Néo-nazis et cie...
+30
Vic
AlexAntifa
Admin
mykha
Estirio Dogante
Eugene Duhring
Aura
Toussaint
Jean Jean
Achille
Byrrh
verié2
Joe Hill
Copas
Vals
Rougevert
dug et klin
fée clochette
Gayraud de Mazars
Albert
chejuanito
Roseau
sylvestre
yannalan
Laurent G
Azadi
gérard menvussa
nico37
BouffonVert72
ramiro
34 participants
Page 5 sur 20
Page 5 sur 20 • 1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 12 ... 20
Re: Néo-nazis et cie...
Nota : il n'y a plus d'accord électoral entre le FN & les identitaires
Les Anonymous infiltrent l’extrême droite lyonnaise
Les désormais célèbres pirates du Web ont diffusé le 14 janvier via Twitter les données numériques des groupes lyonnais d’extrême droite. Surprise : alors que la double appartenance a été proscrite par Marine Le Pen, des membres du FN demandent leur adhésion au groupe pétainiste L’Œuvre française.
Début janvier, les Anonymous lançaient en Allemagne une opération “Blitzkrieg”, et dévoilaient des informations confidentielles concernant le NPD, le parti d’extrême droite allemand. Le 14 janvier, à l’occasion de la manifestation nationaliste à Lyon contre la présence française en Afghanistan, une opération “Lyon propre” s’enclenche.
Les activistes du Web piratent les sites liés aux mouvements d’extrême droite lyonnais, mais aussi tout le contenu des boîtes mail d’une des têtes pensantes de L’Œuvre française et du mouvement nationaliste en France, Yvan Benedetti.
Le FN et les identitaires membres de l’Œuvre française
Marine Le Pen est formelle : on ne peut appartenir dans le même temps au FN et à L’Œuvre française. Yvan Benedetti en a fait les frais en 2011. Les documents révélés vont-ils provoquer une nouvelle “purge” au FN ? On y trouve en effet des demandes d’adhésion émanant de cadres du FN.
“Je souhaiterais être membre, mais avant de remplir le formulaire, j’aimerais savoir si je peux obtenir une place de cadre au niveau de la sécurité”, écrit ainsi Thierry Bisch à L’Œuvre française. Avant d’ajouter : “Je suis actuellement membre du FN et j’ai une place (bénévole) au sein du DPS (c’est la sécurité duFront national), je suis chef d’équipe du Jura.”
La liste des membres compte également Jean-Marie Cojannot, qui s’est hissé au second tour des cantonales en 2011 pour le FN dans le Vaucluse. Plus important, Amaury Navarranne, l’ancien responsable des “Jeunes avec Gollnisch”, est désormais l’un des bras droits de Benedetti [il a envoyé depuis un droit de réponse en A/R pour nier tout lien avec Benedetti depuis son exclusion du FN] pour l’organisation des camps d’été de Jeune nation, un site Web ouvertement raciste. Aujourd’hui, sur le site flambant neuf du FN, il apparaît comme membre du comité central, aux côtés de cadres du Front comme Louis Aliot ou Alain Vizier.
Les identitaires, qui viennent d’apporter leur soutien à Marine Le Pen à Nice, sont là aussi, avec un certain Thomas Speciel, responsable terrain des identitaires de Vendée.
Un local de l’extrême droite à la Guillotière
Parmi les perles mises en lumière par les Anonymous, la région Rhône-Alpes est omniprésente. Un Éric Riget de Genève “souhaite se préparer à la lutte armée clandestine”. Un habitant de Firminy (Rhône), membre de la fraternité Saint-Pie X, se veut “ami d’un nationalisme de bon aloi tel que le présentait doctrinalement Maurras”. Un Stéphanois, membre du Parti nationaliste français (PNF), possède comme loisir le “nationalisme social”, et un Savoyard demande de la documentation, avec son adresse d’employé du Crédit agricole.
Le conseiller municipal de Vénissieux et ancien cadre du FN Yvan Benedetti a été largement pris pour cible par les hackers. Ont été révélés son adresse personnelle, son numéro de portable et l’ensemble de ses noms de domaine, qui hébergent des sites liés à l’extrême droite radicale : Œuvre française, Jeune nation, La Flamme ou encore le Cercle du 6 février. Les Anonymous révèlent aussi l’existence d’un appartement au nom d’Yvan Benedetti en plein cœur de la Guillotière, au 19, rue de Marseille. Ce local, dans un quartier à forte communauté musulmane, servirait désormais de camp de base aux Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
L'extrême-droite française, cible des Anonymous Boris Manenti 06-02-2012
Après "Blitzkrieg", opération visant à lister des néo-nazis allemands, les cyber-militants se sont attaqués à des sites nationalistes français, puis au Ku Klux Klan.
Les Anonymous se sont lancés dans une vaste opération de piratage des groupuscules français d'extrême-droite, voire fascistes, révélant des liens troubles avec le Front national.
Le collectif de cyber-militants a d'abord lancé l'opération "Blitzkrieg", début janvier, publiant une liste de "néo-nazis allemands" liés à l'extrême-droite allemande. "Vous vous êtes rendus responsables de nombreux crimes contre l'humanité [...] et avez ainsi attiré l'attention du collectif connu sous le nom d'Anonymous", lancent-ils.
Les Anonymous se sont ensuite penchés sur les groupes français, après une manifestation à Lyon intitulée "Jeunesse nationaliste" et lancée par Alexandre Gabriac, candidat du Front national aux cantonales à Grenoble avant d'être exclu après un article du "Nouvel Observateur", et Yvan Benedetti, responsable du groupe pétainiste "l'Oeuvre française".
A travers l'opération "Lyon propre", les Anonymous ont piraté le site nationaliste "Jeune nation", le site du Front national "La flamme", le site de "l'Oeuvre française" et d'Yvan Benedetti, et le site du principal mouvement étudiant d'extrême droite Groupe union défense (GUD). Ils ont également pris le contrôle du compte Dailymotion du groupe nationaliste "Cercle du Six février".
Contacté par "le Nouvel Observateur", les trois Anonymous français derrière ces piratages affirment "vouloir interpeller le grand public sur ce qui se passe à Lyon. La ville est un point de convergence de l'extrême-droite française... C'est pour cela que nous avons ciblé les principaux moteurs du renouveau du fascisme dans la jeunesse lyonnaise". Ils promettent "de nouvelles révélations" dans les jours, ou les semaines à venir...
Fascistes et Front national
Les Anonymous ont ainsi diffusé des listings de membres de ces groupuscules (avec coordonnées personnelles), des copies d'e-mails, des photos, etc. De quoi laisser apparaître des liens troubles avec le Front national, et plus particulièrement de Bruno Gollnisch, eurodéputé et ancien candidat à la présidence du parti.
Du côté de "l'Oeuvre française", la liste des membres compte notamment Jean-Marie Cojannot, candidat FN aux cantonales dans le Vaucluse, et Amaury Navarranne, membre de la direction du FN, pointe "Lyon Capitale". On apprend aussi qu'un certain Eric R. appelle le groupe pétainiste à préparer "une lutte armée clandestine". La direction du Front national, Marine Le Pen en tête, refuse pourtant que ses militants puissent être adhérents à "l'œuvre française".
Les Anonymous ont également piraté le compte e-mail de Steven Bissuel, responsable du GUD à Lyon, leur permettant de s'emparer du site et du compte Twitter de mouvement étudiant d'extrême-droite, rapporte le site StreetPress. Ils ont ainsi publié e-mails, contacts et comptes rendus de réunions internes, révélant la stratégie du GUD pour les élections universitaires à Paris et Lyon.
Le mouvement utilise des prête-noms pour se présenter aux élections étudiantes, en particulier l'Union Défense de la Jeunesse (UDJ). Des "formations doctrinales" internes sont prévues avec Bruno Gollnisch du Front national, et l'historien d'extrême-droite Bernard Lugan. Le GUD propose aussi à ses militants 10 commandements dont "mettre le côté gentleman fasciste en avant", "les femmes tu séduiras" ou "de Ray-bans tu te muniras".
Enfin, un certain Philippe Coste, présenté comme "militant fasciste actif" a vu son compte e-mail et son compte Twitter piraté par les Anonymous, qui ont publié un échange avec le révisionniste Robert Faurisson. L'occasion de révéler une curieuse correspondance entre Bruno Gollnisch et Robert Faurisson.
Alors que l'opération "Lyon Propre" commence à être reprise par la presse, les Anonymous se tournent désormais vers les Etats-Unis. Les cyber-militants continuent leurs piratages et révèlent les coordonnées détaillées de Thomas Robb, pasteur présenté comme le directeur du Ku Klux Klan, d'Alex Linder, présenté comme responsable du mouvement néo-nazi "No Jews. Just Right." ("Plus de juifs. Parfait."), et d'Alex Carmichael, présenté comme responsable du groupe néo-nazi "La ligue des patriotes américains".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Le responsable présumé de Fdesouche mis en examen 11/02/2012
Soupçonné par la justice d'être derrière le site Fdesouche, l'ancien candidat FN Pierre Sautarel vient d'être mis en examen pour diffamation publique. Face à une jurisprudence flottante, les enquêteurs risquent d'avoir du mal à établir sa responsabilité.
Fdesouche, le blog le plus connu des sites d'extrême droite, est dans le collimateur de la justice. Suspecté d'en être le directeur de publication, Pierre Sautarel, a été mis en examen le 1er février par la juge d'instruction Maïa Escrive pour diffamation publique envers Pierre Henry, directeur général de l'association France terre d'asile.
Depuis 2005, Fdesouche.com est une institution incontournable au sein de l'extrême droite. Avec 320 000 visiteurs par mois selon Google Adplanner, le site est devenu un "média à part entière" comme l'affirme Marine Le Pen. En 2009, le blog a relayé plusieurs vidéos et affaires polémiques dont celle de Fréderic Mitterrand qui lui a permis d'obtenir une visibilité médiatique.
Site entièrement participatif, Fdesouche ne produit quasiment aucun contenu et ne fait que relayer des articles sur l'immigration, l'islam ou l'insécurité produits par des sites grands publics afin de permettre à ses lecteurs d'en débattre. Victime de son succès, Fdesouche s'est peu à peu transformé en défouloir. Pour le spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus, ces commentaires jouent un rôle de "soupape de compensation" et permettent à une frange de la population qui peine à exprimer son opinion ailleurs d'extérioser son mal-être.
Deux convocations
Début 2011, l'historien Benjamin Stora, vilipendé dans les commentaires du site, avait déjà porté plainte. D'autres ont décidé de l'imiter. Soupçonné d'être responsable du site, Pierre Sautarel, ancien prestataire de service du FN et candidat suppléant aux élections législatives de 2007, a reçu deux convocations de la justice.
La première le 4 janvier 2012 en provenance du Tribunal de grande instance de Paris suite à une plainte du directeur général de l'association France terre d'asile, Pierre Henry, pour laquelle la mise en examen a été prononcée. Sous un article intitulé "France terre d'asile et la préférence nationale", plusieurs commentaires traitaient Pierre Henry de "collabo" ou "d'idiot utile du patronat".
La seconde convocation a été émise par le Tribunal de grande instance de Rouen le 31 janvier dernier suite à une plainte de l’ancien professeur de l'université de Paris-13 Arezki Dahmani. Dans les deux cas, Pierre Sautarel est mis en cause pour des commentaires et poursuivi pour délit de diffamation publique envers un particulier. Les juges d'instruction le considèrent de fait comme "le directeur de publication du site".
" Le responsable du site est indien et s'appelle Tilak Raj "
Pierre Sautarel a accepté de nous rencontrer dans un restaurant japonais de la rue Sainte-Anne, dans le Ier arrondissement. Gilet beige, chemise à carreaux et médaillon de Vercingétorix, ce trentenaire blond reconnaît participer au site mais explique que "le responsable légal est indien et s'appelle Tilak Raj".
Depuis 2008, les mentions légales du site indiquent en effet le nom de ce mystérieux Indien et une adresse à New Delhi, en Inde. "Peut-être que son cousin vendait des marrons chauds à Gare de l'Est et qu'il s'est fait agresser", persifle Pierre Sautarel quand on lui suggère qu'il s'agit d'un prête-nom.
Les enquêteurs ne peuvent pas non plus réclamer des informations aux fournisseurs d'accès puisqu'il est basé à l'étranger. De 2005 à 2010, le site a été hébergé alternativement aux Etats-unis et au Canada. Depuis deux ans et une suspension du site pour des problèmes de copyright, le site est abrité chez PRQ en Suède. Un prestataire qui s'est également occupé des sites de The Pirate Bay ou Wikileaks.
Une responsabilité allégée ?
Comment les enquêteurs en sont-ils venus à suspecter Pierre Sautarel ? "Les policiers m'ont dit que Facebook leur avait fourni l'adresse IP de la page de Fdesouche et qu'elle correspondait à la mienne", explique Pierre Sautarel. Les enquêteurs lui reprochent également de tenir le site Esprit de clocher qui permettrait de financer Fdesouche. Ne disposant d'aucun financement public, ce pure player de l'extrême droite incite régulièrement ses lecteurs à lui envoyer des dons par paypal ou par chèque via ce site. Pierre Sautarel s'en défend : "Esprit de Clocher est une société de business digital qui n'a rien à voir avec Fdesouche. Sur ce site, nous vendons des images et des produits religieux."
Selon Nicolas Poirier, responsable juridique d'Overblog et d'Ebuzzing, Pierre Sautarel "ne peut plus se contenter de nier puisque que son IP a été rattachée aux activités du site. C'est désormais à lui de prouver que ce responsable légal basé en Inde existe réellement."
Interrogé par les Inrocks, Maître Bruno Anatrella (BAGS Avocats), spécialiste des questions liées au droit de l’internet, précise que la loi dite Hadopi prévoit un régime de responsabilité allégée pour le directeur de la publication d’un site ou d'un blog.
"Lorsque les propos diffamatoires ont été postés par un internaute, le directeur de la publication ne peut voir sa responsabilité pénale engagée, comme auteur principal, que s'il est établi qu'il avait connaissance du message litigieux avant sa mise en ligne ou si, dès le moment où il en a eu connaissance, il n'a pas agi promptement pour le retirer."
Ainsi, poursuit Maître Anatrella, si les investigations démontrent que Pierre Sautarel est le véritable directeur de la publication du site et qu'il n'a pas réagi promptement pour retirer les propos litigieux, il ne pourra pas bénéficier de cette responsabilité allégée et devra se défendre dans le cadre des poursuites en diffamation."
Pierre Sautarel indique que son conseil a formellement réclamé à la justice des investigations sur Tilak Raj. Confiant, le blogueur déclare : "La justice peut l'interroger, il reconnaitra probablement que c'est bien lui qui est derrière Fdesouche."
L’extrême droite se mobilise
Suite à la publication de cette mise en examen, Marine Le Pen en meeting à Strasbourg, le dimanche 12 février, a dénoncé une “persécution judiciaire” contre Fdesouche.
La présidente du Front national n’est pas la seule personnalité d’extrême droite à se mobiliser. Alors que le blog prépare une compilation de messages vidéos déclarant “je suis français de souche”, Philippe Vardon, patron de l’antenne niçoise du Bloc identitaire Nissa Rebela et l’ancien conseiller mariniste Laurent Ozon ont d’ores et déjà apporté leur soutien au site.
LE RESPONSABLE PRÉSUMÉ DU BLOG FDESOUCHE MIS EN EXAMEN Esther Degbe
Pierre Sautarel est soupçonné d'être le responsable du blog sympathisant d'extrême droite Fdesouche. Une plainte contre X a été déposée par le directeur général de France Terre d'Asile pour diffamation publique.
Le responsable présumé du blog d'extrême droite Fdesouche a été mis en examen, le 1er février, par le tribunal de Rouen selon le site les Inrocks. Pierre Sautarel, ancien candidat FN suppléant aux élections législatives de 2007, est soupçonné d'être le directeur de publication du site identitaire et fait l'objet d'une enquête de police suite à une plainte contre X déposée par Pierre Henry, directeur général de l'association France Terre d'Asile, pour diffamation publique.
Suite à sa convocation au tribunal de Rouen, Pierre Sautarel s'explique sur Fdesouche, publié le 9 février. L'ancien candidat FN y dénonce un "acharnement policier et judiciaire". Il se présente également comme un homme honnête n'ayant "rien à se reprocher", et affirme qu'il n'a jamais été "condamné pour quoi que ce soit". Pierre Sautarel raconte qu'il a été interrogé sur les nombreuses plaintes déposées contre le blog et qu'il est susceptible d'être à nouveau mis en examen en raison de ces plaintes.
En 5 ans, Fdesouche est devenu le blog le plus populaire des sympathisants d'extrême droite. En mai 2011, Marine le Pen, candidate FN à l'élection présidentielle déclarait même : "Fdesouche est un média à part entière". Le site lancé en 2005 reprend des vidéos et des articles traitant majoritairement d'immigration, d'insécurité et d'Islam.
Ce dernier reconnaît animer le site mais se défend d'en être l'auteur. "Ce blog est édité par Tilak Raj", indique la page "mention légale" du site. Le site favori des sympathisants d'extrême droite appartient à un Indien. C'est Facebook qui a indiqué l'adresse IP de Pierre Sautarel sur la page dédié au blog du réseau social.
Fdesouche n'est pas qu'une revue de presse ciblée sur les questions d'immigration et d'insécurité, c'est avant tout une plateforme d'échanges réunissant les sympathisants d'extrême droite du web. Depuis 2006, le blog accueille via les commentaires, injures, propos xénophobes ou homophobes… Mais selon la loi, l'auteur d'un blog n'est responsable que du contenu qu'il poste et pas de celui posté dans l'espace dédié aux commentaires. Sauf s'il reçoit des plaintes. A partir de là, le responsable du blog encourt des poursuites s'il ne supprime pas les commentaires litigieux. Ainsi, "François de souche" pourrait échapper aux accusations et aux poursuites.
Attrape moi si tu peux
Les risques de condamnation restent faibles, même si l'enquête finissait par prouver que la paternité du blog revient à Pierre Sautarel. Pour faire condamner un directeur de publication pour des propos tenus dans l'espace forum d'un blog, il faut prouver que ce dernier était au courant des propos diffamatoires tenus avant publication et qu'il n'a rien fait pour les supprimer ou qu'il n'a pas réagi en recevant des plaintes d'utilisateurs.
C'est la deuxième mise en examen de Pierre Sautarel. Le 4 janvier 2012, l'ex monsieur web du front national était mis en examen par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Le blog de François de souche suit activement les démêlés avec la justice de l'ex candidat FN. Ce samedi, l'auteur du blog a réagi à un article des Inrocks.com concernant la mise en examen de Pierre Sautarel en relayant l'article précédé d'une vidéo des Gun's n Roses au titre évocateur : Out ta get me. "Dehors pour m'attrapper". L'auteur, François, explique également que "face à une jurisprudence flottante, les enquêteurs risquent d’avoir du mal à établir " la responsabilité de Pierre Sautarel.
Fdesouche : un site web d'Extrême droite si fier d'être français qu'il s'héberge à l'étranger
Fdesouche ou l'extrême-droite tranquille-mimille
Fdesouche - pour “Français de souche” - ; c’est un site web participatif d’extrême-droite. On y trouve un harmonieux mélange d’informations qui font bander les fachos, confortablement assis devant leur clavier, et qui rêvent d’une révolution nationaliste, bien au chaud, sans risque pour leurs petites personnes. On est peinard ; la révolte des Ligues de février 1934 est désormais loin ; y’a plus de couillus chez eux.
Fdesouche oublit l'histoire de France
Fdesouche aime porter haut et fier les différentes traditions françaises, du moment qu’elles soient triées et qu’on occulte celles, nombreuses, qui nous viennent d’autres pays, d’autres cultures. Ainsi, vous ne trouverez pas sur Fdesouche qu’au XVI ème siècle, si l’école de médecine de Montpellier était considérée comme la meilleure d’Europe, c’était aussi grâce à l’apport de la médecine arabe et maranes. Vous ne trouverez pas non plus trace de la naissance de la cuisine française, ce même XVIème siècle, grâce à la venue de cuisinier florentins dans les bagues de la première des reines française issue des Médicis. Le Kiosque aux Canards ne vous donnera que ces deux exemples, parmi quelques bons milliers d’autres.
Fdesouche mis en examen
Bref ; Fdesouche fait plaisir à ses lecteurs, en continuant de les décultiver, tant est qu’ils le furent, un jour. Et Fdesouche est en train de payer ses articles puisque, suspecté d'en être le directeur de publication, Pierre Sautarel, a été mis en examen le 1er février par la juge d'instruction Maïa Escrive pour diffamation publique envers Pierre Henry, directeur général de l'association France terre d'asile.
Fdesouche "produit" français à l'étranger
Pourquoi seulement “suspecté” ? Parce que, à l’instar du FN qui fait fabriquer ses banderoles en Chine tout en promouvant le thème récurant de “produire et acheter français”, Fdesouche n’est pas hébergé en France, mais en Inde.
Fdesouche ira t'il augmenter le pourcentage de français condamnés ?
Ainsi, le “supposé” responsable légal du site se coltine deux convocations de justice ; La première le 4 janvier 2012 en provenance du Tribunal de grande instance de Paris suite à une plainte du directeur général de l'association France terre d'asile, Pierre Henry, pour laquelle la mise en examen a été prononcée. Sous un article intitulé "France terre d'asile et la préférence nationale", plusieurs commentaires traitaient Pierre Henry de "collabo" ou "d'idiot utile du patronat".
Fdesouche ; et de deux convocations devant la justice
La seconde convocation a été émise par le Tribunal de grande instance de Rouen le 31 janvier dernier suite à une plainte de l’ancien professeur de l'université de Paris-13 Arezki Dahmani. Dans les deux cas, Pierre Sautarel est mis en cause pour des commentaires et poursuivi pour délit de diffamation publique envers un particulier. Les juges d'instruction le considèrent de fait comme "le directeur de publication du site".
Fdesouche, comme le FN : "faites ce que je dis, pas ce que je fais"
Ainsi, ce magnifique fleuron de l’extrême-droite française qui n’assume pas ses publications, mais qui continue de donner des leçons de francisation de notre société devra répondre devant la justice de son pays. A moins que l’Inde demande une extradition ? Nan ; Le Canard plaisante.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
L'extrême-droite lyonnaise infiltrée par les Anonymous Jim Jarrassé
Le collectif de hackers a publié sur le web plusieurs mails qui auraient été échangés entre Bruno Gollnisch et le révisionniste Robert Faurisson.
Après «l'opération Blitzkrieg», qui a visé en janvier les réseaux néo-nazis allemands, les Anonymous s'attaquent aux milieux de l'extrême-droite française. Le collectif de hackers a lancé cette semaine l'action «Lyon propre» en piratant un certain nombre de sites web et boîtes mails de la «fachosphère» rhônalpine.
Les Anonymous ont notamment piraté le compte mail d'un certain Philippe Coste, présenté comme «militant fasciste actif» isérois. Dans son répertoire figurent notamment les données personnelles de Bruno Gollnisch et d'Alexandre Gabriac, un jeune candidat du Front national aux cantonales à Grenoble qui avait été exclu du parti après la publication dans la presse d'une photo de lui faisant le salut hitlérien devant un drapeau nazi. Les hackers ont aussi publié un échange de mail entre Philippe Coste et l'universitaire révisionniste Robert Faurisson.
Le nom de Robert Faurisson réapparait dans un courriel datant du 27 juin 2009, attribué à Bruno Gollnisch. La cour de Cassation vient alors d'annuler une condamnation pour contestation de crimes contre l'humanité prononcée en 2007 contre le leader frontiste. Le conseiller régional FN aurait alors pris contact avec Robert Faurisson pour lui demander de relire son texte de sa conférence de presse. «Sans doute certains passages vous déplairont-ils», lit-on dans le mail.
« Vous vous êtes déculotté »
Réponse de Robert Faurisson: «Vous avez commencé par dire que vous ne vouliez pas vous prononcer sur la question des «chambres à gaz» ; puis, en un second temps, vous avez osé déclarer: ‘Les crimes contre l'humanité commis par le régime national-socialiste, je les reconnais, je les atteste et je n'ai que compassion et sympathie pour les victimes'». Cette phrase a bien été prononcée par Bruno Gollnisch après que Me Alain Jakubowicz, l'avocat de la Licra lors du procès de 2006, a proposé de se désister «si M. Bruno Gollnisch reconnaissait que l'extermination des Juifs d'Europe par le régime nazi était un crime contre l'humanité non contestable, perpétré notamment par l'utilisation des chambres à gaz».
«Ainsi que je vous l'ai dit lors de notre conversation téléphonique de ce jour, vous vous êtes, une fois de plus,“déculotté” en fin de course, lit-on dans le courriel attribué à Robert Faurisson. Après votre procès devant [Fernand] Schir (le président du tribunal correctionnel de Lyon qui a jugé Bruno Gollnisch, ndlr), vous m'aviez dit qu'à la suite de l'incroyable concession que vous aviez faite publiquement à Jakubowicz, vous vous sentiez ‘gluant'. Vous voilà à nouveau ‘gluant'!(…) Quel gâchis en tout cas». Contacté par le site Lyoncapitale.fr, l'ex-vice-président du FN n'a pas nié la possible existence de cette correspondance, déclarant simplement ne pas s'en souvenir.
L'Oeuvre française et le GUD également visés
Les cyber-militants ont publié les noms, adresses, mails et numéros de téléphones de sympathisants de l'Œuvre française, un groupuscule pétainiste très actif dans la région lyonnaise. Parmi les données publiées figurent celles d'Yvan Benedetti, conseiller municipal de Vénissieux qui préside l'Œuvre française. Membre du Front national pendant plusieurs années, il avait été avait été l'un des principaux animateurs de la campagne interne de Bruno Gollnisch, rival malheureux de Marine Le Pen dans la course à la présidence du FN. Avant d'être exclu pour deux ans du parti, pour s'être lui-même qualifié sur un site internet d'«antisioniste, antisémite» et «anti-juif», une décision que Bruno Gollnisch avait ouvertement contestée.
Bruno Gollnisch est également cité dans un compte-rendu du Groupe Union Défense (GUD) de Lyon, publié par les Anonymous: le mouvement étudiant d'extrême-droite souhaite proposer à l'eurodéputé frontiste d'organiser une «formation doctrinale» interne. Dans un autre document, le GUD propose à ses militants «dix commandements» à appliquer: «Gauchiste, tu ne seras pas», «De Raybans, tu te muniras» ou encore «Nationaliste, tu deviendras».
Gaëtan, l'anonymous qui combat l'extrême droite lyonnaise
Cet informaticien de 33 ans a raconté son action militante menée contre l’Oeuvre française le 14 janvier aux Inrockuptibles. Ce jour-là, le membre du collectif Fafwatch, qui participe aux opérations Anonymous, a piraté le site internet des nationalistes d’extrême-droite lyonnais.
En quinze jours, deux manifestations des Anonymous se sont déroulées à Lyon. Ce mouvement lancé par des hackers s’invite dans plusieurs débats de société à coup d’intrusion dans des sites internet ou de publications de données secrètes. Gaëtan fait parti de ceux-là. Son dernier fait d’arme est d’avoir attaqué cinq sites associés à l’Oeuvre française le jour où les troupes d’Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti défilaient dans les rues de Lyon. Il a vidé le contenu des sites et a fait apparaître sur la page d’accueil un drapeau noir et rouge assorti de la légende "We are legion, we do not forgive. We do not forget. We are antifa. Expect us." (Nous sommes légion, nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Nous sommes antifascistes. Redoutez-nous - NDLR). Il explique aux Inrocks : "On a décidé de s’attaquer à eux parce qu’ils exercent une influence importante sur la jeunesse lyonnaise. Il y a une convergence idéologique entre Anonymous et le courant antifasciste : celle de défendre une société libertaire. Le côté théâtral d’Anonymous permet d’alerter l’opinion publique". Ayant porté plainte pour piratage, le conseiller municipal de Vénissieux Yvan Benedetti, qui a pris la tête de l'Oeuvre Française, aurait contacté le magazine pour qu’il transmette un message au pirate informatique : "Dites-lui de bien se cacher. Il n’a pas intérêt à ce que je tombe sur lui". Une menace qui n’impressionne nullement Gaëtan, qui a à son actif de nombreuses opérations hautement plus risquées : installation de lignes d’accès à internet pour les Egyptiens révoltés afin de contrer la censure du gouvernement, infiltration des services web de surveillance des gouvernements libyens et syriens… "Ils sont à des années-lumière de comprendre ce qui leur arrive", lance-t-il. L’insurrection 2.0 a, semble-t-il, pris le pas sur les groupuscules nationalistes.
M.R.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Lyon, journée contre le fascisme
Une journée de débats, ateliers et concerts contre le fascisme à Lyon
Le 3 mars prochain au CCO de Villeurbanne aura lieu de 10h30 à minuit une journée de réflexion , de partage et de musique autour de la montée de l’extrême droite à Lyon et plus largement en France et en Europe, organisée par le Collectif Vigilance 69 contre l’extrême droite.
Cette journée s’articulera autour de plusieurs ateliers-débats portant, entre autre, sur le Front National et la Droite Populaire, les attaques sur le droit des femmes, la construction de bouc émissaire., etc. Ces ateliers seront animés par des intervenants extérieurs , sociologue, spécialistes de l’extrême droite et des membres du collectif vigilance 69 contre l’extrême droite.
La soirée sera quant à elle musicale avec différents groupes tenant à soutenir la lutte anti-fasciste.
Lyon est depuis trop longtemps devenu le terreau d’une extrême droite violente et dangereuse, il est temps que les lyonnais et lyonnaise puissent s’armer idéologiquement contre ces idéaux nauséabonds. Retrouvons nous tous le 3 mars au CCO de Villeurbanne à partir de 10h00
Programme
- 10h – Accueil
- 10h30 – 12h30 : Conférence « Fascisme et nationalisme d’hier et d’aujourd’hui en Europe, en France et à Lyon » Jean-Paul Gautier historien et unE militantE du collectif 69 de vigilance.
Les dernières élections européennes ont démontré que les extrêmes-droites ont le vent en poupe dans toute une série de pays membres de l’UE. La situation actuelle semble donc favorable à une extrême droite qui a pris son envol électoral dans les années 80 en Europe occidentale et après la chute du Mur de Berlin. Cette montée en puissance semble s’inscrire dans la durée. De la Scandinavie à l’Italie, les thèmes anti immigréEs et anti islam (surtout après le 11 septembre 2001) sont présents dans les urnes, dans la manière d’Instrumentaliser les peurs et la construction de bouc-émissaire. L’apparition significative de ces partis dans le paysage politique européen, quelles que soient leurs caractéristiques, traduit un profond état de crise à l’échelle du continent.
- 14h-16 h : Premières séries d’ateliers :
Atelier n° 1 : « Le Front National et la droite populaire » Jean-Paul Gautier et Erwan Lecoeur sociologue
L’arrivée de Marine Le Pen à la tête du FN a fait bouger les lignes. Le FN énonce des idées simples voire simplistes, ce que les gens ont envie d’entendre. Ceci montre le succès de sa stratégie de dédiabolisation. Le FN devient républiquement compatible. Marine LePen donne l’impression de faire changer les lignes au FN. Elle entend acquérir une culture de gouvernement et semble plus contemporaine que son père, avec un certain savoir faire électoral, une grande capacité d’adaptation et une volonté d’accéder au pouvoir.
Atelier 2 : « Références culturelles et leur poids dans la jeunesse »
Quelles sont les références culturelles utilisées par les groupes d’extrême-droite et/ou fascisants ? Quel est le poids de ces références au sein de la jeunesse actuelle ? Comprendre leur fondement et les comparer avec celles d’autrefois.
Atelier 3 : « Immigration : un syndicalisme de luttes pour les droits des travailleurs et travailleuses sans papiers »
Alors que les travailleurs et les travailleuses sans-papiers participent à l’économie du pays, accroissent la richesse produite, cotisent à la Sécurité Sociale, à l’UNEDIC, et payent des impôts, ils n’ont ni chômage, ni retraite, ni citoyenneté, ni le droit de tomber malade, ni l’assurance pour leurs enfants de mener à terme leur scolarité. En désignant des boucs émissaires faciles, l’extrême droite et le gouvernement dans sa course effrénée aux voies du front national, stigmatisent les travailleurs et travailleuses sans papiers. Par la haine de « l’étranger/ère » ils pensent éviter aux politiques comme au patronat de rendre des comptes sur leur œuvre de démolition sociale. Le syndicalisme de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses sans papiers, c’est le syndicalisme de lutte pour les droits de l’ensemble des salariéEs contre la mise au pas de notre modèle social.
- 16h30-18h : Deuxième série d’ateliers :
Atelier n°4 : « Sexualités, famille, avortement : quelle société nous prépare l’extrême droite ? »
Quels sont les positionnements des groupes d’extrême droite sur ces thématiques ? Quels liens avec les anti-choix ? Quelles sont les stratégies utilisées par ces groupes ?
Atelier n°5 : « Luttes sociales et syndicalisme » :
Quel rapport entretenu entre les luttes sociales et le syndicalisme ? Comment l’extrême droite se situe face aux luttes sociales ? Quand l’extrême droite privilégie le solidarisme et le corporatisme, pourquoi un syndicalisme de lutte et de transformation sociale ?
Atelier n°6 : « La construction de boucs émissaires ».
Les fondements de l’idéologie identitaire consistent notamment à définir « l’Autre » comme le seul responsable de tous les maux de la société, en surfant sur les peurs des populations. Comment se sont créés dans le passé les boucs émissaires ? Comment les mêmes stratégies se remettent en place ?
- 19h : Ouverture des portes pour les concerts
- 20h Début des concerts :
Barrio Populo (ska)
E-One et Akye (Rap militant)
Los Tres Puntos (Ska Punk)
Restauration sur place toute la journée.
Entrée 5->10€
Au CCO Villeurbanne, 39 rue Georges Courteline
- Bus : 69, 37, C 17, C 26 arrêt « Antonins » à 140 mètres.
- Tram : Ligne 1 arrêt « Insa-Einstein » à 400 mètres.
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Néo-nazis et cie...
De la droite décomplexée à la droite subversive 20/04
Jacques Leclerc répertorie groupuscules, mouvements et sites d’extrême droite et leurs évolutions dans une série de dictionnaires (1). Il vient d’en publier le troisième tome, intitulé De la droite décomplexée à la droite subversive. Nous l’avons interrogé sur les changements qu’il a pu constater pendant l’écriture de ce dernier ouvrage.
Que notez-vous comme évolution depuis deux ans à l’extrême droite ?
Le populisme. Il y a certes des racines plus anciennes, mais, toutefois, un certain nombre de formations surfent sur une vague de populisme, ne serait-ce que parce qu’elles ont vu qu’il y avait de « bonnes prises » dans d’autres pays. Donc il y a une accentuation, sur cette thématique, notamment au niveau du Front national ou du Bloc identitaire.
On a vu un temps le FN singer les actions d’agit-prop du BI, les “Jeunes avec Marine” utiliser une imagerie proche de celle utilisée par les jeunes Identitaires. Est-ce le BI qui a imposé ses méthodes de communication au Front ?
En partie. Le FN a dû se rabattre sur une partie des thèses identitaires en termes de politique ou de communication, voyant l’émergence de cette mouvance. Il s’agit, en quelque sorte, de sauvegarder leur pré carré. Si les Identitaires restent groupusculaires, ils constituent tout de même un pôle d’attraction que le FN n’a pu contrôler.
L’évènement de ces deux dernières années à l’extrême droite, c’est le changement de leader au FN…
Oui, sa résilience est intéressante alors que presque tout le monde l’avait donné mort il y a trois ou quatre ans.
On s’interroge sur la poursuite de l’évolution du parti. Qu’en pensez-vous ?
Tout va dépendre du résultat des élections présidentielles. En interne, Si Marine Le Pen fait un score supérieur à 17%, c’est un succès. Entre 15 et 17%, cela ira. En-dessous de 15%, ce sera un échec. Si Nicolas Sarkozy réussit un second siphonnage des voix frontistes, la problématique ne sera plus celle du changement et de la dédiabolisation du parti, mais d’un retour à une certaine radicalité, avec, peut-être, de nouvelles alliances. Il faudra regarder également le résultat des législatives. Le FN va certainement, notamment en cas de triangulaire, faire jouer de son pouvoir de nuisance face à l’UMP. Mais lui-même va devoir faire face aux déçus du Front, qui ne rêvent que de lui faire la peau. Il faudra également scruter l’attitude des députés de la Droite populaire: jusqu’où seront-ils prêts à aller pour garder leur strapontin ?
En attendant, la redéfinition de la ligne frontiste entraîne la radicalisation des marges du FN…
Il y a une course au leadership entre les dissidents, Troisième voie, la NDP (Nouvele droite populaire,) , la nouvelle Œuvre Française associée aux Jeunesses nationalistes, le Renouveau français et les Identitaires. Ils doivent monter le ton pour essayer de recruter des jeunes. Cela peut aller dans la surenchère comme on l’a vu récemment à Toulouse, lors d’incidents, lors d’une marche pour la défense de la langue occitane. Certains militants recherchent de plus en plus la radicalité.
On a vu également en 2011 l’émergence, ou la résurgence des fondamentalistes chrétiens, à travers Civitas. Peut-on savoir si ce courant s’inscrit dans la durée ?
C’est à suivre. Civitas s’est fixée pour objectif non pas les échéances de 2012, mais celles 2014 : les municipales. Elle va chercher à « droitiser » certains élus.
La présidentielle 2012 a pour originalité de présenter un candidat réputé « conspirationniste ». Qu’avez-vous pu observer à propos des complotistes ?
Du côté des milieux conspirationnistes, il faut s’attendre à de nouvelles alliances et évolutions. Je pense notamment à Égalité et réconciliation. Mais également à Jacques Cheminade et son parti, Solidarité et progrès. On le voit depuis de nombreux mois sur les sites de la mouvance E&R, en examinant les liens proposés : pour tromper l’internaute, il a des liens vers des organisations trotskystes, mais de plus en plus souvent en reviennent d’autres vers Solidarité et progrès. Cela, c’est nouveau.
Vous évoquez dans l’introduction de votre ouvrage la possible présence sur le sol français de poseurs de bombes de droite radicale. N’est-ce pas faire dans le sensationnalisme ? Ou pensez-vous réellement qu’il y ait des individus au potentiel violent ?
Il y a des cellules dormantes avec des individus nationaux-socialistes, clairement revendiqués, qui vont déjà au-delà de l’organisation de concerts semi-clandestins. Un certain nombre de micro groupuscules s’entraînent physiquement et sont détenteurs d’armes. Ils n’attendent que leur grand soir à eux.
Combien sont-ils ?
On peut dire que, raisonnablement, il y a plusieurs dizaines de militants aguerris organisés en structures locales. Ils seraient environ 200 ou 300 à s’organiser et déjouer une certaine surveillance. On peut compter ensuite plusieurs centaines voire un petit millier de sympathisants, qui vont du hooligan classique à des micros organisations qui organisent raids, séances de tirs et une succession d’activités d’entraînement dans l’espoir de passer un jour à l’acte. Il est difficile de savoir où est la distinction entre le fantasme, le côté folklorique et le reste. Mais à mon sens, il faut moins parler pour ces gens de loups solitaires plutôt que de micro cellules.
Vous nous décrivez une situation qui n’est pas sans rappeler, toutes proportions gardée, celle des Carnet de Turner, notamment au début du roman.
Effectivement. D’ailleurs, les Carnets de Turner circulent sur Internet et plusieurs dizaines de sites se font le relais du white power, et qui vont même beaucoup plus loin. À la faveur du récent drame de Toulouse, il y a eu un démantèlement de certains sites ouvertement néonazis, mais qui renaissent immédiatement après sous une autre forme. Sans vouloir faire dans le sensationnel, je suis malheureusement persuadé qu’il y aura des drames comme à Oslo. Je me permets de rappeler qu’un certain Breivik a été en lien pendant plusieurs années avec une organisation anglaise, l’English défense ligue (EDL), qui a pignon sur rue. Elle possède son pendant chez nous, avec la Ligue de
défense française, dont je parle dans le dernier tome. Il y a donc duplication dans d’autres pays de certaines organisations. La Russie et certains autres pays de cette région attire également nombre de groupuscules, ce qui peut être inquiétant, compte tenu du nombre de meurtres pour des motifs racistes ou homophobes qui ont lieu dans ce pays.
Propos recueillis par Julien Licourt
(1) Les ouvrages de Jacques Leclercq, tous sortis chez L’Harmattan :
- Dictionnaire de la mouvance doitiste et nationale de 1945 à nos jours.
- Droites conservatrices, nationales et ultras, 2005-2010
- De la droite décomplexée à la droite subversive, 2010-2012
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
http://www.redskinheads-de-france.fr/article-auxerre-ratonnades-et-incendies-neo-nazis-complaisance-judiciaire-et-politique-105718396.html
Auxerre: Ratonnades Et Incendies Néo-Nazis, Complaisance Judiciaire Et Politique
Dans la presse, on l'appelle l' « affaire des kebabs d'Auxerre », et un de ses développements a été jugé en Cour d'Assises des Mineurs en ce mois de mai.
Il ne s'agit pas, comme on pourrait le croire, en ces temps de polémiques bidon, d'une controverse sur la prétendue dangerosité de la viande halal, mais des conséquences du climat entretenu par ces polémiques et par le racisme virulent exprimé dans les médias par une grande partie de la classe politique. Sans doute le lien est-il trop évident et explique-t-il, qu'en ces temps de légitimation et de dédiabolisation du fascisme, cette dite « affaire des kebabs » soit reléguée à la page fait divers des journaux régionaux.
Il s'agit pourtant de ce qui serait évidemment qualifié d'attentats commis par une organisation terroriste, si cela avait émané de toute autre mouvance que l'extrême-droite.
Quel autre nom donner, en effet, à une dizaine d'incendies volontaires de commerces auxerrois, accompagnée d'agressions préméditées contre des personnes, commise par un groupe d'individus qui avaient formé une organisation dénommée « Ordre National » ?
C'est en mai 2004 que les incendies commencent (1) : il y en aura 4 entre mai et septembre et la série se poursuit, toujours avec le même mode opératoire, toujours contre des restaurants tenus par des personnes d'origine maghrébine ou turque pendant toute l'année 2005.
Auxerre est une ville de 40 000 habitants, pas une métropole : la fréquence des incendies comme leurs cibles similaires ne peuvent évidemment laisser aucune place au doute lorsqu'ils sont commis sur une aire aussi restreinte. Le caractère raciste comme la présence d'une bande organisée sautent aux yeux.
Et ce d'autant plus lorsqu'en 2005, ce ne sont plus seulement les biens mais aussi les personnes qui sont attaquées.
Un soir de mai, une dizaine d'individus cagoulés, armés de battes de base ball et de couteaux ratonne plusieurs personnes d'origine maghrébine dans un des grands parcs de la ville. L'une d'elles fera même l'objet d'une tentative d'étranglement.
Pourtant, cette escalade de la violence raciste ne donne pas lieu à une procédure d'enquête particulière, ni à une couverture médiatique autre que locale, même s'il est évident que chacun de ces attentats aurait pu faire des morts.
Et si une partie des coupables sont arrêtés en novembre 2005, ce n'est pas à la suite d'un coup de filet dans les milieux d'extrême-droite mais à l'occasion d'un simple contrôle policier de nuit : ce soir là, Thibault Gond et quatre autres individus sont surpris sur un parking commercial habillés en treillis militaire et portant des éléments d'uniforme de la police nationale.
A partir de là, les domiciles sont enfin perquisitionnés et le résultat ne laisse aucun doute, ni quant à l'implication des individus arrêtés dans la ratonnade et dans les incendies, ni quant au caractère raciste des actes commis, ni sur l'existence d'un groupe néo-nazi organisé dans le but de commettre des actions violentes contre les biens et les personnes.
Le groupe en question avait été dénommé « Ordre National » par ses membres, dont certains sont de jeunes mineurs et d'autres des adultes très bien insérés socialement. Des individus qui craignaient si peu une descente de police qu'on retrouve chez eux un répertoire qui recense toutes les actions commises, ainsi que des textes « fondateurs » de l'organisation qui se revendique du 3ème Reich.
Les néo-nazis avaient au moins une bonne raison de ne pas trop se préoccuper d'une éventuelle répression policière surprise : l'enquête va démontrer qu'au moins deux policiers d'Auxerre étaient impliqués dans le groupuscule et ont notamment fourni les éléments d'uniforme de police portés par les inculpés le soir ou ils ont été arrêtés.
Dès novembre 2005, donc, la police et la justice ont en main TOUS les éléments possibles pour justifier une jonction des jugements des actes de violences commis, et la qualification d'entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs. Les accusés reconnaissent les faits, les preuves matérielles sont légion, et l'intention homicide ne fait guère de doute, les victimes de la ratonnade ayant notamment été blessés à coups de couteau.
Pourtant le scénario judiciaire et médiatique va être tout à fait différent : il n'y aura aucune procédure commune, l'instruction et les proçès de la ratonnade et ceux des incendies vont se dérouler de manière séparée et s'étaler dans le temps sur plusieurs années.
Bien que plusieurs individus mis en cause aient reconnu leur appartenance au FN, aucun article de presse n'en fera mention, pas plus d'ailleurs que de l'implication de membres de la police nationale.
Aucune investigation d'ampleur ne sera menée dans les milieux d'extrême-droite et ce alors même que deux nouveaux incendies ont lieu après l'arrestation d'une partie des membres du groupes en 2006.
Le premier procès , celui de la ratonnade s'ouvre donc six ans après le faits en novembre 2011 : il a lieu en correctionnelle et non aux assises, puisque l'intention homicide n'a pas été retenue. Les peines seront finalement bien en deça des réquisitions du procureur, allant de six mois avec sursis à trois ans , dont la moitié avec sursis. Aucun des condamnés ne retourne en prison, certains ayant déjà fait de la préventive et les peines fermes en dessous de deux ans étant aménageables. Les victimes comme la partie civile sont abasourdies et ce d'autant plus que les sanctions pécuniaires se limitent à 5000 euros à verser aux associations antiracistes qui se sont portées parties civiles (2).
Le second procès qui concerne les incendies de commerce s'est ouvert en ce mois de mai, devant la Cour d'Assises des mineurs, et ce bien bien qu'une partie des accusés ait été majeure au moment des faits. Les accusés ont réussi à obtenir le huis clos, ce qui empêchera notamment une couverture presse des débats. Sur dix huit personnes mises en cause au moment des interpellations, seules 9 sont finalement traduites devant la Cour, huit ans après les faits.
Le verdict ? Pour les deux dirigeants du groupe, dix huit mois ferme, le reste avec sursis. Pour les autres, des peines fermes n'excédant pas quelques mois.
Mais tous les condamnés vont ressortir libres, en contradiction avec la loi en vigueur depuis le 1er janvier 2012, qui indique que toute peine prononcée en Cour d'Assises doit être immédiatement exécutée. La tolérance zéro, le durcissement de la répression ce n'est manifestement pas destiné aux militants d'extrême-droite.
Pour le président de la Cour d'Assises et les avocats des accusés, cette mansuétude, qui permettra un éventuel aménagement des peines s'explique par le délai écoulé entre les faits et le jugement, l'incarcération n'aurait donc plus de sens si longtemps après les actes...
Constat glaçant : dans le plus grand silence médiatique national, un groupe ouvertement néo-nazi , dont certains membres appartenaient au FN tant et tant « dédiabolisé », dont d'autres étaient membres des forces de police et ont utilisé leur profession pour aider à l'action collective, a donc pu se livrer à des agressions armées contre des personnes , à des attentats contre des commerces choisis en fonction de l'appartenance supposée de leurs propriétaires à une communauté, pour finalement écoper de peines beaucoup moins lourdes que celles infligées à n'importe quel voleur de poules, pour peu qu'il ait récidivé une ou deux fois.
L'Allemagne a été récemment secouée par une affaire semblable à bien des égards : de jeunes néo-nazis ont pu y commettre des meurtres contre des tenanciers immigrés de commerces et de restaurants pendant des années sans être inquiétés et sans même que l'enquête ne s'oriente sur la piste de l'extrême-droite, et sans le suicide de deux des membres du groupe, la police n'aurait encore arrêté personne. L'enquête a mis en évidence le rôle de complice joué par au moins un indicateur de police, mais aussi le fait que l'ensemble des renseignements facilement obtenables sur la mouvance néo-nazie aurait du conduire à orienter la police vers ces milieux beaucoup plus tôt.
A Auxerre, nous dira-t-on, il n'y a pas eu de morts. .
Mais comme dans bien d'autres cas, notamment lors de l'incendie volontaire accompagné de dessins de croix gammées commis contre des domiciles privés de personnes d'origine immigrée en Alsace il y a quelques mois, le fait qu'il n'y ait pas eu de victimes ne tenait pas à la volonté des auteurs, mais au hasard.
Surtout il ne se passe pas une semaine sans qu'une synagogue, une mosquée, un bidonville abritant des cibles potentielles, ne soient attaquées , avec au minimum de graves dégradations, et très souvent avec des croix gammées inscrites sur place qui attestent sans doute possible de l'origine de ces actes.
Trouver d'où viennent ces actes n'est vraiment pas compliqué puisque plusieurs forums regroupent la plupart des mouvances néo-nazies françaises et l'on y fait par exemple l'apologie des actes commis à Auxerre ( voir ici et ici).
Autorités judiciaires et policières comme spécialistes médiatiques de l'extrême-droite s'accordent sur une bien étrange contradiction : d'un côté sites et forums sont laissés en libre accès et quasiment jamais condamnés, et l'on nous explique doctement que c'est d'une part, parce qu'interdire ferait de la pub ou érigerait en martyrs les militants d'extrême-droite, et d'autre part, parce que cela permet ainsi de surveiller les activités de l'extrême-droite et de les contrer.
Mais de l'autre, ces mêmes autorités et ces mêmes spécialistes viennent expliquer que de toute façon, les groupes violents comme celui d'Auxerre seraient indétectables ( 3).
Bref, on laisse proliférer les outils qui permettent à l'extrême-droite de recruter, d'inciter à la violence, de diffuser modes d'emploi, exemples pratiques et cibles à abattre, et quand les passages à l'acte arrivent, on se prétend démuni, tout en continuant à affirmer que la répression et l'interdiction des ligues et partis fascistes rendrait la situation bien pire.
Et quand la réalité d'une affaire comme celle d'Auxerre démontre que la violence d'extrême-droite est organisée, en pleine expansion , et que ses auteurs comme ses instigateurs bénéficient d'un laxisme hallucinant, ne reste qu'à taire la réalité au plus grand nombre.
Aucun média national n'a en effet relayé cette affaire de manière sérieuse et approfondie : pas de complot derrière tout cela mais simplement la propension des journalistes à écarter les faits qui contreviennent à toutes leurs théories sur la « dédiabolisation ».
Sans mobilisation claire sur le mot d'ordre d'interdiction de toutes les ligues fascistes et de leur expression , rien ne changera.
(1) chronologie exacte ici
(2) un bref compte-rendu dans la presse locale ici
(3) Ainsi Jean Yves Camus plaide-t-il après l'affaire Breivik pour la fonction sociale positive de la liberté d'expression laissée aux fascistes dans ces termes, à propos de Fdesouche : "Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'IRIS et spécialiste de l’extrême-droite, aboutit à la même conclusion lorsqu’il parle de « soupape de compensation » Il y a un effet curatif, voire cathartique à laisser les gens s’exprimer sur ce site, et toujours selon le chercheur « Chacun va puiser, comme un consommateur, ses ingrédients idéologiques pour construire sa propre idéologie".
"D'autant que sur Internet vous avez le manuel du parfait terroriste. Vous n'avez même plus besoin de faire partie d'un groupe structuré et structurant pour devenir un terroriste."
Le même chercheur interrogé sur l'affaire d'Auxerre , parle cette fois de groupes difficiles à détecter..."Où en est la mouvance d’extrême droite en France?? Si dans sa globalité, cette mouvance tend à s’effriter, on constate qu’il y a une multiplication des petits groupes locaux qui conçoivent leurs actions dans leur coin et qui passent ensuite à l’acte. Et ce sont ces mouvances locales qui sont difficiles à surveiller."
Auxerre: Ratonnades Et Incendies Néo-Nazis, Complaisance Judiciaire Et Politique
Dans la presse, on l'appelle l' « affaire des kebabs d'Auxerre », et un de ses développements a été jugé en Cour d'Assises des Mineurs en ce mois de mai.
Il ne s'agit pas, comme on pourrait le croire, en ces temps de polémiques bidon, d'une controverse sur la prétendue dangerosité de la viande halal, mais des conséquences du climat entretenu par ces polémiques et par le racisme virulent exprimé dans les médias par une grande partie de la classe politique. Sans doute le lien est-il trop évident et explique-t-il, qu'en ces temps de légitimation et de dédiabolisation du fascisme, cette dite « affaire des kebabs » soit reléguée à la page fait divers des journaux régionaux.
Il s'agit pourtant de ce qui serait évidemment qualifié d'attentats commis par une organisation terroriste, si cela avait émané de toute autre mouvance que l'extrême-droite.
Quel autre nom donner, en effet, à une dizaine d'incendies volontaires de commerces auxerrois, accompagnée d'agressions préméditées contre des personnes, commise par un groupe d'individus qui avaient formé une organisation dénommée « Ordre National » ?
C'est en mai 2004 que les incendies commencent (1) : il y en aura 4 entre mai et septembre et la série se poursuit, toujours avec le même mode opératoire, toujours contre des restaurants tenus par des personnes d'origine maghrébine ou turque pendant toute l'année 2005.
Auxerre est une ville de 40 000 habitants, pas une métropole : la fréquence des incendies comme leurs cibles similaires ne peuvent évidemment laisser aucune place au doute lorsqu'ils sont commis sur une aire aussi restreinte. Le caractère raciste comme la présence d'une bande organisée sautent aux yeux.
Et ce d'autant plus lorsqu'en 2005, ce ne sont plus seulement les biens mais aussi les personnes qui sont attaquées.
Un soir de mai, une dizaine d'individus cagoulés, armés de battes de base ball et de couteaux ratonne plusieurs personnes d'origine maghrébine dans un des grands parcs de la ville. L'une d'elles fera même l'objet d'une tentative d'étranglement.
Pourtant, cette escalade de la violence raciste ne donne pas lieu à une procédure d'enquête particulière, ni à une couverture médiatique autre que locale, même s'il est évident que chacun de ces attentats aurait pu faire des morts.
Et si une partie des coupables sont arrêtés en novembre 2005, ce n'est pas à la suite d'un coup de filet dans les milieux d'extrême-droite mais à l'occasion d'un simple contrôle policier de nuit : ce soir là, Thibault Gond et quatre autres individus sont surpris sur un parking commercial habillés en treillis militaire et portant des éléments d'uniforme de la police nationale.
A partir de là, les domiciles sont enfin perquisitionnés et le résultat ne laisse aucun doute, ni quant à l'implication des individus arrêtés dans la ratonnade et dans les incendies, ni quant au caractère raciste des actes commis, ni sur l'existence d'un groupe néo-nazi organisé dans le but de commettre des actions violentes contre les biens et les personnes.
Le groupe en question avait été dénommé « Ordre National » par ses membres, dont certains sont de jeunes mineurs et d'autres des adultes très bien insérés socialement. Des individus qui craignaient si peu une descente de police qu'on retrouve chez eux un répertoire qui recense toutes les actions commises, ainsi que des textes « fondateurs » de l'organisation qui se revendique du 3ème Reich.
Les néo-nazis avaient au moins une bonne raison de ne pas trop se préoccuper d'une éventuelle répression policière surprise : l'enquête va démontrer qu'au moins deux policiers d'Auxerre étaient impliqués dans le groupuscule et ont notamment fourni les éléments d'uniforme de police portés par les inculpés le soir ou ils ont été arrêtés.
Dès novembre 2005, donc, la police et la justice ont en main TOUS les éléments possibles pour justifier une jonction des jugements des actes de violences commis, et la qualification d'entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs. Les accusés reconnaissent les faits, les preuves matérielles sont légion, et l'intention homicide ne fait guère de doute, les victimes de la ratonnade ayant notamment été blessés à coups de couteau.
Pourtant le scénario judiciaire et médiatique va être tout à fait différent : il n'y aura aucune procédure commune, l'instruction et les proçès de la ratonnade et ceux des incendies vont se dérouler de manière séparée et s'étaler dans le temps sur plusieurs années.
Bien que plusieurs individus mis en cause aient reconnu leur appartenance au FN, aucun article de presse n'en fera mention, pas plus d'ailleurs que de l'implication de membres de la police nationale.
Aucune investigation d'ampleur ne sera menée dans les milieux d'extrême-droite et ce alors même que deux nouveaux incendies ont lieu après l'arrestation d'une partie des membres du groupes en 2006.
Le premier procès , celui de la ratonnade s'ouvre donc six ans après le faits en novembre 2011 : il a lieu en correctionnelle et non aux assises, puisque l'intention homicide n'a pas été retenue. Les peines seront finalement bien en deça des réquisitions du procureur, allant de six mois avec sursis à trois ans , dont la moitié avec sursis. Aucun des condamnés ne retourne en prison, certains ayant déjà fait de la préventive et les peines fermes en dessous de deux ans étant aménageables. Les victimes comme la partie civile sont abasourdies et ce d'autant plus que les sanctions pécuniaires se limitent à 5000 euros à verser aux associations antiracistes qui se sont portées parties civiles (2).
Le second procès qui concerne les incendies de commerce s'est ouvert en ce mois de mai, devant la Cour d'Assises des mineurs, et ce bien bien qu'une partie des accusés ait été majeure au moment des faits. Les accusés ont réussi à obtenir le huis clos, ce qui empêchera notamment une couverture presse des débats. Sur dix huit personnes mises en cause au moment des interpellations, seules 9 sont finalement traduites devant la Cour, huit ans après les faits.
Le verdict ? Pour les deux dirigeants du groupe, dix huit mois ferme, le reste avec sursis. Pour les autres, des peines fermes n'excédant pas quelques mois.
Mais tous les condamnés vont ressortir libres, en contradiction avec la loi en vigueur depuis le 1er janvier 2012, qui indique que toute peine prononcée en Cour d'Assises doit être immédiatement exécutée. La tolérance zéro, le durcissement de la répression ce n'est manifestement pas destiné aux militants d'extrême-droite.
Pour le président de la Cour d'Assises et les avocats des accusés, cette mansuétude, qui permettra un éventuel aménagement des peines s'explique par le délai écoulé entre les faits et le jugement, l'incarcération n'aurait donc plus de sens si longtemps après les actes...
Constat glaçant : dans le plus grand silence médiatique national, un groupe ouvertement néo-nazi , dont certains membres appartenaient au FN tant et tant « dédiabolisé », dont d'autres étaient membres des forces de police et ont utilisé leur profession pour aider à l'action collective, a donc pu se livrer à des agressions armées contre des personnes , à des attentats contre des commerces choisis en fonction de l'appartenance supposée de leurs propriétaires à une communauté, pour finalement écoper de peines beaucoup moins lourdes que celles infligées à n'importe quel voleur de poules, pour peu qu'il ait récidivé une ou deux fois.
L'Allemagne a été récemment secouée par une affaire semblable à bien des égards : de jeunes néo-nazis ont pu y commettre des meurtres contre des tenanciers immigrés de commerces et de restaurants pendant des années sans être inquiétés et sans même que l'enquête ne s'oriente sur la piste de l'extrême-droite, et sans le suicide de deux des membres du groupe, la police n'aurait encore arrêté personne. L'enquête a mis en évidence le rôle de complice joué par au moins un indicateur de police, mais aussi le fait que l'ensemble des renseignements facilement obtenables sur la mouvance néo-nazie aurait du conduire à orienter la police vers ces milieux beaucoup plus tôt.
A Auxerre, nous dira-t-on, il n'y a pas eu de morts. .
Mais comme dans bien d'autres cas, notamment lors de l'incendie volontaire accompagné de dessins de croix gammées commis contre des domiciles privés de personnes d'origine immigrée en Alsace il y a quelques mois, le fait qu'il n'y ait pas eu de victimes ne tenait pas à la volonté des auteurs, mais au hasard.
Surtout il ne se passe pas une semaine sans qu'une synagogue, une mosquée, un bidonville abritant des cibles potentielles, ne soient attaquées , avec au minimum de graves dégradations, et très souvent avec des croix gammées inscrites sur place qui attestent sans doute possible de l'origine de ces actes.
Trouver d'où viennent ces actes n'est vraiment pas compliqué puisque plusieurs forums regroupent la plupart des mouvances néo-nazies françaises et l'on y fait par exemple l'apologie des actes commis à Auxerre ( voir ici et ici).
Autorités judiciaires et policières comme spécialistes médiatiques de l'extrême-droite s'accordent sur une bien étrange contradiction : d'un côté sites et forums sont laissés en libre accès et quasiment jamais condamnés, et l'on nous explique doctement que c'est d'une part, parce qu'interdire ferait de la pub ou érigerait en martyrs les militants d'extrême-droite, et d'autre part, parce que cela permet ainsi de surveiller les activités de l'extrême-droite et de les contrer.
Mais de l'autre, ces mêmes autorités et ces mêmes spécialistes viennent expliquer que de toute façon, les groupes violents comme celui d'Auxerre seraient indétectables ( 3).
Bref, on laisse proliférer les outils qui permettent à l'extrême-droite de recruter, d'inciter à la violence, de diffuser modes d'emploi, exemples pratiques et cibles à abattre, et quand les passages à l'acte arrivent, on se prétend démuni, tout en continuant à affirmer que la répression et l'interdiction des ligues et partis fascistes rendrait la situation bien pire.
Et quand la réalité d'une affaire comme celle d'Auxerre démontre que la violence d'extrême-droite est organisée, en pleine expansion , et que ses auteurs comme ses instigateurs bénéficient d'un laxisme hallucinant, ne reste qu'à taire la réalité au plus grand nombre.
Aucun média national n'a en effet relayé cette affaire de manière sérieuse et approfondie : pas de complot derrière tout cela mais simplement la propension des journalistes à écarter les faits qui contreviennent à toutes leurs théories sur la « dédiabolisation ».
Sans mobilisation claire sur le mot d'ordre d'interdiction de toutes les ligues fascistes et de leur expression , rien ne changera.
(1) chronologie exacte ici
(2) un bref compte-rendu dans la presse locale ici
(3) Ainsi Jean Yves Camus plaide-t-il après l'affaire Breivik pour la fonction sociale positive de la liberté d'expression laissée aux fascistes dans ces termes, à propos de Fdesouche : "Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'IRIS et spécialiste de l’extrême-droite, aboutit à la même conclusion lorsqu’il parle de « soupape de compensation » Il y a un effet curatif, voire cathartique à laisser les gens s’exprimer sur ce site, et toujours selon le chercheur « Chacun va puiser, comme un consommateur, ses ingrédients idéologiques pour construire sa propre idéologie".
"D'autant que sur Internet vous avez le manuel du parfait terroriste. Vous n'avez même plus besoin de faire partie d'un groupe structuré et structurant pour devenir un terroriste."
Le même chercheur interrogé sur l'affaire d'Auxerre , parle cette fois de groupes difficiles à détecter..."Où en est la mouvance d’extrême droite en France?? Si dans sa globalité, cette mouvance tend à s’effriter, on constate qu’il y a une multiplication des petits groupes locaux qui conçoivent leurs actions dans leur coin et qui passent ensuite à l’acte. Et ce sont ces mouvances locales qui sont difficiles à surveiller."
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Néo-nazis et cie...
http://collectifvigilance69.over-blog.com/article-le-gud-lyon-appelle-a-la-haine-raciale-105909503.html
LE GUD LYON APPELLE A LA HAINE RACIALE
Communiqué de presse du Collectif 69 de Vigilance contre l'extrême-droite
Le GUD Lyon appelle à la haine raciale
En diffusant l'autocollant suivant sur son blog, le GUD Lyon surenchérit dans la haine et la xénophobie.
Nous laisserons à chacun et chacune "apprécier" le visuel et le slogan de cette nouvelle provocation de la part du GUD Lyon : "Libérons la France de la gangrène" en parlant du judaïsme et de l'Islam.
Nous notons d’une part les liens étroits qu'entretiennent certains membres du GUD
Lyon avec les Jeunesses Nationalistes de Gabriac et donc avec l’œuvre Française, avec ce que cela implique.
D’autre part, ces exaltés veulent organiser une manifestation sur Lyon le 23 juin pour "redonner leur fierté aux français"...
Jusqu'à quand pourront-ils continuer de déverser leur haine sur Lyon?
Avec des slogans similaires à celui de leur autocollant qui est clairement un appel à la haine, les affrontements semblent inévitables.
LE GUD LYON APPELLE A LA HAINE RACIALE
Communiqué de presse du Collectif 69 de Vigilance contre l'extrême-droite
Le GUD Lyon appelle à la haine raciale
En diffusant l'autocollant suivant sur son blog, le GUD Lyon surenchérit dans la haine et la xénophobie.
Nous laisserons à chacun et chacune "apprécier" le visuel et le slogan de cette nouvelle provocation de la part du GUD Lyon : "Libérons la France de la gangrène" en parlant du judaïsme et de l'Islam.
Nous notons d’une part les liens étroits qu'entretiennent certains membres du GUD
Lyon avec les Jeunesses Nationalistes de Gabriac et donc avec l’œuvre Française, avec ce que cela implique.
D’autre part, ces exaltés veulent organiser une manifestation sur Lyon le 23 juin pour "redonner leur fierté aux français"...
Jusqu'à quand pourront-ils continuer de déverser leur haine sur Lyon?
Avec des slogans similaires à celui de leur autocollant qui est clairement un appel à la haine, les affrontements semblent inévitables.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Néo-nazis et cie...
A Lyon, une manifestation de « néofascistes » interdite par la préfecture Laurent Burlet | 1 juin
Emmenés par des nouveaux venus, « les autonomes », l’extrême droite nationaliste devait à nouveau défiler samedi après-midi dans le centre-ville de Lyon « contre la répression ». Mais le préfet en a décidé autrement. Il n’est pas dit pour autant qu’ils ne tenteront pas de se balader dans la rue.
Ce vendredi après-midi, le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a interdit la manifestation qui devait partir samedi à 14h30 de la place Carnot (Lyon 2e) pour rejoindre la place Guichard (Lyon 3e). Raison invoquée ? « Les troubles importants que cette manifestation fait peser sur l’ordre public » (…) « compte tenu des débordements constatés lors des manifestations précédentes organisées par la même mouvance ».
Malgré cette décision, le Collectif d’organisations de gauche de « Vigilance contre l’Extrême-Droite »* craint, dans un communiqué, que les manifestants potentiels tentent malgré tout de se montrer dans les rues de Lyon :
« Habituellement, les manifestations de nationalistes autonomes ne tiennent pas compte des interdictions : il sera donc très difficile d’empêcher la tenue de celle-ci ».
Les nationalistes autonomes, nouveaux venus chez les « néofascites »
Pour la première fois à Lyon apparaît l’appellation d’ »autonomes ». Sur le flyer, la « manifestation nationaliste unitaire contre la répression » est « organisée par les « Autonomes lyonnais ».
Les nationalistes autonomes sont d’abord apparus en Allemagne au début des années 2000, puis en France, il y a quatre ans environ. Leur caractéristique principale, comme nous l’explique le politologue Stéphane François tient au fait qu’ils reprennent les codes des mouvements autonomes d’extrême gauche dans le cadre d’une idéologie néo-fasciste :
« Ils s’inscrivent dans la mouvance nationaliste-révolutionnaire, c’est-à-dire néofasciste. A l’instar des fascistes, ils promeuvent la violence de rue. Au niveau des codes culturels, ils sont surtout connus pour détourner ceux de la mouvance autonome, c’est-à-dire d’une frange de l’extrême gauche. Ainsi, ils reprennent le mode d’organisation des « black blocks ». Ils ont un côté contre-culturel et jeune. Leur drapeau noir détourne celui de la mouvance antifasciste et fait un clin d’œil au Front noir, un parti fondé au début des années trente par des dissidents du parti nazi, comme Otto Strasser, qui souhaitaient développer le côté « socialisant » du parti. En Allemagne, ils sont vus comme les descendants des SA. »
Le recrutement chez les hooligans de Gerland
Une des preuves de l’ascendant pris par ces nationalistes autonomes pour l’organisation de cette manifestation lyonnaise le 2 juin est le thème même de la mobilisation : « contre la répression ». Selon Stéphane François, c’est une pratique typique de cette mouvance. Il s’agit :
- d’un détournement de leur part de la phraséologie d’extrême gauche
- d’une volonté de faire passer des militants violents pour des victimes révolutionnaire de la répression policière.
Ce mot d’ordre n’est pas étranger à la volonté des autonomes de toucher le public du stade de Gerland, concerné par les interdictions de stade. Selon le Collectif Vigilance 69, « il semblerait que cet appel ait un écho dans les milieux hooligans nationalistes implantés à Gerland ».
Une famille nationaliste unie
La famille nationaliste lyonnaise compte donc un nouveau rejeton. Difficile toutefois de connnaître pour le moment son activité réelle. Car pour organiser cette manifestation, les Autonomes ont eu besoin, a minima, du conseiller régional Alexandre Gabriac qui faisait partie des signataires du parcours, reçus à se titre par le préfet délégué pour la défense et la sécurité. A la sortie de l’entretien, il a publié sur facebook la décision de la préfecture.
Alexandre Gabriac, qui participe à trois micro-formations d’extrême droite : la sienne, les Jeunesses nationalistes, l’Oeuvre française et le GUD Lyon, qui a relayé l’information sur son blog.
Sa dernière apparition remarquée était en Italie pour la commémoration de la mort de Mussolini. Cette fois-ci, il arborait la chemise bleue de l’Oeuvre française et n’a pu s’empêcher de faire un salut fasciste.
Pour le politologue Stéphane François, il aurait y pu avoir également à cette manifestation des membres de Troisième Voie, mouvement fondé par un ancien skinhead, Serge Ayoub dont les nationalistes autonomes sont très proches :
« Premièrement, ils défilent ensemble lors de la manifestation des groupes radicaux qui lieu aux alentours des 8/9 mai de chaque année, avec la Nouvelle Droite Populaire, Terre et peuple, le Comité du 9 mai, les Jeunesses nationalistes, le GUD, etc (cette année la manif a eu lieu le 13 mai, ndlr). On les a vus de nouveau défiler ensemble lors de la manifestation à Lille, le 8 octobre 2011. Deuxièmement, ils ont des idéologies très proches, voire quasi-identique : un identique discours nationaliste et socialiste, une même culture des rixes de rues. »
Arrestations en perspective
La préfecture a prévenu : si des nationalistes sont pris à se regrouper demain place Carnot ou ailleurs, il y aura des arrestations.
Sur Facebook, certains annoncent qu’ils y « seront », d’autres appellent à une prochaine manifestation déjà prévue pour le samedi 23 juin, à l’initiative, cette fois-ci, des Jeunesses nationalistes de Gabriac, avec pour thème « la révolte des Souchiens ». Sur le Facebook des étudiants du GUD de Lyon, on peut ainsi lire :
« Manifestation interdite par le préfet demain… Nous appelons nos militants et sympathisants à rester mobiliser et à venir nombreux le 23 Juin à Lyon pour la manifestation organisée par les Jeunesses Nationalistes. On ne se laissera pas bâillonner ! »
*Collectif 69 de Vigilance contre l’Extrême-Droite : MFPF, RESF, CGA, CNT, Sud éducation, Solidaires, la CGT vinatier et CGT éducation, CRASS, PG, le PIR, NPA, GU, PS, PCF, SOS Racisme, LDH, le CRI, UJFP, Les Voraces, La Rafal, Résistance Citoyenne Ouest Lyonnais, Ras l’Front, MRAP, Jeunes Ecologistes
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Une manifestation d'extrême droite et un contre-rassemblement interdits à Lyon AFP 21.06
Une manifestation organisée samedi à Lyon par les Jeunesses nationalistes, un mouvement d'extrême droite, et un rassemblement prévu en parallèle par un collectif contre l'extrême droite ont été interdits jeudi par la préfecture du Rhône, a annoncé cette dernière dans un communiqué.
"Ces mesures d'interdiction ont été prises en raison des troubles graves que ces rassemblements font peser sur l'ordre public et notamment la sécurité des personnes", a justifié la préfecture.
La première manifestation, qui visait à dénoncer "la préférence anti-nationale et le racisme anti-blanc", devait emprunter des espaces publics très fréquentés en fin de semaine et "de nombreux débordements ont été à déplorer lors de rassemblements précédents", a-t-elle rappelé.
La seconde interdiction concerne un rassemblement prévu aux mêmes heures par le collectif vigilance 69 contre l'extrême droite, constitué de représentants de SOS Racisme Rhône, la Ligue des droits de l'Homme ou la Licra, pour "s'opposer aux parades nazies à Lyon", selon leur tract.
"C'est scandaleux. Cette décision de la préfecture est une totale surprise car nous étions en négociation avec elle depuis le début du mois de juin et nous avions élaboré notre itinéraire avec la police", a déclaré à l'AFP Alexandre Gabriac, président des Jeunesses nationalistes et conseiller régional.
Le samedi 2 juin, le rassemblement d'un autre mouvement nationaliste avait été interdit par la préfecture à Lyon.
"Cette nouvelle interdiction montre une volonté de persécution des nationalistes et de tout ce qui a trait à nos idées", a poursuivi Alexandre Gabriac.
Le mouvement a décidé de déposer un recours qui sera examiné par le tribunal administratif de Lyon samedi matin.
Extrême droite. Alexandre Gabriac : " Difficile d'empêcher les militants venus de toute la France de manifester " Antoine Comte | 21/06
Samedi 23 juin devait se tenir une manifestation des jeunesses nationalistes entre la place des Cordeliers à la place Carnot (Lyon 2e). Une marche finalement interdite par la préfecture du Rhône en raison "des troubles graves que ces rassemblements font peser sur l’ordre public". Le conseiller régional et président des jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac (à droite), qui vient de déposer un recours au tribunal administratif, espère malgré tout que le millier de militants attendu pourra défiler dans le centre-ville de Lyon...
" Nous avons été convoqués ce jeudi par le préfet du Rhône qui nous signifié l'interdiction de notre grande manifestation prévue samedi. Alors qu'elle venait de nous proposer il y a quelques jours un nouveau tracé entre les Cordeliers et Perrache, la préfecture nous a indiqué que notre rassemblement pacifique pouvait entraîner de gros risques de troubles à l'ordre public. La manifestation syrienne à la même heure est aussi l'une des explications à l'annulation de notre manifestation selon la préfecture. Nous avons donc décidé d'exercer un recours administratif contre cette décision. Le tribunal administratif de Lyon statuera samedi matin, juste avant le début de la manifestation prévue à 14h30. Nous aurons donc la réponse définitive à la tenue ou non de cette manifestation quelques heures avant son commencement. Les militants de toute la France seront déjà présents dans Lyon et même si elle est annulée, il sera alors difficile d'empêcher les manifestants de se presser place des Cordeliers. Cela laisse vraiment très peu de temps pour informer tous les militants de France de rester chez eux. Nous déposons ce recours car nous considérons que notre manifestation à l'image du 14 janvier dernier sera pacifique et sans débordement contrairement à la contre manifestation prévue par l'extrême gauche. "
Interdiction de la manif. d'extrême droite et de la contre manif. à Lyon jeudi 21 juin - G.R.
Les temps changent et il n'est semble-t-il plus question de laisser transformer régulièrement le Vieux Lyon en haut lieu de l'extrême droite. Alors que des marches et rassemblements avaient pu se dérouler les années précédentes, donnant lieu à des débordements significatifs, le préfet délégué pour la défense et la sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts a pris cette année la décision, avec le préfet du Rhône Jean-François Carenco, d’interdire deux manifestations prévues à Lyon le samedi 23 juin. "Ces mesures d’interdiction ont été prises en raison des troubles graves que ces rassemblements font peser sur l’ordre public et notamment la sécurité des personnes", indique la Préfecture dans un communiqué.
La première décision vise la manifestation déclarée par le mouvement « jeunesses nationalistes » ayant pour objet de « dénoncer la préférence anti-nationale et le racisme anti-blanc ». Organisée par l’extrême-droite radicale, cette manifestation devait emprunter des espaces publics très fréquentés en fin de semaine. "De nombreux débordements ont été à déplorer lors des rassemblements précédents organisées par la même mouvance", justifie la Préfecture.
La deuxième interdiction concerne la contre-manifestation déclarée par la « collectif de vigilance contre l’extrême droite » le même jour et aux mêmes horaires que le rassemblement des « jeunesses nationalistes ». "Cette mesure d’interdiction a pour but d’empêcher les affrontements qui pourraient être très violents entre les participants aux deux manifestations projetées".
L'extrême droite radicale interdite de manifestation samedi à Lyon CATHERINE COROLLER
SOCIETE - Afin d'éviter des "troubles graves", le préfet du Rhône décidé d'interdire la manifestation prévue samedi par les Jeunesses nationalistes. La contre-manifestation du Collectif 69 de vigilance contre l’extrême -droite fait l'objet de la même mesure.
"Organisée par l’extrême-droite radicale, (la) manifestation (des jeunesses nationalistes) devait emprunter des espaces publics très fréquentés en fin de semaine. De nombreux débordements ont été à déplorer lors des rassemblements précédents organisées par la même mouvance", explique la préfecture.
Interrogé par l'AFP, Alexandre Gabriac, président des Jeunesses nationalistes et conseiller régional, juge cette décision "scandaleuse". C'"est une totale surprise car nous étions en négociation avec elle depuis le début du mois de juin et nous avions élaboré notre itinéraire avec la police", affirme-t-il.
Le samedi 2 juin, le rassemblement d'un autre mouvement nationaliste avait été interdit par la préfecture à Lyon.
"Cette nouvelle interdiction montre une volonté de persécution des nationalistes et de tout ce qui a trait à nos idées", poursuit Alexandre Gabriac.
Son mouvement a décidé de déposer un recours qui sera examiné par le tribunal administratif de Lyon samedi matin.
La décision de la préfecture interdisant symétriquement la manifestation du Collectif vigilance 69 contre l'extrême droite, constitué de représentants de SOS Racisme Rhône, de la Ligue des droits de l'Homme ou de la Licra, pour "s'opposer aux parades nazies à Lyon", est plus étonnante.
La préfecture l'explique par sa volonté "d’empêcher les affrontements qui pourraient être très violents entre les participants aux deux manifestations projetées".
Sauf que les jeunesses nationalistes étant interdites de manifester, il n'y avait plus de danger. Et que le Collectif 69 de vigilance contre l'extrême-droite n'avait plus de raisons de maintenir son mot d'ordre.
Le 14 janvier, l'administration avait autorisé, en revanche, une manifestation des Jeunesses identitaires et une contre-manifestation du Collectif de vigilance 69 contre l'extrême-droite.
Ce jour-là, Yvan Benedetti, conseiller municipal de Vénissieux, exclu du FN pour s'être notamment déclaré " antisioniste, antisémite, anti-juif " avait affirmé que " Lyon est un terreau très riche pour nos idées " .
L'extrême-droite est en effet très présente à Lyon. C'est là où Alexandre Gabriac, exclu en avril 2011 du FN après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi, et Yvan Benedetti ont créé, en octobre, les Jeunesses identitaires. Autre illustration, la recréation dans les universités du GUD (Groupe union défense) par le truchement de sa branche lyonnaise l'UDJ (Union de défense de la jeunesse).
Septembre a également vu la réintégration de Bruno Gollnisch, vice-président du FN, dans ses fonctions d'enseignant chercheur à l'université Lyon 3, au terme d'une sanction d'exclusion de cinq ans pour propos révisionnistes.
L'extrême droite joue la montre Elisa Frisullo 22/06
Alexandre Gabriac attendait un millier de participants à la manifestation prévue samedi
Polémique Les Jeunesses nationalistes, interdites de défilé samedi, ont saisi la justice
Le climat pourrait être orageux samedi à Lyon. Pour éviter tout « trouble grave à l'ordre public », le préfet du Rhône a interdit jeudi la manifestation et le rassemblement prévus au même moment par les Jeunesses nationalistes (groupuscule d'extrême droite) et le Collectif de vigilance contre le racisme. Mais il n'est pourtant pas exclu que des rassemblements spontanés s'organisent, l'appel à la « révolte des souchiens » contre « le racisme anti-blanc » circulant depuis des semaines sur les réseaux sociaux. « Nous attendions un millier de participants de toute la France, a indiqué jeudi le leader des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac. Cela risque d'être difficile à endiguer. »
Surveillance policière
Surtout que ce conseiller régional, exclu l'an passé du FN pour un salut nazi, a saisi la justice pour obtenir l'annulation de l'interdiction de manifester. Et tant que le tribunal administratif de Lyon n'aura pas statué, le défilé est donc maintenu, ajoutent les organisateurs qui prédisent des actes de violence isolés. « Une colère gronde au sein de notre jeunesse. Elle ne supporte plus que nous soyons traités comme des étrangers dans notre pays, explique le président de l'Œuvre française, Yvan Benedetti, convaincu que l'interdiction de défiler émane du gouvernement. S'ils ne veulent pas l'entendre de manière pacifique dans une manifestation contrôlée, il est évident que cette colère risque de s'exprimer autrement par des actes individuels contre des personnes ou des lieux. »
La préfecture du Rhône qui initialement avait prévu de mobiliser de nombreux cars de CRS pour encadrer les deux cortèges, maintiendra un important dispositif de sécurité « pour assurer le calme en centre-ville samedi ». Le collectif de vigilance contre l'extrême droite, qui prévoyait de se rassembler place Guichard à 15 h samedi en réaction à la manifestation d'extrême droite n'était pas joignable jeudi.
" Grave erreur " du préfet selon le Collectif de vigilance contre l'extrême-droite 22/06
Le collectif de vigilance 69 se félicite de l’interdiction par la préfecture de la manifestation des Jeunesses Nationalistes, qui devait avoir lieu samedi 23 juin. "Les rues lyonnaises ne peuvent être le théâtre des parades fascistes organisées par Gabriac et Benedetti !" estiment les membres de ce collectif qui remercient les habitants et les commerçants des quartiers de la place Guichard et de la Guillotière, qui ont répondu à son appel "en manifestant leur inquiétude, leur indignation ou leur colère auprès du Préfet".
" Nous ne pouvons pas accepter d'être assimilés à des fascistes ! "
Pour autant, le collectif de vigilance 69 se dit indigné de l'interdiction de sa propre manifestation ce samedi à 14 h 30 devant la Bourse du travail, place Guichard (Lyon 3e) "le préfet a commis une grave erreur d’appréciation : nous ne pouvons pas accepter d'être assimilés à des fascistes !" estiment les membres du collectif qui tiendront une conférence de presse ce vendredi à 15h dans le 2e pour dire leur mécontentement.
Même indignation de la part de l'Union départementale CGT qui appelait elle aussi à l'interdiction du rassemblement d'extrême-droite. "Nous ne pouvons comprendre et nous dénonçons l’interdiction du rassemblement à l’appel du collectif. On ne peut pas mettre "dos à dos" les fascistes et ceux qui luttent contre eux et contre l’extrême-droite" affirme dans un communiqué Pierre Coquand, secrétaire départemental de la CGT.
Interdiction confirmée pour la manifestation d’extrême droite samedi à Lyon 23/06
Le juge des référés du tribunal administratif de Lyon a confirmé samedi l’interdiction d’une manifestation prévue dans la ville l’après-midi par les Jeunesses nationalistes, un mouvement d’extrême droite.
Quelque 700 policiers et gendarmes doivent néanmoins être déployés dans le centre de Lyon samedi après-midi, le fondateur des Jeunesses nationalistes, le conseiller régional Alexandre Gabriac (exclu du Front National), ayant appelé vendredi ses sympathisants à «rester mobilisés».
De plus, d’après la préfecture, des militants anti-extrême droite pourraient être présents également.
Jeudi, la préfecture du Rhône avait interdit le défilé des Jeunesses nationalistes ainsi qu’un rassemblement parallèle d’un collectif contre l’extrême droite, tous deux prévus samedi après-midi, «en raison des troubles graves» qu’ils faisaient peser sur l’ordre public.
La première manifestation, qui visait à dénoncer «la préférence anti-nationale et le racisme anti-blanc», devait emprunter des espaces publics très fréquentés en fin de semaine et «de nombreux débordements ont été à déplorer lors de rassemblements précédents», avait rappelé la préfecture.
Les Jeunesses nationalistes avaient aussitôt décidé un recours en justice.
Lors de l’audience samedi matin, l’avocat du mouvement, Me Pierre-Marie Bonneau, a plaidé pour sa part que l’itinéraire avait été discuté avec la police et que les manifestations organisées dans le passé s’étaient «parfaitement déroulées».
«M. le préfet veut-il le respect de l’ordre public ou la rage d’un millier de personnes» venues pour rien samedi, s’est-il interrogé. Le juge a rejeté son recours.
Collectif de vigilance 69 contre l’extrême-droite
Lyon, le 21 juin 2012 Communiqué de presse : pas de parade fasciste à Lyon le 23 juin !
Le collectif de vigilance 69 se félicite de l’interdiction de la manifestation des Jeunesses Nationalistes, qui devait avoir lieu samedi 23 juin. Les rues lyonnaises ne peuvent être le théâtre des parades fascistes organisées par Gabriac et Benedetti !
L’action déterminante des quartiers populaires
Le collectif de vigilance 69 félicite les habitantEs et les commerçantEs des quartiers de la Bourse du travail et de la Guillotière, qui ont répondu à son appel en manifestant leur inquiétude, leur indignation ou leur colère auprès du Préfet.
Seuls les fachos devaient être interdits !
Pour autant, le collectif de vigilance 69 tient à manifester son indignation : le Préfet a également interdit son rassemblement prévu à 14 h 30 devant la Bourse du travail.
En lui appliquant le même traitement que les groupes factieux de la « révolte des souchiens » (Jeunesses Nationalistes, GUD, Œuvre française, etc.), alors que toutes les organisations (partis, associations, syndicats) qui le composent luttent quotidiennement pour l’extension des libertés, le Préfet a commis une grave erreur d’appréciation : nous ne pouvons pas accepter d'être assimiléEs à des fascistes !
Le collectif de vigilance 69 a pris acte ce matin de l’interdiction de son rassemblement et appelle en conséquence ces organisations et leurs militantEs, la population du quartier à ne pas se rassembler samedi à 14 h 30 sur la place Guichard.
Le combat antifasciste continue
En portant plainte contre le GUD Lyon pour incitation à la haine raciale ;
En poursuivant son action contre Gabriac, qui siège toujours au conseil régional Rhône-Alpes alors qu’il multiplie (et assume) les saluts hitlériens et qu’il est en attente de son procès pour menaces de mort ;
En n’oubliant pas l’existence des verrues du paysage lyonnais (local des JN rue de Marseille, local des identitaires de la Traboule rue du Change) qu’il faudra bien extirper de ce paysage ;
Le collectif de vigilance 69, déterminé dans son action et renforcé par cette victoire du 21 juin, continuera évidemment son action sur tous les terrains, notamment en combattant les discours et attitudes qui ont permis, toutes ces dernières années, de développer et légitimer le FN et ses satellites.
Tract 23 juin (.pdf)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
70 manifestants d'extrême droite interpellés après un rassemblement sauvage à Lyon
Le juge des référés du tribunal administratif de Lyon a confirmé samedi l'interdiction d'une manifestation prévue dans la ville l'après-midi par les Jeunesses nationalistes, un mouvement d'extrême droite. - Philippe Merle/AFP
Environ 70 militants d'extrême droite ont été arrêtés samedi après-midi à Lyon, notamment pour s'être rassemblés à la gare de la Part-Dieu alors que leur manifestation prévue en centre-ville avait été interdite, selon la préfecture.
Parmi les interpellés, "certains vont faire l'objet d'une vérification d'identité et d'autres seront placés en garde à vue pour des infractions plus graves que leur participation à un attroupement", a déclaré à l'AFP le préfet délégué pour la Défense et la Sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts.
Certains militants portaient "des couteaux ou des barres de fer", et d'autres pourraient être poursuivis pour des "violences sur agent de la force publique", a-t-il ajouté, soulignant qu'il n'y avait eu "aucune dégradation ni blessé" pendant l'après-midi.
Au milieu des voyageurs de la Part-Dieu, très nombreux en ce début de week-end, le président de l'Oeuvre française Yvan Benedetti était monté vers 14H45 sur l'un des escaliers menant aux quais pour prendre la parole pendant une dizaine de minutes.
"Nous sommes ici pour dénoncer une forfaiture. Nous voulions défiler pacifiquement. Les Français sont interdits de parler chez eux. Aujourd'hui, c'est l'étranger qui fait la loi chez nous", avait-il lancé, allusion à une manifestation en soutien au peuple syrien autorisée samedi à Lyon.
"L'heure de l'insoumission a sonné !", avait poursuivi l'élu local exclu du FN en juillet 2011 pour des propos antisémites, entouré par 30 à 40 militants des Jeunesses nationalistes, groupuscule fondé en octobre dernier à Lyon.
Les policiers présents dans la gare, entourant progressivement les manifestants, les ont repoussés vers une des portes de la Part-Dieu conduisant au métro, instaurant un périmètre de sécurité et obligeant les voyageurs à emprunter d'autres accès.
Plusieurs militants ont tenté de forcer le passage et les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, maîtrisant peu à peu les manifestants qui ont continué à crier "la France aux Français", genoux à terre.
Parallèlement, d'autres membres présumés des Jeunesses nationalistes ont été interpellés dans le quartier de Saint-Jean, sur la rive droite de la Saône, portant "des fumigènes ou des couteaux dans leur sac à dos", d'après M. Cazenave-Lacrouts.
"Nombre de nos amis sont parqués comme des chiens dans la cour d'un commissariat, en plein soleil et sans eau. Malgré tout, nous restons mobilisés", ont réagi les Jeunesses nationalistes samedi soir dans un communiqué, s'indignant d'être traités "comme des étrangers dans (leur) propre pays".
Jeudi, la préfecture du Rhône avait interdit leur défilé ainsi qu'un rassemblement parallèle d'un collectif contre l'extrême droite, tous deux prévus samedi après-midi, "en raison des troubles graves" qu'ils faisaient peser sur l'ordre public.
La première manifestation, qui visait à dénoncer "la préférence anti-nationale et le racisme anti-blanc", devait emprunter des espaces publics très fréquentés en fin de semaine et "de nombreux débordements ont été à déplorer lors de rassemblements précédents", avait rappelé la préfecture.
Les Jeunesses nationalistes avaient aussitôt décidé un recours en justice, rejeté samedi midi par le tribunal administratif de Lyon. Le fondateur du mouvement, le conseiller régional Alexandre Gabriac absent à la Part-Dieu, avait appelé les militants à "rester mobilisés".
69 interpellations à Lyon : l’extrême droite nationaliste joue les martyrs
Malgré l’interdiction de leur manifestation, l’extrême droite nationaliste s’était donnée rendez-vous à Lyon, ce samedi, à l’appel de l’un de ses groupuscules, les Jeunesses nationalistes. Résultats : 69 interpellations, dont l’un de leur chef, Yvan Benedetti, qui endosse le rôle du martyr.
Ce samedi matin, le tribunal administratif de Lyon, saisi en référé, a rejeté le recours des organisateurs « de la révolte des souchiens contre le racisme anti-blanc » et a donc confirmé la décision du préfet d’interdire la manif d’extrême droite nationaliste de ce samedi.
Présent à l’audience, le leader des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, est resté injoignable toute la journée. Il serait parti « hors de Lyon », selon plusieurs sources policières.
Les nationalistes défient « le système »
Le coup semble avoir été finement préparé. Absent, Alexandre Gabriac a laissé la direction des troupes à son mentor Yvan Benedetti, le président du parti pétainiste l’Oeuvre française, lui aussi récemment exclu du FN. Sur le site Internet des Jeunesses nationalistes, Gabriac n’a pas modifié l’appel à venir se rassembler à 14h30, place Guichard, lieu originel du départ de manifestation, pourtant interdite.
Résultat, à l’heure prévue, une petite centaine de personnes (selon la police) est venue progressivement sur le lieu du rendez-vous.
Cueillis par un imposant dispositif policier autour de la place (une vingtaine de camions de CRS, un hélicoptère et un canon à eau), les manifestants ont tous été contrôlés. Puis ils ont pu repartir, une demi heure plus tard, le temps de procéder aux vérifications.
Peu après le début de ces contrôles, vers les 14h45, Yvan Benedetti rassemblait une cinquantaine de fidèles d’extrême droite dans le hall de la gare Part Dieu.
Comme le rapporte l’AFP (via lepoint.fr) , Il a pu prendre la parole pendant une dizaine de minutes d’une haut d’un escalier conduisant à des quais, à côté d’une banderole sur la « Marche des souchiens » :
« Nous sommes ici pour dénoncer une forfaiture. Nous voulions défiler pacifiquement. Les Français sont interdits de parler chez eux. Aujourd’hui, c’est l’étranger qui fait la loi chez nous (en faisant allusion une manifestation en soutien au peuple syrien autorisée samedi à Lyon, ndlr ».
Le slogan « Bleu blanc rouge, la France aux Français » a ensuite été crié.
Après une bousculade, la BAC est intervenue pour les repousser devant l’une des entrées de la gare.
Le chef Benedetti gazé et interpellé
Entourée de CRS et de membres de la BAC, le petit groupe a scandé son slogan favori pendant que Yvan Benedetti répondait à quelques journalistes.
Les entretiens radio et télé réalisés, le chef a montré qu’il était le chef. En première ligne, nous l’avons vu tenter de forcer, avec quelques fidèles, le barrage de police. Sans grand espoir de passer. Conséquence de son acte, les CRS l’ont repoussé en aspergeant le groupe de gaz lacrymogène.
Surtout, leur interpellation ne faisait plus aucun doute.
Une première a eu lieu. Puis un quart d’heure plus tard, par groupe de cinq à dix personnes, les policiers ont emmené les nationalistes vers des cars. Direction l’hôtel de police.
En traversant le parvis de la gare, les plus hardis reprenaient encore leur slogan favori (pour mémoire : « Bleu blanc rouge », « La France aux Français »). « Facho », leur répondaient les badauds de plus en plus nombreux à regarder le spectacle et à les insulter.
Le dernier a être emmené était le chef, Yvan Benedetti, qui a pu lancer à une caméra qui était à sa proximité : « bientôt on reviendra. On est maître chez nous ».
69 interpellations, des couteaux et barres de fer
Au total, à l’heure où nous écrivons ces lignes, 69 personnes ont été interpellées (70 avaient été annoncées en milieu d’après-midi). Essentiellement à la Part Dieu. D’autres ont été interpellées dans d’autres quartiers de Lyon, notamment dans le Vieux Lyon. Motif : attroupement interdit. A minima.
D’après le préfet délégué pour la défense et la sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, cité par l’AFP (via liberation.fr), des manifestants ont été arrêtés portant «des fumigènes ou des couteaux dans leur sac à dos», d’après M. Cazenave-Lacrouts.
Selon lui : « certains vont faire l’objet d’une vérification d’identité et d’autres seront placés en garde à vue pour des infractions plus graves que leur participation à un attroupement » .
Il vise ceux qui portaient « couteaux ou barres de fer » et ceux qui ont commis des «violences sur agent de la force publique».
A la suite des interpellations, 58 personnes ont été placées en garde à vue.
Pétain, Mussolini et le discours des martyrs
Présents devant la gare, une vingtaine de militants et sympathisants d’organisations nationalistes n’ont, eux, pas été interpellées. Car ils n’ont pas participé au déploiement de la banderole, nous expliquait notamment un policier.
Pour autant, ça ne les aurait pas dérangé de finir en garde à vue.
Cédric est venu du Var avec quatre autres personnes. Il est le meneur d’un micro groupe des Jeunesses nationalistes dans son département. Il nous parle du « Panthéon nationaliste » en citant le Maréchal Pétain, le fasciste espagnol Diego Primo de Rivera ou encore Mussolini. Il évoque le « sang que sa famille a versé pour la France ». Et pour finir, il commente la situation actuelle :
« Si l’adversaire veut que cinquante personnes finissent en garde à vue. On le fera. ça ne nous arrêtera pas ».
Steven Bissuel, l’un des jeunes responsables du GUD Lyon est venu également applaudir les interpellés. Même combat, la garde à vue ne le dérange pas :
« Tant que c’est pour notre combat, ça ne pose pas de problème. La manif des rebelles syrien a été autorisé. Pas la nôtre alors que nous défendons la France charnelle. »
Selon la police, près de 200 personnes sont venus ce samedi à Lyon pour tenter de manifester. Ils étaient 280 lors de leur première manifestation le 14 janvier dernier. Ils seraient notamment arrivés de Suisse, de Nantes, de Grenoble ou encore de Paris.
Certains étaient déjà présents vendredi soir pour le concert du groupe de « celtic punk » Dropkick Murphys au Transbordeur, à Villeurbanne.
Samedi, vers 19h, une quinzaine de personnes a sillonné rapidement les rues du Vieux Lyon, quartier dont l’extrême droite veut faire son fief. Elles ont crié, encore, leur slogan favori. Elles n’ont pas été interpellées.
Les nationalistes libérés après, en majorité, des rappels à la loi
Selon l’AFP qui cite des sources policières et judiciaires (via liberation.fr), la majorité des militants et sympathisants d’extrême droite arrêtés ont été relâchés entre samedi soir et dimanche midi, après une garde à vue.
Une majorité d’entre eux ont écopé d’un rappel à la loi.
Trois seulement ont passé la nuit en garde à vue. Parmi eux, le chef de l’Oeuvre française, Yvan Benedetti. Ils ont été relâchés dimanche à la mi-journée.
Toujours selon l’AFP, une décision sera prise ultérieurement sur d’éventuelles poursuites, a indiqué la source judiciaire, précisant que l’enquête se poursuivait.
Le dernier militant en garde à vue, qui avait lancé samedi à la gare une canette en direction des policiers, a reçu dimanche un rappel à la loi puis a été libéré.
Malgré l’interdiction, les nazis maintiennent leur manif’ à la Guille et menacent les habitant-e-s
Dans un communiqué, les nazis des Jeunesses Nationalistes crient victoire d’une audience acceptée en urgence pour leur recours après l’interdiction de leur manifestation par la préfecture. Jugement demain matin au tribunal administratif, à proximité de la place Guichard où le rassemblement est prévu.
Rappelons que ce groupuscule est implanté à la Guillotière, discrètement, dans des locaux situés au rez-de-chaussée du 19 rue de Marseille, faisant planer depuis des mois sur tout le quartier la menace d’actes racistes.
Ce jeudi, le préfet du Rhône a interdit la manifestation programmée à Lyon pour le samedi 23 juin par les Jeunesses nationalistes, un nouveau groupuscule d’extrême droite. Malgré tout, les organisateurs, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, maintiennent leur appel à défiler.
Ce quartier, de la Guillotière, c’est pour eux un symbole des « territoires à l’abandon où les blancs sont minoritaires » ! Cette manif’ serait pour eux « une soupape de sécurité », et ils menacent à demi-mots qu’ils ne seront pas responsables des violences exercées dans le quartier si l’interdiction de la manif’ venait à être confirmée demain matin.
« A partir du moment où cette colère ne peut pas s’exprimer naturellement, notamment à travers les manifestations, elle va s’exprimer par des moyens détournés ».
14 h. 700 flics déployés dans le centre de Lyon aujourd’hui face aux menaces des fafs (et prétendûment des antifas ! Le préfet joue toujours la prétendue opposition en négation totale des faits et des idées).
14h10. Des nazis sont déjà présents Place Guichard malgré l’interdiction.
14h30. A l’heure initialement annoncé pour leur manifestation, seuls quelques fafs (une vingtaine) sont visibles sur la place Guichard, complètement quadrillé par la police. Quelques nazis trainent par ailleurs dans les rues adjacentes et dans le quartier.
14h45 Une quarantaine de fafs tentent un départ vers la gare de la Part-Dieu.
15h Gros déploiement policier quand même. Un hélico est présent. Inquiétude chez les commerçants de la Guille.
15h20 Une trentaine de fafs toujours à l’arrêt de tram du Palais de Justice, d’autres, qui étaient dans les rues autour, les rejoignent.
15h30. Un autre groupe d’une quarantaine de fafs est présent vers la gare de la Part-Dieu.
15h35. Les fafs présents devant le Palais de Justice sont partis vers la Part-Dieu à leur tour.
15h45. Une cinquantaine de fafs à la Part-Dieu est entourée par des CRS, sous les injures d’une foule de cent ou deux cents personnes. Ils sont exfiltrés par petits groupes de 5. Des fafs non repérés par les keufs trainent autour.
16 h. 300 à 400 personnes très hostiles contre les fafs à la Part-Dieu. Les flics tentent de les faire monter dans des cars.
16h05. Tous les fafs du rassemblement sont mis dans des cars, à la fois interpellés mais aussi protégés des très nombreuses personnes hostiles, qui leur ont notamment jeté des canettes, contre les flics semblent se retourner. Yvan Benedetti, le leader de l’Œuvre Française, fait partie des personnes interpellées.
16h35. 20 à 30 fafs place Guichard, bloqués par les flics. On nous rapporte d’autres petits groupes dans la ville, très isolés. Hélicoptère toujours au-dessus de la Guille.
17h50. Alors que la journée est un échec cuisant pour les fascistes (ils étaient moins de 100 alors qu’ils espéraient être 1000), on en apprend un peu plus sur les motifs d’inculpations détaillés par le préfet aux journalistes du progrès :
Parmi les interpellés, « certains vont faire l’objet d’une vérification d’identité et d’autres seront placés en garde à vue pour des infractions plus graves que leur participation à un attroupement », a déclaré le préfet délégué pour la défense et la sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Certains militants portaient « des couteaux ou des barres de fer », et d’autres pourraient être poursuivis pour des « violences sur agent de la force publique », a-t-il ajouté, soulignant qu’il n’y avait eu « aucune dégradation ni blessé » pendant l’après-midi.
[---]
Parallèlement, d’autres membres présumés des Jeunesses nationalistes ont été interpellés dans le quartier de Saint-Jean, sur la rive droite de la Saône, portant « des fumigènes ou des couteaux dans leur sac à dos », d’après M. Cazenave-Lacrouts.
Pendant ce temps quelques fachos perdus ont appris la course à pied dans les rues de la Guillotière, visiblement déçu de l’accueil qui leur fut fait par les habitants du quartier. Benedetti coincé avec ses amis fascistes dans la cour de Marius Berliez (commissariat central), Gabriac planqué loin de Lyon, une affluence ridicule et une fin de journée en garde-à -vue après s’être fait huer à Part-Dieu par la foule.... Sale journée pour les nazis !
les quelques fascistes présents place Guichard, enfermés par la police
18h50. Une quinzaine de fafs sont partis en mini manif sauvage à St-Jean. (Quand on se rappelle les conséquences la dernière fois qu’ils y ont défilé...)
Sur les 70 personnes arrêtés par la police, 58 ont été placés en garde à vue.
Alors que les fachos peinaient à atteindre la centaine de présents, la manifestation de soutien aux syriens en révolte contre Bachar al Assad et son régime a rassemblé plus de 400 personnes cet après-midi dans les rues de Lyon.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Militants d’extrême droite arrêtés : pas de poursuites mais des rappels à la loi 25/06
Le président de l’Œuvre française sort libre après une nuit de garde à vue.
Les militants avaient été interpellés à la gare de la Part-Dieu.
Interpellé samedi à Lyon après un rassemblement sauvage en gare Part-Dieu, Yvan Benedetti, le président de l’Œuvre française, est ressorti libre à l’issue d’une nuit en garde à vue pour violences avec préméditation et en réunion, principalement à l’encontre des forces de l’ordre. Aucune charge n’a été retenue également contre deux autres militants d’extrême droite dont les auditions se sont poursuivies hier matin. L’un a fait l’objet d’un rappel à la loi pour avoir lancé une canette vide contre les forces de l’ordre.
Samedi, la police avait passé son après-midi à contenir des militants des Jeunesses nationalistes regroupés dans le quartier Saint-Jean et à la Part-Dieu. Ces groupuscules voulaient passer outre la décision de la préfecture du Rhône d’interdire leur défilé « en raison des troubles graves » qu’ils faisaient peser sur l’ordre public ». Interdiction d’ailleurs confirmée par le tribunal administratif de Lyon.
Peu avant 15 heures, Yvan Benedetti, élu local exclu du FN en juillet 2011 pour des propos antisémites, a bravé l’interdiction et prononcé un discours d’une dizaine de minutes devant quelque quarante militants repoussés par les policiers à l’extérieur de la gare. Bilan de la journée : soixante-dix personnes interpellées dont cinquante placées en garde à vue. La plupart avaient été relâchées en soirée avec un rappel à loi. Aucun fait majeur n’est venu marquer la nuit, sauf à Saint-Georges, dans le cinquième arrondissement, où la police est intervenue dans un bar pour séparer des nationalistes qui se battaient… entre eux.
Communiqué du collectif 69 vigilance contre l'Extrême-droite
Samedi 23 juin, alors que le juge administratif avait donné raison au préfet quant à l'interdiction de leur manifestation, les Jeunesses Nationalistes ont maintenu leur appel.
Ainsi un groupe de 70 personnes, loin des 1000 annoncées, a été interpellé à la Part-Dieu et place Guichard.
Avant même ces arrestations, c'est l'antifascisme populaire -et le Collectif Vigilance 69 s'en félicite- qui aura eu, pour partie, raison de leur présence place Guichard.
Sans Alexandre Gabriac, qui a courageusement fui hors du département, Yvan Benedetti, leader de l’Œuvre Française, et ses sbires ont dû se retrancher dans la gare de la Part-Dieu en hurlant leurs slogans nationalistes, lorsque les passants se sont spontanément regroupés et les ont invectivés.
Les forces de l'ordre étaient déployées en masse (700 personnes, deux canons à eau, un hélicoptère). Pour autant les interpellations sont bien faibles (moins de 50 personnes sur les 70 présentes), au regard du nombre de fascistes grouillant dans les rues de Lyon. La police contrôlait leur identité puis les libérait par petits groupes autour de la place Guichard, rendant le quartier excessivement dangereux pour ses habitantEs.
Par ailleurs, parmi les interpelléEs placéEs en garde à vue, certainEs étaient en possession de barres de fer et de couteaux ; cela en dit long sur les intentions des membres de ce groupuscule. Peut-être qu'enfin le préfet prendra au sérieux les craintes maintes fois émises par le CV69 vis-à-vis des groupes fascisants se multipliant sur Lyon. Il est à souligner que quelques militants de la mouvance des Jeunes Identitaires/ Rebeyne, dont le local La Traboule est basé à Saint-Jean, se sont mêlés aux militants des Jeunesses Nationalistes. Une mini manifestation sauvage a en outre été amorcée dans le Vieux Lyon, dans une énième tentative de mainmise sur ce quartier.
Enfin le CV69 se félicite de cette journée, qui aura été un échec cuisant pour les Jeunesses Nationalistes, que ce soit pour leur échec militant ou pour les armes juridiques qu'elles ont fournies au CV69. En effet l'arrêté du 21 juin (interdisant le rassemblement « debout jeunesse , c'est la révolte des souchiens ») et le jugement du 23 juin (confirmant cette interdiction) nous donnent désormais de solides moyens pour faire annuler toute future autorisation de manifestation de rue des Jeunesses Nationalistes.
De plus, le travail de quartier effectué par le Collectif aura permis d'alerter un peu plus la population lyonnaise des dangers de l'extrême-droite sur la ville. Maintenant, il incombe à touTEs d’obtenir que ces factieux violents, racistes et xénophobes ne puissent plus diffuser leurs idées nauséabondes, ni polluer nos quartiers de leur présence.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
http://bisonteint.net/2012/06/27/une/besancon-deux-agressions-attribuees-a-des-neo-nazis-publiees-sur-youtube
http://fafwatchfc.noblogs.org/post/2012/06/28/des-agressions-a-besancon
http://fafwatchfc.noblogs.org/post/2012/06/28/des-agressions-a-besancon
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Le Collectif de Vigilance 69 a rencontré les élus de la majorité régionale du Conseil Régional ce jeudi 12 juillet.
Nous leur avons communiqué les informations que nous avons recueillies sur les agissements de l'élu Alexandre Gabriac et de ses nervis.
Les élus nous ont assuré de leur mobilisation pour lutter contre le développement de l'idéologie haineuse de ces organisations. Un travail de sensibilisation et d'explication va être mené en direction des lycées, cible de choix des Jeunesses Nationalistes et de leurs affidés du GUD.
Nous continuerons à échanger sur leurs agissements pour qu'ils puissent être traduits en justice.
Fidèle à son habitude de recherche de l'affrontement, Gabriac s'est invité auprès des journalistes qui s'entretenaient avec les militantes et militants du CV69.
Pressé par nos questions, il a dû s'expliquer sur la photo le montrant effectuer un salut nazi lors d'une commémoration sur la tombe de Mussolini en Italie. Gabriac a prétendu que son salut n'était pas nazi, mais fasciste, revendiquant son adhésion à cette idéologie.
Cette prise de position justifie à elle seule notre action de ce jour, qui vise à faire prendre conscience de la réalité sur cet individu et de le destituer de son mandat d'élu régional car son idéologie et son attitude violente sont issues des plus sombres heures de l'histoire deFrance : celles de la collaboration avec le régime nazi et de ladéportation des populations juives.
Nous avons appris par la suite que des jeunes nationalistes ont tenté de dérouler une banderole sur une façade du centre commercial à proximité du Conseil Régional. Ils ont proféré des insultes racistes à l'encontre d'un membre du personnel du centre commercial.
Au-delà du cas Gabriac, nous continuerons à informer et à mobiliser contre ces bandes factieuses, afin que leurs actes soient punis et que la population soit informée des dangers de leur idéologie.
Dossier Gabriac
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
L'extrême droite se donne un label bio
Damien Dubuc 16/07
Pour faire passer son rejet du métissage et de l'immigration musulmane, une frange de l'extrême droite défend les Amap, le bio et les coopératives agricoles. Un retour très tendance au bon vieux temps qui recycle les vieilles rengaines réactionnaires.
L'extrême droite veut que tout le monde sème. C'est son côté fleur bleue. Sous couvert d'agriculture biologique et de protection de la nature, des militants identitaires en France, franchement néonazis en Allemagne, s’immergent dans la société pour mieux diffuser leurs idées.
Commençons notre balade champêtre dans le sud de l'Allemagne. Bienvenue chez Hans-Gunter Laimer, pantalon vert et chemise à carreaux, implanté en Basse-Bavière. «Quand Laimer organise une journée portes ouvertes dans sa ferme, il y a un groupe de joueurs de flûte, une conteuse et un marché aux puces pour enfants. Un véritable petit paradis bio», raconte la Suddeutsche Zeitung.
C'est chou. Sauf que l'agriculteur a présenté sa candidature aux élections locales sous la bannière du NPD, le parti néonazi présent dans certains Parlements régionaux. « Qu'est ce que mes cornichons ont de différents par rapport à ceux d'un Vert ? » , demande benoîtement l'exploitant.
Des « hippies à la Mad Max »
Il est également membre du conseil d'administration de l'association Midgard, qui publie le magazine Umwelt&Aktiv, petite revue consacrée à l'agriculture bio. En apparence, pas de quoi fouetter un chat: nombre d'articles traitent des biocarburants, des OGM ou donnent des conseils avisés pour un potager aux petits oignons.
Puis, au détour d'une page, on tombe sur un fatras ésotérique de mythes germaniques et rites païens. Dans la rubrique «sécurité intérieure», les lecteurs du numéro de mars 2011 pouvaient aussi apprendre que le peuple allemand périra, biologiquement et spirituellement, s'il se risque à procréer avec des personnes d'une autre origine ethnique. Et se voit appelé à la résistance face au déferlement des mutilations génitales ou de la lapidation— pratiques forcément juives ou musulmanes– sur le sol germanique. La revue est d'ailleurs considérée comme «une publication de propagande cachée du NPD» par la Direction de la sécurité du territoire.
Jean-Yves Camus, spécialiste des extrêmes droites en Europe et chercheur associé à l'Iris, inscrit Umwelt&Aktiv dans la mouvance völkisch. Les penseurs de ce courant intellectuel, né à la fin du 19ème siècle, défendent la nécessité de pureté de la «race», sous peine de disparition. Fatalement, le paysan allemand, préservé de la modernité, devient l'exemple à suivre.
Leurs héritiers sont des «hippies à la Mad Max», selon l'expression de l'historien Stéphane François, persuadés d'être engagés dans une «guerre ethnique» et que seul le retour à la terre, aux racines peut préserver leur identité germanique. Leur credo, que l'on retrouve aujourd'hui sur des affiches du NPD: «Défendre l'environnement = Défendre la mère-patrie».
«Ils diffusent une manière de vivre […] qui est à la fois nationaliste et autoritaire, et dans laquelle il n'y a pas de place pour le pluralisme et la démocratie», précise au Guardian Gudrun Heinrich, politologue à l'université de Rostock et auteur d'un livre intitulé Braune Oekologie (« L'écologie brune »).
Des dizaines d'exploitations tenues par des néo-nazis
Hans-Gunter Laimer est loin d'être un cas isolé. Un article des Dernières nouvelles d'Alsace recense pas moins d'une soixantaine d’exploitations agricoles biologiques tenues par des membres du NPD, rien que le long de la Baltique, au nord du pays.
En fait, depuis les années 1990, de nombreux paysans, qui vendent localement leur récolte, s'évertuent à revigorer les traditions de la ligue d’Artaman, un club de joyeux drilles nationalistes bien décidés à revigorer la nation et la «race aryenne» en moissonnant dans des fermes collectives. Heinrich Himmler en fut membre et Richard Darré, général SS et ministre de l'Agriculture du troisième Reich entre 1933 et 1941, l'un des principaux théoriciens.
En réponse à l'ampleur du phénomène, le département de mise en valeur du milieu rural du Land de Rhénanie-Palatinat a même produit une brochure intitulée «Protection de la Nature contre l'extrémisme de droite» qui vise à aider les agriculteurs biologiques résister à l'infiltration de fascistes dans leurs rangs.
Mettre la main au panier (bio)
En France aussi des militants, certes bien moins nombreux, ont pris la clef des champs. Leur marotte, encore et toujours: chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.
A l'été 2011, les habitants de Thorey-en-Plaine, en Côte-d'Or, découvrent le «Cercle grevelon» qui, rapporte le quotidien d'informations en ligne Dijonscope, proposait des paniers bio tout ce qu'il y a de plus anodins, garnis de produits locaux: «une Amap comme une autre». Sauf que Mathieu Bouchard, trésorier du Cercle —dissout à l'hiver 2011— est membre du Bloc identitaire, de même que d'autres créateurs de l'association: «Je ne vois pas ce qu'il y a de politique à vendre des fruits et légumes en faisant travailler les petits producteurs locaux», précisait-il déjà à l'époque en dénonçant «un amalgame».
Admettons, une hirondelle ne fait pas le printemps.
Des pétitions de Greenpeace sur des sites racistes
Pas besoin de s'appeler Hercule Poirot pour dénicher dans la nébuleuse des sites de la droite radicale d'autres traces de ce noyautage. Visite express. Le Mouvement d'action sociale, d'inspiration fasciste, entend «préserver notre environnement, la richesse des pays et des terroirs, promouvoir une écologie organique qui rende à notre terre sa fonction sacrée et développer le micro-crédit social, les sociétés d’entraides mutuelles, les Amap, les systèmes d’échanges locaux».
«À Réfléchir et Agir [revue identitaire, païenne et racialiste, qui promeut l'idée d'un grand ensemble européen "blanc", de Brest à Vladivostok], on débat même sur les mérites respectifs de la vie citadine et du retour au rural», notait Jean-Yves Camus dans un article publié en mars 2011 par Charlie Hebdo :
« Plusieurs initiatives, qui mêlent projet de vie collective enracinée, refus de la société de consommation et écologie, voient le jour. Des réseaux d'achat direct de produits souvent bio sont créés: Coopérative parisienne; Terroirs et productions de France; ferme de Saumane; Terres arvernes, tous proches du Bloc identitaire ! »
L'association Terre et Peuple, ouvertement racialiste, diffuse sans sourciller une pétition de Greenpeace contre les OGM. Ti-Breizh, la Maison de l'identité bretonne, ouverte officiellement depuis 2009 sur la commune de Guerlesquin (Finistère), entend défendre des «projets à caractère identitaire, écologique, caritatif». Son site renvoie vers la liste des Amap du département ou encore vers la Ferme du bout du monde, en Haute-Loire, pourtant sans aucun lien avec cette mouvance (l'exploitant est élu sur une liste de gauche). Un braconnage en règle sur un terrain généralement labellisé à gauche.
« Des tentatives d'enracinement existent depuis les années 1980. Ça reste marginal, d'autant que ces idées ne sont absolument pas suivies au sein du Front national. Son électorat n'y est guère sensible, précise Jean-Yves Camus. Mais ça gagne en cohérence avec le mouvement identitaire, au discours très structuré. Surtout que le thème du localisme est désormais passé dans les médias. Ces idées sont issues d'une longue tradition, qui remonte aux années 1920, mais il y a aussi une part de tactique dans la mesure où elles sont désormais audibles, en particulier par les jeunes. »
Le retour au local contre l'immigration musulmane
Ces identitaires —qui défendent à la fois une soi-disant « civilisation européenne» et une forme de régionalisme— ont fait de l' « enracinement » et la défense des terroirs, rebaptisés « patries charnelles » ou « communautés naturelles » , des thèmes majeurs de leur programme. Ainsi, le Bloc Identitaire (BI) a consacré un débat entier à l'écologie à l'occasion de sa Convention de 2008.
Arnaud Gouillon, candidat du BI à l'élection présidentielle de 2012, défend également le localisme et, pour couper court à toute accusation de racisme, affiche son respect des identités, de toutes les identités. A une condition: que chacun s'occupe de ses oignons. Chez soi.
Le discours est calibré au quart de poil pour coller aux aspirations environnementales tout en respectant à la lettre la ligne dure du mouvement. Derrière la promotion des particularismes locaux, la peur d'être « submergé » par l'immigration musulmane. Le rejet de l'agriculture intensive masque une vision fantasmée de la nature et un refus radical de la modernité. Les vieilles rengaines d'extrême droite ripolinées en vert.
Pour autant, s'agit-il, en France comme en Allemagne, d'une simple OPA sur des thèmes en vogue et porteurs? Les identitaires marchent-ils sur les plates-bandes des écolos de gauche ou des altermondialistes pour s'offrir une caisse de résonance? Ce serait trop simple.
«Globalement, les écologistes se disent de gauche, bien que leurs valeurs soient clairement conservatrices, donc de droite. Ces références conservatrices ont donné naissance à un courant de l’écologie politique que certains ont pu qualifier de "réactionnaire", couvrant un spectre politique allant de la droite à l’extrême droite, et dont l’influence se fait de plus en plus grande dans les milieux altermondialistes», précise Stéphane François, spécialiste des droites radicales et chercheur associé au CNRS.
Une sacrée patate chaude que voilà, développée dans son dernier ouvrage consacré à la question, L’Écologie politique. Une vision du monde réactionnaire?. Le chercheur y rappelle que les Verts allemands ont été influencés dès l'origine par les idées conservatrices de la Nouvelle droite [1]. Et met en lumière les compagnonnages, le mélange des genres au sein de revues comme The Ecologist d'Edward Goldsmith [2] —adoubé prix Nobel alternatif en 1991— Éléments, le magazine de la Nouvelle Droite, ou encore Le Recours aux Forêts de Laurent Ozon [3]. De quoi brouiller les pistes.
La technique du coucou
Si, depuis une centaine d'années déjà, des groupes de droite réactionnaire labourent donc le champs du terroir, du localisme et de l'écologie –thèmes aujourd'hui estampillés à gauche–, l'idée de diffuser en douce des idées d'extrême droite est plus récente. Et la technique de dédiabolisation rudement efficace.
Les spécialistes allemands notent l'implication des militants radicaux, revenus à la terre, dans la vie associative et communale. Selon un expert du «Groupe de travail sur les colons racistes», qui refuse d'être cité nommément, «la plupart d'entre eux prennent un rôle actif dans la vie du village, s'impliquant dans les écoles et les garderies». «Leur objectif est que les gens n'associent plus le NPD à un mouvement politique mais à un groupe établissant de simples passerelles vers la vie des citoyens», explique un autre.
En septembre 2010, le gouvernement du Land de Mecklembourg-Poméranie avait déjà adopté une loi obligeant toute personne ouvrant une garderie ou une crèche à s’engager à respecter la constitution démocratique du pays. Objectif de l’opération : empêcher des néo-nazis de créer des Kindergarten, d’influencer l’enseignement ou de se faire recruter comme professeurs dans les crèches et autres écoles maternelles, phénomène qui s’est développé au cours des dernières années.
« S’emparer d'un système moribond est un mauvais choix tactique. Mieux vaut à mon sens créer des alternatives constructives à côté pour préparer l'avenir avec les personnes conscientes de la situation», nous explique Roark, de son vrai nom Olivier Bonnet, porte-parole de Des Racines et des Elfes –comprendre «Européens, libres, fiers, enracinés et solidaires » – qui chapeaute le projet de la Desouchière, né en 2008, projet que Jean-Yves Camus décrit comme une tentative « d'habitat communautaire pour les 100% Gaulois » .
« Pour prendre un exemple, poursuit notre elfe qui se sent pousser des ailes, plutôt créer une école hors-contrat efficace que tenter d'influencer laborieusement l'école publique du coin. » Un objectif terre à terre pour couper l'herbe sous le pied de leurs détracteurs. Et faire germer des graines dans les esprits.
[1] En France, cette école de pensée, qui se situe entre droite et extrême droite, entendait lier combat politique et combat culturel. Elle est opposée à la mondialisation libérale sans être pour autant attachée à la Nation.
[2] Dès 1968, Edward Goldsmith participe à la fondation de ce qui allait devenir Survival International, l'organisation de défense des peuples premiers. Un an plus tard, il lance au Royaume-Uni The Ecologist, une revue austère, mais qui allait s'imposer comme une référence dans la réflexion sur l'actualité environnementale (une déclinaison française existe depuis 2000). La revue critique violemment la Banque mondiale et l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais Teddy est aussi un penseur conservateur, voire franchement réactionnaire, «hostile à l'idée de progrès et à la modernité issue des Lumières», décrypte Stéphane François.
[3] Cet ancien militaire de 44 ans aime à mettre en avant son passage chez les Verts, de 1993 à 1995 et se targue d'avoir participé à la constitution d'Europe Écologie. Sa défunte revue Le recours aux Forêts a publié les contributions d'Edward Goldsmith mais aussi de Serge Latouche et d'Alain Caillé, les animateurs du Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales (MAUSS), dont l'engagement à gauche ne souffre pas de contestation. Après un tour de piste chez les Identitaires, Ozon est entré en janvier 2011 au bureau politique du Front national, avant d'en démissionner en août de la même année, après un tweet dans lequel il expliquait les crimes d'Anders Breivik par «une explosion de l'immigration» en Norvège.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Néonazis français à Genève: le barbecue qui intrigue Fabiano Citroni 27.07
Des extrémistes de droite se réunissent demain dans un lieu secret. Qui sont-ils ? Éclairage du politologue Jean-Yves Camus
Annoncé il y a plus d’un mois sur le Net, le barbecue organisé par Artam Brotherhood – des néonazis français – a lieu demain à Genève. Où ça? Impossible de le savoir: l’endroit n’est pas indiqué sur le site de ce groupuscule semi-clandestin et la police cantonale en dit un minimum sur ce rassemblement. Nul doute pourtant qu’elle sera sur les dents demain après-midi. Et pour cause: les tensions sont palpables entre extrémistes de droite et extrémistes de gauche depuis l’altercation survenue lors la Fête de la musique, à la fin juin. Le chanteur d’un groupe punk avait alors reçu trois coups de couteau. Deux nationalistes avaient été arrêtés et prévenus de lésions corporelles graves, voire de tentative de meurtre.
Qui constitue le groupe Artam Brotherhood ?
Selon Jean-Yves Camus, politologue spécialisé dans les nationalismes et extrémismes en Europe, ce groupe est né en 2011 et doit rassembler quelques dizaines de militants entre Saint-Etienne, Lyon, la Franche-Comté et le nord de la Savoie. Il n’a pas de publication papier et ses dirigeants ne sont pas connus. «Ce groupe est un thuriféraire du national-socialisme. Il est à la fois raciste, antisémite, pour la suprématie de la race blanche et pour une Europe basée sur les critères du sang et de la race», explique le politologue.
Il relève que dans son invitation au barbecue, ce groupe annonce la participation des Jeunesses nationalistes – un mouvement fondé par un ancien du Front national, exclu du parti – et du Gud, «une vingtaine d’étudiants lyonnais de tendance néofasciste».
Pourquoi le barbecue est-il organisé à Genève ?
Artam Brotherhood a déjà organisé une fête dans la campagne neuchâteloise, l’an dernier. Le groupuscule remet ça à Genève et annonce des jeux d’habileté, du tir à la corde et de nombreux stands. «Ces Français semblent avoir des liens avec des militants neuchâtelois et genevois, confie Jean-Yves Camus. Ils ont une volonté d’extension en Suisse et cet événement est un moyen de recruter des membres. Par ailleurs, les activités des Jeunesses nationalistes ont été rendues plus difficiles par les pressions policières à Lyon. En se déplaçant, ils espèrent être plus tranquilles.»
La réunion risque-t-elle de dégénérer ?
Jean-Yves Camus relève la radicalité des propos tenus sur Internet. Pour les extrémistes de droite, ceux de gauche sont «une belle brochette d’invertis (homosexuels), crasseux, squatters, chanteurs keupons ratés et putes à redskins. La vermine d’extrême gauche ne nous effraie pas le moins du monde.»
Que répondent les extrémistes de gauche? Ils annoncent une journée «Love Music, Hate Fascism», aujourd’hui, à l’Ilôt 13, derrière la gare Cornavin. Ce qui ne convainc pas tous leurs sympathisants. «A un moment donné, il faut arrêter de boire, organiser des concerts et couper sa crête. Il faut s’entraîner et passer à l’action sérieusement, écrit l’un d’eux sur un site Internet. Il faut arrêter de pisser dans son pantalon à l’idée d’affronter des fachos qui, eux, apparemment, s’entraînent et sont prêts à la confrontation.»
Pour Jean-Yves Camus, «le conflit est permanent entre les militants d’extrême droite et les militants antifascistes les plus radicaux. Le risque de débordement est donc toujours là. Mais j’ai confiance en la police cantonale pour contrôler les militants français à la frontière et préserver l’ordre public.»
Que pense la police cantonale de ce barbecue ?
Porte-parole de la police genevoise, Eric Grandjean tient à dire que «cet événement existe par les médias. Les extrémistes jouent là-dessus. Nous ne sommes même pas sûrs que ce pique-nique aura lieu», dit-il, sans développer son propos. L’officier de presse ajoute: «Artam Brotherhood, ce sont quelques dizaines de personnes. Nous sommes prêts à remplir la mission générale de police qui nous est donnée: celle de maintenir l’ordre public.»
L’organisation d’un barbecue par un groupe néonazi français ne semble pas inquiéter outre mesure le porte-parole de la police. A moins qu’il ne préfère renvoyer dos à dos extrémistes de droite et de gauche. Cela avait déjà été le cas après l’altercation survenue lors de la Fête de la musique, aux Bastions: la police s’était évertuée à parler d’une bagarre entre deux individus alors que le caractère politique de la rixe était avéré. Rixe qui aurait pu se terminer par la mort d’un trentenaire, qui, aujourd’hui, a une cicatrice de vingt centimètres au ventre.
« Barrer la route aux fachos »
Les extrémistes de droite organisent un barbecue. Ceux de gauche, une journée de protestation contre la montée de l’extrême droite, à l’Ilôt 13. Sur le papier, le programme se veut festif: stands d’informations, «bouffe populaire» dès 14 h, concerts dès 21 h. «Genève est une ville où les groupes fascistes n’ont aucun terrain fertile pour eux: ni dans les écoles et les universités, ni dans les stades, ni dans la rue. Chaque événement qu’ils organisent est clandestin et fermé, c’est bien là un aveu de faiblesse de leur part», lit-on sur le site Internet du Réseau Antifasciste Genève. La lutte serait donc avant tout «politique et culturelle».
Mais pas seulement, peut-être. Car dans son texte diffusé jeudi sur le Net, le Réseau Antifasciste Genève appelle «les Genevois à la vigilance dans tous les quartiers et les communes. Mais aussi à l’élaboration d’initiatives autonomes et des actions symboliques ou non pour barrer la route des fachos et leur faire comprendre que Genève est une terre antifasciste.» Un message ambigu. F.C.
L'Artam Brotherhood ou l'agro-romantisme allemand importé en France 24 JUILLET 2012
La France est un pays formaliste, qui a étouffé le véritable romantisme, le besoin de sensibilité absolue, culminant dans la bataille pour les arts et la civilisation.
Conséquence : l'importation de théories fort étranges, comme le bricolage agro-romantique allemand des « artamans » ou encore les « fraternités » suprémacistes blancs des USA (nous parlions récemment du « cercle aryen »).
Qu'en France, il y ait des gens sportifs et violents, décidés et organisés, pour mélanger le tout, cela montre à la fois de la volonté et un idéalisme absolu.
Parce que la France a tout de même une histoire ; entre François Ier et Louis XIV, Rabelais et Molière, en passant par du Bellay et Rousseau... cela a été une longue route.
Tout cela aboutirait-il logiquement en une « Artam Brotherhood » ? Il y a de quoi douter de cela.
Déjà parce que le terme Brotherhood est tiré de l'anglais, des fameuses « fraternités » aryennes qui sont des gangs dans les prisons faisant du trafic de drogues. C'est largement documenté aux USA, et il n'y a pas de quoi en faire un modèle, évidemment.
Ensuite, parce que les « Artamans » sont un bricolage, une invention romantique allemande de type nazie, et d'ailleurs les nazis allemands, aujourd'hui comme hier, n'en ont rien à faire des Français, fussent-ils nazis. Cela, il serait peut-être temps de le remarquer et d'en voir la signification !
Pour les nazis allemands, en effet, la communauté est une totalité « raciale » déjà existante et il ne suffit pas d'être « aryen » pour en faire partie : il y a l'exigence « romantique » de la langue, de la psychologie, etc.
C'est ainsi que sont nés les véritables « artamanen », dont on voit ici une photo.
La « fédération d'Artam », née au milieu des années 1920, est un mouvement mystique pour « régénérer » l'Allemagne inventé par Willibald Hentschel. Le terme « Artam » ne veut rien dire, Willibald Hentschel était un mystico-délirant adepte de la polygamie qui a donné plusieurs sens au mot (des emprunts au persan, « hommes d'action », « hommes du terrain de la récolte », etc.).
Elle a tout de suite possédé un grand soutien financier et idéologique, de par sa ligne qui consistait à appeler les jeunes à devenir des agriculteurs à l'Est de l'Allemagne. C'est une politique coloniale au service des Junkers, les aristocrates devenus fermiers capitalistes.
La « fédération d'Artam » consistait ainsi en des « hippies de droite » ésotérico-agricoles et des militants plus agressif (le commandant du camp d'Auschwitz en proviendra, d'importants responsables SS, etc.).
Tous ces gens – proches du DNVP (le parti nationaliste identitaire) – formaient le cœur de l'idéologie agro-romantique « blut und boden » (sang et sol), soutenue par des gens comme Hans F. K. Günther (théoricien racialiste), Kleo Pleyer (« historien » antisémite forcené) ou encore Ernst Niekisch (théoricien national-révolutionnaire sur une ligne « national-bolchevik »c'est-à-dire partisan d'une alliance à l'Est).
Le dirigeant des Artamanen, Hans Holfelder , décédera en 1929 des suites d'un accident de moto (en Autriche, où il s'était réfugié après avoir assassiné un social-démocrate) : après le triomphe nazi, le dirigeant SS Himmler fera en sorte que sa tombe dispose d'une garde d'honneur SS.
Le mouvement, qui n'aura jamais vraiment pris, périclitera et sera intégré dans les structures de l'Etat nazi. Reste le mysticisme agro-romantique.
Les Français de « l'Artam Brotherhood » reprennent cette ligne et sa devise : « Avec foi nous servirons la terre, la mort et le grand avenir ».
Mais de quelle terre est-il parlé ? Les campagnes sont depuis longtemps capitalistes, et connaissent un processus aggravé de monopolisme.
« L'Artam Brotherhood » est-elle contre, d'ailleurs ? Pas du tout : ils célèbrent la charcuterie, pavanent devant des cadavres de cochons et se vantent même de manger des des cochons de lait.
C'est-à-dire des bébés cochons arrachés à leur mère au dernier moment, pour que la viande soit plus tendre.
Est-ce là très écologiste ? Non, cela ne l'est pas, et les nazis français rejettent le « mondialisme », mais on peut être absolument certain que tous consomment de l'huile de palme.
Cela se lit très aisément dans les lignes sur l'écologie, qui consistent en fait du romantisme mystique appelé « ariosophie » en Allemagne. On notera qu'aujourd'hui encore, ce courant néo-artamanien existe là-bas : un très important responsable nazi défendait cette ligne (Jürgen Rieger, 1946-2009, grand argentier et hommes de réseaux internationaux) et dans 3-4 régions, il y a des rachats de fermes par des néo-survivalistes racialistes sur cette ligne.
Voici donc ce que dit « l'Artam Brotherhood » :
« Il y a également une part forte de reconnaissance de la Nature : les mouvements écologistes actuels ne remettent que partiellement en question la relation qui en est faite avec l’Homme. Il faut savoir que la tradition estimait la Nature comme mère de tout, c’est pourquoi elle était célébrée et représentée de manière si systématique : le sol invictus est au cœur de nombres de rites et fêtes.
C’est une conception d’osmose avec la nature, qui est trop lointaine de nos jours. Nous pouvons nous définir comme étant des écologistes, nous sommes pour la préservation de la biodiversité, qu’ils s’agisse de la flore comme de la faune…cette dernière comprenant évidemment l’espèce humaine, et donc les différentes races qui l’a compose. »
On est à des années-lumières de la réelle compréhension de ce qu'est la Biosphère par le matérialisme dialectique.
Car là où nous disons qu'il faut dépasser la contradiction villes-campagnes, les « artmaniens » veulent retourner aux campagnes « mythiques » qui n'ont jamais existé, celles que l'on voit dans les films hollywoodiens sur l'Irlande ou les Vikings, avec le village communautaire où tout le monde s'entraide, etc.
C'est d'ailleurs la même vision qu'on a dans Astérix. Sauf que dans le monde réel, les villes engloutissent la nature, il y a urgence, et l'épopée de notre époque ne consiste pas en repli individuel sur ses amis, son « clan », sa « race », mais dans le fait d'assumer la destinée universelle de la matière en mouvement sur notre planète.
Comme il a été formulé :
« Le sort de la révolution socialiste se joue ici. Soit la bourgeoisie arrive à entraîner avec elle les rurbains, en s’appuyant sur l’individualisme et le culte de la petite propriété. Le paysage de la France continuera alors d’être clairsemé de zones rurbaines, les derniers espaces naturels étant définitivement intégrés dans ce paysage.
Soit au contraire la classe ouvrière prouve qu’il vaut mieux vivre dans des zones collectives, où la vie dans des immeubles à taille humaine permet une démarche écologique, une solidarité générale, un meilleur développement culturel, une vie véritablement épanouie.
C’est le projet des communes populaires, qui s’intègrent harmonieusement à la nature, s’appuyant sur des zones agricoles reliées aux communes populaires, et protégeant de très larges espaces à la nature sauvage.
L’alternative pour les 30 prochaines années en France est la suivante : soit la continuation du capitalisme avec généralisation de centres-villes riches et ayant tendance à former une oligarchie, et étalement toujours plus grand des zones rurbaines, jusqu’à l’absorption complète de la nature.
Et finalement la généralisation de la barbarie pour une longue période, en raison du caractère dénaturé de l’humanité et de l’effondrement de toutes les valeurs de civilisation.
Soit la révolution socialiste, signifiant l’arrêt de la destruction de la nature, par le recul des villes et la construction de communes populaires conjuguant de manière harmonieuse nature et culture.
Tel est le sens du slogan du PCMLM : Socialisme ou retombée dans la barbarie ! » (La contradiction entre les villes et les campagnes, septième partie)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Le barbecue néonazi a eu lieu en France 28.07
Le groupuscule Artam Brotherhood annonçait une réunion à Genève aujourd'hui. Ses membres se sont finalement retrouvé de l'autre côté de la frontière
L'information émane de la police genevoise. "Le barbecue des membres du groupuscule d'extrême droite a eu lieu en France", relate Jean-Philippe Brandt, son porte-parole. Le chargé de communication confirme qu'"il s'agit du même groupe qui avaient initialement prévu de se retrouver dans la région de Jussy."
Il serait donc question des membres d'Artam Brotherhood, qui se revendiquent "national-socialistes" et défenseurs de la race blanche. Ceux-là même qui annonçaient sur leur site internet la tenue d'une rencontre à Genève ce samedi (lire nos éditions de ce week-end). La police dit ne pas savoir où le rassemblement a eu lieu exactement et combien de personnes s'y sont rendues.
Parallèlement et pour montrer leur opposition à l'idéologie raciste prônée par le groupe d'extrême droite, une soirée "antifasciste" se déroule ce soir à l'Îlot 13, près de la Gare. Cette soirée de concerts succède à une après-midi calme où militants et curieux ont partagé repas, discussions autour de plusieurs stands d'information et se sont essayé aux graffitis.
Une ombre plane néanmoins sur la soirée. Ce matin, un message posté sur le site internet "Indymedia" appelait à un "black block antifa", une manifestation violente d'extrême gauche, à la fin des concerts. Une information immédiatement démentie par le site des antifascistes de Genève.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Pendant ce temps à Auchel...
Des militants néonazis ont pris leurs quartiers d'été hier à Auchel
Depuis hier, plusieurs dizaines de militants néonazis de la région, de Belgique et du nord de Paris ont posé leurs valises à Auchel pour participer au « week-end du Trident », deux journées dédiées aux nostalgiques du IIIe Reich. Au programme : cross, initiation au self défense, barbecue et concert du groupe d'extrême droite Lémovice. Les riverains passés hier après-midi à proximité du stade Balsy ont
même eu droit à une partie de foot entre gros bras aux cheveux ras...
PAR ARNAUD DÉTHÉE
bruay@info-artois.fr
PHOTO PASCAL BONNIÈRE ET LA VOIX Car c'est en toute impunité que ces skinheads - dont certains trimballaient un masque d'Adolf Hitler - ont investi hier après-midi le stade municipal pour entamer une partie de ballon sous le regard ahuri des quelques gamins qui ont pris la poudre d'escampette... La trentaine de gaillards tatoués au crâne rasé pouvait dès lors s'ébattre joyeusement dans le pré sous les yeux des badauds et ceux de la police restée discrète.
Ce match surréaliste faisait partie du programme des réjouissances concocté par les membres du mouvement d'extrême droite radical Troisième Voie qui, sur internet, avait gardé secret le lieu de la manifestation jusqu'à la dernière minute... C'est finalement rue Georges-Brassens qu'un petit drapeau tricolore affublé de l'autocollant « Stop à l'islamisation » indiquait hier matin le point de chute aux voitures belges, picardes et parisiennes qui s'y pressaient dès 10 heures. Alors qu'on la croyait moribonde depuis près d'un an - et l'affrontement entre identitaires et cégétisites sur le marché d'Auchel qui avait fait grand bruit - la Maison de l'Artois a donc repris du service. Au grand dam du maire qui avouait son impuissance à juguler le phénomène. « Tant qu'ils ne causent pas de trouble à l'ordre public, on ne peut rien contre ces gens-là, soupire Richard Jarrett. Comme moi, la police est aux aguets depuis 72 heures. Je remarque au passage qu'ils ne sont pas Auchellois. Je ne minimise pas, je n'ai guère de moyens d'intervenir. Je reste néanmoins vigilant. » Plus radicale, l'extrême gauche locale - passablement agacée par les aises prises par leurs adversaires - n'excluait pas l'affrontement dans la soirée. « C'est inacceptable qu'ils puissent se balader au vu et su de tout le monde sans que personne ne bouge, tonnait froidement hier ce militant antifasciste. Ce sont des durs du mouvement skinhead. Le groupe néonazi Lemovice a déjà été interdit en France. Il se réclame d'Hitler dans les paroles de ses chansons ! Après leur match, j'ai vu des gars avec des croix gammées tatouées sur le corps aller boire des verres en centre-ville. Ça chez nous, on ne peut pas cautionner... »
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Auchel : au lendemain du rassemblement néonazi, le maire écrit au ministre de l'Intérieur 30/07
Au lendemain d'un week-end qui a mis ses nerfs à rude épreuve, le maire d'Auchel Richard Jarrett a décidé d'interpeller le ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour demander la dissolution de la Maison de l'Artois.
La structure - qui a accueilli samedi et dimanche le désormais tristement célèbre week-end néonazi "du Trident" - ferait peser une menace trop grande sur sa ville et ne répondrait pas aux objectifs qu'elle s'était fixée lors de sa déclaration en préfecture. L'occasion aussi pour le premier magistrat de montrer à ses détracteurs qu'il sait prendre ses responsabilités face à la présence de l'extrême droite radicale.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Il poste sur Facebook des photos de son bébé en nazi
Un Lyonnais a été entendu par la police pour avoir posté sur son compte Facebook des photos de son nouveau-né ceint dans un drapeau nazi.
Les photos ont été retirées, mais le mal est fait. Lundi, un néonazi lyonnais a été convoqué par la police pour avoir posté sur Facebook des clichés de son bébé. Sur ces derniers, le père de famille "avait mis en scène leur petit garçon afin de réaliser une série de clichés faisant l’apologie du nazisme et de l’extrême-droite", relate le site internet du Progrès.
" Il porte une casquette avec une croix gammée "
Tout commence fin juin, avec le dépôt d'une plainte par la femme de ce plombier intérimaire, excédée par les mises en scène de son conjoint envers son petit garçon âgé de moins d'un an. Sur ces photos, on peut voir le bébé "enveloppé dans un drapeau nazi ou posé dessus, parfois il porte une casquette avec une croix gammée ou apparaît dans un photomontage au côté d'Hitler", explique un policier.
Le père, âgé d'une trentaine d'années, fait notamment partie des "Bad gones", un groupe de supporters radicaux de l'Olympique Lyonnais. Lors de sa garde a vue au commissariat du VIIe arrondissement de Lyon, il a reconnu son "attirance pour les thèses du nazisme". Une écharpe "white power" a par ailleurs été retrouvée lors d'une perquisition à son domicile, ainsi que des drapeaux nazis. Le jeune père a été laissé libre à l'issue de sa garde à vue et le parquet de Lyon doit décider lundi des suites à donner à l'affaire.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Week-end du Trident : le leader de Troisième Voie a rendu visite au maire d'Auchel 02/08
C'est accompagné du propriétaire auchellois de la Maison de l'Artois que Serge Ayoub, leader du mouvement d'extrême droite radical Troisième Voie - à l'origine du week-end du Trident - a rendu visite hier après-midi à Richard Jarrett, le maire d'Auchel... Le leader du mouvement - qui réfute le qualificatif de néonazi - est venu exiger un démenti et a déclaré qu'il n'excluait pas un procès en diffamation à l'encontre du premier magistrat. "Ces gens-là ne manquent pas d'air, commente Richard Jarrett. Quand je lui ai mis sous le nez la photo paru dans La Voix du Nord avec les trois types masqués dont un avec une batte de base-ball, il m'a répondu que c'était pour fêter un enterrement de vie de garçon..."
« Week-end du Trident » : le leader de Troisième Voie a rendu visite au maire 03 août
Serge Ayoub, leader du mouvement d'extrême droite, n'exclurait pas d'attaquer le maire en diffamation.
C'est accompagné de Nicolas Colin, président de l'association La Maison de l'Artois (implantée rue Raoul-Briquet), que Serge Ayoub, le leader du mouvement Troisième Voie a rendu hier après-midi une petite visite à Richard Jarrett.
.. Le leader du mouvement d'extrême droite radical - qui a peu goûté la « publicité » faite à son week-end du Trident - s'est rendu au cabinet médical du maire pour lui demander un démenti. Et déclarer qu'il n'excluait pas un procès en diffamation à son encontre.
Enterrement de vie de garçon
« Ils étaient tous les deux très véhéments, raconte Richard Jarrett. Ils refusent le qualificatif de néonazi qui a été accolé à leur mouvement, même si la revue qu'ils m'ont laissée est sans équivoque là-dessus... Ils ne comprennent pas notre demande de dissolution. Je leur ai expliqué qu'ils étaient ici dans une région, et parmi une population, qui n'ont rien à voir avec leurs idées nauséabondes. Était-ce une te ntative d'intimidation ? En tout cas, ils ne m'ont pas impressionnés. » « Il n'a pas compris qu'on en fasse autant au sujet des dégradations commises sur la voiture des journalistes de France 3 qui, d'après lui, les ont d'abord insultés, embraye le maire, estomaqué par l'aplomb de ses interlocuteurs. Le problème de ces gens-là, c'est qu'ils ne s'expriment qu'à travers la violence. C'est leur unique fonds de commerce. En plus, ils ne manquent pas d'air. Quand je lui ai montré la photo parue dans La Voix du Nord avec les trois types masqués dont un avec une batte de base-ball, il m'a dit que c'était une fête d'enterrement de vie de garçon... ».
Richard Jarrett affirme en tout cas que cette entrevue n'a en rien entamé sa volonté de faire fermer la Maison de l'Artois. Une rencontre est prévue aujourd'hui avec le préfet pour évoquer le sujet.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
L’UDC Oskar Freysinger s’affiche avec des jeunesses nationalistes
Après le bide de samedi, un petit nombre de jeunesses nationalistes (fascistes lyonnais, organisation crée par Alexandre Gabriac) sont allés crier leur haine des tziganes en Suisse dans le canton du Valais après l’affaire tant médiatisé du mariage de ce week-end.
Leur présence n’a pas semblé géner Oskar Freysinger, qui ne rate jamais la coche populiste des événements. Ce n’est pas la première fois que Freysinger se fait voir avec des néo-fascistes, il avait déjà été invité par les jeunesses identitaires à Paris pour une conférence contre “ l’islamisation de l’europe ” .
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Au lendemain du rassemblement néo nazi, le Maire d'Auchel écrit au Ministre de l'Intérieur
Enfin ! Il aura fallu plus d’un an pour obtenir une attitude raisonnable de Monsieur le Maire. Je ne peux que saluer cette initiative et lui apporter mon entier soutien.
Je réitère à travers cette démarche notre volonté de prononcer la fermeture de la Maison de l’Artois qui n’est qu’un lieu de rassemblement et de pratiques d’activités contraires aux valeurs de la république. La motion approuvée par le conseil municipal en septembre 2011 est aujourd’hui plus que d’actualité. Le Maire doit s’appuyer sur celle-ci pour exiger la fermeture de ce centre de formation d’une milice au service d’idéaux interdits depuis les procès de Nuremberg. La présence de cette association est nuisible aux valeurs de l’Humanité !
Je suggère également qu’une Déclaration d’Utilité Publique soit prononcée à l’encontre de ce bâtiment afin d’expulser légalement cette association qui a démontré que son action était contraire au fondement de la République. Nous disposons aujourd’hui, comme il y a un an, suffisamment de preuves pour qualifier l’action de cette association impropre aux valeurs de l’Humanité. Les symboles véhiculés ce week-end sont suffisamment graves pour justifier l’utilité publique de la démarche.
RASSEMBLONS NOUS POUR EXIGER LA FERMETURE DE LA MAISON DE L’ARTOIS et CHASSONS L’EXTRÊME DROITE DE NOS VILLES ET NOS QUARTIERS.
Maurice DISTINGUIN Conseiller Municipal PCF d'Auchel
Pour mémoire :
(NDL) C'est la motion proposée par Maurice Distinguin et Jean-Luc Lambert qui a mis le feu aux poudres. Une motion « pour la fermeture de la Maison de l'Artois » qualifiée « d'association écran ». Maurice Distinguin a publiquement accusé l'association arrivée sur Auchel en mai d'être « en réseau avec des mouvements européens d'extrême droite ». Le texte précise que le conseil municipal demande au préfet « de prononcer la dissolution de l'association "La Maison de l'Artois" en raison de l'objet non avéré que poursuivent ses membres ». Les échanges sur ce point se sont d'abord bornés à des amabilités.
Maurice Distinguin a remercié le maire d'avoir porté cette motion à l'ordre du jour. Et Richard Jarrett d'abonder dans le sens de son opposant. « Ici il n'y a personne qui ne soit pas d'accord avec vous sur le fond. » Réserve (minime) de Philibert Berrier, le premier adjoint : « Sur le fond, monsieur Distinguin, monsieur Lambert, on est avec vous, mais sur la forme, vous êtes sur le terrain des libertés publiques (...). Que voulez-vous qu'on fasse contre, avec des éléments légaux ? » La réponse n'est pas venue mais Maurice Distinguin a proposé de réunir une commission municipale sur le sujet afin d'avancer des solutions loin du public et des journalistes
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Quelque 200 extrémistes de droite se sont réunis sur la prairie du Grütli 06.08
Les extrémistes du Parti des Suisses nationalistes (PNOS) ont chanté l'ancien hymne national sur la prairie du Grütli.
Le Grütli n'a échappé à la traditionnelle réunion de l'extrême droite suisse. Environ 200 sympathisants du PNOS se sont réunis dimanche sur la mythique prairie, malgré l'interdiction d'y organiser des rassemblements politiques.
Quelque 200 extrémistes de droite se sont réunis dimanche après-midi sur la prairie du Grütli pour fêter "de manière patriotique" le pacte fédéral, ont-ils indiqué. Aucun incident ne s'est produit, a communiqué la police cantonale uranaise.
Ce rassemblement était organisé par le Parti des Suisse nationalistes (PNOS). Des membres d'autres groupements d'extrême droite y ont aussi participé.
Les extrémistes ont agité des drapeaux, "renouvelé" le pacte fédéral et chanté l'ancien hymne national. Quatre discours ont aussi été tenus. La police cantonale était présente, mais elle n'a pas dû intervenir, a dit son porte-parole Karl Egli. Elle a filmé la manifestation afin de pouvoir poursuivre d'éventuelles infractions à la loi - par exemple à la norme pénale antiraciste.
Pas de demande pour se rassembler sur le Grütli
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la Société suisse d'utilité publique (SSUP), qui administre la prairie du Grütli, y interdit les rassemblements politiques. Elle doit en outre donner son aval pour toutes les manifestations qui réunissent plus de 50 personnes. Les extrémistes de droite n'avaient pas présenté de demande.
Leur manifestation a toutefois été tolérée. Le règlement d'utilisation de la SSUP ne constitue en effet pas une base légale qui pourrait justifier une intervention de la police, tant que le droit, l'ordre et la sécurité ne sont pas menacés, a expliqué Karl Egli.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Page 5 sur 20 • 1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 12 ... 20
Page 5 sur 20
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum