Côte d'Ivoire
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Re: Côte d'Ivoire
On a déjà vu que ce soit au Rwanda ou plus avant au Biafra, ou au Zaïre des affrontements entre impérialistes par africains interposés, ça ne serait pas une nouveauté...
Quant aux "masses ivoiriennes", faut pas rêver non plus, il n'y a pas qu'Abidjan en Côte d'Ivoire et même à Abidjan Gbagbo et Blé Goudé n'ont pas été foutus d'organiser une manif. Juste d'envoyer leurs milices dans les quartiers nordistes...
Quelque soiut le gagnant final, les ivoiriens n'auront qu'à regarder le pognon du cacao tomber sur les comptes en Suisse.
Tu parles d'un anti impérialisme...
Quant aux "masses ivoiriennes", faut pas rêver non plus, il n'y a pas qu'Abidjan en Côte d'Ivoire et même à Abidjan Gbagbo et Blé Goudé n'ont pas été foutus d'organiser une manif. Juste d'envoyer leurs milices dans les quartiers nordistes...
Quelque soiut le gagnant final, les ivoiriens n'auront qu'à regarder le pognon du cacao tomber sur les comptes en Suisse.
Tu parles d'un anti impérialisme...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Parce qu'une offensive impérialiste ne concernerait que le noyeu dur des supporters de Gbagbo ?
Peux tu concevoir que, même ceux qui n'ont pas d'illusions en Gbagbo, puissent se mobiliser ?
Peux tu concevoir que, même ceux qui n'ont pas d'illusions en Gbagbo, puissent se mobiliser ?
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Je crains que les supporters de Gbagbo, à commencer par les milices, qui ne vivent que des prédations du régime,
soient les premiers à se rallier à n'importe quelle intervention, à se mettre au service du plus fort.
Une raison de plus pour faire une campagne commune de tous les anti-impérialistes:
Dehors les troupes d'occupation !
soient les premiers à se rallier à n'importe quelle intervention, à se mettre au service du plus fort.
Une raison de plus pour faire une campagne commune de tous les anti-impérialistes:
Dehors les troupes d'occupation !
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
Je peux aussi concevoir que pas mal de monde en Cote d'Ivoire attend avec malheureusement de l'espoir que Gbagbo soit viré d'une façon ou d'une autre. Renseigne-toi un peu, tu parleras moins dans le vide.
Pour prendre un exemple concret, quand les troupes US ont débarqué aux Philippines en 44, ou en France d'ailleurs, les masses étaient bien contentes de voir se barrer les japonais ou les allemands. Bien sûr, on peut dire que c'était une illusion, les trotskystes de l'époque le disaient contre le courant, mais d'un autre côté on peut comprendre que les gens étaient contents du départ des miliciens et des nazis
C'est une chose de parler d'un conflit à 5000 km, c'en est une autre d'attendre dans son quartier sans dormir le passage des troupes de Gbagbo. Être sudiste dans le Nord,ne sera pas drôle non plus, mais il y en a beaucoup moins dans la mesure où l'économie est surtout concentrée au Sud. Et les masses du Nord qui sont à Abidjan ou San Pedro en ont plus que marre du régime Gbagbo et de son racisme.
Tu arrives à comprendre ça ?
Pour prendre un exemple concret, quand les troupes US ont débarqué aux Philippines en 44, ou en France d'ailleurs, les masses étaient bien contentes de voir se barrer les japonais ou les allemands. Bien sûr, on peut dire que c'était une illusion, les trotskystes de l'époque le disaient contre le courant, mais d'un autre côté on peut comprendre que les gens étaient contents du départ des miliciens et des nazis
C'est une chose de parler d'un conflit à 5000 km, c'en est une autre d'attendre dans son quartier sans dormir le passage des troupes de Gbagbo. Être sudiste dans le Nord,ne sera pas drôle non plus, mais il y en a beaucoup moins dans la mesure où l'économie est surtout concentrée au Sud. Et les masses du Nord qui sont à Abidjan ou San Pedro en ont plus que marre du régime Gbagbo et de son racisme.
Tu arrives à comprendre ça ?
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Ecoute, tu es toi aussi bien au chaud à 5000 km ... donc ce n'est pas le problème.
Tes exemples sont intéressants ... mais je ne vois pas trop à quoi ils peuvent nous servir pour la situation présente, mis à part que les trotskystes doivent en effet être capables de nager contre le courant. Les USA intervenaient alors que la France était occupée par une autre puissance impérialiste ... donc la configuration est nettement différente ... même si le point commun en l'occurrence est que nous sommes toujours contre l'impérialisme, et pour l'auto-détermination des peuples ...
Mais encore une fois, où veux tu exactement en venir ? Le fait qu'une proportion d'ivoiriens (laquelle on n'en sait rien) attendent l'offensive impérialiste, c'est certain ... Mais quelle conclusion en tires tu ? Est-ce à dire qu'il faille se réfugier dans le silence et la neutralité sous prétexte que ce sont tous des pourris et des ennemis des travailleurs ? Tu as le droit d'en tirer cette conclusion ... ou bien d'être pour la défaite de l'impérialisme, et donc d'agir en conséquence.
Tes exemples sont intéressants ... mais je ne vois pas trop à quoi ils peuvent nous servir pour la situation présente, mis à part que les trotskystes doivent en effet être capables de nager contre le courant. Les USA intervenaient alors que la France était occupée par une autre puissance impérialiste ... donc la configuration est nettement différente ... même si le point commun en l'occurrence est que nous sommes toujours contre l'impérialisme, et pour l'auto-détermination des peuples ...
Mais encore une fois, où veux tu exactement en venir ? Le fait qu'une proportion d'ivoiriens (laquelle on n'en sait rien) attendent l'offensive impérialiste, c'est certain ... Mais quelle conclusion en tires tu ? Est-ce à dire qu'il faille se réfugier dans le silence et la neutralité sous prétexte que ce sont tous des pourris et des ennemis des travailleurs ? Tu as le droit d'en tirer cette conclusion ... ou bien d'être pour la défaite de l'impérialisme, et donc d'agir en conséquence.
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Pour l'instant, répétons-le, on en est aux tractations, pas à une intervention militaire impérialiste contre Gbagbo, et encore moins contre les "masses" qui pourraient éventuellement le soutenir, mais ne semblent pas beaucoup le soutenir aujourd'hui - et elles ont de bonnes raisons pour ne pas le faire ! Alors, nous devons dénoncer le rôle de l'impérialisme, et en particulier de l'impérialisme français dans cette situation, demander le départ des troupes françaises d'Afrique, mais nous ne pouvons pas nous ranger à l'avance dans un "camp militaire" qui n'existe pas. Nous n'avons aucune raison de soutenir Gbagbo face à l'impérialisme comme nous avons soutenu par exemple Castro face à l'impérialisme américain. Ca n'aurait strictement aucun sens, alors que nous ne savons même pas comment les choses vont évoluer : maintien au pouvoir de Gbagbo ? Compromis et partage du pouvoir ? Exil doré de Gbagbo aux Etats Unis, comme Obama le lui propose
(avec des comptes en banque bien approvisionnés...) ? Partage du pouvoir malgré le refus actuel des deux camps ? Opération militaire de destitution ?
Nous aurions bonne mine de soutenir Gbagbo, si celui-ci trouvait un accord avec ses maîtres impérialistes...
D'ailleurs, j'aimerais savoir si il existe des organisations d'extrême-gauche en Côte d'Ivoire et quelles positions elles ont prises. A mon avis, sur place (où ça doit être en effet plus difficile que sur le Net...), la position correcte serait à mon avis :
"Ni Gbagbo, ni Ouattara, qui ne sont que des valets des impérialistes qui pillent le pays, dehors les troupes françaises et celles de l'ONU, ce ne sont pas elles qui nous protégeront de la guerre civile, seul le pouvoir des travailleurs peut régler la situation, mettre fin aux conflits fratricides etc "
(avec des comptes en banque bien approvisionnés...) ? Partage du pouvoir malgré le refus actuel des deux camps ? Opération militaire de destitution ?
Nous aurions bonne mine de soutenir Gbagbo, si celui-ci trouvait un accord avec ses maîtres impérialistes...
D'ailleurs, j'aimerais savoir si il existe des organisations d'extrême-gauche en Côte d'Ivoire et quelles positions elles ont prises. A mon avis, sur place (où ça doit être en effet plus difficile que sur le Net...), la position correcte serait à mon avis :
"Ni Gbagbo, ni Ouattara, qui ne sont que des valets des impérialistes qui pillent le pays, dehors les troupes françaises et celles de l'ONU, ce ne sont pas elles qui nous protégeront de la guerre civile, seul le pouvoir des travailleurs peut régler la situation, mettre fin aux conflits fratricides etc "
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
@ Vérié
Voir mon ci-dessous mon message du 23 décembre:
Il n'y a pas à choisir entre la peste et le choléra en Côte d'Ivoire, même si un des deux voyous a profité de l'IS.
L'IS est devenue un repaire de voleurs, d'impérialistes, de massacreurs, à commencer de massacreurs du peuple palestinien.
Il faut soutenir les luttes du peuple ivoirien et ses orgas, aucune des marionnettes de la Francafrique.
C'est la position du Parti du Travail de là-bas, dont un dirigeant autrefois proche de Gbagbo, s'exprime ici:
http://www.npa2009.org/content/en-c%C3%B4te-divoire-la-lutte-opini%C3%A2tre-pour-une-alternative-de-gauche
Voir mon ci-dessous mon message du 23 décembre:
Il n'y a pas à choisir entre la peste et le choléra en Côte d'Ivoire, même si un des deux voyous a profité de l'IS.
L'IS est devenue un repaire de voleurs, d'impérialistes, de massacreurs, à commencer de massacreurs du peuple palestinien.
Il faut soutenir les luttes du peuple ivoirien et ses orgas, aucune des marionnettes de la Francafrique.
C'est la position du Parti du Travail de là-bas, dont un dirigeant autrefois proche de Gbagbo, s'exprime ici:
http://www.npa2009.org/content/en-c%C3%B4te-divoire-la-lutte-opini%C3%A2tre-pour-une-alternative-de-gauche
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=23485
Imperialism isn't the answer in the Ivory Coast
by Ken Olende
The US and the European Union are stepping up the pressure to decide who will govern in West Africa’s Ivory Coast. Most observers declared that Alassane Ouattara beat sitting president Laurent Gbagbo in the election on 28 November 2010.
Gbagbo, who refuses to accept defeat, claims the intervention is an imperialist ploy.
He was a trade union organiser who came to power in 2000 after mass protests against military rule following a fixed election.
But once he became president he implemented harsh pro-market polices.
A civil war began in 2002, dividing the country between the largely Muslim north and the mostly Christian south.
Some 9,000 United Nations (UN) troops from African countries have staffed a buffer zone since 2004.
The “common sense” view is that only external intervention can restore democracy.
Gbagbo keeps some popularity through opposition to the West. His claims that the
country’s problems flow from France, the former imperial power, make a lot of sense to many Ivorians.
Mani Tanoh, a socialist from neighbouring Ghana, told Socialist Worker, “Almost all the left in Africa supports Gbagbo, seeing him as anti-imperialist.
“The French left, which has many links to Ivorian socialists, tends to support Ouattara in the name of democracy.
Support
“But socialists shouldn’t support either. Both attacked independent voices in the media and the unions, even before they started fighting each other.
“Both were involved in vote rigging and encouraged ethnic bigotry.”
The French maintained their empire through divide and rule. Catholics in the south were encouraged to think of themselves as more authentically “Ivorian”. This ignored the fact that a small majority of the country’s population is Muslim.
Ouattara, who is a Muslim, has become the West’s favoured choice.
In the 1980s he was deputy managing director of the International Monetary Fund (IMF), then head of the West African Central Bank. Pro-Western president Houphouet-Boigny, who ruled for 33 years, made him prime minister of Ivory Coast.
Now he has looked to popular support, calling a general strike against the government.
Mani said, “The response of Ouattara’s call for a general strike has been very mixed, with a lot more success in his strongholds in the north. But a solid transport strike has stopped buses across the country.
“The stronger the working class basis of the movement the more it cuts across ethnicity and religion. The call was a tactic by one element of the ruling class, but it gives the possibility of mass participation.”
The violence on the streets is real. A special session of the UN human rights council in Geneva reported 173 killings and 90 cases of torture or ill treatment.
However foreign intervention will not resolve the situation.
Appalling
France’s record of intervention in post-colonial Africa is appalling—its low point being the 1994 genocide in Rwanda.
Its almost 3,000 troops defended a “safe zone” that the the government that carried out the killings used as a corridor to get its troops out the country.
Military intervention from Western or African forces will not stop violence across Africa.
The solution is for ordinary people to fight for real change from below.
Mani said, “Its not abstract to talk about an uprising from below.
“It is only ten years since we saw Ivorian workers on the streets bringing Gbagbo to power after the military tried to fix an election.”
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Un peu HS, ça me fait un peu rigoler de parler de Ouattara comme un atroce parce qu'il a bossé au FMI alors qu'on risque de voir d'ici un an et demi certains participants au forum ou leurs partis appeler à voter au deuxième tour pour l'ancien Président dudit FMI...
Sur l'article du SWP, ils poussent le bouchon un peu loin là :
Ca aussi :
Ce n'est pas un facteur décisif, il y a des musulmans et des chrétiens des deux bords et un certain nombre d'ivoiriens qui ne sont ni l'un ni l'autre. Par contre, il y a un vieux contentieux entre Nord et Sud (savane et forêt) qui remonte à la traite négrière entre autres,quand les tribus du Sud vendaient les esclaves du Nord aux blancs.
Pour le reste, l'article est pas mal
Sur l'article du SWP, ils poussent le bouchon un peu loin là :
Il y a juste eu des magouilles électorales après interdiction à d'autres candidats de se présenter. Les travailleurs d'Abidjan n'ont pas eu grand chose à dire dans le film.It is only ten years since we saw Ivorian workers on the streets bringing Gbagbo to power after the military tried to fix an election.”
Ca aussi :
The French maintained their empire through divide and rule. Catholics in the south were encouraged to think of themselves as more authentically “Ivorian”. This ignored the fact that a small majority of the country’s population is Muslim.
Ouattara, who is a Muslim, has become the West’s favoured choice.
Ce n'est pas un facteur décisif, il y a des musulmans et des chrétiens des deux bords et un certain nombre d'ivoiriens qui ne sont ni l'un ni l'autre. Par contre, il y a un vieux contentieux entre Nord et Sud (savane et forêt) qui remonte à la traite négrière entre autres,quand les tribus du Sud vendaient les esclaves du Nord aux blancs.
Pour le reste, l'article est pas mal
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Côte d’Ivoire. Sans droits des peuples, pas de démocratie
mercredi 5 janvier 2011
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 84 (06/01/11)
Pendant les premières décennies de son histoire postcoloniale, la Côte d’Ivoire a été présentée comme un « miracle » africain, sorte d’îlot de prospérité et de stabilité, préservé des turbulences du reste du continent par la grâce de son cacao, un clientélisme effréné en guise de redistribution sociale, la poigne de son président autoritaire, Houphouët-Boigny, et le soutien indéfectible de son ancienne puissance coloniale. Mais à sa mort en 1993, le vieil autocrate lègue à son pays une économie en récession, des plans d’ajustement structurel sans autre effet que de dégrader brutalement les conditions de vie de la population et une profonde crise politique interne qui dure encore aujourd’hui, exacerbée par les réseaux d’influence de la nouvelle mondialisation impérialiste.
Après le putsch de 1999, la rébellion et la scission du pays de 2002, le laborieux processus électoral a débouché sur une impasse : deux présidents autoproclamés dont aucun ne porte la moindre alternative au système. Comment en est-on arrivé là ? Depuis les accords de Pretoria (2005) la composition de la commission électorale est déséquilibrée en faveur de l’opposition (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix et rébellion) en contrepartie de quoi elle devait fonctionner au consensus. Cela n’a pas été possible, d’où le retard dans l’annonce des résultats sous pression internationale. Prétextant des fraudes (certainement réelles) au Nord en zone contrôlée par la rébellion, le Conseil constitutionnel inféodé à Gbagbo a invalidé le vote dans sept départements mais a surtout immédiatement proclamé l’ancien président vainqueur, achevant ainsi de précipiter la crise. Dans ce contexte, au lieu de pousser à une solution incontestable du point de vue électoral (certains organes de la société civile demandaient par exemple un nouveau scrutin dans les bureaux contestés), la France et les États-Unis ont joué de surenchère pour tenter de démettre Gbagbo et imposer Ouattara. Les injonctions démocratiques sont évidemment un prétexte : les mêmes, et en particulier en France, n’ont pas d’état d’âme à soutenir les pires dictatures en Afrique et ailleurs. Gbagbo a fait la part belle aux intérêts économiques étrangers, en particulier français, mais il est jugé moins contrôlable que son rival. S’il est vraisemblable que, fraudes mises à part, Ouattara l’avait effectivement emporté, c’est désormais très difficilement vérifiable. Aux pressions politiques et économiques ont succédé les menaces militaires par organisations africaines interposées.
Pas plus que le développement ne s’impose miraculeusement de l’extérieur au travers de rapports de domination et d’exploitation, la démocratie ne s’impose au détriment des peuples à coup d’intimidation et de guerres. Le NPA condamne toute intervention militaire étrangère quelle qu’elle soit, et demande le retrait immédiat des troupes françaises basées sur le territoire ivoirien. Il réaffirme toute sa solidarité et son soutien au peuple ivoirien, à sa lutte pour vivre dignement, en paix, et pour pouvoir disposer librement et démocratiquement de son sort. Il participera à toutes les initiatives dans ce sens, en France comme au niveau international.
Groupe de travail « Afriques » du NPA
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
yannalan a écrit:Un peu HS, ça me fait un peu rigoler de parler de Ouattara comme un atroce parce qu'il a bossé au FMI alors qu'on risque de voir d'ici un an et demi certains participants au forum ou leurs partis appeler à voter au deuxième tour pour l'ancien Président dudit FMI...
l
Un peu HS , voir complétement naze cette comparaison entre Ouatara et DSK camarade Yannalan.
Comme cela me fait rire ces camarades -non marxiste- sur ce forum marxiste, qui me reprochent de ne pas pouvoir me diriger sans programme, sans boussole, mais qui eux y perdent leur latin, perdu qu'ils le sont dans les courants et contre-courants des grands océans de la théorie politique.
Ou as-tu lu camarade que les révolutionnaires (trotskystes), l'OCI hier, le groupe Just et le groupe Lestang aujourd'hui, avaient seulement une seule fois appellé à voter en France pour des personnages aussi peu fréquentables que des Mitterrand (ministre de l'intérieur de l'impérialisme français pendant la guerre d'Algérie), Jospin (renégat lamberto-trotskyste passé armes et bagages chez les "Mitterrand'), Royale (une foldingue catho et patho), DSK enfin (archétype du gras bourgeois cher au roi Louis Philippe). Jamais nous n'avons d'une manière ou d'une autre servis la soupe à ces politiciens sans foi ni loi.
Ce n'est pas nous qui les avons désigné candidats du parti socialiste dans les différentes élections présidentielles passées. Ce n'est pas nous qui vendons aux masses les élections bonapartistes et anti-démocratiques "présidentielles" comme étant Le rendez-vous politique incontournable pour le pays, sacré. Ce n'est pas nous non plus qui organisons savamment la division à la gauche de la gauche en multipliant les candidatures, plaçant automatiquement (ou presque: 2002) ces crapules soutenues par le PS comme représentants unique de la gauche lors des deuxiémes tours des présidentielles.
Alors maintenant, si toi même tu te ranges derrière les dingos gauchistes, qui en s'étant abstenus de vote au deuxiéme tour des élections présidentielles de 81, 95, 07, on fait le lit de Chirac et de Sarkozy, permets moi de te dire mon camarade que tu vieillis très mal.
Les révolutionnaires trotskystes, fidéle à l'enseignement du marxisme et à toute l'histoire du mouvement ouvrier français dans ce qu'il a de meilleur, n'ont jamais voulu jouer la politique du pire. Toujours nous nous sommes pliés à la politique que les sociaux-traitres et les staliniens nomment "le désistement républicain" (dénomination fausse, là pour effacer toute réference à un vote de classe), et que nous, nous appelons fort justement le désistement ouvrier: Au premier tour pour le candidat ouvrier de ton choix, au deuxiéme tour pour le candidat ouvrier le mieux placé. J'ai vu dans ma vie des vieux trotskystes pleurer en glissant dans l'urne un bulletin Mitterrand, mais il le faisait car dans le cas contraire il favorisait le candidat direct de la bourgeoisie.
Pour la petite histoire, et tous les analyses et les chiffres concordent, ce n'est pas Sarkozy qui a gagné en 2007, c'est Royale qui a perdu. Le report des voix de gauche sur son nom a été catastrophique. Elle en porte l'entière responsabilité, elle et le PS, nous sommes d'accord. Mais ne sous-estimons pas cependant l'ensemble de tous ces petits mecs qui se croient révolutionnaires, qui passent leur temps à cracher sur Lénine, trotsky et Just, et faute de formation théorique, faute de fidélité à un programme, à une boussole, font connerie sur connerie.
Mais venons-en à la comparaison entre DSK et Ouatara. Elle est nulle. La distinction fondamentale - pour un marxiste- est que le premier, s'il se présente dans quelques mois en France, va être vraisemblablement le candidat présenté par un parti ouvrier, le PS. L'autre, le candidat ivoirien est le candidat d'une fraction de la bourgeoisie ivoirienne. Les communistes ne votent jamais, jamais, pour un candidat bourgeois, question de principe. En Côte d'Ivoire les révolutionnaires devaient donc appeller les ouvriers à ne voter ni pour Ouatara, ni pour Gbagbo d'ailleurs. Cela sera différent en 2012. Si les révolutionnaires sont assez cons à laisser le candidat du PS être au second tour, les révolutionnaires appeleront les ouvriers à faire barrage à Sarko ou Lepen, et si c'est DSK à voter pour le candidat du PS. J'espére que tu ne remettras plus ces principes fondamentaux en doute sur ce forum, sinon tu joueras un bien vilain tour à nos jeunes inexpérimentés.
DSK, Ouatara ? Comment faire un paralléle alors? Parce qu'ils sont ou ils ont été tous les deux des fonctionnaires du FMI. Mais depuis le début de la polémique sur ce fil quand à la situation politique à Abidjan, personne ne prend parti pour Gbagbo ou Ouatara. Les marxistes disent simplement que puisque le FMI et les puissances impérialistes veulent Ouatara, nous, nous ne voulons pas Ouatara. Cela n'a rien à voir du fait qu'il ait été au FMI ou pas. Cette position de principe est motivée par la certitude que la Côte d'Ivoire ne pourra espérer ce développer que le jour où elle foutera à la mer tous ces faux-amis, ces faux amis qui de l'extérieur veulent imposer à tous les ivoiriens (même ceux qui n'ont pas voté pour lui) Leur candidat, leur homme; leur pantin. Un peu comme jadis on avait imposé au français le retour de la monarchie et Louis XVIII. Etre contre louis XVIII, est ce automatiquement être pour Napoléon ? Non. Les marxistes ne sont pas pour Gbagbo. Par contre ils observent avec intéret le processus en cours poussant ce dernier à essayer de se défaire de ses ennemis impérialistes, qui veulent sa peau, en tendant à chercher des forces nouvelles dans le peuple ivoiriens et les travailleurs. C'est tout.
Si, une dernière chose, le processus en cours en Côte d'Ivoire est finalement d'une très grande banalité d'un point de vue historique. Combien de larbins remerciés ont dans l'histoire joué le petit jeu de con de Gbagbo ? Certaine fois, ces politiciens condamnés, ayant eu tellement l'habitude de ramper et de remercier dans leur vie, ne vont pas jusqu'au bout de la logique de leur action. Ils capitulent à un moment donné, se rendent, et finissent au mieux dans la détestation de leur peuple, au pire flingué une balle dans la tête dans les anti-chambres du tribunal de La-Hay. D'autres parfois sont obligés d'aller très loin dans la rupture d'avec leurs ennemis déclarés. ils deviennent alors des petits péres des peuples !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
Excuse-moi, j'ai parlé de voter Mitterrand au second tout alors que c'était au premier....
Pour les délires sur Napoléon et lOuis XVIII, ouvre un sujet ailleurs si ça amuse d'autres forumeurs.Et comme disait fort justement le capitaine Haddock aux Dupondt "le cirque Hipparque recrute".
Pour les délires sur Napoléon et lOuis XVIII, ouvre un sujet ailleurs si ça amuse d'autres forumeurs.Et comme disait fort justement le capitaine Haddock aux Dupondt "le cirque Hipparque recrute".
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
yannalan a écrit:Excuse-moi, j'ai parlé de voter Mitterrand au second tout alors que c'était au premier....
Tu fais allusion là à l'appel de l'OCI au vote pour le candidat du parti socialiste en 1981 dès le premier tour. Certes une belle connerie et le groupe Just comme les groupes se réclamant de lui aujourd'hui, s'accordent à le penser.
Dès 1981, que l'OCI ait été en proie à un début de commencement de dégénérescence, en voilà une simple démonstration. Devons-nous, partant de là, rejeter l'ensemble de l'activité de ce groupe durant son existence ? Je ne le pense pas.
La structure même de l'OCI historique, en tant que regroupement de révolutionnaires - agitateur mais surtout formateur- en vue de la construction d'un parti ouvrier révolutionnaire, de type bolchevique, non pas de masse, mais à influence de masse, reste à mes yeux l'objectif politique premier de nos jours.
En ce moment c'est la base militante, des organisations se réclamant de la révolution ouvrière, qui doit pendant quelques jours mettre la pression sur leur direction, pour arriver à ce type de déclaration:
Le NPA condamne toute intervention militaire étrangère quelle qu’elle soit, et demande le retrait immédiat des troupes françaises basées sur le territoire ivoirien. Il réaffirme toute sa solidarité et son soutien au peuple ivoirien, à sa lutte pour vivre dignement, en paix, et pour pouvoir disposer librement et démocratiquement de son sort. Il participera à toutes les initiatives dans ce sens, en France comme au niveau international.
Groupe de travail « Afriques » du NPA
Demain, il faut que l'impulsion de l'élaboration de la ligne politique, ne vienne pas de la base, qu'elle ne vienne pas d'un groupe de travail Afrique ou autre, mais de la direction elle-même. Il n'est jamais sain de voir des généraux apprendre de leur soldats et leurs courir après.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
un communiqué de plus : http://www.parti-ouvrier-independant.com/spip/spip.php?article1063
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Quel dommage de rentre ce fil illisible par des HS interminables. C'est un manque de respect des lecteurs.
Sur le mot d'ordre du NPA, deux rectifications:
1. Le Groupe de Travail Afrique du NPA n'est pas la "base" (mot étrange en plus...) mais travaille sous l'autorité de la Direction élue.
2. "Dehors les troupes françaises d'Afrique" n'a rien de nouveau. La NPA comme la LCR ( ainsi que LO et d'autres) défendent ce mot d'ordre depuis toujours. J'ai même le souvenir d'avoir fait bien plus, à l'occasion de mon service militaire...
Sur le mot d'ordre du NPA, deux rectifications:
1. Le Groupe de Travail Afrique du NPA n'est pas la "base" (mot étrange en plus...) mais travaille sous l'autorité de la Direction élue.
2. "Dehors les troupes françaises d'Afrique" n'a rien de nouveau. La NPA comme la LCR ( ainsi que LO et d'autres) défendent ce mot d'ordre depuis toujours. J'ai même le souvenir d'avoir fait bien plus, à l'occasion de mon service militaire...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
[désolé du HS mode on]
Voir la série de privatisations que ce bourgeois a commises de 97 à 2001, ce que j'ai indiqué dans la section Autre partis politiques - PS.
[désolé du HS mode off]
Bon sinon, apparemment NS a dit que l'armée française n'interviendrait pas...
Et la CEDEAO a l'air d'être beaucoup moins sûre d'elle qu'il y a qq jours...
Et Ouattara ne parle plus à la rigueur que d'une éventuelle intervention militaire uniquement pour sortir Laurent Gbagbo du palais présidentiel...
Apparemment on ne s'orienterait plus vers une attaque militaire impérialiste... Ils craignent, chacun, peut-être les retombées médiatiques, politques, etc, que ça pourrait engendrer chez eux ?
Va-t-on vers un "pourrissement"/blocage ?
Pour ma part je ne me sens pas visé du tout. Jamais je n'appelerai à voter pour l'un des représentants du K, même s'il a une soi-disante étiquette de (fausse) "gauche".yannalan a écrit:Un peu HS, ça me fait un peu rigoler de parler de Ouattara comme un atroce parce qu'il a bossé au FMI alors qu'on risque de voir d'ici un an et demi certains participants au forum ou leurs partis appeler à voter au deuxième tour pour l'ancien Président dudit FMI...
Voir la série de privatisations que ce bourgeois a commises de 97 à 2001, ce que j'ai indiqué dans la section Autre partis politiques - PS.
Désolé, mais si on considère, à juste titre je pense, que le PS n'est plus (n'est pas/n'a jamais été...) un parti ouvrier, alors ça impliquerait qu'on ne doive pas (appeler à) voter DSK... De là, d'autres possibilitées devront être étudiées suivant la configuration.Eninel a écrit:Mais venons-en à la comparaison entre DSK et Ouatara. Elle est nulle. La distinction fondamentale - pour un marxiste- est que le premier, s'il se présente dans quelques mois en France, va être vraisemblablement le candidat présenté par un parti ouvrier, le PS.
[désolé du HS mode off]
Bon sinon, apparemment NS a dit que l'armée française n'interviendrait pas...
Et la CEDEAO a l'air d'être beaucoup moins sûre d'elle qu'il y a qq jours...
Et Ouattara ne parle plus à la rigueur que d'une éventuelle intervention militaire uniquement pour sortir Laurent Gbagbo du palais présidentiel...
Apparemment on ne s'orienterait plus vers une attaque militaire impérialiste... Ils craignent, chacun, peut-être les retombées médiatiques, politques, etc, que ça pourrait engendrer chez eux ?
Va-t-on vers un "pourrissement"/blocage ?
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Côte d'Ivoire
On parle toujours d'une intervention de la CDEAO, c'est à dire de l'armée du Nigeria qui est la plus forte de la région, et de loin. Le Ghana n'a pas envie de participer. Le problème serait les bavures éventuelles, l'armée nigériane ayant des conceptions du maintien de l'ordre assez... violentes, disons.
Il y a aussi pas mal d'émigrés nigérians qui bossent à Abidjan, surtout dans le commerce et ça fournirait un beau prétexte aux pillards pour se les faire.
Il y a aussi pas mal d'émigrés nigérians qui bossent à Abidjan, surtout dans le commerce et ça fournirait un beau prétexte aux pillards pour se les faire.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
http://www.npa2009.org/content/c%C3%B4te-d%E2%80%99ivoire-sans-droits-des-peuples-pas-de-d%C3%A9mocratie
Côte d’Ivoire. Sans droits des peuples, pas de démocratie
mercredi 5 janvier 2011
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 84 (06/01/11)
cote_ivoire.gif
Pendant les premières décennies de son histoire postcoloniale, la Côte d’Ivoire a été présentée comme un « miracle » africain, sorte d’îlot de prospérité et de stabilité, préservé des turbulences du reste du continent par la grâce de son cacao, un clientélisme effréné en guise de redistribution sociale, la poigne de son président autoritaire, Houphouët-Boigny, et le soutien indéfectible de son ancienne puissance coloniale. Mais à sa mort en 1993, le vieil autocrate lègue à son pays une économie en récession, des plans d’ajustement structurel sans autre effet que de dégrader brutalement les conditions de vie de la population et une profonde crise politique interne qui dure encore aujourd’hui, exacerbée par les réseaux d’influence de la nouvelle mondialisation impérialiste.
Après le putsch de 1999, la rébellion et la scission du pays de 2002, le laborieux processus électoral a débouché sur une impasse : deux présidents autoproclamés dont aucun ne porte la moindre alternative au système. Comment en est-on arrivé là ? Depuis les accords de Pretoria (2005) la composition de la commission électorale est déséquilibrée en faveur de l’opposition (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix et rébellion) en contrepartie de quoi elle devait fonctionner au consensus. Cela n’a pas été possible, d’où le retard dans l’annonce des résultats sous pression internationale. Prétextant des fraudes (certainement réelles) au Nord en zone contrôlée par la rébellion, le Conseil constitutionnel inféodé à Gbagbo a invalidé le vote dans sept départements mais a surtout immédiatement proclamé l’ancien président vainqueur, achevant ainsi de précipiter la crise. Dans ce contexte, au lieu de pousser à une solution incontestable du point de vue électoral (certains organes de la société civile demandaient par exemple un nouveau scrutin dans les bureaux contestés), la France et les États-Unis ont joué de surenchère pour tenter de démettre Gbagbo et imposer Ouattara. Les injonctions démocratiques sont évidemment un prétexte : les mêmes, et en particulier en France, n’ont pas d’état d’âme à soutenir les pires dictatures en Afrique et ailleurs. Gbagbo a fait la part belle aux intérêts économiques étrangers, en particulier français, mais il est jugé moins contrôlable que son rival. S’il est vraisemblable que, fraudes mises à part, Ouattara l’avait effectivement emporté, c’est désormais très difficilement vérifiable. Aux pressions politiques et économiques ont succédé les menaces militaires par organisations africaines interposées.
Pas plus que le développement ne s’impose miraculeusement de l’extérieur au travers de rapports de domination et d’exploitation, la démocratie ne s’impose au détriment des peuples à coup d’intimidation et de guerres. Le NPA condamne toute intervention militaire étrangère quelle qu’elle soit, et demande le retrait immédiat des troupes françaises basées sur le territoire ivoirien. Il réaffirme toute sa solidarité et son soutien au peuple ivoirien, à sa lutte pour vivre dignement, en paix, et pour pouvoir disposer librement et démocratiquement de son sort. Il participera à toutes les initiatives dans ce sens, en France comme au niveau international.
Groupe de travail « Afriques » du NPA
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Communiqué du CCI(T) sur la Cote d'Ivoire
Ci-joint le communiqué du CCI(T) sur la Côte d'Ivoire
Troupes françaises hors de la Cote d’Ivoire
Halte aux manœuvres impérialistes contre les populations de Cote d’Ivoire
Les travailleurs, la jeunesse et l’ensemble des peuples de Côte d’Ivoire subissent une période
de profonde crise politique opposant deux secteurs de la bourgeoisie ivoirienne représentants
de puissants intérêts impérialistes antagonistes : USA et France d’un côté, Chine et
accessoirement Russie de l’autre.
Cette crise issue du résultat très incertain des élections présidentielles du 28 novembre 2010
entre les deux candidats réactionnaires Gbagbo et Ouattara peut très rapidement déboucher
sur un embrassement général du pays. Après les évènements de 2002 et de 2004 qui ont failli
entraîner une première guerre civile, l’intervention militaire directe de la France (adossée aux
Forces de l’ONU) et les accords au forceps de Marcoussi ont provisoirement gelé la situation
en établissant un gouvernement d’union nationale dans l’intérêt principal des trusts français
(Bouygues, Bolloré, Vinci, Total, France Telecom, BNP….). Mais cette époque est révolue.
La Côte d’Ivoire, création coloniale de la France, est le pays clé du dispositif de
l’impérialisme français en Afrique. Ce pays a toujours connu depuis son « indépendance » des
régimes à la solde de l’impérialisme français et de ses diverses réseaux (gaullistes,
mitterrandistes, etc…).
Mais progressivement, ces régimes corrompus et honnis de la population ont été contestés et
combattus par les masses. Ainsi, la mort du dictateur Félix Houphouët-Boigny en 1993,
conjuguée à la chute de l’URSS, a considérablement affaibli les positions de l’impérialisme
français en Afrique et plus particulièrement en Côte d’Ivoire au profit de l’impérialisme
américain mais aussi de la Chine. Son successeur Henri Konan Bédié, pour maintenir son
pouvoir mais surtout pour maintenir les positions de l’impérialisme français, a ainsi mis en
avant le concept raciste d’ivoirité opposant dans les faits les populations du nord musulman
aux populations du sud chrétien et animiste. En 1999, un putsch militaire du général Robert
Guéi renverse ce dictateur. Les élections présidentielles convoquées en 2000, voient le succès
de Laurent Gbagbo, candidat favori de l’impérialisme français. Son parti le FPI (Front
Populaire Ivoirien) est membre de l’Internationale Socialiste. Mais loin de stabiliser la
situation cette élection troublée de 2000 combinée à la poussée de l’impérialisme US en
Afrique va scinder le pays en deux. En effet, les anciens partisans de Houphouët-Boigny vont
déclencher une rébellion, parrainée par les USA en sous-main, dans le nord du pays. La
rébellion qui se présente sous le nom de MPCI crée plus tard le MJP et le MPIGO et forme
avec ces dernières composantes le mouvement des Forces nouvelles (FN). Elle occupe
progressivement plus de la moitié nord du pays (estimée à 60% du territoire), scindant ainsi le
territoire en deux zones géographiques distinctes : le sud économiquement développé tenu par
les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) et le nord tenu par les Forces armées
des forces nouvelles (FAFN). A cette époque, Laurent Gbagbo ne doit son salut politique qu’à
l’intervention directe de l’impérialisme français dans le cadre de l’opération militaire Licorne.
Mais peu à peu, et après les troubles politiques et raciaux de 2004, Laurent Gbagbo va tenter
de s’émanciper de son encombrant protecteur et il va jouer sa carte personnelle entre les
différents intérêts impérialistes du moment. En 2004 par exemple, les USA vont soutenir
Gbagbo contre la France. Mais face à la montée de la Chine en Afrique, les impérialismes US
et français passent un nouveau « deal » à travers les accords de Oaugadougou afin de mettre
en place des élections « démocratiques » en 2010. La France, les USA mais aussi le FMI – il
ne faut pas oublier que la crise du capitalisme touche aussi durement les travailleurs en Côte
d’Ivoire- soutiennent la candidature d’Alassane Ouattara, ancien premier ministre d’
Houphouët-Boigny et homme lige du FMI. Mais contrairement au scénario élaboré dans les
salons ministériels des grandes puissances les résultats de l’élection présidentielle ne semblent
pas départager nettement les deux candidats qui revendiquent chacun la victoire. Quelques
jours après l’élection, les différentes puissances impérialistes reconnaissent Alassane Ouattara
comme président. De son côté, Laurent Gbabgo se proclame vainqueur et reçoit le soutien
politique de la Chine et de la Russie. Dès lors, la situation est des plus confuses avec une
pression des parrains politiques d’Ouattara afin que Gbagbo cède le pouvoir. Ainsi Sarkozy,
et de façon plus discrète Obama poussent, pour l'heure, la CEDEAO (Communauté des Etats
d'Afrique de l'Ouest) à une éventuelle intervention militaire qui serait supervisée par le
Nigéria, l’allié principal des Etats Unis dans la région. Au delà de ces faits, une chose est
certaine : les masses n’ont aucun intérêt à soutenir l’un ou l’autre de ces deux candidats
réactionnaires. Et elles ne le font pas pour le moment. Mais compte tenu des liens particuliers
liant les travailleurs de France aux travailleurs de Côte d’Ivoire, le mouvement ouvrier
français a ici une responsabilité énorme pour faire échouer cette marche à la guerre civile avec
tous ses cortèges d’horreurs.
Ainsi, face aux prétentions sans limites des impérialistes de tout poil et de l’impérialisme
français en particulier, le CCI(T) estime qu’ il est de la responsabilité du PS, du PCF, du
NPA, du PG, du POI de LO, des directions syndicales CGT, FSU, FO, Solidaires, UNEF :
-d’appeler au respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
-de refuser de soutenir le « démocrate » Ouattara contre Gbagbo ou inversement.
-d’appeler et d’organiser une manifestation centrale à Paris pour demander le retrait
immédiat des 4500 militaires français du sol ivoirien ainsi que des troupes de l’ONU.
Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste), le 07 janvier 2011
Re: Côte d'Ivoire
Collectif pour une Tendance Révolutionnaire dans le NPA (plateforme 4)
CÔTE D’IVOIRE
A BAS LE PLAN D’INTERVENTION MILITAIRE DES IMPÉRIALISTES ET DE LEURS SUPPÔTS (ONU, CEDEAO...) !
SOUTIEN À LA RÉSISTANCE DES TRAVAILLEURS ET DE TOUTES CELLES ET CEUX QUI REFUSENT L’INGÉRENCE ÉTRANGÈRE : POUR LA DÉFAITE DES IMPÉRIALISTES, À COMMENCER PAR LA FRANCE !
Près de 200 morts : tel est le terrible bilan, malheureusement provisoire, des affrontements qui ont suivi le second tour des élections présidentielles le 28 novembre. Ce jour-là, Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur par une commission électorale prétendument indépendante, mais en fait acquise à sa cause et soutenue par la soi-disant « communauté internationale », tandis que le Conseil constitutionnel, affidé à Gbagbo, proclamait le triomphe de celui-ci. Tous deux s’affichent depuis lors en présidents officiels. Mais Ouattara, bien que soutenu par l’ONU et les principales puissances impérialistes dont la France et les États-Unis, est cantonné dans un hôtel de luxe à Abidjan. Pour reprendre la main et tenter de s’installer au pouvoir, il a lancé un mot d’ordre de grève générale et une journée de désobéissance civile qui se sont soldés par des échecs cuisants, le peuple ivoirien n’y ayant pas répondu. Ouattara tente par tous les moyens d’asseoir la légitimité qu’il affirme sortie des urnes, ce qu’ont cautionné les observateurs internationaux alors même que des fraudes massives en sa faveur sont attestées par de nombreux témoins. Tandis que les deux prétendants au pouvoir appellent à combattre l’autre par la force, une partie de la population, poussée par la peur et la misère, fuit le pays. Une intervention militaire pilotée par les impérialismes occidentaux sous couvert de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) est imminente, visant à renverser Gbagbo, le remplacer par Ouattara et au final accroître encore leur tutelle sur ce pays semi-colonial déjà ravagé par huit ans de guerre civile ouverte ou larvée.
Ouattara est un agent stipendié de l’impérialisme américain, Gbagbo un dictateur raciste qui a longtemps servi les intérêts de la France avant d’être lâché par elle
Cette situation de violentes tensions est en effet le paroxysme d’une crise ouverte par le coup d’État manqué qui tenta de renverser Gbagbo en septembre 2002. Depuis cet épisode, le pays est coupé en deux, le Nord étant contrôlé par les « Forces nouvelles » acquises à Ouattara et le Sud par les forces officielles aux ordres de Gbagbo. Les impérialistes ont bien essayé de soutenir une politique de « réconciliation nationale », en imposant la présence de ministres de l’opposition et de la rébellion au sein du gouvernement Gbagbo, dans le sillage des accords de Marcoussis signés en janvier 2003 sous l’égide de la France. Mais ces tentatives ont lamentablement échoué, car Gbagbo n’a que partiellement obtempéré aux exigences toujours plus grandes de l’impérialisme en Côte d’Ivoire. L’emploi de la force a dès lors prévalu, avec l’opération « Licorne » — l’envoi de 4000 soldats français —, qui n’hésitèrent pas à tirer sur les manifestants protestant contre leur présence. C’est pour mettre fin à cette situation qui entrave la sécurité des « ressortissants » occidentaux et le butin qu’ils se partagent, que les impérialistes se sont entendus pour mettre fin au règne de Gbagbo.
Il n’est pas étonnant que la « communauté internationale » soutienne Alassane Ouattara. C’est un pur produit des États-Unis où il a fait ses études d’économie. Ouattara a ensuite fait les preuves de sa parfaite soumission aux exigences du capitalisme le plus effréné. Après avoir été gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, il a exercé la fonction de premier ministre de la Côte d’Ivoire entre 1990 et 1993 ; il a alors parfaitement tenu le rôle de représentant d’un capitalisme utltralibéral, privatisant à tour de bras et plongeant la population ivoirienne dans une pauvreté exacerbée. Il a également rempli les offices de l’institution qui accule les peuples à la misère depuis plusieurs décennies, le Fonds monétaire international et ses plans d’ajustement structurel, puisqu’il en a été haut fonctionnaire pendant des années, jusqu’au poste de directeur général adjoint.
Laurent Gbagbo, issu d’un milieu plus modeste que celui de son rival, a fait quant à lui une partie de ses études en France, puis a été enseignant d’histoire, syndicaliste actif, opposant au régime dictatorial d’Houphouët Boigny qui a régné sur le pays de 1960 à sa mort en 1990. Gbagbo a d’ailleurs été plusieurs fois condamné et emprisonné dans les années 1970 puis dans les années 1990 quand Ouattara était premier ministre. Il a fondé au cours des années 1980 le Front populaire ivoirien, affilié à la mal nommée « Internationale socialiste » dont est membre notamment le PS français, a tissé des réseaux dans la mitterrandie, ce dont témoigne le soutien que lui ont apporté Jack Lang ou Henri Emmanuelli jusqu’au scrutin et encore aujourd’hui un Roland Dumas. Toutefois les liens avec le PS se sont distendus depuis quelques années, en fait depuis que Gbagbo a remis en cause la primauté de l’impérialisme français et ses ingérences permanentes, notamment en prenant l’initiative de coups de force militaires contre les troupes françaises ou en fomentant des manifestations anti-françaises. Cela n’en fait pas pour autant un nationaliste anti-impérialiste. Gbagbo n’a jamais remis en cause les intérêts des gros capitalistes français présents dans son pays, les Bouygues, Bolloré et consorts. Il a en revanche cherché à diversifier ses soutiens, en accueillant les investissements américains et en favorisant l’implantation de firmes américaines, mais aussi la venue des capitaux chinois.
La crise majeure que traverse actuellement la Côte d’Ivoire (qui oppose un Etat semi-colonial et les principales puissances impérialistes) vient donc historiquement après toute une série d’affrontements entre des fractions de la bourgeoisie compradore, soutenues chacune par des puissances impérialistes. Car la Côte d’Ivoire, malgré la pauvreté de l’écrasante majorité de sa population, est riche de ses matières premières : café, cacao, bois, pétrole off shore… Elle subit directement le joug du néocolonialisme et de l’oppression typique de la « Françafrique ». C’est ainsi que les capitalistes français ont pu rafler, tout au long des années 1990 et 2000, les juteux marchés qu’a engendrés la privatisation massive de tous les secteurs clés : eau, électricité, transports… Outre les quelque 500 PME françaises présentes en Côte d’Ivoire, ce sont les fleurons du capitalisme français le plus rapace qui détiennent les principales ressources économiques du pays : Bolloré contrôle entre autres les transports ferroviaires et les activités portuaires, Bouygues les secteurs de l’eau et de l’électricité, Vinci de nombreux chantiers de construction dont celui du palais présidentiel. Pour protéger son pré carré néo-colonial depuis l’indépendance officielle de la Côte d’Ivoire en 1960, la France a envoyé, outre ses barbouzes et réseaux de mercenaires, des troupes qui y stationnent depuis des années — aujourd’hui, près de 1000 soldats français occupent le pays, auxquels se sont ajoutés des centaines de casques bleus.
Mais l’impérialisme français n’est plus seul à s’accaparer les richesses ivoiriennes. Le capitalisme états-unien s’est installé en Côte d’Ivoire, via certaines firmes comme Umic dans le secteur du pétrole off shore ou Philip Brothers dans celui du cacao ; les sociétés américaines Ocean Energy et Ranger Oil entendent bien quant à elles monopoliser les investissements pétroliers et gaziers. La Chine est elle aussi de plus en plus présente, en particulier dans les secteurs de la construction automobile, de l’industrie portuaire, des constructions autoroutières et de barrages hydroélectriques, du raffinage ou encore de la téléphonie. Ce sont, symboliquement, des entreprises chinoises qui ont construit l’Hôtel des Députés à Yamoussoukro. La Chine a multiplié les gestes de coopération intensive, par exemple en annulant 40% de la dette bilatérale ivoirienne.
Cette situation de concurrence directe de la Chine peut expliquer que la France ait depuis quelques années lâché Gbagbo et se soit ralliée au candidat soutenu quant à lui de longue date par les États-Unis, Alassane Ouattara. Les télégrammes de la diplomatie américaine révélés par Wikileaks l’illustrent d’abondance : « Le réflexe de suspicion (des Français) à l’égard de la concurrence américaine en Afrique a diminué particulièrement à mesure que la présence et l’influence de la Chine ont augmenté », exposent les diplomates américains, qui poursuivent : « Cette nouvelle politique peut donner aux États-Unis l’occasion d’étendre leur influence en Afrique sans rencontrer de résistance (de la part des Français). » On le sait, Sarkozy se veut le président français le plus proaméricain ayant jamais existé. Il a proclamé vouloir rompre avec la politique exclusive de la « Françafrique », pour mieux lier les intérêts français à ceux des États-Unis, par une coopération nouvelle, et ainsi contrebalancer l’influence grandissante de la Chine en Afrique. En revanche, tous les communiqués officiels chinois depuis fin novembre se distinguent par leur volonté de ne favoriser explicitement aucun des deux prétendants, en proposant de « traiter, de manière appropriée, les différends par le dialogue et les négociations afin de réaliser la réconciliation politique et de sauvegarder la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire », comme l’a indiqué le 30 décembre la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu. La position chinoise revient en fait à ne pas récuser Gbagbo, contrairement au reste de la « communauté internationale ».
On le voit, il n’y a aucune illusion à entretenir à l’égard de Laurent Gbagbo, qui se contente de mettre dans son jeu plusieurs cartes impérialistes plutôt qu’une seule comme cela prévalait avant lui. Ce faisant, il n’a satisfait ni la France, ni les Etats-Unis, remettant partiellement en cause les intérêts français, mais sans vendre vraiment le pays aux Etats-Unis. Comme Saddam Hussein dans les années 1980, il a cru pouvoir jouer sur les intérêts divergents des impérialismes, mais n’a réussi en fait qu’à les liguer contre lui. Dictateur parmi tous ceux que soutiennent les impérialistes, il a perpétué l’appauvrissement de son peuple, en bloquant les salaires depuis dix ans tandis que flambent les prix des produits alimentaires notamment. Il a poursuivi le démantèlement de l’école, de la santé, des services sociaux et de tous les secteurs vitaux. Il a aussi cherché à diviser les travailleurs de Côte d’Ivoire pour mieux régner, en continuant de promouvoir la politique ethniciste et xénophobe de l’« ivoirité » qu’avait imaginée son prédécesseur Henri Konan Bédié. Cette politique lui avait permis d’éliminer de la compétition électorale, en 2000, son concurrent Alassane Ouattara et d’être élu président. C’est elle surtout qui entretient les discriminations à l’égard des travailleurs immigrés venus principalement du Mali et du Burkina-Faso. Gbagbo, à l’image de ses complices au pouvoir ailleurs en Afrique, a tout aussi impitoyablement pourchassé et réprimé ses opposants, comme en témoigne entre autres exemples l’assassinat d’Habib Dodo, militant du Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire, en 2004.
C’est au peuple ivoirien et à lui seul de décider son destin ! Cela passe par la mobilisation révolutionnaire des travailleurs, imposant l’expropriation des multinationales impérialistes, la destruction de l’Etat bourgeois semi-colonial, un gouvernement des travailleurs eux-mêmes !
Les travailleurs de Côte d’Ivoire n’ont donc aucun intérêt à soutenir l’un plutôt que l’autre des deux prétendants au pouvoir ; tous deux n’ont eu de cesse de les opprimer et de les exploiter. Ils représentent seulement deux clans corrompus reflétant eux-mêmes les intérêts des capitalistes étrangers. Les travailleurs ivoiriens ont refusé de suivre le mot d’ordre de grève générale lancé par Ouattara, conscients qu’elle ne servirait que ses intérêts de compradore. Par ailleurs, les observateurs estiment que les « Jeunes patriotes » de Gbagbo ont bien moins de soutien populaire qu’en 2004, quand ils avaient mis en cause quelques intérêts français en s’en prenant à des entreprises ou ressortissants, dans le cadre d’une opération formellement anti-impérialiste, en fait démagogique, de Gbagbo.
Les travailleurs et le peuple ivoiriens ne pourront lutter réellement contre l’impérialisme et s’auto-déterminer que par l’expropriation des multinationales capitalistes qui les exploitent et pillent leur pays, par l’expulsion des troupes françaises et de l’ONU, la liquidation des institutions pourries de l’Etat semi-colonial, en un mot par une mobilisation révolutionnaire indépendante débouchant sur le gouvernement des travailleurs eux-mêmes. Dans la situation politique dramatique où ils se trouvent, c’est la seule issue conforme à leurs intérêts.
Tout en œuvrant à préparer cette mobilisation par la lutte de classe, il faut empêcher immédiatement l’offensive impérialiste qui se prépare et qui vise à soumettre et exploiter encore plus le peuple ivoirien. D’ores et déjà, les forces impérialistes patrouillent et tirent sur les Ivoiriens qui exigent leur départ. Il s’agit à l’évidence d’une agression des principales puissances impérialistes contre un pays semi-colonial, certes sous prétexte de « démocratie », mais alors que les élections ont été truquées des deux côtés. Les travailleurs et les opprimés auront à combattre et vaincre cette offensive par un front de toutes les forces qui participeront à la résistance pour tirer ensemble sur les troupes impérialistes et leurs suppôts. D’ores et déjà, nous sommes du côté des Ivoiriens qui s’opposent aujourd’hui, ponctuellement, aux troupes impérialistes. L’unité d’action contre l’impérialisme suppose le refus absolu de toute division entre travailleurs ivoiriens et immigrés ou sur des bases ethniques : nourrie depuis des années par Gbagbo, ces divisions internes constituent l’un des plus graves dangers pour la résistance légitime et nécessaire de ce peuple opprimé. Mais la classe ouvrière aura à garder en même temps toute son indépendance et à développer inconditionnellement la lutte de classe contre les patrons, impérialistes comme ivoiriens, sur la base d’un programme anticapitaliste révolutionnaire et du front unique ouvrier.
Quant à nous, travailleurs et militants du mouvement ouvrier français, c’est en combattant avec la plus grande détermination notre propre impérialisme et les gouvernements successifs qui le servent, à commencer par le « nôtre » et son représentant Sarkozy, que nous pouvons manifester notre solidarité active avec les travailleurs et la population de Côte d’Ivoire. Dans le cas d’un conflit entre l’impérialisme soi-disant « démocratique » et un Etat semi-colonial, nous ne sommes pas neutres : nous sommes inconditionnellement pour la défaite de l’impérialisme. D’une part, l’auto-détermination du peuple ivoirien n’est pas possible le revolver sur la tempe, comme le montre parfaitement l’exemple de l’Irak où les impérialistes n’ont nullement apporté la démocratie, mais le chaos ; d’autre part, toute défaite de l’impérialisme est une victoire pour la classe ouvrière mondiale et les peuples opprimés, facilitant leurs mobilisations.
• A bas le projet d’intervention militaire des impérialistes et de leurs suppôts (ONU, CEDEAO...) ! Soutien à la résistance des travailleurs et du peuple ivoiriens ! Pour la défaite des impérialistes à commencer par la France !
• Troupes françaises et onusiennes hors de Côte d’Ivoire ! Aucune illusion dans l’ONU, couverture des intérêts impérialistes dans les pays semi-coloniaux !
• A bas la Françafrique et le néocolonialisme ! Annulation de la dette qui met les peuples d’Afrique sous tutelle impérialiste ! Halte au pillage des richesses par les impérialistes ! • Régularisation des sans-papiers ivoiriens et de tous les autres !
Paris, le 8 janvier 2011
Pour tout contact : construction.trnpa@yahoo.fr
Site du CTR : http://collectiftrnpa.wordpress.com
CÔTE D’IVOIRE
A BAS LE PLAN D’INTERVENTION MILITAIRE DES IMPÉRIALISTES ET DE LEURS SUPPÔTS (ONU, CEDEAO...) !
SOUTIEN À LA RÉSISTANCE DES TRAVAILLEURS ET DE TOUTES CELLES ET CEUX QUI REFUSENT L’INGÉRENCE ÉTRANGÈRE : POUR LA DÉFAITE DES IMPÉRIALISTES, À COMMENCER PAR LA FRANCE !
Près de 200 morts : tel est le terrible bilan, malheureusement provisoire, des affrontements qui ont suivi le second tour des élections présidentielles le 28 novembre. Ce jour-là, Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur par une commission électorale prétendument indépendante, mais en fait acquise à sa cause et soutenue par la soi-disant « communauté internationale », tandis que le Conseil constitutionnel, affidé à Gbagbo, proclamait le triomphe de celui-ci. Tous deux s’affichent depuis lors en présidents officiels. Mais Ouattara, bien que soutenu par l’ONU et les principales puissances impérialistes dont la France et les États-Unis, est cantonné dans un hôtel de luxe à Abidjan. Pour reprendre la main et tenter de s’installer au pouvoir, il a lancé un mot d’ordre de grève générale et une journée de désobéissance civile qui se sont soldés par des échecs cuisants, le peuple ivoirien n’y ayant pas répondu. Ouattara tente par tous les moyens d’asseoir la légitimité qu’il affirme sortie des urnes, ce qu’ont cautionné les observateurs internationaux alors même que des fraudes massives en sa faveur sont attestées par de nombreux témoins. Tandis que les deux prétendants au pouvoir appellent à combattre l’autre par la force, une partie de la population, poussée par la peur et la misère, fuit le pays. Une intervention militaire pilotée par les impérialismes occidentaux sous couvert de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) est imminente, visant à renverser Gbagbo, le remplacer par Ouattara et au final accroître encore leur tutelle sur ce pays semi-colonial déjà ravagé par huit ans de guerre civile ouverte ou larvée.
Ouattara est un agent stipendié de l’impérialisme américain, Gbagbo un dictateur raciste qui a longtemps servi les intérêts de la France avant d’être lâché par elle
Cette situation de violentes tensions est en effet le paroxysme d’une crise ouverte par le coup d’État manqué qui tenta de renverser Gbagbo en septembre 2002. Depuis cet épisode, le pays est coupé en deux, le Nord étant contrôlé par les « Forces nouvelles » acquises à Ouattara et le Sud par les forces officielles aux ordres de Gbagbo. Les impérialistes ont bien essayé de soutenir une politique de « réconciliation nationale », en imposant la présence de ministres de l’opposition et de la rébellion au sein du gouvernement Gbagbo, dans le sillage des accords de Marcoussis signés en janvier 2003 sous l’égide de la France. Mais ces tentatives ont lamentablement échoué, car Gbagbo n’a que partiellement obtempéré aux exigences toujours plus grandes de l’impérialisme en Côte d’Ivoire. L’emploi de la force a dès lors prévalu, avec l’opération « Licorne » — l’envoi de 4000 soldats français —, qui n’hésitèrent pas à tirer sur les manifestants protestant contre leur présence. C’est pour mettre fin à cette situation qui entrave la sécurité des « ressortissants » occidentaux et le butin qu’ils se partagent, que les impérialistes se sont entendus pour mettre fin au règne de Gbagbo.
Il n’est pas étonnant que la « communauté internationale » soutienne Alassane Ouattara. C’est un pur produit des États-Unis où il a fait ses études d’économie. Ouattara a ensuite fait les preuves de sa parfaite soumission aux exigences du capitalisme le plus effréné. Après avoir été gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, il a exercé la fonction de premier ministre de la Côte d’Ivoire entre 1990 et 1993 ; il a alors parfaitement tenu le rôle de représentant d’un capitalisme utltralibéral, privatisant à tour de bras et plongeant la population ivoirienne dans une pauvreté exacerbée. Il a également rempli les offices de l’institution qui accule les peuples à la misère depuis plusieurs décennies, le Fonds monétaire international et ses plans d’ajustement structurel, puisqu’il en a été haut fonctionnaire pendant des années, jusqu’au poste de directeur général adjoint.
Laurent Gbagbo, issu d’un milieu plus modeste que celui de son rival, a fait quant à lui une partie de ses études en France, puis a été enseignant d’histoire, syndicaliste actif, opposant au régime dictatorial d’Houphouët Boigny qui a régné sur le pays de 1960 à sa mort en 1990. Gbagbo a d’ailleurs été plusieurs fois condamné et emprisonné dans les années 1970 puis dans les années 1990 quand Ouattara était premier ministre. Il a fondé au cours des années 1980 le Front populaire ivoirien, affilié à la mal nommée « Internationale socialiste » dont est membre notamment le PS français, a tissé des réseaux dans la mitterrandie, ce dont témoigne le soutien que lui ont apporté Jack Lang ou Henri Emmanuelli jusqu’au scrutin et encore aujourd’hui un Roland Dumas. Toutefois les liens avec le PS se sont distendus depuis quelques années, en fait depuis que Gbagbo a remis en cause la primauté de l’impérialisme français et ses ingérences permanentes, notamment en prenant l’initiative de coups de force militaires contre les troupes françaises ou en fomentant des manifestations anti-françaises. Cela n’en fait pas pour autant un nationaliste anti-impérialiste. Gbagbo n’a jamais remis en cause les intérêts des gros capitalistes français présents dans son pays, les Bouygues, Bolloré et consorts. Il a en revanche cherché à diversifier ses soutiens, en accueillant les investissements américains et en favorisant l’implantation de firmes américaines, mais aussi la venue des capitaux chinois.
La crise majeure que traverse actuellement la Côte d’Ivoire (qui oppose un Etat semi-colonial et les principales puissances impérialistes) vient donc historiquement après toute une série d’affrontements entre des fractions de la bourgeoisie compradore, soutenues chacune par des puissances impérialistes. Car la Côte d’Ivoire, malgré la pauvreté de l’écrasante majorité de sa population, est riche de ses matières premières : café, cacao, bois, pétrole off shore… Elle subit directement le joug du néocolonialisme et de l’oppression typique de la « Françafrique ». C’est ainsi que les capitalistes français ont pu rafler, tout au long des années 1990 et 2000, les juteux marchés qu’a engendrés la privatisation massive de tous les secteurs clés : eau, électricité, transports… Outre les quelque 500 PME françaises présentes en Côte d’Ivoire, ce sont les fleurons du capitalisme français le plus rapace qui détiennent les principales ressources économiques du pays : Bolloré contrôle entre autres les transports ferroviaires et les activités portuaires, Bouygues les secteurs de l’eau et de l’électricité, Vinci de nombreux chantiers de construction dont celui du palais présidentiel. Pour protéger son pré carré néo-colonial depuis l’indépendance officielle de la Côte d’Ivoire en 1960, la France a envoyé, outre ses barbouzes et réseaux de mercenaires, des troupes qui y stationnent depuis des années — aujourd’hui, près de 1000 soldats français occupent le pays, auxquels se sont ajoutés des centaines de casques bleus.
Mais l’impérialisme français n’est plus seul à s’accaparer les richesses ivoiriennes. Le capitalisme états-unien s’est installé en Côte d’Ivoire, via certaines firmes comme Umic dans le secteur du pétrole off shore ou Philip Brothers dans celui du cacao ; les sociétés américaines Ocean Energy et Ranger Oil entendent bien quant à elles monopoliser les investissements pétroliers et gaziers. La Chine est elle aussi de plus en plus présente, en particulier dans les secteurs de la construction automobile, de l’industrie portuaire, des constructions autoroutières et de barrages hydroélectriques, du raffinage ou encore de la téléphonie. Ce sont, symboliquement, des entreprises chinoises qui ont construit l’Hôtel des Députés à Yamoussoukro. La Chine a multiplié les gestes de coopération intensive, par exemple en annulant 40% de la dette bilatérale ivoirienne.
Cette situation de concurrence directe de la Chine peut expliquer que la France ait depuis quelques années lâché Gbagbo et se soit ralliée au candidat soutenu quant à lui de longue date par les États-Unis, Alassane Ouattara. Les télégrammes de la diplomatie américaine révélés par Wikileaks l’illustrent d’abondance : « Le réflexe de suspicion (des Français) à l’égard de la concurrence américaine en Afrique a diminué particulièrement à mesure que la présence et l’influence de la Chine ont augmenté », exposent les diplomates américains, qui poursuivent : « Cette nouvelle politique peut donner aux États-Unis l’occasion d’étendre leur influence en Afrique sans rencontrer de résistance (de la part des Français). » On le sait, Sarkozy se veut le président français le plus proaméricain ayant jamais existé. Il a proclamé vouloir rompre avec la politique exclusive de la « Françafrique », pour mieux lier les intérêts français à ceux des États-Unis, par une coopération nouvelle, et ainsi contrebalancer l’influence grandissante de la Chine en Afrique. En revanche, tous les communiqués officiels chinois depuis fin novembre se distinguent par leur volonté de ne favoriser explicitement aucun des deux prétendants, en proposant de « traiter, de manière appropriée, les différends par le dialogue et les négociations afin de réaliser la réconciliation politique et de sauvegarder la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire », comme l’a indiqué le 30 décembre la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu. La position chinoise revient en fait à ne pas récuser Gbagbo, contrairement au reste de la « communauté internationale ».
On le voit, il n’y a aucune illusion à entretenir à l’égard de Laurent Gbagbo, qui se contente de mettre dans son jeu plusieurs cartes impérialistes plutôt qu’une seule comme cela prévalait avant lui. Ce faisant, il n’a satisfait ni la France, ni les Etats-Unis, remettant partiellement en cause les intérêts français, mais sans vendre vraiment le pays aux Etats-Unis. Comme Saddam Hussein dans les années 1980, il a cru pouvoir jouer sur les intérêts divergents des impérialismes, mais n’a réussi en fait qu’à les liguer contre lui. Dictateur parmi tous ceux que soutiennent les impérialistes, il a perpétué l’appauvrissement de son peuple, en bloquant les salaires depuis dix ans tandis que flambent les prix des produits alimentaires notamment. Il a poursuivi le démantèlement de l’école, de la santé, des services sociaux et de tous les secteurs vitaux. Il a aussi cherché à diviser les travailleurs de Côte d’Ivoire pour mieux régner, en continuant de promouvoir la politique ethniciste et xénophobe de l’« ivoirité » qu’avait imaginée son prédécesseur Henri Konan Bédié. Cette politique lui avait permis d’éliminer de la compétition électorale, en 2000, son concurrent Alassane Ouattara et d’être élu président. C’est elle surtout qui entretient les discriminations à l’égard des travailleurs immigrés venus principalement du Mali et du Burkina-Faso. Gbagbo, à l’image de ses complices au pouvoir ailleurs en Afrique, a tout aussi impitoyablement pourchassé et réprimé ses opposants, comme en témoigne entre autres exemples l’assassinat d’Habib Dodo, militant du Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire, en 2004.
C’est au peuple ivoirien et à lui seul de décider son destin ! Cela passe par la mobilisation révolutionnaire des travailleurs, imposant l’expropriation des multinationales impérialistes, la destruction de l’Etat bourgeois semi-colonial, un gouvernement des travailleurs eux-mêmes !
Les travailleurs de Côte d’Ivoire n’ont donc aucun intérêt à soutenir l’un plutôt que l’autre des deux prétendants au pouvoir ; tous deux n’ont eu de cesse de les opprimer et de les exploiter. Ils représentent seulement deux clans corrompus reflétant eux-mêmes les intérêts des capitalistes étrangers. Les travailleurs ivoiriens ont refusé de suivre le mot d’ordre de grève générale lancé par Ouattara, conscients qu’elle ne servirait que ses intérêts de compradore. Par ailleurs, les observateurs estiment que les « Jeunes patriotes » de Gbagbo ont bien moins de soutien populaire qu’en 2004, quand ils avaient mis en cause quelques intérêts français en s’en prenant à des entreprises ou ressortissants, dans le cadre d’une opération formellement anti-impérialiste, en fait démagogique, de Gbagbo.
Les travailleurs et le peuple ivoiriens ne pourront lutter réellement contre l’impérialisme et s’auto-déterminer que par l’expropriation des multinationales capitalistes qui les exploitent et pillent leur pays, par l’expulsion des troupes françaises et de l’ONU, la liquidation des institutions pourries de l’Etat semi-colonial, en un mot par une mobilisation révolutionnaire indépendante débouchant sur le gouvernement des travailleurs eux-mêmes. Dans la situation politique dramatique où ils se trouvent, c’est la seule issue conforme à leurs intérêts.
Tout en œuvrant à préparer cette mobilisation par la lutte de classe, il faut empêcher immédiatement l’offensive impérialiste qui se prépare et qui vise à soumettre et exploiter encore plus le peuple ivoirien. D’ores et déjà, les forces impérialistes patrouillent et tirent sur les Ivoiriens qui exigent leur départ. Il s’agit à l’évidence d’une agression des principales puissances impérialistes contre un pays semi-colonial, certes sous prétexte de « démocratie », mais alors que les élections ont été truquées des deux côtés. Les travailleurs et les opprimés auront à combattre et vaincre cette offensive par un front de toutes les forces qui participeront à la résistance pour tirer ensemble sur les troupes impérialistes et leurs suppôts. D’ores et déjà, nous sommes du côté des Ivoiriens qui s’opposent aujourd’hui, ponctuellement, aux troupes impérialistes. L’unité d’action contre l’impérialisme suppose le refus absolu de toute division entre travailleurs ivoiriens et immigrés ou sur des bases ethniques : nourrie depuis des années par Gbagbo, ces divisions internes constituent l’un des plus graves dangers pour la résistance légitime et nécessaire de ce peuple opprimé. Mais la classe ouvrière aura à garder en même temps toute son indépendance et à développer inconditionnellement la lutte de classe contre les patrons, impérialistes comme ivoiriens, sur la base d’un programme anticapitaliste révolutionnaire et du front unique ouvrier.
Quant à nous, travailleurs et militants du mouvement ouvrier français, c’est en combattant avec la plus grande détermination notre propre impérialisme et les gouvernements successifs qui le servent, à commencer par le « nôtre » et son représentant Sarkozy, que nous pouvons manifester notre solidarité active avec les travailleurs et la population de Côte d’Ivoire. Dans le cas d’un conflit entre l’impérialisme soi-disant « démocratique » et un Etat semi-colonial, nous ne sommes pas neutres : nous sommes inconditionnellement pour la défaite de l’impérialisme. D’une part, l’auto-détermination du peuple ivoirien n’est pas possible le revolver sur la tempe, comme le montre parfaitement l’exemple de l’Irak où les impérialistes n’ont nullement apporté la démocratie, mais le chaos ; d’autre part, toute défaite de l’impérialisme est une victoire pour la classe ouvrière mondiale et les peuples opprimés, facilitant leurs mobilisations.
• A bas le projet d’intervention militaire des impérialistes et de leurs suppôts (ONU, CEDEAO...) ! Soutien à la résistance des travailleurs et du peuple ivoiriens ! Pour la défaite des impérialistes à commencer par la France !
• Troupes françaises et onusiennes hors de Côte d’Ivoire ! Aucune illusion dans l’ONU, couverture des intérêts impérialistes dans les pays semi-coloniaux !
• A bas la Françafrique et le néocolonialisme ! Annulation de la dette qui met les peuples d’Afrique sous tutelle impérialiste ! Halte au pillage des richesses par les impérialistes ! • Régularisation des sans-papiers ivoiriens et de tous les autres !
Paris, le 8 janvier 2011
Pour tout contact : construction.trnpa@yahoo.fr
Site du CTR : http://collectiftrnpa.wordpress.com
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Bravo!
De très loin le meilleur texte sur le sujet: le mieux informé et la meilleure orientation.
A diffuser massivement pour aider à lever les confusions de ceux qui ignorent le terrain.
De très loin le meilleur texte sur le sujet: le mieux informé et la meilleure orientation.
A diffuser massivement pour aider à lever les confusions de ceux qui ignorent le terrain.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
Non désolé.
Déjà , c'est illisible. Ca va pour un BI, pour l'agitation, ça devrait être résumé des 3/4.
Faut pas rigoler, c'est Gbagbo qui les appelés pour enrayer la descente de rebelles sur Abidjan. Il a les mêmes rapports avec la France et l'ONUCI que Karzai en Afghanistan : un coup je les appelle, un coup je veux les virer
Bon, j'en passe et des meilleures, je suis tout à fait d'accord pour un retrait des troupes étrangères de Côte d'Ivoire, le reste est du bavardage et je n'ai aucune confiance ni illusion sur les capacités du NPA ou de sa tendance 4 à faire la révolution en Cote d'Ivoire
Déjà , c'est illisible. Ca va pour un BI, pour l'agitation, ça devrait être résumé des 3/4.
Quels affrontements ? Les 90% des tués l'ont été dans les quartiers nordistes d'Abidjan par la Sécurité PrésidentiellePrès de 200 morts : tel est le terrible bilan, malheureusement provisoire, des affrontements
Tu l'as vu où ? Les travailleurs ivoiriens attendent surtout que ça passe.SOUTIEN À LA RÉSISTANCE DES TRAVAILLEURS
Dans la mesure où l'armée et le gendarmerie leur ont tiré dessus à leur première manif, on peut comprendre leur abstention...il a lancé un mot d’ordre de grève générale et une journée de désobéissance civile qui se sont soldés par des échecs cuisants, le peuple ivoirien n’y ayant pas répondu.
L’emploi de la force a dès lors prévalu, avec l’opération « Licorne » — l’envoi de 4000 soldats français —, qui n’hésitèrent pas à tirer sur les manifestants protestant contre leur présence.
Faut pas rigoler, c'est Gbagbo qui les appelés pour enrayer la descente de rebelles sur Abidjan. Il a les mêmes rapports avec la France et l'ONUCI que Karzai en Afghanistan : un coup je les appelle, un coup je veux les virer
Une occupation avec 1000 hommes ? Faut pas dire n'importe quoi. Quant à l'ONU, ils ont plus de 8000 hommes sur place, pas "quelques centaines"aujourd’hui, près de 1000 soldats français occupent le pays, auxquels se sont ajoutés des centaines de casques bleus.
Il y a eu un incident de ce type avec une patrouille ...D’ores et déjà, les forces impérialistes patrouillent et tirent sur les Ivoiriens qui exigent leur départ.
Bon, j'en passe et des meilleures, je suis tout à fait d'accord pour un retrait des troupes étrangères de Côte d'Ivoire, le reste est du bavardage et je n'ai aucune confiance ni illusion sur les capacités du NPA ou de sa tendance 4 à faire la révolution en Cote d'Ivoire
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Côte d'Ivoire
Roseau a écrit:Bravo!
De très loin le meilleur texte sur le sujet: le mieux informé et la meilleure orientation.
A diffuser massivement pour aider à lever les confusions de ceux qui ignorent le terrain.
Comme d'habitude, le premier à applaudir des blablas que personne ne lira et qui n'auront aucune influence sur les évènements...
Alors, toutes les envolées lyriques sont permises même si c'est fondé sur du vent...
Et Roseau nous invite à "diffuser massivement " pour aider "ceux qui ignorent le terrain".....
Est-ce que Roseau l'Africain le connait, le "terrain"...??????????????????
Et est-ce qu'on peut croire un instant que la section locale de la fraction du NPA connait mieux que d'autres la situation, au point que Roseau prenne son petit porte voix pour lancer ses consignes : "à diffuser massivement ".....
Simplement ridicule de grandiloquence et d'ignorance totale de la réalité des rapports de classes sur la fameux (et fumeux ) TERRAIN que Roseau n'a peut-être même pas survolé en hélicoptère...
Cette stupide prétention est grave (pas pour ses conséquences sur le "TERRAIN", ça se saurait... ) mais pour le ridicule que ça confère au mouvement révolutionnaire ou assimilé, et au discrédit généré par de telles affligeantes affirmations ...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
Vals
Est-ce que Roseau l'Africain le connait, le "terrain"...? ( etc, Etc...)
Vals, si tu discutais du fond, à savoir la situation en Côte d'Ivoire, éventuellement pour critiquer le texte de CLAIRE, comme l'a fait Yannalan, au lieu de consacrer entièrement un post de 12 lignes à des attaques personnelles contre Roseau ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Côte d'Ivoire
verié2 a écrit:
Vals
Est-ce que Roseau l'Africain le connait, le "terrain"...? ( etc, Etc...)
Vals, si tu discutais du fond, à savoir la situation en Côte d'Ivoire, éventuellement pour critiquer le texte de CLAIRE, comme l'a fait Yannalan, au lieu de consacrer entièrement un post de 12 lignes à des attaques personnelles contre Roseau ?
Ce ne sont pas des "attaques personnelles" mais la dénonciation d'une méthode qui consiste à laisser entendre que "les autres" qui ne connaissent pas le "terrain" doivent recevoir la sainte parole ...de ceux qui ne le connaissent pas plus mais ont le culot de faire comme si, ce qui est lamentable quand il s'agit d'une éventuelle guerre civile, d'une éventuelle intervention impérialiste...
Ce type d'attitude n'est évidemment que grotesque et sans conséquences réelles...mais il contribue à perpétuer une pose et une phrase de gauchiste qui contribue à dicréditer l'extrême-gauche...
Pour le fond, moi, qui contrairement à Roseau ne "connais pas le terrain" , je me réfère à ce qu'en disent l'edito de LO et mes camarades de l'UATCI...
Et si j'ai quelque chose à dire, sur le fond , autre qu'une "leçon de terrain", et au delà de ce qu'expriment simplement et modestement mes camarades, je le dirai...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
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