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Néo-nazis et cie... - Page 2 Empty Re: Néo-nazis et cie...

Message  nico37 Sam 8 Oct - 14:08

À bas le fascisme, l’extrême droite, l’État et le Capital samedi 8 octobre 2011

Les élections appro­chent et on voit res­sor­tir le spec­tre du fas­cisme. À Lille, des grou­pus­cu­les crypto-fas­cis­tes, iden­ti­tai­res et néo-nazis connais­sent un regain d’acti­vité (achat de pro­prié­tés sous cou­vert de « folk­lore régio­na­liste », concerts, ras­sem­ble­ments, auto­col­lants, trac­ta­ges et occu­pa­tions de lieux publics).

Les anar­chis­tes ont tou­jours lutté et conti­nue­ront à lut­ter contre la pré­sence fas­ciste. Les options racis­tes, auto­ri­tai­res, patriar­ca­les de l’extrême droite et de ses satel­li­tes sont en totale oppo­si­tion avec nos idéaux. Mais, selon nous, le fas­cisme ne se com­bat pas seu­le­ment quand comme aujourd’hui il devient plus visi­ble.

Le Pen dégueule, Gauche et Droite appliquent sa politique

Au moment du 21 avril 2002, on nous a fait le coup du grand ras­sem­ble­ment pour défen­dre la République dans les urnes. On oublie que la véri­ta­ble res­pon­sa­ble aura été la gau­che plu­rielle de Jospin avec sa poli­ti­que anti­so­ciale. Les minis­tres de l’Intérieur du Parti « Socialiste » ont été sur la même lon­gueur d’onde que Sarkozy et les siens dans la chasse aux sans-papie­rEs ou la répres­sion (et Aubry ne s’illus­tre pas à Lille par son oppo­si­tion à la poli­ti­que pré­fec­to­rale). La Loi sur la Sécurité Quotidienne votée par la gau­che plu­rielle à l’époque pré­pa­rait le ter­rain à la droite et allait à peu près aussi loin que les lois Sarkozy.

Ce der­nier a depuis mul­ti­plié les lois et aggravé la situa­tion. Depuis dix ans le bilan d’une droite sans com­plexe est excep­tion­nel­le­ment lourd : un matra­quage liber­ti­ci­des, une volonté de remise en cause de l’IVG, une chasse ouverte aux sans­pa­pie­rEs et aux migran­tEs, un racisme décom­plexé cri­mi­na­li­sant les musul­ma­nEs et les habi­tan­tEs des quar­tiers popu­lai­res, une cri­mi­na­li­sa­tion tou­jours plus grande des mou­ve­ments sociaux, une casse sociale phé­no­mé­nale (RSA, licen­cie­ments mas­sifs, pré­ca­ri­sa­tion des sala­riéEs et des chô­meu­reu­ses...).

Dans ce contexte, les fascistes sont à l’aise

De plus, le « renou­vel­le­ment » du monar­chi­que FN (où la fille hérite du père) per­met à tout un ensem­ble de poli­ti­ques et d’intel­lec­tuel­les de « sor­tir du bois » et de pré­sen­ter ce parti comme un « vivier » d’idées à pren­dre en compte. Illes ne font que dire enfin ce qu’illes fai­saient ! Cette poli­ti­que d’assi­mi­la­tion des idées de l’extrême-droite par la droite et la « gau­che » a favo­risé l’émergence de grou­pes encore plus extré­mis­tes, se pré­sen­tant par­fois faus­se­ment sous des traits anti­ca­pi­ta­lis­tes mais en réa­lité amou­reux de la hié­rar­chie et de la force, racis­tes, sexis­tes et homo­pho­bes. Ces grou­pes sont nui­si­bles et dan­ge­reux. Déjà direc­te­ment par leur vio­lence phy­si­que, mais également parce qu’ils peu­vent être uti­li­sés comme des épouvantails pour nous faire oublier tou­tes les atta­ques du pou­voir poli­ti­que contre la société, nous « occu­per » pen­dant que les par­tis de gou­ver­ne­ment conti­nuent leur tra­vail de casse sociale.

Le fascisme se combat dans les luttes, pas dans les urnes !

Combattre le fas­cisme, c’est s’atta­quer tous les jours à ses raci­nes : le capi­ta­lisme qui génère les iné­ga­li­tés, le chô­mage, l’insé­cu­rité sociale, l’État qui favo­rise l’injus­tice, le natio­na­lisme, le sexisme et le racisme. Prenons nos affai­res en mains ! Au-delà des élections c’est dans les lut­tes des anti-sexis­tes, des sans-papie­rEs, des sala­riéEs, des chô­meurs/ses, des loca­tai­res expul­séEs et exploi­téEs... que nous par­vien­drons à impo­ser un autre rap­port de force. Agir au lieu d’élire, à la veille d’une année 2012 d’avance gâchée pour les lut­tes socia­les par l’élection pré­si­den­tielle, c’est enfin nous per­met­tre d’être acteurs/rices de nos vies pour ne plus être à la merci de lea­ders plus ou moins mal­fai­san­tEs, de patron­NEs tou­TEs puis­san­tEs...

La lutte pour l’égalité économique et sociale est la seule réponse au fascisme

MOBILISATION ANTIFASCISTE À LILLE LE 8 OCTOBRE Hebdo Tout est à nous ! 118 (06/10/11)

À Lambersart, près de Lille, il est recommandé de ne pas visiter la Maison du peuple flamand (Vlaams Huis). Sous le vernis du folklore se cache difficilement un local identitaire d’extrême droite dirigé par Claude Hermant, un ancien du service d’ordre du FN et ex-barbouze. Ayant agrégé tous les fonds de poubelle de l’extrême droite radicale (Jeunesses identitaires, Nouvelle Droite populaire, skinheads fascistes, hooligans, etc.), cette maison pollue la vie politique locale, en essayant de se donner une respectabilité de local communautaire et social remettant dans le droit chemin des brebis égarées. Sports de combat, stages para­militaires de survie, paintball, conférences nauséabondes, manifestations antimigrants, etc. : voilà le programme concocté par « le druide » Hermant et son équipe dans l’objectif avoué de « former des combattants ». Malgré les alertes formulées par des collectifs antifascistes, les autorités ont toujours refusé de fermer ce local. Récemment, Claude Guéant a estimé que la Vlaams Huis ne causait pas de trouble à l’ordre public.

Malgré des scissions internes et des difficultés à la suite de mobilisations antifascistes, la Vlaams Huis s’est installée dans le paysage au point de faire un petit (L’artésienne à Auchel, dans le Pas-de-Calais), de se doter d’une orga de jeunesse, Opstaan, et de tisser des liens avec le sinistre Serge Ayoub, alias Batskin, ex-leader des skins fascistes parisiens des années 1980, et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Ayant repris du service, Ayoub a monté son propre local à Paris (Le Local) et son groupuscule politique 3e voie.

Le 8 octobre, la VH organise sa troisième fête du cochon pour s’opposer au hallal et à « l’islamisation ». Non contents de s’empiffrer de 3 km de saucisses (véridique) les 350 participants ont également prévu une manifestation à Lille. Ils recevront le concours d’organisations venues de Lyon, Paris, Montbéliard, Lorraine : Ayoub et ses playmobils en T-shirts moulant de 3e voie, le Front comtois, les Nationalistes autonomes, les Belges de Nation… Environ 600 militants de ce que l’extrême droite radicale compte de plus immonde prévoient donc de parader à Lille ce 8 octobre.
Pour faire valoir que Lille est une ville métissée, populaire et solidaire, une manifestation antifasciste est appelée par un collectif de plusieurs dizaines d’organisations du mouvement ouvrier (15 heures, place du marché de Wazemmes). La préfecture refuse pour l’instant d’interdire la manif des fafs, et nous met sur un pied d’égalité avec eux en interdisant aux deux manifs de traverser le centre-ville.

Cette initiative antifasciste, malgré ses limites, est un premier pas encourageant pour la mise en place d’un travail permanent et durable entre organisations qui n’avaient plus l’habitude de travailler ensemble sur ces questions. D’autres mobilisations sont déjà prévues pour imposer notre calendrier sans attendre d’événement fasciste à contrer.

Antoine Sindelar

Lille : manif de l'extrême-droite et protestations. Profils de néonazis 08/10/2011 à 08h37 - mis à jour le 08/10/2011 à 11h49 | 1306 vues

Groupuscules d'extrême-droite ultras et skins venant d'un peu toute la France se sont donnés rendez-vous à Lille, samedi 8 octobre, pour une manifestation baptisée "Front populaire solidariste".
Le prétexte ne manque pas de culot : rendre hommage à Roger Salengro, ministre nordiste du Front Populaire ( le vrai, celui de 1936 ! ) qui s'était suicidé après une violente campagne de diffamation de l'extrême-droite. Une récupératon que démonte Arrêts sur image.

La Ligue des droits de l'Homme avait demandé l'interdiction de la manif . « Je suis désolé, mais ce sont les franges les plus radicales de l'extrême droite qui vont défiler, comme Troisième Voie, Nation ou le Front Comtois. Il y aura des nazillons », souligne le président de la fédération du Nord.
Le FN lui-même est obligé de prendre des distances, au moins publiquement : « Je ne serai pas à la manif, je les trouve trop extrémistes " explique son secrétaire départemental à Nord-Eclair

Une contre-manifestation est organisée. De SOS-Racisme en passant par le MRAP, les anars, la CGT, la LDH, les syndicats SUD , le NPA ou le Front de Gauche, on souhaite un rassemblement "très large" , "non pas pour en découdre", mais pour s'opposer à la banalisation de l'extrême-droite et ne pas laisser faire sans rien dire ces tentatives de développement de l'ultra-droite dans le Nord.

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Crânes rasés et uniformes para-militaires : sur le site "Troisième Voie", un instructif diaporama de leur défilé du 9 mai dernier

Le précédent de Lyon : saluts nazis, attaques de vendeurs de kebabs

Le 14 mai 2011 à Lyon , à l'issue d'une manif du même genre ( "la marche des cochons") organisée par le Bloc Identitaire, une bande de 80 néonazis s'étaient livrés des attaques contre des marchands de kebabs, d'un bar passant de la musique africaine, ponctuant le tout de salut hitlériens ( voir Le Progrès de Lyon : L'extrême-droite radicale sème la panique dans les rues)

Un précédent qui a de quoi inquiéter les Lillois. Ainsi que leur maire, Martine Aubry qui s'est adressée au préfet pour lui demander sa vigilance .

Identitaires, nationalistes, FN, skins : revue de profils

Les responsables de "La Maison Flamande", de "Troisième Voie" , du "Front Comtois" protestent de leurs bonnes intentions. Leur profil n'est pourtant pas si lisse.

A La Maison Flamande, le "responsable de la sécurité", Tony Vanhemelsdaele, vient d'écoper d'une condamnation pour des slogans nazis Luc Pecharman, autre leader, a délaissé ses responsabiltés au FN, suite à une ténébreuse affaire de détournements dans la caisse du parti, imputée à son ami Philippe Bernard

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Claude Hermant, autre chef de la Maison Flamande, avait joué les barbouzes en Afrique, pour le compte du FN. Au moment de la scission Le Pen / Bruno Megret, il avait fait des révélations sur la "DPS" le "service de sécurité" du FN,

Hermant a créé aussi un blog "Terre celtique" et un "forum union anti-racaille" dont le programme est clair : "Les membres de Terre-Celtique s’entraînent deux fois par semaine afin de reprendre le control de la rue et être efficace face à la racaille des quartiers, il ne faut pas se voiler la face la racaille ne comprend que la violence"

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Le Front Comtois : croix celtique, écriture gothique (utilisée en Allemagne sous Hitler)
Et pose-photos avec croix gammées, devant les intimes

La première mouture du Front Comtois, ("Les jeunesses identitaires de Franche-Comté") avait été interdite après la profanation d'une mosquée à Belfort où ils avaient laissé des tags nazis et une tête de cochon. A l'islamophobie et la "défense de la race européenne ", ce Front-là n'oublie pas de joindre des allusions antisémites et le soutien aux négationnistes : "la Shoah, est LE tabou devant lequel il faut se prosterner le plus bas possible "

Anti-avortement, homophobes revendiqués, soutien aux criminels de guerre serbes, concerts néo-nazis, etc... : le Front comtois développe sa violence et son racisme dans toutes les directions. Ses responsables comparaîtront devant la justice en décembre prochain, voir l'Est Républicain

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Serge Ayoub. Comme Le Pen, il se présente en ce moment comme un grand "démocrate". Aux dernières nouvellles, il porte encore à l'arrière du crâne son tatouage : un trident, l'emblème du parti nazi hongrois durant la 2ème guerre mondiale.

Serge Ayoub est la vedette de Troisième Voie Sous le nom de "Batskin", il était le chef des holigans néonazis du PSG, "les Boulogne Boys". Condamné (entre autres) pour une agression commise sous les caméras de la télé.

Comme Le Pen-fille, il emploie en ce moment la tactique de la "dédiabolisation", se présentant comme un défenseur des travailleurs (blancs). Cela ne l'empêche pas de faire cette confession : " Je n’ai jamais renié ce que j’étais, j’ai évolué comme tout le monde, .. j’ai approfondis mes principes, je ne les ais pas balayés." .

En effet, en parallèle de son actuel tournant "national -socialiste et démocrate", il relance ses JNR ("Jeunesses nationalistes révolutionnaires"), une bande de skins et bastonneurs en uniformes para-militaires. Un peu dans le genre des SA d'Hitler.

A Paris , son bar "Le Local" est devenu un lieu de rencontres du "Tout-facho" . On y croise aussi bien les crânes rasés que la mouvance FN-BCBG, à commencer par Marine Le Pen lorsqu'elle était en recherche de soutiens pour prendre la présidence du FN. Déjà soutien du FN et alliée du Bloc Identitaire, la présidente de Riposte Laïque est tombée sous le charme de S. Ayoub, admirant en lui "un poète", entouré d'amis "capables d'imposer le respect ... et de faire le coup de poing". Riposte Laïque vient d'ailleurs de publier un article soutenant cette manif de Lille...

Lille : une manifestation demain pour barrer la route à la « frange la plus radicale de l'extrême droite » vendredi 07.10.2011, 08:24 - La Voix du Nord

Pour ne pas laisser le champ libre à la manifestation organisée notamment par le groupuscule Troisième voie à Lille, demain, des organisations antifascistes appellent, elles aussi, à battre le pavé au même moment. Une « contre-manif » pour dire « non au fascisme ». ...

Ils sont prêts ! À la veille de la manifestation annoncée à Lille, des nationalistes autonomes, du Front comtois et de Troisième voie, Manu (CNT), Romain (Sud étudiant), Damien (NPA), Eddy (Alternative libertaire), Stéphane (Comité solidarité basque) et leurs troupes sont bien décidés à « barrer la route à cette frange la plus radicale de l'extrême droite ». But avoué : « Être plus nombreux qu'eux, 1 000 - 1 500 militants », tout simplement.

Avec cette « manifestation très large », Annick (LDH) souhaite rappeler que « nous vivons dans une région métissée, ouverte, accueillante ». Tout en regrettant que se retrouvent « sur le même plan une manifestation citoyenne, à l'appel de trente associations, et une manifestation de haine avec des groupes d'extrême droite... sous prétexte de terroir, d'identité flamande ». Au passage, elle trouve « particulièrement scandaleux » la manière dont se présente Serge Ayoub (Troisième voie), qui compte défiler pour défendre l'emploi « en se réclamant de Roger Salengro ».

Ce qui impose justement, selon Stéphane, d'être « très vigilant... Si on baisse la garde, ils sont capables de se développer dans des pays en difficulté : on ne va pas les laisser s'implanter. On a trop peur que ces gens-là reviennent au pouvoir ».

En découdre ? « Ce n'est pas le but »

Pour autant, les organisateurs de ce rassemblement ne prévoient pas d'en découdre avec leurs opposants... « Ce n'est pas le but », souligne Manu, pendant qu'Eddy rappelle qu'il s'agit simplement de « dénoncer une idéologie proche du nazisme ». Alors qu'un autre organisateur souligne : « La violence est de leur côté, pas du nôtre. » De toute façon, a priori, les deux manifestations ne devraient pas se croiser pour des raisons de sécurité, selon le préfet. Seule certitude : elles sont toutes les deux écartées de l'hypercentre. « On n'a pas peur », disent les antifascistes en choeur, sûrs quand même que la tension sera palpable en ville demain après-midi. • B. Vi.

La manifestation des antifascistes partira à 15 h, place du Marché à Wazemmes, pour finir place de la République.

UN RASSEMBLEMENT HORS CENTRE-VILLE

Le préfet Dominique Bur ne va pas interdire la manifestation des identitaires : « J'ai parfaitement conscience des risques en ce qui concerne l'ordre public. Il y a un principe dans notre pays, c'est la liberté de manifester. » En revanche, le représentant de l'État semble vouloir mettre les moyens pour éviter tout incident : « Avec l'interdiction, le risque, c'est que les gens viennent quand même. Je suis plutôt sur la ligne d'interdire un périmètre aux manifestants, un périmètre qui comprend une partie importante du centre et tout ce qui est à proximité de l'hôtel de ville. On va tenir ce périmètre, on a les moyens de le tenir. L'idée, c'est qu'il n'y ait aucun contact entre la manifestation et la contre-manifestation. » Évidemment, Dominique Bur n'a pas voulu préciser les effectifs des forces de l'ordre qui seront présentes samedi à Lille.

Ce vendredi matin, la préfecture a indiqué que ce périmètre, dans lequel il serait interdit de manifester samedi, est délimité par la rue Nationale, la place du Général de Gaulle, la rue Faidherbe, la place de la gare, la rue de Tournai, l'avenue Charles Saint-Venant, les rues Saint-Sauveur et Mottez, les boulevards Louis XIV, de la Liberté et la place de la République.

La manif d'extrême-droite redoutée aura lieu à Lille

Contrairement à la volonté de Martine Aubry et des associations de gauche, le rassemblement d'extrême-droite prévu samedi à Lille a été accepté par le préfet du Nord. Pour assurer l'ordre public et éviter les affrontements, un périmètre sera également interdit dans le centre-ville à la contre-manifestation de gauche.

La manifestation d'extrême-droite tant redoutée aura finalement lieu samedi. Le préfet du Nord, Dominique Bur, n'a finalement pas suivi Martine Aubry, qui lui demandait fin septembre d'interdire ce rassemblement d'organisations nationalistes venus de toute la France, mais aussi de Belgique. Entre 500 et 800 militants sont ainsi attendus par les services préfectoraux.
"Il y a un principe constitutionnel de liberté de manifester, rappelle-t-on à la préfecture du Nord. En revanche, pour maintenir l'ordre public, un périmètre sera interdit aux deux camps dans un large périmètre du centre-ville." Car, si on ne connait pas encore le parcours précis de la manifestation d'extrême-droite, les contre-manifestants sont déjà prêts : ils défileront à partir de Wazemmes, à 15h.
"On n'ira pas à l'affrontement, indique Anna, membres de Solidaires Lille. Mais on ne veut pas leur laisser récupérer le pavé. Ils ont choisi Lille, car ils essaient de revenir en force avec la Maison flamande." En effet, c'est une nouvelle fois, Opstaan, l'association de jeunes identitaires de la Maison flamande de Lambersart, qui est à l'origine de ce rassemblement très médiatisé.
"Notre mots d'ordre c'est la défense de nos emplois, se défend Claude Hermant, dirigeant de la Maison flamande. Nos manifestations se sont toujours bien passées. Les troubles viennent toujours des contre-manifestants." Les organisateurs veulent lisser au maximum leur image, refusant par exemple de se voir comparer au Bloc identitaire, dont un rassemblement avait dégénéré le 14 mai à Lyon : "Nous sommes ni de gauche, ni de droite", résume Serge Ayoub, leader de Troisième voie solidariste et ancien chef de file... skinhead.

nico37

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Message  nico37 Dim 9 Oct - 10:13

AVANT, PENDANT ET APRÈS LE 8 OCTOBRE 2011 : AUTODÉFENSE ANTIFASCISTE !

Comme nous l'avons dit la semaine dernière, le 8 octobre se tiendra à Lille un rassemblement fasciste. A l'appel de 3ème voie, et organisée par les tenants de la « nouvelle droite populaire » : Vlaams huis et Opstaan, cette manifestation constitue un pari pour les fascistes.
En effet, le fascisme n'est pas « synthétisé » à notre époque, il n'est pas unifié, mais fourmille d'expériences et de groupes « test ». Le fascisme est un mouvement.
Dans la région, nous sommes depuis longtemps confrontéEs au Front National. A Hénin Beaumont, Steeve Briois et son équipe installent une extrême-droite rationnelle. Il a fait le choix de nier les ratonnades, il évite les jeux de mots racistes, mais mène de véritables enquêtes sociales au plus près des aspirations des habitants. Il profite des dégâts causés par la social-démocratie : clientélisme, corruption, et trahisons des promesses de justice sociale faites aux habitantEs. Auchel suit le même chemin, pour les mêmes raisons.
De laboratoire, Hénin-Beaumont est devenu le poste avancé du FN en France. Marine Le Pen a beau dire, à grand renfort de communiqués de presse, qu'elle s'écarte des méthodes de son père, elle rénove le mouvement fasciste, mais ne s'en éloigne pas. Car si Jean Marie Le Pen a fait carrière à une époque où la social-démocratie était en tête, et s'y est donc opposé avec les plus rétrogrades (Barbouzes, Skinhead fascistes, racistes beauf, catholiques intégristes...), sa fille est aux commandes à l'époque du pourrissement de la social-démocratie. Marine Le Pen peut donc prendre sa place « à gauche » : elle se positionne en défenderesse des travailleurs, contre les élites qui ont trahi. Elle se dit opposée à tout racisme dans l'organisation, rejetant les skin. Ce faisant, elle les envoie naturellement dans les bras de Serge « Batskin » Ayoub.
Entre les fascistes qui ambitionnent la montée au pouvoir de manière légale, c'est-à-dire ceux du FN, et les fascistes «activistes» qui se rendent coupables d'agressions racistes et sexistes chaque jour, la classe ouvrière est encerclée. Ayoub et son mouvement 3ème voie, (ni de droite, ni de gauche...typiquement faf !!) se sont rapprochés de la Vlaam huis dans le nord, des belges de Nation, des fachos lyonnais, et des nationalistes autonomes de Picardie et de l'Est. Ils peuvent se permettre ce que le FN rejette : patriotisme-xénophobe, homophobie, ratonnades... Le 8 octobre est un rassemblement qui fait figure d'événement rassembleur. Auto-célébration de leur puissance et opération de communication, la mouvance fasciste autonome entend prouver qu'elle est une force avec laquelle il faut compter, avec laquelle les capitalistes en crise peuvent compter !
On peut parier que le défilé se fera dans le calme, dans l'ordre.

En revanche, avant, et surtout après l'événement, les attaques contre les « ennemis » des fachos peuvent être dramatiques. Face à cela, il convient d'être d'une grande prudence, éviter de se promener seulE et se tenir prêtEs à organiser la défense des lieux identifiés de « gauche », tels que les squats, les bars à concerts, les locaux politiques et syndicaux, ou les lieux communautaires, locaux associatifs, culturels, de cultes ou de réunion, magasins, taxiphones etc...

Avant, pendant, et après la manif, préparons l'autodéfense !
Par quartier, par pâtés de maisons, dans les cours d'immeubles, regroupons-nous !
Organisons des milices antifascistes !

Participation du Parti de Gauche (59) à la contre-manifestation antifascistes de samedi 8 octobre

Ce samedi 8 octobre des groupuscules fascisants d'extrême droite de toute la France, et même d'autres pays européens, se réunissent à Lille pour la «fête du cochon», dernière invention en date pour réaffirmer leur anti-islam sur fond de racisme.

Surfant sur la crise du capitalisme et la part belle faite à Marine Le Pen par les médias de masse, la frange la plus dure de l'extrême droite veut utiliser les rues de Lille pour répandre son message de racisme, de xénophobie, sexiste et homophobe.

Nous ne pouvons pas laisser des groupuscules fascistes parader sans réagir. Le Parti de Gauche s'associe à la contre manifestation organisée par différentes organisations de défense des droits humains, syndicats et partis politiques. Le combat contre l'extrême droite passe selon nous par le débat argumenté afin de faire la lumière sur ce qu'est vraiment le parti des Le Pen et des groupuscules qui lui sont associés (cf. Les cinqs mensonges du Front National, Réplique à Marine Le Pen, éd. Bruno Leprince - (http://www.lepartidegauche.fr/vie-du-parti/155-publications/4063-lescinq...)

Cependant ce 8 octobre, il y a urgence à montrer aux fascistes qu'il n'y a pas de place pour eux dans les rues de la République. Nous serons plus nombreux qu'eux!

Nous appelons donc toutes et tous les citoyen-ne-s à manifester pacifiquement ce samedi 8 octobre place du marché de Wazemmes à partir de 15h pour faire reculer l'extrême droite et son idéologie haineuse et nauséabonde.

Pour le Parti de Gauche
Laurent MATEJKO, Conseiller Régional du Parti de Gauche
Ugo BERNALICIS, Co-secrétaire du Parti de Gauche Lille Métropole

Cinq cents extrémistes nationalistes se sont sagement montrés à Lille dimanche 09.10.2011, 05:26 - PAR OLIVIER BERGER

Du Grand-Palais à la place de Fives, l'ultradroite a montré son rejet du système avant de quitter les lieux dans le calme. PHOTOS CHRISTOPHE LEFEBVRE
| CORTÈGES |

Ils n'ont pas bougé une oreille bien dégagée et défilé calmement du Grand-Palais de Lille à la place de Fives. Cinq cents représentants des mouvances d'extrême droite, venus de la région, Paris, Besançon et de Belgique voulaient surtout se montrer.

La place Pierre-Degeyter dans le quartier de Fives à Lille tient son nom de l'auteur de l'arrangement musical de L'Internationale . Ce marxiste belge l'avait écrit en 1888 à la demande de Gustave Delory, du Parti ouvrier français et futur premier maire socialiste de France à Lille, en 1896. Il y eut donc hier une forme d'ironie à voir défiler l'ultradroite et ses skinheads nationalistes, révolutionnaires et identitaires sur de solides terres de gauche ouvrière.


La Maison flamande de Lambersart a servi de point de ralliement avant de rejoindre le départ de la manifestation, tenu secret jusqu'à l'ultime instant pour éviter toute confrontation. Les bus étaient même escortés par deux motards de la police nationale. Organisation carrée, pas un militant ne sortant du rang, pas un bras levé par inadvertance, la consigne était de marcher dans le calme. On a bien entendu un vieux slogan mussolinien « Europe, jeunesse, révolution », repris par un groupe de rock oï (skinhead). Mais l'heure n'était pas à la provocation gratuite. La présence sur le pavé paraissait amplement suffisante.

Les discours sous la pluie fine alimentèrent la machine à diatribes, mélange d'anticapitalisme-antimondialisation rouge et noir. Difficile d'y retrouver ses petits, un fil directeur (à part anti) et surtout pas le solidarisme, dont la Troisième voie de Serge Ayoub se réclame. Cette doctrine, rédigée principalement par Léon Bourgeois, un centriste et franc-maçon du Parti radical (Jean-Michel Baylet est solidariste), à la fin du XIXe siècle, célébrait le contrat de société et la solidarité. Il a inspiré les caisses de retraite, les mutuelles et même la Société des nations, l'ancêtre de l'ONU, jamais la révolution nationaliste. La récupération de Roger Salengro est du même tonneau.

Au détour du cortège, on aperçut Alexandre Gabriac. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais ce jeune homme, conseiller régional Rhône-Alpes, fut exclu du FN ce printemps après la publication de photos le montrant faisant le salut nazi devant un drapeau à croix gammée. Il se recycle donc.

À l'arrivée du cortège, la place de Fives n'avait jamais été aussi vide, si l'on excepte le solide dispositif de CRS alentour, chargé d'empêcher toute infiltration extérieure. La station de métro Fives était fermée. Les manifestants sont repartis en bus. Dans l'ordre.

La manifestation de la Maison Flamande se termine sans incident samedi 08 octobre 2011 à 21h05

Ils étaient entre 500 selon la police et 800 selon les organisateurs.

La manifestation organisée aujourd'hui par la Maison Flamande a rassemblé aujourd'hui 500 personnes selon la police et 800 selon les organisateurs. Placé sous haute tension, le défilé qui a eu lieu dans les rues de Fives s'est déroulé sans heurt.

Le cortège est parti de Lille Grand Palais à destination de la place Degeyter à Fives. En chemin, des membres de la Maison Flamande, du Front Comtois, ou de Troisième Voie ont scandé des slogans tels que « libre, sociale et nationale » ou encore « crise mondiale, solution nationale ». Les identitaires avaient choisi pour revendications la défense des emplois et de l'avenir du pays.

A Fives, le climat était tendu avec certains habitants hostiles et des commerçants qui ont choisi de tirer le rideau. Mais les manifestants ont pu reprendre leur cars sans aucun incident. Un hélicoptère de la gendarmerie survolait le secteur, pout éviter que les identitaires et les membres de la manifestation anti-fascistes ne se croisent au moment de la dispersion.

Lille: manifestation d'extrême droite et contre-manifestation antifasciste Publié le 08.10.2011, 19h37

Entre 1.600 et 2.500 personnes, selon la préfecture et les organisateurs, ont participé samedi à Lille à une "contre-manifestation antifasciste", tandis qu'une manifestation de groupes d'extrême droite a rassemblé 500 à 600 personnes.
Les autorités avaient prévu un important dispositif, policiers et gendarmes mobiles, ainsi qu'un hélicoptère, notamment afin que les participants des deux cortèges ne se croisent pas.
Aucun incident notable n'a été signalé en fin de journée à l'issue des deux manifestations.

A l'appel d'une trentaine d'organisations d'extrême gauche et de défense des Droits de l'Homme, entre 1.600 à 2.500 personnes ont manifesté en clamant notamment "le fascisme ne passera pas", ou "dissolution des groupes fascistes".
"Hier, aujourd'hui, demain, résistance anti-fasciste", pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège, où des manifestants agitaient des drapeaux de la Ligue des Droits de l'Homme. Des anarcho-syndicalistes de la CNT (Confédération nationale du travail), des membres du NPA, du PCF, du syndicat SUD, de la CGT et de l'Action antifasciste étaient également présents.
"Politiquement, on les a écrasés", s'est réjoui auprès de l'AFP Manu - qui n'a pas souhaité donner son patronyme - de la CNT, rappelant que l'objectif des organisateurs était un rassemblement "d'ampleur".
Dans une autre partie de la ville, entre 500 (selon la police) et 600 personnes (selon les organisateurs) ont défilé en scandant des slogans comme "Europe, jeunesse, révolution", "Libre, social et national", ou encore "crise mondiale, solution nationale".
Lorsque des slogans comme "on est chez nous", "première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des mangeurs de cochon" ou "bleu blanc rouge la France aux Français" fusaient, Serge Ayoub, l'un des organisateurs et leader de "Troisième voie", a rappelé à l'ordre les troupes.
"On tient nos engagements, comme ça on n'a pas de problème avec la préfecture", a dit l'ancien chef des skinheads parisiens, enjoignant les manifestants à s'en tenir aux slogans "officiels".
"Nous sommes des socialistes de préférence nationale car la Nation est la seule défense face aux vampires de la finance internationale", a déclaré Serge Ayoub lors d'un discours en fin de manifestation.
Le cortège s'était ébranlé en fin d'après-midi derrière des banderoles "Front populaire solidariste", ou "Contre le mondialisme", certains manifestants tenant des drapeaux français ou belge.
Dans le quartier de Fives, presque tous les commerces avaient baissé leur rideau au passage du cortège, dont le mot d'ordre affiché était notamment la "défense de l'emploi".
Une partie des manifestants avaient les cheveux ras ou le crâne rasé.
L'itinéraire de la manifestation d'extrême droite avait été tenu secret jusqu'au dernier moment, afin d'éviter toute tentative de confrontation.
Dans chacun des cortèges, certains manifestants ont défilé visage masqué, et des fumigènes ainsi que des pétards ont éclaté.

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Message  Azadi Dim 9 Oct - 15:58


Le Front Comtois : croix celtique, écriture gothique (utilisée en Allemagne sous Hitler)

Juste une précision, il y a fort à parier que les abrutis néo-fascistes utilisent des lettres gothiques pour faire nazi, mais les lettres gothiques ne sont pas plus nazies que les lettres latines, c'est juste une veille façon d'écrire l'allemand, utilisée par tous les courants politiques (on trouve des bulletins communistes allemands en lettres gothiques par exemple) avant la deuxième guerre mondiale en concurrence avec les lettres latines "normales". D'ailleurs c'est le régime nazi qui en 1941 mettra définitivement fin à l'utilisation des lettres gothiques.
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Message  Laurent G Lun 10 Oct - 11:12

Bonjour, je suis l'auteur de cette article, petite enquête, publié initialement sur LePost.
Dans sa version Lepost, outre des petites mises à jour, il y a aussi nombre de liens cliquables pour retrouver les sources des infos
Et aussi, sous l'article, d'autres liens / infos

Sinon, au sujet des lettres gothiques du Front Comtois :
à ma connaissance, en Allemagne des années 1920 / 1930, à gauche , on n'utilisait pas le gothique.
c'était plutôt l'apanage des nazis. cf Mein Kampf , titré en gothique, et si je me souviens bien, l'intérieur aussi
" à partir de 1941, le gothique abandonné par les nazis " ? ça ne correspond pas à mes connaissances ou souvenirs. ( mais je ne prétends pas avoir la science absolue !)


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Message  yannalan Lun 10 Oct - 11:56

Si, ça a été abandonné en 1941,il y a une circulaire Bormann qui explique que c'est une écriture d'origine juive... Dans mes bouquins d'allemand du début des années 60, on voyait des textes en gothiques et je n'étais pas dans une école nazie....
Avant,je pense que les deux écritures coexistaient.


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Message  sylvestre Lun 10 Oct - 12:07

Le journal du Parti Communiste Allemand, mars 1930 :

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Message  Roseau Lun 10 Oct - 15:40

Yan a raison: dans les années 60, mon prof de Lycée, militant du PC, et passionnant, nous faisait lire Goethe et Heine en gothique mais pas Brecht.
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Message  nico37 Lun 10 Oct - 20:31

Laurent G a écrit:Bonjour, je suis l'auteur de cette article, petite enquête, publié initialement sur LePost.
Dans sa version Lepost, outre des petites mises à jour, il y a aussi nombre de liens cliquables pour retrouver les sources des infos
Et aussi, sous l'article, d'autres liens / infos

Sinon, au sujet des lettres gothiques du Front Comtois :
à ma connaissance, en Allemagne des années 1920 / 1930, à gauche , on n'utilisait pas le gothique.
c'était plutôt l'apanage des nazis. cf Mein Kampf , titré en gothique, et si je me souviens bien, l'intérieur aussi
" à partir de 1941, le gothique abandonné par les nazis " ? ça ne correspond pas à mes connaissances ou souvenirs. ( mais je ne prétends pas avoir la science absolue !)
Ajoutons que tu as mis l'article à jour depuis, pourrais-tu par ailleurs précisé où est publié la version finalisé de ton article Question
Précisons enfin que tu es ciblé par un libertarien fada qui croit pouvoir t'imiter en te prêtant des positions à 1ère vue sérieuses mais finalement délirantes...

VIDEO. Extrême-droite : 500 "identitaires" à Fives dimanche 09 octobre 2011 à 06h00 - MORAD BELKADI > morad.belkadi@nordeclair.fr

Interdit de centre ville, le cortège s'est élancé depuis le parvis de Lille Grand Palais. Photo Ludovic Maillard.

Beaucoup moins nombreux que les membres de la « contre-manif », le défilé de la Maison Flamande a attiré 500 à 600 personnes à Fives. Une manifestation volontairement « clean ».

Pour des raisons de sécurité, le parcours a été gardé secret jusqu'au dernier moment. Au final, la manifestation de la Maison Flamande s'est élancée depuis le parvis de Lille Grand Palais. Le préfet avait interdit tout défilé dans le centre-ville. Vers 16 h, les premiers bus arrivaient pour déposer les participants. Une heure plus tard et au complet, le cortège a pris la direction du quartier de Fives. En rang serré, le groupe qui a réuni des membres du Front Comtois, de Troisième Voie, ou encore des Nationalistes autonomes, a scandé des slogans tels que « Europe, jeunesse, révolution » .


Le 8 octobre 2011, des groupuscules d'extrême... par nordeclair

À Fives, l'accueil a été froid

Au total, ce sont 500 personnes selon la police et 800 selon les organisateurs qui ont pris part au défilé ponctué par plusieurs arrêts. Notamment un au niveau du pont qui enjambe les voies ferrées, paralysant ainsi tout le trafic automobile à la sortie de la voie rapide urbaine. La pluie est ensuite venue jouer les trouble-fêtes, mais cela n'a pas empêché les manifestants de rallier la place Degeyter. L'arrivée dans le coeur de Fives était saisissante.

La quasi-totalité des commerçants avait choisi de tirer les rideaux, dans un secteur barricadé par une horde de CRS. Le moins que l'on puisse dire est que l'accueil a été froid. Certains riverains hostiles ont déployé des banderoles où était notamment inscrit « fascistes dehors » .
Les provocations se sont ensuite multipliées entre les deux camps. Mais l'objectif de Claude Hermant, à la tête de la Maison Flamande, était bien d'éviter tout heurt venant de ses rangs et de faire passer les opposants pour des fauteurs de troubles. C'est donc avec poigne qu'il a canalisé ses troupes : « Ils n'attendent que ça, tout s'est bien déroulé pour le moment, ce n'est pas le moment de merder ».
Les leaders de ce « Front populaire solidariste », ont ensuite pris la parole, face au cortège réuni en cercle. « L'oligarchie financière qui nous gouverne a assez profité, assez gaspillé, assez ruiné notre pays », s'est emporté Serge Ayoub, ancien leader des skins parisiens qui a appelé à la nationalisation des banques.
La Maison Flamande n'avait jamais attiré autant de monde pour l'une de ses manifestations à Lille... Les militants venus de régions voisines et même de Belgique l'y ont aidé.

Pas de confrontation entre gauche et extrême droite, hier, mais les deux camps ont défilé en force à Wazemmes et Fives dimanche 09.10.2011, 05:20 - La Voix du Nord

15 h 30, hier, place du Marché à Wazemmes. Michel porte la plus haute bannière du cortège antifasciste qui démarre en réponse à la manifestation identitaire de la Maison flamande. Accrochés à une... canne à pêche, les drapeaux de la CGT et tricolore orné du visage de Jean Moulin. « On défile pour ne pas oublier ce qu'on a vécu en 1939-45, explique le syndicaliste, bonnet phrygien sur la tête. Je rappelle Marianne, la Révolution française, la Commune de Paris, et tous les fondements de notre République. L'extrême droite prend les mêmes thèmes (l'emploi), mais c'est un masque. Ils se revendiquent de Salengro, alors qu'il s'est suicidé à cause du fascisme ! » Comme Michel, ils sont près de 1 600 manifestants hier, des communistes, anarchistes, membres du NPA, de la CGT et d'autres comme des Indignés ou des Flamands roses : « L'homophonie ou le racisme, c'est la même exclusion de l'autre. » Tous crient leur opposition au « fascisme », certains scandent « pas de quartier pour les nazis », traversant le boulevard Montebello puis la porte et la rue des Postes. Arnaud et Jérémy ferment la marche : « "Extrême gauche", pour nous c'est aussi une fausse étiquette. On marche contre le nationalisme, le régionalisme. Ça fait plusieurs années qu'ils (les identitaires) sont sur les thèmes du travail, du monde ouvrier, en disant que la différence (avec l'étranger) engendre des problèmes. » Les déclarations de Serge Ayoub de Troisième voie, mardi, en ont « choqué » beaucoup. Et jusqu'à la place de la République, on discute de cette nouvelle extrême droite « qui nous fait revenir 50 ans en arrière ». Et on aimerait aussi savoir où sont les identitaires qui se préparent à défiler.

Le parcours des ultra-droite (du Grand Palais à la place Degeyter en passant par le pont de Fives et la rue Pierre-Legrand) avait été maintenu secret. Et ce sont donc les Fivois qui ont découvert hier après-midi avec stupeur qu'il était en train de se tramer quelque chose d'étrange. Progressivement, en civil et parfois à vélo, les policiers ont pris possession de la place Degeyter en plein coeur du quartier. Quelques contrôles d'identité mais surtout des invitations à aller voir un peu plus loin. La station de métro a également été fermée, provoquant de légitimes protestations des passants non informés.

Seulement, la priorité du jour était clairement la sécurité. L'arrivée de 500 nationalistes révolutionnaires dans un lieu aussi populaire et multiculturel pouvait provoquer dérapages et embrasement.

Avec la mise en place des bus blancs des CRS, l'une des places lilloises les plus animées s'est vidée en quelques minutes, abandonnant « La Demoiselle de Fives » aux manifestants. La pauvre. Quelques dizaines de badauds sont restés pour observer au-delà du cordon bleu. Deux ou trois ont lancé des quolibets.

Un habitant affichait à sa fenêtre : « Fascistes minables. » « Anti-fa ah, ah, ah », ont répondu les cheveux ras. Finalement, personne, d'un côté ou de l'autre, n'a osé braver le dispositif policier. Deux heures après, la place reprenait sa vie habituelle et plus animée. • A. D. et Ol. B.

VIDÉO - Cinq cents extrémistes nationalistes se sont sagement montrés à Lille dimanche 09.10.2011, 05:26 - PAR OLIVIER BERGER

Du Grand-Palais à la place de Fives, l'ultradroite a montré son rejet du système avant de quitter les lieux dans le calme.

Ils n'ont pas bougé une oreille bien dégagée et défilé calmement du Grand-Palais de Lille à la place de Fives. Cinq cents représentants des mouvances d'extrême droite, venus de la région, Paris, Besançon et de Belgique voulaient surtout se montrer.
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Vidéo réalisée par Anna Ravix


La place Pierre-Degeyter dans le quartier de Fives à Lille tient son nom de l'auteur de l'arrangement musical de L'Internationale . Ce marxiste belge l'avait écrit en 1888 à la demande de Gustave Delory, du Parti ouvrier français et futur premier maire socialiste de France à Lille, en 1896. Il y eut donc hier une forme d'ironie à voir défiler l'ultradroite et ses skinheads nationalistes, révolutionnaires et identitaires sur de solides terres de gauche ouvrière.

La Maison flamande de Lambersart a servi de point de ralliement avant de rejoindre le départ de la manifestation, tenu secret jusqu'à l'ultime instant pour éviter toute confrontation. Les bus étaient même escortés par deux motards de la police nationale. Organisation carrée, pas un militant ne sortant du rang, pas un bras levé par inadvertance, la consigne était de marcher dans le calme. On a bien entendu un vieux slogan mussolinien « Europe, jeunesse, révolution », repris par un groupe de rock oï (skinhead). Mais l'heure n'était pas à la provocation gratuite. La présence sur le pavé paraissait amplement suffisante.

Les discours sous la pluie fine alimentèrent la machine à diatribes, mélange d'anticapitalisme-antimondialisation rouge et noir. Difficile d'y retrouver ses petits, un fil directeur (à part anti) et surtout pas le solidarisme, dont la Troisième voie de Serge Ayoub se réclame. Cette doctrine, rédigée principalement par Léon Bourgeois, un centriste et franc-maçon du Parti radical (Jean-Michel Baylet est solidariste), à la fin du XIXe siècle, célébrait le contrat de société et la solidarité. Il a inspiré les caisses de retraite, les mutuelles et même la Société des nations, l'ancêtre de l'ONU, jamais la révolution nationaliste. La récupération de Roger Salengro est du même tonneau.

Au détour du cortège, on aperçut Alexandre Gabriac. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais ce jeune homme, conseiller régional Rhône-Alpes, fut exclu du FN ce printemps après la publication de photos le montrant faisant le salut nazi devant un drapeau à croix gammée. Il se recycle donc.

À l'arrivée du cortège, la place de Fives n'avait jamais été aussi vide, si l'on excepte le solide dispositif de CRS alentour, chargé d'empêcher toute infiltration extérieure. La station de métro Fives était fermée. Les manifestants sont repartis en bus. Dans l'ordre.

Comité des Sans Papiers 59 - CSP59 - 42, Rue Bernos – 59.800 Lille – tél : 06.80.57.50.61 - E-mail : csp59@wanadoo.fr - http://leblogducsp59.over-blog.com

SCORE DES MANIFESTATIONS DU 8 OCTOBRE 2011 ALILLE :

ANTIFASCISTES 2000, FASCISTES ETHNO-IDENTITAIRES 500 !

En France il y a des lois qui condamnent le racisme, la discrimination et le fascisme, mais celles ci ne sont pas respectées et appliquées par l’Etat, par le gouvernement Sarkozy-Fillon-Juppé-Guéant-Hortefeux-Besson. C’est ainsi que les groupuscules ethno-identitaires fascistes peuvent utiliser ce laxisme électoraliste de la droite dure qui singe le discours du FN le parti fasciste pour manifester.

Déjà en juin dernier ils avaient appelé à manifester contre le concert de solidarité du CSP59 animé par le groupe ZEP. Plus de 1000 travailleurs et démocrates de la France laïque patriotique mutlicolore, multiculturelle et multireligieuse avait répondu présent à l’appel de mobilisation antifasciste.

Nous étions près de 3000 manifestants ce samedi 8 octobre du quartier populaire de Wazemmes à la place de la République pour rappeler à l’Etat et à la droite extrême au pouvoir la valeur DEMOCRATIQUE REPUBLICAINE proclamée par Saint Just : « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

Manifestation multicolore exemplaire par la discipline et la conscience que la force du nombre peut et doit dénoncer le piétinement des lois justes par l’Etat et les fascistes.

Fusaient à plein poumons d’une jeunesse mobilisée les slogans : « interdiction, dissolution des groupes fascistes », « le racisme, le fascisme ne passeront pas », « la France c’est comme une mobylette, il faut du mélange pour qu’elle avance », « nous sommes tous Rroms, Noirs, Arabes et musulmans », « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », « F comme fasciste, N comme nazi, à bas, à bas, à Bas Front National », « le peuple, uni, jamais ne sera vaincu », « fachos, ethnicistes, communautaristes, racistes, islamophobes, hors de nos quartiers, hors de nos villages, hors de nos villes », « y en a marre, y en a marre, y en a marre de ce pouvoir, de Sarkozy », « droit de vote aux immigré(e)s », « sans papiers, régularisez ».

Les fascistes ethno-identitaires venus en bus du 62, du 25 et de Lambersart ont disloqué leur cortège à Fives à 50 mètres du local du CSP59 en souillant et salissant l’illustre Deygeter dont la place de Fives porte le nom, cet auteur compositeur qui a mis en musique à l’usine métallurgique de Fives le chant international des travailleurs du monde entier : l’International.

Dans cette chanson écrite par E. Potier il est question de « foule esclave, debout, debout » comme sont esclaves aujourd’hui des patrons négriers du travail non déclaré les sans papiers que haïssent ces « fous » ethnofascistes identitaires, de « debout les damnés de la terre, debout les forçats de la faim » comme les sans papiers aujourd’hui écraser par des lois racistes qui les condamnent à survivre dans la France souterraine en dessous de leur frères et sœurs travailleurs de la France d’en bas, de « l’internationale sera le genre humain » qui appelle à la fraternisation des travailleurs de toutes les couleurs, de toutes origines, de toutes cultures, de toutes croyances contre les patrons et leurs serviteurs gouvernants fauteurs de déficits, de dettes, de crise et de guerres.

Nous avons fait échec au gouvernement de la droite extrême qui souhaitait et rêvait que la manifestation antifasciste ne dégénère en violence pour pourvoir ensuite utilisée les médias à sa botte et criminaliser les démocrates antifascistes en établissant une équation mensongère fasciste = antifasciste.

Citoyens et citoyennes, syndicats, associations, partis démocratiques qui ont hésité à venir en masse et en famille parce que subjugués par la propagande médiatique manipulée par la droite extrême au pouvoir sur « les fascistes et antifascistes tous violents » ou parce qu’il « ne faut pas donner d’importance à ces racistes fanatiques fous furieux », nous étions près de 3000 à faire la démonstration que le premier antidote contre le poison de la haine raciale, communautariste et ethnique qui vise à diviser et donc affaiblir les travailleurs dans leur lutte contre une société patronale socialement injuste et prédatrice est :
la force du NOMBRE ORGANISE DISCIPLINE PARCE QUE CONSCIENT et la nécessité que quand l’Etat, le pouvoir ne fait pas respecter ces propres lois justes (qui interdisent et condamnent le racisme le fascisme),
l’ACTE PREVENTIF DE SALUBRITE PUBLIQUE EST DE NE PAS LAISSER LE TERRAIN OCCUPE PAR LA BETE IMMONDE ETHNO-IDENTITAIRE FASCISTE ET SA DEMAGOGIE POPULISTE RACISTE.

Voilà pourquoi le CSP59 est fier d’avoir été partie prenante, juste derrière la banderole unitaire sur laquelle était inscrit « hier et aujourd’hui, résistance antifasciste », de cette belle démonstration populaire civique, fraternelle et porteuse d’avenir parce qu’aussi jeune et multicolore de la France que l’on aime.

Fait le 08/10/2011

France 3

reportage France info

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Message  chejuanito Mar 11 Oct - 0:51

passez faire un petit tour sur le site du front comtois.
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Message  nico37 Mer 12 Oct - 0:30

Zones d'ombre autour de l'agression de l'élu nationaliste Alexandre Gabriac 11/10/2011 | 09H24

Néo-nazis et cie... - Page 2 Agression
Crédits photo: Capture d'écran du site contre-info.com

En septembre dernier, l'élu nationaliste Alexandre Gabriac affirmait avoir été agressé par une ou plusieurs personnes, "certainement d'extrême-gauche". Mais plusieurs points contredisent la version officielle des faits.

2011 est décidément une bien mauvaise année pour Alexandre Gabriac. En mars, ce jeune conseiller régional FN de Rhône-Alpes recevait des menaces de morts sous la forme d’une balle déposée durant son absence sur le siège de sa voiture. Un mois plus tard, une photo le montrant en plein salut nazi faisait son apparition dans la presse, provoquant son exclusion du FN.

Nouveau rebondissement en septembre : l’élu affirme avoir été agressé par "une ou plusieurs petites frappes cagoulées, certainement d’extrême-gauche". Seulement voilà, plusieurs détails de cette agression ne collent pas.

La version officielle apparaît sur des sites d’extrême-droite le 1er septembre :

"Jeudi 25 août, à Grenoble, Alexandre Gabriac a été lâchement attaqué par une ou plusieurs petites frappes cagoulées, certainement d’extrême-gauche. Frappé au niveau de la nuque, on ne peut exclure l’intention de tuer chez ses agresseurs. Resté inconscient plusieurs heures, il est à présent hors de danger et récupère. En revanche, il souffre d’amnésie concernant les trois dernières années (…). Il avait été l’objet de différentes menaces au cours des derniers mois."

Laissé pour mort et recueilli par une patrouille de Police

Le chef de file du FN isérois, Maurice Faurobert, s’inquiète pour le jeune élu : "Cette agression m’ennuie beaucoup, Alexandre est un homme remarquable." Le conseiller général voit dans cette agression, "probablement liée à son engagement politique, (...) une nouvelle marque du climat d’insécurité qui règne à Grenoble".

Bruno Gollnisch, membre du bureau politique du FN et président du groupe au conseil régional Rhône-Alpes, explique aux Inrocks :

"Certaines zones de sa mémoire concernant les deux dernières années ont été effacées par cette agression d’une incroyable brutalité, il est évidemment perturbé. Il ne se souvenait même pas d’avoir été élu conseiller régional. Une autre fois, il a voulu rendre visite à sa mère, mais s’est rendu à l’ancienne adresse."
Le transfuge frontiste Yvan Benedetti, ex-bras droit de Bruno Gollnisch à Lyon, qui s’est affiché aux côtés d’Alexandre Gabriac lors d’une conférence de presse en marge des journées d’été du parti les 7 et 8 septembre à Nice, précise le scénario : le jeune élu a été retrouvé inconscient dans le quartier du Mistral à Grenoble par une patrouille de Police. Il s’est réveillé à l’hôpital plusieurs heures plus tard.

Faux neurologue et flash heureux

A l’occasion de cette conférence de presse, l’intéressé, minerve au cou, ne s’est pas attardé sur l’agression, mais a affirmé être suivi de près par un neurologue du CHU de La Tronche (Grenoble), dont il a donné le nom, et qu’il devait revoir dès la semaine suivante. Pourtant, du côté du service neurologie de cet hôpital, le nom du médecin ne dit rien à personne.

Un autre point interroge : les auteurs et le mobile de l’agression. Pour les auteurs du communiqué comme pour les trois élus interrogés, cela ne fait aucun doute, le mobile est politique. Mais la référence à des "petites frappes cagoulées, probablement d’extrême gauche" étonne, puisque la victime est restée inconsciente et a oublié les quelques heures entourant l’agression.

Le conseiller municipal de Venissieux Yvan Benedetti, d’abord embêté par cette bizarrerie, l’explique par une pirouette : "Il a un flash d’une cagoule". Donc "petites frappes", donc "extrême gauche". Soit.

Le scénario "officiel" mis à mal

A Nice il y a un mois, le plus jeune conseiller régional de France affirmait avoir porté plainte. Ce que confirment les services de l’Hôtel de police de Grenoble, avant de mettre à mal le scénario "officiel" de l’agression :

"Aucune patrouille n’a jamais retrouvé Alexandre Gabriac inconscient dans le quartier du Mistral, ni dans un autre, ce monsieur s’est présenté chez nous de son propre chef."
Ce qui expliquerait la description des agresseurs mais interroge sur la violence de l’agression et la perte de mémoire de la victime. "L’examen médical consécutif à ce dépôt de plainte a montré qu’il y avait eu des coups reçus, notamment à la nuque, mais sans que soient vérifiées ni vérifiables les pertes de mémoire dont dit souffrir l’intéressé, puisque l’examen est simplement clinique", précise-t-on à l’Hôtel de police.

Volonté de dramatiser une agression qui peut par ailleurs être bien réelle ou simple succession de coïncidences malheureuses ? Nous aurions pu en avoir le cœur net en discutant avec l’intéressé, mais ce dernier a décliné nos demandes d’entretien, se contentant d’un mail laconique, dans lequel il disait "se reconstruire doucement" et souhaiter la "discrétion sur cette affaire". Avant de conclure : "Le climat tendu par la succession d'agressions, de menaces et ce dernier événement particulièrement traumatisant m'ont poussé moi et ma famille à quitter la ville de Grenoble pour d'autres départements, au moins pour un moment."

Gino Delmas

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Message  nico37 Mer 12 Oct - 19:23

Droit de réponse d’Alexandre Gabriac 12/10/2011

Dans un article intitulé Zones d’ombre autour de l’agression de l’élu nationaliste Alexandre Gabriac vous vous livrez à une opération de pure désinformation. Vous prenant pour des journalistes d’investigation, vous tentez de faire douter de la réalité de mon agression.

Pour cela, vous mettez en scène de manière très décousue les propos de personnes qui n’ont fait que relayer l’information avec leurs mots et leurs interprétations qui n’engagent qu’eux-mêmes. De plus, plusieurs personnes citées dans votre article contactées par mes soins m’ont déclaré n’avoir jamais tenus ces propos ou pas sous cette forme.

Alors comment pouvez-vous parler de version officielle alors que je suis resté très discret sur cette agression ? Il n’ y a pas de version officielle pour la simple et bonne raison que la perte de mémoire lié aux coups reçus ouvre la porte à toutes les hypothèses et conclusions, puisque précisément je ne me souviens de rien.

Je n’ai jamais personnellement accusé l’extrême gauche d’avoir organisé cette attaque. Cela dit le motif politique de l’agression ne peut pas être écarté. Aucun effet personnel ne m’ayant été dérobé il est peu probable que les coups portés sur ma nuque l’aient été par hasard.

Je tiens à préciser que c’est une épreuve douloureuse que je ne souhaite à personne, pas même à vous.

Pour preuve de ma bonne foi, je tiens à votre disposition les différentes copies de la plainte ainsi que l’attestation d’Incapacité totale de travail constatée par les médecins.

Pour le reste, j’ai refusé de vous répondre en connaissance de votre réputation mais je ne pouvais imaginer une telle perfidie. L’auteur de cet article m’a par ailleurs avoué par échange de courriels que son supérieur l’avait chargé de faire un article sur ce sujet. Lui en a-t-il également soufflé le contenu ? Je tiens les échanges de courriels également à disposition.

Ne vous inquiétez pas, je ne vous oublierai pas.

Alexandre Gabriac

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Message  nico37 Ven 14 Oct - 23:21

Protestation contre un hommage à Pétain AFP Publié le 13/10/2011

Le préfet du Rhône a annoncé jeudi qu'il n'était pas en mesure d'interdire un banquet privé en hommage au maréchal Pétain, organisé samedi à Lyon par des mouvements d'extrême droite à l'issue d'un forum nationaliste et dénoncé par plusieurs associations réclamant son annulation.

"C'est une réunion privée dans un lieu privé (...) je n'ai juridiquement pas les moyens de l'interdire", a déclaré Jean-François Carenco, qui a été saisi de ce dossier notamment par La Ligue des droits de l'Homme (LDH), La Licra et SOS Racisme.
"Si jamais devaient sortir dans la presse des propos haineux, racistes ou négationnistes, je saisirais le procureur de la République et je déposerais plainte conformément à la loi", a-t-il souligné.

Dans un courrier au préfet, la LDH avait jugé cette semaine "inacceptable" la tenue de ce banquet célébrant le 60ème anniversaire de la mort de ce "dictateur à la tête de l'État français collaborationniste". "Les propos xénophobes et l'apologie du nazisme, comme du pétainisme son enfant bâtard, n'ont pas leur place dans l'espace public", avait écrit l'association, demandant à Jean-François Carenco d'interdire ce "rassemblement de l'intolérance".

Organisé par le mouvement d'extrême droite l'Oeuvre Française, le "forum de la nation" tiendra sa 14e édition samedi dans le pavillon du parc de la Tête d'Or sur le thème "Les nationalistes et le mouvement national", a indiqué Yvan Benedetti, un élu local exclu du FN. Il s'achèvera avec un dîner, dans un lieu tenu secret, en hommage au maréchal Pétain, décrit par Yvan Benedetti comme "un héros de Verdun". Le colloque, une "réunion privée qui se fait sur invitation", devrait accueillir jusqu'à "300 ou 400 personnes", selon cet ancien bras droit de Bruno Gollnisch. Alexandre Gabriac, conseiller régional de Rhône-Alpes exclu en avril du FN après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi, fera partie des intervenants. Bruno Gollnisch, présent lors de la dernière édition de ce forum nationaliste en 2009, n'a pas été invité cette année, selon Yvan Benedetti.

L'extrême droite honore Pétain à LyonPar Fabien Fournier Posté le 14/10/2011

Le Forum de la Nation se déroule ce samedi à la Tête d'Or. Le soir, dans un lieu tenu secret, ses invités trinqueront en l'honneur du chef de l'Etat français durant la Collaboration. Le Préfet n'interdit pas la réunion, mais sera "attentif" aux échanges. Il déposera plainte si des propos négationnistes sont tenus.

Les parias du Front national se retrouvent ce week-end à la Tête d'Or, pour le Forum de la Nation, de 10h à 19h. A la droite du parti de Marine Le Pen, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Le thème retenu pour cette année - "Les nationalistes et le mouvement national" - augure-t-il du lancement d'une formation nouvelle ?

Présents ce samedi, Yvan Benedetti, Olivier Wyssa et Alexandre Gabriac ont été débarqués du FN cette année. A l'image de la famille nationaliste, ces élus rhonalpins sont déboussolés. "La dédiabolisation mène à la défrontisation. Notre combat n'est pas compatible avec le système", déplore Yvan Benedetti. Olivier Wyssa regrette que le FN ne mette plus en avant son combat contre l'avortement ou sa volonté de supprimer l'impôt sur le revenu et l'ISF. "Je me reconnais dans l'identité chrétienne de la France qui n'est pas née en 1789", ajoute-t-il, hostile à l'orientation "laïciste" de Marine Le Pen. Ce samedi, ils discuteront de la candidature de Carl Lang à la présidentielle - l'ex-élu frontière a fondé "le parti de la France". Ex-secrétaire départemental du FN dans l'Ain, Olivier Wyssa envisage de lancer une initiative en novembre. Exclu pour avoir exécuté un salut nazi, Alexandre Gabriac compte regrouper les jeunes. Et capter des éléments du Front National de la Jeunesse.

Hommage à Pétain, une "très belle figure"

Que l'on ne s'y trompe pas : les participants de ce colloque sont des radicaux de l'extrême droite. Yvan Benedetti est membre de l'Oeuvre Française qu'il a retrouvée après avoir pris ses distances. Ce groupuscule ne cache pas son opposition à la démocratie et sa préférence pour un régime autoritaire. "Nous ne sommes pas attachés à un régime politique mais aux principes d'autorité, du rétablissement des frontières. Les Nations sont au-dessus de l'institution politique", développe l'élu vénissian. Le titre du forum de l'an dernier est de ce point de vue très explicite : "la conquête de l'Etat pour rétablir la France".

Le soir, un hommage sera rendu à Philippe Pétain, dans un lieu tenu secret. "Le héros de Verdun", précise Yvan Benedetti. Vont-il aussi célébrer Ferdinand Foch ou Joseph Joffre, autres noms de la Première Guerre Mondiale ? Yvan Benedetti en convient : c'est aussi "la très belle figure" du chef de l'Etat français qui est honorée.

"Il a pris des initiatives de restauration d'un pays à un moment de crise grave. Tous les présidents ont honoré sa mémoire jusqu'à François Mitterrand", argue-t-il. Pourrait-il aussi rendre hommage au général De Gaulle, figure de la Résistance à l'occupant ? "Vous ne me verrez jamais célébrer De Gaulle, tranche-t-il. Un fauteur de guerre civile. Il s'est toujours lové dans le drapeau français pour épurer la famille nationaliste et l'armée".

Le Préfet n'interdit pas... mais surveille

Un tel hommage a suscité une levée de boucliers. Le PCF stigmatise des "groupes d'extrême droite ouvertement néo-nazis, d'anciens conseillers régionaux du FN, des phalangistes espagnols, d'anciens SS belges et un aréopage négationniste (…) Lyon ne peut pas accepter qu'au coeur de la ville, Capitale de la Résistance, des nostalgiques du nazisme célèbrent la mémoire de Pétain qui assassina la République". "Contre le retour de la peste brune, il ne suffit plus de s'indigner !", renchérit Collectif 69 de vigilance contre l'extrême droite qui exige l'interdiction de cette réunion, tant de la part de la Ville que de la préfecture.

"C'est une réunion privée dans un lieu privé, réunion qui s'est régulièrement tenue sans trouble à l'ordre public", répond Yvan Benedetti. Le colloque a lieu au restaurant Le Chalet du Parc. Le préfet n'a effectivement pas prononcé cette interdiction. "Il sera attentif à ce qui sera dit. Et il déposera plainte s'il y a dérapage", prévient une collaboratrice. Tout propos négationiste conduira son auteur devant le tribunal.

http://www.france-info.com/france-politique-2011-10-14-mobilisation-a-lyon-contre-un-banquet-en-hommage-a-petain-568659-9-508.html

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Message  nico37 Dim 16 Oct - 0:29

L’extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre !
Présentation des principaux groupes nationalistes français

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À quoi ressemble l’extrême droite aujourd’hui ? Quelle est la place du Front national ? Combien de groupes y a-t-il à sa marge, et que représentent-ils vraiment ? Pas facile aujourd’hui de répondre. Face à une extrême droite en perpétuelle évolution, cherchant de plus en plus souvent à brouiller les cartes pour mieux se refaire une virginité et apparaître plus forte qu’elle ne l’est, il vaut mieux connaître les histoires, les alliances et les positionnements de ces différents mouvements pour mieux anticiper leurs actions et leurs politiques. Le schéma que vous trouverez aux pages suivantes, ainsi que les repères historiques ci-dessous, permettent d’y voir plus clair.

L’extrême droite à l’automne 2011 apparaît comme extrêmement morcelée, avec un nombre de groupuscules et des alliances parfois contre-nature entre certains courants ou groupes politiques. Cela s’explique par une grande confusion idéologique qui règne dans le milieu nationaliste. À travers cet organigramme, qui ne peut qu’être éphémère, nous avons tenté de dresser le bilan de cette extrême droite, en terme d’alliance et de positionnement, afin de permettre à chacun(e) de s’y retrouver. Avec les présidentielles de 2012, il y a pourtant fort à parier que la situation exposée ici aura évolué d’ici quelques mois, probablement avec des rapprochement inédits. Nous avons essayé d’être les plus exhaustifs possible, mais en ne nous intéressant qu’aux partis et groupuscules ayant une activité, même réduite, dans le monde réel et pas seulement sur internet, et de ce fait pouvant représenter un danger physique ou politique pour les militants. Ainsi, nous avons volontairement mis de côté les sites internet comme François de Souche, à l’audience proche de certains grands sites d’info, mais dont l’activité se limite finalement au relais d’informations sur des faits divers glanés ici et là et à la libre expression d’un racisme qui trouve là son exutoire.

Mais pour bien comprendre la situation actuelle, il est nécessaire de replacer cette distribution des rôles dans une perspective historique : car si la très grande majorité des groupes nationalistes ici présentés sont nés dans les années 2000, ils sont tous, de par l’histoire de leur formation ou celle de leurs dirigeants, ancrés dans l’histoire contemporaine de l’extrême droite telle qu’elle s’est construite à partir des années 1980, avec l’émergence du FN.

Les années 1980-1990

Si aujourd’hui une chatte n’y retrouverait pas ses petits, du début des années 1980 au début des années 2000, l’extrême droite française était organisée de façon assez simple. Le Front National (FN), qui regroupait plusieurs familles de la mouvance nationaliste (catholiques, anciens de l’Algérie française, nostalgiques du fascisme et du nazisme, anticommunistes, ultra-libéraux…) occupait la plus grande partie de l’espace politique et public de ce courant de pensée, laissant à sa périphérie divers groupuscules dont la marge de manœuvre était très limitée : l’Œuvre française, le GUD, le Parti Nationaliste Français et Européen (PNFE), Troisième Voie, Unité Radicale (UR)… Si certains finissaient par rallier le FN, d’autres choisissent la surenchère idéologique et la violence comme moyen d’expression, voir le terrorisme (cf. les attentats du PNFE contre des foyers Sonacotra). La mainmise de Le Pen sur le FN et sa réussite médiatique ne laissent alors que peu de place à une autre personnalité ou mouvement venu le concurrencer, obligeant les autres formations à se soumettre ou à engager une longue traversée du désert.

Le FN connaît ses meilleures années au milieu des années 1990, que ce soit sur le plan électoral ou au niveau de son appareil militant. C’est alors une machine de guerre, avec un service d’ordre composé en grande partie d’anciens professionnels de la sécurité, mais surtout avec de nombreux militants capables de se mobiliser pour n’importe quel événement. Les années 1990 sont également marquées par une recrudescence de la violence d’extrême droite, avec plusieurs morts, les victimes étant toutes des Français d’origine étrangère. Plusieurs militants du FN sont impliqués dans des meurtres à caractère raciste. La fin des années 1990 marque la fin de l’hégémonie du FN sur l’extrême droite française, avec en 1998 la scission provoquée par Bruno Mégret, alors n°2 du FN, qui quitte le parti avec de très nombreux cadres et militants pour créer une nouvelle structure, le Mouvement National Républicain (MNR). Cette brèche, ouverte dans la suprématie frontiste, permet à certains mouvements nationalistes de récupérer des cadres et militants du parti lepéniste, déçus par les tensions existant entre le FN et le MNR.

Les années 2000

Le 11 septembre 2001, le conflit israélo-palestinien et l’émergence de certains communautarismes radicaux bouleversent profondément le champ politique à l’extrême droite, avec d’un côté une extrême droite traditionnelle, restant sur ses bases, et de l’autre des mouvements prêt à passer ponctuellement des alliances inédites : on voit alors des groupes nationalistes s’allier avec militants en perdition venus de la gauche (Dieudonné, Riposte laïque) ou se prétendant venir de la gauche (Alain Soral).

Parallèlement, l’émergence de Marine Le Pen à la tête du FN et ses orientations stratégiques ont entraîné un important désintérêt des jeunes d’extrême droite et des militants nationalistes radicaux pour le FN, même si le parti, surtout lors des périodes d’élections, attise toujours les ambitions et les intérêts de nombreux nationalistes. Alors que le parti n’est plus capable de recouvrir les murs des villes de France d’affiches ou de mettre dans la rue des milliers de gens comme par le passé, faute de militants de terrain, le FN enregistre de nombreuses adhésions de sympathisants, qui ne sont cependant pas prêts à se salir les mains. La nouvelle stratégie du FN version Marine est basée essentiellement sur lesmédias. Bête médiatique comme son père, Marine est présente quotidiennement à la télé ou la radio. Elle a réussi à rallier à elle des personnalités médiatiques comme Gilbert Collard, ce que son père n’avait jamais réussi à faire. En interne, elle organise la chasse aux sorcières de tous ceux et celles qui pourraient s’opposer à elle ou dont les positions trop radicales pourraient la gêner dans sa quête médiatique et politique de normalisation du FN.

NOTRE ANTIFASCISME

La lutte antifasciste se résume trop souvent à une simple opposition à l’extrême droite, ce qui l’empêche de prendre une véritable dimension politique. Pour nous, l’antifascisme se définit avant tout par des pratiques : l’information, la confrontation, la solidarité. Mais l’expérience nous a appris que certains principes sont fondamentaux, car tout antifascisme cohérent ne peut être qu’autonome, révolutionnaire et internationaliste. L’antifascisme n’est à nos yeux ni une posture, ni une position de principe, mais quelque chose de dynamique, un engagement réel. Il existe bien des façons de lutter contre l’extrême droite, à condition de n’en négliger aucune.

Informer

C’est un préalable à tout travail antifasciste, tant l’extrême droite est un objet de fantasmes. Presque toujours sous-estimée ou surestimée, l’extrême droite provoque chez ceux qui s’y confrontent à la fois un sentiment de rejet viscéral et de fascination, deux réactions compréhensibles, mais qui ont tendance à développer respectivement la mauvaise foi et l’extrapolation. C’est également un sujet sur lequel il est permis de dire n’importe quoi, puisque tout serait bon pour lui nuire. Pour les médias de masse, l’extrême droite est avant tout un sujet à scandale : c’est donc surtout sa violence, son folklore et sa marginalité qui sont mis en avant. Dans les publications militantes, l’extrême droite est souvent présentée comme une absurdité politique, dont le discours et les pratiques sont avant tout stupides et « haineux », ou comme l’incarnation du mal absolu. Ce travail de recherche d’information se fait à plusieurs niveaux : dans la presse, en particulier locale, dans les publications universitaires ou politiques, mais aussi et surtout sur le terrain, en collectant des informations à la source. C’est ce travail de terrain qui permet aussi de contourner la contre-information que fait l’extrême droite sur ses propres activités, en particulier sur Internet. Une fois l’information collectée et traitée, il reste à la diffuser, afin de tenter de contrecarrer cette désinformation et de dissiper les représentations erronées.

S’opposer

Mais la simple dénonciation ne suffit pas, et ce n’est d’ailleurs pas l’objectif du travail de recherche antifasciste. Son but est de permettre à l’action antifasciste de définir des objectifs à la fois pertinents et réalistes, d’apprécier le rapport de force et d’utiliser les moyens les mieux adaptés. Il est évident que tous les moyens d’actions (manifestations, harcèlement, attaques directes, campagnes de presse...) ne se valent pas selon le groupe ciblé (parti institutionnel comme le FN, groupes informels violents, associations religieuses…) et l’objectif visé (provocation, dénonciation, interdiction…). Mais réfléchir sur l’utilisation des moyens ne veut pas dire hiérarchiser ces différentes formes d’actions, en opposant par exemple actions publiques non violentes et actions de rue plus radicales. La question de la violence ne doit pas être prise comme prétexte pour moraliser l’antifascisme, et condamner les antifascistes qui s’opposent physiquement aux fachos, au nom d’un consensus mou qui assimile légitimité et légalité.

Cependant, les affrontements de rue, vus de l’extérieur, peuvent donner l’idée que fascistes et antifascistes sont deux groupes antagonistes uniquement préoccupés l’un de l’autre. C’est pourquoi il faut toujours lier la confrontation avec l’extrême droite à d’autres formes de lutte. L’action directe n’empêche d’ailleurs pas la démarche unitaire, à condition qu’elle ne soit pas une simple alliance de circonstance.

Être solidaire

Enfin, la lutte antifasciste ne se définit pas uniquement par rapport aux activités de l’extrême droite : elle doit aussi se montrer solidaire, non seulement à l’égard des victimes de l’extrême droite, mais aussi entre les antifascistes eux-mêmes. Organiser la solidarité antifasciste est une nécessité, car comme toutes les luttes de résistance, elle se retrouve en butte à la répression et ce d’autant plus qu’elle est parfois, par la force des choses, à la limite de la légalité. Cette solidarité passe bien entendu par un soutien concret en cas de poursuites judiciaires mais pas seulement. Car la solidarité antifasciste ne doit pas s’organiser uniquement face à la répression, mais aussi en multipliant les rencontres et les actions communes, afin de permettre aux groupes antifascistes de partager des informations et d’échanger sur leurs pratiques, mais aussi de se rencontrer afin de mieux se connaître ; c’est une autre façon de montrer à l’extrême droite qu’une résistance organisée se met en place et que les antifascistes ne sont pas isolés.

Autonome, révolutionnaire et internationaliste

Lutter contre l’extrême droite, d’accord, mais pas n’importe comment. En premier lieu, notre antifascisme est autonome, à l’égard de l’État comme des partis électoralistes. La société française contemporaine s’est constituée, à la Libération, sur l’antifascisme, et pour cette raison tous les partis politiques sont « antifascistes ». Pour affirmer sa distance à l’égard de cet antifascisme républicain et pour être capable d’analyser l’extrême droite dans toutes ses dimensions (et pas seulement comme simple ennemi de la démocratie libérale), notre antifascisme est très clair sur ses positions quant aux opérations répressives de l’État contre l’extrême droite : toutes les opérations policières contre les groupes fascistes peuvent tout aussi bien être utilisés contre d’autres contestataires, en l’occurrence les antifascistes eux-mêmes. Les procédures judiciaires (interdiction, dissolution…) ne sont pas des armes politiques au service de l’antifascisme, mais des outils au service de l’État qui protège ainsi le modèle de société qu’il représente. De même, le vote n’est pas une arme efficace contre l’extrême droite, car il délègue à d’autres le soin de lui faire barrage : pas question de signer un chèque en blanc aux partis de droite comme de gauche qui ont montré des années durant de quelle façon ils recyclaient les idées du Front national une fois arrivés au pouvoir.

Ensuite, notre antifascisme est révolutionnaire : être antifasciste aujourd’hui dans nos sociétés libérales, c’est placer la critique de l’État et du capitalisme au cœur de l’analyse du processus de fascisation. L’antifascisme est donc le pire produit du fascisme s’il ne vise que l’ennemi désigné par l’État libéral : pour mener un antifascisme digne de ce nom, il faut donc que sa fin et ses moyens soient clairement replacés dans un projet global de changement social. À nous de trouver, à partir de là, les formes de lutte les plus susceptibles de leur infliger un maximum de dégâts.

Enfin, notre antifascisme est internationaliste, car c’est évidemment la meilleure réponse aux logiques nationalistes : abolition des frontières, libre circulation, solidarité internationale, rejet des logiques de guerre, telles sont les revendications indissociables de notre lutte antifasciste. L’extrême droite se développe dans chaque pays de façon différente, parce qu’elle est le produit de la société qui la voit naître : c’est par la connaissance de la diversité des situations que l’on peut mettre en perspective sa propre situation, les enjeux de l’antifascisme ici et là-bas et organiser des réseaux de solidarité antifasciste internationale.

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Message  nico37 Dim 16 Oct - 14:02

un dossier de 26 p. (.pdf) sur Vox populi (Tours)

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Message  nico37 Lun 17 Oct - 19:04

Bal chez les crânes rasés lundi 17 octobre 2011


Des nervis au crâne rasé gardaient l'entrée de la petite salle des fêtes. Impossible d'y entrer sans être invité.

Samedi, une centaine de militants de l'extrême droite ultranationaliste se sont rassemblés dans la salle des fêtes de Franvillers. Des cris nazis ont résonné dans la nuit.

Samedi soir, 19 heures. La petite salle des fêtes de Franvillers, dont toutes les vitres ont été occultées, se remplit progressivement. Dans l'entrée, des nervis au crâne rasé, blouson noir sur les épaules et chaussures de sécurité aux pieds, filtrent les arrivants. Celui qui ne correspond pas au look skin head n'a aucune chance d'entrer.

Une Clio tourne dans la localité. À bord, trois jeunes gens tondus scrutent les occupants des véhicules et leur jettent des regards noirs. Un habitant du village qui croyait à une simple fête et aurait, volontiers, bu un verre, se fait sèchement éconduire.

Le groupe de rock anticommuniste «Lemovice» prend possession de la scène. Des « Sieg Heil », le cri de guerre des partisans d'Hitler, s'entendent jusqu'à l'extérieur de la salle. Le groupe est sans doute en train d'interpréter un de ses tubes «Adolpho Ramirez », ponctué de «Sieg Heil » et de cette phrase « Pour les vacances à Dachau y'aura pas de tickets resto ».

Peu après minuit, une automobile de forte cylindrée, immatriculée en région parisienne, traverse le village. Serge Ayoub est probablement à son bord. Vers 2 h 30, les participants à la soirée commencent à rentrer chez eux.

Tout commence il y a quelques semaines lorsqu'un discret appel est lancé sur le réseau Facebook par le titulaire d'un profil intitulé «Picard Crew» (équipage picard). Sans plus de précision, il y est annoncé qu'un événement important devrait se dérouler à proximité d'Amiens le 15octobre. Parmi celles et ceux qui déclarent, sur Internet, être des amis de «Picard crew», nombreux sont ceux qui ne cachent pas leur sympathie pour une idéologie qu'on peut situer à droite du Front national. On y retrouve divers mouvements, tels que les nationalistes autonomes, les identitaires et bien d'autres. Quel est cet événement?

Troisième voie

La réponse viendra par un petit tract tricolore intitulé «Conférence et concert samedi15octobre». Le lieu n'y est toujours pas indiqué mais une adresse électronique y figure. C'est à Franvillers que doit se dérouler le rassemblement. Cette commune, située à une vingtaine de kilomètres d'Amiens, avait déjà accueilli, le 23 avril dernier, un rassemblement qui n'avait attiré qu'une vingtaine de participants. L'intervenant était un certain Hervé Ryssen, de son vrai nom Hervé Lalin, auteur d'un livre intitulé «La mafia juive» et sous-titré, entre autres, trafic d'organes, trafic de drogue etc. Des dizaines d'affiches reproduisant la couverture de cet ouvrage ont été collées l'été dernier en Picardie. Cette fois, les organisateurs ont voulu frapper plus fort. Les conférenciers sont Thomas Joly, ancien conseiller régional Front national, passé désormais au parti de la France de Carl Lang, lui aussi transfuge du FN qu'il trouvait trop mou ; et Serge Ayoub, également connu sous le nom «Bat Skin», pour les battes de base-ball utilisées comme arme. Une référence à l'époque où il dirigeait un groupe de crânes rasés violents et racistes supporters du PSG et qui se nommait le «Klan», comme le Klu klux klan, organisation raciste américaine. Il est aujourd'hui responsable de «Troisième voie», un «syndicat» qui prétend lutter contre le libéralisme et pour la nation.

GEORGES CHARRIÈRES

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Message  nico37 Mar 18 Oct - 23:38

Exclu du FN pour un salut nazi, il lance les Jeunesses Nationalistes AFP | 15.10.2011 | 22:14

EXTRÊME DROITE | Alexandre Gabriac, conseiller régional de Rhône-Alpes en France, a décidé de lancer un nouveau parti, les Jeunesses Nationalistes, après avoir été exclu du Front National en avril pour un salut nazi.

Le conseiller régional de Rhône-Alpes Alexandre Gabriac, exclu du FN en avril après la diffusion d’une photo le montrant en train de faire le salut nazi, a lancé samedi à Lyon le mouvement Jeunesses Nationalistes visant à rassembler des militants "déçus" ou "purgés" par le FN.
Cette structure à vocation nationale accueillera les "jeunes militants" qui ne se reconnaissent plus dans le Front national en raison notamment de la stratégie de "dédiabolisation" de sa présidente Marine Le Pen, a déclaré M. Gabriac, âgé de 20 ans, lors d’une conférence de presse.
Ce lancement a eu lieu dans le cadre du 14e "forum de la Nation" organisé par le mouvement d’extrême droite L’Oeuvre Française, qui devait s’achever samedi soir par un banquet en hommage au Maréchal Pétain, à l’occasion du 60e anniversaire de sa mort.
Le préfet du Rhône, saisi par le comité de vigilance contre l’extrême droite, avait indiqué jeudi qu’il n’était pas en mesure d’interdire cette "réunion privée dans un lieu privé".

Les parias du FN se rassemblent en Rhône-Alpes Par Mathieu Martinière 17/10/2011 à 18:37

Samedi, les victimes de l’opération dédiabolisation du Front national se sont réunies au parc de la Tête d’or pour le "XIVe Forum de la nation". L’occasion de rendre hommage au maréchal Pétain et de lancer, sous la houlette d’Alexandre Gabriac, un nouveau bastion de militants : les Jeunesses nationalistes.

"Le point presse est à 17h, pas avant. N’essayez pas de rentrer par les fenêtres, vous n’êtes pas des vendeurs de canapé". Le ton est donné par un garde en blouson noir, le cheveu rare. Bienvenue au XVe Forum de la nation, rassemblement des nationalistes de tout l’Hexagone, organisé par l’œuvre française, Jeune nation et tous les déçus ou déchus du Fn 2.0 de Marine Le Pen. Cette année, à l’intérieur du restaurant "Le pavillon du parc" à la Tête d’or, l’hommage est rendu au maréchal Philippe Pétain, 60 ans après sa mort. Yvan Benedetti, proche de Bruno Gollnisch et conseiller municipal de Vénissieux, récemment exclu du FN pour sa double appartenance à l’Oeuvre française, est l’initiateur de cette journée. A ses côtés, figure Alexandre Gabriac et Olivier Wyssa, conseillers régionaux, eux-aussi exclus du Front, mais aussi Pierre Sidos, fondateur "historique" de l’Oeuvre française, ou encore des membres de la Phalange espagnole.

Lancement des Jeunesses nationalistes

18h. Après une heure d’attente, les journalistes, encadrés, peuvent rejoindre une petite salle pour une conférence de presse. Devant la porte, un homme chauve et peu souriant, les bras croisés, surveille. "On est dans un pays libre !", chuchote une journaliste. Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac et Jérôme Bourbon, directeur de Rivarol - journal d’extrême-droite - prennent place derrière une petite table. Yvan Benedetti commence : "Je tiens à dénoncer la pression médiatique qui laissait entendre qu’il y aurait des contre-manifestants". Se tenant dans un lieu privé, la manifestation a été autorisée par le préfet, et les associations militantes ont dénoncé cette décision. "Ce forum a été un grand succès toute la journée, avec aux temps forts, plus de 450 participants."

Yvan Benedetti est en colère : "Il y a une infiltration maçonnique au sein du Front, avec Collard et tous ses amis (…) Le marinisme est nourri par le sarkozysme déçu". Il revient sur son éviction du FN : "Certains ont dit qu’il n’y avait pas de purges. Par la force des choses, on est nombreux à se retrouver à l’extérieur, et beaucoup étaient dans la campagne interne avec Bruno Gollnisch". Le début d’une nouvelle force politique ? "Nous ne sommes pas sur le terrain de l’élection. Cela demande de faire partie du système. Nous travaillons sur le champ syndical, médiatique, associatif". Et militant, comme l’énonce Alexandre Gabriac : "Nous lançons les Jeunesses nationalistes suite à la déception de jeunes sur le terrain, mais aussi au FNJ." Du haut de ses 21 ans, il ajoute : "Il y a un gros potentiel militant sur Lyon et la région Rhône-Alpes".

" Des militants de l’Oeuvre française au FN "

Le plus jeune conseiller régional de France, exclu du FN pour un salut nazi, n’oublie pas de tacler Marine Le Pen : "Elle m’a dit que je pourrais rester au groupe FN Rhône-Alpes si je lui donnais ma signature pour les présidentielles". Lundi 17 octobre, la LDH, la Licra et SOS Racisme montent au créneau et demandent au préfet la dissolution des Jeunesses nationalistes. "Nous ne les laisserons pas divulguer impunément leurs doctrines négationnistes et antisémites", affirment les associations dans un communiqué.

Yvan Benedetti, codirigeant de l’Oeuvre française avec Pierre Sidos, mouvement nationaliste et antisémite, a affirmé sans détour, mais sans donner de noms, qu’ "il y a encore des militants de l’Oeuvre française qui appartiennent au Front, et qui étaient autour de Gollnisch". Il regrette malgré tout l’évolution du mouvement et lâche, blasé : "La dédiabolisation conduit à la défrontisation."

Des exclus du FN lancent les Jeunesses nationalistes

EXTRÊME-DROITE - Samedi, Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, exclus du Front national, ont lancé samedi, à Lyon, les Jeunesses nationalistes.

A la tribune, ils sont deux : Yvan Benedetti, conseiller municipal de Vénissieux, exclu du Front national pour s'être notamment déclaré "antisioniste, antisémite, anti-juif", et Alexandre Gabriac, conseiller régional Rhône-Alpes, objet de la même sanction après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi.
Dans la salle, une petite centaine de personnes, des hommes essentiellement, jeunes pour la plupart.

Tout ce petit monde s'est réuni, samedi, à Lyon, au Pavillon du lac du parc de la Tête d'Or, pour le 14ème Forum pour la Nation organisé par le mouvement d'extrême-droite L'Oeuvre française.

La journée s'est achevée, le soir, par un banquet en hommage au Maréchal Pétain, à l'occasion du 60ème anniversaire de sa mort.

Point d'orgue de la manifestation donc, le lancement, par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, des Jeunesses nationalistes, mouvement censé rassembler ceux qui ne se reconnaissent plus dans le Front national en raison, notamment, de la stratégie de "dédiabolisation" de sa présidente, Marine Le Pen.

La charte des jeunesses nationalistes dispose notamment qu'"est naturel français celui qui est issu de souche européenne", que "le jeune nationaliste a le devoir de s'instruire et de se former en permanence pour constituer l'élite de la nation" ou que "tout nationaliste est révolutionnaire dans le sens qu'il ne reconnaît pas la légitimité du présent ordre démocratique et mondialiste".

Bien que lancé à Lyon, ce mouvement a vocation à s'implanter partout en France selon ses promoteurs : "Il y a un gros potentiel militant à Lyon et en Rhône-Alpes, affirme Yvan Benedetti. Mais il y a des déçus du FN partout".

Samedi matin, le collectif de vigilance contre l'extrême-droite avait organisé une distribution de tracts dénonçant "cet événement fasciste" et exigeant du préfet l'interdiction de ce forum.

"L'apologie dela collaboration et du pétainisme à l'occasion du soixantième anniversaire de la mort de Pétain est une insulte à la mémoire des Résistants et un encouragement aux groupuscules d'extrême-droite présents sur Lyon", affirmaient les militants.

Jeudi, le préfet, saisi par ce collectif, avait répondu qu'il n'était pas en mesure d'interdire une "réunion privée dans un lieu privé".

Catherine Coroller

Les exclus du FN comptent leurs troupes Anne Dastakian - Marianne | Mardi 18 Octobre 2011 à 12:01 | Lu 5212 fois

Ils étaient 100 à 150, selon un participant, 450 selon les organisateurs, samedi, au Pavillon du lac du parc de la Tête d'Or, au centre de Lyon, pour le 14ème Forum pour la Nation organisé par le mouvement d'extrême-droite L'Oeuvre française. Objectif : le lancement des Jeunesses nationalistes par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, tous deux récemment exclus du Front national, violemment opposés à la « dérive mariniste » et à « l’abandon des idéaux frontistes », dont ils s’estiment les véritables défenseurs.

Conseiller municipal de Vénissieux, Benedetti a été exclu du FN pour s'être notamment déclaré « antisioniste, antisémite, anti-juif », et Alexandre Gabriac, 21 ans, conseiller régional Rhône-Alpes, après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi. Bruno Gollnish, présent lors des précédentes éditions de ce forum, n’a pas fait le déplacement cette année.

Plutôt jeunes, le crâne rasé, la chemise noire, ou carrément âgés – tels Pierre Sidos, 85 ans, le co-fondateur du mouvement Occident, puis de l’Oeuvre française en 1968 - ou Pierre Vial, 69 ans, président de Terre et Peuple, une association prônant le paganisme et le suprématisme blanc, les participants sont majoritairement de sexe masculin. Les filles sont rares mais tout de même présentes, les enfants – habillés de t-shirts noirs « Jeune nation » aussi.

POUR L'INHUMATION DE PÉTAIN À VERDUN

Tout l’attirail habituel est là : littérature, portraits du maréchal Pétain, croix celtiques, disques, insignes et autres colifichets. Plusieurs associations antiracistes ayant demandé l’interdiction de la réunion, tous ont reçu la consigne d’éviter les propos pouvant prêter à des poursuites pénales. Un avocat est du reste venu informer les troupes des rêgles légales en la matière.

L’objectif du mouvement, explique Benedetti aux journalistes, n’est « pas électoralistes » mais entriste, pour « agir dans la presse, les milieux associatifs, etc. » Car, poursuit-il, « il y a des déçus du FN partout », affligés par la stratégie de « dédiabolisation » de Marine le Pen qui mène le Front « dans le mur ». Ces déçus du FN sont-ils nombreux ? Yvan Benedetti en est persuadé. Et en attendant son heure, il chante avec ses troupes des airs nationalistes (dont les textes étaient vendus à la réunion) avant de fêter, samedi soir, la mémoire du Maréchal Pétain, dont il réclame l’inhumation à Verdun…

Rhône: Des associations réclament la dissolution des Jeunesses nationalistes Mis à jour le 17.10.11 à 15h55

Des association de défense des droits de l'Homme ont demandé lundi au préfet du Rhône la «dissolution» du mouvement d'extrême droite Jeunesses nationalistes, lancé samedi à Lyon par deux élus rhonalpins exclus du FN pour rassembler des militants «déçus» par le Front national. Dans un communiqué, la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la Licra et SOS Racisme demandent au préfet d'étudier «les possibilités d'actions contre les responsables» de ce mouvement en vue de le dissoudre.

Le conseiller régional de Rhône-Alpes Alexandre Gabriac, 20 ans, exclu du FN en avril après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi, a lancé ce mouvement à vocation nationale avec Yvan Benedetti, élu de Vénissieux (Rhône) et ancien bras droit de Bruno Gollnisch, exclu du FN en juillet pour des propos où il s'était déclaré «antisémite».

Contre la «dédiabolisation» du FN

Lors d'une conférence de presse, dans le cadre du 14e «forum de la Nation» organisé samedi par le mouvement d'extrême droite l'Oeuvre française, les deux élus avaient déclaré vouloir rassembler ainsi des militants ne se reconnaissant plus dans la stratégie de «dédiabolisation» du Front national. «Nous ne les laisserons pas divulguer impunément leurs doctrines négationnistes et antisémites en recréant une ligue dissoute en 1958», affirment la LDH, la Licra et SOS Racisme, en référence au mouvement Jeune Nation, créé en 1954 par le fondateur de l'Oeuvre française Pierre Sidos.

Dissous quatre ans plus tard pour «trouble à l'ordre public», Jeune Nation «tenta de subsister jusqu'à aujourd'hui en changeant de nom ou sous forme d'organe de presse», souligne le communiqué, précisant qu'Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac sont membres de Jeune Nation et de l'Oeuvre française. Dénonçant également l'emblème choisi par Jeunesses nationalistes, un aigle aux évocations fascistes et nazies, les associations demandent au préfet «d'entreprendre des poursuites pénales pour reconstitution d'associations ou de groupements dissous».

Une «mouvance radicale», pour Bruno Gollnisch

Déjà saisi par ces associations au sujet du 14e «forum de la Nation», qui s'est achevé samedi soir par un banquet en hommage au maréchal Pétain, le préfet Jean-François Carenco avait indiqué qu'il n'était pas en mesure d'interdire cette «réunion privée dans un lieu privé».

Jeunesses nationalistes est «une conséquence fâcheuse de l'exclusion du FN» de MM Gabriac et Benedetti, qui «sont naturellement retournés vers leur mouvance radicale d'origine» pouvant s'avérer «concurrente du FN», a déclaré à l'AFP le député européen frontiste Bruno Gollnisch, déplorant cette exclusion. «Je ne vois pas pour l'instant de débouchés politiques» à cette «mouvance radicale», a-t-il dit.

nico37

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Message  Albert Mer 19 Oct - 17:53

Un article du blog de la Colonne de Fer, sur la vision stéréotypée de l'Histoire par le groupe d'extrème droite tourangeau Vox Populi. Un article qui se fout de leur gueule tout en développant du fond. A lire

http://lacolonnedefer.wordpress.com/2011/10/19/lhistoire-de-france-selon-vox-populi-entre-walt-disney-et-conan-le-barbare/

Bonne lecture

Albert

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Message  Gayraud de Mazars Jeu 20 Oct - 1:27

Si le fascisme monte, faudra le descendre ! au Mosin-Nagant...

A regretter presque la CT et toutes les ripostes à Ordre Nouveau, et des organisations ouvrières l'auto - défense, pour casser la gueule à ces ordures de fascistes !
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Message  gérard menvussa Jeu 20 Oct - 20:01

Gayraud de Mazars a écrit:Si le fascisme monte, faudra le descendre ! au Mosin-Nagant..

Tiens, nos camarades de "la Riposte" n'ont pas encore touché leur Dragounov SVD.
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Message  nico37 Ven 21 Oct - 0:28