Irak
+16
Prado
toma95
lomours
Gaston Lefranc
Pedrolito
Antonio Valledor
Resistance-politique
verié2
yannalan
Eugene Duhring
BouffonVert72
Copas
Roseau
gérard menvussa
Vals
sylvestre
20 participants
Page 2 sur 6
Page 2 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Re: Irak
yannalan a écrit:Qu'est ce qu'ils en ont à foutre de la guerre en Syrie ? Tant que ça dure, le régime est affaibli de toutes façons et c'est parti pour durer. En plus les russes n'aiment pas qu'on embête la Syrie, donc ça ne vaut pas le coup pour les USA d'aller s'embêter à se mettre l'Irak sur le dos en plus.
Ils soutiennent donc l’insurrection comme la corde soutient le pendu et voleront au secours de la victoire si la situation se présente.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Irak
C'est ce que je ferais à leur place. C'est ce que pensent les israeliens.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Irak
yannalan a écrit:C'est ce que je ferais à leur place. C'est ce que pensent les israeliens.
Les impérialistes seraient-ils moins cons que les campistes qui finissent par ressembler à des ventilateurs à chaque fois qu'il faut qu'ils changent de camp quand l'impérialisme change de fusil d'épaule ?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Irak
Les impérialistes commettent aussi des quantités d'erreurs. La gestion des intérêts de l'impérialisme - ou plus exactement des différents impérialismes rivaux - n'est pas davantage une science exacte que... la lutte révolutionnaire et anti-impérialiste. D'autant qu'au sein même de chaque impérialisme, il y a des intérêts et des clans concurrents. S'y ajoutent en ce moment les considérations de rivalités électorales. Donc, ca ne semble pas certain que les Etats Unis mènent une politique très claire et très tranchée au Moyen Orient en ce moment, d'autant qu'ils sont très loin de maîtriser toutes les forces hostiles à Assad qu'ils soutiennent plus ou moins. Ce qui ne signifie pas non plus que ces forces sont vraiment favorables à la population laborieuse ni même à la démocratie...Copas a écrit:yannalan a écrit:C'est ce que je ferais à leur place. C'est ce que pensent les israeliens.
Les impérialistes seraient-ils moins cons que les campistes qui finissent par ressembler à des ventilateurs à chaque fois qu'il faut qu'ils changent de camp quand l'impérialisme change de fusil d'épaule ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Irak
Nombreuses manifestations antigouvernementales en Irak
Des milliers d'Irakiens sunnites ont manifesté vendredi pour protester contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et appeler à la libération de prisonniers, dans le cadre d'une mobilisation antigouvernementale lancée il y a deux semaines. Ces manifestations font suite à l'arrestation pour "terrorisme", le 20 décembre, de neuf gardes du ministre des Finances Rifaa al-Issawi, un sunnite membre du bloc d'opposition laïque Iraqiya, critique de Nouri al-Maliki, accusé depuis plus d'un an par ses détracteurs d'accaparer le pouvoir.
Des centaines de personnes se sont rassemblées dans l'enceinte de la mosquée Abou Hanifa dans le quartier majoritairement sunnite d'Azamiyah à Bagdad, mais ont été empêchées par les forces de sécurité de sortir manifester dans la rue, selon un journaliste de l'AFP sur place. Elles brandissaient des bannières appelant à la libération des détenus, réclamant le respect des droits de l'homme dans les prisons et l'abrogation de la loi antiterroriste, utilisée, selon elles, par le pouvoir pour s'en prendre à la communauté sunnite.
Vers un Printemps irakien ?
"Bagdad, libre, libre ! Va-t-en l'Iran", ont-ils scandé, accusant le gouvernement Maliki d'être sous l'influence de l'Iran, pays à grande majorité chiite. "Combien de temps encore nos enfants vont-ils rester en prison, sans aucun motif, si ce n'est qu'ils sont sunnites?" s'est demandé Abou Abdallah. "Mes trois enfants ont été arrêtés il y a quatre ans sans aucune raison, et je demande à Maliki de les relâcher", a dit une autre manifestante, Oum Mohamed.
Le mouvement de protestation sunnite a reçu l'appui du puissant chef chiite radical Moqtada al-Sadr, qui critique sévèrement Nouri al-Maliki même s'il a cinq ministres au gouvernement. Le mouvement sadriste, qui a en outre 40 députés, a assisté à la prière du vendredi dans une mosquée sunnite à Bagdad. Moqtada Sadr a prédit l'avènement d'un "Printemps irakien, si les choses restent en l'état", en référence au Printemps arabe qui a secoué le monde arabe ces deux dernières années. "Les manifestations se poursuivront tant que les gens ne seront pas satisfaits des politiques menées", a-t-il dit cette semaine.
D'imposantes manifestations ont également eu lieu dans plusieurs villes au nord de Bagdad, dans les provinces de Salaheddine, Diyala, Kirkouk et Ninive. Dans la province d'Al-Anbar (ouest), les protestataires bloquaient toujours une autoroute reliant Bagdad à la Jordanie et la Syrie, pour le 12e jour consécutif. Une banderole portée par les manifestants avec une photo de M. Maliki le traite "de menteur, sectaire, voleur et imposteur".
"Nous manifestons pour soutenir les manifestants de Fallouja, Mossoul, Samarra et dans les autres villes d'Irak", a déclaré à l'AFP Ismaïl al-Houdaidi, un manifestant de Kirkouk. "Nous manifestons pour dire non à l'injustice et oui à la libération des prisonniers innocents", a ajouté l'imam d'une mosquée de Kirkouk, Ahmed Samarraï. Dans un communiqué, M. Maliki a appelé les manifestants et la police à la retenue, après avoir menacé de faire appel aux forces de l'ordre pour mettre un terme aux protestations. Jeudi, le ministère de la Justice a annoncé la libération de 11 prisonnières, après que M. Maliki a affirmé que 700 détenues seraient relâchées.
Réduire le texte
Grossir le texte
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Irak : la guerre la plus « humaine » de l’histoire
Smaïl Hadj-Ali nous a transmis un article pour publication sur le site de Résistance. Le texte a été écrit en 2006. Il fait le point sur l'invasion étasunienne en Iraq après trois ans d'occupation. Le lien avec l'actuelle situation syrienne est évident, en ce sens qu'il montre que l'impérialisme fera de la Syrie ce qu'il a fait de l'Iraq : un champ de ruines et un désastre, tant humain que politique…
Le comité rédactionnel de Résistance remercie l’auteur pour la confiance qu’il nous accorde ainsi que pour sa brillante démonstration.
L’Armée-État d’Israël se bat pour la démocratie et « une proposition de paix totale » contre les Palestiniens et les Libanais. Ses guerres, chacun le sait, lui sont imposées et ne sont que « légitime défense ». En 2003 en Iraq, les États-Unis d’Amérique étaient guidés par les mêmes nobles objectifs... Retour sur la « guerre la plus humaine de l’histoire ».
Ils nommèrent l’opération « Spectre et effroi ». Motivations : détruire les armes de destruction massive, montrer la connexion du régime avec Al Qaïda, instaurer la démocratie. Ils ont fait tout faux. Erreur. Dès le début, ils savaient que tout était faux.
Trois années d’invasion-occupation plus tard, qu’est-ce que l’Irak sinon une infinie flaque... de sang, un corps déchiqueté sur un interminable champ de ruines ? Un pays où se ramassent à la pelle des corps qui n’en sont plus, et où la nuit venue dansent, au rythme des Top 50 des bouquets satellites dans des campements-supermarchés retranchés, cent quarante mille « boys » bourrés, c’est selon, de préjugés, de mépris, d’arrogance, d’ignorance crasse, de bonne conscience, d’alcool et de drogues ? On leur a dit, dès le début : « Vous êtes là pour libérer l’Irak. Vous menez un combat pour la naissance d’un pays ».
Pauvre Mésopotamie, te faire naître, toi qui les as mis au monde.
Aujourd’hui, après le délire métaphysique de la victoire, certains d’entre eux, de retour au pays, regardent, qui leurs jambes débitées, qui leurs bras charcutés. Ils ne pourront plus danser, mais savent qu’un jour ceux qui dansent encore dans ces camps bunkérisés subiront le même sort. D’autres, physiquement indemnes, dansent quotidiennement avec le suicide ou la détraque. C’est leur unique horizon.
D’horizon, les Irakiens n’en ont plus, alors que l’horreur d’une guerre civile interreligieuse dans laquelle aucun Dieu ne reconnaîtra les siens est déjà là. Danser. C’est aussi ce que firent, de joie démocratique, il y a trois ans devant leur écran TV, le jour où Bagdad fut prise, nombre d’intellectuels, de politiciens et autres experts en fripouilleries et bas stratagèmes politico-médiatiques. Ils ont dansé, disaient-ils, par « solidarité » pour ces pauvres Irakiens écrasés par un régime dirigé par un tyran « fou de sang et d’orgueil », avec lequel leurs puissants pays, mine de rien, ont commercé, échangé, comploté des années durant, en se souciant comme d’une guigne de la terreur, de la torture et des meurtres dont était victime l’élite progressiste et démocratique de ce pays.
Quelle issue aujourd’hui pour un peuple prisonnier d’une guerre totale entre une puissance impériale prédatrice et les terroristes de l’ordre théocratique qui, fanatisés par une idéologie infrahumaine, libèrent chaque jour leurs pulsions criminelles, au lieu de leur pays, en pulvérisant d’explosifs des dizaines de paisibles gens ? Ces danses macabres rythmées par les canons des chars démocratiques étaient les prémices, nous disaient ces esprits sérieux, de jours meilleurs, d’une ère radieuse : « l’Irak est une immense chance pour les Arabes », « Pour une fois qu’un pays arabe va devenir démocratique, il faut être optimiste ». Optimiste, la belle affaire. « ...La situation demeure grave en Irak, mais je suis « optimiste ». Ainsi parlait le chorégraphe en chef de ce ballet mortifère, George W. Bush, le 22 février 2006, au lendemain de l’attentat contre le mausolée chiite de Samara.
Trois années plus tôt, ou presque, le 17 avril 2003, Richard Myers, chef d’état-major interarmes, exprimait également son optimisme lors de la chute de Bagdad : « C’est la guerre la plus humaine de "l’Histoire"». En déclarant que cette tempête de feu, de fer et de sang, de corps brûlés, démantibulés, de vies ravagées était « la guerre la plus humaine de l’Histoire », le général, probablement bon père de famille, peut-être même amateur d’opéra, de poésie et de barbecue, ne savait peut-être pas qu’il venait d’inventer l’oxymoron de la terreur absolue et du crime de guerre banalisé. Il nous disait que cette guerre est humaine, parce qu’elle est USaméricaine. Qu'USaméricaine, elle ne peut qu’être humaine.
Nous savons maintenant que chaque guerre que les USA déclencheront sera une manifestation d’humanité. Qu’importent le carnage absolu de dizaines de milliers de personnes, le déferlement et le largage de milliers de tonnes de bombes et de feu, les humiliations, les tortures, les dévastations, les destructions inouïes de violence, l’ensauvagement du quotidien, la livraison des villes et des musées aux pillards encastrés, encadrés, comme de nombreux journalistes le furent, par une armée formée pour partie de soudards et de paumés, désaffiliés pour certains, détraqués pour d’autres, et de mercenaires en quête de la « green card », que de nombreux, rappelons-nous, reçurent six pieds sous terre.
Dans cet enfer moderne, allumé par cette lâche hyper puissance, comment ne pas associer l’obscène formule du général au sort et à l’avenir disloqués du petit Ali Ismaïl. Un gamin devenu, malgré lui, la proie des médiatisations les plus infâmes, et l’objet de la compassion d’un premier ministre britannique soudain attentif aux malheurs que cette guerre à bout portant avait provoqués. L’hyper médiatisation de la bonne conscience des fauteurs de guerre passée, que faut-il retenir du malheur indicible et indélébile de cet enfant, sinon que sa vie entière sera la synthèse d’une guerre qui s’est incorporée, incrustée, cristallisée pour toujours dans son corps physique et social.
Mutilé, réduit, ce corps prothétique exprime-t-il autre chose que l’extrême « brutalisation » de cette guerre ? En ce sens, cette guerre participe pleinement à un retour à l’état de nature, à une « bestialisation », à un ensauvagement des rapports sociaux et humains.
Pendant l’agression coloniale de l’Algérie, Alexis de Tocqueville, théoricien de la démocratie et polémologue du libéralisme, déclarait : « Le second moyen en importance après l’interdiction du commerce est le ravage du pays. Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le faire ». Si les temps et les technologies ne sont plus les mêmes, les méthodes et l’état d’esprit, à quelques nuances près, demeurent et ont encore de l’avenir.
Le comité rédactionnel de Résistance remercie l’auteur pour la confiance qu’il nous accorde ainsi que pour sa brillante démonstration.
L’Armée-État d’Israël se bat pour la démocratie et « une proposition de paix totale » contre les Palestiniens et les Libanais. Ses guerres, chacun le sait, lui sont imposées et ne sont que « légitime défense ». En 2003 en Iraq, les États-Unis d’Amérique étaient guidés par les mêmes nobles objectifs... Retour sur la « guerre la plus humaine de l’histoire ».
Ils nommèrent l’opération « Spectre et effroi ». Motivations : détruire les armes de destruction massive, montrer la connexion du régime avec Al Qaïda, instaurer la démocratie. Ils ont fait tout faux. Erreur. Dès le début, ils savaient que tout était faux.
Trois années d’invasion-occupation plus tard, qu’est-ce que l’Irak sinon une infinie flaque... de sang, un corps déchiqueté sur un interminable champ de ruines ? Un pays où se ramassent à la pelle des corps qui n’en sont plus, et où la nuit venue dansent, au rythme des Top 50 des bouquets satellites dans des campements-supermarchés retranchés, cent quarante mille « boys » bourrés, c’est selon, de préjugés, de mépris, d’arrogance, d’ignorance crasse, de bonne conscience, d’alcool et de drogues ? On leur a dit, dès le début : « Vous êtes là pour libérer l’Irak. Vous menez un combat pour la naissance d’un pays ».
Pauvre Mésopotamie, te faire naître, toi qui les as mis au monde.
Aujourd’hui, après le délire métaphysique de la victoire, certains d’entre eux, de retour au pays, regardent, qui leurs jambes débitées, qui leurs bras charcutés. Ils ne pourront plus danser, mais savent qu’un jour ceux qui dansent encore dans ces camps bunkérisés subiront le même sort. D’autres, physiquement indemnes, dansent quotidiennement avec le suicide ou la détraque. C’est leur unique horizon.
D’horizon, les Irakiens n’en ont plus, alors que l’horreur d’une guerre civile interreligieuse dans laquelle aucun Dieu ne reconnaîtra les siens est déjà là. Danser. C’est aussi ce que firent, de joie démocratique, il y a trois ans devant leur écran TV, le jour où Bagdad fut prise, nombre d’intellectuels, de politiciens et autres experts en fripouilleries et bas stratagèmes politico-médiatiques. Ils ont dansé, disaient-ils, par « solidarité » pour ces pauvres Irakiens écrasés par un régime dirigé par un tyran « fou de sang et d’orgueil », avec lequel leurs puissants pays, mine de rien, ont commercé, échangé, comploté des années durant, en se souciant comme d’une guigne de la terreur, de la torture et des meurtres dont était victime l’élite progressiste et démocratique de ce pays.
Quelle issue aujourd’hui pour un peuple prisonnier d’une guerre totale entre une puissance impériale prédatrice et les terroristes de l’ordre théocratique qui, fanatisés par une idéologie infrahumaine, libèrent chaque jour leurs pulsions criminelles, au lieu de leur pays, en pulvérisant d’explosifs des dizaines de paisibles gens ? Ces danses macabres rythmées par les canons des chars démocratiques étaient les prémices, nous disaient ces esprits sérieux, de jours meilleurs, d’une ère radieuse : « l’Irak est une immense chance pour les Arabes », « Pour une fois qu’un pays arabe va devenir démocratique, il faut être optimiste ». Optimiste, la belle affaire. « ...La situation demeure grave en Irak, mais je suis « optimiste ». Ainsi parlait le chorégraphe en chef de ce ballet mortifère, George W. Bush, le 22 février 2006, au lendemain de l’attentat contre le mausolée chiite de Samara.
Trois années plus tôt, ou presque, le 17 avril 2003, Richard Myers, chef d’état-major interarmes, exprimait également son optimisme lors de la chute de Bagdad : « C’est la guerre la plus humaine de "l’Histoire"». En déclarant que cette tempête de feu, de fer et de sang, de corps brûlés, démantibulés, de vies ravagées était « la guerre la plus humaine de l’Histoire », le général, probablement bon père de famille, peut-être même amateur d’opéra, de poésie et de barbecue, ne savait peut-être pas qu’il venait d’inventer l’oxymoron de la terreur absolue et du crime de guerre banalisé. Il nous disait que cette guerre est humaine, parce qu’elle est USaméricaine. Qu'USaméricaine, elle ne peut qu’être humaine.
Nous savons maintenant que chaque guerre que les USA déclencheront sera une manifestation d’humanité. Qu’importent le carnage absolu de dizaines de milliers de personnes, le déferlement et le largage de milliers de tonnes de bombes et de feu, les humiliations, les tortures, les dévastations, les destructions inouïes de violence, l’ensauvagement du quotidien, la livraison des villes et des musées aux pillards encastrés, encadrés, comme de nombreux journalistes le furent, par une armée formée pour partie de soudards et de paumés, désaffiliés pour certains, détraqués pour d’autres, et de mercenaires en quête de la « green card », que de nombreux, rappelons-nous, reçurent six pieds sous terre.
Dans cet enfer moderne, allumé par cette lâche hyper puissance, comment ne pas associer l’obscène formule du général au sort et à l’avenir disloqués du petit Ali Ismaïl. Un gamin devenu, malgré lui, la proie des médiatisations les plus infâmes, et l’objet de la compassion d’un premier ministre britannique soudain attentif aux malheurs que cette guerre à bout portant avait provoqués. L’hyper médiatisation de la bonne conscience des fauteurs de guerre passée, que faut-il retenir du malheur indicible et indélébile de cet enfant, sinon que sa vie entière sera la synthèse d’une guerre qui s’est incorporée, incrustée, cristallisée pour toujours dans son corps physique et social.
Mutilé, réduit, ce corps prothétique exprime-t-il autre chose que l’extrême « brutalisation » de cette guerre ? En ce sens, cette guerre participe pleinement à un retour à l’état de nature, à une « bestialisation », à un ensauvagement des rapports sociaux et humains.
Pendant l’agression coloniale de l’Algérie, Alexis de Tocqueville, théoricien de la démocratie et polémologue du libéralisme, déclarait : « Le second moyen en importance après l’interdiction du commerce est le ravage du pays. Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le faire ». Si les temps et les technologies ne sont plus les mêmes, les méthodes et l’état d’esprit, à quelques nuances près, demeurent et ont encore de l’avenir.
Smaïl Hadj-Ali
http://www.resistance-politique.fr/article-irak-la-guerre-la-plus-humaine-de-l-histoire-120005553.html
L’Irak depuis l’intervention étasunienne : une déc
L’Irak depuis l’intervention étasunienne : une décennie mortifère
Dix ans ont passé depuis l’invasion de l’Irak par les États-Unis. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les objectifs officiels de l’époque, à savoir la libération du peuple irakien de l’oppression de la dictature de Saddam Hussein pour en faire un pays moderne et démocratique, ont lamentablement échoué. Pis, c’est chaque jour un peu plus le chaos dans un pays en ruine.
Les chiffres parlent malheureusement d’eux-mêmes. Ce sont ainsi plus de 4.700 personnes qui ont perdu la vie dans des attentats depuis le début le l’année. 638 victimes sont à inscrire sur le compte du seul mois d’octobre. Personne n’est en mesure de déterminer exactement combien de personnes ont été tuée en Irak depuis l’invasion étasunienne. Selon une enquête menée conjointement par le gouvernement iraquien et l’Organisation mondiale de la santé, 151.000 Irakiens seraient morts de mort violente entre mars 2003 et juin 2006. Les Nations-Unies ont confirmé qu’en 2006 (dernière année où les données sont réputées fiables), au moins 35.000 personnes avaient été tuées.
Dix ans ont passé. Les media occidentaux semblent avoir perdu tout intérêt pour l’Irak, se concentrant sur des sujets plus consensuels ou attrayants. Entre les rives du Tigre et de l’Euphrate, au cœur du Moyen-Orient, une longue et laborieuse transition démocratique est en train de prendre forme depuis la fin officielle de la guerre, le 1er mai 2003.
Un parcours non sans obstacles tant sont nombreuses les contradictions de l’Irak moderne. Le pays est divisé par une guerre civile féroce entre fractions sunnites et chiites. La violence s’est intensifiée après que les forces de sécurité ont violemment réprimé le 23 avril dernier une manifestation sunnite contre le gouvernement, provoquant la mort de dizaines de personnes. Cet épisode a provoqué la réaction des sunnites, qui se sentent marginalisés par le gouvernement chiite. Les milices d’al-Qaïda tentent de tirer profit de la situation, ce qui touche par ricochet le gouvernement.
Les forces d’intervention étasuniennes n’ont jamais vraiment réussi à stabiliser la situation, allant parfois jusqu’à s’engager dans des opérations contraires au droit des conflits armés. Elles ont ainsi utilisé en novembre 2004 des armes chimiques lors de l’assaut de la ville de Falloujah, considérée par les troupes américaines comme un bastion d’insurgés sunnites. Un an plus tard, une folle équipée de Marines tuaient à Haditha vingt-quatre civils irakiens sans défense. Difficile d’apparaître dans ces conditions comme des libérateurs animés des plus nobles sentiments…
Ni les États-Unis, ni même les Nations-Unies n’ont porté un intérêt suffisant à l’actuel gouvernement irakien du Premier ministre Nouri al-Maliki, rongé par la corruption, par la répression et par la longue série de violations des droits humains. Les forces de police, contrôlées par les ministères de l’intérieur et de la défense, sont intervenues massivement entre la fin 2011 et mars 2012 avant un sommet de la Ligue arabe à Bagdad, et ont arrêté des centaines de personnes manifestant contre le gouvernement comme une mesure pour prévenir d’éventuels attentats terroristes. L’ONG étasunienne Human Rights Watch a critiqué très sévèrement dans son rapport annuel le nouvel Irak, l’accusant de devenir un état policier. Plusieurs détenus ont même témoigné avoir été torturés.
Rien d’étonnant à ce que la peine capitale soit dans ce contexte un sujet brûlant. Au moins 125 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année ; quarante-deux l’ont été la semaine où on a célébré la journée mondiale contre la peine de mort. Amnesty international fait notamment remarquer qu’en violation des normes internationales, la loi institue la peine de mort pour certaines infractions dont on ne peut considérer qu'elles entrent dans la catégorie des crimes les plus graves, notamment l'enlèvement n'entraînant pas la mort. La peine capitale est ainsi devenue pour le gouvernement un moyen d’asseoir sa mainmise sur le pays.
Le bilan qu’on peut tirer de ces dix années en Irak ne peut être que négatif. L’intervention étasunienne n’a pas apporté que la misère et et la corruption. Il n’y a pas un eu un jour depuis 2003 sans que le pays ne perde une vie des suites des violences terroristes. Si c’est ça le modèle de démocratie que l’Occident s’évertue à exporter depuis des décennies, il n’y a vraiment pas de quoi s’émerveiller tant l’échec de ce système politique, économique et social, est patent.
Les chiffres parlent malheureusement d’eux-mêmes. Ce sont ainsi plus de 4.700 personnes qui ont perdu la vie dans des attentats depuis le début le l’année. 638 victimes sont à inscrire sur le compte du seul mois d’octobre. Personne n’est en mesure de déterminer exactement combien de personnes ont été tuée en Irak depuis l’invasion étasunienne. Selon une enquête menée conjointement par le gouvernement iraquien et l’Organisation mondiale de la santé, 151.000 Irakiens seraient morts de mort violente entre mars 2003 et juin 2006. Les Nations-Unies ont confirmé qu’en 2006 (dernière année où les données sont réputées fiables), au moins 35.000 personnes avaient été tuées.
Dix ans ont passé. Les media occidentaux semblent avoir perdu tout intérêt pour l’Irak, se concentrant sur des sujets plus consensuels ou attrayants. Entre les rives du Tigre et de l’Euphrate, au cœur du Moyen-Orient, une longue et laborieuse transition démocratique est en train de prendre forme depuis la fin officielle de la guerre, le 1er mai 2003.
Un parcours non sans obstacles tant sont nombreuses les contradictions de l’Irak moderne. Le pays est divisé par une guerre civile féroce entre fractions sunnites et chiites. La violence s’est intensifiée après que les forces de sécurité ont violemment réprimé le 23 avril dernier une manifestation sunnite contre le gouvernement, provoquant la mort de dizaines de personnes. Cet épisode a provoqué la réaction des sunnites, qui se sentent marginalisés par le gouvernement chiite. Les milices d’al-Qaïda tentent de tirer profit de la situation, ce qui touche par ricochet le gouvernement.
Les forces d’intervention étasuniennes n’ont jamais vraiment réussi à stabiliser la situation, allant parfois jusqu’à s’engager dans des opérations contraires au droit des conflits armés. Elles ont ainsi utilisé en novembre 2004 des armes chimiques lors de l’assaut de la ville de Falloujah, considérée par les troupes américaines comme un bastion d’insurgés sunnites. Un an plus tard, une folle équipée de Marines tuaient à Haditha vingt-quatre civils irakiens sans défense. Difficile d’apparaître dans ces conditions comme des libérateurs animés des plus nobles sentiments…
Ni les États-Unis, ni même les Nations-Unies n’ont porté un intérêt suffisant à l’actuel gouvernement irakien du Premier ministre Nouri al-Maliki, rongé par la corruption, par la répression et par la longue série de violations des droits humains. Les forces de police, contrôlées par les ministères de l’intérieur et de la défense, sont intervenues massivement entre la fin 2011 et mars 2012 avant un sommet de la Ligue arabe à Bagdad, et ont arrêté des centaines de personnes manifestant contre le gouvernement comme une mesure pour prévenir d’éventuels attentats terroristes. L’ONG étasunienne Human Rights Watch a critiqué très sévèrement dans son rapport annuel le nouvel Irak, l’accusant de devenir un état policier. Plusieurs détenus ont même témoigné avoir été torturés.
Rien d’étonnant à ce que la peine capitale soit dans ce contexte un sujet brûlant. Au moins 125 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année ; quarante-deux l’ont été la semaine où on a célébré la journée mondiale contre la peine de mort. Amnesty international fait notamment remarquer qu’en violation des normes internationales, la loi institue la peine de mort pour certaines infractions dont on ne peut considérer qu'elles entrent dans la catégorie des crimes les plus graves, notamment l'enlèvement n'entraînant pas la mort. La peine capitale est ainsi devenue pour le gouvernement un moyen d’asseoir sa mainmise sur le pays.
Le bilan qu’on peut tirer de ces dix années en Irak ne peut être que négatif. L’intervention étasunienne n’a pas apporté que la misère et et la corruption. Il n’y a pas un eu un jour depuis 2003 sans que le pays ne perde une vie des suites des violences terroristes. Si c’est ça le modèle de démocratie que l’Occident s’évertue à exporter depuis des décennies, il n’y a vraiment pas de quoi s’émerveiller tant l’échec de ce système politique, économique et social, est patent.
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-l-irak-depuis-l-intervention-etasunienne-une-decennie-mortifere-120933602.html
Re: Irak
Cet assassinat est un coup dur pour le mouvement ouvrier en Irak, une perte d'un militant révolutionnaire de grande expérience.Azad Ahmed, membre du bureau politique du Parti communiste-ouvrier d’Irak, a été enlevé et assassiné le 30 octobre entre Souleimaniye et Kirkouk (Irak).
http://www.communisme-ouvrier.info/?Assassinat-d-un-camarade-en-IrakOn ne connait pas encore le groupe terroriste qui a enlevé et assassiné notre camarade, mais il est certain que ce meurtre est lié à l’engagement d’Azad Ahmed dans la lutte pour la liberté et l’égalité, aux côtés de la classe ouvrière et pour le socialisme. Azad Ahmed était un militant ouvrier connu au Kurdistan pour son engagement auprès des travailleurs, mais aussi à travers tout l’Irak face à la barbarie du système capitaliste et de ses différentes fractions terroristes. Lors du soulèvement de 1991 au Kurdistan d’Irak, il avait été un des animateurs des conseils ouvriers. Il avait également été connu pour avoir participé à plusieurs projets pour les droits des enfants à Kirkouk et à Bagdad.Co-fondateur du Congrès des Libertés en Irak, il n’avait cessé de dénoncer le terrorisme qui ensanglante l’Irak, que ce soit celui du militarisme occidental et des troupes d’occupation ou celui des fanatiques religieux.
L’Initiative Communiste-Ouvrière se joint à ses camarades d’Irak et d’Iran et adresse ses plus sincères condoléances à la familles, aux amis, aux proches et aux camarades de Azad Ahmed.
Toute la solidarité nécessaire doit être apportée aux militants de ce parti et aux travailleurs d'Irak.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Irak
Les jihadistes de l’EIIL maîtres de Mossoul
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Irak
Un aspect intéressant de l'avancée des djihadistes de l'EIIL : ils s'appuient en grande partie sur des anciens officiers et cadres du régime de Saddam Hussein : À Mossoul, une alliance contre nature entre le Baas et les djihadistes
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Irak
Décidément, les choses bougent. Voilà qui va faire plaisir à ceux qui pensent que l'Iran est anti-impérialiste L'Iran possible allié des Etats-Unis contre l'EIIL en Irak
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Irak
Il y des anti-impérialistes" qui vont devoir se contorsionner pas mal pour mettre l'EEIL dans le camp impérialiste en Syrie et dans le camp anti-impérialiste en Irak....
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Irak
En fait, il semble bien que, dès que les armées impérialistes quittent un pays après l'avoir envahi, ce sont les forces les mieux structurées qui l'emportent, souvent celles qui étaient déjà organisées avant l'invasion. On ne va évidemment pas mettre l'EIIL sur le même plan que le FLN vietnamien, mais une partie de l'ex armée de Saddam Hussein a résisté avec un relatif succès aux forces américaines, comme à Falloudja, et a donc incarné la résistance à l'envahisseur et au pouvoir mis en place par lui. De plus elle bénéficie de la base sociale Sunnite désormais opprimée par les Chiites après avoir longtemps était la principale bénéficiaire du pouvoir de Saddam. Il conviendrait aussi d'analyser les relations de classes : d'une manière générale, la bourgeoisie était majoritairement sunnite et les classes pauvres chiites, même si une bourgeoisie chiite a sans doute eu le temps de se former ou de se renforcer...sylvestre a écrit:Un aspect intéressant de l'avancée des djihadistes de l'EIIL : ils s'appuient en grande partie sur des anciens officiers et cadres du régime de Saddam Hussein : À Mossoul, une alliance contre nature entre le Baas et les djihadistes
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Irak
Pour les campistes, hum, ils vont encore ressembler à des ventilateurs en changeant de camp sans cesse...
Quoique je n'en sois pas si sur que cela, il peut y avoir une union sacrée Iran-USA-Russie-Dictateurs style Assad qui fasse éclater les campistes entre ceux qui sont plus islamophobes qu'anti-US, plus pro-impérialistes russes qu'anti-Yankees, on va voir.
Surtout qu'en Europe, la propagande islamophobe rampante pendant des années risque de peser sur ceux qui ont montré qu'ils étaient poreux à l'extrème droite. On ne sait pas comment ils vont se positionner...
Ca fait une quinzaine de jours que ricains et algériens ont attaqué le sud-Ouest libyen et on ne voit toujours pas de réactions de leur part...
Les leçons sont dures et longues...
Sur le rapprochement Iran-USA on retiendra que celui-ci a commencé depuis un an puis s'est réchauffé d'un cran supplémentaire avec l'accord Russie-USA sur la Syrie. La pérennité de ce type de partage prédateur est toujours inconnue vu les nombreuses contorsions rapides des claques impérialistes.
Les USA ont été défaits en Irak, même en grande partie sur la question pétrolière, le cout de l'intervention a été titanesque, l'endiguement de l'Iran a été un échec, et le rapprochement des deux états soulage l'impérialisme US comme le régime iranien à l'agonie sous l'empire de l'encerclement yankee.
Les couillons de l'affaire sont les courants politiques de la minorité sunnite irakienne.
Retour à l'Irak où l'agression US a laissé une société décomposée et déstructurée dans laquelle une dizaine de milliers d"hommes décidés peuvent déstabiliser un temps un pays de plusieurs dizaines de millions d'habitants. Je ne pense pas qu'ils pourront durablement maintenir leurs positions.
La comparaison de Vérié est osée dans le sens où le Vietcong disposait d'un énorme appareil politico-militaire. Pour l'armée de l'EIIL, j'en suis beaucoup moins sur.
Mais il est exact que, comme en Libye, la destruction de l'appareil d'état irakien , là par l'impérialisme US, rend très compliqué le contrôle du pays.
Dans la bataille de l'EIL, on ne voit aucune trace d'un caractère de soulèvement populaire dans leurs progression.
C'est une donnée importante pour nous. Ce qui se passe en Irak confirme le point de vue de camarades irakiens il y a deux ans sur une situation terrible et défavorable.
Quoique je n'en sois pas si sur que cela, il peut y avoir une union sacrée Iran-USA-Russie-Dictateurs style Assad qui fasse éclater les campistes entre ceux qui sont plus islamophobes qu'anti-US, plus pro-impérialistes russes qu'anti-Yankees, on va voir.
Surtout qu'en Europe, la propagande islamophobe rampante pendant des années risque de peser sur ceux qui ont montré qu'ils étaient poreux à l'extrème droite. On ne sait pas comment ils vont se positionner...
Ca fait une quinzaine de jours que ricains et algériens ont attaqué le sud-Ouest libyen et on ne voit toujours pas de réactions de leur part...
Les leçons sont dures et longues...
Sur le rapprochement Iran-USA on retiendra que celui-ci a commencé depuis un an puis s'est réchauffé d'un cran supplémentaire avec l'accord Russie-USA sur la Syrie. La pérennité de ce type de partage prédateur est toujours inconnue vu les nombreuses contorsions rapides des claques impérialistes.
Les USA ont été défaits en Irak, même en grande partie sur la question pétrolière, le cout de l'intervention a été titanesque, l'endiguement de l'Iran a été un échec, et le rapprochement des deux états soulage l'impérialisme US comme le régime iranien à l'agonie sous l'empire de l'encerclement yankee.
Les couillons de l'affaire sont les courants politiques de la minorité sunnite irakienne.
Retour à l'Irak où l'agression US a laissé une société décomposée et déstructurée dans laquelle une dizaine de milliers d"hommes décidés peuvent déstabiliser un temps un pays de plusieurs dizaines de millions d'habitants. Je ne pense pas qu'ils pourront durablement maintenir leurs positions.
La comparaison de Vérié est osée dans le sens où le Vietcong disposait d'un énorme appareil politico-militaire. Pour l'armée de l'EIIL, j'en suis beaucoup moins sur.
Mais il est exact que, comme en Libye, la destruction de l'appareil d'état irakien , là par l'impérialisme US, rend très compliqué le contrôle du pays.
Dans la bataille de l'EIL, on ne voit aucune trace d'un caractère de soulèvement populaire dans leurs progression.
C'est une donnée importante pour nous. Ce qui se passe en Irak confirme le point de vue de camarades irakiens il y a deux ans sur une situation terrible et défavorable.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Irak
Soulèvement non, mais sympathie populaire, ou d'une partie de la population, sans doute. C'est du moins ce qu'affirment divers médias à propos de la prise de Mossoul. D'ailleurs, si l'EIIL et ses alliés ex militaires de Saddam n'avaient aucune base sociale, comment pourraient-ils vaincre face à un régime s'appuyant sur la population chiite, beaucoup plus nombreuses, et sur une armée largement équipée et formée par les Etats unis et d'autres Etats occidentaux ?Copas
Dans la bataille de l'EIL, on ne voit aucune trace d'un caractère de soulèvement populaire dans leurs progression
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Irak
verié2 a écrit:Soulèvement non, mais sympathie populaire, ou d'une partie de la population, sans doute. C'est du moins ce qu'affirment divers médias à propos de la prise de Mossoul. D'ailleurs, si l'EIIL et ses alliés ex militaires de Saddam n'avaient aucune base sociale, comment pourraient-ils vaincre face à un régime s'appuyant sur la population chiite, beaucoup plus nombreuses, et sur une armée largement équipée et formée par les Etats unis et d'autres Etats occidentaux ?Copas
Dans la bataille de l'EIL, on ne voit aucune trace d'un caractère de soulèvement populaire dans leurs progression
Une sympathie dans une partie de la population certainement.
Mais je ne mets pas sur le même plan un soulèvement populaire et l'intervention d'un groupe armé dans une population épuisée, étranglée économiquement, en proie à la corruption et une insécurité profonde.
Les Talibans (comparaison avec des pincettes car la structure de la société n'a rien à voir) avaient aussi profité de la gabegie, la corruption, la violence des seigneurs de la guerre afghans , pour imposer leur ordre sur l'Afghanistan. Dans cette mesure ils devaient avoir des sympathies dans une partie de la population épuisée dans la guerre contre l'URSS, puis dans la guerres entre cliques armées qui avait suivi.
Cela se ressemble donc bien plus.
Toutefois je ne pense pas qu'ils réussiront à prendre le pouvoir et dominer l'Irak. La structure et le niveau de développement n'est pas le même (malgré les 20 dernières années).
La question de l'intervention iranienne semble ouverte (Mossoul est à 200 km de l'Iran et 350 de Bagdad), avec le problème de l'existence du kurdistan entre les forces de l'EIL et l'Iran.
Va-t-on vers le scénario libyen où plusieurs milliers de soldats des forces spéciales algériennes interviennent avec une couverture logistique US, des éléments spéciaux et les troupes françaises et tchadiennes en second rideau pour coincer les groupes islamistes ?
Cela sera plus compliqué .
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Djihadisme, insurrection et intervention
Les nouvelles qui arrivent d’Irak sont confuses. Mais au milieu de l’obscurité alimentée par les informations non recoupées et par les tentations simplificatrices, trois évidences se font jour à l’encontre du sensationnalisme et de la démagogie.
http://www.avanti4.be/analyses/article/irak-djihadisme-insurrection-et-intervention
http://www.avanti4.be/analyses/article/irak-djihadisme-insurrection-et-intervention
Antonio Valledor- Messages : 160
Date d'inscription : 01/06/2012
Re: Irak
It is not a corporation and does not have shareholders, but the military success and brutality of the jihadi group surging through Iraq have been recorded with the level of precision often reserved for company accounts.
Financial Times : Selling terror: how Isis details its brutality
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Irak
L'Irak demande « des frappes aériennes » américaines contre les djihadistes de l'EIIL
(Aspect très secondaire : attitude des campistes européens ?)
En Irak, les jihadistes veulent mettre la main sur le pétrole
.
Carte, ce qui manque sur cette carte ce sont les densités de population et la part des zones désertiques.
Les géants pétroliers chinois ont des plans d'évacuation de l'Irak
Syndrome vietnamo-libyen (voir événements récents au Vietnam). Ceci étant, ils seraient plutôt dans les zones chiites.
« Pour l'heure, la plupart de nos salariés chinois travaillent comme d'habitude. Mais si les insurgés commencent à attaquer Bagdad, nous nous retirerons immédiatement du pays », a déclaré par ailleurs au journal un porte-parole de la compagnie China National Offshore Oil Corporation (Cnooc).. La CNOOC est le trust pétrolier chinois qui a installé une plate-forme pétrolière dans les eaux vietnamiennes avec plusieurs dizaines de navires de guerre en appui.
On voit bien là les limites de l'impérialisme chinois. Il n'a pas les moyens militaires pour protéger ses positions quand elles sont éloignées. Il est dépendant du parapluie US.
(Aspect très secondaire : attitude des campistes européens ?)
En Irak, les jihadistes veulent mettre la main sur le pétrole
.
Carte, ce qui manque sur cette carte ce sont les densités de population et la part des zones désertiques.
Les géants pétroliers chinois ont des plans d'évacuation de l'Irak
Syndrome vietnamo-libyen (voir événements récents au Vietnam). Ceci étant, ils seraient plutôt dans les zones chiites.
« Pour l'heure, la plupart de nos salariés chinois travaillent comme d'habitude. Mais si les insurgés commencent à attaquer Bagdad, nous nous retirerons immédiatement du pays », a déclaré par ailleurs au journal un porte-parole de la compagnie China National Offshore Oil Corporation (Cnooc).. La CNOOC est le trust pétrolier chinois qui a installé une plate-forme pétrolière dans les eaux vietnamiennes avec plusieurs dizaines de navires de guerre en appui.
On voit bien là les limites de l'impérialisme chinois. Il n'a pas les moyens militaires pour protéger ses positions quand elles sont éloignées. Il est dépendant du parapluie US.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
L’offensive de l’EIIL
http://www.npa2009.org/actualite/irak-loffensive-de-leiil
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Pourquoi l’Irak se déchire-t-il ?
La prise de la deuxième plus grande ville d’Irak, Mossoul,
suivie de la percée militaire des insurgés
opérant sous la bannière de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)
a fait exploser une nouvelle guerre civile
qui pourrait intensifier les conflits religieux dans tout le Moyen-Orient.
http://www.avanti4.be/analyses/article/pourquoi-l-irak-se-dechire-t-il
suivie de la percée militaire des insurgés
opérant sous la bannière de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)
a fait exploser une nouvelle guerre civile
qui pourrait intensifier les conflits religieux dans tout le Moyen-Orient.
http://www.avanti4.be/analyses/article/pourquoi-l-irak-se-dechire-t-il
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Qui sème le vent récolte la tempête
http://www.npa2009.org/actualite/etats-unis-irak-qui-seme-le-vent-recolte-la-tempete
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Irak
Les frontières coloniales tracées à la règle par le colonialisme et héritées par les régimes dictatoriaux dominés sont toutes en train de "vibrer".
Cet aspect est quelque chose un peu dissimulé mais qui a certainement son rôle dans les événements en cours. A méditer.
Cet aspect est quelque chose un peu dissimulé mais qui a certainement son rôle dans les événements en cours. A méditer.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Irak
D'autant plus que l'Afrique souffre de ce même découpage colonial.Copas a écrit:Les frontières coloniales tracées à la règle par le colonialisme et héritées par les régimes dictatoriaux dominés sont toutes en train de "vibrer".
Cet aspect est quelque chose un peu dissimulé mais qui a certainement son rôle dans les événements en cours. A méditer.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Irak
Évacuation de 1 200 ouvriers chinois bloqués en Irak
Après l'échec de plusieurs tentatives, quelque 1 200 travailleurs chinois bloqués dans une zone de conflit en Irak ont enfin été évacués vers une zone de sécurité.
Les employés de China Engineering Machinery Corp (CMEC), qui s'efforçaient de réparer une centrale électrique, étaient bloqués dans un camp de Samarra, dans la province de Salaheddine, depuis plus de deux semaines en raison des combats qui ont éclaté entre les forces gouvernementales et les insurgés sunnites.
Un premier groupe de plus de 40 personnes a été transféré à Bagdad par hélicoptère, a révélé jeudi un reportage de la CCTV.
La suite .../...
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Page 2 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Page 2 sur 6
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum