Réforme des retraites
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Re: Réforme des retraites
-modéré. Aura-
Si tu le veux bien, moi ce qui m' interesse, c' est de discuter des differend de raisonnement par rapport aux retraites. J' ai bien que je pourrai pas discuter avec toi donc bont vent!!!!
C' est le dernier post qui te concerne polpot!
Dernière édition par Aura le Dim 25 Juil - 20:33, édité 1 fois (Raison : modération)
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Réforme des retraites
ulm a écrit: dont les fondateurs ont voté Chirac
bof bof, pas tous.
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: Réforme des retraites
Petite réflexion perso, je trouve qu'on attaque régulièrement LO sur la manière dont elle envisage son action par rapport à des comités rassemblant des orgas, on la dit volontiers sectaire à cette occasion. Or rarement j'ai vu des camarades attaquer de front en disant " vos petites réunions de gens politisés c'est de la masturbation stérile " et pourtant dieu sait que je l'ai pensé à l'occasion de quelques réunions des semaines avant le début du mouvement CPE où je m'étais laissé traîner par des connaissances JCR. Peut-être que ça tient précisément au fait que les militants et militantes LO, ceux de la Fraction également, ne considèrent pas ces réunions importantes alors que les autre si. Plutôt que de remettre les couverts à chaque réforme, on ferait mieux de se dire que chacun a sa manière de faire et tente de faire ses preuves mais qu'on se retrouvera tous dans la bagarre avec j'espère comme préoccupation que la lutte soit dirigée par les travailleurs ou les jeunes eux mêmes et pas par les syndicats.
Toujours est-il que la critique ici est un peu différente, Velpot reproche à LO de pas avoir des mots d'ordre bien différents de ceux de la gauche, ce qui m'étonnerait bien aux vues de l'attitude plus que confuse du PS vis à vis de la question des retraites. Quand bien même, ce n'est pas qu'une question de mot d'ordre mais aussi une question de comment on pense qu'une lutte doit se diriger, il y a plusieurs choses qui font que se réunir pour causer et organiser des diffes avec des gens qui n'ont ni les mêmes buts ni les mêmes modes d'action dans la lutte, en dehors de tout contexte de lutte, n'est pas particulièrement intéressant. Je ne sais pas dans quel groupe tu milites Velpot, mais j'ai l'impression que ta critique serait que tu estimes que LO n'est pas si éloignée de manière générale de la gauche et que ça te surprend qu'il ne soit pas du coup dans ce genre de comité, je me trompe ?
Zappa- Messages : 146
Date d'inscription : 25/07/2010
Re: Réforme des retraites
Alors la vraie question, c'est de savoir comment on construit le front unique, sur quelles bases de convergence, quelle politique on mène dans les cadres unitaires, comment combiner cadre unitaire et expression propre, etc.
Il ne s'agit pas tant de convaincre les militants d'autres orgas, que d'une simple question matérialiste : enclencher la mobilisation! Et une mobilisation capable de gagner (et si possible d'aller plus loin).
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Réforme des retraites
Et si je ne suis pas surpris par le positionnement d'LO il me parraissait important d'exacerber quelques contradictions et, sait-on jamais, convaincre quelques militant-es, c'est aussi l'objet de nos débats, sinon à quoi servirait un tel espace de discussion si c'est pour ne jouer qu'au ping-pong et prouver que son nombril organisationnel est le plus beau. J'avais parlé plus haut ou plus loin des limites des collectifs. Il y a des limites évidemment qui tiennent de leur composition, des revendications portées et de l'angle d'attaque, et pour ma part j'ai tenu une position excluante vis à vis du PS, mais il y a aussi des limites qui tiennent à ce que l'on veut en faire. Si l'on en reste à des collectifs d'appareils je pense que l'on passe à côté de ce que pourrait être aussi ce type d'outil. En ce qui me concerne je voyais et voit çà aussi en dynamique d'auto-organisation, avec appel à création de comités de base dans les boites, les quartiers, etc...Ce n'est évidemment pas facile mais je pense que ce cadre unitaire pouvait et peut le permette, en terme d'exemple comme en terme de capacité militante à porter ce type d'expérience et de mobilisation.
velpot- Messages : 40
Date d'inscription : 13/07/2010
Re: Réforme des retraites
A mon avis pour allers dans le sens d’une lutte massive, qui passe par l’extension et l’auto organisation de la lutte, je ne voit pas en quoi les collectifs peuvent servir, car pour aller dans sens il faut dépasser le terrain syndicale et je ne pense pas que ceux (organisation et syndicats) qui sont présents dans ces collectifs vont dans se sens ! Pousser les collectifs pour aller dans le sens d’une lutte massive, ça n’a pas de sens, vu les orgas qui composent ces collectifs Donc à mon avis ce n’est pas par ce biais que pourra se développer la lutte massive. A mon avis elle ne pourra se développer que par une prise de conscience que ce n’est pas un problème de tel ou tel boite, ou lié a une mauvaise politique, mais que les plans d’austérité (et pas seulement les retraites) concernent tout le monde et pas seulement en France , mais partout dans le monde . A mon avis appeler a des AG en fin de manif, pour pouvoir discuter de cela, au lieu, de nous disperser comme nous l’invite les syndicats, ne pas rester isolé, c’est à mon avis aller dans le sens de la perpective de lutte massive
Topaze. Lecteur de Révolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Réforme des retraites
NON À LA BAISSE DES RETRAITES !
OUI À L'EMPLOI ET À UN AUTRE PARTAGE DES RICHESSES !
Le gouvernement s'apprête à engager une nouvelle réforme du système de retraites par répartition en jouant sur un double discours: « attention, danger, nous sommes au bord du gouffre ! » et « il n'y a, 'raisonnablement', qu'une seule solution ».
Ce type de discours a « justifié » les réformes depuis 1993 (Balladur) avec comme bilan :
une baisse du niveau des pensions d'environ 20 %, et , selon le COR (Comité d'orientation des retraites), elle pourrait se poursuivre, passant d'un taux de remplacement moyen (niveau de la retraite par rapport au salaire) de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Résultat: 1 million de retraités vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté.
l'aggravation des inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes.
la remise en cause de la solidarité intergénérationnelle et du principe de la prise en charge d'une génération par la suivante, fondement du système de retraites par répartition.
L'argumentaire du gouvernement (relayé par une campagne publicitaire menée à grands
frais) est simple, voire simpliste :
(1) l'espérance de vie s'allonge (peut‐on croire que ce sera indéfiniment ?) ;
(2) on ne veut pas (au nom de la justice sociale !) baisser le montant des pensions ;
(3) donc il n'y aurait qu'une seule solution : allonger le temps de travail à la fois en repoussant l'âge
légal de départ à la retraite (de 60 à 62 ans voire plus) et en allongeant la durée de cotisation
permettant d'obtenir une retraite à taux plein.
Face au projet gouvernemental et à ces faux arguments, nous répondons :
1/ que l'utilisation des chiffres faite par le gouvernement est contestable et qu'elle a pour principaux objectifs de susciter la peur d'une faillite générale du système, d'opposer les catégories de travailleurs les unes aux autres (actifs contre retraités, salariés du privé contre ceux du public, hommes contre femmes…), et au final de faire passer ses réformes sans trop de contestation.
2/ que la prétendue proposition unique et « raisonnable » du gouvernement
a pour objectif la baisse des pensions : alors que les périodes de chômage augmentent et que l'âge moyen de cessation d'activité est de 59 ans environ, toute augmentation de la durée de cotisation entraînera automatiquement une augmentation des personnes ne pouvant pas bénéficier d'une couverture à taux plein ;
fait totalement l'impasse sur d'autres "solutions" possibles, notamment celles basées sur une autre répartition des richesses produites.
3/ que, derrière un débat présenté comme « technique » autour de quelques chiffres discutables agités comme épouvantail, se cache un enjeu déterminant pour les détenteurs du capital : la casse, la plus complète possible du système de retraites par répartition et son remplacement progressif par un système par capitalisation. Par un climat généralisé de peur, ou par des changements structurels comme le passage à un régime en points ou en comptes notionnels, (dans lequel les salariés ne seraient plus assurés du montant de leur retraite : celle‐ci pourrait varier en fonction de l'évolution de la masse salariale, du PIB ou de l'espérance de vie !), il s'agit de réduire les solidarités sociales, plus encore qu'elles ne le sont déjà, et d'instiller progressivement dans notre esprit que seule une épargne‐retraite construite de façon individuelle serait demain en mesure de « sécuriser » nos vieux jours : finis les mécanismes de solidarité ! Bien sûr, derrière ce matraquage des opinions publiques, se profile le très juteux marché des assurances vieillesse et autres fonds de pension…
4/ qu'il existe des solutions alternatives principalement basées sur un autre partage des gains de productivité du travail et de la richesse produite. Depuis 20 ans, ces gains de productivité profitent quasi exclusivement au capital au détriment de ce qui constitue pourtant la base de la richesse : le travail (les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007.)
Il faut réorienter les richesses produites vers le travail :
diminution du chômage, augmentation des salaires directs et indirects (sécu, retraites…).
C'est ça la véritable réforme,
et certainement pas un recul de l'âge de la retraite ou un nouvel allongement des durées de cotisation, qui ne feraient qu'accroître le chômage des plus jeunes tout en dégradant les pensions des plus vieux.
Chaque citoyen(ne) doit être conscient que la question des retraites va bien au delà d'un calcul comptable d'annuités et constitue véritablement un enjeu de société majeur.
A l'inverse des pseudo‐solutions individualistes (fonds de pension), inéquitables socialement et aléatoires financièrement, il faut affirmer notre choix politique de la justice et de la solidarité :
- maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans ;
- maintien d'une pension au montant garanti (refus des comptes notionnels) ;
- refus de tout nouvel allongement de la durée de cotisation ; il faut au contraire revenir sur les lois Balladur (1993) et Fillon (2003).
Le financement de retraites décentes pour tous est possible à condition d'en finir avec l'actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers.
C'est ce partage qui constitue le « tabou » à faire sauter.C'est à nous de l'imposer contre les pouvoirs économiques et financiers.
Par une puissante mobilisation sociale, en France et en Europe, nous pouvons rétablir le rapport de forces nécessaire: à nous de la construire, maintenant, tous ensemble !
Lisez et signez l'appel national http://www.exigences‐citoyennes‐retraites.net/
Rejoignez le collectif angevin de défense des retraites : collectifretraites49@yahoo.fr
Collectif angevin de défense des retraites
ATTAC - Fondation Copernic - FSU - Solidaires - Alternatifs - Alternative libertaire - FASE - Gauche unitaire - MJCF - NPA - PCF - PG - PS - Jeunes Verts - Verts - et… individus !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Réforme des retraites
' Refus de tout nouvel allongement de la durée de cotisation ; il faut au contraire revenir sur les lois Balladur (1993) et Fillon (2003).'
De 1997 a 2002, la gauche a été à la tête de l’Etat avec le gouvernement Jospin. Dans ce gouvernement il y avait des ministres communistes, des ministres Verts et Mélenchon. Ce gouvernement n’est jamais revenu sur les lois Balladur. Pour ma part, ce genre de déclaration n’est que là pour nous faire oublier qu’ils ont défendu au même titre que la droite le capital français et qu’ils le feront encore demain.
L’appel continue en disant pour lutter contre la réforme des retraites ceci doit passer :
Par une puissante mobilisation sociale, en France et en Europe, nous pouvons rétablir le rapport de forces nécessaire: à nous de la construire, maintenant, tous ensemble !
Là aussi on veut nous faire oublier qu’en Grèce c’est le PS qui réprime les manifestations et les quartiers combatifs d’Athènes notamment en juin.
A mon avis si on veut être conséquent pour la lutte, il faut rappeler ces faits ! C’est comme cela que je conçois participer au processus de prise de conscience au sein de la classe ouvrière.
Topaze. Lecteur de Révolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Réforme des retraites
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Réforme des retraites
Alors là j'avais déja vu des trucs tordus mais à ce point c'est le pompon.topaze a ecrit :
Le tract ou l’appel dit :
' Refus de tout nouvel allongement de la durée de cotisation ; il faut au contraire revenir sur les lois Balladur (1993) et Fillon (2003).'
De 1997 a 2002, la gauche a été à la tête de l’Etat avec le gouvernement Jospin. Dans ce gouvernement il y avait des ministres communistes, des ministres Verts et Mélenchon. Ce gouvernement n’est jamais revenu sur les lois Balladur. Pour ma part, ce genre de déclaration n’est que là pour nous faire oublier qu’ils ont défendu au même titre que la droite le capital français et qu’ils le feront encore demain.
Parce que poser la revendication de cette manière c'est déjà un peu plus combatif et offensif que le fait de ne plus parler de retrait du projet mais de renégociation du côté des bureaucraties syndicales, comme du PS d'ailleurs. Et tu nous dit que cela est manipulation pour nous faire oublier ce qu'à fait le PS et ses supplétifs pendant qu'il était au gouvernement. Vouloir construire une puissante mobilisation sociale, c'est d'après toi vouloir faire oublier qu’en Grèce c’est le PS qui réprime les manifestations... Il y a vraiment un côté paranoïde inquiètant.
En plus s'il n'y a plus de raison de faire d'autres tracts qu'un tract qui ne ferait que dénoncer la gestion du système capitaliste par le PS et ses valets, c'est vachement mobilisateur ce truc. Et cela convainquerait qui, parce que tu crois que la classe ouvrière ne le sait pas çà, qu'elle n'a pas compris ?
Je ne comprend absolument pas à quoi tu veux en venir, çà me parait vraiment être complètement aux fraises.
Et ce que tu dis sur les contis encore plus haut est à sauter au plafond. Ils n'existent pas les contis, ils n'auraient été que manipulés ? On les a vus et les avons croisés sur tous les fronts de luttes depuis des mois, et ce n'était pas pour défendre leur lutte "corporatiste" ou parce qu'il en attendait du soutien pour leur pomme mais réellement par solidarité ouvrière, et avec la volonté de construire de la convergence des luttes. La CGT a été bien égratignée au passage. Tu n'as pas dû sortir souvent de chez toi, ni n'as discuté avec le moindre d'entres eux.
Bon en tout cas l'appel et le préavis de Solidaires a le mérite d'exister, reste à concrètiser...
velpot- Messages : 40
Date d'inscription : 13/07/2010
comment développer la mobilisation face aux attaques de la bourgeoisie!
L’enjeu actuel est sans précédent, la crise mondiale et la faillite du capitalisme font que tous les gouvernements mettent en place des plans d’attaques contre la classe ouvrière comme elle n’en n’a jamais vu, c’est le démantèlement systématique de tous les acquis sociaux. C’est pourquoi la classe ouvrière doit donner une réponse à la hauteur des enjeux. C’est pourquoi aussi elle ne doit pas tomber dans les pièges que lui tendent la bourgeoisie, qui l’on fait souvent perdre. Et surtout, c’est le rôle des révolutionnaires de montrer une direction à la lutte, de mettre en garde les prolétaires contre les pièges et ses faux amis, notamment les partis de gauche et les syndicats et çà c’est pas tordu, au contraire !
Comment ? Déjà en rappelant ses expériences à la classe ouvrière pour la mettre en garde, en rappelant les luttes passées où la classe a su imposer un rapport de force. Par exemple la Pologne 1980, où la classe a organisé sa lutte à travers une grève de masse à l’échelle du pays, avec des assemblées autonomes face à un gouvernement d’un Etat soi-disant socialiste. C’est l’exemple aussi de la lutte contre le CPE en 2006, où les étudiants à Paris organisent leur AG eux-mêmes et les ouvrent à l’ensemble de la population, où les manifestations grossissent de jours où on voit se côtoyer étudiants, ouvriers, retraités à la tête de la manifestation et où on voit piteusement les syndicats et les banderoles de leurs chapelles en fin de manifestations. Ce sont ces façons d’organiser la lutte, en dehors ou contre les syndicats qui ont permis de faire reculer la bourgeoisie, c’est tout le contraire que de réclamer entre autre un front uni, gauche, syndicats, partis d’extrême gauche qui justement a trop souvent mener à l’échec par le passé.
Oui à des manifestations massives, non aux ballades syndicales comme ont en a trop vu en avril, mai, juin et comme on nous les prépare pour septembre !
Lucas, Lecteur de Révolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
lucas- Messages : 7
Date d'inscription : 02/08/2010
se bouger
Nos glorieux ancêtres de la Gauche Prolétarienne (qu'ils soient loués en ce temps maudits!) avaient lancé la campagne "pas de vacances pour les riches".
Aujourd'hui, nous devons lancer la campagne "pas de vacances pour la mobilisation".
Partout en France, et aussi et surtout sur les lieux de tourisme de masse, nous devons être présents; diffusions, collages, interventions.
Sur la Seyne, le collectif commence à diffuser en direction de la population et des vacanciers. Marchés, plages, ZUP, aucun secteur ne doit être délaissé.
Les affiches du NPA fleurissent la ville, aucun répit dans le militantisme!
voir article de la Marseillaise: http://lcr7eme.zeblog.com/
Re: Réforme des retraites
L’enjeu de la bataille des retraites
Publié par promcomm le 1 mai 2010
Tout le monde vous le dit : le problème des retraites et au-delà celui de toute la protection sociale, c’est le financement. Il y a donc un impérieux besoin de réforme. Président, gouvernement, patronat, experts, parti de la « majorité » parlementaire, y compris les directions des partis de gauche et des organisations syndicales : chacun à sa façon entonne le refrain de la réforme.
Il n’existe que deux façons de financer la Sécurité sociale : la cotisation assise sur le salaire ou l’impôt. Dans le premier cas, la cotisation sociale représente la part collective – socialisée – des salaires. Ce qui implique une gestion par les assurés eux-mêmes ou par leurs représentants élus. Dans le second cas, la Sécurité sociale devient une administration d’État comme les autres. Elle passe sous les mêmes contraintes que l’État impose déjà à l’Éducation nationale, à l’Hôpital et aux autres services publics.
Comme on peut le constater la différence est significative.
Si la Sécurité sociale est exclusivement financée par la part socialisée du salaire cela signifie que chaque salarié contribue selon ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins. Ce principe fut admis par le consensus entre De Gaulle et Thorez à la Libération parce que la bourgeoisie avait besoin de travailleurs en forme pour reconstruire le pays. Aujourd’hui, le capitalisme ne peut plus le tolérer. Pour lui, c’est proprement monstrueux qu’une trop grande partie de la plus-value lui soit subtilisée.
Rester dans le cadre de la cotisation implique que la question du financement passe par la lutte quotidienne pour l’augmentation des salaires, l’interdiction des licenciements, la résorption du chômage et de la précarité sans oublier l’abrogation des exonérations des cotisations. Celles-ci sont, en dernière analyse, une diminution des salaires et une forte pression au blocage de ces derniers en dessous du seuil donnant droit aux exonérations.
Voilà le moyen par lequel les gouvernements de droite comme de gauche ont fabriqué année après année le trou de la Sécurité sociale. Pour ceux qui veulent taxer le capital, la seule taxe concrète et mesurable c’est l’augmentation des salaires et l’interdiction des licenciements. Tout le reste n’est que du vent !
Actuellement, le financement de la Sécurité sociale est hybride. La cotisation sociale y côtoie l’impôt depuis la création de la CSG [1] par Rocard. Puis ce fut Juppé avec le CRDS [2] et surtout la loi de financement concoctée par le gouvernement et entérinée par le parlement. C’est ainsi que le budget de la Sécurité sociale est entré dans le giron des dépenses publiques et soumis aux règles du Traité de Maastricht.
La suite est connue : régression progressive des prestations (forfaits en tout genre, diminution des remboursements, baisse des retraites). L’agression que prépare Sarkozy répond en tous points à ces exigences. Elle n’a rien à voir avec les scénarios catastrophes à 50 ans et tout simplement pas crédibles sur la démographie. C’est ainsi que partout dans les pays membres de l’Union européenne – plus ou moins mal notés par des agences liées aux banques que les États viennent de renflouer – la réponse est identique : baisse des retraites et des salaires, augmentation des taxes et des impôts, réduction drastique des services publics. La contre-réforme de Sarkozy épouse la même logique que celle de ses compères sociaux-libéraux de Grèce, d’Espagne et du Portugal. On retrouvait cette logique dans la live blanc de Rocard sur les retraites et dans les conclusions du sommet européen de Lisbonne en 2002, où Chirac et Jospin se prononçaient pour l’indispensable report de cinq ans de l’âge de départ à la retraite.
Une contre-réforme peut en cacher une autre
Mais ils n’ont pas l’intention de s’arrêter en chemin. Ce qui se profile à l’horizon c’est l’étatisation totale de la Sécurité sociale réduite à un service public a minima, une sorte de CMU généralisée. Ceux qui en auront encore les moyens seront libres d’avoir recours aux assurances privées. Nous pataugeons dans l’idéologie libérale pure : seuls les plus forts survivront.
Dans Les Echos du 2 avril 2010, le président du groupe UMP de l’Assemblée nationale, le bouillant Coppé, propose la fusion de la CSG avec l’impôt sur le revenu et pour être complet la fusion de l’URSSAF (organisme collecteur des cotisations sociales) avec la Direction générale des finances publiques. On retrouve la même idée dans le projet de nouveau programme du PS rédigé par Moscovici et adopté à l’unanimité de la direction du PS. Dans ce texte on relève que l’idée qui achèvera la Sécurité sociale s’impose par le « nécessaire redressement des comptes publics ».
La bataille des retraites a comme principal objectif d’obliger Sarkozy à mettre son projet à la poubelle et de revenir sur les décrets Balladur de 1993 et la loi Fillon de 2003. Il s’agit de rompre la spirale de l’échec sur une question vitale pour la classe ouvrière. Simultanément, la bataille des retraites doit contraindre l’UMP et le PS à oublier leur obsession d’étatisation de la Sécurité sociale.
Il est impératif de ne pas discuter les arguments de la bourgeoisie. Ils sont fallacieux, mensongers et volontairement alarmistes. Par exemple, le seul rapport qui a véritablement du sens, ce n’est pas celui actifs/inactifs (comme si les retraités étaient des oisifs) mais celui entre cotisants et non cotisants autrement dit entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas. Cela renvoie à la question du début sur les salaires et l’emploi.
Il est impératif de refuser le dialogue social à la sauce Sarkozy. C’est un piège qui redore le blason présidentiel grandement terni par sa déroute lors des élections régionales. Les organisations syndicales dignes de ce nom doivent quitter le COR, cette machine à fabriquer des « diagnostics partagés » mais comme par miracle toujours favorables au patronat [3]. Le consensus Sarkozy-Thibault a déjà produit suffisamment de dégâts.
Il est impératif de se battre sur l’essentiel sans chercher de faux raccourcis et sans faire de la surenchère. Ce qui implique de ne rien lâcher sur le retour aux 37,5 ans maximum de cotisations. Un simple calcul montre que c’est l’unique façon de défendre la retraite à 60 ans.
La bataille des retraites met en jeu une conception de la société conforme aux intérêts de la classe ouvrière et pose ouvertement la question du socialisme dont la Sécurité sociale est un jalon. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer les effets dramatiques de la crise du capitalisme en cours. Il ne s’agit pas d’affirmer que le monde du travail n’a pas l’intention de casquer pour cette dernière. C’est le capitalisme qu’il convient de mettre en accusation : « Si le capitalisme est incapable de satisfaire les revendications qui surgissent infailliblement des maux qu’il a lui-même engendrés, qu’il périsse ! » [4]
En ce sens la bataille des retraites est une bataille politique.
Émile Fabrol
1.- Contribution sociale généralisée : impôt prélevé à la source, c’est-à-dire sur le salaire.
2.- Contribution pour le remboursement de la dette sociale : impôt, prélevé comme le précédent, qui devait être limité dans le temps et que le gouvernement Jospin a pérennisé.
3.- Conseil d’orientation des retraites : organisme créé par Jospin et mis en place par Raffarin.
4.- Léon Trotsky, Le Programme de transition.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Réforme des retraites
Bulletin numérique du Parti socialiste, le 25 août :
«Contre le désordre social, le PS mobilisé»
(...)
«Pour une réforme juste et durable, le Parti socialiste se mobilise pleinement aux côtés des organisations syndicales pour une nouvelle journée nationale d'action pour la défense du système des retraites le mardi 7 septembre 2010. Partout en France, rejoignez les cortèges du PS pour soutenir le projet des socialistes pour une réforme juste et durable.» (...)
La pourriture social-démocrate ne perd pas un instant pour venir soutenir le gouvernement, pour une «bonne» réforme.
Le combat efficace ne peut s'organiser que sur la revendication Retrait total et immédiat du projet du gouvernement (Ce qui ne justifie en rien le petit air de pipeau de la division que joue la direction FO).
Re: Réforme des retraites
Premier essai : "Vive Trotski et le vrai parti d'avant garde qui conduira les masses à la victoire contre la réforme des retraites " .Je reviens dans deux semaines en attendant le miracle j'irais dans la rue avec ces salopards de reformards
. Au fait qui a "donné" la retraite à 60 ans et le service actif ?
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Réforme des retraites
oxy a écrit:
"Les interventions montrent que l'avant garde des forums va faire reculer la droite à la différence de ces vendus de socialos , d'écolos et autres réformards de tout acabit."
"J'aimerais encore une autre mantra gauchiste,j'en récitais avant pour faire reculer la droite...et cela n'a jamais marché. "
Pove Oxy ,
Il a essayé de faire reculer la droite....sans succes.
Il a essayé de faire reculer la gauche.......que dalle!
Il essaye de faire reculer l'Extreme Gauche......il arrive juste parfois a nous faire rire.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Réforme des retraites
oxy a écrit:Au fait qui a "donné" la retraite à 60 ans et le service actif ?
Personne ne donne jamais rien dans les rapports sociaux. Tout se conquiert par la lutte vivante.
«Manifester avec les réformards», on ne te le fait pas dire, mais le ton que tu emploies est bien cynique et désabusé.
La question demeure : qu'est-ce qui peut unir les salariés : la perspective d'une "bonne réforme" ou le combat pour le retrait, contre ce gouvernement et pour le faire céder. Si tu crois que l'on ne peut pas "faire reculer la droite", alors la cause est perdue d'avance. [Remember : CPE printemps 2006...]
Re: Réforme des retraites
Lutte Ouvrière espère un succès le 7 septembre
Lutte Ouvrière - 30/08/2010 17:15:00
C'est donc dans une semaine que le gouvernement présentera à la chambre des députés les nouvelles mesures qu'il entend mettre en oeuvre contre le système des retraites : le recul de l'âge du départ en retraite et l'augmentation des annuités nécessaires. Et on nous présente les choses comme si cette prétendue « réforme » était rendue nécessaire par l'évolution démographique du pays, par le fait que l'espérance de vie a augmenté. Mais c'est un mensonge pur et simple. Si la caisse de retraite va vers des difficultés financières, c'est avant tout parce que ses rentrées ont fortement diminué au fil des années.
Le premier responsable, c'est le chômage, qui a diminué le nombre de cotisants salariés. Mais le chômage n'est pas dû à une fatalité économique. C'est la conséquence de la politique du grand patronat qui pour réaliser plus de profits a jeté à la rue, avec la bénédiction de l'État, des centaines de milliers de salariés, pour produire autant, sinon plus, avec moins de travailleurs. Et prétendre, comme le fait le gouvernement, améliorer la situation en repoussant l'âge du départ en retraite alors que tant de jeunes cherchent désespérément un emploi, relèverait de la stupidité, s'il ne s'agissait pas, en fait, de s'attaquer au montant des pensions des futurs retraités.
Le deuxième responsable des difficultés de la caisse de retraite, c'est le bas niveau des salaires, que le gouvernement a encouragé (comme si les patrons avaient besoin de cela !) par les nombreuses réductions de cotisations sociales patronales, en particulier pour tous les salaires inférieurs à 1,4 Smic, ce qui constitue une véritable prime à la surexploitation. La revalorisation des salaires, qui n'ont cessé de prendre du retard sur le coût de la vie, n'améliorerait pas seulement le niveau de vie des travailleurs. Elle procurerait aussi des rentrées supplémentaires à la caisse de retraite.
Le troisième responsable, c'est justement la baisse des cotisations patronales, indépendamment même de ces exonérations. Les cotisations patronales de Sécurité sociale sont en effet passées de 34,62 % à 30,38 % entre 1980 et 2008 (parce que la politique d'exonérations de cotisations sociales patronales a commencé sous la présidence de Mitterrand). Si on tient compte de ces exonérations, d'après un calcul publié dans « FO-Magazine », ces cotisations sont passées de 34,62 % à 4,38 %.
Comme on le voit, il suffirait de revenir sur tous ces cadeaux faits au patronat au fil des années pour permettre à la caisse de retraite de faire face à la situation à venir. Mais c'est justement ce que le gouvernement ne veut pas faire. Car toute sa politique vise à permettre aux capitalistes de continuer à prospérer malgré la faillite de leur système.
C'est une véritable guerre de classe que le patronat et l'État à son service mènent contre le monde du travail, et dont le projet de loi sur les retraites n'est qu'un aspect.
L'augmentation des charges de travail de tous ceux qui ont un emploi, la détérioration des conditions de travail, sont aussi une conséquence de cette guerre. En vingt ans, le nombre de ceux qui travaillent de nuit a pratiquement doublé, celui-ci concerne aujourd'hui plus de 10 % des hommes salariés et 7,3 % des femmes.
C'est aussi dans leur vie quotidienne, en dehors du travail, que les travailleuses et les travailleurs sont frappés par la politique gouvernementale. Pour pouvoir consacrer plus d'argent à aider la grande bourgeoisie à s'enrichir encore davantage, l'État rogne sur le budget des services publics indispensables à la population, sur la santé, sur les transports en commun, sur la construction de logements, sur l'enseignement.
Mais nous qui produisons toutes les richesses de ce pays, qui faisons fonctionner toute l'économie, nous pouvons faire reculer ces gens-là, qui ne sont forts que de notre résignation.
Nous aurons l'occasion, le 7 septembre, de montrer que nous sommes prêts à lutter contre ces nouvelles régressions sociales qu'on veut nous imposer. Une journée de grèves et de manifestations réussie ne suffira évidemment pas à les faire reculer. Mais être le plus nombreux possible à arrêter le travail ce jour-là, à manifester, sera le meilleur moyen de redonner courage à tous les hésitants et de préparer les indispensables luttes à venir. Car la guerre sociale que le patronat et le gouvernement mènent contre nous, nous pouvons la gagner !
Arlette Laguiller
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Réforme des retraites
Grève générale le 7 septembre
envoyé par Solidairesnational. - L'info video en direct.[/dailymotion]
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Bulletin de SUD Education 92
http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article273
Mobilisons-nous pour l’égalité sociale et contre la xénophobie d’Etat !
Karima- Messages : 4
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Réforme des retraites
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Dans son article « Financement des retraites : l’enjeu des cotisations patronales », Bernard FRIOT, professeur d’économie et sociologie à l’université Paris X, écrivait : « On oublie toujours, quand on raisonne sur l’avenir des retraites, que le PIB progresse d’environ 1,6 % par an, en volume, et donc qu’il double, à monnaie constante, en 40 ans. C’est pourquoi nous avons pu multiplier par 4,5 les dépenses de pension depuis 1960 ». (Pour en savoir plus lire "L'enjeu des retraites" de Bernard Friot)
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Pourquoi une information aussi déterminante est-elle censurée ? Parce que tout simplement un petit calcul facile, montrerait que ceux qui nous gouvernent, nous prennent pour des demeurés.
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- En effet : si aujourd’hui 10 actifs produisent un gâteau de 100 et qu’ils ont à charge 4 retraités. C’est 14 personnes qui se partagent un gâteau de 100. Ainsi la part de chaque personne est de (100 : 14) soit 7,14.
- Si dans quarante ans, 10 actifs produisent un gâteau de 200 et qu’ils ont à charge 8 retraités. Ce seront 18 personnes qui se partageront un gâteau de 200. Ainsi la part de chaque personne sera de (200 : 18) soit 11,1.
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C’est limpide ! Il sera donc possible de financer des retraites au même niveau qu’avant leurs réformes à remonter le temps. De plus, la part de gâteau restante pour l’investissement et l’élévation du niveau de vie sera bien plus importante en 2040 (en monnaie constante).
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Alors, où est donc le problème ?
Pourquoi cet acharnement à détruire un système qui fonctionne bien ? Parce que le système social français, mis en place par le Conseil national de la résistance (CNR) en 1945, met en rage les hommes d’affaires et les financiers pour des raisons évidentes.
Par exemple, il leur est impossible de réaliser des plus values « boursières » sur 40% de notre part salariale (les fameuses cotisations sociales patronales) qui payent notre retraite et notre santé, en toute dignité et responsabilité. N’oublions pas que ces cotisations sociales représentent notre salaire différé qui est le fruit de notre travail. Il ne s’agit ni d’assistanat ni de charité patronale comme le laisse entendre une mauvaise propagande.
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Et c’est bien là que se situe tout l’enjeu de leurs réformes : les classes dirigeantes rêvent de faire main basse sur notre salaire différé.
Pour s’emparer de cette « galette », leur stratégie consiste à réduire nos droits pour nous contraindre, de plus en plus, à financer notre santé et notre retraite par des assurances privées.
Ils ont d’ailleurs déjà commencé : les réductions de cotisations patronales se multiplient depuis 2002 et atteignent déjà près de 30 milliards chaque année. Combien de ces 30 milliards sont allés aux investissements productifs ? Combien d’emplois créés ? Quelle efficacité au regard des sommes englouties ? Quelle évaluation ? De plus, le fait que notre système fonctionne bien sans aller faire un tour sur les tapis verts des casinos boursiers met en évidence l’inutilité et le rôle prédateur des acteurs de la sphère financière.
Ceci est confirmé de façon magistrale dans le Monde Diplomatique de Février sous le titre : « Faut-il fermer la bourse? »
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Réforme des retraites
Invité- Invité
Le temps presse...
Le temps presse : Comment arracher malgré les obstacles le retrait du projet de loi Sarkozy-Woerth sur les retraites ?
Intervention du représentant de la tendance Front Unique au Bureau National de la FSU du 30 août.
Les déclarations récentes du dirigeant de la banque centrale américaine sont venues balayer toutes les histoires à dormir de bout que les classes dominantes racontent : non, la reprise n’est pas là, non la crise du capitalisme n’est pas finie. La récession, la stagnation, sont toujours à l’ordre du jour et les Etats sont au bout de leurs interventions (qui ont suscité une croissante superficielle et éphémère). Mais ce n’est pas tout : la récente dégradation de la note de l’Irlande vient rappeler que le krach financier reste suspendu au dessus de l’économie mondiale comme une épée de Damoclès.
C’est un fait majeur car cela rend toujours plus pressant pour les capitalistes de mettre en les seules mesures qui leur permettent de desserrer les deux machoires de la tenaille qui les serre, à savoir la récession d’un côté et des déficits et des dettes devenus incommensurables. Ces mesures, le plan du gouvernement conservateur/libéral anglais après d’autres l’indiquent : hausse de la TVA, 600 000 suppressions de postes de fonctionnaire programmées, etc.
C’est cette situation qui donne tout l’importance de la contre-réforme des retraites de Sarkozy, Fillon et Woerth, de baisse des pensions, des retraites, de gel des salaires des fonctionnaires.
D’une certaine manière le contenu de cette « réforme » est illustré par la pourriture étalée au grand jour par le gouvernement tout l’été, celle de son offensive raciste contre les Roms ou par l’affaire Woerth-Bétencourt. La secrétaire de la FSU vient de rappeler que notre fédération ne s’était pas exprimée sur ce dernier sujet : est-il si difficile de dire ce que nombre de journaux soulignent, à savoir qu’une telle affaire, dans d’autres pays aurait suffit à faire tomber le gouvernement ? Est-il si difficile de dire que ce qui est en cause ici, ce qui est illustré c’est le mode de fonctionnement même de la Cinquième République qui favorise à l’extrême ce genre de trafics d’influence et érige la corruption en mode de gouvernement?
Il est de ce point de vue assez ahurissant que l’appel à manifester contre la « xénophobie et le racisme » le 4 septembre se fasse précisément du point de vue de la défense de la constitution de cette 5e République dont le caractère policier ne cesse de s’affirmer. Au contraire de quoi le devoir du mouvement ouvrier devrait être d’appeler les travailleurs à empêcher chaque fois que possible les expulsions, et pas seulement celles des roms, et à répondre à la campagne odieuse du gouvernement que ceux qu’il faut expulser, ce sont Sarkozy et ses amis.
Mais encore une fois, c’est la question de la « réforme » des retraites qui est aujourd’hui décisive.
C’est bel et bien pour son retrait pur et simple qu’il s’agit de combattre, et ce n’est pas une question formelle. Thibault, dans une note interne de la CGT début juillet, affirme qu’il est contre ce mot d’ordre car celui-ci « interdirait d’apprécier les résultats de la mobilisation ». Mais si ce n’est pas à l’aune du retrait qu’il faut apprécier les « résultats », à quelle aune sinon celles d’amendements à la marge de ce texte réactionnaire ?
Les dirigeants confédéraux et fédéraux appellent à mobiliser le 7 septembre, mais si les travailleurs veulent le retrait de ce projet, quel est l’objectif des directions syndicales ? Comment par exemple comprendre que le parcours de la manifestation parisienne se tienne aussi éloigné que possible de l’Assemblée nationale sinon parce que le refus d’exiger le retrait signifie le refus d’affronter et vaincre le gouvernement ?
Voilà Thibault qui s’exprime dans Le Parisien de ce matin et déclare que même si le projet de loi était voté il ne s’appliquerait pas forcément pour autant, se référant au CPE. Mais au moment du CPE, les directions syndicales exigeaient son retrait, pas une autre réforme du droit du travail. Et aucune concertation n’avait eu lieu.
C’est d’ailleurs parce que ce spectre hante encore le gouvernement qu’il manœuvre en arrière sur la question des aides au logement étudiant, pour éviter une conjonction qu’il sait pouvoir être fatale pour lui.
Mais voilà que les directions des confédérations s’apprêtent, à son invitation, à rencontrer de nouveau Woerth l’homme aux enveloppes, pour, je cite Mailly de FO « l’éclairer ». Cette rencontre à la veille du débat parlementaire est lourde de sens à l’adresse des manifestants du 7 : elle réaffirme que l’état d’esprit de ceux qui les appellent à manifester est au dialogue (dit « social ») et non pas au combat résolu contre le gouvernement.
Alors l’intersyndicale va se réunir le mercredi 8 après midi au siège de la CGT Il est très vraisemblable que ce sera au lendemain de manifestations particulièrement puissantes. Cela doit être l’occasion aux travailleurs de rappeler que les organisations syndicales sont à eux, et de faire monter, de chercher à imposer la seule exigence qui permette aujourd’hui d’interdire à la majorité UMP de voter ce projet de loi : l’appel très rapide à la grève et à la manifestation nationale en masse devant et contre l’Assemblée nationale pour le retrait du projet de loi.
C’est en ce sens que la tendance Front Unique appelle pour sa part les personnels à agir.
Re: Réforme des retraites
SNCS(FSU)-SNTRS(CGT)-SNPREES(FO) Sections de Nancy
RETRAIT DU PROJET DE RETRAITE !
TOUS EN GREVE INTERPROFESSIONNELLE ET EN MANIFESTATION LE 7 SEPTEMBRE
Comme il l’avait annoncé le 12 juillet, le président de la république a décidé de maintenir les principales mesures du projet de loi sur les retraites- présenté le 16 juin par son gouvernement. Celui-ci a été présenté le 13 juillet au conseil des ministres :
Report de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans*, à raison de 4 mois supplémentaires par an, à compter du 1er juillet 2011, pour atteindre 62 ans en 2018 ;
Report de l’âge de la retraite à taux plein qui passerait de 65 ans à 67 ans, c'est-à-dire l’âge auquel le salarié peut bénéficier d’une retraite à taux plein - sans décote- quelque soit sa durée de cotisations (cette disposition concerne les salariés du privé et du public) ; à cause du report de l'âge de départ, les jeunes se verraient privés de plus d'un million d'emplois que leurs parents seraient obligés de continuer à occuper.
Augmentation de la durée de cotisations : 40,5 ans actuellement, elle passerait à 41 ans en 2013, en application des dispositions de la Loi FILLON de 2003 et 41,5 en 2020, aggravant aussi les décotes du plan Fillon. De plus, quel salarié atteindra le nombre d’années pour obtenir sa retraite à taux plein ? Cette mesure combinée aux périodes de chômage, au recrutement tardif (post-doct,…) au conduira à des retraites de misère pour tous et en particulier ceux récemment recrutés au CNRS.
La remise en cause pour les mères de 3 enfants de prendre leur retraite après 15 ans d’activité.
Maintien de la retraite à 60 ans pour les salariés qui ont une incapacité physique supérieure ou égale à 20% (taux d’invalidité) ; ce droit serait individuel et ne concernerait que quelques milliers de personnes par an.
Baisse du salaire net des fonctionnaires par le biais du relèvement de la cotisation retraite de 7,85% à 10,55%, sur dix ans.
* sont concernés les salariés(e) nés(e) après 1951
Ce projet gouvernemental un recul social majeur.
Il n’est ni amendable, ni négociable !
Il doit être retiré.
Le gouvernement entend continuer à exonérer le patronat de leurs cotisations sociales – 32 milliards d’euros rien que pour 2009, plus de 200 milliards d’euros cumulés en 20 ans. L’objectif du gouvernement est d’en finir avec la retraite par répartition du privé, solidaire, et avec le Code des Pensions Civiles et Militaires lié au Statut de la Fonction Publique pour nous faire adhérer à des assurances privées et des fonds de pensions, qui joueront notre argent à la Bourse. Ce plan s'inscrit dans le plan d'austérité annoncé par le gouvernement pour répondre aux exigences des marchés financiers et des agences de notation.
40 annuités c’est déjà trop - 62/67 ans et 41, 5 annuités, c’est inacceptable !
RETRAIT DE LA CONTRE – REFORME DES RETRAITES
RETRAIT DU PROJET DE LOI
Il n'y a rien à négocier!
Les manifestants dans toute la France ont déjà indiqué leur rejet de ce projet. Or le gouvernement Sarkozy- Fillon-Woerth prétend rester inflexible par rapport à ce projet de loi.
Les organisations syndicales CGT-CFDT-FO-CFTC-UNSA et Solidaires ont décidé d’appeler les salariés à une journée de grève et de manifestations le 7 septembre prochain, le jour de l’ouverture du débat parlementaire.
Nous considérons que seule une riposte unie, à la hauteur de l’enjeu, une grève interprofessionnelle à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales sur l’exigence du retrait est à même de faire reculer le gouvernement, de le contraindre à retirer son projet. Ce recul du gouvernement bloquerait le projet suivant d’attaque contre la Sécurité Sociale.
Nos organisations syndicales rappellent les revendications :
Non au report de l’âge légal de départ à la retraite au-delà de 60 ans
Non à l’augmentation du nombre d’annuités pour un retour à 37,5 annuités.
Maintien du taux de 75 % sur les 6 derniers mois d’activité sans perte de salaire d’activité
Maintien dans son intégralité du code des pensions civiles et militaires : pas de création de caisse de retraites spécifiques aux fonctionnaires.
Nos organisations syndicales appellent les personnels de la recherche à la grève le 7 septembre et à participer à la manifestation sur ces revendications.
Tous à la manifestation mardi 7 septembre à 14h00, place Stanislas.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Réforme des retraites
http://www.anticapitalistas.org/node/5631
Concentración en Valencia en apoyo a las movilizaciones del día 7 en FranciaEnviado por miquel el Vie, 03/09/2010 - 18:59 convocatoria | sindical | País ValenciàEl martes 7 el parlamento francés comenzará a discutir el recorte de pensiones y el atrasar la edad jubilación para los trabajadores franceses. Todos los gobiernos europeos siguen las directrices de Bruselas y del FMI: para la banca sí hay cuantiosos fondos de apoyo, para los trabajadores sólo cabe la austeridad y los recortes sociales. Rebajas en las pensiones y el paro, en los salarios, las becas, los servicios públicos, pero ni pensar en tocar los impuestos a los dividendos de los accionistas o los beneficios de las grandes empresas que siguen aumentando. Los sindicatos franceses, unitariamente, como preparación para convocar una huelga general y en rechazo de estos proyectos, llaman a realizar paros y huelgas el día 7, y manifestaciones en 97 ciudades de Francia.
La Plataforma pels Drets Socials os llama a concentrarnos en el Consulado Francés de Valencia (C/. Cronista Carreres, 11) El martes 7 de septiembre a las 19:00 hrs.
EN SOLIDARIDAD con su lucha y como preparación de nuestra huelga del 29S.
PORQUE HACE FALTA una respuesta sindical conjunta a escala europea.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
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