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Message  Vérosa_2 Sam 26 Mar - 17:14

En "prose post-situ hard core" : Les affranchies du vieux monde
Ouais, bof... Ou plutôt, beurk. C'est en effet très "post-situ" avec tout ce que cela comporte de médiocre. Les quelques concepts situationnistes qui avaient une valeur relative durant les années 1960 se vautrent ici dans l'approximation, la caricature, la complaisance, la suffisance et la vulgate, toutes choses qui caractérisent les "post-situ".

Extrait : "La mise en spectacle de la réification sous le capitalisme moderne impose à chacun un rôle dans la passivité généralisée" - puis plus loin - "La misère réelle de la femme « émancipée » s'achève dans la marchandise culturelle. A une époque où l'art est mort, elle reste la principale fidèle des théâtres et des ciné-clubs et la plus avide consommatrice de son cadavre congelé et diffusé sous cellophane dans les supermarchés de l'abondance" . Tout ça ne veut ABSOLUMENT RIEN DIRE, et de plus c'est loin d'avoir l'agréable "plume" d'un Vaneigem. En un mot, ça pue de morgue creuse.

Si ça se voulait "rebelle" dans les années 1970, aujourd'hui ça ne fiche pas la moindre trouille à un patron, à un flic peut-être... et encore...

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Message  Invité Sam 26 Mar - 17:57

Contrairement au compte-rendu CGT et à "l'égalité des droits au "travail aliéné" que tant d'individu-e-s apparemment espèrent (et qui me foutent la gerbe), il y a une ébauche de critique fondamentale de la Société du Spectacle dans ces textes à lire, je crois, "en mode provo", donc de ce point de vue le "côté suffisant", bof bof, pas vraiment d'accord.

Si ça se voulait "rebelle" dans les années 1970, aujourd'hui ça ne fiche pas la moindre trouille à un patron, à un flic peut-être... et encore...
Laughing

Si on reste dans le "domaine des mots", quel est le "genre" de texte qui leur ferait peur ?

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Message  fée clochette Sam 26 Mar - 18:31

gnl intellect a écrit:Contrairement au compte-rendu CGT et à "l'égalité des droits au "travail aliéné" que tant d'individu-e-s apparemment espèrent (et qui me foutent la gerbe)

Donc, tant que l'aliénation du travail n'aura pas disparu, il ne faut surtout pas se battre pour que les femmes et les hommes aient les mêmes droits, les mêmes salaires, ne subissent plus de discriminations et de violences ? .... Vomis en paix alors. parce que c'est pas demain la veille que les choses sont prêtes de changer
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Message  Vérosa_2 Sam 26 Mar - 18:41

Contrairement au compte-rendu CGT et à "l'égalité des droits au "travail aliéné" que tant d'individu-e-s apparemment espèrent (et qui me foutent la gerbe)
Déjà, le "travail aliéné", ça ne veut pas dire grand-chose, c'est un simple réchauffé du salariat un peu plus "tendance", et tu n'es pas le seul sur ce forum à qui le salariat déplait. Mais à lire ton intervention ("qui me foutent la gerbe"), on peut être amené à penser que tu es le genre de gars qui croit avoir un libre-arbitre, qui ne se résout pas à n'être que la résultante de ses rapports sociaux, et qui croit faire la révolution à chaque fois qu'il lève le poing en criant "à bas le travail aliéné". Et si c'est le cas, comme le dit Fée Clochette, vomis en paix et va donc vivre en bon rebelle ta vie d'homme "libre de toute aliénation".

il y a une ébauche de critique fondamentale de la Société du Spectacle
La société du spectacle... en 2011 ??? Il y a bien longtemps que le concept est hors d'usage, s'il avait quelque crédibilité voici 50 ans. En outre l'I.S avait en sainte horreur tous ces "post-situ" des années 1970 qui ont pondu les "textes" que tu proposes ici en lien (et qui continuèrent à sévir avec les très dispensables Longchampt et Tizon jusque dans les années 1990). Cette opposition frontale avec les "post-situ" fut d'ailleurs une des causes principales de l'auto-dissolution de l'I.S. Un peu à la façon dont Marx a dit qu'il "n'était pas marxiste" face à la vulgate française se réclamant de lui.

Si on reste dans le "domaine des mots", quel est le "genre" de texte qui leur ferait peur ?
Au hasard un texte comme le Manifeste, sans prendre trop de risque, n'a sûrement pas de quoi faire sourire un patron, à la différence de cet étalage de textes pompeux et vides de substance que tu invites à lire.

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Message  fée clochette Dim 27 Mar - 13:35

Je suis toujours épatée par certains militants d'extrême gauche, qui soutiennent que ce n'est pas la peine de lutter contre le sexisme (au mieux ça leur file des boutons ou des indigestions), vu que la révolution prolétarienne balaiera ça d'un coup d'un seul, lors de son avènement. Oui ça m'épate, dans le sens où, en attendant (les bras croisés) peu leur importe que les inégalités persistent et surtout qu'il ne faudrait rien faire au quotidien, dans les boîtes, pour arracher des avancées. C'est bizarre. J'ai remarqué que ce sont majoritairement des hommes qui disent ça
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Message  Invité Dim 27 Mar - 17:17

fée clochette a écrit:
gnl intellect a écrit:Contrairement au compte-rendu CGT et à "l'égalité des droits au "travail aliéné" que tant d'individu-e-s apparemment espèrent (et qui me foutent la gerbe)

Donc, tant que l'aliénation du travail n'aura pas disparu, il ne faut surtout pas se battre pour que les femmes et les hommes aient les mêmes droits, les mêmes salaires, ne subissent plus de discriminations et de violences ? .... Vomis en paix alors. parce que c'est pas demain la veille que les choses sont prêtes de changer

Rien à voir. C'est avéré l'inégalité des salaires, la division sexuelle du travail, etc., je ne nie pas, mais cela me semble contradictoire et insuffisant de quémander plus "d'égalité d'exploitation" à une structure juridique servant d'abord la bourgeoisie, ne bougeant "dans le bon sens" que bien trop lentement pour les discriminé-e-es. Si je dis cela c'est simplement parce que je ne me fais plus aucune illusion sur cette "machine travail" (mode de production capitaliste) génératrice de discriminations donc de violences, laquelle nourrit le Droit moderne verrouillant lui-même la classe la plus exploitée qui y consent généralement. Idéaliste ? Surement.

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Message  Vérosa_2 Dim 27 Mar - 17:22

fée clochette a écrit:Je suis toujours épatée par certains militants d'extrême gauche
Pour ce qui a valu des quatre ou cinq échanges précédents, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un militantisme de quoique ce soit, et en tout cas pas syndicaliste, puisque le bougre vomit les combats au quotidien. C'est au mieux une complaisance petite bourgeoise envers certaines thèses vieillies et bouffonnes de l'ultra-gauche (qui n'a pas eue que du mauvais, mais ce n'est pas le sujet).

gnl intellect a écrit:Si je dis cela c'est simplement parce que je ne me fais plus aucune illusion sur cette "machine travail" (mode de production capitaliste) génératrice de discriminations donc de violences,
Une fois que tu as dit ça, tu n'as rien fait d'autre que répéter ce dont chacun ici est convaincu. Donc tu n'as pas dit grand chose, voire même rien du tout. Next ?

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Message  fée clochette Dim 27 Mar - 17:29

Vérosa_2 a écrit:
gnl intellect a écrit:Si je dis cela c'est simplement parce que je ne me fais plus aucune illusion sur cette "machine travail" (mode de production capitaliste) génératrice de discriminations donc de violences,
Une fois que tu as dit ça, tu n'as rien fait d'autre que répéter ce dont chacun ici est convaincu. Donc tu n'as pas dit grand chose, voire même rien du tout. Next ?

cheers
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Message  Invité Dim 27 Mar - 17:31

[quote="Vérosa_2"]
Contrairement au compte-rendu CGT et à "l'égalité des droits au "travail aliéné" que tant d'individu-e-s apparemment espèrent (et qui me foutent la gerbe)
Déjà, le "travail aliéné", ça ne veut pas dire grand-chose, c'est un simple réchauffé du salariat un peu plus "tendance", et tu n'es pas le seul sur ce forum à qui le salariat déplait.
Je sais, mais il n'y a pas que le cadre juridique du mode de production actuel qui me déplait. Puis dans les sociétés précapitalistes, historiquement on sait plus ou moins que le travail était réservé aux personnes socialement très précaires, certaines n'étaient à peine considérées comme "humaines"... M'enfin bon, savoir si le travail "en soi" n'est déjà pas une aliénation, c'est une conversation de salon qui n'a pas lieu d'être dans ce sujet.

Mais à lire ton intervention ("qui me foutent la gerbe"), on peut être amené à penser que tu es le genre de gars qui croit avoir un libre-arbitre, qui ne se résout pas à n'être que la résultante de ses rapports sociaux, et qui croit faire la révolution à chaque fois qu'il lève le poing en criant "à bas le travail aliéné".
Sûrement pas ! Le libre arbitre, de plus d'avoir une connotation morale que je n'aime guère, je n'y crois plus du tout, "grâce" entre autres à Marx.

il y a une ébauche de critique fondamentale de la Société du Spectacle
La société du spectacle... en 2011 ??? Il y a bien longtemps que le concept est hors d'usage, s'il avait quelque crédibilité voici 50 ans. En outre l'I.S avait en sainte horreur tous ces "post-situ" des années 1970 qui ont pondu les "textes" que tu proposes ici en lien (et qui continuèrent à sévir avec les très dispensables Longchampt et Tizon jusque dans les années 1990). Cette opposition frontale avec les "post-situ" fut d'ailleurs une des causes principales de l'auto-dissolution de l'I.S. Un peu à la façon dont Marx a dit qu'il "n'était pas marxiste" face à la vulgate française se réclamant de lui.
Oui enfin l'IS c'est pas le débat, mais je partage, excepté peut-être le concept de SdS...

Si on reste dans le "domaine des mots", quel est le "genre" de texte qui leur ferait peur ?
Au hasard un texte comme le Manifeste, sans prendre trop de risque, n'a sûrement pas de quoi faire sourire un patron, à la différence de cet étalage de textes pompeux et vides de substance que tu invites à lire.
Pas faux, mais le Manifeste date de 1847-1848, à ce jeu là je prèfére encore la SdS Basketball


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Message  Invité Dim 27 Mar - 17:37

Vérosa_2 a écrit:puisque le bougre vomit les combats au quotidien.
Tu en sais des choses toi, wouaw, tu es impressionant ! Le Syndicat ou la mort ! Tu sais mieux ce que les gens pensent d'eux-mêmes et du monde ! Si c'est pas du trotskysme j'aurais dit du paternalisme à vomir, m'enfin, je voudrais pas te vexer.


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Message  Invité Dim 27 Mar - 17:39

fée clochette a écrit:Je suis toujours épatée par certains militants d'extrême gauche, qui soutiennent que ce n'est pas la peine de lutter contre le sexisme
Je ne suis pas extrême gauche.

J'ai dit que c'était insuffisant.

Pour le reste du message, bien qu'en partie ça recoupe cette citation, je ne suis pas concerné.

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Message  fée clochette Dim 27 Mar - 17:49

gnl intellect a écrit:
fée clochette a écrit:Je suis toujours épatée par certains militants d'extrême gauche, qui soutiennent que ce n'est pas la peine de lutter contre le sexisme
J'ai dit que c'était insuffisant.

Pour le reste du message, bien que cela recoupe cette citation, je ne suis pas concerné.

gnl intellect Hier à 17:57

Contrairement au compte-rendu CGT et à "l'égalité des droits au "travail aliéné" que tant d'individu-e-s apparemment espèrent (et qui me foutent la gerbe)

Moi ce que je comprends dans ce que tu as dit, et c'est pour ça que je te cite, c'est que les individu-es qui se battent dans les orgas syndicales pour faire avancer la question de l'égalité des droits entre les femmes et les hommes, te foutent la gerbe (c'est ce que tu écris). Alors désolée, mais pour moi ça veut dire que tu te fiches comme d'une guigne des inégalités persistantes
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Message  Invité Dim 27 Mar - 18:00

Ce sont les "droits à l'exploitation égalitaire" quémandés qui me débectent, bien que je ne peux pas nier que bien des personnes qui luttent ont tendance à m'irriter avec ces insuffisances.

Sinon ben non, absolument pas, je ne m'en fiche pas, c'est quoi cette pirouette ? Quant à même je viendrais à vomir les quémandeurs dans leurs "êtres de chair", ça voudrait dire que je me ficherais de ce dont les femmes subissent ? Fine la logique, fine...

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Message  Vérosa_2 Dim 27 Mar - 18:05

Entre autres choses dans tout ce fourbis :

gnl intellect a écrit:M'enfin bon, savoir si le travail "en soi" n'est déjà pas une aliénation, c'est une conversation de salon qui n'a pas lieu d'être dans ce sujet.
Quelle énormité.

Bé non ce n'est pas une discussion de salon justement. Dans une organisation sociale sans contraintes que l'on peut nommer "communisme", à défaut d'en connaitre la teneur exacte, on sait déjà que la finalité est pour paraphraser Marx, " la pleine réalisation de l'être humain dans son rapport aux autres et à la nature ". Ce qui signifie que le travail en tant qu'activité humaine perdurera mais ne sera plus sujet à cette "aliénation" qui t'es si chère (dont le rapport d'exploitation est la forme contingente du capital, et contre laquelle les bases syndicales se battent avec leurs moyens, ne te déplaise).

En un mot comme en cent, concrètement, il faudra toujours du travail humain (consenti librement) pour faire les vendanges, surveiller un four à pain, ou entretenir en bon état des panneaux solaires. D'ailleurs je me demande bien pourquoi répondre à ton "travail en soi", tant tout cela est évident pour un gamin de 10 ans.

Ta compréhension du "travail" est très obtuse, et comme dirait un chanteur aujourd'hui de droite je crois que "tu Marx à l'ombre". Sur ce, je clos mes réponses, qui n'ont rien à voir avec le fil ouvert.

bien que je ne peux pas nier que bien des personnes qui luttent ont tendance à m'irriter avec ces insuffisances.
Si tu as des idées pour faire mieux au jour le jour n'hésite pas à nous faire partager tout ça, cela sera un grand pas en avant pour la lutte de classe. Il y a dans tous tes propos, je subodore, comme une forme "d'échanges et mouvements" fort mal comprise.

Ah au fait, PS : pas de bol je ne suis pas trotskyste pour deux ronds.

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Message  fée clochette Dim 27 Mar - 18:30

gnl intellect a écrit:Ce sont les "droits à l'exploitation égalitaire" quémandés qui me débectent, bien que je ne peux pas nier que bien des personnes qui luttent ont tendance à m'irriter avec ces insuffisances.

Sinon ben non, absolument pas, je ne m'en fiche pas, c'est quoi cette pirouette ? Quant à même je viendrais à vomir les quémandeurs dans leurs "êtres de chair", ça voudrait dire que je me ficherais de ce dont les femmes subissent ? Fine la logique, fine...

T'as raison. arrêtons de quémander des augmentations de salaires, l'égalité dans le travail, la fin des discriminations sexistes, de meilleures conditions de travail. C'est marrant, tu tiens exactement les propos de certains patrons dans les NAO. "Arrêtez donc de quémander, 5 euros par ci, des fauteuils ergonomiques par là, un meilleur éclairage, des horaires adaptés et tout ça ". Oui, on quémande comme tu dis et on est bien content-es quand on obtient ce qu'on quémande. j'arrête aussi de te répondre. C'est moi qui ai la nausée là
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Message  Invité Dim 27 Mar - 19:26

Vérosa_2 :

Le "en soi" n'était pas judicieux de ma part, j'aurais peut-être mieux fait d'employer "terminologie", qui contient un "imaginaire social". Etymologiquement par exemple, il a dans bien des langues indo-européennes (si pas toutes ?) une connotation négative. Cet "imaginaire négatif" il l'a pris et quasi perdu au cours du temps (cf. éthique protestante). Dans les sociétés "prémodernes", on sait qu'en tant qu'activité de peine et dégradée/dégradante (labor->labeur /dolor->douleur), il était généralement "réservé" aux esclaves et serfs. Sous le capitalisme, "rien que son champ lexical" englobe bien des activités rémunérées ou non, et d'autres qui n'étaient pas considérées comme tel avant l'imposition de mode de production - fétichisme probablement. A noter aussi, ceci dit, qu'il me semble impossible de trouver une affinité d'espèce entre différents "travaux" ou activités... J'arrête ici cette courte évocation.

fée clochette :

Où ai-je dit qu'il ne fallait pas (j'y vais à la louche) "sucer l'Etat" ? Nulle part. J'ai dit que c'était insuffisant, c'est tout. En ne niant pas que c'est déjà bien difficile de lutter, disons que "je vois ça au finish", d'où la perte (ou le dépassement) d'illusions mentionnées ci-dessus.

Anyway, je me retire du débat.


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Message  Vérosa_2 Dim 27 Mar - 19:28

Addendum quand même, parce que ça me gonfle profondément :

gnl intellect a écrit:Ce sont les "droits à l'exploitation égalitaire" quémandés qui me débectent
Dans l'absolu, il est vrai que les syndicats se battent majoritairement dans le cadre de l'exploitation et non contre ce même rapport capitaliste. Ca, c'est une réalité indéniable. Mais au-delà ce ce constat strictement théorique (que tu ne comprends peut-être pas, tant ton verbiage est creux), je t'invite à faire un tour du côté des fins de mois difficiles, de l'omniprésence médiatique et de façon plus générale de ce que diffuse l'idéologie bourgeoise, pour que tu te rendes compte que le prolétariat dans son ensemble est soumis à tous un tas de contraintes, et qu'il ne constitue pas une classe "éthérée" et révolutionnaire à tout instant. Le prolétariat dans la lutte de classe se constitue dans un rapport de force, rapport changeant de braquet chaque jour que fabrique le capitalisme. A l'heure actuelle ce rapport est en faveur de la classe dominante. C'est comme ça, et tu peux te péter la fraise avec toutes les "sociétés du spectacle" ou les "ça me débecte" que tu veux, ça n'y changera rien. Mais alors rien du tout.

Les travailleurs, les précaires et les chômeurs ne font de luttes que selon le rapport de force qu'ils peuvent construire selon leur condition d'existence, et pour l'heure ce rapport est défensif, le prolétariat étant inscrit comme classe à l'intérieur du capital. A considérer cette réalité qui se vit tous les jours, la classe ouvrière ne peut se constituer que dans la résistance, et non dans l'offensive "révolutionnaire". C'est probablement triste et à "vomir", mais c'est ainsi, mon gars.

C'est bizarre comme j'ai l'impression de causer à un gamin de 10 ans en écrivant ce post aussi basique.


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Message  Invité Dim 27 Mar - 19:31

Tu éviteras l'âgisme à l'avenir... Wink

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Message  Toussaint Mar 29 Mar - 1:16

Moi, ce qui commence à me courir sérieusement, c'est les termes de "quémander, pleurnicher, victimisation, etc..." que la bonne presse bourgeoise a mis depuis des années à l'honneur afin de disqualifier et de dénigrer la lutte au quotidien que la classe dominante, elle, mène avec un acharnement dans le détail impressionnant. A ceci près que la classe dominante, tout comme le genre dominant ne se privent pas non plus de pleurnicher et se poser en victimes à l'occasion et qu'ils n'hésitent pas à recourir à la force dès qu'ils en ont les moyens ou en voient la nécessité.

Concernant les femmes, c'est l'argument sexiste par excellence. Concernant les peuples dominés, c'est l'argument nationaliste de grande puissance. Concernant les travailleurs et les travailleuses, c'est l'argument patronal. Point barre.

C'est comme l'époque pas si lointaine où l'on nous rebattait les oreilles avec la surprotection des travailleurs, des chômeurs et de la société dans son ensemble.

Toutes ces formules ont participé de la contre-attaque victorieuse du capital pour réaffirmer son hégémonie idéoogique ébranlée un court instant. Elles ont été efficaces. Ce serait bien de ne pas trop les employer sur un forum de marxistes révolutionnaires.
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Message  Roseau Mar 5 Avr - 14:56

http://blogs.mediapart.fr/edition/revolutions-dans-le-monde-arabe/article/050411/la-rencontre-des-feministes-tunisiennes-
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Message  Invité Sam 9 Avr - 1:07

Du dénigrement des luttes féministes en milieu Alpin.

lundi 28 mars 2011 par une sale féministe

Un concert, un soir, quelque part en Rhône-Alpes*... Public majoritairement masculin. Antifasciste. Ambiance camaraderie virile, les "oÏ" résonnent de ci de là, mes oreilles tentent de passer outre les "sale tapette" ou "ce fils de pute devrait aller se faire mettre", "mon poing dans la chatte à Marine" et autres perles entendues sur scène ou dans la fosse aux lionceaux. Puis sur scène, ceux qu’on attendait avec impatience : un groupe de hip-hop anticapitaliste, antifasciste, antisexiste, antiraciste... du hip-hop sans concession. Aucune. Sauf quand, tout à coup, en intro d’un morceau, une des membres du groupe prend la parole. Elle semble réaffirmer son engagement féministe, en rappelant la nécessité pour les femmes de lutter pour le droit à disposer librement de leurs corps. Mais enchaîne en dénonçant les "dérives" du féminisme, qui, bien souvent, "se trompe de cible". Car, selon elle, il serait temps pour les féministes de cesser de "se tromper de cible", et de lutter ensemble, hommes et femmes, dans la solidarité... Spéciale dédicace aux féministes du coin sans doute, réputées un peu trop "sans concession".

Soit... Mais l’envie me vient d’élargir cette théorie. Imaginons un monde ou les militants arrêteraient de "se tromper de cible".

Imaginons-nous aller faire la morale à ceux qui crament des voitures parce que ce monde pourri leur met trop la rage et qu’il ne reste plus que ça à faire, au prétexte que c’est sans doute la voiture de leur voisin, qui s’est tué au travail 40 heures par semaines pour se la payer. Sans doute se trompent-ils de cible.

Imaginons qu’un-e anarcho-syndicaliste en grève, délaisse ses camarades coincés sur le piquet face aux CRS, pour entrer en négociation autour d’une tasse de thé avec son patron, et lutter pour l’épanouissement des travailleurs avec lui, dans l’amour et la solidarité, car après tout, le patron aussi aurait à y gagner. Puis il est sympa, ils sont pas tous pourris les patrons. Puis on a déjà les 35 heures alors est-ce bien encore la peine de se mettre en grève ? Il ne faut pas se tromper de cible.

Imaginons qu’en manif, au lieu de laisser faire le sourire aux lèvres, un-e sympathisant-e libertaire retienne la personne qui, à coté d’elle, se prépare à jeter des oeufs sur les flics. Après tout, pourquoi tant de violence ? Un peu de dialogue ne permettrait-il pas d’avancer mieux, ensemble, avec ce policier qui après tout n’est qu’un honnête homme qui doit gagner sa croûte ? Lui aussi veut sans doute vivre dans un monde meilleur. Ne nous trompons pas de cible.

Imaginons qu’un antifasciste, en pleine baston avec des fafs, s’interpose au prétexte que peut-être, s’attaquer aux fascistes, c’est se tromper de cible ? Que peut-être eux aussi sont, quelque part, des êtres sensibles ? Qu’ils ont juste eu le cerveau lavé, et pourront changer si seulement on prenait le temps de boire un coup avec eux ? S’attaquer à des personnes trop influençables, n’est-ce pas se tromper de cible ?

Imaginons, lors de concerts anarcho-punks, libertaires, antiracistes, antifascistes, tolérer les remarques racistes parce qu’après tout, elles ne viennent pas de mauvais bougres. Parce que tout le monde n’est pas parfait et qu’il ne faut pas se tromper de cible.

Imaginons que les chanteurs de hip-hop engagés arrêtent d’attaquer dans leurs morceaux celles et ceux qui se sont fait du fric dans le rap, ont mis de l’eau dans leur vin, roulent en mercedes et font la couv’ des magazines, parce qu’après tout, peut-on en vouloir à une personne qui a grandi dans la galère de vouloir accéder à une classe sociale supérieure, même si ça veut dire éluder d’où il/elle vient et abandonner ses revendications passées ? Ne nous trompons pas de cible.

Imaginons...

Enfin bref. Allez, assez rigolé.

A quand un discours venant d’un collectif de hip-hop se revendiquant entre autres "anti-raciste" sur les dérives de l’anti-racisme ? Pour le jour ou une personne racisée l’ouvrira un peu trop ? Se montrera un peu trop "extrême" dans ses revendications et se "trompera d’ennemi" ?

Tout ça pour dire : oui, ce monde est constitué de classes. Bien au-delà de la définition marxiste du terme. De classes de dominants et de dominés. Patrons et ouvriers, noirs et blancs, hommes et femmes... Et ces classes sont en lutte. C’est LA lutte des classes. Class war en anglais pour faire plus cool. Oï. Les classes opprimées, dominées, luttent pour s’émanciper de ces dominations. Et quand une classe lutte pour son émancipation en se dressant en opposition à la classe qui l’opprime, non, elle ne se trompe pas de cible. Certes, tous les hommes, en tant qu’individus, ne sont pas "dominants". Jean est très sympa, Julien est doux comme un agneau, Jack est beaucoup plus attentionné que sa cousine Jocelyne. Il y a des hommes très bien, tout comme on peut considérer qu’il y a de bons patrons, qui fournissent du travail, respectent leurs employé-es, voire roulent en R5 mais pas sur l’or. Là n’est pas la question. On ne parle pas d’individus mais de classes sociales. Or la classes sociale constituée par les hommes est une classe dominante par rapport à la classe des femmes. Les rôles sociaux attribués aux hommes ne sont pas des rôles d’opprimés, mais bien de dominants : les hommes, à tous les niveaux, ont des positions sociales valorisées par rapport aux femmes. L’espace appartient aux hommes. Ils sont encouragés dès le plus jeune âge à y prendre de la place, contrairement aux femmes, auxquelles on inculque de laisser la place à leurs petits frères, à leurs maris, à leurs cousins... Il n’y a qu’à regarder une aire de jeux pour s’en rendre compte. Les femmes appartiennent aux hommes (sinon comment expliquer qu’une femme porte le nom de son père, qu’elle ne perd quand elle se marie à un homme, qui lui donnera son nom ? Depuis des siècles, on nous refourgue de nos pères à nos maris). Un homme qui parle fort et tape du poing sur la table ne sera jamais perçu comme vulgaire, grossier, outrageant. C’est juste normal. Un homme ne sortira jamais "trop tard", ne sera jamais une "proie" potentielle. Par contre, chaque femme qui marche seule la nuit dans la rue sait qu’elle l’est. Etre sur ses gardes. En permanence. Tout comme d’autres seront en permanence sur leurs gardes de crainte de se faire contrôler, tabasser, tuer, pour la couleur de leur peau. C’est la réalité des dominé-e-s.

Alors oui, parfois on est pas trop sympas quand des types foutent leurs bras autour de nos épaules, "ouaih ça va, c’était pour être sympa ! faut se détendre !", oui mais eh, que voulez-vous, on est un peu au taquet... Mais bon faudrait relativiser, les gars, c’est vraiment si dur de se voir demander d’aller poser son bras ailleurs ? Même si j’imagine que c’est pas évident, quand vous avez l’habitude que tout vous soit permis, en tant qu’homme blancs hétérosexuels.

La lutte féministe fait partie intégrante de la lutte anti-fasciste. Ça semble une évidence quand on voit d’où viennent les attaques les plus virulentes contre le droit à disposer de nos corps, qu’il s’agisse de droit à l’avortement ou de droit des homosexuel-les et transexuel-les. Car au passage rappelons qu’un nombre considérable de pédés, de tapettes, de gouines ont fini dans les camps d’extermination, petit "détail" passé sous silence dans l’Histoire écrite par... des hommes blancs et hétérosexuels, et dont il serait bon que les camarades anti-fascistes se rappellent lorsqu’ils lancent des "sale tapette" à tue-tête. Ces attaques virulentes viennent des chrétiens intégristes, des groupuscules d’extrême droite. Elles reposent sur un sexisme beaucoup plus subtil, beaucoup plus ordinaire et s’en nourrissent. La partie immergée de l’iceberg. On parle là de viols qu’on ne peut pas nommer ainsi "parce qu’il n’y a pas eu pénétration". On parle de violences conjugales que bien souvent on ne peut pas non plus nommer telles parce que "attends, on n’a que sa version à elle, si ça se trouve elle mitonne". On parle de devoir se battre pour se voir accorder de l’espace verbal ou pour pouvoir prendre un outil en main. On parle d’oppression du corps par des normes de beauté insensées. On parle de pression à l’hétérosexualité. On parle d’inégalités salariales. On parle de la peur de marcher seule la nuit... Or on ne peut lutter contre ces attaques contre les droits des femmes qu’en les appréhendant dans leur globalité. Et en ne faisant aucune concession. De la même manière qu’on ne lutte pas contre le capitalisme en faisant des concessions.

En outre, il serait bon de ne pas oublier que cette lutte féministe reste encore à mener, ici, aujourd’hui, car tout est loin d’être acquis, et rien que pour ne pas perdre le peu qui l’a été, il ne nous faut jamais baisser la garde. Alors c’est bien beau de remercier, comme l’a fait ce soir là ce groupe de hip-hop, "celles qui ONT lutté", "celles qui ONT écrit l’histoire", mais dénigrer celles qui luttent aujourd’hui, ICI et MAINTENANT, au jour le jour ? Quel sens cela a-t-il ? Ca m’évoque ces personnes pseudo-engagées qui mythifient les luttes du passé, ou celles qui ont lieu dans de lointains pays, admirent Che Guevara et achètent du café zapatiste, mais dénigrent le moindre lanceur de pierre, le moindre militant jugé un peu trop "extrême" dans son engagement, ici, en France. Parce que "les extrêmes, c’est pas bien", comme se plaisaient à nous répéter nos ami-e-s centristes au Lycée quand on partait en manif. Les luttes féministes, d’ici et de maintenant, n’ont pas moins de valeur que celles du passé ou que celles qui se passent ailleurs, suffisamment loin pour que certain-e-s puissent se les réapproprier et bénéficier d’une crédibilité politique au rabais, sans avoir à prendre de positions trop radicales, ici et maintenant, face à des situations concrètes. Au final, 50 ans en arrière, les membres de ce collectif de hip-hop se seraient-ils posés en solidarité avec celles qui luttaient pour les droits des femmes alors ? Ce phénomène de mise à distance historique et géographique, par ce groupe, des luttes pour s’en approprier la gloire révolutionnaire sans avoir à prendre position, me laisse fortement en douter.

Je vais essayer de ne pas me tromper d’ennemi-e-s pour conclure. La femme qui, dans ce groupe de hip-hop tellement intègre, a dénigré la lutte et le travail des féministes de cette petite ville de Rhône-Alpes, en pointant du doigt "les dérives" de cette lutte, n’est pas mon ennemie. Elle fait partie de la même classe que moi. Celle des femmes. Celle dont je suis solidaire, de par mon engagement féministe. Mais tout comme le briseur de grève fait partie bien souvent de la même classe sociale que les travailleurs grévistes, elle et moi ne sommes définitivement pas des alliées dans la lutte. On peut choisir de sacrifier son engagement féministe pour préserver ses liens affectifs ou sociaux avec les hommes. On peut choisir de s’en sortir dans ce monde en guerre en s’alliant aux classes dominantes. C’est un choix, critiquable, certes. J’en ai fait un autre. Nous ne sommes pas des alliées. Point. Mais tenir un tel discours dans une salle remplie à 80% d’hommes, dans une ambiance viriliste, dans un contexte politique où les causes féministes sont de plus en plus souvent reléguées au rang de lutte de second ordre, dénoncer "les dérives" du féminisme revient à légitimer un discours masculiniste, et un anti-féminisme assez primaire qui gagne du terrain y compris dans nos sphères politiques anarchistes ou libertaires. Par là même il légitime aussi les agressions, subtiles ou pas, contre les femmes... Une jolie porte ouverte à tout un tas d’autres dérives...

...Dérives qui n’ont probablement même pas été envisagées par ce groupe qui se targue d’être "anti-sexiste".

Une sale féministe poilue et véner.

*Ce texte a été écrit à Grenoble, à la sortie d’une soirée de soutien face à la répression policière, au 102, avec La Fibre et le Collectif Mary Read

http://grenoble.indymedia.org/2011-03-28-Du-denigrement-des-luttes

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Message  fée clochette Lun 11 Avr - 14:56

http://lmsi.net/Le-collectif-Les-mots-sont,1230


Le collectif Les mots sont importants vous invite à un colloque féministe non-mixte
par Collectif Les mots sont importants, 8 avril

Intitulé « L’injustice sexiste : intégration, exclusion, domination masculine. Quelles voies pour la critique ? », ce colloque se tiendra les 29 et 30 avril 2011 à la salle Dussane de l’École Normale Supérieure. Si le principe de non-mixité a prévalu pour le choix des intervenantes, la présence d’hommes est en revanche tolérée dans le public. Le programme des deux journées est précisé ci-dessous.

29 avril 2011

9.00 : Ouverture du colloque par la directrice du département de philosophie de l’ENS, Claudine Debru

Présidente de la séance : Axelle Honneth

9.30 : Stéphanie Balibar : Justice et égalité : un dilemme politique ?

10.45 : Roberta Castel : Le droit social : garant de justice sociale

12.00 : Pause

Présidente de la séance : Jacqueline-Olivia Bégot

13.30 : Pierrette-Noëlle Giraud : Globalisation et inégalités économiques

14.45 : Berthe Ogilvie : L’exclusion n’est-elle qu’une injustice ?

16.00 : Pause

Président de la séance : Jeanne-Claudette Monod

16.30 : Brune Karsenti : Reconnaissance et identification

17.45 : Aline Ehrenberg : La notion de pathologie sociale : un exercice de clarification.

19.00 : Fin du colloque et dîner

30 avril 2011

Présidente de la séance : Stéphanie Balibar

9.30 : Lucie Boltanski : Inégalités et classes sociales. Quelles entités pour quelles sociologies ?

10.45 : Axelle Honneth : The texture of justice

12.30 : Fin du colloque et déjeuner

Précision pour les idéalistes

Si parvenu-e à ce stade de la lecture, vous espérez encore, il est temps pour nous de vendre la mèche : il s’agit bien entendu d’un stupide et tardif poisson d’avril. Le colloque annoncé n’aura pas lieu, pour la « bonne » raison qu’il a déjà eu lieu les 29 et 30 mars derniers, avec les interventions annoncées ci-dessus mais sous une forme sensiblement différente :

- son titre exact fut : « L’injustice sociale : intégration, exclusion, domination. Quelles voies pour la critique ? » ;

- le principe de non-mixité a bien prévalu, mais ce fut une non-mixité masculine : les onze intervenants se nommaient, en réalité, Claude Debru, Axel Honneth, Etienne Balibar, Robert Castel, Jacques-Olivier Bégot, Pierre-Noël Girot, Bertrand Ogilvie, Jean-Claude Monod, Bruno Karsenti, Alain Ehrenberg et Luc Boltanski.
P.-S.

Est-il nécessaire de commenter ? Et si oui, que (re-)dire ? Qu’il est singulier d’exclure à ce point quand on prétend critiquer l’exclusion ? Que des hommes ont, une fois de plus, dominé un débat sur la domination ? Que toutes les injustices se valent mais que certaines sont plus sociales que d’autres ? Que les voies de la critique s’arrêtent manifestement devant certains questionnements ? Ou bien, tout simplement, qu’à onze, nos braves penseurs critiques auraient peut-être mieux fait de former une équipe de foot ?
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Féminisme - Page 2 Empty Le droit à l'avortement en danger

Message  fée clochette Mer 13 Avr - 16:26

Jeudi 14 Avril 2011, Politis
Le droit à l'avortement en danger


Quarante ans après le Manifeste des 343 salopes, des féministes remontent au créneau. Malgré la généralisation de la contraception, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse reste stable, et l'accès à ce droit recule.

Bis repetita. Dans le sillage du manifeste publié par leurs aînées en avril 1971, 343 féministes ont signé dans Libération (2 et 3 avril derniers) un nouveau manifeste pour l'égalité des droits hommes-femmes. Parmi eux, le droit de disposer de son corps et, donc, d'avorter. Depuis quarante ans, et malgré l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le code de la santé publique en 2001, le nombre d'avortements reste globalement stable : environ 200000 chaque année en France, d'après un rapport 2010 de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). La généralisation de la contraception n'aurait rien amélioré. « Il y a encore des progrès à faire en matière d'accès à la contraception, mais cette solution ne fera jamais disparaître l'avortement, avertit Nathalie Bajos, sociologue à l'Inserm. Il existe un seuil en dessous duquel on ne pourra pas descendre. » D'où l'importance d'agir aussi sur d'autres leviers, insistent bon nombre de professionnels à l'heure où le droit à l'avortement est menacé : dans son accès, du fait de la fermeture d'un certain nombre de centres IVG, économies obligent, et dans son esprit, comme sous le coup d'un retour à l'ordre moral.
« On en arrive à parler de prévention de l'avortement, et non plus des grossesses non désirées », analyse Véronique Séhier, responsable de la mission contraception au Planning familial. La prévention des grossesses non désirées, mais aussi l'accès à l'IVG et sa prise en charge dans de bonnes conditions figurent pourtant parmi les objectifs de la loi de santé publique du 9août 2004. Depuis 1975 et le vote de la loi Veil, le nombre de grossesses non désirées est passé d'une sur deux à une sur trois. En revanche, le recours à l'IVG est plus fréquent. En 1975, en cas de grossesse non désirée, 40% des femmes avaient recours à l'avortement contre 60% aujourd'hui. Or, la prise en charge se détériore. « Il y a un contexte budgétaire tendu à l'hôpital, avec de nombreux regroupements de services liés à la loi Bachelot. Mais c'est ce que l'on réprouve que l'on supprime en premier », dénonce Danièle Gaudry, gynécologue au Planning familial. Clause de conscience autorisant à ne pas pratiquer l'acte médical, manque d'attractivité financière, rares sont les jeunes médecins à pratiquer des avortements. Dans le même temps, les militants de la première heure s'épuisent. Et le discours sur l'accès à la contraception prime aujourd'hui sur le droit d'avorter. Le professeur Israël Nisand, responsable du pôle de gynécologieobstétrique du CHU de Strasbourg, défend la contraception libre, anonyme et gratuite en soulignant le nombre croissant d'avortements chez les ados. Or, avec 13 000 avortements par an, les grossesses précoces représentent moins de 10 % du total. « C'est une petite proportion, même si elles présentent des problématiques bien spécifiques. La grosse majorité des avortements ont lieu entre 20 et 35 ans », précise Danièle Gaudry. Le coût de la contraception peut représenter un obstacle. Raison pour laquelle le professeur Nisand a mis en place dans sa région, le Haut-Rhin, un dispositif «Info Ado» permettant aux jeunes filles d'avoir accès à des consultations et à des prescriptions gratuites de contraceptifs chez des médecins généralistes partenaires. Bonne initiative, mais les prestations proposées pour avorter sont insuffisantes. La loi de 2001 préconise de laisser les femmes libres de choisir la méthode : médicamenteuse ou chirurgicale. Or, dans le Haut-Rhin, la seconde n'est pas possible. « Difficile dans les plannings de réservation des hôpitaux d'avoir accès à des salles d'opération pour des IVG sous anesthésie générale. Du coup, 95 % des avortements se font par voie médicamenteuse, même à 10 ou 12 semaines de grossesse ! », dénonce Amina Laurent, conseillère au Planning familial de Strasbourg. À ce stade, le fœtus mesure en moyenne 5,6 cm. « On tente de sauver les apparences en présentant aux femmes les deux méthodes possibles, mais on insiste fortement sur la médicamenteuse pour des raisons pratiques. On se retrouve donc avec des femmes qui avortent sous péridurale en salle d'accouchement, avec le traumatisme que cela représente », dénonce Jean-Claude Magnier, de l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic). Jusqu'à un certain stade d'avancement de la grossesse, beaucoup avortent chez elles.
Si la contraception ne peut être une réponse unique à la question de l'avortement, il reste une marge de progression considérable en matière de prévention. « Dans les régions rurales, le seul médecin affilié au dispositif, c'est parfois le médecin de famille, que les jeunes filles ne veulent pas consulter ! », remarque Amina Laurent. Dans le Nord, le conseil général a choisi de multiplier les centres, les hôpitaux, les associations et les permanences en PMI qui prescrivent des contraceptifs. « Il y a de grandes disparités géographiques. Dans le Pas-de-Calais, par exemple, l'accès à une contraception anonyme et gratuite n'est possible que dans les hôpitaux », déplore Véronique Séhier. L'enjeu pour les jeunes réside surtout dans le regard que la société porte sur leur sexualité. « Lorsque les jeunes filles pourront vivre ouvertement leur sexualité, elles ne seront plus obligées de se cacher pour prendre un contraceptif », souligne Danièle Gaudry. D'où la nécessité d'une véritable information en milieu scolaire, insuffisamment développée malgré les recommandations de la loi de 2001. « Il faudrait, au-delà d'une simple présentation en classe des organes reproducteurs, parler également de plaisir, de respect mutuel, de santé et de violence, du corps de l'autre, etc. », défend Nathalie Bajos. Tout miser sur la contraception montre des limites. « Il n'y a pas, à ma connaissance, d'étude scientifique montrant une diminution du nombre d'avortements en Alsace avec le dispositif Info Ado », constate la sociologue. En France, sur l'ensemble des femmes qui avortent, les deux tiers disent l'avoir fait alors qu'elles étaient sous contraceptif. « Entre 1968 et 1974, 47 % des jeunes filles n'utilisaient aucun moyen de contraception lors de leur premier rapport. Aujourd'hui, elles ne sont plus que 4,3 % », détaille Véronique Séhier. Car qui dit contraception n'exclut ni mésusage ni oubli, volontaire ou non. « Il y a une question de maturation. Un désir ambivalent de grossesse qui n'est pas celui d'enfant. » Chez les jeunes filles, difficile d'éradiquer toute volonté de prise de risque ou de se tester. Chez les 20-35 ans, l'avortement survient lors des moments de rupture dans la vie, explique Danièle Gaudry. « Depuis les années 1970, la norme de la maternité a évolué. On attend d'une femme qu'elle ne soit ni trop jeune ni trop âgée, dans une relation stable, avec une bonne situation matérielle et professionnelle, pour être mère. Tant qu'elles ne collent pas à cette norme, certaines préfèrent avorter », remarque Nathalie Bajos. Autres marges de manœuvre : un meilleur accès à la contraception d'urgence - le Planning familial y travaille avec les pharmaciens, qui ne jouent pas toujours le jeu - et le maintien de centres dédiés, accessibles et bien répartis sur le territoire.
Chaque hôpital public doit pouvoir procéder à une IVG, stipule la loi du 4 juillet 2001. On en est loin. Non seulement le délai légal n'est pas toujours observé : de nombreux établissements ne proposent l'IVG que jusqu'à 10 ou 12 semaines d'aménorrhée, quand la loi en autorise la pratique jusqu'à 14 semaines. Mais, surtout, le nombre de centres dédiés ne cesse de diminuer : 639 centres en hôpitaux en 2006 contre 729 en 2000, selon le rapport de l'Igas de février2010. « Difficile de dire combien de centres ferment, car les regroupements ne sont pas comptabilisés comme des fermetures »,pointe Danièle Gaudry, du Planning familial. « À Lyon, l'activité de l'Hôtel-Dieu a été transférée à l'hôpital Édouard-Herriot. Problème, cet hôpital ne pratique pas d'IVG entre 12 et 14 semaines d'aménorrhée de façon courante. L'activité reste la même en théorie, mais c'est loin de se vérifier dans les faits. » Résultat, les centres sont surchargés. Avec des situations critiques à Paris, à Marseille et à Lyon. Alors que les délais d'accès à un centre IVG en France se sont globalement améliorés pour se rapprocher des 5 jours recommandés par la Haute Autorité de santé, des tests réalisés en région parisienne attestent de 3 semaines d'attente pour un premier rendez-vous. « C'est inadmissible que des femmes qui se présentent dans les délais légaux ne puissent être reçues»,déplore Danièle Gaudry. Chaque année, environ 5 000 femmes en France se rendent en Hollande pour avorter. Les statistiques ne disent pas combien avaient contacté un hôpital dans les délais prévus par la loi.
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Message  Invité Lun 25 Avr - 18:37

Les sciences sociales ont-elles un sexe ?
par Mathieu Trachman
http://www.laviedesidees.fr/Les-sciences-sociales-ont-elles-un.html


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Message  fée clochette Mer 27 Avr - 10:57

« L’oppression des femmes et la lutte pour leur émancipation » (Brochure de formation de la LCR)
Ici : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21098


« Engels et l’émancipation des femmes » : TRAT Josette
Ici : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21100

« L’oppression des femmes dans la mondialisation » : Stéphanie Treillet
Ici : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21099
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