La Tunisie
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Une andouille, une !
verié2 a écrit:Ah oui ? Où as-tu lu ça ? Où as-tu vu que quelqu'un, sur ce forum, préconise de se laisser attaquer sans réagir par les milices de Ben Ali ou par d'autres ? Tu peux citer quelqu'un de précis ?
Eninel
Un simple avertissement pour les andouilles sur ce forum (heureusement ils sont peu nombreux) qui continuent à condamner la violence pour la violence
Tu veux une andouille camarade vérié2, en voilà une:
Re: La Tunisie
Roseau le Ven 21 Jan - 0:50
.Lenine à l'envers:
Tu n'aimes pas le programme de transition "en feuilleton". Allez, làche toi ? Tu n'aimes pas le programme de transition et le trotskysme tout court !
Je crois comprendre que les modos sur ce forum, sont vraiment très coulant. Profite mon camarade, cela ne durera peut-être pas éternellement.
Je crois que Vérié et tous les MR tremblent: le Guépéou se prépare...
Chacun ses célébrations....
Roseau
Messages: 485
Date d'inscription: 14/07/2010
Réfléchissons un peu à se que le camarade Roseau nous écris là.
Un individu injurie méchamment le camarade Yannalan. Celui ci demande que les modérateurs agissent. Je me solidarise du camarade Yannalan et demande l'exclusion du troublion.
Et l'andouille de service, Roseau pour le nommer, ressent la nécéssité de nous livrer sa science -très contestable- comme nous allons le voir.
Il injurie de nouveau un membre du forum "guépeiste"(annulant de ce seul fait ses plaintes régulières lorsque lui même se fait objectivement caractériser pour ce qu'il est: un non-marxiste), plus généralement l'ensemble des marxistes , gratuitement, en laissant penser que puisque les trotskystes sont pour l'existence de modérateurs, pour la discipline et pour l'ordre ouvrier, plus généralement pour des milices ouvrières et la dictature du prolétariat, forcément alors ceux la, sont des guépeistes, en termes plus clairs encore: des policiers staliniens .
Faut-il être andouille à ne pas discerner une police révolutionnaire (la Tchéka) et une police contre-révolutionnaire (Le guépéou) ? Mais comment veux-tu qu'un type comme cela soit sincérement sensibilisé au rôle vital des Comités d'auto-défense des travailleurs tunisiens ? Impossible ! Il rejette l'ordre et la violence par principe et d'où qu'il vienne.
Maintenant toi, camarade Vérié2, comme tu parles bien, comme on sent que tu le jalouses et que tu aimerais être à la place de ton idole, comme un bon romantique que tu es, à cette formidable et authentique promenade touristique dans la Révolution tunisienne, du faux-bénêt Besancenot.
Face à ce pur cinéma, qu'elle andouille tu nous fais à boire toute cette histoire à dormir debout: "Le gentil postier stagiaire révolutionnaire, pris en main par les farouches révolutionnaires tunisiens, qu'il soient syndicalistes, socialistes ou démocrates.
Quel dommage que poussant au bout ce rôle de personnage ingénu et naif, ce dirigeant du NPA, n'ait pas demandé en toute innocence à ses interlocuteurs de l'UGTT:
Pourquoi, alors que le procéssus révolutionnaire vit sa cinquiéme semaine, que depuis le départ du dictateur, des bandes de nervis sément la terreur et la mort dans la rue, encore ces dernières heures, les locaux syndicaux sont éventrés, des camarades attaqués par surprise ? Faites vous bien tout le nécessaire chers amis ?
Il est de coûtume qu'à l'occasion d'une invitation à découvrir un joli pays par l'intermédiaire de gentils amis sur place, on offre un présent. Comme il est malheureux que OB ne soit pas parti avec en poche le programme de transition de Trotsky. Les andouilles ou plus sûrement les pourritures, qu'ils l'ont reçu, aurait pu au moins apprendre à mettre un service d'ordre ouvrier devant chacun des locaux syndicaux de l'UGTT:
L'exacerbation de la lutte du prolétariat signifie l'exacerbation des méthodes de contre-offensive de la part du capital. Les nouvelles vagues de grèves avec occupation des usines peuvent provoquer et provoqueront infailliblement, en réaction, d'énergiques mesures de la part de la bourgeoisie. Le travail préparatoire se mène dès maintenant dans les états-majors des trusts. Malheur aux organisations révolutionnaires, malheur au prolétariat s'ils se trouvent de nouveau pris à l'improviste !
Tout le monde semble chaque jour, pris à l'improviste dans cette histoire.
Mais que veux-tu, Besancenot a bien pris soin avant de partir de préciser qu'il n'allait pas là bas pour donner des leçons, mais pour apprendre La belle blague !
Les dirigeants de l'UGTT pourraient certes, enfin, travailler à l'unité et la coordination des Comités populaires, à la défense de leurs locaux, mais il faut les excuser ces mignons, ils n'ont tout simplement pas le temps. Ils passent l'intégralité de leurs journées à discuter avec le gouvernement Ben Ali (sans Ben Ali), à essayer de replâtrer un énième gouvernement capitaliste où enfin ils pourraient siéger.
Camarade Vérié2, je crois que j'ai fait le tour des andouilles se manifestant sur ce forum, mais alors oui, vous êtes tous les deux des belles andouilles à voir chez votre ami Eninel , un ennemi.
La bourgeoisie ne se contente nulle part de la police et de l'armée officielle. Aux États-Unis, même dans les périodes "calmes", elle entretient des détachements militarisés de jaunes et de bandes armées privées dans les usines. Il faut y ajouter maintenant les bandes de nazis américains. La bourgeoisie française, à la première approche du danger, a mobilisé les détachements fascistes semi-légaux et illégaux jusqu'à l'intérieur de l'armée officielle. Il suffira que les ouvriers anglais augmentent de nouveau leur poussée pour qu'immédiatement les bandes de Mosley doublent, triplent, décuplent en nombre et entrent en croisade sanglante contre les ouvriers. La bourgeoisie se rend clairement compte qu'à l'époque actuelle, la lutte des classes tend infailliblement à se transformer en guerre civile. Les exemples de l'Italie, de l'Allemagne, de l'Autriche, de l'Espagne et d'autres pays ont appris beaucoup plus aux magnats et aux laquais du capital qu'aux chefs officiels du prolétariat.
Les politiciens de la II° et de la III° Internationales, de même que les bureaucrates des syndicats, ET OB ferment consciemment les yeux sur l'armée privée de la bourgeoisie; sinon, ils ne pourraient maintenir vingt-quatre heures leur alliance avec elle. Les réformistes inculquent systématiquement aux ouvriers l'idée que la sacro-sainte démocratie est assurée au mieux lorsque la bourgeoisie est armée jusqu'aux dents et les ouvriers désarmés.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
verié2 a écrit:
Copas
La politisation d'une petite partie du prolétariat Portugais de l'époque n'a pas fait tout.
Je ne sais pas ce que tu entends par là au juste, mais les traditions politiques, militantes, et par conséquent la conscience de classe d'une partie des travailleurs sont, d'une certaine façon, plus importantes que son importance numérique. Sinon, ce n'est pas le prolétariat russe qui, le premier, aurait pris le pouvoir - pas pour très longtemps, certes, mais c'est un autre débat. Si le nombre et/ou le pourcentage était le facteur le plus important, eh bien ce devrait être... le prolétariat nord américain qui aurait dû faire la révolution avant les autres. Et aujourd'hui le prolétariat chinois - qui la fera peut-être, du moins espérons-le... Il y a des pays à majorité paysanne où le prolétariat a toujours joué un véritable rôle d'avant-garde, en raison de ses traditions, par exemple la Bolivie. Donc, tes fiches ne te seront peut-être pas d'un grand secours pour prévoir le comportement futur du prolétariat tunisien... (Au passage, je te signale tout de même qu'au Portugal, en 1974, il y avait beaucoup de salariés agricoles parmi lesquels le PC était implanté.)
Pour en revenir à la Tunisie, certains secteurs du prolétariat, comme les mineurs ont des traditions de lutte et d'organisation. En revanche, toute une partie du prolétariat urbain est composé de salariés du tourisme, de boîtes de services (genre centres d'appel), de petits ateliers textiles à personnel féminin, où ces traditions n'existent pas et où il est plus difficile de s'organiser. La concentration du prolétariat joue aussi un rôle important.
Sur la Bolivie actuelle, pas de chance, le prolétariat urbain est dans les mêmes proportions que la France de 68. ...
Avant oui, comme partout ailleurs.
Maintenant tu peux toujours m'expliquer combien il est plus facile qu'un révolution triomphe avec un minuscule prolétariat urbain, tu peux.
Je ne te dis pas non plus que la politisation n'est pas nécessaire, mais que ce qui fait difference avec il y a quelques dizaines d'années c'est l'énorme place du prolétariat urbain.
Maintenant tu le fais comme tu veux, mais dans la dépossession rapide du pouvoir de la classe ouvrière russe il y a sa faiblesse numérique extreme. Aussi politisée soit-elle. Tu peux estimer que sans classe ouvrière c'est mieux et que le prolétariat agricole c'est comme le prolétarisation urbain éduqué, tu peux.
Sur la question des concentrations ouvrières, c'est à voir,... Bien sur que le prolétariat urbain est d'abord dans des petites ou très petites entreprises. C'est le cas également en France. Rien de neuf sous le soleil, à part que la plus puissante organisation en Tunisie c'est l'UGTT et non un parti nationaliste bourgeois .
Le moteur des secousses dans beaucoup de pays du monde vient de la conjonction de l'essor d'un prolétariat urbain et le choc court terme engendré par la décision de la bourgeoisie internationale d'être pour l'instant dans une logique de baston. Le pilage de la paysannerie et le passage au rouleur compresseur des couches petites bourgeoises crée des conditions d'unification d'un prolétariat éduqué et son grossissement.
Tant qu'on vivra de tels niveaux et que les assauts de la bourgeoisie iront crescendo les secousses et les chances de révolution croitront.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: La Tunisie
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2011/01/26/la-tunisie-lance-un-mandat-d-arret-international-contre-ben-ali_1470677_1466522.html#ens_id=1245377
Washington en discussions «privées et publiques» avec les gouvernements arabes
http://www.elwatan.com//actualite/washington-en-discussions-privees-et-publiques-avec-les-gouvernements-arabes-26-01-2011-108853_109.php
L’UGTT ou la cheville ouvrière du changement
http://www.elwatan.com//actualite/l-ugtt-ou-la-cheville-ouvriere-du-changement-26-01-2011-108836_109.php
Le remaniement (du gouvernement tunisien) annoncé aujourd’hui
http://www.elwatan.com//actualite/le-remaniement-annonce-aujourd-hui-26-01-2011-108855_109.php
Abdeslem Jrad (SG de l'UGTT) dans le collimateur de la révolution
http://www.elwatan.com//actualite/abdeslem-jrad-dans-le-collimateur-de-la-revolution-26-01-2011-108838_109.php
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: La Tunisie
Peut-être, je n'en suis pas certain du tout (je n'ai pas mes fiches... ) et il n'y a pas de concentration comparable, mais, justement, c'est en 1953 que la classe ouvrière bolivienne a quasiment pris le pouvoir, alors qu'aujourd'hui le pouvoir bourgeois de Morales parvient à s'appuyer davantage sur d'autres couches sociales. Par exemple, les cocaleros ont été envoyés par le MAS contre les enseignants et les mineurs en lutte. Tu constates donc que le nombre ne suffit pas. Mais, bien entendu, l'importance numérique de la classe ouvrière permettra sans doute au prolétariat de conserver plus facilement le pouvoir.Copas
Sur la Bolivie actuelle, pas de chance, le prolétariat urbain est dans les mêmes proportions que la France de 68. ...
Avant oui, comme partout ailleurs.
Ca me semble en effet assez simpliste et même caricatural. A part la bourgeoisie, qui souhaite le retour au calme pour reprendre ses affaires, il y a certainement des couches de la petite bourgeoisie qui ne veulent plus entendre parler du RCD. De plus, les "jeunes instruits pauvres", qui ont été le fer de lance du mouvement, comptent certainement parmi les catégories sociales qui comprennent le mieux les manoeuvres en cours, les tentatives de récupération etc.Bobos contre prolos
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
Cela m'a fait rire...La référence au Guépéou est une blague, car personne ne prend la menace au sérieux.
On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui...
Ensuite envolée sur les "andouilles" qui refusent la violence...
Qui, où, quand ?
Puis la rage contre la solidarité apportée par le NPA encore plus drôle...et dérisoire.
Fin de récré, retournons à la solidarité.
Ce forum doit contribuer à faire circuler info sur solidarité.
Petites ou grandes, aucune n'est de trop pour appuyer la révolution tunisiennne:
http://www.mediapart.fr/club/blog/la-redaction-de-mediapart/260111/de-tunis-paris-sindigner-resister-et-creer
Lire aussi
Tunisie, le peuple s’organise
http://www.npa2009.org/content/tunisie-le-peuple-s%E2%80%99organise
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: La Tunisie
Grenades lacrymos de Ben Ali : le gouvernement français a menti
Le gouvernement français savait que des grenades lacrymogènes étaient en partance pour la Tunisie. L'affaire, racontée par Rue89, n'en finit pas de susciter des remous.
Alors que Michèle Alliot-Marie et François Fillon ont assuré que la France ignorait que la Tunisie était livrée en gaz lacrymogène par une entreprise française entre les mois de décembre et janvier, la société chargée de l'exportation de ce produit a déclaré le contraire et confirmé que le régime de Ben Ali avait bien passé commande au plus fort des émeutes :
« Sofexi a reçu des autorités françaises tous les agréments nécessaires à l'exportation de grenades lacrymogènes commandées entre décembre et janvier par le ministère tunisien de l'Intérieur.
Nous avions tous les agréments des ministères concernés. »
Pour pouvoir livrer ce type de matériel, les entreprises doivent recevoir au préalable une autorisation d'exportation (un formulaire AEPE, autorisation d'exportation de poudres et explosifs) délivrée par les ministères de l'Intérieur, des Finances et de la Défense. Le matériel ayant été sur le point de partir en Tunisie le 14 janvier dernier, il est désormais certain que cette autorisation a été donnée par le gouvernement.
Selon Le Monde, les services de MAM ont étroitement travaillé avec ceux de l'Intérieur : quatre livraisons de matériel de maintien de l'ordre auraient été acceptées par le gouvernement au courant du mois de décembre.
La fable élyséenne s'effondre
En pleine tempête depuis sa proposition de coopération policière et sécuritaire à la Tunisie, Michèle Alliot-Marie a nié toute implication, répondant à une question du député socialiste Gaëtan Gorce à l'Assemblée nationale le 23 janvier :
Gaëtan Gorce : « Mme Alliot-Marie ne s'est pas contentée de proposer une coopération policière qui devait s'adresser à un régime dont on a vu qu'il utilisait des moyens sanglants ; le gouvernement a agi en ce sens. Nous avons appris la semaine dernière qu'un avion, chargé de sept tonnes de matériel de maintien de l'ordre, avait été affrété et s'apprêtait à partir, au moment même du départ de M. Ben Ali, et n'avait été arrêté que pour une raison de procédure tenant au service des douanes. […]
Ma question ira droit au but, monsieur le Premier ministre : si un avion a été préparé et a failli partir, combien d'autres ont été éventuellement envoyés ? Pouvez-vous nous garantir qu'aucun transfert de matériel de maintien de l'ordre n'a été assuré au bénéfice du régime de Ben Ali entre la mi-décembre et la mi-janvier ? »
Michèle Alliot-Marie : « En matière de police, les choses sont très claires. Nous entretenons avec la Tunisie une coopération extrêmement faible, essentiellement institutionnelle, qui se situe dans le cadre d'Interpol. […] Nous n'avons rien à cacher en matière de coopération. Et si vous voulez davantage d'éléments, je les tiens à votre disposition. » (Voir la vidéo)
Cette information achève de faire tomber la fable élyséenne selon laquelle la France aurait bloqué des grenades lacrymogènes à destination de Tunis. Rue89 racontait la semaine dernière que le motif du blocage, administratif, avait été habilement exploité par le gouvernement pour se dédouaner de la responsabilité de cette livraison.
Dans un courrier envoyé à François Fillon, Jean-Marc Ayrault, le patron des députés socialistes, demande au gouvernement de transmettre tous les informations à l'opposition et d'indiquer « pour chaque ministère, quand les autorisations d'exportation ont été données et enfin [de nous dire] si toutes ces exportations ont été bloquées et par qui ». (Voir la vidéo des grenades lacrymogènes bloquées à Roissy)
Illustration : dessin de Baudry
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: La Tunisie
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: La Tunisie
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: La Tunisie
sylvestre a écrit:D'après http://www.rue89.com/2011/01/19/les-lacrymos-de-ben-ali-nont-pas-ete-bloquees-par-lelysee-186485 d'abord les services de la douane pour contrôle ordinaire, puis le gouvernement, 3 ou 4 jours après la chute de Ben Ali.
Oui, j'ai lu ça. Mais, ce qui est bizarre pour des fournitures d'armes d'Etat à Etat (surtout avec les liens qu'il y avait entre Paris et Tunis), c'est que les douanes puissent bloquer un envoi qui était tout de même... "urgent". Il doit tout de même y avoir des moyens d'envoyer des armes directement sans passer par la douane. Ou accompagnées d'un document officiel permettant d'échapper au contrôle.
Mais, bien évidemment, cette affaire est anecdotique, vu que la collaboration entre Paris et Ben Ali n'est plus à démontrer. Elle comportait d'ailleurs divers stages de formation de flics, de militaires etc.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
verié2 a écrit:sylvestre a écrit:D'après http://www.rue89.com/2011/01/19/les-lacrymos-de-ben-ali-nont-pas-ete-bloquees-par-lelysee-186485 d'abord les services de la douane pour contrôle ordinaire, puis le gouvernement, 3 ou 4 jours après la chute de Ben Ali.
Oui, j'ai lu ça. Mais, ce qui est bizarre pour des fournitures d'armes d'Etat à Etat (surtout avec les liens qu'il y avait entre Paris et Tunis), c'est que les douanes puissent bloquer un envoi qui était tout de même... "urgent". Il doit tout de même y avoir des moyens d'envoyer des armes directement sans passer par la douane. Ou accompagnées d'un document officiel permettant d'échapper au contrôle.
Mais, bien évidemment, cette affaire est anecdotique, vu que la collaboration entre Paris et Ben Ali n'est plus à démontrer. Elle comportait d'ailleurs divers stages de formation de flics, de militaires etc.
Ce n'est pas exactement d'"Etat à Etat" : la Tunisie a commandé des lacrymos à une boîte privée, la douane regarde, ça me semble plausible.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: La Tunisie
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
Ca c'est peut-être passé ainsi. Mais tu penses bien qu'une boîte qui fabrique des armes doit avoir de solides relations avec l'Etat. En général d'ailleurs, il y a toujours un ou deux représentants des RG (aujourd'hui DCRI) dans les entreprises de ce genre. Les autres envois, dont l'un autorisé par... Kouchner, ne semble pas avoir été immobilisés ainsi pour contrôle. On peut supposer que toutes les autorisations étaient données avant l'envoi etc.
Sylvestre
Ce n'est pas exactement d'"Etat à Etat" : la Tunisie a commandé des lacrymos à une boîte privée, la douane regarde, ça me semble plausible.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
Sur le site très officiel France Diplomatie : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/entrees-thematiques_830/defense-securite_9035/cooperation-securite-defense_9037/revue-freres-armes_12582/freres-armes-no264-dossier-actions-multilaterales_20351/actualites_20353/formation-pour-120-eleves-policiers-boliviens_86371.html
(Sur la même page de ce site, on apprend que l'Etat français forme 120 policiers boliviens...)
La DIRISI en coopération militaire technique auprès des forces armées tunisiennes
A la demande du ministère des affaires étrangères (direction de coopération et de sécurité de la défense) deux experts de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’informations (DIRISI) se sont rendus en Tunisie du 29 novembre au 12 décembre 2009.
L’objectif de cette mission a été d’apporter un appui au projet d’informatisation et de développement du réseau de la base militaire de Bortal-Hayder. Cette base militaire comprend l’école supérieure de guerre (ESG), l’école d’état major (EEM) et l’institut de défense nationale (IDN).
Il s’agissait d’une mission d’expertise ayant pour objectifs :
- de poursuivre l’aide technique déjà apportée en 2008 pour la montée en puissance du réseau des systèmes d’information,
- d’optimiser son fonctionnement et son emploi par des conseils d’organisation et de sécurité.
Plusieurs conférences sur la sensibilisation à la sécurité des systèmes d’information et de communication, les menaces asymétriques ainsi que le cyberespace ont été dispensées par le lieutenant-colonel G. Claude aux cadres et stagiaires de ces différentes écoles tandis que le sergent-chef G. Bertrand dispensait une instruction spécialisée sur le fonctionnement et la maintenance du système d’information de la base militaire.
Il est à noter que l’architecture du réseau et les matériels informatiques mis en place par la Tunisie et la France sont de très bonne qualité.
L’unité informatique de la base militaire de Bortal-Hayder possède par ailleurs des informaticiens de très bon niveau qui n’ont de cesse de tirer le meilleur parti de l’expertise proposée lors des actions de coopération.
Lieutenant-colonel Guy Claude
DC DIRISI Kremlin Bicêtre
Et sur une autre page de ce site :
L’action du service de coopération technique internationale de police sera soutenue par la mise à disposition de moyens spécifiques, afin d’améliorer les compétences de la police tunisienne en matière de police scientifique, de lutte contre le terrorisme et les grands trafics.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: La Tunisie
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: La Tunisie
Il s’agit de témoignages et de reportages remarquables fait par Alma Allende, une habitante de Tunis d’origine tuniso-espagnole. Outre de nombreuses observations intéressantes, l’auteure relève avec finesse une série de détails significatifs, dans un récit où se mêlent la « grande » et la « petite » histoire d’une authentique révolution en marche. Sont racontés ou évoqués, souvent avec émotion ou poésie, les premiers jours post-Ben Ali ; les mobilisations allant crescendo pour exiger la dissolution du RCD et la chute du gouvernement provisoire ; la démission des ministres de l’UGTT ; les discussions fiévreuses parmi la population ; l’auto-organisation populaire et le rôle de la jeunesse ; la formation du Front du 14 janvier rassemblant les partis de gauche et nationalistes ; les policiers rejoignant les manifestants ou encore l’arrivée de la « caravane de la paix » à Tunis.
http://www.npa2009.org/content/chroniques-de-la-r%C3%A9volution-tunisienne-par-alma-allende
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: La Tunisie
Tunisie:l'UGTT s'exclut du gouvernement
AFP
27/01/2011 | Mise à jour : 19:33 ( Le Figaro)
La puissante centrale syndicale tunisienne a UGTT a décidé aujourd'hui de ne pas participer au nouveau gouvernement de transtion dont la composition doit être annoncée dans la soirée, selon un membre de son bureau exécutif, Mohamed Saad.
La centrale syndicale, en première ligne de la contestation contre le gouvernement de transition, est "d'accord" pour que le premier ministre Mohammed Ghannouchi, issu du régime Ben Ali soit reconduit, a déclaré l'un de ses dirigeants, Abid Briki.
Démonstration est faite que la ligne de la négociation d'avec la réaction bourgeoise (ligne de la Démocratie chére au Thibault, Besancenot etc.) , ne méne à rien, pis, fait perdre du temps précieux à la Révolution.
Quel scandale quand même que sur le principe, la direction syndicale de l'UGTT, accepte de participer à un gouvernement bourgeois à partir du moment où les ministres RCD n'en feraient pas partis.
Monstrueuse cette information, si elle se révéle vraie, que la direction syndicale de l'UGTT est "d'accord" (sic) pour le maintien à son poste du chef de gouvernement de Ben Ali.
Des jours et des jours de négociations plus ou moins secrétes avec l'ennemi de classe, l'ennemi de la rue, pour en arriver à un tel résultat politique !
Et pendant ce temps, les locaux syndicaux ne sont pas protégés comme il se doit. Et pendant ce temps, on tarde à constituer le front unique ouvrier, on ignore la seule perspective réellement démocratique, parce que ouvrière, parce que socialiste, d'appeller les Comités populaires à envoyer leurs délégué(e)s élu(e)s à une Conférence Centrale à Tunis, en vue d'élire un Conseil de la Révolution.
Si la Révolution tunisienne devait finir en une terrible défaite, que l'on vienne surtout pas me raconter que les responsables en seront les jeunes, ou les travailleurs, ou un quelconque coquin de sort.
La crise de l'humanité se réduit à la crise de la direction du prolétariat.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/24027
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: La Tunisie
Confusion générale entre partis et syndicats n'ayant pas grand chose à voir.la ligne de la négociation d'avec la réaction bourgeoise (ligne de la Démocratie chére au Thibault, Besancenot etc.
Hugues- Messages : 36
Date d'inscription : 25/09/2010
Re: La Tunisie
Le premier ministre, Mohammed Ghannouchi, a été reconduit dans ses fonctions et a annoncé un nouveau gouvernement chargé d'organiser des élections dans les prochains mois. Les principaux caciques de l'ancien régime Ben Ali sont écartés des postes clés (intérieur, défense, affaires étrangères et finances). (AFP)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Quelle type d'élection ?
Tunisie : les principaux cadres de Ben Ali écartés du nouveau gouvernement
LEMONDE.FR avec AFP | 27.01.11 | 11h44 • Mis à jour le 27.01.11 | 21h57
Le premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a détaillé le nouveau gouvernement tunisien, jeudi soir, à la télévision.AFP/FETHI BELAID
Après plusieurs jours d'intenses négociations au sommet de l'Etat, le premier ministre de transition, Mohamed Ghannouchi, a annoncé, dans la soirée du jeudi 27 janvier, le nouveau gouvernement à la tête de la Tunisie de l'après Ben Ali.
Allant à l'encontre des revendications populaires, Mohamed Ghannouchi a également indiqué, lors de son allocution télévisée (visible en arabe sur Youtube), qu'il restait à la tête de l'équipe dirigeante, formée selon lui à la suite de "consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile qui ont accepté d'y participer".
Toutefois, d'importants changements dans l'équipe gouvernementale remaniée témoignent d'une prise de conscience manifeste des attentes du peuple tunisien. Les principaux ministres qui appartenaient à l'ancien régime Ben Ali (intérieur, défense, affaires étrangères, finances) ont ainsi été écartés des postes clés. En tout, ce sont douze ministères qui changent de main au sein de ce nouvel exécutif, chargé d'organiser des élections démocratiques dans les prochains mois.
EXPLOSION DE JOIE
"La mission [du nouveau gouvernement] sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté", a ajouté Mohamed Ghannouchi à la télévision, appelant les Tunisiens "à retourner au travail" alors que les manifestations appelant à faire table rase du régime Ben Ali ont continué de rythmer la vie du pays depuis le départ, précipité par la rue, de l'ancien dirigeant.
Le "gouvernement s'engage à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante, en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence", a précisé le premier ministre.
L'allocution et les annonces de M. Ghannouchi ont été accueillies par une explosion de joie de la part des centaines de Tunisiens dans les rues de la capitale, Tunis, mais l'AFP a indiqué que ces manifestants continuaient à réclamer le départ du premier ministre, qui était un fidèle de Ben Ali.
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), principale force d'opposition, avait indiqué peu avant qu'elle ne souhaitait pas participer au nouveau gouvernement, mais qu'elle était d'accord pour voir M. Ghannouchi rester en poste. Un peu plus tôt, le ministre des affaires étrangères, Kamel Morjane, avait lui même annoncé sa démission.
NOUVELLE JOURNÉE DE MANIFESTATIONS
La journée de jeudi avait été marquée par une mobilisation importante, notamment menée par l'UGTT, qui a joué un rôle majeur dans les manifestations de la révolution tunisienne. Elle a maintenu une forte pression sur l'équipe de transition, dont elle ne reconnaît pas la légitimité, pour qu'elle se débarrasse de tous les anciens ministres du président déchu Ben Ali.
A Tunis, des milliers de manifestants ont à nouveau fait le siège du bureau du premier ministre, Mohamed Ghannouchi, après avoir campé, pour la quatrième nuit de suite malgré le couvre-feu, sous les fenêtres de son bureau pour réclamer un remaniement du gouvernement qui soit fidèle à l'esprit de la révolution en cours dans le pays.
Des manifestants venus de la région de Sidi Bouzid protestent devant le bureau du premier ministre, Mohamed Ghannouchi.AFP/FETHI BELAID
"DÉGAGEZ LES POURRIS !"
A Sidi Bouzid – le berceau de la révolte, dans le centre-ouest du pays –, des milliers de Tunisiens ont également défilé aux cris de "Non au vol de la révolution!" pour exiger la démission du gouvernement de transition. Ils manifestaient à l'appel de l'UGTT.
"Dégagez les pourris!", "Ghannouchi, est-ce que tu ne nous a pas encore compris ?" scandaient encore les manifestants à l'adresse du premier ministre, dernier chef du gouvernement du président Ben Ali, qu'il a servi pendant onze ans jusqu'à sa fuite en Arabie saoudite, le 14 janvier.
La veille, l'UGTT avait effectué une démonstration de force en organisant une grève générale dans son bastion historique de Sfax, la deuxième ville du pays, où des milliers de manifestants ont exigé la démission du gouvernement.
Non ! le peuple n'a pas été entendu :
]"Dégagez les pourris!", "Ghannouchi, est-ce que tu ne nous a pas encore compris ?"
Lorsque le peuple depuis des semaines exige le départ des pourris, comment ne peu-il pas parler en premier lieu du premier des pourri: Ghannouchi ?
@ Non camarade Hugues, il n'y a de ma part aucune confusion entre syndicat ouvrier et parti ouvrier. Toutes les directions de ces organisations ouvrières, se dressent contre la volonté du peuple. c'est Ghannouchi qui l'affirme:
consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile
Et négocier avec un interlocuteur, c'est en soi le reconnaître politiquement. Toutes les directions des organisations ouvrières et autres, soit disant démocratiques, en discutant avec les hommes du régime de Ben Ali, trahissent la Révolution, trahissent la volonté du peuple, sauvent la bourgeoisie, le capitalisme et ce régime, ces hommes politiques corrompus et assassins, de la catastrophe. Et pour quel résultat ?
La mission [du nouveau gouvernement] sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté
Quand ces élections (au plurielles) ? Quelle nature politique ? Bien évidemment Ghannouchi a à l'esprit des élections législatives, mais surtout des élections présidentielles, pour mettre en place un nouveau Ben Ali, un nouveau président tout puissant, puisque reposant sur une constitution bonapartiste et réactionnaire.
On est loin, on est très loin de la seule volonté exprimée par le peuple qui est de dégager l'ancien régime et d'aller vers une nouvelle République Démocratique et Sociale. l'UGTT, enfin sa direction, qu'il va bien falloir dégager manu-militari à un moment ou un autre, cautionne, non seulement le maintien d'un premier ministre corrompu et assassin, mais plus encore, un systéme politique et électoral où à tout les coup ce sont les pourris qui gagnent.
Si le peuple suit la ligne politique de l'UGTT, la Révolution est morte. La Révolution ne survivra pas à une telle intensité de bonne volonté de l'opposition quant au devenir, non pas du peuple tunisien, mais d'un régime honni.
@ Camarade Roseau, j'ai bien écouté le long entretien de Besancenot à France Info. Outre qu'en un quart d'heure d'antenne, jamais il ne parle pas de l'existence de Comités populaires en Tunisie et encore moins de socialisme, sous prétexte qu'il est français, révolutionnaire mais français, jamais il ne se permet une moindre critique vis à vis de la ligne politique traitre et capitulardes des responsables de l'opposition tunisienne. Cette attitude n'est pas révolutionnaire, elle n'est pas acceptable.
Les ouvriers n'ont pas de patrie. Les révolutionnaires, les internationalistes, n'en ont pas non plus. Crois-tu que Marx ou n'importe quels autres révolutionnaires de sa trempe, Trotsky par exemple vis à vis des chefs ouvriers officiels français au moment du Congrès de Tours, se grattaient à appeller un chat un chat, et un renégat, un renégat ?
Olivier Besancenot, prenant la parole au nom de son parti, à un meeting à Tunis, devait stigmatiser la ligne politique de l'UGTT. Il devait devant cet auditoir vibrant de sa révolution, de notre révolution, avec force, relater les évenements survenus au début de l'automne dernier en France, en faire un exemple à suivre:
"Camarades tunisiens, nous aussi travailleurs français, nous avons été trahis en octobre dernier par une bureaucratie syndicale, refusant d'appeler à la Grève Générale, refusant de mettre le poid et la force du syndicalisme au service de la mise en place de Comités de gréve et d'un Comité central , véritable Etat major contre les visées et la personne de notre Ben Ali à nous. Mince que cette expérience et notre défaite, vous servent aujourd'hui, servent à tous les exploités et les opprimés du monde.
Interdissez à vos portes-paroles d'aller négocier en coulisse d'avec nos ennemis. Exigez d'eux qu'ils vous organisent et qu'ils centralisent votre combat. S'ils refusent ? Chassez-les et élisez de nouveaux chefs !
Ils sont aussi pourris que les Mohamed Ghannouchi ou les autres du RCD ! Parce que autant fait celui qui tiens le pied que celui qui écorche !"
Mais voilà camarade Roseau, ton Olivier Besancenot n'a rien à voir avec mon, avec notre Léon Trotsky. Nous, militants des groupes révolutionnaires "Le Militant", "CCI-T" et "CPS" (les seuls groupes en France à aider véritablement les travailleurs tunisiens en ce moment ).
Nous sommes petits certes. il y a du sectarisme chez nous, je n'en disconviens pas. Mais si vous ne nous aimez pas, nous et notre mode d'organisation, épousez au moins la ligne politique de la Révolution, la ligne juste !
Grève demain en Tunisie, Gréve Générale illimitée.
- Pour la démission de ce nouveau gouvernement qui n'en est pas un d'ailleurs.
- Pour une Conférence à Tunis, pour élire notre gouvernement de transition: Le Conseil de la Révolution du Jasmin.
- Contre l'organisation d'éléctions présidentielles, en Tunisie, comme en Egypte et comme en France. boycott actif.
- pour une élection Constituante.
- Pour le Socialisme.
"Dégagez les pourris!", "Ghannouchi et l'UGTT, est-ce que tu ne nous a pas encore compris ?"
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Tunisie
voici le contenu de ce que le mouvement populaire tunisien appelle le "Front du 14 janvier"
Ce 20 Janvier 2011, plusieurs organisations de la gauche radicale en Tunisie, notamment le PCOT(Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie) et le PTPD (Parti du Travail Patriotique et Démocratique), se sont constitués en Front. Ce front porte le nom de « Front du 14 Janvier » en référence à la date de la fuite de Ben Ali, le président déchu.
Front du 14 janvier
Il se donne pour but notamment d’organiser la résistance au gouvernement de transition actuel auquel participe toujours les caciques du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique), le parti de Ben Ali, et de construire une alternative populaire issue des comités de vigilance créés dans plusieurs quartiers de Tunisie pour se défendre de la terreur semée par les appareils du RCD et de la police présidentielle. L’appel s’adresse à toutes les forces de progrès politiques, syndicales et associatives pour accomplir les objectifs voulus par la révolution populaire tunisienne. Voici la traduction du texte fondateur : Affirmant notre engagement dans la révolution de notre peuple qui a combattu pour son droit à la liberté et à la dignité nationale et a fait de grands sacrifices dont des dizaines de martyrs et des milliers de blessés et de détenus, et afin d’achever la victoire contre les ennemis intérieurs et extérieurs et de s’opposer aux tentatives avortées pour écraser ces sacrifices, s’est constitué « le Front du 14 Janvier » comme un cadre politique qui s’emploiera à faire avancer la révolution de notre peuple vers la réalisation de ses objectifs et de s’opposer aux forces de la contre-révolution. Ce cadre comprend les partis, les forces et organisations nationales progressistes et démocratiques.
Les tâches urgentes de ce Front sont : 1 – Faire tomber le gouvernement actuel de Ghannouchi ou tout gouvernement qui comprendrait des symboles de l’ancien régime, qui a appliqué une politique antinationale et antipopulaire et a servi les intérêts du président déchu. 2 – La dissolution du RCD et la confiscation de son siège, de ses biens, avoirs et fonds financiers étant donné qu’ils appartiennent au peuple. 3 – La formation d’un gouvernement intérimaire qui jouisse de la confiance du peuple et des forces progressistes militantes politiques, associatives, syndicales et de la jeunesse. 4 – La dissolution de la Chambre des Représentants et du Sénat, de tous les organes fictifs actuels et du Conseil supérieur de la magistrature et le démantèlement de la structure politique de l’ancien régime et la préparation des élections à une assemblée constituante dans un délai maximum d’un an afin de formuler une nouvelle constitution démocratique et fonder un nouveau système juridique pour encadrer la vie publique qui garantit les droits politiques, économiques et culturels du peuple. 5 – Dissolution de la police politique et l’adoption d’une nouvelle politique de sécurité fondée sur le respect des droits de l’homme et la supériorité de la loi. 6 – Le jugement de tous ceux qui sont coupables de vol des deniers du peuple, de ceux qui ont commis des crimes à son encontre comme la répression, l’emprisonnement, la torture et l’humiliation – de la prise de décision à l’exécution – et enfin de tous ceux qui sont convaincus de corruption et de détournement de biens publics. 7 – L’expropriation de l’ancienne famille régnante et de leurs proches et associés et de tous les fonctionnaires qui ont utilisé leur position pour s’enrichir aux dépens du peuple. 8 – La création d’emplois pour les chômeurs et des mesures urgentes pour accorder une indemnisation de chômage, une plus grande couverture sociale et l’amélioration du pouvoir d’achat pour les salariés. 9 - la construction d’une économie nationale au service du peuple où les secteurs vitaux et stratégiques sont sous la supervision de l’État et la re-nationalisation des institutions qui ont été privatisées et la formulation d’une politique économique et sociale qui rompt avec l’approche libérale capitaliste. 10 – La garantie des libertés publiques et individuelles, en particulier la liberté de manifester et de s’organiser, la liberté d’expression, de la presse, de l’information et de pensée ; la libération des détenus et la promulgation d’une loi d’amnistie. 11 – Le Front salue le soutien des masses populaires et des forces progressistes dans le monde arabe et dans le monde entier à la révolution en Tunisie, et les invite à poursuivre leur appui par tous les moyens possibles. 12 – La résistance à la normalisation avec l’entité sioniste et sa pénalisation et le soutien aux mouvements de libération nationale dans le monde arabe et dans le monde entier. 13 – Le Front appelle toutes les masses populaires et les forces nationalistes et progressistes à poursuivre la mobilisation et la lutte sous toutes les formes de protestation légitime, en particulier dans la rue jusqu’à l’obtention des objectifs proposés. 14 – Le Front salue tous les comités, les associations et les formes d’auto-organisation populaire et les invite à élargir leur cercle d’intervention à tout ce qui concerne la conduite des affaires publiques et les divers aspects de la vie quotidienne.
Gloire aux martyrs de l’Intifada et Victoire aux masses révolutionnaires de notre peuple.
Tunisie, le 20 Janvier 2011.
Ligue de la gauche travailliste Mouvement des Unionistes Nassériens Mouvement des Nationalistes Démocrates (Al-Watad) Courant Baasiste Gauche Indépendante PCOT (Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie) PTPD (Parti du Travail Patriotique et Démocratique)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: La Tunisie
Eninel a écrit:
Tunisie:l'UGTT s'exclut du gouvernement
AFP
27/01/2011 | Mise à jour : 19:33 ( Le Figaro)
La puissante centrale syndicale tunisienne a UGTT a décidé aujourd'hui de ne pas participer au nouveau gouvernement de transtion dont la composition doit être annoncée dans la soirée, selon un membre de son bureau exécutif, Mohamed Saad.
La centrale syndicale, en première ligne de la contestation contre le gouvernement de transition, est "d'accord" pour que le premier ministre Mohammed Ghannouchi, issu du régime Ben Ali soit reconduit, a déclaré l'un de ses dirigeants, Abid Briki.
Démonstration est faite que la ligne de la négociation d'avec la réaction bourgeoise (ligne de la Démocratie chére au Thibault, Besancenot etc.) , ne méne à rien, pis, fait perdre du temps précieux à la Révolution.
Quel scandale quand même que sur le principe, la direction syndicale de l'UGTT, accepte de participer à un gouvernement bourgeois à partir du moment où les ministres RCD n'en feraient pas partis.
Monstrueuse cette information, si elle se révéle vraie, que la direction syndicale de l'UGTT est "d'accord" (sic) pour le maintien à son poste du chef de gouvernement de Ben Ali.
Des jours et des jours de négociations plus ou moins secrétes avec l'ennemi de classe, l'ennemi de la rue, pour en arriver à un tel résultat politique !
Et pendant ce temps, les locaux syndicaux ne sont pas protégés comme il se doit. Et pendant ce temps, on tarde à constituer le front unique ouvrier, on ignore la seule perspective réellement démocratique, parce que ouvrière, parce que socialiste, d'appeller les Comités populaires à envoyer leurs délégué(e)s élu(e)s à une Conférence Centrale à Tunis, en vue d'élire un Conseil de la Révolution.
Si la Révolution tunisienne devait finir en une terrible défaite, que l'on vienne surtout pas me raconter que les responsables en seront les jeunes, ou les travailleurs, ou un quelconque coquin de sort.
La crise de l'humanité se réduit à la crise de la direction du prolétariat.
Effectivement, si un gouvernement de transition à caractère bourgeois (puisqu'il n'est pas issu directement des instances de la révolution tunisienne) s'installe, cela équivaut à la mort probable de la révolution. Dans cette révolution, nous avons vu que le syndicat ugtt a su jouer un rôle de parti ouvrier en posant des question hautement politiques dépassant ainsi son cadre économique. Dans cette révolution, nous avons vu que le prolétariat a laminé politiquement la bourgeoisie. Dans cette révolution, nous avons vu que les cadres de base ont dépassé leur direction bureaucratique en formulant une radicalisation nettement révolutionnaire. Dans ces conditions, avec l'appui reconnu des masses prolétariennes tunisiennes, il ne reste qu'à impulser ces cadres à la prise du pouvoir. On ne cessera pas de revenir à cet immense théorème : "La crise de l'humanité se réduit à la crise de la direction révolutionnaire du prolétariat". En ce cas de figure tunisien, la révolution nécessite un "Gouvernement de la Révolution", issu essentiellement des cadres combattifs de l'ugtt et d'autres forces ouvrières engagées, pas à un gouvernement préfabriqué en cachette et, par dessus le marché, patronné par Ghannouchi, principal représentant du régime bourgeois tunisien politiquement anéanti.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Oui, mais pas dans ces institutions !
Dernière édition par papillon le Ven 28 Jan - 14:17, édité 1 fois
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