Où va la crise ?
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Re: Où va la crise ?
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a estimé hier que l'économie mondiale devait s'attendre à traverser «sept années de vaches maigres» en raison des politiques de rigueur fiscale mises en oeuvre à travers le monde.
Source: Reuters
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
Le Monde a publié un comparatif intéressant entre les plans d'austérité des différents Etats de la zone euro. (Si quelqu'un peut le mettre en ligne...). On constate qu'en proportion de la population, c'est la Grèce qui cogne le plus fort, alors que le plan français est relativement light. Mais on peut supposer que le suivant (après les élections ?) sera plus hard, qu'il soit mis en oeuvre par la droite ou par la gauche...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Sarko et Merkel au chevet de l'UE
http://2.bp.blogspot.com/-mMSo14uaZ6U/Tlj4kj65rKI/AAAAAAAAO_A/RjNwYAVKiNg/s1600/6.png
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
Zéro de conduite pour le FMI
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article22699
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article22699
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
article intéressant qui, de mon point de vue, confirme s'il le fallait (et il semble malheureusement qu'il le faille) :
1) que le facteur surdéterminant des conflits actuel réside dans la christallisation du bouleversement des rapports de force entre impérialismes.
2) Que les jacqueries arabes ( et il ne s'agit pas de mépris pour les soulèvements des peuples arabes mais du constat de la situation objective dans laquelle elles interviennent) ne contiennent pas les germes de perspectives alternatives progressistes
3) Que nous devons repenser notre intervention dans la lutte des classes chez nous en fonction de l'évolution des rapports de forces entre impérialisme. Et que la priorité est de lutter contre la guerre, tout en sachant que les perspectives de transformation sociale ne viendront pas de chez nous.
1) que le facteur surdéterminant des conflits actuel réside dans la christallisation du bouleversement des rapports de force entre impérialismes.
2) Que les jacqueries arabes ( et il ne s'agit pas de mépris pour les soulèvements des peuples arabes mais du constat de la situation objective dans laquelle elles interviennent) ne contiennent pas les germes de perspectives alternatives progressistes
3) Que nous devons repenser notre intervention dans la lutte des classes chez nous en fonction de l'évolution des rapports de forces entre impérialisme. Et que la priorité est de lutter contre la guerre, tout en sachant que les perspectives de transformation sociale ne viendront pas de chez nous.
lieva- Messages : 140
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: Où va la crise ?
C'est assez amusant de constater la myopie du FMI et de son ex patron DSK, qui se sont plantés sur toute la ligne. ET on ose encore nous présenter DSK comme un "économiste génial", dont la "compétence" serait indispensable à un prochain gouvernement PS...Roseau a écrit:Zéro de conduite pour le FMI
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article22699
Lleva
que le facteur surdéterminant des conflits actuel réside dans la christallisation du bouleversement des rapports de force entre impérialismes.
Je ne vois pas trop le rapport avec le texte sur le FMI ?
Lleva
2) Que les jacqueries arabes ( et il ne s'agit pas de mépris pour les soulèvements des peuples arabes mais du constat de la situation objective dans laquelle elles interviennent) ne contiennent pas les germes de perspectives alternatives progressistes
3) Que nous devons repenser notre intervention dans la lutte des classes chez nous en fonction de l'évolution des rapports de forces entre impérialisme. Et que la priorité est de lutter contre la guerre, tout en sachant que les perspectives de transformation sociale ne viendront pas de chez nous.
Je te trouve beaucoup trop catégorique et pessimiste ! L'histoire connait des rebondissements tout à fait inattendus...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Où va la crise ?
oui tu as raison c'est lapidaire comme présentation. Ceci ça ne signifie pour moi qu'il faut rentrer chez nous regarder TF1 (cf point 1). Par exemple les russes pensaient à juste titre au début du XXe que les perspectives ne viendraient pas chez eux. Ca ne signifiait pas pour eux l'inaction.
Allez on continue dans le même registre avec cette petite déclaration de l'amie laurence L. sur le thème "Comment les américains se comportent vis à vis de la France comme la france vis à vis de la grèce......"
Laurence Parisot dénonce le rôle de Washington dans la crise de la dette en Europe
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 29.08.11 | 08h35 • Mis à jour le 29.08.11 | 08h43
La présidente du MEDEF, Laurence Parisot à l'issue d'un entretien avec le premier ministre, François Fillon.
La présidente du MEDEF, Laurence Parisot à l'issue d'un entretien avec le premier ministre, François Fillon. AFP/PIERRE VERDY
La présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), Laurence Parisot, estime que la crise de la dette en Europe a été "orchestrée" par les Américains pour détourner l'attention des marchés de leur propre problème d'endettement, dans un entretien au Figaro.
"La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe", résume la responsable du principal syndicat patronal français.
"On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro", analyse Mme Parisot, parlant d'une "orchestration" outre-Atlantique des rumeurs sur les difficultés européennes. "Voyez les rumeurs sur les banques françaises qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées", relève-t-elle, dans une allusion notamment aux difficultés de la Société générale.
"SI L'EUROPE A ÉTÉ ATTAQUÉE, C'EST PARCE QU'ELLE EST FORTE"
"Nos banques sont parmi les plus solides au monde. Des 'unes' de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière !", déplore-t-elle.
"Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent", fait valoir la responsable patronale.
"Les marchés ont surréagi, étant par nature très sensibles aux rumeurs, même organisées. La morale de l'histoire, c'est que nous ne devons pas être naïfs et tomber dans le panneau de l'autodisqualification : si l'Europe a été attaquée, ce n'est pas parce qu'elle est faible mais parce qu'elle est forte", résume-t-elle.
Allez on continue dans le même registre avec cette petite déclaration de l'amie laurence L. sur le thème "Comment les américains se comportent vis à vis de la France comme la france vis à vis de la grèce......"
Laurence Parisot dénonce le rôle de Washington dans la crise de la dette en Europe
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 29.08.11 | 08h35 • Mis à jour le 29.08.11 | 08h43
La présidente du MEDEF, Laurence Parisot à l'issue d'un entretien avec le premier ministre, François Fillon.
La présidente du MEDEF, Laurence Parisot à l'issue d'un entretien avec le premier ministre, François Fillon. AFP/PIERRE VERDY
La présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), Laurence Parisot, estime que la crise de la dette en Europe a été "orchestrée" par les Américains pour détourner l'attention des marchés de leur propre problème d'endettement, dans un entretien au Figaro.
"La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe", résume la responsable du principal syndicat patronal français.
"On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro", analyse Mme Parisot, parlant d'une "orchestration" outre-Atlantique des rumeurs sur les difficultés européennes. "Voyez les rumeurs sur les banques françaises qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées", relève-t-elle, dans une allusion notamment aux difficultés de la Société générale.
"SI L'EUROPE A ÉTÉ ATTAQUÉE, C'EST PARCE QU'ELLE EST FORTE"
"Nos banques sont parmi les plus solides au monde. Des 'unes' de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière !", déplore-t-elle.
"Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent", fait valoir la responsable patronale.
"Les marchés ont surréagi, étant par nature très sensibles aux rumeurs, même organisées. La morale de l'histoire, c'est que nous ne devons pas être naïfs et tomber dans le panneau de l'autodisqualification : si l'Europe a été attaquée, ce n'est pas parce qu'elle est faible mais parce qu'elle est forte", résume-t-elle.
lieva- Messages : 140
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: Où va la crise ?
Laurence Parisot
"SI L'EUROPE A ÉTÉ ATTAQUÉE, C'EST PARCE QU'ELLE EST FORTE"
"Nos banques sont parmi les plus solides au monde.
"Nous vaincrons car nous sommes les plus forts" Paul (pas Fernand...) Reynaud, septembre 1939...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Où va la crise ?
Merci Lieva! Très intéressant.
Que le MEDEF s'en prenne aux Etats-Unis, en l'occurence au capital américain accusé de "repasser le mistigri", est un signe de plus, avec les mesures protectionnistes, et la "guerre" monétaire (taux de change), de conflits inter-impérialistes.
Par ailleurs, les affirmations de Parisot sur la solidité des banques françaises sont d'autant plus drôles que l'Hagarde arrière du FMI déclarait ce WE exactement l'inverse, appelant à la recapitalisation des banques européennes, y compris avec argent public du MESF!
PS HS: A propos du MEDEF, je me demande, avec le poids de la Finance, quel est la représentativité du MEDEF...
Ne suis pas assez au fait des réformes de gouvernance dans le patronat et pas capable de les analyser.
Si quelqu'un connait, cela vaudrait le coup d'ouvrir un fil.
Que le MEDEF s'en prenne aux Etats-Unis, en l'occurence au capital américain accusé de "repasser le mistigri", est un signe de plus, avec les mesures protectionnistes, et la "guerre" monétaire (taux de change), de conflits inter-impérialistes.
Par ailleurs, les affirmations de Parisot sur la solidité des banques françaises sont d'autant plus drôles que l'Hagarde arrière du FMI déclarait ce WE exactement l'inverse, appelant à la recapitalisation des banques européennes, y compris avec argent public du MESF!
PS HS: A propos du MEDEF, je me demande, avec le poids de la Finance, quel est la représentativité du MEDEF...
Ne suis pas assez au fait des réformes de gouvernance dans le patronat et pas capable de les analyser.
Si quelqu'un connait, cela vaudrait le coup d'ouvrir un fil.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
ben pas d'info particulière (on lit pas assez l'usine nouvelle) mais deux totologies :
- Le medef de parisot c'est le medef sans l'uimm.
- le fait qu'une femme (ceci dit sans aucun sexisme, mais juste en essayant d'être lucide) accède à une direction qui parait importante signale quand même souvent dans notre belle société que ça sert à rien d'y être.
- Le medef de parisot c'est le medef sans l'uimm.
- le fait qu'une femme (ceci dit sans aucun sexisme, mais juste en essayant d'être lucide) accède à une direction qui parait importante signale quand même souvent dans notre belle société que ça sert à rien d'y être.
lieva- Messages : 140
Date d'inscription : 09/08/2011
Re: Où va la crise ?
d'ailleurs cette dernière considération se vérifie malheureusement au NPA comme au FMI (les shinois eux, n'ont pas mandaté une femme). On pourrait également retrouver le même phénomène à LO reflétant ici le peu d'influence du porte parole sur la direction (contrairement à la ligue Krivine - Besancenot).
C'est également un facteur qui joue en faveur de Martine Aubry pour la présidentielle. Donc chez les bookmaker anglais, je mise tout sur aubry.
Donc comme dirais Séchan, A part bien sur Mme Tatcher...
Allez j'arrête les totologies basique pour cette fois.
C'est également un facteur qui joue en faveur de Martine Aubry pour la présidentielle. Donc chez les bookmaker anglais, je mise tout sur aubry.
Donc comme dirais Séchan, A part bien sur Mme Tatcher...
Allez j'arrête les totologies basique pour cette fois.
lieva- Messages : 140
Date d'inscription : 09/08/2011
La Grande Perdition...
Le conseiller économique principal d'UBS en appelle à Marx pour...sauver l'économie mondiale
http://www.bloomberg.com/news/2011-08-29/give-marx-a-chance-to-save-the-world-economy-commentary-by-george-magnus.html
http://www.bloomberg.com/news/2011-08-29/give-marx-a-chance-to-save-the-world-economy-commentary-by-george-magnus.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
La déclaration de Lagarde, appelant à une recapitalisation des banques européennes, est "incompréhensible", a déclaré hier la présidente du Medef, Laurence Parisot sur Europe 1, ajoutant que les "banques européennes sont solides".
"Ce qui est dit (par Mme Lagarde) n'a pas de sens...Pour les banques françaises, il faut bien avoir à l'esprit que nous avons les banques parmi les plus solides du monde", a-t-elle assuré.
"Ce qui est dit (par Mme Lagarde) n'a pas de sens...Pour les banques françaises, il faut bien avoir à l'esprit que nous avons les banques parmi les plus solides du monde", a-t-elle assuré.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
Crise en Europe, crise aux États-Unis : quelle issue ?
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-282.pdf
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-282.pdf
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Où va la crise ?
Au fait, pour la tendance CLAIRE, Wolfgang...et les autres, les forces productives continuent-elles malgré tout de croître puisque globalement la croissance économique reste positive!
erouville- Messages : 412
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Où va la crise ?
Gaston Lefranc a écrit:Crise en Europe, crise aux États-Unis : quelle issue ?
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-282.pdf
Une bonne analyse, et aussi une réponse utile aux propositions d'I. Joshua:
Selon I. Johsua, les trois points clé du programme d’urgence sont la répudiation d’une partie
substantielle de la dette, la réforme de la BCE pour permettre le financement monétaire du déficit
public et une réforme fiscale qui taxe davantage les riches et les profits. Il propose donc de
réformer et d’utiliser les institutions capitalistes pour mettre en place des mesures censées servir
les intérêts des travailleurs, dans le cadre du capitalisme. C’est absurde et politiquement
contreproductif : ces recettes keynésiennes sont totalement impuissantes à sortir l’économie
capitaliste de sa crise et se traduiraient donc au final par une dégradation des conditions de vie des
travailleurs. Il n’y pas d’issue antilibérale à la crise et l’antilibéralisme – qui est la manifestation de
la dégénérescence du vieux réformisme qui a renoncé même en paroles à l’objectif du socialisme –
ne peut pas être une étape transitoire vers le socialisme. Tout front commun théorique ou
programmatique avec les keynésiens et les antilibéraux est une capitulation : nous devons
combattre ces illusions et défendre ouvertement la seule perspective politique alternative aux
politiques capitalistes menées par tous les gouvernements bourgeois : celle d’une révolution
socialiste, d’une rupture avec les institutions de la bourgeoisie, donc d’un gouvernement des
travailleurs.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
Gaston Lefranc a écrit:Crise en Europe, crise aux États-Unis : quelle issue ?
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-282.pdf
Ce texte appelle plusieurs réflexions :
1) Encore une fois (au début), c'est l'union monétaire qui est accusée de tous les maux. Les différentes bourgeoisies, dans une période de crise, ne mettraient-elles pas en place des plans d'austérité, sans l'existence de l'union monétaire ? La spécialisation de la production par pays ne s'est pas développée en dehors de la zone euro ? Cette spécialisation ne correspond-elle pas à une évolution du capitalisme totalement indépendante de la création d'une zone euro ?
Par ailleurs, si les "coûts salariaux unitaires" des pays du sud de la zone euro ont fortement augmenté et entraîné leur perte de compétitivité, ce phénomène correspond aussi à une élévation du niveau de vie d'une partie de la population de ces pays. Niveau de vie remis violemment en question en Grèce, Espagne, Portugal... en raison de la crise.
2) La conclusion, fort heureusement, n'avance pas la revendication de sortie de la zone euro. En cela, CLAIRE se démarque du POI, dont elle est issue et dont elle a conservé en partie l'analyse "anti européenne".
Cette conclusion vise à effectuer une critique radicale, à la fois des keynesiens réformistes de type ATTAC et des positions parfois ambigues ou complaisantes vis à vis de ces réformistes du NPA. Cette démarche est juste. Mais elle ne doit pas, à mon avis, conduire à rejeter tout plan d'urgence correspondant aux besoins immédiats des travailleurs et des masses populaires. Bien sûr un tel plan d'urgence ne doit pas laisser entendre qu'il suffirait de quelques bonnes mesures contre les marchés et d'une relance de la consommation pour que le système se remette à tourner rond. Ce plan d'urgence doit s'accompagner d'une campagne communiste pour expliquer la nécessité d'une planification de l'économie en fonction des intérêts de tous, ce qui signifie de mettre fin au système capitaliste, donc de prendre le pouvoir.
Tout est évidemment dans l'articulation de ces deux propagandes. Le danger étant le "souci de réaliste", pour montrer qu'il suffirait de prendre un peu aux riches etc. Ainsi, la dernière campagne présidentielle d'Arlette Laguiller était complètement tombé dans ce travers en présentant un plan chiffrant recettes et dépenses sociales, et en expliquant qu'on ne réclame pas la révolution pour tout de suite, mais seulement un peu plus. Ce qui est... totalement irréaliste dans le cadre du capitalisme en crise, bien que le rapport de forces puisse momentanément modifier le partage du surproduit social.
Le texte de G. Lefranc tombe à mon avis dans le défaut symétrique en repoussant implicitement le principe d'un plan d'urgence.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Où va la crise ?
Pour répondre à Vérié :
1) Nous avons déjà eu cette discussion sur l'UE, mais tu verses dans la caricatures .... Nous n'accusons pas l'UE de tous les maux. Simplement, l'UE n'est pas un cadre neutre, et il n'est évidemment pas pour rien dans l'ampleur de la crise de la dette dans les pays de l'Europe du sud. En supprimant les variations de change, il est clair que l'UE pousse à la spécialisation des économies. Par ailleurs, tu as tout à fait raison de dire que la hausse des "couts salariaux unitaires" s'est traduite, globalement, par une hausse du niveau de vie dans les pays d'Europe de Sud .... sauf que ce n'était pas soutenable. Faute de pouvoir ajuster les taux de change, cela s'est traduit par une perte de compétitivité, d'où l'accroissement des déséquilibres, d'où les plans d'austérité drastiques qu'on connaît.
2) Désolé de te décevoir, mais bien sur que nous sommes pour la sortie de l'euro. L'objet du texte n'était pas de développer sur les mots d'ordre, mais nous avons déjà écrit plusieurs fois que nous étions pour la sortie de l'euro et de l'UE capitaliste, tout en précisant évidemment que la sortie de l'euro est indissociable pour nous du gouvernement des travailleurs.
3) Sur la nécessité d'articuler mesures et destruction du capitalisme/gouvernement des travailleurs, c'est justement la démarche transitoire dont nous nous réclamons. Nous ne choisissons pas le gouvernement des travailleurs au détriment des mesures, alors que d'autres parlent des mesures sans parler du gouvernement des travailleurs. Nous articulons les deux. Ensuite, c'est une question de vocabulaire, mais il vaut mieux appeler les choses par leur nom : "programme de transition". Le "plan d'urgence", tel qu'il a été porté par le NPA ou LO, a fait l'impasse sur les moyens de le mettre en oeuvre (au mieux), voire à faire croire qu'il pourrait être mis en œuvre facilement dans le cadre du système (au pire). Pour ne pas faire peur et pour rassembler largement... On voit les résultats d'un tel "calcul"...
1) Nous avons déjà eu cette discussion sur l'UE, mais tu verses dans la caricatures .... Nous n'accusons pas l'UE de tous les maux. Simplement, l'UE n'est pas un cadre neutre, et il n'est évidemment pas pour rien dans l'ampleur de la crise de la dette dans les pays de l'Europe du sud. En supprimant les variations de change, il est clair que l'UE pousse à la spécialisation des économies. Par ailleurs, tu as tout à fait raison de dire que la hausse des "couts salariaux unitaires" s'est traduite, globalement, par une hausse du niveau de vie dans les pays d'Europe de Sud .... sauf que ce n'était pas soutenable. Faute de pouvoir ajuster les taux de change, cela s'est traduit par une perte de compétitivité, d'où l'accroissement des déséquilibres, d'où les plans d'austérité drastiques qu'on connaît.
2) Désolé de te décevoir, mais bien sur que nous sommes pour la sortie de l'euro. L'objet du texte n'était pas de développer sur les mots d'ordre, mais nous avons déjà écrit plusieurs fois que nous étions pour la sortie de l'euro et de l'UE capitaliste, tout en précisant évidemment que la sortie de l'euro est indissociable pour nous du gouvernement des travailleurs.
3) Sur la nécessité d'articuler mesures et destruction du capitalisme/gouvernement des travailleurs, c'est justement la démarche transitoire dont nous nous réclamons. Nous ne choisissons pas le gouvernement des travailleurs au détriment des mesures, alors que d'autres parlent des mesures sans parler du gouvernement des travailleurs. Nous articulons les deux. Ensuite, c'est une question de vocabulaire, mais il vaut mieux appeler les choses par leur nom : "programme de transition". Le "plan d'urgence", tel qu'il a été porté par le NPA ou LO, a fait l'impasse sur les moyens de le mettre en oeuvre (au mieux), voire à faire croire qu'il pourrait être mis en œuvre facilement dans le cadre du système (au pire). Pour ne pas faire peur et pour rassembler largement... On voit les résultats d'un tel "calcul"...
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Où va la crise ?
Réquisition des banques !
http://www.npa2009.org/content/r%C3%A9quisitionnons-des-banques-parue-dans-lib%C3%A9ration-du-29-ao%C3%BBt
http://www.npa2009.org/content/r%C3%A9quisitionnons-des-banques-parue-dans-lib%C3%A9ration-du-29-ao%C3%BBt
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
Réquisition des banques !
http://www.npa2009.org/content/r%C3%A9quisitionnons-des-banques-parue-dans-lib%C3%A9ration-du-29-ao%C3%BBt
http://www.npa2009.org/content/r%C3%A9quisitionnons-des-banques-parue-dans-lib%C3%A9ration-du-29-ao%C3%BBt
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Où va la crise ?
En effet, nous avons beaucoup discuté de l'UE. Mais je suis surpris par ton raisonnement.
Gaston Lefranc
Nous avons déjà eu cette discussion sur l'UE, mais tu verses dans la caricatures .... Nous n'accusons pas l'UE de tous les maux. Simplement, l'UE n'est pas un cadre neutre, et il n'est évidemment pas pour rien dans l'ampleur de la crise de la dette dans les pays de l'Europe du sud. En supprimant les variations de change, il est clair que l'UE pousse à la spécialisation des économies. Par ailleurs, tu as tout à fait raison de dire que la hausse des "couts salariaux unitaires" s'est traduite, globalement, par une hausse du niveau de vie dans les pays d'Europe de Sud .... sauf que ce n'était pas soutenable. Faute de pouvoir ajuster les taux de change, cela s'est traduit par une perte de compétitivité, d'où l'accroissement des déséquilibres, d'où les plans d'austérité drastiques qu'on connaît.
Tu combats, à juste titre, les discours réformistes des keynesiens, les textes équivoques du NPA qui laissent entendre que de bonnes mesures pourraient faire repartir le système etc. Et pourtant, tu nous affirmes, en début de ce long texte, ce qui donne de l'importance à cette affirmation, que les plans d'austérité seraient une conséquence de la monnaie unique, car l'élévation du niveau de vie des peuples des Etats du Sud n'était "pas tenable".
Mais, d'une part, nous ignorons si cette élévation du niveau de vie aurait été aussi importante en dehors de l'UE, qui a tout de même accordé toutes sortes de subventions à ces pays ; nous ignorons si la spécialisation n'aurait pas été aussi forte : et surtout, et cela, nous pouvons en être certains, ces Etats, dont l'économie est plus faible, et était déjà plus faible avant qu'ils perdent de leur compétitivité, auraient de toute façon morflé en situation de crise.
La politique qui consiste, pour les pays impérialistes, à essayer de faire payer la crise, non seulement aux travailleurs locaux, mais aux Etats plus faibles, n'est pas nouvelle et n'est pas spécifiquement liée à l'UE. Les impérialistes disposent pour cela d'innombrables outils commerciaux et financiers.
Donc, ce texte accorde une importance démesurée au rôle de l'UE dans une crise dont les causes sont autrement plus profondes qu'un traité européen !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Où va la crise ?
Sur la spécialisation accrue des économies, c'est un raisonnement assez simple : à partir du moment où tu lèves les obstacles à la libre circulation des capitaux, des marchandises, à l'incertitude des taux de change, etc., tu diminues l'incitation pour un capitaliste à investir dans un pays relativement moins compétitif dans un type de production. Si par contre il y avait toute une série d'obstacles, cela aurait limité la désindustrialisation dans les pays d'Europe du sud... Ce raisonnement de "bon sens" peut difficilement être contesté à mon avis. Tu peux toujours dire que cela n'aurait peut-être rien changé s'il n'y avait pas eu l'euro ... Oui peut-être, mais cela ne nous empêche pas de faire des raisonnements.
Je ne comprends pas trop ton approche, qui consiste à dire "de toute façon ils auraient morflé". Certes, mais on ne peut pas en rester à ce niveau de généralité. Certes, la cause fondamentale de la crise est la suraccumulation de capital. Nous le répétons sans cesse. Ensuite, l'existence de l'euro a amplifié ces déséquilibres, et donc la violence de l'ajustement. Pourquoi vouloir à tout prix défendre que l'idée que ce cadre est neutre et que tout se serait produit à peu près de la même façon sans ce cadre ? Alors que des raisonnements nous poussent à penser le contraire, et que on ne comprendrait pas pourquoi les bourgeoisies se seraient acharnés à mettre en place un tel cadre.
Tu dis : "La politique qui consiste, pour les pays impérialistes, à essayer de faire payer la crise, non seulement aux travailleurs locaux, mais aux Etats plus faibles, n'est pas nouvelle et n'est pas spécifiquement liée à l'UE. Les impérialistes disposent pour cela d'innombrables outils commerciaux et financier". Oui, mais pourquoi nier que l'Union monétaire est un outils très puissant qui répond avant tout aux intérêts des bourgeoisies les plus puissantes de l'UE ? Il ne suffit pas de balancer des phrases justes mais très générales, il faut rentrer dans le concret, et voir exactement par quels moyens les bourgeoisies les plus puissantes opèrent. Et donc voir que l'union monétaire n'est pas seulement un dispositif technique.
En outre, tu caricatures en faisant croire que nous disons que "tout découle d'un traité européen" : c'est un processus entamé il y a plus de 50 ans.
Je ne comprends pas trop ton approche, qui consiste à dire "de toute façon ils auraient morflé". Certes, mais on ne peut pas en rester à ce niveau de généralité. Certes, la cause fondamentale de la crise est la suraccumulation de capital. Nous le répétons sans cesse. Ensuite, l'existence de l'euro a amplifié ces déséquilibres, et donc la violence de l'ajustement. Pourquoi vouloir à tout prix défendre que l'idée que ce cadre est neutre et que tout se serait produit à peu près de la même façon sans ce cadre ? Alors que des raisonnements nous poussent à penser le contraire, et que on ne comprendrait pas pourquoi les bourgeoisies se seraient acharnés à mettre en place un tel cadre.
Tu dis : "La politique qui consiste, pour les pays impérialistes, à essayer de faire payer la crise, non seulement aux travailleurs locaux, mais aux Etats plus faibles, n'est pas nouvelle et n'est pas spécifiquement liée à l'UE. Les impérialistes disposent pour cela d'innombrables outils commerciaux et financier". Oui, mais pourquoi nier que l'Union monétaire est un outils très puissant qui répond avant tout aux intérêts des bourgeoisies les plus puissantes de l'UE ? Il ne suffit pas de balancer des phrases justes mais très générales, il faut rentrer dans le concret, et voir exactement par quels moyens les bourgeoisies les plus puissantes opèrent. Et donc voir que l'union monétaire n'est pas seulement un dispositif technique.
En outre, tu caricatures en faisant croire que nous disons que "tout découle d'un traité européen" : c'est un processus entamé il y a plus de 50 ans.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Où va la crise ?
Non, je ne vous fais pas dire ça. Mais je trouve que vous accordez une très grande importance à l'UE, alors que nous devons mettre l'accent sur la crise du capitalisme et l'impossibilité de la juguler par des réformes. Or cette propagande anti UE cautionne le discours souverainiste qui, lui, nous présente bien l'euro comme la source de tous les maux.
Gaston Lefranc
En outre, tu caricatures en faisant croire que nous disons que "tout découle d'un traité européen" : c'est un processus entamé il y a plus de 50 ans.
Pourquoi vouloir à tout prix défendre que l'idée que ce cadre est neutre et que tout se serait produit à peu près de la même façon sans ce cadre ? Alors que des raisonnements nous poussent à penser le contraire, et que on ne comprendrait pas pourquoi les bourgeoisies se seraient acharnés à mettre en place un tel cadre.
Tu conviendras tout de même qu'avec ou sans UE la crise du capitalisme aurait eu lieu tôt ou tard. Les raisons pour lesquelles les bourgeoisies européennes ont mis l'UE en place ne se résument pas à la volonté d'exploiter davantage les travailleurs. La cause essentielle est la volonté de disposer d'un marché plus large. La concurrence entre capitalistes, entre bourgeoisies nationales et par conséquent entre Etats pousse de toute manière les bourgeoisies à tenter d'augmenter le taux d'exploitation. C'est une vérité très générale, certes, mais la disparition de l'UE ne pourrait qu'accentuer cette concurrence, sous forme par exemple de guerre des monnaies qui serait catastrophique pour les classes populaires, comme dans les années vingt. Et je ne vois sincèrement pas pourquoi ces ajustements seraient moins brutaux que ceux décidés dans le cadre de l'UE. Ce qui ne veut pas dire que l'UE soit un rempart pour protéger nos acquis, comme le montrent les plans d'austérité en cascade.
Mais, il est vrai que nous avons déjà échangé tous ces arguments...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Où va la crise ?
Selon toi c'était donc mieux avant et ce serait plus positif pour la classe ouvrière de revenir dans un cadre plus protecteur, national ?Gaston :
Pourquoi vouloir à tout prix défendre que l'idée que ce cadre est neutre et que tout se serait produit à peu près de la même façon sans ce cadre ? Alors que des raisonnements nous poussent à penser le contraire, et que on ne comprendrait pas pourquoi les bourgeoisies se seraient acharnés à mettre en place un tel cadre.
Une partie de la bourgeoisie a décidé d'organiser ses intérêts à travers l'UE; la cible a abattre sera d'autant plus claire pour la classe ouvrière; cela prendra de facto un caractère international qui sera source de révolutions.
La bourgeoisie crée elle-même ces conditions, inutile de regarder en arrière.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Où va la crise ?
Le risque de récession s’éleve à 80%, selon une étude de Bank of America & Merrill Lynch...
http://www.cnbc.com//id/44278624
http://www.cnbc.com//id/44278624
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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