Bloc Identitaire
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Re: Bloc Identitaire
Bruno Larebière : après Minute, il quitte le Bloc identitaire Par Pierre-Alexandre le 15 juin 2011 dans La une, Politics[/url]
Après son départ de Minute, dont il fut rédacteur en chef durant neuf ans, Bruno Larebière vient de démissionner de l’agence en ligne Novopress et du Bloc identitaire, dont il était un cadre important. Explications.
Bruno Larebière, le quotidien Libération annonce ce matin votre départ de la direction du Bloc identitaire. Confirmez-vous l’information ?
Oui, même s’il y a quelques inexactitudes dans le « confidentiel » de Libé, qui me prête un rôle historique que je n’ai pas eu : je n’ai pas été un des fondateurs des Identitaires.
J’ai quitté le bureau exécutif du Bloc identitaire, où j’étais en charge depuis deux ans de la communication sous le nom de Bruno Vendoire – c’est peut-être pour cela que Libé parle de « direction occulte » ! –, ainsi que la direction du site Novopress.info.
Vous avez récemment quitté Minute, maintenant le Bloc identitaire et Novopress : pourquoi ?
Mon départ de Minute est dû à la volonté d’effectuer une reconversion professionnelle après presque trente ans de journalisme. Je suis devenu consultant en communication, plus précisément consultant en stratégie de communication, auprès d’entreprises, d’institutionnels et de personnalités. J’ai également pour nouvelles activités l’analyse d’études d’opinion, la rédaction de contenus pour des sites professionnels, la conception de campagnes et de slogans, etc. Par rapport à mes clients, je me dois d’être libre de tout engagement partisan, d’où mon retrait de toutes mes responsabilités politiques.
On dit que vous seriez prêt à rejoindre l’UMP : info ou intox ?
Ou cauchemar de certains ? [rires] Je viens de vous dire que je ne pouvais plus avoir d’engagement partisan. Si l’UMP (ou telle tendance de l’UMP, parce que le parti présidentiel n’est pas monolithique) voulait faire appel à mes services, je ne manquerais pas d’étudier ses besoins et de lui adresser une proposition et un devis.
« Au bout de trente ans de journalisme et de politique, je me sens libre »
Et le FN ?
Si votre question est de savoir si je suis prêt à travailler pour le FN, la réponse est non.
Pourquoi ?
Parce que je ne pourrais pas, dans le cadre d’une élection présidentielle, être efficace si je ne me sentais pas un minimum en phase sur des points essentiels. Or j’ai des convictions qui, sur des « fondamentaux » comme dit le FN, sont à l’opposé des positions actuelles de ce parti. Je vous en citerai deux : l’Europe et la décentralisation. Marine Le Pen projette de faire sortir la France de l’Union européenne, donc d’anéantir toute construction européenne, et veut supprimer les régions administratives pour ne conserver que l’Etat et les départements. S’il y a bien pour moi deux points « non négociables », c’est l’impérieuse nécessité, ne serait-ce que pour assurer la paix en Europe, de poursuivre et de renforcer la construction européenne (avec un autre mode de fonctionnement mais c’est un autre sujet), et l’absolue nécessité, également, d’appliquer réellement le principe de subsidiarité et d’en finir avec le jacobinisme qui étouffe les communautés naturelles.
Vous interrompez trente ans d’engagement politique. Comment vivez-vous cela ?
Cela fait même plus de trente ans puisque j’ai commencé à militer au RPR à l’âge de 15 ans en 1978 ! Je me sens libre…
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
La blague facho du polémiste Jean Robin
CONTRE-ENQUÊTE L’info bidon est sortie sur le site de Jean Robin : Le chercheur spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus serait un ancien du mouvement solidariste Troisième Voie. « Ahaha », rigole Christian Bouchet, qui est – lui – un vrai faf.
C’est la blague facho du mois et elle nous a bien fait rigoler à StreetPress. Sous la plume du polémiste Jean Robin (qui avait connu son quart d’heure de célébrité en 2006 avec un livre qui dézinguait Thierry Ardisson), on pouvait lire que Jean-Yves Camus, sans doute le plus fin spécialiste de l’ extrême droite en France, aurait appartenu au mouvement solidariste Troisième Voie :
« Les mieux informés (…) connaissent aussi Jean-Yves Camus pour son appartenance dans les années 80 à l’extrême-droite, et notamment au GUD et au mouvement Troisième Voie, un mouvement réactivé en novembre 2010 par Serge Ayoub. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, Serge Ayoub est l’ex-leader skinhead, plus connu sous son surnom Batskin ».
Le politologue Jean-Yves Camus, ancien militant nationaliste révolutionnaire à Troisième Voie ? Le hoax était tellement énorme qu’on a profité de l’excuse pour aller prendre un café avec Jean-Yves Camus :
Alors c’est vrai cette histoire… Vous avez fait partie de Troisième Voie?
« Tout à fait ! J’ai également appartenu sous un nom d’emprunt aux groupes nationalistes révolutionnaires de François Duprat* à partir de 1979. Et ce que Jean-Robin a oublié de dire, c’est que j’ai aussi été un agent double des services guatémaltèques et zimbabwéens, ce qui m’a permis de m’acheter un chalet à Chamonix… »
L’HISTOIRE DU HOAX Tout commence quelques semaines plus tôt. Dans Charlie Hebdo, Camus gratte un papier sur l’extrême droite qui déplaît à Jean Robin, dépeint comme un « proche des identitaires ». Robin lui répond un mail pas content, l’accusant – entre autres – d’être un ancien du GUD. Camus répond par retour de mail : « Vous vous trompez, ce n’était pas le GUD mais Troisième Voie. Le GUD Sciences-Po était composé de petits réacs qui ont tous fini préfets ou députés ». Le second degré aura sans doute échappé à Jean Robin, qui pond son article le soir même, croyant-là tenir un vrai scoop de la mort qui tue pour son site, Enquête et Débat.
Joint par StreetPress au téléphone, Jean Robin, n’en démord pas :
Allô Jean, tu es peut-être allé un peu vite en besogne, non ?
- Ah non, il y a plein de témoins qui l’ont vu. Je tiens cette info de 3 sources différentes.
Enfin Jean, c’était une blague…
- Ah non non, Camus était très sérieux.
« COMPLÈTEMENT IMPROBABLE » « Ca m’a fait sourire, cet article », répond à StreetPress Christian Bouchet qui n’est autre que l’ancien secrétaire général de Troisième Voie : « C’est pas que l’info n’est pas vraie, c’est que c’est complètement improbable », s’amuse Christian Bouchet, docteur en ethnologie et aujourd’hui « militant national » qui anime le site VoxNR et signe dans le bimensuel Flash. « Je n’y ai tellement pas cru, que je n’ai même pas été vérifier dans le listing de Troisième Voie », précise Bouchet qui a gardé les archives du mouvement dans son garage.
« Vous savez, reprend Christian Bouchet, Troisième Voie ce n’était pas des milliers de personnes. Si vous adhériez, ça se savait, on connaissait tous les adhérents ».
Jean-Yves Camus : « Mon parcours, je suis prêt à le rendre public, mais il n’a rien d’exceptionnel en fait. Je viens d’une famille catholique pratiquante et gaulliste et à 16 ans j’adhère à la section locale de l’ UDR à Châtenay-Malabry, pendant la campagne présidentielle de Chaban. Je franchis le pas du RPR et je suis présent Porte de Versailles, le 5 décembre 1976, jour du congrès fondateur du parti.
« Mais c’est à Sciences Po que ça change. J’étais d’une famille de droite avec des fondements très clairs : les valeurs républicaines, la résistance, le patriotisme, certaines valeurs sociales… Et je me retrouve face à une droite de classe, de l’argent, de l’héritage, avec un refus total du changement. Du coup, je cesse de militer. Je suis simplement sur une liste de l’Unef-ID aux élections étudiantes de 1980, mais je ne serai pas élu. Pendant ma scolarité, j’ai aussi adhéré à la Ligue des Droits de l’Homme. Depuis ma sortie de Sciences Po, je n’ai adhéré à aucun parti. C’est aussi simple que ça ».
N’est pas spécialiste de l’extrême droite qui veut. En 1992, Jean-Yves Camus signe avec René Monzat (rencontré sur les bancs de Sciences Po) aux Presses Universitaires de Lyon un excellent Répertoire critique des droites nationales et radicales en France. Avec de nombreux travaux et publications depuis, le chercheur à l’Iris reste jusqu’à aujourd’hui un des meilleurs observateurs de l’extrême droite française. Il reste encore du chemin à faire à Jean Robin, qui – pour la petite histoire – vient de sortir au début de l’année un livre intitulé La Nouvelle extrême droite… Courrez l’acheter, il doit y avoir du lourd à l’intérieur !
*François Duprat (1940-1978) : Militant nationaliste, figure de l’extrême droite française dans les années 1960 et 1970, tué dans l’explosion de sa voiture piégée le 18 mars 1978.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
BLOC IDENTITAIRE Le dirigeant local de ce parti d'extrême droite porte plainte contre le maire de Lahonce et un de ses adjoints
Il s'estime lésé pour ses idées politiques
Jean-Claude Pérez crie au délit d'opinion. Nenni, répond Patrick Lembeye, adjoint à l'urbanisme de la ville de Lahonce, que vise l'accusateur. Jean-Claude Pérez dirige sur le BAB le Bloc identitaire, parti d'extrême droite. Pas franchement la tasse de thé de l'édile, pas plus que des autres élus locaux. Aujourd'hui, Jean-Claude Pérez, mandataire immobilier en affaire avec la commune, s'estime écarté des négociations concernant quatre terrains sur Lahonce, du fait de ses idées politiques. Et il porte plainte pour ce qu'il nomme « discrimination ».
« M. Lembeye m'avait confié depuis février 2011 la vente de ces quatre terrains », explique le mandataire. Des réunions ont eu lieu entre l'intermédiaire, les élus et des promoteurs ou bailleurs intéressés. Puis paraît dans nos colonnes un article décrivant l'implantation du Bloc identitaire au Pays basque. Jean-Claude Pérez s'y exprime, revendique son appartenance au mouvement d'extrême droite. Quelques jours après la publication, une nouvelle réunion en mairie de Lahonce ne pose pas problème. Mais très vite, le mandataire et l'adjoint ont un vif échange au téléphone, qui va plus que tendre les relations.
« M. Lembeye a évoqué l'article de « Sud Ouest » et m'a dit que mes idées politiques sont en contradiction avec les siennes et celles du Conseil municipal (une municipalité sans l'étendard d'un parti politique, NDLR). Et il m'interdit l'accès à la mairie, me dit que c'est une décision unanime. » Le dirigeant « identitaire » et intermédiaire immobilier écrit un mail au maire de Lahonce, Pierre Guillemotonia, et à son adjoint, pour s'insurger. « J'ai aussi appelé le maire, qui n'a pas contredit M. Lembeye. »
« Pas de problème »
Jean-Claude Pérez assure qu'il n'a pas assisté à deux réunions de travail, par la faute de Patrick Lembeye. S'est-il présenté à la mairie ? Lui a-t-on barré l'accès ? « Non. Je ne suis pas allé provoquer un problème. J'utilise les moyens légaux. » Et il porte plainte le 9 juin, contre le maire et son adjoint. Il parle « d'abus de pouvoir », « d'arbitraire »… et évalue le préjudice potentiel à 200 000 euros. Patrick Lembeye estime pour sa part qu'« il n'y a aucun problème ». « Je ne lui interdis pas l'accès à la mairie, c'est un lieu public. Personne ne le lui interdit », estime l'adjoint à l'urbanisme.
L'édile conteste la présentation des faits du plaignant, estime que « c'est de la calomnie ». « Nous, on ne l'empêche pas de travailler. La Mairie ne dit pas qu'elle ne travaille pas avec cette personne. M. Pérez a accès aux documents et nous sommes toujours en contact avec les promoteurs qui sont en lien avec lui. » Dans l'esprit de Patrick Lembeye, ce travail ne nécessite pas de rencontrer Jean-Claude Pérez. Sur ce point, le conseiller municipal est clair : « Je ne désire plus rencontrer cette personne, c'est tout. C'est personnel. Je suis libre de rencontrer qui je veux. »
Patrick Lembeye a lu l'article de « Sud Ouest » et n'y a pas trouvé une « personne » qu'il ait envie de rencontrer. Pour le reste, la plainte place le débat dans le domaine judiciaire.
Carcassonne Qui se cache derrière les tags racistes “Zone identitaire” ? 21/06/2011, 20 h 25 | Mis à jour le 22/06/2011, 08 h 33
Qui se cache derrière le logo “Zone identitaire”, tagué un peu partout en ville, de la rue de la Gare à la place Carnot, et derrière les dégradations à connotation raciste de ces derniers jours ? La question est ardemment posée au commissariat de police, où une enquête est diligentée après que deux vitrines de restaurants “kebab” ont été brisées et que des autocollants “Pas de mosquée chez moi” ont été collés sur leurs façades.
Si le Bloc identitaire revendique explicitement ces actes, difficile de déterminer clairement qui en sont ses membres. Car, à Carcassonne du moins, ce groupuscule d’extrême droite, qui réfute une telle classification, lui préférant celle de droite populiste et nationaliste, n’a, jusqu’alors, jamais fait parler de lui.
Faut-il remonter au débat sur l’identité nationale, au mois de janvier 2010, dans l’amphithéâtre de l’hôpital de Carcassonne, pour trouver quelques indices ? On se souvient que le candidat de la Ligue du Midi aux élections régionales, Richard Roudier, avait reçu le soutien appuyé de cette organisation.
Le Bloc identitaire se fait également remarquer lors des rassemblements régionaux : en 2007, à Béziers, sa présence à la manifestation pour la langue occitane Anem Oc !, avait suscité quelques tensions.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Présidentielle 2012 / Arnaud Gouillon, candidat du Bloc identitaire Publié le vendredi 24 juin 2011 à 09H31
Arnaud Gouillon espère un effet Besancenot… mais à l'extrême droite de l'échiquier politique.
ARDENNES. Le jeune candidat de ce petit parti d'extrême droite a passé quatre jours dans les Ardennes pour chasser les signatures. Objectif atteint, selon lui.
Il cherche un peu l'effet Besancenot, mais de l'autre côté de l'échiquier politique. C'est un euphémisme.
Se présentant comme « le plus jeune candidat à l'élection présidentielle », Arnaud Gouillon, 25 ans, vient de passer quatre jours dans les Ardennes. Objectif : convaincre des maires de lui accorder le moment venu leur parrainage.
Ce qui n'est pas une sinécure quand on porte les couleurs d'un petit parti, a fortiori classé à l'extrême droite (même si l'étiquette n'est pas revendiquée par l'intéressé, on s'en doute) : le Bloc identitaire.
« Le temps n'est plus au clivage droite-gauche, mais au clivage pro ou anti-islam », remarque cet ingénieur souriant qui s'est engagé en politique après avoir servi dans l'humanitaire « au service des chrétiens serbes du Kosovo ».
Les grandes lignes du programme : « la défense des identités régionales, française et européenne ; la relocalisation des activités économiques et humaines pour contrer les effets néfastes de la mondialisation ; l'instauration d'un arsenal juridique nouveau pour une démocratie réelle (à l'image des votations citoyennes en Suisse - cf. le refus des minarets !) ». Sur ce dernier point, on notera au passage que si le principe peut séduire, il a aussi l'inconvénient majeur d'être la porte ouverte à toutes les dérives et à tous les conservatismes : c'est ainsi qu'il a fallu attendre 1990 pour que les femmes aient le droit de vote dans certains cantons helvétiques !
Dans notre département, Arnaud Gouillon dit avoir reçu un accueil particulièrement « positif » de la part de la population comme des élus. Et pour cause : « Quatre maires ardennais (de petites communes rurales, NDLR) ont signé un engagement. A confirmer quand les formulaires officiels seront à disposition… »
Bref, l'équivalent d'une promesse de don au Téléthon.
Une moisson néanmoins très satisfaisante. Il faut dire qu'en séjournant plusieurs jours dans un département après une série d'appels téléphoniques préalables, cela permet de labourer le terrain.
Le FN agacé…
Arnaud Gouillon est le second candidat déclaré à être venu au contact des Ardennais et de leurs élus après Nicolas Dupont-AIgnan il y a quelques semaines. Mais d'autres formations ne sont pas en reste. « Lutte ouvrière a déjà envoyé des courriers, tout comme Jacques Cheminade (leader de Solidarité et progrès, déjà candidat en 1995, NDLR) ou même Dominique de Villepin qui a écrit à certains élus pour tâter le terrain… », glisse encore le représentant de cette formation politique qui rassemble des anciens militants du FN et d'autres courants de la droite de la droite. « Nous avons des adhérents qui viennent d'un peu partout, même de la gauche, et surtout des gens qui sont déçus du sarkozysme », relève l'ingénieur qui a dû prendre un mi-temps pour faire campagne. « Les maires, notamment, avec lesquels nous avons des échanges sans langue de bois, nous disent qu'ils pensaient que Sarkozy allait bien davantage défendre la France et ses valeurs historiques… »
Reste que le vernis de modernité et d'ancrage régionaliste est une chose, la concurrence du Front national, sur un créneau très proche, en est une autre. C'est une des raisons, on s'en doute, qui ont poussé le Bloc identitaire à prendre les devants. D'ailleurs, il se dit que dans l'entourage de Marine Le Pen, on est assez agacé de l'activisme de M. Gouillon et de ses amis - on les soupçonne même d'avoir surtout comme but de parasiter l'engouement suscité par le changement de leadership à la tête du parti). Notamment dans cette pré-campagne en forme de chasse aux parrainages : ainsi, dans les Ardennes où le FN réalise des scores flatteurs et où il s'est toujours trouvé des maires pour accorder leur signature aux représentants de l'extrême-droite (Le Pen père mais aussi Bruno Mégret), par souci démocratique mais aussi par conviction, tout parrainage accordé à l'un ne le sera pas à l'autre. Et réciproquement.
Philippe MELLET
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Est-ce vrai ?c'est ainsi qu'il a fallu attendre 1990 pour que les femmes aient le droit de vote dans certains cantons helvétiques !
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Bloc Identitaire
Oui,dans le canton d'Appenzell,où les lois étaient votées deux fois par an par l'assemblée générale des hommes munis de leur épée...BouffonVert72 a écrit:Est-ce vrai ?c'est ainsi qu'il a fallu attendre 1990 pour que les femmes aient le droit de vote dans certains cantons helvétiques !
Le suffrage féminin au niveau fédéral date de ... 1971. (voir Wikipedia pour détails)
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Bloc Identitaire
Dégradations contre des kebabs : le Bloc identitaire réagit
CARCASSONNE. Le Bloc identitaire ne cautionne pas les dégradations commises dans la nuit de samedi à dimanche dernier, dans la rue Armagnac, en centre-ville, notamment contre deux kebabs.
Le week-end dernier, des autocollants sur lesquels figurait l'inscription "Pas de mosquée chez moi !", signés "Bloc identitaire", avaient été retrouvés sur des vitrines, barrant les mots "hallal".
Une des devantures avait été fracturée, et sur une autre, un rideau métallique forcé.
"Nous agissons toujours dans la légalité, contrairement aux gauchistes qui sont en face de nous", déclare Catherine Blein, du service presse du Bloc identitaire. "Nous sommes respectueux et ne commettons pas de dégradations. Il est facile de voler des autocollants dans nos Maisons de l'identité".
La porte-parole du mouvement politique d'extrême droite confirme en revanche que ces autocollants sont bien édités par le Bloc identitaire : "Notre premier combat est en effet de lutter contre l'islamisation de la France".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Un groupe néofasciste genevois appelle à « viser » les juifs
Le groupuscule nationaliste révolutionnaire helvète, Genève non conforme (GNC) organise le 1er août une fête avec "concerts, grillades et bières", dans leur squat baptisé "Bazinga!"
Pour l'occasion, une affiche a été créée et diffusée sur le Net. Sous le slogan, "Sauve la Suisse... vise juste!", l'on peut voir une petite figurine avec un drapeau israélien peint sur le ventre, renversée à terre, une flèche lui ayant transpercé le front. A ses côtés, une pomme intacte arbore le drapeau helvétique, faisant référence à Guillaume Tell, héros légendaire de l'indépendance de la Suisse.
Le petit personnage portait, dans un premier temps, en sus du drapeau, une kippa et arborait des papillotes de juif religieux, lesquelles ont été effacées par la suite. Un petit texte a au même moment été ajouté."Le personnage ci-dessus représente l'extrémisme israelien (le sionisme ) et la politique d'Israel qui commet régulièrement des crimes contre les palestiniens et contre ceux qui les aident (ex: la 1ère flotille ).
Il ne s'agit en aucun cas d'une attaque contre les juifs qui pour beaucoup d'entre eux critiquent la politique d'Israel et sa volonté expansionniste.". Façon assez inefficace de se prémunir contre d'éventuelles attaques pour incitation à la haine raciale et antisémitisme.
Cette image a suscité l'émoi en Suisse et des plaintes sont à l'étude pour appel au meutre(lire ici l'article de La Tribune de Genève.)
Genève non-conforme a participé le 8 mai 2011 au congres "inter-nationaliste" organisé Espace Dubail (Paris 10) par le mouvement 3e Voie de Serge Ayoub. GNC entretient aussi des liens avec Egalité et Réconciliation (l'association d'Alain Soral), les néofascistes italiens de Casapound, espagnols du MSR et de petits groupes français flirtant avec le néonazisme comme le Mouvement d'Action Sociale.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
"Bazinga!
Comment ont ils pu oser ??
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Bloc Identitaire
Un ancien rédacteur en chef de "Minute" au service de Frédéric Nihous (CPNT)
LEMONDE.FR | 06.07.11 | 12h41 • Mis à jour le 06.07.11 | 13h58
Fédéric Nihous, le candidat de Chasse, pêche, nature et traditions, s'arroge pour la présidentielle les services d'un homme issu de l'extrême droite : Bruno Larebière. Ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire Minute et ancien dirigeant du Bloc identitaire, celui-ci devient "conseiller en communication", selon Frédéric Nihous, interrogé par le blog Préférence nationale.
Interrogé sur le passé d'extrême droite de cette recrue, Frédéric Nihous explique : "Son image est marquée, mais il apporte sa contribution au débat. Je ne partage pas tout ce qu’il dit, mais il est souvent de bon avis. Chacun a son passé, ce qui compte c’est ce qu’il y a devant. Il a fait sa révolution culturelle après une grande phase d’introspection. On discute beaucoup de thèmes comme la défense de l’identité rurale, d’Europe. Il a de très grandes capacités intellectuelles."
CONFLIT AVEC LE FN DE MARINE LE PEN
C'est notamment sous la direction de Bruno Larebière que Minute était entré en conflit ouvert avec Marine Le Pen, la présidente du FN. L'hebdomadaire avait même été interdit d'accréditation au dernier congrès du parti.
M. Larebière est aussi un ancien du Bloc identitaire, le petit parti d'extrême droite qui a fait de la dénonciation de l'islam son principal cheval de bataille, co-organisant notamment les controversés apéros "saucisson-pinard". Certains de ses membres ont entretenu des contacts avec le Front national, à l'ombre duquel le parti tente de se faire une place, comme le rappelait récemment le blog du Monde Droite(s) extrême(s).
Chasse, pêche, nature et traditions a investi une nouvelle fois comme candidat à la présidentielle Frédéric Nihous, le 17 juin. Déjà candidat en 2007, il avait recueilli 1,15 % des suffrages exprimés, en nette baisse par rapport à 2002 (4,23 % pour Jean Saint-Josse).
Reçu récemment par Nicolas Sarkozy pour une "discussion franche", Frédéric Nihous défend notamment "la ruralité" et brocarde "l'écologie punitive". Depuis 2009, CPNT est membre du comité de liaison de la majorité présidentielle et a présenté des listes communes avec l'UMP aux régionales de 2010.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Discret sur le plan légal et institutionnel, le BI vient de créer une fédération régionale...
http://www.journal-officiel.gouv.fr/association/index.php
Association : BLOC IDENTITAIRE AUVERGNE FEDERATION REGIONALE.
Identification R.N.A. : W632004480
No de parution : 20110031
Département (Région) : Puy-de-Dôme (Auvergne)
Lieu parution : Déclaration à la préfecture du Puy-de-Dôme.
Type d'annonce : ASSOCIATION/CREATION
Déclaration à la préfecture du Puy-de-Dôme. BLOC IDENTITAIRE AUVERGNE FEDERATION REGIONALE. Objet : concourir à l’expression démocratique et à la promotion et la défense des identités historiques et des libertés publiques des habitants des départements de l’Allier(03), du Cantal (15), de Haute-Loire (43) et du Puy de Dôme (63) de cette région ; cette association constitue la représentation régionale officielle dans cette zone du Bloc Identitaire (Parti politique). Siège social :23, avenue de la gare, 63400 Chamalières. Date de la déclaration : 11 juillet 2011
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
un article du CVA62 (action antifasciste proche des maoïstes du PCMLM)
http://cva62.wordpress.com/2011/07/31/maison-de-lartois-a-auchel/
http://cva62.wordpress.com/2011/07/31/maison-de-lartois-a-auchel/
Maison de l’Artois à Auchel : un exemple de brutalité fasciste
Sympathisants de la Maison de l'Artois, Auchel, mardi 26 juillet 2011, jour du marché. Photo courtesy of Vouadunor(R)
« Ici, les adhérents peuvent nous aider à rénover le bâtiment, pratiquer des activités sportives comme le tir à l’arc ou le javelot tir sur cible. Pas du tir à la mitraillette ! C’est mieux que de traîner les rues et taguer les bâtiments. Les enfants apprennent à jardiner, s’occupent du poulailler. Bientôt, nous auront des lapins. Les filles pourront pratiquer les arts martiaux pour apprendre à se défendre. »
Nicolas Colin, président de la Maison de l’Artois.
Mardi dernier, le 26 juillet, le marché d’Auchel s’est transformé en lieu de démonstration d’agressivité fasciste. Ces incidents ont eu lieu à l’occasion d’une distribution de tracts organisée par des syndicalistes de la CGT, avec l’aide de CNTistes et de personnes antifascistes, dans le but de sensibiliser la population sur la progression de l’extrême-droite à Auchel. Vers 10h30, des sympathisants et acteurs de la Maison de l’Artois, local fasciste récemment implanté à Auchel avec l’aide de la Maison Flamande de Lambersart (59), sont donc arrivés sur le marché…
Nous ne rentrerons pas dans le détail des évènements, déjà amplement relatés dans plusieurs communiqués et articles de presse qu’on peut trouver aisément sur la toile. Ce qui est certain c’est que ce 26 juillet, le vernis « citoyenniste » des fascistes, qui s’exprime principalement dans leur respect des «soldats de la république» (la police), n’a pas suffi à masquer l’agressivité d’un véritable commando déployé en mode « guerrier ». Cette brutalité fasciste a été pour de nombreuses personnes présentes, un vrai choc culturel.
Pour notre part, si nous sommes convaincu(e)s que les personnes présentes ce jour là sont sincères dans leur antifascisme, nous pensons que le syndicalisme n’est pas du tout un cadre adapté à la lutte contre le fascisme : nous aurons l’occasion d’en reparler. Nous tenons en tout cas à souligner ce qui s’est passé, car nous estimons que ces incidents ont de l’importance. Le fascisme ne peut être compris qu’en tant que mouvement, et c’est la première fois à notre connaissance qu’un groupe de fascistes ralliés sous une étiquette précise fait son apparition dans le bassin minier en plein centre-ville, un jour de marché, et entame une charge au pas de course sous les yeux des nombreux passants, avant d’assumer publiquement cette démonstration de force…
Une violence assumée, puisque confirmée dans des communiqués sur les sites des fascistes de la Maison Flamande et de Opstaan, au milieu de commentaires victimaires, et qui jouent à fond la carte de la division à l’extrême-gauche en soulignant les différences « tactiques » entre militants de la CGT et sympathisants de la CNT (car c’est en effet tout un art que de combiner une démarche pacifiste et républicaine avec l’″action directe″…).
Alors qu’un néo-nazi lillois, habitué de la Maison Flamande, vient d’être incarcéré pour une agression raciste en date du 21 juin, et que toute la mouvance identitaire/nationaliste de la région est restée étrangement muette à l’annonce comme quoi l’auteur des massacres d’Oslo le 23 juillet était un authentique fasciste, la démarche d’auto-victimisation de Claude Hermant, président de la Maison Flamande de Lambersart et vice-président de la Maison de l’Artois d’Auchel, est tout simplement ridicule. D’autant plus qu’elle s’accompagne de commentaires haineux de très mauvais goût, comme seuls les fascistes peuvent en faire…
Sur cet évènement du 26 juillet, nous ferons deux dernières remarques. Premièrement, sur la capacité de mobilisation limitée des fascistes locaux (qui semblent toujours rassembler plus de monde autour d’un bar ou d’un barbecue, que pour des activités militantes): une majorité des fascistes qui étaient présents à Auchel ce jour là, a été recrutée bien au-delà du bassin minier…
Deuxièmement, la crédibilité du président de la Maison de l’Artois, Nicolas Colin (membre du boxing-club auchellois et du club de catch d’Hersin-Coupigny), est sérieusement entamée : lui qui insiste depuis le début sur le caractère « citoyen » et « légal » de sa démarche et sur l’aspect culturel des activités de la Maison de l’Artois, censée être en phase avec la population locale, doit être bien embarrassé… Ce jour là, les auchellois qui faisaient leur marché ont pu se faire une idée bien différente des amis de la jeunesse, du javelot et du jardinage que sont les cadres de la Maison de l’Artois. D’ailleurs le modeste blog des fascistes auchellois est resté totalement silencieux sur cette affaire…
To be continued…
ramiro- Messages : 238
Date d'inscription : 01/04/2011
Re: Bloc Identitaire
Apéro saucisson de la Droite populaire : la réaction du Bloc identitaire et de Riposte Laïque
L’initiative de parlementaires de l’UMP suscite l’ironie de Pierre Cassen, de Riposte Laïque, et Fabrice Robert, du Bloc identitaire, à l’origine du premier “apéro saucisson-pinard” en juin 2010.
Le 12 juillet, des parlementaires de la Droite populaire (frange “dure” de l’UMP fondée par Lionnel Luca, Thierry Mariani, Christian Vanneste, etc.) lancent un “apéritif saucisson-vin rouge”, “afin de fêter dignement la fête nationale”.
Un apéro politique à base de saucisson et de vin rouge, au nom de la “laïcité”, ce n’est pas une première. La Droite populaire reprend mot pour mot la formule inaugurée le 18 juin 2010 par le Bloc identitaire et Riposte laïque. Ils organisaient une initiative similaire pour protester contre “l’islamisation” supposée de la France. Les mêmes remettaient le couvert le 4 septembre dernier.
Assumés comme bouclier anti-musulman par les identitaires, le porc et l’alcool ne sont pas accompagnés d’un discours très explicite du côté de la Droite populaire. LeMonde.fr souligne pourtant le rapprochement des registres, en décortiquant la charte du mouvement :
“Reprenant une sémantique très identifiée à l'extrême droite, ils se prononcent "contre les tabous du 'politiquement correct'". Ils soulignent: "Nous sommes attachés au patriotisme pour redonner fierté, espoir et ambition aux Français. Fiers de notre langue et de notre histoire, nous défendons aussi les symboles de notre Nation : la Marseillaise comme le drapeau tricolore."
Interrogés par Les Inrocks, les responsables des premiers apéros saucisson-pinard, Pierre Cassen de Riposte Laïque et Fabrice Robert du Bloc identitaire, se félicitent d’avoir fait des petits mais regrettent la demi mesure.
“Je trouve ça assez amusant”, glisse Fabrice Robert. “Mais ce serait mieux de transformer les intentions en actes, la Droite populaire fait partie des forces politiques au pouvoir.” Même discours chez Pierre Cassen :
“Mieux vaut tard que jamais. S’ils veulent vraiment reconquérir les valeurs populaires et patriotiques, ils avaient la possibilité de nous rejoindre dans nos initiatives. Mais le 18 juin 2010, je n’ai vu personne de l’UMP ni de la Droite populaire. Aux Assises de l’islamisation, le député Christian Vanneste nous avait fait part de son intérêt mais il n’a finalement pas donné suite.”
L’écho rencontré par les propositions du Bloc identitaire chez certains parlementaires UMP fait en tout cas le bonheur de Fabrice Robert.
“On sert souvent d’aiguillon idéologique. Je me souviens de la manière dont était évoquée notre action l’an dernier, la dénonciation par la presse, l’idée que nous étions des provocateurs. En quelques mois la donne a bien changé, nos idées sont reprises par une partie de la classe politique. On l’a déjà vu lors du débat sur l’islam organisé par l’UMP ou quand Claude Guéant s’est opposé aux prières de rue à Nice. Plus les forces politiques reprennent nos thématiques, plus l’identitarisation des esprits avance.”
Sur la même longueur d’ondes, les deux leaders groupusculaires dénoncent toutefois “l’insuffisance” de l’initiative de la Droite populaire et annoncent qu’ils ne s’y rendront pas, faute d’avoir été invités.
Camille Polloni, les Inrocks
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Un éleveur incarcéré pour saluts nazis et insultes racistes
Olivier Roudier Capture d'écran de son affiche de campagne
FAIT DIVERS - L'homme est un militant de la Ligue du Midi et un ancien candidat aux cantonales à Montpellier...
La fête votive de Saint-Nazaire-de-Pézan, près de Lunel, a mal tourné pour Olivier Roudier, 36 ans, éleveur de cochon. Arrivé fortement alcoolisé en compagnie d’un ami vers 2 heures du matin, selon midilibre.fr, ils ont dérapé devant le maire du village. Selon des témoins de la scène, les deux hommes auraient insulté un vigile et un gendarme réserviste, originaires d’Afrique du nord. Tout en faisant le salut nazi, ils auraient déclaré: «Ratons, bicots, les Arabes dehors, on est chez nous, on va tous vous crever, le crâne rasé collabo des melons.»
Port d’arme et dépendance à l’alcool
Olivier Roudier n’en est pas à son premier coup d’éclat. Fils de Richard Roudier, responsable départemental de la Ligue du Midi (une organisation d’extrême-droite), il a déjà été emprisonné par le passé. Lors de son interpellation mouvementée samedi soir, il a perdu un couteau de type point américain. Une motivation supplémentaire pour le parquet pour l’interpeller. «Il se présente armé d’un couteau, particulièrement alcoolisé et il fait des saluts nazis réitérés en présence des gendarmes en prononçant des propos abjects, haineux, d’une violence extrême», a dénoncé le vice-procureur lors du débat devant le juge des libertés et de la détention (JLD).
Depuis dégrisé, l’homme fait profil bas et regrette son attitude. Il explique son attitude par «l’absorption d’une grosse quantité d’alcool». Son avocate est sur la même ligne de défense, arguant que l’éleveur a plus besoin de soins pour soigner sa dépendance à l’alcool que d’aller en prison. La décision du JLD est restée ferme : Olivier Roudier est mis en examen pour rébellion, port d’arme et incitation à la haine raciale.
E.B. 20Minutes
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Des actes islamophobes relevés à Nice AFP Mis à jour le 02/08/2011 à 20:12
Une enquête a été ouverte pour "incitation à la discrimination et à la haine raciales" après que des identitaires niçois ont apposé des affichettes à caractère islamophobe sur des plaques de noms de rue près d'un lieu de culte musulman de Nice. Dans la nuit de dimanche à lundi, premier jour du ramadan, des militants de Nissa Rebela avaient rebaptisé trois rues adjacentes à ce lieu de prière du centre-ville "rue de la Lapidation", "rue des Frères musulmans" et "rue de la Burqa".
"Le quartier Notre-Dame est devenu une véritable zone de non-droit, à commencer par la rue de Suisse (dans laquelle se trouve le lieu de culte, NDLR) où les prières bloquant la rue ont repris", a argué Philippe Vardon, président de Nissa Rebela, sur le site internet de sa formation. La ville de Nice a indiqué qu'elle avait l'intention de porter plainte contre le groupe d'extrême-droite. "Ces actes scandaleux, en plus de causer des troubles à l'ordre public, constituent des propos de provocation à la haine raciale et à la discrimination", a-t-elle déclaré dans un communiqué transmis à la presse locale.
Nissa Rebela avait déjà tenté en mars d'organiser un "apéro porchetta-rosé" dans le quartier, mais la préfecture s'y était opposée, évoquant une demande de manifestation trop "tardive". Le groupuscule d'extrême droite avait défrayé la chronique en 2005 en organisant des distributions, pour les plus démunis, de soupe au cochon qui excluaient de fait les personnes de confession musulmane et juive. La petite mosquée de la rue de Suisse est par ailleurs au centre d'une bataille juridique depuis plusieurs semaines, après que la mairie a décidé de préempter la vente du local qui l'abrite, ce à quoi l'association Al-Baraka qui le gère s'oppose.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
A Saint-Jean plus qu'ailleurs, l'extrême-droite prospère : Ne laissons pas faire !!!
Le collectif 69 de vigilance contre l'extrême-droite tient à sensibiliser les habitant-e-s de Saint-Jean sur cette question.
En effet, les " identitaires " du groupe "Rebeyne !" (groupuscule d'extrême-droite) y sont particulièrement actifs et implantés, comme le montre le rassemblement qu'ils ont organisé place Saint-Jean le 14 mai dernier - ayant donné lieu à un déferlement de violence et de haine raciste (slogans islamophonbes, saccagfes de restaurants kébabs, saluts nazis...) - ou comme le prouve encore l'ouverture en octobre dernier du local " La Traboule " en plein Saint-Jean, entre le 3/5 et le 5 Montée du Change, d'où ils diffusent leur idéologie rétrograde et s'entraîne à la boxe notamment.
Qui sont les " identitaires lyonnais " utilisateurs de ce local ?
Le groupuscule " Rebeyne ! " est une déclinaison locale du " Bloc Identitaire " - parti politique fondé en 2003 et présidé par Fabrice Robert, ex-dirigeant d' " Unité Radicale " - (organisation d'extrême-droite antisémite dissoute en 2002 pour " propagation d'une idéologie raciste tendant à encourager la discrimination, la haine et la violence " ).
" L'idéologie identitaire "
Leur rhétorique consiste à utiliser le concept subtil d'identité pour s'affranchir de tout préjugé raciste. Ainsi, selon leur conception raciale raciste de l'identité - c'est à dire une Europe blanche (et chrétienne) - l'extra europpéen n'a pas sa place en Europe car les différences culturelles seraient de nature à provoquer un délitement des identités, autrement dit l'absorption d'une identité au profit d'une autre.
En conséquent, " chaque peuple doit pouvoir s'épanouir sur sa terre " comme on peut le lire sur leur site. Il s'agit là d'une conception " éthno-différencialiste " conduisant à refuser tout multiculturalisme ou mixité.
Factuellement, cela donne donc "les nôtres (les blancs) avant les autres (les non-blancs), selon les mots du président du " Bloc Identitaire " . Leur fameux slogan " 0% raciste, 100% identitaire " censé les " dédiaboliser " est donc à mille lieux de la réalité.
Selon leur conception, les musulmans représentent donc les " envahisseurs " à combattre et face auquel il convient de " résister " et de se " défendre " !
Ne les laissons pas propager leurs idées nauséabondes !
Appel à témoignages
Etant donné les graves agressions qui ont lieu depuis plus d'un an dans le quartier Saint-Jean, le Collectif 69 de Vigilance appelle les habitant-e-s, les commerçant-e-s, employé-e-s, associations du quartier et toutes autres personnes ayant connaissance d'informations concernant les "identitaires", leurs agissmeent s dans le quartier de Saint-Jean, à nous adresser leurs témoignages sur le mail du collectif (apa69(at)riseup.net) ou en appelant la mairie du 5ème arrondissement au 04-78-42-13-81, et ce afin de faire dissoudre l'organisation des "identitaires", de faire fermer leur local et d'obtenir la fin des agressions physiques commises par ces individus.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Le concert du ramadan à la mairie de Paris fait des vagues l'AFP
La mairie de Paris a décidé de maintenir dans ses murs mercredi 24 août au soir l'organisation d'un concert du ramadan, en dépit des critiques faites au nom de la laïcité par ses détracteurs, de droite et d'extrême droite, qui dénoncent une manifestation cultuelle.
Les premiers à demander l’annulation de cette soirée musicale ont été les députés UMP Jacques Myard et le conseiller de Paris Nouveau Centre Jérôme Dubus, la semaine dernière.
Le préfet entre dans le jeu
Peu après, le préfet de la région Ile-de-France, Daniel Canepa, a écrit au maire de Paris Bertrand Delanoë (PS), lui disant que sa « décision d’organiser une soirée à caractère cultuel » semblait « contraire au principe de neutralité des services publics » à l’égard des religions. Il lui demandait dans le même courrier de préciser les « modalités de financement » de cette soirée.
Le maire a répondu que cette soirée, « organisée traditionnellement par la ville tous les ans depuis 2001″, ne constituait « pas une manifestation cultuelle ». Il ajoute que la date du 24 août « ne correspond à aucune fête religieuse musulmane », que l’événement n’a pas de « caractère rituel », qu’il « s’agit donc d’une manifestation à caractère artistique et festif ». « Il n’y aura aucune prière ou prêche religieux », insiste-t-il. Le ramadan, qui correspond au neuvième mois du calendrier lunaire, a commencé cette année le 1er août.
Soutiens aux fêtes traditionnelles
La ville souligne qu’elle « participe à des manifestations traditionnelles concernant les différentes confessions ou communautés représentées à Paris », citant Hanouka, le nouvel an chinois, Vesak (fête bouddhiste), le nouvel an berbère et l’arbre de Noël. La mairie ajoute qu’elle prend en charge sur son budget les frais de la soirée – soit 29.748,89 euros pour le buffet et 69.651,50 euros pour le concert – et conclut que son organisation n’a « nullement porté atteinte au principe de laïcité ou à l’interdiction de subventionner les cultes ». L’échange de courriers avec la préfecture s’est arrêté là.
La Grande Mosquée de Paris a également estimé que ce concert n’avait pas de caractère religieux.
Dans la soirée de mercredi, des militants des groupes d’extrême droite Projet Apache et Bloc Identitaire ont collé des affiches dans le quartier de l’Hôtel de Ville montrant un portrait de Delanoë assorti d’une citation qui lui est faussement attribuée : « Aujourd’hui les Parisiens sont sans logement, les Français n’ont plus d’argent, les Européens voient leur avenir foutre le camp… Moi, je préfère dépenser pour le ramadan ».
Quant au Parti de Gauche (PG), il a publié mercredi 24 août un communiqué estimant que « cette façon d’agiter le mot laïcité exclusivement contre l’islam » tout en restant « systématiquement silencieux quand il s’agit d’autres cultes ne paraît pas conforme aux principes de la République laïque ».
« Durant les deux mois d’été 2011, bien des principes laïques ont à nouveau été piétinés dans notre pays », juge encore le PG, citant notamment la présence du président de la République, le 19 juillet, à la messe officielle d’hommage aux soldats tombés en Afghanistan, ou la participation du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin « es qualité » au pèlerinage de l’Assomption à Carnoux-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Et l’organisation par la mairie de Paris de cette fête du ramadan.
Le dossier juridique consacré à la laïcité et aux services publics détaille ce que peuvent faire, ou ne pas faire, les collectivités en matière de soutiens aux différentes confessions.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Ca n'a rien à voir ! C'est un "soutien aux religions" a peu prêt comme le "traditionnel" arbre de Noel de la mairie.... Et comme l'indiquent fort bien les "identitaires", qui ne se cachent pas, eux, de leur islamophobie...
Elle dénote une fois de plus la politique de préférence systématique à l'étranger orchestrée depuis maintenant plus de 10 ans par Bertrand Delanoë. A l'heure où la relocalisation de l'économie, des populations mais également des dépenses paraît plus que jamais la seule solution pour sortir de la crise d'un système mondialiste condamné, il est inadmissible de voir la Mairie de la plus grande ville française célébrer coûteusement la fête d'une religion extra-européenne.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Bloc Identitaire
Lyon : comment l'extrême-droite tisse sa toile Sélectionné et édité par Maxime Bellec
EXTRÊME DROITE. La ville de Lyon, de tradition plutôt centriste, connait son lot d'illuminés. Un militant antifasciste, impliqué dans la lutte contre l'extrême droite locale, nous raconte comment les franges les plus radicales de la droite nationaliste tissent leur toile, entre violence et flair médiatique.
Vous avez entendu parler du film La Vague ? Aujourd'hui à Lyon, une bande de jeunes excités renouvelle l'expérience.
Lyon, théâtre de multiples agressions
Lyon a un temps été l'épicentre d'une extrême droite intellectuelle ancrée dans le traditionalisme, avec de nombreux négationnistes. Mais, alors qu'on croyait les traditions remises en cause par un nouveau FN new look, avec Marine Le Pen comme égérie, les vieux démons resurgissent.
Petit aperçu d'un certain "dynamisme militant" à Lyon :
- 22 janvier 2010 : une manifestation d'organisations de gauche opposées à la venue d'Eric Besson à la Préfecture à l'occasion du débat sur l'identité nationale est attaquée par une dizaine de militants d'extrême droite cagoulés criant "la France aux Français" avec un drapeau national, et au moins une chaine de vélo. Résultat : des coups échangés et une jambe brisée.
- 6 mars 2010 : agression de trois militants syndicalistes par une douzaine d'individus dans le Vieux Lyon à la sortie d'un restaurant. Bilan : une dizaine de jours d'ITT pour le plus atteint.
- 18 juin 2010 : à la suite du match Algérie-Angleterre lors de la Coupe du Monde, une soixantaine d'individus défilent dans le Vieux Lyon aux cris de "One, two, three, retourne en Algérie" derrière un drapeau à croix celtique. La police intervient, alors qu'ils s'attaquent à des commerces.
- 8 décembre 2010 : après dispersion du défilé des "Petits Lyonnais", association-écran des identitaires, un jeune homme portant un pin's Che Guevara est attaqué dans le vieux Lyon, 45 jours d'ITT.
- 15 janvier 2011 : à la sortie d'un concert, un couple est attaqué par un groupe de hooligans lyonnais pour des raisons politiques. Les deux victimes cumulent plus d'une centaine de jours d'ITT. C'est l'agression la plus violente répertoriée.
- 9 avril 2011 : à la suite d'une manifestation contre le fascisme, des amis se retrouvent pour boire un coup à Saint-Jean et sont attaqués place du Change, à deux pas du local identitaire par une quinzaine de personnes armées de barres de fer. L'une des victimes écope de 21 jours d'ITT.
- 14 mai 2011 : à la suite d'une manifestation des identitaires dans le vieux Lyon, trois kebabs sont attaqués, de nombreux slogans racistes et néo-nazis sont entonnés. La police intervient sur 80 manifestants. Dans la soirée, de nombreux lieux alternatifs et des personnes sont attaqués au hasard. Au moins trois personnes finissent à l'hôpital. A ce jour, aucune inculpation n'est en cours.
Certaines mauvaises langues insinueront qu'il s'agit là de quelques affrontements isolés. Il faut cependant sortir des sentiers battus de l'information.
Dans l'analyse du cas lyonnais, il est important de distinguer deux noyaux militants.
1. Les Identitaires, formation radicale mais médiagénique
Les Identitaires à St-Jean sont indéniablement LE phénomène médiatique. Connus à Lyon sous plusieurs noms : les Jeunesses identitaires, ou Rebeyne pour les intimes, Bloc identitaire pour les plus âgés. Cette mouvance a plusieurs facettes :
- Côté cour : ils se présentent comme des jeunes attachés à l'identité de leur ville, sportifs et engagés pour la défendre contre la marchandisation (vous savez, les fast-food) et à l'avancée de l'islam (déjà là, il commence à y avoir anguille sous roche). Ils ont une facilité étonnante à communiquer dans les médias, l'été 2010, le Progrès leur accordait même une Une (retirée de leur site depuis) qui en faisait de gentils boyscouts.
- Côté jardin : ces jeunes motivés s'avèrent en réalité être des xénophobes et islamophobes virulents, de véritables ethno-différencialistes (vous savez, l'équivalent moderne du racisme), qui veulent relocaliser les populations, chaque peuple ayant sa terre, chacun chez soi et Dieu pour tous. Et face aux agressions dont ils seraient l'objet de la part de la "racaille", ils s'entraînent à la boxe et au self-défense. L'adversaire désigné : l’étranger ou l’antifasciste. On remarquera que l'implantation de leur local, montée du change, est dans le quartier Saint-Jean, où se sont déroulées la plupart des agressions.
- Enfin, ils théorisent la métapolitique : concrètement, la multiplication des associations-écran pour organiser des évènements culturels, avoir de nombreux sites internet etc. Cela leur permet de couvrir le cœur de leur organisation, et de bénéficier de plusieurs façades.
2. Lyon dissident, la fraction la plus extrême
Lyon Dissident est la structure la plus opaque selon nous, mais aussi la plus dangereuse.
Ce groupe est aussi connu des supporters lyonnais, et son noyau dur est connu sous le nom de Bunker Korps Lyon. Déclaré en préfecture sous le nom Rock’n’Gone, il louait un local à Gerland, impasse de l'asphalte.
Le porte-parole de Lyon Dissident devant l'ancien local - capture d'écran Youtube
Leur local, fermé depuis, abritait un groupe de supporters politisés qui se sont diversifiés petit à petit : des banderoles et de la retransmission des matchs pour les interdits de stade, ils sont passés aux concerts de RAC ou RIF, rock identitaire ou anticommuniste, virulents, souvent racistes. Le noyau dur de supporters s'est enrichi d'un groupe de musiciens appelé "Match retour", très proches de Blood and Honour.
Même s'ils nient énergiquement leur caractère néo-nazi, ils s'affirment patriotes et entretiennent des liens avec d'autres locaux très marqués : le Local à Paris, tenu par Serge Ayoub, alias Batskin, national-révolutionnaire à la réputation sulfureuse ayant même l'honneur d'une page Wikipédia ; le Vlaams Huis, maison identitaire lilloise très "réputée" dans la métropole ; ou encore avec le Front Comtois. Toutes ces organisations sont présentes au Comité du 9 mai, lors d'une marche annuelle en l'honneur de Sébastien Dezieu, où se rend la crème des skinheads français.
La particularité de ce groupe est d'être aussi très proche de "marginaux" du FN ou du FNJ : le plus célèbre est Alexandre Gabriac, élu régional FN (exclu depuis pour une bête photo de soirée), adhérent à l'Oeuvre Française (groupuscule d'extrême droite antisémite, fascisant, proche du pétainisme et des phalanges espagnoles).
Mais ce n'est pas tout : on a ainsi pu voir sortir il y a quelques mois sur certains blogs une photo de Marine Le Pen avec deux crânes rasés habitués du local, l'un serait batteur du groupe Match Retour, l'autre portant un sweat avec une totenkopf...
Ce groupe épaule régulièrement les jeunesses identitaires dans leurs actions de rue. Leur devise : "Lyon le Melhor", à la fois devise et blason de Lyon Dissident, et adresse internet des jeunes identitaires.
Le Bunker Korps Lyon a été suspecté dans de nombreuses agressions, dont la plus importante à Villeurbanne (80 jours d'ITT pour chacune des victimes) a donné lieu à divers rebondissements.
La force de ces deux groupes est d'avoir réussi à brouiller les pistes : alors que sur le terrain ils coopèrent, ils ont parfois des différends. En vérité, les Identitaires sont plutôt ceux qui ont le vent en poupe, qui recrutent grâce à leur stratégie de "polissage", tandis que les autres entretiennent la flamme radicale et violente.
Derrière ce constat de terrain, il y a aussi un héritage : celui de François Duprat (mort en 1978, co-fondateur du FN), pour qui derrière un mouvement d'extrême droite - même dé-fascisé -, l'ensemble de la grande famille de l'extrême droite, chaque groupuscule peut progresser.
C'est cela qui justifie toutes les coopérations entre les différents groupes sur le terrain. Cette coopération se ressent aussi sur internet.
La difficulté est de prouver les liens entre la violence politique et raciste constatée à Lyon depuis deux ans, et ces deux groupes. A mon sens, l'un ne va pas sans l'autre.
Un contexte plutôt propice aux débordements
Ces actions s'inscrivent dans un climat assez particulier, où la droite tente d'occuper le terrain de l'extrême droite pour régénérer sa force électorale.
Il y a d'abord eu ce débat sur l'identité nationale, qui a peu à peu débordé, jusqu'à ce que les responsables du débat reconnaissent leur échec et arrêtent le carnage. Étrangement, la première action violente spectaculaire de l'extrême droite à Lyon a lieu à ce moment-là...
Ensuite, on découvre que le conseiller politique de Sarkozy le plus écouté en cette période pré-électorale, est un ancien rédacteur de Minute, journal d'extrême droite (à ne jamais confondre avec 20 minutes...). Enfin, nos ministres se lâchent un peu sur les "Auvergnats", ou ont des problèmes de statistiques.
Quel est le lien, me direz-vous ?
C'est vrai qu'entre des bastonneurs et l'UMP, le lien n'est pas évident, seulement voilà : il y a une convergence au moins symbolique entre la droite et l'extrême droite. L'apéro saucisson-pinard des Identitaires a fait son entrée à l'Assemblée grâce à la "blague" et l'humour de quarante de nos députés.
L'initiative de la Droite populaire à l'Assemblée est une démonstration de plus, selon moi, de la manière dont l'UMP et ses satellites recyclent l'extrême droite racialiste... Des thèses ethno-différentialistes qui abreuvent le discours des Identitaires, qui continuent à réfuter toute forme de multiculturalisme.
Bien sûr, la plupart de nos concitoyens ne connaissent que le Front national et sa dynastie Le Pen : ils ont même une tendance à faire de plus en plus confiance au FN depuis son processus de lissage idéologique.
Et comme l'UMP s'attèle à "blanchir" ses idées, les digues cèdent une à une. L'UMP joue avec les allumettes, et se rapproche de la flamme comme un insecte aveuglé par la lumière. Le phénomène n'est pas spécifiquement français, mais européen.
Il y a aussi une infiltration des milieux politiques "classiques" qui est inquiétante : cela est particulièrement visible dans le documentaire Europe, ascenseur pour les fachos. On y voit une volonté d'entrisme dans la droite traditionnelle, le caractère martial des Identitaires, associés aux néo-fascistes italiens.
De plus, Bruno Larebière, l'un des conseillers en communication de Frédéric Nihous (CPNT, associé à l'UMP) est un (ancien?) dirigeant du Bloc identitaire. Plus grave, un des invités de l'UMP du colloque sur l'immigration, Jean-Paul Gourévitch, était aussi présent à la tribune des "Assises de l'islamisation" (organisées par les Identitaires). Réunion qui a failli être interdite par son caractère incitatif à la haine raciale.
La frontière entre les deux droites s'effrite
Mon inquiétude réside dans le fait que la droite, plutôt que d'opposer un barrage à l'idéologie d'extrême droite, préfère lui courir après pour mieux lutter contre... Là où le bruit et l'odeur était une anecdote truculente entre le fromage et le dessert, un large pan de la droite parlementaire fait montre d’une obsession sur les binationaux, l'islam et l'immigration, ou encore les jeux de mots et autres manipulations statistiques ministérielles. Là où la droite prenait autrefois une longue cuillère pour dîner avec le diable, Sarkozy et l'UMP lui courent après.
Je pense donc que nous devons tous - de droite ou de gauche - rester vigilants face à cette vague de repli identitaire.
Leurs méthodes ont beaux être différentes, les idées restent identiques et néfastes. Il faut maintenir les digues qui nous protègent de ce genre de vague, sous peine d'accidents sociétaux graves.
Il est temps de sortir du silence, sinon ils se chargeront un jour de nous faire taire. L'actualité norvégienne est venue nous le rappeler. Ce n'est pas que l'acte d'un déséquilibré : son idéologie se cache derrière les bons mots d'une droite plus populiste que populaire.
No pasaran ! Ni aujourd'hui, ni demain
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Présidentielle 2012: les Identitaires abandonnent
Présidentielle 2012: les Identitaires abandonnent
A l'occasion de leur "université de rentrée" les 10 et 11 septembre, près d'Aix-en-Provence, les Identitaires ont abandonné la course présidentielle. La candidature d'Arnaud Gouillon a tourné court. La raison: manque de moyens financiers et surtout la quasi impossibilité pour un si petit mouvement de récolter les 500 signatures nécessaires.
Cette annonce tombe en pleines ""Journées d'été Marine Le Pen" qui marquent la rentrée politique de la candidate du FN à la présidentielle et qui se tiennent à Nice, fief des Identitaires. Samedi après-midi, lors d'une conférence de presse, Yvan Benedetti, exclu récemment du Front national, a affirmé qu'il existait un "protocole d'accord" entre le Bloc identitaire et "des membres du cabinet de Marine Le Pen". Cet arrangement consisterait à l'abandon de la candidature Arnaud Gouillon en échange des circonscriptions laissées aux identitaires pour les législatives 2012.
Marine Le Pen comme Fabrice Robert (le président du Bloc) nient l'existence d'un tel accord. En tout cas, des contacts informels existent entre le Bloc et le FN depuis plusieurs mois. Un des objectifs du principal parti d'extrême droite: débaucher les deux leaders identitaires Philippe Vardon et Fabrice Robert. Un rapprochement pourrait s'effectuer pour les municipales à Nice en 2014. En effet, Philippe Vardon et Jacques Peyrat travaillent ensemble à cette élection. Et le même Jacques Peyrat qui fut soutenu par... le FN lors des dernières cantonales.
En tout cas le retrait d'Arnaud Gouillon est un obstacle de moins à un éventuel rapprochement des deux formations pour l'horizon 2012.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Rapprochement entre les identitaires de Nice et l'italien Mario Borghezio Par Jean-Yves Camus | Chercheur en science politique | 10/09/2011 | 09H31
Le dirigeant niçois du Bloc identitaire Philippe Vardon devait donner une conférence de presse le 9 septembre après-midi, avec le député européen de la Ligue du nord Mario Borghezio. Il devait y annoncer notamment que le Bloc identitaire présenterait des candidats aux élections législatives de 2012 contre les élus UMP Christian Estrosi, Eric Ciotti et Rudy Salles.Alliance politique franco-italienne entre Nissa Rebela et Ligue du Nord [ Nice Premium ] • 8|09|2011
Vendredi 9 septembre, 16h30 : conférence de presse de Philippe Vardon et du député européen Mario Borghezio
Dans une année qui – entre rebonds de crise à répétition et échéances présidentielles et législatives – s’annonce rythmée.
Seront évoqués lors de cette rencontre :
Mémoire : la commémoration et le colloque organisés pour le 440e anniversaire de la bataille de Lépante.
Présidentielles : le soutien de Nissa Rebela à Arnaud Gouillon, candidat identitaire engagé dans la recherche des 500 parrainages.
Législatives : des candidats identitaires pour défier Estrosi, Ciotti et Salles.
Municipales 2014 : le partenariat renforcé avec Jacques Peyrat et la main tendue à toute l’opposition de droite au système Estrosi.
Europe : l’installation pour une permanence hebdomadaire à Nice du député européen de la Ligue du Nord (participant au gouvernement de Berlusconi) Mario Borghezio et participation de Philippe Vardon au lancement d’une fondation européenne.
Il devait également rendre publique l'ouverture à Nice d'une permanence hebdomadaire de l'euro-député italien, lié de longue date au Bloc identitaire et suspendu actuellement de la Ligue du nord pour avoir tenu des propos compréhensifs envers Anders Breivik, le tueur d'Oslo.
Pour les municipales de 2014 à Nice, Philippe Vardon confirme son « partenariat » avec l'ancien maire Jacques Peyrat tout en annonçant une « main tendue à toute l'opposition de droite ». Ce qui tendrait à confirmer qu'il n'exclut pas un accord avec le Front national, réuni ce week-end à Nice pour Les journées d'été de Marine Le Pen.
Philippe Vardon vient de publier aux éditions IDées un intéressant ouvrage qui décrit bien l'imaginaire de la mouvance identitaire : « Eléments pour une contre-culture identitaire ».
à partir de 7'00''
" (...) Mario Borghezio : il faut beaucoup insister sur le côté régionaliste de votre mouvement
Militant identitaire : jouer le régionalisme c'est plus facile pour les Italiens que pour nous
Mario Borghezio : oui, mais c'est une bonne manière de ne pas être immédiatement classé comme des fascistes nostalgiques (...) "
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Tags contre le Bloc identitaire
Pique-nique citoyen et tags face à une réunion des « Identitaires ». Hier midi, place du Mercadiou à Saint-Macaire. PHOTO O. E.
« Non au fascisme en Sud-Gironde, oui à la solidarité entre les peuples ». C'était le thème de l'appel lancé par le collectif des citoyens du Sud-Gironde et de l'Entre-deux-Mers (1), auquel ont répondu, hier midi à Saint-Macaire, une petite cinquantaine de personnes. Pour les organisateurs, l'idée consistait à partager un repas sur le principe de l'auberge espagnole. Un concept qui se veut à l'opposé des apéros « saucisson-pinard » dont le Bloc identitaire s'est fait une spécialité.
Le collectif citoyen s'est en effet mobilisé en réponse au mouvement d'extrême droite, qui organisait sa réunion de rentrée en Sud-Gironde. Un des membres du collectif expliquait « qu'il s'agit de sensibiliser la population face à un groupe extrémiste qui joue sur le double discours et qui cache derrière des notions comme la ruralité une véritable organisation raciste et xénophobe ». Afin « d'éviter d'aller au contact », le pique-nique était organisé à une vingtaine de kilomètres du lieu de rassemblement des « Identitaires ».
Murs tagués et cambriolage
Après avoir d'abord envisagé de se retrouver à Saint-Pardon-de-Conques, les membres du Bloc identitaire avaient rendez-vous hier à Bazas, en présence de deux leaders de cette mouvance, Arnaud Gouillon et Bernard Anthony. Cette réunion, présentée comme « la journée de la ruralité et de l'identité », était « d'ordre privé », selon Alain de Peretti, relais aquitain du Bloc, ancien candidat en Gironde à des élections locales sous l'étiquette du FN puis du MNR.
Il y avait pourtant les gendarmes hier matin devant le château Saint-Vincent. Dans la nuit, plusieurs tags, tel que « résistance antifasciste », ont été inscrits sur les murs. Le local où avait été entreposé du matériel du Bloc identitaire (drapeaux, livres, sono) a été cambriolé. Dans un contexte politique « sensible, notamment quand il touche aux extrêmes », selon le capitaine Yves Bedenes de la compagnie de Langon, la gendarmerie a dépêché sur place des techniciens de l'identification criminelle.
Le Pen à Loupiac samedi
Deux plaintes devaient être déposées, par le propriétaire du château et par Alain de Peretti, qui renvoyait le dossier vers « les gauchistes qui critiquent nos méthodes, qui pourtant ne relèvent pas du pénal, elles ». À Saint-Macaire, la nouvelle de ces dégradations était évidemment commentée. « C'est dommage pour les propriétaires du château, qui n'ont rien à voir avec le Bloc identitaire, mais ces actes sont à comparer à la violence démesurée que prône ce groupe », observait un participant.
Le collectif se veut d'autant plus vigilant face à la venue de l'extrême droite en Sud-Gironde que sont annoncés samedi prochain au château Mazarin, à Loupiac, Jean-Marie Le Pen et le frontiste aquitain Jacques Colombier.
Olivier Escots
(1) L'appel a été relayé par les comités locaux du Parti de gauche, de la CNT, de la FSU, de Solidaires, d'Attac, de la Fase, et d'Europe-Écologie- Les Verts.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
Exclusif: la lettre d'amour du Bloc identitaire à Montebourg 21/09/2011 | 18H25
En prenant à bras-le-corps le thème de la démondialisation, Arnaud Montebourg s’attire des soutiens inattendus. Après avoir reçu les éloges de Marine Le Pen, c’est au tour du Bloc identitaire de défendre sa candidature à la primaire socialiste.
En luttant contre la mondialisation, Arnaud Montebourg réussit l’exploit de séduire autant la gauche de la gauche que la droite de la droite. Interrogé en juin dernier sur les primaires du PS, Marine Le Pen n’hésitait pas à dire que "si elle faisait partie de la famille socialiste, elle glisserait un bulletin pour Arnaud Montebourg".
Egalement séduit par son discours antimondialiste, le Bloc identitaire compte aller jusqu’à soutenir sa candidature dans une lettre ouverte que nous nous sommes procurée (dont nous reproduisons des extraits à la fin de l'article).
Depuis la publication de son livre Votez pour la démondialisation en juin, Arnaud Montebourg est ardemment sollicité par les identitaires qui ont le sentiment de l’avoir influencé. Il y a trois mois, Projet Apache, un groupe rassemblant les jeunes identitaires parisiens et franciliens réfléchissaient déjà au meilleur moyen de le soutenir. Par le biais de cette lettre ouverte, c'est aujourd'hui l'ensemble du mouvement qui a décidé de le supporter officiellement lors de la primaire socialiste.
"Depuis le lancement de notre mouvement en 2002, les identitaires combattent la mondialisation. Bien que le PS soit un parti du système, je ne vois pas pourquoi nous nous mettrions à l'écart de ce débat", se justifie le patron du Bloc, Fabrice Robert qui "espère peser sur cette campagne interne".
"Encore un petit effort Arnaud"
Localiste et farouchement européen, le Bloc identitaire s’estime sur la même longueur d’onde idéologique qu’Arnaud Montebourg même si ce mouvement d’extrême droite s’en distingue par son prisme culturel et identitaire.
"Nous lui demandons encore un petit effort pour rejoindre totalement nos positions", explique Fabrice Robert.
Dans leur lettre ouverte à Arnaud Montebourg, les identitaires encouragent donc le député de Saône-et-Loire à aller au bout de sa réflexion en participant notamment à des assises communes contre la mondialisation. Sur le même modèle que ceux contre l’islamisation qu’ils avaient lancés en décembre, les identitaires souhaitent inviter le député de Saône-et-Loire à la tribune.
A la question de savoir si ce soutien ne risque pas plutôt d'handicaper le candidat socialiste, Fabrice Robert répond :
"Il n'y a aucune volonté de nuire à Arnaud Montebourg, simplement la volonté de provoquer un débat. Il reconnait lui-même que ce sujet doit dépasser les clivages politiques."
Les jeunes identitaires veulent voter Montebourg
Pour bousculer le résultat de la primaire socialiste, les jeunes identitaires parisiens ont même l’intention de voter pour lui. Pas gêné le moins du monde par la signature obligatoire d’une adhésion aux valeurs de gauche, Frédéric Robillard, l’un des responsables des jeunes identitaires, explique qu’ils "partagent des valeurs communes". Un site internet devrait également voir le jour pour soutenir cette campagne et débattre sur la démondialisation.
Arnaud Montebourg se passerait bien de ses soutiens. Visiblement embarrassé, Thierry Mandon, l’un de ses porte-parole, se dit "très surpris" par ces initiatives.
"Je ne comprends pas qu’ils puissent se retrouver dans nos idées, il n’y a pas de dimension culturelle ou identitaire dans notre discours, notre critique de la mondialisation est uniquement économique et social."
Phénomène singulier ou mouvement d’ampleur? En juillet, le site Fdesouche avait organisé un petit sondage pour connaître les intentions de vote de son lectorat. 13% d’entre eux avaient répondu qu’ils comptaient voter à la primaire socialiste…
David Doucet
Les extraits de la lettre du Bloc identitaire à Arnaud Montebourg :
Les victoires sémantiques précèdent les succès politiques !
De Seattle à Porto Alegre, les mondialistes canal-historique et leurs alter-egos altermondialistes ont monopolisé la parole politique. Loin de ces modes éphémères, les identitaires s'affirmaient eux anti-mondialistes depuis leur création en 2002. Aujourd'hui ces derniers constatent en écoutant Arnaud Montebourg que leur ténacité a porté ses fruits! Comme Arnaud Montebourg l'a écrit, il n'y a pas de mondialisation heureuse. Le mondialisme n'est ni souhaitable, ni réformable. Ne nous trompons pas, le basculement de l'altermondialisme à la démondialisation est bien plus qu'une victoire sémantique. C'est le premier pas vers un changement profond de ce système devenu cannibale pour ses propres populations. Ce retournement impensable il y a peu montre que la lutte ne sera jamais vaine. (...)
Vivre et travailler au pays !
Arnaud Montebourg constate localement dans sa circonscription les ravages de la mondialisation. Dans le meilleur des cas, les multinationales pratiquent un chantage permanent à la délocalisation, faisant pression sur les salariés pour qu'ils acceptent des conditions de travail toujours plus défavorables. Dans le pire des cas, les délocalisations à l'autre bout de la planète entrainent la mort de régions entières, quand ce n'est pas la mort de salariés licenciés et désespérés! Arnaud Montebourg fixe comme objectif prioritaire la relocalisation de nos industries. Ces industries qui ancrent l'économie dans le réel loin des bourses dérégulée et de leurs montages financiers virtuels! Louable engagement auquel doit s'ajouter impérativement pour être efficace l'interdiction à ces mêmes multinationales de "délocaliser à domicile" en faisant venir ici une main d'œuvre étrangère et corvéable à merci. Le concept de démondialisation inventé par le Philippin Walden Bello ne précise-t-il d'ailleurs pas de "fixer les populations dans leurs aires d'origine" ! (...)
Face aux clivages partisans, l'unité des dissidents : Arnaud avec nous !
Arnaud, tu constates comme nous qu'une majorité de la population française est aujourd'hui favorable à ces solutions. Les jeunes et les plus déclassés en particulier. La démondialisation bénéficie d'un large consensus loin des querelles de chapelles qui stérilisent le débat public. Tous: élus, militants politiques, associatifs, syndicalistes, simples travailleurs, nous pouvons nous entendre sur une base commune. Parce que le fatalisme n'est pas une option: Arnaud, Face à ce qui défaille, tu n'es plus seul! Rassemblons nous dès maintenant avec pour objectif d'organiser des assises de la démondialisation larges et ouvertes. Pour faire de ce thème crucial, un enjeu central, fut-il même électoral!
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
La fièvre du samedi soir pour les fachos toulousains
Concert et attaque de facho : encore un week-end où le groupuscule des Jeunesses Identitaires (JI) toulousaine a cru s’imposer à Toulouse, une ville qui, sans prétention, croit lui appartenir [1].
En effet, ce groupe d’extrême droite radicale est la section toulousaine de Nòstra Revòlta, l’organe jeune du Bloc Identitaire (BI) en Midi-Pyrénées. Nous retiendrons les méfaits du BI les plus médiatiques, à savoir la distribution discriminatoire de soupe au cochon aux SDF (longtemps attribuée au FN) ainsi que les apéros saucisson/pinard de juin et septembre 2010. Le Bloc Identitaire est né des cendres d’Unité Radicale, dissout par décret en 2002 suite à l’attentat raté contre Jacques Chirac perpétré par Maxime Brunerie, membre d’Unité Radicale.
Les JI toulousains ont donc invité à Toulouse un groupe de musique parisien pour jouer Samedi 17 Septembre 2011. Le groupe Hôtel Stella la fanfare du Projet Apache (JI parisien) [2].
L’Union Antifasciste Toulousaine ne pouvait pas laisser se produire un évènement public de ce genre. Les JI ont donc réservé un établissement du quartier Saint-Michel omettant de préciser la nature nauséabonde de l’événement. Une fois l’établissement prévenu le concert a été annulé et le bar fermé pour la soirée. Mais les JI, fidèles à leurs agaçantes habitudes, n’en restèrent pas là [3].
En effet, le soir même se tenait une soirée organisée dans un bar d’Arnaud Bernard par le collectif trans-pédé-bi-gouines Insurrection du désir [4].
Peu avant 3 heures du matin, alors que le bar procédait à sa fermeture et qu’il ne restait que quelques participants, un groupe fit son apparition. L’allure, la démarche et pour certains le look bonehead (skinhead néo-nazis) ne laissèrent aucun doute : « les fachos attaquent ! »
Une vingtaine de fascistes des jeunesses identitaires (leurs t-shirts étant là pour le rappeler) arrivèrent, quasiment tous armés de matraques télescopiques et d’aérosol lacrymogènes, vociférant leurs slogans racistes et joignant le geste à la parole. La réaction ne se fit pas attendre et dispersa promptement le groupe identitaire.
Une question demeure : qu’elle était la cible des fachos? Les « arabes » d’Arnaud Bernard ? Les pédés et gouines de la soirée ? On ne le saura sans doute jamais, mais ce qui est certains c’est que tous firent face aux fachos pour leur signifier qu’à Arnaud Bernard comme dans tout Toulouse et partout ailleurs, l’extrême droite et le fascisme n’ont pas leur place !
Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos !
[1] Nous reviendrons bientôt sur l’agitation des JI toulousains, section récréée fin 2009 et qui depuis quelques temps multiplie les actions, les tags, les dégradations, les agressions avec comme dénominateurs communs, le racisme et une haine viscérale des milieux progressistes (militants de gauche).
[2] On notera que la plupart de ses membres sont des habitués de la tribune boulogne du PSG connue pour ses débordements, ses violences et son apologie du fascisme.
[3] Ils auraient certainement fait de même si leur concert s’était tenu. On peut même s’avancer en indiquant que cela aurait entraîné des répercutions plus importantes. En effet un bon nombre d’éléments de l’extrême droite radicale locale se seraient retrouvés à ce concert, des boneheads aux hooligans du TFC et autres extrémistes racistes freelance. On aurait peine à croire que les participants soient retournés gentiment à la maison sans penser à « ratonner » en ville.
[4] Le thème de la soirée était les mouvements homosexuels révolutionnaires des années 1970. Une soirée ponctuée d’une projection d’un documentaire La Révolution du désir (2007) (bande annonce ici) poursuivi d’un débat pour finir avec un sound system haut en couleur.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Bloc Identitaire
1.500 euros d’amende pour avoir perturbé un conseil municipal, qui portait sur un projet de mosquée AFP 02/01/2012
Le leader du Bloc identitaire angevin, qui avait perturbé une séance du conseil municipal de la ville d'Angers en avril avec des comparses affublés de masques de cochon pour protester contre un projet de mosquée, a été condamné lundi 2 janvier 2012 à 1.500 euros d'amende.
Le ministère public avait requis trois à quatre mois de prison avec sursis à l’encontre du prévenu lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel d’Angers en novembre pour « entrave à un conseil municipal ». L’homme, fonctionnaire à la préfecture du Maine-et-Loire et leader local du groupuscule d’extrême droite, devra en outre verser un euro symbolique à la ville d’Angers.
Propos racistes - Le 8 avril, une demi-douzaine de militants affublés de masques de cochons avaient scandé leur hostilité au financement par la ville d’un projet de mosquée et lancé des tracts aux élus, provoquant l’interruption de la séance. Le maire d’Angers, Jean-Claude Antonini (PS), avait porté plainte pour « trouble à l’ordre public » et « propos racistes » mais cette dernière qualification n’a pas été retenue.
Infraction mineure - L’Association des musulmans d’Angers, qui s’était portée partie civile et avait sollicité une requalification des faits, a été déboutée dans ses demandes. Son avocat, Me Bertrand Salquain, a annoncé lundi faire appel, soulignant que la communauté musulmane était « déçue et choquée » du jugement. « Quel intérêt y avait-il à mener une enquête pour provocation à la haine raciale pour ne retenir au final qu’une infraction mineure ? », s’est-il interrogé.
Quatre autres militants du Bloc identitaire qui avaient participé à l’action seront jugés pour les mêmes faits sous le mode de la composition pénale.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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