Chine
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Re: Chine
Un peu de sérieux.
La non convertibilité n'empêche nullement les rapports de production capitalistes.
Pas plus que la nationalisation des banques par Mitterrand,
qui ont toujours été au service de l'accumulation capitaliste...
Surtout dans que la première économie mondiale d'ici deux ans
(c'est déjà la première cette année en partité de pouvoir d'achat)
est dominée désormais par le secteur privé ...
Je conseille à Javert de lire ce fil pour commencer
à approcher la réalité, et laisser les dogmes à la LouisMichel...
La non convertibilité n'empêche nullement les rapports de production capitalistes.
Pas plus que la nationalisation des banques par Mitterrand,
qui ont toujours été au service de l'accumulation capitaliste...
Surtout dans que la première économie mondiale d'ici deux ans
(c'est déjà la première cette année en partité de pouvoir d'achat)
est dominée désormais par le secteur privé ...
Je conseille à Javert de lire ce fil pour commencer
à approcher la réalité, et laisser les dogmes à la LouisMichel...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Chine
Evidemment jamais la moindre base pour cette affirmation...Javert a écrit:multiples propriétés publiques à travers tout le pays, toujours dominantes aujourd'hui
car toutes les données, (j'en ai cité plus haut)
démontrent qu'il s'agit d'un déni de réalité.
Cette répétition sans fin rappelle la comédie de LouisMichel
trollant pour nous distraire sous tous les noms possibles
que les forces productives avaient cessé de croitre depuis 1914...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
L'empire des grèves sauvages
Review of “Insurgency Trap”: Behind China's Wildcat Strike Wave
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33570
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33570
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La Chine, nouvelle place boursière mondiale.
http://quotidienne-agora.fr/2014/11/20/chine-hong-kong-connect/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Vers la crise économique ?
https://www.npa2009.org/idees/chine-vers-la-crise-economique
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Chine
Scènes d'affrontements en Chine ces derniers jours
enseignants, usines, incidents, piquets de grève, ateliers en grève etc
manif pour ne pas se faire voler les terres, libérer les paysans qui résistent.
Surpris, je n'avais pas vu jusqu'à maintenant tant de drapeaux chinois dans les manifs de la paysannerie dense du guangdong.... Tout est signes dans tout ça, mais je pense que c'est une inflexion et que ça indique peut-être l'entrée en lice de factions politiques contre d'autres, ou alors une politisation des paysans. Avant il n'y avait pas de drapeaux chinois.
travailleurs de l'état, luttes contre les expulsions, etc
Pollutions, la Chine va devenir le pays le plus écolo du monde dans peu d'années tant cela devient effroyable ...
Pour le sommet de l'APEC à Pékin, le gouvernement a fait stoppé la plus grande partie des véhicules, même des lignes de bus, les centrales à charbon , les entreprises polluantes, même les incinérateurs des cimetières, que du bonheur...
Très gros baston avec des dizaines de milliers de manifestants à Haikou (Hainan) ces derniers jours
quelques dizaines de véhicules de police détruits ou amochés.
Baston à Hong Kong autour du parlement
Les manifestants commencent à s'outiller, du moins en casques
Rassemblement de prolétaires migrants pour protester contre les interdictions faites à leurs enfants de se présenter à des concours
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Chine
Pékin avance ses pions en mer de Chine méridionale
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/11/24/pekin-avance-ses-pions-en-mer-de-chine-meridionale_4528263_3216.html
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/11/24/pekin-avance-ses-pions-en-mer-de-chine-meridionale_4528263_3216.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Statistiques manipulées ?
Beaucoup d'experts reprochent à la Chine de gonfler son PIB.
Qu'en est-il réellement? La réponse de Xu Bei, économiste chez Natixis.
http://www.challenges.fr/economie/20141126.CHA0674/croissance-et-pib-la-chine-manipule-t-elle-vraiment-ses-statistiques.html
Qu'en est-il réellement? La réponse de Xu Bei, économiste chez Natixis.
http://www.challenges.fr/economie/20141126.CHA0674/croissance-et-pib-la-chine-manipule-t-elle-vraiment-ses-statistiques.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Chine
Panique sur le pétrodollar ? La Chine multiplie les accords d’échange de devises
« Le phénomène de dé-dollarisation continue à s’étendre, et cela au profit de la monnaie chinoise, le renminbi (ou yuan, alias RMB). Les accords d’échanges de devises directs avec la Chine se multiplient partout dans le monde : Canada, Qatar, Corée du Sud, etc., précipitant la fin du dollar US comme monnaie de référence pour les échanges commerciaux. »
http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/22/panique-sur-le-petrodollar/
« Le phénomène de dé-dollarisation continue à s’étendre, et cela au profit de la monnaie chinoise, le renminbi (ou yuan, alias RMB). Les accords d’échanges de devises directs avec la Chine se multiplient partout dans le monde : Canada, Qatar, Corée du Sud, etc., précipitant la fin du dollar US comme monnaie de référence pour les échanges commerciaux. »
http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/22/panique-sur-le-petrodollar/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Chine
LA CHINE DEVANT LES ÉTATS-UNIS ?
Une publication du Fonds monétaire international, reprise en boucle par les médias, affirme que la Chine serait devenue la première puissance économique mondiale, devant les États-Unis.
Et chacun d’y voir « un tremblement de terre géopolitique ».
Mais les chiffres incluent les valeurs spéculatives, comme l’immobilier, et cachent le fait qu’en devenant « l’atelier du monde » la Chine et sa classe ouvrière ont surtout enrichi les bourgeoisies occidentales en leur permettant d’y produire à bas coût.
Par habitant, la Chine n’apparaît plus qu’à la… 89e place du classement mondial. Dans cette course au leadership, l’impérialisme américain reste le rempart de la domination et du désordre capitaliste qui règne sur la planète.
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Chine
Dinky a écrit:LA CHINE DEVANT LES ÉTATS-UNIS ?
Une publication du Fonds monétaire international, reprise en boucle par les médias, affirme que la Chine serait devenue la première puissance économique mondiale, devant les États-Unis.
Et chacun d’y voir « un tremblement de terre géopolitique ».
Mais les chiffres incluent les valeurs spéculatives, comme l’immobilier, et cachent le fait qu’en devenant « l’atelier du monde » la Chine et sa classe ouvrière ont surtout enrichi les bourgeoisies occidentales en leur permettant d’y produire à bas coût.
Par habitant, la Chine n’apparaît plus qu’à la… 89e place du classement mondial. Dans cette course au leadership, l’impérialisme américain reste le rempart de la domination et du désordre capitaliste qui règne sur la planète.
C'est un retard de bien des années,
sur ce sujet comme sur tant d'autres, caractéristique de la direction de LO,
de croire que l'économie chinoise ne fait qu'enrichir les bourgeoisies occidentales.
L'essentiel de la production relève de sociétés de propriété chinoise,
privées comme publiques (cad propriété de fait des sbires du parti),
entre les mains de milliardaires dont le nombre talonne celui des milliardaires US.
La nationalité, faut-il le rappeler, ne change de plus rien
à la nature des rapports de production, qui sont capitalistes.
Faudrait-il dénoncer que la majorité du capital des entreprises du CAC40
sont en France sous "contrôle étranger".
Non, c'est simplement l'aboutissement de l'extension du capital,
qui se moque des frontières.
PS. La presse déforme souvent la conclusion du FMI,
qui parle seulement de PIB en "parité de pouvoir d'achat",
c'est à dire en mesurant l'économie en volume, et pas en prix.
La production marchande, exprimée en valeur marchande (prix)
ne dépassera celle des Etats-Unis que dans quelques années.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Chine
Dinky a écrit:LA CHINE DEVANT LES ÉTATS-UNIS ?
Une publication du Fonds monétaire international, reprise en boucle par les médias, affirme que la Chine serait devenue la première puissance économique mondiale, devant les États-Unis.
Et chacun d’y voir « un tremblement de terre géopolitique ».
Mais les chiffres incluent les valeurs spéculatives, comme l’immobilier, et cachent le fait qu’en devenant « l’atelier du monde » la Chine et sa classe ouvrière ont surtout enrichi les bourgeoisies occidentales en leur permettant d’y produire à bas coût.
Par habitant, la Chine n’apparaît plus qu’à la… 89e place du classement mondial. Dans cette course au leadership, l’impérialisme américain reste le rempart de la domination et du désordre capitaliste qui règne sur la planète.
C'est bien connu que dans les états impériakistes occidentaux on ne compte pas la spéculation immobilière !!!!!!!
Pour le reste la sous-estimation de l'accumulation par le capital chinois est un grand classique récurrent qu'il faut à chaque fois démonter avec la réalité des chiffres.
On rappellera pour simplifier que dans les 500 plus grandes entreprises mondiales :
158 sont US
95 chinoises
57 japonaises
31 françaises
28 allemandes
28 britanniques
17 coréennes
13 suisses
13 néerlandaises
etc
Dans les 10 premières mondiales il y a 3 sociétés chinoises, et aucune n'est dans la sous-traitance du fameux atelier, ça alors ....
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Hong Kong : savoir durer
http://www.npa2009.org/idees/hong-kong-savoir-durer
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Chine
Où l'on reparle de Bo Xilai... sur la Côté d'Azur...
Ce n'est pas la première histoire ni la dernière, la direction du PCC vit dans un océan de corruption et les enfants, les épouses, des plus hauts dirigeants sont régulièrement épinglés pour leurs frasques, leurs achats, et leur rôle central dans des organisations semi-maffieuses de détournements, dans des fuites de capitaux, des "petits" commerces enrichissants.
Ceci ne surprendra personne sauf les ânes campistes pour qui la Chine mène une NEP avisée...
La villa d'un ex-dirigeant chinois en vente à CannesLa suite .../...
Ce domaine de 4.000 m2, face à la mer, est en vente pour 6,95 M€. Il a été au cœur d’un immense scandale pour corruption, et d’une retentissante affaire de meurtre en Chine
Il croupit depuis 2012 dans une prison chinoise, condamné à perpétuité. Bo Xilai fut pourtant de 2004 à novembre 2007, ministre du Commerce du gouvernement de la République populaire de Chine.
Sa villa, située sur les hauteurs de Cannes, dans le quartier de La Californie, est à la vente depuis quelques semaines pour 6,95 millions d'euros selon le Global Times, journal proche du pouvoir chinois.
« La villa Saint-Georges », au 7 boulevard des Pins, s'étend discrètement au milieu d'un parc de 4 000 m2 avec vue sur la Méditerranée. Elle comprend plusieurs suites, cinq chambres, une piscine intérieure, une autre extérieure, et deux garages.
Ce n'est pas la première histoire ni la dernière, la direction du PCC vit dans un océan de corruption et les enfants, les épouses, des plus hauts dirigeants sont régulièrement épinglés pour leurs frasques, leurs achats, et leur rôle central dans des organisations semi-maffieuses de détournements, dans des fuites de capitaux, des "petits" commerces enrichissants.
Ceci ne surprendra personne sauf les ânes campistes pour qui la Chine mène une NEP avisée...
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Chine
Ceci ne surprendra personne sauf les ânes campistes pour qui la Chine mène une NEP avisée...
Il y aurait donc des "ânes" qui auraient caractérisé la "Chine populaire" comme un état ouvrier déformé et qui auraient même considéré positivement la "grande révolution culturelle"
Seraient-ce ces même "ânes" qui ont aussi caractérisé les démocraties populaires ou la Yougoslavie et un tas d'autres régimes comme "ouvriers"?
A vérifier.
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Chine
Dinky a écrit:Ceci ne surprendra personne sauf les ânes campistes pour qui la Chine mène une NEP avisée...
Il y aurait donc des "ânes" qui auraient caractérisé la "Chine populaire" comme un état ouvrier déformé et qui auraient même considéré positivement la "grande révolution culturelle"
Seraient-ce ces même "ânes" qui ont aussi caractérisé les démocraties populaires ou la Yougoslavie et un tas d'autres régimes comme "ouvriers"?
A vérifier.
Poses les questions aux personnes concernées.
Toutefois il y a quand même une différence entre une bourgeoisie tapageuse qui claque semi-ouvertement des masses colossales de fric dans les pays "occidentaux" et la bande de petits bourgeois qui ont conquis le pouvoir dans une période révolutionnaire en Chine avec des masses longuement mobilisées et soulevées. Ce sont deux situations extrêmement différentes.
Si on peut se tromper sur la première période qui s’effectue dans les secousses de la lutte des classes, la mobilisation de la paysannerie pauvre, et ne pas distinguer la construction d'un appareil d'état qui n'est d'aucune manière l'expression de la classe ouvrière, il n'y a plus aucun doute possible sur la nature actuelle du régime chinois, même sa nature impérialiste si on prend comme acceptable les conditions qu'en propose Lénine.
La Chine est un très grand état capitaliste, à ceux qui en doutaient. Un ennemi des travailleurs. Je confirme qu'il faut être un âne ou un agent des nouvelles puissances impérialiste pour ne pas voir que des états comme la Russie et la Chine sont des grands états capitalistes.
Voilà, l’aparté animalier sur ces questions.
Sur le campisme, il existe certains sortis du PC ou encore au PC qui prétendent que la Chine est dans le "bon" camp, qu'elle est communiste, etc... C'est donc ceux-ci que je visais.
Pour le reste je laisse à notre ami les guignoleries sur la Russie, puisqu'il veut élargir le champ.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Chine
Franchement, LO est indécrottable sur cette question. Cette volonté de nier la réalité est en train de rattraper dans l'absurde les positions des Lambertistes qui nient le développement des forces productives.Dinky a écrit:LA CHINE DEVANT LES ÉTATS-UNIS ?
Une publication du Fonds monétaire international, reprise en boucle par les médias, affirme que la Chine serait devenue la première puissance économique mondiale, devant les États-Unis.
Et chacun d’y voir « un tremblement de terre géopolitique ».
Mais les chiffres incluent les valeurs spéculatives, comme l’immobilier, et cachent le fait qu’en devenant « l’atelier du monde » la Chine et sa classe ouvrière ont surtout enrichi les bourgeoisies occidentales en leur permettant d’y produire à bas coût.
Par habitant, la Chine n’apparaît plus qu’à la… 89e place du classement mondial. Dans cette course au leadership, l’impérialisme américain reste le rempart de la domination et du désordre capitaliste qui règne sur la planète.
Prenons les "arguments" de LO un à par un :
-Le PIB. C'est en effet une unité de mesure du niveau de développement assez imprécise qui comprend non seulement les valeurs spéculatives, mais les services etc.
Mais, comme l'a noté Copas, les PIB des grands Etats industriels traditionnels sont calculés de la même manière. Donc la remarque de LO n'a pas grand sens. De plus, si l'on considère la production industrielle chinoise, elle a dépassé celle des Etats Unis.
-Le PIB par habitant. Il montre seulement que le niveau de vie moyen de la population reste très bas en Chine. Quelques centaines de millions de personnes vivent quasiment "à l'occidentale", alors que le reste souffre d'un extrême dénuement. Mais c'est là un critère de mesure social et humain et non un critère susceptible de remettre en cause la puissance économique de la Chine. Tout ce qu'on peut en tirer comme conclusion, c'est que l'équilibre de la Chine est plus fragile. Mais il est parfaitement possible de figurer parmi les premières puissances mondiales tout en laissant une partie de la population dans la misère.
-La Chine atelier du monde. Le terme est exact si l'on veut dire qu'une partie énorme de la production mondiale est réalisée en Chine. Il est faux si l'on veut dire, comme le laisse entendre LO, que la Chine est seulement un sous-traitant atelier de main d'oeuvre. L'accumulation capitaliste se réalise à partir de la plus value prélevée sur les travailleurs, c'est à dire sur la production, et non sur la spéculation. Qu'une partie de cette plus value aille encore aux sociétés capitalistes occidentales n'empêche pas que la masse de plus value est si importante qu'elle a permis à une classe bourgeoise et à une industrie nationale ultra moderne de se développer. De plus, la proportion entre la part qui va au capitalisme chinois et celle qui va aux sociétés étrangères évolue sans cesse en faveur du premier !
Que l'impérialisme américain reste encore la principale puissance, en particulier sur le plan militaire, est une évidence. Mais le rapport de forces évolue sans cesse et nous assistons bien à un bouleversement géopolitique...dont d'ailleurs l'impérialisme américain est obligé de tenir compte. (Car ses représentants, contrairement à ceux de LO, ne raisonnent pas de façon scholastique et savent prendre les réalités en considération.) Il y a évidemment un décalage entre la puissance militaire américaine et son poids économique en recul (et inversement pour la Chine). Mais tôt ou tard ces décalages se comblent - ce qui peut d'ailleurs mener à une guerre...
Bref, LO, au lieu d'étudier les faits concrets et d'accepter l'idée que le monde change, essaie de faire entrer des faits dans des schémas préconçus... quitte à leur faire subir quelques déformations.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Chine
On peut avoir des interprétations diverses sur la révolution chinoise et la nature du régime qui en est issu. A condition de ne pas avoir une vision historique figée, je ne vois pas en quoi ça impliquerait de raconter n'importe quoi sur la Chine actuelle.Dinky a écrit:Il y aurait donc des "ânes" qui auraient caractérisé la "Chine populaire" comme un état ouvrier déformé et qui auraient même considéré positivement la "grande révolution culturelle"Ceci ne surprendra personne sauf les ânes campistes pour qui la Chine mène une NEP avisée...
Seraient-ce ces même "ânes" qui ont aussi caractérisé les démocraties populaires ou la Yougoslavie et un tas d'autres régimes comme "ouvriers"?
A vérifier.
Les campistes, tant sur la Chine que sur la Russie, sont ceux qui sont incapables de voir que la Chine et la Russie sont des États capitalistes à part entière et au minimum des impérialismes en constitution (si ce n'est constitués).
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Un voyage dans la Chine indocile
Par François Bonnet, MDP
Longtemps correspondant de Mediapart à Pékin,
Jordan Pouille publie Le Tigre et le moucheron, un long récit de la Chine
qui nous dit combien son peuple est devenu invisible ou « méprisé par le système ».
Entretien vidéo et extrait : « Les petites mains d'Apple. »
Longtemps correspondant de Mediapart à Pékin,
Jordan Pouille publie Le Tigre et le moucheron, un long récit de la Chine
qui nous dit combien son peuple est devenu invisible ou « méprisé par le système ».
Entretien vidéo et extrait : « Les petites mains d'Apple. »
Les lecteurs de Mediapart connaissent bien Jordan Pouille. De 2008 à début 2014, il a été notre correspondant à Pékin. Ou plutôt dans toute la Chine. Loin des analyses et des arcanes de la vie politique dans un régime à parti unique, Jordan Pouille nous a d'abord raconté les Chinois (ses articles sont ici). De la Mongolie intérieure aux provinces du Sud, de la frontière nord-coréenne aux sous-sols squattés des mégalopoles. Autant d'histoires, de reportages, de témoignages, de récits de vie : mis bout à bout, ils font émerger une société chinoise peu connue, largement « méprisée du système » et qui tente par tous les moyens de défendre quelques droits élémentaires.
Le Tigre et le moucheron est donc un long récit, tissé de onze reportages. Les problématiques sont bien différentes mais c'est un même fil qui court tout au long du livre : celui d'individus ou de groupes qui veulent résister aux violences de bouleversements économiques sauvages, appuyés par une surveillance politique de chaque instant. Il ne fait pas bon être paysan ou ouvrier en Chine, être « moucheron » face au tigre. « Ce peuple est devenu inaudible dans son propre pays, les moucherons sont humiliés par des édiles corrompus et violentés par leurs sbires », écrit l'auteur.
Mais au-delà des mécanismes d'oppression, la force de ce livre est de saisir la vivacité d'une société entretenant un rapport de force permanent avec les puissants. Il n'est nulle part question de soumission, de renoncement, et l'on comprend bien vite que ce tigre chinois repu marche sur de la dynamite dans un pays où les révoltes sociales et les entreprises pétitionnaires ne s'arrêtent jamais. Ces luttes sociales ou environnementales restent certes éparses, isolées, fragmentées. Elles ne dépassent « que très rarement le niveau provincial », dit Jordan Pouille. Et c'est bien là le principal défi du régime chinois : empêcher qu'elles ne convergent en de vastes mouvements de revendications. Alors, il en serait fini du capitalisme sauvage du parti unique.
Le Tigre et le moucheron
par Jordan Pouille
Éditions les Arènes
195 pages. 19,80 euros
-----------------------
Ci-dessous, un extrait du chapitre 10
Les petites mains d'Apple
Dans son atelier de Longhua, en banlieue de Shenzhen, l’atelier de Petit Dragon, 19 ans, regorge des pièces de ces objets maniés chaque jour sans jamais avoir conscience de leur provenance. Batterie, écran de verre panoramique, coque, bouton central et touches latérales, l’employé attrape les pièces dans des casiers de fer à hauteur du menton et les assemble, à toute vitesse, droit comme un i, les pieds joints sur le rectangle d’adhésif jaune qui délimite sa place. Comme souvent, Petit Dragon termine son service bien plus tard que prévu. Il sait qu’en Chine comme ailleurs, la demande de produits Apple est insatiable. Son atelier sort quatre-vingt-dix iPods par minute.
Son patron, qu’il ne verra jamais, s’appelle Terry Gou, un Taïwanais sexagénaire richissime, deux fois marié et père de quatre enfants. Sa fortune, dépassant les 6 milliards de dollars, lui vient de l’empire industriel de Foxconn dont les trente usines chinoises assemblent à moindre coût et en quantités infinies la plupart des articles des grandes marques de l’électronique domestique. Foxconn fabrique un appareil Apple sur deux, toutes les imprimantes et cartouches Hewlett-Packard, les smartphones Nokia, les ordinateurs Dell, les liseuses Amazon et les Box ADSL équipant nos foyers. Foxconn peut ainsi se vanter d’être le premier employeur privé de Chine avec un million et demi de salariés. Le site de Longhua en concentre deux cent quarante mille, lycéens stagiaires, jeunes ingénieurs ou ouvriers sans diplôme.
L’usine se présente comme un bunker de 3 kilomètres carrés, encerclé des dortoirs du personnel. Autour gravitent d’autres ateliers, plus petits, qui l’approvisionnent en composants et matériaux nécessaires.
Quand Petit Dragon pousse le tourniquet à la sortie de son atelier, les traits de son visage se détendent visiblement. Dans la moiteur nocturne, une batterie de cuisiniers ambulants font résonner les casseroles et danser les couteaux à fruits. C’est là que les employés viennent reprendre des forces au terme de treize heures de travail à la chaîne.
Lei et moi prenons place sur des tabourets de plastique, parmi une soixantaine de convives assis autour du triporteur aménagé de M. Bo. Les ouvriers sont affamés mais affables. Tout en préparant ses nouilles, Bo les laisse papoter à leur guise. Après tout, ils pourraient très bien fréquenter la cantine de l’usine où ils disposent d’une carte-repas créditée de 300 yuans chaque mois. « Les chefs font tout pour garder leurs salariés près des ateliers pendant la pause repas. Par exemple, dès qu’on rapplique, ces poils de bite font baisser le prix de la cantine à 1,50 yuan, contre 4 yuans le reste du temps ! » Mais le cuistot dispose d’une réplique imparable avec ses bananes caramélisées… Des pommes d’amour à la chinoise pour les forçats de l’électronique.
Bo connaît la gourmandise des ouvriers. Il fut des leurs. Deux ans plus tôt, il s’étiolait dans l’atelier de laminage des armatures métalliques des ordinateurs portables, MacBook Air. Il se souvient d’une salle mal ventilée et bruyante, de la chaleur suffocante, de cette poussière de magnésium qui pénétrait dans les narines et le faisait saigner du nez. Six jours de travail sur sept, entre dix et quatorze heures par jour jusqu’à, parfois, trois semaines d’affilée. La direction de Foxconn pouvait le faire basculer arbitrairement du service de jour au service de nuit. On ne lui demandait pas son avis. Bo partageait son dortoir avec sept inconnus aux horaires et ateliers disparates. À cette époque, non seulement les ouvriers n’avaient aucun contact avec la hiérarchie, mais les cadres eux-mêmes évitaient toute relation avec leurs supérieurs taïwanais, pourtant décisionnaires. Comme toutes ses demandes de mutation restaient lettre morte, Bo quitta l’usine, las d’une année à s’esquinter la santé. « Maintenant, ce sont mes camarades qui me font vivre », s’amuse-t-il en surveillant la préparation des nouilles aux champignons, la spécialité de sa mère qui le seconde.
Et tant pis si Foxconn a éteint les réverbères sous lesquels s’installent les cuisiniers ambulants. Qu’importe si les rats déambulent sous les tabourets et si la fumée industrielle se mêle au parfum délicat des bananes rissolées. Les affaires tournent.
« Moi, j’aime bien m’installer à la sortie des ateliers. D’autres cuisiniers se postent au pied des dortoirs, dès 6 heures. Les ouvriers attrapent leur petit déjeuner au vol et le mangent sur le chemin de l’usine, comme ça. » Bo fait le pitre, galope entre les tabourets, un bol de carton sur le crâne. Sans le savoir, il offre une satire du travail à la chaîne, tel Chaplin dans l’Amérique industrielle des Temps Modernes, en 1936.
Suicides à la chaîne
Mais, au printemps 2010, Foxconn a été secoué par une vague de suicides. En quelques semaines, dix-huit ouvriers se sont défenestrés. Quatorze d’entre eux ont trouvé la mort. Parce qu’ils n’avaient pas 20 ans, parce qu’ils assemblaient des objets mythiques, leur geste désespéré a provoqué un émoi planétaire. Pendant trois ans, à cinq reprises, j’ai arpenté les dortoirs et sorties d’ateliers de Foxconn à Shenzhen, Chongqing et Chengdu, dans le Sichuan. C’est à Shenzhen que j’ai vraiment pris la mesure de l’expression, si souvent galvaudée, de « marée humaine ».
Il faut imaginer, en sortant à 6 h 15 de l’hôtel, se faire emporter par un flot de deux cent quarante mille ouvriers, envahissant subitement toutes les rues d’une ville. La moitié migre de l’atelier vers le dortoir. L’autre moitié migre du dortoir vers l’atelier. L’image est encore plus saisissante par temps pluvieux, quand chacun déploie son parapluie. Le visage fermé et la bouche muette d’une foule suivant des trottoirs en pente pour faciliter cette sorte de transhumance. Le bruit d’un demi-million de baskets soulevant la poussière. Et puis plus rien… en quelques minutes, une ville redevenue fantôme. (…)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Chine
La Chine devient la poubelle du mondeL'agence officielle chinoise, Xinhua, a fait l'amer constat ce mardi sur le fait que la Chine était en train de devenir "la poubelle du monde", du fait qu'elle accepte de plus en plus de retraiter, recycler des déchets et des composants électroniques principalement, venant du monde entier.Sunny Chen
PEKIN - Les provinces côtières sont devenues de vraies poubelles de déchets technologiques, plastiques et parfois toxiques provenant des Etats-Unis, de déchets médicaux provenant de Grande-Bretagne, a indiqué le rapport, citant la Commission américaine du Commerce International, qui indique que les Etats-Unis ont exporté pour 11,54 milliards US$ de déchets en Chine en 2011, à comparer avec les 740 millions US$ exportés en 2000.
Entre 1990 et 2013 les importations en Chine de déchets plastiques ont augmenté 125 fois alors que les importations de déchets ferreux ont augmenté de 50 fois, et les importations de déchets papiers de 21 fois, a indiqué Xinhua dans son rapport citant des informations provenant du "Shanghai Security News".
"Dire que la Chine est, ou va devenir, la poubelle du monde n'est pas une simple alarme, c'est un fait. Ces importations de plus en plus importantes de déchets contribuent à la détérioration de l'environnement et menacent également la santé humaine", indique l'article.
"Alors que certains gouvernements locaux ainsi que des entrepreneurs, tirent de bons profits de cette pratique, le retraitement n'est pas fait dans de bonnes conditions, car les équipements sont pauvres, les dommages faits à l'environnement et à la santé humaine ne sont pas monétairement quantifiables" indique le rapport.
"Peu importe si nous sommes pauvres, et si certaines de nos campagnes restent à la traine par rapport aux villes, nous ne devrions pas tenter de faire de l'argent en retraitant des déchets provenant d'autres pays ; peu importe si la situation est difficile ou pas, nous ne devrions pas voir des déchets étrangers gâcher nos trésors et que notre belle Chine devienne la poubelle du monde", indique l'article. Ce dernier termine en exhortant les autorités à prendre des mesures fortes pour empêcher rapidement ce genre de pratiques •
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Chine
Chine : fusion des deux plus grands constructeurs de trains
Les deux plus grands constructeurs de trains à grande vitesse chinois, la China CNR Corp. Ltd. et la CSR Corp. Ltd., vont fusionner pour former une nouvelle société, selon une annonce effectuée mardi par la CSR Corp. auprès de la Bourse de Shanghai.
La nouvelle société sera nommée CRRC Corporation Ltd.
La fusion sera menée sur les principes d'égalité, de développement conjoint, de progrès stables et de pratiques opérationnelles normalisées, selon le communiqué.
D'après le communiqué, cette fusion est destinée à créer un constructeur transnational d'équipements haut de gamme pour le transport ferroviaire et à éviter les luttes intestines dans le cadre de l'exploitation du marché mondial.
Cette fusion intervient 14 ans après la séparation des deux entreprises. Le ministère des Chemins de fer de l'époque, devenu en 2013 la China Railway Corporation, a fait du fleuve Jaune la ligne de démarcation entre les deux entreprises. Il a également tenté d'établir une ligne sur le marché étranger afin de réduire leur compétition.
Les deux entreprises, cotées à Shanghai et Hong Kong, ont produit près de 80% des trains de marchandises de la Chine et la majorité des rames de métro du pays. Elles sont capables de produire des trains à grande vitesse de la série CRH380, qui peuvent circuler à 380 km/h.
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Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Chine
La marche des ouvriers vers un syndicalisme autonome
Nouvelle génération d’ouvriers et radicalisation des conflits du travail
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La suite .../...[quote]
En Chine, ces dernières années, les grèves n’ont cessé d’augmenter en nombre et en radicalité[1]. Alors qu’ils s’étaient longtemps contentés de demander à leurs employeurs l’application du salaire minimum, les travailleurs réclament désormais un partage plus juste des profits au sein de l’entreprise ainsi que la garantie de droits sociaux. Ils remettent clairement en cause l’arbitraire patronal et syndical et demandent parfois une refonte des syndicats.
Nouvelle génération d’ouvriers et radicalisation des conflits du travail
L’augmentation et la radicalisation des conflits s’expliquent tout d’abord par le hiatus entre le progrès de la législation du travail et l’incapacité des mécanismes institutionnels à réguler les relations professionnelles. En cas de conflit, la loi contraint les travailleurs à passer d’abord par un processus de médiation, puis par un comité d’arbitrage et enfin, en cas d’échec, par les tribunaux. L’explosion, ces dernières années, des recours à ces canaux institutionnalisés de résolution des conflits est cependant trompeuse car ces dispositifs ne répondent que très imparfaitement aux attentes des travailleurs lésés : d’une part, ils sont prévus pour recevoir des plaintes individuelles et non collectives, d’autre part, ils sont notoirement inefficaces.
Ensuite, les attentes et des demandes des travailleurs migrants ont évolué. Les travailleurs de la nouvelle génération, nés dans les années 1980 et 1990, qui représentent déjà plus des deux tiers de la population migrante, sont mieux éduqués et plus qualifiés et n’ont pour la plupart jamais cultivé la terre. Certains ont grandi en ville, d’autres ont émigré avec le désir de profiter de la « vie moderne », de s’épanouir professionnellement et de fonder une famille en zone urbaine. Ils se distinguent en cela de leurs aînés qui se considéraient avant tout comme des paysans occupant un emploi temporaire en ville. La nouvelle génération a subjectivement perdu tout lien avec la campagne et ressent « un sentiment plus profond de colère et d’insatisfaction que la première génération »[2].
Il existe donc à l’heure actuelle une contradiction fondamentale entre les intérêts de travailleurs qui, se plaçant dans la perspective d’une intégration en ville, réclament des salaires au-delà des minima légaux ainsi que l’application des droits sociaux prévus par la loi et les intérêts d’employeurs qui luttent pour maintenir leur compétitivité dans un contexte d’augmentation du coût de la main-d’œuvre depuis 2010[3] et de reprise difficile de l’activité économique depuis la crise financière de 2008. Sur les 30 conflits constituant notre échantillon, 18 concernent des mises à pied, des situations de sous-emplois et de congés forcés non payés (par exemple lorsque l’entreprise ne reçoit plus suffisamment de commandes), des fermetures et des délocalisations d’usines ; 12 concernent le non-respect de la législation par l’employeur (absence de cotisation à la sécurité sociale ou au fonds d’aide au logement, usage illégal du système d’intérim (laowu paiqian), non-paiement ou le sous-paiement des heures supplémentaires, baisses ou retenues de salaires). […]
Pour parer à l’augmentation et à l’évolution des conflits, l’idée d’une participation accrue des ouvriers n’a cessé de progresser ces dernières années. Apparaissant comme une nouvelle tactique de gestion de l’instabilité sociale, elle est également portée par l’évolution de la politique économique de la Chine qui, depuis que la crise financière mondiale a entraîné une baisse des exportations, cherche à développer son marché intérieur en augmentant les salaires.
Depuis 2010, certaines provinces, notamment le Guangdong, ont ainsi promu au sein des usines la tenue d’élections syndicales qui ont permis aux ouvriers d’élire leurs propres représentants. Cependant, les présidents des syndicats restent nommés par la direction, et ces élections visent avant tout à renforcer la voix des ouvriers dans les syndicats officiels et non à en promouvoir l’autonomisation. Certes, des « négociations collectives » supervisées et menées sous la férule de l’État et du Parti ont été expérimentées à Honda Nanhai et dans la branche de la restauration à Wuhan, mais en dehors du fait qu’elles ne sont pas autonomes, ces expériences sont encore très isolées.
Ensuite, les attentes et des demandes des travailleurs migrants ont évolué. Les travailleurs de la nouvelle génération, nés dans les années 1980 et 1990, qui représentent déjà plus des deux tiers de la population migrante, sont mieux éduqués et plus qualifiés et n’ont pour la plupart jamais cultivé la terre. Certains ont grandi en ville, d’autres ont émigré avec le désir de profiter de la « vie moderne », de s’épanouir professionnellement et de fonder une famille en zone urbaine. Ils se distinguent en cela de leurs aînés qui se considéraient avant tout comme des paysans occupant un emploi temporaire en ville. La nouvelle génération a subjectivement perdu tout lien avec la campagne et ressent « un sentiment plus profond de colère et d’insatisfaction que la première génération »[2].
Il existe donc à l’heure actuelle une contradiction fondamentale entre les intérêts de travailleurs qui, se plaçant dans la perspective d’une intégration en ville, réclament des salaires au-delà des minima légaux ainsi que l’application des droits sociaux prévus par la loi et les intérêts d’employeurs qui luttent pour maintenir leur compétitivité dans un contexte d’augmentation du coût de la main-d’œuvre depuis 2010[3] et de reprise difficile de l’activité économique depuis la crise financière de 2008. Sur les 30 conflits constituant notre échantillon, 18 concernent des mises à pied, des situations de sous-emplois et de congés forcés non payés (par exemple lorsque l’entreprise ne reçoit plus suffisamment de commandes), des fermetures et des délocalisations d’usines ; 12 concernent le non-respect de la législation par l’employeur (absence de cotisation à la sécurité sociale ou au fonds d’aide au logement, usage illégal du système d’intérim (laowu paiqian), non-paiement ou le sous-paiement des heures supplémentaires, baisses ou retenues de salaires). […]
Pour parer à l’augmentation et à l’évolution des conflits, l’idée d’une participation accrue des ouvriers n’a cessé de progresser ces dernières années. Apparaissant comme une nouvelle tactique de gestion de l’instabilité sociale, elle est également portée par l’évolution de la politique économique de la Chine qui, depuis que la crise financière mondiale a entraîné une baisse des exportations, cherche à développer son marché intérieur en augmentant les salaires.
Depuis 2010, certaines provinces, notamment le Guangdong, ont ainsi promu au sein des usines la tenue d’élections syndicales qui ont permis aux ouvriers d’élire leurs propres représentants. Cependant, les présidents des syndicats restent nommés par la direction, et ces élections visent avant tout à renforcer la voix des ouvriers dans les syndicats officiels et non à en promouvoir l’autonomisation. Certes, des « négociations collectives » supervisées et menées sous la férule de l’État et du Parti ont été expérimentées à Honda Nanhai et dans la branche de la restauration à Wuhan, mais en dehors du fait qu’elles ne sont pas autonomes, ces expériences sont encore très isolées.
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Re: Chine
Chine : l'activité commerciale a ralentit encore en mars 2015
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