Ukraine
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Re: Ukraine
Un article de Le Monde qui est éclairant. Mes soulignés et mes parenthèses).
Voilà la situation créé par les puissances occidentales, une fois que le président Ukrainien avait résolu de rejeter les plans économiques du FMI et le manque de réponse de financement de la part de l'UE.
Le bloc impérialiste occidental a fait tout son possible pour revenir au pouvoir en mettant place Maidan des nazis en première ligne, comme il l'a fait habituellement en Syrie et en Libye et partout où ses plans stratégiques d'encerclement de la Russie le lui dictent.
Mais cette fois-ci le tir est sorti par la culasse et ils se trouvent bien marris.
Depuis leur retrait en Syrie, c'est encore une défaite des impérialistes et il y a de quoi s'en féliciter.
Ville après ville, l’est de l’Ukraine se livre aux séparatistes
LE MONDE | 15.04.2014 à 11h21 • Mis à jour le 15.04.2014 à 12h35 | Par Piotr Smolar (Gorlovka, région de Donetsk, envoyé spécial )
Une scène suffit pour résumer le sort de l'Est ukrainien. Elle a pour décor la ville de Gorlovka, à 40 km de Donetsk, dont la mairie et le commissariat ont été pris d'assaut par des militants pro russes, lundi 14 avril. Nous sommes dans la cour du bâtiment des forces de l'ordre. Il est 13 heures. Des policiers, alignés dans un coin comme de mauvais élèves, sont appelés à l'intérieur par l'un des assaillants masqués. Au moment de franchir le seuil, ils lèvent les bras à chacun leur tour, docilement, pour être fouillés. Humiliation publique subie comme un moindre mal. (un peu plus loin on nous dit que "toute la milice est passée du coté des "assaillants". C'est évidement une "dramatisation" interpolée)
Ainsi va la région de Donetsk, suspendue au-dessus du vide. Les drapeaux ukrainiens tombent un à un. La « république populaire de Donetsk», autoproclamée il y a une semaine, n'existe encore que dans les slogans et les rêves de ses promoteurs. Ceux-ci ont annoncé, lundi, qu'un référendum sur le statut de la région se tiendrait avant le 11 mai, suivi d'élections locales. Est-on encore en Ukraine ? (Question tendancieuse. Bien sur que c'est l'Ukraine, quoi d'autre pouvait-elle être?)
La nouvelle phase de la contestation contre Kiev dans le Donbass (plutôt la réponse du Donbass au Coup d'Etat à Kiev et aux menaces qui ont été faites), aiguillonnée par une opération spéciale de type militaire, à fort accent russe, a débuté le 12 avril. Un retour à la normale semble maintenant illusoire. (j'avais déjà publié un commentaire russe qui disait la même chose)
HÉMORRAGIE DU POUVOIR CENTRAL
L'hémorragie du pouvoir central s'accélère (Quel "pouvoir" central qui menace d'abord et propose un "référendum" après?). L'amputation menace et la rue gronde à Kiev, réclamant une riposte qui ne serait pas de papier (euphémisme sanglant). Lundi, le président par intérim, Olexandre Tourtchinov, a signé un décret signifiant le début de l'« opération antiterroriste ». L'intitulé compte. L'état d'urgence aurait provoqué la suspension de l'élection présidentielle du 25 mai. Mais comment voter dans un pays auquel on n'est plus sûr d'appartenir (plutôt, on ne veut pas appartenir) ? Le chef de l'Etat (???) a proposé d'organiser simultanément un référendum national sur la fédéralisation de l'Ukraine, que Kiev rejetait il y a peu. Offre tardive (mais recul pressé). Il n'y a plus personne au bout du fil. Ce sont les séparatistes, désormais, qui posent leurs exigences aux élus locaux : rejoignez-nous ou la foule vous balaiera.
A Sloviansk, au nord de Donetsk, où se trouve l'épicentre de l'opération spéciale, la population a encore passé une journée dans la crainte d'une intervention de l'armée. Selon un scénario rodé en Crimée, le « chef » des insurgés a appelé Vladimir Poutine à l'aide. «Malheureusement, beaucoup de demandes similaires lui sont adressées par des régions de l'est de l'Ukraine », a précisé son porte-parole, Dmitri Peskov. Et pendant ce temps, près de Donetsk, les dominos tombaient.
Le tour de Gorlovka, cité de 280 000 habitants, est venu. Avec son usine chimique désaffectée, ses infrastructures soviétiques, sa statue de Lénine devant la mairie, la ville ressemble à une carte postale triste de l'Est ukrainien, couleur sépia. Surtout lorsque la pluie inonde les rues comme en ce lundi. Dans la matinée, lorsque le poste de police a été pris pour cible, les agents n'ont pas résisté longtemps à la foule de plusieurs centaines d'individus. Quatre personnes ont été blessées, dont un militant, qui tentait d'escalader la façade pour installer un drapeau russe, et le chef du poste, qui l'aurait repoussé. Le fonctionnaire, tabassé, a été victime d'un traumatisme crânien.
A l'intérieur du bâtiment, une demi-heure après l'assaut, la tension est encore palpable. Des hommes masqués se donnent des airs, grisés par leur audace. Des éclats de verre jonchent le sol. Toutes les vitres ont été brisées par les pierres des assaillants. Le matériel a été pillé, mais les armes avaient été sagement évacuées la veille. « La colère a fini par se déverser, explique Alexeï A., 60 ans, garagiste. Ici, il n'y a pas de chef, de coordinateur. » Sa motivation ? « Je veux qu'on rejoigne la Russie. C'est notre maison commune. Ici, à Gorlovka, six mines sur dix ont fermé depuis l'indépendance, le niveau de vie a chuté. Tous les gouvernements successifs sont coupables. » Casque à la main, masque hygiénique sur le visage, cet homme corpulent assure que toute la milice est passée du côté des assaillants.
Mais dans la cour, un autre homme nous accoste, demandant si la vérité intéresse encore quelqu'un. Evgueni Sidiliev, 33 ans, est ingénieur. Il travaille à Donetsk, vit à Gorlovka. Ces assauts le font grimacer. « Vous savez pourquoi la police est passée de l'autre côté ? Parce qu'ils pensent toucher un salaire deux fois supérieur si on devient une zone tampon ! » Evgueni assure que « la majorité de la population a peur ». Selon lui, ceux qui soutiennent ces actions « ne sont pas des diplômés, des ingénieurs, mais des exécutants, des retraités qui ont la nostalgie du sovkhoze ». La mère d'Evgueni est ukrainienne ; elle est contre l'assaut. Son père, russe, est pour.
« L'ETAT NE PEUT PAS FONCTIONNER DANS LE VIDE »
La complexité se confirme lorsqu'on rend visite au personnel de l'hôpital numéro deux. Il fallait s'éloigner de la foule, de l'agressivité des manifestants contre la presse(occidental il fallait ajouter), pour saisir quelques bribes de vie dans le chaos (une "figure" à la mesure de "l'impartialité" du commentaire). Les employés ont déserté plus tôt, aujourd'hui, les couloirs glacés de cet établissement désuet. La peur des barrages, empêchant de rentrer chez soi. Le budget de l'hôpital dépend de la mairie, dont l'édile a été débarqué dans la journée par les militants masqués. Les salaires des mille employés, dont le versement a déjà été retardé plusieurs fois depuis un an, sont suspendus à la crise en cours.
Valeria Leonova, médecin généraliste de 31 ans, est rivée à son écran. Elle regarde les images de l'assaut matinal. Valeria a une fille de 4 ans, un mari ingénieur. Ils touchent chacun 300 dollars par mois. Lundi, ils ont fait des emplettes au supermarché, au cas où les prix s'envoleraient encore. La jeune femme ne se sent pas ukrainienne. « J'aime le pays, mais pas l'Etat. Il ne nous protège pas contre le désordre et les pillages. Depuis Maïdan, beaucoup de gens se demandent quand la Russie va nous sauver. »
Un étage plus haut, au bout du couloir, nous voilà chez Tamara Chapovalova, 59 ans, le médecin chef de l'hôpital. Discours inverse. « Quand on veut changer la vie, on ne le fait pas par la force, en tabassant et en cassant », condamne-t-elle. Sa fille vit à Kiev. Elle a donc une vue plus nuancée de la situation et reconnaît que les manifestants de Maïdan sont sortis « pour leur dignité ». « Même si ce gouvernement ne me convient pas, il faut élire un nouveau président, légitime. L'Etat ne peut pas fonctionner dans le vide. »
Voilà la situation créé par les puissances occidentales, une fois que le président Ukrainien avait résolu de rejeter les plans économiques du FMI et le manque de réponse de financement de la part de l'UE.
Le bloc impérialiste occidental a fait tout son possible pour revenir au pouvoir en mettant place Maidan des nazis en première ligne, comme il l'a fait habituellement en Syrie et en Libye et partout où ses plans stratégiques d'encerclement de la Russie le lui dictent.
Mais cette fois-ci le tir est sorti par la culasse et ils se trouvent bien marris.
Depuis leur retrait en Syrie, c'est encore une défaite des impérialistes et il y a de quoi s'en féliciter.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
http://www.lepoint.fr/monde/un-parlementaire-defend-les-origines-aryennes-des-russes-15-04-2014-1813249_24.php
Les copains de Poutine, pour donner un exemple.Ce gars-là est le petit-fils de Molotov, et responsable de "Russkii Mir" une fondation gouvernementale pour le russe à l'étranger...
Les copains de Poutine, pour donner un exemple.Ce gars-là est le petit-fils de Molotov, et responsable de "Russkii Mir" une fondation gouvernementale pour le russe à l'étranger...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Ukraine
Les excellentes relations entre le FN et Russie Unie forment un glorieux camps antiimpérialiste et anti-nazi....
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Ukraine
Des extraits d'un article paru dans WSWS.
Eh ben, l'histoire se répète, non?
Bien sur, Copas et d'autres nous diront que tout cela n'est que de la propagande Russe...
Une vieille habitude celle des puissances agressives occidentales, jeter la faute à la Russie.
La crise en Ukraine et le retour de l’impérialisme allemand
Par Johannes Stern
16 avril 2014
La Russie a mis en garde le régime pro-occidental de Kiev contre l’organisation d’opérations militaires à l’encontre des protestations anti-gouvernementales en Ukraine de l’Est, ce qui a provoqué à Berlin une nouvelle vague de propagande belliciste anti-russe.
Avant même la convocation par la Russie d’une session extraordinaire du Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a accusé Moscou de « fomenter des troubles en Ukraine, » en usant de menaces : « la Russie doit savoir que l’Occident ne se laissera pas prendre au chantage. »
Le président et vice-chancelier Sigmar Gabriel (Parti social-démocrate, SPD) est allé encore plus loin. Il a profité d’une célébration de la Première Guerre mondiale à l’église française de Berlin pour attiser la haine contre la Russie. Aux côtés du premier ministre français, Manuel Valls, il a accusé Moscou de remettre en question « les valeur politiques fondamentales. »
La Russie est « manifestement prête à laisser des chars franchir les frontières européennes, » a-t-il dit, ajoutant que Moscou « est revenu à l’esprit de la politique de pouvoir nationaliste » qui, il y a cent ans, avait conduit à la Première Guerre mondiale.
Quelle déformation absurde de la réalité ! La vérité est que « cent ans après le début de la Première Guerre mondiale et 75 ans après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, c’est l’Allemagne qui retourne à une politique étrangère agressive, en menaçant la Russie, une puissance nucléaire, d’une confrontation militaire et d’une Troisième guerre mondiale.
Berlin, en étroite collaboration avec les Etats-Unis, a organisé un coup d’Etat en Ukraine, mené par des forces fascistes, qui a porté au pouvoir un régime pro-occidental qui est en train de pousser l’Ukraine dans une guerre civile et de provoquer une confrontation avec la Russie. Et maintenant, au moyen de distorsions et de mensonges éhontés, les médias allemands cherchent à dépeindre la Russie comme étant l’agresseur.
Les médias accusent Moscou de faire précisément ce que l’Occident a fait à Kiev il y a quelques semaines à peine : instiguer des protestations antigouvernementales. Alors que les médias occidentaux glorifiaient le coup d’Etat fasciste contre le gouvernement élu de Ianoukovitch comme étant une « révolution démocratique », ils exigent actuellement, sans sourciller, la répression sanglante des protestations en Ukraine de l’Est et une attitude plus agressive contre la Russie.
Dans un éditorial, le journal Süddeutsche Zeitung raille la Russie qu'il qualifie de « fauteur de guerre » et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov d’« ultra cynique », en disant que Moscou est en train d’agir de manière musclée depuis l’Est en créant « des faits sur le terrain » et en semant le « chaos, la peur et la désinformation. »
Visiblement fâché de voir que les protestations n’ont pas été réprimées, le Süddeutsche pose la question : « Pourquoi le ministre [ukrainien] de l’Intérieur a-t-il laissé expirer l’ultimatum de 48 heures qu’il avait lancé mardi aux occupations de Donetsk et de Lugansk ? Où étaient passées l’armée et les milices ces derniers jours ? »
Dans son éditorial de lundi, le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung est allé plus loin, écrivant que les sanctions contre Moscou ne sont pas « suffisantes » et que l’Occident doit « soutenir l’Ukraine avec plus de détermination qu’auparavant. »
« Si l’OTAN et l’UE ne montrent pas maintenant qu’elles sont déterminées à résister à l’agression du Kremlin, » écrit le journal, « même si cela a un prix, » cela pourrait « coûter bien plus encore… Si le Kremlin s’attend à un recul, il pourrait être tenté d’attaquer les trois Etats baltes. »
Comment faut-il interpréter l’hystérie de guerre agressive des médias et de l’establishment politique allemand ? Elle fait partie d’une résurgence systématique du militarisme de la part des cercles dirigeants en Allemagne. Ces mêmes cercles dirigeants, les banques et les grandes entreprises qui ont déclenché deux guerres mondiales, cherchent à relancer leurs crimes haineux.
Le coup d'envoi avait été donné par le président allemand Joachim Gauck lors de son discours du 3 octobre dernier. Le jour de l’unité allemande, il avait déclaré de manière provocatrice que l’Allemagne n’était « pas une île » susceptible de se soustraire aux « conflits politiques, économiques et militaires. » Au début de l’année, lors de la conférence sur la sécurité à Munich, il avait annoncé, aux côtés du ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier et de la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, la fin de « la politique de la retenue militaire. » A l’avenir, l’Allemagne « interviendrait de manière plus décidée et plus substantielle, » dans les régions de crise internationales.
Depuis lors, la grande coalition entre le SPD et les chrétiens-démocrates applique impitoyablement cette politique à Berlin dans un contexte de propagande belliciste de la part des médias. Comme si la campagne allemande sur le front de l’Est durant la Première Guerre mondiale et la guerre d’extermination de Hitler durant la Seconde Guerre mondiale n’avaient jamais eu lieu, l’impérialisme allemand est en train de renouer avec sa traditionnelle « poussée vers l’Est. »
Il devient de plus en plus évident que la crise ukrainienne a été délibérément provoquée par les puissances occidentales pour servir de prétexte au réarmement de l’Allemagne et de ses alliés et à un retour à une politique étrangère agressive. La ministre de la Défense soutient le renforcement militaire de l’OTAN contre la Russie, le déploiement de navires et d’avions près de la frontière russes et la tenue d’exercices militaires près de la frontière. Dans le même temps, les militaires, les politiciens et les influents journalistes allemands exigent la restauration du service militaire obligatoire et l’acquisition de nouveaux chars de combat et de drones furtifs.
Le retour du militarisme allemand est soutenu par tous les partis qui siègent au Bundestag (parlement). Les plus fervents défenseurs de cette politique sont les partis qui jadis affirmaient représenter les intérêts de la classe ouvrière ou être des pacifistes.
Le SPD a marqué le 100ème anniversaire de son soutien à la Première Guerre mondiale avec, au sein de la grande coalition, Frank-Walter Steinmeier comme ministre des Affaires étrangères faisant claquer le fouet en faveur de la nouvelle politique de grande puissance de Berlin.
Les Verts qui, depuis leur entrée au gouvernement en 1998, ne cessent de battre le tambour pour les opérations militaires allemandes à l’étranger, étaient des participants actifs lors du coup d’Etat mené par les fascistes à Kiev. Ils s’en prennent à présent au gouvernement allemand par la droite. Leur candidat tête de file aux élections européennes, Werner Schulz, traite tour à tour le président russe de « criminel », d’« agresseur » et de « fauteur de guerre » en réclamant des actions militaires.
La dégénérescence des Verts en fauteurs de guerre n’est surpassée que par le parti La Gauche [Die Linke – homologue allemand du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon]. Les anciens staliniens et leurs partisans de la pseudo-gauche ont abandonné leurs prétentions pacifistes au moment où l’élite dirigeante est en train de relancer ses ambitions de grande puissance. Pour la première fois, la semaine passée, les députés de Die Linke ont voté en faveur d’une mission militaire à l’étranger de la Bundeswehr (armée allemande).
Eh ben, l'histoire se répète, non?
Bien sur, Copas et d'autres nous diront que tout cela n'est que de la propagande Russe...
Une vieille habitude celle des puissances agressives occidentales, jeter la faute à la Russie.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
Il est clair que l'impérialisme allemand s'applique à regagner sa zone d'influence traditionnelle à l'Est depuis 1991, que ce soit en ex Yougoslavie, en Ukraine ou ailleurs. Il l'a fait jusqu'à présent essentiellement par des moyens économiques, mais il ne s'interdit certainement pas de le faire par des moyens militaires. L'impérialisme reste l'impérialisme sous toutes ses formes.
Ca ne justifie pas pour autant de soutenir son rival russe ou de faire un front uni avec lui sous prétexte qu'il serait plus faible. On ne défend pas un impérialisme contre un autre en fonction du rapport de forces entre eux !
C'est clairement ce qui nous sépare d'Estirio Dogante qui semble considérer la Russie comme une sorte d'Etat semi colonial en lutte pour son indépendance. Il n'arrive visiblement pas à rompre avec une vision du monde datant de la guerre froide. Les conceptions de Duhring sur les "degrés d'impérialisme" (?? ) ne sont pas claires non plus. Quand on a affaire à la seconde puissance militaire de la planète, c'est absurde d'imaginer qu'il puisse s'agir d'un "pré-impérialisme", d'un "sous-impérialisme" ou d'un impérialisme régional mineur.
Cela-dit, nous sommes en Europe occidentale et nous devons avant tout, sans cautionner Poutine, dénoncer les menées et la propagande mensongère de notre propre impérialisme.
Ca ne justifie pas pour autant de soutenir son rival russe ou de faire un front uni avec lui sous prétexte qu'il serait plus faible. On ne défend pas un impérialisme contre un autre en fonction du rapport de forces entre eux !
C'est clairement ce qui nous sépare d'Estirio Dogante qui semble considérer la Russie comme une sorte d'Etat semi colonial en lutte pour son indépendance. Il n'arrive visiblement pas à rompre avec une vision du monde datant de la guerre froide. Les conceptions de Duhring sur les "degrés d'impérialisme" (?? ) ne sont pas claires non plus. Quand on a affaire à la seconde puissance militaire de la planète, c'est absurde d'imaginer qu'il puisse s'agir d'un "pré-impérialisme", d'un "sous-impérialisme" ou d'un impérialisme régional mineur.
Cela-dit, nous sommes en Europe occidentale et nous devons avant tout, sans cautionner Poutine, dénoncer les menées et la propagande mensongère de notre propre impérialisme.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Ukraine
Cela-dit, nous sommes en Europe occidentale et nous devons avant tout, sans cautionner Poutine, dénoncer les menées et la propagande mensongère de notre propre impérialisme.
Oui, à ne pas oublier !
Parce la faune journalistique à la botte s'en donne à cœur-joie, ment effrontément, vomit sa haine contre la Russie et soutient sans faillir les pires crapules nationalistes voire fascistes ukrainiennes.
Il suffit d'écouter le matin le spécialiste de "France-Inter, le prétentieux Bernard Guetta, s'étrangler de rage tous les jours devant la mollesse de l'impérialisme occidental, pour avoir un bon résumé de ce chœur des "démocrates".
Et comparer ça à ce que dit cette crapule à propos de l'ex-Yougoslavie ou des colonisations/occupations d'Israël...
Alors, c'est vrai, la classe ouvrière n'a rien à espérer de propre de la montée des divers nationalismes en présence, rien à attendre d'un Poutine et il faut le dire.
Mais il faut aussi clairement dire qu'on ne soutient rien dans les opérations et magouilles menées par l'impérialisme, le nôtre en particulier et cette propagande abjecte menée unanimement par la quasi-totalité des politiciens et medias impérialistes..
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Ukraine
Verié a écrit:C'est clairement ce qui nous sépare d'Estirio Dogante qui semble considérer la Russie comme une sorte d'Etat semi colonial en lutte pour son indépendance. Il n'arrive visiblement pas à rompre avec une vision du monde datant de la guerre froide.
Arrête Verié avec tes déformations permanentes des propos des autres.
Quand? Où? Est que j'ai écrit ceci? "la Russie comme une sorte d'Etat semi colonial en lutte pour son indépendance." mise au conditionnel en plus...
Ou tu ne comprends pas l'élémentaire (le Front Uni Anti Impérialiste) ou tu déformes sciemment les propos des autres.
Quant à la "guerre froide" Verié non seulement adopte un tel "concept" mais encore, à un moment de préparation évidente des blocs militaires antagonistes, il fait semblant de ne rien voir, (si, des impérialismes derrière des proxys et basta) comme s'il n'y avait pas une stratégie évidente qui ayant commencée au moins lors de la partition de la Yougoslavie (ce qui a mené à l'installation de la plus grande base militaire américaine en sol européen) et de l'encerclement tant de la Russie comme de la Chine par des bases militaires du bloc occidental.
D'ailleurs les militaristes de l'OTAN en parlent presque tous les jours.
Verié est incapable de voir la situation concrète, réelle (pas comme Copas et Duhring qui voudraient l’intervention "de la classe ouvrière", et qui se contentent donc de l'invoquer et rentrent dans leurs pantoufles heureux de leur sagesse et de leur "tactique" à la Ponce Pilates) et tire un signe d'égalité entre les deux blocs (malgré les évidences, malgré que l'un est agresseur et l'autre se défends).
Il ne lui reste alors que déformer les propos des autres.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
Question "situation concrète,"' ce serait bien de revenir à notre époque.Le USA ont (malheureusement) assez de bases dans les pays de l'OTAN, pour ne pas avoir besoin d'en mettre en Ukraine. Celle du Kosovo n'est pas si grande qu'on veut bien le dire, et franchement, il y a assez de bases en Italie et en Grèce, qui vont permettre aux USA de retirer celle-la.
En plus maintenant, n'importe quel bateau, destroyer ou sous-marin peut balancer des Tomahawk à peu près n'importe où et de n'importe où. On est sur des concepts militairement dépassés.
Léon Trotsky parlait de défense de l'URSS et des conquêtes d'Octobre. L'une et les autres ont déjà été pratiquement liquidées par Poutine. Si la Russie actuelle ne produit que des matières premières, c'es tun résultat d'années de corruption et fe gestion catastrophique.
En plus maintenant, n'importe quel bateau, destroyer ou sous-marin peut balancer des Tomahawk à peu près n'importe où et de n'importe où. On est sur des concepts militairement dépassés.
Léon Trotsky parlait de défense de l'URSS et des conquêtes d'Octobre. L'une et les autres ont déjà été pratiquement liquidées par Poutine. Si la Russie actuelle ne produit que des matières premières, c'es tun résultat d'années de corruption et fe gestion catastrophique.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Ukraine
C'est sur que flatter les tendances patriotiques grand russe va faire progresser la conscience des travailleurs russes et du prolétariat mondial. Quand on troque sa boussole de classe contre une breloque de chocs entre blocs, on en arrive à des positions ahurissantes d'où tout marxisme est absent.Estirio Dogante a écrit:Verié a écrit:C'est clairement ce qui nous sépare d'Estirio Dogante qui semble considérer la Russie comme une sorte d'Etat semi colonial en lutte pour son indépendance. Il n'arrive visiblement pas à rompre avec une vision du monde datant de la guerre froide.
Arrête Verié avec tes déformations permanentes des propos des autres.
Quand? Où? Est que j'ai écrit ceci? "la Russie comme une sorte d'Etat semi colonial en lutte pour son indépendance." mise au conditionnel en plus...
Ou tu ne comprends pas l'élémentaire (le Front Uni Anti Impérialiste) ou tu déformes sciemment les propos des autres.
Quant à la "guerre froide" Verié non seulement adopte un tel "concept" mais encore, à un moment de préparation évidente des blocs militaires antagonistes, il fait semblant de ne rien voir, (si, des impérialismes derrière des proxys et basta) comme s'il n'y avait pas une stratégie évidente qui ayant commencée au moins lors de la partition de la Yougoslavie (ce qui a mené à l'installation de la plus grande base militaire américaine en sol européen) et de l'encerclement tant de la Russie comme de la Chine par des bases militaires du bloc occidental.
D'ailleurs les militaristes de l'OTAN en parlent presque tous les jours.
Verié est incapable de voir la situation concrète, réelle (pas comme Copas et Duhring qui voudraient l’intervention "de la classe ouvrière", et qui se contentent donc de l'invoquer et rentrent dans leurs pantoufles heureux de leur sagesse et de leur "tactique" à la Ponce Pilates) et tire un signe d'égalité entre les deux blocs (malgré les évidences, malgré que l'un est agresseur et l'autre se défends).
Il ne lui reste alors que déformer les propos des autres.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Ukraine
Voila une analyse "concret" pour le bronze.
Selon ce qu'il dit:
Les US n'ont aucun besoin de maintenir des bases un peu partout (plus de 1000 en dehors de leur territoire) et n'ont aucun intérêt de continuer leur encerclement de la Russie et de la Chine.
D'ailleurs leurs bases ne servent vraiment pas vu que un Tomahawk peut frapper n'importe quel endroit...
On se demande fort que font au Sénat US qu'ils ne rapatrient pas tous ces soldats et toute la quincaillerie qu'y accumulent. (Dernièrement ils importent les chars des plus modernes...en Europe).
C'est peut-être un plus de l'armée US. Faire connaitre du pays à ses soldats.
Mais aller les placer qu'autour de la Russie et de la Chine (des endroits assez peu touristiques) fait penser aux esprits mal tournés à un plan stratégique pour renforcer et perpétuer l’hégémonie US dans le monde.
Des arguments propres d'un expert capitaliste toujours la "gestion" et la "corruption" à la bouche mais jamais les conséquences de leur propre action.
Poutine a, au moins, freiné un peu le déclin inévitable à que cela conduisait, et, profitant d'une petite bonanza, commencé à contrôler l'économie et à réarmer la Russie.
Poussé dans ses derniers retranchements, comme Staline devant Hitler, il gagne du temps en freine comme il peut les entreprises occidentales destinées à l'isoler, le faire perdre des positions (la Libye, la Syrie), se voir avec des bases militaires US en Crimée comme il y déjà en Roumanie, en Bulgarie, en Pologne, en Allemagne et s'il ne prends pas garde, sous son lit.
Hier, un "critique" ukrainien a avoué devant tout le monde (chaîne LCP) que le chef de la CIA, (qui en ce moment même a une étage entier dans le siège des "services" ukrainiens à Kiev) lui avait dit que les US souhaitaient "une Ukraine forte et une Russie faible"
Mais pour défendre la politique agressive du bloc impérialiste occidental tous les (mauvais) arguments paraissent bons, surtout quand on se sent soutenu par toute la presse (plutôt la propagande) occidental.
Selon ce qu'il dit:
Les US n'ont aucun besoin de maintenir des bases un peu partout (plus de 1000 en dehors de leur territoire) et n'ont aucun intérêt de continuer leur encerclement de la Russie et de la Chine.
D'ailleurs leurs bases ne servent vraiment pas vu que un Tomahawk peut frapper n'importe quel endroit...
On se demande fort que font au Sénat US qu'ils ne rapatrient pas tous ces soldats et toute la quincaillerie qu'y accumulent. (Dernièrement ils importent les chars des plus modernes...en Europe).
C'est peut-être un plus de l'armée US. Faire connaitre du pays à ses soldats.
Mais aller les placer qu'autour de la Russie et de la Chine (des endroits assez peu touristiques) fait penser aux esprits mal tournés à un plan stratégique pour renforcer et perpétuer l’hégémonie US dans le monde.
Nullement la conséquence des "conseils" des "experts" du FMI et autres banques (dirigée l'une par Attali) qui ont démantelé l'industrie 'inefficiente" et on accompagné cela d'une inflation à 2000% pendant des années qui a liquidé directement par la famine et la misère 9 millions de Russes forcés à vendre tout ce qu'ils avaient pour survivre, ceux qui ont survécu.Si la Russie actuelle ne produit que des matières premières, c'est un résultat d'années de corruption et de gestion catastrophique.
Des arguments propres d'un expert capitaliste toujours la "gestion" et la "corruption" à la bouche mais jamais les conséquences de leur propre action.
Poutine a, au moins, freiné un peu le déclin inévitable à que cela conduisait, et, profitant d'une petite bonanza, commencé à contrôler l'économie et à réarmer la Russie.
Poussé dans ses derniers retranchements, comme Staline devant Hitler, il gagne du temps en freine comme il peut les entreprises occidentales destinées à l'isoler, le faire perdre des positions (la Libye, la Syrie), se voir avec des bases militaires US en Crimée comme il y déjà en Roumanie, en Bulgarie, en Pologne, en Allemagne et s'il ne prends pas garde, sous son lit.
Hier, un "critique" ukrainien a avoué devant tout le monde (chaîne LCP) que le chef de la CIA, (qui en ce moment même a une étage entier dans le siège des "services" ukrainiens à Kiev) lui avait dit que les US souhaitaient "une Ukraine forte et une Russie faible"
Mais pour défendre la politique agressive du bloc impérialiste occidental tous les (mauvais) arguments paraissent bons, surtout quand on se sent soutenu par toute la presse (plutôt la propagande) occidental.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
Duhring fait comme il peut...
Ou du rapport entre nationalisme et internationalisme?
Quand les communistes soutenaient et soutiennent encore les régimes nationalistes contre les agressions impérialistes (La Cote d'Ivoire, le Mali, la Centrafrique ou le Viet-nam, la Yougoslavie par exemple) flattaient-ils les "tendances patriotiques" de ces combattants héroïques anti impérialistes?
Ou prennaient la seule position juste et la seule position politique qui permettra, justement, de combattre (après) les illusions nationalistes?
Mais poser ces questions élémentaires à quelqu'un qui récite sa doxa sans réfléchir un seul instant avec sa propre tête est un travail inutile.
Comment il ne voit pas que la seule possibilité pour avoir une influence politique en Russie et en Ukraine est de les soutenir (comme la corde etc.) quand ils se trouvent agressés et menacés par le bloc impérialiste occidental qui est 100 fois plus puissant et agressif qui peut l'être Poutine?
Mais non, obnubilé par la propagande occidental qui se déverse par tous les moyens et canaux, il ne voit que les mesures de défense de la Russie...les arbres l’empêchent de voir la foret.
Le pire, est sa croyance (il ne s'agit que d'une croyance mystique mythifiée par des mauvaises lecture et surtout par des mauvais avis politiques), que une "classe ouvrière" puisse intervenir avec une telle politique (qui consiste en "ne pas se mêler, ne pas intervenir, attendre une action plus qu'hypothétique de la classe ouvrière qui elle, se trouve à un de ses points le plus bas).
Il devrait étudier les fondement théoriques de cette question qui se trouvent dans les résolutions des congrès de l'IC justement sur la question nationale. (Il va me répondre que "c'est dépassé" et qu'il faut "analyser la situation concrète" j'en suis sûr)
Et il prendra cela pour du "marxisme"...
A t-il, un jour, entendu parler de la position des communistes sur la question national?C'est sur que flatter les tendances patriotiques grand russe va faire progresser la conscience des travailleurs russes et du prolétariat mondial.
Ou du rapport entre nationalisme et internationalisme?
Quand les communistes soutenaient et soutiennent encore les régimes nationalistes contre les agressions impérialistes (La Cote d'Ivoire, le Mali, la Centrafrique ou le Viet-nam, la Yougoslavie par exemple) flattaient-ils les "tendances patriotiques" de ces combattants héroïques anti impérialistes?
Ou prennaient la seule position juste et la seule position politique qui permettra, justement, de combattre (après) les illusions nationalistes?
Mais poser ces questions élémentaires à quelqu'un qui récite sa doxa sans réfléchir un seul instant avec sa propre tête est un travail inutile.
Comment il ne voit pas que la seule possibilité pour avoir une influence politique en Russie et en Ukraine est de les soutenir (comme la corde etc.) quand ils se trouvent agressés et menacés par le bloc impérialiste occidental qui est 100 fois plus puissant et agressif qui peut l'être Poutine?
Mais non, obnubilé par la propagande occidental qui se déverse par tous les moyens et canaux, il ne voit que les mesures de défense de la Russie...les arbres l’empêchent de voir la foret.
Le pire, est sa croyance (il ne s'agit que d'une croyance mystique mythifiée par des mauvaises lecture et surtout par des mauvais avis politiques), que une "classe ouvrière" puisse intervenir avec une telle politique (qui consiste en "ne pas se mêler, ne pas intervenir, attendre une action plus qu'hypothétique de la classe ouvrière qui elle, se trouve à un de ses points le plus bas).
Il devrait étudier les fondement théoriques de cette question qui se trouvent dans les résolutions des congrès de l'IC justement sur la question nationale. (Il va me répondre que "c'est dépassé" et qu'il faut "analyser la situation concrète" j'en suis sûr)
Et il prendra cela pour du "marxisme"...
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
Le pire, est sa croyance (il ne s'agit que d'une croyance mystique mythifiée par des mauvaises lecture et surtout par des mauvais avis politiques), que une "classe ouvrière" puisse intervenir
Que Estirio continue à mettre des guillemets à la "classe ouvrière"
dont il ose nier l'existence en Russie comme en Ukraine,
(et pas seulement...)
Défendre un impérialisme contre un autre,
c'est la logique de défense des Etats contre la classe ouvrière
(sans guillemet pour les MR, car c'est elle qui produit toutes les richesses,
pas les bureaucrates et sabre-peuples gallonés des Etats)
Les MR, eux, se placent du point de vue de la classe ouvrière,
contre tous les impérialismes.
Embrigader la classe ouvrière derrière l'un ou l'autre impérialisme,
c'est la politique des bureaucrates qui en vivent grassement, depuis 1914.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ukraine
C'est totalement insuffisant.Myhka a écrit:Alors, c'est vrai, la classe ouvrière n'a rien à espérer de propre de la montée des divers nationalismes en présence, rien à attendre d'un Poutine et il faut le dire.
La lutte contre les "nationalismes" doit être menée et pour cela les congrès de l'IC ont donné les éléments théoriques pour cela.
Mais une chose est la lutte contre les nationalismes et une autre est la position des communistes devant une agression en cours, qui se prépare, en déformant sciemment les faits et qui peut conduire l'humanité à la catastrophe.
C'est une réalité que l'on peut constater depuis plus d'une décennie que le bloc occidental s'avance chaque fois plus, tant en démembrant la Yougoslavie, en continuant avec l'Afghanistan et l'Irak, pour passer à la vitesse supérieure en Libye (où la réaction tant de la Russie comme de la Chine a été celle du lapin devant le serpent) et en Syrie (qui a été contré en extremis).
Maintenant c'est le tour de l'Ukraine.
Les manifestants de la place Maidan (un représentant du congrès US a avoué que les US avaient investi 5 milliards de dollars pour "préparer la révolution ukrainienne"). Les nazis qui sont directement financés par les US ont fait un coup d'etat orienté et préparé depuis les pays occidentaux (le US et l'Allemagne en première ligne) et ont formé un gouvernement totalement sous la coupe US. Au point que le chef de la CIA se trouve sur place.
La Russie devant ce qui allait devenir une nouvelle base d'agression à ses portes a pris des mesures défensives nécessaires.
Il s'agit alors de la continuation d'un plan stratégique agressif de même nature que l'expansion nazi en 1938-39-40 et qui a conduit à la II Guerre Mondiale. Il est donc de l'intérêt immédiat de la classe ouvrière et de toutes les personnes éprises de paix au monde de faire tout son possible pour que ce plan mordre la poussière.
C'est cela l'intérêt réel de la classe ouvrière international et cela exige de proposer un Front Uni Anti impérialiste à Poutine et même "au diable et à la grande mère du diable" comme disait LT.
Bien sur, une telle proposition, vue les force qu'on dispose il y a des fortes chances qu'il ne sera pas pris en compte, mais au moins cela permettra d’éduquer politiquement les éléments politiquement conscients de la classe et préparer l'avenir. Car si on abandonne une politique des principes, alors, autant mettre la clef sous le paillasson et fermer boutique.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
Je me contenterai pour la deuxième fois de te citer Trotsky en 1939 :Estirio Dogante a écrit:Duhring fait comme il peut...A t-il, un jour, entendu parler de la position des communistes sur la question national?C'est sur que flatter les tendances patriotiques grand russe va faire progresser la conscience des travailleurs russes et du prolétariat mondial.
Ou du rapport entre nationalisme et internationalisme?
Quand les communistes soutenaient et soutiennent encore les régimes nationalistes contre les agressions impérialistes (La Cote d'Ivoire, le Mali, la Centrafrique ou le Viet-nam, la Yougoslavie par exemple) flattaient-ils les "tendances patriotiques" de ces combattants héroïques anti impérialistes?
Ou prennaient la seule position juste et la seule position politique qui permettra, justement, de combattre (après) les illusions nationalistes?
Mais poser ces questions élémentaires à quelqu'un qui récite sa doxa sans réfléchir un seul instant avec sa propre tête est un travail inutile.
Comment il ne voit pas que la seule possibilité pour avoir une influence politique en Russie et en Ukraine est de les soutenir (comme la corde etc.) quand ils se trouvent agressés et menacés par le bloc impérialiste occidental qui est 100 fois plus puissant et agressif qui peut l'être Poutine?
Mais non, obnubilé par la propagande occidental qui se déverse par tous les moyens et canaux, il ne voit que les mesures de défense de la Russie...les arbres l’empêchent de voir la foret.
Le pire, est sa croyance (il ne s'agit que d'une croyance mystique mythifiée par des mauvaises lecture et surtout par des mauvais avis politiques), que une "classe ouvrière" puisse intervenir avec une telle politique (qui consiste en "ne pas se mêler, ne pas intervenir, attendre une action plus qu'hypothétique de la classe ouvrière qui elle, se trouve à un de ses points le plus bas).
Il devrait étudier les fondement théoriques de cette question qui se trouvent dans les résolutions des congrès de l'IC justement sur la question nationale. (Il va me répondre que "c'est dépassé" et qu'il faut "analyser la situation concrète" j'en suis sûr)
Et il prendra cela pour du "marxisme"...
Je pense que tout est dit, ramassé dans ce texte, à 180° de tes pitreries !Le programme de l'indépendance ukrainienne à l'époque de l'impérialisme est directement et indissolublement lié au programme de la révolution prolétarienne. Il serait criminel d'entretenir en la matière quelque illusion que ce soit.
Mais l'indépendance d'une Ukraine unifiée signifierait la séparation de l'Ukraine de l'U.R.S.S., vont s'écrier en chœur le « amis » du Kremlin. Qu'y a‑t‑il de si terrible ? répondons‑nous. L'adoration béate des frontières des Etats nous est totalement étrangère. Nous ne soutenons pas la thèse d'un tout « un et indivisible ». Après tout, la Constitution de l'U.R.S.S. elle-même reconnaît le droit à l’auto‑détermination aux peuples fédérés qui la composent, c'est‑à‑dire le droit à la séparation. Ainsi même l'oligarchie toute‑puissante du Kremlin n'ose pas nier ce principe. Il ne subsiste sans doute que sur le papier : la moindre tentative de soulever ouvertement la question d'une Ukraine indépendante, entraînerait l'exécution immédiate pour trahison. Mais c'est précisément cette suppression sans vergogne de toute pensée nationale libre qui a conduit les masses travailleuses de l'Ukraine, plus encore que les masses de la Grande-Russie, à considérer le gouvernement du Kremlin comme une oppression monstrueuse. Devant une telle situation intérieure, il est naturellement impossible de parler d'une Ukraine occidentale se rattachant volontairement à l'U.R.S.S. telle qu'elle est actuellement. En conséquence, l'unification de l'Ukraine présuppose l’affranchissement de l'Ukraine dite « soviétique » de la botte stalinienne. En ce domaine aussi, la clique bonapartiste ne récoltera que ce qu'elle aura semé.
« Mais cela ne signifierait‑il pas un affaiblissement militaire l’U.R.S.S. ? » vont hurler, épouvantés, les « amis » du Kremlin. Nous répondons que l'U.R.S.S. est affaiblie par les tendances centrifuges sans cesse grandissantes qu'engendre la dictature bonapartiste. En cas de guerre, la haine des masses pour la clique dirigeante peut conduire à l'écroulement de toutes les conquêtes sociales d'Octobre. L'origine de ces dispositions défaitistes se trouve au Kremlin. D'autre part, une Ukraine soviétique indépendante deviendrait, ne fût‑ce qu'en vertu de ses intérêts propres, un puissant rempart au sud‑ouest de l'U.R.S.S. Plus vite la caste bonapartiste d'aujourd'hui sera minée, renversée, écrasée et balayée, plus solide deviendra la défense de la République soviétique et plus certain son avenir socialiste.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Ukraine
Roseau prend des habitudes "staliniennes" je vois...
Il découpe les phrases à volonté pour cadrer avec ses "thèses".
Quant à ce qu'il dit, il a été dit tellement des fois par Copas et j'ai répondu tellement des fois que...
Vous ne savez dire autre chose et si vous pensez que votre "politique" sert à quelque chose d'autre qu'à soutenir indirectement le bloc impérialiste agresseur...
Voila la véritable question, à laquelle, naturellement vous ne savez répondre.
Pleins les oreilles de la propagande impérialiste qui circule dans votre propre pays, vous tirez un trait d'égalité devant des puissances manifestement inégales, ne vous occupez pas de savoir qui est l'agresseur et qui l'agressé (ou ne voyez là dedans qu'un conflit "Russe-Ukrainien" comme le premier imbécile venu) et comme "politique" vous appelez Godot à la rescousse.
Non pas la classe ouvrière (moins encore la Russe et/ou la Ukrainienne qui est concentrée à l'Est de l'Ukraine et en pleine révolte comme l'indiquent certains journalistes qui regrettent le penchant "soviétique" des miniers et autres gens "d'en bas" qui prennent les Mairies) parce que la classe ouvrière a tout intérêt en une défaite cuisante tant des impérialistes comme des nazis et nationalistes d’extrême droite qui se trouvent au pouvoir en Ukraine.
N'avait pas pensé à cela Roseau?
Il découpe les phrases à volonté pour cadrer avec ses "thèses".
Quant à ce qu'il dit, il a été dit tellement des fois par Copas et j'ai répondu tellement des fois que...
Vous ne savez dire autre chose et si vous pensez que votre "politique" sert à quelque chose d'autre qu'à soutenir indirectement le bloc impérialiste agresseur...
Voila la véritable question, à laquelle, naturellement vous ne savez répondre.
Pleins les oreilles de la propagande impérialiste qui circule dans votre propre pays, vous tirez un trait d'égalité devant des puissances manifestement inégales, ne vous occupez pas de savoir qui est l'agresseur et qui l'agressé (ou ne voyez là dedans qu'un conflit "Russe-Ukrainien" comme le premier imbécile venu) et comme "politique" vous appelez Godot à la rescousse.
Non pas la classe ouvrière (moins encore la Russe et/ou la Ukrainienne qui est concentrée à l'Est de l'Ukraine et en pleine révolte comme l'indiquent certains journalistes qui regrettent le penchant "soviétique" des miniers et autres gens "d'en bas" qui prennent les Mairies) parce que la classe ouvrière a tout intérêt en une défaite cuisante tant des impérialistes comme des nazis et nationalistes d’extrême droite qui se trouvent au pouvoir en Ukraine.
N'avait pas pensé à cela Roseau?
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/ukraine-recession-deliquescence-de
Et sur la guerre de propagande menée du côté de l'impérialisme :
Diviser pour régner
Dans tout cela, on peut se demander où sont les intérêts de la classe ouvrière en Ukraine. Lorsque les événements ébranlèrent le régime de Ianoukovitch, on pouvait se poser cette question : le bouleversement de la situation et la large mise en cause du pouvoir ne vont-elles pas permettre à la classe ouvrière d’apparaître, de se manifester en tant que telle ?
Cela ne s’est pas produit et le cours des événements ne pousse pas en ce sens. Les différences nationales, linguistiques, culturelles, qui sont un fait, ont été exacerbées par les camps en présence. Ils les ont transformées en oppositions afin de diviser pour régner, sinon sur toute l’Ukraine, en tout cas sur la partie du territoire qu’ils arriveraient à contrôler. Le premier réflexe des nationalistes ukrainiens a été de désigner les russophones comme véhiculant une langue « étrangère » aux visées impériales. Dans le camp opposé, celui des nationalistes grand-russes, on ne s’est pas privé d’assimiler tout ce qui émanait du nouveau pouvoir ukrainien comme s’apparentant aux nazis. Il n’était que de voir les immenses affiches apposées en Crimée durant la campagne du référendum : côte à côte, deux cartes de la péninsule, l’une couverte d’une croix gammée, l’autre du drapeau russe ; entre elles, un seul mot signifiant : c’est l’un ou l’autre.
Même si cette propagande grossière ne pouvait pas abuser grand monde, elle enfonçait le clou du nationalisme. Et puis, dans cette Crimée très industrialisée, il y avait le poids des arguments de « bon sens » : pourquoi rester dans le cadre d’un État ukrainien qui va à vau-l’eau, où les salaires sont misérables, quand ils sont versés, alors qu’en Russie ils sont en moyenne, pour un même emploi, deux à trois fois plus élevés ? Le poids aussi des illusions, qui ont poussé les travailleurs de Crimée à se tourner vers Poutine. Après tout, même s’il n’est pas un exemple de démocratie, bien sûr, on vit quand même mieux en Russie que dans l’Ukraine de Ianoukovitch ou même de l’actuel gouvernement… Encore que, si le Kremlin transforme la Crimée en zone économique spéciale, comme il en a annoncé l’intention, il est fort probable – et on connaît la chanson… – que, au nom du redressement économique nécessaire, de l’attractivité de la région à faire valoir aux investisseurs étrangers, les salaires en Crimée ne sont pas près de se voir même alignés sur ceux de la Russie. Ou alors sur ceux de la plus grande ville russe des environs, Rostov, où on a fermé les principaux combinats industriels, où le chômage est omniprésent et les salaires en conséquence.
Mais la Russie peut aussi faire valoir d’autres arguments que la baisse du prix des approvisionnements en gaz auprès des habitants de Crimée, voire d’Ukraine orientale. Qu’on le veuille ou non, pour des pans entiers de la population elle apparaît liée à tout un passé commun, celui de l’Union soviétique, d’un pays qui fonctionnait sur d’autres bases économiques et sociales. Et puis c’était une entité sans frontières, une différence ressentie d’autant plus que, depuis deux décennies et quelques, l’ex-URSS et ses populations se retrouvent divisées par des frontières étatiques plus ou moins artificielles.
Aujourd’hui, en Ukraine, toutes les questions semblent se poser dans un cadre national imposé : russe à l’est et au sud, ukrainien à l’ouest et dans le centre, ukrainien à Kiev même si les habitants de la capitale sont surtout russophones. Cela charrie tout un ensemble d’oppositions factices, de fossés que l’on creuse entre la majorité et les minorités (et n’oublions pas qu’à côté des Russes et des russophones, en Ukraine on en trouve de langue hongroise, bulgare, roumaine, tatare, polonaise…), tandis que des démagogues de tout poil attisent les haines recuites du passé, en font surgir de nouvelles, réécrivent l’histoire au gré des besoins, cherchent à imposer une seule langue officielle…
Évidemment, on peut espérer que malgré un tel climat le pire n’advienne pas, que n’éclate pas un conflit inter-ethnique comme celui qui a mis à feu et à sang la Yougoslavie dans les années 1990, d’autant qu’en Ukraine pareil affrontement se situerait d’emblée à une tout autre échelle. Mais on ne peut exclure une telle perspective. Ne serait-ce qu’à cause de l’existence de courants nationalistes d’extrême droite de tout bord, dont l’agitation, les provocations incessantes pourraient d’autant plus pousser en ce sens que face à eux, et contre eux, il n’y aurait pas d’autres forces pour proposer une autre politique, non pas nationaliste mais de classe, à la population.
Pour l’heure, ce sont des groupes nationalistes, voire fascisants, qui donnent le ton, qui cherchent à dresser les populations, les travailleurs les uns contre les autres. Tout cela sur un fond de délitement de l’État et, en bien des endroits, de quasi-disparition des autorités et institutions qui incarnent le pouvoir central. Le mieux que l’on puisse espérer pour l’avenir immédiat, ce serait que la classe ouvrière profite de cet ébranlement des instances du pouvoir pour poser ses propres revendications, ne serait-ce qu’en refusant d’accepter les conditions d’existence et de travail que les dirigeants du pays, de quelque bord qu’ils soient, veulent lui imposer. Car ce qui est d’une actualité immédiate en Ukraine, ce sont les attaques qui vont pleuvoir, et de tous côtés, sur les travailleurs, qu’ils soient en activité, sans emploi ou en retraite.
Le gouvernement intérimaire n’en fait pas mystère : son chef, Iatseniouk, a même prévenu qu’accepter de devenir ministre équivaut à un suicide politique tant la politique que mènera le gouvernement sera vomie par la population. Le 28 mars, le même déclara à la Rada que le pays se trouvait au bord de la faillite, avec une inflation qui atteint déjà 14 %, un déficit fiscal de 28 milliards de dollars que ne pourront pas combler les quelques milliards « d’aide » promis par l’Union européenne et le FMI, la menace d’une nouvelle chute du PIB, comparable à celle, de 15 %, qu’avaient provoquée en Ukraine les répercussions de la crise mondiale de 2008. Tout cela pour conclure que, pour sauver le pays d’un effondrement annoncé, le gouvernement se devait d’adopter un « paquet de stabilisation ». Autrement dit une avalanche de coupes claires dans les dépenses publiques, de suppressions de budgets sociaux, de réductions des subventions en tout genre, de renchérissement drastique des tarifs publiques (notamment sur l’énergie), de fermetures d’entreprises dites non rentables, le gel des salaires et pensions des fonctionnaires, plus tout un tas d’autres mesures non précisées, mais qui vont toutes dans le même sens : celui d’un appauvrissement brutal des classes populaires.
C’est cela, la « feuille de route » que ses parrains occidentaux ont fixée au nouveau pouvoir kiévien. Et avec encore moins d’égards – si la chose était possible – qu’avec la Grèce ou le Portugal où les dirigeants du monde impérialiste et la finance mondiale ont imposé des plans d’attaques dramatiques contre le niveau de vie des travailleurs.
On ne peut exclure que la mise en œuvre d’une telle politique, de telles attaques, fasse réagir la classe ouvrière ukrainienne, qu’elle se manifeste en tant que telle, quelles que soient les particularités culturelles ou linguistiques de ses diverses composantes. Sinon, l’alternative, ce sera une évolution à la yougoslave, avec une consolidation du pouvoir des oligarques en même temps qu’une aggravation à la grecque de la situation de la classe ouvrière. Et les grandes puissances ne lui feront pas de cadeaux, pas plus celles de l’Union européenne que les États-Unis. Car elles n’ont rien à offrir à l’Ukraine, et en particulier à ses travailleurs ; au contraire, c’est sur leur dos et sur leurs os que le monde impérialiste, ses banquiers, ses industriels, entendent prélever tout l’argent dont ils ont besoin, eux, pour non seulement ne pas faire les frais de la crise actuelle, mais en tirer profit.
2 avril 2014
Et sur la guerre de propagande menée du côté de l'impérialisme :
La propagande et ce à quoi elle sert
Depuis une vingtaine d’années, et surtout depuis la « révolution orange », voici dix ans, l’État ukrainien paraissait tenir une position médiane entre l’Occident impérialiste et la Russie, reflet de leur lutte d’influence dans la zone large qui avait été celle de l’Union soviétique. Les événements de ces derniers mois ont contribué à rompre cet équilibre que tenaient les dirigeants ukrainiens en une sorte de jeu de bascule permanent, ou plutôt à provoquer un brusque basculement de l’Ukraine vers le camp occidental.
Alors bien sûr, une fois que les États impérialistes y eurent plus que contribué ; que leurs poulains politiques eurent remplacé Ianoukovitch ; que l’appareil étatique ukrainien en fut ébranlé ; que les habitants des régions de l’est et du sud de l’Ukraine purent se sentir menacés par un nouveau pouvoir qui faisait la part belle aux nationalistes antirusses et qui, à peine installé, décidait d’abroger le statut des langues régionales, une mesure dirigée contre des millions de locuteurs russes en Ukraine – Poutine en a profité. Et il a agi d’une façon qui, si elle a motivé les hauts cris des milieux dirigeants occidentaux, paraît légitime, raisonnable, aux yeux de la population russe comme de celle de la Crimée en finalisant le rattachement à la Russie de cette péninsule, peuplée de plus de deux millions d’habitants, russes pour la plupart.
À en croire les Obama, Hollande, Merkel, Cameron et autres, il serait « illégal », « contraire au droit » d’avoir organisé un référendum en Crimée. Mais les mêmes autorités britanniques qui vilipendent ce référendum « sécessionniste » ne s’apprêtent-elles pas à accepter, chez elles, un autre référendum, cette fois pour ou contre l’indépendance de l’Écosse ? Et puis, en cette année du centenaire du déclenchement du premier conflit mondial, quand et où les grands États dits démocratiques ont-ils demandé leur avis aux peuples, en 1918, lorsqu’ils ont découpé dans leur chair en dépeçant les empires centraux pour créer une ribambelle de nouveaux États ? Des États souvent trop faibles économiquement pour avoir une existence indépendante des grandes puissances et, à peine nés, en rivalité guerrière avec leurs voisins auxquels les Grands d’alors avaient attribué telle ou telle fraction de leur peuple, désormais écartelé entre plusieurs États ? Et que dire de l’Alsace et de la Lorraine, occupées par l’armée française dès novembre 1918, que l’État français reprit, sans autre forme de procès, à l’Allemagne qui avait agi de même un demi-siècle auparavant !
Hypocrisie que tout cela, en particulier ce « droit international » derrière lequel, du Kosovo à la Palestine, les grandes puissances se cachent, elles et leurs intérêts. Dans le cas de la Crimée, elles l’ont fait sur un fond de guerre froide de plus en plus affirmé. Tous les jours, on « apprenait » que la Russie massait des forces considérables aux frontières de l’Ukraine, qu’elles avaient déjà commencé à s’emparer de villages, de « source sûre » on nous persuadait qu’elles allaient fondre sur la Transnistrie, une république indépendante russophone qui s’est constituée dans une bande de territoire moldave le long de la frontière occidentale de l’Ukraine. Et peu importait que, pour cela, il eût fallu que les troupes russes traversent au pas de charge toute l’Ukraine sur près de 1 500 kilomètres ! Mais qui serait allé consulter une carte ? L’important, c’était de maintenir la pression sur l’opinion publique.
Certes, on n’en est pas à un conflit ouvert, ni même en juillet 1914 quand, de Berlin à Paris, Londres, Vienne et Saint-Pétersbourg, la propagande des gouvernants avait systématiquement suscité un climat d’union sacrée afin d’anesthésier les classes laborieuses, avant de les envoyer tuer et se faire tuer pour la défense des intérêts de « leurs » possédants. Mais constatons avec quelle rapidité, quels mensonges et quel cynisme, dirigeants et médias ont fait monter la pression, ressuscité sinon un « ennemi héréditaire », du moins l’image du « méchant », russe en l’occurrence, et créé un climat de préparation à un conflit à propos de la Crimée. Ces dernières semaines, on a eu un aperçu de la façon dont, un siècle après la Première Guerre mondiale que nous venons d’évoquer, les gouvernants européens, qui n’ont jamais perdu la main en ce domaine, savent remettre en route la machine à décerveler l’opinion avec, pour les épauler, des médias au garde-à-vous.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Ukraine
Formidable texte de Kagarlitsky :
http://links.org.au/node/3806
http://links.org.au/node/3806
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Ukraine
Estirio Dogante a écrit:Roseau prend des habitudes "staliniennes"...
soutenir indirectement le bloc impérialiste agresseur...
...le premier imbécile venu)
nationalistes d’extrême droite qui se trouvent au pouvoir en Ukraine...N'avait pas pensé à cela Roseau?
1) Si il y a bien une politique stalinienne,
c'est celle qui consiste à mettre la classe ouvrière entre parenthèse.
2) Estirio prétend que je n'avais pas pensé à l'extrême droite en Ukraine!
Or personne n'a dénoncé plus tôt et plus fort que moi
sur ce fil les visées impérialistes des bourgeoisies de l'UE,
et leur complicité avec des néo-nazis.
Aucun impérialisme n'a jamais détourné les MR
de leur lutte pour le pouvoir de la classe ouvrière,
sans devoir se soumettre au joug d'aucune bourgeoisie contre une autre.
Les MR, eux, ne mettent pas la classe ouvrière entre parenthèse.
Estirio le fait, et faute d'argument, insulte et affabule.
Autant en rire
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ukraine
Ukraine: déclaration de Borotba
http://democracyandclasstruggle.blogspot.fr/2014/04/ukraine-junta-has-declared-war-on-its.html
http://democracyandclasstruggle.blogspot.fr/2014/04/ukraine-junta-has-declared-war-on-its.html
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Ukraine
Ce texte confirme encore qu'en Ukraine on trouve d'un coté des bandes d'extrême-droite soutenues par l'UE (où l'Allemagne joue un rôle très important et profite au passage pour s'armer), et les US.Gaston Lefranc a écrit:Formidable texte de Kagarlitsky :
http://links.org.au/node/3806
De l'autre coté, les "Rouges", les "nostalgiques d'une époque révolue" comme disent les journalistes à gages, le peuple ukrainien de langue russe qui a été non seulement menacé directement par ces bandits, mais a été interdit, par le soi-disant "Parlement" sorti du putsch, de parler le Russe...
La consigne de Front Uni Anti Impérialiste devrait être modifiée pour le proposer à ces camarades manifestement venus de la classe travailleuse ukrainienne et de la classe ouvrière (ainsi les sectaires et dogmatiques Copas, Roseau, Duhring and co. seront contents) et secondairement ou en deuxième plan avec la puissance inférieure agressée (la Russie).
Comme l'indique l'article, une telle situation génère la conscience internationaliste (la partition de l'URSS à été un crime) et pour se défendre, va chercher dans les traditions révolutionnaires pas trop enfouis en la conscience collective des peuples ex-soviétiques. Rien ne sera comme avant. Et même Poutine a à craindre des conséquences de la situation.
Tout cela renforce notre devoir de combattre les impérialistes à l'origine de la situation, seule possibilité que ces masses se tournent vers le marxisme. Si on ne le fait pas, on nous crachera à la figure avec toutes les raisons du monde.
C'est donc un crime contre la classe ouvrière internationale de rester les bras ballants, débitant des ennuyeuses "thèses politiques" dogmatiques et aveugles et il faut absolument soutenir la lutte des ukrainiens de l'Est contre les bandes réactionnaires, mais surtout contre le bloc impérialiste occidental qui se trouve derrière (tant que cela réussisse et que cela ne soit pas trop vu par leurs propres classes ouvrières. Voilà donc aussi le besoin de les dénoncer).
A la fois, et pour renforcer le tout il faut, tout en exigeant des revendications démocratiques et nationales concrètes et dénoncer avec méthode, les dangers de la politique de Poutine, passer un accord de Front Uni anti Impérialiste avec tous ceux qui peuvent y être inclus. "Le diable et sa grande-mère" Poutine inclus mais en gardant naturellement toute notre indépendance politique. Aujourd'hui ce volet est impossible, par la faiblesse du mouvement ouvrier, mais c'est la seule tactique possible, marxiste et léniniste.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
Traduction Google de la déclaration de Borotba à l’attention des aveugles et des mal entendants. (Ils se reconnaitront)
Cela ne peut pas être plus clair.
Il faut absolument soutenir la lutte du peuple ukrainien contre les bandes nazis et faire tout notre possible pour que les plans du bloc impérialiste occidental échouent. Cela passe avant tout pour clarifier la situation et dénoncer les véritables organisateurs de la situation qui d'une plan stratégique militaire devient de plus en plus une situation qui réveille les travailleurs ukrainiens et est pleine d'avenir.
Déclaration publiée par l'Union Borotba ( Lutte ) le 15 Avril :
La Junte de Kiev a commencé une " opération antiterroriste " contre ceux du Sud- Ukraine qui se sont rebellés contre les oligarques et les nationalistes . Il est absolument faux campagne dans les médias oligarchiques pour discréditer les rebelles . Soi-disant nous sommes tous des agents des services secrets russes .
C'est un mensonge flagrant . Les citoyens ukrainiens se sont rebellés contre la junte . Parmi les 64 prisonniers politiques arrêtés dans l'administration régionale État Kharkov , tous sont des citoyens de l'Ukraine , et les résidents de la région de Kharkov .
D'autre part , il existe des preuves de plus en plus que la junte entend utiliser des mercenaires de sociétés militaires privées - y compris étrangers - contre les rebelles . La police ukrainienne et les militaires ont refusé de se battre contre leur propre peuple .
Les Kharkovites ont sur la place de la Liberté vu la police avec les rubans de Saint-Georges liés à leurs boucliers, en démontrant qu'elles sont avec le peuple .
Dans cette situation , la junte va s'appuyer sur les mercenaires et les groupes néo- nazis tels que le secteur de droite, qui ont en hâte vêtu l'uniforme de la « Garde nationale ».
L'Union Borotba déclare que la République populaire est la création des manifestants dans le Sud-Est, pas la machination des forces spéciales russes. C'est la volonté du peuple dans les provinces du sud-est.
La Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'ONU parle du droit " d'avoir recours , en dernier recours , à la révolte contre la tyrannie et l'oppression . " Les gens du Sud-Est ont exercé ce droit .
La Junte veut réprimer le peuple rebelles par la force militaire , l'organisation d'une " opération anti-terroriste . " Nous déclarons qu'il est impossible de gagner cette guerre contre son propre peuple . En essayant de supprimer le mouvement du peuple , la junte s'obstine sa propre tombe .
Campagne de dénigrement sale
Une campagne de dénigrement a été lancée contre les forces qui dirigent les manifestations, y compris Borotba . Tous ces mensonges visent à diviser notre mouvement et semer la méfiance entre les militants .
Ne pas écouter la calomnie , ne vous laissez pas berner par les contes de fées . Voici les faits :
Borotba a commencé sa lutte contre le néo- nazisme sous la forme de Svoboda [ parti fasciste au sein du gouvernement de coup d'Etat ] et contre la soi-disant intégration européenne de retour en 2012 , lorsque la majorité de ceux qui sont maintenant en première ligne, les «chefs», étaient encore tranquillement assis à la maison .
Quand nous avons eu l'occasion , nous nous sommes battus à Kiev . En revanche , notre bureau de Kiev a été saccagé par le secteur de droite et nos militants battus par les fascistes dirigées par le député Igor Miroshnichenko de Svoboda.
A Kharkov , Borotba participe à toutes les manifestations de protestation et des manifestations. Nous avons imprimé des dizaines de milliers de tracts informant les gens de Kharkov sur le mouvement dans le Sud-Est et pour les inciter à participer .
Nous avons même apporté à nos réunions le maire Kernes , qui nous avons découvert plus tard qu'il voulait jouer avec le mouvement à Kharkov .
Borotba prône l'unité des forces de protestation . Nous nous opposons à la junte , qui représente les plus riches oligarques du pays , soutenus par l'impérialisme occidental .
Dans cette confrontation , l'unité et la coopération de toutes les organisations et des dirigeants du mouvement de protestation est cruciale.
Pour ce faire , nous avons créé une association volontaire d' organisations , des avocats et des citoyens de Kharkov - Unité populaire .
Unité populaire est ouverte à tous .
Dans l'unité - il est le pouvoir.
Aucune élection sans un référendum
Afin de donner a son pouvoir un semblant de démocratie , la junte organise une élection présidentielle pour le 25 mai . Ces élections doivent être boycottés . Dans cette élection , nous sommes invités à choisir entre les deux candidats de l'oligarchie - Porochenko et Timochenko . Les autres candidats donnent à cette farce le masque d'une véritable lutte politique . Mais le décompte des voix sera contrôlé par la junte , et le vote aura lieu dans des conditions de terreur fasciste imposées par le droit du secteur et d'autres gangs néo- nazis .
La junte de Kiev tente de tromper les manifestants . [le Président par intérim ] Tourtchinov a déjà annoncé qu'il est prétendument pas contre un référendum . D'autre part , les représentants de la junte dans le Sud tentent de remplacer l'exigence d'un référendum avec un " sondage ", qui n'a pas de force juridique . Ne succombez pas à ces instances . Les gens ont besoin de garanties claires , pas de promesses vides de politiciens à Kiev .
Les opposants à la junte vont boycotter et perturber les élections . Voter pour n'importe qui, même pour l'opposition ou des candidats " du Sud-Est " , va légitimer une farce organisée par la junte des oligarques et des nazis . Si nous ne reconnaissons pas l'autorité des imposteurs Kiev , nous n'avons pas besoin de participer à leurs désignés « élections».
Notre slogan reste le même : Aucune élection sans un référendum !
Cela ne peut pas être plus clair.
Il faut absolument soutenir la lutte du peuple ukrainien contre les bandes nazis et faire tout notre possible pour que les plans du bloc impérialiste occidental échouent. Cela passe avant tout pour clarifier la situation et dénoncer les véritables organisateurs de la situation qui d'une plan stratégique militaire devient de plus en plus une situation qui réveille les travailleurs ukrainiens et est pleine d'avenir.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Cartes utiles
http://www.les-crises.fr/ukrainiens-crimee/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ukraine
Copas a écrit:Les excellentes relations entre le FN et Russie Unie forment un glorieux camps antiimpérialiste et anti-nazi....
Quelques informations
Vladimir Poutine, l’ami de l’extrême droite européenne
En Ukraine, Vladimir Poutine appelle depuis des mois à chasser les «fascistes» de Kiev.
Un discours paradoxal, alors que le président russe soutient
et attire dans son sillage la majorité des partis d’extrême droite en Europe.
http://www.slate.fr/story/85633/vladimir-poutine-extreme-droite-europeenne
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ukraine
Un article de WSWS. Mes soulignés.
L'International Socialiste et la crise en Ukraine
Par Bill Van Auken
17 avril 2014
Près de deux mois après le coup d'État fasciste appuyé par les États-Unis en Ukraine, l'ex-république soviétique est poussée au bord de la guerre civile et est devenue le point focal d'une offensive impérialiste en Europe de l'Est qui risque de déclencher une Troisième Guerre mondiale nucléaire.
Au cours de cette dangereuse crise mondiale aux conséquences mortelles qui continue de s'aggraver, le public américain a été soumis à un pilonnage ininterrompu de propagande pro-impérialiste qui met la réalité à l'envers. Les voyous fascistes de Secteur droit et de Svoboda sont décrits comme des croisés de la démocratie; la Russie est présentée comme un puissant intimidateur impérialiste avide de conquêtes; et Washington et l'OTAN sont dépeints comme des défenseurs altruistes des petites nations.
Ce ne sont pas seulement les grands médias corrompus et serviles qui fournissent une courroie de transmission à ces mensonges, lesquels sont conçus pour surmonter l'hostilité très majoritaire de la classe ouvrière américaine à toute intervention militaire des États-Unis. Cela prend une forme particulièrement insidieuse dans la couverture de la crise en Ukraine par l'International Socialiste Organisation , dont la tournure «de gauche» qu'ils donnent à la version médiatisée des événements n'est qu'une justification de pseudo-gauche des politiques et des objectifs de l'impérialisme américain.
Cela n'est en aucun cas une aberration politique pour cette organisation. C'est dans la continuité de la ligne qu'elle a commencé à élaborer en Libye, où elle a fourni une couverture «démocratique» et de défense des «droits de l'homme» à la guerre des États-Unis et de l'OTAN pour réaliser un changement de régime contre Kadhafi, puis en Syrie, où elle a présenté les islamistes de droite soutenus par les États-Unis qui luttaient pour faire tomber Assad comme une «révolution» populaire et défendu le droit de ces prétendus «révolutionnaires» à accepter les armes et l'argent de la CIA et même de demander une intervention militaire directe des États-Unis.
Dans sa réaction aux événements ukrainiens, l'ISO adopte essentiellement la même formule, dépeignant un coup d'État violent par une minorité menée par des partis de droite et fascistes et orchestrée par Washington et ses alliés comme un soulèvement démocratique populaire de masse.
En cela, elle ne se distingue pas du tout de ses homologues des partis de la pseudo-gauche européenne, comme le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) français, qui a applaudi les confrontations sur la place Maïdan (Indépendance) de Kiev comme une «révolte de masse pour la démocratie», et le parti La Gauche (Die Linke) allemand, dont les membres dirigeants ont réagi aux événements en votant en faveur d'un déploiement militaire antirusse.
L'ISO cherche à cacher son apologie évidente du changement de régime voulu par les États-Unis en adoptant le point de vue formaliste selon lequel ce qui a lieu est un conflit entre deux blocs impérialistes rivaux – la Russie d'un côté et les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN de l'autre. Ce faisant, elle ravive un slogan qui a été employé par ses prédécesseurs idéologiques durant la période de la Guerre froide – «ni Washington, ni Moscou» – un point sur lequel nous reviendrons.
Pourtant, en lisant la publication de l'ISO, Socialist Worker, il n'y aucun doute sur lequel de ces blocs est considéré comme le principal agresseur et l'ennemi. Dans un article du 12 mars écrit durant la préparation du référendum en Crimée, elle diabolise le président russe Vladimir Poutine, le qualifiant de «boucher de Tchétchénie, persécuteur des LGBT et geôlier des dissidents politiques».
En revanche, le nom de Barack Obama n'apparaît jamais dans la couverture de l'ISO, encore moins toute description de lui en boucher de l'Afghanistan, du Pakistan et du Yémen, etc., ni comme le directeur des assassinats par drone, de la répression et de l'espionnage sur toute la planète.
Le même article condamne «certains à gauche aux États-Unis et en Europe» qui insistent sur le fait que «“le principal ennemi”, l'impérialisme, est “au pays”». Adopter cette position, d'après l'ISO, revient à «renoncer au soulèvement de masse qui a fait tomber le régime de Ianoukovitch et à accepter les justifications mensongères des impérialistes russes qui tentent de garder le pouvoir dans leur “arrière-cour”».
«Le principal ennemi est au pays» était un slogan rendu populaire par le révolutionnaire et anti-militariste allemand Karl Liebknecht pour tenter de mobiliser la classe ouvrière contre la trahison du Parti social-démocrate allemande qui a soutenu l'impérialisme allemand lors de la Première Guerre mondiale. Depuis, c'est resté le principe fondamental de toute véritable réponse socialiste à la guerre.
La renonciation explicite à ce principe par une organisation politique basée aux États-Unis, la principale puissance impérialiste du monde et la principale source du militarisme, a des implications évidentes. Dans sa position prenant des airs de Roi Salomon condamnant tous les «impérialismes» également, l'ISO se définit comme un instrument consentant de la politique impérialiste américaine.
Mettre un signe d'égalité entre l'impérialisme américain et la Russie – tout en présentant en fait la Russie comme l'agresseur principal – est absurde. Washington et ses alliés de l'OTAN dépensent dix fois plus pour leur appareil militaire que la Russie. Par rapport à son produit intérieur brut (PIB), les dépenses militaires russes sont d'environ 3 pour cent, contre près de 19 pour cent pour les États-Unis. Dépendante des exportations d'énergie, l'économie russe a plus en commun avec l'Iran qu'elle n'en a avec une grande puissance impérialiste.
Le gouvernement Poutine, qui s'appuie sur une couche corrompue d'oligarques qui se sont enrichis en pillant la propriété d'État après la dissolution de l'Union soviétique, fait face à une menace permanente de la part de l'impérialisme américain et européen et il est en position de faiblesse. Même s'il tente des manœuvres militaires et des appels au chauvinisme grand-russe, il cherche désespérément un arrangement avec Washington.
L'impérialisme américain ne démontre aucun désir de compromis. Ayant méthodiquement encerclé la Russie avec des bases militaires et un bouclier anti-missiles, et ayant transformé des pays de l'ex-bloc soviétique en membres de l'OTAN, il est déterminé à éliminer Moscou, sans même lui laisser un statut de rival régional, et à transformer la Russie en une semi-colonie.
Quant au fait de «renoncer au soulèvement de masse qui a fait tomber le régime Ianoukovitch», l'ISO ne tente même pas le début d'une analyse de classe de ce «soulèvement» ou un examen de ses objectifs programmatiques. La composition de classe de ceux qui ont occupé la place Maïdan à Kiev a été majoritairement petite-bourgeoise et venant de la partie la plus conservatrice et rurale du pays à l'ouest. Aucun mouvement de grève n'a accompagné les heurts dans la capitale et il n'y a eu aucune implication de la classe ouvrière ukrainienne en tant que telle dans ce mouvement. La domination des forces de droite et fascistes n'était pas un accident, mais le reflet des éléments sociaux impliqués.
La principale demande qui a accompagné le commencement des manifestations anti-Ianoukovitch en novembre dernier était réactionnaire – la demande de l'intégration de l'Ukraine dans l'Union européenne. Cette demande reflétait les intérêts de couches privilégiées des classes moyennes dans la capitale et d'une partie de la bourgeoisie, non de la classe ouvrière qui a appris ces dernières années que l'UE défend l'austérité, la pauvreté et la répression Les manifestations de Maïdan ont promu un programme brutal du Fonds monétaire international qui, outre la destruction des salaires et des aides sociales et l'augmentation des prix des services publics, entraîne la fermeture à grande échelle des mines et des usines et la destruction de dizaines de milliers d'emplois, en particulier dans l'est industrialisé du pays.
Même à la périphérie de l'ISO certains ont trouvé que l'attitude dépourvue d'esprit critique de cette organisation envers les manifestations de Maïdan et son refus de s'opposer aux machinations de l'impérialisme américain dans la région étaient troublants.
L'ISO, dans les commentaires d'un lecteur affichés le 6 mars, «sous-estime l'effet des fascistes et des néo-nazis sur le mouvement de protestation». Ce lecteur ajoute que «tous les mouvements de protestation ne sont pas intrinsèquement progressistes. Il est important pour les socialistes d'être à même de déterminer la nature de classe des mobilisations de masse dans un monde qui est de plus en plus instable.»
Il conclut: «Il me semble que notre obligation première, en tant que socialistes aux États-Unis, est de nous opposer à toute intervention guerrière de notre propre impérialisme.»
L'ISO ne s'est pas donné la peine de lui répondre.
Ce qui est le plus remarquable à propos de la couverture par Socialist Worker des événements en Ukraine est le silence complet sur le rôle joué par les États-Unis et l'Allemagne dans l'instigation de la crise dans le but d'installer un régime nationaliste de droite complètement soumis à Washington et à l'OTAN.
Victoria Nuland, la principale responsable du département d'État en Europe et en Eurasie – une ex-chef d'équipe sous Dick Cheney et l'épouse de Robert Kagan, le président et fondateur de Project for a New Century [laboratoire d'idées dont l'objectif avoué est de promouvoir la «prééminence mondiale des États-Unis», ndt] – a joué le premier rôle dans l'opération de changement de régime en Ukraine. Ses machinations sont passées sous silence.
Il n'y a eu aucune mention dans Socialist Worker de son fameux appel téléphonique à l'ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt, dans lequel Nuland indiquait quels étaient les dirigeants de l'opposition de droite soutenue par les États-Unis qu'il fallait inclure dans le nouveau gouvernement. Elle a affirmé qu'Arseniy Yatsenyuk du Parti de la patrie – qu'elle appelle «Yats» – devrait diriger le nouveau régime. Bien entendu, une fois que les violences de droite à Kiev ont forcé Ianoukovitch à quitter le pays, «Yats» est devenu premier ministre.
Il n'y a aucune mention non plus d'un discours enregistré en vidéo en décembre dernier dans lequel elle se vantait que Washington avait fourni 5 milliards de dollars aux forces de droite ukrainiennes pour installer un régime pro-OTAN.
Curieusement, la seule référence à Nuland de la part du Socialist Worker concernait sa rencontre avec le président d'alors, Viktor Ianoukovitch, en décembre 2013, durant laquelle elle a exigé que son gouvernement se plie au Fonds monétaire international et à l'UE et prévenu qu'une répression contre les manifestants de la place Maïdan serait «inadmissible». Socialist Worker aide gentiment le lecteur en fournissant un lien vers la vidéo de Radio Free Europe du discours de Nuland après cette rencontre.
Le véritable contenu de l'approche apparemment équilibrée de l'ISO envers l'impérialisme américain et la Russie est décrit dans un article du 11 mars affiché pendant les préparatifs du référendum sur l'annexion de la Crimée. Cet article demande que les manœuvres de la Russie en Crimée «soient inconditionnellement condamnées par tous les révolutionnaires qui se disent anti-impérialistes».
L'article affirme ensuite, «Mais il devrait être évident que condamner l’impérialisme russe ne revient en aucun cas à une défense des intérêts occidentaux... l'intervention des États-Unis et de l'Union européenne (UE) – que ce soit sous la forme de pressions diplomatiques ou économiques ou d'opérations militaires – ne sera pas menée pour des motifs démocratiques ou pour les conditions de vie des gens ordinaires en Ukraine.»
Le fait que l'ISO se sente contrainte d'affirmer qu'il «devrait être évident» qu'elle ne soutient pas l'impérialisme occidental ne fait que révéler que c'est tout sauf évident. Ses formulations, qui exigent «une condamnation inconditionnelle» de la Russie tout en présentant l'intervention occidentale en Ukraine comme hypothétique, indiquent clairement quelles est sa vraie position.
Dans ce contexte, la remise en service par l'ISO du vieux slogan du courant de capitaliste d'État, «ni Washington, ni Moscou», signifie seulement masquer le rôle véritable de cette organisation, qui est de servir de défenseur systématique de l'impérialisme américain.
Néanmoins, la reprise de ce slogan – qui s'accorde avec la résurgence dans les médias et l'élite politique capitalistes du genre de diabolisation de la Russie qui était cultivée durant la Guerre froide – est remarquable. En abordant les origines politiques de l'ISO, cela aide à expliquer comment et pourquoi cette tendance a fini dans le camp de l'impérialisme.
«Ni Washington, ni Moscou, mais le socialisme international» – il est remarquable que l'ISO ait abandonné la fin de la phrase – était le slogan lancé par Tony Cliff lorsqu'il a rompu avec la Quatrième Internationale en 1950. S'adaptant à une vague d'hystérie anticommuniste, Cliff a rejeté la défense de la Corée du Nord contre l'impérialisme américain qui a mené une guerre quasi-génocidaire ayant coûté la vie à plus de 3 millions de gens.
Cliff, qui a fondé les International Socialists (devenu ensuite le Socialist Workers Party) en Grande-Bretagne, a adopté la «théorie» du capitalisme d'État qui affirmait que l'Union soviétique était une nouvelle forme de société de classe et que la bureaucratie stalinienne était une nouvelle classe dirigeante. Outre la renonciation à la défense de l'Union soviétique contre l'impérialisme et des relations de propriété nationalisées établies par la Révolution d'octobre 1917, cette perspective démoralisée et essentiellement anticommuniste niait le rôle révolutionnaire de la classe ouvrière et sa capacité à établir son propre État et de nouvelles formes de relations de propriété.
Cette perspective rétrograde a été définitivement démolie par le sort de l'Union soviétique elle-même. Loin d'être une classe dirigeante jouant un rôle nécessaire au sein d'une nouvelle forme de société de classe, la bureaucratie stalinienne – contrairement à toutes les classes dirigeantes de l'histoire – n'a rien fait pour défendre les relations de propriété existantes en URSS. À la place, elle a joué un rôle central dans leur démantèlement et dans le rétablissement du capitalisme. De nombreux staliniens dirigeants se sont transformés d'eux-mêmes en riches hommes d'affaires au passage.
La dissolution de l'Union soviétique est une question à laquelle l'ISO est complètement indifférente. Dans la mesure où elle est même mentionnée dans ses écrits sur l'Ukraine, elle est présentée comme une évolution globalement progressiste qui a permis le fleurissement du nationalisme ukrainien.
D'après les écrits de l'ISO, personne n'imaginerait l’ampleur de la catastrophe que fut la restauration capitaliste lancée contre les travailleurs en Ukraine, où les salaires ont été réduits des deux tiers et où plus de la moitié de la population a été ramenée sous le seuil de pauvreté. Le PIB par habitants de l'Ukraine est passé de 1979 dollars en 1990 à 837 en 1998.
Cette expérience stratégique, répétée à travers toute l'ex-URSS est le point de départ essentiel pour comprendre les origines de la crise actuelle et développer une réponse socialiste authentique à la fois à la menace de guerre impérialiste et à la domination corrompue et oppressante des oligarques capitalistes en Russie et en Ukraine.
L'ISO n'a aucun intérêt à développer une telle voie indépendante. Dans sa perspective comme dans sa composition sociale, il y a peu de choses qui la distinguent des couches de la classe moyenne privilégiées qui contrôlent des organisations publiques comme l'USAID et le National Endowment for Democracy, qui ont servi de relais à Washington pour financer l'extrême droite en Ukraine. L'ISO est à tous points de vue un cas particulier d'Organisation non-gouvernementale (ONG) dont le rôle est de fournir une couverture de pseudo-gauche aux crimes de l'impérialisme américain.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Ukraine
Que Estirio reprenne le charcutage de la secte la plus délirante et suspecte aux Etats-Unis
est très drôle mais aussi la meilleure expression d'un manque d'argument.
La dite secte n'existe et n'est connue que pour affabuler tous les révolutionnaires,
dans le monde entier, les traitant régulièrement, de "défenseurs systématiques de l'impérialisme américain".
Ce qui est savoureux quand il s'agit, aux Etats-Unis et ailleurs,
des organisations qui ont le plus soutenu les guerres de libération contre l'impérialisme.
est très drôle mais aussi la meilleure expression d'un manque d'argument.
La dite secte n'existe et n'est connue que pour affabuler tous les révolutionnaires,
dans le monde entier, les traitant régulièrement, de "défenseurs systématiques de l'impérialisme américain".
Ce qui est savoureux quand il s'agit, aux Etats-Unis et ailleurs,
des organisations qui ont le plus soutenu les guerres de libération contre l'impérialisme.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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