous relevions directement du ministère de la recherche et du CNRS». Et de poursuivre: «Notre
statut étonne et même choque, comme un exemple anachronique de la
centralisation française et de l'immaturité de notre démocratie. Et la
tentation existe parfois de nous réduire au rôle de services d'appui
scientifique et technique de la coopération française, surtout en ces
temps de contrainte budgétaire.»


Mais la méthode semble sans précédent dans l'Histoire récente. «Les
envoyés spéciaux français dépêchés au Caire peuvent donc interroger
tous les Français présents au Caire, sauf les chercheurs, qui sont
pourtant censés compter parmi les plus compétents pour analyser la
situation...»
, regrette Sylvain Kahn, producteur à France Culture,
qui avait invité Marc Lavergne, ainsi qu'un autre chercheur présent au
Caire, pour intervenir dans son émission, avant de devoir faire marche
arrière, et se contenter de deux invités en plateau, à Paris.

Au cœur de l'affaire, les usages et abus du droit de réserve. «Il est évidemment indispensable comme garde-fou de l'administration», reconnaît Marc Lavergne. «Mais
c'est un concept qui, à peu près chaque fois qu'il est employé, un peu
comme le secret-défense, prête à discussion. En l'occurrence, on peut
se demander à quoi il s'applique: à une certaine réserve qui s'impose
s'agissant du fonctionnement d'une administration, des dossiers qui y
sont traités, et de la préservation d'intérêts supérieurs de la nation,
ou bien à des éléments d'analyse destinés à une meilleure compréhension
par le public d'événements traités par les médias, sur un sujet
complexe et étranger? Eléments d'analyse dont la production et la
diffusion sont au cœur de la mission de nos instituts...»


Depuis la fin janvier, Marc Lavergne, l'un des rares experts
français sur place, a été très sollicité par les journaux parisiens. Il
a parlé, entre autres titres, aux Inrockuptibles, à Challenges, à Sud-Ouest, ou encore à France Culture
et RFI. A chaque fois, il se livre à une critique assez ferme de
l'Egypte sous Moubarak, dénonçant la confiscation des richesses d'un
pays à bout de souffle, par une petite élite. «Que les chercheurs
puissent parfois être des poils à gratter, cela me paraît dans l'ordre
des choses. Et cela me paraît même pouvoir être un indicateur de leur
pertinence. Il ne s'agit pas de dévoiler des secrets, que de toutes
façons nous ignorons, ni de mettre en péril l'image de la France. Mais
notre regard, notre rapport à la société du pays d'accueil, sont
nécessairement, espérons-le, différents de ceux d'une mission
culturelle ou diplomatique»
, poursuit encore Marc Lavergne.

Sauf que son analyse semble, effectivement, à des années-lumière des
propos lisses de la ministre des affaires étrangères, lors de son
dernier déplacement en Egypte, le 22 janvier. Quelques jours après l'attentat d'Alexandrie, qui coûta la vie à 21 personnes, elle vantait «l'Etat égyptien, avec ses caractéristiques de démocratie et de tolérance».


http://www.mediapart.fr/en/article/offert/3a05bae758f2b71247aaaa0810b69e5e
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Message  Vals Sam 5 Fév - 0:21

Le 4 février 2011

Contre Moubarak, contre les dirigeants des grandes puissances qui l’ont protégé, solidarité avec la lutte des masses pauvres égyptiennes

De nombreuses manifestations hostiles à la dictature de Moubarak se déroulent, organisées par les courants politiques les plus divers, notamment samedi 5 février à Paris. Lutte Ouvrière condamne les tentatives du pouvoir égyptien de faire taire la contestation en recourant ces derniers jours à de grossières et violentes provocations, notamment contre les manifestants de la place Tahrir. Elle affirme sa solidarité avec tous ceux qui, dans la population égyptienne, veulent le départ de Moubarak, en place depuis trente ans, et la fin d’un régime sous lequel ils n’ont connu que la corruption, l’absence de libertés et la répression policière, s’ajoutant à la misère, au chômage et aux inégalités sociales.

Le fait qu’aujourd’hui les gouvernements de toutes les grandes puissances, les Etats-Unis mais aussi la France, prennent leurs distances d’avec ce dictateur, ne doit pas faire oublier que durant tout ce temps celui-ci a bénéficié de leur appui sans faille, ni surtout le fait que maintenant, en poussant Moubarak vers la sortie, ils hâtent le départ du dictateur pour sauver l’essentiel, l’exploitation et l’oppression des classes laborieuses.

Afin de donner à ce régime un nouveau visage, les grandes puissances voudraient que l’armée égyptienne se pare d’une réputation démocratique,. Mais si les masses égyptiennes ont raison de chercher des alliés parmi les soldats du rang, elles ne trouveront au sein de la hiérarchie militaire que de faux amis. Les Obama, les Sarkozy et leurs alliés des classes dirigeantes égyptiennes voudraient s’appuyer sur elle pour permettre à la même police, à la même armée, au même appareil d’Etat, de continuer à imposer la même misère au peuple égyptien, au profit de la même minorité d’exploiteurs et surtout au profit des grandes sociétés capitalistes occidentales.

Pour imposer leur droit à la vie, les travailleurs, les chômeurs, les masses pauvres égyptiennes qui veulent en finir avec l’oppression, devront prendre conscience de leurs propres intérêts face à tous ceux qui voudraient permettre à ce système d’exploitation de se survivre, à commencer par les dirigeants des grandes puissances. Il est d’autant plus important que les travailleurs égyptiens aient en revanche la solidarité de tous les travailleurs, notamment ici en France. C’est cette solidarité de travailleurs dans la lutte contre l’oppression que Lutte Ouvrière tient aujourd’hui à exprimer.

Pour Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud
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Message  Roseau Sam 5 Fév - 0:33

La révolution arabe a commencé
vendredi 4 février
Par Jean Batou
http://www.npa2009.org/content/la-r%C3%A9volution-arabe-commenc%C3%A9

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Egypte      - Page 6 Empty Création du Comité Constituant de la Fédération Indépendante des Syndicats d’Égypte

Message  Roseau Sam 5 Fév - 5:46

Lire ici sur le site fort intéressant des camarades de l'OCL
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article893
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Egypte      - Page 6 Empty Répression de l'armée contre les journalistes et les étrangers

Message  Roseau Sam 5 Fév - 5:57

Vidéo témoignage d'un journaliste de France24, Johann Bodin, fort intéressant sur les exactions de l'armée contre les journalistes.
A noter que les soldats de base ont eu une attitude plutôt solidaire
https://www.youtube.com/watch?v=6a3RyRYZx3g&feature=player_embedded
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Message  Roseau Sam 5 Fév - 6:09

Sur son site, l'organisation MR Solidarity retraçait en septembre 2009
l'histoire du mouvement ouvrier égyptien et annonçait la probabilité d'un soulèvement général.
Très instructif. On est loin des analyses hors sol sur la jeunesse dorée car munie de portables...
http://www.solidarity-us.org/current/node/2385


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Message  Sparta Sam 5 Fév - 6:51

Vérosa_2 a écrit:
Bon allez, d'accord. Toi et Eninel êtes les détenteurs de la Vérité majuscule. Sinon, pour ma culture générale, il y a combien de virgules et de point-virgules dans le Programme de Transition ?

Je suis un peu déçu, camarade Vérosa. Je ne me suis nullement mis dans la tête de discuter avec toi pour te convaincre de ma vérité et, encore moins, de te l'imposer, mais, juste pour attirer ton attention sur une autre façon de voir les choses. C'est tout. Tu sais très bien que parmi nous, ici sur ce forum, nul ne peut prétendre détenir une certaine vérité majuscule ou minuscule sur un thème aussi puissant que le Programme de Transition. Nous pouvons converger sur des points et diverger sur d'autres, voilà, à mon sens, le signe d'un débat démocratique entre camarades révolutionnaires. Bonne journée, camarade Vérosa.
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Message  verié2 Sam 5 Fév - 12:11

jacquouille a écrit:
verié2 a écrit:

Ce duel de vannes est pénible (...)
(...) Ceci dit,tu n'est pas mal non plus dans le genre Rozeau contre Eninel ce jour a 11h56.qiitte a balayer,autant commencer devant sa propre porte.

Ca m'ennuie de prolonger sur ce thème peu intéressant. Mais, si j'ai pu ironiser (assez rarement) sur tel ou tel sujet, je n'ai JAMAIS insulté personne. Ce que tu fais assez régulièrement et de façon parfois très grossière. Tu devrais en prendre conscience - d'ailleurs ton agressivité caricaturale me surprend, dans la mesure où nous nous connaissons un peu. En ce qui concerne Eninel, c'est vraiment un cas particulier avec ses discours enflammés et souvent décalés, ses références quasi bibliques au Vieux, ses jugements à l'emporte-pièce (sur les bobos et les téléphones portables par exemple) qui ne peuvent que susciter des sarcasmes, même si le plus sage serait d'ignorer la plupart de ses interventions.
__

Pour en revenir au sujet, l'Egypte, il semble que tous les efforts des Etats Unis s'orientent vers une transition dans l'ordre qui préserverait l'ensemble de l'appareil d'Etat et de ses dirigeants. Quant à la chasse aux journalistes et aux brimades, violences que certains ont subies, ce sont des maladresses assez surprenantes, surtout quand elles sont le fait de l'armée, car, si l'on comprend que la clique Moubarak souhaite réprimer sans témoins, il était certainement possible de tenir les journalistes à l'écart sans les malmener ainsi. Au point que certains ont fait de véritables reportages involontaires sur les centres de détention spéciaux du régime et ses méthodes brutales, ce qui est vraiment contre-productif pour Moubarak !

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Message  Vérosa_2 Sam 5 Fév - 12:51

voilà, à mon sens, le signe d'un débat démocratique entre camarades révolutionnaires. Bonne journée, camarade Vérosa.
Désolé pour ma petite "pique", pas trop méchante au demeurant. Cela dit les échanges tournaient au dialogue de sourds (comme bien souvent sur un forum), d'où mon bottage en touche sur le mode humoristique. Bonne journée à toi aussi camarade. Je n'ajoute pas le qualificatif "révolutionnaire", tout simplement parce que je ne sais pas ce qu'est un "révolutionnaire".

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Egypte      - Page 6 Empty Qui a une lecture shématique ?

Message  Eninel Sam 5 Fév - 12:53

yannalan a écrit:Des gens qui ont du mal joindre les deux bouts et qui ont des phones,ma bonne dame,il y en a aussi chez nous, et vu le fonctionnement du téléphone fixe, ils n'ont pas moyen de faire autrement.
Tu as une lecture totalement schématique des évènements.

Camarade, on ne parle pas sur ce fil "des gens qui ont du mal à joindre les deux bouts", mais de ceux qui ont du mal à nourrir leurs gosses, ces 40 % de la population égyptienne qui vivent selon la concordance de toutes les enquêtes internationales de santé publique avec deux dollars par jour.

Cette masse (40% sur 80 millions d'habitants, ça fait quand même 35 millions de malheureux indigents), même si cela peut vous paraître shématique, elle n'a pas de phones. Elle n'a pas de phones, je ne parle même pas d'accès au réseau internet, elle n'a sans doute pas non plus accès à l'éducation minimum (elle doit faire beaucoup moins de fautes d'orthographe que moi, puisque probablement elle est illettrée), ou même accès à l'eau potable.

Cette masse ouvrière et paysanne extrêmement pauvre, est entrain de faire évidemment sa révolution, elle veut elle aussi le départ du tyran, mais elle l'a fait en parallèle d'avec les centre-villes. La responsabilité de ce coin enfoncé dans l'unité du peuple, nécessaire pour vaincre et abattre ce régime militaire, incombe intégralement à la jeunesse dorée des centre-villes, à son aveuglement petit-bourgeois.

Que les frères musulmans dansent sur un fil, et flottent dans cette révolution, cela est parfaitement compréhensible. La section égyptienne de l'internationale islaministe agit au grès des ordres venant d'un centre en dehors du pays (sans doute à Londres, comme les staliniens hier vis à vis de Moscou). Ces grands stratéges barbus veulent avoir une vue d'ensemble du champ de bataille, et pour eux et leur ambition de guerre sainte partout dans le monde, l'Egypte, le Caire, cela n'est qu'un aspect de la lutte titanesque en cours. Dans le cadre de cette stratégie globale, les frères musulmans d'Egypte, pourtant les seuls à avoir une influence réelle sur ce peuple déclassé par leur agissement charitable de longue date sur ce secteur, souffle le chaud et le froid. Ils n'ont pas été à l'origine de la révolution, et chaque jour à présent, ils recoivent des ordres dans haut, visant à tirer le meilleur partie de cette situation locale au service d'une cause supérieur. Pour l'instant, il n'est pas question de transformer ces civils à deux dollars en des moujhadins du peuple.

L'islam veut le départ de Moubarak, mais pacifiquement. Les frères laissent l'impérialisme et la bourgeoisie libérale, surtout la jeunesse dorée, mener l'affaire.

Ha cette "jeunesse dorée" ! Cette caractérisation que j'ai trouvé, pour mettre en exergue la distinction entre les leaders -bien bourgeois- de la place Tarhir, ayant, non pas des "phones", mais des "i-phones", et apportant à la révolution et aux autres jeunes derrière eux, les propriétaires de "phones", leur détermination, leur éducation, mais aussi leur vision strictement bourgeois du monde.

Cette formule aura fait bien jazé sur le forum. Et pourtant il est parfaitement indiscutable que c'est cette jeunesse bourgeoise qui a mis le feu aux poudres, et derrière la révolution Tunisienne, a commencé la révolution égyptienne.

Jeudi soir sur France 2, il y avait une émission "envoyé spécial" portant sur ces jeunes gens révolutionnaires. Il fallait voir les appart' de papa, maman, où ceci expliquaient aux journalistes français les raisons de leur colère et de leur combat. Des appartements dans le centre-ville du Caire, dignent d'une autre émission dur france 5 "question maison". Allez, le reportage se déroulait dans des salons luxueux de 100 métre carré, des appart' de 300, 400 M. Les raisons de leur révolte ? Mal de vivre. Corruption du régime. accaparement des richesses par les militaires de Moubarak. Impossibilité de rêver à devenir un Bil Gates local. Par contre, et peut-être pouvez-vous visionner cette émission sur le site france 2, pas un mot sur la misére dans le pays; pas un mot sur ces 40% de malheureux vivant avec deux dollars par jour !

Vous vous dites communistes, et cela ne vous choquent pas ? Vous étes quand même de drôles de communistes alors !

On peut saluer le courage, l'intelligence, et la détermination de ces jeunes gens. Ils sont avec les autres sur la place Tarhir, et ils morflent comme les autres (l'un d'eux dans le reportage, avait un gros pansement sur son museau cassé par un flic). Je le fais sans hésitation. Par contre, coupable serions-nous, à refuser de voir les choses comme elles sont -en marxistes- ces gens ne sont pas muent par un idéal communiste, mais bien plutôt par un idéal capitaliste.

Ce sont eux qui sont à l'origine de la révolution. Cette révolution est donc pour le moment, bourgeoise. Et si les frères musulmans làchent les chevaux , elle se transformera en une révolution bourgeoise islamiste.


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Message  irneh09218 Sam 5 Fév - 13:13

"Par contre, coupable serions-nous, à refuser de voir les choses comme elles sont -en marxistes- ces gens ne sont pas muent par un idéal communiste, mais bien plutôt par un idéal capitaliste."
Enfin, il faut des jours pour te rendre à l'évidence...Enfin, tu "abandonne" ton statut de "têtu"...Sans aucune animosité, "que de pieds au c.. qui se perdent...
Donc, tu abandonne l'idée de révolution, pour passer à l'idée de révolte...et donc tu sous entends que c'est une révolte pour pouvoir avoir accès aux biens faits du capitalisme, ce qui pour nous semble une illusion...
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Egypte      - Page 6 Empty En Egypte, la chasse aux journalistes est ouverte.

Message  Roseau Sam 5 Fév - 20:46

Au Caire, la chasse aux journalistes est ouverte
de : SNJ-CGT
samedi 5 février 2011 (13h39)

En Egypte, la chasse aux journalistes est ouverte. Aux journalistes occidentaux, en particulier.

Ils paient les politiques plus ou moins hasardeuses de leurs pays d’origine.

Et pourtant, ils ne font que leur métier : défendre la liberté de s’exprimer, la liberté de la presse et le droit à l’information.

On ne compte plus le nombre de blessés, d’arrestations, d’interrogations en tout genre, de confiscation de matériels. Nous pensons à nos collègues de La Voix du Nord, France 24, France 2, des radios périphériques, de l’Humanité, etc.

Le SNJ-CGT demande que cela cesse et que les différents gouvernements, dont celui de la France, prennent conscience de ce dramatique état de faits et qu’ils interviennent pour protéger ceux qui ne font que leur travail et faire entendre aux dictateurs, de tout bord et de tout pays, qu’ils côtoyaient ordinairement ,que ce n’est pas en tentant de museler la presse qu’ils vont pouvoir sauver leur pouvoir.

C’est pourquoi, le SNJ-CGT s’associe à la lettre du président de la FIJ (Fédération internationale des Journalistes), Jim Boumelha, qu’il vient d’adresser aux adhérents de sa fédération et aux médias, et dont voici l’essentiel :

« Je vous écris pour vous demander de vous associer à nos efforts pour faire cesser les attaques contre les journalistes en Egypte. Comme vous le savez peut-être, des dizaines de journalistes ont été arrêtés, agressés et battus hier dans une des plus grandes chasses aux journalistes de ces dernières années. Dans plusieurs villes, le gouvernement égyptien et ses partisans se sont engagés dans une violente campagne pour intimider les médias internationaux et les empêcher de couvrir les événements qui se sont passés récemment en Egypte.

Certains journalistes ont été arrêtés, d’autres ont été battus et leurs caméras détruites ; d’autres encore ont été enlevés à la pointe du couteau. Il a été fait état d’agressions à l’encontre, entre autres, de journalistes de CNN, de CBS, de la BBC, de Danish TV2 News, de la télévision suisse et du journal belge Le Soir, d’Associated Press, de la chaîne russe de télévision Zvezda, de la télévision d’Etat turque TRT, de la télévision polonaise TVP et d’al-Arabiya TV. Les autorités égyptiennes ont fermé le bureau d’Al-Jazeera dimanche.

Hier, la FIJ s’est concentrée sur l’envoi, en collaboration avec INSI, de conseils de sécurité aux journalistes sur place, la mise en place d’une hotline à leur attention ainsi que l’organisation d’un soutien téléphonique par satellite spécial à nos collègues du Syndicat égyptien, et la préparation de notre campagne mondiale en faveur des journalistes ». Montreuil, le 4 février 2011


De : SNJ-CGT
samedi 5 février 2011

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Message  Roseau Sam 5 Fév - 23:36

Plus de 2.000 manifestants en France pour le départ de Moubarak
(AFP) – Il y a 4 heures

PARIS — Plus de 2.000 personnes ont manifesté samedi à Paris et dans des villes de province pour exiger le départ du président égyptien Hosni Moubarak qui semble s'accrocher au pouvoir après douze jours de manifestations contre son régime.

A Paris, 1.700 personnes selon la préfecture de police et 4.000 selon les organisateurs, ont participé à la marche de "solidarité avec le peuple égyptien" à l'appel d'un collectif regroupant une centaine d'associations et des personnalités.

Le cortège qui s'est ébranlé de la place de la République vers la Madeleine n'a pas été autorisé à se rendre devant l'ambassade d'Egypte dans le XVIème arrondissement.

Tout au long du parcours, les manifestants, étroitement encadrés par un important dispositif de sécurité, scandaient des slogans hostiles au régime égyptien. "Moubarak dégage", "démocratie et dignité en Egypte", ont-ils notamment crié.

Au milieu de la manifestation, des jeunes arboraient des T-shirts aux couleurs de l'Egypte ou encore des drapeaux algérien, marocain, tunisien et palestinien.

De nombreuses banderoles dénonçaient par ailleurs "les ingérences étrangères" dans les affaires de l'Egypte. "Il faut que les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël respectent la volonté du peuple égyptien qui, dans son immense majorité, exige la fin de ce régime corrompu", a fustigé Samir Abdallah qui avait pris part à la flottille humanitaire internationale pour Gaza en juin dernier.

"Ce n'est pas à eux de décider qui va prendre en main les destinées du pays. Il faut que le pouvoir réel revienne au peuple et non aux exécutants dont l'agenda est fixé par les USA, l'UE et Israël", a-t-il martelé.

Présent en tête du cortège, Alain Krivine du Nouveau Parti Anti capitaliste (NPA) a jugé que la "révolution, exemplaire en Tunisie et maintenant en Egypte, est un modèle pour tous les peuples qui se battent contre l'oppression et la dictature".

Certains manifestants brandissaient le portrait de Gamal Abdel Nasser, le dirigeant nationaliste décédé le 28 septembre 1970 à son bureau. "Lui, ce n'était pas un voleur", disaient-ils.

A Strasbourg, environ 80 personnes se sont rassemblées place Kléber pour soutenir "la révolution démocratique dans le monde arabe", à l'appel d'organisations pro-palestiniennes, du NPA et du Parti communiste.

A Grenoble, entre 150 et 200 personnes ont défilé dans le centre-ville sans incident à l'appel notamment du Centre d'information inter-peuples (CIIP), a constaté un journaliste de l'AFP.

Certains manifestants, pour la plupart venus en famille, portaient des pancartes sous-titrés en arabe indiquant "Moubarak, dégage", "Halte à la complaisance" (ndlr: occidentale) ou encore "Révolte en Egypte !".

A Lyon, quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés dans la matinée place Bellecour derrière une banderole proclamant "Solidarité avec les peuples en lutte pour la démocratie", à l'appel notamment de partis de gauche comme le PS ou le NPA. Une deuxième manifestation organisée sur la même place par un collectif d'extrême gauche appelant à la "révolution dans le monde arabe" a rassemblé plus d'une centaine de personnes.

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Egypte      - Page 6 Empty Manoeuvre ou pression sur Moubarak ?

Message  Roseau Dim 6 Fév - 0:42

Les membres du comité exécutif du Parti national démocrate (PND) au pouvoir ont démissionné. Hossam Badrawi, connu pour avoir de bons rapports avec l'opposition égyptienne, est nommé secrétaire général du parti. Autre désaveu pour Moubarak, son fils Gamal a été évincé du poste de président du comité politique du PND, au profit également de M. Badrawi. Plusieurs milliers d'Egyptiens continuent dans le même temps d'occuper la place Tahrir du Caire. L'opposant égyptien et prix Nobel de la Paix, Mohamed El Baradei, a annoncé qu'il souhaitait discuter «de préférence bientôt» avec l'état-major de l'armée égyptienne, afin d'organiser «une transition sans effusion de sang». (Mediapart)

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Message  verié2 Dim 6 Fév - 10:58

Hier soir (samedi) : une émission très intéressante d' Envoyé Spécial. Ce reportage montrait bien en particulier le caractère "multi classes" de la révolte populaire. A côté des jeunes bourgeois, très présents, on a pu voir un syndicaliste de Sfax emprisonné lors d'une grande grève voici quelques années et ses voisins. Et aussi des représentants des Frères musulmans qui faisaient profil bas en expliquant qu'ils s'inspirent bien plus de la Turquie que de l'Iran.

Des manifestants, de milieux populaires, notamment de province, expliquaient la hausse des prix, les difficultés à nourrir leurs familles. On a même pu voir un militaire en civil déclarer qu'il était passé du côté des "révolutionnaires" - ce qui donne une idée de la profondeur du mouvement, car en apparaissant ainsi à visage découvert, il prenait certainement beaucoup de risques.

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Message  sylvestre Dim 6 Fév - 12:26

Une déclaration du groupe de l'IST en Egypte.

http://enpassant.com.au/?p=9303

Statement from the Revolutionary Socialists of Egypt

Posted by John, February 6th, 2011 - under Egypt, Revolution Socialists.

Statement of the Revolutionary Socialists of Egypt

Glory to the martyrs! Victory to the revolution!

What is happening today is the largest popular revolution in the history of our country and of the entire Arab world. The sacrifice of our martyrs has built our revolution and we have broken through all the barriers of fear. We will not back down until the criminal ‘leaders’ and their criminal system is destroyed.

Call to Egyptian workers. Statement from the Revolutionary Socialists, Egypt:

The demonstrations and protests have played a key role in igniting and continuing our revolution. Now we need the workers. They can seal the fate of the regime. Not only by participating in the demonstrations, but by organising a general strike in all the vital industries and large corporations.

The regime can afford to wait out the sit-ins and demonstrations for days and weeks, but it cannot last beyond a few hours if workers use strikes as a weapon. Strike on the railways, on public transport, the airports and large industrial companies! Egyptian Workers! On behalf of the rebellious youth, and on behalf of the blood of our martyrs, join the ranks of the revolution, use your power and victory will be ours!

Form revolutionary councils urgently.

This revolution has surpassed our greatest expectations. Nobody expected to see these numbers. Nobody expected that Egyptians would be this brave in the face of the police. Nobody can say that we did not force the dictator to retreat. Nobody can say that a transformation did not happen in Middan el Tahrir.

What we need right now is to push for the socio-economic demands as part of our demands, so that the person sitting in his home knows that we are fighting for their rights. We need to organize ourselves into popular committees which elects its higher councils democratically, and from below. These councils must form a higher council which includes delegates of all the tendencies. We must elect a higher council of people who represent us, and in whom we trust. We call for the formation of popular councils in Middan Tahrir, and in all the cities of Egypt.

Statement of the Revolutionary Socialists, Egypt on the role of the army:

Everyone asks: Is the Army with the people or against them?

The army is not a single block. The interests of soldiers and junior officers are the same as the interests of the masses. But the senior officers are Mubarak’s men, chosen carefully to protect his regime of corruption, wealth and tyranny. It is an integral part of the system.

This army is no longer the people’s army. This army is not the one which defeated the Zionist enemy in October 73. This army is closely associated with America and Israel. It’s role is to protect Israel, not the people. Yes we want to win the soldiers of the revolution. But we must not be fooled by slogans that ‘the army on our side’. The army will either suppress the demonstrations directly, or by restructuring the police to play this role
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Message  Roseau Dim 6 Fév - 15:08

The roots of Egypt’s uprising
SUSTAR Lee
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article20110
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Egypte      - Page 6 Empty Aveuglement de petits chats

Message  Eninel Dim 6 Fév - 23:21

L'ESSENTIEL - La place Tharir au Caire est toujours occupée par les opposants au président égyptien Hosni Moubarak. Les discussions entre pouvoir et opposition font craindre aux plus fervents anti-Moubarak un essoufflement du mouvement de protestation.


Les groupes de jeunes qui sont à l'origine du soulèvement anti-Moubarak ont formé une coalition, assurant qu'ils n'allaient pas lever leur occupation de la place Tahrir au Caire tant que le président égyptien n'aurait pas démissionné. Dans un communiqué, «la Direction unifié des jeunes révolutionnaires en colère» a promis de ne pas quitter les lieux. Le communiqué a été lu par Ziad al-Oulaimi lors d'une conférence de presse. Il est l'un des six dirigeants de la coalition, constituée le 24 janvier, la veille des premières manifestations, mais annoncée ce dimanche.

La coalition regroupe des représentants du Mouvement du 6 avril, du Groupe pour la justice et la liberté, de la «Campagne du porte-à-porte», de la «Campagne populaire de soutien à ElBaradei», des Frères musulmans et du Front démocratique. Elle réclame aussi la levée immédiate de l'état d'urgence, la dissolution du Parlement, la formation d'un gouvernement d'union nationale pour assurer une transition pacifique du pouvoir et organiser une réforme constitutionnelle.

(Libé)


la Direction unifié de "la jeunesse dorée" des jeunes révolutionnaires en colère (un terme bien pompeux: "direction unifié", pour caractériser une direction auto-proclamée. Elu par qui ? où ? sur une place publique ? ), cette courageuse jeunesse dorée du Caire donc, sentant le vent tourner et leurs alliés s'évanouir un par un, leur but s'éloigner un peu plus chaque jour: la démission du Tyran et le maintien du contrôle de la Place de la Liberté, lance ses dernières forces dans la bataille. Et quelles forces !

Elle nous dit enfin se qu'elle veut, outre dégager Moubarak, cette jeune bourgeoisie révolutionnaire, . Pas très révolutionnaire à la finale cette plate forme revendicative !

- Levée immédiate de l'état d'urgence. Qu'est ce a dire ? Les chars rentrent dans leurs casernes ? Mais alors, à quoi rime ces sint-in hier, suppliant les militaires de ne pas partir de la Place Tahrir, afin de continuer de les protéger contre les mêchants chameaux à dos de dromadaires ?

- Dissolution du Parlement. Un parlement dissout déjà depuis une semaine, passons, mais surtout un parlement ne pouvant être, dans une république présidentielle (bonapartiste) même replatrer, qu'un parlement croupion, un parlement qui compte pour du beurre. Question ? Nos jeune révolutionnaires en colère, ont-ils l'intention de se présenter aux prochaines élections législatives ? Histoire de faire baisser le chômage de masse des jeunes peut-être ? Un début de carrière politique, puisque manifestement pour croquer un peu dans ce type de régime, il vaut mieux en être ! Qui est ce porte parole Ziad al-Oulaimi ? Quelqu'un sur le forum pourra-t-il nous apporter un peu d'infos ? Mon billet qu'il va aller loin le garçon ... dans les affaires !

- formation d'un gouvernement d'union nationale . Trotsky disait que l'opposition était divisée en deux grandes tendances: les trompeurs conscient et les gros et naifs ignorants de la chose publique. Nos jeunes bourgeois du Caire sont de la deuxiéme catégorie à n'en pas douter. Voilà deux semaines qu'ils vivent une révolution aussi profonde que puissante. Une lutte des classes opposant violemment d'un côté la bourgeoisie aux affaires, de l'autre, pour faire court le Peuple et les jeunes bourgeois exclus du pouvoir et des affaires. Et eux, pas rancunier pour deux ronds, ils répondent favorablement au pouvoir des militaires, de faire la paix des braves, et de former demain un gouvernement avec eux. Chapeau les artistes ! Je préfere croire que vous étes finalement des petits chats aveugles, plutôt que des gros dégueulasses.

Epuration, jury populaire (pour traduire en justice le gouvernement et le régime sortant, corrompu et assassin), gouvernement des seules forces révolutionnaire ? Non, notre jeunesse dorée , déjà fatigué semble-t-il, cela ne l'éffleure pas, cela ne l'intérresse plus. Notez que je n'attend, et que je n'ai d'ailleurs jamais attendu d'eux, un mot, un geste, pour soulager la misére et la souffrance des classes laborieuses.

Transition pacifique du pouvoir. Mince alors ! Qu'ele drôle d'état d'esprit quand même, pour ces jeunes gens bien nés, qui comme les autres sur la place Tahrir, depuis une semaine, ont pu calculer la valeur et la véracité de la théorie de la violence de Engels, en calculant le nombre de bosses qu'ils ont sur la tête. Attaqué par surprise par des bandes d'assassins à la solde du pouvoir. Trahi par les militaires qui relâchaient dans l'heure, les nervis-policiers, que les jeunes leurs remettaient pour être traduit en justice. Trompé par les frères musulmans qui, non content de ne pas mobiliser les larges masses comme ils le peuvent, mais comme ils ne le veulent pas, vont à la table de négociation du régime Moubarak -avec Moubarak en place- alors même qu'ils juraient sur le Coran, qu'ils se l'interdisaient.

Bref , cette direction auto-proclamé de la jeunesse, en insistant sur une transition pacifique, sont bien dans la pensée unique, reste bien proprette mais bien peu révolutionnaire dans l'âme. Elle joue un bien sale tour à l'ensemble de la jeunesse populaire, certainement bien moins à cheval sur le pacifisme que leurs représentants, encore tout meurtri de la charge des chevaux policiers de la réaction. Transition révolutionnaire et pacifique du pouvoir ? Mais elle a vu ça où cette jeunesse dorée ? Elle condamne, la jeunesse et la révolution à continuer à prendre des coups, et des coups encore, jusqu'à ce que la place Tahrir soit rendu à son propriétaire: le monarque Moubarak .

- Organiser une réforme constitutionnelle. Comme nous sommes loin, très loin de la Révolution, même démocratique, lorsque l'on abandonne la revendication de demander à la Révolution, au moins, une nouvelle République, même seulement bourgeoise, une Assemblée Constituante !

La jeunesse dorée de la place Tahrir veut organiser avec Moubarak un toilettage de la Constitution, une Constitution qui les a mené là justement, sur la place Tahrir, à se prendre des cailloux sur la tête à longueur de journée. ridicule !

Il n'y a aucune raison que nos jeunes bourgeois ne continuent pas à se prendre des projectiles. Moubarak, avec les frères musulmans et l'impérialisme semblant de nouveau faire ami-ami, n'a pas besoin de leur service pour faire sa toilette du printemps. Cette jeunesse dorée va foirer sa révolution. C'est écrit ... dans ce lamentable communiqué rédigé par des vieux cons avant l'age.

Difficile de placer autant de conneries dans un communiqué aussi court.

La chose serait finalement plaisante, s'il n'y avait un drame terrible qui se profile. Pour tous ces admirables combattants de la place Tahrir, issues des classes populaires, qui lorsque ça va tourner au vinaigre (et ça va bientôt tourner au vinaigre), n'auront pas papa-maman pour les protéger et par exemple les envoyer poursuivre leurs études à l'étranger dans les belles écoles privées bourgeoises, en attendant que la répression contre-révolutionnaire se calme.

Espérons que la Révolution va démarrer en Algérie. Dans le cas contraire ... Evil or Very Mad

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Message  BouffonVert72 Lun 7 Fév - 21:35

La révolution est mal barrée...

http://www.slateafrique.com/303/parano-egypte-journalistes-police-harcelement



mise à jour 08/02/2011

Coup de parano au Caire

La propagande gouvernementale a rendu de plus en plus difficile l’exercice du métier de journaliste en Egypte. Les correspondants étrangers sont harcelés.

Le Caire. Samedi 5 février. Douzième jour d'insurrection. Septième jour de délire. C'est l'hécatombe autour de nous. Plein de copains, étudiants, journalistes, humanitaires, craquent. Ils rentrent à Paris, à Madrid, à Londres, à Doha. Le Caire est devenu fou, invivable, insupportable, et nous, les occidentaux, non-grata.

«C'est pas vos oignons, c'est notre histoire, vous racontez n'importe quoi», me rabroue un commerçant, qui deux semaines plus tôt insistait pour que j'écoute sa diatribe contre la dictature trentenaire autour d'un café. Quand on sort, on tremble. D'être arrêtés, fouillés, interrogés, tabassés, lynchés. C'est arrivé à tellement de camarades ces derniers jours. La veille, c'était moi qui flippait, bloqué à un check-point avec un confrère, dans la poudrière de Talaat Harb, avec un adolescent surexcité qui jouait les caïds avec son sabre.

Il nous a «balancés» à l'armée, stationnée plus haut, et je me suis vu finir les yeux bandés dans une geôle, impuissant face au zèle d'un militaire qui voulait appeler son général de secteur et nous transférer ailleurs.

On revenait de la place Tahrir où on avait réussi à se rendre, escortés par deux Égyptiens. Il y flottait un air de kermesse en ce vendredi de prière, surnommé «le jour du départ». Un vendeur avait insisté pour qu'on achète deux drapeaux égyptiens. Il les avait flanqués d'un «Dégage Moubarak!». La bourde a été de vouloir les rapporter. «C'est une insulte à la nation. Le président est quelqu'un de bien».

Pour se sortir du guêpier, on n'a pas contredit le soldat. Son collègue, un jeune plutôt sympa, l'a convaincu de nous laisser repartir et un supporter du raïs nous a ramené dans sa voiture, en hurlant à tue-tête par la fenêtre à chaque barrage: «Ils sont avec nous, ils sont avec Moubarak». On a mis deux heures pour rentrer, un trajet qu'on fait d'habitude en dix minutes.

Depuis qu'Hosni Moubarak —ce «héros de guerre» qui veut mourir sur le sol égyptien— a ému les foyers le 1er février après «la marche du million», et depuis que la télévision d'État lave les cerveaux, le climat est détestable. Hier, de nombreux habitants, solidaires du mouvement, voient désormais des espions partout; des Iraniens, des Israéliens, des Américains... Du coup, pas facile pour les journalistes d’échapper à la parano et à la campagne d’intimidation et de haine déclenchée par les autorités.

La police, l'armée, contrôlent les agnabi, les étrangers. Une copine débarque paniquée. Deux de ses connaissances ont eut droit à une descente en règle. Elle habite «west el balad», le centre-ville, là où ça chauffe, là où la schizophrénie atteint des sommets. Son bawab (gardien d'immeuble) lui déconseille de rentrer.

Et si c'était notre tour? On stresse, planque les disques durs, balance les photos sur le Net, nettoient les ordinateurs. Claire, l'amie photographe qui nous héberge, se demande si elle ne va pas partir en reportage à Gaza. Elle s'y sentira plus en sécurité, pourra barouder, appareil photo en bandoulière. Quatre jours qu'elle ne sort plus.

Sur la ville aux mille minarets, il pleut. Phénomène rare. La dernière fois, c'est lorsqu'un jeune s'immolait devant le Parlement, mi-janvier. On veut souffler, faire des courses, recharger nos mobiles. Dans notre quartier, c'est la pénurie. On décide d'aller à Zamalek avec Claire. Peut-être qu'on se fait trop de films à vivre barricadés.

Effectivement, dans ce poumon vert et chic que l'on rallie par un immense détour pour éviter un maximum de barrages, la vie a l'air quasiment normale. Des restaurants ont rouvert, des Cairotes nous accueillent chaleureusement: «Welcome! Ahlan wa sahlan!».

On passe boire le thé chez une amie journaliste, elle aussi retranchée. Nouveaux coups de fil alarmistes. Valérie, qui bosse pour une ONG, a la police chez elle. On appelle les ambassades. Elles sont débordées, dépassées. Incapables de donner la marche à suivre.

Un quart d'heure passe. Valérie rappelle: «Ils sont partis. Tout va bien. Ils n'ont rien pris, pas touché à l'ordinateur, juste bloqué sur mes culottes! Ils m'ont dit que j'avais une très bonne réputation dans le quartier». Puis c'est le compagnon de Claire: «Le bawab vient de m'appeler. Des policiers veulent nos passeports. Il faut rentrer».

On file. Un papy débonnaire, taxi depuis 44 ans, accepte de nous ramener. Il est volubile, enflammé, patriote, furieux : «Je voudrais qu'il pleuve encore plus pour que les manifestants dégagent. C'est un complot dirigé par des mains étrangères. Ce sont des Iraniens qui passent par l'Égypte pour rentrer en Palestine, des Suisses». On l'écoute d'une oreille, abasourdis par le machiavélisme de la télévision d'État, qui lobotomise des millions de cerveaux avec les théories les plus invraisemblables.

A la maison, huit passeports sont empilés. Les flics sont à l'étage chez un Français, prof. En attendant la brochette, chacun détend comme il peut l'atmosphère plombée par les récits de copains qui se sont faits confisquer des cartes mémoire, des cartes de presse, des ordinateurs: «C'est comme ça que ça a commencé pour les juifs», «L'ambassadeur m'a dit que le Caire n'était pas encore Mogadiscio».

Bruits sur le palier. Trois pandores en civil et un en uniforme, armé, font irruption. «So sorry, so sorry», «recensement des étrangers à cause des conditions dans toute la ville», répètent-ils. On s'attend à ce qu'ils prennent d'assaut les lieux, les tiroirs, les ordinateurs. Ils ne bougent pas, allument une cigarette. Le chef, un jeune qui tient un cahier, s'assoit et passe en revue nos identités, nos professions, nos adresses —détendu, amical. Celui en uniforme veut sympathiser.

«Pourquoi t'as pas encore de bébé si t'es marié?», glisse-t-il au compagnon de Claire. Il sait dire «comment tu t'appelles» en français. Le contrôle devient de plus en plus surréaliste, folklorique. Les types feuillettent le dictionnaire arabe-français qui traîne, charrient les plus typés d'entre nous, «t'es sûr que t'es pas Egyptien?», puis s'en vont en tirant l'énorme bacchante de leur collègue au physique de boucher. «C'est la plus grosse moustache d'Égypte. So sorry».

Akim Bouhabiba


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Message  sylvestre Lun 7 Fév - 23:49

A bid to derail the revolution - Ahmed Shawki
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Message  Roseau Mar 8 Fév - 4:49

Un noyau dur révolutionnaire naît place Tahrir
http://www.npa2009.org/content/un-noyau-dur-r%C3%A9volutionnaire-na%C3%AEt-place-tahrir-contretempseu

La révolution égyptienne selon Zizek
http://blogs.mediapart.fr/blog/isabelle-mayault/070211/la-revolution-egyptienne-selon-zizek
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Egypte      - Page 6 Empty Ca rame en Egypte.

Message  Eninel Mar 8 Fév - 10:18

Ca rame en Egypte, aveugle celui qui ne veut pas voir que si ça rame c'est parce que l'opposition bourgeoise (laic et religieuse) n'est déjà plus capable de prendre la moindre initiative révolutionnaire. Déjà !

Je faisais dernièrement la comparaison de la France du début de l'automne 2010 et l'Egypte de ce début d'année, en pointant le même comportement politique de quatre organisations à la pointe de la contestation.

D'une part des syndicats ouvriers français (la CGT en particulier), qui comme les frères musulmans en Egypte , approuvaient comme tactique d'opposition, plutôt que la Grève Générale illimitée insurrectionnelle, de grandes journées de mobilisations creuses de 24H00, espacées dans le temps, et surtout pacifistes, loin des centres de pouvoir.

D'autre part un parti ouvrier en France, ayant des prétentions révolutionnaire (seulement des prétentions), construire, comme le fait "la direction unifiée -bourgeoise- de la jeunesse égyptienne, à coté des agissements des organisations de masse, une micro-révolution locale.

Toutes ces organisations limitant leurs revendications radicales initiales, à des doléances plus sages et semblant plus acceptables pour les pouvoirs en place. La raison ? Ne pas passer en force, mais négocier, négocier un changement pacifique et démocratique. Aussi sûr que les travailleurs français ont essuyé une cuisante défaite, le peuple égyptien va voir s'évanouir ses espoirs, avec de tels chefs de pacotille !

Mais il serait navrant pour les communistes de ne pas voir que cette politique freinant la révolution, n'a pas la force de la détruire.

En France, les lois réactionnaires passent les unes après les autres, pacifiquement négociées, mais le prolétariat s'émancipe un peu plus chaque jour des directions traîtres. Facteur éminément révolutionnaire pour la suite des évenements.

En Egypte, les forces dirigeantes révolutionnaires s'érigent en défense du régime Moubarak (pour l'instant avec le bonhomme sur son trône), mais dans le même temps, les réalités sociales, à l'origine de la mobilisation des larges masses (chômage des jeunes et cherté de la vie), restent à l'ouvrage. Et ce n'est pas une augmentation des salaires des fonctionnaires de 15% décidée dans l'urgence par un pouvoir au aboi, qui va compenser les ravages économiques de la révolution : dégradation de la note souveraine, désorganisation de la production et marasme du secteur touristique.

La révolution ne fait que commencer.

Moubarak va dégager.

Et après ?
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Egypte      - Page 6 Empty [b]Après Ben Ali, Moubarak menacé de tomber : Quelle politique pour les classes exploitées ? [/b]

Message  Vals Mar 8 Fév - 15:46

Lutte Ouvrière n°2218 du 4 février 2011


Après Ben Ali, Moubarak menacé de tomber : Quelle politique pour les classes exploitées ?


Depuis que le mouvement de contestation contre la dictature a éclaté en Tunisie puis en Égypte, on n'entend que les mots « révolution », « démocratie », « solidarité », y compris dans la bouche de ceux qui ne parlent de « révolution » que pour en empêcher le développement éventuel, de « démocratie » que pour la limiter à un régime vaguement parlementaire qui perpétue la dictature sur les masses pauvres, et de « solidarité » alors qu'ils ne sont solidaires que de la classe dirigeante de ces pays.

À commencer par les dirigeants politiques du monde impérialiste. Lorsqu'on entend aujourd'hui les Obama, Sarkozy et autres dirigeants des grandes puissances impérialistes pérorer « contre la violence » de part et d'autre, parler de démocratie, voire de révolution, on a de quoi être écœuré. Car on a beau ne pas être naïf, le cynisme de ces dirigeants dépasse toujours les bornes ! Ces deux dictatures n'auraient pas tenu pendant vingt-trois ans en Tunisie, trente ans en Égypte, si elles n'avaient pas bénéficié du soutien des grandes puissances impérialistes, soutien diplomatique, militaire, financier.

Les événements qui se déroulent en Tunisie et en Égypte constituent incontestablement des événements majeurs. Pour la première fois, la contestation dans la rue s'est révélée assez puissante et assez durable pour que les dictateurs en place tremblent et que l'un des deux, celui de Tunisie, Ben Ali, ait été débarqué. Pour ce qui est de Moubarak, à l'heure où nous écrivons il est encore en place, mais la question qui se pose est : jusqu'à quand ?

Ces dictateurs sont accessoirement des chefs mafieux qui savent favoriser en priorité leur clan et leur famille, jusques et y compris, dans le cas de Ben Ali, marcher sur les pieds d'une partie de la petite bourgeoisie, voire de la bourgeoisie locale. Mais ils étaient surtout les chiens de garde des intérêts économiques des trusts capitalistes et, sur le plan politique, les serviteurs locaux des grandes puissances.

Pour ce qui est de la Tunisie, outre les intérêts de l'impérialisme en général, Ben Ali servait plus particulièrement ceux de l'impérialisme français. De protectorat sur le plan politique, avant la décolonisation et avant l'arrivée au pouvoir de Bourguiba, la Tunisie est devenue un protectorat économique. Les liens qui se sont perpétués sous Bourguiba d'abord, sous Ben Ali ensuite, sont tout autant économiques que politiques et aussi humains. De la droite à la gauche, nombreux sont les dirigeants politiques qui passaient systématiquement leurs vacances en Tunisie à l'invitation de leurs amis du pouvoir, quand ils n'y possédaient pas de villa ou de résidence secondaire.

Ben Ali était considéré comme le grand ami de la France par toutes les coteries politiques, de la direction du PS à la direction de l'UMP, un grand ami qu'il n'était jamais question de critiquer, alors que tant de voix s'élevaient en Tunisie pour dénoncer le caractère de plus en plus autocratique du régime, l'absence de libertés démocratiques, la corruption d'un régime qui s'est accaparé tous les fruits d'une prétendue croissance économique dont le rythme était pourtant volontiers comparé à celui de la Chine.

On ne sait pas trop si Alliot-Marie était cynique au point d'être sincère ou simplement stupide lorsque, quelques heures avant la fuite de Ben Ali, elle lui proposait le « savoir-faire » de la police française « reconnu dans le monde entier ». Elle disait tout haut ce que ses collègues du gouvernement pensaient tout bas. Mais les déclarations de Fillon, Juppé et de quelques autres pour voler au secours d'Alliot-Marie sont encore plus révélatrices de l'attitude de ce gouvernement.

L'excuse se résume, en gros, à ceci : la Tunisie étant une ancienne colonie de la France, il fallait se garder de toute ingérence dans ses affaires intérieures. Soutenir une dictature infâme pendant vingt-trois ans, ce n'était pas de l'ingérence, pour ces gens-là ! Mais déclarer seulement qu'il était temps que le dictateur parte, c'en était une !

Sur ce terrain, les déclarations des dignitaires socialistes ne valent pas mieux. Et pour cause ! Non seulement le Parti Socialiste a toujours été un défenseur particulièrement infect de l'impérialisme français et de ses brigandages - que l'on se souvienne du rôle de Guy Mollet ou du futur socialiste Mitterrand pendant la guerre d'Algérie - mais, aussi bien le RCD tunisien (le parti de Ben Ali) que le Parti National Démocrate de Moubarak faisaient partie de l'Internationale socialiste ! Cette dernière a attendu le 17 janvier, trois jours après la fuite du dictateur tunisien, pour l'exclure !

Jusqu'à Mélenchon qui, en débat avec Valls sur une chaîne télévisée, concernant non pas la Tunisie mais l'Égypte, à la question : « Souhaitez-vous le départ de Moubarak ? » répondit qu'en tant que militant, il le souhaitait, mais que s'il était « président, il se garderait de dire s'il devait rester ou partir, ce serait de l'ingérence ». Mélenchon ajouta que, si un de ses ministres s'était permis de le faire, « alors, il prendrait la porte deux secondes après » (Le Parisien du 31 janvier). Allusion à l'impair de la secrétaire d'État à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, qui a osé souhaiter publiquement le départ de Moubarak, se faisant critiquer par son chef de gouvernement, mais également par ces deux représentants éminents, l'un, de la gauche ouvertement réformiste, l'autre, de la gauche tout aussi réformiste mais qui essaie, à l'approche des élections, de jouer à l'extrême gauche. Les voilà tous les deux débordés sur leur gauche par une femme bien de droite !

L'EXPLOSION EN TUNISIE...

Que les dirigeants politiques du monde impérialiste allient leur sens des responsabilités du côté de la bourgeoisie au cynisme est dans la nature des choses. Mais le mot « démocratie » qu'ils brandissent aujourd'hui sert aussi à dissimuler l'opération entreprise dès la chute de Ben Ali, en réalité même avant, pour que le mouvement de masse qui s'amorçait à partir des déshérités du centre-ouest de la Tunisie s'arrête au plus vite et n'aboutisse qu'à un changement de personnel politique. Changer la tête pour que tout continue comme avant dans la société.

Ce qui préoccupait les grandes puissances, leurs têtes politiques et militaires, ce n'est pas ce qui était en train de se passer les derniers jours, mais ce qui était susceptible de se passer ultérieurement, la dynamique que recélait la situation.

Les pays arabes du nord de l'Afrique sont des poudrières. Ils le sont du fait de la misère de l'écrasante majorité de la population, du chômage qui a de quoi pousser au désespoir la majorité de la jeunesse. Et s'ajoute à cela, précisément, cette croissance économique dont étaient si fiers les dirigeants aussi bien en Tunisie qu'en Égypte, mais qui ne profitait qu'à une mince couche de possédants locaux et à l'impérialisme. Le salaire de l'ouvrier égyptien représente le quart du salaire en Turquie, qui n'est déjà pas réputée bien payer les ouvriers !

Cette situation n'est pas nouvelle mais, au lieu de se résorber ne serait-ce qu'un peu avec le temps, elle s'aggrave avec la crise économique mondiale. Les Ben Ali, les Moubarak servaient justement à empêcher leurs peuples de relever la tête et à les juguler y compris par la terreur. Mais l'inconvénient des dictatures, du point de vue de la classe possédante, c'est que la personne du dictateur focalise en même temps toutes les haines et toutes les colères.

Aussi, lorsqu'en Tunisie le mouvement de la population a commencé à se révéler durable, l'impérialisme a décidé de larguer Ben Ali, dans l'espoir que cela suffirait à calmer la colère croissante. Ben Ali lui-même a bien compris ce mécanisme qui consiste à faire sauter un fusible, en proposant de mettre à la porte son ministre de l'Intérieur. Cela n'a pas suffi. Lorsque la vague de manifestations a menacé la capitale, Tunis, et les zones touristiques dont les recettes sont si importantes pour la bourgeoisie locale, cela a été le tour de Ben Ali d'être sacrifié.

Oh, le mot « sacrifié » est certainement trop fort pour un homme qui, contrairement à Ceaucescu en Roumanie, n'y a pas laissé sa peau. Mieux, les puissances impérialistes se sont occupées de lui trouver de quoi passer une paisible et luxueuse retraite dans sa villa d'Arabie saoudite ! Plus précisément d'ailleurs, les États-Unis, car les dirigeants français ont fait l'erreur de se cramponner trop longtemps à Ben Ali. Les dirigeants américains en ont profité pour prendre à temps leurs distances. Ce qui, accessoirement, les met en meilleure position pour prendre en Tunisie la place de l'impérialisme français.

Bien sûr, Ben Ali n'aurait pas été aimablement conseillé de s'en aller par les États-Unis, via l'état-major tunisien lui-même, sans la révolte populaire, sans le courage des manifestants à affronter une police qui tirait à balles réelles. Mais ce que les têtes politiques de l'impérialisme voulaient obtenir, c'est que le mouvement s'arrête à temps, avant que la masse des classes pauvres, et en particulier la classe ouvrière, commence à faire irruption.

Les masses révoltées s'éduquent dans la révolte elle-même. C'est quand la révolte est radicale et durable qu'elles apprennent, dans le feu des événements, à distinguer leurs amis de leurs ennemis, à se débarrasser surtout de leurs faux amis qui sont toujours nombreux à grouiller pour venir au secours de la victoire et se positionner pour en récolter les fruits, sous la forme de postes ministériels ou en s'appropriant les postes et les positions ayant été occupés par les partisans trop liés au dictateur renversé.

Oui, le renversement de la dictature est en lui-même un fait majeur, mais cela, les peuples ont toujours su y parvenir, arrivés à un certain degré d'exaspération. Mais les véritables problèmes commencent après. Autour de quels objectifs les exploités doivent-ils se battre, quelle attitude vis-à-vis de l'armée qui, tant qu'elle reste soumise à son état-major et à la hiérarchie, est entre les mains de la classe possédante, quels objectifs mettre en avant, comment s'organiser pour les imposer ?

La bourgeoisie a une multitude de solutions de rechange. Son problème est seulement de choisir celle qui soit le plus en adéquation avec la situation. Les masses, en revanche, font leur apprentissage dans la lutte elle-même. Et c'est pour cela qu'il est indispensable que renaissent partout des partis représentant les intérêts politiques de la classe ouvrière, éduqués, trempés, capables de proposer une politique juste à la classe ouvrière dans un contexte de soulèvement, un parti communiste révolutionnaire !

Il n'en existe malheureusement pas plus en Tunisie qu'en Égypte, et pas plus d'ailleurs en France. Mais, sur le chemin de la lutte, les exploités peuvent aller très loin en comprenant que, derrière la dictature en place, il y a l'appareil d'État, il y a la classe possédante, il y a les grandes puissances impérialistes.

Même si l'énergie des masses révoltées est assez puissante, le principal obstacle qui les empêche d'accéder à la conscience de ce qui est nécessaire pour aller plus loin, est le climat délétère, bien que joyeux, qui accompagne tout soulèvement populaire et qui, bien souvent, l'empêche de devenir justement une révolution. Un climat délétère où la joie d'avoir renversé la dictature en place étouffe les critiques, étouffe les oppositions, sans lesquelles la révolution ne peut pourtant pas avancer.

Dans la révolution de 1848 en France, c'était les ouvriers, le petit peuple de Paris, qui avaient renversé le roi. C'est pourtant Lamartine qui s'était installé au balcon de l'Hôtel-de-Ville pour crier : « La révolution, c'est moi ! ».

Dans la révolution russe, c'était Kérensky qui jouait ce rôle. La chance du prolétariat russe, c'est que face à Kérensky il y avait le Parti Bolchevique.

En Tunisie, on ne sait pas encore bien qui sera le Lamartine, car le Premier ministre mis en place après la fuite de Ben Ali a été trop lié à celui-ci pour être crédible, même s'il se révèle que l'énergie du soulèvement populaire est modérée. Et on ne peut qu'espérer que le rôle de Lamartine ne sera pas joué par le général Rachid Ammar qu'une partie de la presse met en avant parce que c'est, pour reprendre le titre en une de l'hebdomadaire Jeune Afrique, « l'homme qui a dit non », c'est-à-dire qui a refusé de faire tirer sur les manifestants, laissant le sale travail à la police. Mais l'homme a servi Ben Ali pendant toute sa carrière, sans état d'âme. Et s'il a choisi de ne pas tirer - ou si les conseillers américains ont choisi pour lui -, c'est que ni les uns ni les autres n'ont voulu que l'armée sombre avec le dictateur.

... ET EN ÉGYPTE

Avec du retard dans la chronologie, c'est quelque chose de semblable qui est en train de se passer en Égypte. L'état-major de l'armée vient d'affirmer que les revendications des manifestants « sont légitimes » et de promettre que l'armée ne tirera pas sur la foule des manifestants. Elle se contente de les impressionner non seulement en déployant des blindés dans Le Caire, mais aussi en faisant survoler les cortèges de manifestants par des avions de chasse. Il n'y a évidemment aucune garantie que cette promesse soit tenue. Mais, dans l'immédiat, il est de l'intérêt de l'armée de ne pas lier son sort à celui de Moubarak et à son régime. La bourgeoisie peut se passer de Moubarak, mais pas de l'armée. Si Moubarak sombre, les possédants n'ont aucun intérêt à ce que l'armée sombre avec lui.

Pour le moment, son attitude vaut à l'armée un surcroît de crédit. Témoin de la scène, un journaliste du Parisien (31 janvier), les yeux fixés sur les avions de chasse qui « sillonnaient le ciel en un inquiétant ballet », rapporte la réflexion d'un manifestant : « N'ayez crainte, c'est l'armée du peuple, les soldats nous protègent. » C'est la réflexion d'un seul manifestant rapportée par un seul journaliste, mais cela semble illustrer le degré de maturité politique des manifestants.

L'armée a intérêt à préserver cette position de neutralité apparente et le rôle politique que cela lui donne. Il est d'ailleurs probable que si, pour le moment, les États-Unis n'ont pas retiré leur soutien à Moubarak, contrairement à Ben Ali, c'est en raison du rôle d'allié fidèle de l'Égypte au Moyen-Orient. Ils se sont contentés, Obama et Hillary Clinton en tête, de lui lancer un avertissement. Mais s'ils lui laissent sa chance, c'est probablement à la condition qu'il ne compromette pas trop l'armée pour préserver la possibilité d'une transition. En faveur d'un quelconque El Baradei, haut fonctionnaire bien peu connu en Égypte mais qui s'agite sur la scène politique comme « unificateur » de l'opposition ? En faveur d'un autre civil ? Ou en faveur d'un officier supérieur qui prendrait le pouvoir, ne serait-ce que provisoirement, en promettant de procéder ultérieurement à des élections ?

Les dirigeants de l'impérialisme américain doivent être particulièrement prudents. Pour une part, certes, en raison de la proximité d'Israël et des conséquences éventuelles d'un changement de régime pour les relations entre les deux pays. Plus encore, cependant, en raison du fait que l'Égypte n'est pas la Tunisie par sa taille, et Le Caire, pas la ville de Tunis. Le Caire, avec ses dix-huit millions d'habitants dont une écrasante majorité de pauvres, l'Égypte, avec une classe ouvrière importante, combative, qui a su mener des grèves, y compris sous et malgré la dictature, représentent un potentiel explosif énorme.

Pour le moment, à en juger par ce que rapportent les informations, la classe ouvrière n'est pas, ou très peu, mobilisée, pas plus que la majorité du petit peuple. Mais ils pourraient l'être très rapidement. Une explosion ouvrière dans cette ville, mêlant revendications politiques et revendications sociales, représenterait un danger incommensurable pour la classe dominante. Il n'est pas étonnant que le vocable « stabilisation » soit le maître mot dans les cercles dirigeants de la bourgeoisie impérialiste, mais aussi apparemment d'une grande partie de ceux qui, aujourd'hui, manifestent mais qui songent surtout à défendre leurs propriétés et qui, une fois Moubarak tombé, voire avant, voudront « faire cesser l'anarchie ».

Alors, s'il n'est évidemment pas possible de définir de loin dans le détail une politique allant dans le sens des intérêts de la classe ouvrière, les grandes lignes de cette politique sautent aux yeux.

La classe ouvrière a évidemment intérêt à participer au mouvement actuel pour la chute du régime de Moubarak. Les libertés et les droits démocratiques la concernent plus encore que la petite bourgeoisie ou l'intelligentsia, même si les deux classes sociales ne donnent pas le même sens à ces mots. Le poids de la dictature pèse plus encore sur les exploités, même si c'est autrement.

Elle aurait intérêt à mettre en avant des objectifs de classe, indépendamment de la petite bourgeoisie, aujourd'hui soulevée mais qui rompra inévitablement avec le mouvement si celui-ci, en se radicalisant, devait menacer ses propriétés.

Les travailleurs auraient intérêt à chercher à attirer de leur côté l'armée, mais en essayant de toucher les soldats du rang en tant que fils d'ouvriers ou fils de petits paysans, pour les opposer à l'état-major et aux généraux.

Et si le mouvement en cours se développe, s'il entraîne réellement une partie significative de la classe ouvrière et des catégories pauvres de la population, il est de leur intérêt de postuler à sa direction et de se donner les organisations qui lui en donneraient les moyens. Serait-ce utopique d'imaginer des conseils ouvriers en Égypte ? Même pas : il y a à peine plus de deux ans, en avril 2008, lors d'une grève à l'usine textile Misr Spinning de Mahalla El Kubra - une des nombreuses grèves que les travailleurs ont su mener, malgré la dictature -, les 25 000 ouvriers de cette usine se sont donné un « comité de grève » pour diriger celle-ci. Bien sûr, la grève était pour une augmentation de salaire, au demeurant obtenue, pas une grève politique. Mais de tels organismes, formés dans la lutte, peuvent, aussi, prendre la direction d'une lutte politique et se transformer en véritables conseils ouvriers.

Il est de l'intérêt des travailleurs de ne pas laisser le monopole des armes à l'armée dirigée par sa hiérarchie militaire et de favoriser l'armement du peuple. On peut relire, à ce propos, les lignes écrites par Blanqui, il y a plus d'un siècle, en 1848, et qui n'ont rien perdu de leur actualité (voir page 10).

Le soulèvement actuel a déjà ébranlé la dictature de Moubarak. Et s'il se poursuit, il est probable que la fin du règne du dictateur vieillissant est proche (un dictateur qui a probablement déjà perdu toute chance de laisser le pouvoir à son fils Gamal, comme il en avait l'intention) .

Ceux qui voudraient empêcher l'arrivée au pouvoir des nouveaux Moubarak que l'on est en train de préparer dans les cercles impérialistes ; ceux pour qui les droits démocratiques ne se limitent pas à l'installation d'un régime un peu plus parlementaire, avec des élections un peu moins truquées ; ceux qui veulent améliorer vraiment la situation des classes exploitées, ne peuvent pas se contenter du départ de Moubarak. Ni laisser l'avenir du pays et de ses classes exploitées au bon vouloir de l'état-major de l'armée et de la bourgeoisie impérialiste qu'il sert en dernier ressort.

Georges KALDY, 2 février 2011

(Voir le « Toast de Londres » d'Auguste Blanqui dans ce même numéro)



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Message  BouffonVert72 Mer 9 Fév - 1:03

Pas mal... A part la partie sur Mélenchon dont les propos sont mal compris...
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