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Message  nico37 Sam 9 Avr - 9:00

a lecture par le journaliste Frederic Seis de France Culture de la position de la direction nationale du PCF est éclairante...

Vendredi 7 mars, journal de 12h30

Jean-luc Mélenchon vient de recevoir un appui de poids. la direction nationale du parti communiste qui exprime sa préférence pour le porte-parole du parti de gauche.

la conséquence directe de ce choix, c’est qu’il n’y aura pas, qu’il n y aurait pas de candidat issu du parti communiste en 2012.

Inédit depuis 1974 et le programme commun. Il reste encore pour confirmer ce choix le vote ds militants. il aurait lieu du 16 au 18Juin

La stratégie de la direction du PC c’est en fait de profiter de la puissance médiatique de l’éruptif Jean-Luc Melenchon, pour éviter l’expérience Robert Hue ou Marie-George Buffet en 2002 et 2007, respectivement 3 et 2%.

C’est en fait un mariage de raison entre Melenchon et les communistes deux partis qui sont très complémentaires
d’un coté le microscopique et tout jeune PG, uniquement tracté par la personnalité de Melenchon
de l’autre le parti communiste dépourvu de vrai chefs, mais toujours fort de son réseau militant et de son implantation locale

Bref, c’est l’union d’un leader sans parti et d’un parti sans leader

il y a aussi une dote dans ce mariage, les candidatures aux législatives. le parti communistes, en échange de son soutien, présentera des candidatures dans presque toutes les circonscriptions et ne laissera qu’une part symbolique aux amis de Jean-Luc Mélenchon


C’est ce qu’on appelle en économie... une OPA, qui plus est amicale, puisqu’avec l’accord de la direction du PCF.

Les communistes ont quelques semaines pour ne pas être vendus.

nico37

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Message  nico37 Mar 12 Avr - 23:05

Pierre Laurent dans le rhône, rude journée pour le secrétaire national ! mercredi 6 avril 2011

La direction le reconnaît : elle veut Mélenchon et a depuis longtemps décidé avec le PG et la gauche unitaire. Et si elle n’avait pas le dernier mot ?

Il faut bien qu’il l’avoue ! Devant des militants -favorables ou pas au Front de gauche- qui se demandent pourquoi les communistes ne désigneraient pas leur candidat, Pierre Laurent crache le morceau : Le PG et la gauche unitaire, c’est à dire quelques dirigeants politiques, ne l’accepteraient pas et rompraient l’union.

Il reconnait ainsi que les choses ont été tractées il y a bien longtemps -entre autres par Marie-Georges Buffet-... et théorise une fois de plus l’effacement nécessaire du PCF au nom du rassemblement.

Pas question de se battre, de faire bouger les choses avec des partenaires qui sans nous, n’existent quasiment pas dans la réalité de la société française !

Un peu coincé devant des militants pas du tout d’accord, il en appelle à l’histoire du parti, le front populaire, la résistance et finit par dire que présenter un candidat à la présidentielle, ce n’est peut-être pas une obligation.

Il le reconnait, imposer Mélenchon aux communistes va être dur ! Il faudra que la minorité accepte et rester unis.

Les communistes n’auront donc pas à choisir un candidat mais à se prononcer sur une unique proposition de la Conférence nationale.

Et oui, Pierre, il faudra rester unis. Cela vaut pour toi. Et si les communistes, majoritairement, refusaient de marcher dans la combine ?

Qui dit que les millions d’électeurs qui ont voté pour des candidats communistes aux cantonales ne seraient pas heureux de cette nouvelle ?

Rien n’est réglé et tous ceux qui veulent un candidat communiste peuvent se rassembler pour changer la feuille de route.

Le printemps va être chaud pour ceux qui décident sans les communistes !

nico37

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Message  nico37 Sam 16 Avr - 10:27

Le piège

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Message  nico37 Dim 17 Avr - 10:38

CONSEIL NATIONAL DU PCF : JE TE TIENS, TU ME TIENS PAR LA BARBICHETTE Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 98 (14/04/11)

Parti Communiste Français - Page 9 Fdgjmbjpg
Crédit Photo: Photothèque Rouge/JMB

Les tractations ont débuté au sein du Front de gauche en vue des élections présidentielles et législatives. Mélenchon pourrait être adoubé par le PCF, à condition de ne pas être trop gourmand en sièges de député. Une conférence devrait le confirmer en juin.

Le Conseil national qui s’est tenu les 8 et 9 avril avait pour objectif de lancer le débat au sein du PCF sur l’orientation à mettre en œuvre lors des prochaines échéances électorales, ce débat devant être conclu par une conférence nationale qui se tiendra en juin.
L’objet essentiel et ultime du rapport introductif de Pierre Laurent était de légitimer le choix de la direction selon lequel la « candidature de Jean-Luc Mélenchon peut être envisagée par notre parti dans le cadre d’un accord d’ensemble avec nos partenaires », accord qui doit notamment assurer « la place majeure de notre parti ». Cette intronisation de Jean-Luc Mélenchon comme possible candidat du Front de gauche n’est donc pas sans condition. En contrepartie, le PCF exige de ses partenaires non seulement que ses sortants soient reconduits, mais d’être titulaire partout où « le PCF est un atout essentiel de conquête et de rassemblement ».

Ainsi, dans les marchandages avec ses partenaires, le PCF exige d’avoir 80 % des circonscriptions, pour l’essentiel là où la gauche du PS fait ses meilleurs résultats, ce qui est difficile à avaler pour ses partenaires, d’autant qu’à la clé il y a la question du financement des partis politiques.

Le Front de gauche n’est pour le PCF qu’un cartel électoral conçu comme un instrument dont le rôle essentiel est de contenir son érosion électorale et de réaliser son objectif essentiel qui est « d’obtenir demain le maximum de députéEs communistes dans l’intérêt des populations ». Rassembler les forces qui se situent à la gauche du Parti socialiste sur la base d’un programme de rupture avec le capitalisme n’est nullement dans ses intentions et d’ailleurs le NPA n’est pas cité une seule fois dans le rapport, même lorsqu’il évoque sans enthousiasme d’ailleurs le résultat des cantonales dans le Limousin. Autre esquive du secrétaire national du PCF, la question de la participation à un gouvernement dirigé par le Parti socialiste. Bien sûr, des critiques sont émises sur le programme du PS, mais il n’est jamais dit, ni que ce programme est parfaitement compatible avec l’orientation préconisée par un Dominique Strauss-Kahn, président du FMI ni que le PCF ne participera pas ou ne soutiendra pas un gouvernement qui mettrait en œuvre un tel programme.

De réelles dissonances sont perceptibles au sein du Front de gauche. Ainsi en est-il de la résolution votée par le Conseil national du Parti de gauche qui s’est tenu les 9 et 10 avril qui propose notamment d’ouvrir « des discussions avec le NPA afin de leur renouveler clairement une proposition d’alliance pour ces élections. Tout doit être tenté pour rassembler l’autre gauche jusqu’au parti d’Olivier Besancenot ». Il n’est plus question ici de ralliement du NPA au Front de gauche mais d’alliance politique. Elle entre en concordance avec la résolution votée par le Conseil politique national du NPA : « Sur ces bases, le NPA se bat pour un rassemblement anticapitaliste pour agir dans les prochaines mobilisations sociales et en vue d’une campagne commune pour les prochaines échéances électorales. […] Nous ferons connaître publiquement cette proposition, notamment par l’activité militante des comités du NPA, et à toutes les forces politiques, syndicales, associatives (LO, AL, PCF, PG, GU, Fase dont les Alternatifs, écologistes radicaux, CGT, Solidaires, FSU, CNT, Attac, Copernic…). À cette fin, nous rencontrerons chacune de ces organisations sous les formes appropriées. »

Le NPA a proposé au Parti de gauche de se rencontrer prochainement. Ce sera l’occasion de discuter du contenu d’un programme de rupture avec le capitalisme à défendre lors des prochaines échéances électorales, de la nécessaire indépendance à l’égard du Parti socialiste, enfin de la meilleure candidature possible pour rassembler la gauche anticapitaliste, et de vérifier ainsi les possibilités ou non d’une alliance politique.

Léonce Aguirre

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Message  verié2 Dim 17 Avr - 12:05


Aguirre
Le NPA a proposé au Parti de gauche de se rencontrer prochainement. Ce sera l’occasion de discuter du contenu d’un programme de rupture avec le capitalisme à défendre lors des prochaines échéances électorales, de la nécessaire indépendance à l’égard du Parti socialiste, enfin de la meilleure candidature possible pour rassembler la gauche anticapitaliste, et de vérifier ainsi les possibilités ou non d’une alliance politique.

Affligeant, comme si on allait établir un programme "anti-capitaliste" avec le nationaliste républicain Mélenchon !

verié2

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Message  jacquouille Dim 17 Avr - 17:45

verié2 a écrit:

Aguirre
Le NPA a proposé au Parti de gauche de se rencontrer prochainement. Ce sera l’occasion de discuter du contenu d’un programme de rupture avec le capitalisme à défendre lors des prochaines échéances électorales, de la nécessaire indépendance à l’égard du Parti socialiste, enfin de la meilleure candidature possible pour rassembler la gauche anticapitaliste, et de vérifier ainsi les possibilités ou non d’une alliance politique.

Affligeant, comme si on allait établir un programme "anti-capitaliste" avec le nationaliste républicain Mélenchon !


Ce qui est affligeant,Verié,ce n'est pas que les réformistes du NPA cherchent a s'allier avec les réformistes du F.de G.C'est que les militant(e)s du NPA qui se réclament des idées révolutionnaires accompagnent cette politique lamentable qui est tout de meme majoritaire dans ton Parti.Tout le monde(ou presque) sait que le F.de G.se préparent a monayer ses résultats dans des accords avec le PS.Ceux qui disent le contraire sont des imbéciles ou des menteurs,je ne crois pas que Leonce Aguirre soit un imbécile,ni la majorité de votre majorité.
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Message  Duzgun Dim 17 Avr - 18:02

Lundi 18 avril
La prostitution étudiante Projection suivie d’un débat du film : SLOVENIAN GIRL 18h – 20h À l’UM III (Paul Valéry) Salle Camproux par Sud étudiant

Mardi 19 avril
la TRANSIDENTITE 18h – 20h À l’UM III (Paul Valéry) Salle Camproux
Témoignage suivi d’un débat avec le GesT organisé par Sud étudiant

Nuit des écoles : contre la suppression de postes dans certaines écoles occupées

NPA commission internationale ( MOPAL) au 14 rue du commerce MTp à 19 h

mercredi 20 avril
MANIFESTATION Education
La FSU et ses syndicats du premier et du second degré (SNES, SNUipp, SNEP) appellent à un rassemblement à 14h 30, le MERCREDI 20 AVRIL, PLACE DE LA COMEDIE à MONTPELLIER.
Une manifestation partira ensuite en direction du rectorat.
Dans le premier degré auprès des 710 élèves de plus il manquera 28 postes d’enseignants.
Dans les collèges alors qu’il est prévu un collège d’élèves de plus ,on trouvera plus d’un collège d’enseignants en moins.
Et la situation est la même dans les lycées de l’académie qui accueilleront 580 élèves de plus pour 74 enseignants de moins.
Cette situation n’est pas acceptable, la rentrée ne peut se faire dans ces conditions. Mobilisons nous !

film : 1968, journal d'une jeune ouvrière film-documentaire de Laure Pradal (auteure d'un film sur la tour d'Assas)... Avant-première : 18h Diagonal capitole Mtp ; en 67-68, une jeune ouvrière de l'usine Morari de Montpellier (cables pour IBM) tient son journal, elle est licenciée avant la grande grève, d'autre souvrières le terminent, il est ensuite donné aux étudiants de la fac de lettres puis publié à l'automne 68 dans Les cahiers de mai.... et oublié... 40 ans après, Laure Pradal réalise un film et recherche celle qui a tenu ce cahier...
Un triple intérêt concernant 68 : cela se passe en province, dans le monde ouvrier et c'est une usine de femmes essentiellement...


film "Fin de concession" La Section Cinéma et le SCUIO-IP de l'Université Paul-Valéry, accueillent Pierre Carles, à l'Amphi H à 18h15 .Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.

Jeudi 21 avril

Jusqu'où peut aller le réveil arabe? Tunisie, Egypte, Libye, Yémen, Syrie... les révolutions sont en cours. Venez en débatte 19 h bar des Lilas Mtp – quartier Figuerolles . Organisé par le NPA

Conférence Attac à 20H30 espace Martin Luther King - 27 bld Louis Blanc
A l'invitation d'Attac Montpellier Geneviève Azam au cours d'une conférence-débat présentera son dernier livre " Le temps du monde fini, vers l'après-capitalisme" et fera le bilan des sommets internationaux depuis Copenhague.

Film Rouge bandit 19h50 au diagonal-cinéma de MONTPELLIER
documentaire, France,2009, 54 minutes Séance suivie de débat avec Charlie Bauer

la colonisation de Jérusalem18h30 réunion publique Université paul valéry (UMP3) amphi F avec Jessica Louis et Brigitte Challande. Ce compte rendu sera suivi d'une Information sur« un bateau pour Gaza » qui partira en Mai de Marseille et fera une escale à Sète


NPA réunion comité Pic St loup 19 h ST gely du fesc salle Maurice Bousquet, gymnase à côté du collège)
contact rabadantoine1@gmail.com

Vendredi 22 Avril
Sète marché paysan du soir Les Caves Notre Dame invitent les producteurs de l’Hérault :safran, fruits et légumes de saison, miel, huitres, olives et huile d’olive, épicerie, bio...de 17h à 21 h 278, avenue Maréchal Juin Sète
"Jean MESLIER, le plus hardi des philosophes". CONFÉRENCE à PÉZENAS ILLUSTRE THÉATRE
à 20 h 20. par Serge DÉRUETTE, professeur à l'Université de Mons en Belgique . Jean Meslier a été le premier penseur à réunir en une seule conception du monde et de la vie, l’athéisme, le matérialisme, le communisme et la pensée révolutionnaire.
Entrée libre. La soirée se terminera par le tour de chant de CHRISTIAN PACCOUD est ses chansons-choc, et par le verre de l'amitié. Pour tous renseiegnements Tel. 04 67 98 02 60

Projection - Débat en présence du réalisateur F. BOUTONNET « Il nous faut regarder » (Libres itinéraires d’exil de Jordi et José)à 20 h 30 Centre Ascaso-Durruti : 6 Rue Henri René 34 000 Montpellier ; Aujourd’hui encore, tout ce qui se rapporte à la révolution espagnole baigne dans une lumière insolite.

NPA Comité Centre Hérault réunion à 18h 30 chez Raymonde et Maryline à Ceyras. Contact: Gilbert 04 67 55 51 36 ou 06 79 86 01 73

Samedi 23 avril
Sortir du nucléaire (Tchernobyl Day): De 15h à 17h « Die-in » Montpellier sur la Comédie devant le théâtre, en combinaison ou blouse ou vêtements blancs, avec des masques blancs .
26 AVRIL 1986 : TCHERNOBYL / 2011 : FUKUSHIMA
SORTONS DE LA SOCIÉTÉ DE L’ATOME ! RASSEMBLEMENT ANTINUCLÉAIRE MONTPELLIER, COMÉDIE – 15 H à 17 H

“Un bateau Français pour Gaza”, Béziers Paella solidaire 19 heures Colonie Espagnole à Béziers rue vieille Citadelle (près de la Mairie)
Avant le repas, Sylvia Izquierdo commentera un diaporama sur la colonisation de la ville de Al Khalil en Palestine occupée. Lecture des poèmes de Mahmoud Darwich; Musique palestinienne et flamenco.
Menu: 13 euros Salade, Paella, dessert, boissons et vin; Inscription et réservation :
Clara : 06 87 37 54 04 (après 17 heures) ou Sylvia : 06 89 72 63 19

Dimanche 24 avril
Grande Soirée de Solidarité avec la Palestine Montpellier - à partir de 23 heures au Cotton Club 129 av de Palavas (près du Novotel, sortie A9 Près d'Arènes)Les fonds contribueront à financer le bateau représentant la France dans la deuxième Flottille internationale de la Liberté.La Flottille, composée d’une quinzaine de bateaux, doit se diriger fin mai-début juin vers Gaza pour une action pacifique, non-violente visant à :- Dénoncer et briser le siège israélien de Gaza, - Promouvoir et faire respecter le droit international, - Répondre à la crise humanitaire subie par un million et demi de Gazaouis, ( AFPS)
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Message  verié2 Dim 17 Avr - 18:03

QU’IL S’EN AILLE LUI AUSSI !
09 Avril 2011
Posted in Actualité des comités NPA31 - Tribune

Lisant le Monde à peu près tous les jours, je suis toujours intéressé par la chronique de Franck Nouchi. J’ y ai appris très récemment les liens d’ amitié très anciens de B.H.L. avec Sarkozy, mais enfin cela ne m’ a pas trop surpris. Par contre, j’ ai dû relire à deux fois sa chronique du 6 avril consacrée à ce détour d’ un couloir pour me convaincre qu’ il ne s’ agissait pas d’ un canular !

Non seulement on apprend que J.L.M. et Marine Le Pen se serrent cordialemernt la main, mais les propos échangés, surtout de la part de J.L.M. sont proprement surréalistes. Le pompom, c’ est lorsque, en réponse à M.L.P. qui se plaint de se « faire traiter de fasciste », J.L.M. ne trouve rien de mieux à dire que : « Je vous comprends, moi j’ en ai marre de me faire traiter de lepéniste .»



Visiblement, il n’ est même pas venu à l’ idée de J.L.M. de répondre à M.L.P. qu’ elle n’ avait qu’ à s’ en prendre à elle-même, à son père et à son parti. A moins de penser que pour J.L.M. le F.N. devienne fréquentable, même si ce n’ est que dans un couloir.

On me rétorquera que tout cela est exagéré, que cela ne vise qu’ à décrédibiliser la popularité de J.L.M., que si on croise un adversaire politique dans un couloir, on ne peut l’ ignorer, bref, trouver toutes les bonnes raisons qu’ on voudra, il n’ empêche. Rien n’ oblige personne, et encore moins J.L.M. à saluer et surtout à s’ attarder à discuter avec qui que ce soit dans un couloir de Radio-France ou ailleurs. Et encore moins avec nos pires ennemis politiques.

Pour notre part – et je parle aussi bien pour Eliane Assanelli et notre attaché de groupe Stéphane Borras – lors de notre mandat au conseil régional de Midi-Pyrénées de 1998 à 2004, nous avons non seulement évité tout contact avec les élus du FN, mais aussi avec les élus de droite en général et plus particulièrement ceux dont il était de notoriété publique qu’ ils avaient été favorables à accepter les voix du FN pour conserver la présidence de région : Aujoulat, Didier, Dounot-Sobraques, Marthe. Je me souviens avoir à de nombreuses reprises évité de prendre l’ ascenseur pour ne pas me trouver coincé avec des élus FN ou de cette droite.

Pour en revenir à J.L.M., comment ne pas faire le rapprochement avec le titre de son livre « Qu’ ils s’ en aillent tous! », référence explicite au mot d’ ordre des manifestants argentins au plus fort de la crise en décembre 2001/ janvier 2002. A cette époque, à part Zamora, aucun élu national argentin n’ aurait pu ou osé prendre la parole devant le peuple excédé par la corruption et l’ incurie de la classe politique. En reprenant ce mot d’ ordre, J.L.M. entend sans doute montrer qu’ il se situe en dehors des grands consensus entre les principales forces politiques du pays. Mais il ne suffit pas pour cela d’ être fort en gueule, de s’ en prendre aux médias et aux instituts de sondage,... et de déclarations politiques sur lesquelles il y aurait beaucoup à dire. Par ce lamentable et misérable petit épisode, J.L.M. montre qu’ au fond, il n’ est pas si éloigné du monde qu’ il dénonce et que, s’ il persiste dans cette voie, je n’ aurai d’ autre envie que de dire : « qu’ il s’ en aille lui aussi! »

Lucien Sanchez
Conseiller régional Midi-Pyrénées LCR-100% à Gauche,1998-2004

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Message  nico37 Dim 17 Avr - 18:14

jacquouille a écrit:Tout le monde(ou presque) sait que le F.de G.se préparent a monayer ses résultats dans des accords avec le PS.Ceux qui disent le contraire sont des imbéciles ou des menteurs,je ne crois pas que Leonce Aguirre soit un imbécile,ni la majorité de votre majorité.

La question est ailleurs. Ce n'est pas non plus un menteur, car il le sait, comme j'imagine tous les militants du NPA.
La majorité du NPA en fait perd son temps, et fait perdre bp plus au NPA, en manoeuvre d'un autre temps, avec des appareils, quand le NPA devrait s'adresser directement à la classe, dans sa diversité, pour l'unifier autour d'une alternative de révolution socialiste, loin des assis(es) permanentes des appareils et politiciens professionnels, de plus en plus méprisés, et à juste titre. Au lieu de laisser champ libre au FN...

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Parti Communiste Français - Page 9 Empty BUG !

Message  Roseau Dim 17 Avr - 22:53

Il y a un bug sur le forum.
C'est moi, Roseau, qui ai envoyé le message ci-dessus, et pas Nico 37...

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Message  nico37 Dim 17 Avr - 22:58

Roseau a écrit:Il y a un bug sur le forum.
C'est moi, Roseau, qui ai envoyé le message ci-dessus, et pas Nico 37...

Je confirme Shocked Laughing
La modération modifie et nettoie le fil Question

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Message  Duzgun Dim 17 Avr - 23:23

nico37 a écrit:
Roseau a écrit:Il y a un bug sur le forum.
C'est moi, Roseau, qui ai envoyé le message ci-dessus, et pas Nico 37...

Je confirme Shocked Laughing
La modération modifie et nettoie le fil Question
Il y a un gros bug oui. Je retrouve dans ce fil un message que j'ai posté dans celui du PG(!!) et marqué ...... comme si c'était vérié qui l'avait posté. Et il y a mon nom sur le post précédent qui n'est pas de moi.
Sans oublier que j'avais posté un message plus tôt dans la journée sur ce fil (PCF) et qu'il a disparu... Shocked
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Message  Zappa Lun 18 Avr - 1:51

Ah Ah c'est le moment de se lâcher et d'insulter tous ceux dont on rêve depuis si longtemps. J'en ai personnellement un bon paquet et je vais y consacrer les deux prochains jours.

PS : c'est pas moi qui ai écrit ce message.

Zappa

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Message  fée clochette Lun 18 Avr - 8:27

Zappa a écrit:Ah Ah c'est le moment de se lâcher et d'insulter tous ceux dont on rêve depuis si longtemps. J'en ai personnellement un bon paquet et je vais y consacrer les deux prochains jours.

PS : c'est pas moi qui ai écrit ce message.

Hier soir j'ai eu énormément de mal à accéder au forum. ça patinait, ça moulinait et rien ne venait. j'ai laissé tombé un moment et c'est revenu tard. Je vais aller vérifier mes post. J'ai pas envie qu'il soient marqués sous le nom de certains forumeurs. Evil or Very Mad
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Message  jacquouille Lun 18 Avr - 10:03

Ben moi,c'est hiers matin que je n'ai pas pu me connecter,et comme cela était le cas sur un autre forum,je pense que cela doit venir du fournisseur d'acces.

Ceci dit,si jamais je me vois attribuer un message de Verié geek ,je porte plainte pour acte nuisant a mon image de marque! affraid
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Message  Gauvain Lun 18 Avr - 16:56

Ce n'est rien, c'est juste une nouvelle faille interdimensionnelle dans le continuum espace-temps. Pas de quoi s'inquiéter.
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Message  Gayraud de Mazars Lun 18 Avr - 20:01

Salut camarades,

Puisqu'il est aussi question de l'attitude des militants du PCF face à 2012, voici la position du réseau "Renforcer le le PCF, renouer avec le marxisme"...

http://www.lariposte.com/lettre-ouverte-a-andre-chassaigne,1597.html

Lettre ouverte à André Chassaigne
18-04-2011

Cher camarade,

Pierre Laurent et de nombreux dirigeants nationaux du PCF proposent que Jean-Luc Mélenchon représente le Front de gauche à l’élection présidentielle de 2012. Cette position est très loin de faire l’unanimité au sein du parti. Beaucoup de camarades – dont nous sommes – défendent l’option d’une candidature issue du PCF. Concrètement, c’est surtout vers ta candidature que se tournent la plupart de ces camarades. Elle apparaît comme la seule alternative crédible à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. En conséquence, tes décisions personnelles pèseront lourd dans l’équation finale.

Les arguments en faveur d’une candidature issue du PCF ne manquent pas. Le plus fondamental, selon nous, découle de la crise profonde que traverse le capitalisme. Ce système est dans une impasse. Il ne peut plus se maintenir qu’au détriment des conditions de vie et de travail de l’écrasante majorité de la population. En France comme ailleurs, la classe dirigeante est engagée dans une offensive brutale contre toutes les conquêtes sociales du passé. En réaction, un nombre croissant de jeunes et de travailleurs cherche une alternative au capitalisme. Ce n’est donc pas le moment de mettre le PCF en arrière-plan d’une campagne électorale qui va dominer la vie politique du pays, pendant des mois. Quoiqu’on pense de l’élection présidentielle, le fait est qu’elle va susciter énormément d’intérêt et de débats, dans la population. Le PCF doit y figurer au premier plan, dans le cadre du Front de Gauche, dont les communistes constituent d’ailleurs la très grande majorité des forces militantes.

Les idées communistes sont plus que jamais d’actualité. Nous devons mobiliser la jeunesse et les travailleurs autour d’un programme qui s’attaque à la racine de toutes les injustices et inégalités. Cette racine, nous le savons, c’est la propriété capitaliste des banques, des assurances, de la grande industrie, de la distribution, du secteur pharmaceutique, etc. Tant que l’essentiel de l’appareil productif restera sous le contrôle d’une poignée de capitalistes qui en tirent d’énormes profits, nous ne pourrons pas régler les problèmes brûlants qui frappent la masse de la population. Nous devons donc défendre la nécessité de nationaliser les principaux leviers de l’économie et de les placer sous le contrôle des salariés eux-mêmes, dans le cadre d’une planification rationnelle et démocratie de la production.

Pour défendre les idées et le programme du communisme, il faut naturellement qu’elles soient portées par le candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle. Ce ne peut être qu’un candidat issu du PCF. Les mesures que défend Jean-Luc Mélenchon sont très en deçà de ce qui s’impose pour en finir avec la régression sociale, la misère et l’exploitation. Par exemple, le dirigeant du Parti de Gauche avance l’idée d’un « salaire maximum » des patrons, qui ne serait jamais plus de 20 fois supérieur au salaire le plus bas, dans les entreprises. Cette mesure est présentée comme un moyen d’augmenter mécaniquement les bas salaires, sous l’effet d’un « cercle vertueux ». Ce n’est pas sérieux. Qui peut croire un instant que le patronat augmentera l’ensemble des salaires proportionnellement à l’augmentation de ses propres revenus ? Le niveau des salaires des travailleurs est une question vitale, pour le capitalisme, car elle est directement liée au niveau des profits. Même si une loi sur le « salaire maximum » était adoptée, les capitalistes contourneraient cette mesure en utilisant tous les circuits plus ou moins opaques par lesquels ils se rémunèrent déjà. Au fond, la théorie du « cercle vertueux » propose d’imposer au capitalisme de ne plus fonctionner suivant ses lois fondamentales. Ce qu’il faut, c’est une augmentation de tous les bas salaires, l’indexation des salaires sur le coût de la vie – et l’expropriation des capitalistes qui refuseraient d’appliquer ces mesures. D’ailleurs, si l’on veut vraiment supprimer les revenus indécents des grands patrons et actionnaires, il faut nationaliser leurs entreprises et les placer sous le contrôle des salariés.

Nous n’entrerons pas davantage, ici, dans le détail des propositions de Jean-Luc Mélenchon. Dans leur ensemble, elles constituent une tentative de résoudre les problèmes des travailleurs sans s’attaquer aux fondements du système capitaliste. L’expérience montre que c’est voué à l’échec. Soulignons que Mélenchon défend son programme, pendant qu’on parle aux communistes de l’élaboration collective d’un « programme partagé ». On finit par se demander si on n’est pas en train de découvrir ce programme partagé au rythme des interventions médiatiques du dirigeant du Parti de Gauche. C’est une source d’irritation croissante, chez les militants communistes. Ils ont aussi été choqués par le soutien de Mélenchon à l’intervention impérialiste en Libye. C’est un avertissement très sérieux. D’une part, cela éclaire les limites politiques de Mélenchon. D’autre part, cela souligne que sa candidature poserait sans cesse le problème du contrôle politique de sa campagne électorale. S’il est investi, qui pourra l’empêcher de prendre, au fil de l’actualité, des positions qui vont à l’encontre des principes et des idées communistes ? Personne ne s’imagine qu’un « collectif de campagne » y suffira. A l’inverse, une candidature issue du PCF permettrait, par le biais du parti, un contrôle plus direct de la campagne électorale, d’autant que les communistes constituent la vaste majorité des forces militantes du Front de Gauche.

Les militants doivent avoir le dernier mot

Tu connais bien la frustration qui existe, dans le parti, vis-à-vis des méthodes employées pour avancer la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Tu as publiquement dénoncé l’interminable « hypocrisie » de la direction du parti, qui a soigneusement préparé le terrain sans le reconnaître. A présent, on soumet les communistes au chantage suivant : soit Jean-Luc Mélenchon est notre candidat, soit c’est la fin du Front de Gauche. Ces manœuvres n’ont pas échappé à de nombreux communistes, qui s’en plaignent au moins autant que de la promotion de Mélenchon elle-même. A cette situation de malaise, dans le parti, il y a une solution simple : le débat démocratique et le vote des militants.

Le débat démocratique se poursuit dans les sections, malgré tout. Mais sur la question du vote qui doit conclure ce débat et le trancher, il y a un élément important qui relève désormais de ta décision personnelle. Tu as déclaré à plusieurs reprises que tu te soumettrais à la proposition de la Conférence Nationale des 4 et 5 juin. Or, la Conférence Nationale ne pourra pas refléter exactement l’opinion réelle de l’ensemble du parti. La direction y pèsera de tout son poids. Et puisque le congrès a été repoussé, le seul moyen de connaître l’opinion du parti sur une question qui le divise, c’est la consultation directe des militants. C’est d’autant plus nécessaire que Mélenchon est beaucoup moins soutenu à la base du parti qu’au sommet. Si ta candidature n’était pas retenue par la Conférence Nationale et que, dès lors, tu y renonçais, on risquerait de prendre une décision contraire à l’opinion d’une majorité de camarades. Ce ne serait pas acceptable. La seule solution, c’est que dans toutes les hypothèses, quel que soit le vote de la Conférence Nationale, ta candidature soit soumise au vote des sections, les 16, 17 et 18 juin.

Pour expliquer ton intention de t’en tenir à la proposition de la Conférence Nationale, tu as avancé un argument qui a surpris beaucoup de camarades. Tu as dit qu’un vote de l’ensemble des militants du Front de Gauche ne serait pas juste parce qu’il te serait forcément favorable, étant donné le poids des militants communistes au sein du Front de Gauche. Tu as parlé du risque d’un vote « identitaire » des communistes. Nous ne pouvons pas être d’accord avec ce point de vue, qui revient à présenter les idées des communistes comme un obstacle au Front de Gauche. Surtout, il nous semble que la prépondérance des communistes au sein du Front de Gauche est plutôt un argument en faveur d’une candidature issue du PCF ! Et si le vote des militants le confirme, ce sera simplement le résultat d’un choix démocratique.

De nombreux camarades ont craint que ta candidature ne soit qu’une sorte de diversion. Dans ta Lettre ouverte aux communistes, début janvier, tu as toi-même souligné qu’elle risquait d’être « un leurre pour préparer, dans une confrontation inégale, la désignation du candidat imposé », à savoir Mélenchon. C’est très exactement ce que craignent beaucoup de camarades, aujourd’hui encore. Et le seul moyen de lever ces doutes, c’est d’annoncer que tu maintiendras ta candidature au-delà de la Conférence Nationale, quelle que soit la proposition qui y sera votée. C’est une condition essentielle pour que la désignation de notre candidat à la présidentielle fasse l’objet de débats et d’une procédure vraiment démocratiques.

Premiers signataires :

Jérôme Métellus (PCF Paris 18e) ; Greg Oxley (PCF Paris 10e) ; Marie-Hélène Lewkovicz (PCF Paris 13e) ; Jacques Lesne (PCF Bobigny) ; Pierre Villeret (PCF Roissy) ; Laurent Gutierrez (CD du PCF 21) ; Hubert Prévaud (CD du PCF 31) ; Naiké Caldera (CD du PCF 31) ; Dominique Escouboué (CD du PCF 31) ; Christophe Cambefort (PCF Toulouse) ; Jean-Pierre Papot (CD du PCF 79) ; Joseph Coutant (PCF Niort) ; Allain Duguet (PCF Alès) ; Christian Robert (Secrétariat Départemental du PCF 23) ; Fabien Lecomte (PCF 28) ; Eric Jouen (PCF Rouen) ; Virgile Besson (PCF Lyon) ; Sylvain Roch (CD du PCF 03) ; Beatrice Collard (PCF Sedan).
Salutations communistes.

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Message  nico37 Lun 18 Avr - 20:26

André Chassaigne vante avec humour "La Cuisine de la République"

Parti Communiste Français - Page 9 ___152641.jpg_300x235

Dans un beau livre de près de 300 pages sorti hier, André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, promeut l'ouvrage en vantant son lapin en civet qu'il "cuisine depuis 40 ans", non sans humour... Extraits.

"Je cuisine ce lapin en civet depuis près de quarante ans. Dans les fermes auvergnates, en alternance avec la volaille, le lapin domestique était le complément dominical au cochon de la ferme (...)."

Le député n'a pas étouffé le cuisinier

"Il s'agit là du seul plat que je cuisine encore, très rarement il est vrai, pour des amis qui ne manquent pas de saluer en toute objectivité le cuisinier hors pair et de reconnaître, comme il se doit, une approche créative... que le mandat de député n'a pas étouffé !"

Extrait de La Cuisine de la République, cuisinez avec vos députés, paru le 14 avril 2011 aux éditions du Cherche Midi. 180 recettes, 290 pages, 29 euros.

Les droits de cette oeuvre collective seront intégralement reversés à la Fondation de France.

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Message  nico37 Mar 19 Avr - 16:29

André Chassaigne veut renouveler le grand élan de 2008 DIMANCHE 17 AVRIL 2011 - 15:45

« Les services publics de nos deux arrondissements subissent les effets brutaux de l'accélération de la réforme générale des politiques publiques (RGPP) ». C'est sur ce constat qu'André Chassaigne a ouvert sa réunion, le 7 avril dernier, à la salle des fêtes de Saint-Gervais-sous-Meymont.

Pour ce rendez-vous où étaient invités les 1.300 élus de la circonscription du député, seule une quinzaine avait fait le déplacement. Une faible mobilisation qu'André Chassaigne attribue à deux raisons principales : « Il y a du découragement chez certains et d'autres n'ont peut-être pas conscience de ce qui se passe ».

Pourtant, la mobilisation paie comme il aime à le rappeler. « En juin 2008, cette salle était pleine. Il y avait une vraie mobilisation citoyenne et la manifestation organisée à Clermont a porté ses fruits car les fermetures annoncées n'ont pas eu lieu. Dans l'exercice de mon mandat de député, cette mobilisation me sert toujours. J'ai utilisé plusieurs fois le rapport des forces créé à cette occasion pour faire céder l'État », souligne le député. Mais il reconnaît aussi qu'« en 2008, les menaces contre les services publics étaient plus précises. Aujourd'hui, c'est plus diffus ».

Comme dans l'Éducation nationale, les services des finances publiques devront rendre localement des postes. Sur Ambert, il s'agirait de quatre suppressions (dont un transfert) sur 21 postes. Sur Thiers, six postes seraient supprimés (dont quatre transferts) sur une cinquantaine. Mais le plus préoccupant dans le secteur reste l'hôpital public.

« On est en train de vider le bloc opératoire d'Ambert, s'alarme Michelle Laurent, secrétaire de l'association DEHBA (Défendre ensemble l'hôpital du bassin d'Ambert). On s'arrange pour que les médecins partent et on explique à la population que sans médecin, on ne peut pas opérer ».

« Attention, il n'y a pas d'un côté l'État qui fait mal et de l'autre les locaux qui font bien », a insisté Michel Sauvade, maire de Marsac-en-Livradois. Dénonçant une « logique de lutte contre l'État » qui n'est pas constructive, le représentant du MODEM, candidat malheureux aux cantonales de mars dernier, préfère « lutter contre ceux qui baissent les bras »

À défaut d'apporter des réponses, André Chassaigne a souhaité clarifier le débat sur l'avenir de l'hôpital d'Ambert. Une table ronde, « où toutes les parties viendraient s'exprimer » devrait être organisée dans les deux mois à venir. « Tout mettre à plat résoudra au moins le gros problème de transparence qu'on a sur ce sujet », a lancé André Chassaigne qui a déjà obtenu les accords de principe de nombreux intervenants.

Maud Turcan

Ce rendez-vous entre dans un cycle de réunions programmées par André Chassaigne pour couvrir la totalité des cantons avant l'été. Parmi les prochains rendez-vous, il sera à Thiers le 21 avril, à 18 heures (Espace).

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Message  nico37 Mer 20 Avr - 18:10

André Gérin / André Chassaigne (In extenso...)
Débat animé par Bruno Benoit(.doc), Professeur d’Histoire à l’IEP Lyon

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Message  nico37 Sam 30 Avr - 0:31

La force de la dialectique jeudi 28 avril 2011 à 07:11, par bombix

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Quand même, c’est pas facile tous les jours d’être communiste. Un communiste, il veut que les choses changent. Il a un projet social et politique. Il a une tradition, de pensée et d’action. Un communiste c’est sérieux. Un communiste sérieux ne se dérobe pas devant les élections, même celles de la Vème République. Avant, il y a longtemps, un communiste ne pensait rien de bon des institutions républicaines ; il pensait nécessaire de faire la Révolution. Lénine n’est pas venu au pouvoir par les voies du suffrage universel. Et la grande lueur à l’Est ne s’est pas allumée dans les urnes, que l’on sache.
Mais aujourd’hui la Révolution c’est pas pour demain. Ni après-demain, d’ailleurs. On n’y pense même plus. Il faut désormais convaincre l’électeur. Seulement, voilà, l’électeur – surtout s’il est « populaire » – il ne vote plus tellement communiste quand il veut exprimer son ras-le-bol et son dégoût. Il vote mal. Il vote Le Pen, père ou fille. L’électeur est beaucoup moins sérieux que le communiste. Il ne croit plus tellement aux élections, sauf comme occasion d’aller se défouler un bon coup. D’ailleurs, au passage, à force d’être dédiabolisés, les Le Pen and Co vont finir par perdre des suffrages. Personne n’aurait eu l’idée d’appeler l’ancien tortionnaire d’Algérie « Jean-Marie » ; « Le Pen ! » ça claque comme un coup de schlag au fond d’un lager alors que « Marine », c’est presque caressant. Quelle idée de placer une gonzesse à la tête du FN. Le vieux finit vraiment par devenir gâteux. Le fascisme n’est plus ce qu’il était.
Bref, l’électeur populaire se défoule et se fait peur. On s’emmerde tellement, il faut l’excuser. Mais le communiste lui, ça l’amuse pas du tout ces conneries. Il comprend très bien qu’il est difficile de conjuguer dans un même bonhomme « la fonction tribunitienne » comme disent nos savants politologues, et l’aspect rond et compassé d’un politicien chargé d’ans et d’indemnités du fin fond du Berry profond. Le communisme municipal, produit local d’appellation contrôlée, c’est pas franchement bandant, pour parler vulgairement. Un vert de gris franc est plus excitant qu’un rouge peint en gris-rose, tous les taureaux qui s’ennuient le dimanche vous le diront.
Donc, le communiste, de temps en temps, a besoin de se refaire une petite santé sociale. Il est là, quand ça manifeste. Quand ça gueule. Ah ! mais, on ne va pas se laisser faire ! C’est qu’il y a toujours une âme de Gavroche qui sommeille dans le cœur du communiste. Il reprend vie au son du pétard de carnaval. Il s’égaie à l’odeur de la poudre des farces et attrapes. La marée des calicots lui est occasion d’une petite érection. Il danse devant la sono de la CGT : « C’est dans la rue qu’ça s’passe ... » Oui mon gars ! Et pas ailleurs. La manif c’est son truc. Sa spécialité. C’est à lui. Et ça le rendrait méchant, ces petites tentatives mesquines de lui piquer son bien, son patrimoine, sa boutique, sa petite affaire familiale amoureusement entretenue et défendue.
Yannick Bedin s’indigne : « Nous risquons de nous faire voler le principal acquis du mouvement social de 2010 sur les retraites : la prise de conscience par des millions de travailleurs que l’argent existe pour répondre aux besoins de la population. » Bon sang mais c’est bien-sûr ! Le mouvement sur les retraites, c’était une affaire de « prise de conscience » ! Maintenant nous savons. Pas de dérobade. L’argent, il existe ! Yannick Bedin l’a rencontré. Il faut aller le prendre là où il est. Mais demain, après les élections. Soyez donc patients. Vous aviez pensé défiler pour défendre la retraite à 60 ans ? Pour abroger une loi inique. Que nenni ! Vous étiez là, Madame Bouchu, Monsieur Trouchon pour votre cons-cien-ti-sa-tion. Père Joseph qui êtes au mausolée, pardonnez-leur car ils ne savent rien ces cons ! Mais en descendant dans la rue, 6 ou 8 fois en deux mois, maintenant ils sont au jus. Et le PCF n’a rien ménagé pour les convaincre. La pédagogie, c’est une affaire de professionnels. Une vie de militant a quand même ses satisfactions : tout ce temps et tout cette énergie ne seront pas perdus. Maintenant c’est acquis : les riches sont des salauds. Sarko n’est pas gentil. Le peuple n’est plus dupe. Une grève ça sert toujours à quelque chose. 2003, 2010 ne furent pas des défaites. Non, ce furent des étapes dans le long chemin vers la sortie de l’aliénation, vers ce jour radieux, le dimanche de l’histoire …
STOP !
En attendant, il faut gérer le quotidien. Un communiste est sérieux, nous l’avons dit. Un communiste sérieux comprend qu’il faut négocier. Il fallait une « autre réforme » pour les retraites. — Ah ah. Une réforme où tu paies plus, plus longtemps pour toucher moins. Comme la réforme de Sarkozy alors ? — Pas du tout. — Comme celle du PS alors ? — Mais non, mais non, le PS et l’UMP, c’est le même combat. « L’opinion comme les média ont parfaitement intégré cette opération qui laisse « le choix » entre deux représentants, malgré quelques nuances, d’un même système. »
— Ok, ok, Yannick ! Ben justement, il me semble que Mélenchon, son discours « populiste » c’est un peu ça, au fond. Le truc à Mélenchon, c’est pas un peu la rupture avec le PS ?
Halte là, camarade ! Voici venir l’autre ennemi. Plus subtil, plus traître. Ecce homo. Observez celui qui veut dilapider le bénéfice du mouvement social si patiemment articulé, si savamment mené. Le fils prodigue de la Réforme Juste. L’ennemi est à droite, mais l’ennemi est surtout à gauche. Il faut dénoncer « l’isolement stérile », il faut vilipender « cette gauche de la gauche » qui par son radicalisme laissera les mains libres au PS et aux écologistes. De quoi Mélenchon est-il le nom ? Des erreurs continuelles de cette gauche irresponsable, de ces belles âmes qui ont les mains pures mais pas de mains. De cette gauche de témoignage.
Foin de la pensée d’entendement ! Haro sur la logique qui dit qu’un socialiste est un socialiste, c’est à dire un bon gros social-démocrate gestionnaire du FMI. Un socialiste est un socialiste mais aussi un partenaire aux élections locales. Dire oui, c’est dire aussi non, et réciproquement. Le non devant le brasero se transforme en oui dans l’urne. C’est ça, la force de la dialectique.
Alors le candidat de l’alternance, qui jouera sa partie avec le PS après 2012, mais sans être dupe du PS, la seule voie, le seul salut, celui qui, le regard clair, a une généalogie prolétarienne sans reproche, un parcours sans tache, lui, l’idéal-type du communiste, un communiste qu’on croirait sorti d’Epinal, mais qui vient du fond du terroir, de l’Auvergne profonde, lui le vestige tout neuf d’un Jurassik Park franco-français, l’être de l’étang oublié au fond du volcan, lui le candidat de la France qui ne ment pas et à qui on ne la fait pas, c’est lui, c’est bien lui : André Chassaigne, le nez rouge, l’oeil vif, la mèche gaillarde et la moustache fière ...
André ! On t’aime !

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Message  nico37 Dim 1 Mai - 16:08

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Message  Toussaint Lun 2 Mai - 2:29

Franchement, qu'est-ce que cela nous fait qu'ils choisissent un candidat ou un autre?

Je ne vois pas en quoi un candidat issu du PCF pourrait être mieux que Mélenchon, ou plus à gauche. Je n'en vois pas non plus qui seraient vraiment plus à droite.
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Message  nico37 Sam 7 Mai - 15:11

Le candidat André Chassaigne au Creusot Publié le 07/05/2011

André Chassaigne est élu communiste de la circonscription de Thiers-Ambert dans le Puy-de-Dôme. Photo DR
André Chassaigne, candidat PCF à l’investiture du Front de gauche pour La présidentielle 2012 sera au Creusot jeudi 12 mai, pour une conférence-débat.

Décrit par Max Deschamps (section PCF du Creusot) comme « une personnalité atypique et hors norme », et un homme « chaleureux » qui « fait un travail de terrain remarquable », l’élu du PCF de la circonscription de Thiers-Ambert dans le Puy-de-Dôme, André Chassaigne, sera au Creusot jeudi, à partir de 18 h 30, dans la salle Guynemer du Creusot pour une conférence-débat. Ce dernier est un des prétendants à l’investiture du Front de gauche (PCF, PG et gauche unitaire) pour les présidentielles de 2012. Visiblement apprécié par les militants PCF, c’est pourtant vers une candidature Jean-Luc Mélenchon que la direction du parti communiste penche.

« André Chassaigne est un candidat sérieux », assure malgré tout Max Deschamps qui salue son travail de proximité. Les étapes pour la désignation du candidat du Front de gauche sont encore nombreuses. La conférence nationale des délégués PCF se tient les 4 et 5 juin. La décision finale revient aux militants communistes par un vote les 16 et 18 juin.

florence richard

LE CREUSOT : André Chassaigne pour une conférence-débat le 12 mai
Le Samedi 07 mai 2011 @ 12:54:56

En préparation aux élections présidentielles 2012, le député communiste du Puy-de-Dôme se rendra à la Maison des associations Guynemer le jeudi 12 mai à partir de 18 heures 30. La section locale du Parti Communiste Français invite toute la Gauche à venir participer à un débat citoyen.

Pour les élections présidentielles en France, on sait qu’il y aura un candidat pour ce qu’on appelle le Front de Gauche, qui rassemblera le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, la Gauche Unitaire et le Parti Communiste Français. Mais avant cela, ces trois organisations politiques devront désigner leurs hommes providentiels en quelque sorte, qui seront donc tous candidats pour représenter le Front de Gauche.
Au PCF, André Chassaigne fait partie des trois prétendants inscrits. Il s’était officiellement déclaré candidat en septembre 2010 et s’est depuis lancé dans un tour de France. Ayant déjà fait le déplacement dans plus de 40 départements, il a accepté la demande de la section locale du Parti Communiste et viendra donc au Creusot le jeudi 12 mai.
Si les communistes locaux disent qu’ils n’ont toujours pas choisi leur candidat, le vote étant d’ailleurs prévu dans quelques semaines, cela ne les empêche d’apprécier André Chassaigne. « Disons qu’ont le voit avec sympathie », ont dit Max Deschampt et Serge Desbrosses lors d’une conférence de presse jeudi dernier. Les deux représentants locaux du PCF ont parlé d’un homme « atypique et chaleureux » qui mène une action de terrain efficace et originale dans sa circonscription de Thiers-Ambert.
Député du Puy-de-Dôme, il avait été réélu en 2007 avec 65,9% des suffrages. En avril 2008, il a déposé un amendement au projet de loi sur les OGM, permettant de restreindre la culture de ceux-ci dans de nombreuses zones comme les régions de culture d'AOC. Et en 2010, alors à la tête du Front de Gauche pour les élections régionales en Auvergne, il avait réalisé un score avoisinant les 15%, soit un des meilleurs des liste du Front de Gauche.
Jeudi prochain, le PCF invite toute la Gauche à se retrouver à la salle Saint-Exupéry de la Maison des associations Guynemer. Le Parti Communiste a engagé un travail afin de proposer une alternative au système en place et qui pour, l’organisation politique de Gauche, « arrive à bout de souffle ». C'est de cette alternative dont seront conviés à venir discuter les intéressés, à partir de 18 heures 30.

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Message  nico37 Lun 9 Mai - 23:03

Le mortifère processus de désignation du candidat présidentiel du Front de gauche

Alors que le monde arabe se libère, que la France est menacée du danger de l’extrême-droite, que le gouvernement UMP (Union pour un Mouvement Pétainiste) ne sait où donner de la tête pour casser les acquis du peuple, le Parti Communiste Français en est à discuter, selon un processus éminemment destructeur, du candidat auquel il délèguera sa présence à l’élection présidentielle (car c’est bien de cela qu’il s’agit).

1. Quel est l’état du PCF aujourd’hui ?

Le Parti Communiste Français a fêté en décembre dernier ses 90 ans dans une étrange atmosphère. La « mutation » engagée par Robert Hue il y a une quinzaine d’année n’en finit plus de faire mourir ce qui fut le meilleur outil des travailleurs pour faire valoir leurs droits, pour envisager une société dont ils ne seraient plus les exploités. Elle a fait des élections l’horizon indépassable de la politique du parti, et l’a inscrit, de fait, dans le cadre de la société libérale-démocrate bourgeoise. Le calendrier de l’action du parti ne fait plus état de perspectives stratégiques de long terme concernant la société française ni l’organisation du parti. Les analyses de fond en termes marxistes ont cédé la place à des indignations faciles. La direction, pour tout dire, a abandonné le projet d’une société sans classes. Bien au contraire, les quelques propositions faites aujourd’hui n’ont qu’une finalité : faire la démonstration de l’adaptation parfaite du PCF à la société bourgeoise du début du XXIe siècle, dont il serait la caution sociale. Par exemple, nous en sommes désormais à défendre une institution qui n’est en rien une conquête populaire, mais l’arme de guerre contre les peuples construite dans les années 50 suite à l’échec du nazisme à établir le règne de la bourgeoisie sur l’Europe entière : l’Union européenne, qui s’est doté d’un bâton formidable pour faire valoir la domination de l’argent sur l’humain, en la place de l’euro, que nous défendons aussi.

Si le ralliement du PCF à la société libérale a été amorcé sous la direction de R. Hue, et s’est traduit notamment par la brillante participation au gouvernement de Lionel Jospin, ponctuée par un défaite historique des forces de gauche en 2002, il a aussi contribué à sa propre pérennisation comme ligne de force en France et en Europe par la création, en 2004, du Parti de la Gauche Européenne (PGE), qui regroupe les partis communistes qui ont, à l’instar du PCF, abandonné la lutte de classe, ainsi que des socialistes repentis, et des gauchistes opportunistes. Toutes les stratégies mises en œuvre depuis cette date visent un seul objectif : rassembler un mouvement de gauche suffisamment puissant pour y dissoudre le PCF. Un événement fondamental de test de cette ligne fut le référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005. Dès le début, les slogans ont mis l’accent sur la notion de « non de gauche », antilibéral mais pro-européen. La victoire, historique, du non, ne fut ainsi interprétée que comme un non antilibéral et pro-européen. Les arguments de souveraineté nationale, de refus du fédéralisme, y compris émis par des forces progressistes, furent soit minorés, soit assujettis aux arguments antilibéraux et européistes, soit carrément renvoyés à un écho lointain de l’extrême-droite. Dans la foulée, les collectifs antilibéraux se sont mis en tête de se désigner un candidat commun pour l’élection présidentielle de 2007 : le PCF y consacra toute son énergie en 2006, pour finir par le constat lamentable, mais éminemment prévisible, de l’infaisabilité d’un tel objectif à la fin 2006 ; se prévalant de la pseudo-légitimité de ces collectifs, une campagne non-communiste, mais « de gauche » fut improvisée et menée en quatre mois, qui aboutit à un résultat pitoyable en 2007, qui a gravement entamé l’image et le potentiel du Parti.

Si la politique nationale du PCF était à ce point nulle, l’ancrage local du parti se manifesta en diverses élections (législatives, municipales, cantonales), qui donnèrent, depuis, des résultats ayant vocation à temporiser l’interprétation de mort certaine du PCF ; les médias dominant n’en ont pas tenu compte. Plus grave : la direction du PCF non plus, comme s’ils gênaient une vue plus lointaine, celle de la démonstration de la fin de la légitimité historique du PCF. Dès l’échéance de 2007 passée, ce fut en effet un déluge, venu d’en haut, de textes, de manifestes, de tribunes s’interrogeant sur le « déclin structurel du communisme » (dixit M.-G. Buffet au Conseil national de juin 2007), avec ceci de mauvaise foi que la responsabilité de la direction et de la politique menée ne fut jamais, jamais, mise en accusation, ceux qui le faisaient étant qualifiés de « néo-staliniens » (dixit P. Bessac lors d’une assemblée de section dans le 19e arrondissement de Paris). Ainsi donc, la cause était entendue : le déclin du PCF était une sorte de loi naturelle sur laquelle les humains, la politique, n’avaient aucune prise. Il s’en fallut de peu, en décembre 2007, pour que l’Assemblée nationale extraordinaire ne fût en réalité un Congrès lançant officiellement la procédure de liquidation politique du parti ; seule la mobilisation des militants, pendant tout l’automne, empêcha la direction d’aller plus avant dans son projet. On nota cependant que, malgré la calamité du résultat politique dont elle était seule responsable, la direction du PCF resta en poste, et ne remit en aucune façon son mandat entre les mains des communistes.

Obtuse jusqu’à l’abrutissement, la direction du PCF fit adopter, par le Conseil national d’octobre 2008, un mois avant le 34ème Congrès, la proposition d’un Front de Gauche rassemblant des partis et des citoyens à l’occasion de fronts sur des sujets particuliers ; cela tombait opportunément au moment où J.-L. Mélenchon quittait le PS pour former son Parti de Gauche, ayant l’ambition non dissimulée de réaliser ce qui s’était fait en Allemagne, à savoir la fusion des socialistes non ralliés à la politique libérale de G. Schröder avec ce qui restait du parti communiste d’Allemagne de l’Est. Une fraction des trotskystes de la LCR devenue NPA, répondit aussi à cet appel. La direction eut beau jeu de faire croire que le Front de gauche était l’émanation du Congrès, instance suprême du Parti, alors que celui-ci ne l’avait en fait que confirmé après une décision prise par le Conseil national.

Au 34e Congrès fut soulevée la question d’une candidature communiste à la présidentielle, tout comme au 35ème (2010), convoqué pour désigner un successeur à Marie-George Buffet, en la personne de Pierre Laurent. L’hypothèse fut repoussée, au motif de ne pas fermer le débat avant même de l’avoir ouvert.

A quatorze mois de l’échéance, il l’est désormais, mais la possibilité d’une candidature communiste à l’élection est plus faible que jamais, grâce à un procédé de désignation obscur, antidémocratique, et ayant surtout la fonction suivante : pérenniser le Front de gauche.

2. La désignation du candidat du Front de gauche, pivot de l’effacement du PCF

Poser le principe d’une candidature du PCF à l’occasion des congrès passés aurait eu pour vocation de concentrer l’action des communistes, très en amont, sur les questions de projet, sur les propositions, sur la propagande préalable à mener sur ces questions, tout en étant ferme à l’égard des médias, toujours prompts à nous effacer des sondages et des invitations sur les plateaux. Mais nous avons donné, à chaque fois, le signal inverse : il se pourrait, aurait-on pu résumer, que le PCF ne présente pas de candidat à l’élection présidentielle de 2012. L’occasion étant trop belle, les médias s’en sont saisie, et n’évoquent plus le PCF, ni dans les sondages, ni dans le choix des invités sur les plateaux de télévision.

a. Les arguments contre la désignation d’un candidat communiste

Si, à chaque Congrès, la question d’un candidat communiste fut repoussée pour ne pas hypothéquer l’avenir des stratégies d’alliance qui y était décidées, les arguments aujourd’hui avancés sont d’une autre nature.

D’abord, il y a la peur. Alors que la campagne de 2007 a été menée dans des conditions tout à fait spécifiques (parti déchiré et affaibli suite à l’échec des collectifs antilibéraux ; rouleau compresseur du vote utile par crainte d’un deuxième « 21 avril » ; campagne ouvertement non communiste ; première campagne présidentielle de l’UMP, totalement unie derrière Nicolas Sarkozy élu président de ce parti en 2004, etc.), le résultat de M.-G. Buffet à cette élection est utilisé, instrumentalisé, pour justifier de ne pas présenter de candidat issu du PCF à cette élection. Que cette crainte soit le fait de camarades de la base, soit ; mais que ce soit le point de vue de dirigeants nationaux du parti, cela pose question. La candidature communiste serait ainsi vouée à recueillir autour de 1%, le PCF n’étant plus, par essence et quoi qu’il puisse dire ou faire, une force d’attraction. La peur d’une réédition de 2007 paralyse ainsi de nombreux camarades, qui ne veulent en aucun cas d’une telle humiliation.

Il y a ensuite l’argument « unioniste » : puisque notre stratégie est une stratégie d’union, il est logique de partager les places et les responsabilités, avec des gens qui, par définition, ne sont pas communistes.

Il y a aussi l’argument « programmatique » : peu importe le candidat puisque, ce qui compte, c’est le programme.

On trouve également l’argument de contestation par l’absence : l’élection présidentielle est éminemment antidémocratique ; nous n’y avons donc pas notre place.

Il y a enfin l’argument « médiatique » : notre parti n’intéresse plus les médias : nous ne figurons plus dans les sondages, nos élus et nos dirigeants ne sont plus interviewés par personne. Notre impact auprès de la population est donc nul. Si nous voulons faire passer nos idées, il nous faut donc un cheval de Troie, un candidat non-communiste susceptible d’apporter des germes d’idées communistes auprès des citoyens.

b. Les arguments pour la désignation d’un candidat communiste

Aucun des arguments en faveur du retrait d’un candidat communiste n’est irrésistible face à ceux appuyant la proposition d’un candidat communiste.

i. Que doit être un parti communiste, et que doit être une campagne communiste ?

Il est tout d’abord possible d’éviter la réédition de 2007. C’est mal parti, effectivement, essentiellement parce que, au fond, c’est la même stratégie qui est menée. Pour ne pas recommencer 2007, il faut changer de stratégie. Mais changer de stratégie ne suffit pas : c’est une remise en cause totale de la politique de la mutation conduite par R. Hue, M.-G. Buffet et maintenant P. Laurent, qu’il faut opérer, à commencer par les fondamentaux idéologiques. La « gauche » qui est le leitmotiv de la direction du PCF est un concept parlementariste, qui ne désigne pas un mouvement politique s’appuyant sur une analyse de classe de la société : c’est un terme générique, passe-partout, désignant l’ensemble des partis se revendiquant plus ou moins de mouvement ouvrier. La première rupture à opérer serait celle-ci : s’appuyer à nouveau sur des analyses de la société en termes de classes sociales, et défendre le projet politique de l’hégémonie d’une d’entre elle, la classe ouvrière, entendue dans un sens contemporain ; ce projet est le communisme. Je renvoie à l’article de mon ami G. Questiaux « Une fois pour toute, qu’est-ce que le communisme ? », publié sur le blog Réveil communiste, que j’ai repris sur celui-ci.

La seconde rupture, allant de pair avec la première, consisterait à reconstituer l’organisation du parti incarnant ce projet, le PCF. Nous voulons la démocratie totale dans ce parti, des dirigeants responsables devant les adhérents et révocables, une ligne de lutte des classes, une discipline stricte dans l’application des décisions prises (celle-ci s’appliquant en premier lieu à la direction quant aux choix effectués par les adhérents), un maillage territorial faisant de l’action auprès des masses la priorité. Les permanents doivent être des pèlerins de cette organisation, allant de village en cité, travaillant à la propagation de nos idées, aidant à la structuration de l’action ; les élus doivent remettre leur mandat entre les mains des adhérents à chaque échéance électorale. Nul ne peut vivre du parti toute sa vie. Le parti doit d’abord chercher à se renforcer et à augmenter le nombre de ses adhérents : c’est à cela que doivent servir les permanents.

La troisième rupture à opérer consiste dans la stratégie politique à mettre en place. L’indépendance du parti à chaque échelon doit être un objectif à atteindre. Se renforcer doit permettre de se libérer de la tutelle du parti socialiste : il s’agit en effet d’inverser la logique actuelle consistant à justifier auprès des masses notre indéfectible soutien au PS. Celle-ci ne suppose pas cependant d’aller chercher le salut dans des alliances à la gauche de la gauche ou je ne sais où : le parti seul et ses adhérents doivent en être les souverains. Dès lors, il n’y aura plus d’alliance privilégiée avec aucun parti, ni dans aucun cartel.

Ces trois points essentiels ne sont, hélas, pas (encore ?) d’actualité, et il faut se résoudre à se battre, pour les (re-)conquérir, dans le cadre de l’imparfait parti actuel. D’abord, nous l’avons dit, l’échec de 2007 a eu lieu dans des conditions tout-à-fait spécifiques qu’il s’agit de ne pas reproduire : en particulier, c’est pour cela que nous avons posé très en amont la question du principe d’une candidature communiste aux divers congrès. Il faut aussi adopter, et ceci s’appuie sur les points développés concernant la conception du parti, un contenu communiste, un discours communiste, généreux, populaire, loin du galimatia informe, indigeste et bafouillé par notre candidate en 2007. Il nous faut, par ailleurs, un parti et une direction entièrement mobilisés sur cet objectif : cela n’est aujourd’hui pas le cas, précisément en raison des hésitations idéologiques qui traversent la tête du parti, et qui empêchent la mobilisation massive des militants. Il est en effet complètement démoralisant d’être dans un parti dont les cadres posent en permanence la question de sa raison d’être. Enfin, la campagne d’un candidat communiste ne doit souffrir d’aucun soupçon de connivence avec tel ou tel au motif qu’il serait un allié potentiel pour je ne sais quelle majorité ministérielle.

ii. Pourquoi vouloir un candidat communiste ?

La chute du mur de Berlin a considérablement affaibli le mouvement communiste international et français, mais aussi, bien plus largement, l’ensemble des progressistes. La conscience de l’appui, visible ou invisible, de la simple existence de l’URSS dans les luttes menées par les travailleurs est quasi-inexistante ; pourtant, c’est bien la peurt de voir arriver les chars soviétiques à Paris qui a inspiré au patronat et à la droite les concessions conquises au XXème siècle. Un candidat communiste n’a pas vocation à être le témoignage de cette époque révolue, mais il doit lui en être reconnaissant, et, sans abdiquer la nécessaire critique historique qui sied à toute démarche marxiste, il doit être porteur des héritages émancipateurs des révolutions que le monde a connu depuis la révolution française. Je renvoie au livre de Domenico Losurdo « Fuir l’histoire ? » sur l’analyse du refus des communistes contemporains d’assumer leur histoire, mise en parallèle avec celle des républicains qui, sous la Restauration, refusaient d’assumer celle de la révolution française.

Le Parti communiste, dès sa fondation, s’est revendiqué de l’héritage révolutionnaire français : 1789, 1793, 1830, 1848, 1871, tout cela coulait dans ses veines. Il fut un artisan essentiel des mouvements émancipateurs du XXème siècle : 1936, 1945, 1968. Le premier argument en faveur d’un candidat communiste réside dans la nécessité de faire vivre, en France, ce pays révolutionnaire, le mouvement révolutionnaire. Ce ne sont pas des mots en l’air, mais le PCF a vocation à animer, à organiser la contestation populaire, son intrusion dans les lieux de pouvoirs, sa visibilité historique. L’élection présidentielle, aussi antidémocratique soit-elle, reste le pivot de la vie politique française ; vouloir la supprimer ne doit pas nous empêcher d’y être présent et combatif, pour exposer, dans ce grand moment de face à face avec les Français, notre projet, nos propositions, pour donner de la visibilité, au regard de l’histoire, au courant politique que nous incarnons.

Le second argument en faveur d’une candidature du PCF est à mettre en lien avec les expériences passées. Le PCF n’a pas présenté de candidat en 1965 ni en 1974, soutenant, dans les deux cas, François Mitterrand ; entre temps, en 1969, il avait réalisé plus de 21% des voix, avec un candidat formidable, Jacques Duclos. L’erreur de 1974 ne doit pas être reproduite. On m’oppose souvent l’idée selon laquelle, n’étant plus aussi fort qu’à l’époque, notre absence n’aurait pas le même sens, ni les mêmes conséquences qu’à l’époque. Bien au contraire ! Elle laisserait le champ libre, une nouvelle fois, à la prééminence de la sociale-démocratie, tout en laissant à l’extrême-gauche l’expression, stérile, de la contestation. Il faut ajouter que la dernière campagne réellement communiste, et revendiquée telle, date de 1995, où R. Hue, au tout début de son mandat, avait réalisé plus de 8% des votes ; la campagne de 2002 fut menée, à reculons, par les communistes, effarés par la tonalité intello-bourgeoise qu’avait pris celle-ci ; quant à la campagne de 2007, nous lui avons déjà réglé son compte. Rien ne s’oppose donc, dans l’histoire du PCF et de l’élection présidentielle, à une candidature communiste.

Le troisième argument synthétise les deux précédents, et s’inscrit dans le temps long, tout en étant brûlant d’actualité. Jean-Luc Mélenchon ne s’en cache pas : le Front de gauche a vocation à devenir un parti ; cela suppose que le PCF, qui s’y est refusé tout en acceptant de jouer le jeu, finisse pas se laisser transformer en ce nouveau parti. Depuis longtemps, à la tête du PCF et à la gauche du PS, des appels à un « Congrès de Tours à l’envers » ont été lancés, plus ou moins ouvertement de notre côté, notamment par des élus soucieux à la fois de donner des gages de fidélité au PS tout autant que de s’assurer du soutien de leurs militants. Que signifierait, au regard de l’histoire, une énième absence d’un communiste à la présidentielle, le PCF soutenant un social-démocrate, certes radical ou, au moins, radicalisant, et affichant, très ouvertement, sa volonté de revenir sur l’acquis historique de Tours ? Cela signifierait, très simplement, que le PCF, ou au moins sa direction, est enfin acquise à cette idée de voir le mouvement révolutionnaire communiste français repasser sous la domination du mouvement modéré, fût-ce sous la houlette d’un dissident de cette modération, récemment porté sur la radicalité, ou ce qu’il en suppose tel. Qu’aurait notre peuple à y gagner ? Pas grand-chose, et beaucoup de choses à y perdre, cela c’est certain.

Le quatrième argument est pragmatique. Il serait inconcevable qu’à une époque où le pouvoir financier bouffe, car il n’y a pas d’autre mot, tout ce qui est humain, détruit tout, trois ans après une crise historique qui a vu la finance dévorer des centaines milliards d’euros pour se sauver et qu’elle a fait payer aux peuples, à une époque où elle se dote des pouvoirs les plus puissants, dans les pays et à l’échelle internationale, il serait inconcevable, donc, que dans un tel contexte, ceux qui, historiquement, ont su à la fois analyser le mieux le capitalisme, et à la fois le combattre, ne soient pas présents dans une échéance électorale aussi cruciale dans un pays dont le poids est aussi important que la France ; poids important de la France à la fois du point de vue de sa politique impérialiste, mais aussi de la vigueur historique de son mouvement révolutionnaire. Le PCF a vocation, ici et maintenant, à promouvoir un autre projet de société, pour la France dans 20 ou 30 ans : la réindustrialisation, une autre utilisation de l’argent, une démocratisation radicale des institutions et des entreprises, la reconstruction et l’extension des services publics, la construction de nouveaux droits pour les travailleurs et les citoyens, la remise en cause de la propriété privée des moyens de production, d’échange et de crédit, contre les hausses de loyers et de gaz, pour la construction massive de logements et de réseaux de transports publics, autant de choses qui sont les germes d’une société d’avenir, au moment où l’inhumanité et l’individualisme gagnent, partout, du terrain.

Un cinquième argument, de nature électoraliste, pourrait éventuellement séduire la direction et les élus. Les élections législatives auront lieu six semaines environ après les présidentielles. Connaissant le poids de la présidentielle, comment les candidats communistes aux législatives pourront-ils faire campagne s’il n’y a pas eu de candidat communiste à la présidentielle ? La réponse à cette légitime interrogation repose sur la stratégie d’alliance choisie : le candidat à la présidentielle ne sera pas celui du Parti Communiste, même s’il en est issu, mais celui du Front de gauche ; et il en sera de même pour les candidats aux législatives. On voit donc poindre ici le caractère stratégique de cette échéance électorale dans le processus de recomposition devant conduire à un parti fusionnant le PCF et les groupuscules qui lui servent d’alliés. Ni candidat communiste à la présidentielle, ni candidat communiste aux législatives : tous du Front de gauche, car c’est ça le nouvel horizon politique des communistes !

Le sixième et dernier argument s’adresse, justement, aux partisans du Front de gauche. Étant donné le rapport de force entre les partis du Front de gauche, le PCF regroupant plusieurs dizaines de milliers de membres, le PG quelques milliers, la GU quelques centaines, le Front de gauche a lui aussi besoin d’un PCF fort, uni et rassemblé. Or imposer un candidat non-communiste, comme cela semble se présenter, conduira nécessairement à une division profonde du Parti, d’autant plus grave que cette décision aura été prise sans les communistes, comme si une campagne sans eux était possible.

iii. Pourquoi refuser que Mélenchon soit notre candidat ?

Jean-Luc Mélenchon est, à coup sûr, un homme politique de qualité, qui sait exactement ce qu’il fait, et ne laisse rien au hasard. Si je me félicite qu’il n’hésite pas, à l’inverse de nos brillants spécialistes en communication de la place du Colonel Fabien, à remettre à leur misérable place les journalistes et à remettre en cause le système médiatique hyper-concentré, en revanche, son agressivité permanente envers tout et tout le monde finit par agacer. Il a soutenu le traité de Maastricht en 1992, en le présentant comme un compromis de gauche ; il n’y a pas si longtemps, en 2007, il a soutenu Ségolène Royal à la présidentielle ; enfin, et surtout, ses propositions ne sont rien d’autre qu’une resucée, un peu radicale, des propositions historiques des socialistes, ce dont il ne se cache pas d’ailleurs. Il ne mentionne jamais une quelconque construction commune du programme ni la place particulière que les communistes pourraient jouer à ses côtés. Il n’envisage d’ailleurs pas de ne pas être candidat

c. La désastreuse organisation du débat par la direction du parti

Au delà des arguments justifiant, à mes yeux, une candidature communiste à l’élection présidentielle, dans quelles conditions débat-on, aujourd’hui, dans les structures du Parti, de cette question ? Bien mal semble-t-il ; la direction peut bien avoir des « démocratie » plein la bouche, la pratique nous en montre un autre visage.

Le titre de cette partie utilise le terme d’« organisation », mais il faudrait plutôt utiliser celui de « laisser-faire ». Si Jean-Luc Mélenchon n’a jamais fait mystère de ses ambitions, c’est à la fête de l’Humanité de 2010 qu’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, s’est déclaré disponible pour être candidat du Front de gauche. Si un meeting a été organisé par la direction du PCF en sa compagnie au gymnase Japy, il apparaît très clairement, et cette opinion est largement partagée parmi les camarades, que la direction du PCF ne s’est pas saisie de cette candidature, qu’elle ne la soutient que du bout des lèvres, et qu’en définitive, elle a déjà choisi Mélenchon pour être son candidat. Plusieurs indices viennent confirmer cette impression : la place très différente accordée par l’Humanité aux deux candidats (des pleines pages pour Mélenchon, de simples articles pour Chassaigne), le refus de la direction de publier dans le supplément Communistes de l’adresse aux communistes d’André Chassaigne, ni même de mentionner simplement sa candidature dans les textes publiés par le CN, le refus de désigner un candidat que le PCF proposerait à ses partenaires du Front de gauche (alors que le PG a intronisé son président dans cette perspective, et que la GU a, quant à elle, prêté allégeance à l’ex-socialiste), sans compter le soutien, à peine dissimulé, de M.-G. Buffet à la candidature de Mélenchon, sans compter l’iconographie choisie pour les tracts, etc. A cela s’ajoute la troublante insistance avec laquelle Pierre Laurent rappelle que la fin du PCF n’est pas pour aujourd’hui : si c’était vraiment le cas, il n’y aurait pas besoin de le préciser, et il parlerait d’autre chose que de ça.

Ce que je reproche à la direction du PCF est, en quelque sorte, de laisser entrer le loup dans la bergerie pour ce débat. Elle méprise une organisation transparente et honnête du débat, et laisse les médias dominants donner les éléments du débat aux communistes. Ainsi Mélenchon est sur-invité dans les médias, qui ont bien saisi l’occasion, et Chassaigne en est quasiment absent, ce qui ne peut que biaiser le résultat de la discussion. Mais pire, elle semble mettre sur un pied d’égalité, dans la discussion, l’hypothèse d’une candidature communiste et d’une candidature non-communiste. Les communistes débattent donc sous une pression multiple : celle de Mélenchon qui cherche à s’imposer à nous ; celle des médias qui, comme ils le font pour Strauss-Kahn, mettent en orbite eux-mêmes les candidats de leur choix sur l’échiquier politique ; et celle, indirecte, de la direction du Parti qui, par sa passivité quant à ces agressions, en est la complice. Elle n’évoque jamais les atouts que pourrait représenter pour la France un candidat communiste, ni les enjeux d’une telle candidature pour notre parti, ni pour l’option stratégique du Front de gauche ; c’est uniquement dans ce cadre, dans ce carcan, qu’elle envisage son action et les candidats qui l’incarneront.

d. Quel candidat choisir ?

Si Mélenchon est le candidat que les médias et la direction semblent avoir choisi, André Chassaigne semble le plus apte à rassembler, d’abord le PCF, ensuite le corps électoral. André Gérin, député du Rhône, est également candidat. S’il est attaché à l’indépendance du PCF, et à un discours de classe, certaines de ses prises de position ne manquent pas d’interroger, d’autant que certaines ont été reprises (instrumentalisées ?) par l’UMP (le voile intégral), tandis que d’autres suscitent des interrogations (la reconnaissance des racines chrétiennes de l’Europe notamment). Maxime Gremetz, député de la Somme, s’est également déclaré candidat ; exclu du PCF avec le soutien de M.-G. Buffet suite au 33ème Congrès, il revendique la candidature du Front de gauche, tout en réclamant sa réintégration au PCF ; une remarque de forme : si la candidature de Mélenchon, qui n’est pas membre du PCF, est mise en débat, alors celle de Gremetz doit pouvoir l’être également.

A titre personnel, si les deux derniers me sont sympathiques, ils souffrent d’un défaut majeur pour une élection présidentielle, celui d’être dans l’incapacité objective de rassembler largement le PCF. Au regard de ce critère qui me paraît essentiel, et en dépit de plusieurs de ses propositions à connotation écologiste avec lesquelles je suis en profond désaccord, seul André Chassaigne m’apparaît comme être un candidat en mesure de rassembler, d’une part le PCF (partisans et adversaires du Front de gauche), mais aussi au delà du PCF. Sa capacité de proximité auprès des travailleurs n’est plus à démontrer, ni son ancrage local, à l’inverse de Mélenchon, véritable membre de la caste médiatique qu’il pourfend pourtant, et candidat tantôt dans l’Essonne (Sénat), puis dans le Sud-Ouest (européennes). S’il est partisan du Front de gauche, André Chassaigne n’a cependant jamais mis son drapeau rouge dans sa poche. Il est apprécié dans le parti, pour son authenticité, mais aussi pour avoir conquis une circonscription au moment du désastre de 2002. Disposer d’un candidat communiste tel que lui permettra, outre le nécessaire rassemblement du parti garantissant une force de frappe militante à la hauteur de l’enjeu, un apport programmatique dont Mélenchon est absolument incapable. La direction du parti prendrait un risque insensé (ou bien calculé, au contraire) en imposant une candidature non-communiste.

Jonathan, le 6 mars 2011

nico37

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