Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
Cette discussion a déjà été menée plusieurs fois sur ce forum. Pour diverses raisons, le processus d'intégration et de carrière des anciens de LO est parfois sensiblement différent que celui d'anciens LCR ou d'anciens POI. Mais il y a aussi des anciens militants de LO qui restent sympathisants, à des degrés divers, militants syndicaux, moins souvent militants associatifs pour la raison que LO ne s'investit pas, ou rarement, dans les associations.
Il y a sans doute davantage de politiciens connus issus de la LCR que de LO, car les ex de LO se recyclent d'une autre façon, pas dans la politique en général. Mais, encore une fois, rien n'indique qu'il y en ait davantage, ni même davantage qui rompent complètement avec leurs idées, dans une organisation plutôt que dans une autre. Sinon, il faut le prouver avec des chiffres et non des anecdotes - ce qui semble difficile.
Cette discussion, à condition d'être menée honnêtement, a sans doute un intérêt dans la mesure où elle permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces organisations, la psychologie de leurs militants, leurs qualités et faiblesses etc, mais elle ne permet pas, dans l'état actuel de nos connaissances, d'établir une hiérarchie qualitative, d'en démolir une au profit de l'autre. D'autant que les modes de fonctionnement et de recrutement, les traditions spécifiques transmises par l'une et l'autre ont bien d'autres conséquences...
Il y a sans doute davantage de politiciens connus issus de la LCR que de LO, car les ex de LO se recyclent d'une autre façon, pas dans la politique en général. Mais, encore une fois, rien n'indique qu'il y en ait davantage, ni même davantage qui rompent complètement avec leurs idées, dans une organisation plutôt que dans une autre. Sinon, il faut le prouver avec des chiffres et non des anecdotes - ce qui semble difficile.
Cette discussion, à condition d'être menée honnêtement, a sans doute un intérêt dans la mesure où elle permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces organisations, la psychologie de leurs militants, leurs qualités et faiblesses etc, mais elle ne permet pas, dans l'état actuel de nos connaissances, d'établir une hiérarchie qualitative, d'en démolir une au profit de l'autre. D'autant que les modes de fonctionnement et de recrutement, les traditions spécifiques transmises par l'une et l'autre ont bien d'autres conséquences...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
gérard menvussa a écrit:Ce n'est pas ce que t'as dit cgrun : ce qu'il dit, c'est que quand on cesse de militter a feu la lcr ou maintenant au npa, on continue trés souvent a militer "autre part" : dans les syndicat, les assos, dans des "collectifs", etc. Quand quelqu'un cesse de milliter à Lutte ouvriére, il cesse de milliter tout court, le plus souvent ! Évidemment, toi tu es une des exceptions qui confirme la régle....
Aprés ce coté "fermé" de LO est justement plutot favorable dans le cas de périodes "difficiles". Il est symptomatique qu'ils sont devenu "majoritaire" (jusqu'a un certain point) a partir des années 80, c'est a dire des périodes de fort recul des révolutionnaires.... Mais dés que la période est un peu plus favorable, leur fermeture les bloque totalement !
Je connais des ex LO qui restent des syndicalistes basistes et classistes...
Difficile de faire en effet le tour de la question, ça demanderait un énorme travail d'enquête d'une équipe sur toute la France, nous avons tous bien mieux à faire et ce n'est pas l'Université (ou ce qu'il en reste) qui va le faire (ou alors faudra s'en inquiéter...).
VOTEZ ET FAITES VOTER POUR LA LISTE « LUTTE OUVRIERE Faire entendre le camp des travailleurs » Conduite par Dominique MARIETTE et Sonia ALLANI pour :
- Sanctionner un gouvernement patronal
- Affirmer une opposition ouvrière
- Approuver les objectifs nécessaires à nos futures luttes d’ampleur
- Elire des conseilleurs municipaux véritablement communistes
A Argenteuil comme ailleurs, la situation des classes populaires se dégrade, rongée par la chômage, la chute du pouvoir d’achat des salaires, des pensions et des allocations, la détérioration des services publics. La bourgeoisie défend becs et ongles ses profits sur le dos des producteurs, actifs et retraités, jeunes et vieux. Le dernier coup contre le monde du travail date de quelques jours : l’annulation de la hausse des pensions complémentaires des retraités du privé.
Pour cette offensive, la bourgeoisie dispose de serviteurs politiques zélés. Elle a pu compter sur Sarkozy. Elle peut compter aujourd’hui sur Hollande pour augmenter ses profits sur le dos du monde du travail.
Les difficultés du monde du travail, partout les mêmes, ne se régleront pas au niveau de la commune. Mais à l’occasion des élections municipales, ce sont ces questions qui engagent la vie de l’énorme majorité de la population qu’il faut poser.
Il faut profiter de ces élections pour sanctionner le gouvernement, ses représentants et les partis qui depuis des lustres contribuent au recul du monde du travail. Il ne faut pas que ni le PS ni l’UMP puissent se prévaloir de bons résultats lors des prochaines élections. Il faut sanctionner Hollande, le PS et ses alliés, du point de vue des intérêts du camp des travailleurs, en votant pour une opposition ouvrière, pour Lutte Ouvrière.
Il faut profiter de ces élections pour défendre les objectifs qu’il sera nécessaire de mettre en avant lors des futures luttes du monde du travail : la hausse générale et substantielle des salaires, des pensions et des allocations ; l’échelle mobile de ces salaires, pensions, et allocations, pour leur augmentation mensuelle à la mesure de la hausse des prix. L’interdiction des licenciements. Le contrôle des comptes des entreprises qui permettra de connaître la vérité sur les manœuvres et les véritables profits des entreprises. Si ces objectifs ne sont réalisables que par la mobilisation de tous les travailleurs du pays, ils sont les seuls susceptibles de permettre une solution aux problèmes sans cesse plus importants des milieux populaires et de la société toute entière.
Il faut envoyer au conseil municipal des militants véritablement communistes qui fassent entendre le camp des travailleurs comme nos deux élus l’ont fait pendant six ans.
Autant de raisons de voter et de faire voter à Argenteuil, pour la liste « LUTTE OUVRIERE faire entendre le camp des travailleurs » conduite par Dominique MARIETTE et Sonia ALLANI.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
gérard menvussa a écrit:Mais tout le monde sait que vous avez fait carriére (trés discrétement) dans la "trés capitaliste industrie pharmaceutique" par exemple. L'oppm (qui a cédé ses locaux aux "éditions d'avron" contre une somme parfaitement symbolique) ou l'epmed Et ne parlons pas des entreprises "scientifiques"dans lequel certains de vos dirigeants émargent...
On tombe dans la basse calomnie 100 fois démentie. Que penseriez-vous d'un militant de LO qui reprendrait las saletés qui ont été dites sur l'appartement de Besancenot ? Vous mépriseriez sans doute, comme les amis de LO méprisent les calomnies et les calomniateurs (sur lesquelles Hardy lui même s'est expliqué, preuves à l'appui d'ailleurs).
Quant au devenir des anciens, si LO n'a jamais fourni de dirigeants aux partis de gauche, c'est peut-être quand même qu'il y a une éducation différente, que LO considère ces partis comme des partis bourgeois avec lesquels on peut s'allier de façon circonstancielle, mais avec lesquelles il y a une différence radicale. Ce n'est visiblement pas ce qu'ont pensé Henri Weber, Julien Dray, Cambadélis, Christian Picquet ou les autres... Et ne parlons pas des médias, et pas à des postes techniques !
Un peu plus que des anecdotes, quand même.
ottokar- Messages : 196
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Il me semble que tu tombes dans le travers inverse, à savoir que tu prétends que le parcours des ex LO, après leur départ ou rupture, serait plus "honorable", moins "méprisable" etc que celui des ex LCR. ( Parce qu'ils conserveraient davantage des principes liés à leur "éducation" au sein de LO ? C'est absurde... ) . Pour ma part, je ne crois pas que devenir cadre supérieur d'une administration ou avocat au service des promoteurs immobiliers (comme un dirigeant de LO que j'ai bien connu), ce soit beaucoup mieux que de devenir politicien PS. Certes, les ex militants de LO font rarement commerce de leurs compétences politiques, mais certains s'intègrent tout de même à la petite bourgeoisie voire à la bourgeoisie et passent aussi plus ou moins à son service, quoi que d'une autre façon. Car tous ne deviennent pas "seulement" des spécialistes techniques. Ce n'est pas un reliquat de principes acquis à LO qui leur barre la route de la classe politique pour les orienter plutôt vers d'autres activités, mais des lois sociologiques. (Coleman de NPNS a essayé de traiter ce sujet avec plus ou moins de bonheur.)Ottokar
si LO n'a jamais fourni de dirigeants aux partis de gauche, c'est peut-être quand même qu'il y a une éducation différente, que LO considère ces partis comme des partis bourgeois avec lesquels on peut s'allier de façon circonstancielle, mais avec lesquelles il y a une différence radicale.
De toute manière, même si les cas d'un certain nombre de personnalités issues de la LCR ou du courant lambertiste sont spectaculaires (Dray, Piquet, Le Guen, Cambadelis, Jospin etc), ces individus ne représentent tout de même qu'une très faible fraction des "ex" qui se comptent par milliers !
Les raisons pour lesquelles les orientations de carrière divergent à la sortie de ces deux "écoles" ne sont pas inintéressantes, mais elles n'apportent aucune "supériorité" morale ou politique à l'un ou l'autre de ces courants. Les individus qui rompent avec leur engagement sont tout simplement repris par la vie courante, engloutis et façonnés par la société bourgeoise et son idéologie, laquelle efface hélas assez vite le vernis marxiste acquis dans de petites organisations sans bases sociales significatives dans la classe ouvrière, sans traditions de luttes de grande importance - et ce n'est évidemment pas de leur faute. Mais même les partis plus importants, plus liés à la classe ouvrière, comme le PCF connaissent ces phénomènes de rupture/intégration idéologique...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Il me semble que tu tombes dans le travers inverse, à savoir que tu prétends que le parcours des ex LO, après leur départ ou rupture, serait plus "honorable", moins "méprisable" etc que celui des ex LCR.
Non.
Les faits, l'histoire, parlent d'eux même; après plusieurs décennies de militantisme d'extrême-gauche sans situation révolutionnaire, il suffit d'ouvrir les yeux, et, plus difficile, d'être simplement honnête.
Les modalités de recrutement, de sélection, de formation et d'exigence à LO, n'ont RIEN à voir avec ce qu'ont fait et produit nos ex-cousins.
Et ça Vérié, tu le sais, et comme je ne te prends pas pour un imbécile, je trouve très moche que tu n'aies pas l’honnêteté de dire la vérité...celle qui explique, que même quand c'est la mode, LO ne flatte pas des pseudos ou apprentis intellectuels, ne les brosse pas dans le sens du poil, fait le tri sur des bases d'engagement de classe, et forme des militants ouvriers, quelques soient leurs origines sociales.
De certains gugusses comme Menvussa, je comprends certaines âneries pb, de ta part, c'est une honte...!
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Lutte ouvrière
Relis ce que j'ai écris : je n'ai pas contesté cela ! Ce que je conteste, c'est que ces "modalités de sélection etc" protègent les militants à vie contre l'intégration dans la société bourgeoise, le carriérisme, le passage sous des formes diverses au service de la bourgeoisie.Dinky
Les modalités de recrutement, de sélection, de formation et d'exigence à LO, n'ont RIEN à voir avec ce qu'ont fait et produit nos ex-cousins.
La différence entre un militant qui quitte LO et un militant qui quitte la LCR (ou le NPA) est que, en raison du niveau d'exigence de LO, la rupture est généralement plus franche, voire brutale, elle ne passe pas par divers paliers pendant lesquels l'individu concerné peut encore avoir un pied dans chaque camp, ou plus difficilement. Mais au bout du compte, une fois la rupture consommée, pourquoi donc un ex LO resterait-il plus fidèle à certains principes de classe qu'un ex LCR? Il faudrait que tu nous l'expliques. La formation LO ne vaccine pas à vie contre l'idéologie et le carriérisme bourgeois.
Par ailleurs, quand un individu est en voie de rupture avec LO (quelles que soient ses motivations), il doit continuer à présenter la façade du bolchevik pur et dur, jusqu'à la veille de sa démission. Mais ça n'implique pas qu'il conserve sincèrement les principes qu'on lui a enseignés ! Il les balance d'ailleurs parfois très vite dès qu'il ne subit plus la pression du groupe.
Il me semble que as beaucoup d'illusions sur "l'éducation LO". (Ce n'est pas moi qui ai employé le premier ce terme sur ce fil mais Ottokar.) La formation livresque et organisationnelle est sans aucun doute indispensable, mais elle transforme beaucoup moins les individus en profondeur que tu ne sembles le croire. Ce qui transforme vraiment une femme ou un homme, parfois à vie, c'est la participation à de grands mouvements du prolétariat, et aussi des liens humains avec des travailleurs. Trotsky et un certain nombre de bolcheviks en furent des exemples. LO a eu quelques militants qui ont connu des mouvements significatifs comme Pierre Bois chez Renault, qui leur ont donné confiance dans les capacités du prolétariat. Mais, désolé, les camarades qui n'ont connu que des cours théoriques, des diffs, des fêtes et des élections ne sont pas du même calibre. Nous n'y pouvons rien.
J'ajouterai qu'il y au sein du courant LCR/NPA des militant(e)s, qu'ils soient d'origine ouvrière ou intellectuelle, qui ont rompu avec la bourgeoisie tout aussi catégoriquement que ceux de LO.
Dernière édition par verié2 le Lun 17 Mar - 10:29, édité 1 fois
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
gérard menvussa a écrit:Mais tout le monde sait que vous avez fait carriére (trés discrétement) dans la "trés capitaliste industrie pharmaceutique" par exemple. L'oppm (qui a cédé ses locaux aux "éditions d'avron" contre une somme parfaitement symbolique) ou l'epmed Et ne parlons pas des entreprises "scientifiques"dans lequel certains de vos dirigeants émargent...
Ici, chacun, ayant un minimum d'honnêteté, aurait du être scandalisé par cette sortie de GM. Ce n'est visiblement pas le cas.
Certains étaient mieux inspirés lors des procès intentés par LO, Hardy, etc. lors de la sortie de ces calomnies. Certains ? J'en connais au moins un, qui connaissait le 15ème arrdt de Paris comme sa poche, et qui se reconnaîtra.
Tout se perd avec le temps, faut-il croire.
Giaches_de_Wert- Messages : 117
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Lutte ouvrière
Je suppose que tu fais allusion à moi. Tu aurais pu me nommer. J'ai en effet dénoncé à de nombreuses reprises les attaques contre "la secte LO" et "le grand capitaliste Hardy". Et j'ai même témoigné en faveur de LO lors d'un procès en diffamation, tout comme Jacques Morand, un dirigeant de la Fraction L'Etincelle d'ailleurs. Je n'ai pas changé d'avis sur la question et Morand non plus. Vas-tu me faire un procès parce que je ne l'ai pas fait cette fois ?Giaches de Wert
Certains étaient mieux inspirés lors des procès intentés par LO, Hardy, etc. lors de la sortie de ces calomnies. Certains ? J'en connais au moins un, qui connaissait le 15ème arrdt de Paris comme sa poche, et qui se reconnaîtra.
Car ce n'était pas cela le sujet de la discussion présente. Ce sujet, c'est : les ex LO gardent-ils davantage de principes qui les empêchent de passer au service de la bourgeoisie que les ex LCR ou les ex d'autres organisations ? A cette question, je réponds catégoriquement non. J'ai expliqué plus haut pourquoi. En revanche, j'ai combattu la thèse inverse selon laquelle les ex LO abandonneraient davantage leurs convictions que les ex LCR qui resteraient plus facilement au moins "compagnons de route". Et je me suis expliqué aussi.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Tout de même, quelle étrange conversation... Cela concerne qui, le fait de pouvoir éventuellement "passer au service de la bourgeoisie" ? A vous lire, on pourrait croire que ça pend au nez de tous les militants et militantes, alors que tout de même, ça concerne un peu toujours les mêmes milieux sociaux, non ?verié2 a écrit:Ce sujet, c'est : les ex LO gardent-ils davantage de principes qui les empêchent de passer au service de la bourgeoisie que les ex LCR ou les ex d'autres organisations ?
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Lutte ouvrière
La discussion a été lancée, me semble-t-il, par la sempiternelle accusation contre LO, prononcée par Grun, selon laquelle cette organisation dégoûterait définitivement une partie de ses sympathisants et militants, au point d'abandonner toute activité, même associative. Elle a dérivé sur le devenir des "ex" et ceux qui passent "au service de la bourgeoisie".Quelle étrange discussion/Byrrh
Le devenir des "ex" n'est tout de même pas absolument inintéressant, dans la mesure où on peut espérer que, dans le cadre d'un mouvement social d'ampleur, une partie d'entre eux reprendrait du service avec certains acquis. Ce fut le cas d'un certain nombre d'ex Bolcheviks qui avaient abandonné le militantisme d'ailleurs lors de la révolution de 17.
Ca concerne plus ou moins les mêmes a écrit:
Les ex retrouvent le plus souvent le cours de leur vie "normale" et poursuivent la carrière qu'ils auraient mené sans leur engagement militant - certains, mieux organisés, parviennent d'ailleurs à mener les deux activités de front, y compris à LO. Comme une bonne partie des militants sont d'origine "intellectuelle petite bourgeoise", il est logique qu'ils réintègrent leur classe. Toutefois, ils la réintègrent avec une formation spécifique qui s'ajoute à leurs autres compétences, car les organisations sont aussi des écoles et bien souvent des tremplins. Ca me semble vrai pour toutes les organisations, même si elles préparent les futurs ex à des carrières parfois sensiblement différentes.
Quant aux membres des classes exploitées, le militantisme peut aussi leur servir de tremplin, mais plus rarement. Et ça prépare davantage à la carrière de bureaucrate syndical, de petit cadre voire de tout petit patron qu'à celle d'avocat d'affaires, de ponte de la médecine, de haut fonctionnaire ou de politicien bourgeois.
Mais la grande majorité des ex réintègre tout simplement les valeurs et moeurs de sa classe d'origine, à supposé qu'ils aient d'ailleurs vraiment rompu avec elles...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Certains étaient mieux inspirés lors des procès intentés par LO, Hardy, etc. lors de la sortie de ces calomnies.
Quand il y a eu "l'affaire" (et en particulier le livre calomnieux sur "la vraie nature d'arlette laguiller" écrit par François Koch) je me suis exprimé clairement contre tout l'aspect diffamatoire du bouquin, ceux qui fréquentent ce forum depuis un certain temps peuvent l'attester ! Sauf que la lecture diffamatoire repose clairement sur certains faits établis. Que les sectaires et gauchistes de LO sortent les "vieux dossiers" type Henri Weber ou Julien Dray, voir Gérard Filoche, tous passé a l'ennemi de classe depuis au moins 28 ans ! Les passages similaires des cousins sont plus silencieux, ils n'en sont pas moins réels, et devraient interdire tout donneur de leçon issu de votre mouvement !
Ayant milité longtemps dans ces organisations (5 a LO, 25 a la lcr et 4 ans au npa), il y a quand même une grosse différence, qui découle du fait que lo c'est "tu es avec nous ou contre nous", et la tradition "frankiste" est plus "tolérante", et surtout plus ouverte sur "l'extérieur".En revanche, j'ai combattu la thèse inverse selon laquelle les ex LO abandonneraient davantage leurs convictions que les ex LCR qui resteraient plus facilement au moins "compagnons de route".
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
gérard menvussa a écrit:
Quand il y a eu "l'affaire" (et en particulier le livre calomnieux sur "la vraie nature d'arlette laguiller" écrit par François Koch) je me suis exprimé clairement contre tout l'aspect diffamatoire du bouquin, ceux qui fréquentent ce forum depuis un certain temps peuvent l'attester ! Sauf que la lecture diffamatoire repose clairement sur certains faits établis
les "faits établis" sur les liens avec l'industrie pharmaceutiques sont une saloperie calomniatrice. Le temps passe alors je rappelle pour les nouveaux. Hardy (ancien dirigeant de LO, décédé depuis) a été formateur pour des visiteurs médicaux et a revendu à la retraite sa grande entreprise capitaliste... quelques milliers d'euros ! C'est comme si Poutou devenait formateur pour des mécanos et qu'on l'accusait d'être "au service de la très capitaliste industrie automobile !
Une saloperie méprisable qui discrédite celui qui continue à l'alimenter.
ottokar- Messages : 196
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Ce n'est tout de même pas la même chose. Pour comparer, il faudrait que Poutou devienne le patron d'une boîte de formation de mécanos. Ca ne ferait pas de lui un grand patron, pas plus que Hardy n'était un "grand capitaliste", mais un patron de PME. Cela n'a rien de déshonorant. On gagne sa vie comme on peut dans cette société. Mais c'est une fonction et un statut social qui peuvent tout de même engendrer certaines conceptions et comportements...Ottokar
C'est comme si Poutou devenait formateur pour des mécanos et qu'on l'accusait d'être "au service de la très capitaliste industrie automobile !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
peut pas s'empêcher de rajouter une cuillerée de fiel...
ottokar- Messages : 196
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Lutte ouvrière
ottokar a écrit:gérard menvussa a écrit:
Quand il y a eu "l'affaire" (et en particulier le livre calomnieux sur "la vraie nature d'arlette laguiller" écrit par François Koch) je me suis exprimé clairement contre tout l'aspect diffamatoire du bouquin, ceux qui fréquentent ce forum depuis un certain temps peuvent l'attester ! Sauf que la lecture diffamatoire repose clairement sur certains faits établis
les "faits établis" sur les liens avec l'industrie pharmaceutiques sont une saloperie calomniatrice. Le temps passe alors je rappelle pour les nouveaux. Hardy (ancien dirigeant de LO, décédé depuis) a été formateur pour des visiteurs médicaux et a revendu à la retraite sa grande entreprise capitaliste... quelques milliers d'euros ! C'est comme si Poutou devenait formateur pour des mécanos et qu'on l'accusait d'être "au service de la très capitaliste industrie automobile !
Une saloperie méprisable qui discrédite celui qui continue à l'alimenter.
Les faits établis, c'est que les sociétés construites par robert barcia salariaient a l'époque un bon nombre des membres de la direction de LO. Si tu veux faire des comparaisons, c'est comme si le npa s'était trouvé un secteur juteux qui permettait de "permanentiser" ses dirigeants sans aucune transparence. Aprés, tu peut prétendre que c'est de la calomnie. Ce qui est de la calomnie, c'est de présenter comme une quasi multinationale ce qui n'était qu'une pme... Ou de présenter effectivement Robert Barcia comme une sorte "d'éminence grise" du patronat de l'industrie pharmaceutique.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
Hardy a décidé de gagner sa vie de cette façon; c'était un choix militant !Vérié :
Ce n'est tout de même pas la même chose. Pour comparer, il faudrait que Poutou devienne le patron d'une boîte de formation de mécanos. Ca ne ferait pas de lui un grand patron, pas plus que Hardy n'était un "grand capitaliste", mais un patron de PME. Cela n'a rien de déshonorant. On gagne sa vie comme on peut dans cette société. Mais c'est une fonction et un statut social qui peuvent tout de même engendrer certaines conceptions et comportements...
Je ne suis par certain que les comportements politiques d'Hardy au sein de LO découlent de son statut de chef d'entreprise.
Ottokar indique que l'entreprise créée par Hardy a été vendue pour quelques milliers d'euros, il faut faire attention, si une vente se fait en dessous de sa valeur estimée, cela ne passerait pas aux yeux du fisc.
Dernière édition par alexi le Lun 17 Mar - 15:02, édité 1 fois
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Bulletin Lutte Ouvrière des Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomération du 17.03.14. : extraits
Les marchés passent et le personnel trépasse ?
Une femme du nettoyage, après de très nombreuses années de service à la mairie, s'est vue, à la prise de service, renvoyée chez elle. Elle n'était pas dans le dossier de la nouvelle société de nettoyage. Pour maintenir les profits, on voudrait réduire incognito les temps et les postes.
Heureusement elle a eu le réflexe de rester malgré la pression du nouveau chef. Une réaction du personnel a finalement permis son maintien.
De gros moyens pour la Com. Et pour l’Ecole ?
De gros moyens ont été mis en œuvre pour informer les parents d’élèves de la commune de la journée de grève de demain 18 mars. Il s’agissait de « maintenir la continuité d’un service public de qualité… ».
Lorsqu’il s’agit de remplacer les agents des écoles, maternelles et primaires, absents, ou lorsqu’il s’agit que tous les postes d’enseignants soient pourvus, la municipalité s’assure-t-elle de cette façon du maintien de cette continuité du service public ?
Douche… chaude au cœur
Nous avions parlé de l’état lamentable des locaux du personnel des ordures ménagères.
Les travaux de rénovation viennent de commencer.
Il faut toujours dire ce que l’on a sur le cœur.
La hausse des salaires : une priorité
Les nombreuses taches des deux tours de scrutin amènent des agents à travailler ces jours-là.
Par les temps qui courent de baisse du pouvoir d’achat, ces heures sont recherchées pour arrondir les fins de mois. Elles sont l’occasion de savants calculs de la part de la hiérarchie. Tenter de diviser pour régner : une vieille politique des dominants.
Avec un salaire décent, le mieux serait que nous récupérions purement et simplement ces heures.
Cachez ces problèmes que je ne saurais voir.
Du côté du service des grandes salles, il semble que certains dans la hiérarchie n’apprécient pas que des problèmes soient portés sur la place publique.
Le mieux c’est qu’ils n’y aient pas de problèmes, comme cela tout le monde sera content.
Une arête qui bloque ?
Théoriquement, dans la fonction publique, des arrêtés doivent vite parvenir aux intéressés lorsqu’ils deviennent stagiaires et lors de leur titularisation.
Nombre d’entre nous, dans la réalité, les attendons depuis des lustres. On a même vu des collègues contractuels recevoir leur contrat une fois leur mission terminée.
Une situation à… arrêter.
Conditions de non-travail
Aux affaires générales, l’agencement des locaux donnant sur le public est complètement obsolète. Demandeurs et agents, nous sommes tous les uns sur les autres. Pas facile de circuler et de travailler dans ces conditions.
Si on ne peut pas travailler…
Au coin
À la propreté des rues, la pression de la hiérarchie ne faiblit pas.
Dernièrement, un chef n’était pas content parce qu’un agent était parti faire un besoin pressant.
Si ce monsieur ne peut pas faire ce besoin à la place des autres, il peut les remplacer au travail, sans problème sur ce plan.
Chut... Pas de bruit...
Il manque du matériel : Chut. Les prestations ne sont pas tenues : chut. Il manque du personnel : chut.
Chut, chut, chut, c'est les élections, faut pas faire de vague...
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Il faudrait que tu m'expliques où est ce "fiel" ?ottokar a écrit:peut pas s'empêcher de rajouter une cuillerée de fiel...
Il me semble avoir largement démontré que je me suis toujours opposé sans la moindre ambiguité aux calomnies contre LO. Par exemple en témoignant en faveur de LO lors d'un procès en diffamation intenté par LO au journal Libération, et quoi que je ne fus pas d'accord à l'époque avec le choix d'engager ce procès, et malgré les petits problèmes personnels que cela pouvait me poser. Cette attitude relève d'un principe de solidarité élémentaire, en dépit de mes divergences avec LO.
Cette solidarité n'interdit tout de même ni la critique ni l'analyse du fonctionnement de LO et du comportement de ses dirigeants. Aujourd'hui, le rôle de Hardy ne fait plus partie de "secrets" qu'il soit nécessaire de dissimuler. De son vivant, avant son outing forcé par les "révélations" de la presse, on peut considérer que le fait d'évoquer sa situation sociale aurait été de nature à lui nuire et à nuire à LO.
On ne peut évidemment pas en être certain, car il y a des dirigeants qui ne furent pas des patrons de PME, comme par exemple Lambert, qui se conduisirent de façon tout aussi autocratiques. Toutes sortes de raisons peuvent expliquer ces comportements. Toutefois, le fait d'être le patron professionnel d'un certain nombre de cadres et militants de LO et d'être en même temps leur principal dirigeant induit des relations d'autorité et de dépendance qui ne favorisent pas un fonctionnement sain.Alexi
Je ne suis par certain que les comportements politiques d'Hardy au sein de LO découlent de son statut de chef d'entreprise.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Vérié :
Toutefois, le fait d'être le patron professionnel d'un certain nombre de cadres et militants de LO et d'être en même temps leur principal dirigeant induit des relations d'autorité et de dépendance qui ne favorisent pas un fonctionnement sain.
Est-ce que ce n'était pas une relation temporaire, avec des militants jetés de leur boîte ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Supplément à Lutte Ouvrière du 07/03/14 :
PCF, Mélenchon, Front de Gauche :
quand ils soutenaient Hollande
"Sans la campagne mobilisatrice menée par le Parti communiste français et ses partenaires du Front de gauche (...), la victoire [de Hollande] n'aurait pas été possible", déclarait Pierre Laurent, dirigeant du PCF, après la présidentielle de 2012. "Je félicite François Hollande pour son élection. Son avantage lui donne les moyens d'agir", ajoutait Mélenchon.
Depuis, le gouvernement mène une politique dictée par les capitalistes. Alors, une opposition ouvrière à sa politique se fera sans les marchands d'illusions
qui l'ont soutenu.
En dépit de tous les marchands d'illusions, Ségolène Royal, elle, n'a pas été élue en 2007.
Ouf !
PCF, Mélenchon, Front de Gauche :
quand ils soutenaient Hollande
"Sans la campagne mobilisatrice menée par le Parti communiste français et ses partenaires du Front de gauche (...), la victoire [de Hollande] n'aurait pas été possible", déclarait Pierre Laurent, dirigeant du PCF, après la présidentielle de 2012. "Je félicite François Hollande pour son élection. Son avantage lui donne les moyens d'agir", ajoutait Mélenchon.
Depuis, le gouvernement mène une politique dictée par les capitalistes. Alors, une opposition ouvrière à sa politique se fera sans les marchands d'illusions
qui l'ont soutenu.
En dépit de tous les marchands d'illusions, Ségolène Royal, elle, n'a pas été élue en 2007.
Ouf !
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Déclaration d’Arlette Laguiller du 22 avril 2007
Tout d’abord, je remercie de leur confiance et de leur conscience celles et ceux qui m’ont apporté leurs suffrages et leur soutien. Comme il était évident, ce sont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal qui vont disputer le deuxième tour. La crainte de voir Bayrou ou Le Pen dépasser Ségolène Royal n’était entretenue que pour favoriser, dès le premier tour, un vote abusivement présenté comme utile. Pour revenir sur le passé, je ne regrette pas, loin de là car j’en suis fière, d’avoir été la seule à refuser en 2002 d’appeler à choisir entre deux hommes de droite et à refuser de voter pour Chirac, Chirac qui avait Sarkozy dans ses bagages. Et cela pour, paraît-il, faire barrage à Le Pen qui n’avait guère gagné de voix au premier tour et qui était présent au deuxième tour uniquement parce que Jospin, par sa politique, avait perdu deux millions et demi de ses électeurs. Chirac aurait été largement élu avec les seules voix de la droite. Le Pen n’avait donc aucune chance d’être élu mais, maintenant, Sarkozy a bien des chances de l’être. Aujourd’hui Le Pen est toujours là et il l’est encore plus au travers des idées de Sarkozy, qui valent bien celles de Le Pen. En effet, ceux qui, trompés par l’appel du Parti socialiste et du Parti communiste qui voulaient ainsi éviter d’avoir à s’expliquer sur les raisons qui leur avaient fait perdre à eux deux quatre millions de voix, ont voté pour Chirac, ont dû subir Sarkozy pendant cinq ans et le retrouvent maintenant bien plus puissant que Le Pen ne l’était. Alors, à ce deuxième tour d’aujourd’hui, il n’y a aucun vote utile pour les travailleurs. Car Sarkozy, bien évidemment, et Ségolène Royal pas plus que lui, ne lèveront le petit doigt pour résoudre les problèmes majeurs des classes populaires que sont le chômage, la baisse continuelle du niveau de vie ou la dramatique crise du logement. Cependant, je souhaite de tout coeur que Sarkozy soit battu, car son arrogance ne mérite que cela et son programme ne vise qu’à combler de cadeaux le patronat et, en particulier, le plus puissant. Les mesures qu’il a annoncées sont dans la continuation de ces cinq ans du pire gouvernement que nous ayons eu depuis longtemps, c’est-à-dire pressurer les pauvres pour donner plus et plus à ceux qui s’enrichissent aux dépens de la population. Je voterai donc pour Ségolène Royal. Et j’appelle tous les électeurs à en faire autant. Mais si je fais ce choix c’est uniquement par solidarité avec tous ceux qui, dans les classes populaires, déclarent préférer « tout sauf Sarkozy ». Je rejoins et je partage leur volonté de chasser Sarkozy, mais je leur dis pourtant que Ségolène Royal n’améliorera pas, pas plus que Sarkozy, le sort des classes populaires. Aussi bien Ségolène Royal que Sarkozy sont dans le camp du capital, dans le camp des spéculateurs, des exploiteurs et des licencieurs et en sont de bons et loyaux serviteurs. L’un et l’autre ne feront que favoriser la grande bourgeoisie, comme ils l’ont tous deux fait dans les gouvernements auxquels ils ont participé soit actuellement, soit il y a cinq ans. C’est leur appartenance commune au camp du grand patronat qui leur rendra impossible, à l’une comme à l’autre, de résoudre les problèmes essentiels de la population, c’est-à-dire avant tout, je le répète, le chômage massif, la crise dramatique du logement populaire et la baisse continuelle du pouvoir d’achat. Les résultats de ce premier tour laissent supposer, si l’on fait le total des reports à gauche comparé aux reports à droite, que Ségolène Royal n’a que peu de chance de l’emporter au second. Mais c’est elle qui a choisi un tel risque ! Choisi de faire une campagne neutre, plus tournée vers le patronat grand et moyen, que vers les classes populaires. Des cadeaux précis pour le premier, uniquement des mots vagues pour les seconds. Une campagne incapable de soulever l’enthousiasme de ceux qui sont écarté du progrès social, une campagne qui ne comptait que sur l’effet de repoussoir de Sarkozy et qui ne voulait pas déplaire au patronat. Mais le désespoir ne suffit pas à susciter l’espoir. Alors, si c’est sans réserve que j’appelle à voter pour Ségolène Royal, c’est absolument sans illusion sur ce qu’elle-même, et tous les anciens ministres, que sont les dirigeants du Parti Socialiste, feront s’ils parviennent au pouvoir. Je suis absolument solidaire de toutes celles et de tous ceux qui veulent voter pour Ségolène Royal. Mais je leur dis qu’ils seront immanquablement et très rapidement déçus, comme ils l’ont été il y a cinq ans par le gouvernement Jospin. Ségolène Royal si elle est élue, ne sera pas pire que Sarkozy, mais elle ne sera pas meilleure ! Elle ne prendra peut-être pas toutes les mesures en faveur des privilégiés que la droite prend en ce moment, mais sous son mandat, et avant même le terme des cinq ans, nous aurons bien des désillusions, comme nous en avons eues avec le précédent gouvernement socialiste. À moins de lui imposer, exactement comme nous aurions à les imposer à Sarkozy, nos principales revendications par des mouvements sociaux suffisamment forts et solidaires. J’ai dit tout cela dans ma campagne, mais beaucoup d’électeurs ont pensé qu’ils devaient faire, au premier tour, un vote qu’ils ont cru utile. À ceux-là je dis qu’ils se sont trompés. Leur vote du premier tour n’aura été ni un vote ni un choix utile. Quant au second tour, peut-être servira-t-il, je l’espère, à écarter Sarkozy, mais il ne servira pas à écarter une politique pro-patronale, que ce soit Sarkozy ou Royal qui l’applique. Mais c’est donc pour m’associer aux souhaits qui sont sans doute ceux de la majorité du monde du travail, ce monde qui a toujours été et est encore mon seul camp, que je choisis de voter et d’appeler à voter pour Ségolène Royal. Mais je suis convaincue que tous les travailleurs devront, quel que soit l’élu, se retrouver très rapidement, ensemble, sur le chemin des luttes.
Tout d’abord, je remercie de leur confiance et de leur conscience celles et ceux qui m’ont apporté leurs suffrages et leur soutien. Comme il était évident, ce sont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal qui vont disputer le deuxième tour. La crainte de voir Bayrou ou Le Pen dépasser Ségolène Royal n’était entretenue que pour favoriser, dès le premier tour, un vote abusivement présenté comme utile. Pour revenir sur le passé, je ne regrette pas, loin de là car j’en suis fière, d’avoir été la seule à refuser en 2002 d’appeler à choisir entre deux hommes de droite et à refuser de voter pour Chirac, Chirac qui avait Sarkozy dans ses bagages. Et cela pour, paraît-il, faire barrage à Le Pen qui n’avait guère gagné de voix au premier tour et qui était présent au deuxième tour uniquement parce que Jospin, par sa politique, avait perdu deux millions et demi de ses électeurs. Chirac aurait été largement élu avec les seules voix de la droite. Le Pen n’avait donc aucune chance d’être élu mais, maintenant, Sarkozy a bien des chances de l’être. Aujourd’hui Le Pen est toujours là et il l’est encore plus au travers des idées de Sarkozy, qui valent bien celles de Le Pen. En effet, ceux qui, trompés par l’appel du Parti socialiste et du Parti communiste qui voulaient ainsi éviter d’avoir à s’expliquer sur les raisons qui leur avaient fait perdre à eux deux quatre millions de voix, ont voté pour Chirac, ont dû subir Sarkozy pendant cinq ans et le retrouvent maintenant bien plus puissant que Le Pen ne l’était. Alors, à ce deuxième tour d’aujourd’hui, il n’y a aucun vote utile pour les travailleurs. Car Sarkozy, bien évidemment, et Ségolène Royal pas plus que lui, ne lèveront le petit doigt pour résoudre les problèmes majeurs des classes populaires que sont le chômage, la baisse continuelle du niveau de vie ou la dramatique crise du logement. Cependant, je souhaite de tout coeur que Sarkozy soit battu, car son arrogance ne mérite que cela et son programme ne vise qu’à combler de cadeaux le patronat et, en particulier, le plus puissant. Les mesures qu’il a annoncées sont dans la continuation de ces cinq ans du pire gouvernement que nous ayons eu depuis longtemps, c’est-à-dire pressurer les pauvres pour donner plus et plus à ceux qui s’enrichissent aux dépens de la population. Je voterai donc pour Ségolène Royal. Et j’appelle tous les électeurs à en faire autant. Mais si je fais ce choix c’est uniquement par solidarité avec tous ceux qui, dans les classes populaires, déclarent préférer « tout sauf Sarkozy ». Je rejoins et je partage leur volonté de chasser Sarkozy, mais je leur dis pourtant que Ségolène Royal n’améliorera pas, pas plus que Sarkozy, le sort des classes populaires. Aussi bien Ségolène Royal que Sarkozy sont dans le camp du capital, dans le camp des spéculateurs, des exploiteurs et des licencieurs et en sont de bons et loyaux serviteurs. L’un et l’autre ne feront que favoriser la grande bourgeoisie, comme ils l’ont tous deux fait dans les gouvernements auxquels ils ont participé soit actuellement, soit il y a cinq ans. C’est leur appartenance commune au camp du grand patronat qui leur rendra impossible, à l’une comme à l’autre, de résoudre les problèmes essentiels de la population, c’est-à-dire avant tout, je le répète, le chômage massif, la crise dramatique du logement populaire et la baisse continuelle du pouvoir d’achat. Les résultats de ce premier tour laissent supposer, si l’on fait le total des reports à gauche comparé aux reports à droite, que Ségolène Royal n’a que peu de chance de l’emporter au second. Mais c’est elle qui a choisi un tel risque ! Choisi de faire une campagne neutre, plus tournée vers le patronat grand et moyen, que vers les classes populaires. Des cadeaux précis pour le premier, uniquement des mots vagues pour les seconds. Une campagne incapable de soulever l’enthousiasme de ceux qui sont écarté du progrès social, une campagne qui ne comptait que sur l’effet de repoussoir de Sarkozy et qui ne voulait pas déplaire au patronat. Mais le désespoir ne suffit pas à susciter l’espoir. Alors, si c’est sans réserve que j’appelle à voter pour Ségolène Royal, c’est absolument sans illusion sur ce qu’elle-même, et tous les anciens ministres, que sont les dirigeants du Parti Socialiste, feront s’ils parviennent au pouvoir. Je suis absolument solidaire de toutes celles et de tous ceux qui veulent voter pour Ségolène Royal. Mais je leur dis qu’ils seront immanquablement et très rapidement déçus, comme ils l’ont été il y a cinq ans par le gouvernement Jospin. Ségolène Royal si elle est élue, ne sera pas pire que Sarkozy, mais elle ne sera pas meilleure ! Elle ne prendra peut-être pas toutes les mesures en faveur des privilégiés que la droite prend en ce moment, mais sous son mandat, et avant même le terme des cinq ans, nous aurons bien des désillusions, comme nous en avons eues avec le précédent gouvernement socialiste. À moins de lui imposer, exactement comme nous aurions à les imposer à Sarkozy, nos principales revendications par des mouvements sociaux suffisamment forts et solidaires. J’ai dit tout cela dans ma campagne, mais beaucoup d’électeurs ont pensé qu’ils devaient faire, au premier tour, un vote qu’ils ont cru utile. À ceux-là je dis qu’ils se sont trompés. Leur vote du premier tour n’aura été ni un vote ni un choix utile. Quant au second tour, peut-être servira-t-il, je l’espère, à écarter Sarkozy, mais il ne servira pas à écarter une politique pro-patronale, que ce soit Sarkozy ou Royal qui l’applique. Mais c’est donc pour m’associer aux souhaits qui sont sans doute ceux de la majorité du monde du travail, ce monde qui a toujours été et est encore mon seul camp, que je choisis de voter et d’appeler à voter pour Ségolène Royal. Mais je suis convaincue que tous les travailleurs devront, quel que soit l’élu, se retrouver très rapidement, ensemble, sur le chemin des luttes.
artza- Messages : 114
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: Lutte ouvrière
Au delà des circonvolutions pour motiver l'appel au vote Royal, ce qui compte c'est le geste final de LO.
Et pour le PS, c'est pareil, la seule chose qui compte, c'est que l'on appelle à voter pour lui au second tour; les motivations des uns et des autres lui importe peu. Mitterrand avait bien accepté les voix de l'extrême-droite Tixier-Vignancourt en 1965.
Le rejet de Sarkosy n'avait pas disparu lors de la dernière présidentielle mais ce n'est pas pour autant que LO a fait voter, du moins aussi clairement, pour Hollande.
Et pour revenir à la présidentielle avec Royal, pourquoi aucun compte-rendu de la rencontre en tête à tête entre Laguiller et elle ? Que s'y est-il dit ? Est-ce que cette réunion préparait les futures alliances électorales aux municipales ? Pourquoi cacher ces discussions aux travailleurs ? LO serait-elle devenue favorable à la diplomatie secrète ?
Et pour le PS, c'est pareil, la seule chose qui compte, c'est que l'on appelle à voter pour lui au second tour; les motivations des uns et des autres lui importe peu. Mitterrand avait bien accepté les voix de l'extrême-droite Tixier-Vignancourt en 1965.
Le rejet de Sarkosy n'avait pas disparu lors de la dernière présidentielle mais ce n'est pas pour autant que LO a fait voter, du moins aussi clairement, pour Hollande.
Et pour revenir à la présidentielle avec Royal, pourquoi aucun compte-rendu de la rencontre en tête à tête entre Laguiller et elle ? Que s'y est-il dit ? Est-ce que cette réunion préparait les futures alliances électorales aux municipales ? Pourquoi cacher ces discussions aux travailleurs ? LO serait-elle devenue favorable à la diplomatie secrète ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Supplément à Lutte Ouvrière du 07/03/14 :
Un parti communiste des travailleurs
Depuis qu'Hollande est au pouvoir, on a vu les vétérinaires, les taxis, les petits patrons, les propriétaires de centres équestres et bien d'autres descendre dans la rue. Seuls les travailleurs ne se sont pas fait entendre sur leur terrain, alors qu'ils payent chèrement les cadeaux faits au patronat.
Pour être une force, nous avons besoin d'un parti. Un parti composé de travailleurs, de chômeurs, de mères de familles, de retraités, de jeunes, dont le programme exprime les intérêts économiques et politiques du monde du travail contre la bourgeoisie qui domine toute la société. Ce parti que nous voulons construire sera révolutionnaire : il se donnera pour tâche de bâtir une société débarrassée de l'exploitation et la misère.
Lutte Ouvrière s'adresse dorénavant à une catégorie sociale particulière, les "mères de famille" ?
Ce style de référence politique était plutôt jusqu'à présent réservé à d'autres courants politiques.
Un parti communiste des travailleurs
Depuis qu'Hollande est au pouvoir, on a vu les vétérinaires, les taxis, les petits patrons, les propriétaires de centres équestres et bien d'autres descendre dans la rue. Seuls les travailleurs ne se sont pas fait entendre sur leur terrain, alors qu'ils payent chèrement les cadeaux faits au patronat.
Pour être une force, nous avons besoin d'un parti. Un parti composé de travailleurs, de chômeurs, de mères de familles, de retraités, de jeunes, dont le programme exprime les intérêts économiques et politiques du monde du travail contre la bourgeoisie qui domine toute la société. Ce parti que nous voulons construire sera révolutionnaire : il se donnera pour tâche de bâtir une société débarrassée de l'exploitation et la misère.
Lutte Ouvrière s'adresse dorénavant à une catégorie sociale particulière, les "mères de famille" ?
Ce style de référence politique était plutôt jusqu'à présent réservé à d'autres courants politiques.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Un parti communiste des travailleurs
Je ne vois pas en quoi s'adresser aux mères de famille serait nouveau de la part de LO qui depuis toujours s'adresse à la classe ouvrière dans toutes ses composantes.
Kyac- Messages : 5
Date d'inscription : 17/03/2014
Re: Lutte ouvrière
C'est vrai qu'on s'attend plutôt à la référence "mère de famille" du côté de la droite traditionaliste. C'est assez étonnant, surtout qu'à côté de ça les termes "travailleurs" ou "chômeurs", "retraités" ne sont pas féminisés. Les femmes se retrouvent -bien involontairement j'espère- réduites à leur rôle de mère...
Mais à mon avis, c'est quand-même plus à mettre sur le compte d'une maladresse que d'une théorisation politique...
Mais à mon avis, c'est quand-même plus à mettre sur le compte d'une maladresse que d'une théorisation politique...
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
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