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Message  nico37 Sam 30 Avr - 0:41

A Lyon, des élus demandent l'interdiction de "la marche des cochons" organisée par l'extrême-droite 28/04/2011

MANIFESTATION - La semaine dernière, les présidents du groupe des élus Europe Ecologie Les Verts à Lyon ont écrit au Préfet du Rhône, Jean-François Carenco, pour lui demander d'interdire "la marche des cochons" prévue le 14 mai prochain, à l'appel des jeunes identitaires de Lyon Rebeyne. Surfant sur le buzz de l'envahissement du Quick halal de Villeurbanne par 70 cochons, en mai 2010, les identitaires lyonnais veulent rejouer aux porcs, avec un humour très "second degré" assurent-ils. Cette "marche des cochons", suivie d'un "apéro rosette beaujolais" et d'un "lâcher de cochons volants" (sic) porte deux revendications principales : "la fin du halal et le retour du porc dans les cantines scolaires" sur fond "d'islamisation de notre pays". "Il s'agit d'une stigmatisation directe des citoyens de confessions tierces" dénoncent les écologistes qui estiment que "ces revendications ne peuvent pas s'exprimer sur le domaine public".

En mai 2010, 70 militants portant un masque de cochon avait envahi le Quick halal de Villeurbanne pour "sensibiliser l'opinion publique à la question du halal, reflet de l'islamisation de notre pays". La vidéo de l'opération, revendiquée par les jeunes identitaires de Lyon Rebeyne avait à ce point buzzé sur Internet que les militants du groupuscule d'extrême droite ont fièrement gardé leurs masques de porcs.
Ils ont décidé de les ressortir le 14 mai prochain, à Lyon, pour une "marche des cochons" dont les deux principales revendications portent sur "la fin du halal et le retour du porc dans les cantines scolaires". La ville de Lyon propose en effet un menu "sans viande" (et non sans porc) dans ses cantines scolaires, proposition issue d' "une démarche novatrice et consensuelle de la Ville avec toutes les confessions, associations et les syndicats" rappellent les élus écologistes de Lyon.

Le lieu précis de la manifestation n'est pas encore indiqué mais un site dédié et une page Facebook battent largement le rappel. L'information est relayée par plusieurs groupuscules d'extrême droite qui ont prévu d'affréter des cars au départ de Nice, Paris et la Bretagne. "Plus de 600 personnes ont annoncé leur venue sur Facebook" se réjouissait il y a deux jours Damien Rieu, porte parole des jeunes identitaires de Lyon Rebeyne. Il faut dire que la "marche des cochons" ratisse large. "Notre collectif est ouvert à tous : citoyens engagés, associations de consommateurs, bouchers et charcutiers, militants laïcs ou de la cause animale, éleveurs porcins" explique Damien Rieu qui promet une "ambiance porcine décalée et festive". Sur le site du Bloc Identitaire, les organisateurs disent ne pas craindre une interdiction car ils estiment que leurs revendications "font l’unanimité à gauche, à droite, en haut et en bas. D’ailleurs nous avons déjà reçu des mails de soutien de la part d’élus et de responsables locaux de gauche comme de droite. C’est du bon sens."

Les élus écologistes de Lyon ont pourtant écrit au Préfet le 22 avril dernier pour dénoncer "une stigmatisation directe des citoyens de confessins tierces". Ils demandent à Jean-François Carenco de ne pas autoriser la manifestation et souhaitent également la suppression du site Internet et de la page Facebook dédiés à la manifestation porcine.

Anne-Caroline JAMBAUD

nico37

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Message  chejuanito Sam 30 Avr - 0:55

Ne laissons pas Lyon devenir un laboratoire de l’extrême-droite ! Samedi 14 mai à 14h : manifestation départ Place des Terreaux

Le 14 mai : une marche des cochons anodine ? Non un test pour les fascistes !

Jusqu’à présent, les fascistes ne s’étaient pas sentis assez nombreux et forts pour défiler dans nos rues et propager leur idées nauséabondes. Aujourd’hui, ils organisent leur marche nationale des cochons surfant sur l’islamophobie ambiante. Il s’agit pour eux de « dénoncer la vente de viande halal » qui incarnerait « l’islamisation de la France ». Utilisant « l’humour » en défilant avec des masques de cochons, ils cachent le véritable but de leur action : stigmatiser une partie de la population et diffuser un discours raciste, se compter et provoquer, tel est leur objectif. Pour cela, une alliance entre les Jeunesses Identitaires et les néo-nazis de Gerland a été scellée.

Un contexte national qui décomplexe les idéologies les plus nauséabondes et les violences physiques
La politique actuelle du gouvernement désigne des boucs émissaires : chasse aux sans-papiers, organisation de débats racistes (cette fois sur l’islam), nouvelle réduction des droits des étranger-e-s et délit de solidarité (loi Besson). Ceci afin de casser les solidarités et faire taire la contestation contre l’accroissement des inégalités sociales. Les « dérapages » verbaux de membres du gouvernement se succèdent, la droite décomplexée la plus réactionnaire revient aux affaires. Ces discours contaminent à présent l’ensemble du gouvernement et de l’espace public. Le FN profite de sa nouvelle porte-parole pour essayer de se faire passer pour social, alors que son programme ne vise qu’à diviser les classes populaires afin de briser tout mouvement solidaire et d’ampleur en leur sein.
Cette « normalisation » du FN et de ses discours entraînent, par rejeu, le développement de groupuscules encore plus violents. Nous en voyons les conséquences directes à Lyon, où les agressions racistes et fascistes se multiplient. Nous devons combattre cette banalisation des discours racistes, antisémites, islamophobes, sexistes et homophobes qui encouragent la haine de l’autre et poussent à la violence.

Deux locaux pour propager la haine
• Un local néo-nazi à Gerland, impasse de l’Asphalte : Dans ce local, sont organisés des concerts, des entraînements au combat, la diffusion de matchs de l’Olympique Lyonnais pour les interdits de stade et autres « activités culturelles ». Lors des concerts, des groupes néo-nazis français et européens sont invités, les saluts nazis fusent, accompagnés de la formule «Sieg, heil ». Grâce à ce local, ils propagent leur idéologie de haine raciale et de violence qu'ils n'hésitent pas à mettre en pratique dans les rues de Lyon.
• La « Traboule » rue du Change à Saint-Jean
Le nouveau lieu de diffusion des idées de l’extrême-droite a ouvert depuis octobre 2010, mais il n’a été officialisé qu’après une grave agression perpétrée par l’extrême droite à proximité de ce local le 9 avril. Il propose, selon ses occupants, « de faire la promotion de l’identité lyonnaise, française et européenne ». Ce local est en réalité un véritable outil au service d’une idéologie haineuse et nauséabonde : bibliothèque, ciné-club, salle de conférence, bar associatif et bien évidemment une salle pour les sports de combat. Tout est réuni pour une véritable propagande des idées racistes et nationalistes développées par ce groupuscule d’extrême-droite en lien avec le Bloc Identitaire.

De nombreuses agressions perpétrées par les groupuscules de l’extrême droite :
A Lyon, depuis un peu plus d’un an, de nombreuses agressions violentes ont eu lieu. Bilan, pour les seules agressions connues et recensées : une jambe cassée, de multiples fractures à la mâchoire, coups de batte de baseball à la tête, coups de cutter…soit 230 jours d’Incapacité Totale de Travail et des séquelles à vie, pour certain-e-s des agressé-e-s.

Une marche qui va à l’encontre des valeurs que nous portons :
Nous, militant-e-s, habitant-e-s, organisations de Lyon et de son agglomération qui nous sommes toujours battus pour la défense des droits humains et la solidarité entre tou-te-s, ne supportons plus que nos valeurs soient ainsi bafouées, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyen-ne-s, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom.
Par notre mobilisation, nous entendons faire barrage à l'implantation de l'extrême droite sous toutes ses formes sur Lyon et à la banalisation des idées racistes et réactionnaires. Au delà, nous entendons replacer le débat public sur le combat pour une réelle égalité entre tou-te-s, sur la solidarité, la tolérance et l'entraide. Ces valeurs communes aux mouvements progressistes, loin d'être dépassées comme d'aucuns semblent le prétendre, sont la seule manière d'en finir avec la logique d'exclusion et de division qui fait le lit de l'extrême droite.

Samedi 14 mai à 14h : manifestation départ Place des Terreaux

Pour la fermeture du local néo-nazi de Gerland et du local des identitaires de Saint-Jean.
Pour dire stop à l’extrême-droite et à ses agressions physiques.
Pour que Lyon ne devienne pas un laboratoire de la haine de l’autre.
Pour dire NON à la propagation de la haine et de la violence racistes et xénophobes.
Pour dire OUI à l’égalité des droits humains et sociaux pour tous et toutes.
Signataires : CCRASS, CGA, CGT Vinatier, FSE, Gauche Unitaire, Jeunes Ecologistes, JCML, LDH 8ème, LDH Caluire-Rillieux, MJS, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Parti Socialiste, Planning Familial, la Rafal, Ras L’Front, ROC ML, Sud Education, UD CNT, UJFP, les Voraces.

Le début me laisse un peu perplexe, toutes ces orgas ont-elles oublié la manif anti casseur pdt les retraites?
chejuanito
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Message  nico37 Dim 1 Mai - 18:58

IDENTITAIRES BRETONS : BOIRE ET DÉBOIRES.
vendredi 29 avril 2011 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 100 (28/04/11)

Depuis deux ans, les Identitaires tentent de s’implanter en Bretagne depuis leur propriété de Guerlesquin. L’an dernier, ils voulaient récupérer le 1er Mai en organisant une manifestation à Landivisiau. Résultat : après des péripéties administratives, ils ont manifesté (à une petite cinquantaine, pour toute la France)… sur dix bons mètres. En face, 300 antifascistes les faisaient remonter dans leur car.
Cette année, ils restent dans leurs murs : le 30 avril, une journée est programmée avec conférence, concert et repas. Et, catastrophe… la bière a failli être absente ! Leur fournisseur refusait d’honorer leur commande après s’être renseigné à la suite de remarques de clients. Face aux menaces de poursuites judiciaires la brasserie a dû céder, mais la prise de conscience est salutaire.
En Bretagne, leur stratégie se veut discrète. Les Identitaires se présentent comme une association écolo promouvant la culture bretonne. Mais ce vernis de respectabilité se craquelle rapidement : agression de promeneurs lors de l’inauguration de leur maison, autocollants anti-immigrés et perturbation de cercle du silence, slogan fasciste (en italien) pour conclure un communiqué de presse, hommage à l’abbé Perrot, sympathisant nazi, et au Bezen perrot (milice nazie de nationalistes bretons).
Néanmoins, aux récentes élections cantonales, ils ont présenté deux candidats à Rosporden et Fouesnant sur un programme explicitement d’extrême droite. À Rosporden, ils ont raflé les voix de celle-ci ainsi que celles de l’UMP (absent à ce scrutin) réalisant un score de 15, 52 %.

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Message  Toussaint Lun 2 Mai - 2:30

Les rillettes de porc ce n'est pas mauvais.
Toussaint
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Message  nico37 Lun 2 Mai - 21:35

Identitaires bretons. Réunis à Guerlesquin samedi 2 mai 2011

Deux ans après sa discrète ouverture, la maison des Identitaires bretons de Guerlesquin a organisé une journée de débats et d'échanges, samedi. La centaine de militants présents, se revendiquant du Bloc identitaire national (300 adhérents en Bretagne, 3.000 en France depuis la création, en 2003), s'est réunie autour d'Arnaud Gouillon, 25 ans. Titulaire d'un diplôme d'ingénieur et engagé dans l'humanitaire, le Grenoblois pourrait représenter le mouvement - à l'extrême-droite sur l'échiquier politique - dans la course à la présidentielle de 2012. S'il récolte, d'ici là, les 500 signatures de maires obligatoires, dans 50 départements.

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Message  nico37 Jeu 5 Mai - 0:26

La marche des cochons interdite par le préfet (confirmation)
Posté le 04/05/2011 à 12:42 | lu 822 fois | 3 réactions|
Ce mercredi après-midi, le préfet a annoncé vouloir inteardire la Marche des cochons, initialement prévue le 14 mai. Les organisateurs avaient déposé le 2 mai une demande d'autorisation. Un an après l'envahissement du Quick halal de Villeurbanne, cet événement visait à dénoncer la présence jugée trop importante de produits destinés aux consommateurs musulmans. Des cars de militants d'extrême droite devaient acheminer des jeunes identitaires niçois et bretons. Les élus écologistes avaient récemment écrit au préfet pour lui demander de prohiber ce rassemblement.

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Message  nico37 Ven 6 Mai - 23:58

Le 14 mai à Lyon, Alerte : propagation de la fièvre porcine !

Le 14 mai prochain devrait avoir lieu à Lyon la "Marche des cochons" . Manifestation appelée et organisée par le groupe jeune de la mouvance identitaire lyonnaise "Rebeyne !". Prétendant surfer sur le "buzz" internet de leur "occupation" du "Quick hallal" de Villeurbanne courant 2010 [1], la mouvance identitaire veut transformer l’essai. Assurément pour eux cette manifestation a une importance nationale, et pour s’en assurer il suffit de voir la communication faite autour de l’évènement : des bus affrêtés de Bretagne, de Paris et Nice, et 500 masques porcins prévus pour l’occasion. Après la manifestation parisienne sous l’étiquette "Une Autre Jeunesse", les identitaires veulent faire mieux et le choix de Lyon n’est pas anodin. Par ailleurs l’appel se veut plus large que la simple famille identitaire et nationaliste : une main tendue aux artisans, aux laïcs xénophobes et aux protecteurs des animaux gravitant autour de la Fondation Brigitte Bardot et de la campagne contre l’ "Abattage Rituel". Ce sera un test de plus pour les identitaires : sont-ils capables de rassembler sur leurs positions au delà de la famille nationaliste et de leurs propres réseaux ?

Identitaires = ethno-différencialistes pour une Europe blanche

Dans le corpus de pensée élaboré depuis les années 1970 par la "Nouvelle Droite" [2], un des principaux concepts est celui de l’ethno-différencialisme. Il ne s’agit plus de catégoriser des groupes humains sur des bases biologico-morphologiques et d’en faire une hiérarchie (racisme et racialisme) mais de les appréhender sur des bases ethno-culturelles et sociales. Derrière le maniement du concept complexe, vague et large "d’identité", se camoufle la revendication d’une homogénéité ethno-culturelle, autrement dit d’une France, et dans l’optique pan-européenne de cette mouvance, d’une Europe blanche, païenne et chrétienne. On peut noter là une différence avec la pensée "originelle" gréciste qui critiquait l’hégémonie culturelle et spirituelle chrétienne au détriment des cultures et spiritualités païennes (celtes ou scandinaves par exemple) [3]Pour les identitaires, le combat contre l’Islam est un combat contre les musulmans, ni plus ni moins. Le paradigme politique actuel leur laisse un espace politique potentiel conséquent. La droite parlementaire en reprenant à son compte les thèmes "d’identité nationale" et de "la place de l’Islam", par effet de miroir, ne fait que donner du crédit et une certaine légitimité aux thèses et analyses développées depuis 20 ans par les différentes chapelles de la droite nationaliste. L’ "hégémonie culturelle" [4] dans la pensée politique de la "Nouvelle Droite" semble finir par avoir fonctionné, puisque son but a toujours été d’amener la droite gaulliste et libérale à épouser ses thématiques, par l’intermédiaire de "boutiques" communes comme le Club de l’Horloge [5]. Le Club de l’Horloge ayant eu à Lyon jusque dans les années quatre-vingt-dix une audience allant du Front National aux milieux barristes en passant par le Parti Républicain, et à un moindre niveau l’UDF.

Pour les Identitaires, il ne s’agit plus de critiquer le métissage à cause du sous-entendu raciste qu’il induit, mais de lutter contre le multiculturalisme censé provoquer le délitement des "identités". C’est par cette pirouette dialectique que cette droite radicale entend se défendre de toute pensée raciste ("100% identité, 0% racisme"), le mélange des cultures et des peuples conduisant à terme à une disparition de certaines au profit des autres ou à une homogénéisation considérée comme mortifère. Pour que la diversité des cultures et des identités reste possible, il faut construire des murs et des miradors entre elles : chaque terre a son peuple, chaque peuple a sa terre. Pour argumenter sur cette disparition des identités (régionales, nationales et continentales), le musulman tient le rôle de l’envahisseur, qui impose son culte et sa culture. Ici Novopress, pseudo "agence d’information indépendante" a pour mission de relever au quotidien tous les faits divers permettant de mettre à jour la guerre civilisationnelle en cours. Peu importe que tous les faits divers n’aient pas de liens tangibles entre eux, le seul fait que ceux sélectionnés dans l’actualité locale ou nationale concernent des musulmans, des personnes issues de l’immigration ou d’origine magrébine, sert de preuve en soi du péril qui nous guetterait. Les méchants musulmans et maghrébins (traduire "les Arabes") d’un côté et les gentils Français (traduire "blancs et non musulmans") de l’autre. Pour autant coller l’étiquette de "fascistes" aux identitaires est une approximation politique. D’une part, le mot est galvaudé et utilisé à tort et à travers et surtout il ne rend pas compte de la stratégie pernicieuse de la doctrine identitaire. Cela n’empêche pas qu’individuellement certains identitaires restent inspirés par les doctrines fascistes et néo-fascistes italiennes comme le montre les connexions entre une partie des identitaires français et les néo-fascistes de Casapound.

Développement local et métapolitique

La stratégie identitaire construite depuis 2003 s’axe sur plusieurs aspects. D’une part faire parler d’elle par des "hapenning", des coups médiatiques ou des "buzz"sur la toile comme l’organisation de l’ "apéro rosette pinard" . Ensuite, développer localement plusieurs façades associatives sur des thématiques sociales, culturelles et régionalistes. Enfin, et c’est le dernier objectif, porter une voix au niveau national en profitant de la médiatisation autour de la campagne présidentielle. C’est le concept de "métapolitique" développé par le GRECE et la "Nouvelle Droite" depuis la fin des années 1960. C’est évidemment un défi que s’est lancé cette mouvance, et on peut légitimement douter qu’eux-même pensent en tirer un résultat dans les urnes, le but n’étant pas là. Le Bloc Identitaire, principale organisation adulte de la mouvance du même nom, [6], entend très certainement prendre une place dans le champ politique à droite du Front National, en caressant le rêve d’acquérir suffisamment de poids pour pouvoir, au moins localement, négocier des accords électoraux en vu d’élections locales. Cette dynamique est déjà enclenchée dans les villes de Nice et d’Orange [7] où leur implantation n’est pas anodine. Dans l’optique "métapolitique" reprise de la pensée de la "Nouvelle Droite", les identitaires construisent depuis leur création une stratégie de développement local d’une part et "d’agitation" culturelle et sociale à travers toute une galaxie d’ "associations" plus ou moins fictives dans le sens où l’on retrouve souvent les mêmes personnes aux commandes.

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A Lyon les identitaires travaillent depuis plusieurs années à développer leur réseau local et à s’implanter "culturellement". Du côté culturel stricto sensu, après la courte expérience du "label" identitaire lyonnais Voraces productions [8] (créé en son temps par Gérald Pichon alias Franck Lancier, monté à Paris depuis 2009), ils se sont recentrés sur le localisme culturel à travers l’association Les Petits Lyonnais (appelé aussi Culture Lyon) qui organise depuis trois ans une montée aux flambeaux à Fourvière à l’occasion du 8 décembre , en développant tout un discours se voulant populaire et critiquant la folklorisation au profit du tourisme et du commerce.

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Le porte parole de l’asso "Les Petits Lyonnais"

L’étape la plus récemment franchie est l’ouverture d’un local, du nom convenu mais qui fait tellement "gone", La Traboule, situé dans le quartier Saint-Jean, à deux pas de la Place du Change [9]. Bien qu’officialisé seulement le 13 avril dernier, les identitaires prétendent que son ouverture publique remonte au mois d’octobre 2010, ce qui est un mensonge ridicule alors qu’il y a encore quelques semaines, il était en pleins travaux. Peut-être confondent-ils les débats privés du Cercle de Précy (énième étiquette locale pour un groupe organisant des débats politico-théoriques) avec le "public" ? Plus anecdotique, et très certainement créé pour toucher un public jeune ainsi que les milieux indépendants et hooligans, les identitaires lyonnais ont mis sur pied le "club" de sports de combat Lugdunum Torgnole.

15 Septembre 2010 à Lyon : Rassemblement en soutien à "Papy Gallinier" organisé par le Bloc Identitaire Lyon, en présence de Fabrice Robert (en costard de profil sur la gauche de la photo) et de Renaud Mannheim leader de Lyon Dissident (sur la droite du cliché avec sa casquette et ses lunettes)

On peut supposer que la prochaine étape sera la présentation par le Bloc Identitaire Lyonnais d’une liste pour les élections municipales de 2014, La Traboule faisant office de local de campagne. Les encouragements à l’implantation locale sur le modèle de ce qui s’est fait à Nice permettent aux identitaires de voir plus "grand", en tentant de jouer de tout leur poid dans le champ politique d’une grande agglomération. La difficulté pour eux sera très certainement l’opposition au Front National local, tenu par les troupes de Bruno Gollnisch et l’Oeuvre Française, qui correspondent mieux aux tendances catholiques traditionalistes et intégristes très présentes entre Rhône et Saône depuis toujours. Lyon a longtemps été une ville très catholique et le paganisme des nationalistes-révolutionnaires ou des grécistes n’a jamais eu forte audience. De plus la structure militante lyonnaise est plutôt faible, bien qu’ils se targuent de compter sur une cinquantaine de militants actifs, les identitaires sont menés par un noyau dur de 10 à 15 personnes, comme c’est le cas depuis leur création. Le cercle de sympathisants s’est élargi mais reste volatile, en témoigne notamment les (plus) jeunes et les hooligans qui se sont depuis plusieurs mois rapprochés de la mouvance néo-nazie.

Le 14 mai prochain : exposition porcine

À la différence de celle de Paris, on peut s’attendre à ce que les rangs de la manifestation soient composés d’autres chapelles de la droite nationaliste, et notamment des milieux radicaux de manière plus importante. Le potentiel local est non négligeable de ce côté. On peut s’attendre à ce que le "service d’ordre" ait ainsi pour tâche de tenir les rangs et d’éviter les dérapages. L’avantage des masques de cochons sera de pouvoir dissumuler les têtes d’os et d’éviter de renvoyer l’image d’une manifestation de crânes rasés caricaturaux.

L’influence qu’a prise la mouvance néo-nazie sur l’agglomération lyonnaise grâce aux "activités" du local Lyon Dissident / Bunker Korps Lyon peut être problématique pour la fine équipe de Rebeyne !. En effet, les camouflés du Blood & Honour Lugdunum, par les nombreux concerts dans leur local, drainent à eux depuis un peu plus d’un an tout ce que Lyon compte de jeunes racistes, xénophobes et apprentis nationalistes. Tous ces jeunes se contentent d’un folklore fasciste et radical sans grande pensée politique bien établie. C’est ainsi que l’on a pu en voir un certain nombre qui gravitaient autour de Rebeyne ! aller se blottir dans les bras tatoués des trentenaires de l’association Rock ’N’ Gones.

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Les identitaires lyonnais depuis le début de la mobilisation contre le local Lyon Dissident s’en tiennent le plus éloigné possible et n’ont apporté aucun soutien officiel, niant toutes relations individuelles ou d’organisations. Même s’il est vrai qu’il n’y a pas de relations entre ces deux groupes, les connexions individuelles existent mais restes marginales et concernent surtout les moins de 25 ans. Certains leaders du BKL appellent leurs sympathisants à participer à la manifestation du 14 mai en prenant soin d’avoir une tenue vestimentaire passe-partout et de laisser les rangers à la maison. Que feront-ils le 14 mai ? Comment les identitaires géreront-ils leur présence et l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’image qu’ils entendent donner d’eux-même et de leur évènement ? Pour conclure, la manifestation terroir (nous attendons avec impatience la campagne pour la défense de la quenelle au brochet...) promise par les identitaires lyonnais le 14 mai prochain sera l’occasion d’une démonstration de force nationaliste et xénophobe. En profitant des difficultés socio-économiques les identitaires entendent désigner l’ennenmi intérieur responsable de tous les maux : le musulman. Dans le contexte actuel, le travail leur est déjà savamment mâché, de la gauche sociale-démocrate à la droite néo-libérale conservatrice. Outre les contre-manifestations ou rassemblements qui pourront être organisés ce même jour, il est urgent pour les progressistes de renverser les bases même du débat politique.

NB : Cet article sera prochainement mis à jour, augmenté, complété, illustré, et publié dans un autre format.

[1] http://rebellyon.info/Polemiques-a-propos-des-Quick.html et aussi http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale/journal/univers/Actualite/Polemique/Quand-des-porcs-anti-halal-envahissent-le-Quick-Villeurbanne

[2] La "Nouvelle Droite" désigne un courant politique et idéologique représenté par deux organisations : le Groupement de Recherche et d’Etudes pour la Civilisation Européenne (GRECE) fondé le 17 janvier 1969 et le Culb de l’Horloge apparu en 1974.

[3] "[...] la christianisation de l’Europe fut l’évènement le plus désastreux de toute l’histoire advenue à ce jour, la catastrophe au sens propre du terme." Alain de Benoist, principal animateur et idéologue de cette mouvance.

[4] Pour la "Nouvelle Droite", la prise du pouvoir politique, qui reste l’objectif, passe par la conquête du pouvoir culturel et le combat des idées. En d’autres termes, arriver à imposer ses thématiques et ses analyses comme bases de débat.

[5] Ce "club" développe une idéologie libérale, nationale et autoritaire ayant avant tout pour vocation l’entrisme dans la haute administration : "Ce dont nous avons besoin, c’est d’hommes influents ayant leur place dans les sphères de décision d’aujourd’hui et plus encore dans celles de demain" Nouvelle Ecole n° 9 (revue proche du GRECE).

[6] La mouvance identitaire désigne plusieurs organisations politiques qui s’en réclament comme Terre & Peuple ou la Nouvelle Droite Populaire.

[7] Dont le Maire, Jacques Bompard, est président de la Ligue du Sud.

[8] 3 concerts organisés entre 2006 et 2007 dans une salle louée à un particulier sur la commune de Planaise non loin de l’aéroport Saint-Exupéry.

[9] Ironie de l’histoire, le GRECE lyonnais, en prenant au fil des décennies des noms différents (Cercle Europe, Cercle Galilée ou Cercle Henri Vincenot) a toujours été domicilié au 3 place du Change dans le 5e arrond de Lyon.

nico37

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Message  nico37 Dim 8 Mai - 14:34

Le tribunal administratif a confirmé cet après-midi l'arrêté du préfet interdisant une "marche des cochons" prévue le 14 mai à Lyon

Les organisateurs de la manifestation, jugée « islamophobe et provocatrice » par le préfet Jean-François Carenco, avaient déposé un recours devant le tribunal administratif.

La «marche des cochons» prévue le 14 mai visait à protester, selon ses initiateurs (un groupuscule identitaire, NDLR), «contre l’expansion en France du marché de la viande certifiée halal symbolisant aux yeux de ses responsables l’islamisation progressive de la France», précise l’arrêté.

Le préfet du Rhône avait pris un arrêté mercredi interdisant cette initiative, estimant que cette manifestation contre la viande halal était «contraire à la laïcité» et risquait de troubler «l’ordre public»

Marche des cochons: les identitaires invitent la presse dans la Traboule... Écrit par Gérald Bouchon Samedi, 07 Mai 2011 22:23

Le collectif Rebeyne réagit officiellement à la décision du préfet d'interdire la Marche des cochons annoncées pour le 14 mai. Les Identitaires considèrent cette décision "scandaleuse et attentatoire aux libertés publiques fondamentales".

Les organisateurs de la Marche des cochons entendent annoncer lundi devant la presse leurs... réactions face à cette interdiction.

Le préfet du Rhône a interdit la « marche des cochons » du 14 mai, à laquelle appelait l’extrême-droite du "Bloc identitaire ". Le Tribunal administratif de Lyon a rejeté vendredi le recours déposé par les identitaires.

Le collectif 69 de vigilance contre l'extrême droite déplore cependant que le Préfet, dans les attendus de son arrêté, évoque une guerre opposant l’extrême-droite à l’extrême-gauche sur Lyon. "Il n’y a pas de guerre des extrêmes à Lyon. Il y a une recrudescence inquiétante du nombre d’agressions néofascistes
depuis plus d’un an doublée d'une tentative d'implantation de la nébuleuse d'extrême droite (un local néo nazi à Gerland et un autre, identitaire, à Saint Jean)".

Le collectif 69 de vigilance contre l'extrême droite prend acte acte de cette décision administrative qui met en avant "la dangerosité des groupuscules d'extrême droite qu'il dénonce depuis près de deux ans". Il se réunira lundi pour envisager les suites de la mobilisation et organisera une conférence de presse
mercredi 11 mai à 17h00 à la bourse du travail de Lyon.

Le collectif 69 vigilance contre l'extrême droite rappelle par ailleurs que ses revendications ne se limitent pas seulement à l'interdiction de la « marche des cochons ». Il lutte pour la fin des agressions d'extrême droite et pour la fermeture des locaux Néo nazi à Gerland et identitaires à Saint Jean.

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Message  nico37 Mar 10 Mai - 18:32

Une soirée avec les identitaires
par AURÉLIE ABADIE le mai 9, 2011 • 11 h 02 min

Aurélie Abadie enquête sur le Bloc identitaire, organisation d’extrême droite qui compte présenter un candidat à la présidentielle de 2012. Elle a passé une soirée à Paris en compagnie de ces jeunes militants.

Samedi 16 avril, dîner-débat du Bloc identitaire à Paris. Le rendez-vous est donné à 21 heures au restaurant l’Escarmouche, dans le V° arrondissement. Au menu : magret de canard, mais aussi discours de Fabrice Robert, le patron, et du jeune candidat à la présidentielle, Arnaud Gouillon.

L’éphèbe de 25 ans, « de souche européenne » assure son parti, m’a informée par sms : ce sera 20h30. Résultat : j’attends devant un restaurant vide. Une poignée d’identitaires patiente sur le trottoir. Parmi eux, Hugues Bouchu, coordinateur du Bloc dans la capitale. J’apprends que la soirée a coûté « 1000 euros pour une réservation de 80 personnes ». Dix sièges resteront vacants.

« C’est toi la journaliste ? »

Un comité d’accueil semble m’avoir été réservé. Je retrouve les jeunes du groupe Insula, rencontrés à Lille lors du meeting d’Arnaud Gouillon. Plus récent que ses homologues du réseau Une autre Jeunesse, le collectif intéresse les journalistes de France 3 Nord.

Un autre accueil, moins chaleureux cette fois : celui d’un militant du groupe lyonnais Rebeyne. « C’est toi la journaliste ? », lance-t-il méfiant. « T’as pas un ami qui connaît un gars de chez nous ? » La veille, j’ai évoqué mon travail avec un ami installé dans la capitale. Il a affirmé pouvoir me mettre en contact avec l’une de ses connaissances, Thibault, qui aurait quitté le mouvement à la suite de certains désaccords. L’information n’a apparemment pas tardé à circuler.

« Pourquoi tu t’intéresses au Bloc ? »

Me voici victime d’un véritable interrogatoire. Une inversion complète des rôles. « Pourquoi tu t’intéresses au Bloc et à Arnaud ? » Impossible de dire que je travaille sur la thématique des extrêmes. On me serine la même rengaine depuis le début : le Bloc identitaire refuse tout positionnement sur l’échiquier gauche-droite. Et puis, ils ont déjà été échaudés par le reportage de Génération reporters diffusé sur France 4. Une très mauvaise publicité pour le Bloc. Je prétexte avoir eu vent de sa candidature dans la presse et j’use à fond de mon sourire. Il semble rassuré.

Pourtant, lorsque je contacte Thibault deux semaines plus tard, la version des faits a considérablement changé. « Je n’ai jamais quitté le Bloc. Je fais une pause, pour des raisons personnelles. Mais je vais revenir. »Circulez, il n’y a rien à voir.

« J’ai deux barbus, au-dessus et en-dessous de chez moi, qu’est-ce que vous comptez faire ? »

Dans la salle du restaurant, l’ambiance est bon enfant : on discute, on trinque, on lance des hourras en l’honneur d’Arnaud Gouillon. On en oublierait presque que tous défendent une Europe blanche et chrétienne. Presque. « Parlons clairement, on est entre nous : j’ai deux barbus, au-dessus et en-dessous de chez moi, qu’est ce que vous comptez faire concrètement ? »

Lorsque le débat prend fin, Arnaud Gouillon m’invite à boire une bière avec eux au pub Le Bombardier. Face au Panthéon, une pinte à la main, je retrouve la guest star du reportage de France 4. Membre du Projet Apache -les jeunes identitaires parisiens- il s’est ridiculisé à l’écran en étant incapable de tenir un discours cohérent et en conserve un souvenir amer. Des allusions sont faites aux commentaires « condescendants » de la voix off. « Ils ont coupé et n’ont retenu que certains passages qui étaient à notre désavantage. »

Retrouvez prochainement l’enquête complète d’Aurélie Abadie sur Trans-Europe-Extrême.

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Bloc Identitaire - Page 2 Empty Réflexions sur le mouvement « Identitaire » Par Stéphane François hitorien et politiste

Message  ramiro Jeu 12 Mai - 11:24


http://tempspresents.wordpress.com/2009/03/03/reflexions-sur-le-mouvement-identitaire-12/
http://tempspresents.wordpress.com/2009/03/05/stephane-francois-mouvement-identitaire-22/
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Message  nico37 Sam 14 Mai - 13:18

Cocktail explosif à Lyon : Identitaires, anti extrême-droite, FN et libertaires Vu 2156 fois | Publié le 13/05/2011 à 00:00

Samedi, trois manifestations et un salon vont attirer nombre de militants

Les ingrédients contraires étant réunis à Lyon demain, le risque d’affrontement entre partisans politiques serait considéré comme important par la préfecture du Rhône (que nous n’avons pu joindre hier soir). Au point, d’après nos informations, de mobiliser toute la journée de très importantes fortes de police dans tout le centre-ville.

En effet, le « Rassemblement pour la liberté », finalement autorisé, organisé à Saint-Jean par les groupes d’extrême-droite Bloc Identitaire et Rebeynne, pourrait voir affluer plusieurs centaines de personnes, venues de toute la France. Tandis que le Collectif Vigilance 69 contre l’extrême-droite compte sur au moins deux mille participants à sa contre-manifestation - également autorisées - qui devrait aller des Terreaux à la place Guichard. Les responsables du collectif, qui auraient été reçus hier à midi par le préfet de police et par le directeur de cabinet du préfet du Rhône, ont donné des garanties d’encadrement très strict de leur propre manifestation par leur service d’ordre. Ils ont notamment assuré les autorités qu’ils n’accepteraient pas de personnes encagoulées dans leurs rangs et que les casques des motards seraient accrochés aux ceintures. Rappelons que le Collectif regroupe une trentaine d’associations et partis de gauche dont la Ligue des droits de l’homme, le Planning familial, le PS, le PC, la CNT, Europe écologie, le MRAP, Sud éducation etc). On peut penser que les Identitaires, dont la manifestation est statique place Saint-Jean, seront très solidement encadrés par les forces de l’ordre qui veilleront probablement aussi à ce qu’il n’y ait aucun débordement raciste en parole ou en acte.

Comme Lyon ne fait jamais les choses à moitié, le même samedi aura lieu également un autre rassemblement d’extrême-droite, en l’honneur de Jeanne d’Arc. C’est le Front national de la jeunesse et le FN qui sont à la manœuvre. Ça se passera le matin, à 11 heures, place Puvis-de -Chavanne afin « qu’il n’y ait pas confusion avec la réunion des Identitaires qui n’ont pas la même démarche que nous, même si nous nous retrouvons sur un certain nombre de sujets » explique Christophe Boudot, secrétaire départemental du FN. Enfin, à la Maison des associations de la Croix-Rousse se tient tout le week-end un Salon des éditions libertaires. On Imagine là aussi que celui-ci se passera sous une surveillance active de la police pour éviter que quelques « égarés » de la place Saint-Jean ne viennent se payer tranquillement des anars.

Michel Rivet-Paturel

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Message  nico37 Dim 15 Mai - 10:27

Extrême droite/gauche : le face-à-face explosif de ce samedi Par Fabien Fournier Posté le 13/05/2011 à 18:06 | lu 2724 fois | 5 réactions|

2500 personnes sont attendues ce samedi à Lyon. L'extrême droite qui a même mobilisé à l'étranger se retrouvera à St-Jean pour dénoncer l'interdiction par le préfet de la marche des cochons qui visait la filière halal. La gauche et l'extrême gauche organisent une contre-manifestation. La police craint des affrontements et la présence de manifestants encagoulés ou portant des masques porcins, pressés d'en découdre.

Lyon sera ce samedi le théâtre d'un face-à-face tendu. D'un côté l'extrême droite va stationner à St-Jean "pour la liberté". Un intitulé changé à la suite de l'interdiction par le préfet de la marche des cochons qui visait à dénoncer "l'islamisation de la France" (lire ici). De l'autre, une contre-manifestation organisée par des formations de gauche (PS, Europe Ecologie, MRAP, Planning familial…) et d'extrême gauche qui refusent que Lyon devienne "un laboratoire de l'extrême droite". La police s'attend à voir 2500 personnes dans les rues, 600 venant de l'extrême droite, 2000 de la gauche. Et espère que ce face-à-face restera à distance.

"Montrer les dents plutôt que mordre"

Pour ce faire, 300 agents de la paix seront à pied d'oeuvre dont 200 CRS (trois compagnies). "Il vaut mieux montrer les dents que d'avoir à mordre", indique Jean-Marc Rebouillat, directeur de la sûreté départementale. Celle-ci a même mis en place une cellule exceptionnelle pour recevoir les "prises" effectuées ce jour-là. Parmi les délits attendus, le port d'armes, l'absence de papiers d'identité et la dissimulation de visage. Les organisateurs des deux manifestations ont été prévenus : la police ne tolèrera pas que des visages soient cachés, conformément à la règlementation en vigueur depuis la fin de l'année dernière. Les arrestations seront alors "systématiques". C'est ce même message de fermeté qu'a fait passer le préfet qui a reçu les organisateurs du rassemblement pour la liberté mercredi, et ceux de la contre-manifestation le jeudi. Eux-mêmes pourraient être tenus responsables d'éventuels débordements. Les autorités craignent des échauffourées : sur Internet, les deux camps se sont adonnés à une surenchère verbale, poussant à des "opérations commandos".

Masques de cochons et slogans anti-halal ?

L'extrême droite a donné rendez-vous à ses militants à 14h30 à St-Jean, pour un rassemblement sur la place pendant deux heures. Cachez ce cochon que je ne saurai voir : il n'est plus question de porter des masques porcins pour dénoncer la filière halal et "l'islamisation" de la France. Interdit par le préfet, cet événement est rebaptisé "rassemblement pour la liberté". Est-ce si sûr qu'aucune bête ne montrera son museau ? Le site identitaire Rebeyne s'attend à ce que certains viennent avec leur masque. De la même façon, des slogans hostiles au halal ne sont pas à exclure. Braveront-ils la consigne préfectorale ? "Tout dépend du nombre que l'on sera", souffle Damien, le porte-parole de Rebeyne.

Sur le groupe Facebook, 1100 personnes affirment vouloir rejoindre la manifestation d'extrême droite. "Si on est 600, ce sera réussi", indique le porte-parole. C'est justement le chiffre estimé par la police. Un car de militants va venir de Nice. Rebeyne table aussi sur une cinquantaine de Parisiens, une vingtaine d'Auvergnats, une vingtaine de Bretons. "C'est quasiment une mobilisation européenne, avec des personnes de pays étrangers", ajoute une source policière. La médiatisation de l'événement a joué à plein. Le changement d'intitulé pourrait toutefois décourager certains. "C'est moins rigolo que la marche des cochons. Les gens qui viennent de loin peuvent être moins motivés", estime le porte-parole de Rebeyne. Ce renfort de militants étrangers à Lyon inquiète les organisations de gauche. "Ce ne sont pas des gens qui viennent pour rester gentiment trois heures place St-Jean", craint Philippe Bouvard, membre de Sud Education. Le syndicaliste relève par exemple que le Front National organise à 11h un rendez-vous en l'honneur de Jeanne d'Arc, place Chavannes (Lyon 6e).

Dans le viseur, deux locaux d'extrême-droite

La contre-manifestation part de 14h place des Terreaux. "Pour que Lyon ne soit pas un laboratoire de l'extrême droite", peut-on lire en slogan. Les participants regagneront Bellecour où des prises de parole vont se succéder devant le veilleur de pierres. Le cortège va atteindre la place Guichard vers 16h30 avant de se disperser.

Outre l'événement organisé par l'extrême droite, le collectif veut dénoncer les agressions récentes menées par des néo-nazis, comme à Villeurbanne où une femme avait été frappée à coups de batte de base-ball le 15 janvier dernier (lire ici). Ils souhaitent aussi réclamer la fermeture de deux locaux "qui propagent la haine", à St-Jean et à Gerland. "Nous avons vérifié qu'il n'y aurait pas de velléités d'affrontement", affirme Jeff Ariagnon, engagé au sein du collectif pour le parti socialiste. La manifestation ne partira pas tant que des gens encagoulés seront à l'intérieur". Ceux qui enfreignent les règles auront le choix entre quitter leur masque ou le défilé. Le collectif vise les 2000 participants, venus de la région. "Il existe 450 militants anarcho-libertaires à Grenoble, très mobilisés", précise une source policière.

Lyon: manifestation de groupuscules d'extrême droite, quatre interpellations (AFP)

LYON — Plusieurs centaines de militants d'extrême droite se sont retrouvés samedi après-midi à Lyon lors d'"un rassemblement pour la liberté d'expression", qui a abouti à l'interpellation de quatre personnes après plusieurs incidents, a annoncé la préfecture à l'AFP.

Les manifestants, cheveux ras pour la plupart, sont progressivement arrivés vers 13H00 sur l'esplanade de la Primatiale Saint-Jean, dans le Vieux Lyon, où avaient été déployés environ 400 policiers, jusqu'à former un groupe d'environ 500 personnes, a constaté l'AFP.
Vers 17H00, une grande partie des manifestants s'étaient dispersés, de même qu'une contre-manifestation contre l'extrême droite organisée à partir de 14H00 entre la mairie et la préfecture, et qui a rassemblé 800 personnes selon la préfecture et 2.500 selon ses organisateurs.
Il n'y a eu aucun affrontement physique entre manifestants des deux bords, mais "des échauffourées" ont eu lieu en fin d'après-midi et un commerce de kebabs a été vandalisé à proximité du lieu de rassemblement de l'extrême-droite, a poursuivi la préfecture, sans plus de précisions.
Quatre personnes ont été interpellées "dans le cadre de ces incidents" et "60 à 80 contrôles d'identité" étaient en cours en début de soirée "parmi des personnes repérées pendant la manifestation", a ajouté la même source.
"Nous demandons une traçabilité du halal car les non musulmans n'ont pas à subventionner une religion qui n'est pas la leur", avait réclamé dans un discours Fabrice Robert, le président du Bloc identitaire, qui organisait le rassemblement avec un groupuscule local d'extrême droite, Rebeyne.
"L'islamisation est une réalité en France. Des millions de Français la subissent et ils n'en peuvent plus. La résistance est là", a-t-il affirmé devant l'auditoire, qui a scandé "1ère, 2e génération, nous sommes des mangeurs de cochon" et "Islam, hors d'Europe" tout en allumant des fumigènes roses.
Depuis plusieurs mois, les jeunes identitaires avaient exprimé leur intention d'organiser le 14 mai une "marche des cochons" pour protester contre "l'expansion du marché de la viande halal" et "l'islamisation de la France".
Interdite par le préfet, la marche a été rebaptisée "rassemblement statique pour la liberté d'expression" et déclarée lundi en préfecture.
Mercredi, le collectif lyonnais Vigilance 69 (gauche) avait appelé à contre-manifester samedi pour que "Lyon ne devienne pas un laboratoire de l'extrême droite". Il avait dénoncé "la multiplication" des agressions à l'encontre de militants de gauche au cours de ces "deux dernières années".
Selon le collectif, deux locaux sont gérés par l'extrême-droite à Lyon : l'une par les identitaires dans le Vieux Lyon, l'autre à proximité du stade Gerland par des supporters proches des milieux néo-nazis.
Derrière la banderole "Riposte au fascisme", les manifestants ont alterné slogans traditionnels contre l'extrême-droite -- "Le fascisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève" -- et mots d'ordre anti-capitalistes appelant à "l'égalité économique et sociale".
Le 9 avril, 2.000 personnes avaient manifesté à Lyon contre l'extrême droite

Société.Rassemblement identitaire à Lyon : extrêmes tensions dans le centre-ville Vu 8102 fois | Publié le 14/05/2011 à 00:00

Manifestations. Plusieurs centaines de militants et sympathisants identitaires se rassembleront aujourd’hui place Saint-Jean. En parallèle, un cortège contre l’extrême-droite s’élancera des Terreaux à la même heure

Les forces de police devraient être largement mobilisées dans le centre de Lyon, dès le début de l’après-midi. A 14 h 30, la place Saint-Jean, dans le cœur historique de la ville, sera verrouillée. Vaste dispositif également aux Terreaux et tout le long d’un cortège qui s’étirera jusqu’à la préfecture.

D’un côté, deux mouvements, le Bloc Identitaire et Rebeyne !, qui organisent « un rassemblement pour la liberté ». Un rassemblement qui devrait mobiliser plusieurs centaines de militants et sympathisants d’extrême-droite venus de toute la France. Plusieurs prises de parole, dont celle de Fabrice Robert, le président du Bloc Identitaire, sont notamment programmées.

De l’autre côté, le collectif 69 de vigilance contre l’extrême-droite, fédérant de nombreuses organisations de gauche et d’extrême-gauche venues condamner le premier rassemblement et leur activisme dans la ville. Au-delà même, c’est une série d’agressions à caractère raciste que ces militants veulent dénoncer.

Car derrière ce « rassemblement pour la liberté » organisé par les Identitaires, la manifestation organisée à Saint-Jean entend bien relayer un discours parfois radical. A l’origine, c’est d’ailleurs une « Marche des cochons » qui devait être organisée. Une manifestation destinée à notamment dénoncer la présence en France de la nourriture halal. Le préfet de Région, Jean-François Carrenco, l’a interdite en fin de semaine dernière s’inquiétant notamment des risques de trouble à l’ordre public. Une décision validée par le tribunal administratif de Lyon.

Une seconde demande a été formulée par les jeunes identitaires pour cette fois, organiser « un rassemblement pour la liberté ». Ce que le représentant de l’Etat a accepté. Mais attention, cette fois, il ne devra être question ni de halal, ni de cochon. Les organiseurs ont donc préféré se retourner vers le thème de la liberté, qu’ils ont considéré peut-être comme davantage fédérateur. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Si l’emballage a changé, le fonds idéologique demeure bien identique.

Pour les forces de l’ordre l’enjeu sera de taille. Les deux groupes ne doivent en aucun cas entrer en contact. Le préfet a mobilisé, en plus des moyens habituels, trois compagnies de CRS, ce qui représente environ 200 hommes. Au total, ce seront trois cents fonctionnaires qui seront sur le pont. Si la possibilité de heurts semble limitée pendant la journée, c’est à l’heure où les rassemblements vont se disperser que les risques d’affrontement seront les plus vifs.

Le Bloc Idenditaire

Le Bloc Identitaire est un mouvement national créé en 2003, devenu parti politique en 2009. Il revendique 2 000 adhérents en France, 70 à Lyon. Il prône un fédéralisme européen, une opposition au métissage ethnique, à la mondialisation, à l’islamisation. Le mouvement est présidé par Fabrice Robert, ancien membre d’Unité Radicale. Le Bloc a l’ambition de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle, Arnaud Gouillon.

Présentée comme une frange de l’extrême-droite, ou de la droite populiste à la mode italienne, la mouvance identitaire n’est pas nationaliste, mais « régionaliste ». Lors des dernières élections régionales, les mouvances identitaires étaient représentées en Alsace et en région PACA.

Rebeyne

Rebeyne est une association lyonnaise destinée aux moins de trente ans qui s’inscrit dans la mouvance identitaire. Elle est à l’origine de plusieurs actions significatives et notamment l’invasion d’un Quick halal à Villeurbanne. Elle a ouvert récemment un local, « La Traboule » au cœur de Saint-Jean. Au programme, conférence, rencontres, et self-défense…

Le collectif de vigilance contre l’extrême-droite

Le collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite a fédéré de nombreuses organisations de gauche et d’extrême-gauche. Au-delà de leur mobilisation pendant les moments « chauds », le collectif a enquêté avec minutie sur les mouvements d’extrême-droite de la région en produisant un travail extrêmement sérieux et documenté.

La communication par le net

Les jeunes de Rebeyne l’ont compris. La communication de leurs actions passe par internet. Ainsi, chacune est filmée et diffusée. L’invasion du Quick de Villeurbanne, par un commando le visage dissimulé par des masques de cochon, a fait le « buzz ». Au-delà, c’est par les réseaux sociaux et leur site que les Identitaires communiquent. A gauche, on n’a pas attendu pour diffuser des informations via le net. Le site Rebellyon recense toutes les actions et tous les rendez-vous de l’actualité version « alternatif ». Le collectif a également son propre site.

Des risques de violence ?

Difficile de les mesurer. Il est certain que la police sera sur les dents. Les éléments les plus dangereux se trouvent toujours en marge des manifestations. Si des membres de l’extrême-droite, version néo nazi, étaient amenés à fréquenter les lieux, oui, le risque existe. Plusieurs récentes agressions ont démontré que leurs auteurs appartenaient à des mouvances de l’extrême-droite radicale. Du côté de l’extrême-gauche, on mesure le danger. Il demeure que certains éléments, là aussi, isolés, se préparent à en découdre. Au cas où.

Geoffrey Mercier

http://rebellyon.info/A-Lyon-dans-la-rue-et-sous-la.html


A Lyon dans la rue - et sous la pluie - contre les racistes et leurs cochonneries
Publié le 14 mai

Sa manifestation ouvertement islamophobe interdite, l’extrême-droite radicale avait quand même maintenu son appel national à rassemblement ce samedi. La mobilisation antifasciste et antiraciste était donc également maintenue, malgré la pression de la préfecture et de la presse pour faire passer cette journée comme une simple « guerre de clans ». Les violences racistes perpétrées ensuite à St Jean, jamais vues jusqu’alors, montrent que la mobilisation nécessaire à Lyon contre l’extrême-droite doit devenir massive et se diversifier, plus qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Retour et photo sur une journée sombre et mouvementée.
Lyon est depuis un peu plus d’un an un enjeu pour l’extrême-droite radicale. Les réseaux identi taires et néo-nazis cherchent tout deux à y poursuivre leur implantation et à s’y pérenniser dans le paysage politique. Agressions multiples et ouvertures de locaux fascistes ont planté le décor depuis plusieurs mois déjà.

Samedi 14 mai le Bloc Identitaire et son émanation locale, Rebeyne, ont tenté d’exprimer dans la rue leur obsession xénophobe et leur désir d’une Europe blanche en organisant une « manifesta tion des cochons » islamophobe [1]. Suite à son interdiction par la Préfecture et la médiatisation qui a suivie, les identitaires se sont présentés en victimes et ont tenté, avec un rassemble ment pour la « liberté d’expression » (sic) d’en faire un symbole national, voire international [2].


Identitaires et communication, une longue histoire ...

Les Identitaires se sont donc retrouvés à 14h30 pour un rassemblement statique sur la place St Jean, pour l’occasion bouclée par les flics. Le rassemblement se voulait très « communiquant » et les tenues « sapin de noël » avaient beau être interdites, la façade n’a guère tenu longtemps. Les cranes rasés y étaient nombreux et l’islamophobie à très rapidement pris le pas sur les slogans plus policés que désiraient imposer les identitaires. D’autant plus que ces derniers partageaient la place et la manifestation avec leurs frères ennemis du Bunker Korps Lyon et autres néo-nazes. Les slogans à tonalité nazi ont d’ailleurs été légion à St jean cet après-midi. Leur faiblesse numé rique (moins de 400) malgré une mobilisation internationale, montre clairement que les tensions internes à l’extrême-droite empêche encore la communication des identitaires de faire recette.


Les « troupes » nationalistes place St Jean

Pendant ce temps la manifestation antifasciste, opposée à la présence des fachos dans les rues de Lyon mais protestant également contre la présence des deux locaux d’extrême-droite [3] et les nombreuses agressions de ces derniers mois se met en place dès 14h sur la place des Terreaux.

La manifestation, d’environ un bon millier de personnes lors du départ, plus par la suite, composée de nom breux cortèges et collectifs de gauche et d’extrême-gauche malgré une proportion mar quée de militants libertaires, a ensuite pris le chemin de Bellecour sous les slogans antifascistes. Arrivée sur place, une prise de parole a eu lieu devant le Veilleur de Pierre [4].


Le cortège a ensuite repris son chemin, glanant des manifes tants au passage, en perdant d’autres sous la pluie, jusqu’à la Guillotière puis, via l’avenue de Saxe, la préfecture et la place Guichard. Tout le long du par cours les cortè ges vivant se répondait par slogans, contre le racisme d’état, contre la présence fasciste et la xénophobie ambiante :
« Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève », « Alerta, Alerta, Antifascista ! », "Pas de fachos dans les quartiers, pas de quartier pour les fachos"

Dispositif policier autour de la préfecture

Après quelques prises de paroles les groupes se dispersent vers 16h, certains prenant le métro ou rejoignant la Guillotière, alors qu’un groupe de quelques centaines repart en cortège en direction des pentes de la Croix-Rousse. Quelques voitures et fourgonnettes de police ont suivi le déplace ment à distance, cette dernière semblant s’habituer à ce que les libertaires rentrent de manifesta tion en cortèges sauvages, tant mieux.

Cortège sauvage en direction des terreaux

Pendant ce temps les fachos, partis de leur rassemblement, remontent les rues en direc tion de la Croix-Rousse, dans l’idée de casser de l’antifasciste et probable ment d’investir ce quartier symbo lique de la résistance. Un groupe d’antifascistes sans connaitre ce mouvement se sont dirigés vers St Jean : la rencontre a lieu au milieu du pont qui enjambe la Saône entre St Paul et Terreaux. Affrontement bref mais violent, puisque la police s’y jette immédiatement, coinçant une partie des antifascis tes entre eux et les fachos. Quatre de nos camarades ont été arrêtés à cette occasion , la mobilisation s’organise pour les soutenir.

Explosion de violence raciste à St Jean !

Repoussés dans le Vieux Lyon, les identitaires et autres néo-nazis, énervés, se mettent à y casser les devantures des kebabs et autres commerces tenus - ou supposés être tenus - par des immi grés. Plusieurs personnes ont été agressées. Ce déchainement ouvertement raciste, digne d’un progrom, ne semble pour l’instant pas être diffusé dans la presse. La police intervien dra dans la foulée, interpellant plusieurs dizaines de nervis d’extrême-droite (de 50 à 80 selon les sources).

Le masque de communication des identitaires est donc bien tombé aujourd’hui, malgré leurs bal lons rose bonbons, puis que leurs troupes ont montré leur visage xénophobe, violent et viriliste.

Si c’est une réussite pour une manifestation antifasciste de réunir un bon millier de personnes, sous la pluie battante, la gravité des faits dénoncés depuis des mois par les différents collectifs devrait déclencher une mobilisation plus grande. Le racisme d’une telle marche des cochons aurait dû mobiliser une partie beaucoup plus importante de la popula tion lyonnaise, pour faire compren dre que Lyon est et restera une ville de la diversité

Malgré la réussite de la manifestation antifasciste - et pourtant cela fait bien peu de personnes pour une ville comme Lyon- , la menace fasciste est encore là, et ne se réglera pas unique ment en manifes tant, même s’il reste encore et tou jours à alerter nos voisin-ne-s lyonnais-e-s sur la réalité de leur ville, mais d’autres mobilisations, d’autres formes de luttes, de combats, sont à inventer.

La pression de la préfecture et de la presse locale toute la semaine sur la mani festation anti fasciste et antiraciste, la faisant passer pour une simple et bête mobilisation à l’extrême opposé a quand même, malgré la peur des violences, réussit à mobiliser. Mais cette mobilisation doit maintenant, à la vue surtout des violences dans les rues de St Jean, après celles dont les militants de gauche ont été les victimes ces derniers mois, alerter l’ensem ble des lyonnais-e-s sur le danger que font peser ces groupes sur notre ville.

D’autres formes de luttes restent à penser pour que ces violences ne se reproduisent jamais, pour que ces appels racistes cessent, pour que les habitant-e-s proches des locaux néo-fascistes ne subissent pas la loi du silence face à ce climat délétère.

Ce combat, s’il est celui des « antifascistes », est aussi celui de toutes les personnes visées par cette politique de la haine et de toutes les personnes qui la refusent.

Organisez-vous, organisons-nous !
A Lyon le racisme ne passera pas !

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Message  Azadi Dim 15 Mai - 13:30

Pour compléter la revue de presse de Nico, un rapide compte-rendu de la manif à Lyon hier :
http://communismeouvrier.wordpress.com/2011/05/14/manifestation-a-lyon-contre-la-porcherie-raciste/

A noter que petit à petit la presse locale rend compte des violences racistes commises par les nazillons à Lyon dans la soirée :

Ce samedi vers 17h15, une quinzaine de personnes ont frappé un jeune homme seul dans une ruelle près de Foch (Lyon 6e). Notre journaliste présent sur place a vu la victime avec le visage en sang. Il a aussi pu constater que trois établissements du Vieux Lyon ont été attaqués. Mais la police n'a identifié qu'un restaurant de kebab à la vitrine brisée.
(Lyon capitale)

Un café reggae a aussi été attaqué dans le quartier de la Croix Rousse et trois clients ont été agressés... et je crains qu'on ait d'autres infos de ce type dans les prochaines heures.
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Message  Azadi Lun 16 Mai - 11:41

Quelques infos sur les violences commises par les brutes racistes et néo-nazies à Lyon après le rassemblement des "identitaires" :

Samedi 14 mai, le rassemblement du groupe néo-fasciste « les identitaires » dans le quartier Saint-Jean a rassemblé tout au plus 500 personnes venant de toute la France si ce n’est de toute l’Europe. La contre-manifestation, où se trouvait quasiment exclusivement des habitant(e)s de lyon, a rassemblé, elle, plus de 2.000 personnes.

Mais le rassemblement d’hier comme l’existence dans l’agglomération lyonnaise de deux locaux néo-fascistes servent de point de ralliement à tout un tas de brutes d’extrême-droite qui n’hésitent pas à agresser tous ceux et toutes celles « coupables » de n’avoir pas la « bonne couleur de peau », les « bonnes idées politiques » ou la « bonne orientation sexuelle ». Aussi, hier et pendant toute la nuit du 14 au 15 mai, Lyon a encore une fois été le théâtre de violences racistes et néo-fascistes.

Juste après la fin du rassemblement de l’extrême-droite, trois commerces appartenant à des personnes immigrées ou supposées telles ont été attaqués dans le quartier Saint-Jean, dont un vendeur de Kebabs. Le Progrès du 15 mai raconte la scène :

« C’est alors une horde qui s’élance dans les petites rues pavées. Des cris, des insultes, et également des dégradations. Les cibles sont choisies. Des commerçants étrangers qui tiennent des kebabs. L’un d’eux a vu sa vitrine voler en éclats. « On a eu peur, raconte-t-il, je ne comprenais parce ce qu’ils me voulaient, je ne savais pas que j’étais dans leur ligne de mire ». »

Toute personne d’origine arabe ou turque, qui croise cette bande de brute de 80 néo-nazis qui beuglent « sieg heil » dans les rues du vieux Lyon est menacée, insultée, et un jeune homme a été violemment agressé comme l’indique un article de Lyon Capitale du 15 mai :

« Ce samedi vers 17h15, une quinzaine de personnes ont frappé un jeune homme seul dans une ruelle près de Foch (Lyon 6e). Notre journaliste présent sur place a vu la victime avec le visage en sang. Il a aussi pu constater que trois établissements du Vieux Lyon ont été attaqués. »

En soirée, des néo-nazis ont fait une descente place Colbert. Selon Rebellyon plu­sieurs per­son­nes ont été hos­pi­ta­li­sées suite à ces vio­len­ces (dans la zone autour du Phoebus et de la place Colbert), cer­tai­nes dans un état grave, dont une per­sonne placé en réa­ni­ma­tion pour la durée de la nuit. Dimanche matin cette personne était stabilisée mais passait encore de nombreux examens.

Et dans la nuit, c’est le quartier de la Croix Rousse qui a été la cible des brutes racistes. Selon Rebellyon, ces brutes ont attaqué les lieux alter­na­tifs, bars du quar­tiers, et sur­tout de nom­breu­ses per­son­nes, sou­vent au hasard. Vers une heure du matin notam­ment, le bar le Phoebus (bar reggae), situé juste à côté du Centre Social Autogéré de la Croix-Rousse, a été atta­qué. Bilan : 3 per­son­nes tabas­sées, dont une per­sonne a dû être hos­pi­ta­li­sée, des dégâts maté­riels (vitres cas­sées) sont à déplo­rer également. Une atta­que pure­ment moti­vée par la pré­sence de per­son­nes n’ayant pas la bonne « cou­leur de peau » devant le bar.

Témoignage :« Hier soir, alors que nous allions au Phoebus, un groupe d’au moins 20 néo-nazis ont atta­qué le bar. Je ne savais pas qu’il y avait une mani­fes­ta­tion nazie donc je n’ai com­pris ce qui se pas­sait que lorsqu’ils ont com­mencé à scan­der des « bam­bou­las » à l’adresse du videur, « zieg heil » etc… ils ont balancé des bou­teilles sur la devan­ture, ils sont même rentré un peu à l’inté­rieur malgré les grilles, puis se sont dis­per­sés. Nous étions deux et étant basané, je me suis éloigné dès que j’ai com­pris (ils étaient vrai­ment ultra vio­lents) et on a appelé la police, qui pour le coup sont arri­vés en grand nombre peu de temps le moment où on a appelé. »

Et il risque d’y avoir eu bien d’autres violences et agressions dont on n’a pas forcément connaissance. Cela montre déjà le vrai visage de ces « identitaires », celui de l’extrême-droite raciste et fasciste.
(Solidarité Ouvrière, 15 mai)
http://communismeouvrier.wordpress.com/2011/05/15/violences-racistes-et-neo-fascistes-dans-les-rues-de-lyon/
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Message  nico37 Lun 16 Mai - 18:55

Extrême droite/gauche : des débordements malgré des mobilisations très cadrées Par Laura Lepine , Laetitia Courti , Alison Pelotier Posté le 14/05/2011 à 23:18 | lu 3093 fois | 4 réactions|

Près de 500 sympathisants du Bloc identitaire d’un côté et environ 1000 représentants de gauche et d’extrême gauche de l’autre ont occupé les rues de Lyon ce samedi. Heureusement, les uns et les autres ne se sont pas rencontrés et aucun affrontement n'a eu lieu durant le rassemblement de St-Jean ou la manifestation de la Presqu'Ile. En revanche, une fois ces événements terminés, des incidents ont éclaté. La police a procédé à neuf interpellations. Récit d’un après-midi sous tension.

L'extrême droite se savait dans le viseur des autorités, alors qu'elle organisait un "rassemblement pour la liberté" ce samedi, place St-Jean. Le Préfet Jean-François Carenco avait rencontré les militants du Bloc Identitaire mercredi dernier, leur signifiant sa volonté de sanctionner tout militant qui porterait un masque de cochon ou scandant un slogan anti-islam. Le rassemblement fut bien cadré, à St-Jean. Mais une fois dispersés, certains éléments sont devenus semble-t-il incontrôlables. La police a procédé à neuf interpellations, ce qui parait peu au regard de l'important dispositif mis en place - trois cents agents de la paix.

Ce samedi vers 17h15, une quinzaine de personnes ont frappé un jeune homme seul dans une ruelle près de Foch (Lyon 6è). Notre journaliste présent sur place a vu la victime avec le visage en sang. Il a aussi pu constater que trois établissements du Vieux Lyon ont été attaqués. Mais la police n'a identifié qu'un restaurant de kebab à la vitrine brisée. Peu avant ces faits, près de 500 personnes avaient bravé la pluie, venues de différentes régions de France et même au-delà. Des membres de l’English Defence League, un des principaux mouvements de lutte contre l’islamisation en Europe, étaient présents. "Ils prennent la parole pour la première fois en France", se félicite Fabrice Robert, président du Bloc Identitaire.

"On n’empêchera jamais un identitaire de défendre sa terre"

Si les identitaires sont présents pour "dénoncer le développement du hallal" qui est, selon eux, "la conséquence de l’immigration de masse", c’est surtout la liberté d’expression qu'ils invoquent. "On nous interdit de parler sur certains sujets. Nous ne sommes pas anti-musulmans mais en Europe, l’Islam n’a pas sa place", s’exclame Romain, manifestant toulousain. A visages découverts, ils assument leur engagement. "On n’empêchera jamais un identitaire de défendre sa terre", martèle Jean-David Catin du Bloc Identitaire.

Sur le podium de la Place Saint-Jean, Arnaud Gouillon, qui se proclame candidat identitaire à la présidentielle 2012, prend le micro : "Le multiculturalisme appelle le "multiracisme" et réduit la liberté d’expression". Pour les Jeunes Identitaires, il n’existe "aucun modèle de réussite de société multiculturelle". Il faut noter que les masques porcins ont été laissés au vestiaire. Seuls des ballons roses évoquaient la couleur des cochons. Le Préfet avait interdit la "marche des cochons" initialement prévue.

"Lyon ne leur appartient pas"

Partis et syndicats de gauche avaient eux-aussi mobilisé, lançant au même moment place des Terreaux une contre-manifestation. Le cortège est parti en direction de la place Bellecour, avec un millier de membres. "Lyon est en train de devenir un laboratoire de l’extrême droite", s’inquiète le Collectif 69. "On est dans la rue pour ne pas la leur laisser", renchérit Camille Lopez, porte-parole des Jeunes Écologistes de Lyon. "Lyon ne leur appartient pas", complète la CGT. Plusieurs manifestants avaient le visage dissimulés par des lunettes et des foulards, sans que la police n'intervienne.

Lyon : l’extrême-droite radicale sème la panique dans Saint-Jean

Haute tension. A l’issue du rassemblement organisé par les identitaires, environ 80 membres de groupuscules d’extrême-droite ont été interpellés après avoir commis des dégradations et scandé des slogans nazis

« Rassemblement pour la liberté » : 500 participants

« Sieg Heil, Sig Heil, Sig Heil ! ». A quelques encablures de l’ancien Palais de justice, environ 80 membres de groupes d’extrême-droite lyonnais et parisiens, plantés sur le quai de Bondy, tendent le bras bien haut. C’est un salut hitlérien répété à plusieurs reprises. Une scène surréaliste pour les riverains et les touristes.

Au terme de quelques dizaines de secondes, le groupe s’ébroue vers le pont de la Feuillée, en direction des Terreaux. Les Terreaux, parce qu’ils espèrent encore y trouver des militants d’extrême-gauche qui ont manifesté contre le fascisme et dont certains membres viennent à leur rencontre. Un contact entre les deux tribus aurait été dramatique. Les gendarmes mobiles ne leur en donneront pas l’opportunité. Le pont est bloqué et les manifestants repoussés dans les ruelles du quartier Saint-Jean. C’est alors une horde qui s’élance dans les petites rues pavées. Des cris, des insultes, et également des dégradations. Les cibles sont choisies. Des commerçants étrangers qui tiennent des kebabs. L’un d’eux a vu sa vitrine voler en éclats. « On a eu peur, raconte-t-il, je ne comprenais parce ce qu’ils me voulaient, je ne savais pas que j’étais dans leur ligne de mire ». Puis il s’inquiète, « je vais être remboursé pour ma vitrine ? ». Plusieurs commerçants de la rue raconteront des scènes identiques.

Plus loin, la meute poursuit son œuvre pendant de longues minutes, coursée par la police. A Saint-Georges, le groupe s’engouffre dans la rue de la Quarantaine. Ils seront enfin bloqués par les forces de l’ordre devant le poste de police municipale.

Alors comment sommes nous arrivés là ? Comment, alors que le risque était identifié, que les auteurs de ces faits sont connus des services de police, ont-ils pu se retrouver dans cette situation de pouvoir envahir les rues ?

Car, au départ, les choses avaient été bien prises en main. Tant par les forces de police, 400 hommes ont été mobilisés, que les organisateurs du « rassemblement pour la liberté », des Identitaires un peu naïfs, qui n’imaginaient pas que seules les bonnes âmes pouvaient être intéressées par leur discours anti-islam. Très rapidement, les crânes rasés ont fait leur apparition. Certains sont même venus de Paris. Des Boulogne Boy’s, hooligans du Parc des Princes, prêts à en découdre avec les CRS qui leur barrent la route. Puis les locaux, ceux du BKL, Bunker Korps Lyon, connus sous le nom de Lyon Dissident et qui disposent d’un local à Gerland. Ce sont ces derniers, qui, pourtant, identifiés, ont été laissés, à l’issue du rassemblement, libres de leur mouvement et sans aucune surveillance policière. Quatre-vingts néo-nazis lâchés en centre-ville. Il ne leur a d’ailleurs fallu que quelques minutes pour se regrouper. Ce qui n’était pourtant pas complètement imprévisible. Ils auraient pu être reconduits dans leur local, en car, en métro, encadrés par la police. Non. Rien.

Interpellés à Saint-Georges, ils ont fait l’objet d’un contrôle d’identité et conduit au commissariat des 3è et 6è arrondissements. Cette fois, un car était prévu. Cinq d’entre eux ont fait l’objet d’une garde à vue pour dégradation ou port d’arme prohibé, les autres ont été relâchés dans la soirée.

Interrogée hier soir sur les circonstances des exactions commises, la préfecture n’a pas souhaité communiquer. Pour Albert Doutre, le directeur départemental de la sécurité publique, « on a assuré la paix publique avec des gens déterminés dans les deux camps à mener des actions violentes ». Les trois organisateurs du rassemblement ont été convoqués pour qu’ils s’expliquent sur la présence d’éléments neo-nazis dans leur rassemblement.

Geoffrey Mercier

Rixe après un rassemblement de groupuscules d'extrême droite à Lyon Le Point.fr - Publié le 15/05/2011 à 10:01 - Modifié le 15/05/2011 à 10:12

Six personnes ont été placées en garde à vue après une bagarre sur les pentes de la Croix-Rousse dans la nuit de samedi à dimanche.

Une quinzaine de skinheads ont provoqué une rixe dans la nuit de samedi à dimanche à Lyon, quelques heures après un rassemblement de groupuscules d'extrême droite qui a conduit au placement de six personnes en garde à vue, selon la police et les pompiers. Vers 01 h 30, "une quinzaine d'individus typés extrême droite, à tendance skinhead" s'en sont pris dans la rue aux clients d'un bar situé sur les pentes de la Croix-Rousse, dans le 1er arrondissement, "dégradant l'entrée du bar", a-t-on appris auprès de la police. "Deux personnes ont été victimes de légères violences mais il n'y a pas eu d'interpellation", les forces de l'ordre n'ayant pu rattraper les agresseurs, selon la même source.

En plus de cette rixe, la police a recensé "un dépôt de plainte d'un propriétaire de kebab pour une porte abîmée" et "trois vitrines étoilées" samedi après-midi dans le vieux Lyon, après la manifestation de plusieurs centaines de militants d'extrême droite. Six personnes se trouvaient dimanche en garde à vue après ces incidents, "trois pour dégradations volontaires en réunion et trois pour port d'arme prohibé", précise-t-on à la police. Samedi après-midi, un "rassemblement pour la liberté d'expression" sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean a réuni environ 500 personnes, selon la préfecture, à l'appel du Bloc identitaire et d'un groupuscule local d'extrême droite, Rebeyne.

Depuis plusieurs mois, les jeunes identitaires avaient promis une "marche des cochons" le 14 mai pour protester contre "l'expansion du marché de la viande halal" et "l'islamisation de la France". Interdite par le préfet, cette marche avait été rebaptisée. À l'appel du collectif lyonnais Vigilance 69 (gauche), une contre-manifestation a rassemblé samedi après-midi entre 800 personnes, selon la préfecture, et 2 500 selon ses organisateurs, réunies derrière la banderole "Riposte au fascisme".

nico37

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Message  Invité Lun 16 Mai - 20:53

Ce samedi vers 17h15, une quinzaine de personnes ont frappé un jeune homme seul dans une ruelle

Ça c'est se qui me choc le plus, aussi les organisation parisienne avais était obliger de prendre des mesure parce que c'est le même schéma, des lâche qui attende ou agresse des individus isolé et les envoie a l’hôpital.

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Message  nico37 Mer 18 Mai - 23:38

Quand le Bloc identitaire tente de s'implanter ici
Le parti d'extrême droite travaille à la création d'une section à Bayonne.

Jean-Claude Perez sera une cheville ouvrière du Bloc identitaire à Bayonne

L'année dernière, sur le marché de Bayonne, une poignée de militants manifestaient contre la mosquée en construction au nord de la ville. Avec la finesse d'un panzer, ils avaient diffusé des chants de muezzin (1). L'action était alors revendiquée par le Bloc identitaire. Le parti politique d'extrême droite mais qui rejette de pareilles classifications, envisage une « section » à Bayonne. Depuis plusieurs semaines, il travaille à cette implantation.

« Nous sommes en gestation, disons », confirme le coordinateur pour l'Aquitaine, Alain de Peretti. « Nous sommes au huitième mois », file-t-il la métaphore. Il n'avait pas prévu de se découvrir aussi vite, « mais puisque vous êtes au courant… » Alors le militant affiche sa volonté de « mener d'autres actions à Bayonne et au Pays basque ».

Activisme

L'action, c'est le leitmotiv du Bloc, qui fonctionne de manière délocalisée, avec souplesse. En un mot, sur le mode de l'activisme. « On met de l'humour dans nos interventions », assure Alain de Peretti. Les fameuses manifestations « saucisson pinard » contre la restauration halal ou récemment la « marche des cochons », à Lyon, donnent des exemples parlants de cet « humour »… gaulois.

Localement, le coordinateur régional pourra compter sur Jean-Claude Perez. Cet adhérent jure qu'il ne fera pas de la future mosquée du BAB un combat prioritaire. En général, « nous nous battons contre l'islamisation ». Mais il se défend d'islamophobie. « Nous ne nous focalisons pas sur l'islam, ce n'est pas un sujet central. » Une visite sur le site internet du Bloc identitaire permet de constater qu'il place tout de même le sujet en tête de sa « ligne politique ».

Les racines, le rapport au sang plus qu'au sol, imprègnent ses conceptions. Et dans le discours, l'écologie ressemble plus au cache-sexe de l'obsession islamique. Les considérations sociales des identitaires éreintent notamment la main-d'œuvre étrangère, vue comme la base d'un dumping salarial, de la précarité des travailleurs bien de chez nous.

Cousinage avec le FN

« Caricature médiatique », se récrieront les tenants du Bloc. « Ce n'est pas tout », objecteront-ils. Ajoutons ceci : à l'instar des partis nationalistes (2) de plus en plus forts dans toute l'Europe, la formation identitaire pourfend le capitalisme, le pouvoir des marchés. Anticapitalisme et désignation de l'autre font l'ossature d'un discours politique très en vogue, surtout depuis la crise des subprimes et leurs conséquences planétaires. Marine Le Pen et le Front national prospèrent sur ce terreau.

Un FN dont Alain de Peretti fut un élu régional, avant de passer au Mouvement national républicain de Bruno Mégret dont il claqua aussi la porte. Jean-Claude Pérez a également milité pour le parti frontiste. « Mais j'ai été élu municipal en région parisienne sous l'étiquette du MoDem. Eh oui ! » Ceci dit, malgré quelques points de divergences avec la formation lepéniste, jugée « trop jacobine », trop « dans le culte du parti », ce dernier convient d'une communauté d'idées, une sorte de cousinage.

Convergence jusque dans le rejet du qualificatif raciste. « Je ne le suis pas », martèle celui qui parle « d'invasion » à propos d'immigration et fait tranquillement une lecture ethnique des chiffres de la délinquance en France, sans s'interroger sur sa dimension sociale. Le Bloc identitaire ne serait pas plus xénophobe. Dénégations tout aussi courantes au FN.

(1) Fonctionnaire attaché à une mosquée, chargé notamment de l'appel à la prière. (2) Le Bloc identitaire, refuse le terme « nationaliste » et se définit comme « populiste ».

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Message  nico37 Sam 21 Mai - 1:13

14 Mai 2011 à Lyon : les cochons à masque découvert
Publié le 19 mai 2011 par REFLExes

Rebeyne ! ou l’art de créer le buzz... (Merci Fabrice, bravo Pierre.)

En annonçant près de deux mois à l’avance (début mars) leur "marche des cochons" les identitaires lyonnais entendaient organiser une manfestation d’envergure, au retentissement national, dans la continuité de la manifestation Une Autre Jeunesse du 23 octobre 2010 à Paris. L’appel se voulait large en espérant attirer un public hors des milieux nationalistes. La communication Internet reprenait le modèle des "apéros saucissons pinards", gentillette et bon enfant, afin de ne pas rebuter les sympathisants potentiels et ménager les autorités locales dans un contexte lyonnais tendu depuis près de 2 ans. Pour autant la Préfecture du Rhône ne s’y est, dans un premier temps, pas laisser prendre en interdisant la manifestation par crainte avant tout d’affrontements en plein centre-ville entre cortège nationaliste et cortège antiraciste.. Mais une question peut être posée : les identitaires avaient-ils vraiment pour objectif de défiler ? En effet, si l’on considère que leur dépôt de la manifestation n’a été fait que le lundi 2 mai au matin (et l’annonce du point de départ sur le site de l’évènement et le groupe facebook associé, place Saint-Jean, la veille), les identitaires ont pris sciemment le risque que leurs opposants télescopent leur démarche en déposant à la même date une contre-manifestation, ce qui a été fait dès le 29 avril par le Collectif de Vigilance 69. Les identitaires auraient-ils volontairement fait en sorte que la manifestation soit interdite pour pouvoir créer "l’évènement" et se mettre dans la posture de victime du système et de résistant face au politiquement correct ? En tout cas ils auraient voulu le faire qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.

Les médias lyonnais comme agence de com’

Après avoir attiré l’attention des médias suite à l’annulation par la préfecture, les jeunes identitaires de Rebeyne ont voulu tirer un profit maximal de l’événement. Ils organisèrent alors une conférence de presse dans leur tout nouveau local en invitant avec insistance les journalistes lyonnais.Il ne faut pas l’oublier, le Bloc Identitaire est en campagne. L’organisation de cette manifestation ne devait servir au final qu’à donner de la visibilité médiatique à la candidature d’Arnaud Gouillon qui a pour l’instant bien du mal a attiré les journalistes et à se rendre audible face à l’omnipotence de Marine Le Pen. Quand on est pas "bancable", on crée son propre plan médiatique. Autant dire que cela a marché, de manière limitée certes, puisqu’avant le "Jour J" le rassemblement identitaire ne faisait pas la une des journaux mais générait un relatif buzz par les nombreux articles ou reprises de dépêches AFP parus sur les sites des médias locaux et nationaux. Ils ont su donner clé en main un sujet aux journalistes, ceux-ci ne sachant fonctionner qu’avec de l’évènementiel. Voilà près de deux ans que la situation face aux droites nationalistes inquiète et mobilise sur Lyon et que les médias locaux s’en désintéressent parce que certainement pas assez rentabilisable. Cela ne fait que quelques mois qu’ils se penchent vraiment sur la question, le goût du sang et de la violence finissant toujours par susciter l’intérêt, et puis une "Une" racoleuse rapporte toujours un peu. Bien plus que de remercier ironiquement les organisations de gauche ou d’extrême-gauche, les identitaires devraient remercier certains journalistes avec qui ils savent entretenir les relations qu’il faut.

La préfecture du Rhône et les services de renseignements dans les choux farcis

Complètement dans les choux ou sombrement incompétents ? La préfecture du Rhône semble ne pas bien connaître la situation réelle des bandes de jeunes apprentis fascistes qui font leurs certains quartiers de la ville. Quand dans les années 1990 les bandes de skins nationalistes polluaient le quartier de Perrache ou d’Ainay, les nouvelles générations occupent les pavés de Saint-Jean ou le quartier du Stade de Gerland les jours de match. Des territoires entiers passés sous un "contrôle" informel, imperceptible mais bien réel si l’on est un peu trop basané ou "potentiellement" de gauche. Un laissez-faire curieux quand l’on connait le développement sécuritaire que vit le quartier populaire et cosmopolite de la Guillotière. Un deux poids deux mesures qui ne surprend guère. Certainement mal informée par les services de renseignements, eux-mêmes visiblement pas trop au fait et plus occupés avec le grand banditisme ou les réseaux islamistes, la préfecture résume la situation à un affrontement entre bandes : fachos contre gauchistes et vice versa. La meilleure manière d’éluder la question et de dissimuler son incompétence. Le laisser-faire donne place à un contexte de tensions et de violences que les autorités locales ne savent plus gérer, et craignant une escalade avec les militants de gauche qui s’en préoccupent, préfèrent miser sur la stigmatisation des deux camps ainsi formalisés par la rhétorique. En cela elles sont bien évidemment aidées par la presse locale et une partie des journalistes qui savent mettre dans leurs articles les informations directement données par des responsables de la SDIG, sans les recouper, comme Elise Blanchard ou Fabien Fournier de Lyon Capitale semblent s’en être fait une spécialité.

L’incompétence des autorités préfectorales s’est affichée de manière concrète le 14 mai. Après l’annonce d’une ville sous total contrôle policier avant et après le rassemblement identitaire, les 400 agents des forces de l’ordre apprêtées pour le week-end n’ont pas empêché une centaine d’activistes nationalistes (une majorité de bonesheads et surtout de hooligans, en pointe pour le contact) [1] de tenter la traversée du pont La Feuillée pour rejoindre les pentes de la Croix-Rousse considérées comme le repère des "antifascistes radicaux". La brève rencontre avec un groupe hétéroclite de 70 "antifascistes" arrêtera leur progression, la marée-chaussée finissant de les reconduire dans le quartier Saint-Paul après avoir pris soin de prendre en étau et d’interpeller quatre des "antifascistes" présents. En retournant dans le vieux Lyon, la meute de boneheads s’en prendra aux commerces tenus par des personnes d’origine étrangère. La préfecture et les services de police étaient au courant des risques et avaient même agité ce chiffon rouge pour prévenir qu’aucune faveur ne serait faite aux "deux côtés", mais au final ils n’ont rien évité et ce qui devait arriver arriva. On appelle ça un beau fiasco, sauf pour Albert Doutre, le directeur départemental de la sécurité publique, qui arrive quand même à déclarer : « On a assuré la paix publique avec des gens déterminés dans les deux camps à mener des actions violentes ». Pas sûr que les commerçants attaqués ou les personnes hospitalisées dans la nuit de samedi à dimanche partagent ce point de vue et il serait légitime qu’ils demandent des comptes à qui de droit.

Identitaires ? Non, plutôt Bones & Hools Party

C’est sur la musique du groupe antiraciste anglais The Clash - la récupération culturelle est devenue une marque de fabrique de ce courant politique ! - que les militants et sympathisants nationalistes ont commencé à se rassembler place Saint-Jean à partir de 13h30. Arrivant par groupes de 10 à 50, par le métro ou par les rues de Saint-Jean, ils furent bien 400 au plus fort du rassemblement. Venus de plusieurs villes, et parfois de très loin (Bretagne, Lorraine, Var, Sud-Ouest...), les participants représentaient les tendances les plus radicales de la droite nationaliste. Comme attendue, la mouvance néo-nazie menée par Lyon Dissident était présente en force, partie à 13h00 du local de l’Impasse de l’Alphate par groupes de 50 ou moins, prenant le tramway ou le métro place Jean-Macé. Visiblement le mot d’ordre de laisser les déguisements ne fut pas entendu par grand monde, le rassemblement ayant des airs de défilé de collection Fred Perry et Lonsdale.

On pouvait noter ensuite une bonne proportion de supporters indépendants et autres hooligans lyonnais, ainsi que des proches des Bad Gones ou de Lyon 1950. A ce titre d’ailleurs, il semble que même chez certains hools ou ultras lyonnais la collusion forte actuellement entre politique et "football" commence à agacer. Ainsi un mot d’ordre là aussi avait été donné par des leaders du groupe Lyon 1950 : pas de marque d’appartenance au groupe de supporters lors du rassemblement identitaire. On a pu remarquer également la présence de supporters parisiens du Kop Of Boulogne, de militants du GUD Paris mais surtout une petite délégation de l’English Defense League qui a du ravir tous les fans locaux du milieux hooligan anglais.

Les Identitaires, bateau ivre de l’extrême droite française

Quel est le bilan politique pour les Identitaires ? Ne leur en déplaise, leur rassemblement est un magnifique échec. D’une part le nombre de personnes présentes n’était pas à la hauteur de ce qu’ils pouvaient attendre. Qu’ils se se gaussent d’avoir rassemblé un peu plus de 600 personnes est une chose, la réalité en est une autre et n’importe quel observateur présent sur place - sauf peut-être la police ? - aura pu constater que ce nombre affiché de 600 est ridicule. Mais l’essentiel est ailleurs. Très embêtant pour eux, ils n’ont pas mobilisé en dehors de leur famille politique et au contraire, ce sont les éléments les plus ingérables qui ont fourni l’essentiel des troupes. Or, nous aurons l’occasion d’y revenir dans un autre article, il faut rappeler que toute la stratégie identitaire s’est construite depuis 10 ans sur le paradigme de la "rupture" : rupture avec l’extrême droite nationaliste et a fortiori néo-nazie, rupture avec les vieilles lunes thématiques de ce courant, rupture avec les formes connues de mobilisation. Ce 14 mai est venu démontrer que non seulement les identitaires n’avaient pas les capacités pour imposer cette rupture dans leurs propres apparitions d’envergure nationale mais surtout qu’ils étaient les premiers responsables de cette situation par le manque d’intelligence politique de leurs dirigeants. Face au phénomène Le Pen, les identitaires se sont en effet lancés dans une surenchère contre "l’islamisation" de la France dont l’invitation lancée à l’EDL [2] est un signe manifeste. Il y a fort à parier que plus d’un militant identitaire sera resté perplexe devant le décalage entre l’image renvoyée par le calamiteux rassemblement de samedi et les prétentions affichées par la direction du mouvement. La fin de l’après midi dans le quartier Saint-Jean en est l’illustration. D’un côté le cousin un peu bas du front sans un poil sur le caillou et pas grandchose en dessous, de l’autre le cousin éloigné qui rêve d’être champion de MMA. Pas de familles, pas de délégations d’artisans charcutiers, pas de groupe de défenseurs des animaux, non, surtout des skins et des hools, un soupçon de cathos tradis méchus et quelques étudiants de Lyon 2 et Lyon 3. Bref beaucoup d’efforts médiatiques et d’image pour que la réalité de leur auditoire s’exprime dans l’attaque de vitrines de kebabs. Diantre, on est toujours trahi par les siens !

[1] Parmi eux on retrouvait quelques têtes connues comme Bodega, indep de Boulogne ou l’inénnarable Jean-Baptiste Coquelle du GUD, qui après avoir échappé une première fois de façon mystérieuse à une GAV après sa virée nocturne du 9 mai 2011 est de nouveau passé entre les mailles du filet à Lyon samedi dernier lors des affrontements avec les antifas et les flics.

[2] Rappelons qu’il y a encore un an le Bloc Identitaire avait décliné l’invitation de l’EDL à participer au rassemblement d’Amsterdam, considérant que l’association avec ce mouvement serait politiquement négatif. Tout change...

nico37

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Message  nico37 Lun 23 Mai - 0:58

Bloc identitaire prêt à l'action en Lot-et-Garonne
Les activistes disposent depuis peu d'un « groupe opérationnel de militants ».

L'apéro saucisson-pinard, la soupe au cochon, le réveil des Bordelais au son du muezzin pour protester contre le projet de grande mosquée dans le quartier Bastide, c'est eux : les membres de Bloc identitaire. « Nous menons toujours des actions non violentes, avec une pointe d'humour, explique sans rire Alain de Peretti. Un peu à la manière de Greenpeace, nous voulons marquer les esprits et filmons toujours nos actions, pour essayer de faire le buzz sur Internet. »

En revanche, la récente « réunion interne » de Bloc identitaire, le 29 avril, dans une salle communale de Villeton, « n'avait pas vocation à être communiquée », reconnaît le nouveau coordinateur régional de l'organisation, ancien conseiller régional frontiste - il a ensuite rejoint le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Megret - vétérinaire de profession résidant en Gironde, à la frontière lot-et-garonnaise.

Mais les ramifications du site Internet du parti en ont décidé autrement…

L'islamisation pour cible

Le maire de Villeton, Jean Guiraud, assure ne pas avoir loué de salle à un parti politique. Mais à sa quatrième adjointe, oui, « sans lui demander pourquoi ». Danièle Châtelet, en effet, a quitté Debout la République, « qui ne voulait pas que je parle d'islamisation de la France », pour rejoindre Bloc identitaire puis le Front national. Lors des dernières cantonales, elle était suppléante d'Étienne Bousquet-Cassagne, sur le canton de Tonneins.

Une position qu'elle assume au grand jour : « Nous sommes dans une forme de résistance affichée. »

Derrière le logo d'un sanglier design, le parti politique, qui dispose notamment d'un noyau de fidèles à Bordeaux, en appelle à un réveil des identités. Et tout particulièrement de l'identité nationale qui, selon eux, est menacée par l'islamisation de la France, thème que Marine Le Pen, à les croire, négligerait un peu trop.

Cochons et sanglier

Très présents sur Internet et sur le terrain, où ils multiplient les coups d'action, ses partisans appartiennent à une mouvance radicalement opposée au multiculturalisme et à l'immigration… extra-européenne. Un groupuscule qui se décrit volontiers « populiste » plutôt que d'extrême droite et qui, de la burka à la viande halal, trouve de quoi s'occuper.

À la douzaine d'invités ayant répondu présents à leur réunion de fin avril, Alain de Peretti et Danièle Châtelet ont pu expliquer le mode de fonctionnement du parti, ainsi constitué depuis 2009, et qui se base sur l'action plutôt que « sur des élucubrations politiques », même s'il revendique un programme traitant aussi d'économie, d'agriculture et s'appuyant sur la « démocratie participative »…

« Nous n'avons pas besoin d'être nombreux, poursuivent les représentants du Bloc identitaire. Le groupe opérationnel de militants constitué nous sert de vigies censées, si besoin, alerter l'organisation pour mettre des actions en place… »

Étienne Bousquet-Cassagne, jeune secrétaire départemental du Front national, était invité à la réunion de Villeton mais n'a pu s'y rendre : « Il ne s'agit pas d'extrémistes ni de fascistes. Il y a des gens très bien. Et ils ne me dérangent pas tant qu'il n'y a pas de concurrence électorale. »

nico37

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Message  nico37 Jeu 26 Mai - 0:34

Arnaud Gouillon, extrême droite pur porc par AURÉLIE ABADIE le mai 18, 2011 • 17 h 10 min 3 commentaires

Après avoir fait le buzz avec le scandale de « l’apéro saucisson-pinard », le Bloc identitaire se lance dans la course à l’Élysée. À 25 ans, Arnaud Gouillon a été choisi pour porter les couleurs de ce parti d’extrême droite en 2012. Militant depuis ses 17 ans, il incarne la première génération d’identitaires.

Blond aux yeux bleus, d’allure charmante, Arnaud Gouillon cultive une image policée de gendre idéal. Dans son sillage, aucune casserole retentissante. À 25 ans à peine, le voici propulsé candidat du Bloc identitaire à l’élection présidentielle. Créé en 2003, le mouvement est sorti de l’ombre à coups de provocations médiatiques : invasion d’un Quick halal par des militants grimés en cochons, « apéro saucisson-pinard » ou encore fontaines colorées en rouge sang, pour protester contre l’engagement français en Afghanistan.

S’ils ont fait de ces actions coup de poing leur spécialité, destinées à alerter le public d’un « double danger », la « mondialisation » et l’« islamisation », les identitaires entendent également exister sur le terrain électoral. Constitué en parti politique depuis 2009, le Bloc identitaire, déjà présent aux élections régionales et cantonales, se lance désormais dans la course à l’Élysée. « La vie politique en France tourne autour de l’élection présidentielle. Cette candidature est un outil pour accroître notre visibilité, et l’intérêt des médias », explique Fabrice Robert, président et fondateur du mouvement.

Le poulain de Fabrice Robert

Avant de créer le Bloc identitaire, celui que ses camarades surnomment aujourd’hui « Rebelle blanc » appartenait à Unité radicale. Ce groupuscule d’extrême droite a été dissout en 2002 après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par l’un de ses sympathisants présumés, Maxime Brunerie. Fabrice Robert explique que ce lourd passé l’a dissuadé de se présenter lui-même à la présidentielle.

« Je préfère m’effacer pour faire avancer nos idées. »

Fabrice Robert cède donc la place à un candidat « jeune, de souche européenne, pour porter le message du retour de la France et de l’Europe. Par sa simple présence physique, par son maintien, notre candidat tranchera avec les Aubry, Bayrou ou Sarko. » À l’en croire, il a misé sur le bon cheval.

« Arnaud Gouillon, c’est un pur produit identitaire. »

En dépit de sa jeunesse, son poulain a déjà parcouru du chemin. À 17 ans, il crée la section grenobloise des Jeunesses identitaires. « J’ai commencé en scooter, quand je n’avais pas encore le permis. Il n’y avait alors aucune structure. J’ai découvert l’engagement tout seul, ce qui exigeait un certain courage. J’ai toujours eu un tempérament d’entrepreneur », raconte Arnaud Gouillon.

Sa trajectoire ne surprend pas vraiment son entourage. « Au lycée, j‘affichais déjà mes idées. D’autant que des bandes de Maghrébins faisaient régner leur loi, sans que personne ne réagisse. » Benjamin d’une famille de trois enfants, Arnaud a pourtant grandi dans un milieu marqué à gauche, avec un père cheminot et une mère institutrice. « Ils me soutiennent, même s’ils redoutent les dangers auxquels je m’expose. »

Premier contact en 2003

Étudiant à la faculté de physique, il intègre ensuite l’école Polytech’ à Grenoble et se destine au métier d’ingénieur en risques environnementaux. Mais son engagement va le conduire à prendre d’autres responsabilités.

« Le Kosovo est, pour les Serbes, ce que la Seine-Saint-Denis est à la France. »

En 2003, le futur porte-drapeau participe au premier camp d’été identitaire, une école de formation des futurs cadres du mouvement. Devenu membre du bureau politique du parti, il préside également l’ONG Solidarité-Kosovo, une association satellitaire du Bloc identitaire. Cette expérience reflète sa méfiance envers l’islam : « Ce qui se passe là-bas pourrait bien se passer en France demain. Les Serbes ont été chassés par l’immigration musulmane. Le Kosovo est un peu, pour les Serbes, ce que la Seine-Saint-Denis est à la France ».

Pour Arnaud Gouillon, « l’islam étant incompatible avec la République et les valeurs de notre civilisation européenne, une seule solution s’impose : le retour progressif au pays ».

Ci-dessous un extrait de l’intervention d’Arnaud Gouillon lors d’un dîner-débat le 16 avril à Paris.