Néo-nazis et cie...
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Re: Néo-nazis et cie...
Cool les gars, qu'il y ait de l'ironie mal (dé)finie ne me gêne pas car cela ne rend pas les topics illisibles, je le répète commenter ce que l'on poste soit même c'est un peu égotiste, c'est parfois même artificiel voire même impossible (extrait d'un docu diffusé le 10/09, hé bien je ne suis pas devin en plus de ne pas avoir la TV et n'avoir jamais été abonné à C+ : que les téléspectateurs donnent leurs avis après diffusion et je serais ravi comme tout le monde ici d'en discuter... Une remarque quand même : j'ai bien ri quand le Camelot du roy finit par dire : ce ne sont que deux excités, laissez tomber, on va pas se ridiculisé car c'est pas faux mais s'il n'y avait pas une rangée de gardes mobiles et une flopée de CRS, ce petit bourge aurait eu droit à 90 jours d'ITT...).gérard menvussa a écrit:Que nico37 soit "documentaliste" ne me dérange pas du tout, bien au contraire. Mais en ce domaine, la qualité est le contraire de la qualité ! Control C control V ne prend que trois seconde, selectionner les info un peu plus. Je ne proteste que quand je sens "une baisse significative" dans sa production.
En fait c'est pour l'aider (et par ailleurs, je ne crois pas etre le seul agacé quand c'est un peu trop systématique)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Toulouse : restructuration dans le milieu nationaliste avec l’apparition des Jeunesses Nationalistes
Jusqu’ici peu actives à Toulouse, les Jeunesses Nationalistes ont officialisé la création d’une section ce week-end. L’organisation a recruté certains cadres et militants du Bloc Identitaire plombé par l’incarcération de son chef en juin dernier.
« Nous étions en contact depuis plusieurs semaines avec certaines personnes sur place et notamment la section de l’Œuvre Française ». Alexandre Gabriac, 21 ans, fondateur des Jeunesses Nationalistes (la branche jeune de l’Œuvre Française) et conseiller régional de Rhône-Alpes est venu samedi soir à Toulouse officialiser l’ouverture de la section locale. Le jeune élu désormais non inscrit a été exclu du Front National à l’automne dernier après la diffusion d’une photo où il apparaît faisant un salut nazi. Au mois de mai dernier, il s’était rendu à Crémone en Italie saluer la mémoire de Benito Mussolini. Lundi 10 septembre, il comparaissait à Lyon devant le tribunal correctionnel pour menaces de mort sur un barman. Deux ans de prison fermes ont été requis contre lui.
Recrutement au Bloc Identitaire
Malgré quelques adhérents revendiqués par son président, l’organisation fondée il y a tout juste un an et dernier né de la famille nationaliste n’était restée jusque là que peu active dans la région. Son lancement n’intervient ainsi pas par hasard mais dans un contexte particulier après l’incarcération en juin dernier de Matthieu Clique, leader du Bloc Identitaire toulousain, pour sa responsabilité supposée dans une rixe en mars dernier dans le quartier Arnaud-Bernard ayant entraîné la grave blessure d’un étudiant chilien. « Depuis cette histoire, tous les groupes ont été affaiblis et cela a créé des tensions entre tous », explique un militant nationaliste.
Largement ébranlé avant même l’arrestation de son chef, l’arrivée des Jeunesses Nationalistes devrait affaiblir encore davantage le Bloc Identitaire toulousain. Plusieurs de ses cadres et de ses militants ont en effet rejoint l’organisation du jeune élu rhônalpin, Victor Lenta, ancien cadre du Bloc Identitaire, prenant même la tête de la section toulousaine des Jeunesses Nationalistes. « Beaucoup ont choisi de rallier notre mouvement mais nous n’avons aucun problème avec eux, il n’y a pas d’animosité et nous soutenons d’ailleurs activement Matthieu Clique », assure Alexandre Gabriac.
Du côté des Identitaires, on minimise l’annonce et le départ de troupes. « On continue d’exister plus que jamais, estime Anne militante Identitaire toulousaine. Le choix de Victor Lenta de rejoindre ce groupuscule est personnel. On le respecte mais ce n’est pas une démarche globale« . Proche de Matthieu Clique, il n’est pourtant présenté que comme « un militant et pas un cadre ». « Ce ne sont pas des cadres qui sont partis mais des sympathisants qui tournaient autour des Identitaires et de l’Oustal (le local situé allée de Barcelone à Toulouse, ndlr) sans être réellement des membres » , poursuit la militante. Rattachées à l’Autre Jeunesse, les Jeunesses Identitaires (branche jeunesse du Bloc Identitaire, ndlr) doivent rallier le nouveau mouvement national « Génération Identitaire » qui doit voir le jour et constituer ainsi sa section toulousaine.
Une nouvelle devanture ?
Selon son fondateur, la réunion inaugurale a réuni près de 70 personnes. Quelle différence avec les autres organisations nationalistes déjà implantées à Toulouse ? De l’aveu même de certains dans le milieu « on prend les mêmes et on a simplement changé la devanture ».
Alexandre Gabriac promet « des actions coup de poing et de propagande » et met en avant un « plus grand dynamisme » et une réelle « capacité à être antisystème » du côté de son organisation. « Nous sommes les seuls capables de mobiliser des manifestations nationales, poursuit Yvan Benedetti ancien président de l’Œuvre Française présent lui aussi ce week-end à Toulouse. Il y a d’ailleurs beaucoup de jeunes, ce qui surprend ».
D’un point de vue doctrinal, les deux membres fondateurs des Jeunesses Nationalistes estiment être les gardiens du temple, « le maillon central d’une longue chaîne historique du mouvement nationaliste ». « Les Identitaires communiquent beaucoup, nous on s’enracine », lâche même Alexandre Gabriac, reconnaissant que le terreau toulousain reste peu fertile au mouvement nationaliste.
Pierre Cohen leur meilleur allié ?
Ils gardent en tout cas une solide rancœur envers Pierre Cohen, maire PS de Toulouse, qui nous déclarait en mars dernier : « Tout ce qui est nationaliste, Front National ou autre, je considère que réduire leur présence voire l’éradiquer, c’est important (…) par la loi et le rapport de force physique (…) ». Pour Alexandre Gabriac, ces propos « poussent à la guerre civile » et « aident le mouvement à s’unifier à Toulouse ».
Par ailleurs, concernant l’affaire mettant en cause Matthieu Clique, ce dernier est pour l’heure toujours incarcéré depuis le mois de juin. « J’ai pu récupérer il y a quelques jours à peine une copie du dossier, assure Pierre-Marie Bonneau son avocat. Pour l’heure il ne peut se défendre ne sachant pas quelles charges pèsent contre lui ». L’avocat indique qu’il va solliciter une rencontre avec le juge d’instruction chargé du dossier pour « donner [leur] version des faits ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
L'utilisation dérangeante du nom de Jean Royer 13/09/2012 François Bluteau
Le groupe d’extrême droite Vox Populi vient de créer un cercle de réflexion au nom de Jean Royer, ce que désapprouvent les parents et amis du défunt.
Le moteur de recherche le plus usité ne permet pas encore de trouver le site du Cercle Jean-Royer : sur fond bleu, en haut de page, le portrait dessiné de l'ancien maire de Tours.
En dessous, un texte d'apparence anodine présente les buts dudit cercle. Il s'adresse à ceux qui refusent la « pensée unique et le terrorisme intellectuel », le « diktat médiatique » ou des « lobbies toujours plus puissants ». Le cercle d'étude et d'information a été créé par « des passionnés de la controverse » et des « amoureux de la vérité ».
Il se propose d'organiser des conférences sur « divers sujets comme l'histoire, l'économie et les sciences », en portant aux oreilles des adhérents « des idées à contre-courant de l'opinion commune ». Le texte est signé du nom de Grégoire Martin qui n'est pas un inconnu en Touraine.
Références explicites
C'est, en effet, l'un des fondateurs du petit groupe Vox Populi Turone. Sur le site de celui-ci, pas de revendication d'extrême droite ni de racisme. Par contre, des références suffisent à classer l'organisation sur l'échiquier des idées politiques : Charles Martel et Maurras. Et, avant de s'appeler Vox Populi, le groupe s'intitulait Comité 1571 (en référence à la date de la bataille de Lepante, au cours de laquelle les marines d'Espagne et de Venise, unies sous la bannière de la « Sainte Ligue » à l'initiative du pape Pie V, ont infligé une cuisante défaite aux Ottomans).
Cette bataille est restée dans l'histoire comme celle qui a arrêté l'expansion de l'empire ottoman. Les chrétiens contre les musulmans : inutile de s'appesantir sur la portée symbolique qu'attache à cette bataille la nébuleuse d'extrême droite.
Et voir ainsi le nom de Jean Royer accaparé par cette mouvance a choqué sa famille et ses amis. « Un cercle Jean Royer ? Vous me l'apprenez ! », nous a confié Gérard, le fils de l'ancien maire. « Jean Royer n'a appartenu et n'appartient à personne. Il a élaboré sa pensée politique en se confrontant à l'histoire, l'histoire des idées, l'histoire politique. « Tout jeune homme, il s'est placé dans le sillage de Charles De Gaulle. Dans un mouvement de redressement de la France à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, fidèle à la posture gaullienne de liberté, il a agi en toute indépendance. »
Action en justice
« Il est impossible de sourcer la création du cercle : pour des personnes qui s'insurgent contre une information incomplète, c'est une pauvre petite entourloupe ! Ce caractère incomplet de l'information concernant le site me paraît inadmissible.
« Je vais donc, en accord avec les membres de l'association des Amis de Jean Royer, entreprendre une action pour que la justice la complète, en faisant rechercher l'identité des emprunteurs anonymes du nom de mon père et fermer le blog.
« S'il s'agit des fondateurs de Vox Populi, ma démarche devrait leur apparaître comme une application très concrète de leur slogan : " Défends la terre de tes pères " ! »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Manif : après les islamistes à la Concorde, les fascistes lyonnais débarquent à Paris
Après l’interdiction des manifs islamistes, les Jeunesses Nationalistes vont-ils défiler samedi prochain à Paris au slogan «d'Islam hors d'Europe» ? La préfecture pourrait autoriser le rassemblement du mouvement qui pèse le plus, à droite du FN.
Bientôt à Paris ?
Attention ! Ecartez femmes voilées et messieurs à kippa : Les néo-fascistes lyonnais débarquent à Paris. Samedi 29 septembre, le groupuscule « nationaliste » et « anti-judaïque », les Jeunesses Nationalistes, organise une manifestation en plein coeur de Paris avec pour mot d’ordre : « Rester maître chez nous. »
Joint par StreetPress, leur leader Alexandre Gabriac prévient qu’un des slogans du cortège sera « Islam hors d’Europe » – parmi les classiques « Français réveille-toi, tu es ici chez toi » ou encore « La rue, la France, nous appartient. » Il se dit même que l’écrivain antisémite Hervé Ryssen serait de la partie !
Alors que partout en France les manifestations organisées contre le film « anti-islam » Innocence of muslims ont été interdites, les islamophobes antisémites des Jeunesses Nationalistes auront-ils le droit de défiler à Paris ? La préfecture de police de Paris pourrait, elle, bien autoriser la manifestation du samedi 29 septembre.
PROVOC’ Le rendez-vous est donné à 14h00 place de la République, pour une arrivée en fin d’après-midi à Saint-Michel. « Mais je ne peux pas vous donner l’itinéraire exact », explique Alexandre Gabriac , bientôt 22 ans. Avant de se justifier : « C’est pour des questions de sécurité et éviter qu’on ait des désagréments sur le parcours. »
En attendant, le boss des Jeunesses Nationalistes livre quelques indices : le cortège traversera « des quartiers symboliques pour réaffirmer qu’on est maîtres chez nous. » Comprendre des quartiers où vivent « des allogènes » (les immigrés, ndlr). De la provocation ? « Nous voulons montrer qu’il y a des Français non-reniés qui ne veulent plus être considérés comme étrangers sur leur propre sol. »
AUTORISATION Jointe par StreetPress, la préfecture de police de Paris confirme qu’une déclaration de demande de manifestation a bien été déposée par les Jeunesses Nationalistes au début du mois de septembre. Celle-ci est en cours d’examen et devrait être acceptée si le préfet estime qu’il n’y a pas de « risques de troubles à l’ordre public. » Une possibilité à envisager, d’autant plus qu’aucune contre-manifestation n’a été annoncée par les groupuscules antifascistes.
Alexandre Gabriac se dit d’ailleurs optimiste pour la tenue du défilé : « On a eu un appel de la préfecture qui nous a dit que pour le moment il n’y avait pas de problèmes. » L’ancien cadre du Front National de la Jeunesse rappelle aussi que deux manifestations de l’extrême droite radicale s’étaient tenues à Paris au printemps dernier, « en plein centre-ville, dans des zones touristiques, sans que cela pose problème. » « Logiquement, celle de samedi devrait pouvoir passer. »
Gabriac : « L’engouement est vraiment très important en ce moment. On sent que ça pousse ! »
DYNAMIQUE C’est la première fois que les Jeunesses Nationalistes organisent une manifestation à Paris. Créé en octobre 2011, le tout jeune groupuscule était jusqu’à présent actif dans son bastion de Lyon où deux manifestations et plusieurs actions « coups de poing » ont déjà été organisés.
Joint par StreetPress, le chercheur à l’Iris et spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus estime que les Jeunesses Nationalistes sont déjà « le courant largement le plus dynamique et inquiétant à la droite du FN. » « Et aujourd’hui ils ont la masse nécessaire pour s’agrandir, hors de leur base lyonnaise. »
La manifestation du samedi 29 septembre a donc pour objectif « de confirmer le développement national » du groupuscule et « de leur permettre de se compter à Paris », comme l’explique à StreetPress Yvan Benedetti , ancien bras droit de Bruno Gollnsich et mentor des Jeunesses Nationalistes. Alexandre Gabriac attend, lui, entre 400 et 1.000 manifestants à Paris, jugeant que « l’engouement est vraiment très important en ce moment. » « On sent que ça pousse ! » Dans la capitale, le groupuscule vient d’ailleurs de créer une section qui vivra son baptême du feu.
APPEL À TOUS LES NATIONALISTES Parmi les stars du cortège, il devrait y avoir Hervé Ryssen, écrivain antisémite que StreetPress vous avait présenté ici . Ryssen, qui se revendique « anti-juif, antisémite et anti-judaïque », est un proche de l’Oeuvre Française , mouvement pétainiste dirigé par Yvan Benedetti et matrice des Jeunesses Nationalistes – le même Benedetti qui confie à StreetPress que « la religion shoiste (de Shoah, ndlr) constitue le fondement du système occidental. »
Pour Jean-Yves Camus, les Jeunesses Nationalistes et l’Oeuvre Française veulent « réunir la famille de l’extrême droite radicale sur la base de l’antisémitisme et de l’obsession complotiste. » Le chercheur continue : « Depuis 2012 et la crise au Bloc Identitaire , un espace s’est libéré à la droite du FN et c’est cet espace qu’est en train de conquérir Yvan Benedetti via les Jeunesses Nationalistes. »
Benedetti et Gabriac lançent d’ailleurs pour samedi « un appel à l’union de tous les nationalistes » autour de leur manif pour fédérer la mouvance. Un appel qui pourrait aussi faire plouf puisque que la manifestation n’est que très peu relayée – rien chez les identitaires, ni chez les nationaux-révolutionnaires de Troisième Voie , les deux autres principaux groupuscules de la droite radicale.
Benedetti a d’ailleurs des mots durs à l’encontre de ses meilleurs concurrents :
« Le Bloc Identitaire ce ne sont pas nationalistes. C’est un clivage qui fait que ni eux, ni nous, ne pouvons travailler ensemble. Quant à Troisième Voie où est leur conscience raciale ? »
StreetPress : La conscience raciale, M. Benedetti ?
« Oui. La conscience de faire partie d’une civilisation développée sur un continent européen qui abrite depuis toujours une ethnie et un peuple : la race blanche. »
OPÉRATION COUP DE POING La dernière fois que les Jeunesses Nationalistes avaient organisé une manifestation, c’était à Lyon le 23 juin et elle avait finalement été interdite par la préfecture devant la pression des Verts et d’autres mouvements de gauche . Quelques jours plus tard pour protester contre la décision, on retrouvait Alexandre Gabriac perché sur un toit de la gare Part-Dieu avec une banderole où était inscrite: « Interdictions, rafles, stop ! Maîtres chez nous ! » Le GIPN avait été mobilisé pour déloger le spiderman fasciste qui depuis peut fanfaronner à foison en montrant les super photos de son arrestation .
« Ils ont le goût des manifestations victimes de la répression d’état. C’est pour ça qu’il ne faut surtout pas interdire ce genre de manifestation », insiste Jean-Yves Camus. Pourtant, comment autoriser une manifestation ouvertement raciste et anti-républicaine dans les rues de Paris, après avoir interdit celle des islamistes ? Alexandre Gabriac estime lui avoir pris toutes les précautions pour que la manif soit autorisée. « La dernière fois à Lyon, ils avaient sorti l’argument de ma condamnation pour interdire la manif. Cette fois-ci ce n’est pas moi qui l’ai déposée en préfecture.»
Et dans le pire des cas, il assure avoir déjà un plan B :
« On a déjà réfléchi à des rassemblements sauvages, des actions coup de poing type occupation d’un toit ou d’un bâtiment symbolique si la manifestation est interdite. La Révolution on ne la déposera pas en préfecture. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
S'il y a des parisiens " sur place " qui peuvent en dire plus...
Manifestation d'extrême droite interdite à Paris 28/09
Les « Jeunesses nationalistes » voulaient défiler samedi de République à Châtelet contre le «racisme anti-blanc» et les «zones de non-droit».
Une manifestation d’un mouvement d’extrême droite, «Les Jeunesses Nationalistes», qui souhaitait protester samedi à Paris contre les «zones de non-droit» et le «racisme anti-blanc», a été interdite vendredi par la préfecture de police de Paris (PP). Cette interdiction «a été prise au regard des troubles à l’ordre public» que cette manifestation «n’aurait pas manqué d’engendrer», selon la préfecture de police.
Les «Jeunesses Nationalistes», lancé en octobre 2011 par le conseiller régional de Rhône-Alpes Alexandre Gabriac, exclu du FN en avril 2011 après la diffusion d’une photo le montrant en train de faire le salut nazi, souhaitait manifester samedi à 14 heures place de la République, avant de défiler vers Châtelet. «Contre les zones de non-droit et la racisme anti-blanc : Maîtres chez nous !», pouvait-on lire sur l’affiche appelant à la manifestation.
Une manifestation de ce mouvement prévue à Lyon le 23 juin avait également été interdite, mais 200 militants s'étaient rendus sur le lieu de rassemblement et 58 personnes avaient été interpellées, a rappelé la PP. «Il y a également des messages sur internet appelant à la haine autour de cette manifestation. Des contre-manifestants avaient également fait part de leur intention de venir en découdre», a précisé une source policière.
Il s’agit de la huitième manifestation interdite par la préfecture de police de Paris depuis le début de l’année, selon une source proche de la direction de la PP.
«De toute manière, on n’a pas beaucoup d’autre alternative que d’entrer dans l’illégalité, puisque rien ne nous a été autorisé. C’est la troisième fois qu’une de nos manifestations est interdite depuis que le gouvernement socialiste est en place», a réagi auprès de l’AFP Alexandre Gabriac. «Quand j’ai vu la préfecture, on m’avait dit qu’il n’y aurait pas de problème», a-t-il expliqué, assurant qu’il avait quelque peu «anticipé» cette décision.
Interrogé sur sa présence à Paris samedi malgré l’arrêté d’interdiction, Gabriac a laissé planer un doute sur ce qu’il allait faire : «Je ne m’interdis pas de faire ce que je crois bon pour mon mouvement et pour ma liberté d’expression», a-t-il répondu.
Le mouvement «Jeunesses Nationalistes» souhaite rassembler des militants «déçus» ou «purgés» par le FN, qui ne se reconnaissent plus dans le Front national en raison notamment de la stratégie de «dédiabolisation» de sa présidente Marine Le Pen, avait expliqué Alexandre Gabriac le jour du lancement de ce mouvement.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
http://www.liberation.fr/societe/2012/09/29/manifestation-d-extreme-droite-a-paris-57-interpellations_849809
Manifestation des Jeunesses nationalistes à Paris : 57 interpellations
29 septembre 2012 à 19:20 (Mis à jour: 20:10)
Ils avaient contourné l'interdiction signifiée par la préfecture de police.
Cinquante-sept personnes ont été interpellées samedi après avoir tenté de se rassembler à Paris, en ignorant l’interdiction d’une manifestation d’un mouvement d’extrême droite. Quatre personnes ont été placées en garde à vue, selon une source policière.
«Il y a eu une tentative de rassemblement sur le parvis de Notre-Dame et les personnes ont été immédiatement interpellées», a-t-on expliqué à la préfecture de police de Paris. Celle-ci avait décidé vendredi d’interdire la manifestation du mouvement des Jeunesses Nationalistes prévue samedi à 14 heures à Paris qui souhaitait protester contre les «zones de non-droit» et le «racisme anti-blanc».
Toutes les personnes qui ont tenté de se rassembler sur le parvis ont été interpellées, selon la préfecture de police. Le leader de ce mouvement, le conseiller régional de Rhône-Alpes Alexandre Gabriac a été placé en garde à vue «pour avoir appelé à participer à une manifestation interdite», a précisé cette source. Deux autres personnes ont également été placées en garde à vue pour «port d’arme prohibé» et une autre pour «outrage et rébellion», selon cette source.
Cette manifestation était prévue sur la place de la République, avant d’être interdite. A 14 heures sur cette place, un important dispositif de sécurité, composé d’une quarantaine de fourgons de la gendarmerie et des CRS, avait été tout de installé, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le mouvement des Jeunesses Nationalistes a été lancé en octobre 2011 par Alexandre Gabriac, exclu du FN en avril 2011 après la diffusion d’une photo le montrant en train de faire le salut nazi. Ce groupuscule a dénoncé dans un communiqué une «répression» qui «montre non pas la force mais la faiblesse d’un régime aux abois» alors que les manifestants souhaitaient «exprimer leur révolte la plus légitime face au racisme anti-blancs».
A Lyon, une manifestation de ce mouvement prévue le 23 juin avait également été interdite, mais 200 militants s’étaient rendus sur le lieu de rassemblement et 58 personnes avaient été interpellées.
Peu après la décision de la préfecture de police de Paris d’interdire la manifestation de samedi, Alexandre Gabriac avait expliqué à l’AFP qu’il n’avait dorénavant «pas beaucoup d’autre alternative que d’entrer dans l’illégalité». Interrogé sur sa présence à Paris samedi malgré l’arrêté d’interdiction, Gabriac avait dit qu’il ne s’interdirait pas de faire ce qu’il croyait «bon pour mon mouvement et pour ma liberté d’expression».
Le mouvement «Jeunesses Nationalistes» souhaite rassembler des militants «déçus» ou «purgés» par le FN, qui ne se reconnaissent plus dans le Front national en raison notamment de la stratégie de «dédiabolisation» de sa présidente Marine Le Pen, avait expliqué Gabriac le jour du lancement de ce mouvement.
(AFP)
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Malgré l’interdiction de la manif, les Jeunesses nationalistes réussissent leur coup
Les Jeunesses nationalistes d'Alexandre Gabriac et d'Yvan Benedetti viennent de se voir notifier l'interdiction de leur manifestation prévue samedi après -midi dans les rues de Paris. Le défilé de cette formation d'extrême droite radicale avait été autorisé dans un premier temps, mercredi, par la préfecture de police de Paris. Laquelle a revu sa décision vendredi.
Ce défilé était organisé sous le mot d'ordre "Maitres chez nous face aux ravages causés à la France par l'immigration, la finance et les médias ! " et entendait officiellement « exprimer la révolte des souchiens ».
Cette interdiction qui n'était pas le premier mouvement de la préfecture de police de Paris, laquelle avait prévu un dispositif d'encadrement très strict, ne déjoue que pour la forme les plans des organisateurs.
Le défilé parisien-le tout premier des Jeunesses nationalistes depuis leur création à Lyon en octobre 2011 -avait pour but de formaliser l'OPA que tente cette formation, non sans un certain succès, sur les milieux ultra.
Encadrées par des militants formés de l'Oeuvre Française, dont elle constitue le vivier jeunes, les Jeunesses nationalistes bénéficient d'une petite dynamique. Et commencent à tailler des croupières à d'autres structures moins organisées, moins activistes ou vivotantes. Certains groupes nationalistes autonomes, qui frayaient dans le sillage du mouvement Troisième Voie de Serge Ayoub, regardent désormais en direction des JN. Ce qui indispose d'ailleurs fortement l'ancien chef des skinheads parisiens. C'est également le cas du milieu hooligan d'extrême droite à Paris et plus naturellement à Lyon. A Lyon, les JN peuvent par ailleurs compter sur le GUD local totalement acquis à l'Oeuvre française,via son leader Steven Bissuel. Ailleurs, ce sont les jeunes du Parti de la France de Carl Lang qu'on retrouve dans la mouvance JN.
A Toulouse, les JN ont récupéré quelques membres très actifs du Bloc identitaire local, en déliquescence depuis que son leader a été placé en détention provisoire suite à une agression extrêment violente contre un étudiant chilien.
D'autres sections ont été créées à Perpignan, à Toulon, à Annecy, Colmar et devraient être lancées à Nice et à Marseille. Il ne s'agit à chaque fois que d'une poignée de personnes, mais les JN sont en train de tisser un début de vrai maillage national et de faire leur marché. "On a des espaces qui s'ouvrent. L'actualité nous est favorable. Quand vous bougez, les gens suivent" se félicite Yvan Benedetti qui dit vouloir "structurer une jeunesse en colère".
En Ile-de-France, une section Paris-banlieue a été montée fin août. Le défilé de samedi devait également formaliser cette création. Et aider son responsable, Logan D, issu du milieu hool parisien et qui se plait à utiliser le doux pseudonyme de "Logan Duce",dans ses démarches de recrutement. Logan D, qui présente encore la particularité s'être fait tatouer une femme pendue sous laquelle est écrit "J'ai trahi ma race", avait déjà été à l'origine d'une manifestation d'extrême droite radicale, à Paris, en juin.
L'interdiction va accroitre un peu plus l'aura des JN dans ces milieux. A la veille de l'été, l'interdiction d'un défilé semblable à Lyon, déjà sous le slogan "la révolte des souchiens" avait été l'occasion pour Yvan Benedetti de faire un happening dans la gare de la Part-Dieu et de faire la une de la presse locale.
Il est probable que ce type de plan B animera la journée de demain . D'autant qu'Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti sont à Paris dès vendredi soir pour un meeting de l'Oeuvre française. Ensuite, la plupart des militants de province sont déjà en route et n'ont pas forcément été avisés de l'interdiction du défilé. Bref, il faudra les occuper. Vendredi, M. Benedetti indiquait en revanche que le car affrété depuis Lyon samedi matin serait sans doute annulé. Avant de s'indigner de ce que " la liberté d’expression invoquée pour le torchon Charlie Hebdo ne soit pas appliquée aux nationalistes".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
A Lyon, l’extrême droite vient chercher la baston au siège du parti communiste
Ce mercredi après-midi, des étudiants d’extrême droite du GUD ont attaqué de belle manière la rentrée. Ils ont tenté de provoquer une bagarre à la fédération communiste du Rhône, dans le 3e arrondissement de Lyon, qu’ils ont couvert d’autocollants. Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Reformé à Lyon en septembre dernier à l’université Lyon 3 (son fief historique), le Groupement Union Défense (GUD) a déjà fait parlé de lui pour des actions violentes. C’est pour cela que la direction départementale du PCF ne prend pas « l’agression » dont son siège a été l’objet à la légère, même s’il n’y a pas eu de coups distribués.
Ce mercredi, vers les 16 heures 30, cinq militants communistes étaient en réunion à leur siège départemental. Ils préparaient la fête de l’humanité du Rhône quand un groupe de sept personnes ont tenté un coup de force, en recouvrant d’abord la porte d’autocollants du GUD et de l’organisation sœur, les Jeunesses nationalistes.
Parce qu’il entendait « gratter » derrière la porte, un des permanents de la fédération a ouvert et est tombé nez à nez avec les membres du GUD.
Les cinq communistes sont alors, en groupe, intervenus, avec à leur tête Ingrid Merlinc, une militante de l’Ouest lyonnais qui a la particularité de travailler dans la sécurité. Elle décrit sept jeunes hommes habillés tout en noir. Quatre auraient eu selon elle le visage masqué par une capuche et une écharpe.
Elle raconte que sa présence a fait capoter l’ »agression » :
« Ils étaient venus pour casser du communiste mais comme je me suis mise en avant, ils n’ont pas osé frapper une femme. Ils disaient « une femme ça vaut rien » et provoquaient les hommes ».
Jusqu’à l’arrivée de la police, quelques échanges d’amabilités ont eu lieu.
Les sept personnes se sont présentées comme des membres du GUD et des Jeunesses nationalistes et ont déclaré être étudiants en droit à l’université Lyon 3.
D’après la militante communiste, le leader du groupe s’est présenté comme « nazi » en tendant le bras.
Trois militants en garde à vue
Au son des sirènes de la police, ils ont tous détalé. Sur le signalement des communistes, trois personnes ont été interpellées à quelques centaines de mètres du siège du PCF et ont été placées en garde à vue. Les communistes sont allés porter plainte. Contacté par Rue89Lyon, la Direction Départementale de la Sécurité Publique n’a, pour l’instant, pas précisé ce qui était retenu contre les trois militants d’extrême droite.
Quant au responsable des Jeunesses nationalistes et membres du GUD, Alexandre Gabriac, il dit ne pas avoir été mis au courant de cette action :
« Un militant m’a prévenu qu’il y avait trois militants du GUD en garde à vue, arrêtés devant la permanence du PCF. Mais je ne les connais pas personnellement. Je ne sais pas ce qui leur est reproché mais je les soutiens car, quoiqu’il arrive, on soutient toujours nos amis ».
La secrétaire fédérale du parti communiste, Danielle Lebail-Coquet explique que « ce n’est pas la première fois que [le local] se fait agresser ». Il y aurait déjà eu des autocollants collés et croix celtiques taguées.
Elle considère que ce cas-là est « plus grave » car c’est la première fois que les communistes retrouvent leurs agresseurs dans l’allée.
Deux jours après les faits, le PCF organisait ce vendredi matin une conférence de presse avec d’autres organisations de gauche : le collectif 69 de vigilance contre l’extrême-droite et la Gauche unitaire.
Les principaux élus du PCF, le sénateur Guy Fischer et la maire de Vénissieux, Michèle Picard, étaient présents autour de la secrétaire fédérale, Danielle Lebail-Coquet.
Dans un communiqué, elle avait déclaré que le PCF ne se laissera pas « impressionner par les gesticulations des fascistes de tous poils » :
« Les communistes ne se laisseront pas détourner de leur objectif, de rassembler les forces intéressées au changement contre la droite et son extrême. Nous sommes avec les salariés dans les entreprises, les populations qui souffrent dans les quartiers populaires, les jeunes pour qui l’horizon est fait de précarité. Nos combats sont ceux de l’humain contre la barbarie du capitalisme et de son chien de garde l’extrême droite ».
Tags néo-nazis et opérations coups de poing
Sous l’appellation d’UDJ (Union Défense de la Jeunesse), les « gentlemen fascistes », comme se surnomment les membres du GUD, ont demandé leur référencement à Lyon 3 en octobre dernier, ce que la direction de l’université leur a refusé.
Le GUD a notamment fait parlé de lui pour des tags néo-nazis dans une commune du Beaujolais en décembre dernier et, au printemps, pour une opération coup de poing lors des élections étudiantes.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Assez intéressant, notamment sur les stratégies des fascistes sur internet.
Un militant repenti balance les secrets de l'ultra-droite
Un militant repenti balance les secrets de l'ultra-droite
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Un militant d'extrême droite et Rivarol condamnés pour incitation à la haine
PARIS, 11 oct 2012 (AFP) - Le militant d'extrême droite Hervé Lalin et le journal Rivarol ont été condamnés jeudi pour provocation à la haine raciale et complicité pour des articles parus en janvier et mars 2011.
Dans un article qui commentait des propos d'Alain Soral, ancien membre du FN devenu par la suite proche de Dieudonné, Hervé Lalin écrivait que l'islam "représente un corps étranger que nous devrons affronter tôt ou tard".
L'auteur de l'article, connu sous le nom d'Hervé Ryssen, ajoutait que "pour un +petit blanc+ de banlieue qui vit au milieu des zoulous agressifs et des femmes voilées, il y a bel et bien un islam, une invasion, une occupation de son territoire".
La 17e chambre du tribunal correctionnel, compte tenu de précédentes condamnations de l'auteur de cet article, a prononcé une peine de 15 jours d'emprisonnement avec sursis. Le directeur de la publication de Rivarol, Fabrice dit Jérôme Bourbon, a quant à lui été condamné à une amende de 1.000 euros pour complicité.
Dans un autre dossier où les deux prévenus ont été reconnus coupables des mêmes chefs, M. Lalin a été condamné à 1.000 euros d'amende et M. Bourbon à 500 euros d'amende, concernant un article du 11 mars 2011 intitulé "Vichy, la France et la joie de vivre".
Le tribunal a considéré que si l'auteur adoptait "un ton qui se veut humoristique", "il n'en reste pas moins que le lecteur comprend qu'il regrette l'+époque bénie+ du gouvernement de Vichy". L'auteur écrivait que les Français pouvaient alors s'en "donner à coeur joie", "sur les juifs, les noirs et les arabes" en se moquant de leurs prétendus "travers, de leurs physiques ingrats" et de leurs "moeurs douteuses".
Le tribunal a jugé qu'en "regrettant ainsi qu'il ne soit plus possible de tenir des propos racistes sans retenue", "sans mettre dans son mode d'expression une distanciation" qui pourrait permettre au lecteur de penser qu'il s'agirait d'une fiction, l'auteur tend à susciter "un sentiment d'hostilité et de rejet".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Les Jeunesses Nationalistes scandent " le Mirail c'est chez nous "
"Le racisme est un système hiérarchique. Celui qui est en bas de l’échelle peut réagir violemment, éprouver de la haine, mais il n’a pas le pouvoir d’être raciste" Houria Bouteldja
Le 14 octobre 2012, à l’Université Toulouse-Mirail, Déchoukaj en partenariat avec le PIR organisait une rencontre publique pour la sortie du livre de Houria Bouteldja et Sadri Khiari « Nous sommes les indigènes de la république »[1] et à l’occasion du procès fait par l’AGRIF à H. Bouteldja qui se tenait le 15 octobre 2012 à la cour d’appel de Toulouse. Des nervis d’extrême-droite se revendiquant des « Jeunesses Nationalistes » ont eu pour ambition d’empêcher par la force la tenue de cette rencontre.
« Nous sommes les indigènes de la république»
Par cet ouvrage qu’ils publient ce 15 octobre et par l’action politique, Houria Bouteldja et Sadri Khiari et à travers eux le Parti des indigènes de la république, contribuent à décoloniser la société française pour éradiquer les hiérarchies raciales héritées de la colonisation. Ce livre est une sélection de textes publiés entre 2005, année où sort l’appel des indigènes de la république et 2012, année où, nous disent-ils « Une autre Civilisation s’impose ! ». Depuis 2005, constitués en tant que mouvement (MIR) puis en tant que parti (PIR), les indigènes de la république ont construit un espace politique et élaboré une pensée autonome à partir des conditions concrètes d’existence de celles et ceux issus de l’immigration et de la colonisation. La conférence visait à revenir sur ces sept années de luttes décoloniales inscrites dans l’héritage des luttes contre l’oppression raciale et pour la justice.
Une militante contre le racisme poursuivie en justice par l’extrême-droite
En tant que porte-parole du PIR, Houria Bouteldja a dénoncé l’expression « français de souche » révélatrice, selon elle, d’une tentative de diviser la citoyenneté en deux, en créant des sous-citoyens. Pour l’utilisation du terme souchien, elle s’est retrouvée à deux reprises devant la justice toulousaine et risque une condamnation pour injure raciale. La plainte a été déposée par l’AGRIF, organisation qui dit lutter contre le racisme anti-français. Bouteldja a été jugée une première fois le 14 décembre 2011, à la suite de quoi elle a été relaxée. L’AGRIF a fait appel, le parquet s’est joint à cet appel et le second procès s’est tenu le 15 octobre 2012. La décision est mise en délibéré au 19 novembre 2012. La plainte de l’AGRIF s’inscrit dans un mouvement plus large de tentative de criminaliser les luttes antiracistes par les concepts de « racisme anti-blanc », « racisme anti-français », « racisme anti-occidental ».
Les intérêts de l’AGRIF et des Jeunesses Nationalistes (JN) convergent. L’AGRIF tente de criminaliser la parole antiraciste, les JN tentent d’instaurer un climat de peur chez les militants antiracistes et antifascistes. Comme Bernard Antony, président de l’AGRIF et ancien élu FN, ces nervis adhèrent à l’idée qu’il faille distinguer les vrais français des autres. Le racisme structurel que vivent Noirs, Arabes et Musulmans en France est fait de hiérarchies, de vexations, de dénis d’humanité, et renvoie en toutes circonstances à l’ethnicité : c’est ce que le PIR combat à travers sa dénonciation d’un système de privilèges et de discriminations racistes. L’AGRIF et les groupuscules violents (JN et Bloc Identitaire) veulent maintenir et accroître ces hiérarchies, quitte à menacer de faire taire une indigène par la force : l’AGRIF espère que c’est la justice qui emploiera cette force, les nervis utilisent plutôt la force physique. Mais on n’abat des idées ni par la menace ni par la force.
« J’vais t’faire courir, moi. Tu vas voir, rouquin… Pd ![2] »
«On la tient» disaient les militants identitaires devant le tribunal, en décembre dernier. «Nous français de souche sommes un peuple encore maître chez lui (…) Il y a eu Alger en 1830 et nous leur avons appris à nous respecter. Je crois, chers amis, qu'il faudra peut-être un jour remettre le couvert, pour leur faire comprendre ce qu'est le respect ici. [3]» Au-delà de cette tentative d’instaurer la peur et de dissuader de prendre la parole, pour Déchoukaj cet évènement s’inscrit dans une longue histoire d’actions racistes et xénophobes violentes. Ces gens utilisent un registre guerrier et sont prêts à la violence pour défendre des territoires dont eux, vrais français, auraient été dépossédés par les barbares. Cette inculture n’est en rien surprenante de la part de fêlés qui commémorent chaque année le 9 juin 721, jour où des troupes musulmanes ont été boutées hors de Toulouse. Après apéros saucisson-pinard, manifestation contre le droit des étrangers, campagne anti-hallal, ils ont commencé par la « reconquête » d’Arnaud Bernard, en avril 2012. Plusieurs personnes avaient alors été menacées, un patron de restaurant frappé et un étudiant a failli y laisser la vie. Son existence est définitivement marquée par cette agression hyperviolente : un rassemblement s’est d’ailleurs tenu samedi 13 octobre place du Capitole, pour signaler qu’Andrès a encore besoin du soutien de tous, y compris pour que justice lui soit rendue[4].
Le 14 octobre 2012 ces fascistes ambitionnaient cette fois de s’attaquer au Mirail, et l’ont attaqué par la petite porte. Acculés dans un coin du parking des commerces de la Fac du Mirail, ils ont scandé « le Mirail c’est chez nous » et ont rêvé avoir créé une panique. Même s’ils surestiment l’effet produit, nous ne banaliserons en aucun cas l’appel à la violence raciste car nous n’oublions ni ce qui s’est passé à Toulouse ces dernier mois, ni les attaques régulières, sur tout le territoire, de mosquées et de cimetières musulmans, ni Brahim Bouarram et toutes les victimes de crimes racistes, ni ce qui s’est passé à Aigues Mortes le 16 août 2012[5]. Cette soirée fonde la nouvelle identité des nervis toulousains : autrefois se revendiquant du Bloc identitaire, ce sont peu ou prou les mêmes qui constituent le groupe de dimanche, à l’exception de Mathieu Clique, ancien chef des identitaires détenu en préventive depuis juin 2012 pour l’attaque du quartier Arnaud Bernard. Ils semblent avoir besoin du PIR et de Bouteldja pour incarner la menace qu'ils évoquent.
Toulouse contre les violences racistes
Grâce à la présence dissuasive de militants invariablement mobilisés contre toute attaque raciste ou xénophobe – en particulier l’Union Antifasciste Toulousaine- et grâce au service de sécurité de la Fac du Mirail qui a fait le nécessaire pour que les personnes puissent s’informer et débattre, la conférence s’est tenue comme prévu et Déchoukaj les en remercie. Les idées et contenus politiques ont pu être exprimés et provoquer de l’échange, ce qui était l’objectif initial.
[1] Sorti le 15 octobre 2012 aux Edition Amsterdam
[2] Jean-Marie Le Pen à un militant antiraciste, en 1997
[3] Fabrice Robert : cf. vidéo sur http://souchien.eu
[4] Comité Justice pour Andrès : http://justicepourandres.blogspot.fr
[5] Ce jour-là, un couple a mené pendant 45’ une chasse à l’arabe au motif que «C’est pas les Arabes qui vont nous donner des renseignements. On est en France.». La plus jeune des cibles avait 10 ans.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Agen. L'extrême droite se structure
Des affiches ou des autocollants ouvertement xénophobes ou racistes apparaissent sporadiquement en ville. La police «piste» des groupuscules d'extrême droite.
Suite au retentissement médiatique de l'occupation de la mosquée de Poitiers samedi dernier, le Renseignement intérieur se montre particulièrement attentif à la réapparition d'un activisme faisant l'apologie d'idées extrémistes, tout comme les services du commissariat d'Agen qui guettent les moindres signes distinctifs d'appartenance à une branche dure.
Propagande en faveur du nationalisme révolutionnaire sous forme de «raids» d'affichage et d'autocollants discrets véhiculant clairement des messages xénophobes, Agen assiste depuis la rentrée à une montée de la mouvance d'extrême droite. Des groupuscules tapis dans l'ombre qui au nom «de la voix du peuple qui gronde», tentent d'occuper l'espace public urbain. «Des velléités de résurgence de mouvements anciens sans maîtriser parfois l'idéologie revendiquée, ni la culture qui y est rattachée», tempère un observateur averti qui parle de faits sporadiques.
Une mouvance inspirée du courant skinhead tombée en sommeil, mais qui semble pourtant reprendre du service ces derniers temps, et se structurer via les nouvelles générations.
« Troisième voie »
Ainsi une section de «Troisième voie» s'est créée en Lot-et-Garonne. L'Hexagone en compte 25. Et cette mouvance s'exprime par voie d'affichage. Des campagnes régulières et délétères sont remarquées autour du marché-couvert à Agen, générant un sentiment de malaise. Des affiches placardées à la nuit tombée, par des colleurs habillés de bombers noirs et rangers aux pieds. Une équipe a d'ailleurs été «cernée» par des patrouilles de police mi-septembre autour de la place Jean-Baptiste-Durand, et elle a fait l'objet de contrôles d'identité. Le profil de «Troisième voie» sur Facebook fédère 132 sympathisants. «Troisième Voie» est une organisation nationaliste révolutionnaire tercériste française, née en 1985 de la fusion du mouvement nationaliste révolutionnaire avec des dissidents du parti des forces nouvelles. Affaiblie en 1989 par le départ du GUD (groupe étudiant réputé pour son activisme violent), elle a été réactivée par la suite. Le mouvement est dirigé par le leader historique Serge Ayoub, militant nationaliste révolutionnaire, d'origine Libanaise, qui a forgé ses convictions dans le milieu skinhead. L'étiquette «Batskin» (batte de baseball) et sa proximité avec le hooliganisme à une certaine époque, lui ont collé à la peau.
Sous couvert d'une idéologie de façade qui s'ancre dans la crise, combattant le capitalisme mondial et prônant le front populaire solidariste, «Troisième Voie» qui s'enflamme par sa propagande à forts relents patriotiques, inquiète.
« Bloc identitaire »
Le week-end dernier, c'est le Bloc identitaire qui a essaimé des stickers sur le mobilier urbain de la ville d'Agen (piquets et mât de réverbères) jusqu'au parvis de la cathédrale, distillant des slogans haineux type : «Face à la racaille, faisons bloc !», «Burqa, kebab et mosquées… Assez !», «Non au racisme anti-blanc !». Une opération de communication collant à l'actualité de Poitiers. Une action signée de la jeune garde de Génération identitaire. Réactif, le Bloc, politisé à l'origine et fusion de diverses organisations, se distingue par sa capacité à monter rapidement des opérations ciblées de lobbying. Sa présence confidentielle à Agen proviendrait de ramifications bordelaises.
Un spécialiste de la question évalue l'importance de la section locale de «Troisième voie», à une vingtaine de membres actifs recrutés dans les rangs skinheads et boneheads. Des jeunes, des étudiants, et pas forcément des individus en marge de la société, rassemblés autour de figures charismatiques.
Dans un communiqué, le collectif des Antifascistes Agenais «appelle la population à être vigilante et à ne pas se laisser séduire par des affiches politiques qui insultent à la fois notre mémoire commune et notre intelligence présente et collective. Sur Agen comme ailleurs, Troisième Voie réveille chez certains ce sentiment patriotique poussé à son extrême, justifiant la violence et la haine de l'autre. Ces affiches, à première vue, sont d'un consensuel sans bornes et nous pourrions - presque - tous y adhérer, néanmoins, une guillotine en guise d'illustration laisse présager de la violence des idées…».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Un lien youtube d'une sphère fascoïde qui sévit aussi sur FB sous le doux nom de "les mousquetaires de France avec Marine"
https://www.youtube.com/user/antietranger?feature=mhee
la photo de leur page FB
https://www.youtube.com/user/antietranger?feature=mhee
la photo de leur page FB
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Néo-nazis et cie...
http://www.resistancerepublicaine.eu/2012/tous-metro-alesia-le-10-novembre-a-14-heures/
fée clochette- Messages : 1274
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Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Néo-nazis et cie...
Samedi 10 novembre, journée de mobilisation antifasciste à Saint-Etienne
Rassemblement Place Jean Jaurès de 14h à 18h (Tables de Presse, Activités…)
Rassemblement Place Jean Jaurès de 14h à 18h (Tables de Presse, Activités…)
Nous sommes des militants qui luttons contre toute forme de fascisme. Nous combattons, non pas des personnes, mais des idées et les pratiques quotidiennes qui en découlent. Autant de comportements qu’il faut combattre pour que chacune et chacun puisse vivre librement et sans peurs. Notre lutte antifasciste nous mène sur d’autres terrains, là où le fascisme est présent quelle que soit sa forme ou son visage.
Les droits des femmes
Pour une réelle émancipation de la femme. Parce que leurs droits ne se limitent pas au droit à l’avortement, mais aussi à l’égalité des salaires: en moyenne 20 % de différence avec les hommes. Sans oublier le harcèlement et les violences domestiques: une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon en France. Pour que les femmes puissent vivre sans peur, pour qu’elles puissent vivre selon leurs choix.
Les droits des homosexuels/lesbiennes /transexuelles/transexuels
Pour que la stigmatisation de l’orientation sexuelle et le fait qu’on puisse être jugé par sa sexualité et non pas en tant qu’individu à part entière disparaissent. Actuellement les homosexuels ne peuvent pas donner leur sang car ils sont jugés comme population « à risque ». Demandez-vous à votre boulanger ses pratiques sexuelles ? Pour que les homosexuels/lesbiennes/transexuelles/transexuels puissent vivre sans peur, pour que chacune et chacun vive sa sexualité comme il le désire.
Les migrants
Pour que tout être humain ait le droit de circuler et de choisir son lieu de résidence. Nous n’accepterons jamais que des pratiques discriminatoires liées à la couleur de la peau ou à l’origine soient monnaie courante dans le monde du travail et dans la vie quotidienne. Pour une société permettant à chacune et chacun de pouvoir vivre là où il le souhaite, selon une égale répartition des richesses.
Le capitalisme
Contre ce système injuste qui fait profiter une minorité et fait plonger dans la misère les travailleurs. Ce modèle économique en décadence montre aujourd’hui son vrai visage : précarité, chômage et licenciements pour les exploités au profit des banques et autres puissances économiques. Les travailleurs doivent se serrer la ceinture et payer une crise dont ils ne sont pas responsables tandis que les bénéfices des plus grosses entreprises ne cessent pas d’augmenter. Pour nous, il n’y a pas de capitalisme « moral », c’est le système en lui-même qu’il faut contester. Pour une société qui assure à chacune et chacun l’accès à la santé, au logement, à l’éducation…
La société ultra-sécuritaire
Contre la société de contrôle qui utilise la répression policière, le fichage ADN de la population au moindre délit et la vidéo-surveillance pour rassurer l’électeur lambda. D’ailleurs c’est plus pratique pour le business et les banques car cela sert aussi à éviter et à réprimer la rébellion des plus pauvres contre le système. Cette surenchère de technologies pour la surveillance aide à construire un contexte d’insécurité afin de faire en sorte que le citoyen moyen s’habitue à être filmé, contrôlé et fiché en permanence. Pour une société avec davantage d’espaces de liberté, qui respecte nos vies privées et qui ne prenne pas les citoyens pour de potentiels délinquants.
L’extrême droite
Contre une nouvelle extrême droite de plus en plus présente dans la scène politique. Pour que son discours fasciste et démagogique ne puisse pas s’installer durablement dans les classes populaires. Pour que les agressions commises par leurs membres ne restent pas sans riposte. Pour une société sans haine ni racisme.
Au quotidien, nous construisons une société sans peur afin que chacune et chacun puisse vivre librement et en dehors de toute forme de discrimination et d’oppression.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Europas Neonazis feiern sich selbst Felix Helbig
2000 Neonazis aus Deutschland, Österreich, der Schweiz, Belgien und Frankreich, aber nirgendwo ein Polizist: Wie die rechtsextreme Hammerskin Nation am Wochenende im französischen Toul ihr Europatreffen feierte.
Es dämmert schon über Toul, als die Deutschen kommen. Über die Moselbrücken rollen Autos mit Kennzeichen aus Dürkheim an der Weinstraße, Görlitz, Friedberg und Eisenach, dazwischen Kleinbusse aus Mainz und Apolda, manche kurven orientierungslos umher, bis sie ihr Ziel gefunden haben: eine Industriehalle in einer Sackgasse im Gewerbegebiet der lothringischen Kleinstadt. Aus den Wagen steigen kahlköpfige Männer, viele in Hochwasserhosen, sie tragen T-Shirts mit martialischen Logos von Bands, die „Sturmwehr“ heißen oder „Blutzeugen“. Ein Reisebus aus Bayreuth fährt vor, dann einer aus Schwerin.
Nahezu unbeobachtet feiert die rechtsextreme Hammerskin Nation, eines der bedeutendsten Neonazi-Netzwerke des Kontinents, an diesem regnerischen Samstagabend ihr Europa-Treffen, das „Hammerfest“. Sieben Bands aus vier Ländern sollen spielen. Und aus halb Europa kommen die Besucher in die 16.000-Einwohner-Stadt, vor allem aber aus Deutschland.
Schnitzeljagd durchs Grenzgebiet
Alles beginnt mit einer kurzen Bandansage am Morgen, drei Info-Telefonnummern haben die Hammerskins kurz zuvor bekannt gegeben, konspirativ verschickt über Internetseiten, die kaum zu finden sind. Man solle nach Volmünster kommen, heißt es ab sechs Uhr morgens, ein Dorf in Lothringen, 21 Kilometer südlich von Zweibrücken. Gegen Mittag ändert sich die Ansage: „Der Veranstaltungsort wurde von den Bullen platt gemacht. Bitte den Großraum Saarbrücken ansteuern.“ Am Nachmittag heißt es dann: Toul, Lothringen, 100 Kilometer südwestlich von Saarbrücken. Früher hieß es Tull und war eine Freie Reichsstadt.
Wollte man den Vorgang verniedlichen, ließe sich von einer Schnitzeljagd sprechen. Tatsächlich ist es zumindest logistisch ein Erfolg für die Rechtsextremen, dass das Treffen stattfinden kann. Die Hammerskins pflegen offenbar eine besondere Form der deutsch-französischen Freundschaft, um der Strafverfolgung durch deutsche Behörden zu entgehen.
Noch immer fahren Autos heran, aus Wiesbaden und Wittenberg, als in der Sackgasse die Musik beginnt, sie schallt durch das Gewerbegebiet. In den Texten von Bands wie „Sturmwehr“ geht es um Blut, Ehre, Volk und Vaterland, um „Neger", die es zu erledigen gilt, um Juden und Türken. Eine solche Zeile lautet: „Wir werden Terroristen sein, wir räumen hier auf, wir räuchern sie aus, macht der Rattenbande den Garaus.“ Etwa 2000 Neonazis versammeln sich in der Halle. Näher heran zu gehen wäre nicht ratsam. Hammerskins stehen in dem Ruf, missliebige Gäste mitunter zu Tode zu prügeln.
Im Ort ist von alledem nichts zu spüren. Rund um die gothische Kathedrale sitzen alte Männer in den Brasserien, eine Gruppe Jugendlicher hat es sich zum Abendessen in einem Dönerladen bequem gemacht, im Hintergrund dröhnt der Fernseher. Davon, dass ein paar hundert Meter entfernt die Hammerskins feiern, wissen sie nichts.
Keine Polizisten erscheinen
Die Gendamerie Nationale in Paris verweist am Nachmittag auf Anfrage an die Polizei der Präfektur, die wiederum an ihre Kollegen in Toul. Von den Hammerskins hat man an keiner der Stellen gehört, man möge doch bitte buchstabieren – dabei hat das Netzwerk in Toul seinen Hauptsitz. Es gibt in Frankreich auch einen der Volksverhetzung ähnlichen Straftatbestand, die Anstiftung zum Rassenhass. Doch es erscheinen keine Polizisten an diesem Abend.
Dabei hätten die Sicherheitsbehörden möglicherweise interessante Erkenntnisse gewinnen können. Ein Zusatz auf dem ersten Einladungsflyer zum Hammerfest hat szenekundige Beobachter aufhorchen lassen: Jedermann sei willkommen, hieß es da. Der Satz richtete sich offenbar an das Naziskin-Netzwerk Blood and Honour, das in Deutschland im Gegensatz zu den Hammerskins seit zwölf Jahren verboten ist, in anderen Gruppierungen und im Ausland aber fortbesteht. Anhänger des Netzwerks unterstützten laut Erkenntnissen der NSU-Untersuchungsausschüsse das Zwickauer Terror-Trio.
Die Hammerskins und Blood and Honour streiten seit Jahren darum, wer die führende „Bruderschaft der weißen Rasse“ ist. Vor allem in England und den USA sind beide überaus erfolgreich, ihre Mitglieder gelten als Waffennarren. Als im August ein Mann in einem Sikh-Tempel im US-Bundesstaat Wisconsin sechs Menschen erschoss, stellte sich wenig später heraus, dass er den Hammerskins angehörte. Nun scheint die Feindschaft beendet zu sein, offenbar feiern beide Gruppen gemeinsam in Toul.
Ähnlich organisiert wie die Hells Angels
In Deutschland existieren derzeit mutmaßlich zehn Chapter der Hammerskin Nation, die sich ähnlich organisieren wie die Hells Angels. Hammerskin nennen dürfen sich nach Schätzungen ein paar Hundert, hinzu kommen „Prospect of the Nation“ genannte Anwärter und Symphatisanten. Beobachter vermuten, dass viele ehemalige Blood-and-Honour-Mitglieder bei den Hammerskins eine neue Heimat gefunden haben.
Vordergründig erscheinen beide Gruppen als Netzwerke zur Verbreitung rechtsextremer Musik. Anführer des in Deutschland wichtigsten Hammerskin-Chapters Westmark ist der Ludwigshafener Malte R., der das rechtsextreme Aktionsbüro Rhein-Neckar und das Musik-Label „Gjallarhorn Klangschmiede“ betreibt. R., inzwischen anscheinend zum Europa-Chef der Hammerskins aufgestiegen, kooperiert immer wieder mit dem französischen Chapter, ein Treffen im vergangenen Jahr wurde in Rohrbach-lès-Bitche abgehalten, wenige Kilometer südlich von Saarbrücken. Auch dorthin kamen knapp 2000 Neonazis.
In die Sackgasse im Gewerbegebiet fahren am Samstagabend auch immer mehr Autos und Kleinbusse aus Österreich, der Schweiz, Belgien und Frankreich. Die meisten Insassen sind Männer, manchmal sitzt aber auch eine Frau am Steuer. Für die Teilnahme an dem konspirativen Treffen zahlen sie zwischen 20 und 30 Euro, noch in der Nacht fahren die meisten wieder nach Hause.
Deutsche Behörden ahnungslos
Für die deutschen Behörden scheint die Hammerskin Nation kaum zu existieren. In den jüngsten Verfassungsschutzberichten taucht das Netzwerk allenfalls am Rande auf, das Landesamt in Baden-Württemberg weist darauf hin, dass in dem Bundesland kein Chapter bestehe. Zu einem Hammerskin-Konzert bei Lütschenbach im Schwarzwald kamen Anfang Oktober dennoch Neonazis aus „ganz Deutschland und der Schweiz“, wie die örtliche Polizeidirektion später erklärte. Sie kontrollierte die Teilnehmer bei der Abreise, dabei hätten Straftaten oder Ordnungswidrigkeiten „nicht festgestellt“ werden können, hieß es tags darauf.
So ist das auch in Toul. Straftaten oder Ordnungswidrigkeiten werden in der Kleinstadt an der Mosel nicht festgestellt, es gibt allerdings auch keine Kontrollen. Europas rechtsextreme Szene feiert sich ungestört im Gewerbegebiet. Die selbsternannte Elite der Naziskin-Szene dürfte das künftig als Erfolg feiern.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Manif contre le mariage gay : Jacques Bompard accuse les militantes agressées de « violence » 19.11
Le député du Vaucluse Jacques Bompard (Ligue du Sud, extrême droite) a dénoncé ce lundi «la violence des militantes d'extrême-gauche», après les heurts survenus lors de la manifestation contre le mariage gay dimanche où des militantes féministes se sont faites molester.
«Les extrémistes du groupe Femen ont attaqué violemment la manifestation en aspergeant avec des extincteurs les manifestants, dont des enfants en poussette, et le service d'ordre de la manifestation», relate Jacques Bompard.
« Des inscriptions christianophobes et ordurières ornant leur poitrine »
Les militantes du mouvement féministe ukrainien Femen se sont «mises nues en vociférant devant les jeunes enfants» avec «des inscriptions christianophobes et ordurières ornant leur poitrine», écrit-il encore dans son communiqué. «Contrairement à ce qu'affirme Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, les provocations et les appels à la haine émanaient bien des agresseurs et non des manifestants», ajoute-t-il, en «condamnant l'attaque perpétrée par des militantes d'extrême-gauche appartenant à un groupuscule activiste».
Ces militantes et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains «roués de coups» à la manifestation organisée dimanche par l'institut Civitas contre le mariage gay, a-t-on appris auprès des intéressés. Cinq interpellations ont eu lieu parmi les agresseurs, a précisé à l'AFP la préfecture de police.
Dimanche, Najat Vallaud-Belkacem avait prévenu que le gouvernement n'aurait «aucune tolérance» à l'égard des violences de l'extrême droite. Les incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.
Civitas : des députés PS demandent sa dissolution D. N. avec AFP 19/11
Cette organisation proche des catholiques intégristes s'est faite remarquée lors des manifestations de dimanche qui ont vu l'avènement de violences.
CAROLINE FOUREST AGRESSÉE PENDANT LA MANIFESTATION DE CIVITAS : " J'AI ÉTÉ TABASSÉE "
Après la déclaration de soutient de Jacques Bompard, l'institut Civitas revient, malgré lui, sur le devant de la scène. Cette fois six députés PS ont écrit au ministre de l'Intérieur pour demander sa dissolution. Cette organisation proche des catholiques intégristes est à l'origine de la manifestation contre le mariage gay dimanche où ont été agressés des journalistes et des militantes féministes.
Civitas, catalyseur des groupuscules extrémistes violents
La députée PS de l'Hérault, Anne-Yvonne Le Dain avait indiqué dimanche qu'elle demanderait la dissolution de cette organisation dès le lendemain à Manuel Valls. Elle est signataire du courrier, aux côtés de Patrick Mennucci, Yann Galut, Jérôme Guedj, Sébastien Denaja, Nicolas Bays.
"Contrairement à la manifestation organisée la veille - samedi 17 novembre - par une dizaine d'associations tacitement soutenues par les autorités catholiques, l'Institut Civitas, en tant que mouvement organisateur, a permis à la manifestation du dimanche de servir d'exécutoire à toute une frange de mouvements extrémistes qui se sont montrés particulièrement violents en paroles et en actes", peut-on lire dans ce courrier dont l'AFP a eu copie.
"Ces débordements tant sur le fond que sur la forme, indignes de notre démocratie, nous conduisent à demander la dissolution immédiate de l'Institut Civitas", écrivent les six députés, qui parlent d'une "déferlante de haine".
Caroline Fourest et les Femen " rouées de coups "
Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains "roués de coups" lors de la manifestation, selon les intéressés. Dimanche, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, avait prévenu que le gouvernement n'aura "aucune tolérance" à l'égard des violences de l'extrême droite.
Ces incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Violences de l'extrême droite : les appels à la dissolution de Civitas se multiplient 19/11
Des militantes féministes et des journalistes ont été agressés dimanche au cours d'une manifestation contre le mariage gay.
Des violences ont émaillé la manifestation organisée par l'Institut Civitas, le 18 novembre 2012.
Le gouvernement n'aura "aucune tolérance" à l'égard des violences de l'extrême droite, a prévenu dimanche sa porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem, après l'agression de journalistes et de militantes féministes à la manifestation organisée par Civitas contre le mariage d'homosexuels. Plusieurs personnalités ont réclamé l'interdiction de l'Institut Civitas, d'autres celle du GUD, groupuscule d'extrême droite. "Il n'y a aucune place pour les agressions d'extrême droite dans notre pays", a réagi la porte-parole. "Le gouvernement n'aura aucune tolérance à l'égard de ces violences et de tous les dérapages qui y sont associés. La liberté d'informer n'est pas un principe avec lequel on peut transiger", a-t-elle ajouté en se déclarant "profondément choquée" par cette agression.
"Dès demain, je demande au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, la dissolution de l'Institut Civitas", a annoncé la députée PS de l'Hérault Anne-Yvonne Le Dain. "Avec les excès pathétiques de cette manifestation, avec violences et coups, je souligne que ces gens qui prétendent défendre les valeurs du christianisme ont fait sauter sans honte ni vergogne un principe de base des sociétés humaines, qui est qu'un homme ne frappe pas une femme", a-t-elle poursuivi. "Je précise également que, pour moi, ces gens, cet Institut Civitas, ne représentent en rien les manifestants de samedi contre le mariage pour tous, manifestation digne et démocratique dont les rassemblements étaient orchestrés par les hiérarchies religieuses françaises, dont je ne partage pas les positions, mais que je respecte", a ajouté Anne-Yvonne Le Dain.
"Le vrai visage de l'extrême droite" (Jeunes Socialistes)
Eddie Aït, secrétaire national du PRG, a également réclamé la dissolution de Civitas, affirmant que cette agression "l'inquiét[ait] au plus haut point". "Le mouvement Civitas doit être dissous comme la loi l'autorise", a-t-il souligné.
Pour sa part, "horrifié" par l'agression, le Mouvement des jeunes socialistes a appelé "à la dissolution" du GUD à qui il attribue l'agression. "Ceux qui ne connaissaient pas le vrai visage de l'extrême droite française l'ont découvert aujourd'hui avec la honteuse agression dont ont été victimes des militantes féministes du mouvement Femen ainsi que des journalistes, notamment Caroline Fourest", a-t-il poursuivi, dans un communiqué. "Le GUD, groupe union défense, proche du Front national et connu pour ses actions ultra-violentes, n'hésite pas à ajouter la brutalité physique à l'homophobie, l'intolérance et la haine des intégristes de Civitas", a-t-il ajouté. "De tels agissements ne sauraient être tolérés. [...] En conséquence, les Jeunes Socialistes appellent à la dissolution du GUD et à la condamnation des personnes impliquées dans ces violences", selon le MJS. "Je condamne fermement la lâche agression dont a été victime Caroline Fourest en marge de la manifestation Civitas et lui témoigne mon soutien contre la violence obscurantiste et imbécile", avait réagi le premier secrétaire du PS, Harlem Désir.
Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux a dit avoir vu dans les manifestations de dimanche "des débordements inadmissibles".
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
http://fafwatch.noblogs.org/post/2012/11/22/civitas-de-linterieur
DÉFENSE DE L'IVG CONTRE L'EXTRÊME DROITE CATHOLIQUE Hebdo Tout est à nous ! 171 (22/11/12)
Il y a 26 ans, pour la première fois, un commando d’intégristes catholiques anti-avortement a envahi le centre IVG d’un hôpital, saccageant le bloc opératoire et terrorisant personnels et patientes. C’était à l’hôpital Tenon dans le 20e arrondissement de Paris. Samedi 24 novembre, ces mêmes intégristes ont décidé de « fêter » cet anniversaire en revenant prier devant l’établissement.
En juillet 2009 le centre IVG à Tenon a été fermé, comme 179 autres centres en France depuis dix ans. Un collectif large et unitaire s’est alors formé et s’est battu pour la réouverture. En avril 2011, après 15 mois de manifs, débats, délégations et encore manifs, le centre a repris ses activités.
Cette victoire est restée en travers de la gorge de l’extrême droite catholique qui est venue prier dans la rue aux alentours de l’hôpital. Chassés une première fois par une contre-manifestation, ils sont revenus neuf fois ensuite, protégés par la police de Sarkozy.
Le ministre de l’Intérieur actuel a été saisi deux fois par le collectif pour qu’il fasse respecter la loi et interdise la présence des intégristes à proximité de l’hôpital. Il n’a toujours pas répondu !
Le nouveau gouvernement a annoncé le remboursement à 100 % de l’IVG mais il est encore loin de respecter le droit des femmes jusqu’au bout. C’est pourquoi le collectif appelle à manifester massivement le 24 novembre et maintient ses revendications : un centre IVG dans chaque hôpital public, le retrait de la loi Bachelot et un hôpital public pour tous !
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Dissolution de la Maison de l'Artois : Réponse du ministère de l'Intérieur à notre courrier. 20/11
Suite au courrier adressé par VISA au ministre de l'Intérieur lui demandant de prononcer la dissolution de l'association "l'artésienne" qui gérait les activités des Identitaires de la Maison de l'Artois, nous avons reçu une réponse (reproduite ci-dessous) de la part du directeur des libertés publiques et des affaires juridiques.
Le ministère nous confirme l'auto-dissolution de l'association et "sa détermination à réprimer toute action contraire aux valeurs de la République", ce qui est bien la moindre des choses.
VISA demeure attentive à toute tentative de réapparition publique des fascistes dans le bassin minier et partout ailleurs.
Lire la réponse du ministère de l'Intérieur à notre courrier.
Réponse (.pdf)
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Conférence mercredi de Civitas sur le mariage pour tous… et une manifestation
Le président de l’Institut catholique Civitas, Alain Escada, sera mercredi 28 novembre salle Mozart à Strasbourg pour une conférence contre le mariage pour tous et l’adoption pour les couples homosexuels. L’Institut Civitas, décrit par l’archevêque de Paris, le cardinal Vingt-Trois, comme des gens « intégristes un peu borderline », est un mouvement de catholiques laïcs violemment opposés au mariage pour les homosexuels et à l’adoption par les couples homosexuels.
Dimanche 18 novembre, une manifestation de Civitas à Paris a dégénéré en bagarre rangée contre des militants du mouvement féministe Femen.
Du coup, plusieurs associations de défense des droits des homosexuels dont le collectif Justice & Libertés, appellent à une manifestation contre cette conférence à Strasbourg, et donnent rendez-vous aux militants mercredi devant la salle Mozart.
Y aller
Conférence de Civitas contre le mariage et l’adoption pour les personnes homosexuelles, mercredi 28 novembre à 20h30, salle Mozart, 1, rue du Miroir à Strasbourg.
Manifestation en réaction, mercredi 28 novembre à 20h, à côté de la salle Mozart, 1, rue du Miroir à Strasbourg.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Agression des Femen : cinq hommes mis en examen N.R - 01/12
Cinq hommes, soupçonnés d’avoir notamment agressé des membres du mouvement féministe Femen en marge de la manifestation anti-mariage gay du 18 novembre, ont été mis en examen vendredi. Ces individus, âgés de 27 à 34 ans, avaient été identifiés grâce à des vidéos prises lors de ce rassemblement organisé par l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes.
Les suspects avaient été placés en garde-à-vue mercredi dans les locaux du service d'investigation transversale. Selon « Le Nouvel Observateur », ils sont poursuivis pour « violences volontaires en réunion » commises à l’encontre des militantes féministes aux seins nus et de la journaliste Caroline Fourest. Le parquet de Paris les a également placés sous contrôle judiciaire.
« Tabassées à coups de pied »
Si les Femen n’ont pas répliqué, Caroline Fourest, elle, a porté plainte le 19 novembre. La journaliste a déclaré, dans un article publié sur le site du « Huffington post », avoir été « jetée au sol », rouée de « coups de poings dans le dos et dans la tête » et de coups de pieds à plusieurs reprises avant qu’une voiture de police n’arrive.
Elle évoque aussi les violences dont auraient été victimes les militantes Femen venues défendre le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe : « Ils les ont tabassées à coups de pied, de poings et de casques de moto. Leur attrapant les cheveux, sautant sur elles à pieds joints. Hurlant des injures sexistes (salopes) et homophobes (sales gouines) (…) Inna Schevchenko, militante ukrainienne des Femen, a une dent cassée et le dos recouvert de bleus. » Des photographes auraient également été pris à parti.
De son côté, Alain Escada, le président de l'Institut Civitas, avait dénoncé une « désinformation institutionnelle », accusant les Femen d’être à l’origine des agressions.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
“ L'‘islamisation’ de la France est un mythe ” , Raphaël Liogier de l'Observatoire du religieux, Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard 29/11
Débat | Pour une majorité de Français les musulmans refuseraient de s'intégrer. “L'islamisation” redoutée ne repose pourtant sur aucune réalité selon Raphaël Liogier, de l'Observatoire du religieux.
Peut-on encore parler de l'islam sans que les esprits s'échauffent ? Des couvertures d'hebdos aux brèves de comptoirs, l'islam devient la controverse nationale. Avec une ritournelle : la France serait en cours d'« islamisation ». Y a-t-il quelqu'un pour poser le débat dans des termes simples et clairs ? Professeur à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence et directeur de l'Observatoire du religieux,* Raphaël Liogier s'y est collé. Sa conclusion est sans appel : l'« islamisation » de la France est un mythe. Pas une fiction, un mythe. Rencontre avec un esprit salutaire.
Quel est le point de départ de votre recherche ?
On a beaucoup glosé sur le sondage récent du Figaro – à la méthodologie certes équivoque – qui montrait que pour une majorité de Français les musulmans sont « mal intégrés » ; mais c'est un autre chiffre qui aurait dû nous frapper : pour 68 % des Français, les musulmans le font exprès. C'est cette idée étrange d'une intention cachée derrière l'échec de l'intégration qui me pousse à faire ce travail. Je voulais réfléchir sur les causes de cette paranoïa, sans *esprit partisan, en respectant la méthodologie du chercheur, point barre.
Pour l'Europe, on estime qu'il y aurait entre 13 et 16 millions de musulmans. Environ 4 % de la population.
Quelles sont les grandes lignes de ce « mythe » de l'islamisation ?
On croit qu'en Europe la croissance démographique de la population musulmane serait supérieure à celle des populations « de souche ». Et cette croissance aurait trois causes : la fécondité des femmes musulmanes, l'immigration et les conversions à l'islam. Elle aurait aussi une conséquence immédiate : les Européens subissent un « débordement » intentionnel de la part des musulmans ; si ces derniers font plus d'enfants que nous, s'ils émigrent en masse, s'ils poussent à la conversion, c'est qu'ils veulent nous étouffer.
La communauté musulmane représente quel pourcentage des populations française et européenne ?
L'évaluation certaine est compliquée : d'une part, il n'est pas permis de faire des statistiques ethniques en France, et d'autre part on a spontanément tendance à assimiler toute personne d'origine maghrébine à un musulman, ce qui a pour effet immédiat de surévaluer cette population. Quoi qu'il en soit, l'enquête « Trajectoires et origines », faite conjointement par l'Ined et l'Insee, a remis de l'ordre dans les estimations en recensant uniquement les adultes se disant musulmans. Pour la France, on obtient un chiffre de 2,1 millions de personnes – bien loin des 6 millions répétés en boucle. Pour l'Europe, on estime qu'il y aurait entre 13 et 16 millions de musulmans – c'est-à-dire environ 4 % de la population.
Quid de la fécondité des femmes musulmanes ?
Sur l'ensemble de la planète, la plupart des pays musulmans connaissent une transition démographique radicale : leur taux de fécondité est souvent en dessous du taux de renouvellement des générations. On pourrait citer l'Iran, avec 1,8 enfant par femme. Mais on rencontre la même tendance autour de la Méditerranée. En Algérie, par exemple, le taux de fécondité des femmes est passé en dessous de celui de la Tunisie, avec 1,7 enfant par femme en 2011. Bien en deçà, en tout cas, du taux français, qui est de 2,1. En fait, les dynamiques se sont clairement inversées !
Le nombre de conversions à l'islam est moins important que celui enregistré par les mouvements évangéliques.
L'« islamisation » peut cependant se faire par l'immigration...
C'est vrai, le premier pays d'immigration en direction de l'Union européenne est le Maroc, avec 140 000 migrants par an. Mais juste derrière, vous avez presque 100 000 Chinois. Et si vous recensez les dix premiers pays d'immigration extra-européenne en direction de l'Europe, vous observez que trois d'entre eux seulement sont à majorité musulmane. Aujourd'hui, il y a peu de risques que les courbes s'inversent : il n'y a plus de réservoir d'immigration, au Maghreb, où les générations ne parviennent plus à se renouveler.
Restent les conversions...
Leur nombre est faible – sans doute autour de 3 000 ou 4 000 par an –, moins important en tout cas que celui enregistré par les mouvements évangéliques. Y compris dans le 93, le département français qui recense le plus grand nombre de musulmans, où les pentecôtistes sont extrêmement actifs. Alors, pourquoi deux poids deux mesures entre les conversions ? Parce que le mouvement évangélique « ne pose pas de problème » ? Ainsi va le mythe de l'islamisation : il consiste à interpréter tous les signes de l'islam à sens unique – celui d'une volonté globale de nuire.
Que répondre, alors, à ceux qui font observer que la « visibilité » de l'islam est plus importante aujourd'hui qu'hier ?
Qu'ils ont raison : chez les jeunes musulmans qui ont la foi – ce qui n'est pas le cas de tous, loin s'en faut –, le sentiment religieux se vit avec une plus grande intensité. Aujourd'hui, 23 % des musulmans fréquentent un lieu de culte au moins une fois par mois, contre seulement 5 % des catholiques. Reste à savoir comment on interprète ce regain de religiosité. Le sentiment de l'incompatibilité de l'islam avec la République est à ce point ancré dans les esprits qu'un accroissement de la religiosité de ses adeptes ne peut être que le symptôme d'un désastre. Pourtant, ces jeunes ne sont pas, dans leur très grande majorité, politisés. Ils sont dans une foi recomposée, réimaginée, radicale même chez certaines femmes voilées, mais certainement pas dans le sens où ils voudraient transformer la France en société musulmane.
Les mouvements islamistes ont intérêt à ce que les musulmans européens se sentent rejetés.
Ne sont-ils pas manipulables par les supporters d'un islamisme politique et radical ?
Si. L'islam peut devenir pour certains jeunes économiquement en déshérence et psychologiquement instables l'emblème de la lutte contre le système. Se met alors en place une espèce d'« islamisme sans islam » : ce n'est pas le corpus de doctrines et de pratiques qui attire, mais le radicalisme en tant que tel, et le fait même que cette religion inspire la crainte. Prenez Mohamed Merah : pendant son adolescence, il s'intéresse très peu à l'islam. Puis il fricote avec les Renseignements généraux, tente d'entrer dans la Légion, est considéré inapte... Que fait-il, lorsqu'il bascule ? Il commence par tuer des légionnaires – dont certains sont musulmans. Avant de s'attaquer à des juifs, probablement parce qu'ils représentaient à ses yeux les dominants, mêlés de façon irrrationnelle à des images et opinions confuses relatives au conflit israélo-palestinien. Les assassinats de Merah sont atroces, mais déduire de mouvements isolés l'existence d'une solidarité générale entre les Européens musulmans, les Etats arabes et les terroristes islamistes est une erreur aux conséquences tragiques.
A qui profite cet amalgame ?
Aux mouvements populistes européens, d'abord, autant à gauche qu'à droite. Mais aussi aux mouvements islamistes : ils ont intérêt à ce que les musulmans européens se sentent rejetés pour reconstituer une solidarité islamiste. Enfin, aux pays arabes : ils veulent préserver la solidarité économique des enfants des enfants de leurs anciens ressortissants, qui envoient de moins en moins d'argent au pays. Ils leur rabâchent : « Vous voyez, vous n'êtes pas si français que ça... »
Selon vous, Mohamed Merah et Anders Breivik sont les deux faces d'une même pièce...
Qu'a trouvé la police sur l'ordinateur d'Anders Breivik ? Des textes de l'essayiste britannique Bat Ye'or expliquant que l'Europe s'est vendue au monde arabe pour des pétrodollars... alors qu'en Norvège il y a peu de musulmans ! Qu'a fait Breivik ? Il n'a pas tué des musulmans. Il est allé tuer les traîtres multiculturalistes, ces « alliés inconscients », ces idiots utiles qui font le lit de l'islam en Europe... Breivik et Mehra sont effectivement les deux faces de la même pièce... de théâtre. Ils sont produits par un même système fantasmatique.
Comment expliquez-vous que ce mythe ait pris une telle ampleur ?
Pendant des siècles, l'Europe, c'était le monde. Cette suprématie, elle l'a perdue. En 2003, quand les Américains ont décidé d'intervenir en Irak sans elle, l'Europe a aussi perdu son statut de conscience morale de l'humanité. Une crise d'identité profonde s'en est suivie, avec l'émergence des grands débats nationaux sur « l'identité nationale » et la montée concomitante d'un populisme antimusulman. Aujourd'hui, les Européens ont le sentiment qu'ils ne sont plus « identiques à eux-mêmes »... et que les musulmans y sont sans doute pour quelque chose ! La réalité importe peu : une bataille peut être menée puisqu'il y a un ennemi. Le mythe de l'islamisation redonne un sens aux choses.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Des ultra-nationalistes à la manifestation parisienne contre la fourrure
A LTD, nous avons une ligne très stricte : tout ce qui est aide le fascisme, de quelque manière que ce soit, doit être réfuté. Le véganisme est une cause humaine en général, Gaïa est une réalité planétaire, il n’y a pas de place pour ce qui bloque la prise de conscience globale.
Par conséquent, nous avons toujours boycotté de la manière la plus complète la Fondation Brigitte Bardot, ainsi que tous ceux et toutes celles qui avaient un lien, aussi minime que ce soit, avec elle.
Et nous ne nous sommes pas contentéEs de cela, nous avons également prévenu : il y a une grande offensive sur le mouvement pour les animaux, composée de plein petits éléments, il n’y a pas que Brigitte Bardot. Depuis la « France en action » jusqu’à « ALF le film », il y a une tentative de « faire passer la pilule. »
Et malheureusement, elle passe, cette pilule, car vue la situation pour les animaux, beaucoup de gens s’imaginent qu’en acceptant tout et n’importe quoi, cela ferait avancer les choses.
Nous avons, pour notre refus clair et net, dû subir un contre-boycott que nous n’avons aucun problème à assumer. Tout comme d’autres nous ont soutenu et ont assumé, de leur côté, le refus clair du fascisme.
Et aujourd’hui, les dés sont jetés, les choses sont claires, le processus de phagocytage au service de l’extrême-droite commence de manière ouverte, avec la participation dans la « manifestation contre la fourrure » du 24 novembre 2012 d’un petit cortège ultra nationaliste.
Il s’agit de gens de l’organisation « Troisième Voie », fondée par Serge Ayoub, leader historique des « skinheads » des « jeunesses nationalistes révolutionnaires », qui ont particulièrement défrayé la chronique dans les années 1980 pour leur ultra violence.
Voici une photographie des années 1980 pour illustrer.
Il y a deux réflexions principales à faire ici. Tout d’abord, il faut être clair : il n’y aura personne pour dégager ces gens. La « pilule » de l’union à tout prix sur n’importe quelle base, pour soi-disant aider les animaux, est passée.
Même s’il y avait le rapport de force face aux fascistes, et ce n’est pas un secret qu’il n’est pas là, les choses s’équilibrant peut-être, personne dans la manifestation ne comprendrait. L’extrême-droite peut remercier ici toutes les associations participant à la manifestation contre la fourrure, qui ont objectivement soutenu cette tendance, tous les gens qui ont affirmé que la Fondation Bardot était incontournable, etc. Il y a une étape de franchie dans l’irruption du fascisme dans le mouvement pour les animaux ! Les gens voulant aider les animaux mais qui ont le moins conscience de la réalité sociale vont être pris au piège, leur bonne volonté va être utilisée pour contribuer à la mobilisation nationaliste !
Pour comprendre cette irruption, on peut faire une seconde réflexion. Cette tentative de former une « section défense animale », au sein de l’extrême-droite, n’a rien de nouveau. Tant à l’étranger, par exemple en Espagne il y a eu les « Patriotas Españoles contra La Tortura animal (P.E.C.T.A.) », qu’en France avec feu la mouvance « hardline. »
Rien de cela n’a duré parce que se prétendre pour les animaux est une chose facile, être végan en est une autre, tout aussi facile mais demandant un véritable engagement. Et nous ne parlons pas du travail de fond, depuis la réflexion jusqu’au soutien aux refuges, de l’adoption jusqu’au militantisme, etc.
Les gens de la mouvance hardline ont prétendu assumer le straight edge, voire le véganisme, cela n’a bien sûr pas duré, car il n’y avait pas de base sérieuse. Aussi, le plus souvent, l’extrême-droite ne tente que de récupérer l’image radicale. Les autres gens d’extrême-droite prétendent défendre les animaux, sans aller au véganisme, ni à la libération animale, comme si c’était une chose secondaire.
C’est exactement là qu’ont un rôle négatif des choses comme « ALF le film » ou des « manifestations » pour « demander » la libération animale, ou encore de « l’apolitisme » des associations. Cela fait le jeu du flou, de l’absence de définitions, de l’opportunisme, de la manipulation, etc. etc.
Cela donne l’illusion que la libération animale est une « affirmation » théorique, non pas une bataille contre l’idéologie dominante et sa société, sur une base « révolutionnaire », avec une pratique réelle. Cela rejette le contenu, au profit de la forme.
Face à l’extrême-droite et pour faire vraiment avancer la libération animale, c’est le contenu qui compte, ce sont les animaux, reconnus dans toute leur réalité et toute leur dignité.
Cette réalité et cette dignité ne se négocient pas, le véganisme ne se négocie pas, et le véganisme est un appel universel !
Dire non aux fachos, ce n’est pas du « sectarisme », c’est l’affirmation du contenu de la libération animale : la morale universelle, valable quelle que soit la couleur de peau ou la nationalité, quel que soit le sexe, quel que soit l’âge. Le 21ème siècle sera universel ou ne sera pas !
nico37- Messages : 7067
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