Néo-nazis et cie...
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Néo-nazis et cie...
Concert nazi à Rohrbach-lès-Bitche (Lorraine / France) le 09.07.2011.
Le samedi 9 Juillet 2011 a eu lieu dans une salle de sport à Rohrbach, un concert néonazi avec environ 2 700 visiteurs (le chiffre est celui des organisateurs) qui venait essentiellement d’Allemagne et de la région.
Depuis plusieurs mois, annoncé sur divers sites ou forum internet néonazis, ce concert était initialement annoncé pour la Belgique. On joué à ce concert, les groupes suivants, très prisés dans les milieux d’extrême-droite : « Bound for Glory » (USA), « Division Germania » (Mönchengladbach / Allemagne), « Brutal Attack » (UK), « Frakass“ » (Lyon / France) ainsi que « Jungsturm » (Sarre / Allemagne).
Le concert a été organisé par des militants du groupe raciste « Hammerskin-Nation » d’Allemagne et de France avec la forte participation des Hammerskins de Ludwigshafen (Allemagne) Malte Redeker et des sarrois Frank Molina (Sarrebruck), Frank Mailänder (Bous) et Robert Kiefer (Püttlingen). Frank Molina est le frontman du groupe sarrois Jungsturm qui appartient depuis des années des groupes néonazis les plus importants outre-Rhin.
Les Hammerskins se voient comme une confrérie élitiste et raciste, avec une orientation paramilitaire qui se trouve sous le toit de l’organisation der « Hammerskin-Nation » (HSN) qui agit à un niveau international. Leur noyau idéologique est constitué de phantasmes de « pureté et suprématie de la race aryenne ».
Le parking du Kaufland de Merzig servit de point de rassemblement pour le concert. Déjà dans l’après-midi, plusieurs centaines de néonazis durent se rabattre sur le centre-ville par manque de place. La police préféra se montrer prudemment avec une patrouille, malgré l’angoissante présence de plus de 300 néonazis, plutôt que de dissoudre cette temporaire « zone nationale libérée ».
Le lieu du concert n’est pas fortuit. La région transfrontalière est régulièrement utilisée sans problème pour des concerts de parfois plus de 1 000 personnes en Bade-Wurtemberg, en Sarre ou en Alsace-Lorraine, sans être gêné par la raison d’État. Ainsi qu’à Rohrbach, il n’y avait pas plus de 2 voitures de police pour le contrôle de plus de 2 500 néonazis, malgré l’attention attirée des autorités des États français et allemands, qui furent préalablement alertés du rassemblement.
Rohrbach est une petite bourgade en Lorraine qui compte 2 200 habitants et se situe en bonne proximité de Sarrebruck (35km) et de Zweibrücken (30km).
Les visiteurs du concert venaient en majorité de l’espace allemand, par exemple des cantons de : Aschaffenburg, Anhalt-Bitterfeld, Weimarer Land, Böblingen, Bielefeld, Chemnitz, Rhein-Lahn-Kreis, Rheinisch-Bergischer Kreis, Oberbergischer Kreis, Homburg (Sarre), Kreis Bergstraße, Schwalm-Eder-Kreis, Leipzig, Dahme-Spreewald, Leverkusen, Limburg – Weilburg, Main-Kinzig-Kreis, Neckar-Odenwald-Kreis, Neustadt an der Waldnaab, Neunkirchen (Sarre), Oberhausen, Pirmasens, Recklinghausen, Stuttgart, Sarrebruck, Schwabach, Saarlouis, Wesel, Wiesbaden, Rems-Murr-Kreis, Würzburg, Zweibrücken ainsi que de France, Luxembourg et de la Suisse.
Force est de constater que la Sarre est devenue ces dernières années, une région motrice pour l’organisation de concerts d’extrême-droite. Cela est dû en grande partie à l’admission de militants sarrois dans l’organisation internationale du réseau Hammerskin.
Ils agissent au sein du groupe « Hammerskins Westmark », nommé d’après le « Gau » (NdT : province dans l’organisation du 3ème Reich) Westmark et sont responsables pour une partie de l’expansion des structures des Hammerskins dans la région sud-ouest de l’Allemagne ainsi que la région transfrontalière française.
http://www.antifa-saar.de.vu/
ANTIFA SAAR / PROJEKT AK – 10.07.2011
Le samedi 9 Juillet 2011 a eu lieu dans une salle de sport à Rohrbach, un concert néonazi avec environ 2 700 visiteurs (le chiffre est celui des organisateurs) qui venait essentiellement d’Allemagne et de la région.
Depuis plusieurs mois, annoncé sur divers sites ou forum internet néonazis, ce concert était initialement annoncé pour la Belgique. On joué à ce concert, les groupes suivants, très prisés dans les milieux d’extrême-droite : « Bound for Glory » (USA), « Division Germania » (Mönchengladbach / Allemagne), « Brutal Attack » (UK), « Frakass“ » (Lyon / France) ainsi que « Jungsturm » (Sarre / Allemagne).
Le concert a été organisé par des militants du groupe raciste « Hammerskin-Nation » d’Allemagne et de France avec la forte participation des Hammerskins de Ludwigshafen (Allemagne) Malte Redeker et des sarrois Frank Molina (Sarrebruck), Frank Mailänder (Bous) et Robert Kiefer (Püttlingen). Frank Molina est le frontman du groupe sarrois Jungsturm qui appartient depuis des années des groupes néonazis les plus importants outre-Rhin.
Les Hammerskins se voient comme une confrérie élitiste et raciste, avec une orientation paramilitaire qui se trouve sous le toit de l’organisation der « Hammerskin-Nation » (HSN) qui agit à un niveau international. Leur noyau idéologique est constitué de phantasmes de « pureté et suprématie de la race aryenne ».
Le parking du Kaufland de Merzig servit de point de rassemblement pour le concert. Déjà dans l’après-midi, plusieurs centaines de néonazis durent se rabattre sur le centre-ville par manque de place. La police préféra se montrer prudemment avec une patrouille, malgré l’angoissante présence de plus de 300 néonazis, plutôt que de dissoudre cette temporaire « zone nationale libérée ».
Le lieu du concert n’est pas fortuit. La région transfrontalière est régulièrement utilisée sans problème pour des concerts de parfois plus de 1 000 personnes en Bade-Wurtemberg, en Sarre ou en Alsace-Lorraine, sans être gêné par la raison d’État. Ainsi qu’à Rohrbach, il n’y avait pas plus de 2 voitures de police pour le contrôle de plus de 2 500 néonazis, malgré l’attention attirée des autorités des États français et allemands, qui furent préalablement alertés du rassemblement.
Rohrbach est une petite bourgade en Lorraine qui compte 2 200 habitants et se situe en bonne proximité de Sarrebruck (35km) et de Zweibrücken (30km).
Les visiteurs du concert venaient en majorité de l’espace allemand, par exemple des cantons de : Aschaffenburg, Anhalt-Bitterfeld, Weimarer Land, Böblingen, Bielefeld, Chemnitz, Rhein-Lahn-Kreis, Rheinisch-Bergischer Kreis, Oberbergischer Kreis, Homburg (Sarre), Kreis Bergstraße, Schwalm-Eder-Kreis, Leipzig, Dahme-Spreewald, Leverkusen, Limburg – Weilburg, Main-Kinzig-Kreis, Neckar-Odenwald-Kreis, Neustadt an der Waldnaab, Neunkirchen (Sarre), Oberhausen, Pirmasens, Recklinghausen, Stuttgart, Sarrebruck, Schwabach, Saarlouis, Wesel, Wiesbaden, Rems-Murr-Kreis, Würzburg, Zweibrücken ainsi que de France, Luxembourg et de la Suisse.
Force est de constater que la Sarre est devenue ces dernières années, une région motrice pour l’organisation de concerts d’extrême-droite. Cela est dû en grande partie à l’admission de militants sarrois dans l’organisation internationale du réseau Hammerskin.
Ils agissent au sein du groupe « Hammerskins Westmark », nommé d’après le « Gau » (NdT : province dans l’organisation du 3ème Reich) Westmark et sont responsables pour une partie de l’expansion des structures des Hammerskins dans la région sud-ouest de l’Allemagne ainsi que la région transfrontalière française.
http://www.antifa-saar.de.vu/
ANTIFA SAAR / PROJEKT AK – 10.07.2011
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Rohrbach-lès-S.O.Bitche
ramiro a écrit: Concert nazi à Rohrbach-lès-Bitche (Lorraine / France) le 09.07.2011.
La police préféra se montrer prudemment avec une patrouille, malgré l’angoissante présence de plus de 300 néonazis, plutôt que de dissoudre cette temporaire « zone nationale libérée ».
... sans être gêné par la raison d’État. Ainsi qu’à Rohrbach, il n’y avait pas plus de 2 voitures de police pour le contrôle de plus de 2 500 néonazis, malgré l’attention attirée des autorités des États français et allemands, qui furent préalablement alertés du rassemblement.
Force est de constater que la Sarre est devenue ces dernières années, une région motrice pour l’organisation de concerts d’extrême-droite.
2 Poids, 2 mesures : quand ce sont des concerts anars, etc, la police réactionnaire française intervient pour faire chier les concertistes, spectateurs, mais quand ce sont des concers fachistes, là ils laissent faire...
Conclusion : en France les fachistes ont pignon sur rue, avec la complicité de l'Etat Français, donc du gouvernement français, et avec la complicité de la Police française !
Les membres des autorités n'essayent même plus de se camoufler derrière leur paravant de républicanisme et autres conneries... Les masques tombent !
Il faut bien entendu faire un lien avec le fait que depuis qq temps le Nord de la France est grangrénée par les forces nationalistes, et avec le fait qu'il n'y a toujours pas séparation des églises et de l'état en Alsace-Moselle...
BV72 ki/ Les forces réactionnaires gagnent du terrain, putain...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Néo-nazis et cie...
http://forums.resistance.tk/message.php?t=10071
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Le Front Comtois poursuivi pour incitation à la haine raciale
Le président du mouvement d’extrême-droite franc-comtois, Gaëtan Perret, sera jugé en septembre à Montbéliard pour incitation à la haine raciale. Il a obtenu le soutien de Carl Lang, président du Parti de la France.
C’est le 8 septembre que Gaëtan Perret comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Montbéliard pour incitation à la haine raciale. Il est mis en cause pour la publication sur le site du Front Comtois d’un poème haineux intitulé « La métamorphose » et deux affiches à caractère islamophobe et anti immigrés (« Islam hors d’Europe » et « Ici c’est la Comté…pas Alger »).
Une douzaine d’associations ont porté plainte contre le Front Comtois ce qui a poussé le procureur de la République de Montbéliard à ouvrir une enquête en février dernier. Enquête qui amène aujourd’hui le président du mouvement à rendre des comptes devant la justice.
Le mouvement d’extrême droite s’est notamment illustré ces derniers mois lors d’une manifestation contre le droit à l’avortement fin 2010 à Besançon.
Ce jugement est une occasion en or pour Carl Lang de rappeler la ligne ultra conservatrice de son parti en soutenant un mouvement raciste et d’affirmer l’identité de son parti face à ses anciens camarades frontistes.
Carl Lang, ancien membre du Front National qui a fondé son propre mouvement d’extrême droite en 2009 et qui dénonce dans son communiqué un « acharnement médiatique », se solidarise avec le président du Front Comtois. Il appelle les militants à se mobiliser au nom d’une « solidarité nationaliste » et les enjoint à se rendre à l’audience qui aura lieu le 8 septembre.
Quant au Front National, il s’est détourné du Front Comtois, trop remuant. Le mouvement franc-comtois est en partie composé de transfuges du parti de Marine Le Pen qui veulent en découdre avec leurs anciens responsables régionaux.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Brochure sur Casapound :
Sortir des égoûts : de l'hégémonie culturelle de droite aux fascistes du 3è millénaire (.pdf)
Sortir des égoûts : de l'hégémonie culturelle de droite aux fascistes du 3è millénaire (.pdf)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
le site fafwatch
Ils laissent trainer leurs photos sur facebook, ils sont connus des militant-es antifascistes locaux, tant pis pour eux...
un vrai petit musée des horreurs http://fafwatch.wordpress.com/
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
documentaire "white terror" sur les néo-nazis
http://videos.arte.tv/fr/videos/white_terror-4063426.html
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Néo-nazis et cie...
Samedi 6 août 2011
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NICE
Des rues rebaptisées par des identitaires d'extrême-droite
3 août 2011 — Des identitaires niçois ont accolés lundi des affiches sur les plaques des noms de trois rues du quartier Notre-Dame. Figuraient ainsi la "rue de la Lapidation", la "rue des Frères musulmans" et la "rue de la Burqa". La ville de Nice a décidé de porter plainte contre Nissa Rebela, un groupe d'extrême-droite qui avait notamment fait parler de lui en 2005, en distribuant de la "soupe au cochon" pour les démunis, excluant de ce fait les personnes de confession juive et musulmane. "Ces actes scandaleux, en plus de causer des troubles à l'ordre public, constituent des propos de provocation à la haine raciale et à la discrimination", a indiqué la ville dans un communiqué. Sur le site de Nissa Rebela, Philippe Vardon, le président de la formation identitaire s'étonne : "J’avoue ne pas encore avoir bien compris en quoi des feuilles de papier titrant "rue de la Lapidation ", "rue de la Burqa" ou "rue des Frères musulmans" apposées sur des panneaux peuvent constituer une quelconque incitation à la haine raciale". "Le quartier Notre-Dame est devenu une véritable zone de non-droit, à commencer par la rue de Suisse où les prières bloquant la rue ont repris", a ajouté Philippe Vardon. Une enquête a été ouverte par le parquet de Nice pour "incitation à la discrimination et à la haine raciales". ■ (E.G.)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Néo-nazis et cie...
La fachosphère sous ébullition inquiète
Rédigé par Djoher Deblaoui | Vendredi 5 Août 2011
Le président de France Terre d'Asile (FTA), Pierre Henry, a déposé plainte pour "diffamation, injures publiques envers un particulier et menaces de mort", à la suite de commentaires le concernant parus sur le blog fdesouche.com, réputé d'extrême-droite. Une vidéo reprenant une interview du plagnant a été postée sur le site, où des commentaires contenant des "menaces de mort" et des "injures publiques", qui sont "manifestement diffamatoires", sont apparus.
Ces derniers temps, les sites extrémistes, de droite ou de gauche font beaucoup parler d'eux. Comment, ces "facho-sphères" investissent peu à peu la Toile et surtout comment font-elles pour attirer de plus en plus de Français ?
Copie d'écran du site fdesouche.com le 20/07/2011.
Copie d'écran du site fdesouche.com le 20/07/2011.
Selon une étude parue le 4 juillet sur le site lemonde.fr, les blogs et sites d'extrême droite poussent comme des champignons.
En deux ans leur présence sur la Toile a plus que doublé, passant de 5.2 % en 2009 à 12.5 % en 2011.
Dernièrement, ce phénomène est également pointé du doigt dans l'affaire de la tuerie d'Oslo. Le terroriste Anders Behring Breivik, qui a tué plus de 76 personnes vendredi 22 juillet sur l’île de l’Utoeya, en Norvège, est un partisan d'une Europe mono-culturelle chrétienne doublé d'un islamophobe confirmé. Dans plusieurs vidéos il prône ses idées extrémistes, très violentes, allant même jusqu'à élaborer sa tuerie dans un mémoire en ligne de 1500 pages intitulé : « 2083 : a European Declaration of Independance ».
Internet est devenu un outil de diffusion d'idéologies de plus en plus fachistes, empreintes d'une certaine xénophobie décomplexée, notamment grâce à l'anonymat ou les pseudos.
Des discours racistes en masse
Qu’ils soient de l’extrême droite ou de l’extrême gauche françaises, les sites, blogs, forums et autres interfaces d’échanges se développent à une vitesse phénoménale. Les causes ? Une actualité internationale qui ne tombe pas en faveur de l’immigration, qui discrédite l’Islam et qui envenime le débat sur la nationalité et la laïcité.
Les responsables de plates-formes web 2.0, des services communautaires interrogés ou des portails d’information dressent le même constat : l’actualité entraîne des poussées de racisme spécialement dans les commentaires qui peuvent être publiés. Le site Fdesouche.com, surtout connu pour les commentaires de ses lecteurs que pour ses « copié-collé » d'articles repris sur d'autres sites, en est l'exemple même.
Dans un sondage fait par le Forum des droits sur l’internet, 30 % des répondants disaient avoir déjà été confrontés à des contenus racistes sur internet. Selon un rapport datant de 2011 « Lutter contre le racisme sur internet », ce sont les services interactifs de dialogue qui sont les plus utilisés pour propager des idées ou pour proférer des injures à caractère raciste. Les forums de discussion sont ainsi particulièrement visés comme les commentaires des articles de blogs ou de vidéos des utilisateurs. Plus que tout, ce sont les services interactifs de la presse qui sont regardés comme offrant la meilleure des tribunes à cette expression de la haine.
Et beaucoup de groupe extrémistes tirent profit de cette montée du racisme. Le bloc-identitaire ou « le sanglier français » apparaît comme un parti qui séduit de plus en plus de « vrais » Français. Le 30 novembre 2010, Arnaud Gouillon, 25 ans, se présentait déjà comme le candidat identitaire à la présidentielle 2012.
Un camps identitaire existe d'ailleurs depuis quelques années, « une véritable école de cadres destiné à former les générations identitaires de demain » où les identitaires initient leurs nouvelles recrues à leurs techniques de communication sur le web. Les identitaires sont « des militants 2.0 ». Mais attention, selon le site Street Press « aucun Français noir ou maghrébin n’a jamais participé à un camp identitaire ». D'ailleurs pour Jean-David, un des organisateurs: « Nous on représente les petits-blancs, donc la venue d’un noir ce serait antinomique.»
Mais la France n'est pas le seul pays européen où ces sites font parler d'eux. En Allemagne par exemple, les blogs de la droite extrémiste en font réagir plus d'un. Ce qui a attiré des vingtaines de pirates informatiques. Conséquences : des sites bloqués, les noms des donateurs révélés, des mails internes rendus publics.
Multiplication des piratages contre les sites extrémistes
Les hackers se déchaînent pour protester contre cette montée en puissance de la pensée de l'extrême droite allemande. Des vidéos tournent en boucle sur les sites piratés : « Vous continuez à répandre des idéaux qui poussent à une haine infâme. (...) Vous attaquez les réfugiés et les immigrants. (...) Ce comportement est intolérable. »
En France également, les sites du Front National ont été piratés à plusieurs reprises au mois d'avril dernier. En effet, un hacker du nom de 238PU a entièrement piraté le blog du Front National des Yvelines. Il a notamment revisité la page d'accueil du site en ajoutant plusieurs slogans anti Front National, un portrait d’Adolf Hitler, une croix gammée ainsi qu’une vidéo pornographique censée présenter le parti en 2012. Mais ce n’est pas le seul « hacking » visant le FN.
Le site internet officiel de la présidente du FN Marinelepen.com a été également piraté au mois d’avril. L’image d’une femme portant un voile islamique et un message pour les « musulmanes en France », des femmes « pures et chastes » sont ainsi apparus en page d’accueil. Le pirate, identifié comme « Kader11000 » a également écrit : « Le jour où tu [Marine Le Pen] arriveras au siège présidentiel, je piraterai tous les serveurs français. »
Que dit la loi sur ces sites?
Avec la création de la Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements (PHAROS) le 16 juin 2009, une sorte de système de surveillance a été mis en place contre la prolifération de la pensée raciste sur internet. Cette plateforme est intégrée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.
La liberté d'expression est un droit fondamental de tout citoyen. Mais cette liberté trouve ses limites dans le respect des autres. La loi définit ces limites. Elle interdit d'inciter à la haine raciale, ethnique, ou religieuse et de faire l'apologie de crimes de guerre. Elle proscrit les propos discriminatoires à raison d'orientations sexuelles ou d'un handicap. Elle interdit d'inciter à l'usage de produits stupéfiants. Le sentiment d'anonymat de l'Internet est trompeur. Les auteurs de tels propos peuvent être identifiés et s'exposent à de lourdes peines.
Rédigé par Djoher Deblaoui | Vendredi 5 Août 2011
Le président de France Terre d'Asile (FTA), Pierre Henry, a déposé plainte pour "diffamation, injures publiques envers un particulier et menaces de mort", à la suite de commentaires le concernant parus sur le blog fdesouche.com, réputé d'extrême-droite. Une vidéo reprenant une interview du plagnant a été postée sur le site, où des commentaires contenant des "menaces de mort" et des "injures publiques", qui sont "manifestement diffamatoires", sont apparus.
Ces derniers temps, les sites extrémistes, de droite ou de gauche font beaucoup parler d'eux. Comment, ces "facho-sphères" investissent peu à peu la Toile et surtout comment font-elles pour attirer de plus en plus de Français ?
Copie d'écran du site fdesouche.com le 20/07/2011.
Copie d'écran du site fdesouche.com le 20/07/2011.
Selon une étude parue le 4 juillet sur le site lemonde.fr, les blogs et sites d'extrême droite poussent comme des champignons.
En deux ans leur présence sur la Toile a plus que doublé, passant de 5.2 % en 2009 à 12.5 % en 2011.
Dernièrement, ce phénomène est également pointé du doigt dans l'affaire de la tuerie d'Oslo. Le terroriste Anders Behring Breivik, qui a tué plus de 76 personnes vendredi 22 juillet sur l’île de l’Utoeya, en Norvège, est un partisan d'une Europe mono-culturelle chrétienne doublé d'un islamophobe confirmé. Dans plusieurs vidéos il prône ses idées extrémistes, très violentes, allant même jusqu'à élaborer sa tuerie dans un mémoire en ligne de 1500 pages intitulé : « 2083 : a European Declaration of Independance ».
Internet est devenu un outil de diffusion d'idéologies de plus en plus fachistes, empreintes d'une certaine xénophobie décomplexée, notamment grâce à l'anonymat ou les pseudos.
Des discours racistes en masse
Qu’ils soient de l’extrême droite ou de l’extrême gauche françaises, les sites, blogs, forums et autres interfaces d’échanges se développent à une vitesse phénoménale. Les causes ? Une actualité internationale qui ne tombe pas en faveur de l’immigration, qui discrédite l’Islam et qui envenime le débat sur la nationalité et la laïcité.
Les responsables de plates-formes web 2.0, des services communautaires interrogés ou des portails d’information dressent le même constat : l’actualité entraîne des poussées de racisme spécialement dans les commentaires qui peuvent être publiés. Le site Fdesouche.com, surtout connu pour les commentaires de ses lecteurs que pour ses « copié-collé » d'articles repris sur d'autres sites, en est l'exemple même.
Dans un sondage fait par le Forum des droits sur l’internet, 30 % des répondants disaient avoir déjà été confrontés à des contenus racistes sur internet. Selon un rapport datant de 2011 « Lutter contre le racisme sur internet », ce sont les services interactifs de dialogue qui sont les plus utilisés pour propager des idées ou pour proférer des injures à caractère raciste. Les forums de discussion sont ainsi particulièrement visés comme les commentaires des articles de blogs ou de vidéos des utilisateurs. Plus que tout, ce sont les services interactifs de la presse qui sont regardés comme offrant la meilleure des tribunes à cette expression de la haine.
Et beaucoup de groupe extrémistes tirent profit de cette montée du racisme. Le bloc-identitaire ou « le sanglier français » apparaît comme un parti qui séduit de plus en plus de « vrais » Français. Le 30 novembre 2010, Arnaud Gouillon, 25 ans, se présentait déjà comme le candidat identitaire à la présidentielle 2012.
Un camps identitaire existe d'ailleurs depuis quelques années, « une véritable école de cadres destiné à former les générations identitaires de demain » où les identitaires initient leurs nouvelles recrues à leurs techniques de communication sur le web. Les identitaires sont « des militants 2.0 ». Mais attention, selon le site Street Press « aucun Français noir ou maghrébin n’a jamais participé à un camp identitaire ». D'ailleurs pour Jean-David, un des organisateurs: « Nous on représente les petits-blancs, donc la venue d’un noir ce serait antinomique.»
Mais la France n'est pas le seul pays européen où ces sites font parler d'eux. En Allemagne par exemple, les blogs de la droite extrémiste en font réagir plus d'un. Ce qui a attiré des vingtaines de pirates informatiques. Conséquences : des sites bloqués, les noms des donateurs révélés, des mails internes rendus publics.
Multiplication des piratages contre les sites extrémistes
Les hackers se déchaînent pour protester contre cette montée en puissance de la pensée de l'extrême droite allemande. Des vidéos tournent en boucle sur les sites piratés : « Vous continuez à répandre des idéaux qui poussent à une haine infâme. (...) Vous attaquez les réfugiés et les immigrants. (...) Ce comportement est intolérable. »
En France également, les sites du Front National ont été piratés à plusieurs reprises au mois d'avril dernier. En effet, un hacker du nom de 238PU a entièrement piraté le blog du Front National des Yvelines. Il a notamment revisité la page d'accueil du site en ajoutant plusieurs slogans anti Front National, un portrait d’Adolf Hitler, une croix gammée ainsi qu’une vidéo pornographique censée présenter le parti en 2012. Mais ce n’est pas le seul « hacking » visant le FN.
Le site internet officiel de la présidente du FN Marinelepen.com a été également piraté au mois d’avril. L’image d’une femme portant un voile islamique et un message pour les « musulmanes en France », des femmes « pures et chastes » sont ainsi apparus en page d’accueil. Le pirate, identifié comme « Kader11000 » a également écrit : « Le jour où tu [Marine Le Pen] arriveras au siège présidentiel, je piraterai tous les serveurs français. »
Que dit la loi sur ces sites?
Avec la création de la Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements (PHAROS) le 16 juin 2009, une sorte de système de surveillance a été mis en place contre la prolifération de la pensée raciste sur internet. Cette plateforme est intégrée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.
La liberté d'expression est un droit fondamental de tout citoyen. Mais cette liberté trouve ses limites dans le respect des autres. La loi définit ces limites. Elle interdit d'inciter à la haine raciale, ethnique, ou religieuse et de faire l'apologie de crimes de guerre. Elle proscrit les propos discriminatoires à raison d'orientations sexuelles ou d'un handicap. Elle interdit d'inciter à l'usage de produits stupéfiants. Le sentiment d'anonymat de l'Internet est trompeur. Les auteurs de tels propos peuvent être identifiés et s'exposent à de lourdes peines.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Néo-nazis et cie...
Lyon : comment l'extrême-droite tisse sa toile
EXTRÊME DROITE. La ville de Lyon, de tradition plutôt centriste, connait son lot d'illuminés. Un militant antifasciste, impliqué dans la lutte contre l'extrême droite locale, nous raconte comment les franges les plus radicales de la droite nationaliste tissent leur toile, entre violence et flair médiatique.
Sélectionné et édité par Maxime Bellec
Temps de lecture Temps de lecture : 7 minutes
Vous avez entendu parler du film La Vague ? Aujourd'hui à Lyon, une bande de jeunes excités renouvelle l'expérience.
Une image extraite du film
Une image extraite du film "Die Welle" ("La Vague") (SIPA)
Lyon, théâtre de multiples agressions
Lyon a un temps été l'épicentre d'une extrême droite intellectuelle ancrée dans le traditionalisme, avec de nombreux négationnistes. Mais, alors qu'on croyait les traditions remises en cause par un nouveau FN new look, avec Marine Le Pen comme égérie, les vieux démons resurgissent.
Petit aperçu d'un certain "dynamisme militant" à Lyon :
- 22 janvier 2010 : une manifestation d'organisations de gauche opposées à la venue d'Eric Besson à la Préfecture à l'occasion du débat sur l'identité nationale est attaquée par une dizaine de militants d'extrême droite cagoulés criant "la France aux Français" avec un drapeau national, et au moins une chaine de vélo. Résultat : des coups échangés et une jambe brisée.
- 6 mars 2010 : agression de trois militants syndicalistes par une douzaine d'individus dans le Vieux Lyon à la sortie d'un restaurant. Bilan : une dizaine de jours d'ITT pour le plus atteint.
- 18 juin 2010 : à la suite du match Algérie-Angleterre lors de la Coupe du Monde, une soixantaine d'individus défilent dans le Vieux Lyon aux cris de "One, two, three, retourne en Algérie" derrière un drapeau à croix celtique. La police intervient, alors qu'ils ne s'attaquent à des commerces.
- 8 décembre 2010 : après dispersion du défilé des "Petits Lyonnais", association-écran des identitaires, un jeune homme portant un pin's Che Guevara est attaqué dans le vieux Lyon, 45 jours d'ITT.
- 15 janvier 2011 : à la sortie d'un concert, un couple est attaqué par un groupe de hooligans lyonnais pour des raisons politiques. Les deux victimes cumulent plus d'une centaine de jours d'ITT. C'est l'agression la plus violente répertoriée.
- 9 avril 2011 : à la suite d'une manifestation contre le fascisme, des amis se retrouvent pour boire un coup à Saint-Jean et sont attaqués place du Change, à deux pas du local identitaire par une quinzaine de personnes armées de barres de fer. L'une des victimes écope de 21 jours d'ITT.
- 14 mai 2011 : à la suite d'une manifestation des identitaires dans le vieux Lyon, trois kebabs sont attaqués, de nombreux slogans racistes et néo-nazis sont entonnés. La police intervient sur 80 manifestants. Dans la soirée, de nombreux lieux alternatifs et des personnes sont attaqués au hasard. Au moins trois personnes finissent à l'hôpital. A ce jour, aucune inculpation n'est en cours.
Certaines mauvaises langues insinueront qu'il s'agit là de quelques affrontements isolés. Il faut cependant sortir des sentiers battus de l'information.
Dans l'analyse du cas lyonnais, il est important de distinguer deux noyaux militants.
1. Les Identitaires, formation radicale mais médiagénique
Les Identitaires à St-Jean sont indéniablement LE phénomène médiatique. Connus à Lyon sous plusieurs noms : les Jeunesses identitaires, ou Rebeyne pour les intimes, Bloc identitaire pour les plus âgés. Cette mouvance a plusieurs facettes :
- Côté cour : ils se présentent comme des jeunes attachés à l'identité de leur ville, sportifs et engagés pour la défendre contre la marchandisation (vous savez, les fast-food) et à l'avancée de l'islam (déjà là, il commence à y avoir anguille sous roche). Ils ont une facilité étonnante à communiquer dans les médias, l'été 2010, le Progrès leur accordait même une Une (retirée de leur site depuis) qui en faisait de gentils boyscouts.
Un discours d'Arnaud Gouillon, candidat identitaire pour 2012, le 14/05/2011 à Lyon (AFP)
Un discours d'Arnaud Gouillon, candidat identitaire pour 2012, le 14/05/2011 à Lyon (AFP)
- Côté jardin : ces jeunes motivés s'avèrent en réalité être des xénophobes et islamophobes virulents, de véritables ethno-différencialistes (vous savez, l'équivalent moderne du racisme), qui veulent relocaliser les populations, chaque peuple ayant sa terre, chacun chez soi et Dieu pour tous. Et face aux agressions dont ils seraient l'objet de la part de la "racaille", ils s'entraînent à la boxe et au self-défense. L'adversaire désigné : l’étranger ou l’antifasciste. On remarquera que l'implantation de leur local, montée du change, est dans le quartier Saint-Jean, où se sont déroulées la plupart des agressions.
- Enfin, ils théorisent la métapolitique : concrètement, la multiplication des associations-écran pour organiser des évènements culturels, avoir de nombreux sites internet etc. Cela leur permet de couvrir le cœur de leur organisation, et de bénéficier de plusieurs façades.
2. Lyon dissident, la fraction la plus extrême
Lyon Dissident est la structure la plus opaque selon nous, mais aussi la plus dangereuse.
Ce groupe est aussi connu des supporters lyonnais, et son noyau dur est connu sous le nom de Bunker Korps Lyon. Déclaré en préfecture sous le nom Rock’n’Gone, il louait un local à Gerland, impasse de l'asphalte.
Le porte-parole de Lyon Dissident devant l'ancien local - capture d'écran Youtube
Le porte-parole de Lyon Dissident devant l'ancien local - capture d'écran Youtube
Leur local, fermé depuis, abritait un groupe de supporters politisés qui se sont diversifiés petit à petit : des banderoles et de la retransmission des matchs pour les interdits de stade, ils sont passés aux concerts de RAC ou RIF, rock identitaire ou anticommuniste, virulents, souvent racistes. Le noyau dur de supporters s'est enrichi d'un groupe de musiciens appelé "Match retour", très proches de Blood and Honour.
Même s'ils nient énergiquement leur caractère néo-nazi, ils s'affirment patriotes et entretiennent des liens avec d'autres locaux très marqués : le Local à Paris, tenu par Serge Ayoub, alias Batskin, national-révolutionnaire à la réputation sulfureuse ayant même l'honneur d'une page Wikipédia ; le Vlaams Huis, maison identitaire lilloise très "réputée" dans la métropole ; ou encore avec le Front Comtois. Toutes ces organisations sont présentes au Comité du 9 mai, lors d'une marche annuelle en l'honneur de Sébastien Dezieu, où se rend la crème des skinheads français.
La particularité de ce groupe est d'être aussi très proche de "marginaux" du FN ou du FNJ : le plus célèbre est Alexandre Gabriac, élu régional FN (exclu depuis pour une bête photo de soirée), adhérent à l'Oeuvre Française (groupuscule d'extrême droite antisémite, fascisant, proche du pétainisme et des phalanges espagnoles).
Mais ce n'est pas tout : on a ainsi pu voir sortir il y a quelques mois sur certains blogs une photo de Marine Le Pen avec deux crânes rasés habitués du local, l'un serait batteur du groupe Match Retour, l'autre portant un sweat avec une totenkopf...
Ce groupe épaule régulièrement les jeunesses identitaires dans leurs actions de rue. Leur devise : "Lyon le Melhor", à la fois devise et blason de Lyon Dissident, et adresse internet des jeunes identitaires.
Le Bunker Korps Lyon a été suspecté dans de nombreuses agressions, dont la plus importante à Villeurbanne (80 jours d'ITT pour chacune des victimes) a donné lieu à divers rebondissements.
La force de ces deux groupes est d'avoir réussi à brouiller les pistes : alors que sur le terrain ils coopèrent, ils ont parfois des différends. En vérité, les Identitaires sont plutôt ceux qui ont le vent en poupe, qui recrutent grâce à leur stratégie de "polissage", tandis que les autres entretiennent la flamme radicale et violente.
Des membres des Jeunesses identitaires manifestent à Lyon, le 14 novembre 2004 (AFP)
Des membres des Jeunesses identitaires manifestent à Lyon, le 14 novembre 2004 (AFP)
Derrière ce constat de terrain, il y a aussi un héritage : celui de François Duprat (mort en 1978, co-fondateur du FN), pour qui derrière un mouvement d'extrême droite - même dé-fascisé -, l'ensemble de la grande famille de l'extrême droite, chaque groupuscule peut progresser.
C'est cela qui justifie toutes les coopérations entre les différents groupes sur le terrain. Cette coopération se ressent aussi sur internet.
La difficulté est de prouver les liens entre la violence politique et raciste constatée à Lyon depuis deux ans, et ces deux groupes. A mon sens, l'un ne va pas sans l'autre.
Un contexte plutôt propice aux débordements
Ces actions s'inscrivent dans un climat assez particulier, où la droite tente d'occuper le terrain de l'extrême droite pour régénérer sa force électorale.
Il y a d'abord eu ce débat sur l'identité nationale, qui a peu à peu débordé, jusqu'à ce que les responsables du débat reconnaissent leur échec et arrêtent le carnage. Étrangement, la première action violente spectaculaire de l'extrême droite à Lyon a lieu à ce moment-là...
Ensuite, on découvre que le conseiller politique de Sarkozy le plus écouté en cette période pré-électorale, est un ancien rédacteur de Minute, journal d'extrême droite (à ne jamais confondre avec 20 minutes...). Enfin, nos ministres se lâchent un peu sur les "Auvergnats", ou ont des problèmes de statistiques.
Quel est le lien, me direz-vous ?
C'est vrai qu'entre des bastonneurs et l'UMP, le lien n'est pas évident, seulement voilà : il y a une convergence au moins symbolique entre la droite et l'extrême droite. L'apéro saucisson-pinard des Identitaires a fait son entrée à l'Assemblée grâce à la "blague" et l'humour de quarante de nos députés.
Lionnel Luca le 21 mai 2011 pendant le Festival de Cannes - AFP PHOTO / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Lionnel Luca le 21 mai 2011, pendant le Festival de Cannes (AFP)
L'initiative de la Droite populaire à l'Assemblée est une démonstration de plus, selon moi, de la manière dont l'UMP et ses satellites recyclent l'extrême droite racialiste... Des thèses ethno-différentialistes qui abreuvent le discours des Identitaires, qui continuent à réfuter toute forme de multiculturalisme.
Bien sûr, la plupart de nos concitoyens ne connaissent que le Front national et sa dynastie Le Pen : ils ont même une tendance à faire de plus en plus confiance au FN depuis son processus de lissage idéologique.
Et comme l'UMP s'attèle à "blanchir" ses idées, les digues cèdent une à une. L'UMP joue avec les allumettes, et se rapproche de la flamme comme un insecte aveuglé par la lumière. Le phénomène n'est pas spécifiquement français, mais européen.
Il y a aussi une infiltration des milieux politiques "classiques" qui est inquiétante : cela est particulièrement visible dans le documentaire Europe, ascenseur pour les fachos. On y voit une volonté d'entrisme dans la droite traditionnelle, le caractère martial des Identitaires, associés aux néo-fascistes italiens.
De plus, Bruno Larebière, l'un des conseillers en communication de Frédéric Nihous (CPNT, associé à l'UMP) est un (ancien?) dirigeant du Bloc identitaire. Plus grave, un des invités de l'UMP du colloque sur l'immigration, Jean-Paul Gourévitch, était aussi présent à la tribune des "Assises de l'islamisation" (organisées par les Identitaires). Réunion qui a failli être interdite par son caractère incitatif à la haine raciale.
La frontière entre les deux droites s'effrite
Mon inquiétude réside dans le fait que la droite, plutôt que d'opposer un barrage à l'idéologie d'extrême droite, préfère lui courir après pour mieux lutter contre... Là où le bruit et l'odeur était une anecdote truculente entre le fromage et le dessert, un large pan de la droite parlementaire fait montre d’une obsession sur les binationaux, l'islam et l'immigration, ou encore les jeux de mots et autres manipulations statistiques ministérielles. Là où la droite prenait autrefois une longue cuillère pour dîner avec le diable, Sarkozy et l'UMP lui courent après.
Je pense donc que nous devons tous - de droite ou de gauche - rester vigilants face à cette vague de repli identitaire.
Leurs méthodes ont beaux être différentes, les idées restent identiques et néfastes. Il faut maintenir les digues qui nous protègent de ce genre de vague, sous peine d'accidents sociétaux graves.
Il est temps de sortir du silence, sinon ils se chargeront un jour de nous faire taire. L'actualité norvégienne est venue nous le rappeler. Ce n'est pas que l'acte d'un déséquilibré : son idéologie se cache derrière les bons mots d'une droite plus populiste que populaire.
No pasaran ! Ni aujourd'hui, ni demain.
EXTRÊME DROITE. La ville de Lyon, de tradition plutôt centriste, connait son lot d'illuminés. Un militant antifasciste, impliqué dans la lutte contre l'extrême droite locale, nous raconte comment les franges les plus radicales de la droite nationaliste tissent leur toile, entre violence et flair médiatique.
Sélectionné et édité par Maxime Bellec
Temps de lecture Temps de lecture : 7 minutes
Vous avez entendu parler du film La Vague ? Aujourd'hui à Lyon, une bande de jeunes excités renouvelle l'expérience.
Une image extraite du film
Une image extraite du film "Die Welle" ("La Vague") (SIPA)
Lyon, théâtre de multiples agressions
Lyon a un temps été l'épicentre d'une extrême droite intellectuelle ancrée dans le traditionalisme, avec de nombreux négationnistes. Mais, alors qu'on croyait les traditions remises en cause par un nouveau FN new look, avec Marine Le Pen comme égérie, les vieux démons resurgissent.
Petit aperçu d'un certain "dynamisme militant" à Lyon :
- 22 janvier 2010 : une manifestation d'organisations de gauche opposées à la venue d'Eric Besson à la Préfecture à l'occasion du débat sur l'identité nationale est attaquée par une dizaine de militants d'extrême droite cagoulés criant "la France aux Français" avec un drapeau national, et au moins une chaine de vélo. Résultat : des coups échangés et une jambe brisée.
- 6 mars 2010 : agression de trois militants syndicalistes par une douzaine d'individus dans le Vieux Lyon à la sortie d'un restaurant. Bilan : une dizaine de jours d'ITT pour le plus atteint.
- 18 juin 2010 : à la suite du match Algérie-Angleterre lors de la Coupe du Monde, une soixantaine d'individus défilent dans le Vieux Lyon aux cris de "One, two, three, retourne en Algérie" derrière un drapeau à croix celtique. La police intervient, alors qu'ils ne s'attaquent à des commerces.
- 8 décembre 2010 : après dispersion du défilé des "Petits Lyonnais", association-écran des identitaires, un jeune homme portant un pin's Che Guevara est attaqué dans le vieux Lyon, 45 jours d'ITT.
- 15 janvier 2011 : à la sortie d'un concert, un couple est attaqué par un groupe de hooligans lyonnais pour des raisons politiques. Les deux victimes cumulent plus d'une centaine de jours d'ITT. C'est l'agression la plus violente répertoriée.
- 9 avril 2011 : à la suite d'une manifestation contre le fascisme, des amis se retrouvent pour boire un coup à Saint-Jean et sont attaqués place du Change, à deux pas du local identitaire par une quinzaine de personnes armées de barres de fer. L'une des victimes écope de 21 jours d'ITT.
- 14 mai 2011 : à la suite d'une manifestation des identitaires dans le vieux Lyon, trois kebabs sont attaqués, de nombreux slogans racistes et néo-nazis sont entonnés. La police intervient sur 80 manifestants. Dans la soirée, de nombreux lieux alternatifs et des personnes sont attaqués au hasard. Au moins trois personnes finissent à l'hôpital. A ce jour, aucune inculpation n'est en cours.
Certaines mauvaises langues insinueront qu'il s'agit là de quelques affrontements isolés. Il faut cependant sortir des sentiers battus de l'information.
Dans l'analyse du cas lyonnais, il est important de distinguer deux noyaux militants.
1. Les Identitaires, formation radicale mais médiagénique
Les Identitaires à St-Jean sont indéniablement LE phénomène médiatique. Connus à Lyon sous plusieurs noms : les Jeunesses identitaires, ou Rebeyne pour les intimes, Bloc identitaire pour les plus âgés. Cette mouvance a plusieurs facettes :
- Côté cour : ils se présentent comme des jeunes attachés à l'identité de leur ville, sportifs et engagés pour la défendre contre la marchandisation (vous savez, les fast-food) et à l'avancée de l'islam (déjà là, il commence à y avoir anguille sous roche). Ils ont une facilité étonnante à communiquer dans les médias, l'été 2010, le Progrès leur accordait même une Une (retirée de leur site depuis) qui en faisait de gentils boyscouts.
Un discours d'Arnaud Gouillon, candidat identitaire pour 2012, le 14/05/2011 à Lyon (AFP)
Un discours d'Arnaud Gouillon, candidat identitaire pour 2012, le 14/05/2011 à Lyon (AFP)
- Côté jardin : ces jeunes motivés s'avèrent en réalité être des xénophobes et islamophobes virulents, de véritables ethno-différencialistes (vous savez, l'équivalent moderne du racisme), qui veulent relocaliser les populations, chaque peuple ayant sa terre, chacun chez soi et Dieu pour tous. Et face aux agressions dont ils seraient l'objet de la part de la "racaille", ils s'entraînent à la boxe et au self-défense. L'adversaire désigné : l’étranger ou l’antifasciste. On remarquera que l'implantation de leur local, montée du change, est dans le quartier Saint-Jean, où se sont déroulées la plupart des agressions.
- Enfin, ils théorisent la métapolitique : concrètement, la multiplication des associations-écran pour organiser des évènements culturels, avoir de nombreux sites internet etc. Cela leur permet de couvrir le cœur de leur organisation, et de bénéficier de plusieurs façades.
2. Lyon dissident, la fraction la plus extrême
Lyon Dissident est la structure la plus opaque selon nous, mais aussi la plus dangereuse.
Ce groupe est aussi connu des supporters lyonnais, et son noyau dur est connu sous le nom de Bunker Korps Lyon. Déclaré en préfecture sous le nom Rock’n’Gone, il louait un local à Gerland, impasse de l'asphalte.
Le porte-parole de Lyon Dissident devant l'ancien local - capture d'écran Youtube
Le porte-parole de Lyon Dissident devant l'ancien local - capture d'écran Youtube
Leur local, fermé depuis, abritait un groupe de supporters politisés qui se sont diversifiés petit à petit : des banderoles et de la retransmission des matchs pour les interdits de stade, ils sont passés aux concerts de RAC ou RIF, rock identitaire ou anticommuniste, virulents, souvent racistes. Le noyau dur de supporters s'est enrichi d'un groupe de musiciens appelé "Match retour", très proches de Blood and Honour.
Même s'ils nient énergiquement leur caractère néo-nazi, ils s'affirment patriotes et entretiennent des liens avec d'autres locaux très marqués : le Local à Paris, tenu par Serge Ayoub, alias Batskin, national-révolutionnaire à la réputation sulfureuse ayant même l'honneur d'une page Wikipédia ; le Vlaams Huis, maison identitaire lilloise très "réputée" dans la métropole ; ou encore avec le Front Comtois. Toutes ces organisations sont présentes au Comité du 9 mai, lors d'une marche annuelle en l'honneur de Sébastien Dezieu, où se rend la crème des skinheads français.
La particularité de ce groupe est d'être aussi très proche de "marginaux" du FN ou du FNJ : le plus célèbre est Alexandre Gabriac, élu régional FN (exclu depuis pour une bête photo de soirée), adhérent à l'Oeuvre Française (groupuscule d'extrême droite antisémite, fascisant, proche du pétainisme et des phalanges espagnoles).
Mais ce n'est pas tout : on a ainsi pu voir sortir il y a quelques mois sur certains blogs une photo de Marine Le Pen avec deux crânes rasés habitués du local, l'un serait batteur du groupe Match Retour, l'autre portant un sweat avec une totenkopf...
Ce groupe épaule régulièrement les jeunesses identitaires dans leurs actions de rue. Leur devise : "Lyon le Melhor", à la fois devise et blason de Lyon Dissident, et adresse internet des jeunes identitaires.
Le Bunker Korps Lyon a été suspecté dans de nombreuses agressions, dont la plus importante à Villeurbanne (80 jours d'ITT pour chacune des victimes) a donné lieu à divers rebondissements.
La force de ces deux groupes est d'avoir réussi à brouiller les pistes : alors que sur le terrain ils coopèrent, ils ont parfois des différends. En vérité, les Identitaires sont plutôt ceux qui ont le vent en poupe, qui recrutent grâce à leur stratégie de "polissage", tandis que les autres entretiennent la flamme radicale et violente.
Des membres des Jeunesses identitaires manifestent à Lyon, le 14 novembre 2004 (AFP)
Des membres des Jeunesses identitaires manifestent à Lyon, le 14 novembre 2004 (AFP)
Derrière ce constat de terrain, il y a aussi un héritage : celui de François Duprat (mort en 1978, co-fondateur du FN), pour qui derrière un mouvement d'extrême droite - même dé-fascisé -, l'ensemble de la grande famille de l'extrême droite, chaque groupuscule peut progresser.
C'est cela qui justifie toutes les coopérations entre les différents groupes sur le terrain. Cette coopération se ressent aussi sur internet.
La difficulté est de prouver les liens entre la violence politique et raciste constatée à Lyon depuis deux ans, et ces deux groupes. A mon sens, l'un ne va pas sans l'autre.
Un contexte plutôt propice aux débordements
Ces actions s'inscrivent dans un climat assez particulier, où la droite tente d'occuper le terrain de l'extrême droite pour régénérer sa force électorale.
Il y a d'abord eu ce débat sur l'identité nationale, qui a peu à peu débordé, jusqu'à ce que les responsables du débat reconnaissent leur échec et arrêtent le carnage. Étrangement, la première action violente spectaculaire de l'extrême droite à Lyon a lieu à ce moment-là...
Ensuite, on découvre que le conseiller politique de Sarkozy le plus écouté en cette période pré-électorale, est un ancien rédacteur de Minute, journal d'extrême droite (à ne jamais confondre avec 20 minutes...). Enfin, nos ministres se lâchent un peu sur les "Auvergnats", ou ont des problèmes de statistiques.
Quel est le lien, me direz-vous ?
C'est vrai qu'entre des bastonneurs et l'UMP, le lien n'est pas évident, seulement voilà : il y a une convergence au moins symbolique entre la droite et l'extrême droite. L'apéro saucisson-pinard des Identitaires a fait son entrée à l'Assemblée grâce à la "blague" et l'humour de quarante de nos députés.
Lionnel Luca le 21 mai 2011 pendant le Festival de Cannes - AFP PHOTO / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Lionnel Luca le 21 mai 2011, pendant le Festival de Cannes (AFP)
L'initiative de la Droite populaire à l'Assemblée est une démonstration de plus, selon moi, de la manière dont l'UMP et ses satellites recyclent l'extrême droite racialiste... Des thèses ethno-différentialistes qui abreuvent le discours des Identitaires, qui continuent à réfuter toute forme de multiculturalisme.
Bien sûr, la plupart de nos concitoyens ne connaissent que le Front national et sa dynastie Le Pen : ils ont même une tendance à faire de plus en plus confiance au FN depuis son processus de lissage idéologique.
Et comme l'UMP s'attèle à "blanchir" ses idées, les digues cèdent une à une. L'UMP joue avec les allumettes, et se rapproche de la flamme comme un insecte aveuglé par la lumière. Le phénomène n'est pas spécifiquement français, mais européen.
Il y a aussi une infiltration des milieux politiques "classiques" qui est inquiétante : cela est particulièrement visible dans le documentaire Europe, ascenseur pour les fachos. On y voit une volonté d'entrisme dans la droite traditionnelle, le caractère martial des Identitaires, associés aux néo-fascistes italiens.
De plus, Bruno Larebière, l'un des conseillers en communication de Frédéric Nihous (CPNT, associé à l'UMP) est un (ancien?) dirigeant du Bloc identitaire. Plus grave, un des invités de l'UMP du colloque sur l'immigration, Jean-Paul Gourévitch, était aussi présent à la tribune des "Assises de l'islamisation" (organisées par les Identitaires). Réunion qui a failli être interdite par son caractère incitatif à la haine raciale.
La frontière entre les deux droites s'effrite
Mon inquiétude réside dans le fait que la droite, plutôt que d'opposer un barrage à l'idéologie d'extrême droite, préfère lui courir après pour mieux lutter contre... Là où le bruit et l'odeur était une anecdote truculente entre le fromage et le dessert, un large pan de la droite parlementaire fait montre d’une obsession sur les binationaux, l'islam et l'immigration, ou encore les jeux de mots et autres manipulations statistiques ministérielles. Là où la droite prenait autrefois une longue cuillère pour dîner avec le diable, Sarkozy et l'UMP lui courent après.
Je pense donc que nous devons tous - de droite ou de gauche - rester vigilants face à cette vague de repli identitaire.
Leurs méthodes ont beaux être différentes, les idées restent identiques et néfastes. Il faut maintenir les digues qui nous protègent de ce genre de vague, sous peine d'accidents sociétaux graves.
Il est temps de sortir du silence, sinon ils se chargeront un jour de nous faire taire. L'actualité norvégienne est venue nous le rappeler. Ce n'est pas que l'acte d'un déséquilibré : son idéologie se cache derrière les bons mots d'une droite plus populiste que populaire.
No pasaran ! Ni aujourd'hui, ni demain.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
des néo-nazis allemands piégés par des antiracistes
« Si ce t-shirt a changé, toi aussi tu peux le faire »
Une association antiraciste allemande a réussi à infiltrer un festival de musique néo-nazie et à y distribuer des tee-shirts « piégés », laissant apparaître un slogan anti-raciste au premier lavage.
Les membres de « Exit Deutschland », une association cherchant à aider les jeunes à sortir des groupuscules d’extrême-droite, sont en effet parvenus à se faire inviter au festival « Rock für Deutschland » qui se tenait, samedi 6 août, dans la ville de Gera en présence d’environ 600 néo-nazis.
« Cheval de Troie »
Pour cette opération, baptisée « opération cheval de Troie », les militants antiracistes se sont fait passer pour des skinheads venus distribuer des tee-shirts de la marque « Hardcore rebellen » et affichant des symboles nationalistes. Mais, dès le premier lavage, ces symboles disparaissent, laissant place au message suivant : « Ce qui est arrivé avec votre tee-shirt peut vous arriver à vous. Nous pouvons vous aider à rompre avec l’extrême-droite ».
« Avec ces tee-shirt, nous voulions nous faire connaître auprès des militants d’extrême-droite, particulièrement auprès des plus jeunes », explique au site de la Deutsche Welle Bend Wagner, fondateur d’Exit Deutschland. Au total, 250 tee-shirts ont été distribués.
Une association antiraciste allemande a réussi à infiltrer un festival de musique néo-nazie et à y distribuer des tee-shirts « piégés », laissant apparaître un slogan anti-raciste au premier lavage.
Les membres de « Exit Deutschland », une association cherchant à aider les jeunes à sortir des groupuscules d’extrême-droite, sont en effet parvenus à se faire inviter au festival « Rock für Deutschland » qui se tenait, samedi 6 août, dans la ville de Gera en présence d’environ 600 néo-nazis.
« Cheval de Troie »
Pour cette opération, baptisée « opération cheval de Troie », les militants antiracistes se sont fait passer pour des skinheads venus distribuer des tee-shirts de la marque « Hardcore rebellen » et affichant des symboles nationalistes. Mais, dès le premier lavage, ces symboles disparaissent, laissant place au message suivant : « Ce qui est arrivé avec votre tee-shirt peut vous arriver à vous. Nous pouvons vous aider à rompre avec l’extrême-droite ».
« Avec ces tee-shirt, nous voulions nous faire connaître auprès des militants d’extrême-droite, particulièrement auprès des plus jeunes », explique au site de la Deutsche Welle Bend Wagner, fondateur d’Exit Deutschland. Au total, 250 tee-shirts ont été distribués.
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Néo-nazis et cie...
Extrême droite : la menace fantôme
Publié le jeudi 18 août 2011 à 07H01
Philippe Vardon président de Nissa Rebela (à gauche) mène le défilé en compagnie de Fabrice Robert (à droite) président du « Bloc identitaire », le 27 janvier 2008 à Nice, lors de la Nissart pride, marche pour la défense de la culture et des valeurs niçoise. Environ 150 personnes ont défilé derrière Philippe Vardon, tête de liste de la liste d'union et de rassemblement des identitaires, régionalistes et patriotes Nissa (Nice identité sécurité solidarité action) pour les élections municipales 2008 de Nice. (Photo doc Eric Estrade)
Faut-il craindre un attentat d'un militant nationaliste radical alors que le Var et Toulon étaient sécoués voilà 25 ans par plusieurs attaques ?
À trop se focaliser peut-être sur les milieux islamistes, aucun service de police en Europe n'a vu venir la double attaque terroriste du Norvégien Anders Behring Breivik, ce «chrétien», «conservateur», pour reprendre ses propres termes, auteur d'un attentat à la bombe, suivi d'une fusillade qui ont causé la mort de près de 80 personnes vendredi 22 juillet.
On suspectait le moindre barbu d'être un fou de dieu en puissance, et c'est finalement un « croisé » rasé de près qui a commis l'impensable, l'innommable !
Le Var exposé ?
Sans céder à la psychose, le drame norvégien soulève une question : doit-on craindre en France un attentat d'extrême droite ? On se souvient alors du défilé du 14 juillet 2002 - hier pour ainsi dire - et de la tentative d'assassinat du président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, à l'époque un jeune paumé proche du groupuscule d'extrême droite Unité radicale.
Le Var, département où le Front national réalise parmi ses meilleurs scores, est-il davantage exposé ? Les efforts de Marine Le Pen pour dédiaboliser son parti pourraient ne pas plaire en effet aux plus radicaux de ses électeurs et pousser ces derniers dans les bras de mouvements violents. Il n'y a pas si longtemps, 25 ans tout juste, le Var avait ainsi été le théâtre d'une vague d'attentats (lire ci-dessous) à caractère raciste. À Toulon, Fréjus, Draguignan, plusieurs établissements fréquentés par des Maghrébins, ainsi que des permanences de SOS Racisme avaient été la cible d'attentats à l'explosif. Parmi les auteurs présumés, figurait Claude Noblia, dissident du Front national et fondateur du mouvement « SOS France ».
L'après Brunerie
Interrogé sur ce point, Frédéric Boccaletti, secrétaire départemental du Front national dans le Var, se veut rassurant.
Condamnant sans aucune réserve le drame d'Oslo, le numéro un du FN varois affirme : «Honnêtement, nous n'avons pas eu à exclure de militants radicaux. Les seuls que j'ai virés étaient des crétins, dangereux politiquement (...) Les groupes de skin head qui venaient se greffer aux manifestations du Front national ont disparu. Quant aux mouvements identitaires, ils se sont complètement asséchés.»
Aucun risque d'attentat donc ? «J'espère qu'en France on est à l'abri» répond Frédéric Baccaletti.
Et d'ajouter : «Je crois que le geste de Maxime Brunerie a calmé les groupes identitaires. Ça a mené certains de leurs responsables à réfléchir aux conséquences de leurs discours auprès des jeunes.»
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Saccage d’un bar par des hooligans lyonnais en plein centre ville
Samedi 13 août vers 16h, rue Lanterne dans le 1er arrondissement, un bar va être saccagé par des hooligans...
La saison de football a repris et nous sommes à quelques heures du coup d'envoi du premier match de la saison match à Gerland.
Tout à coup, une vingtaine de "supporters" appartenant apparemment a un groupe de supporters ayant résidence à Gerland quitte le bar "le Wallace" où ils ont l'habitude de venir le week-end, traverse le pont et se dirigent en direction des Terreaux.
Quelques minutes plus tôt, un des leurs collègues s'étaient fait affiché en pleine rue par trois camarades antifascistes qui l'avait traité de "nazi" (ce que son accoutrement laissait fortement présagé).
Malheureusement pour les trois camarades, ils furent vite repérés par la vingtaine de hooligans et se réfugient dans un bar rue Lanterne, et là en plein centre ville un samedi, les pseudos-supporters vont se livrer à une véritable attaque du bar en question.
Le gérant va tout faire pour protéger (avec l'aide d'un salarié d'un commerce avoisinant) son bar et ses clients dont certains sont mineurs mais ils ne pourront rien faire face à un tel déchaînement de haine et de violence : la balustrade est cassée (ils se serviront des planches pour frapper une des personnes défendant le bar); les chaises, les bouteilles et même les plantes sont lancés à l'intérieur du bar...
A la fin, les nervis finissent par partir en scandant un dernier "Lyon Lyon Hooligans"...
Au bout d'un certain temps, la police arrive mais les témoins sont tellement choqués qu'ils n'ont pu détailler précisément l'attaque; mis à part le fait qu'un des agresseurs avait un bras dans le plâtre et qu'un autre a été blessé à l'oreille.
Résultat : 400 euros de frais pour le gérant...
Le collectif 69 de Vigilance contre l'extrême-droite ne s'étonne pas de ce nouveau déferlement de violence commis par les pseudo-supporters de Gerland; en effet, nous avions déjà fait le lien entre des groupes issus du stade et la manifestation fasciste d'octobre dernier lors du mouvement social, et lors de la marche des cochons du 14 mai qui avait rassemblé tout le "gratin" de l'extrême-droite lyonnaise.
Il n'est un secret pour personne que le stade de Gerland compte en son sein des groupes de supporters très proche des mouvances d'extrême-droite mais cela devient plus que gênant (même si cela l'est aussi à l'intérieur du stade) quand la violence sort du stade et vient se répandre dans le centre ville lyonnais.
Nous insistons une nouvelle fois sur le fait que la violence ne vient que d'un seul côté!
Nous nous étonnons par contre que ce saccage n'ai été relaté dans la presse écrite ou internet pourtant si alerte quand un délit de ce genre est commis. Et nous le sommes d'autant plus quand un site d'information sur le web donne la parole sans aucune analyse, ni opposition ou investigation à ces groupes de supporters (voir article de Lyon Capitale).
Nous restons plus que jamais vigilants face à ces groupuscules haineux et nous continuerons à lutter contre ce fléau.
Collectif 69 de Vigilance contre l'extrême-droite en collaboration avec le bar attaqué.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Un groupuscule de l'extrême droite radicale appelle a manifester le 11/09 à Forbach contre "l'islamisation de l'Europe".
A l'initiative de la CNT Moselle, un collectif unitaire regroupant le NPA, SOS Racisme, Europe Ecologie-Les Verts, Couleurs Gaies s'est constitué et demande l'interdiction pure et simple de cette manifestation.
C'est à ce titre que les organisations ci dessus :
- sont signataires d'un communiqué de presse
- appelle à un premier rassemblement unitaire le LUNDI 5 SEPTEMBRE à 18H à la préfecture de Metz où une délégation sera reçue.
- appelle à contre manifester le DIMANCHE 11 SEPTEMBRE à Forbach, le lieu et l'heure de manifestation seront précisés lundi 5 au soir.
Merci à toutes et tous de diffuser largement l'information et de vous mobiliser massivement afin de faire échec à l'extrême droite.
TOUS A FORBACH LE 11/09 !
Le développement de l'extrême droite ainsi que des idées fascistes est une triste réalité que subit aujourd'hui l'ensemble de l'Europe. L'actualité récente et la tuerie qui s'est déroulée en Norvège le 22 Juillet dernier nous montrent bien le danger que peut représenter l'extrême droite radicale.
La France est d'ailleurs elle aussi touchée par le développement de l'activisme d'extrême droite. En effet, celui-ci-ci s'y structure et des organisations explicitement fascistes n'hésitent plus, et parviennent, à ouvrir des locaux. C'est le cas dans la région de Lille ou à Lyon. De plus rappelons que les agressions physiques et/ou à caractères racistes de la part des militants de l'extrême droite se multiplient dernièrement, notamment à Lille, à Toulouse, à Nancy et à Lyon où début juillet une jeune fille a été tabassée dans sa cage d'escaliers...
La Moselle voit également se développer les activités de ces groupements radicaux. Récemment, un concert néo-nazi a regroupé plusieurs milliers de personnes venues de France, d'Allemagne et de Belgique à Rohrbach-les-Bitche.
Le 11 Septembre prochain, c'est un groupuscule de l'extrême droite radicale française qui a annoncé une grande manifestation « contre l'islamisation de l'Europe », à Forbach.
Dans ce contexte dangereux de montée des idées nationalistes, racistes, xénophobes ou homophobes, nous tenons à dénoncer avec fermeté l'organisation d'une telle manifestation ainsi que la diffusion de telles idées.
Alors que le mot d'ordre à connotation raciste de cet événement est évident, nous ne pouvons tolérer que l'extrême droite radicale dispose d'une tribune publique en investissant les rues de Forbach et demandons expressément à la préfecture de ne pas autoriser cet événement.
Ainsi, les organisation signataires du présent communiqué lancent un appel unitaire à une contre manifestation le 11 septembre prochain à Forbach afin de faire massivement barrage à l'extrême droite et au fascisme.
Signataires : Action Antifasciste 54, ATTAC 57, CNT Moselle, Couleurs Gaies, Europe Ecologie-Les Verts 57, NPA 57, SOS Racisme 57...
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Dossier Front-Comtois (.pdf)
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Une erreur le FC est issu du BI et non membre...
Etat réactionnaire / Fascistes du Front Comtois, même combat !
Ce 8 septembre 2011 se tient le procès du Front Comtois, groupuscule d’extrême-droite membre du Bloc Identitaire. Cette organisation fasciste comparaît pour des textes négationnistes et des affiches à caractère raciste. Des associations de la gauche institutionnelle dont SOS Racisme ont déposé plainte contre elle.
Nous ne sommes pas venu apporter notre soutien à cette plainte. Celle-ci entraînera, au maximum, la dissolution du Front Comtois qui se reformera sous un autre nom. Nous sommes venu.e.s dire que, malgré quelques procédures judiciaires, l’État est complice de la montée du fascisme et du racisme en France. Suppressions d’aides sociales aux parents immigré.e.s, rafles et expulsions de sans-papiers et de Roms sont autant d’exemples et d’encouragement donnés aux groupuscules d’extrême-droite.
L’extrême-droite profite de cette période réactionnaire en gangrénant nos rues par de multiples agressions sur personnes de couleurs et militant.es politiques, notamment à Lyon où celle-ci agit sous l’impunité policière et dernièrement dans le Nord où elle s’en est pris à des militant.e.s d’extrême-gauche.
Peu importe cette décision de justice, il s’agit dès maintenant de s’organiser de manière durable et concrète contre le fascisme. Celui-ci est impulsé par le capitalisme car le patronat et l’État cherchent la division parmi les travailleur.euse.s et la population. Les luttes sociales doivent être débarrassées de cette vermine fasciste qui tente de s’y infiltrer afin de casser toute organisation et tout mouvement social.
Le fascisme, c’est la gangrène,
on l’élimine ou on en crève !!!
No pasaran !!!
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Soirée privée pour crânes rasés DIMANCHE 4 SEPTEMBRE 2011
Hier soir, à Saint-Léonard, les bords de Vienne grouillaient de skinheads d'extrême-droite parfois venus de loin pour... un « vin d'honneur ».
Le comité local du mouvement contre le racisme et pour les amitiés entre les peuples (MRAP) s'est alarmé en apprenant qu'une soirée privée regroupant plusieurs groupes de musique se revendiquant de l'extrême-droite radicale était organisée sur le site de Beaufort sur la commune de Saint-Léonard-de-Noblat hier soir.
« La salle a été réservée par un particulier au début du mois de juillet pour un vin d'honneur, explique madame le maire de Saint-Léonard, Christine Riffaud. Je n'ai été avertie il n'y a que quelques jours qu'il ne s'agissait vraisemblablement pas d'un vin d'honneur... Mais nous ne pouvons pas y faire grand-chose. »
La préfecture, comme la gendarmerie, mises au courant de l'événement, parle d'une seule et même voix : « Il s'agit d'une soirée musicale privée qui effectivement peut regrouper beaucoup de personnes du même bord politique. Mais tant que la soirée privée garde son caractère privé, il n'y pas de problème. » Pour s'assurer de cela, une « surveillance particulière », d'après les termes de la préfecture a été mise en place aux abords du site de Beaufort.
D'après nos renseignements, des groupes phares de la scène RAC (rock against communism, NDLR) ont été invités, comme le groupe lyonnais "Frakass", les Bretons de la "Bretonische Waffenverband", la "9e Panzer Symphonie" de l'Essonne et les Limougeauds de "Lémovice", probablement à l'origine de l'invitation.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Moselle: Une manifestation «anti-islam» le 11 septembre interdite - AFP Mis à jour le 09.09.11 à 11h37
Les services de l'Etat ont interdit une manifestation «anti-islam» qu'un mouvement d'extrême droite voulait organiser à Forbach (Moselle) dimanche, jour anniversaire des attentats du 11-Septembre, a-t-on appris ce vendredi auprès de la préfecture. «Le préfet a interdit cette manifestation car il jugé que le risque de trouble à l'ordre public était trop important», a indiqué une porte-parole de la préfecture.
Trois sénateurs socialistes de la Moselle, Jean-Marc Todeschini, Gisèle Printz et Jean-Pierre Masseret, avaient indiqué jeudi avoir écrit au ministre de l'Intérieur Claude Guéant pour lui demander d'interdire cette marche aux flambeaux, organisée par la Nouvelle droite populaire (NDP). Les trois élus avaient dénoncé une «provocation xénophobe et une incitation à la haine raciale».
Contre-manifestation
La NDP, mouvement identitaire créé en 2008 par des dissidents du Front national (FN), a pris prétexte de la victoire d'une coalition européenne - à laquelle participait le duc de Lorraine - contre les Turcs le 11 septembre 1683 à Vienne pour défiler à Forbach contre «l'islamisation de la Lorraine». Plusieurs partis, syndicats et organisations de gauche et d'extrême gauche avaient appelé à une contre-manifestation qui devait débuter une heure plus tôt dimanche, à 19h.
Dans leur lettre à Claude Guéant, les trois sénateurs soulignaient que cette contre-manifestation pouvait «laisser craindre la possibilité d’affrontements violents».
Forbach : manifestation anti-islam interdite publié le 10/09/2011 à 05:00
La manifestation contre « l’islamisation de la Lorraine » prévue, demain soir à Forbach, a finalement été interdite par le préfet de région en raison de risques importants de trouble à l’ordre public.
Si la manifestation anti-islam a été interdite, la contre-manifestation des anarcho-syndicalistes, elle, est maintenue Photo DR
Après avoir, dans un premier temps autorisé la manifestation anti-islam appelée par le Nouveau parti populaire (NPP), demain à Forbach, le préfet de Région a publié, hier, un arrêté d’interdiction. La décision est tombée tôt dans la matinée sur intervention du ministère de l’Intérieur. « Tant qu’il n’y avait pas menace de trouble à l’ordre public, nous respections le droit constitutionnel à manifester », précisait-on, hier, en préfecture où l’on ne souhaitait pas faire de publicité à un rassemblement jugé marginal qui avait réuni, le 11 septembre 2010, une quinzaine de personnes. Mais la mobilisation des organisations de gauche, avec en première ligne les arnarcho-syndicalistes de la CNT (Confédération nationale du travail), qui ont mis en place une cellule de veille sur les sites et blogs de l’extrême droite, a changé la donne.
« Nous avons su créer un rapport de force », note Fouad, membre de la CNT qui a très tôt appelé à une contre-manifestation à laquelle s’était invitée la FAO, équivalent allemand de la CNT. Depuis plusieurs jours, la presse Outre-Rhin s’est fait l’écho du rassemblement des militants du Nouveau parti populaire qui, depuis deux ans, tente d’installer ce rendez-vous chaque 11 septembre. Ce dernier est censé rappeler les attentats de New-York en 2001 et plus anciennement une bataille du XVIIe siècle aux portes de Vienne entre les troupes du roi de Pologne et les Ottomans. Mais le vernis commémoratif ne fait pas illusion. L’objectif est clairement ailleurs : dans une stigmatisation clairement exprimée dans le slogan phare de la marche annoncée comme silencieuse : « Non à l’islamisation de la Lorraine ».
Risque de contagion
À l’extrême-droite, le parti identitaire « pro Deutschland » avait également assuré le NPP de son appui logistique. La mobilisation de plus en plus forte, le radicalisme des groupuscules allemands, le risque de contagion au quartier populaire du Wiesberg, lieu de rendez-vous des contre-manifestants et l’inquiétude formulée par les sénateurs socialistes ont convaincu les autorités d’ interdire le rassemblement. Dans son arrêté, Christian de Lavernée, préfet de la région Lorraine fait état « d’un risque réel de troubles à l’ordre public susceptibles de se produire et de se propager dans la commune ». Laurent Kalinowsli, maire socialiste de Forbach, se dit « satisfait de cette décision » qu’il a appelée de ses vœux par courrier. « Notre cité doit retrouver sa sérénité, elle ne pouvait être l’otage de l’instrumentalisation par un groupuscule d’extrême droite ». « C’est scandaleux que les Français n’aient pas le droit d’exprimer leur droit à la résistance nationale », s’emporte Robert Spieler, ancien député FN originaire de Sarreguemines et aujourd’hui délégué général du NPP. Il demande néanmoins à ses militants de respecter la décision préfectorale et de renoncer à cette commémoration de façade. La contre-manifestation est, en revanche, maintenue. Elle pourrait contrarier « le retour à la sérénité » souhaitée par le maire de la ville.
P. R.
La température monte à Forbach
FORBACH - Un appel de la Nouvelle droite populaire (NDP) à manifester «contre l’islamisation de la Lorraine» fait grimper la pression dans la commune mosellane, détenue par le PS depuis 2008.
Une manif contre l'«islamisation» de la Lorraine
Le maire, Laurent Kalinowski, et plusieurs sénateurs du département ont envoyé jeudi une demande d’interdiction au préfet de Moselle concernant un rassemblement prévu pour dimanche soir, «à une date symbolique du 11 septembre, commémoration de la bataille de Vienne où furent repoussés les Ottomans», mais surtout date anniversaire des 10 ans de l’attentat du World Trade Center. «Une date qui ne doit rien au hasard».
L’an dernier à la même date, ce groupuscule extrémiste avait été interdit et une poignée de personnes étaient recensées par la police. «Sauf qu’à l’époque, la ville avait réussi à ne pas médiatiser l’événement en amont. Cette année, tout le monde en parle» dans la presse nationale, commente la fédération mosellane du Parti socialiste, contactée par L’essentiel Online. «Il ne faut pas oublier qu’à quelques kilomètres de là, de l’autre côté de la frontière, on peut trouver quelques groupes nazis et blacks blocs qui sont prêts à venir».
Contre-manifestations
Le PS 57 a justement envoyé au ministère de l’Intérieur un soutien à la requête de M. Kalinowski, pour éviter «un trouble à l’ordre public». La température pourrait encore monter avec les contre-manifestations appelées par de nombreuses organisations de gauche, antiracistes et gays. Le maire de la 4e ville de Moselle, contacté par L’essentiel Online, n’a pas souhaité s’exprimer avant une réponse de la préfecture, qui devrait intervenir vendredi.
Mouvement créé en 2008 par des dissidents du Front national (FN) dont Robert Spieler, député FN alsacien, le NDP prévoit la formation de groupes dans le reste de la Moselle-Est, notamment à Sarreguemines et Saint-Avold.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Progression inquiétante des identitaires dans le Pas de Calais
Attention, l’extrême droite identitaire progresse dans la région Nord-Pas de Calais, en preuve après la Vlaam Huis à Lambersart et de l’Artésienne à Auchel. Voila maintenant, que la Troisième Voie (parti politique d’extrême droit, création de Serge Ayoub, alias batskin, connu de nos chroniques mais surtout pour ces actes racistes) est toutes fière d’annoncer via son site internet la création d’une section à Lens dans le Pas De Calais.
Sur les photos (voir à cet endroit) de cette section de fascistes repoussant, on se rend compte aussi que malgré les diverses bonnes appréciations de sites de noctambules « La Taverne De L'excalibur », 12 route de Béthune à Lens reste et restera un repaire de fachos. Donc un lieu à combattre, à proscrire et à surveiller.
Autres sujet d’inquiétude, c'est cette prévisions de manifestation de protestations prévue dans la région par Opstaan , l 'Artésienne et la Vlaams Huis et les associations activistes nationalistes du nord de la France, le 23 Septembre.(Cf : site de l’artesiennne) Par contre le lieu de cette manifestations fasciste n’y est pas indiquer. Affaire à suivre….
Mais quoi qu’il arrive, il est temps de bouter hors de nos villes ces fascistes avant qu'ils fassent plus de mal par leur discours et leurs actes haineux.
No pasaran !!!!
Samedi 8 octobre : Une manifestation néo-nazi d’ampleur nationale à Lille
Une manifestation d’envergure nationale organisée par la frange dure de l’extrême-droite aura lieu samedi 8 octobre à 17h dans la région lilloise. Le thème de cette manifestation serait « la lutte contre l’islamisation ». Des bus de Paris, Lyon et Montbéliard sont d’ores et déjà prévus.
Appel de la Vlaams Huis
En soirée se déroulera la « fête du cochon » organisée pour la troisième année consécutive par « le Front de Libération du Cochon », avatar de la Maison Flamande. Il s’agit d’un banquet où l’on mange de la cochonnaille entre xénophobes « anti-islam » et « anti-hallal » convaincus.
Appel de Serge Ayoub
Les membres des organisations signataires de l’appel à cette manifestation (3ème Voie de Serge Ayoub (aka batskin) connu comme le loup blanc chez les fachos, Nationalistes Autonomes, Opstaan, Front Comtois, ...) sont les éléments les plus radicaux de l’extrême-droite européenne. Ils sont réputés pour leurs grandes violences commises à l’encontre des immigrés et des militants progressistes. et leurs liens avec les différents groupes hooligans de l’hexagone (Bad Gones Lyon, LOSC Army, Tribune Boulogne du PSG, ...) ne sont plus à prouver.
Appel des Nationalistes Autonomes France
Nous ne pouvons laisser faire cela en toutes impunités car même nos soit disant politiques collaboratrices laissent faire.
No pasaran.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Extrême droite : la manif lilloise qui fait peur jeudi 15.09.2011, 05:22 - PAR BENJAMIN DUTHOIT
Fin octobre2010, une soixantaine de militants d'Opstaan s'étaient rassemblés devant le tribunal de Lille. Les collectifs antifascistes, ici lors d'une marche contre la Maison flamande en juin 2010, seront actifs pour la manif du 8 o
Le 8 octobre, une inédite manifestation d'ampleur nationale de groupes d'extrême droite est prévue à Lille. Martine Aubry craint des débordements et a écrit au préfet.
C'est une première à Lille, qui provoque des préoccupations et un branle-bas de combat des autorités. L'événement prévu, pouvant devenir annuel, est en effet de taille. Samedi 8 octobre, une manifestation d'extrême droite d'ampleur nationale est annoncée dans la capitale régionale et les organisations annoncées (Troisième voie, Nationalistes autonomes, Front Comtois, etc.), réunies dans un réseau commun, ne sont pas anodines : « C'est toute la frange radicale la plus brute de décoffrage, qui a participé à un défilé parisien le 9 mai 2011 », souligne Jean-Yves Camus, chercheur à l'IRIS et spécialiste de l'extrême droite (lire ci-contre). Serge Ayoub, ex-leader des skinheads parisiens dans les années 80, devrait être présent. Le décor est planté. Plusieurs centaines de participants, peut-être 600, sont envisagés, issus de la région mais aussi d'un peu partout en France. Cinq bus doivent ainsi venir de Paris, Lyon, Montbéliard ou encore de Belgique.
« Provocations »
À l'initiative de ce rendez-vous, Opstaan, l'association de jeunes de la controversée Maison flamande de Lambersart (lire ci-contre) , qui s'affiche de plus en plus. Pour le moment, aucune déclaration de manifestation n'est déposée en préfecture. Un choix stratégique : « On ne le fera que trois ou quatre jours avant pour que la mairie ne puisse pas se retourner et nous faire interdire par la préfecture. Il y aura une pression de sa part ainsi que de l'extrême gauche. On a choisi Lille pour rappeler à Martine Aubry les valeurs de gauche », affirme sans rire Claude Hermant, de la Maison flamande, pour qui la date du cortège n'a pas été retenue par rapport à la primaire socialiste du lendemain. Sans nul doute, les collectifs antifascistes se mobiliseront.
De son côté, la municipalité monte au créneau. Avertie en début de semaine, Martine Aubry a écrit mardi au préfet Dominique Bur une lettre dans laquelle elle tire la sonnette d'alarme : « Les informations qui m'ont été communiquées laissent à penser (...) que des groupuscules prévoient certaines provocations, voire des actes violents envers certains individus isolés. Ces événements, comparables à ce qui s'est passé à Lyon en mai dernier (des débordements avaient émaillé une manif d'extrême droite), suscitent ma grande inquiétude ainsi que celle des associations de défense des droits de l'homme. » La maire de Lille compte sur une réaction : « Je vous demande de bien vouloir tout mettre en oeuvre afin que l'ordre public soit respecté et que les mesures que vous estimez nécessaires puissent être prises en temps utile. » L'entourage de Martine Aubry indiquait hier qu'elle « rejette les discours et actes de haine » et que « les échanges avec la préfecture sont constants ».
« Fête du cochon »
L'une des questions est celle d'une éventuelle interdiction. Une telle décision est préfectorale, relève la mairie, qui, le cas échéant, la soutiendrait. Mais rien n'est encore tranché : « Le préfet prendra les dispositions jugées nécessaires pour éviter les troubles à l'ordre public, souligne la préfecture. Une attention particulière est portée à ce dossier. » Elle rappelle aussi « la liberté de manifester. Une manifestation ne peut être interdite qu'en cas de troubles à l'ordre public », c'est-à-dire des risques d'incidents ou de confrontation avec des opposants.
À Paris et Lyon, en mai, des défilés similaires ont été autorisés, sous étroite surveillance. La crainte de répétition des dérapages lyonnais est rejetée par Claude Hermant : « Ce n'étaient pas les mêmes organisateurs (le Bloc identitaire), rien à voiravec nous. Ce sera cadré, avec un service d'ordre. » De toute façon, une interdiction pourrait être bravée : « Tout est calé, les gens ont payé le bus, on n'aura pas d'autre choix que de faire la manif. D'un point de vue sécurité, c'est ça ou tout le monde se balade en ville. Le seul moyen pour que ça se passe bien c'est que ce soit autorisé et canalisé. » Quant aux thèmes, il évoque des sujets sociaux. Vraiment ? Car à l'opposé de ce discours officiel, circulent sur Internet des mots d'ordre de groupes appelant à « lutter contre l'islamisation ». Dans le même état d'esprit, une « fête du cochon contre le tout-halal » se déroulera après la manif à la Maison flamande. Tout un programme...
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Extrême-droite : manifestation sous haute tension Publié le vendredi 30 septembre 2011 à 06h00 - MORAD BELKADI > morad.belkadi@nordeclair.fr
Des mouvements d'extrême droite ont déjà manifesté à Lyon en mai 2011. Des échauffourées avaient éclaté avec les contre manifestants.
Le 8 octobre à Lille, une manifestation nationale pourrait réunir près de 600 personnes à l'appel des identitaires de la Maison flamande. Une première qui provoque un tollé et suscite une inquiétude dans le milieu associatif et politique.
Le climat est électrique depuis qu'Opstaan, le mouvement des jeunes de la Maison flamande de Lambersart (lire ci-dessous) , a appelé à une manifestation nationale le 8 octobre à Lille. Une première. Elle devrait réunir des identitaires et nationalistes de Paris, Lyon, Montbéliard et de Belgique. Depuis cette annonce, tout s'est emballé.
Martine Aubry a exprimé sa « grande inquiétude » au préfet, craignant « des actes violents envers certains individus ciblés ». La Ligue des droits de l'Homme parle d'un défilé fasciste organisé par les « groupuscules les plus durs et les plus déterminés de l'extrême droite ». Elle demande l'interdiction pure et simple. Syndicats et mouvements de gauche ont appelé à une contre-manif'. La CGT, Sud, le NPA, le Parti communiste, la CNT devraient être présents.
Face à cette levée de boucliers, la Maison flamande joue l'incompréhension. La raison d'être de cet appel n'aurait pour fondement... que des revendications sociales. Elle invoque même - provocation ou manipulation - la mémoire de Roger Salengro, « défenseur des travailleurs français » , à qui elle prétend rendre hommage au cours de sa manifestation ! « Il s'agit de défendre nos emplois, nos retraites et tous nos acquis menacés par la mondialisation, détaille Claude Hermant, figure de proue de l'institution lambersartoise. On veut nous coller une étiquette, on a même dit que cette manifestation était contre l'islamisation. » Une référence à la 4e édition de la fête du cochon qui aura lieu dans la soirée. « Ça n'a rien à voir avec la manif, c'est un événement interne et privé mais qui n'est pas anti-islam, rétorque Claude Hermant. On ne veut pas interdire le halal, on ne veut pas que tout devienne halal. C'est différent. »
« Chasse gardée »
Pour l'heure 350 personnes devraient participer au repas. Dans la journée, le seuil moyen de manifestants devrait être de 600. Si « surprise », il faudra ajouter 300 personnes de plus. La Maison flamande a toujours refusé d'être assimilée à l'extrême droite. « On dérange, parce qu'on s'attaque à un domaine de la gauche en parlant du social et de la défense des ouvriers. Ils n'apprécient pas, c'est leur chasse gardée », lâche Claude Hermant.
Là, la Ligue des droits de l'Homme proteste. « Je suis désolé, mais ce sont les franges les plus radicales de l'extrême droite qui vont défiler, comme 3e voie, Nation ou le Front Comtois. Il y aura des nazillons », souligne Guy Fournier, président de la fédération Nord.
Le FN lui même prend ses distances. « Je ne serai pas à la manif, je les trouve trop extrémistes, ils sont dans une sorte de folklore du passé » , annonce Éric Dillies, secrétaire départemental.
À la Maison flamande, on ne nie pas que des jeunes aux crânes rasés seront présents dans le cortège. « Ils sont dans la provocation , assure Claude Hermant. À 95 %, ces jeunes sont en difficulté et veulent exprimer un mal être. Vous savez, certains choisissent de brûler des voitures ou leur salle de sport. Eux ont choisi ce biais, sans vraiment adhérer au dogme. Demandez-leur de citer un seul dignitaire nazi ou le fondement de l'idéologie, ils en sont incapables. » Et de poursuivre, en assurant que chaque année, la Maison flamande sort une dizaine de jeunes « de la rue » de cette mouvance, en leur trouvant, entre autres, un travail.
« Interdire cette manifestation serait une grave atteinte à la liberté d'expression », prévient-il.
Les services de l'État étudient sérieusement la question. « Le préfet porte une attention particulière à ce dossier » , précisait-on hier. À ce jour, aucune déclaration n'a été déposée, les organisateurs doivent le faire au plus tard trois jours avant la manifestation. La préfecture rappelle aussi la liberté de manifester. Une interdiction doit être motivée, notamment par des risques de troubles à l'ordre public. « Il n'y aura pas de problèmes, nous avons l'habitude d'organiser des manifs dans le calme », affirme Claude Hermant. Son parcours, il le déposera au dernier moment, et peu importe si son défilé est interdit. Ils iront quand même : « Les bus sont déjà réservés, imaginez 700 personnes frustrées dans le centre-ville après 12 heures de bus. » Traduction : c'est là qu'il pourrait y avoir des dégâts.
Guy Fournier, de la LDH, appelle à ne pas « céder » à ce qu'il qualifie de « chantage ».
« C'est la frange la plus radicale de l'extrême droite » Publié le vendredi 30 septembre 2011 à 06h00 - PROPOS RECUEILLIS PAR BRUNO RENOUL > bruno.renoul@nordeclair.fr
Auteur d'une biographie sur Marine Le Pen parue en juin, spécialiste de l'intégrisme religieux et de l'extrême droite, Caroline Fourest décrypte pour Nord éclair le discours des mouvements qui appellent à la manifestation lilloise du 8 octobre.
Pour elle, on fait du neuf avec du très vieux.
Front Comtois, Troisième Voie, Opstaan, quels sont ces mouvements qui appellent à la manifestation du 8 octobre à Lille ?
>> Opstaan, je ne connais pas, mais les deux premiers sont issus de la mouvance nationaliste-révolutionnaire, dite aussi « troisième voie », qui est sur la ligne « ni capitalisme, ni communisme ». C'est la frange la plus dure et la plus radicale de l'extrême droite. C'est aussi la plus troublante, car ils empruntent beaucoup aux codes et à l'iconographie de l'extrême gauche. Ils cherchent en permanence à brouiller les cartes, car ils savent qu'ils ne peuvent séduire sur un message uniquement nationaliste et identitaire.
Ils se disent toutefois « solidaristes » et réfutent leur appartenance à l'extrême droite.
>> Personne ne se déclare intégriste ou extrémiste. Mais il ne faut pas être dupe : malgré le mélange d'idées venues d'horizons très divers, on a affaire à du vrai néo-fascisme.
L'actualité donne de nouvelles couleurs à ces mouvements, mais le solidarisme est en réalité un vieux courant d'extrême droite, qui fait partie de la mouvance du nationalisme révolutionnaire et qui date des années 70. On y parle beaucoup de la mondialisation, vue comme le mal à abattre, mais pas dans l'objectif de lutter contre le système financier ni contre les inégalités, mais bien pour combattre le mélange, le métissage, le cosmopolitisme. Ce qui revient tout le temps, c'est le discours identitaire basé sur le droit du sang, le terroir, le rejet de l'islam. Ils veulent bien faire du social, mais pour l'homme blanc, européen, chrétien, même s'ils sont généralement plus païens que chrétiens. La chrétienté est souvent pour eux un marqueur identitaire par rapport à l'islam. C'est aussi pour ça qu'ils font des soupes au cochon ou des apéros saucisson vin rouge. C'est du social, mais trié selon le critère du sang.
Qui est Serge Ayoub, un des instigateurs de la manifestation du 8 octobre ?
>> C'est un homme qui essaie de ressusciter les mouvements skins qu'il a animés dans les années 80. Son surnom, « Batskin », il ne le tire pas de nulle part puisqu'il a toujours aimé faire le coup de poing. Il a fondé un bar à Paris, « Le local », où il fréquente des gens comme Alain Soral et son mouvement « Égalité et réconciliation », dont les messages sont très contradictoires, parce que dans le même temps, ils font l'amalgame entre délinquance et immigration maghrébine, et sont fascinés par la virilité islamiste.
Quels sont les liens entre tous ces mouvements et le Front national ?
>> Officiellement, il n'y en a pas, mais en réalité, il y a des ponts. Christian Bouchet et Frédéric Châtillon, qui sont des proches de Marine Le Pen, sont de cette tendance nationaliste révolutionnaire, mais leur obsession est plus anti-juive qu'anti-musulmane. Le FN essaie de cacher ces personnages, pour ne pas nuire à son repositionnement républicain et laïc.
Ces mouvements, ainsi que le Bloc identitaire, critiquent Marine Le Pen, jugée trop molle, mais c'est un classique de l'extrême droite : chacun accuse l'autre d'être trop jacobin ou trop régionaliste, d'être trop mou ou trop violent, de privilégier telle cible plutôt que telle autre. d'être trop ceci ou pas assez cela. Ce qui explique les difficultés qu'ils ont à se fédérer. Il faut également noter que le discours de Troisième voie se rapproche de celui de Marine Le Pen, car ce « ni capitalisme, ni communisme » est très présent dans les slogans du Front national depuis qu'elle en a pris la tête. Et Marine Le Pen dénonce le mondialisme plus que la mondialisation.
Cette tendance des mouvements d'extrême droite à essayer de se rendre visibles au plus grand nombre est-elle nouvelle ?
>> Oui, ils sont très en forme, c'est clair. Ils ont de beaux coups d'éclats à réaliser. Il faut dire que l'actualité les sert, l'affaire des prières de rue à Paris, soulevée par Marine Le Pen et le Bloc identitaire, les a beaucoup aidés. Et la manifestation lilloise, je pense que ce n'est pas un hasard si elle est organisée la veille de la primaire socialiste, dans la ville de Martine Aubry. Ce qui me désespère, moi, c'est de voir des mouvements aussi radicaux s'offrir une virginité en s'emparant de sujets qui sont parfois de vrais sujets, comme la question de la laïcité par exemple.
Faut-il selon vous interdire ce genre de rassemblement ?
>> Je ne vois pas au nom de quoi il faudrait l'interdire, sauf à ce qu'il y ait des risques réels de violences ou des outrances verbales dans les appels à manifester. Manifester contre eux, c'est presque leur faire trop d'honneur mais ce n'est pas un défilé anodin. Il faut espérer que la contre-manifestation soit digne et calme. La meilleure réponse doit en réalité être politique : il faut un front républicain sur toutes ces questions, pour à la fois lutter contre les dérives du capitalisme financier et sauvegarder la laïcité.
Dernier ouvrage, co-écrit avec Fiammetta Venner : « Marine Le Pen », Grasset, 19 E.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Extrême-droite : les organisateurs de la manifestation porteront plainte en cas d'interdiction Publié le mardi 04 octobre 2011 à 19h14 - AFP
Serge Ayoub, au centre, est un des organisateurs de cette manifestation qui se présente comme "identitaire".
Les organisateurs du rassemblement d'extrême droite prévu samedi à Lille saisiront la justice en cas d'interdiction de leur manifestation, ont-ils annoncé mardi lors d'une conférence de presse à Lambersart.
Le parcours de la manifestation sera déposé à la préfecture du Nord « au dernier moment, mercredi », a informé Claude Hermant, dirigeant de la Maison flamande, au siège du groupe identitaire. « Si elle est interdite, notre avocat ira en référé », a dit Claude Hermant, en précisant qu'il n'y aurait pas de manifestation si cet éventuel recours échouait. La déclaration préalable peut être déposée jusqu'à trois jours avant l'organisation d'une manifestation.
Les organisateurs ont refusé la comparaison avec le Bloc identitaire, à l'origine de la manifestation du 14 mai à Lyon, au cours de laquelle des échauffourées avaient eu lieu entre manifestants d'extrême droite et contre-manifestants. « Nous n'avons rien à voir avec ce qui s'est passé à Lyon. Ce n'est pas la même mouvance, pas les mêmes motifs », a affirmé Serge Ayoub, de Troisième voie, autre organisateur de la manifestation avec le Mouvement Nation, un groupe belge, et le Front Comtois.
La Maison flamande réclame par ailleurs « le respect des libertés fondamentales » dans des lettres ouvertes à la maire de Lille Martine Aubry et à la Ligue des droits de l'Homme. Celles-ci ont appelé à l'interdiction de la manifestation du 8 octobre par crainte de violences. « En votre qualité de candidate à la présidentielle, vous n'êtes pas sans savoir que ce qui caractérise la nature exacte d'une société réside dans sa capacité à accepter l'existence et l'expression de ce qu'elle considère être des minorités rebelles et dissidentes », écrit-elle à Martine Aubry.
Des organisations de gauche et de protection des droits de l'homme ont déjà appelé à une contre-manifestation le même jour.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
« Aucune raison d'interdire » la manif identitaire de samedi, à Lille Publié le mercredi 05 octobre 2011 à 06h00 - M.B.
Serge Ayoub (au centre) refuse d'être assimilé à l'extrême droite.
Pointée du doigt par le milieu associatif et politique, la Maison flamande organisait hier une conférence de presse pour expliquer les motivations qui ont conduit à l'organisation d'une manifestation nationale à Lille samedi.
Ne parlez surtout pas d'une éventuelle interdiction aux organisateurs. « Il n'y a aucune raison pour interdire une manifestation comme ça, sinon on n'est plus à Lille, on est à Moscou, sous Brejnev, ou chez Pol Pot, mais on n'est plus en démocratie », s'emporte Serge Ayoub, du mouvement « 3e voie », et un des organisateurs de la manifestation lilloise ce samedi. Dans un courrier transmis au préfet, Martine Aubry s'inquiète d'éventuelles violences en citant un précédent à Lyon il y a quelques mois.
Craintes infondées selon l'ex-leader des skinheads parisiens. « Nous n'avons strictement rien à voir avec ce qui s'est passé à Lyon, ce n'est pas la même mouvance. Nous nous organisons autour d'un front populaire solidariste, d'après mes souvenirs, à Lyon c'était le bloc identitaire », affirme-t-il.
La déclaration préalable ne sera déposée en préfecture qu'aujourd'hui, « au dernier moment », selon Claude Hermant, qui dirige la Maison flamande. Lequel prévient que si la préfecture ne donne pas une suite favorable, un recours sera déposé devant le tribunal administratif.
En mettant en avant les mots d'ordre du rendez-vous de samedi « la défense de nos emplois, de notre avenir, de notre pays » , les organisateurs balayent l'étiquette d'extrême droite qui leur est attribuée (Nord éclair du 2 octobre). « Je ne peux pas être à droite, ou à l'extrême d'une droite que je combats », selon Serge Ayoub.
À la Maison flamande, Troisième voie réclame sa « liberté d'expression » mercredi 05.10.2011, 07:24 - PAR ARNAUD DUFRESNE
Claude Hermant, Serge Ayoub et Philippe Ferrera (nationalistes belges) dénoncent une «stigmatisation».
La conférence de presse sur la manifestation du 8 octobre à Lille, par la Maison flamande, les Nationalistes autonomes, le Front comtois et Troisième voie fut l'occasion pour cette dernière de présenter son programme. Son représentant, Serge Ayoub, s'est dit proche de Roger Salengro et loin de l'extrême droite.
Les manifestants n'ont pas encore marché dans les rues de Lille, mais leur mouvement est déjà un succès. Présentée comme « réunissant la frange la plus radicale de groupes d'extrême droite », la future manifestation « qui fait peur » du Front populaire solidariste a pour l'instant permis à l'organisateur Opstaan et aux mouvements associés de s'offrir une belle tribune. Ainsi, hier à Lambersart, Claude Hermant ouvrait la Maison flamande aux journalistes : « Nos manifestations se sont toujours bien passées, souligne-t-il. S'il y a des troubles, ce sera dû uniquement à la contre-manifestation (de gauche). » Mais c'est surtout Serge Ayoub, de Troisième voie, qui s'est exprimé, très à l'aise et incisif. « On parle de fascisme, d'extrême droite, mais le mot d'ordre de samedi est la défense de nos emplois, lance-t-il. C'est délirant ! Il est hors de question d'agresser un policier, de dégrader une voiture ou d'ennuyer qui que ce soit. Nous n'avons rien à voir avec le Bloc identitaire, nous appelons à une révolution nationale contre le capitalisme mondial. Cette manifestation sera l'acte de naissance du solidarisme en un front populaire ! »
Un mouvement « d'ouvriers »
Se disant « ni de gauche ni de droite », Serge Ayoub décrit la jeune Troisième voie solidariste comme « u ne mouvance représentée par des ouvriers en guerre contre l'oligarchie financière mondiale qui nous tyrannise ». Refus du pouvoir en place, avec « toutes les magouilles, les crimes de ceux qui nous gouvernent » critique des syndicats « qui ne font que de l'encadrement » opposition « à tous les communautarismes, et à un certain islam noyauté par l'Arabie saoudite, manipulée par les États-Unis. Mais, en privé, chacun a le droit de croire en(la religion) qu'il veut » distances par rapport au Front national jugé « mou, comme sur les banques. Il faut toutes les nationaliser, comme les entreprises de transport, énergie, eau, etc. On ne doit pas spéculer sur ce qui appartient à tous » et un appel à « une démocratie la plus directe possibleet référendaire », contre l'idée d'une « France fondue dans le mondialisme ».
Un véritable petit programme politique que ce front populaire compte mettre en avant « à Lille, sur la terre de Roger Salengro : nous sommes très proches de ses idées pour la défense des travailleurs ». La seule crainte est d'être muselés : « On subit une stigmatisation, c'est une jeunesse qu'on empêche de s'exprimer. » Claude Hermant l'a rappelé par lettre à Martine Aubry et à la Ligue des droits de l'homme, en exigeant « le respect du droit fondamental d'expression ». •
UNE MANIFESTATION ENCORE « MYSTÈRE »
Claude Hermant, de la Maison flamande, ne dévoile rien de la manifestation prévue samedi à Lille. Pour éviter « de mettre de l'huile sur le feu » et « une contre-manifestation », les organisateurs ne déposeront qu'au-jourd'hui en dernière minute la déclaration en préfecture.
Mot d'ordre prévu : « Défendons nos emplois, notre avenir, et notre pays », selon Serge Ayoub, de Troisième voie, qui estime « impossible » que cette manifestation soit interdite (les organisateurs iraient alors en justice). Il attend : « Entre 500 et 900 participants, peut-être », avec des bus venant de France et de Belgique (le mouvement Nation Belgique). Hier soir, la préfecture indiquait qu'il n'y avait « rien de neuf » concernant ce rendez-vous.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Rassemblement des Identitaires le 8 octobre à Lille (CGT CG 59)
Oopstan (Maison Flamande), Troisième Voie, Maison de l'Artois, Front Comtois, Nation autonome, les belges de Nation, toute cette belle jeunesse saine et bien nourrie de France (?) appelle ce samedi 8 octobre 2011 à une manifestation sous la forme d'un « Front Populaire Solidariste » rallié opportunément et in extremis par la Nouvelle Droite Populaire. Ce rassemblement se fera sous le «patronage» de Roger Salengro, Ministre de l'Intérieur du Front Populaire, malheureux suicidé de l'extrême-droite française (Gringoire, Action Française). « Hommage patriote » à Salengro, militant SFIO, qui se voit reconverti pour le coup, à son « cadavre » défendant, en combattant de la « Préférence Nationale ».
Recyclant à tout va, cette extrême-droite d'un jeune siècle qui ne s'annonce ni spirituel ni heureux, se déclare ni-ni : ni fascisante, ni néo-nazie, ni xénophobe, ni raciste, ni dangereuse, ni autoritaire. Ces enfants de choeur aux gueules de paras endeuillés par une infructueuse « corvée de bois* », récupèrent tout ce qui peut semer le doute dans les esprits quant à leurs véritables intentions : Jaurès, Salengro, le Front populaire et les victoires de la classe ouvrière, les Sans-culottes, les Communards, la solidarité, l'indignation, la défense des travailleurs, tout y passe même la laïcité...
Plus révoltés qu'eux tu meurs et justement, gare à ceux, militants de gauche et syndicalistes dont la révolte passe par la récupération prolétarienne, la grève, l'occupation des usines, la reprise de l'outil de travail, la maîtrise de la production, la redistribution des richesses...Car les identitaires et les syndicalistes nationalistes aiment l'ordre et luttent aux côtés des patrons nationaux contre...les salariés tout comme Marine Le Pen réclamait à Sarkozy le
retour forcé des salariés grévistes au boulot à l'automne dernier.
Dans les faits, « plus à droite qu'eux, tu tombes ». La Troisième voie (pour utiliser un terme générique) marche dans les pas de ses prédécesseurs et exploite son registre historique : menaces et haines. Par prévention, les organisateurs identitaires ont fermé les commentaires des blogs militants, mais leur Mouvance publie quand même. Ainsi sur fdesouche.com qui a relayé l'appel à manifestation des identitaires, SamLacoupe écrit le 1er octobre, en commentaire à un fait divers : « pour ma part, je n’aurai jamais la moindre compassion pour une salope d’européenne qui se maque avec un africain, qu’il soit noir ou du nord! » et encore mOSXquito : « Je préfèrerais voir des milliers d’immigrés Roumains à une seule blatte musulmerde ! » Dauphiné commentant l'élection d'une miss régionale : « Non, elle n’est pas laide, elle est affreuse. C’est une b.o.u.g.n.o.u.l.e…Je suis un gros beauf, et alors !!! l'heure n'est plus au politiquement correct !" ou encore sur Novopress...
Il faut savoir qu'au-delà des divergences doctrinales, les identitaires, leurs protecteurs et leurs maîtres à penser, espèrent la victoire de Marine LePen (qu'ils jugent trop molle) aux Présidentielles, et tablent ensuite sur une guerre civile.
Samedi 8, si la Préfecture le permet, c'est la peste qui défilera dans les rues de Lille.
Ramassis hétéroclite mais dangereux qui scellera le soir même, son alliance mortifère avec la chair martyrisée et dans le sang du cochon auquel on aura fait sa Fête. Mauvais présage !
La Cgt du CG59 pour toutes ces raisons s'associe à l'appel repris ci-dessous.
*Corvée de bois : Exécution sommaire des prisonniers algériens pendant la guerre d'Algérie. 1958, extrait de la lettre d'un jeune soldat dans Pierre Vidal-Naquet, La torture dans la République, Paris, Maspéro, 1972 «On demandait des volontaires pour descendre les gars qu'on avait torturés (…)C'est peut-être pas du boulot très propre (…).Alors, au fond, on nettoie le pays (l'Algérie) de toute la racaille... Et puis, ces gars, ils veulent le communisme, alors vous comprenez... ? »
Source des commentaires :
http://www.fdesouche.com/245321-lille-%C2%AB-elle-ma-manque-de-respect-%...
http://www.fdesouche.com/245634-drome-zahra-sahli-elue-miss-dauphine-pho...
http://www.novopress.info
APPEL
Profitant d’un contexte social tendu et d’une crise du capitalisme sans précédent, l’extrême droite entend poursuivre son implantation tout azimut.
Partout en France et en Europe, elle distille son racisme et sa xénophobie sous la forme de l’antiislam et de l’ultra nationalisme ainsi que de l’homophobie et du sexisme.
Le 08 octobre 2011 à Lille, c’est un ensemble de groupuscules fascisants provenant de toute la France qui appelle à se rassembler et à manifester. Toute la frange la plus dure de l’extrême droite française qui sera présente, allant des nationalistes autonomes aux identitaires en passant par les néo-nazis.
Face à cette provocation de l’extrême droite, nous nous organisons en conséquence !
Pour ne pas laisser étaler leur politique de haine, de racisme et de stigmatisation de l’immigration, opposons leur la solidarité des travailleur-es face aux idées de l’extrême droite.
Ensemble soyons uni-es, déterminé-e-s et solidaires dans l’action contre le fascisme qui est le bras armé du capitalisme.
Rendez-vous le samedi 8 octobre 2011, devant le marché couvert de Wazemmes à 15h.
Une soupe sera proposée par le CSP 59 à l’arrivée du cortège place de la République.
Les signataires à l'heure d'aujourd'hui : ACF, Alliance Rouge et Noire, AL, Alternatifs, APU Moulins, CGT (syndicat Conseil Général 59, section Mairie de Lille, UL historique de Douai, ULs de Seclin, Auchel, Béthune, Bruay, Isbergues et Lillers), CNT (UR 59/62, UL de Metz…), CNT-NCA Belgique, Comité « Libérez-les », Comité Solidarité Basque, Comité SOS RACISME Lille, Cordillera, Coordination Communiste 59/62, CSP 59, FA Béthune, Flamands Roses, Front Syndical de Classe, Gauche Unitaire, GDALE-CGA, Initiative Communiste Ouvrière, JC Lille, LDH, Le Cri du Coron, MRAP 59/62, NPA, Parti de Gauche, PCF (Lille et Seclin), PRCF, Solidaires 59/62, Spartak Lillois, SUD éducation 59/62, SUD étudiant-e Lille, SUD mairie de Lille, Turbulences Sociales…
Syndicat CGT CG 59 Lille, le 3 octobre 2011
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Manifestation antifasciste de samedi : "il ne s'agit pas de crier au loup !"Publié le jeudi 06 octobre 2011 à 16h57 - JULIA MEREAU - nordeclair.fr
Le collectif d'associations, de partis et de syndicats entend opposer "les couleurs d'une région métissée" à la manifestation d'extrême-droite qui se tient à Lille ce samedi.
A Lille, samedi, ils attendent un petit millier de manifestants, dont un certain nombre d'étudiants pour défendre les couleurs d'une ville et d'une région "métissée". Le collectif "Lille antifasciste" organise cette marche en réaction à la manifestation des identitaires flamands.
"Ils disent qu'ils vont manifester pour défendre l'emploi mais ce sont des adeptes du double discours. En réalité, leur haine du musulman est réelle". Pour preuve, ils citent la fête du cochon que les identitaires organisent en fin de manifestation. En réaction toujours, les mouvements de gauche, d'extrème gauche et anti capitaliste proposeront une soupe pour tous les sans papiers.
" Ils cachent leur discours, mais la haine est bien réelle "
Leur rendez-vous est programmé à 15h, au départ du Marché de Wazemmes. Leur objectif est clair : "Il s'agit de dénoncer une idéologie proche du nazisme". Celle-là même, préviennent-ils, qui se cachera dans le cortège organisé par les identitaires (Maison Flamande, Troisième Voie, Front Comtois, Nationalistes Autonomes, Belges de Nation, etc), au même moment dans les rues de Lille, sous couvert d'appel à mobilisation pour sauver les emplois. "Ils ont dit ça pour ne pas se faire interdire leur manif". "Effectivement, s'ils avaient dit qu'ils allaient manifester pour leur fête du cochon, ç'aurait été différent ! Ils cachent leur discours mais leur haine du musulman est bien réelle", martèle Manu du CNT, qui en veut pour preuve leur fête du cochon, qui est bien organisée en fin de manifestation.
" Les couleurs d'une région métissée " face à " la rancoeur de l'extrême-droite "
Avec lui, syndicats, partis politiques de gauche, organisations et mouvements militants de gauche et d'extrème gauche * sont ainsi mobilisés pour défendre à rebours, les "couleurs d'une région métissée, multicolore et ouverte, qui ne veut pas du discours de haine et de ranceur de l'extrème droite", insiste Annick Batalan pour la Ligue des Droits de l'Homme. En fin de parcours, eux, proposeront en réaction une soupe pour tous les sans papiers, sur la place de la République. "Le but, c'est d'être nombreux en face pour leur barrer la route". Entendez de façon imagée. En conférence de presse aujourd'hui, le collectif a insisté sur le fait qu'il n'est pas question pour cette mobilisation anti fascite d'aller croiser la route des identitaires, à Lille, samedi. "Nous n'avons pas besoin de violence pour nous faire entendre, et ce serait leur faire trop de publicité". En parlant de publicité, ils affirment aussi qu'il vaut mieux être présent plutôt que de les laisser faire, sans mot dire. "Vous imaginez les gros titres de la presse du lendemain ?, interroge Romain, de Sud étudiant. Ils ne parleraient que de ça. Là, au moins, les titres seront plus équilibrés."
* ACF, Alliance Rouge et Noire, AL, Alternatifs, APU Moulins, CNT, Comité "Libérez-les", Comité Solidarité Basque, Cordillera, Coordination communiste 59/62, CSP 59, FA Béthune, Flamands Roses, Front Syndical de Classe, Gauche Unitaire, GDALE-CGA, Initiative Communiste Ouvrière, JC Lille, LDH, Le Cri du Coron, MRAP 59/62, NPA, Parti de Gauche, PCF de Lille, PRCF, Solidaires 59/62, Spartak Lillois, SUD éducation 59/62, SUD étudiant-e Lille, Turbulences Sociales, UEC Lille, Unions locales CGT Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers.
La manifestation d’extrême droite radicale à Lille est finalement autorisée
Le préfet du Nord a finalement décidé d'autoriser la manifestation prévue samedi 8 octobre à Lille à l'appel de plusieurs organisations d'extrême droite radicale en la restreignant et en la cantonnant à un quartier.
Cette manifestation, annoncée sur Internet de longue date mais déposée au dernier moment auprès de la préfecture, doit rassembler les militants identitaires lillois de la Maison flamande Opstaan dirigée par Claude Hermant (auteur, il y a quelques années, d'une surprenante interview sur ses activités passées de mercenaire dans Libération) , ceux du mouvement Troisième Voie de l'ancien skinhead parisien Serge Ayoub, ceux encore du Front comtois, des nationalistes autonomes ainsi que les Belges de Nation. Quelques figures de Lyon Dissident/Bunker Korps, qui mêle skinheads et hooligans traînant dans le sillage de l'Olympique lyonnais, devraient aussi faire le déplacement.
La maire (PS) de Lille, Martine Aubry, avait appelé personnellement le préfet du Nord pour lui faire part de son souhait de voir ce défilé interdit, selon son cabinet.
Le défilé a été convoqué sous le mot d'ordre "Défendons nos emplois, notre avenir, notre pays". Le propos est d'appeler à "une révolution nationale contre le capitalisme mondial". Et de poser l'acte de naissance d'une Fédération du Front populaire solidariste.
Cette manifestation a par ailleurs reçu le soutien de... Riposte laïque via la plume de Jacques Philarcheïn.
Salengro à nouveau récupéré
Serge Ayoub, l'un des co-organisateurs, dit attendre "entre 500 et 900 personnes". Il ajoute : "C'est pas mal pour un acte de naissance". Il déclare encore vouloir "ancrer le nationalisme dans le social". Présent à Lille le 4 octobre pour une conférence de presse, M. Ayoub déclarait vouloir rendre hommage à l'ancien maire de Lille, ministre socialiste du Front populaire, Roger Salengro (1890-1936). "On a choisi Salengro pour montrer aux socialistes qu'ils ont perverti le socialisme", avance M. Ayoub, se référant au "projet de loi Salengro sur les quotas d'immigration prédéfinis par rapport aux besoins de l'Etat". Ce texte avait déjà été cité par le FN lors des européennes de 2009. Le site Arrêt sur images s'est penché sur la question et, archives à l'appui, démonte l'argumentaire.
Ministre de l'intérieur du Front populaire, Roger Salengro est par ailleurs l'auteur de la loi de dissolution des ligues factieuses en 1936. Pour cette raison, la presse d'extrême droite – notamment Gringoire et L'Action française – s'est déchaînée contre lui, menant une campagne très dure en l'accusant notamment d'avoir "déserté" en 1915. Il oppose démenti sur démenti sans parvenir à mettre fin aux attaques. Fragilisé psychologiquement, il met fin à ses jours à Lille, le 17 novembre 1936.
Une contre-manifestation est appelée dans le quartier lillois de Wazemmes à l'appel de syndicats et d'organisations de la gauche de la gauche. La préfecture a du coup décidé de fermer tout le centre-ville aux défilés.
L’extrême droite sème le trouble…
ou quand les néo-fascistes essayent de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas !
La manifestation organisée le 8 octobre 2011 à Lille par un collectif intitulé « Front populaire solidariste » (composé de la Maison flamande, des Nationalistes autonomes, du Front comtois et de 3ème voie) a pour thème officiel la « défense de l’emploi » et se fera sous le « patronage » de Roger Salengro (ministre du Front populaire et militant socialiste SFIO originaire de Lille qui s’est suicidé en 1936 suite une campagne de diffamation menée par les journaux d’extrême droite « L’action française » et « Gringoire »). Cette thématique de la « défense de l’emploi » est une escroquerie et une manipulation. C’est bien d’une manifestation d’extrême droite dont il s’agit ! D’ailleurs, la Nouvelle droite populaire (organisation qui, comme son nom l’indique, affiche clairement son appartenance… à la droite !) soutient cette manifestation et annonce qu’une délégation sera présente à la manifestation lilloise. Tout comme Marine Le Pen qui, en octobre 2010 lors du mouvement de la grève contre la réforme des retraites, demandait à Sarkozy de contraindre les salariés grévistes à reprendre le travail, les néo-fascistes mentionnés ci-dessus sont les adversaires du monde du travail. Racistes et xénophobes, ils trouvent Marine Le Pen trop molle. Autoritaires, ils préconisent l’instauration d’un régime dictatorial. Les organisateurs de la manifestation du 8 octobre ont beau avoir supprimé la possibilité de publier des commentaires sur les sites officiels de leurs organisations réciproques, militants et sympathisants néo-fascistes répandent leur haine du métissage et leurs idées nauséabondes sur des sites satellites ou des blogs personnels.
Malgré des divergences doctrinales, des querelles intestines, des différences sociologiques et des looks très diversifiés, de nombreuses passerelles existent entre les militants des organisations d’extrême droite (Troisième voie, Front national, Mouvement national républicain, Parti de la France, Bloc identitaire, Opstaan, Nationalistes autonomes, Nouvelle droite populaire…) et leurs satellites (Riposte laïque, Égalité et réconciliation…).
Bien que réfutant leur appartenance à l’extrême droite, toutes ces organisations s’apparentent historiquement et idéologiquement au fascisme et même, pour certaines d’entre elles, au nazisme. Troisième voie, par exemple, fait partie de la tradition « nationaliste-révolutionnaire » (GUD, GNR, Nouvelle résistance, Unité radicale, Jeune Europe…). Comme beaucoup de mouvements d’extrême droite des années 1920-1930-1940, ces organisations tentent de séduire le monde du travail en prétendant lutter contre le capitalisme, en récupérant les symboles du mouvement ouvrier et en se revendiquant de certains de ses militants. La récupération par l’extrême droite des thématiques, des slogans, des codes et de l’iconographie des différentes composantes de la gauche et du mouvement ouvrier n’est pas nouvelle. C’est ainsi par exemple qu’en Allemagne, dans les années 1920, les fascistes ont créé le parti nazi (l’acronyme « nazisme » étant la contraction de « Nationalsozialismus » dont la traduction en français est « national-socialisme »). Le programme du parti nazi prétendait avoir une dimension sociale (d’où la couleur rouge de son drapeau). D’après les travaux de l’historien Götz Aly (source : Wikipédia), les nazis témoignaient d’un réel souci des classes populaires (créant des mutuelles et des prestations sociales, luttant contre le chômage, favorisant des loisirs et des fêtes pour les couches populaires, etc.). Pour Aly, ce fut d’ailleurs l’une des clés de la popularité du régime. Bien sûr, la tendance « socialisante » (avec des guillemets !) de la doctrine nazie fut cause de dissensions graves entre les dirigeants du parti. Alors que Goebbels qualifiait le nazisme à ses débuts de « bolchévisme national », Hitler – par pragmatisme et opportunisme politique – finira par accepter de collaborer avec les capitalistes allemands tout en éliminant les courants du parti jugés trop « socialisants ».
nico37- Messages : 7067
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