Re: Chine

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Les microblogs visés par la censure informatique

Le régime aux abois et sous tension essaye de censurer comme il peut
L'importance de la bataille du net s'affirme là comme ailleurs pour faire circuler l'information rapidement

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Les cinq grands lacs de Chine et l'approvisionnement de 200 millions de personnes en danger

La prise de conscience des énormes pollutions, des atteintes à l’environnement, du saccage de bonnes terres agricoles, en faveur d'un capitalisme sans limites en Chine progresse rapidement et de plus en plus de résistances se manifestent (contre les OGM, les centrales thermiques ultra-polluantes, des vols de terres agricoles au profit de la spéculation, etc).

Donc retour sur la question des grands lacs chinois :

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Pendant que les chaines de télé s'interrogent sur l'austérité en Europe qui provoque grèves et résistances

[BouffonVert72]

Nouveau procès en Chine contre un "cyberdissident"
Reuters – il y a 5 heures

PEKIN (Reuters) - Chen Xi, un opposant chinois, va être jugé prochainement pour incitation à la subversion en raison d'écrits en faveur de la démocratie publiés sur internet, a déclaré son épouse dimanche, deux jours après la condamnation d'un autre dissident à neuf ans de prison pour des charges similaires.

Chen, un militant des droits de l'homme originaire de Guiyang, dans la province de Guizhou (centre-sud), a été arrêté le mois dernier.

"Ils l'accusent en raison de 36 essais qu'il a publiés en Chine ou à l'étranger", a expliqué sa femme Zhang Qunxuan, jointe au téléphone par Reuters.

"Je ne connais pas exactement l'intitulé des charges, parce que le tribunal et les procureurs ne m'ont pas montré l'acte d'inculpation. Ils invoquent des règlements selon lesquels ces documents ne doivent pas être montrés à la famille."

Zhang Qunxuan a assuré que son époux, qui est âgé de 57 ans, combattrait vigoureusement ces accusations, sans se faire d'illusions. "Il paraît certain qu'il sera condamné. C'est toujours ce que décident les tribunaux."

Avant son arrestation le mois dernier, Chen Xi avait déjà passé une semaine en détention après avoir milité pour que des candidats indépendants puissent briguer des sièges à l'Assemblée du peuple, contrôlée par le Parti communiste.

La police a confisqué son ordinateur. "Puis le 29 novembre, la police l'a appelé pour lui dire de venir le chercher. C'était un piège et ils l'ont arrêté."

Aucun responsable du tribunal intermédiaire de Guiyang n'a pu être joint dimanche, jour férié en Chine.

Vendredi, l'opposant Chen Wei a été condamné à neuf ans de prison pour des essais publiés en ligne par un tribunal de la province du Sichuan, voisine de la province de Guizhou.

Il s'agit de la troisième peine la plus lourde jamais infligée en Chine pour "incitation à la subversion". Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix, purge une peine de onze ans de prison depuis 2009 et Liu Xianbin a été condamné en mars dernier à dix ans d'emprisonnement.

Chris Buckley, Jean-Stéphane Brosse pour le service français

Des peines de prison entre 9 et 12 ans, pour de simples écrits... Le régime semble nerveux...

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Des peines de prison entre 9 et 12 ans, pour de simples écrits... Le régime semble nerveux...

Ils ont tué par le passé pour de mêmes faits, et d'autres fois ont été moins répressifs, la ligne en matière de répression est zigzagante, toujours existante mais la main plus ou moins lourde.

Ces questions ne sont pas sans rapport avec le communiqué du parti en octobre lors de sa 6eme session en préparation du 18e Congrès :

« dans certains secteurs apparaissent des phénomènes de décadence morale et un déficit de confiance ; la vision que certains citoyens ont de la vie et de ses valeurs essentielles est biaisée ; il est urgent de corriger la manière de penser de la société pour la remettre en cohérence avec les valeurs du système socialiste (…) Nous devons rehausser nos capacités d’encadrement de l’opinion publique (…) et renforcer les contrôles d’internet » .

Les assauts de la classe ouvrière et de la paysannerie se sont multipliés en peu de temps impliquant le chevauchement de plusieurs tactiques de répression de l'appareil d'état, mais disons que la pente décidée reste la même : un gros gourdin et la bataille idéologique pour imposer la soumission à l'appareil d'état et au parti. Mettre en taule les opposants fait partie de cette orientation comme de mener la chasse sur le web aux sources d'opposition dans le pays qui compte le plus d'internautes du monde.

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Région de Guangdong
Shenzhen
Fu Yong
Usine de Nissin Electronics
Temps de travail
http://www.molihua.org/

Hier, des centaines d'ouvrières sont parties en grève et sont sorties en masse de l'usine en bloquant une grande avenue, provoquant un grand embouteillage avant que les forces anti-émeutes les repoussent.

Elles protestaient contre un patronat qui voulait les faire travailler trop de temps au travers de journées démentielles.

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Province du Jiangsu
Nanjing
(8 millions d'habitants, une capitale historique)
7 ou 8000 ouvriers, 10 lignes de production, 5 usines du groupe sud-coréen LG Display ont été en grève

http://www.molihua.org/2011/12/lg-display.html




Colères ouvrières sur les salaires et les différences avec ceux des sud-coréens
Le sapin de noël en a pris un coup :

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Guangxi
Guilin
les anciens combattants de la guerre honteuse manifestent (guerre contre le Vietnam)



En 1979, quand l'armée populaire du Vietnam repousse les kmers rouges et écrase leur régime génocidaire, le gouvernement chinois de Deng Xiaoping, alors allié aux impérialistes américains et européens, lance 450 000 soldats, bien armés, à l'assaut du Vietnam.
L'armée chinoise subit alors une raclée mémorable (*) qui marquera longtemps et encore maintenant la doctrine militaire chinoise.

Cette guerre honteuse a laissé des anciens combattants aux sorts divers suivant les régions en matière de pensions, avantages et droits à la retraite (un peu le syndrome des anciens combattants américains du Vietnam mais là avec des sorts différents suivant les régions ).

C'est dans le Guangxi que ces anciens combattants ont été le plus abandonnés par le régime.

Ils étaient un millier à manifester hier à Guilin pour réclamer des pensions et un meilleur respect. Leur sort a ému jusque dans des forums de retraités militaires de cette guerre.


La manifestation







(*)
la guerre shino-vitenamienne de 1979

Indépendamment des sous-jacents le rappel technique en quelques lignes de cette guerre est utile.

Quand l'APL chinoise attaque le Vietnam elle dispose d'un armement supérieur, de divisions blindées et aura toujours un rapport de 6 soldats chinois pour 1 vietnamien, et des fois 10 contre 1 à certains endroits.

Le 17 février 1979, après des barrages d'artillerie, 400 chars et 450 000 soldats sont lancés sur le nord du Vietnam ;


Le Vietnam ne dispose alors que de 50 000 soldats pour faire face mais ce sont des soldats d'une armée qui peu de temps auparavant à remporter une victoire contre l'impérialisme le plus puissant de la planète et l'offensive chinoise s'enlise autour de Quang Ninh .
Pour controler Lao Cai situé à 2 km au delà de la frontière, 2 armées chinoise sont bloquées par une seule division vietnamienne.
La guerre continue également sur les arrières chinois sous forme de guerilla, les populations et les prisonniers sont liquidés.

Des crimes de guerre sont commis par certaines unités chinoises. Des massacres de civils ont lieu de la part d'une armée chinoise qui n'arrive pas à vaincre un ennemi bien inférieur en nombre et en équipement.
En Mars, l'armée chinoise se retire épuisée et défaite, après 21000 morts et 60000 blessés, la perte de 400 blindés. Le corps des officiers chinois est particulièrement décimé .Le 375ème régiment de la 42 ème armée de GuangZhou dut remplacer près de 82% de ses cadres en quinze jours de combat .

Le Vietnam eut 20 000 morts et 30 000 blessés.

Le vétéran chinois Xu Liang handicapé de cette guerre et héros national qui chanta le patriotisme, oublié ensuite, a reproché depuis l’inutilité de cette guerre et d’avoir trouvé avec le Vietnam un ennemi commode en diversion d’un jeu cynique de pouvoir.
Chanson de l'époque :



Ce qui reste




le syndrome vietnamien pour la Chine

Deng Xiaoping: Pourquoi la Chine a t-elle perdu au Vietnam?

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Zhu Mingguo, un haut responsable du Parti communiste à propos des événements de Wukan :

.../... les demandes des villageois sont très simples, justifiées, d'abord, la question des terres, en deux, le village n'est pas ouvert à des cadres corrompus, ces deux questions non résolues ont conduit aux protestations de masse.
A l'ère d'internet les gens utilisent le réseau pour leurs droits et mettent sous pression les fonctionnaires.
A l'âge d'Internet d'aujourd'hui, tout le monde est en face du micro, tout le monde est porte-parole, chacun a le droit de parler, tout le monde est un correspondant de nouvelles, le réseau est devenu le militant des droits du peuple le plus commode et le plus efficace
"La conscience qu'a le public en matière de démocratie, d'égalité et des droits dont il dispose ne cesse de se renforcer, et par conséquent, les demandes augmentent", a déclaré le haut responsable chinois lors de cette réunion.
"La gestion des mouvements de masse est de plus en plus difficile", a-t-il ajouté...../...

Cité par le quotidien officiel Guangzhou Daily.

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Libération, 27 décembre 2011 :

Interview : Geoffrey Crothall, porte-parole de l’ONG China Labour Bulletin, analyse le mouvement social en cours.

Plus de 10 000 ouvriers se sont mis en grève depuis la fin novembre dans le Guangdong, où sont basées la majorité des usines travaillant pour l’export. «Les mouvements sociaux vont augmenter car un nombre croissant d’ouvriers en usines, et dans d’autres secteurs comme les transports, n’arrivent plus à joindre les deux bouts», estime Geoffrey Crothall, porte-parole de China Labour Bulletin, une ONG basée à Hongkong, qui défend les droits des travailleurs chinois.

Quel est l’impact du ralentissement de l’économie chinoise ?

Pendant la crise de 2008, vingt millions d’ouvriers migrants sont rentrés chez eux faute de travail, mais il serait surprenant, cette fois-ci, que les choses aillent aussi mal. Certaines entreprises ferment, mais d’autres continuent d’embaucher. La différence est que, naguère, les ouvriers se laissaient faire. Là, ce n’est plus le cas. Leur pouvoir de négociation s’est accru en raison d’une pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans un nombre croissant de secteurs. De plus, ils n’hésitent plus à réclamer leurs droits et s’organisent de mieux en mieux.

D’où proviennent ces pénuries de main-d’œuvre ?

La principale raison est démographique. Il y a de moins en moins de jeunes sur le marché du travail, or les entreprises n’embauchent que les moins de 30 ans.

Combien y a-t-il de grèves en Chine ?

On recense environ 30 000 grèves et arrêts de travail par an, mais on en attend davantage, car les entreprises en difficulté suppriment les heures supplémentaires, sans lesquelles les ouvriers ne gagnent pas assez pour vivre. D’autres protestent contre le transfert de leur usine dans des régions meilleur marché, car les patrons en profitent pour leur faire signer des contrats moins avantageux.

Combien gagnent les ouvriers ?

Au cœur de la zone industrielle chinoise, dans le Guangdong, un ouvrier gagne entre 1 200 et 1 400 yuans mensuels (140 à 165 euros) et 2 000 yuans (235 euros) avec les heures supplémentaires – soit dix heures par jour et six jours par semaine.

Comment les ouvriers s’organisent-ils puisque les syndicats libres sont interdits ?

Avec les microblogs et les téléphones mobiles, souvent en très peu de temps. Quelques volontaires suffisent à lancer un mouvement de milliers d’employés, car tous font face aux mêmes problèmes.

Comment se terminent les grèves ?

Généralement par un accord a minima entre la direction et les délégués des grévistes. Bien qu’ils ne soient pas officiellement reconnus, ces derniers s’asseyent souvent à la table des négociations. Mais ces délégués sont parfois harcelés ou contraints à la démission. Il arrive aussi que le gouvernement local agisse en médiateur. Cet été, nombre d’ouvriers ont remporté de grandes victoires, avec des augmentations de salaire de 50 %, mais ce genre de concessions n’est plus envisageable en raison du ralentissement économique.

Existe-t-il des fédérations syndicales clandestines ?

Tant que la mobilisation ouvrière se fait usine par usine, les autorités ne s’en inquiètent pas trop. Mais si des fédérations clandestines se constituaient, elles seraient immédiatement réprimées.

Pourtant, désormais, les autorités répriment rarement les grèves…

Elles emprisonnent quand des violences éclatent. Sinon, c’est rare, car il y a trop de grèves, et les prisons seraient pleines. En revanche, elles imposent un black-out médiatique.

Pékin vient d’annoncer un renforcement de sa «gestion sociale». A quoi peut-on s’attendre ?

Le gouvernement chinois va sans doute accroître la surveillance afin de mieux prévenir les grèves et les conflits sociaux. La police a jusqu’alors échoué de ce point de vue, et il n’y a pas de raison de penser qu’elle réussira cette fois. Les autorités n’ont pas encore compris que pour réduire les conflits du travail, il est nécessaire d’établir un système de communication entre les employés et la direction des entreprises, et cela n’est possible qu’au travers de syndicats représentatifs qui défendent réellement les intérêts des ouvriers. Tant qu’un tel mécanisme n’existe pas, il y aura de plus en plus de conflits du travail.

[alexi]

LIBERATION 28/12/11

recueilli par Dominique Albertini

«Pékin cherche à détrôner le dollar»


La Chine et le Japon ont annoncé lundi avoir signé un accord pour utiliser leurs monnaies respectives au lieu du dollar dans leurs échanges commerciaux. «Un événement fondamental» dans la stratégie de puissance chinoise, estime l'économiste Antoine Brunet, président d'AB Marchés et coauteur avec Jean-Paul Guichard de La visée hégémonique de la Chine (éd. L'Harmattan).

Quel est le contenu de l'accord signé entre la Chine et le Japon ?


Les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu un grand essor au cours des dernières années, le Japon exportant beaucoup de biens d'équipement, la Chine beaucoup de biens de consommation. Jusqu'alors, ces échanges étaient essentiellement réglés en dollars. L'accord signé par les deux pays vise à encourager leurs entreprises respectives à utiliser le yen ou le yuan comme monnaies de facturation et de réglement.

Pourquoi cet accord est-il fondamental, selon vous ?

C'est fondamental, parce que significatif de la stratégie d'hégémonie mondiale de la Chine. Selon les historiens chinois officiels, Gorbatchev a perdu la course aux armements contre les Etats-Unis parce qu'il ne s'était pas attaqué au statut de monnaie de réserve mondiale du dollar. Celui-ci permettait à Washington de financer facilement son effort de guerre en émettant des dollars qui trouvaient preneurs dans le monde entier. La Chine, tirant les leçons de l'échec de l'URSS, a entrepris de détrôner le dollar pour le remplacer par le yuan.

La Chine va-t-elle revoir sa position sur la non-convertibilité du yuan ?

Non, car les entreprises japonaises détentrices de yuan ne pourront toujours pas les vendre sur un marché des changes qui n'existe pas. Elles devront les convertir auprès de la Banque centrale du Japon. Celle-ci aura donc du yuan dans ses réserves : là-dessus, la Chine marque donc un nouveau point dans sa stratégie visant à faire du yuan la monnaie de réserve mondiale, sans pour autant renoncer à la non-convertibilité.

Des accords du même genre ont-ils été conclus avec d'autres pays ?

Un accord similaire a été conclu il y a deux ou trois mois avec la Russie. Il y a également eu des accords avec des Banques centrales asiatiques et sud-américaines, permettant de leur prêter des yuans en cas de manque de financement.

Ces accords peuvent-ils faire monter le cours du yuan, que les occidentaux dénoncent comme largement sous-évalué ?

Non, Pékin conserve le contrôle de la valeur du cours de sa monnaie. Quant au cours du dollar, il ne devrait pas baisser significativement malgré son détrônement. La question centrale aux yeux de la Chine, ce n'est pas le cours du dollar, c'est son statut statut. Il ne peut y avoir qu'une seule monnaie de réserve mondiale. Les exportations de cuivre, de pétrole, de blé, tout est fixé en dollar, qui est donc la monnaie de facturation et de règlement. Que le yuan devienne la nouvelle monnaie internationale, et les Etats-Unis devront alors emprunter des yuans à la Chine pour régler leur facture pétrolière... Alors qu'aujourd'hui encore, il suffit à la Banque centrale américaine d'imprimer des dollars pour cela.

Ne croyez-vous pas à un système à trois monnaies dominantes, euro, dollar et yuan ?

Je ne crois pas au «monde multipolaire». Je pense que le Japon a concédé cet accord à la Chine parce qu'il ne se sent plus assuré de la protection américaine en cas d'agression militaire chinoise. Je suis déçu de cette décision, et inquiet.

[verié2]

Je ne crois pas au «monde multipolaire». Je pense que le Japon a concédé cet accord à la Chine parce qu'il ne se sent plus assuré de la protection américaine en cas d'agression militaire chinoise. Je suis déçu de cette décision, et inquiet.

On est vraiment dans un trip "la Chine veut dominer le monde". Une attaque de la Chine contre le Japon n'est pas à l'ordre du jour et, jusqu'à présent, c'est toujours le Japon qui a envahi la Chine, puis servi de base aux troupes américaines.

On voit mal, du moins dans la conjoncture actuelle, les Etats Unis laisser la Chine attaquer le Japon sans réagir, alors qu'ils ne laissent même pas Formose (qui est tout de même un morceau de la Chine) rejoindre la "mère patrie". Nous sommes en plein fantasme du "péril jaune"...

Entre deux caricatures - ceux qui considèrent que la Chine ne s'est pas développée et ceux qui la voient déjà comme candidate à la relève mondiale des Etats Unis -, il y a tout de même de la marge !

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Toujours de multiples secousses ouvrières et paysannes en Chine

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dans le Guangdong
Zhongshan, le syndrome de Wukan,
résistances et agressions policières massives pour voler des terres paysannes en faveur de la corruption, des spéculateurs et promoteurs


Au petit matin les délinquants policiers se sont jetés sur un village pour le détruire et offrir ses terres aux spéculateurs





Ce sont là parmi les terres les plus riches et les plus productives dans le monde qui sont immolées , avec leurs paysans, dans la région la plus industrielle de Chine.
Les mêmes scènes que nous avions vu il y a des dizaines d'années au Japon, d'assauts policiers sur des terres paysannes. Avec une difference quand même, c'est l'existence d'une classe ouvrière montrant montrant une résistance tenace et crescendo au capitalisme chinois.

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Toujours de multiples secousses ouvrières et paysannes en Chine

2

Ces derniers jours...
Guangdong
Guangzhou (Canton)
Un sous-traitant à capitaux japonais de Honda, Nissan, Suzuki en lutte pour les salaires (ce groupe a 27 usines en Chine):

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Toujours de multiples secousses ouvrières et paysannes en Chine

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dans le Guangdong
Yangjiang
Notani
Pour les salaires dans une usine en joint venture avec des truts allemands, américains, phillipins travaillant sur les leds
Ouvrières en résistances pour augmenter les salaires dans le travail de nuit, entre autre

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Toujours de multiples secousses ouvrières et paysannes en Chine

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dans le Zhejiang
Wenling
Pour les salaires les travailleurs de l'assainissement bloquent les carrefours

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Les luttes et batailles se multiplient en Chine dans la classe ouvrière sur les salaires, sur les conditions de travail, contre les pollutions, pour les libertés individuelles et collectives.

La question des salaires se décline souvent dans la bataille pour se faire payer et reconnaitre les heures supplémentaires, se faire payer les primes prévues.

Les nouvelles nous parviennent par de multiples biais où, si on peut dire, quand un passeur d'infos tombe, un autre passeur se lève et transmet ce qui se passe, et de plus en plus, faisant tourner en bourrique un appareil d'état violent au service du capitalisme chinois.

Le prolétariat urbain est sous tension, près à exploser aux plus petits incidents, la moindre lutte fait venir des hordes surdimensionnées de répression. Pourtant, on sent ça et là la direction politique des régions et de la Chine entière hésiter sur les mesures à prendre pour continuer de dominer.

On sent poindre comme un début de crise de direction politique de l'appareil d'état comme on a pu le voir sur les reculs sur Wu kan et des déclarations de hauts responsables chinois . Il faut s'attendre à de sévères affrontements entre factions dans la direction politique comme dans les directions régionales qui ont de grandes marges de manœuvres sur les politiques à mener en matière sociale.

Le contexte de crise de croissance du capitalisme chinois, de crise capitaliste internationale, crée une situation où les revendications ouvrières portant déjà sur les salaires très souvent, vont percuter les volontés de les comprimer dans la phase court terme récessive de la crise internationale.

Les contradictions risquent d'être explosives. Ainsi, la région du Guangdong, plus grosse région industrielle et populaire chinoise (+ de 100 millions d'habitants) avait prévu d'augmenter le salaire minimum de 20% . Les MEDEF locaux et surtout celui de Hong Kong qui est la plaque tournante de l'exploitation des travailleurs du Guangdong ont fait pression pour repousser cette mesure.

Pour l'instant cette augmentation est reportée.

le prolétariat chinois de la région concernée est déjà à crans sur la question des salaires et le gouvernement central comme les gouvernements régionaux cherchent des moyens de lâcher sur d'autres questions tout en tenant sur la question du taux de profit.

Les questions traitant sur des négociations collectives, sur des formes négociées de prévention des conflits, et tous les arsenaux pour balader les travailleurs travaillent les esprits nomenclaturistes.

[Copas]

Sichuan
Chengdu
(10 millions d'habitants)
Clash entre travailleurs de la chimie et le régime, ses forces anti-émeutes

Des milliers d'ouvriers de la chimie (notamment des engrais) ont attaqué les patrons et le secrétaire général
Avec la venue de nombreuses forces policières le mouvement s'est renforcé dans la soirée du 30 décembre
La question centrale est sur les salaires.

Ce coup-ci, le fait notable c'est que ce sont des entreprises d'état







http://www.aboluowang.com/news/index.html

[BouffonVert72]

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/29/en-chine-encore-un-proces-d-une-militante-des-droits-de-l-homme_1623536_3216.html#xtor=AL-32280515

En Chine, encore un procès d'une militante des droits de l'homme

LEMONDE.FR avec AFP | 29.12.11 | 10h02 • Mis à jour le 29.12.11 | 10h07

Ni Yulan et son mari Dong Jiqin (tous deux au milieu), en mai 2010 à Pékin.AFP/ROBERT J. SAIGET

Le procès de la militante chinoise des droits de l'homme Ni Yulan et de son époux, Dong Jiqin, s'est tenu jeudi 28 décembre à Pékin, moins d'une semaine après la condamnation à de lourdes peines de prison de deux autres défenseurs des libertés individuelles. Le procès, ouvert en matinée s'est terminé en début d'après-midi. La sentence sera annoncée à une date non précisée.

Un porte-parole du tribunal a indiqué que M^me Ni et M. Dong avaient été accusés de "provoquer des troubles", de "détruire des biens publics et privés" et "d'abuser d'autres personnes de manière répétée avec des circonstances aggravantes". "Ni Yulan a également été accusée de fraude et de fabrication de faits", a-t-il poursuivi.

Ni Yulan – qui se déplace en fauteuil roulant – et Dong avaient été arrêtés en avril alors que des dizaines de militants voyaient leurs libertés restreintes ou supprimées par des autorités, inquiètes des risques de propagation de la révolte du printemps arabe.

>> Lire l'entretien "Pékin est nerveux face aux révoltes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient"

CONTRE LES EXPROPRIATIONS

M^me Ni et M. Dong ont apporté une assistance légale à de nombreuses familles victimes d'expropriations. Ils avaient entamé leur bras de fer avec les autorités en 2001, après que leur maison de Pékin eut été vouée à la démolition.

L'ONG Amnesty International a appelé les autorités à relâcher le couple. Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, Ni Yulan a eu les rotules et les pieds cassés lors de sa détention en 2002, ce qui explique qu'elle en soit réduite à se déplacer depuis en fauteuil roulant.

M^me Ni, qui a une formation d'avocate, avait été condamnée à un an de prison en 2002 pour "obstruction d'affaires officielles" puis à deux ans en 2008 pour "dommages à des biens publics" – alors qu'elle tentait de protéger sa maison de la démolition. Elle a été rayée du barreau en 2002 et le couple assure n'avoir pas reçu de compensation pour la destruction de sa demeure.

TROISIÈME PROCÈS EN UNE SEMAINE

Le gouvernement – qui semble profiter des fêtes de fin d'année pour réprimer la dissidence sans attirer l'attention des Occidentaux – en est à son troisième procès de militants des droits de l'homme en une semaine.

Le 23 décembre, c'est l'écrivain Chen Wei qui a été condamné à neuf ans de prison pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat" après une audience express, au terme de laquelle l'homme s'est exclamé : "Je suis innocent, la démocratie vaincra et ce sera la fin des dictateurs".

Le 26 décembre, c'est un autre dissident renommé, Chen Xi, qui avait participé au mouvement démocratique de Tiananmen en 1989, qui a été condamné à dix ans de prison pour subversion. Là aussi, 2 heures 30 ont suffi à juger ce vétéran de la dissidence, également pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat", en raison de 36 écrits fustigeant l'Etat-parti.

>> Lire l'article"En Chine, la répression de la dissidence connaît un nouveau durcissement"

[BouffonVert72]

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/28/en-chine-des-milliers-d-ouvriers-se-mettent-en-greve-dans-une-usine_1623249_3216.html#ens_id=1465892

En Chine, des milliers d'ouvriers se mettent en grève dans une usine

LEMONDE.FR avec l'AFP | 28.12.11 | 08h20 • Mis à jour le 28.12.11 | 08h21


La Chine enregistre depuis quelques semaines plusieurs mouvements de mécontentement de travailleurs. Ici, un millier d'employés de la firme Hi-P International ont fait grève début décembre à Shanghaï. PETER PARKS / AFP

Des milliers d'employés d'une usine détenue par un groupe sud-coréen ont entamé une grève lundi 26 décembre à Nanjing, dans l'est de la Chine, a annoncé l'ONG China Labour Watch. Le pays enregistre depuis quelques semaines plusieurs mouvements de mécontentement des travailleurs.

Quelque 8 000 employés de cette usine, détenue par le conglomérat sud-coréen LG Group, à Nanjing, ont cessé le travail, affirmant que les salariés sud-coréens du site avaient reçu des primes de fin d'année supérieures aux leurs, a rapporté l'organisation China Labour Watch, située à New York.

FAIBLES SALAIRES ET MAUVAISES CONDITIONS DE TRAVAIL

Des dizaines de milliers d'ouvriers chinois ont observé des mouvements de grève depuis novembre pour protester contre le faible niveau des salaires, voire les diminutions de salaire, et les mauvaises conditions de travail, causées par les réductions de dépenses des entreprises en raison du ralentissement économique dans le monde.

Le mouvement à l'usine LG a démarré lundi et est pour le moment pacifique, a indiqué l'ONG dans un communiqué. Des employés ont cependant renversé des meubles dans la cantine de l'usine. Une vidéo, postée sur Internet par un des ouvriers et mentionnée dans le communiqué de China Labour Watch, montre des travailleurs qualifiant d'"inutile" le syndicat, lors d'une réunion avec un médiateur mandaté par les autorités.

Le Parti communiste chinois redoute la formation de syndicats indépendants, qui pourraient menacer son emprise, et n'autorise donc qu'un seul syndicat, lié au gouvernement et doté de représentations locales.

CONFLITS DANS LE GUANGDONG ET À SHANGAÏ

Les grèves de ces dernières semaines se sont déroulées majoritairement dans la province du Guangdong (sud), un des centres manufacturiers de la Chine. C'est aussi dans cette province qu'ont éclaté plusieurs conflits sociaux, dont une manifestation contre une centrale thermique polluante qui a mal tourné à Haimen, et une "révolte" ouverte des villageois de Wukan.

>> Lire la Lettre d'Asie : "Les braves gens de Wukan sont en colère"

Mais la grande ville des affaires, Shanghaï, a également connu plusieurs mouvements de mécontentement. Des centaines d'employés d'une usine à Shanghaï, détenue par le groupe électronique de Singapour Hi-P International, ont cessé le travail à la fin de novembre pour protester contre les modalités de délocalisation de leur site.

Les activistes soulignent que les autorités chinoises sont en général plus enclines à écouter les doléances des employés d'usines détenues par des groupes étrangers que celles émanant d'ouvriers de sites aux mains de groupes chinois.

[Copas]

Que de choses en quelques jours en Chine
La semaine n'est pas finie que....

D'abord les rumeurs de tentative de coup d'état soutenu par l'appareil chinois en Corée du Nord, à vérifier, on le saura un jour.

toujours des suicides de jeunes à Foxconn

Une série de tentatives de suicide place Tienanmen, et des gens qui jettent des paquets de tracts et de pétitions[/b]

Jinjiang, province du Fujian,
des milliers de viillageois ont manifesté pour qu'on leur rende leurs terres, de plus en plus organisés

Anyang
un rassemblement de dizaines de milliers de personnes à la suite d'une faillite

Guangdong
Heng Li (syndrome Wu Kan)
Un village dans le Guangdong pour la terre, contre la corruption et face à face avec la police anti-émeutes . L'exemple de Wu kan se propage lentement de loin en loin dans le Guangdong et au delà.

Un homme seul, une banderole tenue par deux bouteilles de gaz

les travailleurs du chantier naval Fuzhou en grève pour se faire payer leurs salaires face aux forces anti-émeutes

Guangdong
les ouvrières de Tim Mei Electric Co en grève pour leurs salaires

Sichuan Chengdu Qingbaijiang
Plus de 5000 métallos dans un face à face avec des milliers de policiers anti-émeute arrivés en urgence
Les salaires au centre de la bataille





Cette police a des capacités importantes à faire des exactions mais je ne suis pas si sur de sa capacité à faire face à une vraie insurrection si elle se produisait.

Guangdong
Qingyuan
Un affaissement de terrain à cause d'une mine de cuivre jette dans la rue des centaines de manifestants

http://www.aboluowang.com/news/

Wuxi Little Swan
Les ouvriers de l'usine de machines à laver en grève pour les salaires et une prime de fin d"année

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Guangxi
Wuzhou
la grève à l'usine de jouets Wuzhou Yong pour les salaires

[Copas]

La grève de la brasserie de Dalian pour les salaires et les conditions de travail

[Copas]

Chine, jusqu'où les tensions ?



Les grèves ouvrières et les luttes de villageois paysans pour défendre des terres fertiles sont très nombreuses depuis plusieurs semaines, la situation est tendue notamment dans la région la plus peuplée, le Guangdong (mais peut-être que cette vision est déformée par la présence proche de HongKong qui facilite les infos sur les batailles).

Les revendications tournent autour des salaires (que ce soit en défensive pour se faire payer leurs dus, ou que ce soit en offensive pour être mieux payés) , les conditions de travail, l'emploi, et de fait par une lutte terrible pour avoir droit de s'organiser, de faire grève, d'occuper usines et routes.

L'offensive ouvrière vient d'une série de batailles pour les salaires qui ont été gagnées ces 2/3 dernières années avec des fois d'énormes hausses.
Ces batailles passées ont contribué et contribuent à l’âpreté et l'insistance ouvrière.

La classe ouvrière d'une partie de la Chine (suivant les infos parcellaires obtenues) arrive avec plus de confiance en elle malgré une violence et des déploiements énormes de polciers au moment où:

- la bourgeoisie chinoise et ses collègues exploiteurs étrangers naviguent dans un horizon économique plus compliqué,des phénomènes récessifs ou stagnants en Europe et aux USA.
- des gros problèmes de stabilité des banques et du système financier chinois.
- une tension globale de la société chinoise sur les questions paysannes
- de véritables révoltes populaires contre la pollution (comme les affrontements récurrents qui ont fait plusieurs morts contre la construction de centrales thermiques supplémentaires)
- des clashs et émeutes partant des plus petits incidents et mettant aux prises des prolétariats urbains et petits travailleurs indépendants ambulants face à la police anti-émeute.
- de véritables disparités et divergences entre régions (à apprécier avec la taille du pays)
- Les questions des libertés démocratiques conquièrent des masses de plus en plus larges après être nées dans des couches relativement aisées. C'est en partie par la révolution numérique que ce processus s'accélère dans la classe populaire.De même que ce processus aide les mobilisations de toute sorte, ouvrières, paysannes et autres, les gens se prévenant plus rapidement, dans le pays qui compte le plus d'internautes au monde.
- les interrogations sur les problèmes de transition démocratique bourgeoise de la part de la bourgeoisie nomenclaturiste chinoise (ça oscille entre une transition à la "pays de l'est" et une transition où les masses se hissent à un niveau où elles sont un danger pour la bourgeoisie comme dans les "révolutions arabes"). Des hésitations se font jour dans l'appareil d'état dirigé par le PCC.

On peut voir par exemple les allers-retours sur le salaire minimum dans le Guangdong par exemple où la région avait décidé d'une augmentation de 20% en janvier, annulée sur pression des entrepreneurs de la région et de Hong-Kong, et rétablie ces derniers jours mais pas au niveau espéré. Ca fait quand même du Guangdong la région au plus haut "SMIG" si je ne me trompe pas.

On peut voir par exemple les reculs face à ce qui était devenu le gouvernement autonome de WUKAN (en fait un gros village de 20000 habitants) barricadé pendant des semaines face aux forces répressives et finalement un peu de mou du régime pour sortir de l'impasse.
Cette bataille a contaminé largement en réanimant ou déclenchant une série de batailles de paysans, de villageois, pour sauver leurs terres et leurs maisons de la rapacité des promoteurs corrompant les autorités.

On a pu voir ce dirigeant chinois poussant ce cri du cœur que les Chinois maintenant avec le Web donnaient leurs avis , se transformaient en journalistes, savaient tout, mettaient la pression sur les "fonctionnaires" ...

Le régime chinois, tel qu'il est, survivra-t-il dans les temps qui viennent ?
Un clan bourgeois "moderniste" ne cherchera-t-il pas à éliminer d'autres factions en s'appuyant sur ces secousses ?
(c'est un jeu dangereux)

[Copas]

Wuhan
Foxconn,
Le désespoir
Une centaine de jeunes ouvrières et ouvriers chinois menacent de se jeter dans le vide

Vie dure, promesses salariales non tenues, vies de caserne, suicides de jeunes travailleurs, maintenant une menace de suicide collectif, il semblerait que la jeune classe ouvrière chinoise soit à bout.

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