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Philippe Poutou

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Philippe Poutou - Page 25 Empty Re: Philippe Poutou

Message  chejuanito Jeu 9 Fév - 8:06

La lecture qui va avec: http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/02/08/poutou-il-faut-degager-sarkozy-des-le-premier-tour-229195
chejuanito
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Message  verié2 Jeu 9 Fév - 17:11

A signaler : un article très sympa sur Philippe dans Le Monde daté du 10 février, avec interviews de ses collègues de Ford. Même pas paternaliste, ce qui est rare... Very Happy
Ironie du sort, ça vient juste à côté (du moins dans l'édition électronique que je reçois) d'un article sur l'abominable Dassault qui explique que les Français sont des fainéants, qu'il faut en finir avec les CDI, les 35 H etc, et que les riches, les seuls qui créent des emplois, vont être obligés de fuir la France. What a Face

Contraste frappant, inutile de le préciser.

verié2

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Philippe Poutou - Page 25 Empty Re: Philippe Poutou

Message  chejuanito Jeu 9 Fév - 17:49

verié2 a écrit:A signaler : un article très sympa sur Philippe dans Le Monde daté du 10 février, avec interviews de ses collègues de Ford. Même pas paternaliste, ce qui est rare... Very Happy
Ironie du sort, ça vient juste à côté (du moins dans l'édition électronique que je reçois) d'un article sur l'abominable Dassault qui explique que les Français sont des fainéants, qu'il faut en finir avec les CDI, les 35 H etc, et que les riches, les seuls qui créent des emplois, vont être obligés de fuir la France. What a Face

Contraste frappant, inutile de le préciser.

Voici l'article en question:

" Si on faisait l'élection dans l'usine, il serait au deuxième tour "

Philippe Poutou, ouvrier et syndicaliste CGT, est candidat du NPA pour la première, et la dernière fois, à l'élection présidentielle. Ses collègues des ateliers Ford, à Blanquefort, le soutiennent face aux " élites "
Blanquefort (Gironde) Envoyée spéciale

Désormais, ses collègues l'appellent " Monsieur le président ". La plaisanterie fait sourire, y compris Philippe Poutou. Car, à l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est devenu un " symbole ", celui de l'ouvrier candidat. Et, dans une campagne où l'électorat populaire, et notamment ouvrier, est si convoité, M. Poutou espère bien en faire un atout.
Ce jour-là, celui qui est également élu CGT au CHSCT reçoit dans les locaux du comité d'entreprise (CE) qui jouxtent l'immense préfabriqué jaune qui abrite la production. C'est ici que Philippe Poutou travaille depuis 1996. Mécanicien, il fait partie de l'atelier de maintenance. A 44 ans, il se lève à 5 heures, commence son travail une heure plus tard et quitte l'usine, située dans la banlieue de Bordeaux, à 14 heures. " La France qui se lève tôt, mais pas celle qui gagne plus ", dit-il. Son salaire : 1 800 euros net par mois, " primes comprises ".
Depuis octobre, il bénéficie d'un temps partiel. Il est présent trois jours par semaine et jongle entre son boulot, ses déplacements et ses meetings. " C'est fatigant, mais le côté physique, on est habitué, raconte-t-il. Le plus dur, c'est le côté nerveux, cette pression permanente. " Autant d'absences qui peuvent aussi mettre à mal la vie privée, même si la décision de se lancer dans la course à la présidentielle a été prise avec sa compagne, elle aussi au NPA. " J'ai refusé de passer huit mois absent ", souligne-t-il.
La présidentielle, Philippe Poutou n'y pensait pas tous les matins en se rasant. " Certainement pas ! ", s'exclame-t-il. Il avait bien été candidat pour la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), puis pour le NPA aux élections législatives et régionales, mais il n'était même pas membre de la direction nationale du parti. Ce sont des collègues, des " copains " de la CGT et du NPA, qui l'ont poussé après le retrait surprise d'Olivier Besancenot, en mai 2011. Un mois plus tard, cet ancien de Lutte ouvrière est désigné par les militants à 53 %. Sa candidature ne fait toujours pas l'unanimité au sein de son parti, certains refusant même de faire sa campagne. Il le déplore, mais refuse l'argument de la candidature " ouvriériste ". " Je ne suis pas le Charlot des temps modernes, explique Philippe Poutou. Le but n'est pas uniquement de représenter l'ouvrier d'usine, mais aussi les infirmières, les ASH - agents des services hospitaliers - , tous ceux d'en bas. "
A l'usine, la nouvelle n'est pas passée inaperçue. Plus d'un est tombé des nues. Philippe Poutou n'était pourtant pas un inconnu. Avec ses collègues de la CGT, il s'est battu pour que Ford rachète l'usine, que le constructeur automobile avait vendue un an plus tôt. Avec succès. Le site de Banquefort, qui fabriquait jusqu'à présent des boîtes de vitesses automatiques pour le marché américain, est aujourd'hui en reconversion industrielle. Une grande partie des salariés alterne journée de travail, chômage technique et formation.
Si ses collègues acceptent de parler politique en public, beaucoup demanderont, en revanche, à rester anonymes, comme Francis, ouvrier à l'usine de Blanquefort. " Il y a des sujets qui fâchent : la religion et la politique ", lâche-t-il, en sortant de l'usine. Samir Rahab, lui aussi ouvrier chez Ford, syndiqué à la CFDT, n'avait pas vu venir la candidature de Philippe Poutou : " Je savais qu'il intégrerait un jour la direction nationale - du NPA - , mais de là à faire ce saut. Ça m'a surpris. Pour moi, c'est d'abord un syndicaliste. " Mais cette candidature le touche : " Je me dis qu'on n'est pas plus bête que les autres. S'il y en a bien un qui comprend le monde du travail, c'est lui. Tous les jours, il vit la pression des patrons, des marchés. Tous les jours, il vit ces inégalités. Ce n'est pas Nicolas Sarkozy ou François Hollande qui connaissent cette réalité. "
On sent aussi chez les collègues de Philippe Poutou une certaine fierté. " Il n'y en a pas beaucoup qui se confrontent aux élites ", juge Eric, syndiqué à la CGT et militant NPA. Le mot" courageux " revient souvent également. " C'est rare de voir des personnes comme Poutou talonner des politiciens, estime Arsène qui travaille à l'atelier traitement thermique. Il faut des gens comme ça pour oser. "
Pour beaucoup, Philippe Poutou a les défauts de ses qualités. " Ce n'est pas un professionnel, ça se voit et ça fait du bien ", sourit Gilles Penel, secrétaire CGT du CE. Les premiers meetings n'ont en effet pas été faciles, d'autant que la comparaison avec Olivier Besancenot n'était pas à l'avantage du nouveau candidat. Au début, il écrivait lui-même ses discours. Et les lisait à la tribune, se moquant de lui-même lorsqu'il en perdait le fil. Aujourd'hui, il assure ne plus les écrire et se lance sans notes." On me dit que j'ai progressé ", veut-il croire.
Autre difficulté : l'exercice médiatique, " indispensable, mais pas plaisant ". A la télévision, il est comme dans la vie, naturel. " Il dit ce qu'il a à dire, à sa manière. Il faut qu'il parle avec le langage avec lequel on parle tous les jours dans les usines. On ne va pas lui mettre un costard-cravate ! ", le défend son " copain " Carlos, élu CGT, militant au NPA. S'il est aujourd'hui plus à l'aise qu'à ses débuts, l'exercice reste difficile. Et certains ne l'ont pas raté. Ce fut le cas lors de l'émission " On n'est pas couché ", sur France 2, en octobre 2011. Une émission à laquelle il avait accepté de participer en connaissance de cause, les invitations à la télévision restant rares. Laurent Ruquier et ses chroniqueurs l'ont chahuté, à la limite de la correction, allant jusqu'à se moquer de son nom. " Pour mes collègues, il y a eu une sorte d'identification sociale, explique l'ouvrier. Ça a touché des gens. La claque que je me suis prise, ils l'ont aussi prise. Ils ont ressenti un véritable mépris social. "
" On ne l'entend pas beaucoup, Poutou ", regrette Laurent, un de ses collègues du traitement thermique. Le candidat du NPA reste, en effet, peu connu du grand public. Dans les sondages, il décolle rarement des 0 % d'intentions de vote. Et malgré des propositions en direction des travailleurs - interdiction des licenciements, réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, retraite à 60 ans ou encore smic à 1 600 euros -, il sait que ses idées ne sont pas majoritaires dans l'usine. Peu importe. L'accueil de sa candidature a été plutôt chaleureux. " Mes collègues, ils savent que je suis le radical de service, mais même ceux qui votent à droite viennent me donner des conseils ", raconte Philippe Poutou.
Sa candidature pourrait s'arrêter le 16 mars, le jour de la remise au Conseil constitutionnel des 500 parrainages, que le NPA peine à trouver. Ses amis du parti, eux, veulent y croire : " Si on faisait l'élection dans l'usine, il serait au deuxième tour ! ", lance Carlos. Face à lui ? " Hollande ou Le Pen ! " Sarkozy ne semble plus avoir très bonne presse au sein de l'usine. " Non seulement, les collègues qui ont pu voter pour lui ne veulent plus récidiver mais en plus ils le revendiquent. Ils se sentent trahis ", estime Vincent, un ami mécanicien de Philippe Poutou, militant au NPA.
Quant à Marine Le Pen, qui se présente comme la " candidate des ouvriers ", ses idées restent minoritaires, selon le candidat. " On parle beaucoup des ouvriers qui votent FN, mais ce qui frappe, ici, c'est surtout l'abstention ", estime-t-il. Il n'empêche que la candidate frontiste ne laisse pas indifférent. " Il y a moins de tabous à parler du FN, souligne Carlos. Il faut bien que ce soit la faute de quelqu'un : c'est plus facile de dire que c'est la faute de l'étranger que du système capitaliste ! " Autre signe qui ne trompe pas, selon Samir Rahab : " Quand le NPA dit qu'il faut régulariser tous les sans-papiers, ça ne plaît pas du tout dans l'usine. "
Philippe Poutou devrait retrouver sa vie d'avant, le militantisme local et le syndicalisme à l'usine, au soir du 22 avril. Une chose est sûre : c'est la première et la dernière présidentielle qu'il mènera. Rempiler en 2017 ? " Certainement pas ! ", s'exclame-t-il, même si sa candidature, dit-il, n'aura pas été vaine. " Pour beaucoup, le fait que je sois candidat est une revanche, estime-t-il. Je suis comme eux et ils ont enfin la parole. " Une parole qu'il aura couchée dans un petit livre qui doit sortir le 7 mars chez Textuel. Le titre ? Un ouvrier c'est là pour fermer sa gueule !
Raphaëlle Besse Desmoulières
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Message  Copas Jeu 9 Fév - 23:23

Autre difficulté : l'exercice médiatique, " indispensable, mais pas plaisant ". A la télévision, il est comme dans la vie, naturel. " Il dit ce qu'il a à dire, à sa manière. Il faut qu'il parle avec le langage avec lequel on parle tous les jours dans les usines. On ne va pas lui mettre un costard-cravate ! ", le défend son " copain " Carlos, élu CGT, militant au NPA.

Un des nôtres.
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Philippe Poutou - Page 25 Empty Re: Philippe Poutou

Message  Copas Ven 10 Fév - 23:32

Philippe Poutou - Page 25 Captur13Présidentielles : Philippe Poutou (NPA) se déclare anti-Hadopi et veut une "licence égale"

Publiée par Olivier Robillart le Vendredi 10 Fevrier 2012
Le candidat à l'élection présidentielle du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a donné sa position en matière de culture numérique. Philippe Poutou juge l'Hadopi « injuste et inefficace » et milite pour une taxation de l'ensemble des professionnels du numérique.

Philippe Poutou Photothèque Rouge/JMB
Le candidat d'extrême gauche a dévoilé les grandes lignes de son programme numérique. Dans une entrevue accordée au site Desertculturel, Philippe Poutou souhaite mettre fin à l'Hadopi afin de la remplacer par une : « licence égale, qui permettrait ainsi de répondre aux trois questions posées par les échanges culturels sur internet : la rémunération, l'accès à la culture pour toutes et tous, et la question du financement ».

Le candidat à l'élection présidentielle qui représentera le NPA ne souhaite pas toucher à la copie privée mais compte ajouter une nouvelle taxe qui touchera les professionnels du secteur. Il propose ainsi de mettre en place un impôt sur le chiffre d'affaire « des grosses majors de l'entertainment » mais également sur les fabricants de matériel informatique, opérateurs de télécoms et FAI. Une position proche de celle du parti socialiste qui a également expliqué qu'il souhaitait l'instauration d'une taxe relativement similaire. Cette dernière serait destinée à financer la création culturelle française.

Philipe Poutou témoigne également de son engagement en faveur d'une rénovation du droit d'auteur. Il explique : « nous sommes contre la patrimonialisation de ces mêmes droits : un salarié ne fait pas hériter ses descendants des bénéfices de sa production, et ce sont les futurs salariés de son secteur qui bénéficient de son apport. Même chose ici donc, où les droits post-mortem générés par un artiste serviraient à alimenter un fond d'aide aux artistes fragiles et/ou émergents ».

Enfin le candidat promet de soutenir le développement de la culture en encourageant l'éclosion de médiathèques numériques publiques et gratuites qui seraient chargées d'ouvrir au plus grand nombre l'accès aux œuvres. Reste à savoir dans quelle mesure ces positions pourront avoir un avenir politique, la LCR (prédécesseur du NPA) a toujours refusé de donner de manière officielle ses voix à un candidat pour le second tour.

La suite sur Clubic.com : Présidentielles : Philippe Poutou (NPA) se déclare anti-Hadopi et veut une "licence égale" http://pro.clubic.com/technologie-et-politique/actualite-475398-npa-anti-hadopi-pro-licence-globale.html#ixzz1m148MTtZ
Informatique et high tech

La position avancée là par Philippe Poutou passe bien dans les milieux pour la liberté du net (encore cette horrible déclaration ouvriériste poutoutiste des archéo-trotskystes).

Un bon point et bien compris par les milieux du net abandonnés largement par une grande partie de la gauche.

Je serai toutefois bien plus radical sur le net : Expulsion des majors et de leurs intérets, très haut débit pour tous et toutes gratos, etc
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Message  Copas Ven 10 Fév - 23:49

En rappel :

Philippe Poutou - Page 25 Dsc_3411

Vendredi dernier, Désert Culturel interpellait les candidats à l’élection présidentielle afin qu’ils détaillent leurs positions au sujet de Hadopi, le droit d’auteur, les sociétés d’auteurs et le rôle du ministère de la Culture. En abordant ces sujets de la sorte avec les prétendants à l’Élysée, nous souhaitons faire entendre une autre voix que celles des représentants des majors ou de la Sacem. Nous espérons ainsi faire avancer le débat dans le sens de la culture et non dans celui d’intérêts particuliers.

Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), est le premier à avoir répondu à notre lettre ouverte. Il rappelle son opposition à Hadopi, détaille son projet de « licence égale » et se prononce pour une réforme du droit d’auteur. Voici l’intégralité de sa réponse :

Hadopi

Le NPA s’est toujours clairement prononcé contre HADOPI : injuste et inefficace, HADOPI est surtout totalement déconnecté de la réalité et non seulement n’assure en aucun cas des revenus justes aux artistes et techniciens (et pas seulement aux « gros et reconnus »…), mais surtout acte de fait, dans une période de crise dans laquelle les biens culturels sont souvent les premiers sacrifiés faute de pouvoir d’achat, la primauté du commerce sur les échanges culturels. C’est pourquoi il faut non seulement l’abroger, mais revenir au fond du problème.

Nous proposons une licence « égale », qui permettrait ainsi de répondre aux trois questions posées par les échanges culturels sur internet : la rémunération, l’accès à la culture pour toutes et tous, et la question du financement.

Cette licence égale repose sur deux grands principes : maintien de l’exception pour copie privée des internautes et protection de la rémunération des artistes et techniciens.

Elle serait financée majoritairement par l’instauration d’une taxation sur le chiffre d’affaire des grosses majors de l’entertainment, fabricants de matériel informatique, opérateurs de télécoms et fournisseurs d’accès qui, en gagnant des abonnés à coup de publicité sur le haut débit, sont les principaux bénéficiaires des échanges, légaux ou non, des œuvres, et ce afin de compenser les ayants droit pour le manque à gagner occasionné par le téléchargement dit illicite.

Concernant la répartition de cette taxe entre les ayant-droits, précisons tout d’abord que nous sommes contre la patrimonialisation de ces mêmes droits : un salarié ne fait pas hériter ses descendants des bénéfices de sa production, et ce sont les futurs salariés de son secteur qui bénéficient de son apport. Même chose ici donc, où les droits post-mortem générés par un artiste serviraient à alimenter un fond d’aide aux artistes fragiles et/ou émergents.

Ce qui répond à votre question suivante sur la réforme du droit d’auteur : oui, nous sommes pour une réforme du droit d’auteur, avec donc la fin de la patrimonialisation de ces droits (la possibilité de transmettre les bénéfices issus de l’exploitation des droits d’auteurs). Nous souhaitons créer un fond de solidarité avec les revenus ainsi dégagés, permettant de soutenir la jeune création, via les oeuvres crées par leurs prédécesseurs.

De plus, afin de ne pas juste « répondre » à des intérêts particuliers (qu’il s’agisse de ceux des internautes ou des artistes), il faut accompagner cette licence égale par une réelle politique d’accompagnement culturel, en soutenant le développement de médiathèques numériques publiques et gratuites, qui pourraient ainsi démocratiser l’accès aux œuvres.

Les SRPD

Cela fait maintenant de nombreuses années que la gestion de différents fonds (de la Sacem à la Maison des Artistes par exemple), sont régulièrement épinglées.

Comme nous défendons le contrôle des institutions par les citoyens [salariés/etc.], nous souhaitons ici appliquer également ce principe, pour en finir avec l’opacité de gestion de sociétés pour partie de droit privé qui gèrent les fonds de la création.

Pour aller plus loin, pour nous, la culture n’est pas un simple divertissement, et ne doit pas être réduite ni aux seules industries culturelles, ni même aux arts constitués (le design, la mode, la gastronomie et bien d’autres domaines émergents mettent en œuvre des processus créatifs qui participent de la culture).

L’accès aux œuvres comme l’accès à la formation artistique et aux pratiques créatives sont des missions de service public. Ils doivent être garantis pour tous et toutes, sur les lieux de travail, dans les quartiers (la culture « hors les murs »), tout comme dans les villes et les régions.

Sur ce point, en matière de politique culturelle, la régionalisation et le nombre croissant de missions générales désormais dévolues aux collectivités locales, ne font qu’accentuer l’inégalité, d’une ville à l’autre, d’accès la culture au travers d’un véritable maillage culturel.

Au-delà de ces propositions immédiates nous défendons l’idée que les arts et la culture doivent pleinement s’inscrire dans la vie sociale, et non être enfermés dans les espaces qui leur sont dédiés aujourd’hui. S’il ne nous appartient pas de dire ce que devrait être « la culture » dans la société pour laquelle nous nous battons – la création est et sera toujours enjeu de débats et de conflits -, nous savons au moins autour de quelles exigences elle doit s’articuler.

La liberté de création : parce que l’expression artistique est aussi là pour déranger, pour subvertir.

La liberté de diffusion : parce que la rémunération des professionnels doit être pensée hors de la privatisation de la culture.

La liberté d’accès : parce que les barrières, financières et sociales, qui séparent le public des artistes doivent être abattues.

L’échange et l’enrichissement mutuel : parce que le confinement de bien des cultures minoritaires ou extra-occidentales, dont la découverte est réservée à quelques « amateurs éclairés », est un appauvrissement pour tous.

Enfin, la pleine démocratie : parce que la politique culturelle doit d’abord se décider au plus près des populations, dans le débat entre publics et producteurs de culture.
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Message  Roseau Sam 11 Fév - 3:11

http://www.poutou2012.org/P-Poutou-dans-le-Daily-Mouloud
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Message  Vals Sam 11 Fév - 17:01

Tiraillements au NPA

samedi 11 février 2012 - 10h50

Le débat sur le Front de gauche relancé au NPA

En pleine campagne présidentielle, c’est une drôle d’affiche que celle de ce "débat public", organisée samedi à l’université Paris 8, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). On trouve le Parti de gauche (PG), le Parti communiste (PCF), la Gauche unitaire (GU) ou encore la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase). Jusque là, rien d’exceptionnel : toutes ces forces sont rassemblées au sein du Front de gauche.

Plus surprenante est la présence de la Gauche anticapitaliste (GA), un courant minoritaire du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), à l’origine de cette rencontre. Il se trouve que la GA, un courant né en novembre, est très critique vis-à-vis de la candidature de Philippe Poutou. Et ils ne s’en cachent pas. Fin janvier, ils ont publié une tribune au vitriol dans l’hebdomadaire du NPA, Tout est à nous !. " La campagne n’a pas de fonctionnalité politique, donc pas d’audience, ce qui nous affaiblit du point de vue même de nos capacités à diffuser nos idées", écrivent-ils.

Un après-midi de débats

Au programme, donc, de cette rencontre : des débats sur l’Europe, sur "la crise du système", "l’indispensable transition énergétique" ou encore le mouvement des indignés. "Pour nous, il s’agit de mettre en œuvre la politique dont on estime qu’elle devrait être celle du NPA, explique Ingrid Hayes, porte-parole de la GA. L’idée est de se mettre dans la perspective de la construction d’un bloc anti-crise qui rassemble différentes forces politiques et réfléchisse à l’après-présidentielle, que ce soit la droite ou la gauche qui passe."

Etant donné l’ambiance au NPA et le contexte politique, on s’attendait encore moins à voir la direction du NPA s’inviter à ces débats. Pourtant, Sandra Demarcq et Christine Poupin seront présentes. "C’est un cadre de débats. On y participe par principe", répond Mme Poupin, une des deux portes-paroles du parti. Pas question pour autant d’esquisser un pas en direction du Front de gauche. "Ce qui a bloqué sur la présidentielle, à savoir la question de la clarification des rapports avec le PS n’est toujours pas tranché mais cela ne nous empêche pas de débattre", ajoute-t-elle.

De son côté, le Front de gauche se frotte les mains. "J’ai été surpris que le NPA [la direction] accepte de venir, glisse Eric Coquerel, secrétaire nationale du PG. Ca montre qu’ils auraient pu soutenir une candidature commune." Ce dernier surveille attentivement ce qui se passe au NPA. Pour l’instant, la GA n’a pas (encore) claqué la porte. Si c’était le cas, celle du Front de gauche, qui déjà accueilli d’anciens militants du NPA au sein de la Gauche unitaire et de Convergences et alternatives, leur serait grande ouverte.

Et si Philippe Poutou venait à ne pas avoir ses 500 parrainages, les cartes seraient par ailleurs redistribuées. Et la question de la consigne de vote posée. Pour Christine Poupin, "on n’en est pas encore là". Pour Ingrid Hayes, "c’est une question qui se posera". Appeler à voter pour Mélenchon ? "C’est une option que l’on considérera", reconnaît la jeune femme.

RBD (Le Monde.fr)





INFO OU INTOX ?
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Message  yannalan Sam 11 Fév - 17:55

Jusqu'où descendront-ils ?

yannalan

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Philippe Poutou - Page 25 Empty Re: Philippe Poutou

Message  Roseau Sam 11 Fév - 18:50

yannalan a écrit:Jusqu'où descendront-ils ?

Un débat ici sur l'article "inspiré" du Monde...
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article125243#forum471583
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Philippe Poutou - Page 25 Empty Meeting Montpellier

Message  Roseau Sam 11 Fév - 18:51

http://www.npa2009.org/content/meeting-de-philippe-poutou-%C3%A0-montpellier-7-f%C3%A9vrier
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Philippe Poutou - Page 25 Empty Re: Philippe Poutou

Message  Copas Sam 11 Fév - 19:10

500 signatures pour le NPA ?



Vals a écrit:
Tiraillements au NPA

samedi 11 février 2012 - 10h50

Le débat sur le Front de gauche relancé au NPA

En pleine campagne présidentielle, c’est une drôle d’affiche que celle de ce "débat public", organisée samedi à l’université Paris 8, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). On trouve le Parti de gauche (PG), le Parti communiste (PCF), la Gauche unitaire (GU) ou encore la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase). Jusque là, rien d’exceptionnel : toutes ces forces sont rassemblées au sein du Front de gauche.

Plus surprenante est la présence de la Gauche anticapitaliste (GA), un courant minoritaire du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), à l’origine de cette rencontre. Il se trouve que la GA, un courant né en novembre, est très critique vis-à-vis de la candidature de Philippe Poutou. Et ils ne s’en cachent pas. Fin janvier, ils ont publié une tribune au vitriol dans l’hebdomadaire du NPA, Tout est à nous !. " La campagne n’a pas de fonctionnalité politique, donc pas d’audience, ce qui nous affaiblit du point de vue même de nos capacités à diffuser nos idées", écrivent-ils.

Un après-midi de débats

Au programme, donc, de cette rencontre : des débats sur l’Europe, sur "la crise du système", "l’indispensable transition énergétique" ou encore le mouvement des indignés. "Pour nous, il s’agit de mettre en œuvre la politique dont on estime qu’elle devrait être celle du NPA, explique Ingrid Hayes, porte-parole de la GA. L’idée est de se mettre dans la perspective de la construction d’un bloc anti-crise qui rassemble différentes forces politiques et réfléchisse à l’après-présidentielle, que ce soit la droite ou la gauche qui passe."

Etant donné l’ambiance au NPA et le contexte politique, on s’attendait encore moins à voir la direction du NPA s’inviter à ces débats. Pourtant, Sandra Demarcq et Christine Poupin seront présentes. "C’est un cadre de débats. On y participe par principe", répond Mme Poupin, une des deux portes-paroles du parti. Pas question pour autant d’esquisser un pas en direction du Front de gauche. "Ce qui a bloqué sur la présidentielle, à savoir la question de la clarification des rapports avec le PS n’est toujours pas tranché mais cela ne nous empêche pas de débattre", ajoute-t-elle.

.../...

RBD (Le Monde.fr)





INFO OU INTOX ?

Info.


Pour résumer, car ce n'est dans le fil de la candidature de Poutou qui est en train d'accélérer (que ce soit le candidat ou le parti) que par des incidences:

La direction de la droite du NPA prépare une scission pour rejoindre les réformistes nomenclaturistes, dans un même parti si possible.

Elle fait tout depuis le début pour empêcher la candidature Poutou en jouant sur tous les terrains, tous les réseaux, pour empêcher cette candidature nécessaire. Ils veulent soutenir Melenchon et se préparent de toute façon pour être aux législatives contre le NPA. Ils maneuvrent pour bloquer le fric du NPA, en récupérer un max et font voter dans la structure de financement des positions pour donner de l'argent à la Gauche unitaire de Piquet (groupe financé par le PC).
Ils discutent pour faire un même parti avec les alternatifs et le parti de gauche (ce qui semble bloquant étant le fonctionnement autoritaire du PG) si le PC va aux affaires avec le PS sans le PG après les élections.

On a rien oublié ?

Dans ces conditions inouïes, la puissance du NPA de réussir à flirter avec la possibilité de présenter un candidat aux présidentielles est assez exceptionnelle. Les camarades de LO savent bien ce que cela veut dire en étant partis bien plus tôt dans la bataille.

Voilà, les militants de l'ensemble de la gauche révolutionnaire en France doivent être informés de cela. L'ensemble de la gauche révolutionnaire doit tenir compte de cette donne qui n'est pas nouvelle mais prend un tour bien plus clair maintenant.

Dans un premier temps il s'agit d'avoir le maximum de temps de parole dans la présidentielle avec si possible deux candidatures révolutionnaires. Les événements de la lutte des classes qui viennent à notre rencontre rendent très important et quasi-indispensables des voix des travailleurs dans cette tribune.

Le camarade Poutou dans une situation extrêmement difficile n'a pas cessé de progresser, cette expérience est vivifiante et une réponse qu'on connaissait déjà avec les camarades Laguillier, Arthaud et Besancenot, à nouveau démontrée là avec un élément en plus, un des animateurs d'une grande bataille ouvrière, militant de parti, prend sa place sans rien perdre de sa nature.

Le cadre social naturel d'influence de l’extrême gauche trouve maintenant complétement ses représentants. Le NPA avait dans la manche de nombreux camarades ayant joué des rôles utiles et spécifiques dans de grandes batailles sociales, qui auraient pu être à la place de Philippe et c'est une richesse considérable. Il s'agit d'en prendre conscience .

Je sais que l'émancipation des travailleurs c'est horriblement ouvriériste ... tandis que soutenir les amoureux chauvins des marchands de canon, c'est in...


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Message  Vals Sam 11 Fév - 19:57

Merci COPAS de tes explications même si elles ne sont pas joyeuses....

Pour la candidature Poutou, j'espère comme tous mes camarades qu'elle aboutira et que votre courant pourra s'exprimer.
Pour la clique malsaine qui vous pourrit la vie et pourrit votre campagne, j'espère que vous pourrez vous en débarrasser le plus vite possible et sans trop de dégâts.
Bon courage, car je sais que c'est difficile d'avancer à contre-courant avec en plus des faux-amis qui vous tirent dans le dos ...
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Message  Roseau Sam 11 Fév - 20:02

Je viens d'écouter l'intervention de Phillipe.
Remarquable ce qu'il a progressé dans l'expression.
Surtout un message révolutionnaire clair, à la mesure de crise sans précédent qui approche.
A mille lieues des diviseurs droitiers du NPA
qui se partagent entre bisounours fatigués et
alliés avec les nomenclatures à la recherche de places dans le système.
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Message  Copas Sam 11 Fév - 22:21

Roseau a écrit:Je viens d'écouter l'intervention de Phillipe.
Remarquable ce qu'il a progressé dans l'expression.
Surtout un message révolutionnaire clair, à la mesure de crise sans précédent qui approche.
A mille lieues des diviseurs droitiers du NPA
qui se partagent entre bisounours fatigués et
alliés avec les nomenclatures à la recherche de places dans le système.

C'est une très intéressante allocution qui tord le cou à une série de critiques sous le manteau (ouvriérisme, contre les femmes, pas écolo, contre les quartiers, etc, remugles indignes).

J'en profite pour rebondir sur la question de la la qualité de plus en plus grande des militants ouvriers dans le NPA, un bond en avant considérable en matière de travailleurs du rang, animateurs de belles batailles sociales.

Par exemple celui-là (oui les batailles continuent même en période électorale) :


Mais il y en a d'autres, un bon noyau grossissant qui gagne en expérience. Le NPA, par ailleurs, compte essentiellement des prolétaires au sens moderne du terme, moins dépendant d'un secteur étroit de la classe ouvrière , cela finit par transpirer.

Poutou est si l'on veut, la pointe avancée de cette évolution.

Un intellectuel collectif qui démontre une autre façon de faire de la politique que les politiciens le désirent ou ce que ceux qui estiment que les travailleurs du rang c'est bien, ...en théorie, mais que dans la pratique ils puissent participer à leur émancipation et celle de l'humanité, c'est trop, faut pas déconner quand même, c'est vulgaire et horriblement ouvriériste.

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Message  Copas Dim 12 Fév - 14:29

Le Parisien

Besancenot : «Sarkozy est un cocktail de Margaret Thatcher et Marine Le Pen»

12.02.2012, 09h40

Ancien porte-parole du NPA et deux fois candidat à la présidentielle (2002 et 2007), Olivier Besancenot rompt avec sa discrétion de ces derniers mois pour soutenir Philippe Poutou, le candidat trotskiste qui stagne à 0% dans les sondages.

Nicolas Sarkozy s'apprête à se déclarer officiellement. A quel type de candidature vous attendez-vous ?

La candidature Sarkozy est un non-événement. Sarkozy 2012 n'est pas Sarkozy 2007. Il n'y a plus aucune ambiguïté sur le thème du pouvoir d'achat, de l'emploi, etc. Avec les « lepénades » en série de Claude Guéant, l'offensive sur la TVA dite sociale, l'attaque contre les chômeurs, contre la législation du travail avec les accords de compétitivité, le doute n'est plus permis : Sarkozy est un libéral assumé qui court après les voix de l'extrême droite.

Que vous inspirent les valeurs « travail, responsabilité, autorité », mises en avant dans sa campagne ?

C'est le retour à l'ordre moral. Sarkozy est un cocktail de Margaret Thatcher et de Marine Le Pen. Pour remobiliser ses troupes, la droite tape notamment sur les immigrés, au risque de légitimer un peu plus les thèses du FN. Quand on regarde le chemin parcouru par l'extrême droite sur le terrain idéologique, cela fait froid dans le dos. Trop d'immigrés en France, immigration = insécurité et maintenant l'inégalité des civilisations. Le Front national marque des points parce que la droite fait sauter tous les verrous et lui ouvre un grand boulevard.

Réformer l'indemnisation des chômeurs en faisant appel au peuple grâce au référendum, ça doit pourtant vous plaire, non ?

Dans ce cas, pourquoi n'a-t-il pas organisé une consultation populaire sur le bouclier fiscal en son temps? Au-delà de l'outil référendaire, bon sur le principe, cette proposition est révoltante. Elle instille le poison qui consiste à opposer les chômeurs aux salariés, là où ils devraient être unis. C'est la méthode Sarkozy : dresser les uns contre les autres, les chômeurs contre les salariés, les jeunes contre les anciens, les Français contre les immigrés avec, au sommet de la pyramide, des riches qui vivent tranquilles.

Pour François Hollande, « le prochain référendum, c'est l'élection présidentielle ». Êtes-vous d'accord avec cet appel ?

Pour Hollande, c'est une façon d'appeler pour la énième fois au vote utile en faveur du PS, dès le premier tour, en oubliant qu'il y a en deux. Or, au-delà du référendum anti-Sarkozy qui est nécessaire, les résistances ont besoin d'une gauche 100% indépendante du PS. Car un gouvernement de la gauche libérale mènera la même politique que la droite, avec des aménagements à la marge. Derrière le « rêve français » de Hollande se cache la triste réalité de la continuité et de l'alternance. Ne pas parler une seule fois du smic ou des salaires dans un projet dit de gauche, c'est quand même hallucinant.

Il prétend pourtant que son principal adversaire, c'est la finance. Comme vous...

Un adversaire qui ne saurait être battu avec un couteau sans lame. Quand on veut bloquer les financiers, on s'en donne les moyens. Nous proposons de protéger toute l'activité du crédit de la voracité des marchés en réquisitionnant les banques dans un seul et unique service public. Séparer banques d'affaires et banques de dépôt sans cette proposition, comme le suggèrent les socialistes, n'empêchera pas la spéculation. Le PS laboure la mer. Les politiques libérales, même avec une pincée de social, alimentent l'austérité, retirent du pouvoir d'achat et, in fine, aggravent la crise. Un candidat qui commence par dire « je veux donner du sens à la rigueur », avant d'ajouter « mon principal adversaire, c'est la finance » n'ébranlera jamais la dictature du marché.


Dans le contexte de crise, la gauche radicale n'aurait-elle donc pas eu intérêt à se rassembler ?


J'avais fait une proposition de candidature unitaire issue du mouvement social au moment de la mobilisation contre la réforme des retraites. Lutte ouvrière n'a pas voulu en entendre parler. Et Jean-Luc Mélenchon n'a jamais imaginé une seule seconde qu'un(e) autre que lui-même puisse se présenter. Cette séquence est derrière nous. Aujourd'hui, Philippe Poutou est notre candidat. On se bat pour obtenir nos 500 signatures. C'est notre premier tour.


Où en êtes-vous ?


Nous avons passé les 400. Les partis institutionnels aimeraient que le NPA ne se présente pas. François Hollande ne peut pas dire d'un côté qu'il est prêt à réformer le système électoral et demander, de l'autre, à Martine Aubry d'adresser un courrier à ses élus en les sommant explicitement de parrainer seulement la candidature socialiste. Sur le terrain, des maires nous disent clairement qu'ils sont inquiets de ce qui pourrait leur arriver, notamment en termes de subventions éventuellement supprimées.

Dans les sondages, la candidature de Philippe Poutou ne décolle pas. Le NPA ne s'est-il pas trompé de candidat ?

On m'a fait les mêmes remarques en 2002. Moi aussi, on me créditait des mêmes scores jusqu'au dernier mois de la campagne. Au final, j'ai récolté 1 200 000 voix. Le seul sondage qui compte, c'est celui qui sortira des urnes. Philippe tient bon. Il avance avec sa sincérité et son authenticité. Il a du cran.

N'allez-vous pas lui faire de l'ombre ?

Si je n'interviens pas, on dira « il le lâche ». Si j'interviens, on dira « hop, il veut reprendre sa place ». Nous avançons au coup par coup. Je suis le facteur attitré de Philippe Poutou! Je suis sur le terrain de l'action sociale et pour organiser, là où il ne peut pas être, un maximum de réunions publiques.

Vous n'avez aucun regret ?

Non, je suis serein. Mon carburant n'est ni le pouvoir ni les strapontins ministériels, mais mon engouement militant. Pour ne pas qu'il s'éteigne, il fallait que je sois en paix avec moi-même en n'étant plus le porte-parole unique du NPA. Le fait de ne pas être candidat m'a permis de m'investir sur les questions internationales aux côtés des révolutions arabes et du mouvement des indignés, de la Tunisie à l'Egypte, en passant par New York et l'Espagne. C'est un bon vaccin contre le poison nationaliste qui se répand dans la classe politique française. Une façon aussi de résister à tout ce discours sur le protectionnisme et le made in France. Au final, ces politiques-là finissent toujours par distiller la peur de l'autre. Ce protectionnisme ne protège pas des licenciements, ni du racisme. Cela rapporte peut-être des voix aux élections, mais c'est dangereux.

Pourriez-vous un jour envisager de revenir sur le devant de la scène politique au NPA ?

Quand on aura les 500 signatures, je pourrai me dire enfin que le NPA n'est pas le parti d'Olivier Besancenot. Ce sera une première victoire.
Propos recueillis par éric Hacquemand et Ava Djamshidi
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Message  Copas Dim 12 Fév - 15:53

Nucléaire, le NPA clairement pour la protection de la classe populaire

Philippe Poutou - Page 25 Philip10

Japon, Ukraine , le prix effroyable des jeux à la con de la course au profit sur le nucléaire gèlera pendant des milliers d'années des bonnes terres arables (300 000 hectares autour de Tchernobyl + les zones d'irradiation qui ont impacté au hasard autour ) et des zones autrefois peuplées (100 000 à jamais autour de Tchernobyl), a tué déjà des milliers de personnes et aura un cout astronomique (1000 milliards de dollars au final selon certaines sources pour Tchernobyl) .
Le NPA qui exprime rationnellement la défense à court et long terme des travailleurs, de l'humanité et de la planète qui porte cette dernière, a estimé qu'il faut sortir au plus vite de cette impasse.

Philippe Poutou - Page 25 A0222014

Nucléaire

Greenpeace a soumit les candidats à un « stress test " :

  • Trois candidats sont clairs sur la sortie du nucléaire :
    Eva Joly « En premier lieu, je serai, dans la campagne qui vient, la candidate de la sortie du nucléaire.
    Corinne Lepage « Oui. Il est difficile de donner une date car elle dépend de variables concernant la sobriété énergétique et la montée en puissance des ENr. Je suis pour l’arrêt immédiat des centrales les plus anciennes et à risque comme Fessenheim, puis des réacteurs ayant plus de trente ans d’exploitation industrielle et enfin au rythme le plus rapide compatible avec les progrès dans l’efficacité énergétique, l’évolution des comportements et le développement des énergies renouvelables »
    Philippe Poutou « Il faut transformer radicalement le secteur énergétique et décider immédiatement de la sortie du nucléaire, sortie pouvant s’échelonner sur les dix prochaines années. Dès maintenant, il faut stopper tous les projets en cours et arrêter les centrales les plus anciennes. »


  • Trois seraient « attentistes »
    Bayrou « Il se posera dans ce laps de temps [2050], à la fois la question des fermetures des centrales en fin de vie, et celle de leur renouvellement. »
    Boutin « Il nous semble évident que le nucléaire est amené à être supplanté par de nouvelles sources d’énergies plus propres et que la sortie du nucléaire est inéluctable. Cependant cette sortie ne doit pas se faire dans la précipitation et sans que nous ne puissions compter sur d’efficaces solutions alternatives.
    mais : « La présidente du parti chrétien-démocrate et candidate aux présidentielles visite notamment l'usine d'Areva La Hague et le chantier de l'EPR à Flamanville. Une venue largement dominée donc par la thématique du nucléaire. Et, il est clair que le nucléaire sera l'un des enjeux de la campagne des présidentielles. Pour Christine Boutin, les choses sont claires. Le nucléaire doit être maintenu en France et en Basse-Normandie.Villepin[/i]
    Mélenchon« Nous proposerons un débat public national immédiat. […] L'ensemble des possibilités dont la sortie du nucléaire ou le maintien d'un nucléaire sécurisé et public sera alors tranché. »




  • et 6 rétrogrades
    Dupont-Aignan « Le nucléaire est aujourd'hui une forme d'énergie dont il est impossible de se passer à court terme. »
    Morin « Avec plus de 75 % d’électricité d’origine nucléaire, je considère qu’il est bien imprudent d’annoncer aujourd’hui une sortie du nucléaire en France ; ainsi que de fixer une échéance. »
    Nihous « Nous sommes favorables au nucléaire civil et la catastrophe japonaise n’y change rien. Il faut comparer ce qui est comparable »
    Sarkozy « Nous n'allons pas revenir à la bougie. Sortir du nucléaire reviendrait à "se couper un bras" »
    Hollande « La sortie du nucléaire, je n'y suis pas favorable » 16/11/2011
    Villepin « Non. […] Nous n'avons pas vocation à envisager la sortie du nucléaire. »



Marine Le Pen n'apparaît pas, même si elle n'entend pas se passer de nucléaire. Nathalie Arthaud non plus.

Ces classements changent sans cesse sauf pour les 3 qui sont clairement pour la sortie du nucléaire.
Les Hollande, Mélenchon, Boutin, Morin, Boutin, Bayrou, annoncent tour à tour, qu'ils sont contre, tout contre, pour, contre, faut voir, etc...

Ce qu'on peut constater c'est qu'au réel 3 partis semblent pour la sortie du nucléaire , quoique pour EELV on a un doute, rappel de la lettre ouverte d'anti-nucléaires des bouches du Rhône qui rappelaient ceci, extraits :

Le 25 novembre 2009, afin de « sauver le climat » les députés Europe-Écologie et les Verts au Parlement Européen ont voté, à une exception près, un texte entérinant l’extension « du marché carbone mis en place en Europe à l’ensemble de la planète » (1) et votent une résolution qui inclut le terrible paragraphe : « 36. souligne que le passage, à l’échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme ; »(2)

. les Verts siégeant au conseil Régional PACA ont depuis longtemps proposé le tristement célèbre compromis « 1 euro pour ITER, 1 euro pour les renouvelables », au lieu de s’opposer frontalement au projet.

- Vous vous indignez à juste titre de la toute récente prolongation de 10 ans de Fessenheim, mais l’avis de prolongation de 10 ans du réacteur n°1 de Tricastin le 13 décembre 2010 n’a provoqué aucune réaction de votre part alors même que certains de vos élus siègent à la CLIGEET (Commission Locale d’Information de Tricastin). De même la troisième visite décennale pour le réacteur n°2 de Tricastin s’est déroulée dans le silence le plus absolu et l’accord pour sa prolongation de 10 ans est imminent.

Également, tout en expliquant que le nucléaire est dangereux, coûteux, antidémocratique, vous mettez en avant le scénario Negawatt (5) et vous vous prononcez pour une sortie progressive à 20 ans, 30 ans, voire plus. Vous nous expliquez aussi que votre objectif prioritaire est de battre Nicolas Sarkozy et de négocier le meilleur accord avec vos partenaires de la « gauche », dont certains farouchement pro-nucléaires
.
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Message  Roseau Mer 15 Fév - 22:46

Reportage et video JDD
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Besancenot-fait-campagne-pour-Poutou-486879/?from=headlines
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Message  Copas Mer 15 Fév - 22:57

Sur Mediapart,




Philippe Poutou - Page 25 14_02_10

http://poutou2012.org/

Philippe Poutou (NPA) : une parole ouvrière qui crève l'écran !


Les commentaires,


Après l’éternel ado, sportwear et capuche sur le dos, qu’a été Besancenot ; un Besancenot aussi charismatique et chaleureux qu’une porte de prison…
Voici Philippe Poutou, ouvrier dans l’industrie automobile et nouveau candidat du NPA à la prochaine élection présidentielle…
Envoyé au casse-pipes sans instruction ni formation – à moins que ce pauvre Poutou ait tout oublié une fois devant les caméras -, le NPA souhaiterait se faire harakiri, qu'il ne s'y prendrait pas autrement

Mais alors, où sont passés les candidats rôdés à la dialectique marxiste, à l'école du PC, de la LCR, de Lutte ouvrière, capables de renvoyer dans les cordes n’importe quel journaleux du PAF

Doit-on parler de naufrage ? S’agit-il d’un sabordage volontaire ?
On sait que le NPA compte aujourd’hui moins de militants qu’à l’époque de la LCR.

Ou bien alors… est-il question d’un sordide et pathétique règlement de compte interne entre… disons un courant Besancenot et un autre courant qu’on appellera Poutou ?

Non ! On ne pouffe pas de rire !
Pour peu que de tels courants en eau pourtant morte et stagnante, puissent être concevables à l’échelle d’un NPA en pleine régression...
A quand un sigle NPA dans la position du fœtus ?
Tout ça pour ça ?! On sera tenté d’ajouter à l’heure où une candidature commune avec le Front de Gauche et son leader Jean-Luc Mélanchon s’imposait, le NPA choisissant de présenter un candidat certainement plus chaleureux que son prédécesseur… mais totalement inadapté à la situation.

On connaissait des trotskistes à la dent dure, les tripes bien accrochées, et le cœur à l’ouvrage, mais on ne les savait pas à la fois pervers et cruels.

En effet, que penser d’un NPA qui ne trouve rien de mieux que de livrer en pâture aux médias un candidat sans préparation, un Poutou qui ne maîtrise aucun des sujets sur lesquels il est censé communiquer, candidat d'un NPA en dessous de tout et jean-foutre qui manifestement, n'attend plus rien ni des électeurs ni d'une élection présidentielle pourtant seule capable de lui permettre de s’adresser au plus grand nombre.

Après le PS, c’est maintenant de l’extrême gauche dont il nous faut désespérer face à ce nouveau fiasco politique qui, on peut l'imaginer, ne servira en rien les intérêts des classes ouvrière et populaire.

15/02/2012, 14:16 par La vraie Gavroche

C'est vrai, ça, prendre un ouvrier (!) comme candidat à l'élection présidentielle, mais quel culot !
La place des ouvriers, c'est à l'usine, enfin, s'il en reste.
Et qu'ils ferment leur gueule, surtout, y'a des experts, des "professionnels de la politique", pour causer à leur place.

15/02/2012, 16:57 par Serge ULESKI

En politique, seul le résultat compte. Aussi, d’aucuns seraient sincèrement tentés de prier le NPA de laisser la politique à ceux qui savent avec patience, cohérence et détermination, définir des objectifs, une stratégie et une tactique qui laissent leurs adversaires loin derrière eux et certainement pas...loin devant eux.
Le refus du NPA de jeter l'éponge et de rallier Mélenchon montre bien que nous avons affaire là à une bande de trous du cul qui ne se reconnaît aucune obligation de résultats.

15/02/2012, 15:18 par Antoine (Montpellier)

Serge Uleski a la dent dure envers Philippe Poutou et le NPA pervers qui l'aurait envoyé au casse-pipe. C'est une position, elle se tient mais elle se tient comme un mur peut se tenir s'il est bien fait. A la différence près qu'un mur fait difficilement de la politique : et de ce point de vue Serge Uleski est en lui-même un mur entouré de murs, il n'a pas accès à autre chose que son espace clôturé, fait de jugements à l'emporte-pièce, d'impensés sur les codes médiatiques et politiques, et surtout sur ce que peut signifier l'irruption d'un ouvrier dans l'univers politique et médiatique tel qu'il est balisé par le jeu des forces contradictoires du capitalisme réellement existant.

Quand Serge Uleski parle de l'impréparation du candidat Poutou à l'exercice qui lui a été confié, il n'interroge (mais avec quelle superficialité !) que le pan du problème relevant de la politique du NPA. Il fait totalement abstraction de ce que les cadrages médiatiques et politiques dominants induisent comme altération du discours de l'émancipation. Le choix que fait un politicien, aguerri dans les jeux de pouvoir interne au PS et au gouvernement social-libéral, comme Jean-Luc Mélenchon, de percuter certains journalistes mériterait d'être pensé autrement que comme jouissif pugilat compensant les frustrations de chacun de nous. Il y a, puisque le rapport à Mélenchon joue sur l'appréciation de P Poutou, dans les mises en scène médiatiques du candidat du FdG une spectacularisation de la poltique qui le pose en champion des autres, en substitut des autres, lesquels autres sont passivement appelés à applaudir et à lui déléguer leur colère. Ceci n'est pas anecdotique mais est en prise avec la logique d'une "révolution par les urnes" qui fonctionne à la délégation de pouvoir : Mélenchon n'est pas contre les luttes, mais il ne fait pas des luttes le moyen que les gens s'approprient la politique jusqu'au bout pour la mener dans une logique alternative à l'existant. Il y a dans ce qu'expose Mélenchon, en dehors des effets de tribune, une logique du "luttez et élisez" avec retour au bercail parlementaire et bien républicain, avec transfert de confiance pour que les politiques fassent "leur" boulot. Cela s'est vu au moment de la mobilisation des retraites où il a vite dégainé un référendum, par ailleurs totalement impratiquable, pour neutraliser le mouvement de coodination de la lutte. Même les réformes type constituante et 6e république qu'il propose consolident ce fond structurel de la délégation qui est une dépossession du pouvoir de décider de l'ouvrier. Mélenchon est l'incarnation de cette dualité du défenseur du peuple qui appelle le peuple à lui faire confiance. Avec, à ce niveau-là, tout le côté problématique d'une stratégie qui s'accommode que les directions syndicales fassent rentrer les luttes à la maison, qui lime les revendications souvent de façon sournoise (les 40 annuités de cotisation retraite cachées derrière le hochet des 60 ans), les combinisons politiciennes de gestion avec le PS dans les collectivités locales, l'hommage à Dassault et le soutien au Rafale, les courbettes devant Chevènement-la-matraque-contre les immigrés, etc.

Par contraste Philippe Poutou c'est du discours ouvrier (non ouvriériste) qui ne fait pas l'article, qui énonce son anticapitalisme clairement, qui connaît de mieux en mieux ses dossiers mais qui n'hésite pas à reconnaître ses failles, etc. Bref, c'est de la vie quotidienne qui, prétendant se mêler de la politique, fait irruption sur les écrans ... de temps en temps. Et Serge Uleski est bien dans l'air du temps qui attend que ce soient des experts, des gens prérodés, y compris des ex de la LCR super intellos, bien "(pré)formés/formatés" (!) qui viennent annoncer au bon peuple passif devant sa télé que, oui, il faut le changement radical mais en restant radicalement ... devant la télé, ou participant aux meetings pour battre des mains et surtout voter bien.

Serge Uleski est prisonnier de l'air du temps et, derrière son ironie désinvolte, il se paye avant tout l'ouvrier, et, ce faisant, tente de se payer le NPA : un NPA qui est à la peine mais parce qu'il est tellement difficile de faire de l'alter politique. De la vraie, pas de celle qui dit alter pour fourguer de l'idem à forte dose. Par ailleurs dans sa fougue hautaine devant les difficultés des petites mains de la politique, Serge Uleski n'hésite pas à faire passer de la marchandise en contrebande : le NPA aurait fait le choix de s'isoler en refusant de faire l'unité avec le FdG. Façon d'escamoter que le NPA a proposé une unité en indépendance du PS, qu'elle lui a été refusée, et que l'ouverture d'esprit du FdG a été de lui proposer de le rallier. On connaît mieux comme ouverture unitaire.Mais, on le sait, le sectarisme, sous couvert d'unité, n'est pas là où on croit souvent le repérer ! Et puis c'est tellement commode de répéter à n'en plus finir les slogans sur l'isolationnisme du NPA. Serge Uleski ou la défaite de la pensée autonome ! Philippe Poutou en est, entre autres et malgré lui, le parfait révélateur...

Le mieux est donc de lire Serge Uleski dans la tranquille satisfaction de lui-même, celle qui lui permet de faire la leçon à l'ouvrier et au vilain canard npaesque. Mais il convient d'écouter et de voir ce que l'ouvrier en question peut dire malgré l'avalanche de condescendance que des Serge Uleski déversent sur lui. On pourra se surprendre à penser que Philippe Poutou aide à penser les Serge Uleski et leurs écritures à fond politique bringuebalant !

alerter

15/02/2012, 17:04 par Serge ULESKI

En politique, seul le résultat compte. Aussi, d’aucuns seraient sincèrement tentés de prier le NPA de laisser la politique à ceux qui savent avec patience, cohérence et détermination, définir des objectifs, une stratégie et une tactique qui laissent leurs adversaires loin derrière eux et certainement pas...loin devant eux.

Le refus du NPA de jeter l'éponge et de rallier Mélenchon montre bien que nous avons affaire là à une bande de trous du cul qui ne se reconnaît aucune obligation de résultats.



15/02/2012, 17:36 par La vraie Gavroche

Il dit aussi (juste avant) : "on croit que c'est nous les meilleurs, qu'on a raison... et ben non, on n'est pas tout seuls en France..."
Vous devriez méditer cette phrase. Au moins, au NPA, ils font leur autocritique.
Le FDG en fait-il autant, ou le but, le seul, est de faire élire l'homme providentiel Mélenchon ?

Et la révolution se fera t-elle par les urnes ? J'ai des doutes.

alerter

15/02/2012, 14:17 par gerald rossell

rencontre au siège de campagne Front de Gauche

in le blog de jlm

"Lundi dernier le matin, nous recevions à l’Usine, le grand quartier général de la campagne, une petite assemblée de déléguées d’entreprises en lutte. Le mot « déléguée » est ici au féminin. Car dans ces entreprises, ce sont des femmes qui sont employées et qui luttent. Il y a avait des « Lejaby », celles des sites abandonnés, les caissières d’Albertville, en grève deux ans de suite le dimanche contre le travail du dimanche, les femmes des « Trois-Suisses », magasins fermés sans crier gare, les « Paru-vendu » du journal d’Hersant liquidé avec mille six cents emplois dans le silence d’une presse qui ne peut se fâcher avec le magnat papivore, et les « Sodimédical », victorieuses dans trente-deux jugements contre leur patron sans qu’aucune suite n’y soit donnée et sans salaire depuis quatre mois. « L’Humanité » a fait un très bon compte rendu de ce moment. Je devais y rester une heure et demie, j’y suis resté quatre heures et mon emploi du temps a été explosé. Ce fut une séquence où j’ai beaucoup appris et reçu, une fois de plus. Mais pourquoi est-ce que je me sentais si mal en entendant leurs récits ? Je pense que ce sont les paroles des « Sodimédical » qui m’ont rendu malade. Pas seulement parce que je n’ai pas pu aller sur place encore. La nausée venait de plus profond. Je suis républicain. Pour moi la loi est une institution très importante, fondatrice de la vie en société civilisée. La loi. Que vaut-elle quand elle n’a plus de force ? Quand trente-deux jugements gagnés par celles qui n’ont que la loi comme recours, ne sont rien ! Quand des patrons vicieux misent sur le temps qui passe, les payes illégalement retenues pour mettre à genoux des femmes dont ce très modeste gagne-pain marque la frontière absolue avant la noyade sociale. La leur, celle de leurs enfants. Elles restent dignes, calmes, très marquées, mais si calmes dans leur exposé et leur humour froid. Le pire dans ce monde à l’envers, le voici. Elles sont dans la circonscription de François Baroin, tout puissant ministre des finances. Qui ne bouge pas le petit doigt pour faire rendre gorge au délinquant. Il est vrai qu'il s’agit du groupe propriétaire allemand. Pour la bande à Sarkozy tout ce qui est allemand est bon, non ? Un ministre laisse défier la loi et persécuter des femmes dignes dans sa circonscription ! Comme ce fut le cas des « Molex », et de tant d’autres. Je promets de poursuivre jusqu’en enfer tous ceux qui sont impliqués dans cette honte si j’en ai bientôt le moyen. Il n’y aura d’abord rien besoin de voter de nouveau. Le privilège d’impunité sera refusé et le règne de la loi sera rétabli. Mais l’arsenal du contrôle et de répression contre les patrons-voyous et ceux qui mettent en œuvre leur délinquance devra bien sûr être sérieusement renforcé."

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15/02/2012, 15:13 par Antoine (Montpellier)

gerald rossel veut qu'on comprenne bien que Mélenchon est au contact des ouvriers, y compris ceux qui luttent. Pas de problème. Philippe Poutou n'est pas, lui, au contact des ouvriers, il est ouvrier. Et je ne dis pas cela pour invalider cette proximité de Mélenchon mais pour souligner que Philippe Poutou, indépendamment de l'orientation politique qu'il défend, signifie d'abord l'intrusion ouvrière en tant que telle dans le jeu de quilles politiciens ! La différence avec Mélenchon est incontournablement là. Et le déséquilibre avec le politicien ! Pas nécessairement en faveur du politicien. Et c'est cela, la condition d'ouvrier "sorti" de l'usine, qui vaut à P Poutou les railleries des bien-pensants de la politique, même de gauche. Poutou n'est pas exempt de défauts mais leur surmajoration devrait interroger les donneurs de leçon et autres compatissants condescendants sur leurs propres postulats de ce qu'est la qualité politique. Ils pourraient commencer, en experts savants de ce qu'est la politique, par interroger leurs propres postulats, leurs propres logiques de pensée. Et ensuite avec la modestie qu'implique, ou devrait impliquer, un bon retour sur soi, venir parler concrètement de telle ou telle ineptie de P Poutou et l'évaluer. Avec toujours le risque que l'évaluateur s'expose à être évalué lui-même ! Alors, courage, messieurs et mesdames les censeurs ! Parlez concret et précis, vous êtes attendus avec impatience !

Montbéliard : Poutou tracte aux portes de PSA (Est républicain)

vendredi 3 février 2012

Baptême du feu pour les candidats, ce Pays de Montbéliard et son réservoir, supposé, de voix ouvrières ? Plutôt baptême de glace ! Depuis le début de la semaine, il en faut de la constance pour venir tracter à la porte des usines et protester, de concert avec les salariés, contre « l’hémorragie industrielle » ! Philippe Poutou, ce vendredi devant la portière est (Sochaux) de PSA, et Nicolas Dupont-Aignan, la veille à Peugeot Scooters, ont, c’est certain, plus donné de leurs personnes que François Hollande, Jean-Pierre Chevènement, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, venus en des temps plus cléments.

A midi, avant un meeting vespéral à Besançon, Philippe Poutou, candidat à la présidentielle du NPA (nouveau parti anticapitaliste), a donc fait le déplacement. Nonobstant le froid, le Girondin est ici chez lui : ouvrier lui-même dans l’automobile (l’usine Ford de Blanquefort), cégétiste, le quadragénaire, qui la veille même était au boulot, connaît bien les plans sociaux, le chômage technique, la dureté du monde du travail. Un vrai de vrai donc, militant de longue date, au demeurant fort sympathique. Mais qui peine, malgré la présence de nombreux soutiens locaux, à aller à la rencontre des gens. Timide, peu enclin à déranger ceux qui « vont bosser » (c’est l’heure du changement de tournée), il n’a pas encore le charisme de son prédécesseur, Olivier Besancenot.

La crise dans la figure

Mais il en a les convictions : instauration d’un bouclier social, fiscalité anticapitaliste, saisie des banques, sortie du nucléaire en dix ans… Il « faut s’indigner, résister et riposter ». Quand une militante teste, avec bonheur, la formule : « Poutou pour tous ! », il sourit. Les sondages, qui donnent son parti plafonnant à 1 % ? « En 2007, aux dernières présidentielles, nous étions au même stade à la même époque. Finalement Olivier a fait plus de 4 % ». Le candidat, qui a bon espoir d’arriver aux 500 parrainages de maires nécessaires (il en avait hier plus de 400), dit que toute façon le problème n’est pas là : « Notre score n’a rien pour nous désespérer. Ce qui est désespérant, c’est le chômage technique, les licenciements, le délitement des services sociaux ». Pourquoi alors, à l’inverse d’autres partis, le NPA n’arrive-t-il pas à capitaliser, sans mauvais jeu de mots, sur ce malaise ? Philippe Poutou n’élude pas la question : « La crise, c’est d’abord un coup dans la gueule qui conduit plus au sentiment d’impuissance qu’à celui de révolte. Ajoutez à ça, ceux qui promettent d’être les nouveaux sauveurs, et ceux qui matraquent sur le vote utile et effectivement l’extrême gauche apparaît décalée ». Au NPA, on a quand même « la pêche » : « Faut qu’on arrive à relever la tête. Tout dépend de nous » conclut l’ouvrier-candidat. « Il faut se battre ! Regardez les Lejaby… ».

Sophie DOUGNAC

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15/02/2012, 15:24 par gerald rossell

Philippe Poutou n'est pas, lui, au contact des ouvriers, il est ouvrier.
Karl Marx n'est pas, lui au contact des ouvriers :-(
http://www.placeaupeuple2012.fr/ep-12-en-marche-justice-de-classe/

perso
je ne suis pas ouvrier mais engagé dans la lutte de classe
bon ceci dit la "pêche" vous l'avez ou non, on sait plus...et l'impuissance n'est que "le chant des solos funêbres"
dugnac sache qu'au fdg on a la gnacque, surtout depuis que nombreux des camarades du npa nous rejoignent (gu, convergences et alternatives...) ça roule

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15/02/2012, 16:19 par Antoine (Montpellier)

Content pour toi !

Mais Karl Marx a su faire avec l'isolement de celui qui ne lâche rien pour un plat de lentilles et a qui été rude avec les politicards de son temps qui haranguaient le peuple ! Il n'a jamais fait de courbettes devant les Chevènement de l'époque !

Il ne suffit pas d'être ouvrier pour être dans la lutte des classes, mais il ne suffit pas de dire qu'on est dans la lutte des classes pour être émancipé des jeux politiciens.

Quant à des camarades qui rejoignent tel ou tel regroupement, le cimetière des espoirs frustrés en est peuplé : il y a une section "tombés au champ du déshonneur mitterrandien" qui en est plein ! On est en train d'en préparer une autre, la terre en a été fraîchement remuée. Mais tu peux te consoler en pensant que le NPA est mort : en te rappelant cependant que les catharsis ne font pas une politique...durable et que le NPA, taquin, pourrait jouer à te décevoir ... Qui ... vivra, verra...Mais, chut, Poutou parle...on n'interrompt pas un ouvrier qui bosse et lutte, qui lutte et bosse, sans se prendre pour "le bruit et la fureur" ! Que veux-tu, même engagé, l'ouvrier a de la décence !


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15/02/2012, 14:34 par Ellemra

C'est effectivement à se demander si les dirigeants de ce qui reste du NPA sont ou complètement fous, vivant dans une bulle, ou alors comme le dit bien Serge Uleski dans le premier commentaire, d'une ahurissante perversité !

Ca serait juste risible si la situation n'était pas si grave. Là, c'est pathétique et criminel, pour ce gars là à qui on fait endosser un costume qui n'a pas été taillé pour lui, sans lui donner le texte du rôle à jouer, et criminel aussi et avant tout pour les idéaux que nous portons, qui sont ici ridiculisés. C'est impardonnable !

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15/02/2012, 15:14 par Antoine (Montpellier)

Voir ma réponse à vos camarades de pensée plus haut. Elle vaut pour vous.

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15/02/2012, 16:41 par La vraie Gavroche

Le mépris de certains pour les pue-la-sueur est atterrant...

Ce qui me plaît, justement, chez Philippe Poutou, c'est sa modestie, et son humanité. Il est comme moi, juste un gars de la "France d'en bas". Pas un "professionnel".

Mélenchon a un programme tout à fait sympathique. Son discours me plaît beaucoup, il enthousiasme les foules, c'est vrai.

Le hic (et il est de taille) c'est qu'au deuxième tour, je suis presque sûre qu'il appellera à voter Hollande. Et ça, moi, je ne pourrai pas. La "révolution par les urnes" ... vous y croyez, vous ? Ça n'a jamais marché, je ne vois vraiment pas pourquoi ce devrait être différent aujourd'hui.On sait ce que valent les socialistes, on le constate en Grèce avec Papandréou et ses copains, on l'a vu avec le "programme commun", avec la politique de Jospin, et constatée hier avec la déclaration d'Hollandréou au Guardian.

Modestement, j'avais écrit le fond de ma pensée là dessus :

http://blogs.mediapart.fr/blog/la-vraie-gavroche/040112/balade-en-mai

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15/02/2012, 16:59 par Serge ULESKI

En politique, seul le résultat compte. Aussi, d’aucuns seraient sincèrement tentés de prier le NPA de laisser la politique à ceux qui savent avec patience, cohérence et détermination, définir des objectifs, une stratégie et une tactique qui laissent leurs adversaires loin derrière eux et certainement pas...loin devant eux.

Le refus du NPA de jeter l'éponge et de rallier Mélenchon montre bien que nous avons affaire là à une bande de trous du cul qui ne se reconnaît aucune obligation de résultats.

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15/02/2012, 17:15 par La vraie Gavroche

L'élégance de vos propos n'a d'égal que votre mépris, M. Uleski.

Je ne suis pas encartée au NPA, j'ai même voté Ségolène Royal en 2007 "pour faire barrage à Sarkozy". Mais on ne m'y reprendra plus.

Vous parlez de "résultat". Quel résultat ? Avoir des maroquins dans un gouvernement "socialiste" ? Quel intérêt, à part pour celui qui aura la place ?Y'a pas à dire, une jolie stratégie.

Je n'ai pas oublié 1981, ni le tournant de la rigueur (quel joli mot) où tous les ministres communistes ont quitté le gouvernement. L'embellie n'aura pas duré longtemps. Et là, on aura un président "normal" qui fait des courbettes à la finance ... Ben c'est pas gagné. Même avec Mélenchon.

Et pour moi, désolée, la fin ne justifie pas les moyens.

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15/02/2012, 17:23 par Antoine (Montpellier)

Serge Uleski s'énerve. Il poste trois fois le même commentaire indigent (pseudoréaliste, défendant la délégation de pouvoir au savoir des chefs) et insultant. Laissons-le à sa rage prépolitique ! Il est de ceux qui desservent la cause qu'ils défendent. Au Front de Gauche de neutraliser ce machin informe !

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15/02/2012, 17:01 par bourbaky

Poutou est certainement aussi valable que Besancenot.

A vrai dire, faire 1% ou 4% quelle différence ? Le vrai problème est l'impasse politique dans laquelle s'est mis le NPA.

Se croire l'avant garde du prolétariat, c'est bien pour l'égo du militant mais c'est aussi un combat d'arrière garde. En quoi Laguiller ou Krivine , porte drapeau de toute une floppée de militants dévoués, ont-ils changé quoi que ce soit dans notre société ?

alerter

15/02/2012, 17:09 par Antoine (Montpellier)

En quoi Mitterrand, Fabius, Jospin, Buffet, Voynet, mais aussi le mitterrandophile Mélenchon, ont-ils changé quelque chose ...dans le sens de l'émancipation du peuple ? Attention à la règle à calculs à double fonctionnement !

alerter

15/02/2012, 18:54 par bourbaky

Mitterand, Fabius, Jospin ont eut une influence (discutable) nettement plus évidente que Laguiller, Krivine, ou Besancenot. Mais tout le monde a compris que votre cible primordiale est Mélenchon . Les trotskistes ,version Francaise, ont toujours su distinguer l'ennemi de classe principal.

Bonne chasse !

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15/02/2012, 17:15 par Le Père Vert Pépère

C'est vrai que si un ouvrier se mêle de vouloir faire de la politique, on pourrait voir aussi un politique vouloir bosser en usine et là ce serait la fin du monde!

Amitiés écologistes au NPA.

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15/02/2012, 17:28 par Antoine (Montpellier)

Je n'ai pas entendu Mélenchon défendre cettte réversibilité apocalyptique des emplois ! Vous imaginez Méluche au turbin (après mise à niveau) chez Ford ? Et Philippe Poutou, bon...prince (!), l'aider à acquérir du bon savoir-faire qui tache ?

alerter

15/02/2012, 17:37 par Silvagni

Cool En voila une idée qu'elle est bonne: dommage qu'on ne la trouve pas dans le programme partagé, mais non réciproque.

Va comprendre Charles!

alerter

15/02/2012, 18:24 par Serge ULESKI

Antoine, vous êtes fermé, ferrouillé à double tour.

La révolution ! Le Grand Soir ! P'tin ! Vous en êtes encore là !

Vous, manifestement, vous n'avez pas besoin de la gauche au pouvoir (fonctionnaire peut-être ? Prof ?), les autres si, et pas dans dix mille ans !



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15/02/2012, 19:07 par La vraie Gavroche

C'est quand même fou, cette façon de dialoguer ! vous ne pouvez vous en empêcher, ou quoi ?

Parce que question verrouillage, vous n'êtes pas mal non plus...

En ce qui me concerne, je ne suis ni prof, ni fonctionnaire, je suis chômeuse ... et de longue durée, presque en fin de droits. Je voudrais bien un monde plus juste, et une meilleure répartition des richesses. Mais je me pose (quand même) des questions. Le problème c'est que je suis loin d'être la seule, les gens s'en posent aussi... Et votent à l'extrême droite. Ou ne votent plus, comme dans les banlieues, abandonnées de tous. Pour ce que ça sert de voter...

Quand Mélenchon dira clairement "je n'appellerai jamais à voter Hollande au deuxième tour" (et qu'il tiendra sa promesse, évidemment) je pourrai peut-être revoir ma position.

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15/02/2012, 17:38 par Ellemra

Cette façon de trier est lamentable et d'un basisme effarant ! d'un côté il y a le bon ouvrier, le seul légitime à parler pour les ouvriers parce qu'ouvrier lui-même ( et si donc on vous suit, Antoine, illégitime à parler à la place des prof-es, ou des employé-es de bureau, ou des infirmières ou des paysan-nes, ou des intermittent-es du spectacle, ou des employé-es de la restauration ...) et de l'autre le méchant, forcément méchant, politicien qui sait-rien-faire-de-ses-dix-doigts-et-qui-veut-pas-se-les-salir .

Un monde en deux dimensions, triste à pleurer ! et pendant ce temps, les gens tombent et se désespèrent. Sincèrement, que va apporter la candidature de Philippe Poutou, tout sympathique qu'il soit, à part de grosses dettes au NPA ?

alerter

15/02/2012, 17:43 par Le Père Vert Pépère

Ellemra,

Certes, mais un monde en une seule dimension est-il préférable?

Savez-vous combien de députés sont issus du monde ouvrier (ou employé)?

alerter

15/02/2012, 18:04 par Antoine (Montpellier)

Ellemra,

Vous me lisez mal et vous écoutez mal P Poutou : il a la modestie chevillée au corps et à sa politique. Il ne se prétend légitime pour parler à la place de personne. Son axe politique c'est : ne déléguez a priori à personne. Prenez-vous en charge et parlez par vous-même. Et s'il faut déléguer, travaillez les mécanismes de la révocabilité...Je sais, ce n'est pas chez Mélenchon qu'on entend cela. Cela dit, je n'étais pas contre des négociations pour faire l'unité avec le FdG, mais pas "à l'unilatérale" derrière son chef ! Et rassurez-vous, le NPA n'aurait pas imposé son Poutou ! Tout cela pour dire qu'il faut déjà commencer par recadrer les choses. Si possible sans surplomb méprisant. Et puis concernant le score de Poutou et son utilité politique, retenez que le sondage IFOP-L'Express des 15-16 mars 2002 plaçait Olivier Besancenot à 0,5%, les 23-24 mars et les 5-6 avril à 1% et finalement les 12-13 avril à 4%. Le sondage grandeur nature de l'élection présidentielle le fameux 21 avril lui a donné 4,25% ! En un mois passage de 0,5% à 4,25 % ! Si on vous avait écouté, l'inutile Besancenot aurait dû se ranger des voitures électorales !Alors calmez-vous, les obnubilés des sondages et raisonnez politique !

alerter

15/02/2012, 18:06 par Ellemra

Qui est obnubilé des sondages ? vous, pas moi. Et en plus, vous ramenez les élections à un sondage "grandeur nature". Navrant !

Aucun "surplomb méprisant". Juste de la colère devant tant de vanité. J'ai été très proche de la LCR il y a quelques années.

Petite précision : Philippe Poutou semble effectivement quelqu'un de modeste. Lorsque je parlais de légitimité et d'illégitimité, c'est à votre argumentaire à vous précisément que je m'en prenais. Le hic dans cette histoire, c'est que pour passer et crever le mur de l'inaudibilité dans cette épreuve du langage que constitue la campagne présidentielle, il faut être formé et rompu aux techniques langagières. Besancenot l'était. Il faut parler haut et clair.

Mélenchon n'est en rien le "chef" du FDG, vous n'avez rien compris et vous vous accrochez à vos vieilles lunes. Le monde craque de toutes parts, il nous faut serrer les rangs tous ensemble, et donner à comprendre, donner des arguments pour que les gens puissent résister et croire qu'on peut faire autrement. Ensemble.

alerter

15/02/2012, 18:12 par Le Père Vert Pépère

Certes, mais quand on commence par dire, c'est forcément autour de nous que cela se fera, cela se présage mal de la suite.

L'unité est un long exercice d'humilité et peu de monde l'a encore compris.

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15/02/2012, 18:39 par Antoine (Montpellier)

Ellemra,

Votre "ensemble" est touchant mais je peux vous dire qu'au Front de Gauche c'est "ensemble" à ses conditions sinon out ! En Languedoc-Roussillon ils ont jeté aux orties une belle expérience unitaire aux régionales avec le NPA. Sans état d'âme. Alors "ensemble"... vous pouvez continuer à en parler...cela sonne faux. Et quand le NPA nationalement a proposé au FdG de discuter de la présidentielle et des législatives, cela a donné un niet pur et dur. Dites-moi que cela n'a aucun sens politique ! Le NPA n'était même pas disposé à imposer une candidature unitaire autour d'Olivier Besancenot qui, rappelons-le, n'avait pas moins de popularité que Mélenchon. Mais pour Mélenchon et le FdG, c'était lui le candidat naturel...Vous pouvez récrire l'histoire, elle résiste aux falsifications. Je ne manifeste aucune vanité en disant cela ou alors les mots perdent leurs sens.

Je convoque les sondages car beaucoup de ce qui s'écrit sur l'inutilité de P Poutou a à voir avec eux. Sinon, une fois écartés les sondages, que reste-t-il pour penser politique ? Du programme et des meetings. Les seconds sont favorables au FdG mais on sait qu'ils peuvent ne pas peser lourd sur le résultat final. Quant au programme, nous avons déjà beaucoup échangé dessus sur ce blog et il y a beaucoup à redire sur celui du FdG. Du point de vue du NPA. Cela n'aurait pas dû empêcher des négociations. Et quant au rapport au PS, là aussi, voyez plus haut. Et si pour le FdG les élections ne sont pas un sondage "grandeur nature", il faudra nous expliquer ce qu'est "la révolution par les urnes" qu'il défend ! Dans ma bouche cette expression était ironique !

Sur "l'épreuve de langage" médiatique, vous me semblez rester dans le cadre dominant. Poutou fait le pari de parler ouvrier...sans ouvriérisme. Sans prétendre que c'est le summum de la politique : il fait seulement émerger ce langage-là sur la scène médiatique-politique et beaucoup seraient avisés de réfléchir à deux fois avant d'ostraciser ce langage. A vouloir trop prouver les insuffisances de l'ouvrier ils pourraient démontrent à quel point ils sont pris dans les jeux de langage dominants !

alerter

15/02/2012, 18:43 par Serge ULESKI

"...Mais pour Mélenchon et le FdG, c'était lui le candidat naturel..."

Dites ! Vous n'êtes donc pas capable de reconnaître un candidat quand vous en rencontrer un ?

Mélenchon EST le CANDIDAT par excellence, une bête de candidat. Faut être aveugle et incompétent pour ne pas l'avoir compris.

alerter

15/02/2012, 18:57 par La vraie Gavroche

Plutôt que de crier, et d'être insultant, pourquoi ne pas expliquer pourquoi Mélenchon est le candidat ?
Parce qu'il parle plus fort ? Parce qu'il est un "pro" ? Parce qu'il a fait des études ?
Et encore une fois, je n'ai rien contre Mélenchon. Sauf le fait que je sais pour qui il appellera à voter après le premier tour.
9 par Silvagni

Merci pour cette vidéo.

Je trouve en effet que Philippe Poutou crève l'écran. J'avais trouvé insupportable le mépris et la sottise crasse de tous les odieux donneurs de leçon qui l'ont flingué à qui mieux mieux, un vrai lynchage, pendant la dégueuelasse émission de Ruquier.

Là, le journaliste de FR3 a bien fait son métier d'interviewer, et lui a donc laissé la place et l'espace de respirer et de s'exprimer, et le résultat est remarquable.

Et pour moi, j'ajoute: émouvant. Parce que j'y ai retrouvé la vérité d'un combat que je partage, en un langage clair, sans équivoques, sans prétention, et qui casse la baraque précisément parce qu'il est dénué de tous les oripeaux de ces diseurs d'estrades très fiers d'être des orateurs boursouflés de postures et d'impostures , qui parlent beaucoup de la pauvreté et de la misère, de la précarité et des fins de mois impossibles - et qui ne savent tout simplement pas ce qu'ils disent.

C'est de plus exprimé poliment, fermement, sans agressivité, avec l'insistance têtue et l'obstination qui depuis toujours transforment les pauvres gens en vrais combattants, avec à la clé la nécessité de se révolter et pour commencer d'en finir avec ce mépris impitoyable des chefs et de leurs petits aboyeurs minables de service, contre les ouvriers, oui, contre "la troupe", les poirots, et faut-il s'en souvenir? contre les "trous du cul ", et contre les "pov cons" dont on a bien compris qu'ils feraient bien de se casser, et surtout de fermer leur gueule, de l'avis d'un Sarkozy et de toute la classe politico-médiatique, avec le même mépris la même arrogance et la même grossièreté..

J'espère que Philippe Poutou va pouvoir s'exprimer de nouveau et plus audiblement: contrairement aux tactiques rusées de politicards mâdrés et rompus à toutes les enfoirades qui font les professionnels de la politique, j'espère qu'il saura se faire entendre de l'immense masse des travailleurs que les saloperies en tous genres des sociaux-démocrates ont tellement dégouté de la politique qu'ils ont renoncé à voter. Car le plus fort contingent des abstentionnistes, ce sont les ouvriers, si constamment trahis, et d'abord par le PS et ses affidés, qu'ils votent avec leurs pieds, partent se balader, détournent la tête et tentent de vivre avec ce qu'on leur laisse...
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Philippe Poutou - Page 25 Empty Une candidature collective

Message  Roseau Jeu 16 Fév - 1:01

http://www.poutou2012.org/Une-candidature-collective
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Philippe Poutou - Page 25 Empty Re: Philippe Poutou

Message  chejuanito Ven 17 Fév - 2:14

Salut, pour info, le NPA vient de racheter Europe 1.
Poutou prône la répartition des richesses
Qui entoure Philippe Poutou ?
Le CV de Philippe Poutou
Poutou, le militant des causes perdues
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Philippe Poutou - Page 25 Empty Chaque jour meilleur

Message  Roseau Ven 17 Fév - 20:34


Poutou (NPA) veut jeter le "capitaine" Sarkozy par dessus bord

Répondant à une question sur le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy, "La France forte !", Philippe a déclaré, dans une interview Nice-matin, que ce slogan est "bidon". "Nous le prévenons qu'une mutinerie se prépare, et que nous jetterons le capitaine par dessus bord".
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Philippe Poutou - Page 25 Empty Interview I télé

Message  Roseau Ven 17 Fév - 20:39

http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/30944

Excellente propagande antiK, sur des points clés !
La démonstration qu'une campagne électorale peut être un tribune pour notre camp,
pas pour la lutte des places.
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Message  nico37 Ven 17 Fév - 21:29

Poutou: " Dégager Sarkozy sans faire confiance au PS " vendredi 17 février 2012

« Le FN n'a jamais été dans les combats pour l'emploi, les salaires, les retraites.»

Le candidat du NPA est à Nice ce vendredi, en campagne contre la droite et le capitalisme mondial mais annonce déjà une riposte sociale si Hollande est élu
Crédité d'un petit 1 % d'intentions de vote, Philippe Poutou, l'ouvrier d'usine candidat du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) à la présidentielle, poursuit sa campagne. Il est aujourd'hui à Nice où il participera ce soir, à 19 heures, à une réunion publique au 27 rue Smolett (salle FSGT).

Aurez-vous les 500 parrainages ?

On en est à 430 et on espère bien avoir les 500 car c'est la seule option possible. Il reste un gros travail à faire car il y a toujours quelques petites pertes au moment de la conversion entre la promesse et le document officiel.

Pourquoi est-ce si difficile de les obtenir cette année ?

On en parle plus mais pour nous ce n'est pas plus difficile que la dernière fois. Il y a cinq ans, la veille du dépôt des signatures, on n'était pas sûr d'avoir les 500. Pour nous, c'est toujours difficile.

Êtes-vous pour l'anonymat des parrainages ?

On n'est pas certain que ça change grand-chose. En revanche, c'est la loi qu'il faut changer. Au NPA nous défendons l'idée que la population puisse valider des candidatures, après avoir fixé un seuil acceptable, plutôt que des élus qui n'ont pas envie de le faire.

Seriez-vous choqué si Marine Le Pen n'avait pas ses parrainages ?

Choqué non. Nous combattons les idées de Marine Le Pen mais il serait anormal, pour elle comme pour nous, de ne pas être représentés. La démocratie doit être appliquée à tout le monde.

Pourquoi n'avez-vous pas rejoint le Front de gauche comme le suggèrent certains au NPA ?

Ces débats nous fragilisent. On a la candidature d'un salarié et toute la légitimité pour être présents, mais on est un peu gêné par rapport au succès de Mélenchon. Sauf que ce politicien professionnel ne dit pas exactement la même chose que nous. Notre idée, c'est que la politique doit être partagée et prise en main par la population. Mais cette perte de confiance conduit certains d'entre nous à proposer de soutenir Mélenchon.

Que pensez-vous de Sarkozy qui veut redonner la parole au peuple à travers des référendums ?

Sarkozy essaie de sauver sa peau. En réalité, c'est tout le contraire qui va se passer. On voit bien que le référendum sur les chômeurs marque sa volonté de mettre la pression sur les demandeurs d'emploi, renforcer les divisions dans la population, spéculer sur des préjugés et faire croire qu'ils ne veulent pas bosser. C'est un discours réactionnaire, du baratin, et on peut espérer que ce n'est pas ça qui va le sauver.

Que pensez-vous du slogan « La France forte » ?

C'est bidon ! Pour annoncer sa candidature, Sarkozy a pris l'image du capitaine dans la tempête. Nous lui disons qu'une mutinerie se prépare et que nous jetterons le capitaine par-dessus bord.

Pourquoi les ouvriers votent-ils plus pour le FN qu'à gauche ?

Dans les milieux populaires, plus de la moitié des gens ne votent plus. Les ouvriers, les pauvres ne croient plus en rien, ne se sentent représentés par personne. Parmi ceux qui votent encore, il y a un fort pourcentage tenté par l'extrême droite où l'on retrouve aussi des personnes qui ont voté Sarkozy en 2007. La crise a fait beaucoup de dégâts, mais le démantèlement des services publics a gravement fragilisé la collectivité au point que l'individualisme l'emporte. Il y a un détournement de la colère. Marine Le Pen fait croire qu'on peut s'en prendre à aussi pauvre que soi alors que le seul ennemi est le capitalisme mondial.

Marine Le Pen tractant à la sortie des usines, ça vous interpelle ?

Il y a une démagogie sociale sans limite. Le FN n'a jamais été dans les combats pour l'emploi, les salaires, les retraites. Quand il faut défendre un centre IVG, une maternité, Marine Le Pen n'est jamais là. Dans aucun mouvement social. Si l'on veut réellement combattre les idées d'extrême droite, il faut que les opprimés retrouvent leur identité sociale, cette conscience qu'existe le camp des opprimés face au camp des exploiteurs.

Appellerez-vous à voter Hollande au second tour ?

Notre priorité est de dégager Sarkozy et toute sa bande. Rien que de s'en débarrasser pourrait redonner un peu le moral. Malheureusement, on ne fait aucunement confiance au PS qui mènera une politique libérale. Si on dégage Sarkozy, ce sera le début d'une autre bataille pour imposer une véritable politique de gauche en faveur des plus pauvres. Et cela passera par une riposte sociale qu'il faudra organiser.

nico37

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Message  nico37 Sam 18 Fév - 12:04

Question[naire] GPPEP :

D'un point de vue général :
• Quelle sera votre politique globale en terme d'énergie (tarif, accessibilité, diversification de la production, etc.) ?
• Quels sont vos projets et vos objectifs en terme d'énergies renouvelables ?

Réponse Philippe POUTOU :
Le NPA se prononce pour un développement massif des énergies renouvelables, couplé à un vaste plan d'économies d'énergies, ainsi que pour la mise en œuvre des technologies de stockage de l'électricité (STEP, STEP marines, etc...) afin de pallier l'éventuelle intermittence de l'approvisionnement.
Nous désirons mettre en place un large mix énergétique renouvelable, ainsi que la sortie rapide du nucléaire (10 ans) et une baisse progressive la plus rapide possible de l'approvisionnement thermique (charbon, fuel, gaz)
Notre plan prévoit également la gestion socialisée et publique de l'approvisionnement énergétique ainsi que l'installation gratuite des technologies renouvelables chez les particuliers.

Question GPPEP :
D'un point de vue plus particulier à l'énergie photovoltaïque :
• Quelle part pensez-vous donner au photovoltaïque dans le panel des énergies renouvelables ? (Chiffrage et financement)
• Pensez-vous que les objectifs du Grenelle de l'environnement doivent être considérés comme un minimum et non comme un plafond ? En conséquence, êtes-vous prêts à reconsidérer les "quotas" à la hausse ?
• Lorsqu'il ne s'agit pas de construction neuve ou de rénovation totale du toit, êtes-vous favorable à la suppression des critères actuels d'intégration au bâti pour l'accès au tarif résidentiel (plus coûteux et source de sinistres pour les particuliers) ?


Réponse Philippe POUTOU :
Le Grenelle de l’Environnement a pour objectif d’ici à 2020 d’installer 5.4 GW de panneaux solaires. C'est pour nous tout à fait ridicule et insuffisant.
Alors que l'urgence énergétique est là, c’est seulement au cours de l’année 2011 que la barre symbolique du premier Giga Watt installé dans l’Hexagone a été atteinte .
Pas de quoi pavoiser ! En comparaison, l'Allemagne a déjà une capacité installée de près de 20 GW.
(dont 7 GW installés pour la seule année 2010!)
Mais nous pouvons évidemment faire mieux avec une politique un tant soi peu volontariste.
Nous proposons en 10 ans de produire environ 25 TW/h d'électricité par le biais du photovoltaïque soit environ 5% de la consommation actuelle de la France. (c'est 5 à 6 fois plus que ce que prévoit le Grenelle)

Voici comment nous comptons y parvenir :
a) En couvrant au moins un cinquième des surfaces bâties en neuf chaque année, calcul et démonstration ci-dessous :
125 km2 par an (environ) sont bâtis actuellement en France. http://www.iddri.org/Publications/Les-cahiers-du-CLIP/Clip20_fr.pdf . Comptons seulement 100 km2.
Calcul : 100km2 x 10 ans = 1000 km2 x 1/5 = 250 km2 sur 10 ans.
Ajoutons un facteur de perte de surface très exagéré de 20% (car on ne peut techniquement couvrir la totalité de la toiture et il faut prendre en compte un léger espace entre chaque module pour les besoins de la pose.)
SURFACE A CONSIDERER : 250 KM2 – 20% = 200 KM2 EN 10 ANS
Rendement d'une toiture photovoltaïque : d'une manière générale, en se référant à l'historique de production de toitures photovoltaïques existantes, on peut considérer les rendements suivants :
- moitié sud de la France : 1100 kWh/kWc/an
- moitié nord de la France : 850 kWh/kWc/an
Prenons néanmoins le chiffre le plus bas : 850
Puissance d'un module standard actuel en silicium polycristallin : Moyenne 240 Wc, pour une surface de 1,67m2 : HTTP://FRANCE.Q-CELLS.COM/PDF/Q-CELLS_QPRO-G2_FICHE_TECHNIQUE.PDF
(certains panneaux de même dimension dépassent déjà les 250W)
Cela équivaut à environ 140 Wc/m2, soit 140 MWc/km2.
La production possible s'élève donc à 200 km2 x 140 = 28000 Mwc, soit 23 800 000 MW/h =
23,8 TW/h

b) En installant 350 MWc/an sur le bâti ancien, comme en Allemagne ces dernières années (avant même leur décision de sortie du nucléaire, aujourd'hui c'est bien plus),calcul et démonstration ci-dessous :

Surface bâtie en France : En 2010, la classification Teruti-Lucas recensait 848 686 hectares de surface bâtie en France métropolitaine,soit 8487km2.
HTTP://AGRESTE.AGRICULTURE.GOUV.FR/IMG/PDF_TERUTI2011T2.PDF

Pour installer 3500MWc en 10 ans, il faudrait donc utiliser : 3500/140 = 25 km2 , soit 0,3% du bâti ancien. Raisonnable, non ? Mais compte tenu de la faible superficie utilisée, on pourrait choisir la meilleure exposition et donc, avoir un rendement plus élevé que sur le neuf.
PRENONS ICI LA MOYENNE NORD DE LA FRANCE-SUD DE LA FRANCE, SOIT 975KWH/KWC/AN.

On obtiendra ainsi : 3500 x 975 =341500 MW/h soit 3,41 TW/h.

TOTAL CUMULE DE NOS 2 MESURES : 23,8 +3,41 = 27,21 TW/H
ARRONDIS A 25 TW/H
Comme on le voit, les calculs ci-dessus sont effectués sur la base des hypothèses les plus basses et systématiquement minimisées afin que notre proposition bénéficie d'une totale crédibilité.

Il est évident que l'on pourrait faire beaucoup mieux à l'instar de l'Allemagne qui prévoit 10% de son électricité par le photovoltaïque dès 2020.

Pour le financement, nous estimons le cout à 2€ du W même s'il est déjà bien inférieur (- de 1 $ chez certains producteurs)
HTTP://WWW.GREENUNIVERS.COM/2009/02/COUT-DU-SOLAIRE-FIRST-SOLAR-PASSE-SO...

Soit un total de 3 milliard d'€ au très grand maximum par an (sans doute moitié moins) , que nous financerions en taxant les profits des grands groupes de l'énergie.


Par ailleurs, pouvez-vous nous apporter quelques précisions ?
• Que pensez-vous d’un contrat au volume (par exemple 80 000 kWh achetés à un prix bonifié, le reste étant acheté au tarif de gros) et non plus en durée, le but étant un rééquilibrage entre les régions sans surcoût inutile pour la collectivité ?
• Êtes-vous favorable à la création d'un livret vert pour financer les installations photovoltaïques et les travaux d'amélioration énergétique des logements ? (L’argent de la vente d’énergie est mis sur ce compte et il ne peut être débloqué que pour rembourser l’installation ou effectuer des travaux d’amélioration de l’habitat. Une fois que la maison atteint une consommation d’énergie de niveau BBC, l’argent peut être utilisé librement)
•Envisagez-vous de mettre en place un système de traçabilité des modules solaires, si oui, lequel ?

Globalement, si le mode de gestion de l'énergie reste en l'état, nous sommes favorables à toutes les mesures qui iront dans le sens du développement du solaire chez les particuliers en minimisant leur reste à charge. Nous ne manquerions donc pas de soutenir vos propositions. Mais toutes les mesures que vous mettez en avant, pour intéressantes qu'elles soient, ne sont pas suffisantes et ne feront pas sortir le solaire de la marginalité sans une révolution profonde du mode de gestion énergétique qui reste basé avant tout sur la recherche du profit à court terme dans notre société capitaliste.

Nous sommes bien évidemment et dans l'immédiat pour un financement public à condition qu'il soit assis sur une taxation des profits des grands groupes de l'énergie
Mais, ce que le NPA revendique avant tout, c’est un vrai service public de l’électricité, débarrassé de l’énergie nucléaire, cogéré par les salariés et les usagers. Et à commencer par l’expropriation immédiate d’Areva. Un tel service public aurait à évoluer d’un mode de production hypercentralisé vers un maillage énergétique sur tout le territoire. Un tel service public aurait aussi pour mission de centraliser l’évaluation des potentiels d’économies énergétiques et de mise en place d’énergies renouvelables.
Une coopération au niveau européen (vers un service public européen...) doit par ailleurs permettre une mutualisation des productions éolien dans la Manche et au sud de la France, géothermie dans le nord de l’Europe, solaire dans le sud...) ainsi que des potentiels de stockage par STEP variables suivant les pays mais tout à fait considérables, afin d’assurer un approvisionnement constant. Enfin, le transfert gratuit de technologies des énergies renouvelables vers les pays du Sud, permettant un développement écologiquement viable, doit pouvoir être pris en charge par un tel service public

•Pensez-vous impliquer les particuliers dans les sociétés de gestion de parcs photovoltaïques via des SCI ou de nouvelles structures de sociétés à but non lucratif ?
• Pensez-vous mettre à disposition, à titre gracieux, les sites pollués (ancienne base aérienne, etc.) pour des grands parcs photovoltaïques financés par les citoyens ?

Afin de favoriser à la fois la démocratie, le maillage territorial au niveau de l'emploi et l'indépendance énergétique maximale des territoires, nous sommes favorables à une gestion la plus locale possible de la production et de l'approvisionnement énergétique. Pour nous, cette gestion doit être socialisée et publique et doit donc être l'affaire des collectivités locales ou des syndicats intercommunaux.
Nous ne sommes pas spécialement favorables à la création de grands parcs photovoltaïques qui centraliseraient outre mesure la production alors que celle-ci est disponible en tout point du territoire.
Cela dit, si après débat citoyen démocratique entre travailleurs de la filière et usagers, il s'avère nécessaire de créer ce type de parcs dans certaines zones particulièrement propices, nous serions évidemment tout disposés à en faciliter l'installation, vitale pour la collectivité, par la mise à disposition gratuite des sites.

• Le gouvernement actuel a proposé des appels d’offres pour les installations de 100 à 250 kWc. Ces appels d’offres sont tirés uniquement par le prix et il y a un délai d’attente long entre la parution de l’AO et la sélection (juillet 2011 à janvier 2012). Ceci a tendance à décourager les porteurs de projets et à favoriser les panneaux fabriqués dans des pays à faibles coûts. Pensez-vous modifier ce système afin d’accélérer les délais et favoriser la filière et les panneaux français ?

Une gestion publique de la filière énergétique, telle que nous la proposons, sera de nature à éliminer ce genre de problèmes.

• Les grands groupes français (Total) et ceux dont l’état est actionnaire majoritaire (EdF, GdF Suez, La Poste) installent des panneaux fabriqués par des sociétés étrangères aux dépens des sociétés françaises. Que pensez-vous faire pour favoriser la filière française ?

Même réponse que ci-dessus : nos propositions visent à socialiser et à démocratiser la production et l'approvisionnement énergétique et par voie de conséquence, à produire et à fabriquer le plus localement possible.

• Pensez-vous organiser des campagnes de promotion de l'énergie photovoltaïque ?
Pour nous, l'énergie renouvelable deviendra la règle et l'essentiel et non l'exception et le complément. Dès lors, sa promotion en sera automatique.

• La fiscalité pour le particulier (TVA 7%, crédit d'impôt et non imposition des revenus issus du photovoltaïque) sera-t-elle conservée et étendue au delà de 3 kWc ?
• Le tarif d'achat sera-t-il toujours fixé à la date de la PTF (Proposition Technique et Financière d’ERDF pour le raccordement) ?
• Pensez-vous modifier le système de fixation des tarifs d’achat pour les maisons à usage principal d’habitation ? Si oui pourriez-vous en donner les grandes lignes ainsi que le coût associé ?
• Quelles propositions faites vous pour améliorer le traitement des demandes ERDF ?

Même réponse que précédemment : si le mode de gestion de l'énergie reste en l'état, nous sommes favorables à toutes les mesures qui iront dans le sens du développement du solaire chez les particuliers en minimisant leur reste à charge. Donc, baisse de la TVA, extension au delà des 3kWc, etc …
Cela dit, dès lors que la puissance publique, au travers d'une cogestion par les salariés et les usagers, sera chargée de ce développement, ce genre de questions ne se posera plus : installation gratuite de panneaux chez les usagers et mutualisation des surplus de production seront la règle.

nico37

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