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Automobile, luttes des travailleurs

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty Mais où est le Frein de Gauche ?

Message  Roseau Jeu 26 Juil - 15:41

Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 12-07-26-montebourg
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  Roseau Jeu 26 Juil - 19:40

Communiqué du NPA.

PSA : Ni plan Varin, ni plan Montebourg,
interdiction des licenciements et mobilisation des salariés


http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-psa-ni-plan-varin-ni-plan-montebourg-interdiction-des-licenciements-et
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Message  Roseau Jeu 26 Juil - 22:29

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  Roseau Jeu 26 Juil - 22:56

PSA : « nous serons le cauchemar de Varin »
TEAN jeudi 26 juillet 2012

Enfin une manifestation populaire place de l’Etoile : près de 1500 manifestants des entreprises de l’automobile auxquels se sont jointes des délégations de Sanofi et d’Air France sont venus s’associer à la mobilisation des salariés de PSA Aulnay.

Dès la première heure, la Direction du groupe PSA tentait de prendre l’initiative en étalant un bilan financier catastrophique : 819 millions d’euros de pertes imposant un plan d’économies de 1, 5 milliards. Pourtant l’an passé le groupe avait versé un total de 449 millions d’euros de dividendes et de rachats d’actions, cumulé 10 milliards de bénéfices depuis 10 ans et le PDG annonçait l’an passé 11 milliards d’euros de réserves financières sans parler des 4, 5 milliards d’euros que la famille Peugeot a mis de côté en Suisse.

Tout cela pour justifier toujours plus le massacre social engagé par le groupe : la totalité des 3 000 postes du site d'Aulnay, 1 400 postes à Rennes sur 5 600, 3 600 hors production, dont 1 407 pour la recherche et le développement, 1 325 à la direction industrielle, 570 à la direction des marques, 284 dans les autres directions. Chiffres à multiplier par quatre en emplois indirects.

Dans la foulée le gouvernement annonçait un nouveau plan d’aide à la filière automobile, c’est-à-dire aux patrons de la branche. L’inutile le dispute au ridicule. Des aides aux voitures hybrides ou électriques c’est-à-dire pour d’un dixième de la production dans tous les cas. Pour la voiture électrique, PSA n’est pas dans la course et Renault vient de repousser sa sortie à 2013. Pour le véhicule hybride pour lequel PSA est le seul concerné avec un prix de vente de 30 000 euros, la mesure ne concernera que la partie la plus aisée des clients Peugeot. Quant aux aides aux sous traitants et équipementiers, l’expérience précédente d’une telle mesure a montré que cela ne limite en rien les restructurations et liquidations d’emplois sous la pression des réductions de coûts imposés par les grands groupes d’assembleurs.

Quant au ridicule il est atteint par la demande aux cinéastes et publicitaires de vanter les mérites de l’automobile française !

Et toutes ces aides au patronat se font sans la moindre demande de contrepartie ni industrielle ni sociale. Pas une exigence par rapport au PSE mis en route dans la matinée par PSA.

Les bonnes nouvelles sont à mettre du côté de la mobilisation. Près de 2000 manifestants un 25 juillet devant le siège de PSA, c’est une bonne préparation de l’indispensable bataille de la rentrée. La présence de toutes les organisations syndicales de tous les sites de PSA, de délégations de Renault Cléon, d’Air France, de Sanofi montre que la cause d’Aulnay ne saurait être défendu seule. C’est toute la branche automobile, mais aussi toutes celles et tous ceux qui sont concernés par des suppressions d’emplois et des fermetures de sites qui doivent se mobiliser. La responsabilité des fédérations et confédérations syndicales est engagée. Présence discrète pour la Fédération Métallurgie CGT, sans appel à l’ensemble des structures, des salariés à se mobiliser devant le siège de PSA.

Bonne nouvelle aussi avec l’accord de l’ensemble des élus des différents syndicats pour mettre un frein au déroulement du PSE. La désignation d’un expert doit permettre de mettre à jour la réalité de la situation industrielle, financière et sociale de PSA. Et de proposer des alternatives qui sauvegardaient emplois et sites de production. Bien sûr, la direction de PSA ne sera pas convaincue par ces arguments, mais ils peuvent servir de point d’appui pour convaincre, mobiliser ceux qui à Aulnay ou ailleurs sont encore hésitants ou fatalistes. L’expropriation d’un patron tricheur qui sacrifie l’emploi de milliers de salariés pour préserver les dividendes des actionnaires est à l’ordre du jour. À Aulnay, comme partout, nous devons nous battre pour l’interdiction de tous les licenciements et suppressions de postes. Comme l’a déclaré un salarié d’Aulnay : « nous mettons les élus et leurs votes sous surveillance. Si ceux-ci ne nous conviennent pas nous les désapprouverons dans la lutte ».

La matinée s’est conclue par un aller-retour place de l’Etoile siège de PSA, avec les militants du NPA, avec badges, drapeau et tracts. Rendez-vous pour toutes et tous dans les derniers jours de septembre avec l’échéance du Mondial de l’automobile en ligne de mire
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty mais ! PB de timing

Message  panchoa Ven 27 Juil - 12:09

Roseau a écrit:Ford a annoncé ce jour des résultats en forte baisse au deuxième trimestre
et prévoit plus d’un milliard de dollars de pertes en Europe cette année,
ce qui fait craindre une restructuration majeure de ses activités européennes.

http://www.rtbf.be/info/economie/detail_ford-mine-par-des-pertes-en-europe-qui-augurent-une-restructuration?id=7810579

Hausse des ventes de Ford et Chrysler aux USA, baisse de GM l'Usine Nouvelle
Publié le 01 février 2012, à 20h14
DETROIT (Reuters) - Chrysler a vu ses ventes de voitures aux Etats-Unis bondir de 44% en janvier, grâce notamment à ses Jeep, alors que son grand concurrent General Motors a perdu du terrain.
Les ventes de Chrysler ont largement dépassé les attentes de certains analystes, qui tablaient sur une hausse de 35%, ce qui confirme le retour improbable du plus petit constructeur automobile américain, trois ans après son dépôt de bilan.
A contrario GM, le plus grand groupe automobile américain, a annoncé une baisse de 6% de ses ventes sur son marché domestique le mois dernier, tandis que Ford Motor a vu ses ventes augmenter de 7% sur la même période, soutenues par le succès de ses petits modèles Focus, dont les ventes ont augmenté de 60%.
Jusqu'à présent, les ventes de janvier s'inscrivent sur un rythme annuel de 13,7 millions pour le marché dans son ensemble, dépassant l'objectif de 13,5 millions de certains analystes.
Ces ventes augmentent, alors même que les constructeurs automobiles limitent les incitations financières, ce qui était leur principale stratégie avant les restructurations de 2009.
"L'époque où on cherchait à tout prix à gagner des parts de marché est finie et la plupart des constructeurs se concentrent sur ce qui est vraiment important, c'est à dire sur la rentabilité", commente l'analyste de TrueCar Jesse Toprak.
11 ANS D'ÂGE MOYEN
Pour GM, qui a vendu 167.962 véhicules, le marché attendait une baisse de 9% par rapport à janvier 2011, date à laquelle le groupe avait fait des offres promotionnelles.
Le groupe table sur un marché automobile aux Etats-Unis compris entre 13,5 et 14 millions d'unités en 2012, alors que la branche américaine de Volkswagen prévoit pour sa part un marché de 13,7 millions sur l'année.
Le vieillissement des voitures, qui atteignent aujourd'hui une moyenne d'âge record de 11 ans, favorisent cette hausse des ventes de voitures neuves, les ménages américains revenant sur le marché après avoir reporté leurs achats pendant la crise.
Ford, N°2 aux Etats-Unis, a vendu 136.710 voitures, une progression légèrement en retrait par rapport aux attentes de certains analystes interrogés par Reuters.
VW et Nissan Motor Co ont également annoncé une hausse de leurs ventes sur le marché américain.
Les ventes de VW ont augmenté de 48% à 27.209 véhicules, soutenues par l'arrivée de sa berline Passat, et celles de Nissan ont augmenté de 10,4% à 79.313 unités.
Lors d'une conférence téléphonique, Jonathan Browning, directeur de VW en Amérique, a estimé que la confiance du consommateur américain s'améliorait, mais pas à un rythme soutenu.
Chrysler a publié mercredi son premier bénéfice annuel depuis 1997. Le groupe était N°4 en matière de ventes aux Etats-Unis, derrière GM, Ford et Toyota.
Les ventes de Toyota aux Etats-Unis ont augmenté de 7,5% en janvier, à 124.540 unités.
Vers 19h00 GMT, l'action GM gagne 1,54% à 24,39 dollars tandis que Ford perd 0,64% à 12,34 dollars alors que le S&P 500 avançait de 1,15%.
Bernie Woodall, Ben Klayman and Deepa Seetharaman; Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten

Les ventes automobiles progressent fortement en juin aux USA
Publié le 03 juillet 2012, à 17h30
(Reuters) - Les principaux constructeurs automobiles ont fait état de ventes bien plus fortes que prévu aux Etats-Unis en juin, signe d'une nette reprise du secteur après un mois de mai décevant.
Le directeur général de General Motors, Dan Akerson, avait prévenu la semaine dernière qu'il fallait s'attendre à des ventes "étonnamment élevées" en juin, à un taux annuel compris entre 14 et 14,2 millions de véhicules.
Un porte-parole du numéro un américain a confirmé cette prévision mardi, parlant de "plus de 14 millions" de voitures neuves en rythme annualisé, soit davantage que le consensus des économistes interrogés par Reuters, qui ressort à 13,9 millions.
Les ventes de GM ont progressé de 16% en juin, toutes les marques du groupe - Buick, Cadillac, Chevrolet et GMC - étant dans le vert. Il s'agit du mois le plus faste pour le constructeur américain depuis septembre 2008.
Ford a enregistré de son côté une hausse de 7% en juin grâce aux ventes de berlines, d'utilitaires et de pick-ups.
Le rebond est encore plus net pour Toyota, dont les ventes ont progressé de 60% sur un an, le constructeur japonais ayant surmonté les difficultés provoquées par le tremblement de terre et le tsunami de mars 2011.
Chrysler a également fait état de ventes plus fortes que prévu en juin (+20%), ses meilleures pour ce mois depuis 2007, tandis que celles de Nissan ont augmenté de 28%, portées par le succès de sa gamme de luxe Infiniti.
Bernie Woodall et Ben Klayman, Tangi Salaün pour le service français, édité par Natalie Huet

panchoa

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty Un point de vue sur la défense des emplois

Message  Robert Paris Ven 27 Juil - 12:33

A lire sur le site Matière et révolution
(www.matierevolution.org) :


[Quelle arme pour les travailleurs de PSA afin de lutter contre les licenciements ? -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2478]

[PSA licencie 8000 salariés et ferme Aulnay ! -> http://www.matierevolution.org/spip.php?breve402]

[Editorial - Guerre aux licencieurs -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2431]

[Allons-nous les laisser nous jeter dans le chômage et la misère ?
-> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2306]

[Hollande a gagné l’élection présidentielle mais la classe ouvrière n’a rien gagné
-> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2297]

[Voici comment Lutte ouvrière qui dirige le syndicat CGT de PSA Aulnay conçoit la lutte. -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2162]

[Quelle politique pour l’extrême gauche à PSA Aulnay et ailleurs...
-> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2295]

[La vague de licenciements massifs arrive : automobile, aéronautique, sidérurgie, métallurgie, banques, communications, bâtiment, etc… Comment réagir ? -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2323]

[Peut-on lutter contre le chômage en restant dans le cadre du système ?
-> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2149]


[Une discussion sur la crise actuelle -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2447]

[Les prétendues « solutions » de Hollande face à la crise
-> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2313]


[Affiche rouge -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2427]

[Les salariés des trusts menacés de licenciements massifs : automobile, sidérurgie, métallurgie, banques, communications, bâtiment, etc… -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2323]

[Face au tsunami des licenciements qui approche, les syndicats, organisations de gauche et d’extrême gauche ne nous y préparent ni ne s’y préparent absolument pas… -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2195]

[Les prétendus "sauveurs" de nos emplois sont leurs destructeurs…
-> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2349]

[L’extrême gauche de France d’origine trotskiste agit en aile gauche des bureaucraties syndicales inféodées à la bourgeoisie et à l’Etat -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2186]

[Quelle politique des révolutionnaires dans les luttes sociales ? -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article1630]

[Que peuvent faire syndicats et gouvernement face au tsunami des plans sociaux ? Que peuvent faire les travailleurs ? -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2459]

[Quelle est la politique des syndicats dans le conflit de PSA ? -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2465]

[La vision de l’Etat que la CGT/LO de PSA Aulnay propose aux travailleurs : l’ Etat "redressé", sauveur suprême -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2468]

[Comment les travailleurs de PSA-Peugeot-Citroën peuvent se défendre ? Comment les militants ouvriers peuvent organiser la lutte ? Comment apprécier les buts du patron ? Comment construire le rapport de forces ? Quel mode d’action ? Quelle stratégie ? -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2026]

[Licencier est un crime social ! -> http://www.matierevolution.org/spip.php?article2460]
Robert Paris
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http://www.matierevolution.org

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  verié2 Ven 27 Juil - 14:11

Edito de LO
Tous ensemble avec ceux de PSA
Après des jours de palabres entre membres de l'état-major de PSA, d'une part, et Montebourg et Ayrault, d'autre part, palabres dont on n'a appris que ce qu'en ont révélé les participants, on en sait un peu plus sur les intentions du gouvernement. Il va, une fois de plus, déverser des milliards dans l'escarcelle des actionnaires de Peugeot et de Renault, mais sans exiger la moindre contrepartie en matière de garantie d'emplois et de salaires pour les salariés de ces entreprises. Rien non plus en ce qui concerne le sort des travailleurs menacés d'être jetés à la rue.

Varin, le PDG de PSA, a redit qu'il n'y aurait pas de licenciements secs et que chaque cas serait étudié. Tous les salariés qui ont été victimes de plans dits sociaux savent à quoi s'en tenir, comme ceux de Moulinex, par exemple, à qui on avait fait ce type de promesses il y a dix ans déjà, et qui ont dû galérer des années durant. Varin a laissé entendre aussi que le site d'Aulnay, en Seine-Saint-Denis, ne disparaîtrait pas. Mais avec quelle production, avec combien d'ouvriers, payés à quel salaire ? Rien n'est dit.

Sur ce fait, les dirigeants de PSA, avec un sens remarquable de la communication, ont rendu public leur bilan. Il y aurait, disent-ils, 819 millions de pertes sur le premier semestre. Et les commentateurs ont repris en chœur ce chiffre comme vérité d'évangile. Et prenant un ton catastrophé, ils en ont rajouté une couche en parlant de « pertes abyssales », de « déficit colossal ». Même si le chiffre était exact, ce qui est à vérifier, il faudrait le comparer aux bénéfices engrangés par les actionnaires de PSA et au magot de la famille Peugeot, ne serait-ce que sur les dix dernières années (aucune entreprise ne fait en effet des projets sur six mois). On constaterait alors que, pour eux, la situation n'a rien de catastrophique.

D'ailleurs, en même temps que Peugeot rendait officiellement public le chiffre de ses pertes récentes au comité central d'entreprise qui se tenait le 25 juillet, il précisait que le groupe disposait d'un matelas, « une sécurité financière », disait-il, de 12 milliards d'euros. Largement de quoi voir venir ! Et largement de quoi prendre en charge les aléas de la conjoncture sans avoir à licencier ni à réduire les salaires.

Les travailleurs de PSA ont réaffirmé leur ferme volonté de se battre, sans se laisser impressionner par la prétendue agonie économique de leur patron, comme semblent l'être le gouvernement et les soi-disant experts. C'est la seule attitude possible et payante pour qui se place du point de vue des intérêts du monde du travail. D'autant qu'ils ne sont pas les seuls à devoir mener combat. Des dizaines de milliers de travailleurs sont dans une situation analogue : ceux d'Air France, de Sanofi, de Doux, des opérateurs téléphoniques SFR, Orange et Bouygues, mais aussi des dizaines de milliers d'autres entreprises moins connues. Sans compter celles qui s'apprêtent à annoncer des plans de licenciements.

Dans les mois qui viennent, l'ensemble du monde du travail sera amené à se défendre. Ceux, bien sûr, dont l'emploi est ou sera menacé, mais aussi ceux qui auront eu la chance de passer entre les gouttes. Car ils verront leurs conditions de travail se dégrader pour assurer le même travail avec un effectif réduit, et avec un salaire qui le sera aussi. Ne serait-ce que du fait des hausses de prix.

Pour mener ce combat, il faudra avoir les idées claires, sans se laisser enfumer par les déclarations des patrons, des ministres et des bonimenteurs à leur service. qui ne voient de croissance que lorsque la fortune des capitalistes grossit.

Il faut exiger que les travailleurs et leurs organisations puissent accéder en totale liberté aux comptes et aux documents concernant l'ensemble de l'activité de leur entreprise, et qu'ils puissent rendre public ce qu'ils découvrent sans aucune entrave. L'exemple de PSA illustre la nécessité d'une telle mesure.

Dans cette période de crise, toute perte d'emploi équivaut à une condamnation à la misère de familles entières. Il faut donc exiger que soit votée une loi -- la majorité socialiste dispose de tous les moyens législatifs pour le réaliser -- qui interdise les licenciements. Une loi qui servirait de point d'appui pour les travailleurs qui se battent pour leur emploi. Et puis, en corollaire, il faudrait que, quand la demande diminue, le travail soit réparti entre tous avec maintien du salaire.

Face à tous les plans et contre-plans que le gouvernement s'apprête à mettre en place pour secourir le patronat, c'est ce plan dont le monde du travail devra se doter.

Cet édito insiste sur le fait que les travailleurs devront avoir les idées claires pour faire face à l'offensive patronale, ce qui est très juste. Mais ce n'est pas contribuer à cette clarification de répéter sans arrêt qu'il y a du fric dans les caisses de Peugeot, ce qui revient d'une certaine façon à nier la crise de l'automobile et à nier la crise tout court. Car, si nous voulons que les travailleurs soient convaincus de la nécessité de lutter tous ensemble, il ne faut pas laisser croire à ceux dont le patron est censé "avoir les moyens" que leur cas est différent.

Les travailleurs ont en effet déjà tendance à ne raisonner qu'à partir de ce qu'ils peuvent obtenir, eux, dans leur propre boîte. Par exemple en ce moment, une cinquantaine de personnes menacées de licenciement menacent de faire sauter leur usine dans l'espoir d'obtenir des indemnités plus importantes. Colère, révolte, combativité, mais il manque l'espoir et la volonté d'obtenir davantage en s'y mettant tous ensemble.

Par ailleurs, si je ne partage pas le point de vue de Robert Paris, qui voit LO et le NPA comme l'aile gauche de la bureaucratie syndicale, la revendication adressée au gouvernement PS de faire voter une loi interdisant les licenciements me laisse perplexe. Tout comme la demande d'accès aux comptes pour les "organisations ouvrières" qui, sous cette forme, n'a pas grand chose à voir avec le contrôle ouvrier...

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  Roseau Ven 27 Juil - 17:29

Sur ces trois points Vérié a raison.
Le rôle d'un parti politique, c'est justement d'expliquer qu'il faut se battre ensemble.
Marteler que même si on peut arracher quelquechose dans son coin au patron,
demain ce ne sera pas le cas, et de toute façon l'Etat du patron nous le reprendra.

La remarque est valable en toute période, mais ne pas en tenir compte,
dans la crise en cours, c'est n'avoir rien compris de la crise, ou faillir à ses responsabiltés.
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  Babel Jeu 2 Aoû - 10:54

Sur le site d'Inprecor, le 30/7/12 : http://orta.dynalias.org/inprecor/article-inprecor?id=1340

PSA : OSER S’EN PRENDRE A LA PROPRIETE DE LA FAMILLE PEUGEOT - Robert Pelletier et Jean-Claude Vessillier

L'attaque de PSA contre les salariés s’inscrit dans la continuité des politiques appliquées depuis vingt ans dans toute l’industrie automobile. La construction de la mobilisation “tous ensemble” doit s’accompagner de propositions qui donnent toute son actualité au combat anticapitaliste. C’est le sens de cette contribution.

Au moment même mercredi 25 juillet où des milliers de salariés manifestaient devant le siège de PSA, en stéréo, le PDG Varin tenait conférence de presse et le duo Montebourg – Sapin présentait le plan de soutien gouvernemental au secteur automobile.

Cette attaque de PSA contre les salariés s’inscrit dans la continuité des politiques appliquées depuis vingt ans dans toute l’industrie automobile. La construction de la mobilisation “tous ensemble” doit s’accompagner de propositions qui donnent toute son actualité au combat anticapitaliste. C’est le sens de cette contribution.

PSA a obtenu l’aval du gouvernement pour la suppression de milliers d’emplois et la fermeture de l’usine d’Aulnay.

Le PDG Varin a été fidèle à son arrogance habituelle : huit mille suppressions d’emplois, Aulnay menacée de fermeture, 819 millions d’euros de pertes annoncées pour le premier semestre et un milliard de nouvelles économies jusqu’en 2013. La « bonne » stratégie de PSA sera maintenue : ce PDG droit dans des bottes de plus en plus piteuses ne comprend que la logique du rapport de forces. A bon entendeur, salut les salariés !

Montebourg et Sapin ont « courageusement » esquivé l’actualité des suppressions d’emploi et de la fermeture des sites industriels se défaussant de ces sujets sur les « partenaires sociaux », c’est-à-dire sur un impossible dialogue entre la direction de PSA intransigeante et les syndicats défendant ici sans concession tous les emplois menacés. Pas un seul mot ministériel sur le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) dont l’application venait d’être suspendue par un vote unanimes des représentants du personnel au CCE. Qui ne dit mot consent : le gouvernement a, en fait, ce mercredi 25 juillet, avalisé le plan PSA de fermeture de l’usine d’Aulnay et de suppression de milliers d’emplois. Le reste était largement du spectacle.

Les faits sont là : l’application du plan PSA entraînerait la suppression de dizaines de milliers d’emplois dans les usines du groupe, chez les équipementiers et sous-traitants. Dans l’immédiat, le retrait du plan Varin est possible et nécessaire. Gouvernement et patronat de Peugeot, chacun à leur manière, sont sensibles à l’expression des rapports de force politiques et sociaux. Les seules batailles perdues d’avance sont celles qui ne sont pas menées.

Le plan gouvernemental est du spectacle colorié en vert

Le duo ministériel a préféré parler avenir en présentant un énième plan de soutien à la filière automobile. Comme tous les précédents, il n’apporte pas de réelle réponse aux questions fondamentales de l’emploi, du maintien d’activités industrielles et de la satisfaction des besoins de la majorité de la population.

Depuis 20 ans se succèdent pour l’industrie automobile, années de profit, où des dividendes sont servis aux actionnaires, et années de pertes, où les deux constructeurs français tendent la main aux pouvoirs publics pour obtenir aides, subventions et primes à la vente de voitures. Aux actionnaires les gains, et aux salariés, la double peine des suppressions d’emploi et du financement de ces fonds publics. Le plan Montebourg ne déroge pas à cette règle.

Le bonus-malus est augmenté de 100 à 150 euros, soit moins de 1 % du prix d’achat d’une voiture neuve. Les primes aux véhicules « verts » ont remplacé la prime à la casse de Balladur, Juppé et Fillon. En ce moment d’austérité budgétaire, l’effet d’esbroufe est encore plus violent. Une prime d’un maximum de 4 000 euros sera versée aux acheteurs de véhicules hybrides dont PSA est le seul spécialiste en France. Le prix minimum d’un véhicule hybride PSA étant de 30 000 euros, cette mesure ne concernera que la partie la plus aisée des clients Peugeot.

Autre prime à l’achat, celle de 7 000 euros pour les véhicules électriques dont Renault voudrait devenir un champion. Les voitures électriques promises par Renault ne sont pas encore prêtes. Sa direction a annoncé ce même jour le report à 2013 de la vente de la voiture électrique censée être produite à l’usine de Flins. En tout état de cause il n’y aura pas plus de 1 à 2 % de voitures électriques vendues en France d’ici à 2015. Et les suppressions d’emplois par dizaines de milliers, c’est pour maintenant. Prétendre que les véhicules verts pourraient être une réponse à ces attaques est complètement illusoire et mensonger. Du cinéma comme annoncé par Montebourg qui a conclu la présentation de son plan par un appel aux cinéastes « français » pour qu’ils réalisent des spots publicitaires à la gloire de l’industrie automobile française.

Mêmes causes, mêmes effets : ce plan nourrira de nouvelles crises et de nouvelles suppressions d’emploi. C’est un constat banal qui impose de proposer d’autres types de solution.

Des subventions publiques pour restructurer les outils de production PSA et Renault et alimenter les dividendes servis aux actionnaires

Ce que démontrent ces vingt dernières années, c’est que la politique de subventions publiques en période de crise aux deux groupes Renault et PSA, c’est mettre de l’argent dans un panier percé : les profits réalisés un peu plus tard sont versés en dividendes aux actionnaires et financent les investissements vers les pays où le marché de l’automobile est en expansion. Aujourd’hui, les projecteurs sont braqués sur Aulnay et PSA. L’implantation Renault aux frontières de l’Europe à Tanger, d’une capacité de production en première phase de 300 000 véhicules par an sera le détonateur de la prochaine crise. Tout est connu et écrit d’avance.

Les patronats de PSA et de Renault sont plongés dans la mondialisation capitaliste. Renault est devenu un satellite de Nissan et l’état-major de l’alliance s’est depuis longtemps « délocalisé » aux Pays-Bas. PSA sous la houlette de la même famille Peugeot d’actionnaires depuis un siècle avait accusé du retard dans l’internationalisation. La fermeture du site d’Aulnay a été préparée avant juillet 2011 où le plan programmant de l’usine fut dévoilée par le syndicat CGT de l’usine, et donc bien avant les pertes du premier semestre 2012. Il fallait pour Peugeot, à marches forcées, combler ce retard, et dégager des ressources pour investir ailleurs qu’en Europe. La violence de la crise en Europe du Sud n’a fait que précipiter les échéances.

La concurrence exacerbée entre les groupes mondialisés de l’automobile

Les experts économiques et industriels en tout genre se penchent sur les stratégies des groupes français. Que n’ont-ils distillés leurs précieux conseils avant les désastres sociaux ! Ces experts si acharnés à décortiquer les stratégies industrielles ne s’attardent guère sur les désastres sociaux collatéraux de ces stratégies.

Travail de nuit, travail posté, travail à la chaîne, fordisme, toyotisme, autant de marches sur le chemin de croix imposé aux travailleurs de la branche pour faire aboutir ces stratégies industrielles et économies. Les millions de déportés » du travail venus du Maghreb ou d’autres régions d’Afrique en portent sur plusieurs générations les conséquences. Les suicides chez Renault n’ont été que la face émergente de l’iceberg de la souffrance au travail, y compris dans les groupes ex-nationalisés et dans lesquels l’Etat est encore présent. L’utilisation du vocable « tsunami » tend à naturaliser, à donner une vision incontournable, imprévisible aux catastrophes sociales qui s’abattent sur les travailleurs.

Il y a quelques mois ces experts vantaient le « nationalisme » de PSA face au méchant Renault qui externalisait ses productions. La qualité d’hier est devenu l’erreur d’aujourd’hui. Pour les salariés, il n’y a pas de bonne stratégie industrielle patronale. Ce qui dirige l’économie ce sont les exigences aveugles de la concurrence, du profit. Et donc de la concurrence acharnée entre capitaliste qui tentent d’imposer la concurrence ente toutes et tous. A ce « jeu », il ne peut pas y avoir que des perdants du côté des salariés.

L’histoire du capitalisme c’est l’histoire des crises économiques, des liquidations de grands groupes industriels, voir de branche complète de l’industrie. En France, la sidérurgie, le textile ont d’abord été victimes de la règle d’or de la concurrence exacerbée entre capitalistes. Autant dire que ce n’est pas l’entrée de l’Etat dans le capital de PSA assorti de moyens supplémentaires pour les représentants du personnel qui arrêtera cette machine infernale.

Pas de place pour une relance capitaliste durable des ventes de voitures en Europe

Les contraintes de la mondialisation capitaliste et les exigences des actionnaires au capital de Renault et PSA conduisent nécessairement à cette politique de fermetures d’usines et de suppressions d’emplois. Il n’y a pas de place aujourd’hui pour une relance « capitaliste » ou « keynesienne » de l’industrie automobile en Europe

Les ventes d’automobiles neuves sont tendanciellement stagnantes en Europe, et sur fond de cette tendance, les récessions conjoncturelles sont d’autant plus exacerbées. Les véhicules hybrides ou électriques constituent à un horizon de dix ans des segments de vente trop étroits pour qu’ils puissent prendre le relais des volumes de production des véhicules traditionnels.

Répondre à leurs « sur capacités » de production par le partage du travail

Cela n’empêche pas la concurrence de s’activer en Europe. Les nouveaux équipements étant plus productifs que les anciens, chaque groupe espère être « meilleur » en installant nouvelles machines ou nouvelles usines sur ce marché saturé, tout en aggravant les conditions de travail et en mettant au cause les droits collectifs des salariés. Les surcapacités de production annoncées par les directions patronales sont la conséquence directe de cette concurrence aveugle entraînant augmentation de la productivité et intensification du travail.

Le blocage des ventes de Peugeot à l’Iran bloquées par l’embargo occidental n’est pas non plus une cause structurelle des difficultés de Peugeot car il est évident que ces ventes n’étaient que momentanées en raison de la tendance irréversible d’un pays comme l’Iran à développer sur place une industrie automobile de plus en plus intégrée. Il est vain de pronostiquer et encore moins de revendiquer une augmentation de la production de voitures. Le maintien de l’emploi et des savoir-faire ouvriers passe par d’autres moyens.

La réponse aux surcapacités annoncées devrait être fondée sur de nouvelles formes d’organisation du travail qui préservent la santé des hommes et des femmes. La suppression du travail de nuit, du travail posté, du travail de week-end, la réduction de cadences et la réduction massive du temps de travail sans perte de salaires, « libéreraient » des dizaines de milliers d’emplois. L’issue durable pour les salariés est dans cette direction et non dans une illusoire augmentation de la production de voitures en France ou en Europe.

Ils vont là où ils escomptent plus de profits

La crise qui frappe l’Union Européenne aiguise encore la concurrence entre groupes avec ses gagnants momentanés, les groupes allemands et ses perdants, les groupes italiens et français. Force est de constater que la famille Agnelli, propriétaire historique de Fiat, a tiré les conséquences de ces difficultés en organisant une sortie du secteur automobile et en misant sur l’Amérique du Nord. Le PDG Ghosn, chez Renault, poursuit une politique délibérée d’autonomisation d’avec le gouvernement français pourtant encore actionnaire minoritaire, et de décentrage d’avec l’histoire française et européenne de la marque.

Certains se posent la question de la sortie possible de la famille Peugeot de la filière automobile ? Tous ces seigneurs sont-ils en train de quitter le navire automobile européen ? Dès le premier choc pétrolier en 1976, Ernest Mandel s’interrogeait sur le maintien du capital investi dans le secteur automobile en raison des opportunités de gains supérieurs dans d’autres secteurs.

L’avenir de l’emploi dans l’industrie automobile en Europe est contradictoire avec le maintien de l’oligarchie qui contrôle le secteur. PSA et Renault nouent chacun de leur côté des alliances stratégiques mondialisées, l’un avec GM, l’autre avec Nissan et Mercedes. Ce qui n’empêche pas les patrons de Renault et de PSA de se souvenir de leur nationalité d’origine pour demander quelques subventions au gouvernement français.

Poser la question de l’expropriation de la famille Peugeot

La question de la propriété de Renault et PSA doit être posée notamment à la lumière de cette alternance d’années de gains distribués en dividendes et d’années de pertes subventionnées par les fonds publics. Aujourd’hui le silence est assourdissant autour de cette question. L’héritage des nationalisations et dénationalisations menées par les gouvernements auxquels participèrent Parti Socialiste, Communiste et membres du Parti de Gauche peut l’expliquer sans le justifier.

La famille Peugeot est l’exemple même d’une famille de rentiers possédant capitaux, usines, et salariés par héritage multiséculaire La question de leur expropriation doit aujourd’hui être débattu sans tabou. Cela devient une urgence avant que la famille organise sa fuite de Varennes avec lingots d’or et actions ! Il faut se préparer au prochain chantage mettant en balance maintien du caractère national du groupe avec encore plus d’aides publiques et de flexibilité légalisée pour les salariés. Et, au bout du chemin, les OPA amies ou hostiles sont là pour réaffecter les capitaux dans les branches les plus profitables. Si la sidérurgie lorraine est passée sous le contrôle du groupe Mittal, qui peut expliquer qu’un tel scénario ne se reproduira pas avec la famille Peugeot ?

La question de l’expropriation des Peugeot est bien d’actualité : le mouvement ouvrier doit s’en emparer et interpeller le gouvernement sur ses responsabilités. Le préalable, c’est la mise au clair du système de la famille Peugeot au travers des fonds d’investissement qu’elle contrôle publiquement et de tous les autres circuits de financement qui leur sont associés. Il convient de concrétiser la revendication de l’ouverture des livres de compte.

Les formes que pourrait avoir cette expropriation tant des moyens de production que des capitaux devraient faire l’objet d’un large débat. Les leçons des nationalisations de 1981 qui n’ont rien changé à leur insertion dans la concurrence capitaliste doivent être retenues. Faire de PSA un second Renault avec une participation publique ne changerait rien. De nouvelles formes d’appropriation socialisée et de nouvelles formes de contrôle par les salariés et la population restent à inventer.

Il n’est qu’à se retrouver chaque soir et chaque matin dans des flots de circulation « thrombosés » pour concevoir que le « tout bagnole », le « tout camion » pose la question d’un suréquipement. Malgré le développement des autoroutes, des rocades et des voies rapides (la nuit !), les déplacements journaliers vers les lieux de travail appellent à eux seuls des réponses autres.

Le capitalisme vert atteint son degré zéro de caricature avec les proclamations de Montebourg vantant l’automobile verte comme moyen de renflouer les caisses de PSA et Renault. L’écologie vraiment est trop sérieuse pour tolérer ce genre de discours. Un contrôle des salariés et de la population et l’épanouissement de leur créativité exploreraient d’autres solutions que la voiture individuelle du siècle dernier. Mais cela suppose une confrontation avec les intérêts et le pouvoir du capital.

Dans cette société où le patronat a tous les pouvoirs, pas question de le laisser licencier et fermer des usines à sa guise. Toute victoire qu’il sera possible d’arracher sera bonne à prendre. Mais pas question non plus de les laisser pérorer sur l’avenir. Quel est le chemin le plus réaliste, celui qui laisse croire que quelques voitures vertes sauveront des dizaines de milliers d’emplois, ou bien celui qui indique que le préalable réside dans des empiétements conquis par la mobilisation, tous ensemble, sur le pouvoir du capital ?

30 juillet 20112 www.npa-auto-critique.org

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Message  Copas Jeu 2 Aoû - 12:52

verié2 a écrit:

Cet édito insiste sur le fait que les travailleurs devront avoir les idées claires pour faire face à l'offensive patronale, ce qui est très juste. Mais ce n'est pas contribuer à cette clarification de répéter sans arrêt qu'il y a du fric dans les caisses de Peugeot, ce qui revient d'une certaine façon à nier la crise de l'automobile et à nier la crise tout court. Car, si nous voulons que les travailleurs soient convaincus de la nécessité de lutter tous ensemble, il ne faut pas laisser croire à ceux dont le patron est censé "avoir les moyens" que leur cas est différent.


Il est extrêmement mauvais de nier les particularités de chaque combat dans le cadre de la grande crise.
Oui, pour Peugeot, la famille Peugeot a parfaitement les moyens de sauver PSA Aulnay (mais peut-être pas ailleurs et encore ça se discute).

De + il ne faut pas confondre ce qui ressort d'une accumulation mise de côté sur le long terme (et là on a des sommes énormes mises de côté sous des tas de formes) et la rentabilité de l'appareil industriel de fond (BTTP) pour lequel il peut y avoir des fluctuations spécifiques.

Actuellement il y a des batailles dans l'automobile qui font rage partout dans le monde, du Brésil à la Russie, de la Corée à l'Inde, de l'Europe (Allemagne, Grèce, Espagne, France, et Italie sur Alfa Roméo notamment), elles ne sont pas toutes des batailles de résistance, certaines sont offensives ou l'ont été il y a quelques semaines (Inde, Corée, Brésil, ...), renvoyant à des situations où les marges ne sont pas les mêmes pour le capital.

Crise mondiale oui, mais particularités dans celles-ci.

BTTP basculant le monde dans la grande crise, oui, mais avec une foule de particularismes . La famille Peugeot a des réserves et on ne peut seulement partir du principe des taux de profit du moment d'une partie de ces usines pour sauter tout un épisode de la bagarre.

Sans des explications qui proposent d'abord de foutre à poil les actionnaires on saute plusieurs marches indispensables.

La bourgeoisie n'a jamais été aussi riche de par le monde, en capital, en biens, etc. On peut toujours dire que c'est virtuel mais les 4X4 Cayenne et les consommations avides de biens de luxe montrent que la bourgeoisie continue de progresser en accumulation et pas du tout virtuellement.

Les Peugeot ne font pas exception.

Il faut donc faire attention entre ce qui relève de la profitabilité des entreprises qui est la donnée de fond moyenne qui pèse globalement et les moyens de la bourgeoisie qui est la classe a estamper d'abord.

Et surtout ne pas freiner les choses sur la nécessité de débusquer la classe dominante qui est facilement ciblée nommément dans le cas Peugeot (actionnariat familial en grande partie) et dont les biscuits mis de côté nécessitent récupération, "impôt Saisie confiscatoire" (suivant les mots qui arrachent le cœur de la droite) avant de parler d'autre chose.

On mène une lutte d'une classe contre une classe.

On ne saute pas des étapes.

verié2 a écrit:

Par ailleurs, si je ne partage pas le point de vue de Robert Paris, qui voit LO et le NPA comme l'aile gauche de la bureaucratie syndicale, la revendication adressée au gouvernement PS de faire voter une loi interdisant les licenciements me laisse perplexe. Tout comme la demande d'accès aux comptes pour les "organisations ouvrières" qui, sous cette forme, n'a pas grand chose à voir avec le contrôle ouvrier...

On peut parler de ce que pourrait faire un bon gouvernement, ça aide dans l'argumentation, mais effectivement il n'y a pas grand chose à gratter de ce côté de ça sauf de dénuder une énième fois le PS et ses épigones, avec ses belles au bois dormant du FdG qui braillent être dans la même majorité...

Non NPA et LO ne sont pas l’aile gauche de la bureaucratie , il faut être assez hors de la réalité de ce point de vue sur l'état réel des orgas syndicales et les défis rencontrés par les travailleurs là dessus.
Les camarades qui travaillent dans des entreprises savent combien ce regard part d'une méconnaissance crasse du combat syndical actuel.

Les militants révolutionnaires sont beaucoup plus confrontés au réformisme spontané des travailleurs qu'aux bureaucraties syndicales (bureaucratie = couche sociale, pas raconter n'importe quoi là dessus) au stade actuel des combats.

Les bureaucraties syndicales ne sont pour l"instant pas dans le coup.

Elles ont une fonction négative par ce qu'elles ne font pas, par le fait de ne pas travailler à aider la bagarre, à l'étendre, etc, mais pas parce qu'elles font. Du moins dans les grandes lignes.

Mais pour ce qui est de la question des livres de compte, ma foi, je pense que c'est un maquis dont on ne sort pas vivant si on veut l'institutionnaliser.
Par contre, disposer d'un droit d'investigation illimité sur les comptes et surtout sur les comptes des actionnaires peut être un élément transitoire.
Sinon, une grande partie des éléments sont déjà connus et on n'a pas trop de surprises là dessus, ce qu'on ne sait pas on peut le savoir indirectement, la classe ouvrière n'aurait aucun problème à prendre en main directement les entreprises elle en connait intimement les fonctionnements de A à Z maintenant.

Par contre, ce qu'il faut chercher est ce qui pousse à étendre la lutte, le contrôle des travailleurs sur leurs mouvements, intensifier les combats, ré-organiser le mouvement ouvrier, aider les travailleurs à identifier les obstacles.



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Message  verié2 Jeu 2 Aoû - 13:04

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On ne saute pas des étapes.
Je ne comprends pas très bien ton raisonnement. La première étape serait donc de vaincre la famille Peugeot, en l'obligeant à vendre ses biens pour maintenir Aulnay ? Et ensuite on passerait à l'étape suivante. Outre que les "moyens" des Peugeot sont sous des formes très diverses : biens immobiliers, terres, actions d'autres entreprises etc, et pas nécessairement sous forme de liquidités, même s'ils en ont, ce raisonnement est faux.

Même la lutte la plus radicale des travailleurs d'une entreprise, comme Continental par exemple, n'a pas la possibilité de vaincre un patron en l'empêchant de fermer une entreprise, mais seulement de l'obliger à payer un peu plus cher. Ce n'est qu'une lutte d'ensemble, intercorporations, dépassant les limites de PSA, qui peut "sauver" l'emploi à Aulnay.

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Message  Copas Jeu 2 Aoû - 13:12

verié2 a écrit:
Copas
On ne saute pas des étapes.
Je ne comprends pas très bien ton raisonnement. La première étape serait donc de vaincre la famille Peugeot, en l'obligeant à vendre ses biens pour maintenir Aulnay ? Et ensuite on passerait à l'étape suivante. Outre que les "moyens" des Peugeot sont sous des formes très diverses : biens immobiliers, terres, actions d'autres entreprises etc, et pas nécessairement sous forme de liquidités, même s'ils en ont, ce raisonnement est faux.

Même la lutte la plus radicale des travailleurs d'une entreprise, comme Continental par exemple, n'a pas la possibilité de vaincre un patron en l'empêchant de fermer une entreprise, mais seulement de l'obliger à payer un peu plus cher. Ce n'est qu'une lutte d'ensemble, intercorporations, dépassant les limites de PSA, qui peut "sauver" l'emploi à Aulnay.

Personne ne te dit qu'il ne faut pas étendre, mais tu ne le fais pas tout seul.

Si tu fais marmotte sur les biens accumulés par la bourgeoisie, c'est à dire tu contournes la classe opposée, comment peux-tu être pris au sérieux.

La lutte des classes n'est pas un processus désincarné.
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Message  verié2 Jeu 2 Aoû - 15:38

Copas
Personne ne te dit qu'il ne faut pas étendre, mais tu ne le fais pas tout seul.

Si tu fais marmotte sur les biens accumulés par la bourgeoisie, c'est à dire tu contournes la classe opposée, comment peux-tu être pris au sérieux.

La lutte des classes n'est pas un processus désincarné.
Essayons de nous comprendre.

Je ne dis pas qu'on doit ignorer les biens accumulés par la bourgeoisie et se priver de les dénoncer. Mais nous en sommes au stade de la propagande. Cette propagande doit être claire et ne pas laisser croire qu'il suffirait de saisir les biens accumulés par Peugeot ou une partie de ces biens pour apporter une solution à la crise de l'automobile et aux licenciements qu'elle entraîne. D'autant que cette idée en induit une autre : on pourrait trouver une solution dans le cadre du seul trust PSA, à condition que la famille Peugeot se serre un peu la ceinture. Ce qui, en outre, laisse de côté les travailleurs dont les patrons n'ont pas accumulé de fortune comparable à celle des Peugeot

Quand la lutte s'engagera, si les travailleurs se fixent comme objectif immédiat le contrôle des comptes des Peugeot et la saisie de leurs biens, on les soutiendra évidemment, même si nous devrons continuer à donner des explications plus larges.
D'autant que tous ce qu'on pourra saisir, ce sont les usines, machines et voitures en France. La plupart des biens des Peugeot semblent être en Suisse ou sous une forme quasi insaisissable dans un seul Etat. Et on n'apprendra pas grand chose de plus sur leurs comptes, vu que les salaires des patrons et les dividendes versés aux actionnaires sont publics.

De toute manière, les travailleurs de PSA n'ont pas besoin de nous pour engager la lutte, il est difficile d'imaginer qu'ils se feront virer sans réagir. Et beaucoup de syndicats peuvent mener une lutte très combative au niveau local... et dénoncer la fortune des Peugeot. Là où les révolutionnaires peuvent être utiles, c'est d'une part en favorisant des formes de lutte et d'organisation démocratiques, en avançant des objectifs qui sortent du cadre du corporatisme et du localisme, et en apportant des explications plus générales sur la situation, de nature à aider les travailleurs à s'emparer de l'idée de la nécessité d'une convergence des lutte et d'un combat qui ne se limite pas à "faire payer Peugeot".

Un des points sur lequel nous devons insister, c'est que nous pouvons nous emparer des outils de production que nous avons entre nos mains et que les Peugeot ne peuvent pas transférer sur un compte des Bahamas en un clic. Avec ces outils, nous pouvons faire fonctionner l'économie au service de la société. Ce n'est pas une question d'utilisation de "l'argent" ni de bonne gestion.

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Message  Roseau Jeu 2 Aoû - 15:59

Face à la surproduction et aux surcapacités (voir ci-dessous)
et à la nécessitéde substituer transports collectifs aux transports voiture,
la tâche numéor un des révolutionnaires, car personne ne le fera à leur place, est en effet d'affirmer
qu'il faut exproprier Peugeot comme Sanofi, Véolia,
et tous les autres du CAC 40 et bien au delà,
et produire pour les besoins, pas le profit.
Et que pour ce faire, il faut développer l'auto-organisation,
et la centralisation vers la grève générale.

Plus de 500 000 emplois automobiles menacés en Europe
Source: http://www.mediapart.fr/journal/international/020812/plus-de-500-000-emplois-menaces-dans-lindustrie-automobile-europeenne
Les chiffres de ventes européennes d’automobile publiés mercredi donnent l’ampleur du séisme qui secoue le secteur. En France, les immatriculations de voitures neuves ont diminué de 15,5 en juillet, selon les données corrigées en jours ouvrables ( -7% en absolu). Les ventes de voitures en Espagne ont diminué le mois dernier de 17,2% , alors que le marché avait déjà chuté de 17,7% sur l’ensemble de l’année 2011. L’effondrement le plus spectaculaire est en Italie avec une chute des ventes de 21,4% en juillet.

Les ventes automobiles sont en baisse pour le neuvième mois consécutif, d’après l’association des constructeurs automobiles européens. Selon leurs prévisions, elles devraient baisser de 7% sur l’ensemble de l’année à 12,2 millions de véhicules. Ce niveau représente une chute de 21% par rapport au pic de 2007.

Sergio Marchionne, le dirigeant de Fiat, qui a vu ses ventes tomber de 20,8%, a annoncé en réaction la suspension de tout investissement en Italie et le recours au chômage partiel. Fiat prévoit de présenter rapidement un nouveau plan de restructuration en Europe, comprenant de nouvelles fermetures d’usine. PSA a annoncé à la mi-juillet la fermeture de l’usine d’Aulnay et la suppression de 8.000 emplois.

Selon les estimations, les surcapacités de l’industrie automobile en Europe, compte tenu de l’effondrement des ventes depuis le début de la crise, s’élèveraient à plus de 30%. Plus de 500.000 emplois dans le secteur automobile sont menacés en Europe.

Les intérimaires qui représentent 1,5 million de personnes dans un secteur qui emploie 7 millions de salariés sont les premiers visés. Aux fermetures d’usines et aux licenciements directs s’ajoutent tous les contrecoups auprès des fournisseurs et des sous-traitants. Un emploi disparu chez un constructeur se traduit par la suppression de cinq emplois dans la filière.

Depuis 2007, plus de 800.000 emplois ont déjà disparu dans le secteur automobile en Europe.

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Message  Copas Ven 3 Aoû - 8:42

La mécanique récessive de la destruction des capacités de production dans l'automobile sur les industries en amont.
L'attaque de Mittal contre Fos et ses sous-traitants : https://forummarxiste.forum-actif.net/t1832p15-batailles-autour-des-licenciements-collectifs#46465
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Message  panchoa Sam 25 Aoû - 19:38






La CGT-Ford Blanquefort le vendredi 24 août 2012 http://www.cgt-ford.com/1.html

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Message  verié2 Lun 27 Aoû - 9:46

"Montebourg appelle à la responsabilité des syndicats de PSA".

C'est le titre d'un article de Libération de ce matin. Prétexte de Montebourg pour prêcher la modération : sauver les 100 000 "autres" emplois de PSA. Autrement dit, si vous luttez, vous mettez l'emploi de vos collègues en danger. "Améliorer" le plan de licenciements, oui, le contester, non...

Le virage/reconversion de Montebourg, qui après avoir critiqué la famille Peugeot a du se faire taper sur les doigts, n'a donc pas traîné. La prochaine étape sera-t-elle les menaces contre ceux qui n'acceptent pas la résignation ?

On notera au passage qu'on n'entend pas beaucoup Mélenchon ni le PCF sur ce sujet, ils préfèrent se mobiliser contre les traités européens...

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Message  Vals Lun 27 Aoû - 11:32

verié2 a écrit:"Montebourg appelle à la responsabilité des syndicats de PSA".

C'est le titre d'un article de Libération de ce matin. Prétexte de Montebourg pour prêcher la modération : sauver les 100 000 "autres" emplois de PSA. Autrement dit, si vous luttez, vous mettez l'emploi de vos collègues en danger. "Améliorer" le plan de licenciements, oui, le contester, non...

Le virage/reconversion de Montebourg, qui après avoir critiqué la famille Peugeot a du se faire taper sur les doigts, n'a donc pas traîné. La prochaine étape sera-t-elle les menaces contre ceux qui n'acceptent pas la résignation ?

On notera au passage qu'on n'entend pas beaucoup Mélenchon ni le PCF sur ce sujet, ils préfèrent se mobiliser contre les traités européens...

Parfaitement écoeurant.
On pouvait penser que toute cette clique tenterait de donner le change un peu plus longtemps.
Melenchon et le PC qui pourraient avoir les mains (ou le micro) un peu plus libre ont choisi d'emboucher les trompettes de la diversion politicarde avec leur hochet referendaire.
Il n'y a rien à attendre que des coups, en pleine gueule ou dans le dos, de la part de tous ces larbins du capitalisme.
C'est notre boulot de dire aux travailleurs et aux plus directement menacés qu'il faudra surtout ne pas compter sur ces gens là mais qu'il sera au contraire nécessaire de se préparer à les affronter et à déjouer leurs manoeuvres.
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Message  Vals Jeu 30 Aoû - 11:57

PSA : Quand Montebourg appelle les travailleurs à se laisser faire


Lors d'une interview télévisée, le ministre Arnaud Montebourg a dit clairement aux travailleurs de PSA menacés de licenciement que ce n'était pas la peine d'attendre de lui un soutien dans leur lutte.

En juillet, devant l'émotion suscitée dans l'opinion par l'annonce officielle de la fermeture de l'usine PSA d'Aulnay et la suppression de 8 000 emplois par le groupe, le ministre dit du « Redressement productif » avait dû se fendre de quelques déclarations scandalisées. Oh, rien de bien radical ! Le ministre s'était contenté de dire qu'il n'accepterait pas le plan de PSA « en l'état », ce qui signifiait clairement qu'il était prêt à l'accepter... après quelques ajustements de détail.

Après avoir donc remué un peu d'air avec ses bras, Montebourg est redevenu, en cette rentrée, beaucoup plus docile vis-à-vis de la famille Peugeot, lors d'une interview sur BFM-TV dimanche 26 août. De faire annuler purement et simplement le « plan social », comme l'exigent les syndicats, il n'est pas question : tout juste le ministre propose-t-il de le « reformater et de le diminuer ». Mais surtout, il a appelé les syndicats « à la responsabilité économique, pour ne pas affaiblir le constructeur ». Et de poursuivre : il faut « penser à tous ceux qui restent, (...) les 100 000 salariés qui restent à Peugeot. Affaiblir Peugeot, ne pas l'aider si elle en a besoin, c'est risquer la descente aux enfers pour ceux qui restent ».

L'argument est bien connu des travailleurs de l'usine d'Aulnay, puisque c'est celui qui est rabâché par les cadres depuis le 12 juillet ! L'entreprise serait en danger de mort, et si les 8 000 travailleurs concernés n'acceptent pas de se sacrifier, ils mettent en danger « les 100 000 autres » !

Il s'agit donc d'insinuer que, tout de même, les salariés menacés devraient faire preuve d'un peu moins d'égoïsme et penser un peu aux autres - autrement dit, qu'ils devraient se passer la corde au cou eux-mêmes et se sacrifier pour sauver le reste de leurs collègues du groupe !

Cette argumentation est doublement scandaleuse. D'abord, parce qu'elle tend à faire croire que ce sont les licenciés en puissance qui seraient responsables... d'autres licenciements futurs ! Alors que les licenciements, ce sont les actionnaires et leurs commis de la direction du groupe qui en sont seuls et uniques responsables. Et ensuite, parce que le ministre prend pour argent comptant les mensonges de la direction sur la santé financière du groupe : en brandissant la menace d'une « descente aux enfers » pour les 100 000 salariés restants, Montebourg accrédite l'idée que PSA est à l'agonie, « oubliant » les ventes records de ces dernières années et les 12 milliards d'euros de « sécurité financière » dont le PDG Varin lui-même se vante bruyamment dans la presse économique.

Cerise sur le gâteau, Montebourg en a profité pour mettre en cause les propos d'un porte-parole CGT des travailleurs d'Aulnay qui avait déclaré en juillet que puisque le patron avait déclaré la guerre, les travailleurs allaient également « faire la guerre ». Pour monsieur Montebourg, le terme « faire la guerre » « ne paraît pas le bon terme ». C'est peut-être parce que monsieur Montebourg ne risque pas, lui, de devoir pointer à Pôle emploi dans 12 ou 18 mois.

Ce que voudrait le ministre - et tout le gouvernement avec lui, en accord avec le patronat - c'est que le dossier PSA se referme au plus vite, qu'il y ait quelques négociations, que PSA recule sur quelques centaines de licenciements, et que l'usine d'Aulnay ferme sans bruit. Et la seule chose qu'ils craignent, c'est l'intervention directe des travailleurs concernés dans ce ronron. D'ailleurs, à aucun moment Montebourg ne s'est adressé aux travailleurs eux-mêmes : il ne parle qu'aux syndicats, dont il voudrait bien qu'ils jouent le rôle de pompiers de la colère ouvrière - c'est ce que veut dire le terme de « responsabilité ».

N'en déplaise à Montebourg, c'est bien une guerre qui se joue à Aulnay, à Rennes, et au-delà dans toutes les entreprises frappées par les licenciements, à PSA et ailleurs. Cette guerre, les patrons la mènent sans état d'âme, sans que cela dérange plus que ça les ministres socialistes. Alors, la seule façon « responsable » d'agir pour les syndicats - devant les travailleurs, car les syndicats n'ont en aucune manière à être responsables devant les ministres et les patrons - c'est d'aider les salariés à s'organiser eux-mêmes pour mener cette guerre le plus loin possible, rendre coup pour coup et gagner des batailles.

À Aulnay, la reprise du travail après quatre semaines de congés et une semaine de chômage aura lieu le mardi 4 septembre. Dès que possible, les travailleurs se réuniront pour décider des premières actions à mener pour démarrer la contre-offensive aux attaques patronales. Ils savent désormais plus que jamais qu'ils ne pourront pas compter sur le soutien du gouvernement socialiste, mais uniquement sur leurs propres forces.

Correspondant LO


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Message  panchoa Ven 31 Aoû - 14:42

La CGT-Ford Blanquefort le vendredi 31 août 2012
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Ford : construction d'une nouvelle usine en Chine...


Ford a annoncé mercredi qu'il investirait avec sa coentreprise Changan Ford Mazda Automobile (CFMA) près de 760 millions de dollars supplémentaires pour la construction d'une nouvelle usine en Chine. D'après Ford, le site de Hangzhou doit lui permettre de doubler sa production annuelle en la portant à quelque 1,2 million d'unités à horizon 2015, année de l'ouverture de l'usine.

En Asie Pacifique et en Afrique, neuf usines sont actuellement en cours de développement. Lundi dernier, Ford a inauguré un site d'assemblage à Chongqing.

Les constructions d'un site de motorisation et d'un site de transmission (6F35) sont dans les tuyaux, ce qui ferait de l'ensemble de Chongqing le deuxième plus grand site de Ford en dehors du Michigan. Ford estime avoir investi pas loin de cinq milliards de dollars en Chine depuis 2006, et ce n'est pas fini.

Pendant ce temps, l'usine Ford de Blanquefort peine à obtenir les investissements nécessaires au maintien des 1000 emplois minimum comme Ford s'y était pourtant engagé après le rachat de son usine. Le projet majeur actuellement promis est le même que celui qui sera bientôt installé à Chongging, la fabrication d'une transmission 6F35, dont les commandes seront au moins deux fois inférieur à celle de l'usine chinoise concurrente. Par ailleurs, cette transmission est actuellement fabriquée au USA depuis 2008.

L'intersyndicale CGT-CFTC-CFDT de l'usine Ford de Blanquefort, sans doute peu rassurée par cette concurrence avec d'autres usines du groupe et parce que le compte d'emplois promis n'y est pas (d'autres projets sont apportés par la multinationale mais de moindre importance), lance un appel à manifester le samedi 29 septembre 2012 sur les lieux de la vitrine des constructeurs, le mondial de l'automobile de Paris. Un TGV sera spécialement affrété pour l'occasion afin d'y amener plusieurs centaines de salariés de l'usine.

Le jeudi 30 août 2012
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panchoa

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 8 Empty interdire les licenciements c'est...

Message  panchoa Dim 2 Sep - 12:11

interdire les licenciements c'est...investir tous les terrains, le CE, la presse, les élus et la mobilisation des salariés et de leurs syndicats panchoa

Publié le 31/08/2012 à 06h00 journal sud ouest
Par bernard broustet

Un haut dirigeant de Ford attendu de pied ferme

Vice-président de Ford Europe, Jeff Wood participera vendredi à un comité de pilotage où il devra confirmer les modalités de pérennisation de 1 000 emplois.

L'américain Jeff Wood, nouveau vice-président de Ford Europe pour l'industrie, va faire connaissance avec l'usine FAI de Blanquefort. Il sera en Gironde vendredi prochain, afin de participer notamment à un comité de pilotage sur l'avenir de l'établissement racheté fin 2010 par le groupe à l'opaque holding allemande HZ.

Depuis que Ford avait annoncé son intention de se défaire du site girondin, avant de le reprendre, plusieurs comités de pilotage, s'étaient tenus à Bercy et à Bordeaux. Le dernier en date remonte à mai 2011. À cette occasion, Bob MacFarlane, prédécesseur de Jeff Wood, était venu promettre la pérennisation de 1 000 emplois sur un site qui en connut naguère jusqu'à 2 500. Le plan dévoilé à cette occasion repose principalement sur la future production à Bordeaux d'une boîte automatique à 6 vitesses pour traction avant.

Un nouveau secrétaire au CE

Le comité d'entreprise de FAI a changé hier de secrétaire. Gilles Penel (CGT), qui occupait ce poste depuis avril 2010, en a démissionné, pour des raisons toutes personnelles, l'empêchant désormais de consacrer à ce poste tout le temps nécessaire. Par ailleurs élu municipal de Blanquefort, Gilles Penel continuera notamment à siéger au sein du CE où il a su se faire apprécier par son engagement, sa solidité et son bon sens.

Lors d'une séance extraordinaire qui s'est tenue hier, Gilles Lambersend, lui aussi CGT, a pris sa succession à l'issue d'un vote où il a bénéficié des voix de son organisation, les autres élus et le président votant blanc. Gilles Lambersend, 44 ans, est opérateur à l'unité de traitement thermique de FAI. Entré dans l'entreprise en 1989, il milite à la CGT depuis le début des années 2000.
Les crispations demeurent
Les incertitudes et les crispations n'ont pas pour autant totalement disparu.

Pour l'heure, dans l'attente de cette nouvelle production, qui ne démarrera pour de bon que dans un an, la majorité des salariés se trouve contrainte à de longues périodes de chômage partiel (APLD). Des productions complémentaires (carters, double embrayage) n'en sont qu'au stade de la montée en puissance.

Quant à la fabrication de racks (emballages moteurs), passagèrement interrompue la semaine dernière à la suite d'analyses erronées d'un bureau de contrôle, qui avaient détecté des pics imaginaires d'ozone, elle semble plus destinée à occuper temporairement des salariés qu'à contribuer de manière durable à la rentabilité du site.

Dans ce contexte, les grands élus, les représentants de l'État, et les partenaires sociaux participant au comité de pilotage demanderont à Jeff Wood des engagements sur les modalités de pérennisation des 1 000 emplois. Sans doute, certains réclameront-ils des projets supplémentaires et le dirigeant américain ne manquera pas de faire valoir que le seuil promis puisse être atteint si les futures boîtes de Blanquefort sont vendues en Europe de l'Ouest, mais aussi en Russie. De plus, Ford, toujours largement bénéficiaire au niveau mondial, mais qui pourrait perdre 1 milliard de dollars sur le Vieux continent, semble bien plus décidé à investir massivement en Chine qu'à Blanquefort. Une raison de plus pour que les syndicats maintiennent la pression, et rééditent le 29 septembre la manifestation au Salon de l'auto, qui avait déjà valu en 2008 et 2010 à FAI d'occuper le devant de la scène médiatique.

panchoa

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Message  verié2 Lun 3 Sep - 9:00

Entendu ce matin JP Mercier interviewé sur France Inter vers 7H 30. (Quelqu'un sait peut-être mettre un lien en ligne ?)

Langage combatif et sympathique, mais on s'étonne tout de même que le camarade cantonne son discours à Peugeot sans jamais évoquer la nécessité de faire converger les luttes des travailleurs des boîtes qui licencient. Sur le plan tactique, réclamer une énième réunion paritaire patronat/syndicats/gouvernement (selon l'habitude de la CGT...), sans même avoir établi un rapport de forces par la lutte, ne semble pas avoir un grand intérêt, sauf si ça correspond vraiment à une demande des travailleurs...

verié2

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Message  dug et klin Lun 3 Sep - 10:07

Comme tu dis Verié:...sauf si...mais tu as des Cdes de l'étincelle a Aulnay pourquoi ne les interroge tu pas?...ils te font la gueule?...

Ceci dit,l'initiative de la CGT Ford-Blanquefort est intéressante,s'inviter au"mondial de l'automobile"cela serait bien de l'étendre a toutes les boites de ce secteur,les capitalistes n'aiment pas ce genre de pavé dans leur vitrine.Militer a la réussite d'une telle action cela serait grandement mieux que de perdre son temps avec cette connerie de pétition pour un référendum Sleep ,bain moussant du POI et du F.de G. scratch
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Message  verié2 Lun 3 Sep - 10:17


Dug et klin
s'inviter au"mondial de l'automobile"cela serait bien de l'étendre a toutes les boites de ce secteur
Des générations de militants CGT se sont invités dans les salons de l'auto et autres manifestations officielles. Ca ne mange pas de pain, c'est spectaculaire, mais il ne faut pas en faire une action action originale, nouvelle... ni hélas très efficace.

tu as des Cdes de l'étincelle a Aulnay pourquoi ne les interroge tu pas
Nos camarades défendent nos positions, à savoir mettre en avant la convergences des luttes, pas seulement au sein du trust Peugeot et de l'automobile.

verié2

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Message  Vals Lun 3 Sep - 10:18

http://www.franceinter.fr/emission-l-invite-de-7h50-jean-pierre-mercier

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