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Oppression des Roms

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Oppression des Roms - Page 3 Empty Re: Oppression des Roms

Message  gérard menvussa Dim 4 Sep - 13:11

en finir avec les croyances et les préjugés stigmatisants sur les Roms

Dans cette tribune publiée dans Le Monde du 12 août 2011, Philippe Rodier, médecin, responsable d’une mission sur les Roms au sein de Médecins du monde à Marseille, refuse l’ethnicisation du problème. Ce peuple rom, ressenti comme une évidence, est une mosaïque d’éléments reliés entre eux par un fonds culturel mais surtout unis dans la répulsion collective qu’ils suscitent.

Les Roms sont, comme tous citoyens, des hommes ou des femmes que l’on doit définir par leur individualité et leur nationalité (française, roumaine, bulgare...). Cela suffit pour affirmer qu’il convient, vis-à-vis de ces Roms, d’appliquer le droit commun, à l’exclusion de tout autre.

Les Roms sont d’abord des Européens migrants [1]

La présence des familles roms à Marseille date du début des années 2000. Il fallut attendre l’année deux mille cinq pour que, sous la pression des associations et des riverains, les pouvoirs publics commencent à s’émouvoir. Les premières réactions furent plaintives comme : "Pourquoi diable sont-ils venus ?", ou craintives comme : "Surtout ne rien faire qui puisse provoquer un appel d’air !"

Certains élus évoquaient la responsabilité de l’Europe, d’autres estimaient la distance culturelle dissuasive, mais la résultante fût que tous s’accordèrent à ne rien faire. Le temps passant, de la droite à la gauche de l’échiquier politique, la "sécurité" fût reconnue comme la seule et unique dimension de cette problématique. Alors que nous pointions, avec d’autres, l’impact humain, sanitaire et légal de ce phénomène, la pensée unique, concernant les Roms pouvait dès lors s’énoncer ainsi : "Les Roms sont synonymes de trouble à l’ordre public".

A cette évidence admise par presque tous, la réponse politique fut une réponse de type sécuritaire à l’exclusion de toute autre réponse. Depuis cinq ans, le rouleau compresseur de la répression s’acharne. Il a tenté de dissuader les familles, mais les Roms, cabossés, maltraités et persécutés sont restés. Aujourd’hui, force est de reconnaitre que l’approche sécuritaire, tant vantée et si riche de ses promesses "cosmétiques" sur la ville, n’a rien donné. Pourquoi ? La question mérite d’être posée. Face à ce que nous percevons, nous, chez Médecins du monde, comme une urgence humanitaire avant tout, il est possible de concevoir deux approches : une réaliste, et l’autre chimérique.

La chimère a été illustrée par le discours de Grenoble, le 30 juillet 2010, lorsque le chef de l’Etat fit un amalgame surprenant entre les familles migrantes roumaines et bulgares et les familles tsiganes françaises. Au motif de dénoncer à la vindicte populaire les responsables d’un sentiment d’insécurité générale, les Roms, ensemble, furent désignés comme coupables. Au-delà de la confusion grossière qui mettait au fond du même sac, des citoyens français tsiganes nomades et des Roumains et Bulgares sédentaires, ce sont des familles fragiles, précaires et disparates, que l’on accablait d’une responsabilité collective et d’une punition exemplaire. Nous ne parlerons pas ici de l’aspect scandaleux de cette annonce, ni de sa nature, mais de son objet, les Roms. Les notions de Rom, de communauté rom ou de peuple rom méritent d’être éclaircies.

Rom signifie homme marié en romani. Cet endonyme veut distinguer les Roms des non-Rom, ou "Gadjé". A cette entité Rom s’attachent, une origine indienne probable, une langue partagée (le "Romani"), souvent oubliée au profit des langues nationales, le souvenir d’un rejet et de persécutions récurrentes de la part des "Gadjé" et un fond culturel commun. La chimère d’un peuple ou d’une ethnie rom qui se définirait par un territoire, une langue, un génome, une gouvernance, des pratiques religieuses, un passé ou un projet collectif ne tient pas pour la nébuleuse Rom. Ce peuple rom, ressenti comme une évidence, est une mosaïque d’éléments reliés entre eux par un fond culturel mais surtout unis dans une répulsion collective sitôt reconnu comme tel. Cette chimère simplificatrice n’est pas une construction de nos seuls élus, [...] elle émane de la société civile et même des institutions européennes qui reconnaissent aux Rom le statut de "plus importante minorité ethnique" en Europe. Cette discrimination positive est contre-productive.

En marquant une frontière entre les Rom et les autres, elle entretient l’idée d’une singularité fondatrice qui imposerait dans tous les domaines de la vie de la cité, une approche particulière. Nous ne partageons pas cette perception d’une communauté rom étrange, qui interdirait toute intégration. En empêchant toute identification, cette distanciation nourrit le racisme et désinhibe les comportements hostiles. Un autre effet pervers de cette discrimination positive réside dans la réponse donnée par les pouvoirs publics. A un problème perçu comme communautaire et afférant à un groupe humain singulier, nos décideurs ont tendance à opposer des réponses collectives, là où les réponses pertinentes ne sauraient être qu’individuelles.

Les Rom sont, comme tout citoyen, des hommes ou des femmes, que l’on doit définir par leur individualité et leur nationalité (français, roumain, bulgare ou autre). Cette définition suffit pour affirmer qu’il convient, vis-à-vis de ces Rom, d’appliquer le droit commun, à l’exclusion de tout autre. En droit, rien ne distingue les Rom des Gadjé. En revanche, il est possible de distinguer les Rom, présents à Marseille, des autres Marseillais par leur qualité de nouveaux migrants. Il n’est pas infamant de leur reconnaître ce statut, alors qu’il est chimérique et faux de les affubler du statut de nomade. La migration est leur réalité et leur raison d’être là, alors que le nomadisme appartient à d’autres.

A cette migration, on peut identifier les mêmes causes que celles qui ont poussé une grande part de la population Roumaine, Rom et Gadjé confondus, à migrer vers l’Ouest, depuis la chute du bloc de l’Est et l’ouverture des frontières. Ces causes sont politiques et économiques et non pas culturelles ou ethniques. Par ailleurs, ces déterminants économico-politiques ont convaincu individuellement chaque personne ou chaque famille rom à migrer. Admettre cette réalité déconstruit le phantasme d’une volonté collective qui aurait déterminé le peuple rom à migrer sous l’autorité d’un pouvoir mystérieux. Ce constat d’un individualisme fondamental corrobore celui que nous faisons, nous les praticiens de Médecins du monde, au sein des camps et des bidonvilles.

En nous rendant sur place, la seule unité de compte qui affiche une cohérence au sein de ces rassemblements, c’est la famille. La famille est là, comme partout, le lieu où naissent les projets et où s’exprime la solidarité. Les familles présentes à Marseille conçoivent le projet de s’installer parce qu’elles espèrent y trouver des conditions plus favorables que dans leur pays d’origine. Depuis cinq ou dix ans, malgré les difficultés, elles affichent leur obstination à rester, en dépit des rigueurs de la politique sécuritaire. Les pouvoirs publics montrent, vis-à-vis d’elles, une hostilité particulière que rien ne justifie et qui s’explique uniquement par l’adhésion sans nuance des décideurs politiques à un certain nombre de croyances et de préjugés stigmatisants. Pensée unique, chimères, phantasmes et obstination nous ont conduits à l’impasse.

Il est temps de remettre en cause ces certitudes qui nous poussent à reproduire des schémas funestes de crainte et de répulsion face à l’autre. Il est temps d’aborder, à Marseille, comme partout, la question de la présence de ces familles rom avec réalisme et objectivité. Le réalisme tout d’abord, c’est prendre en compte la vraie nature de ces Rom. Ni nomades, ni étranges, ce sont des citoyens européens, migrants qui revendiquent un patrimoine culturel commun. C’est aussi relativiser le problème en prenant sa vraie mesure : 15 000 personnes en France. En marquant une frontière entre les Rom et les autres, elle plus de soixante millions. Aborder le problème posé par la présence des familles rom, roumaines et bulgares, à Marseille et en France, c’est s’interroger sur la question d’une migration humaine, intra-communautaire, volontaire, déterminée et irrémédiable.

Le réalisme, c’est faire son deuil de l’idée d’un retour. Ce retour n’interviendra pas et la résistance de ces familles à ce que l’on peut appeler de "l’acharnement sécuritaire" en témoigne. Le réalisme, encore, ne consiste pas à se réjouir ou à se plaindre de leur présence, il consiste à en prendre acte. Ces familles sont là, leur projet migratoire est légitime et il a été rendu possible par l’intégration de leur pays à la communauté européenne et l’ouverture des frontières. C’est un fait que les acteurs politiques doivent désormais prendre en compte comme une nouvelle donne ethno-démographique.

Le réalisme, c’est aussi la prise en compte de ce phénomène comme un fait historique prévisible, qui avait été anticipé par la trop fameuse clause transitoire. Cette clause transitoire interdit de facto aux ressortissants roumains et bulgares d’accéder au marché de l’emploi. Cette mesure, en vigueur depuis deux mille sept, loin d’être dissuasive, a eu comme seul effet de plonger les arrivants dans une précarité inextricable. De fait, empêchés de travailler et de vivre de leur salaire, ces migrants survivent grâce à une économie souterraine faite de mendicité et de collecte de déchets. Avec l’interdiction de travailler légalement, ils se trouvent privés d’accès aux droits sociaux et à toutes les aides indispensables à leur intégration. Le réalisme, c’est d’admettre que la sur-précarisation, néologisme évoquant un dénuement extrême, met en péril la vie des gens et est la cause de leur visibilité et de la répugnance qu’ils inspirent, à défaut de compassion. C’est aussi d’admettre que cette sur-précarisation est, elle- même, un effet de la politique sécuritaire qui s’acharne en vain à les chasser, sans rien tenter d’autre.

Le réalisme, enfin, c’est admettre leur légitimité à migrer. La législation européenne est floue dans sa définition des limites entre droit de libre circulation et droit de libre installation. Ces familles exploitent cette faille et anticipent l’évolution irrémédiable du droit communautaire. Marseille a connu bien d’autres vagues migratoires par le passé. Jamais aucune n’a été accompagnée de ce sentiment d’impasse désespéré dans lequel nous plonge l’obstination inflexible de l’Etat à manier la chimère et la trique. La politique sécuritaire de l’Etat, nourrie de chimères et de phantasmes, n’est pas une politique de droite, c’est une politique irréaliste, qui nous mène droit au mur et qui nous salit. Certains, ici à Marseille, comme ailleurs en France, commencent à douter de sa pertinence et même des bénéfices électoraux induits, et réclament que l’ouvrage soit remis sur le métier, à la lumière d’une analyse objective, réaliste, humaine et républicaine de la situation.
Philippe Rodier
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Message  Aura Mer 26 Oct - 9:55

La Maison des roms incendiée à coups de cocktails Molotov







Aujourd’hui,
24 octobre, dans la soirée, des individus en cagoule ont attaqué la
Maison des Roms, au 163 rue des Pyrénées, dans le XXème arrondissement
de Paris, à coups de cocktail Molotov.



Ces
hangars, qui abritaient une centaine de Roms depuis près d’un an, ont
flambé et se sont effondrés. Tous ses habitants ont pu sortir à temps.
Un d’entre eux est à l’hôpital.



Cette
agression fait suite à une manifestation de prétendus voisins, il y a
deux jours, où certains manifestants avaient annoncé le programme :
« on va tout faire brûler ! »



Le Collectif contre la xénophonie dénonce cette agression raciste inqualifiable.



Nous appelons les autorités à prendre toutes les mesures pour identifier les agresseurs, et faire qu’il réponde de leurs actes.



Il
y avait dans ce bâtiment des familles avec des enfants, des bébés, des
vieux, des personnes malades. Et il aurait pu y avoir de nombreuses
victimes.



On ne saurait exagérer la gravité de tels actes.



Les autorités politiques ont dans cette affaire de très graves responsabilités.



En
appelant à la chasse aux roms, le Président de la République a engagé
un mouvement dont on mesure aujourd’hui les conséquences. De même, la
mairie du XXème arrondissement ne s’est pas illustrée pour le mieux en
encourageant des manifestations de riverains où se sont mêlés
manifestement des éléments carrément dangereux.



Les
autorités municipales se doivent de répondre dignement face à cette
manifestation d’un racisme radical qui ne doit pas avoir sa place ici.



Les responsables de ces actes doivent être poursuivis, et les victimes protégées.





Collectif contre la xénophobie


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Message  Aura Mer 26 Oct - 10:09

Incendie dans un squat de Roms : le parquet saisit la police judiciaire
PARIS, 25 oct 2011 (AFP) –

Le parquet de Paris a saisi la police judiciaire pour enquêter sur l'incendie dans la nuit de lundi à mardi d'un hangar désaffecté du XXe arrondissement de Paris où s'étaient installés des Roms, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Les enquêteurs du deuxième district de la police judiciaire (DPJ) de Paris tenteront de vérifier le témoignage d'une personne qui affirme avoir vu "des individus jeter des cocktails molotov" vers le bâtiment, a précisé la source.
L'incendie a fait deux blessés légers, dont un militaire de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, a annoncé de son côté le Lieutenant-Colonel Pascal Le Testu. Les opérations de déblaiement étaient toujours en cours mardi matin.
Dans un communiqué diffusé mardi matin, le Collectif contre la xénophobie a affirmé que des "individus en cagoule (avaient) attaqué la Maison des Roms, au 163 rue des Pyrénées, dans le XXe arrondissement de Paris, à coups de cocktail Molotov".
"Ces hangars, qui abritaient une centaine de Roms depuis près d'un an, ont flambé et se sont effondrés. Tous ses habitants ont pu sortir à temps. Un d'entre eux est à l'hôpital", a-t-il poursuivi, faisant état de menaces proférées deux jours plus tôt par de "prétendus voisins".
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Message  sylvestre Mer 26 Oct - 11:21

http://www.npa2009.org/content/comuniqu%C3%A9-du-npa-squat-incendi%C3%A9-nous-voulons-la-v%C3%A9rit%C3%A9

COMMUNIQUÉ DU NPA. SQUAT INCENDIÉ : NOUS VOULONS LA VÉRITÉ.
mardi 25 octobre 2011
Un grave incendie a détruit un bâtiment industriel, hier soir, à Paris, dans le 2Oe arrondissement. Ce bâtiment abritait une centaine de Roms, des familles avec des enfants mais aussi des personnes âgées.

Elles ont, heureusement, toutes pu échapper à l'incendie.

Le NPA assure de sa solidarité les occupants de cet immeuble dans cette nouvelle épreuve et exige qu'ils soient relogés.

Le racisme à l'égard des Roms, relancé depuis le discours de Grenoble, est insupportable et doit être combattu sans relâche.

Des questions se posent sur l'origine du sinistre. Des incendies criminels ou accidentels ont fait dans un passé pas si lointain des dizaines de victimes, le dernier étant celui survenu récemment à Pantin, dans un immeuble abritant des migrants tunisiens. Récemment, une manifestation menaçante à l'égard des Roms, qui avaient trouvé refuge dans ce bâtiment rue des Pyrénées, avait eu lieu.

Des personnes ont fait état, semble-t-il, de personnes cagoulées qui auraient lancé des cocktails Molotov. Il faut que toute la lumière soit faite sur cet incendie.
Le 25 octobre 2011.
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Message  Aura Mar 1 Nov - 18:35

Communiqué au sujet de l’incendie de la Rue des Pyrénées

Ion Salagean un homme d’une cinquantaine d’années est mort dans l’incendie de La Maison des Roms, la Baraka au 163, rue des Pyrénées. Suite à cette catastrophe une centaine de personnes sont à la rue et démunies de tout.

Une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour déterminer la cause de cet incendie et il faut que tout soit fait tout pour que cette enquête aboutisse.
La Maison des Roms, la Baraka une ancienne cartonnerie du vingtième arrondissement de Paris propriété de la mairie de Paris était occupée par plusieurs familles depuis le mois de novembre 2010. Le bâtiment détruit par l’incendie, le seul habité par les familles avait été déclaré salubre par la préfecture de Paris.
Le 12 août l’expulsion des familles de ce lieu de vie précaire, qui répondait pourtant aux urgences de la situation, a été prononcée par le Tribunal du vingtième arrondissement. La mairie de Paris disait chercher des solutions de relogement -accorant de fait des délais- mais subissait des pressions de la part de la mairie du vingtième arrondissement pour accélérer l’expulsion.
Par ailleurs dans le voisinage circulait une pétition contre la présence des familles à la Baraka.
Mardi 18 octobre, un rassemblement de voisins a eu lieu devant La Maison des Roms, la Baraka. Une vingtaine de personnes en colère ont essayé d’abord de pénétrer dans les lieux par le portail de devant, puis par la porte arrière. Ils n’ont pas hésité a affirmer qu’ils étaient accompagnés par l’avocate de la mairie : un mensonge.
Devant une telle hostilité, les roms se sont enfermés.
Finalement, une dame c’est présentée comme mandatée par la mairie. Bien que n’ayant pas de carte l’attestant, les habitants lui ont ouvert puisqu’elle elle était déjà venus quinze jours auparavant prendre des photos « pour le diagnostic des travaux en projet sur ce site », avait-elle dit. Elle a refait le tour accompagné d’un homme qui se présentait comme l’entrepreneur.
Le soir même une tentative d’intrusion par la porte arrière a effrayé les familles qui étaient à l’intérieur, elles se sont alors barricadées.
Six jours après il y a eu l’incendie : des personnes ont déclaré avoir vu des ombres se faufiler sur le toit facilement accessible.
La plus part des familles n’ont « bénéficié » que de trois nuits d’hôtels. Elles ont été dispersées, sans qu’aucune des associations qui les suivaient jusque là, Harissa sauce blanche, Secours catholique, La Voix des Roms, le Collectif de la Baraka et les Lutheuses de Rue ne puisse avoir la liste des personnes prises en charge ni l’adresse des lieux où elles ont été dispatchées. En remettant le sort des familles à la seule association Emmaüs coup de main -inconnue par les familles- la mairie les isole des associations qui effectuaient un accompagnement médical, scolaire et administratif en cours et des solidarités qui s’étaient mis en place, d’autant plus précieuses après l’incendie.
Nous apprenons, aujourd’hui, que dix huit personnes ont été dirigées vers des « retour volontaires », par Emmaüs Coup de main.
Nous dénonçons toutes les violence racistes faites aux roms, exigeons un relogement stable pour les victimes, que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet incendie.
N’acceptons pas l’intolérable !
Premiers signataires:
FNASAT Gens du Voyage, ASAV 92, Association Nationale des Gens du Voyage Catholiques (ANGVC), La voix des Roms, Le Collectif de la baraka, Le Collectif contre la xénophobie, Les Lutheuse de Rue, Le Collectif de soutiens aux biffins, Bagagerue
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Message  Aura Mer 14 Déc - 2:13



Alexandra et les nombres
(Communiqué du Collectif de Soutien aux populations rroms et bulgares turcophones de Bobigny)

Alexandra Cioban, 10 ans, sans ses parents depuis le 8 décembre.

Jeudi 8 décembre matin, Alexandra se rend à l’école Marie Curie (Bobigny-93). Lorsqu’elle rentre de l’école ses parents ne sont pas chez eux. Ils ont été emmenés par des policiers à l’issue d’une opération de contrôle.

Vendredi 9 décembre, des enseignants de l’école s’étonnent de l’absence d’Alexandra, elle est en effet assidue. Un enseignant, informé de l’opération policière de la veille, se rend sur le terrain. Alexandra n’y est pas. Elle est partie avec son frère au commissariat remettre à sa mère des documents administratifs. Son père, lui, a été expulsé la veille pour la Roumanie. Vendredi après-midi, Alexandra vient à l’école. Sa mère est transférée au CRA (Centre de Rétention Administrative) de Paris. Pour la seconde nuit consécutive, ses parents ne sont pas là.

Samedi 10 décembre matin, Gabriela, la maman d’Alexandra, passe au Tribunal Administratif de Paris. Elle conteste l’arrêté concernant son placement en centre de rétention. En effet, le 29 septembre 2011, elle s’est vue délivrer une OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français) remise sur son lieu de vie par des policiers. Elle habite sur le terrain dit de « la rue de Paris » qui appartient à la Séquano Aménagement et qui en mars dernier, à la demande de la Ville de Bobigny, a été mis à disposition des familles expulsées du terrain du pont de Bondy. La Ville de Bobigny est donc favorable à la présence de ces familles sur ce terrain et ni elle ni la Séquano n’ont jamais autorisé les forces de l’ordre à y pénétrer. Ainsi, c’est en dehors de tout cadre légal qu’à l’occasion des opérations du 29 septembre et du 8 décembre, la police s’est permis d’entrer sur un terrain privé pour aller chercher chez elles, des familles, les faisant sortir du terrain pour leur remettre une OQTF et/ou les interpeler. Nous rappelons que les OQTF contraignent leur destinataire à devoir quitter le territoire français et/ou à la contester dans délai de 30 jours. Gabriela a fait les deux puisque, après le 29 septembre, elle est rentrée en Roumanie. Par ailleurs, elle a déposé un dossier au B.A.J. (Bureau d’Aide Juridictionnel) en vue de faire un recours contre cette OQTF contestable tant sur le fond que sur la forme.
Malgré la production d’une preuve de sa sortie de France (OQTF tamponnée par les autorités roumaines lors de son séjour en Roumanie), malgré les éléments familiaux : une fille mineure à la maison; le tribunal décide de rejeter sa requête. Suite à l’exposé des avocats des deux parties, les seules questions posées par le Président à Gabriela sont : « auprès de qui avez-vous fait faire ce tampon ? » et « quand êtes-vous revenue en France ?». A la première question Gabriela répond : « auprès de la Police roumaine » à la seconde : « le 15 octobre ». Cette décision de rejet est donc prise contre les déclarations de Gabriela et contre la preuve de sa sortie du territoire. Le Président s’est basé sur la position de l’avocat de la partie adverse qui lors de son exposé a déclaré : « ces tampons sont facilement dupliqués, et c’est fréquent chez les roumains… ». Les déclarations non étayées (comment peut-il affirmer que ces tampons sont faciles à dupliquer ? Y a-t-il eu une enquête sur ce sujet ? Le document fourni a-t-il été expertisé ?), et les préjugés sur les roumains l’ont donc emporté sur le témoignage de Gabriela et surtout sur les éléments de preuve ! Par ailleurs, le Président ne pose aucune question sur la situation familiale et ne relève même pas le fait pourtant mentionné par l’avocate de permanence à savoir que cette mesure administrative sépare une enfant de 10 ans de ses parents. Gabriela très digne, essayant jusque là de contenir sa détresse, est assommée par la décision qui vient d’être rendue, elle va s’asseoir, baisse la tête et pleure silencieusement. Quelques minutes après, escortée par 5 policiers elle est reconduite au CRA. La traductrice nous informe qu’elle souhaite faire appel. Elle restera donc, probablement en rétention encore pendant plusieurs jours. Le collectif la soutiendra dans cette démarche.

Notre collectif dénonce :
- le traitement injuste, inhumain et l’acharnement qu’exerce l’Etat français sur cette famille et sur tant d’autres,
- les conditions d’interpellation douteuses (pénétration de la police sur un terrain privé sans mandat, ni autorisation,…),
- la distribution massive d’OQTF sans valeur (non prise en compte de la durée de présence en France, non prise en compte de l’intérêt des familles, non respect de la procédure : entretien individuel,…),
- la non prise en compte de la situation familiale dans l’application des mesures administratives,
- la non prise en compte de l’équilibre psychologique d’une enfant de 10 ans risquant d’être traumatisée par cette expérience.
- une décision de justice qui ignore les faits et se base sur des discours sans fondement réel.

et appelle à un rassemblement de soutien : Mercredi 14 décembre, 13h00 devant le CRA de Paris


Demain, à l’école, Alexandra pourra travailler les nombres.
Les unités : cela fait 4 jours que sa mère est en rétention, 5 jours que son père a été expulsé.
Les dizaines : 45, c’est le nombre de jours que sa mère peut passer en rétention.
Les centaines : 105, c’est le nombre d’OQTF remise en 8 jours sur les terrains balbyniens de « rue de Paris » et de la « rue de la République ».
Et si elle est douée, Alexandra pourra s’attaquer aux grands nombres.
La classe des mille: 17 500 c’est d’après notre ministre de l’intérieur, le nombre de reconduite à la frontière en septembre 2011, et 30 000 son objectif à atteindre d’ici la fin de l’année.
La classe des millions : millions, dizaines de millions ou vraisemblablement centaines de millions d’euros, c’est le coût (opérations policières, rétention, procédures, expulsion,…) de cette politique du chiffre aussi absurde qu’inutile.

Bobigny le 11 décembre 2011. Contact : 01.43 44 58 53 (répondeur)



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Message  Aura Lun 23 Jan - 14:24

Habitat mobile : Les sénateurs interpellés sur la loi Léonard
19 janvier 2012
http://www.depechestsiganes.fr/?p=2310

Les critiques se multiplient contre la loi Léonard visant à encadrer les campings. Votée à l’Assemblée nationale, elle a été transmise au Sénat. Les opposants à cette loi, qui organisent des réunions le 28 janvier prochain, dénoncent des conséquences sociales, juridiques et économiques, qui n’avaient pas été envisagées par les initiateurs de ce texte :
http://www.halemfrance.org
http://www.droitaulogement.org

De moins en moins étonnant, un front commun réunit des partisans de l’habitat choisi, des mals-logés et des gens du voyage, contre la loi Léonard. Cette proposition de loi préconise de limiter la durée de séjour sur les campings et l’obligation pour les usagers de camping de disposer par ailleurs d’une résidence fixe.

Les opposants à ce texte dénoncent des conséquences désastreuses pour tous ceux qui n’ayant pas d’autres solutions de logement, campent à l’année. Ils risquent de se retrouver à la rue, sans place où poser leur habitat. Les critiques dénoncent aussi une forme de discrimination qui multiplierait artificiellement le nombre des gens du voyage soumis au statut de la loi de 1969, loi promise à une prochaine révision voire abrogation.

Votée dans une grande discrétion et sans véritable débat, le 17 novembre dernier à l’Assemblée nationale, le texte est entre les mains de la commission de l’économie du Sénat. S’il était adopté en l’état, il ouvrirait plusieurs problèmes juridiques, économiques, sociaux et humains.

Sur le plan de la cohérence du droit

Possible contradiction avec l’interdiction des discriminations. L’obligation de disposer d’une résidence fixe pour accéder à un terrain camping couperait les citoyens en deux catégories. En janvier 2010, la Haute autorité de lutte contre les discriminations, aujourd’hui Défenseur des droits, avait délibéré en considérant qu’il s’agissait d’une discrimination. HALDE – 2010-3 – Deliberation 250110 – acces des gens du voyage a un camping

Sur le plan de l’économie

Pour les habitants de mobil-homes condamnés à déménager tous les 3 mois sans dérogation possible, l’augmentation du coût du logement pourait s’avérer désastreux.La mesure pourrait aussi déstabiliser l’économie de nombreux campings qui louent des emplacements à l’année et se trouveraient ainsi privés de revenus réguliers

Sur le plan social et humain

La loi pourrait aboutir à la multiplication des installations d’habitats mobiles en litige avec le code de l’urbanisme avec les conflits qui en résultent créant des tensions avec les municipalités et parfois avec les voisins.

Les arguments du député Jean-Louis Léonard

L’élu fonde sa proposition de loi sur la nécessité de réglementer l’usage des campings et la volonté de différencier habitat et loisir.

A lire sur l’article du 11 octobre sur le site Dépêches Tsiganes, les arguments du député Jean-Louis Léonard : http://www.depechestsiganes.fr/?p=1574

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Message  Aura Dim 18 Mar - 16:47

NON A LA POLITIQUE DISCRIMINATOIRE VIS A VIS DES GENS DU VOYAGE


A la demande de Michel BLONDEAU, Maire de Déols, et de Jean-François MAYET, Président de la Communauté d'Agglomération Castelroussine (CAC) et sénateur-maire de droite-extrême de CHATEAUROUX, 100 policiers et gendarmes ont procédé à l'odieuse expulsion des Gens du Voyage des terrains qu'ils occupaient à Déols...
Pratiquant la politique de la "terre brûlée", des pelleteuses ont même été envoyées pour retourner la terre afin que les occupants ne reviennent pas !
Ces procédés rappellent des périodes peu glorieuses de notre Histoire...

Doit-on dire à Messieurs BLONDEAU et MAYET que les Gens du Voyage ne "volent pas les poules" et ne"mangent pas les enfants" ? Il n'y a pourtant rien d'étonnant à l'agissement de ces deux maires de droite après que le SARKOZY ait lui-même stigmatisé les Gens du Voyage en parlant en 2010 de"ces voitures que ne peuvent se payer ces hommes et ces femmes qui travaillent dur et qui sont dans des campements out tout le monde vit avec le RMI" !

Les Gens du Voyage occupaient illégalement ces terrains ? Le Nouveau Parti Anticapitaliste note que les deux maires en question ont pourtant protégé avec la même police le meeting de Marine Le Pen le 26 Février dernier qui, elle aussi, occupait illégalement le M.A.CH 36, salle communautaire de spectacles de la CAC, après violation par Jean-François MAYET des conditions de location votées par la CAC en Décembre dernier !

La police et les pelleteuses contre la pauvreté, contre le droit à l'éducation... c'est cela la politique menée sur la CAC, laboratoire des idées de la droite extrême ! Et l'approche des élections renforce un peu plus ces actions coup d'éclat de la droite pour glaner les voix du Front National.

Le NPA demande l'abrogation de toutes les pratiques, lois et réglementations discriminatoires et xénophobes envers les Gens du Voyage (loi du 03/01/69 sur les marchands ambulants, loi sur la sécurité intérieure de 2003 qui aggrave les sanctions contre l'installation illégale de caravanes, dispositions de la loi de prévention de la délinquance qui permet l'expulsion administrative sans autorisation préalable de l'institution judicicaire des auteurs de stationnement illicite).
Il appelle les partis politiques de gauche, les syndicats, les associations, et tous les citoyen(ne)s soucieux que le climat xénophobe envers les Gens du Voyage ne s'aggrave encore à s'unir pour créer un véritable mouvement de solidarité contre les expulsions.

Nouveau Parti Anticapitaliste -indrenouveauparti@yahoo.fr 06.71.38.70.38
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Oppression des Roms - Page 3 Empty Les expulsions de Roms continuent, colère des asso

Message  Aura Jeu 9 Aoû - 15:14

Les expulsions de Roms continuent, colère des associations
ReutersReuters – il y a 1 heure 59 minutes

PARIS (Reuters) - Les pouvoirs publics français poursuivent les démantèlements de camps de Roms et leur expulsion, dénoncés par des associations, tout en soulignant leur volonté de concertation dans ce dossier sensible qui a marqué la présidence de Nicolas Sarkozy.

Un camp de quelque 200 Roms, dont une soixantaine d'enfants, a été démantelé par les forces de l'ordre jeudi à Hellemmes, près de Lille. Leur évacuation était demandée par un collectif d'habitants du quartier concerné, qui se plaignaient des désagréments liés à cette cohabitation.

Le préfet de la région Nord-Pas-de-Calais, Dominique Bur, avait annoncé il y a quelques semaines son intention de faire évacuer ce camp situé en face de l'Ecole d'architecture.

Le père Arthur, un prêtre qui a pris la défense des Roms, s'est alarmé jeudi d'"une atteinte aux droits fondamentaux des hommes". "Que vont devenir ces familles ?", a-t-il demandé en assistant à l'opération.

Des associations, dont "Atelier solidaire" qui a relaté jeudi matin l'évacuation sur Twitter, s'inquiètent de l'absence d'alternative pour les Roms, dont le nombre est estimé entre 15.000 et 20.000 en France.

Elles dénoncent des "expulsions déguisées" poursuivies par le gouvernement socialiste en contradiction selon elles avec les principes du Conseil de l'Europe, qui a déjà condamné la France pour ces motifs en novembre 2011.

Un charter de 240 Roms de Roumanie bénéficiaires de l'aide au retour, dont de nombreux enfants, a ainsi quitté Lyon jeudi pour Bucarest.

C'est le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy, qui a décidé cette mesure en 2007. Ces aides au retour - un billet d'avion financé et une somme de 300 euros par adulte et cent euros par enfant - ne font l'objet d'aucun suivi et n'ont pas empêché des Roms de revenir en France, selon les associations.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a assuré mercredi dans un communiqué que les conditions de l'aide au retour proposées lors des éloignements des personnes ne remplissant pas les conditions du séjour seraient "remises à plat" mais a affiché sa fermeté sur le démantèlement de camps illégaux.

"LES GENS SONT DANS LA RUE"

Les associations s'inquiètent en outre de l'absence de solutions de relogement.

Une évacuation a eu lieu mercredi dans le XIXe arrondissement de Paris et plusieurs campements avaient été auparavant démantelés dans la banlieue parisienne.

Lundi, un campement sauvage de 150 personnes installé à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, a été évacué juste avant l'arrivée de la police. Mardi à Villeurbanne, toujours près de Lyon, une centaine de personnes ont également été expulsées d'un terrain par les forces de l'ordre, ainsi qu'une cinquantaine de personnes qui avait trouvé refuge dans un squat.

Depuis, ces familles - qui ne sont pas toutes issues de la communauté des Roms - errent dans les rues et le long du périphérique de l'agglomération lyonnaise à la recherche d'une nouvelle implantation, mais la police les empêche de se fixer.

"François Hollande avait promis qu'il n'y aurait pas d'expulsions sans proposition de relogement, le ministère de l'Intérieur a confirmé cette position, et là, les gens sont dans la rue", déplore Jean-Philippe, un militant associatif.

Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, s'est élevé jeudi contre la politique de ses alliés socialistes, qui ne diffère pas selon lui de celle appliquée par la droite.

"Je préfèrerais que le gouvernement applique avec une grande rigueur une politique contre les licenciements plutôt que de se mettre dans les pas du gouvernement précédent en pointant du doigt, parce que c'est bien commode, une population comme les Roms", a-t-il commenté sur BFM TV et RMC info.

"Il faut effectivement que ces gens puissent vivre de manière digne, il faut aussi que ne se concentre pas la misère là où elle existe, mais je ne crois pas que ce soit en prenant des mesures de ce type-là et en essayant de communiquer dessus", a-t-il ajouté.

Le ministère de l'Intérieur justifie la poursuite des évacuations engagées sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy à partir de l'été 2010, à la suite de son discours dit "de Grenoble", par les risques sanitaires encourus. Pour Manuel Valls, ces campements sont "un défi au 'vivre-ensemble'".

Sophie Louet avec Catherine Lagrange à Lyon et Fanny Bertrand à Lille, édité par Yves Clarisse
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Oppression des Roms - Page 3 Empty Re: Oppression des Roms

Message  sylvestre Sam 18 Aoû - 15:49

http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/180812/quand-socialisme-rime-avec-racisme

Quand des élus font rimer socialisme avec racisme
18 Août 2012 Par philippe alain

Dans une tribune publiée par le journal « Le Monde » du 14 août 2012, intitulée: « Le gouvernement a raison de démanteler les campements illicites de Roms », 10 «élus locaux de gauche» dont la plupart sont en réalité membres du parti socialiste affichent leur soutien à Manuel Valls. (1)


En désignant expressément des personnes en fonction de leur origine ethnique dans le titre même de leur tribune, ces élus opèrent une discrimination insupportable qui nous rappelle les pires heures du sarkozysme: le discours de Grenoble et la circulaire du 5 août 2010 censurée par le Conseil d’Etat.

L’encouragement à la poursuite des démantèlements de « campements de Roms » est donc un appel contre les Roms encore plus stigmatisant que la circulaire du 5 août qui ordonnait aux préfets d’engager une « démarche systématique de démantèlements des campements, en priorité ceux des Roms ».

Sarkozy et Hortefeux démantelaient les campements, « en priorité ceux des Roms ».

Hollande et Valls, eux, démantèlent uniquement les campements des Roms.

On notera au passage que cette tribune est un désaveu cinglant, par son propre camp, de la stratégie de communication de Manuel Valls qui s’époumone depuis plusieurs jours à essayer de nous faire croire que sa politique n’est pas ciblée contre les Roms.

Cette tribune qui vise nommément une minorité ethnique est ensuite la démonstration affligeante que certains élus de la République ignorent notre Constitution, qui, dans son article premier assure l'égalité devant la loi pour tous, sans distinction d'origine, de race ou de religion… On ne peut donc pas cibler telle ou telle catégorie en fonction de son origine et demander l’application de la loi uniquement pour cette catégorie. C’est contraire à la Constitution et cela a été condamné par le Conseil d’Etat en avril 2011, saisi à l’époque par S.O.S. Racisme. (2)

D’autre part, les élus signataires de cette tribune ignorent totalement la réalité du terrain, ce qui pose une grave question. Ils affirment en effet que des consignes ont été données aux préfets pour qu’un travail de concertation permettant de proposer des solutions d’hébergement soit effectué avec les associations et les élus locaux lors des démantèlements.

Sur le terrain, plus de 1 000 personnes ont été expulsées de leurs lieux de vie en quelques jours. Aucune d’entre elle n’a reçu la moindre proposition d’hébergement comme en témoigne un courrier de Romeurope au premier ministre. (3)

D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement alors que toutes les structures d’hébergement d’urgence sont saturées et que les services du 115 croulent sous les demandes depuis plusieurs mois ?

En ce qui concerne la concertation avec les élus locaux, Martine Aubry elle-même ne décolère pas depuis qu’elle a appris par la presse le démantèlement d’un camp de l'agglomération lilloise alors qu’elle s’emploie depuis plusieurs années à mener une politique d’accompagnement des populations Roms sur son territoire. Bel exemple de concertation … (4)

Alors de deux choses l’une. Soit aucune consigne n’a jamais été donnée aux préfets et cette tribune est mensongère, soit des consignes ont été données et les préfets ne les appliquent pas.

Dans les deux cas, cela montre des dysfonctionnements très graves qui méritent des explications et des corrections.

Enfin, cette tribune souligne que la décision de la Commission européenne de placer la France sous surveillance en raison des conditions dans lesquelles se font les opérations d’expulsions est bien naturelle. Elle précise même que la volonté du gouvernement est d’agir en toute transparence en répondant à toutes les demandes d’information.

Si le gouvernement socialiste souhaite vraiment la transparence, pourquoi ne pas inviter la Commission et les parlementaires européens à visiter les nouveaux camps de fortune dans lesquels se sont réinstallés les Roms après leur expulsion ? Ils sont faciles à trouver. Ils sont souvent situés à quelques centaines de mètres des anciens camps et les conditions de vie y sont encore plus précaires. (5)

Allez, messieurs les élus, ne vous contentez plus de parler ou d’écrire, passez aux actes et invitez donc officiellement des observateurs européens à assister aux expulsions que vous faites réaliser sur vos propres communes. Ils pourront ainsi constater la réalité des traques policières qui s’ensuivent et l’inexistence des propositions de relogement dont vous parlez.

C’est en mettant en accord vos paroles et vos actes que vous grandirez votre parti, pas en stigmatisant à votre tour la minorité ethnique la plus importante et la plus persécutée d’Europe dans l’unique espoir de récolter quelques voix d’électeurs racistes pour conserver vos sièges d’élus locaux.



(1) http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/14/le-gouvernement-a-raison-de-demanteler-les-campements-illicites-de-roms_1745996_3232.html

(2) http://www.conseil-etat.fr/fr/communiques-de-presse/campements-illicites-de-roms.html

(3) http://www.romeurope.org/IMG/pdf/CourrierRomeurope-1.pdf

(4) http://www.leparisien.fr/politique/roms-la-colere-de-martine-aubry-contre-manuel-valls-18-08-2012-2129144.php

(5) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/110812/enfants-roms-lautre-tweet-de-valerie
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Oppression des Roms - Page 3 Empty Re: Oppression des Roms

Message  red and rude Jeu 23 Aoû - 15:55

"Gens du voyage": un amalgame à déconstruire!
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Oppression des Roms - Page 3 Empty Re: Oppression des Roms

Message  Aura Dim 2 Sep - 22:04

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/09/02/a-choisy-le-lent-et-delicat-pari-de-l-integration-des-roms_1754419_3224.html





A Choisy, le lent et délicat pari de l'intégration des Roms



LE MONDE | 02.09.2012 à 20h19 • Mis à jour le 02.09.2012 à 20h21

Par Elise Vincent






Depuis deux ans, à Choisy-le-Roi
(Val-de-Marne), une vingtaine de familles roms vivotent sur un ancien
parking situé au ras des voies ferrées. Les caravanes fatiguées
tremblent toutes les trois minutes au souffle du RER. Deux préfabriqués
font office de douche et de cuisine collectives. Mais d'ici quelques
jours, quatre d'entre elles s'en iront s'installer dans des appartements en dur, juste à temps pour la rentrée scolaire. Le résultat de deux ans de travail pour la mairie et la Fondation Abbé-Pierre.



Le projet de Choisy-le-Roi est exemplaire à plus d'un titre.
Les Roms de cette petite banlieue communiste du sud de Paris sont
arrivés à l'été 2010, après le démantèlement de leur bidonville qui se
situait sous une bretelle d'autoroute. On était alors une dizaine de
jours après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy,
où l'ancien chef de l'Etat avait donné pour consigne d'évacuer
spécifiquement les campements roms. A la suite de cet épisode, il aura
fallu deux années complètes pour que les efforts d'insertion de la ville
commencent à payer.



"ON VA POUVOIR VIVRE COMME LES FRANÇAIS !"


Aujourd'hui, les quatre familles roms sélectionnées pour le relogement sont ravies. Angela notamment, 34 ans. "On va pouvoir vivre comme les Français !", se réjouit cette brune menue, mère de deux enfants âgés de 11 ans et 6 ans. Le but du projet : faire en sorte qu'Angela et les autres rejoignent le parc privé ou un logement HLM classique d'ici "deux ou trois ans", selon Gérard Chambon, adjoint au maire chargé du dossier. Le mari d'Angela est toutefois le seul, pour l'heure, à avoir obtenu une autorisation de travail : un emploi dans le nettoyage depuis juillet.
La circulaire du gouvernement sur les Roms, publiée le 29 août, qui
lève en partie les restrictions à l'emploi des Roumains, et incite les
préfets à "anticiper" au maximum les évacuations de campements illicites, changera-t-elle beaucoup les choses ? M. Chambon, veut y croire : "Ça irait mieux si toutes les villes prenaient leurs responsabilités."
A écouter cet ex-enseignant aux cheveux blancs, ardent fumeur de pipe,
détailler toutes les étapes qui ont été nécessaires au relogement des
quatre familles, on comprend toutefois l'ampleur de la tâche.
L'une des plus délicates, pour sa municipalité, a été de trouver un terrain de transit. Un endroit qui serve de "sas"
entre le gymnase où les familles roms avaient été mises à l'abri
provisoirement dans la foulée de leur expulsion de 2010, et les
logements en dur d'aujourd'hui. C'est après un accord à l'amiable avec
Réseau ferré de France (RFF) qui disposait d'un site délaissé en bordure
de voies que les choses ont pu se faire. La ville a ensuite mis la main au portefeuille pour financer les raccordements en eau et en électricité.
Mais le terrain était à nu. Le "pis-aller", dans "l'urgence", explique Sylvie Guichard,
directrice des missions sociales de la Fondation Abbé-Pierre, a donc
été d'acquérir des caravanes d'occasion. Il a fallu ensuite "nouer des liens avec les familles", détaille cette brune discrète à la voix frêle. Rien d'évident là encore, avec "des gens qui ont passé sept à dix ans dans la précarité". "Le travail social à proprement parler n'a pu commencer que sept ou huit mois après l'installation sur le site", admet-elle.
Restait à débusquer les logements en dur. A Choisy-le-Roi, l'office HLM local, Valoffice, a joué le jeu. Il a accepté de viabiliser
trois appartements d'une cinquantaine de mètres carrés chacun, situés
dans un petit immeuble avec jardinet, initialement promis à la
démolition. Les travaux de rénovation ont eu lieu cet été, et les
familles roms sélectionnées ont participé au chantier. Elles devront verser ensuite un loyer symbolique - 50 euros ou 10 % de leur salaire.


Le projet a impliqué un effort financier important de la mairie. Les fonds européens auxquels elle aurait pu avoir droit nécessitaient des démarches trop contraignantes en termes de délais et du fait de "l'incertitude des résultats", explique Mme Guichard, de la Fondation Abbé-Pierre. Rien qu'en 2011, il en a donc coûté quelque "130 000 euros" à la municipalité, détaille M. Chambon.


"AUTONOMIE PERSONNELLE"


L'adjoint au maire est toujours réticent à donner ces chiffres. Il ne lui est pas toujours simple d'expliquer à ses administrés pourquoi des familles de sans-papiers sont aidées alors que "nous avons plus de 2 300 demandes de logements sociaux en attente", détaille-t-il. "
A chaque réunion publique, je redis donc que ce n'est pas notre faute
si on expulse des gens qui n'ont pas trouvé de solution mais celle de
l'Etat."

C'est sa façon à lui de faire
de la pédagogie sur l'article 345-1 du code de l'action sociale et des
familles (CASF). Selon ce texte, l'Etat doit héberger toute personne
confrontée à de "graves difficultés, notamment économiques, familiales, de logement". Et ce, jusqu'à ce qu'elle puisse "recouvrer son autonomie personnelle". Un texte très mal appliqué, mais qui concerne aussi les étrangers en situation irrégulière, comme le sont souvent les Roms.
Le message reste néanmoins dur à entendre
pour des gens comme le modeste ménage qui habite au bout du terrain où
ont été installées les familles roms de Choisy-le-Roi. La terrasse de ce
chauffeur routier et de son épouse, propriétaires de leur pavillon,
surplombe depuis deux ans les caravanes dont les occupants vivent
toujours d'activités diverses, de mendicité et de "revente" informelle
de ferraille. Tout ce que M. Chambon a pu jusqu'à présent leur répondre
était que cette situation devrait être temporaire.
Alors que seize familles restent encore à reloger, les points de vue irréconciliables ont fini par s'affirmer
par banderoles interposées. Le ménage du pavillon, excédé, a étalé un
grand linge blanc bien en vue des voyageurs du RER sur lequel il a écrit
à la bombe noire : "Mieux vivre à Choisy.fr". La Fondation Abbé-Pierre, elle, a suspendu son slogan en toutes lettres au-dessus du site : "On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout."
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Oppression des Roms - Page 3 Empty Sarko ou Hollande? Pour les Roms pas de différence

Message  CCR Jeu 13 Sep - 19:06

Sarkozy ou Hollande ? Pour les Roms non plus, ça ne fait pas de différence !


Loïc Guillaume

Source: http://www.ccr4.org/Sarkozy-ou-Hollande-Pour-les-Roms-non-plus-ca-ne-fait-pas-de-difference

Pelleteuses, police nationale, charters...difficile pour les 15 à 20 000 Roms vivant en France de voir quelle peut bien être la différence entre ce gouvernement et le précédent.


Hollande avait pourtant promis de rompre avec la brutalité du sarkozysme. Il a néanmoins chargé Manuel Valls de faire expulser près de 3000 Roms cet été. Bouc émissaire historique, la population rom ne subit pas qu’en Europe de l’Est un racisme d’Etat quotidien, comme voudrait le faire croire la presse libérale et bien pensante, citant occasionnellement la commissaire Européenne à la Justice et aux Droits de l’homme. La preuve est faite encore une fois que la France n’est pas en reste.

Constamment assimilés à des délinquants, on leur refuse l’accès aux services publics aussi bien qu’au marché du travail. Dans les pays d’Europe de l’Est dont ils viennent pour la plupart, nombre d’entre eux a été sédentarisé de force sous les régimes pseudo-communistes. Par la suite, ce sont eux aussi qui ont été le plus touchés par les réformes structurelles des années 1990, avec les femmes et les retraités notamment. La situation n’est pas seulement particulièrement compliquée en ex-Yougoslavie, où leur communauté a été prise pour cible par l’ensemble des camps en présence pendant les différentes guerres. On a assisté également, dans les autres pays de l’Est, à une multiplication des mesures discriminatoires et des actes racistes [1], comme dernièrement en Hongrie où la communauté est l’objet de véritables pogroms organisés par des organisations fascisantes qui cohabitent avec le pouvoir en place à Budapest

On imagine aisément pourquoi, avec des salaires moyens de 150 euros en Roumanie ou en Bulgarie par exemple, les Roms choisissent de migrer vers l’Ouest. C’est ainsi qu’ils constituent aujourd’hui en France une population flottante, exclue de tout et soumise à la misère, et une cible toute trouvée pour la xénophobie d’État qui sert à la bourgeoisie pour diviser les exploité-e-s entre eux. Alors que le patronat s’apprête à asséner un coup de massue historique aux travailleurs en supprimant 400 000 postes de travail, main dans la main avec un gouvernement déterminé à soumettre les classes populaires à l’austérité la plus drastique depuis la Seconde Guerre mondiale, la manœuvre dont Valls a été chargé est très claire : elle vise à détourner l’attention des travailleurs et des jeunes de leur véritable ennemi. Au contraire, nous devons tous être solidaires de ce peuple opprimé jeté sans cesse à la rue sous les coups de matraque et dans le vacarme des pelles mécaniques.

Depuis l’élection de Hollande, 33 camps ont été détruits, dont une majorité sur dans des communes dirigées par le PS, quatre dans des mairies tenues par le PCF, dont la politique ne se distingue guère de celle des « socialistes » en l’occurrence. Comme en témoigne un article édifiant paru sur Rue89 [2] , des procédures administratives des plus routinières ont été mises en place dans les préfectures pour gérer ces opérations de démantèlement : encadrement des journalistes pour limiter la publication d’images des événements, contournement des militants associatifs qui défendent les Roms, emplois de société de gardiennage pour empêcher la réinstallation des délogés, etc. Alors que rien n’est réellement prévu concernant le relogement ensemble des habitants des camps, le document interne que s’est procuré le site d’information stipule même qu’il faut s’assurer du confort des forces de l’ordre, en leur préparant le café !

Ce n’est pas un hasard si avec un tel empressement répressif, les « socialistes » ont su toucher le cœur du vieux marchand de canons et sénateur UMP Serge Dassault. A Corbeil-Essonnes, il a félicité le ministre de l’intérieur : « je veux dire un mot à Manuel. Pour moi, pour nous, la sécurité n’est ni de gauche ni de droite. Et je dois vous dire que nous sommes très heureux de son action. C’est pour ça qu’il a l’appui d’un journal bien connu [en l’occurrence… Le Figaro, lié à la famille Dassault]. Mais, s’il fait des bêtises, on en reparle. Actuellement, c’est très bien. Pour les Roms et tous les autres, c’est formidable. Donc bravo Manuel et continue ! » [3]

Hollande se targuait d’être le président « normal » ; il est en effet tout à fait dans la norme répressive de l’État bourgeois français.

11/09/12

---------------------------------------

NOTES

[1] Voir par exemple P. Alcoy, « Hongrie : le travail obligatoire imposé aux Roms est une attaque contre tous les travailleurs », 12/10/11 , http://www.ccr4.org/Hongrie-le-trav...

[2] « Roms : petit manuel pour une expulsion réussie », Rue89 Lyon, 3 septembre 2012, http://www.rue89lyon.fr/2012/09/03/...

[3] Voir la vidéo, à partir de 2’30 sur http://www.liberation.fr/politiques...

CCR

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Oppression des Roms - Page 3 Empty Re: Oppression des Roms

Message  Aura Mer 19 Sep - 18:22

Environ 15000 Roms vivent en France actuellement, la plupart dans des conditions d’insalubrité extrême, sans eau ni électricité, souvent sans sanitaires. Cet été, en France, 3000 Roms, hommes, femmes, enfants, ont été expulsés de leur lieu de vie à coup de bulldozers. On a ainsi détruit les seuls biens qu’ils possédaient, on en a reconduit de force vers la Roumanie où ils sont encore plus discriminés et fragilisés avec la crise capitaliste...

« Oui, mais ils ont été relogés à l’hôtel jusqu’à ce qu’un logement leur soit attribué. »
FAUX ! La préfecture propose 3 nuits d’hôtel, et après c’est la rue sans eau, électricité... et sans abri.

« Oui, mais les associations humanitaires et les services sociaux peuvent encore les aider. »
FAUX ! Comment peut-on vous aider quand personne ne sait où vous êtes ? Les expulsés errent dans les rues de Marseille, Lyon ou Evry, les liens avec les associations ont été rompus, et la scolarisation de leurs enfants est compromise.

« Oui, mais on ne peut tolérer que les Roms vivent, au 21e siècle, dans des bidonvilles ».
VRAI... mais à qui la faute ? C’est le résultat de 20 ans de politique d’exclusion, au lieu de fournir des logements décents et respecter le droit au logement.

« Pour Valls, c’est ‘‘un devoir moral pour le militant de gauche qu’il est’’ de démanteler les camps de Roms. » démanteler
les camps de Roms. »
VRAI... si on considère que Valls est encore de gauche ! Sinon, on appréciera le cynisme du ministre qui les met à la rue alors que la « mission d’étude » censée répertorier les terrains et locaux disponibles pour des hébergements d’urgence n’est même pas encore en place !!!

« Oui, mais les Roms pourraient travailler comme tout le monde. »
FAUX ! En France, au 21e siècle, les Roms ont toujours une liste restreinte de métiers qu’ils ont le droit d’exercer, des métiers en grande majorité saisonniers... et accessibles qu’avec un permis de travail et de séjour, délivrés au bout plusieurs mois par la Préfecture (s’il y a promesse d’embauche).

« Oui, mais ils peuvent toujours vendre de la ferraille à la sauvette ou mendier. »
Même ça, FAUX ! Un subtil panel de lois transforme en délit la mendicité avec enfant, la vente de métaux à la sauvette et l’achat de métaux en espèces ! Vous avez dit harcèlement ?

Les Roms, les sans-papiers, tous sont des précaires, victimes prioritaires du système capitaliste et des discours populistes qui en font des boucs émissaires. Aussi, pour mettre un terme à ces exclusions, il faut lutter contre le système dans son ensemble.

Roms ou sans-papiers, tous précaires dans un système inégalitaire !

Après le sinistre discours de Grenoble de Sarkozy, toute la « gauche » s’était insurgée : mais dans les actes, les expulsions d’immigrés et les démantèlements de camps roms ont également lieu dans des villes gérées par les socialistes et leurs alliés de gauche.

Nous, nous affirmons haut et fort : les Roms et les sans-papiers ne sont un problème que pour les racistes démago et les politiciens en
mal de visibilité médiatique. La réalité, c’est qu’ils sont les premières victimes d’une précarité accrue qui, si nous laissons faire, nous frappera tous.

Ce sont les sans-papiers qui ont provoqué la crise ? Ce sont les Roms qui ont perdu des milliards remboursés largement par l’argent public ? Ce sont eux qui décident et mettent aujourd’hui en œuvre les politiques d’austérité ?

Alors si, comme nous, vous refusez les discriminations d’un autre âge qui condamnent à la pauvreté, si vous n’acceptez pas ce racisme qui fait le terreau de l’extrême-droite, mobilisez-vous avec nous pour le respect des droits fondamentaux, contre la politique d’expulsion inhumaine initiée par Hortefeux et Guéant, poursuivie par le gouvernement Ayrault-Valls contre les étrangers en général

A Nancy, rejoignez le cercle du silence de RESF A Nancy, rejoignez le cercle du silence de RESF (Réseau Education Sans Frontières)
Samedi 29 septembre, 15h, place Stanislas, comme chaque dernier samedi du mois.
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Message  verié2 Ven 28 Sep - 11:02


Vers des pogroms ?
Marseille : un camp rom évacué et incendié par des riverains

Le Nouvel Observateur avec AFP

"Ils étaient excédés par la présence des Roms", qu'ils accusaient de cambriolages, selon la sénatrice-maire PS Samia Ghali.

Plusieurs habitants et riverains d'une cité de Marseille ont contraint à la fuite, jeudi dans la soirée, des familles roms installées à proximité et incendié les restes de leur campement, sans violences physiques, apprend-t-on vendredi 28 septembre de source proche de l'enquête. Les policiers sont arrivés sur place vers 19 heures afin de séparer une trentaine d'habitants mécontents et les familles roms, qui ont reflué avec caravanes et véhicules, laissant quelques affaires qui ont été incendiées dans la soirée, selon la même source, qui a précisé qu'aucune interpellation n'avait été effectuée en l'absence d'agression physique.

Cette action, révélée par le quotidien régional "La Provence" sur son site internet, était préméditée puisque ces habitants avaient informé les autorités, dont une élue des quartiers nord interrogée, de leur passage à l'acte si les roms ne quittaient pas les environs de la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de la ville.
"Effarée"

Caroline Godard, membre de l'association Rencontres Tsiganes, s'est dite "effarée", soulignant qu'environ 35 personnes étaient installées dans ce campement depuis quelques jours. "Des habitants sont venus me voir jeudi matin, ils étaient excédés par la présence des Roms", qu'ils accusaient d'avoir commis des cambriolages, a pour sa part déclaré Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Selon elle, des femmes s'étaient aussi plaintes que les Roms "salissent tout et essayent d'entrer dans les immeubles", dont certains sont en partie vides en raison d'une procédure de démolition en cours.

En présentant les modalités d'application locale de la circulaire interministérielle du 26 août sur la gestion des campements illicites, le préfet des Bouches-du-Rhône avait fait état récemment de la préoccupation des services de l'Etat à l'égard de ce genre de tensions. En mai déjà dans les quartiers nord de la ville, des militants associatifs, dont le président de la Ligue des droits de l'Homme des Bouches-du-Rhône, avaient été pris à partie par des riverains - excédés - d'un camp de roms installé à Château Gombert (13e arrondissement), en présence d'une candidate UMP aux élections législatives.

Un des aspects les plus significatifs de cette affaire très inquiétante est l'attitude de la sénatrice PS Samia Ghali (celle qui a demandé l'intervention de l'armée à Marseille !). Elle n'a pas eu un mot pour condamner cette opération et l'a justifié par l'exaspération de la population et la passivité de la police. Ce qui montre encore une fois que les politiciens de gauche n'hésitent pas à tenir le langage de l'extrême-droite sur le terrain de la xénophobie...

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Message  Achille Ven 28 Sep - 11:15

Pourquoi ne pas lancer un nouveau concept bien confus comme les aimez : la "romophobie", bha oui pourquoi parler de discrimination raciste quand vous pouvez utiliser un petit quelque chose de spécifique qui permet de diviser un peu plus ?
Nous continuerons de lutter et d'appeler un chat, un chat, il s'agit bien d'une nouvelle agression raciste encouragée par le contexte de racisme général anti maghrébins, anti-arabes et xénophobe.

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Message  verié2 Ven 28 Sep - 11:49

Achille a écrit:Pourquoi ne pas lancer un nouveau concept bien confus comme les aimez : la "romophobie", bha oui pourquoi parler de discrimination raciste quand vous pouvez utiliser un petit quelque chose de spécifique qui permet de diviser un peu plus ?
Nous continuerons de lutter et d'appeler un chat, un chat, il s'agit bien d'une nouvelle agression raciste encouragée par le contexte de racisme général anti maghrébins, anti-arabes et xénophobe.
Pourquoi relancer sur ce fil, consacré aux Roms, une discussion que nous menons depuis longtemps sur plusieurs autres fils ? Ce serait plus intéressant que tu nous donnes ton avis sur l'attitude de Samia Ghali, de Valls et celle du FdG. Mélenchon a certes condamné la politique d'expulsions de Valls, mais quelles conclusions en-a-t-il tirées quant à son attitude générale vis à vis de la majorité ?

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Message  Aura Ven 28 Sep - 13:32

Achille a écrit:Pourquoi ne pas lancer un nouveau concept bien confus comme les aimez : la "romophobie", bha oui pourquoi parler de discrimination raciste quand vous pouvez utiliser un petit quelque chose de spécifique qui permet de diviser un peu plus ?
Nous continuerons de lutter et d'appeler un chat, un chat, il s'agit bien d'une nouvelle agression raciste encouragée par le contexte de racisme général anti maghrébins, anti-arabes et xénophobe.


Sauf que les Roms ne sont ni maghrébins ni arabes ni musulmans, ils sont Roms. (et parfois Français, dans le cas des bidonvilles. Et souvent Français, vu que majoritairement en France les Roms ne vivent pas dans les bidonvilles)
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Message  gérard menvussa Ven 28 Sep - 13:49

On voit bien que Achille est sur ce forum uniquement pour le pourrir et pour critiquer le npa, alors même que la plupart des "maires front de guauche" ont une attitude parfaitement indigne vis a vis des rroms et autres "gens du voyages".

Revenons au sérieux du débat, et pas à ce guignol qui fait rire les enfants J'avais déjà, il me semble, signalé l'excellent site de "la voix des rroms" qui contient des informations précieuses sur la vie des rroms et sur leurs combats ! Un avis avisé, et politique de ce site est a signaler de nouveau.

Marseille: l'incendiaire se trouve Place Beauvau


L’évacuation par « des riverains » d’une trentaine de Rroms à Marseille et la mise à feu de leurs affaires marquent le début des pogromes anti-tsiganes en France. La police de M. Valls, présente sur place, n’a procédé à aucune interpellation « en l’absence d’agression physique ». Mais le vrai incendiaire est leur ministre de tutelle lui-même, puisque depuis l’été dernier il martèle inlassablement le message de l’urgence du « démantèlement des campements illicites », qu’il juge « un défi au vivre ensemble ».

Depuis 20 ans, à chaque expulsion de Rroms, la police indique aux médias qu’elle s’est faite « sans heurts ». Car les Rroms ne cherchent pas de heurts. La police non plus, du moins pas ouvertement. Comme aucun des protagonistes ne cherchait de heurts, par l’affirmation d’un « défi au vivre ensemble », le gouvernement a réussi à créer le troisième protagoniste à Marseille. A force d’appâter des gens avec ce message pour leur faire faire la sale besogne sous l’œil d’une police inactive, si ce n’est bienveillante, le ministre a réalisé son rêve de voir sa supputation concrétisée.

La déshumanisation et la diabolisation des Rroms il y a deux jours, lorsque des parents d’enfants qui se livraient à des vols de téléphones portables ont été qualifiés d’esclavagistes et de trafiquants d’enfants participe pleinement à l’ouverture illimitée de la chasse aux Rroms. L’inaction de ce qu’on appelle « forces de l’ordre » fait de ces dernières des complices par omission de pogromes. Nous exigeons du gouvernement une condamnation ferme de ces actes et l'ouverture d'une enquête pour qu'ils ne restent pas impunis.

Dans le cas contraire, les mêmes causes produisant les mêmes conséquences, qui pourra s’étonner si la France, à l’instar de la Hongrie, voit des Rroms qui, n'ayant pas d'autre choix, s'organisent pour se défendre? A ce moment-là, qu’on ne vienne pas nous dire que le «défi au vivre ensemble » c’est nous.
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Message  verié2 Ven 28 Sep - 14:35

Les médias et l'affaire de Marseille
Ce matin, comme à 13 H, les deux chaînes de radio publiques, France Inter et France Info ont vraiment cautionné l'opération. Elles n'ont donné la parole qu'à des "riverains excédés", à des politiciens comme la triste Samia Ghali, des policiers. Pas un Rom n'a été convié à s'exprimer, sous prétexte de la barrière de la langue, ni un(e) contestataire quelconque de cette opération xénophobe - dont on ignore d'ailleurs si elle est "spontanée" ou manipulée.

Personne n'est venu dire que, même si les Roms pouvaient constituer une gêne pour leurs voisins, il y avait peut-être un moyen de les reloger ou d'aménager leur lieu de vie, en y installant par exemple des sanitaires, au lieu de laisser - voire d'inciter - quelques dizaines de personnes à les virer manu militari. L'incendie des affaires restées sur place a été présenté comme une mesure de salubrité demandée (???) par des "services sanitaires" (???) en raison de la présence... d'amiante. Depuis quand invite-t-on des particuliers à procéder à des désamiantages sauvages et dangereux ?
(Le désamiantage est désormais très strictement encadré par le code du travail.)

Pourtant ces médias, d'ordinaire, ne nous ont pas habitués à commenter de façon complaisante les propos racistes. Alors serait-ce la présence du PS au gouvernement qui les amène à faire preuve de compréhension envers cette politique xénophobe ?

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Message  Roseau Ven 28 Sep - 14:40

Excellent dossier du NPA34, loin des compromissions des politiciens municipaux,
droite, PS, et FdG...
http://npaherault.blogspot.fr/2012/09/roms-valls-joue-avec-le-feu-dautres.html
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Message  red and rude Dim 30 Sep - 2:10

Achille a écrit:Pourquoi ne pas lancer un nouveau concept bien confus comme les aimez : la "romophobie", bha oui pourquoi parler de discrimination raciste quand vous pouvez utiliser un petit quelque chose de spécifique qui permet de diviser un peu plus ?
Nous continuerons de lutter et d'appeler un chat, un chat, il s'agit bien d'une nouvelle agression raciste encouragée par le contexte de racisme général anti maghrébins, anti-arabes et xénophobe.
Alors là, comme boulette réac, on pouvait difficilement faire mieux!
Il existe bien un terme spécifique, la tsiganophobie ou tziganophobie (reprenant volontairement le terme tsigane très souvent péjoratif, surtout dans les pays de l'est). Et pourquoi se terme a été créé (par des roms, je précise)? Tout simplement parce que les discrimination et le racisme subis sont très particulier à certains niveaux. Il a notamment ceci de particulier qu'il touche à la fois un groupe ethnique (les roma), à la fois un mode de vie (les gens non-sédentaires, quelle que soit leur ethnie, rom ou pas), à la fois des couches sociales (une partie du lumpenprolétariat marginalisée dans des camps en bordure des villes), et que la tsiganophobie consiste par amalgame (qui peut être conscient et volontaire ou non suivant les cas) à foutre sur le dos de chacun ce qu'on met sur le dos des uns (les roms seront considérés comme des gens du voyage quand bien même la très grande majorité sont sédentaires, les rémouleurs et vanniers itinérants comme des roms quand bien même il ne le sont pas...). De plus la tsiganophobie puise ces racines dans une histoire singulière avec de vrais spécificités, très marquée par l'esclavage encore très récemment légal dans certains pays, par le samudaripen... En soit la tsiganophobie entretient un certain nombre de liens avec l'antisémitisme (ou on trouve la confusion entre la religion et "le peuple", et maintenant Israël, encore plus marqué par la Shoah et les origines mythologiques), ce n'est d'ailleurs pas un hasard si on a souvent prétendu des origines juives à certains groupes roms, surtout les sinté (même si ça tient à plein d'autres choses). Et ensuite il est quand même un peu inquiétant de toujours vouloir tout globaliser. Oui le racisme en général a des ressorts communs et il est important de le souligner et l'expliciter, cependant il y a des formes de racismes différentes et pour les combattre il faut bien les analyser et les comprendre, ce qui est quand même plus facile en y trouvant des mots. Par ailleurs, je ne vois pas en quoi essayer d'affiner un peu le vocabulaire et les analyses revient à "diviser un peu plus"?
Pour revenir à ton sarcasme sur le terme de romophobie, précisons qu'un certains nombre de spécialistes utilisent le terme de romaphobie (dérivée de l'anglais romaphobia), mais la majorité des personnes travaillant sur la question, notamment membres de l'URI, ont rejeté ce terme entre autre à cause de la confusion entrainée avec la roumanie mais aussi du fait de la confusion entre le sens général de Rom comme peuple ou grand groupe ethno-linguistique et le sens restreint désignant l'une des branches des roms (mais on rentre par la suite dans des débats très précis et parfois un peu déconnecté des enjeux concrêts du même genre que les polémiques entre les utilisateurs du terme samudaripen et du terme porajmos). De plus comme expliqué dans le glossaire dont le lien est inséré dans l'article que j'avais posté ci-dessus, le conseil de l'europe a entériné le terme français d'antitsiganisme et le mot anglais anti-gypsysm, de même que le parlement européen en 2005 et les conférences UE/OSCE/CdE de 2005 et 2006. Les mots d'antitsiganisme et d'antitziganisme ont de même rapidement été repris par la pluspart des équipes de recherches sur les roms (souvent dirigées par des roms) dont celles qui avaient commencer à populariser le mot tsiganophobie qui tombe donc dans l'oubli. La notion elle ne fait par contre que progresser et il est abérent de dire quelle divise alors que le combat contre le racisme subi par les roms (et les gens du voyage en tous genre) est quasiment inexistant du mouvement ouvrier. Faire connaitre le vécu passé et présent de ces gens la perception qui en existe ne peut que renforcer le combat contre tous les racismes en l'enrichissant de nouvelles données, de nouveaux angles de combat et non le diviser.
Bref, tout ça pour dire que cette saillie pseudo humoristique (qui si j'ai bien compris servait autant à régler des comptes sur la notion d'islamophobie qu'à réellement s'exprimer sur les roms) est d'un gout douteux et ne rend pas justice au gens qui travaillent d'arrache pied à décortiquer les différentes sortes de racisme et à les vulgariser pour que les gens ignorants mais de bonnes volontés comprennent un peu mieux certains racismes et pourquoi pas même les ignorants de mauvaises volonté... n'est-ce pas. Au fait, bon courage pour bosser avec les assos de Rom si tu les aborde comme ça.
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Message  sylvestre Lun 1 Oct - 16:35

http://www.marsactu.fr/societe/camp-de-roms-incendie-ils-avaient-des-bidons-dessence-et-des-armes-28898.html

Camp de Roms incendié : "ils avaient des bidons d'essence et des armes"

La version des expulsés tranche avec les déclarations des "expulseurs". Pour les Roms délogés jeudi soir du terrain qu'ils occupaient aux Créneaux (15e) - d'ailleurs de nouveau menacés d'expulsion - sous la pression d'un groupe de riverains, l'opération est loin d'avoir été aussi calme que le laissait entendre le récit de ces derniers. Interrogés par i-Télé, ils évoquent un départ sous la menace "de bidons d'essence et d'armes" :

Des éléments que les communiqués de la préfecture ne corroboraient pas vendredi. Ont-ils échappé aux policiers, qui sont intervenus après un appel d'un Rom et ont encadré cette expulsion peu banale ? Pour l'avocat socialiste Jean-Pierre Mignard, "ces déclarations modifient substantiellement la nature des faits et leur donnent un caractère de gravité justifiant une enquête préliminaire sous la direction du Procureur de la République de Marseille".

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Message  yannalan Lun 1 Oct - 16:43

Ceci dit, les gens n'ont pas de réactions violentes à priori. S'ils ne sont arrivés là, ils en avaient peut-être marre aussi. C'est déjà dur d'être pauvre et rejeté, mais si en plus ils doivent s'occuper des problèmes d'autres...
C'est jamais au Prado ou sur le Vieux-Port qu'on envoie les Roms. C'est anormal qu'ils soient restés là aussi longtemps. A priori, je ne connais pas ce groupe, mais par chez nous on en a eu un une fois qui était particulièrement chiant. C'est aux services sociaux de les recaser, le plus humainement possible evidemment.
Mais je me refuse à faire la morale aux habitants de la cité.

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Message  verié2 Lun 1 Oct - 17:52

Yannalan
je me refuse à faire la morale aux habitants de la cité.
Il faudrait connaître les conditions précises de cette affaire.

Ca ressemble un peu au problème des squats dans des communes de banlieue, dont les maires - parfois PC - demandent l'expulsion. Une politique de classe consisterait à essayer de mobiliser côte à côte squatters et habitants du coin pour exiger des logements décents pour tous. Certains ont parfois essayé, du moins ils l'affirment. Mais c'est évidemment plus facile de demander à la préfecture de virer les gêneurs en soulignant qu'il n'y en a pas à Neuilly, et que si des gens essayaient de squatter là-bas, ils seraient virés vingt minutes plus tard. C'est sans doute vrai, mais ça ne dédouane pas ceux qui choisissent l'expulsion et souvent flattent les sentiments xénophobes.

A Marseille, ce sont des "habitants" qui ont agi "spontanément" mais ont peut-être été encouragés ? Le maire local ne disposait-il d'aucun local pour les accueillir ? N'avait-il pas la possibilité de réquisitionner des locaux libres ? Qui a laissé monter l'exaspération des "riverains", à supposer qu'il ne s'agisse pas d'une manipulation ?

Quant aux riverains eux-mêmes, ils auraient pu proposer aux Roms d'aller occuper un local vide avec eux et demander aux élus, associations et syndicats de les soutenir.


Dernière édition par verié2 le Lun 1 Oct - 18:16, édité 1 fois

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